Analyse des facteurs entravant l'accessibilité des pygmées aux soins de santé dans la ZS de Goma et Karisimbi( Télécharger le fichier original )par Pierrot BAHATI BISHANGI ULPGL - Licence 2009 |
Il s'est agi de la consultation des écrits bien que rares en rapport avec le thème de recherche. Ceci nous a amené à consulter des articles, des ouvrages divers dans des bibliothèques et sur l'Internet. Les résultats de cette analyse font l'objet du chapitre 2 sur la revue de la littérature. Certainement que nous n'avons pas tout lu car notre milieu de travail est dépourvu de toute la documentation susceptible à réunir toutes les informations produites en rapport avec les facteurs qui handicapent l'accessibilité de pygmées aux soins de santé.3.3 Exploitation et traitement des données Après le dépouillement des données quantitatives et qualitatives, nous avons procédé au nettoyage qui a consisté à la vérification du remplissage des questionnaires ainsi que la correspondance dans les réponses produites. La saisie des données issues de l'enquête a été effectuée en utilisant le logiciel Excel. Les informations une fois dans ce logiciel ont été transférées dans le SPSS afin de faciliter différents croisements et la production des tableaux. 3.4. Considérations éthiques L'attestation de recherche délivrée par la FSDC nous a facilité l'entrée dans la communauté qui nous a reçus pour la collecte des données. Après avoir expliqué l'objectif de notre recherche, le caractère de confidentialité et de dignité qui nous anime, chaque enquêtée était libre à répondre ou non à notre questionnaire. 3.5. Difficultés rencontrées Depuis la persistance des événements malheureux dans la région des grands lacs, les gens sont habitués à recevoir des dons des ONG. En nous voyant venir enquêter dans les ménages, certaines personnes pensaient que nous étions envoyés par les mêmes ONG et s'attendaient à recevoir des dons. Ainsi certains s'abstenaient à répondre à notre questionnaire car n'ayant pas satisfait à leur requête de pourboire. La littérature de ceux qui ont fait la recherche sur l'accessibilité de pygmées aux soins de santé a été totalement absente dans la région.
CHAPITRE IV. PRESENTATION DES RESULTATS A. RESULTATS QUANTITATIFS Dans ce chapitre nous présentons sous forme de tableaux les résultats de notre enquête menée auprès de chefs de ménages pygmées dans les campements de Lac-Vert, Mungunga et Mudja. Ces résultats sont répartis en 4 sections selon les différents facteurs entravant l'accessibilité de pygmées aux soins de santé dans les campements précités. Il s'agit de : facteurs démographiques, socio-économiques, socio-culturels, politiques et organisationnels. Les données sont présentées dans des tableaux suivis chacun d'un bref commentaire. Nous présentons aussi à la fin de ce chapitre, dans une forme littéraire, les résultats des interviews réalisées auprès du personnel de santé. 4.1. Facteurs démographiques 4.1.1. Sexe de répondants L'étude menée auprès des enquêtés les a groupés selon le sexe dans le tableau ci-dessous. Tableau n° 4.3. Répartition des répondants par sexe
Il ressort de ce tableau que 55,2% des enquêtés sont du sexe masculin et 44,8% du sexe féminin et que les chefs de ménage de sexe féminin (soit 74,5%) fréquente plus les services de santé que les chefs de ménage de sexe masculin, soit 48,3% seulement. 4.1.2. L'âge des répondants Dans toute chose, l'âge constitue toujours un facteur déterminant. Lors de notre enquête, nous n'avons pas manqué de saisir les informations sur l'âge des nos enquêtées que nous présentons dans le tableau ci- après. Tableau n°4.4. Répartition des enquêtés selon les classes d'âge.
Ce tableau montre que la population échantillonnée est vieille ; la majorité des chefs de ménage se situe dans la tranche de 31 à 50 ans soit 46,7% des enquêtés. La majorité de ceux qui n'ont pas fréquenté les services de santé (53,1%) sont dans la tranche d'âge de plus de 50 ans. 4.1.3. L'état civil des répondants Lors des enquêtes, les informations concernant l'état civil du chef de ménage ont été saisies, nous les présentons dans le tableau n° 4.3 ci - après. Tableau n°4. 5 Répartition des répondants selon leur état civil.
Les ménages à mariage monogame constituent la majorité (soit 63,8%) dont 61,2% ont fréquenté les services de santé. 4.1.4. Enfants nés vivants dans le ménage Tableau n° 4.6. Nombre d'enfants dans les ménages pygmées
N=105, Moyenne= 6 ans, Minimum = 2 ans, Maximum = 8 ans De ce tableau, il ressort que les ménages ayant 2-4 enfants nés vivants sont majoritaires en raison de 54,3%. 4.1.5. Enfants vivants dans le ménage Ici nous représentons les enfants vivants dans le ménage y compris ceux à charge du ménage mais n'y étant pas nés. Tableau n° 4.7. Nombre d'enfants vivants dans les ménages pygmées
Les ménages ayant 2-4 enfants vivant dans le ménage sont aussi majoritaires, soit 66,7%. 4.1.6. Utilisation des services de santé et taille du ménage de répondants Dans le tableau ci-dessous nous représentons la composition du ménage selon son influence sur la fréquentation de services de santé. Tableau n°4.8. Utilisation des services de santé et taille du ménage de répondants
Seulement 3,2% ayant à charge 8 à 10 personnes soit 2 sur 63 chefs de ménage ont fréquenté les services de santé. 4.2. Facteurs socio-économiques 4.2.1. Profession et fréquentation de services de santé Notre étude a voulu connaître l'influence des activités des chefs de ménages par rapport à l'accessibilité aux soins de santé. Les informations recueillies lors de l'enquête sont présentées dans ce tableau 4.10 ci-dessous : Tableau n° 4.9. Profession de répondants et fréquentation de services de santé
