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BURKINA FASO
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UNITE- PROGRES- JUSTICE
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Institut de Formation Colbert
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Agrément N°
2006-0815/MESSRS/SG/CNESSP/SP
Autorisation d'ouverture N°
2006-189/MESSRS/SG/CNES SP/SP
"La formation pour Centreprise"
MEMOIRE DE MASTER II EN MANAGEMENT DE PROJET
THEME
EVALUATION DE PROJET PAR LA METHODE DES EFFETS : «
CAS DU PROGRAMME PRIORITAIRE EQUIPEMENTS MARCHANDS DE LA COMMUNE DE OUAGADOUGOU
»
Présenté par Sous la direction
de
Roger Sylvain Bonkoungou Mr Amédé
Dondassé
Docteur en sciences économiques et de Gestion
Année académique 2007-2008
1
SOMMAIRE
DEDICACE 4
SIGLES ET ABREVIATIONS 6
LISTE DES TABLEAUX 7
RESUME 8
ABSTRACT 8
Première Partie : Cadre théorique et
méthodologique 9
CHAP. I CONTEXTE 9
I- PROBLEMATIQUE 10
II- LES HYPOTHESES DE RECHERCHE 11
III- LES OBJECTIFS DE L'ETUDE 12
CHAP. II METHODOLOGIE DE RECHERCHE 12
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DE LA COMMUNE
DE OUAGADOUGOU ET SITUATION DES EQUIPEMENTS MARCHANDS
14
Chapitre I : ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES ET EQUIPEMENTS
MARCHANDS 14
DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU 14
I- DESCRIPTION SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COMMUNE
14
1- Les phénomènes démographiques 15
2- Emploi, chômage et pauvreté 16
II- SITUATION DU SECTEUR COMMERCIAL A OUAGADOUGOU AVANT
LE PPEM 17
1- Les marchés 18
2- Les boutiques implantées sur le domaine public 19
3- Les parkings 20
III- LES PROBLEMES DE GESTION DES EQUIPEMENTS MARCHANDS
21
CHAPITRE II LE PROGRAMME PRIORITAIRE D'EQUIPEMENTS
MARCHANDS(PPEM)
26
I- MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME PRIORITAIRE 26
3 Réalisation du projet
|
|
32
|
|
|
|
a- Les marchés 32
b-Les Boutiques de rue 34
c-Les parkings 35
TROISIEME PARTIE : ANALYSE, EFFETS, IMPACTS
ET PERSPECTIVES DU PROJET 38
CHAPITRE III : ANALYSE DU PROJET 38
II -LES RELATIONS AVEC LES COMMERCANTS 40
III- ANALYSE INSTITUTIONNELLE ET FINANCIERE DU PROJET
43
1-1 Analyse du bilan financier de la RAGEM 51
I-1-1 Analyse de l'évolution des dépenses et
recettes de fonctionnement de 2004-2006 57
1-1-2 Analyse de l'évolution des dépenses et
recettes d'investissement de 2004 à 2006 58
2- Le fonds d'investissement 65
CHAPITRE IV : EFFETS, IMPACTS ET PERSPECTIVES DU PROJET
67
I- EFFETS ET IMPACTS DU PROJET 67
a- Impact social 69
b- Impact environnemental 69
II- PERSPECTIVES DU PROJET 70
CONCLUSION GENERALE 71
BIBLIOGRAPHIE 72
ANNEXES 74
DEDICACE
Ce mémoire est dédié à
mon beau-père , feu Kouka Paul DONDASSE décédé le
11 février 2005 - Qu'il repose en paix
SIGLES ET ABREVIATIONS
PPEM : Programme Prioritaire Equipements
Marchands
AFD : Agence Française de
Développement
RAGEM : Régie Autonome de Gestion des
Equipements Marchands
AN : Assemblée Nationale
BF : Burkina Faso
EPCD : Etablissement Public Communal pour le
Développement
OTRAF : Organisation des Transporteurs Routiers
du Faso
SNTRVB : Syndicat National des Transporteurs
Routiers de Voyageurs du Burkina
TPO : Trésorerie Principale de
Ouagadougou
DGSTM : Direction Générale des
Services techniques Municipaux
UTRV-GE : Union des Transporteurs Routiers de
Voyageurs de la Gare de l'Est
SDAU : Schéma Directeur
d'Aménagement et d'Urbanisme PPEM :Programme
Prioritaire d'Equipements Marchands TRC : Trésorerie
Régionale du Centre
BSR :Bonkoungou Sylvain Roger
INSD : Institut National de la Statistique et de
la Démographie OCDE :Office Central du
Développement Economique
UAB :Union des Assurances du Burkina
SODIBO :Société de Distribution de
Boisson
MABUCIG :Manufacture Burkinabè des
cigarettes
DAT : Dépôt à Terme
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES TABLEAUX Erreur ! Signet non défini.
Tableau n° 1 : Répartition géographique des
différe nts arrondissements de la commune ....14
de Ouagadougou 14
Tableau n° 2 : Superficies urbanisée et rurale de l a
commune de Ouagadougou 15
Tableau n° 3 : Projection de la population de la commune
(2007-2010) 15
Tableau n° 4 : Les marchés 25
Tableau n°5 :Les Jardins et les squares
25
Tableau n° 6 : les boutiques de rue 25
Tableau n°7 : Bilan financier des travaux
31
Tableau n°.8 État d'exécution des travaux
37
Tableau n°9 : Présentation schématique du
budget pr incipal 52
Tableau n°10 : Section investissement 52
Tableau n° 11 : Résumé schématique du
budget primit if 53
Tableau n°12 : Evolution de la situation financière
de 2004 à 2006 54
Tableau n° : 13 Couverture des dépenses par les r
ecettes sur les trois années couvertes
par l'étude 58
Tableau n° 14: Evolution des recettes et des dépens
es de fonctionnement (2004-2006) 59
Tableau n° :15 Couverture des dépenses par les rec
ettes sur trois ans c'est-à-dire de 2004 à 2006. 59
Tableau n°17 : Analyse des taux de recouvrement et d'occupation
des équipements marchands 61
RESUME
En 1996, avec l'aide financière de l'Agence
Française de Développement la Commune de Ouagadougou lance un
ambitieux programme de réalisation d'infrastructures marchandes le
programme prioritaire équipements marchands( PPEM). Ce programme vise,
à réhabiliter les marchés, la gare de l'est, et à
aménager des boutiques de rue et des parkings afin, de dégager
des recettes pour la municipalité. La gestion de ces équipements
est confiée à une nouvelle structure ,la régie autonome de
gestion des équipements marchands en 2001 .La RAGEM est une
administration, sans personnalité morale propre et de ce fait, ne se
distingue, pas juridiquement de la collectivité créatrice .Elle
jouit cependant d'une autonomie financière, caractérisée
par un budget annexe qui est joint au budget de la commune. Le Maire en est
l'ordonnateur. Après près d'une décennie de gestion, il
était intéressant que l'on puisse évaluer les
résultats atteints par cette entité communale unique en son
genre, en fonction des objectifs fixés au départ afin d'en tirer
les leçons utiles.
ABSTRACT
In 1996, with French Development Agency help, the city of
Ouagadougou has launched an ambitious program for implementing merchant
infrastructures, the MEPP. This program aim to upgrade markets, east station,
and to build street shops, and parking so as to generate receipts for the
municipality. The management of these equipments is confided to a new structure
in 2001. RAGEM is an administration, without own moral personality and in this
way, not judicially distinguished to the creator collectivity. However, it
enjoys a financial autonomy, characterised by an annex budget which is join to
the main budget of the city. The mayor is the commander.
After more than ten year of management, it was interesting to
assess results intended by this exclusive entity, according to the previous
objectives so as to pull useful lessons
8
Première Partie : Cadre théorique et
méthodologique
CHAP. I CONTEXTE
L'activité commerciale de Ouagadougou a
été principalement suscitée par l'explosion
démographique que la ville a connue dans les années
19801 et par la construction du nouveau marché central au
tournant des années 1990.L'émergence de cette fonction
commerciale s'est effectuée sur fond de crise économique et de
politique urbaine volontariste.
Ouagadougou n'a réellement développé sa
fonction de carrefour d'échanges et de place commerciale significative
que depuis quelques années. Jusqu'à l'Indépendance, ce
rôle était plutôt détenu par Bobo-Dioulasso, en
raison de sa situation géographique privilégiée entre la
zone de forêt et la zone de savane, et sur l'axe routier et ferré
Abidjan- Ouagadougou. Trois événements ont, depuis le
début des années 1960, contribué à structurer les
réseaux commerçants sur Ouagadougou : (1) la confirmation du
statut de capitale administrative de Ouagadougou, (2) l'urbanisation rapide de
la ville depuis les années 1980, (3) la reconstruction du marché
central.
Après l'Indépendance, la confirmation de
Ouagadougou comme capitale administrative du pays va contribuer à
opérer un rééquilibrage avec Bobo-Dioulasso qui, du fait
de tradition commerçante et de sa situation géographique
privilégiée, monopolisait l'essentiel des échanges dans le
pays. Ce basculement opéré progressivement au cours des
années 60 et 70 va se traduire par l'attraction sur le territoire de
Ouagadougou des principales maisons de commerces auparavant installés
à Bobo : SOCIBE, CICA, SCIMAS, Peyrissac, Faso Yaar, etc.7
L'accélération de sa croissance
démographique va contribuer au développement de marchés et
de points de vente généralement vivriers. Ceux-ci s'implanteront
principalement dans les arrondissements et les secteurs
périphériques. La politique de création des cités
accélérera ce développement en affectant, dans chaque
secteur, des réserves administratives à de nouveaux
marchés ; ceux-ci accueilleront de nouveaux commerçants ainsi que
des commerçants ''délogés» des sites
dorénavant affectés à l'habitat.
1- Equipement-Conseil= Programme d'investissement marchand
à Ouagadougou Mars 1995
Enfin, la politique urbaine2 mise en oeuvre dans le
courant de la décennie 80 conduit, en 1985, à
l'élaboration du schéma d'aménagement de la zone
commerciale et à la construction, sur le site de l'ancien marché
central, du marché Rood Wooko, l'un des plus grands chantiers
d'équipement de ce type dans la sous-région. Ouvert en janvier
1989, ce nouveau marché central va, par son importance et par la
qualité du projet architectural, confirmer la fonction commerciale de la
ville de Ouagadougou. Il va également contribuer à structurer le
centreville, et inciter les opérateurs économiques à
lancer les autres grands chantiers de l'hyper centre de l'avenue Kwamé
Nkrumah.
Afin de mieux maîtriser ce secteur, la commune de
Ouagadougou dans son plan de développement met en place un programme de
réhabilitation et de création des infrastructures ou
équipements marchands à même d'abriter les
différents acteurs du secteur informel. C'est ainsi qu'un bureau
d'étude dénommer Afric Conseil a recensé en 1995,
cinquante (50) marchés, trente cinq (35) emplacements de boutiques de
rues et vingt trois (23) gares routières. Ces infrastructures, il faut
le reconnaître étaient dans un état d'aménagement
précaire et de ce fait ne favorisent pas la promotion et le
développement du commerce. Dans le but de redynamiser le tissu
économique de la commune, les autorités municipales ont
décidé de lancer un programme pour la réhabilitation des
infrastructures marchandes. Pour y arriver, il a été
convenu3 d'opérer une présélection sur la base
de critères qui sont au nombre de trois :
> Critères géographiques: Il s'agit de mieux
repartir les équipements dans l'ensemble de la commune ;
> Critères quantitatifs: Ils prennent, en compte le
taux de fréquentation et d'occupation des équipements ;
> Critères qualitatifs: Ils tiennent compte de la
spécificité des équipements existants et de la nature du
commerce.
Ces critères de présélection donnent lieu
en 1996 à la mise en place de la première phase du programme
prioritaire d'équipements marchands incluant des aménagements
complémentaires au niveau du marché central de la ville.
I- PROBLEMATIQUE
Les autorités municipales, confrontées à
d'énormes difficultés, de management des marchés, ont avec
l'appui de l'Agence Française de Développement, entrepris les
études nécessaires pour la définition et la
réalisation d'un programme prioritaire d'équipements marchands.
Parmi les objectifs poursuivis par la commune on peut en retenir les
principales qui sont :
- Améliorer les conditions de travail des
commerçants.
- Améliorer les finances municipales.
- Améliorer la gestion des équipements par la
création d'une Régie municipale autonome.
- Permettre grâce à un fonds d'investissement mis en
place, d'assurer les frais d'entretien des équipements et, le
financement des autres équipements marchands.
Aujourd'hui, soit dix années après la
réalisation de ces équipements prioritaires et leur exploitation,
une évaluation économique s'avère nécessaire.
Le Comité d'Aide au Développement (CAD) de
l'OCDE définit une évaluation comme « une analyse aussi
systématique et objective que possible, de la conception de la mise en
oeuvre et des résultats (outputs) d'un projet, d'un programme ou d'une
politique en cours ou achevé ».
Au regard de cette définition, l'exercice consistera
à évaluer l'atteinte des objectifs qui ont milité à
la réalisation des équipements, à savoir, quel est le
niveau de satisfaction des acteurs et des bénéficiaires ? Quels
sont les problèmes rencontrés et quelles solutions on peut
préconiser pour l'atteinte des résultats ? Telles peuvent
être les principales interrogations que suscite cette étude.