Dans le tableau 4.9 les résultats présentés montrent que la majorité des chefs de ménage sont de cultivateurs soit 40/105(soit 38,1%). En deuxième position viennent les ménagères (femmes) soit 30/105(soit 28,6%). Les chefs de ménage chasseurs, soit 80,0% et les sans profession, (soit 77,8%) sont les plus nombreux à ne pas fréquenter les services de santé. 4.2.2. Revenu mensuel du répondant et fréquentation de services de santé L'influence du revenu du chef de ménage sur la fréquentation de services de santé dans les campements pygmées se présente de cette manière dans ce tableau 4.11. Tableau n° 4.10. Fréquentation de services de santé par rapport au revenu mensuel
Selon les informations fournies dans ce tableau, la fréquentation des services de santé est fonction du revenu mensuel (100% de ceux qui ont plus de 30 $ US et 85,7% de ceux qui ont 26 à 30 $ mensuellement). La non fréquentation est aussi due au revenu mensuel (69,2% de ceux ayant un revenu mensuel inférieur à 5 $ US n'ont pas fréquenté). 4.2.3. Utilisation des services de santé Tableau n° 4.11. Distribution de chefs de ménage selon leur utilisation des services de santé
Ce tableau relève que seul 60,0% des enquêtés font recours aux services de santé lorsqu'ils sont malades et 40,0% n'en font pas recours. Il reste à savoir si ceux qui y vont sont bien reçus. 4.2.4. Facture (Coût) des soins de santé et fréquentation de services de santé Ici il est question de savoir si le coût de soins de santé influe sur la fréquentation des services de santé. Tableau n° 4.12. Fréquentation et coût de services de santé
Les résultats dans ce tableau montrent que 38,1% de chefs de ménage ayant fait recours aux soins de santé déclare que les soins de santé sont gratuits. Toutefois 23,8% de nos enquêtés déclare avoir payé 5 $ lors de derniers soins reçus au Centre de santé. 4.2.5. Cause de non utilisation des services de santé par les répondants Certaines causes comme la gravité de la maladie, le manque d'argent, l'éloignement du centre de santé et l'usage de la médecine traditionnelle peuvent influer négativement sur l'utilisation des services de santé. Tableau n° 4.13. Répartition des chefs de ménage selon la cause de non utilisation des services de santé
Ce tableau indique que 13/42(31,0%) chefs de ménage qui n'ont pas fréquenté le centre de santé avancent comme motif l'éloignement du Centre de Santé, 11/42(26,2%) ne se font pas soigner à cause du manque d'argent et 10/42(23,8%) se servent de la médecine traditionnelle. 4.2.6. Type d'habitation des répondants La possession de certains biens de luxe comme la maison peut refléter si l'usager des services de santé est en mesure de demander les services. Tableau n° 4.14. Répartition des chefs de ménage selon leur type d'habitation
Il se dégage de ce tableau que 51,4% de chefs de ménage enquêtés habitent des huttes en pailles. 4.2.7. Dépenses de scolarisation des enfants Ci-dessous le tableau 4.15 reflète l'influence des dépenses comme la scolarisation des enfants sur l'utilisation de services de santé. Tableau n° 4.15. Scolarisation des enfants et fréquentation des services de santé
Le tableau ci-haut nous renseigne que 95,2% de chefs de ménage qui n'ont pas fréquenté les services de santé n'épargnent pas pour la scolarisation des enfants, de même pour 65,1% de ceux qui ont fréquenté. 4.2.8. Dépenses allouées aux soins de santé La participation financière des usagers a une influence sur l'utilisation des services de santé. Dans ce tableau sont représentées les dépenses allouées aux soins de santé. Tableau n° 4.16. Répartition des chefs de ménage selon les dépenses allouées aux soins de santé
Ce tableau nous renseigne que 84,8 % de chefs de ménage n'épargnent pas pour les soins médicaux. 4.2.9. Epargne par les répondants La situation d'épargne de nos enquêtés est représentée dans le tableau ci-après. Tableau n° 4.17. Répartition de chefs de ménage selon qu'ils épargnent
Il ressort de ce tableau que la majorité de chefs de ménage, soit 94,2% n'épargne pas quelque chose sur leur revenu mensuel. 4.3. Facteurs socio-culturels 4.3.1. Fréquentation et niveau d'études Le niveau d'études a une influence sur l'Etat de santé, la demande et l'utilisation de services de santé. Dans le tableau 4.19, remarquez cette influence. Tableau n° 4.18. Fréquentation de services de santé et niveau d'études de répondants
Ce tableau nous renseigne que la majorité de chefs de ménage dont le niveau d'études est du secondaire ont fréquenté les services de santé (soit 77,8%). Près de la moitié de chefs de ménage sans niveau d'études n'ont pas fréquenté les services de santé (soit 40,6%).
4.3.2. Type de médecine utilisée par les répondants et fréquentation du CS
Ce tableau représente le type de médecine préféré par les répondants. Tableau n° 4.19. Répartition de chefs de ménage selon le type de médecine utilisé et fréquentation des services de santé.
Il est à noter qu'au vu de ce tableau 85,7% de chefs de ménage qui ne fréquente pas le Centre de Santé utilisent la médecine traditionnelle. 4.3.3. Abonnement à une mutuelle de santé par les répondants L'assurance pour les soins de santé est un déterminant non médical du recours aux soins mais c'est un paramètre qui peut être utilisé pour décrire la situation socio-économique de la population. Dans ce tableau est représentée la fréquentation selon qu'on est abonné à une mutuelle de santé. Tableau n° 4.20. Répartition de chefs de ménage selon l'abonnement à une mutuelle de santé
Ce tableau renseigne que 96,2% de chefs de ménage ne sont pas abonnés à une mutuelle de santé et 97,6% de ceux qui n'ont pas fréquenté les services de santé (soit 41/42) ne sont pas abonnés à une mutuelle de santé. 4.3.4. Acceptation facile aux soins de santé par les répondants L'influence de la façon dont les usagers de services de santé sont reçus est représentée dans ce tableau 4.22 de cette manière. Tableau n° 4.21. Répartition de chefs de ménage selon la facilité d'être reçu aux soins de santé.
Ce tableau indique que 73,3% (soit 77/105) de nos enquêtés ne sont pas facilement reçus au centre de santé pour les soins lorsqu'ils sont malades. 44/63 soit 57,1% de ceux qui ont fréquenté les services de santé l'ont déclaré.
4.3.5. Causes de non acceptation des répondants aux soins de santé Dans ce tableau sont représentées les causes qui que les pygmées ne soient pas accepté facilement quand ils demandent les soins de santé. Tableau n° 4.22. Répartition de chefs de ménage selon la cause de non acceptation aux soins de santé
Selon ce tableau 42,9% de chefs de ménage confirment qu'ils ne sont pas bien reçus à cause du manque d'argent. Par contre 73,9% ont dit que c'est par marginalisation qu'ils sont mal reçus. 24/42 qui n'ont pas fréquenté les services de santé (soit 53,3%) disent que c'est par manque d'argent, 6/42 (soit 26,1%) à cause de la marginalisation. Sur 44 qui ont fréquenté et qui n'étaient pas bien reçu au CS de santé 85,7% disent que c'est à cause de la marginalisation, 46,7% à cause du manque d'argent et 73,9% avancent la marginalisation comme cause de non n'acceptation aux services de santé. 4.3.6. Connaissance des répondants sur l'importance des soins de santé Il est question de savoir si les enquêtés connaissent l'importance d'aller se faire soigner à l'hôpital. Tableau n° 4.23. Répartition de chefs de ménage selon la connaissance sur l'importance des soins de santé
Les données dans ce tableau reflètent que 61,9% de répondant affirment qu'il est important de se faire soigner à l'hôpital. La plupart de chefs de ménage n'ayant pas fréquenté les services de santé, soit 54,8% ne savent pas qu'il est important d'aller se faire soigner à l'hôpital. 4.3.7. Importance des soins de santé Par ce tableau nous avons voulu savoir si les enquêtés connaissent l'importance des soins de santé. Tableau n° 4.24. Répartition de chefs de ménage selon l'importance des soins de santé
Il se dégage de ce tableau que 76,1% de chefs de ménage ont dit que l'importance d'aller se faire soigner à l'hôpital est de recouvrir la santé, 60,0% disent que c'est la peur de la mort et 66,7% disent que la c'est important de se faire soigner à l'hôpital car la réaction de médicaments est rapide.
4.3.8. Cause de non importance des soins de santé selon les répondants Certains répondants pensent que les soins de santé ne sont pas nécessaires pour eux comme ils sont pygmées. Ce tableau représente les causes qui leur poussent à agir de la sorte. Tableau n° 4.25. Répartition de chefs de ménage selon la cause de non importance des soins de santé
Ce tableau indique que la plupart de chefs de ménage, soit 13,4% ne se font pas soigner à l'hôpital croyant qu'il est réservé aux bantous et 11,4% disent que les soins modernes ne sont pas importants car il faut conserver la coutume. 4.3.9. Guérison Quand l'usager de services de santé est reçu, il peut ou non recevoir la guérison. Ce tableau représente le pourcentage de guérison de demandeurs de soins. Tableau n° 4.26. Répartition de chefs de ménage selon la guérison
Le tableau relève que la majorité de chefs de ménage, (soit 45,7%) ont reçu la guérison lorsqu'ils se sont fait soigner à l'hôpital. 4.3.10. Dernier recours si pas guérison Par ce tableau nous voulons savoir si en cas de non guérison quelle est l'alternative utilisé par l'usager des services de santé. Tableau n° 4.27. Répartition de chefs de ménage selon le dernier recours en cas de non guérison à l'hôpital
Le tableau n° 4.27 indique que la majorité de chefs de ménage (soit 25,7%) qui n'ont pas trouvé guérison à l'hôpital ont fait recours à la médecine traditionnelle. 4.4. Facteurs politiques 4.4.1. Implication de l'autorité Ce tableau montre la sensation de l'implication de l'autorité par les usagers de services de santé. Tableau n° 4.28. Répartition de chefs de ménage selon l'implication de l'autorité de l'état et fréquentation des services de santé.
Ce tableau montre que 75,2% de chefs de ménage n'ont pas senti l'implication de l'autorité provinciale à leur accessibilité aux soins de santé. 83,3% de chefs de ménage qui n'ont pas fréquenté les services de santé n'ont pas senti l'implication des autorités. 4.4.2. Cause d'implication de l'autorité La connaissance de la cause de l'implication de l'autorité dans la sensibilisation à l'utilisation des services de santé est dans le tableau 4.30 ci-après : Tableau n° 4.29. Répartition de chefs de ménage selon la cause de l'implication de l'autorité de l'état
Il ressort de ce tableau que 50,0% de chefs de ménage ont dit que l'autorité s'implique à leur accessibilité à la santé pour éviter qu'ils meurent. 4.4.3. Représentativité des répondants dans les institutions Ici nous voulions savoir si les répondants sont représentés dans les institutions et quelle est l'influence de cela sur l'utilisation des services de santé. Tableau n° 4.30. Répartition de chefs de ménage selon leur représentativité dans les institutions.
Ce tableau indique la majorité de chefs de ménage soit 92,4% n'est pas représenté dans les institutions et 87,5% de ceux qui sont représentés ont fréquenté les services de santé. 4.4.4. Cause de non représentativité dans les institutions Dans ce tableau sont reprises les causes de la non représentativité dans les institutions administratives. Tableau n° 4.31. Répartition de chefs de ménage selon la cause de non représentativité dans les institutions
De ce tableau ressort que le manque le niveau d'études très bas est la cause de non représentativité dans les institutions selon 50,5% de chefs de ménage, suivi par la discrimination (41,9%). 4.5. Facteurs Organisationnels de services de santé 4.5.1. Education sanitaire L'éducation sanitaire a un impact sur la fréquentation des services de santé. Dans ce tableau nous voulions savoir si les répondants savent qu'on organise des séances d'éducation sanitaire. Tableau n° 4.32. Répartition de chefs de ménage selon leur connaissance sur l'éducation sanitaire
Il ressort de ce tableau que 66,0% de chefs de ménage qui n'ont pas utilisé les services de santé ne savent pas qu'on organise des séances d'éducation sanitaire aux CS. 4.5.2. Nombre de séances de l'éducation sanitaire Nous voulons connaître si les usagers savent combien de séances d'éducation sanitaire sont organisés par semaine au CS. Tableau n° 4.33. Répartition de chefs de ménage selon leur connaissance sur le nombre de séances de l'éducation sanitaire
Les données ci-dessus montrent que 23,8% de chefs de ménage ont dit que l'éducation sanitaire se fait moins de deux fois par semaine dans leur centre de santé. Le pourcentage élevé (47,6%) de pas de réponse est dû au fait que les hommes ne se présentent pas à l'éducation sanitaire. 4.5.3. Participation à l'éducation sanitaire Dans ce tableau se présente l'influence de la participation aux séances d'éducation sanitaire sur l'utilisation des services de santé. Tableau n° 4.34. Répartition de chefs de ménage selon leur participation à l'éducation sanitaire
Ce tableau montre que 83,7% de chefs de ménage qui n'ont pas participé aux séances d'éducation sanitaire n'ont pas fréquenté les services de santé. La participation aux séances d'éducation sanitaire est faible car 55/105 chefs de ménage (soit 52,4%) ne participent pas. 4.5.4. Visite à domicile Ci-dessous est représenté l'influence de la visite à domicile par l'agent de santé sur la fréquentation des usagers. Tableau n° 4.35. Répartition de chefs de ménage selon les visites à domicile
Au regard du tableau ci-haut 69,5% de chefs de ménage disent qu'ils ne sont pas visités à domicile pour raison d'éducation sanitaire. 33/42, (soit 78,6% ) de chefs de ménage qui n'ont pas fréquenté les services de santé n'ont pas reçu de visite à domicile.