II- LES HYPOTHESES DE RECHERCHE
1- La gestion des équipements marchands a
été améliorée grâce à la Régie
Autonome des Equipements Marchands (RAGEM) ;
2- Les équipements marchands ont contribué
à l'amélioration des conditions de travail des commerçants
de la ville ;
3- De nombreux problèmes ont contribué à
limiter les effets du programme ; notamment, la constitution du fonds
d'investissement devant servir à financer les équipements non
pris en compte par le programme prioritaire.
III- LES OBJECTIFS DE L'ETUDE
Les objectifs de l'étude peuvent se décliner en un
objectif principal et en des objectifs spécifiques.
Objectif principal
Evaluer par la méthode des effets, les différentes
valeurs ajoutées du « programme équipements marchands
».
Objectifs spécifiques
- S'assurer de l'amélioration des conditions de travail
des commerçants bénéficiaires. - Vérifier à
travers diverses sources, l'état de gestion des équipements
marchands .
- Constater l'amélioration ou non, des finances
municipales.
- Vérifier, que la réplicabilité du
programme est effective grâce au fonds d'investissement mis en place.
CHAP. II METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons
adopté la méthode suivante :
- La recherche documentaire
Elle s'est déroulée principalement :
- Au niveau de la Régie Autonome de Gestion des
Marchés où nous avons été admis en stage de trois
mois, par le directeur, sur internet et au travers les cours de nos enseignants
de l'IFC, que nous avons exploité
- Au niveau de la bibliothèque de, l'Agence
française de Développement
- Au département de sciences économiques de
l'Université de Ouagadougou
-Les enquêtes de terrain
Les entretiens ont été, effectuées sur deux
sites choisis à cet effet et nous ont permis, de nous adresser aux
commerçants, et discuter aussi, avec les agents de la Commune, ayant
en
charge la gestion des équipements marchands. L'observation
directe a complété, ces entretiens.
- Les guides d'entretiens
Ils ont été élaborés, dans le souci
de collecter le maximum d'information sur les problèmes inhérents
à la gestion des équipements marchands.
-Le choix des sites
Notre choix pour mesurer les conditions de travail des
commerçants s'est focalisé sur le marché Nabi yaar sis au
secteur 28, qui n'aurait, pas subi de modifications profondes depuis son
ouverture° ; contrairement aux autres équipements marchands.
Notre choix s'est aussi opéré, du fait de la
volonté de la Ragem qui souhaitait avoir une vue sur les
problèmes de ce marché. Enfin nous nous sommes
intéressés à la gestion de la gare de l'est, à
cause de sa spécificité.
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE
OUAGADOUGOU
ET SITUATION DES EQUIPEMENTS MARCHANDS
Chapitre I : ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES ET EQUIPEMENTS
MARCHANDS DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU
I- DESCRIPTION SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COMMUNE
La commune de Ouagadougou se situe au centre de la province du
Kadiogo dont il est le chef lieu et est limitée au nord est par la
province d'Oubritenga (Ziniaré) et au sud ouest par la province du
Bazèga (Kombissiri). Elle est constituée de cinq (5)
arrondissements subdivisés en trente (30) secteurs communaux et 17
villages repartis selon le tableau suivant :
Tableau n° 1 : Répartition
géographique des différents arrondissements de la commune de
Ouagadougou
Arrondissements
|
Secteurs
|
Surface urbanisée (ha)
|
villages
|
Situation géographique
|
Baskuy
|
12 secteurs : 1, 2,
3, 4,5, 6, 7, 8, 9, 10, 11,12
|
3 300
|
|
Centre
|
Bogodogo
|
5 secteurs : 14, 15, 28 ,29 30
|
4 850
|
Yamtenga et Balkuy
|
Sud est
|
Boulmiougou
|
4 secteurs : 16, 17, 18, 19
|
4 780
|
Boassa, Zagtouli, Sandogo, Zongo
|
Sud ouest
|
Nongremassoum
|
6 secteurs : 13, 23,
24, 25, 26, 27
|
6 250
|
Sakoula, Polesgo, Roumtenga, Songdin et Nioko II
|
Nord est
|
Sig-Noghin
|
3 secteurs : 20, 21, 22
|
2 570
|
Bassinko,Yagma, Darsalami, Silmiougou, Kamboincé,
Bissighin
|
Nord ouest
|
Source : BSR (conçu à partir des
données de la commune de Ouagadougou)
Tableau n° 2 : Superficies
urbanisée et rurale de la commune de Ouagadougou
Superficie urbanisée (ha)
|
21
|
750
|
Superficie rurale (ha)
|
30
|
250
|
Superficie totale de la commune (ha)
|
52
|
000
|
Source : BSR (conçu à partir des
données de la commune de Ouagadougou) 1- Les
phénomènes démographiques
Dans le rapport de l'enquête sur l'emploi, le
chômage et les conditions d'activités dans l'agglomération
de Ouagadougou4, il est ressortit qu'en 2001, les hommes (50,5%)
sont légèrement plus nombreux que les femmes. La population est
majoritairement jeune. Plus d'une personne sur deux (51%) a moins de 20 ans et
seulement 37% de la population a au moins 60 ans. 43% des habitants sont des
migrants. Parmi les migrants 47, 9% sont arrivés à Ouagadougou
depuis moins de 10 ans. 60,6% viennent d'autres milieux urbains, 86,5% des
hommes migrent essentiellement dans la perspective de trouver un emploi.
La population totale de la commune de Ouagadougou selon les
estimations de 2007 est de 1 104 181 avec une population urbaine de 1 044 349
(94, 58%) et une population rurale de 59 832 (5,42%). Selon l'Institut National
des Statistiques et de la Démographie (INSD), les prévisions de
la population de Ouagadougou de 2007 à 2010 sont les suivantes :
Tableau n° 3 : Projection de la
population de la commune (2007-2010)
Année
Arrondissement
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Baskuy
|
253 419
|
262 476
|
271 856
|
281 572
|
Bogodogo
|
303 405
|
314 224
|
325 479
|
337 111
|
Boulmiougou
|
264 870
|
274 336
|
284 140
|
294 295
|
Nongr Massom
|
176 050
|
182 342
|
188 858
|
195 608
|
Sig-Noghin
|
106 437
|
110 240
|
114 180
|
118 261
|
Ouaga urbain
|
1 044 349
|
1 081 672
|
1 120 329
|
1 160 367
|
Ouaga rural
|
59 832
|
61 971
|
64 185
|
66 479
|
Commune de Ouagadougou
|
1 104 181
|
1 143 643
|
1 184 514
|
1 226 846
|
Source: INSD
4- MHU-PNUD-Stratégie de lutte contre la pauvreté
2008
En 2007, la densité de la population de la commune de
Ouagadougou est environ de 2 123 hbts/km2.
2- Emploi, chômage et pauvreté
Au dernier trimestre 2001, l'agglomération de Ouagadougou
comptait 331 600 actifs occupés5. Ces derniers peuvent
être repartis en trois (3) secteurs d'activités :
- le secteur public et para public (administration et
entreprises publiques) : il emploie respectivement 32 268 salariés et 7
147 salariés, soit 12,7% des actifs occupés et absorbe plus de la
moitié des emplois salariés qualifiés (51,5%). 64,7% des
cadres supérieurs et 32,7% des cadres moyens y travaillent. C'est dans
ce secteur que l'on observe une forte stabilité de l'emploi (7,2
ans).
- le secteur des entreprises privées formelles et des
entreprises associatives : il regroupe 13% de la main d'oeuvre. Environ 68,7%
des postes du secteur privé formel sont des emplois commerciaux ou des
services. Il convient de noter le faible poids des emplois industriels dans ce
secteur qui représente seulement 14,1%.
- le secteur informel : Ouagadougou comptait au dernier
trimestre 2001, 165 262 UPI (Unité de Production Informelle) employant
225 900 personnes dans les branches marchandes non agricoles. En moyenne 6
ménages sur 10 tirent l'ensemble ou une partie de leur revenu d'une UPI.
Ce secteur est constitué de micro unités dont la taille moyenne
est de 1,48 emploi/ unité et où l'auto emploi est la règle
chez 72,2% des UPI. Le taux de salarisation est de 11 ,1% et les emplois
exercés dans ce secteur se caractérisent par une grande absence
de protection sociale. 43% des emplois de ce secteur sont occupés par
des femmes, surtout au niveau des plus précaires. Les jeunes (moins de
26 ans) représentent près de 42% des actifs informels dont
l'âge moyen est de 31,2 ans et constituent 59,5% de la main d'oeuvre,
39,1% des emplois indépendants et 1,14% des patrons.
Selon la statistique des concours directs de la fonction publique
session 2006 il est ressorti que sur 297 109 inscrits, 4 958 sont admis.
Pour la période 1998-2004, l'ANPE (Agence Nationale
pour l'Emploi) enregistrait 48 500 demandes d'emploi dont 47 993 demandes
nationales (soit 98,95%) et 507 demandes étrangères (soit 1,05%).
Dans la même période sur 12 322 offres d'emploi on avait 6 525
offres directes (52,95%) et 5 797 offres indirectes (47,04%).
L'existence des centres de formations professionnelles (au nombre
de 203) dans la commune contribue à la promotion de l'auto emploi et au
renforcement des capacités.
L'analyse des résultats du recensement
général de la population et de l'habitation de 1996 montre que le
taux de chômage en milieu urbain notamment dans la commune de Ouagadougou
est particulièrement élevé (16,4%) par rapport au taux
national (1,3%).
Les études spécifiques approfondies des
données de l'enquête prioritaire ont révélé
que le seuil de pauvreté pour Ouagadougou est de 106 249 F CFA avec une
incidence de pauvreté de 24,6%.
Le taux d'emploi chez les pauvres est de 53,8%, tandis que chez
les non pauvres il est de 47%.
Concernant le taux de chômage (15 ans et plus), il est de
17,4% chez les pauvres et 16,8% chez les non pauvres.
II- SITUATION DU SECTEUR COMMERCIAL A OUAGADOUGOU AVANT
LE
PPEM
Selon les études menées pendant la
période,6 la situation commerciale qui prévalait
à Ouagadougou dans les années 1990 était la suivante :
> Des points de vente précaires
disséminés partout dans la ville. On dénombrait une
cinquantaine de marchés d'importance variable répartis sur
l'ensemble des secteurs administratifs auxquels il faut ajouter une
multiplication, exceptionnelle dans la région, des boutiques de rues en
dehors des sites réservés ;
> Une absence de points de vente réservés aux
grossistes, et un fonctionnement aléatoire des gares
routières.
> 50% au moins, des familles vivent du commerce ; cette
situation démontre, l'urgence qu'il y'a à organiser ce
secteur.
> Le marché central s'est progressivement
requalifié: Des évaluations opérées au niveau des
marchandises dans le marché central ont démontré, que les
produits initialement vendus (dominante produits manufacturés, friperie
et activités de demi-gros et de stockage) se sont avérée,
au bout de quelques années, sensiblement différents de ceux de
l'ancien marché Rood Wooko, témoignant ainsi, d'une
redistribution des fonctions commerciales entre les différents
équipements.
> Au niveau des gares routières, seul Ouagarinter
est demeuré, le grand centre officiel d'échanges routiers de la
ville. En lieux et places de grandes gares modernes telles que
préconisées par les outils de planification urbaine, se sont
créées, une multitude de société de transporteurs
utilisant des parcelles privées comme gares, avec comme
conséquences un engorgement des voies, du centre ville et de nombreux
accidents souvent mortels.
Les équipements marchands situés sur le
périmètre de la Commune de Ouagadougou connaissent des conditions
d'exploitation variables selon le type d'équipement.
Si la plupart des marchés sont exploités en
régie directe, en revanche les autres équipements marchands
notamment les gares routières et les parkings font l'objet de contrats
ou conventions qui en confient la gestion à des opérateurs
économiques.
1- Les marchés
Les marchés étaient gérés
directement par la Mairie de Ouagadougou à l'exception du marché
central Rood wooko dont l'exploitation était assurée par la
Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Artisanat du Burkina Faso depuis le
1er Janvier 1994 en application du Décret
n°93-395/PRES/MICM du 17 novembre 1993.
Leur gestion relevait de la Direction des Affaires
Financières de la Commune et la perception des droits de place et loyers
auprès des commerçants était assurée par le
Régisseur de recettes de la commune qui reverse les fonds correspondant
à la Trésorerie Municipale.
2- Les boutiques implantées sur le domaine
public
Les boutiques de rue font l'objet d'une autorisation
administrative délivrée par le Maire après avis de la
Direction Générale des Services Techniques Municipaux. Leur
installation et leur exploitation sont régies par une
délibération n° AN VII 41 / FP/MAT/CRP du 25 juillet 1990.
L'autorisation est renouvelée annuellement par le paiement de la taxe
d'occupation auprès du Receveur Municipal.
Les boutiques implantées dans les squares
aménagés donnent lieu à l'établissement d'un
contrat de concession avec la Mairie (un cahier des charges relatif à la
concession et à l'exploitation des espaces verts dans la commune de
Ouagadougou en date du 26 décembre 1997 précise leurs conditions
d'exploitation).
Ces contrats sont gérés par la Direction des
Services Techniques Municipaux et les loyers correspondants sont versés
auprès de la Trésorerie Principale.
Les 200 kiosques commerciaux construits dans le cadre du
projet de promotion des matériaux locaux (LOCOMAT) financés par
l'Agence Française de Développement (convention n° 15 du
3/031995) font également l'objet de contrats de concession avec la
Mairie. Chaque concessionnaire s'acquitte d'un loyer auprès de la
Trésorerie principale de Ouagadougou comme il est stipulé dans le
cahier des charges relatives à cette catégorie
d'équipements.
Si l'ensemble de ces boutiques n'entre pas dans le champ de
l'étude puisque qu'elles ne sont pas destinées dans
l'immédiat à être gérées par la Régie
Autonome qui devait voir ses compétences limitées à deux
zones de boutiques de rues, il est néanmoins apparu intéressant
de passer en revue les textes qui en régissent actuellement
l'exploitation. L'examen des différents cahiers des charges amène
à préconiser la rédaction de contrat de concession ou de
convention d'occupation du domaine public plus précis notamment quant
à la durée et le montant de la redevance (ou loyer).
3- Les parkings
Un cahier des charges en date du 10/09/1997 précise les
conditions d'agrément et de gestion des parkings publics sur le
périmètre de la Commune de Ouagadougou. Tout exploitant de
parking agréé par l'autorité municipale
(dépôt d'un dossier auprès du Maire de l'arrondissement du
lieu d'implantation du futur parking avec mention des dimensions
métriques) reçoit une autorisation de voirie ou concession de
voirie, en contrepartie de laquelle l'exploitant verse une redevance mensuelle
auprès de la Trésorerie Principale.
Ces contrats sont gérés par la Direction
Générale des Services Techniques Municipaux qui doit par ailleurs
s'assurer du respect du cahier des charges, notamment pour la
réalisation des aménagements requis (stabilisation de l'aire
concernée, délimitation, signalétique).
En dépit de cette réglementation il semblerait
que de nombreux sites notamment ceux de petite taille fonctionnent sans que
leurs exploitants réunissent et respectent les conditions requises pour
exercer cette activité de gestion de parcs de cycles ou véhicules
automobiles.
4- La gare routière de l'est (sur, la route de
Fada)
La gare routière de l'est comme l'ensemble des gares
routières existant sur le périmètre de Ouagadougou faisait
l'objet d'un accord entre la Mairie et l'OTRAF (Organisation des Transports
Routiers du Faso) portant sur le recouvrement des droits de stationnement.
L'organisation des transporteurs effectuait cette prestation en lieu et place
de la commune contre une rémunération fixée à 20%
du produit des droits recouvrés auprès des usagers/transporteurs.
La Commune de Ouagadougou ne semblait pas disposer de la moindre maîtrise
sur l'activité des gares routières donc du contrôle des
recettes potentielles que ces équipements étaient susceptibles de
produire.
De fait, l'OTRAF apparaissait comme l'exploitant des gares
routières mais sans qu'il existe le moindre contrat lui fixant cette
mission. Une clarification de cette situation devait être engagée
à l'occasion de la mise en place de la Régie Autonome.
III- LES PROBLEMES DE GESTION DES EQUIPEMENTS
MARCHANDS 1- L'organisation des services et procédures internes de
gestion des équipements marchands
La gestion des équipements marchands de la Commune de
Ouagadougou était assurée par le service de la recette
municipale.
L'autorité du receveur sur les collecteurs s'exprime
exclusivement sur les aspects comptables :
> Délivrance de carnets à souche et des cartes
d'abonnement.
> Tenue du registre auxiliaire des valeurs inactives
(consommation de quittance). > Encaissement des sommes recouvrées par
les collecteurs.
> Rémunération des collecteurs (sous forme
d'intéressement).
Les collecteurs tiennent dans ces cahiers la liste des
commerçants réguliers et redevables d'un droit de place mensuel.
Ce registre leur est personnel et constitue le seul document nominatif existant
relatif à l'occupation des marchés.
Les recouvrements concernant les kiosques sont également
effectués par les collecteurs.
Les seuls documents disponibles auprès de la
Régie étaient, les registres ouverts par les collecteurs et sur
lesquels sont comptabilisés le nombre et le montant des tickets vendus
par chacun.
Ce registre fait office de comptabilité matière et
sert de base pour le calcul de la rémunération des
collecteurs.
C'est à partir de ce document que les services
financiers effectuent leurs prévisions de recettes. Elles ne sont
toutefois pas tenues par marché et ne permettent donc pas
d'évaluer le rendement de chaque équipement.
2- Résultats de l'exploitation des
équipements marchands - Les marchés et les
gares routières
Dans la mesure où les marchés à
l'exception de Rood Woko et les gares routières sont gérés
par la commune de Ouagadougou, l'étude7 a jugé
intéressante, de mesurer la contribution assurée par leur produit
aux recettes municipales.
L'analyse des comptes administratifs de la commune de
Ouagadougou montre que les sommes recouvrées sur les marchés et
gares routières constituent une recette marginale puisqu'elles
représentent à peine 5% des recettes réelles de
fonctionnement. Les recettes des marchés qui s'élèvent
à environ 37 millions de F CFA (moyenne établie sur les 4
derniers exercices) permettent au regard de la capacité d'accueil des
marchés de la ville de Ouagadougou qui s'établit à 26 895
places hors marché central (donnée vraisemblablement très
inférieure à la réalité compte tenu de la
densité des commerçants constatée dans la plupart d'entre
eux) de dégager un rendement qui est inférieur à 1 400 F
CFA par an et par commerçant.
S'agissant des gares routières, il est
apparu8, qu'elles génèrent un produit d'environ 20
millions de F CFA (moyenne établi sur les 2 dernières
années des droits de stationnement hors taxis), leur rendement
n'apparaît guère meilleur puisque sur la base d'un tarif moyen de
1 400 F CFA / sortie pour les poids lourds et poids légers, cela
équivaut à une fréquentation pour l'ensemble des 5 gares
routières de 39 véhicules/jour. Même en tenant compte du
fait que bon nombre de transporteurs acheminent directement les voyageurs vers
des stations informelles, ce résultat est loin de refléter la
réalité du trafic qui s'opère néanmoins à
l'intérieur des gares routières de Ouagadougou.
Ces quelques données suffisent à justifier la
nécessité pour la ville de Ouagadougou d'avoir une meilleure
maîtrise de ses ressources potentielles qui pourraient atteindre selon
les simulations effectuées 140 millions de FCFA pour les seuls
marchés (Groupe Huit Programme Prioritaire d'Equipements Marchands -
Février 1997) soit plus de 3,5 fois le montant recouvré en
l'état actuel de l'organisation et de la gestion des marchés.
S'agissant des dépenses engagées au titre des
équipements marchands, l'étude7révèle
qu'il a été plus difficile de les appréhender dans la
mesure où le cadre budgétaire n'offre pas de regroupement par
fonction, de ce fait elles sont comptabilisées avec les dépenses
de même
nature pour l'ensemble des compétences exercées par
la commune.
Les causes probables de cette gestion chaotique sont
multiples. Il s'agit essentiellement de problèmes liés au
recouvrement des droits de place de l'identification des contribuables et du
manque de moyens logistiques.
> Les problèmes de recouvrement
Les difficultés de recouvrement de droits de place par
la Trésorerie Régionale du Centre (TRC) relèvent de deux
ordres °: la faiblesse des capacités de recouvrement de la commune
et l'incivisme.
- Faiblesse des capacités de recouvrement de la commune
Sur la cinquantaine de marchés « traditionnels
» seuls, 25 de ces marchés sont gérés par la
Trésorerie Régionale du Centre (TRC). La collecte des recettes
est faite par la fédération des commerçants des
marchés et yaars du Kadiogo (FMYK) qui ne disposait, que de 28
collecteurs qui doivent quotidiennement parcourir l'ensemble de ces 25
marchés, pour collecter les droits de place. L'insuffisance de
collecteurs et le salaire peu motivant qu'ils perçoivent (15% des
recouvrements mensuels sous forme d'intéressement) se
répercutaient, négativement sur les taux de recouvrement.
- L'incivisme fiscal
Le civisme fiscal, serait l'attitude pour tout contribuable de
s'acquitter régulièrement et en totalité des impôts
et taxes dont il est redevable. Par conséquent l'incivisme est alors un
défaut de dévouement du contribuable par rapport à ses
obligations fiscales.
Les causes de cet incivisme fiscal pourraient se résumer
en quatre points principaux : o Le concept de l'impôt :
Selon Madame Ouoba9 les droits de place et taxes
apparaissent comme des contraintes auxquels les contribuables cherchent
à se dérober. Les marchés traditionnels étant
considérés comme des marchés de chefs, les occupants n'ont
pas intégré le fait nouveau de devoir désormais payer des
taxes à la municipalité ; o le coût élevé des
tarifs : Les contribuables estiment que les tarifs pratiqués sur
les marchés traditionnels sont très
élevés par rapport à leur capacité
financière
réelle ;
o Le manque d'information : les populations sont peu
informées des services rendus par la municipalité grâce aux
impôts et taxes récoltés auprès d'elles. Cela
pourrait expliquer leur attitude de refus ;
Sylvie OuedaSomé-Mémoire fin d'étude ENAM
2001
o Le clientélisme politique :
Durant les périodes électorales, les
interférences hiérarchiques dans la gestion des marchés
« traditionnels » deviennent de nature à protéger
certains contribuables du fait de liens d'affaires ou de parenté avec un
tiers contre les mesures engagées par l'administration (TRC) pour le
recouvrement des droits de place.
> Les problèmes liés à l'identification
des contribuables :
Les marchés « traditionnels » sont en
général, des marchés informels. Le commerçant
s'installe selon les possibilités d'espace qui s'offrent à lui
dans un hangar ou une boutique de fortune avec les moyens de bord. Il peut
alors changer de place sur le même site ou même aller sur un autre
marché « traditionnel » selon les opportunités
nouvelles ; d'où les difficultés des structures municipales de
gestion à identifier et à évaluer l'assiette fiscale.
> Le manque de moyens logistiques
Le service des recettes de la TRC dispose de peu de moyens pour
gérer les marchés « traditionnels » de la Commune.
Conclusion partielle
Le nombre de « marchés traditionnels » est
important mais, ils étaient, tous dans un état de
délabrement prononcé. Cette situation perdure de nos jours. Les
sommes dégagées sont appréciables mais cependant, eu
égard aux constats faits, il est avéré que la commune peut
améliorer ses performances en termes de recettes si le secteur
commercial est mieux organisé. La mise en place d'une Régie
Autonome permettra de supprimer ces inconvénients. Cette structure
consacrée aux seuls équipements marchands, permettra de mesurer
les flux de recettes et dépenses induits par leur fonctionnement.
Dans un premier temps, cette nouvelle structure ne
gérera que les équipements faisant l'objet d'une
réhabilitation. Le nombre réduit des équipements marchands
concernés sera l'occasion de définir les procédures, les
outils et les règles de fonctionnement avant que la Régie
Autonome n'étende sa gestion, à l'ensemble des équipements
marchands de la ville de Ouagadougou.
La Situation des recouvrements des marchés, boutiques de
rue, jardins de la Commune de Ouagadougou, de 1997 à 2000 selon les
statistiques de la TRC donne les tableaux suivants :
Tableau n° 4 : Les marchés
Années
|
Prévisions
|
|
Recouvrement (recettes)
|
Taux de recouvrement
|
1997
|
|
26
|
550
|
000
|
24
|
407
|
975
|
91,93%
|
1998
|
|
18
|
099
|
500
|
14
|
902
|
475
|
82,34%
|
1999
|
|
42
|
512
|
000
|
33
|
051
|
375
|
77,75%
|
2000
|
|
50
|
052
|
000
|
29
|
608
|
060
|
54,59%
|
Total
|
113
|
7213
|
500
|
|
101
|
969
|
885
|
74,31%
|
Source : TRC
Tableau n°5 : Jardins et squares
Années
|
Prévisions
|
|
Recouvrement (Recettes)
|
Taux de recouvrement
|
1997
|
4
|
500
|
000
|
6
|
465
|
000
|
143,66%
|
1998
|
6
|
900
|
000
|
7
|
100
|
000
|
102,9%
|
1999
|
12
|
600
|
000
|
9
|
440
|
000
|
74,92%
|
2000
|
8
|
910
|
000
|
7
|
800
|
000
|
|
Total
|
32
|
910
|
000
|
30
|
805
|
000
|
93,%
|
Source : TRC
Tableau n° 6 : les boutiques de
rue
Années
|
Prévisions
|
Recouvrement (Recettes)
|
Taux de recouvrement
|
1997
|
10 344 000
|
4 690 000
|
45,34%
|
1998
|
10 272 000
|
5 029 5000
|
48,96%
|
1999
|
8 568 000
|
6 058 500
|
70,71%
|
2000
|
7 807 000
|
11 284 000
|
132,87%
|
Total
|
36 991 000
|
27 062 000
|
73,15%
|
Source : TRC
N.B : Les taux de recouvrement
élevés ne traduisent pas la réalité En fait,
beaucoup de commerçants ne sont pas identifiés
CHAPITRE II LE PROGRAMME PRIORITAIRE D'EQUIPEMENTS
MARCHANDS(PPEM)
I- MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME PRIORITAIRE
La mise en place d'un projet, qu'il soit ou non de
développement, nécessite une
préparation. Cette préparation comprend au moins
quatre étapes, que sont : l'étude d'identification,
l'étude de faisabilité, l'étude
d'évaluation et l'étude de l'avant projet d'exécution.