4.5.5. L'agent qui visite Ce tableau montre l'agent qui visite les plus les demandeurs de soins de santé. Tableau n° 4.36. Répartition de chefs de ménage selon l'agent visiteur
Les résultats du tableau ci-haut prouvent que le relais communautaire est l'agent qui fait des visites à domicile selon 22,9% de répondants. 4.5.6. Enseignements sur la fréquentation des services de santé Pendant l'éducation sanitaire le personnel de santé encourage ou enseigne les usagers à fréquenter le CS quand ils sont malades. Sont impact sur la fréquentation est représenté dans ce tableau 4.37. Tableau n° 4.37. Répartition de chefs de ménage selon l'enseignement
La majorité des répondants, soit 26,7% confirme que la fréquentation des services de santé fait l'objet de la matière sur l'éducation sanitaire lors des visites à domicile. 4.5.7. Appréciation des enseignements sur la fréquentation des services de santé Si la matière d'éducation sanitaire est appréciée, elle a une influence sur la fréquentation des services de santé. Dans ce tableau nous représentons cette influence. Tableau n° 4.38. Répartition de chefs de ménage selon l'appréciation de l'enseignement
Ceux qui fréquentent les services de santé disent apprécient la matière sur la fréquentation de ces services à 90,9%. Par contre ceux qui n'ont pas fréquenté disent que cette matière ne leur concerne pas. B. RESULTATS QUALITATIFS Lors de l'interview avec le personnel soignant au centre de santé un infirmier titulaire nous a déclaré que les soins de santé sont gratuits aux pygmées qui se présentent au Centre de santé. Si dans ses déclarations il ne se présente pas comme pygmée, il est soumis à la facturation selon les normes du Centre de santé. De même un responsable d'ONG intervenant dans les campements pygmée nous a déclaré ce qui suit : « En intervenant dans les campements pygmées nous prenons en charge les factures de soins de santé. Lorsque le projet touche à sa fin, il y a rupture de cette prise en charge ». C'est un peut décevant de constater que les pygmées ne sont jamais satisfaits d'une intervention de quelle ampleur soit elle. Ils sont habitués à l'attentisme et se plaignent toujours. Nous étudions comment dans l'avenir nous pouvons mener une sensibilisation éducative auprès d'eux et leur apprendre des métiers générateurs de revenu. En cherchant à savoir plus sur l'implication de l'Etat dans la santé publique dans le groupement de Mudja, le groupe focal de discussion nous a affirmé que cette implication est très faible avec seulement 1 école secondaire, 2 écoles primaires et 1 centre de santé qui d'ailleurs ne sont pas appuyés. CHAPITRE 5. DISCUSSION DES RÉSULTATS Notre étude s'était assignée comme objectif principal d'analyser les facteurs entravant l'accessibilité de pygmées aux soins de santé dans les campements Lac - Vert, Mugunga et Mudja. Au cours de ce chapitre, nous voulons analyser les résultats de notre enquête, les discuter en les confrontant à nos hypothèses ainsi qu'à la revue de la littérature en vue de décider sur la validité de notre enquête. V.1. Facteurs démographiques Pour vérifier l'hypothèse selon laquelle les facteurs démographiques tels que le sexe, l'âge, l'état-civil, la composition du ménage, le nombre des pygmées dans le campement et la distance du campement au CS entraveraient l'accessibilité de pygmées aux soins de santé dans les campements Lac-Vert, Mugunga et Mudja; nous avons soumis nos partenaires d'enquête à un questionnaire dont les résultats se présentent comme suit : - Pour le sexe des répondants l'enquête a révélé que les chefs de ménage de sexe féminin soit 74,5% fréquentent plus les services de santé que les chefs de ménage de sexe masculin (48,2%). Ceci se justifie par le fait que ce sont les femmes qui sont plus vulnérables aux maladies et sollicitent plus souvent les services de santé. Ces résultats sont proches de ceux obtenus au Canada où 74% des hommes seulement contre 85% des femmes ont consulté un médecin de famille dans l'intervalle 1998 - 1999. - Concernant l'âge de répondants, la majorité des chefs de ménage se situe dans la tranche d'âge de 31 à 50 ans (soit 46,7%) des enquêtés. La majorité de plus de 50 ans (soit 53,1%) n'a pas fréquenté les services de santé. Ce résultat va dans le même angle d'exactitude que ceux obtenu au Canada où les enfants sollicitent plus que les jeunes adolescents et les vieillards plus que les adultes. Notre population d'étude étant vieille, elle accède difficilement aux soins de santé. L'âge est un facteur qui influence l'aptitude de connaître l'importance de la santé et de s'intéresser à la fréquentation de services de santé lorsqu'on est malade. - Selon les résultats de notre enquête sur l'état civil, les chefs de ménages mariés monogames constituaient la majorité des enquêtées, soit 63,8% dont 41/67(soit 61,2%) ont fréquenté les services de santé. 2/6 célibataires n'ont pas fréquenté et 6/10 veuf(ve)s, n'ont pas fréquenté les services de santé. - ¾ de nos répondants (soit 5/7) ayant 8 à 10 personnes dans leur ménage n'ont pas fréquenté les services de santé, 19/23 (soit 45,2%) de ceux ayant 2 à 4 personnes dans leurs ménages n'ont pas fréquenté. Plus on a plusieurs personnes à charge, plus la demande des services de santé est élevée et plus on a des difficultés à la satisfaire. - S'agissant de la distance du campement au Centre de Santé, 17/29 (soit 58,6%) qui n'ont pas accédé aux soins habite à plus de 5km du Centre de Santé. De même 15/42 chefs de ménage n'ayant pas fréquenté le CS ont avancé comme motif l'éloignement de ce dernier. Ce qui est proche de la réalité dans l'UE-15 bien que ces derniers n'ont pas des moyens de transport comme les européens où plus de 50% des citoyens vivent à proximité d'un hôpital. L'hypothèse selon laquelle les facteurs démographiques tels que le sexe, l'âge, l'état-civil, la composition du ménage, le nombre des pygmées dans le campement et la distance du campement au CS entraveraient l'accessibilité de ces derniers aux soins de santé dans les campements Lac-Vert, Mugunga et Mudja est donc confirmée. V.2. Facteurs socio-économiques Nous avons pensé au départ que les facteurs socio-économiques entraveraient l'accessibilité de