L'étude d'identification : elle correspond à la première
maturation de l'idée
de projet ; on y fait l'analyse des besoins ou du marché,
le diagnostic d'une situation
qui pose le ou les problèmes dominants ainsi que le ou les
facteurs limitants. A la lumière des innovations possibles, elle
dégage les premières esquisses de solutions :
- Pour la réalisation du PPEM, il faut
dire, que les premières études d'identification se sont
déroulées depuis 1995 à l'initiative du Maire ; et cela,
à la faveur de la décentralisation qui mettait désormais
le secteur du développement économique dans le champ des
compétences des communes. . L'exécutif local installé en
1995, s'est alors consacré à l'élaboration d'un programme
d'action qui sera adopté par le conseil municipal pour les cinq
années d'exercice. Dans ce plan d'action figure un programme
d'investissements pour la commune appelé « programme prioritaire
d'équipements marchands ».
- Cette volonté a été
traduite par les nombreuses études réalisées notamment par
AfricConseil pour un Programme d'investissement marchand à Ouagadougou,
par Inter-A.A F pour l'étude de faisabilité d'un programme
d'investissement relatif à la construction de mobiliers urbains et
parkings et de E. Acloque pour l'étude de faisabilité et de
dimensionnement de gares routières voyageurs.
Nantie de ces premières études d'identification,
la commune a commandité des études complémentaires pour la
définition du PPEM. A l'issu de l'appel d'offres international le bureau
d'étude « Groupe huit » a été
sélectionné pour réaliser l'étude de
faisabilité.
L'étude de faisabilité visait à prouver que
les choix techniques et économiques
sont viables (c'est à dire faisables) et qu'ils sont les
meilleurs (c'est à dire
optimaux). Dans le cas contraire, l'étude doit proposer
des solutions mieux adaptées ou recommander purement et simplement
l'abandon du projet. Les paramètres
sommairement estimés lors de l'étude
d'identification doivent être justifiés.
Cette phase a donc été constituée
essentiellement des opérations préalables à la
définition d'une tranche prioritaire en concertation avec la Mairie de
Ouagadougou et les principaux partenaires, des ébauches de
recommandation sur le montage institutionnel et financier. Elle s'est
déroulée du 24 septembre au 10 Novembre 1996, date de remise du
rapport intitulé : « Equipements publics Marchands, Programme
Prioritaire (Groupe huit) ».
Le déroulement de la mission aurait été la
suivante :
1ère semaine : (1) L'équipe aurait dans un
premier temps procédée à la définition d'une
première liste des sites prioritaires selon les critères retenus
pour cette sélection, (2) Elle a ensuite interviewer le Maire Central et
les Maires d'Arrondissement, (3) avant d'aller visiter des équipements
et s'entretenir avec les délégués et les
représentants des commerçants, (4) Pour finir elle a
rencontré les principaux partenaires de l'administration.
2ème semaine : (1) L'équipe a
procédé à l'identification des sites à même
de faire partie de la première phase d'intervention (marchés,
gares routières, kiosques et parkings, (2) établi, un premier
chiffrage, (3) et, élaborer des orientations pour la mise en oeuvre et
la gestion.
Les résultats de la mission ont été
présentés aux différents partenaires, notamment à
la Mairie et à l'AFD, en octobre 1996. Une session du conseil s'est
tenue le 17 octobre 1996 pour statuer sur les conclusions de l'étude. La
lettre adressée par le Maire au principal bailleur de fonds ; l'AFD,
confirme l'approbation des travaux du bureau d'étude. « A l'issu de
l'examen de l'aide-mémoire déposé par lettre n°
1996/D/1856 du 07 octobre 1996 par le groupe huit, il apparaît que les
conclusions de l'étude n'appellent pas de notre part, de réserve
majeure, tant en ce qui concerne l'identification des sites à retenir en
phase prioritaire que pour les orientations envisageables en matière de
mise en oeuvre du programme et de gestion ultérieure des
équipements concernés. »
On peut noter comme principal résultat, que le programme
est conçu comme l'amorce devant générer à la ville
des moyens de financement, d'où les stratégies suivantes :
· identifier et financer dans une première phase des
investissements marchands susceptibles de générer des
recettes;
· constituer avec l'aide de ces recettes un fonds
d'investissement pour financer les équipements non pris en compte par le
programme prioritaire.
Le champ d'intervention du projet devait porter sur 11 sites
:
- Les marchés de Baskuy, Sankariaré, Paag-La-Yiri,
Nabi Yaar, Waogd Nab Yaar.
-
Il faut citer en plus le marché de Zabré-Daaga
non financé par le Programme mais réalisé dans la
première phase du projet en vue de désengorger le Marché
Central ;
- Les boutiques de rue de la Maison du Peuple, de la rue des
Ecoles et de l'hôpital Yalgado ;
- Les parkings de la Maison du Peuple et de l'hôpital
Yalgado ;
- Et la gare de l'Est.
L'approbation rapide des résultats par le conseil
municipal a permis au bailleur de fonds qu'est l'AFD d'entamer les
études d'évaluation. Ces évaluations auraient pris au
moins une année puisque la convention de financement entre la Mairie et
l'AFD a été signée en1997. L'étude
d'évaluation permet de répondre aux questions suivantes:
Faut-il abandonner le projet ? Faut-il retarder sa
décision ? Faut-il reprendre l'étude de faisabilité ?
Faut-il financer le projet sous sa forme actuelle ou financer une variante du
projet ?
L'accord du bailleur de fonds entraîne la
réalisation de l'avant projet d'exécution
Cette deuxième phase consacrée aux études
d'avant projet d'exécution fut conduite par le groupe SCO/ IROKO/BERD
L'étude de l'avant projet d'exécution,
prépare la réalisation du projet : spécification
détaillée des moyens de toute nature à mettre en oeuvre,
évaluation, plus précise de leur coût, (d'autant que les
délais entre l'étude de faisabilité et le projet
d'exécution peut avoir entraîné des hausses de prix
significatives prévues ou imprévues). L'étude de l'avant
projet d'exécution doit s'accompagner d'un planning
détaillé de la réalisation des travaux en s'appuyant le
cas échéant sur un schéma d'ordonnancement.
Elle comprend enfin la préparation et le lancement de
dossiers d'appel d'offre (ou la préparation d'un cahier de charges s'il
s'agit d'un contrat de gré à gré), le dépouillement
des appels d'offre ainsi que le choix des entrepreneurs.
Enfin, une troisième et dernière phase fut
réservée à la préparation d'un dossier de
consultation des entreprises (DCE) pour les aménagements
complémentaire du marché RoodWooko. Cette tâche fut par
conduite par le bureau d'étude français groupe huit.
Ces aménagements ne seront pas réalisés,
à cause notamment du refus des commerçants de libérer les
lieux.
1- Montage institutionnel
Avant de démarrer les activités,, des clauses ont
été arrêtées pour les travaux.
La Mairie de Ouagadougou par son conseil Municipal sera le
Maître d'ouvrage,
· il procédera au déguerpissement des
commerçants sur un site provisoire après passation de
marché avec une Entreprise de la place pour l'exécution des
travaux ;
· Il se chargera également de :
- de l'ordonnancement des décaissements en faveur de
l'entreprise et des prestataires, - de la réception finale des travaux
;
- de l'intégration de l'équipement dans le
patrimoine communal et de la mobilisation du financement nécessaire pour
le démarrage du projet ; la préparation et l'approbation des
termes de référence de l'appui à la maîtrise
d'ouvrage ;
· la fixation des modalités : mise au point de
contrat de location, de recouvrement et de droit d'entrée ;
· Et la fixation des nouvelles modalités de gestion
à mettre en place ;
· la création d'une cellule technique pour suivre le
projet.
Le directeur des services techniques assure la coordination de
la cellule technique municipale dont les missions étaient les suivantes
:
- assurer la passation des marchés d'études et de
travaux et contrôler les études techniques et l'exécution
des travaux
- ordonner des décaissements en faveur des entreprises
;
- réceptionner les travaux ;
- assurer l'inscription de l'équipement dans le
patrimoine communal.
Un groupement de bureaux d'études SCO/IROKO/BERD a
été recruté pour l'assistance à maîtrise
d'ouvrage. Ce groupement était composé d'ingénieurs,
d'architectes, d'urbanistes, d'analystes financiers et institutionnels.
A ce niveau on ne peut oublier de faire une mention
spéciale à la maitrise d'oeuvre sociale qui a permis par son
travail d`animation de déplacer les commerçants sur des sites
provisoires pendant la durée des travaux et de les recaser sur les
nouveaux marchés reconstruits.
Le cabinet SCO a assumé dans un premier temps la
maîtrise d'oeuvre pour la gare routière et les boutiques de rue au
titre de projets pilotes. Cela lui a permis de
prendre la pleine mesure de la situation dans le domaine de
la construction à Ouagadougou, et de faire ainsi, un
référentiel de prix unitaires des travaux afin de conduire
ultérieurement l'appui à la maîtrise d'ouvrage sur les
autres équipements marchands.
2- Financement du programme
La première tranche du PPEM a été
financée par l'Agence Française de Développement (AFD) en
1997, à la faveur de la convention n° 51-point 3, alinéa 2
« création d'un organisme municipal de type régie autonome,
chargé de gérer l'ensemble des équipements marchands de la
commune financé par l'AFD » signée avec la commune de
Ouagadougou. Le budget prévisionnel pour tous les équipements
à réhabiliter se situait dans la fourchette de 2,5 à 3
milliards de Francs CFA. Les dépenses définitives ont
été évaluées à 3,8 milliards de Francs
CFA.
Tableau n°7 : Bilan financier des
travaux
EQUIPEM ENT
|
Gare routière
|
|
Boutiques Rue Ecoles
|
Baskuy YAARE
|
Sankare YAARE
|
Nabi YAARE
|
Marché de Hamdalaye
|
Marché de Paag la yiri
|
Boutiques et parking/Maiso n du Peuple
|
Parkings Hôpital
|
TOTAL
|
CONVENT ION
|
301
|
800
|
000
|
1 69 400 000
|
342 100 00
|
371
|
900 000
|
668 200 000
|
578
|
500 000
|
516 500 000
|
208 800 000
|
58 300
|
000
|
3 215 000 000
|
CONTRAT
|
335
|
638
|
079
|
209 973 904
|
423 250 784
|
428
|
937 428
|
620 828 206
|
575
|
132 209
|
471 922 942 31 989 200*
|
40 525 623
|
81 564
|
300
|
3 219 762 675
|
AVENANT
|
|
|
|
|
37 063 836
|
|
|
55 575 000
|
|
|
|
|
|
|
92 638 836
|
TOTAL TRAVAUX
|
335
|
638
|
079
|
209 973 904
|
460 314 620
|
428
|
937 428
|
676 403 206
|
575
|
132 209
|
503 912 142
|
40 525 623
|
81 564
|
300
|
3 312 401 511
|
SOLDE
PAR RAPPORT A LA CONVENT ION
|
- 33
|
838
|
074
|
- 40 573 904
|
- 118 214 620
|
- 57
|
037 428
|
- 8 203 206
|
3 367 791
|
12 087 858
|
168 274 377
|
- 23 264 300
|
- 97 401 511
|
|
Source : Cellule technique, équipements
marchands 2001
3- Réalisation du projet
Le programme prioritaire pour la phase I comportait cinq (5)
marchés et concernait plus de dix mille commerçants. S'y ajoute,
le marché de Zabré Daaga qui n'a pas été
financé par le programme, mais a été exécuté
en phase I pour désengorger le marché central et permettre une
requalification des lieux libérés.
a- Les marchés
- Le marché de Baskuy ou Baskuy
yaaré. Créé en 1945, le marché de Baskuy
est situé au secteur 11 au nord de l'avenue du yatenga. En dehors de
deux blocs de latrines avec point d'eau et de quelques boutiques
périphériques, les installations sont à dominance «
tôles ». Les boutiques représentent seulement 23 % de
l'ensemble compte tenu de la forte proportion de vente de condiments, ce qui se
traduit par plus de 70% des vendeurs « femmes ».
C'est donc un marché à très forte
dominante alimentaire. Les enquêtes réalisées donnent 2045
installations de vente et un potentiel fiscal annuel de Dix Millions Six Cent
Soixante Dix Neuf Mille Quatre Cent Francs (10 679 400 F CFA). Ce marché
est cependant un centre commercial à risque du fait des problèmes
de sécurité liés à l'aménagement du
quartier, aux difficultés d'accès et à son
débouché brutal sur l'Avenue du Yatenga. On peut y ajouter la
probabilité des inondations dues au barrage n°1 et 2.
Pour la mise en valeur de ce marché, le projet entend
faire le transfert de certains commerces sur le nouveau marché du
secteur 10. Aussi un parking et une aire de livraison seront
aménagés à l'entrée du marché. De même
il y aura la construction de nouvelles latrines avec point d'eau
accompagnée par l'implantation des bacs à ordures. Le drainage
sera facilité par une légère surévaluation de la
plate forme pour éviter les inondations du marché.
L'évaluation du coût de l'opération était de quatre
cent vingt trois millions de francs (423 000 000 F CFA) y compris les
imprévus.
- Le marché de Nabi yaaré
Le marché de Nabi yaaré est situé dans
l'arrondissement de Bogodogo au secteur 29 à l'Est de l'avenue
Babanguida, face à Saint Camille. Il a été crée en
1972.
Hormis le nouveau bâtiment du Bureau de Gestion, il n'ya
pas d'équipement collectifs à l'intérieur du
marché.
Les latrines et certaines boutiques au bord des voies
principales méritent d'être réhabilitées. La
proportion de la vente de condiments est faible 34% par rapport à celle
des boutiques alors qu'il s'agit d'un marché de proximité. Mais
nous constatons que c'est un marché très dynamique du fait du
bureau et des commerçants. Il est un peu moins dense et pourra avec le
projet de réhabilitation accueillir certains commerçants du
marché central. Ce marché a un potentiel fiscal de onze millions
cinquante deux milles francs (11 052 000 FCFA).
Le projet d'aménagement prévoit le
développement de boutiques à l'intérieur du marché,
des aires de stationnement et un espace de livraison. En plus, certains
équipements comme les latrines seront réhabilitées. Le
coût total du projet s'élève à six cent quatre vint
seize millions de francs (696 000 000 F CFA).
- Le marché de Paag-la-YiriLe
marché de Paag-la-yiri a été créé en 1980.
Il est situé dans l'arrondissement de
Boulmiougou au secteur 16 au sud du Boulevard circulaire. A
l'origine, c'est un marché très peuplé avec une
circulation difficile pendant la saison pluvieuse à cause de la boue. Il
y a une disparité des installations au coeur même du
marché. Les latrines existent mais doivent être
réhabilitées. Aussi le projet prévoit une aire de
livraisons, un bloc sanitaire comprenant un kiosque à eau et un casier
à déchets.
Le potentiel fiscal de ce marché aurait
été évalué à Six Millions Quatre Vingt Deux
Mille Deux Cents Francs (6 082 200 F CFA) et le coût de la
réhabilitation projetée est de quatre cent vingt quatre millions
(424 000 000 f cfa).
- Le marché de Sankaré ou de
Sankaré yaaré
Sankaré yaaré est situé dans
l'arrondissement de Baskuy au secteur 3. Il aurait été
crée en 1962. Il héberge une forte densité de marchands
grossistes tant en céréales qu'en fruits du fait de la
proximité de la gare ferroviaire. La présence d'un secteur de
gros implique le traitement des circuits d'approvisionnement assorti d'un cadre
réglementaire de circulation des gros porteurs. C'est un centre
d'approvisionnement de nombreux marchés de la ville d'où une
restructuration et un assainissement profond de l'espace. Le potentiel fiscal
de ce marché a été évalué à douze
millions quarante neuf mille deux cents francs (12 049 200 F CFA).
Son coût de réhabilitation s'élève
à quatre cent quatorze millions de F (414 000 000 F CFA).
- Le marché de hamdalaye ou marché du
secteur 10
Ce marché était situé au
côté sud de l'Avenue du Yatenga en face du marché actuel de
Baskuy. Il s'étendait en partie dans le bassin versant du marigot et
était donc susceptible d'inondation en cas de forte pluie. Il a un
potentiel fiscal de 3 115 000 F CFA. La Mairie projetait dans le cadre du
projet, de reconstruire le nouveau marché sur un nouveau site au sud des
barrages 1 et 2 et d'y déplacer l'intégralité des
marchés de Baskuy et du secteur 10. Ce choix permettait du même
coup, de gérer les problèmes de circulation de l'Avenue du
Yatenga. Le marché du secteur 10 (hamdallaye) devient ainsi, le projet
charnière du programme prioritaire. Son coût de réalisation
s'élève à cinq cent soixante treize millions (573 000 000
F CFA). En raison de fortes résistances des commerçants de
baskuy, leur marché sera reconstruit sur son ancien site. Seul le
marché du secteur 10 sera déplacé, et les
commerçants réinstallés au nouveau yaar ;Hamdalaye.
- Le marché de Zabré Daaga. Il
aurait initialement été crée en 1923 afin de permettre aux
petits commerçants d'y vendre de la viande le soir. Il a changé
deux fois de site. Transférés, en partie à la cité
An II près de l'aéroport, et au marché de Paspanga lors de
la restructuration de la zone commerciale, certains commerçants n'ont
pas rejoint le site et se sont installés dans le quartier de koulouba,
dans la partie située entre l'Avenue Léo Frobenius et celle de la
Résistance du 17 mai. Son potentiel fiscal a été
estimé dans l'ordre de cinq millions cinq cent cinquante huit mille
quatre cents francs (5 558 400 f cfa).
La construction de ce marché devait permettre de
désengorger le marché central et de créer un
véritable marché d'alimentaire sur la rue de la Palestine. Le
coût de construction de ce marché spécialisé est
estimé à cinq cent millions de francs (500 000 000) F CFA et est
pris en charge sur une ligne de crédit différente de celle
afférente au programme prioritaire.
b-Les Boutiques de rue
L'occupation des voies publiques et des artères du
centre ville par les commerçants ambulants et les étalagistes ne
crée ni la sécurité de la circulation ni une image de
marque de la ville. D'où le conseil municipal intègre dans le
programme prioritaire deux zones de boutiques à savoir : la zone de
boutiques de rue autour du Lycée Zinda Kaboré et celle de la
maison du peuple.
- Les Boutiques de la maison du peuple
Il s'agit des installations sur l'Avenue de la Nation. Au
long de cette voie, les commerçants de friperies et de chaussures se
sont installés au long de la maison du peuple. Ainsi avec le programme
prioritaire, la commune veut aménager 68 boutiques (dont une
première tranche de 44 a déjà été
réalisée) d'un nouveau modèle pour les vendeurs de
chaussures et ceux du commerce général. D'autres
équipements comme des latrines avec des Kiosques à eau, des
casiers à déchets sont prévus. Le coût de
l'opération est de cent six mille millions (106 000 000) F CFA.
- Les Boutiques du Lycée Zinda
KaboréLa politique de construction des boutiques de rue a pour
but de libérer des voies afin d'assurer
une meilleure sécurité aux usagers de la route
par la fluidité de la circulation. Elle permet également de mieux
organiser les agents du secteur informel et de donner un cachet particulier
dans l'embellissement de la ville.
Ce sont les boutiques sur la rue des écoles. Des
boutiques et des librairies sont installées à partir des sortir
Est et Sud du Lycée Zinda Kaboré et remontent sur la
quasi-totalité de la rue des écoles sur le Côté
Ouest.
Le projet prévoit 71 boutiques. La vocation de cet
aménagement ne se limite pas à installer les libraires seulement
mais aussi la réalisation d'un équipement polyvalent en liaison
avec les activités scolaires aussi bien dans l'esprit du travail que la
détente. Son coût de réalisation est évalué
à cent soixante dix neuf millions de francs (179 000 000) F CFA.
c-Les parkings
Le programme prioritaire a pris en compte l'aménagement
de deux parkings .Il s'agit des parkings de la maison du peuple et de ceux de
l'hôpital.
- Le parking de l'hôpital
C'est en fait la mise au point d'un schéma type
adapté à l'espace disponible sur la façade de
l'hôpital. Un parc mérite d'être aménagé soit
devant la pharmacie de l'hôpital soit plus au Nord-Est à
l'emplacement de l'installation sommaire actuelle. Pour le projet, il est
maintenu au Nord le parc automobile et devant la pharmacie les abris pour
cycles. Au total 32 places pour voitures et 184 places pour cycliste sont
prévues. Le coût est évalué à quarante cinq
millions de francs (45 000 000) F CFA.
- Le parking de la maison du peuple
Il a été conçu, afin de mettre fin aux
stationnements spontanés surtout sur l'Avenue Nelson Mandela. Le projet
consiste à aménager deux ensembles de capacité identique.
Chaque ensemble offre 32 places de voitures et 128 places pour les cyclistes.
Ces équipements auront une double vocation :
· l'amélioration des conditions d'accès au
marché central avec la mise à disposition d'un
équipement urbain pour l'ensemble de la zone d'activités du
centre ville ;
· l'accompagnement du projet de boutiques de rue de la
maison du peuple. L'opération à un coût
évalué à quarante huit millions (48 000 000) F CFA d- Les
gares routières
Le programme prioritaire a pris en compte une gare
routière qui est celle de l'Est
Selon l'étude effectuée10 en 1995,
vingt deux gares privées étaient, toutes installées au
centre ville sur l'Arrondissement de Baskuy.
De ce fait, les gares installées, sur les axes de
sortie de la ville n'étaient pas fréquentées à
cause des installations au centre et de l'absence de navette pour amener les
clients à la périphérie
Cinq axes ont été proposés pour la mise
en place des gares. Cependant, le choix du programme prioritaire s'est
porté sur un seul axe à savoir l'axe Ouaga-Fada qui a
donné, lieu à la construction de la gare de l'Est.
La gare de l'Est est située dans l'Arrondissement de
Nongremassom au secteur 27 côté nord de la route de Fada N'Gourma
à quelques centaines de mètres à l'Est du marché de
Dassasgo. Selon les enquêtes « origine/destination »
menées en 1994 par l'étude ACLOQUE dont le but était
d'évaluer le trafic global de voyageurs sur la route de Fada, les
résultats ont été les suivants :
96 véhicules par jour avec 1 383 voyageurs pour la
destination Fada centre 65 véhicules par jour avec 1 426 voyageurs pour
Bobo. La préférence est allée à la gare de la route
de Fada : tout d'abord parce que qu'elle existe, celle de Bobo n'est qu'un
projet et qu'effectivement il sera beaucoup plus facile de drainer vers le
centre les petits transporteurs plutôt que les grandes
sociétés structurées. La gare actuellement fonctionnelle
comprend : un mur de clôture, un poste de contrôle, les bureaux de
compagnie et guichets, une halle voyageurs, un bloc sanitaire avec kiosque
à eau. La capacité d'accueil est de huit cars et de quarante sept
minibus. Son coût est évalué à trois cent sept
millions de francs (307 000 000) F CFA.
10- Apuie-Conseil-Programme d'Investissement marchand à
Ouagadougou Mars 1995
4-Situation de l'exécution des travaux du
PPEM en 2001
Sur le plan de l'exécution des travaux le programme a
été entièrement exécuté, comme le montre le
tableau bilan ci dessous. En effet, hormis le marché de PAAG LA YIRI qui
a été résilié et ré attribué à
l'entreprise BOUTROS, les autres chantiers ont été
réceptionnés dans les délais.
Tableau n°.8 État
d'exécution des travaux
Equipement
|
Maîtrise d'oeuvres
|
Entreprise
|
Avancement
|
Gare routière
|
S. C. O/BETICO
|
E. C. H. A
|
100% réceptionné le 29/06/99
|
Boutiques rue des Ecoles
|
S. C. O/BETICO
|
Fadoul Technibois
|
100% réceptionné le 15/10/99
|
Boutiques Maison du Peuple
|
CAEM/Archi-consult
|
BOUTROS
|
|
Parking Maison du peuple
|
CAEM/Archi-consult
|
BOUTROS
|
100% réceptionné le 09/03/01
|
Parking Hôpital O. YALGADO
|
CAEM/Archi-consult
|
BOUTROS
|
|
Marché Nabi yaare
|
Afrique Archi
|
Sol Confort &Décor
|
100% réceptionné le 05/02/01
|
Marché Baskuy yaare
|
ardi/Inter-plan
|
Fadoul Technibois
|
100% réceptionné le 28/03/01
|
Marché de Hamdalaye
|
PC-BAT
|
E. I. E. F.
|
100% réceptionné le 17/05/01
|
Marché Sankare yaaré
|
CAEM/Archi-consult
|
BOUTROS
|
100% réceptionné le 17/05/01
|
|
Source : cellule technique du programme 2001
TROISIEME PARTIE : ANALYSE, EFFETS, IMPACTS ET
PERSPECTIVES DU PROJET
CHAPITRE III : ANALYSE DU PROJET
L'EXPLOITATION DES EQUIPEMENTS MARCHANDS 1- La
gestion des marchés et des boutiques de rue
La RAGEM fait une gestion quotidienne de ses marchés :
l'équipe gérante est constituée d'un régisseur et
de deux collecteurs salariés de la régie encadrés par des
agents de la police municipale. Les commerçants ont l'obligation de
s'acquitter des loyers tous les jours au bureau du régisseur par mois
d'avance et sans possibilité d'acompte. Les fonds collectés sont
ensuite reversés au siège de la régie et les
régisseurs gardent les doubles des quittances délivrées et
sont tenus à un rapport mensuel. En principe un non paiement de deux
mois de loyers entraîne une fermeture et la confiscation de biens, puis
l'expulsion et la réaffectation de l'emplacement à un autre
demandeur
Les recettes recouvrées par la RAGEM sont reparties de la
manière suivante :
- Un montant, pour les dépenses de fonctionnement de la
RAGEM
- un montant, pour le poste dotation au fonds
d'investissement qui doit correspondre à 1,5% du montant des
investissements prévus pour l'ensemble des équipements. Il a pour
objet de garantir le renouvellement des équipements et la promotion de
nouveaux sites Il est prévu que ce fonds soit placé sous la forme
de dépôt à terme auprès d'une banque privée
de la place .Ce fonds est placé à ECOBANK
- et le reste, du résultat net des recettes
envisagées est reversé dans le budget de la Commune,
Les collecteurs, jouent aussi, un rôle de vigile ; ils
mettent de l'ordre, sensibilisent et surveillent les marchés.