pygmées de campements du Lac Vert, Mugunga et Mudja aux soins de santé. Les résultats de notre recherche ont révélé que : - Selon la profession, notre étude a prouvé que 80% de chasseurs n'ont pas fréquenté les services de santé ; 78,8% de sans emploi n'ont pas sollicité les services de santé et aussi 62,5% de pécheurs n'ont pas aussi fréquenté les services de santé. Presque ¾ de chaque profession ne fréquente pas les services de santé au moment où 100% de commerçants ont fréquenté. Ces catégories ne fréquentent pas les services de santé suite au revenu faible de leurs professions. - 9/13 (soit 69,2%) de nos répondants ayant un revenu inférieur à 5$ US n'ont pas fréquenté les services de santé. Ceux qui ont un revenu un peu élevé (plus de 30 $ US) ont tous fréquenté le CS. Ces résultats s'approche de la réalité constatée par Pierrot BUSHALA où 58,5% de la population de Mudja qui ont le revenu mensuel inférieur à 50$ ne parvient pas à accéder à la nourriture et 54,6% n'ont pas accès à la scolarisation ni aux soins de santé primaire. - 24/63 de nos répondants ayant fréquenté les services de santé ont confirmé les avoir reçu gratuitement. 2/63 ont payé plus de 10 $ US pour obtenir les soins et 3/63 ont payé 10$. Ces résultats corroborent avec la théorie soutenue par l'OMS en 1998 que la participation financière des usagers de services de santé diminuerait l'accès aux soins de santé de la population. Les soins de santé offerts aux pygmées sont gratuits lorsque les asbl qui interviennent dans les campement sont financées. En cas de rupture de financement les pygmées paient d'eux mêmes leurs factures liées aux soins de santé. V.3. Facteurs socio-culturels - Le niveau d'études a une grande influence sur la pratique de chefs de ménage pygmée dans les campements. La majorité de chefs de ménage n'a pas étudié, soit 65,7 % ; 25,7% sont du niveau primaire et 8,6% sont du niveau secondaire. Sur les 42 Chefs de ménage qui n'ont pas été au CS, 28 soit 40,6% est sans niveau d'études. Ce qui est proche des résultats de l'étude menée au Canada où ont a démontré que 51% des personnes qui détiennent un diplôme d'études secondaires ont consulté un dentiste contre 68% de ceux qui détiennent un diplôme d'études collégiales ou universitaires. Les résultats de notre recherche dans les campements pygmées sont loin de la réalité obtenue par Pierrot Bushala dans son étude sur le niveau d'étude de la population du groupement Mudja ; 45,4% n'ont pas un niveau d'étude, c'est-à-dire ils ne savent ni lire, ni écrire, seulement, 1,9% de niveau universitaire, 16,9% de niveau secondaire, contre 35,8% du niveau primaire. Concernant la fréquentation de services de santé 28/42 qui n'ont pas fréquenté sont sans niveau d'études. - Concernant le type de médecine utilisé, 36/42 qui n'ont pas fréquenté les services de santé, (soit 93,7%) utilisent la médecine traditionnelle. Ce résultat est proche de celui obtenu par Pierrot Bushala : 75,8% de la population de Mudja se dirigent au centre de santé pour recevoir les soins. Bien que la population rurale de Mudja se rende dans un centre de santé, 65,4% à une croyance à la médecine traditionnelle, elle le déclare à 91,9%. Elle a même avouée de n'être pas empêchée de se rendre au centre de santé. Par ailleurs, au Mali après enquête on a constaté :
- Quant à la façon dont les pygmées sont reçus aux CS, 73,3% ont déclaré qu'ils sont mal reçu soit parce qu'ils n'ont pas d'argent selon 42,9% de répondants ou parce qu'ils sont marginalisés selon 21,9% de répondants. Notre étude a prouvé que 53,3% de chefs de ménage ne sont pas bien reçus à cause du manque d'argent, 26,1% à cause de la marginalisation. 24/42 qui n'ont pas fréquenté les services de santé disent que c'est par manque d'argent, 6/42 à cause de la marginalisation. Sur 44 qui ont fréquenté et qui n'étaient pas bien reçu au CS de santé 21 disent que c'est à cause du manque d'argent et 17 avancent la marginalisation comme cause de non n'acceptation aux services de santé. Ces résultats corroborent avec la théorie de Waddington, C.J., Enyimayew, K.A qui soutient que : « La qualité (l'accueil, la marque de compassion, le respect du patient en tant que personne, le temps consacré au malade par le soignant, les explications prodiguées, l'honnêteté dans le comportement) perçue du service rendu par le personnel de santé a donc une influence non négligeable sur l'utilisation des services de santé et agit aussi sur la volonté à payer ces services ». De même les enquêtes anthropologiques menées dans cinq capitales d'Afrique de l'Ouest (Abidjan, Bamako, Conakry, Dakar, Niamey) en 1999 et 2000, relèvent non seulement une lourdeur importante dans le fonctionnement des structures de santé qui conduit à une perte de temps excessive pour l'usager mais également un comportement du personnel soignant, notamment dans les maternités, extrêmement négatif qui se traduisent par des attitudes face au patient anonyme. - La plupart de chefs de ménage pygmées ignorent l'importance d'aller se faire soigner à l'hôpital. Les résultants ont montré que 23/42 (soit 54,8%) qui n'ont pas fréquenté les services de santé ignorent cette importance croyant que l'hôpital est réservé aux bantous. 13,4% ne se font pas soigner à l'hôpital croyant qu'il est réservé aux bantous et 11,4% disent que les soins modernes ne sont pas importants car il faut conserver la coutume. V.4. Facteurs politiques - Selon les résultats de la recherche 75,2% de chefs de ménage n'ont pas senti l'implication de l'autorité provinciale à leur accessibilité aux soins de santé. 