La RAGEM est également, aidée dans sa tâche
par les différentes associations des commerçants implantés
dans chaque marché, ces associations ont pour rôle :
- la transmission d'information émanant de la
Régie.
- la résolution de certains problèmes quotidiens
tels le nettoyage, la sécurité et les déguerpissements,
- un soutien mutuel en cas de mariage, naissance, maladie ou
décès...
- et des discussions concernant le fonctionnement de la
régie.
L'ensemble des commerçants légalement
installés sur les infrastructures marchandes disposent de contrats de
location simple en bonne et due forme avec la régie chargée de
gérer ces infrastructures.
L'acquisition d'un emplacement est subordonnée, par
l'acquittement de deux mois de caution et d'un mois d'avance de loyer.
Le contrat donne droit aux services de l'emplacement mais
également à des obligations qui sont peu connues et
appliquées comme le montre le constat effectué ci dessous :
· La méconnaissance des termes
contractuels par les commerçants :
Une grande frange des commerçants étant
illettrés, il leur est donc difficile de prendre connaissance des
contrats et règlements intérieurs qui régissent leur
activité. Toute chose indispensable à la bonne marche de
celle-ci. Pour résoudre ce problème et, éviter les
incompréhensions qui pourraient surgir de la méconnaissance des
textes, la régie peut s'appuyer sur les syndicats et associations de
commerçants.
- Le non respect de certaines clauses par la
régie
Les rôles dévolus à la régie au
niveau des différentes infrastructures marchandes sont entre autres
l'entretien de celles-ci et la sécurité des biens et des
personnes.
Les témoignages recueillis font état de plusieurs
boutiques ayant perdu leur étanchéité. Ces cas concernent
les marchés de Sankariaré et de Paspanga.
Le nombre de vigiles commis à la
sécurité de nuit est jugé insuffisant ce qui expliquerait
le nombre élevé de vols dans certains marchés. En cas de
vol avec effraction lorsque la responsabilité des vigiles est
engagée, il incombe au service de gardiennage de procéder au
dédommagement, toute chose qui n'est pas souvent respectée.
Plusieurs victimes estiment avoir déclaré les vols
sans recevoir des compensations de quelque nature que ce soit.
2- La gestion des parkings
La gestion des parkings est confiée à des
opérateurs privés par des contrats d'affermage par la RAGEM. Ce
choix, est apparu plus judicieux eût égard, au fait que la commune
ne pouvait pas connaitre avec certitude les recettes susceptibles d'être
générées par les parcs de stationnement. Le contrat
d'affermage permet au fermier de percevoir auprès des usagers un prix
destiné à rémunérer les obligations mises à
sa charge. Il exploite ainsi le services à ses risques et périls
et il verse à la commune une redevance en contrepartie des
équipements mis à sa disposition et auxquels il n'a pas
contribué financièrement
3-La gestion des gares routières
Un contrat d'affermage signé, le 13 mai 1996 entre
l'organisation des transporteurs routiers du Faso,(OTRAF),et la Mairie de
Ouagadougou ,autorise celle-ci à collecter auprès des
transporteurs les redevances contre une rémunération forfaitaire
de 15% des recettes mensuelles versées. Il s'avère
malheureusement que la commune ne maîtrise pas la masse potentielle des
recettes véritablement générée par
l'activité de transport dans les gares routières de la ville.
Compte tenu de désaccords profonds survenus entre les deux institutions
la RAGEM a décidé de rompre le contrat qui la liait et de confier
la gestion au syndicat national des transporteurs routiers de voyageurs du
Burkina (SNTRV-B). Actuellement la RAGEM gère directement la gare
routière de l'est. Il existerait° malgré tout un affermage
factuel avec une autre association dissidente de la SNTRV-B, l'Union des
Transporteurs Routiers voyageurs de la gare de l'est (UTRV/GE) qu'il serait
utile de contractualiser sur des bases juridiques claires.
II -LES RELATIONS AVEC LES COMMERCANTS
Pour, analyser les relations entre les commerçants et
la Ragem ,il faut partir des services offerts par ce dernier. Grace au PPEM ,la
ville de Ouagadougou offre aux commerçants ,différents types
d'aménagements pour l'exercice de leurs activités. Ces
aménagements diffèrent les uns les autres par les
commodités et par leur taille.
Consécutivement au faible taux d'occupation
constaté un an après la mise en service des équipements
marchands, la commune avait entrepris en 2002 par délibération
n°2002- 001/MATD/PKAD/CO, de revisiter leurs tarifs pour permettre aux
commerçants, de regagner les places qu'ils avaient
désertées.
C'est donc, le constat que la Ragem est à l'écoute
des commerçants et essaie d'adapter les impératifs de gestion aux
réalités du terrain.
Toutefois, les plaintes continuent de la part des
commerçants qui estiment toujours que les loyers appliqués sont
chers surtout pour des contrats de location simple ;.
Dans certains marchés comme Nabi Yaar et Paspanga des
problèmes de hauteur de toiture sont indexés. Le positionnement
de certains emplacements qui restent sombres malgré la lumière du
jour, de même que l'absence de parkings pour automobile sont
également des griefs reprochés par les commerçants
à la Ragem.
Les problèmes liés à la
sécurité sont soulevés par les occupants de Waogdg Naab
Yaar et de Sankariaré qui selon leurs dires subiraient
fréquemment des vols malgré la présence de vigiles.
De tous les problèmes évoqués
tantôt, il semble que le plus patent soit celui de la concurrence
déloyale qui est faite aux occupants légaux par le secteur
informel. En effet, ces derniers occupent les emplacements stratégiques
situés aux abords des marchés ou les aires
réservées à la circulation à l'intérieur des
marchés faisant ainsi écran aux vendeurs et ceci ,au
détriment de la sécurité des infrastructures et de la
salubrité des lieux.
Du fait qu'ils échappent au paiement des charges
locatives, ils possèdent une structure de coût plus favorable et
de ce fait pratiquent des prix plus bas que les autres créant ainsi une
concurrence déloyale qui à la longue est fatale aux
commerçants légaux.
Les problèmes liés à
l'impraticabilité des voies pendant l'hivernage ont également
été soulevés.
Les commerçants organisés, en associations et
syndicats, revendiquent souvent, leur droit de participer de manière
plus visible à la gestion de leurs infrastructures. Ces structures qui
constituent de vraies canaux pour l'information gagneraient à être
effectivement associées à la gestion de certains
problèmes, ce qui pourrait, éviter les émeutes qui sont
quelques fois constatées dans les marchés.
CONCLUSION PARTIELLE SUR LA GESTION DES EQUIPEMENTS
MARCHANDS
Comme l'indique son nom, la RAGEM est un établissement
public à but socio-économique placé sous la tutelle de la
Commune de Ouagadougou sous un mode de gestion dit régie autonome. Ce
faisant, la RAGEM est dotée de l'autonomie financière, d'un
patrimoine propre, ce qui signifie qu'elle devrait répondre en principe
de la gestion de son personnel et disposer de son budget. Dans les faits, cette
autonomie présente plusieurs limites dont les conséquences ont
une forte incidence sur le bon fonctionnement de la Régie. Ces aspects
seront analysés dans la partie suivante de notre travail.
III- ANALYSE INSTITUTIONNELLE ET FINANCIERE DU
PROJET 1- Les aspects institutionnels du projet
La RAGEM est un établissement public à but
socio-économique placé sous administration directe de la Commune
de Ouagadougou par le biais d'un budget annexe et d'un organe de gestion. Ce
faisant, la RAGEM est dotée de l'autonomie financière, d'un
patrimoine propre, mais ne possède pas la personnalité morale.
Nonobstant son caractère autonome et ses organes propres, la gestion de
la RAGEM relève des organes délibérants et
exécutifs de la Commune que sont Le Maire et le Conseil Municipal (CM)
à qui il revient la tâche de fixer les règles
d'organisation et le règlement intérieur de la régie, de
déterminer le budget, les tarifs et loyers des équipements que
devra gérer la régie.
Le Maire présente les projets de
délibération concernant la régie au conseil Municipal,
notamment le budget. Il exécute les délibérations. Il est
l'ordonnateur des recettes et dépenses de la régie.
Les organes de coordination et de décision prévus
par les textes sont la Direction de la RAGEM et le Comité de Gestion.
La direction
Le Directeur : il est le coordonnateur
général des activités de la RAGEM. A ce titre il a le
pouvoir de représentation de la régie et rend compte de sa
gestion au Comité de Gestion. Il définit en accord avec celui-ci
les stratégies de management de la régie. Il s'occupe
particulièrement et personnellement du suivi des contrats d'affermage.
Il supervise, contrôle et coordonne les tâches dévolues aux
chefs de services.
Le Chef de Service Administratif et
Financier : il est chargé du suivi administratif et financier
des activités de la RAGEM. A ce titre il assure particulièrement
les missions suivantes :
· Suivi des dépenses : liquidation des paiements
· Encadrement et contrôle permanent du travail du
Services Administratif et financier ;
· Suivi des recettes : contrôle des caisses et
versement en banque ;
· Gestion de la paie (calcul et paiement des salaires) ;
· Gestion du personnel ;
· Supervision des activités des régisseurs
;
· Etablissement des contrats des commerçants
;
· Gestion des fournitures et matériels ;
· Tenue de la comptabilité ;
· Etablissement et suivi des commandes.
Le Chef de Service Entretien et Maintenance
: Il doit veiller à l'entretien et à la maintenance des
équipements marchands (électrification, construction,
téléphone, etc.).
Le chef de service du recouvrement et du
contentieux est chargé de coordonner et de contrôler le
travail des régisseurs. A ce titre il :
· Veille à la propreté et au maintien de
l'ordre dans les équipements marchands ;
· Organise les déguerpissements, les fermetures des
boutiques et les retraits d'emplacements ;
· Assurer le recouvrement des impayés avec les
huissiers et les policiers.
Le régisseur du marché : il
s'occupe de la gestion quotidienne du marché de son ressort. Il est
particulièrement chargé de:
· L'encaissement des loyers et redevances des emplacements
et autres infrastructures dans les dans les délais (avant le 10 de
chaque mois) ;
· La supervision et contrôle du travail des
collecteurs ;
· L'actualisation permanente du recensement des
commerçants ;
· L'organisation et contrôle de l'occupation du
marché ;
· Veiller au respect du règlement intérieur
du marché ;
· Suivre l'exécution correcte des prestations de net
et de gardiennage ;
· Régler les litiges dans le marché ;
· Collecter les données et informations statistiques
sur le marché ;
Les collecteurs : chaque marché est
divisé en zones. Chaque collecteur est responsable d'une zone dans
laquelle il doit notamment :
· Collecter des informations sur l'activité ou les
activités de la zone ;
· Veiller au respect du règlement intérieur
du marché ;
· Veiller à la propreté ;
· Interdire les installations anarchiques ;
· Identifier les occupants ;
· Sensibiliser les commerçants pour le paiement
régulier des loyers ; Recenser et signaler toute dégradation des
installations.
La police : Les agents de police ont pour
rôle d'accompagner le personnel de la régie notamment les
régisseurs dans les marchés et de maintenir l'ordre. Ils
interviennent aussi dans les cas de déguerpissements des marchands
ambulants, de démolition des constructions saillantes et d'encaissement
des amendes.
Le comité de gestion
C'est l'organe délibérant. Il oriente, suit et
contrôle les activités de la direction. Il compte onze membres
repartis comme suit :
· Premier Adjoint au Maire chargé des Equipements
marchands ;
· Cinq représentants des Maires d'arrondissements
(un représentant par arrondissement) ;
· Un représentant de la Direction des Services
Techniques Municipaux (DGSTM) ;
· Quatre représentants des
bénéficiaires des équipements marchands à raison
d'un représentant par type (marchés, gare, boutiques de rue, zone
parkings).
Les membres du Comité de Gestion sont nommés par
arrêté du Maire de la commune pour un mandat de deux ans
renouvelables.
Le Comité de Gestion de la régie est
obligatoirement consulté sur :
· Le projet de budget et les comptes d'exécution de
la régie ;
· La fixation des tarifs de la régie ;
· Les conditions de licenciement et d'émulation du
personnel ;
· Les marchés conclus par la régie en tant
que maître d'ouvrage délégué.
Ledit comité se réunit une fois par trimestre
en session ordinaire. Ces délibérations sont adoptées
à la majorité simple en présence des 2/3 des membres. Les
sessions extraordinaires sont convoquées à la demande du Maire,
de son Président ou des 2/3 des membres.