35/42 chefs de ménage qui n'ont pas fréquenté les services de santé n'ont pas senti l'implication des autorités. L'autorité devait s'impliquer dans la sensibilisation des pygmées pour qu'ils fréquentent les institutions de santé et aussi dans l'analyse de leurs problèmes en les associant à la prise de décision ou planification des activités de santé. L'Etat se caractérise par l'absence dans l'implication aux services de SSP. Selon les résultats de la recherche de Pierrot BUSHALA dans le groupement Mudja 95,8% de répondants affirment que l'Etat n'appuie pas le seul centre de santé du groupement Mudja, et que même à 80% les frais de soins de santé sont payés par les familles de Mudja eux-mêmes pourtant pauvres. En cherchant à savoir plus sur l'implication de l'Etat dans la santé publique dans le groupement de Mudja, le groupe focal de discussion nous a affirmé que cette implication est très faible avec seulement 1 école secondaire, 2 écoles primaires et 1 centre de santé qui d'ailleurs ne sont pas appuyés. - Quant à la représentation dans les institutions, la majorité de chefs de ménage soit 92,4% a déclaré n'être pas représenté dans les institutions et 41/42 qui n'ont pas fréquenté les services de santé ne sont pas représentés dans les institutions. V.5. Facteurs Organisationnels de services de santé - L'éducation sanitaire : 66,0% de chefs de ménage qui n'ont pas utilisé les services de santé ne savent pas qu'on organise des séances d'éducation sanitaire aux CS au moment où 83,6% de ceux qui ont fréquenté le savent. C'est pendant ces séances qu'ils seraient mobilisés et apprendraient l'importance de se faire soigner à l'hôpital, l'hygiène, la nutrition, .... D'où ce facteur entrave l'accessibilité aux soins de santé de pygmées. - De la participation aux séances d'éducation sanitaire : l'étude a trouvé que 31,3% soit 50/105 de chefs de ménage pygmées ne participent pas à l'éducation sanitaire et que 83,7% d'entre eux n'ont pas fréquenté les services de santé. Or Fontaine et al ont soutenu que la participation de la population aux activités de la protection contre les maladies est nécessaire à la réussite de des mesures d'accessibilité aux soins de santé car c'est l'éducation sanitaire qui motive la population à la participation. Seule l'éducation sanitaire peut stimuler l'effort que nécessite une telle amélioration. C'est ainsi que l'éducation sanitaire est à la base de toute la santé communautaire. Sans éducation efficace, nos techniques de médecine préventive iront à l'échec. - S'agissant de la visite à domicile, les résultats de cette recherche ont prouvé que 69,5% de chefs de ménage ne sont pas visités à domicile pour raison d'éducation sanitaire. 33/42, soit 78,6% de chefs de ménage qui n'ont pas fréquenté les services de santé n'ont pas reçu de visite à domicile. Ce qui affaiblit la fréquentation aux services de santé. Lebukinda dans une étude menée sur l'utilisation de services santé, a démontré que les visites intensives à domicile par l'entremise des agents de santé communautaire formés et motivés ont amélioré, dans le groupe étudié, l'utilisation des services tant curatifs que préventifs. - L'agent qui fait de visite à domicile est le relais communautaire selon 24/32 chefs de ménage visités à domicile. Les agents relais communautaires ne sont pas motivés et respectés par la population du fait qu'ils n'ont pas le niveau des infirmiers. L'interview auprès du personnel sanitaire a montré que ces gens ne sont pas suffisamment motivés compte tenu du fait qu'ils n'ont pas un salaire pour ce service. Ils bénéficient certes de temps à temps de quelques avantages comme perdiem pendant leur formation ou lors des campagnes de vaccination de masse. Ceci ne suffit pas étant donné que nombre de ces relais communautaires sont des chômeurs qui doivent nourrir leurs familles. Pour un bon renforcement, l'infirmier titulaire étant le plus chevronné en matière d'éducation sanitaire et plus respecté par la population devait aussi multiplier les visites dans les ménages pygmées. - S'agissant des connaissances sur l'enseignement de l'éducation sanitaire, 60% de chefs de ménage qui n'ont pas fréquenté les services de santé demeure dans l'ignorance. Ils ne savent pas si l'éducation sanitaire fait l'objet de l'enseignement que bénéficient ceux qui sont visités. - La matière qui fait objet de l'enseignement lors des visites à domicile est appréciée à 90% par ceux qui fréquentent les services de santé. Elle est non appréciée par ceux qui ne fréquent pas les services de santé.
CHAPITRE VI CONCLUSION ET RECOMMADATIONS 6.1. CONCLUSION Notre étude avait comme objectif principal d'identifier les facteurs entravant l'accessibilité des pygmées aux soins de santé dans les campements Lac Vert, Mugunga et Mudja. Les objectifs spécifiques étaient :
Cela étant, spécifiquement l'étude voulait répondre aux questions suivantes: - Les facteurs démographiques tels que le sexe, l'âge, l'état-civil et la composition du ménage entravent-ils l'accessibilité aux soins de santé chez les pygmées des campements Lac-Vert, Mugunga et Mudja ? - Les facteurs économiques tels que la profession du chef de ménage, le revenu du chef de ménage et l'habitation entravent-ils l'accessibilité aux soins de santé chez les pygmées des campements Lac-Vert, Mugunga et Mudja ? - Les facteurs socio - culturels tels que le niveau d'étude, la confession religieuse, l'utilisation de la médecine traditionnelle, l'automédication, la connaissance, l'attitudes vis-à-vis des maladies et de la médecine moderne entravent-ils l'accessibilité aux soins de santé chez les pygmées des campements Lac-Vert, Mugunga et Mudja ? - Les facteurs politiques comme la représentativité dans les institutions, le respect des droits des autochtones entravent-ils l'accessibilité aux soins de santé chez les pygmées des campements Lac-Vert, Mugunga et Mudja ? - Les facteurs institutionnels comme l'éducation sanitaire, la visite à domicile entravent - ils l'accessibilité des pygmées aux soins de santé dans les campements Lac-Vert, Mugunga et Mudja ? Pour répondre à ces questions les hypothèses ci - après ont été formulées: - L'accessibilité des pygmées aux soins de santé dans les campements Lac-Vert, Mugunga et Mudja serait entravée par les facteurs économiques tels que la profession du chef de ménage, le revenu du chef de ménage et l'habitation du chef de ménage. - L'accessibilité des pygmées aux soins de santé dans les campements Lac-Vert, Mugunga et Mudja serait entravée par les facteurs socio- culturels tels que le niveau d'étude, la confession religieuse, l'utilisation de la médecine traditionnelle, l'automédication, la connaissance, l'attitudes vis-à-vis des maladies et de la médecine moderne - Les facteurs politiques tels que la représentativité dans les institutions, le respect des droits des autochtones entraveraient l'accessibilité des pygmées des campements Lac-Vert, Mugunga et Mudja aux soins de santé. - Les facteurs démographiques tels que le sexe, l'âge, l'état-civil, la composition du ménage et le nombre des pygmées dans le campement entraveraient l'accessibilité de ces derniers aux soins de santé dans les campements Lac-Vert, Mugunga et Mudja. - Les facteurs institutionnels comme l'éducation sanitaire, la visite à domicile entraveraient l'accessibilité aux soins de santé des pygmées dans les campements Lac-Vert, Mugunga et Mudja Pour collecter les données et atteindre les résultats de l'étude nous avons pris un échantillon probabiliste de 105 chefs de ménage sur un total de 145 chefs de ménage que comptent les campements Lac Vert, Mugunga et Mudja (selon la formule de Fisher et le nombre total de ménages pygmées étant inférieur à 10000, nous avions calculé n révisé). Nous avons aussi interviewé 6 responsables sanitaires impliqués dans les activités de soins de santé dans les aires de santé où sont les campements ciblés. Les données ont été traitées et saisies en utilisant les logiciels SPSS et Word. L'analyse et l'interprétation des résultats obtenus de cette étude nous ont conduit aux conclusions ci-après: - Les femmes pygmées fréquent plus les services de santé que les hommes. La plus part des pygmées qui ne s'intéressent pas à la recherche des services de santé sont d'un âge avancé. L'âge étant un facteur qui influence l'aptitude de connaître l'importance de la santé et de s'intéresser à la fréquentation de services de santé lorsqu'on est malade. Les pygmées célibataires fréquentent rarement les services de santé. La plupart de veuf(ve) n'ont pas accès au soins de santé parce que n'ayant pas des responsables qui paieraient pour eux. De même que les mariés polygames car ils ont une lourde responsabilité. Il a aussi été démontré que la taille du ménage influe sur l'accessibilité aux soins de santé. Les pygmées éloignés du centre de santé n'ont pas accès aux soins de santé craignant les heures de marche et être par après mal reçu. Ces aspects confirment notre première hypothèse. - Les professions exercées par les pygmées ne rapportent pas d'argent. ce qui ne favorise pas leur accessibilité aux soins de santé. Leur niveau de revenu est très bas de sorte qu'ils ne peuvent se payer la facture de soins, scolariser les enfants ou même épargner. La gratuité aux soins de santé est momentanée et sans assurance. - La majorité de pygmées n'ont pas un niveau d'étude, c'est-à-dire ils ne savent ni lire, ni écrire. Ce qui influe sur les connaissances sur les maladies et leurs connaissances mais aussi sur l'importance de se faire soigner à l'hôpital. Ils fréquentent beaucoup plus la médecine traditionnelle. Ceux qui se rendent à l'hôpital ne sont pas bien reçus car n'ayant pas l'argent à payer et étant aussi marginalisé. L'implication de l'autorité locale à l'accessibilité des pygmées aux soins de santé est faible. Les pygmées ne sont pas représentés dans les institutions. - La mauvaise organisation des services de santé est l'un des facteurs qui influent sur l'accessibilité des pygmées aux soins de santé. La plupart ne sait pas qu'il y a des séances d'éducation sanitaire aux centres de santé pour qu'ils y prennent part. ceci est dû au fait que les visites dans les domiciles pygmées sont rares et les relais communautaire qui s'adonnent à cette activité travaillent bénévolement et n'ont pas la capacité de convaincre les pygmées sur l'utilisation des services de santé. - S'agissant des connaissances sur l'enseignement de l'éducation sanitaire, 60% de chefs de ménage qui n'ont pas fréquenté les services de santé demeure dans l'ignorance. Ils ne savent pas si l'éducation sanitaire fait l'objet de l'enseignement que bénéficient ceux qui sont visités. En fait, nous ne prétendons pas avoir épuisé cette étude faute de temps imparti et de moyens financiers limités. C'est pourquoi nous suggérons que d'autres personnes intéressées par l'étude puissent nous emboîter les pas en menant des recherches plus approfondies pour l'intérêt de ces pygmées. 6.2. RECOMMANDATIONS Au vu des résultats et conclusions de cette étude nous recommandons ce qui suit :
d'encourager les étudiants et autres chercheurs à étendre cette étude au niveau de toute la province en faisant des recherches plus approfondies pour l'intérêt du bien -être des populations autochtones (pygmées). BIBLIOGRAPHIE A. Ouvrages 1) FOUNTAIN D., COURTEJOIE J., Infirmière comment bâtir la santé, Kinshasa, Imprimerie Saint Paul, Dépôt légal n° 124, 1992 2) Jaffré Y, de Sardan O (sous la direction de) (2003), Une médecine inhospitalière, Paris, APAD, Karthala, 462 p. 3) John Nelson et Lindsay Hossack, Les peuples autochtones et les aires protégées en Afrique, Royaume - Uni, 2003, P91 4) Le Petit Larousse illustré, Paris, 2000 5) ROTSART DE HERTAING I., COURTEJOIE J., L'enfant et la santé, Kangu- Mayumbe, 1992. 6) Serge BAHUCHE, Les pygmées d'aujourd'hui en Afrique Centrale, 1991, P21 B. Rapports
C. Revue 1. Bonnet, D. (1990). `Anthropologie et santé publique, une approche du paludisme', in D. Fassin et Y. Jaffre (eds), Sociétés, Développement et Santé, Ellipses/Aupelf, Paris, 243-253. 2. Etté J. (1999), Qu'attendre du savoir des malades sur leur maladie ? in J. Brunet-Jailly (ed), Santé en Capitales, La dynamique des systèmes de santé des capitales ouest-africaines, Abidjan, CEDA. 3. Fournier, P., Haddad, S., (1997), Dimensions de la qualité des services de santé en Afrique au Sud du Sahara », in Brunet-Jailly, J (ed), Innover dans les systèmes de santé : Expériences d'Afrique de l'Ouest, Paris, Karthala, 275-290. 4. Jérôme Lewis, Les Pygmées Batwa de la région des Grands Lacs, in Minority rights group international, Avril 2001, P16. 5. KARAFULI, K, Enquête de mise en place d'une mutuelle de santé dans la ZS de Karisimbi, Juin 2005. 6. Kelley A.G., Kelley E., Simpara C.S, Sidibé O, Makinen M (2000), Reducing barriers to the use of basic health services: findings on demand, supply and quality of care in Sikasso and Bla, The equity initiative in Mali (IPE), PHR, Abt, USAID, Unicef, 93 p. 7. LEBUKINDA L., Agents de santé communautaire, utilisation des services, Pricor, Brochure n° 8, 1990. 