Le Président élu par le Comité de Gestion
adresse semestriellement un rapport au Maire sur :
· L'état d'exécution des comptes
prévisionnels de recettes et de dépenses ;
· L'état des comptes financiers ;
· L'état d'exécution du programme
d'investissement ;
· L'état de gestion du personnel ;
· Les copies des procès verbaux de
délibération ;
· L'état de l'entretien des équipements.
Il existe en outre, certains organes non prévus par
les textes que l'on peut qualifier comme des aménagements de
proximité. Il s'agit du Comité de Direction et du Conseil de
Direction.
Le comité de direction
Ce comité se réunit en principe, chaque
début de semaine pour faire le bilan de la semaine écoulée
et prévoir les activités à venir.
Il comprend les différents chefs de services, le chef de
détachement de la police municipale en plus du Directeur.
Le conseil de direction
Le conseil de direction est le comité de direction
élargi aux régisseurs de différents marchés. Il se
réunit chaque trimestre pour faire le bilan du trimestre
écoulé et proposer des pistes de solutions aux difficultés
rencontrées
Constats :
~ le comité de gestion est constitué d'une
écrasante majorité des responsables municipaux au nombre de sept
contre seulement quatre représentants des bénéficiaires.
Cette majorité numérique étouffe l'approche participative
dans la gestion des équipements.
La RAGEM ne dispose pas d'un comité consultatif.
Cependant elle pourrait dans un premier temps profiter de l'existence de
nombreuses associations existantes sur chaque marché en créant un
bureau de commerçants pour chaque infrastructure
A l'analyse, on constate, que, le mode de gestion actuel
présente aussi bien des avantages que des inconvénients
- Les avantages inhérents au mode de gestion actuel de
la RAGEM sont en substance la maîtrise politique des décisions, le
suivi et contrôle direct du service public et en définitive la
garantie d'application des choix politiques. Concrètement, cela se
manifeste au niveau de la RAGEM par un montage institutionnel et
organisationnel fondé sur les aspects suivants :
· Un Comité de Gestion en tant qu'organe
délibérant qui ne peut être présidé que par
un membre du Conseil Municipal dont la présidence est actuellement
assurée par le premier adjoint du Maire chargé des
équipements marchands ;
· La représentation majoritaire des élus
locaux au sein du comité de gestion : six (6) élus locaux sur
onze (11) membres ;
· Le rôle d'orientation, de suivi et de
contrôle de la Direction par le Comité de Gestion ;
· Les comptes-rendus faits au Maire par le Comité de
Gestion tous les six (6) mois.
- Les inconvénients structurels liés à
ce mode de gestion sont relatifs à l'inscription des recettes et de
dépenses dans le budget communal, à la rigidité de la
comptabilité publique et à la règle de l'équilibre
budgétaire, aux lourdeurs du statut du personnel public, l'application
du code de marchés publics
En outre, la régie ne disposant pas d'une
personnalité juridique, elle est inattaquable en justice pour l'une ou
l'autre de ces décisions. Si cet état de fait n'est pas de nature
à empêcher toute poursuite (une plainte peut être
déposée contre la municipalité, qui peut à son tour
prendre des sanctions contre les représentants), sa complexité et
le grand nombre de personnes potentiellement impliquées peuvent en
revanche limiter
la liberté de décision au sein de la RAGEM. En
d'autres termes, si des décisions de gestion sont, pour des raisons
structurelles du ressort de la Régie (c'est dans ce but qu'elle a
été créée), la responsabilité juridique de
ses actions incombe à
d'autres. D'où, peut-être, un certain manque de
motivation du côté de la Régie et, sans doute, une certaine
appréhension chez les commerçants à remettre en
question ses actions, leur responsabilité apparaissant de
ce fait comme à la figure du Maire de Ouagadougou. Les prescriptions
juridiques de la Mairie excluent toute délégation de pouvoir au
Directeur de la Régie. Dans ces conditions, le Maire en demeure le
Directeur, dans la mesure où il est le seul détenteur du
pouvoir
d'ordonnancement de ses dépenses.
1- Analyse financière de la
RAGEM
Nous avons, bénéficier, pour cette analyse, du
travail réalisé par le cabinet africain de gestion informatiques
comptable (CGIC-Afrique) sur demande de la Ragem, dans le cadre de la
définition des nouvelles modalités de gestion du marché
Rood-Wooko dont l'ouverture est prévue pour avril 09.
Le budget de la RAGEM comporte deux sections :
fonctionnement et investissement. La section
fonctionnement comprend la rémunération du
personnel, les fournitures et consommations courantes, le petit entretien et le
paiement des intérêts d'emprunt. Les ressources de la section
proviennent principalement des produits d'exploitation (redevances, loyers,
droits de place etc.), subvention d'équilibre, produits financiers.
Quant à la section d'investissement,
elle comprend les dépenses et recettes de la régie
: contrairement au fonds d'investissement, on entend par dépenses
d'investissement, l'achat de matériels durables, construction ou
aménagement de bâtiments, versement de subvention
d'équipement, etc. Le montant de remboursement du capital et
d'éventuels emprunts sont compris dans cette section. Les ressources de
la section d'investissement proviennent pour l'essentiel des subventions
provenant de la commune.
* Les dépenses de fonctionnement
Elles sont, constituées essentiellement des
dépenses, de denrées et fournitures consommées, des
allocations et subventions, des travaux et services extérieurs, des
prestations du bénéfice des tiers, des frais de personnel, des
frais de gestion générale et de transport, des frais financiers,
des amortissements et provisions et des charges exceptionnelles.
*Données et fournitures consommées
Elles sont composées des dépenses relatives aux
éléments suivants :
- habillement,
- carburants, lubrifiants, combustibles ;
- produits d'entretien ménager ;
- fournitures de bureau ;
- autres fournitures.
*Allocation subvention
Les dépenses liées à cette rubrique
concernent les postes suivants :
- allocations ;
- subventions ;
* Les travaux et services extérieurs
Ils enregistrent les dépenses liées aux
éléments suivants : - entretien et réparation...
- acquisition de petits matériels, outillages et mobilier
;
- électricité, eau, gaz, assainissement ;
- honoraires et rémunération
d'intermédiaires ; * Prestations au bénéfice des tiers
Il s'agit des :
- frais de séjour et de stage ;
- honoraires médicaux et frais de pharmacie * Frais de
personnel
Cette rubrique enregistre les dépenses liées aux
frais de personnel décomposées comme suit :
- rémunération du personnel détaché
; - rémunération du personnel ;
- primes d'encouragement ;
- rémunérations diverses ;
- charges sociales.
* Frais de gestion générale et de transport Cette
rubrique se compose des éléments suivants : - fêtes et
cérémonies ;
- frais de transport ;
- imprimerie, reliures et autres prestations de services
- documentation générale ;
- frais de poste et de télécommunication ; - frais
d'actes et de contentieux ;
- indemnités des membres du comité de gestion -
frais de mission du comité de gestion ;
- frais de mission personnel ;
- Dépenses imprévues.
* Frais financiers
Il s'agit des dépenses liées aux
éléments suivants :
- Frais de tenue de compte ;
- Frais de poursuites ;
- Frais de recouvrement.
-Amendes et provisions
Les amendes sont pratiquées sur le matériel
roulant, le matériel de bureau et les équipements informatiques
aux taux comptables appropriés.
La dotation au fonds d'investissement et la provision pour
grosses réparations sont des dispositions de la convention de l'Agence
Française de Développement (AFD). Ces prélèvements
sont destinés au financement des investissements, à la
réparation des infrastructures et à l'épargne,
* Charges exceptionnelles
Elles regroupent la contribution de la RAGEM au budget de la
commune (transfert d'excédents à la commune) et les autres
charges exceptionnelles.
* Les recettes de fonctionnement
Les recettes sont constituées principalement des
loyers des magasins, boutiques, dalles de boucherie, hangars et places dont les
nombres mensuels sont fixés par la délibération
n°2002 001/ MATD/PKAD/ CO du 07 Juin 2002 ajusté en 2003.
A cela s'ajoutent les loyers des contrats de location de
parkings, latrines et de point d'eau signés entre des opérateurs
économiques et le comité de gestion de la RAGEM, ainsi que les
produits des comité de parkings, latrines et de points d'eau
signés entre des opérateurs économiques et le
comité de gestion de la RAGEM ; ainsi que les produits des contrats
d'affermage de la gare de l'Est et du marché de bétail. D'autres
produits comme les amendes de polices et les pénalités
constituent également des recettes de fonctionnement.
* Location de propriétés communales
Cette rubrique enregistre les loyers des parkings, latrines
et des locations diverses. Les locations concernent les loyers des emplacements
mis à la disposition des certaines opérateurs comme l'UAB,
SODIBO, la MABUCIG ;....
· Droit de place
Ils enregistrent les loyers mensuels des dalles de boucherie,
hangars et places.
* Location de boutiques
Ils enregistrent les loyers des magasins et boutiques toute
superficie confondue. * Cautions des locataires
Ce sont des versements d'au moins deux (2) mois de redevances au
moment de la signature des contrats de locations :
* Intérêts sur placement financiers
Ce sont des revenus générés par les DAT
constitués.
* Produits des services affermés.
C'est la marge nette de gestion de la gare de l'Est. Le
contrat avec la SNRTV-B étant suspendu depuis le 19 novembre 2003, c'est
la RAGEM qui encaisse directement la taxe de stationnement et les loyers des
guichets. Par la même occasion, elle désintéresse
également tous les intervenants (guichetiers, contrôleurs,
veilleurs de nuit balayeurs), par les charges de fonctionnements
(électricité, téléphone), l'écart entre les
recettes et les dépenses constitue la charge nette.
* Produits divers
Les produits divers dont des amendes de police liées aux
installations anarchiques au niveau de certains marchés, ils sont
imputés à la RAGEM à hauteur de 85%.
* Produits exceptionnels
Les produits exceptionnels sont constitués des
pénalités de retard, des frais de transfert, des contrats et
serrures, ainsi que les frais pour annonces et/ou affichages publicitaires.
1-1 Analyse du bilan financier de la RAGEM
Nous avons bénéficié pour cette analyse,
des fruits du travail effectué par le cabinet d'expertise comptable
GCIC-Afrique à la demande de la RAGEM, qui souhaitait faire un
diagnostic de sa gestion antérieure des équipements marchands
avant de prendre en charge la gestion du marché central dont l'ouverture
aux commerçants est prévue pour le mois d'avril 09.
Avant cependant de passer à l'analyse du bilan
financier, il nous a semblé intéressant de comprendre le
schéma de montage du budget primitif élaboré par les soins
du bailleur de fonds qu'est l'AFD et adopté par la Commune de
Ouagadougou
Présentation : schématique du budget
primitif
Tableau n°9 : Présentation
Schématique du budget principal Section
fonctionnement
Dépenses
|
Recettes
|
60 Denrées et fournitures
consommées
|
71 Produits domaniaux
|
61 Allocations - Subventions
|
72 Produits financiers
|
63 Travaux et services extérieurs
|
78 Travaux d'équipement
|
64 Participation et prestations au
bénéfice de tiers
|
74 Produits divers
|
65 Frais de personnel
|
79 Produit exceptionnels
|
66 Frais de gestion générale et
de transport
|
|
67 rais financiers
|
|
Dotations aux coptes d'amortissement et aux provisions
|
|
69 Charges exceptionnels
|
|
83 Autofinancement complémentaire de la
section investissement
|
|
88 Résultat de
l'année
|
|
Total des dépenses = Total des
recettes
|
|
Source : Scoroko/BERD-Analyse
Institutionnelle phase 1
Le résultat de l'année représente un
excédent des recettes sur les dépenses. Il permet d'assurer
l'équilibre réel de la section fonctionnement. Il constitue une
dépense pour la Régie.
En cas d'insuffisance de recettes sur les dépenses,
l'équilibre réel de la section fonctionnement est assuré
par la rubrique « Subventions exceptionnelles ».
Tableau n°10 : Section investissement
Dépenses
|
Chapitre
|
Recette
|
Reprises sur subvention
|
14
|
Participation à des travaux
|
d'investissement
|
|
d'équipement
|
Remboursement des
|
16
|
Emprunts et dettes assimilées
|
emprunts (capital)
|
|
Cessions d'immobilisations
|
Immobilisations acquises ou
|
21
|
Autofinancement
|
créés Reprises sur provisions
|
|
complémentaire de la section
investissement
|
Total des dépenses d'investissement = Total des
recettes d'investissement
|
|
Source : Scoroko/BERD-Analyse
Institutionnelle phase 1 1999
L'autofinancement complémentaire de la section
d'investissement permet d'assurer l'équilibre réel de la section
d'investissement en déficit par un prélèvement sur les
recettes de la section de fonctionnement.