8. Magazine l'ECHO, p.15, 10 décembre 1999. 9. Mariko M (2003), Accès aux soins et qualité : résultats d'une étude empirique menée à Bamako (Mali), in M. Audibert, J. Mathonnat, E. de Roodenbeke (eds), Le Financement de la Santé dans les Pays d'Afrique et d'Asie à Faible Revenu, 41-58. 10. Meuwissen, E.L., (2002), Problems of cost recovery implementation in district health care: a case study from Niger, Health Policy and Planning, 17, 3, 304-313. 11. MINIPLAN, DSRP, 2005. 12. Nzapayake A.W (1997), Les Centres de santé communautaires au Mali, Résultats de l'enquête auprès des bénéficiaires, Ministère de la santé, Projet Santé, Population et Hydraulique Rurale, Bamako, 100p. 13. Perrot J (2003), Un partenariat basé sur des relations contractuelles : une option stratégique pour améliorer la performance des systèmes de santé, in M. Audibert, J. Mathonnat, E. de Roodenbeke (eds), Le Financement de la Santé dans les Pays d'Afrique et d'Asie à Faible Revenu, 397-422. 14. Serge BAHUCHET, Les pygmées d'aujourd'hui en Afrique Centrale, in Journal des africanistes, 61 (1) 1991, P23 15. Système des Nations Unies, RDC-Kin, 2001 16. Waddington, C.J., Enyimayew, K.A, A price to pay, Part 1 (1989) : the impact of user charges in Ashanti-Akin district, Ghana, International Journal of Health Planning and Management, 4, 17. D. Cours 1. KARAFULI, K, Note du cours de conception et méthode de recherche en Santé et Développement, Inédit, Pré licence IFSDC/ULPGL-Goma, 2003-2004. E. Webographie
F. Mémoire 1. Pierrot BUSHALA, Situation socio-économique de la population rurale et l'impact sur l'Accès aux soins de santé primaires (cas de groupement de Mudja), ISIG, Mémoire inédit, 2007-2008. Annexe 1 QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE Nom et Post nom de l'enquêteur : .............................................................. Avenue :................................................................................................ N° du ménage : ...................................................................................... PROVENANCE : BAHATI BISHANGI Pierrot, étudiant en L2 FSDC à l'UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS (ULPGL) DESTINATAIRE : Chefs de ménages pygmées Mme, Mlle, Mr........................................................................................ Nous avons l'honneur de vous remettre le présent questionnaire qui a comme objectif de déterminer les facteurs entravant l'accessibilité des pygmées aux soins de santé dans leurs campements. Il n'a donc aucun objectif lucratif et n'a aucun rapport avec toute oeuvre humanitaire. C'est pour des raisons purement scientifiques que nous vous supplions de répondre avec toute votre liberté aux questions que vous trouverez dans les lignes qui suivent et vous garantissons la confidentialité de votre anonymat. Votre contribution consistera à nous fournir des réponses sincères. Nos remerciements anticipés. SECTION I : FACTEURS DÉMOGRAPHIQUES (identité du répondant)
SECTION II : FACTEURS ECONOMIQUES
SECTION III : FACTEURS SOCIOCULTURELS (CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES DE PYGMÉES EN VUE D'ACCÉDER À LA SANTÉ)
SECTION IV : FACTEURS POLITIQUES
SECTION V : FACTEURS ORGANISATIONNELS DE SERVICES DE SANTE
Annexe 2 GUIDE D'INTERVIEW AUX INFIRMIERS TITULAIRES DES CENTRES DE SANTÉ LAC-VERT, MUGUNGA, MUDJA ET SAKE PROVENANCE : BAHATI BISHANGI Pierrot, Etudiant en L2 SDC à l'ULPGL GOMA Mlle, Mme, Mr.................................................................................................................. L'étude que nous comptons mener avec votre concours est purement scientifique et n'a donc aucune connotation politique, humanitaire, encore moins lucrative. Notre but est de déterminer les facteurs entravant l'accessibilité des pygmées aux soins de santé et voulons votre apport pour pallier à ce problème qui touche aux droits de ceux-ci aux soins de santé. Nous vous prions ainsi de répondre, volontiers, aux questions ci- après : 1. Combien de CPN et CPS organisez-vous par mois ? 2. Combien des femmes pygmées participent-elles à ces séances ? 3. Les pygmées viennent-ils se faire soigner ici au CS ? 4. Si oui, combien par mois ? 5. Si non, que pensez-vous faire pour qu'ils viennent aussi se faire soigner ? 6. Organisez-vous des visites dans leurs campements ou dans leurs domiciles pour les sensibiliser ? 7. Combien est-ce que vous faites payer aux pygmées pour les soins ? 8. Y a-t-il un tarif spécifique aux pygmées ? 9. Que faites-vous si le pygmée n'a pas d'argent lorsqu'il vient se faire soigner ? 10. Selon vous, qu'est-ce qui est à la base de l'inaccessibilité de pygmées aux soins de santé dans ce CS ? 11. Est-ce que votre personnel reçoit bien les pygmées quand ils viennent se faire soigner ? 12. Vous arrive-t-il de reporter le rendez-vous d'un pygmée aux soins ? 13. En cas de report, quelle est l'attitude du client ?
Annexe 3 GUIDE D'INTERVIEW AUX RESPONSABLES D'ONG INTERVENANT DANS LES CAMPEMENTS PYGMÉES PROVENANCE : BAHATI BISHANGI Pierrot, Etudiant en L2 SDC à l'ULPGL GOMA Mlle, Mme, Mr.................................................................................................................. L'étude que nous comptons mener avec votre concours est purement scientifique et n'a donc aucune connotation politique, humanitaire, encore moins lucrative. Notre but est de déterminer les facteurs entravant l'accessibilité des pygmées aux soins de santé et voulons votre apport pour pallier à ce problème qui touche aux droits de ceux-ci aux soins de santé. Nous vous prions ainsi de répondre, volontiers, aux questions ci- après : 1. Quand vous intervenez dans les campements pygmées, vous occupez-vous du volet santé ? Si non, pourquoi ? 2. Si oui, que pensez-vous faire pour leur accessibilité à la santé ? 3. Quels sont vos partenaires permanents ? 4. Les pygmées sont-ils satisfaits de votre intervention ? 5. Qu'est - ce qui est à la base de leur inaccessibilité aux soins de santé ? 6. Quelles sont les difficultés rencontrées à votre niveau ? 7. Quel mécanisme envisagez-vous pour pallier à ces difficultés ? |
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