Tableau n° 11 :
Résumé Schématique du budget primitif
Le budget primitif peut être
présenté schématiquement comme suit :
Dépenses
|
Recettes
|
Dépenses d'exploitation
|
Recettes d'exploitation
|
|
Résultat de l'année
|
|
Autofinancement complémentaire de la section
d'investissement
|
|
Autofinancement complémentaire de la section
d'investissement
|
|
|
Source : Sco/Iroko/BERD-Analyse
Institutionnelle phase 1 1999
Tableau n°12 : Evolution de la
situation financière de 2004 à 2006
DESIGNATION
|
2004
|
2005
|
2006
|
Variationde 2004 à 2005
|
Variationde 2005 à 2006
|
Variationde 2004 à 2005
|
Variationde 2005 à
2006
|
RECETTES DE
FONCTIONNEMENT
|
|
|
|
|
|
|
|
Produits domaniaux
|
334 719 300
|
347 775 300
|
315 827 450
|
13 056 250
|
- 31 947
|
3 ,90%
|
- 9,19%
|
Produits financiers
|
21 354 826
|
20 743 400
|
19 643 200
|
- 611 426
|
- 1 100 200
|
- 2,86%
|
-5,30%
|
Produits divers
|
5 725 600
|
7 146 600
|
4 941 900
|
1 421 000
|
- 2 204 700
|
24,82%
|
-30,85%
|
Produits exceptionnels
|
10 128 560
|
4 938 140
|
5 573 800
|
- 5 190 420
|
635 660
|
- 51,25%
|
12,87%
|
Produits antérieurs
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
Sous total
|
371 928 036
|
380 603 440
|
345 986 350
|
8 675 404
|
- 34 617 090
|
2,33%
|
-9,10%
|
RECETTES D'INVESTISSEMENT
|
|
|
|
|
|
|
|
Excédent d'investissement reporté
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
Dotations fonds d'investissement
|
54 600 000
|
279 600 000
|
- 24 190 891
|
225 000 000
|
|
|
|
Réserves
|
|
|
163 557 196
|
0
|
163 557 196
|
|
|
Provisions
|
18 200 000
|
18 200 000
|
- 18 200 000
|
|
|
|
|
Recouvrements créances à L ET MT
|
3 155 000
|
5 580 127
|
896 766
|
2 425 127
|
- 4 683 361
|
76,87%
|
- 83,93%
|
Amortissement
|
7 189 098
|
8 978 598
|
- 978 598
|
1 789 500
|
- 17 957 196
|
|
|
Sous total
|
83 144 098
|
312 358 725
|
113 084 473
|
229 214 627
|
- 199 274 252
|
275,68%
|
-63,80%
|
|
TOTAL DES RECETTES
|
455 072 134
|
692 962 165
|
459 070 823
|
237 890 031
|
- 233 891 342
|
52,28%
|
-33,75%
|
DEPENSES DE FONCTIONNEMENT
|
|
|
|
|
|
|
|
.Denrées et fournitures
|
10 285 436
|
14 812 134
|
13 039 758
|
4 526 698
|
- 1772 376
|
44,01%
|
11,97%
|
Allocations et subventions
|
10 080 000
|
10 542 500
|
10 600 000
|
462 500
|
57 500
|
4,59%
|
0,55%
|
Impôts et taxes
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
Travaux et services extérieurs
|
105 113 868
|
100 423 564
|
101 625 411
|
-4 690 304
|
1 201 847
|
- 4,46
|
1,20%
|
Part/prestations au bénéfice de tiers
|
7 485 503
|
4 410
|
18 916
|
-7 481 093
|
14 506
|
-99,94%
|
328,93%
|
Frais personnel
|
46 661 611
|
59 061 116
|
54 316 666
|
12 399 505
|
-4 744 450
|
26,57%
|
-8,03%
|
Gestion générale et de transport
|
17 966 868
|
25 950 320
|
16 866 578
|
7 983 452
|
-9 083 742
|
44,43%
|
-35,00%
|
Frais financiers
|
584 602
|
1 141 533
|
3 416 811
|
556 931
|
2 275 278
|
95,27%
|
199,32%
|
Amortissement et provisions
|
79 989 092
|
81 778 598
|
- 81 778 598
|
1 789 506
|
-163 557 196
|
2,24%
|
-200,00%
|
Charges exceptionnelles
|
1 510 129
|
9 663 377
|
10 270 826
|
8 153 248
|
607 449
|
539,90%
|
6,29%
|
Résultats antérieurs
|
-
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
0,00%
|
Excédent fonctionnement capitalisé
|
0
|
0
|
163 557 196
|
0
|
163 557 196
|
00,00%
|
|
|
Sous total dépenses de fonctionnement
|
279 677 109
|
303 377 552
|
291 933 564
|
23 700 443
|
-11 443 988
|
8,47%
|
-3,77%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DEPENSES D'INVESTISSEMENT
|
|
|
|
|
|
|
|
Déficit d'investissement reporté
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
00,00%
|
00,00%%
|
Frais extraordinaires
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
00,00%
|
00,00%
|
Emprunts et dettes à L à MT
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
00,00%
|
00,00%
|
Immobilisations
|
78 261 605
|
5 557 213
|
9 822 222
|
-72 704 392
|
4 265 009
|
-92,90%
|
76,75%
|
Dettes L &MT
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
Immobilisation en cours
|
64 357 462
|
370 215 247
|
101 968 605
|
305 857 785
|
268 246 642
|
475,25%
|
-72,46%
|
Prêt, avances et créances à LMT
|
3 155 000
|
4 279 500
|
110 000
|
1 124 500
|
- 4 169 500
|
35,64%
|
-97,43%
|
Sous total
|
145 774 067
|
380 051 960
|
111 900 827
|
234 277 893
|
- 268 151 133
|
160,71%
|
-70,56%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL DES DEPENSES
|
425 451 176
|
683 429 512
|
403 834 391
|
257 978 336
|
- 279 978 336
|
60 ,64%
|
-40,91%
|
|
Source : Cabinet Africain de Gestion
Informatique et Comptable (CGIC-Afrique)
En 2006, la rubrique des dotations aux fonds
d'investissements a été éclatée, par les experts
comptables du cabinet, puis les analyses ont été
effectuées en tenant compte de la subvention de 30 409 109 F CFA
d'où l'obtention du montant de - 24 190 891 F CFA.
Selon les experts comptables, en 2004, les réserves
étaient constituées des dotations aux provisions pour grosses
réparations, de la dotation aux fonds d'investissement, et, des
dotations aux amortissements. C'est pour cette raison qu'ils les ont
éclatées pour mieux effectuer les analyses sur l'évolution
de la situation financière.
I-1-1 Analyse de l'évolution des dépenses et
recettes de fonctionnement de 2004-2006
- Les dépenses de fonctionnement de
2004-2006
Les dépenses de fonctionnement ont connu une augmentation
de F CFA de 23 700 443 soit un taux de 8,47% de 2005-2006.
Cette variation substantielle est liée en effet, à
plusieurs indices à savoir:
· De 2004 à 2005
L'augmentation des denrées et fournitures
consommées, des frais de personnel, de la gestion générale
et de transport et des charges exceptionnelles d'un montant total de 33 062 903
F CFA, malgré la baisse considérable de la rubrique «
prestation aux bénéfices de tiers » de 7 481 093 F CFA .
· De 2005-2006:
La baisse des denrées et fournitures consommées,
de la gestion générale et de transport, des frais financiers, des
amortissements d'un montant total de 172 138 06 F CFA.
- Les recettes de fonctionnement: 2004-2006
Les recettes de fonctionnement ont subi une augmentation de F
CFA 8 675 405 soit un taux de 2,33% entre 2004 et 2005 et une baisse de F CFA
39 860 290, soit un taux de 10,47% entre 2005à 2006.
De 2004 à 2005, les variations significatives sont
constatées au niveau des produits divers et des produits exceptionnels
dans l'ordre respectif de 1 421 000 F CFA soit 24,82% et de 5 190 420 F CFA
soit 51,25%.
Par contre, de 2005 à 2006 les variations
significatives sont constatées au niveau des produits divers de 2 204
700 F CFA soit un taux de 30,85% des produits exceptionnels de 635 660 soit un
taux de 12,87% F CFA.
1-1-2 Analyse de l'évolution des
dépenses et recettes d'investissement de 2004 à 2006
- Analyse des dépenses d'investissement :
2004-2006
Sur la période sous revue c'est-à dire entre
2004 et 2006, les dépenses d'investissement ont une augmentation de 23
700 443 F CFA soit 8,47% entre 2004 et 2005 contre une diminution de 3,7% entre
2005 et 2006. Les raisons de ces variations sont liées aux
éléments suivants :
· De 2004 à 2005
Les dotations aux fonds d'investissement ont varié
positivement de F CFA 225 000 000, soit un taux de 412,09% et le recouvrement
des créances à long et moyen terme de 2 425 157 F CFA soit un
taux de 76,87%.
· De 2005 à 2006
Le recouvrement des créances à long et moyen
terme et les dotations aux fonds d'investissements ont baissé
respectivement de 4 683 361 F CFA, soit 83,93% et de 255 409 109 F CFA.
- Analyse des dépenses de fonctionnement par
rapport aux recettes de fonctionnement
Tableau N° : 13 Couverture des
dépenses par les recettes sur les trois années couvertes par
l'étude.
Désignation
|
Année 2004
|
Année 2005
|
Année 2006
|
Recettes
|
371 928 036
|
380 603 440
|
345 986 350
|
Dépenses
|
279 677 109
|
303 377 552
|
291 933 564
|
Taux des dépenses
recettes
|
75,20%
|
79,71%
|
84,38%
|
Excédent ou déficit
|
92 250 927
(24,80%)
|
77 225 888 (20,29%)
|
54 052 786 (15,62%)
|
Source : CGIC
Au cours des trois années, les dépenses ont
été largement couvertes par les recettes ; elles ont
représenté 75, 20% des recettes en 2004 ; 79,71% en 2005 et
84,38% en 2006... la RAGEM a ainsi dégagé un fond de roulement
lui permettant de palier aux dépenses de fonctionnement. Toutefois,
cette marge (recettes de fonctionnement- dépenses de fonctionnement)
décroît sur
les trois ans traduisant une évolution disproportionnelle
des charges sur les recettes ; le tableau ci-dessus décrit la tendance
sur la période concernée par l'étude:
Tableau n° 14: Evolution des
recettes et des dépenses de fonctionnement (2004-2006)
DESIGNATION
|
2004
|
2005
|
2006
|
Recettes
|
371 928 036
|
380 603 440
|
345 986 350
|
Dépenses
|
279 677 109
|
303 377 552
|
291 933 564
|
|
|
|
|
Evolution des recettes
|
|
2,33%
|
-9,10%
|
Evolution des dépenses
|
|
8,47%
|
-3,77%
|
Source : GCIC
- Analyse des dépenses d'investissement par
rapport aux recettes d'investissement
Tableau n° :15 Couverture des
dépenses par les recettes sur trois ans c'est-à-dire de 2004
à 2006.
DESIGNATION
|
Année 2004
|
Année 2005
|
Année 2006
|
Recettes
|
83 144 092
|
312 358 725
|
113 084 473
|
Dépenses
|
145 774 067
|
380 051 960
|
111 900 827
|
|
|
|
Taux des dépenses recettes
|
|
121,67%
|
-98,95%
|
Excédent ou déficit
|
|
-67 693 235%
|
-1 183 646
|
Source : SGIC
Ce tableau révèle que, les recettes
d'investissement ne couvrent les dépenses d'investissement qu'en 2006
à hauteur de 98,95%. La situation en 2004 et 2005 traduit un
déséquilibre assez remarquable entre les dépenses et les
recettes d'investissement et rend difficile d'une part le renouvellement des
immobilisations et d'autre part les grosses réparations ; le tableau
cidessous donne l'évolution des recettes et des dépenses sur la
période couverte par l'étude.
Cependant, en 2006 les amortissements et provisions ont
été annulés, raison pour laquelle nous avons un taux de
couverture des dépenses par les recettes de 98,95%. Cette situation est
contraire aux dispositions comptables généralement admises.
Tableau n°16 : Evolution des recettes et des
dépenses d'investissement (2004-2006)
DESIGNATION
|
2004
|
2005
|
2006
|
Recettes
|
83 144 092
|
312 358 960
|
113 084 473
|
Dépenses
|
145 774 067
|
380 051 960
|
11 900 827
|
|
|
|
|
Evolution des recettes
|
|
275,68%
|
-63,80%
|
Evolution des dépenses
|
|
160,71%
|
-7056%
|
Source : CGIC-Afrique déc 2007
Tableau n°17 : Analyse des taux de
recouvrement et d'occupation des équipements marchands
Marchés et gares
|
Taux d'occupation en%
|
Taux de recouvrement en %
|
Raisons des variations constatées
|
2004
|
2005
|
2006
|
2004
|
2005
|
2006
|
WAOGDG NABB YAAR
|
96
|
97,5
|
82,72
|
66,45
|
68,81
|
70,38
|
Occupation anarchique des alentours du marché, non
paiement des loyers, retard de payement des loyers, forte présence des
marchands ambulants et des démarcheurs ou coursiers, non assurance
d'intérim lors du départ de certains agents en congé.
|
NABY YAAR
|
70,5
|
63,07
|
69,35
|
<50
|
31,89
|
36,05
|
Retard de paiement, occupation anarchique des alentours du
marché, manque d'électricité dans les boutiques,
difficultés d'encaissement des loyers, manque de clients sur le site.
|
PAAG-LA-YIRI
|
65,18
|
75,46
|
80,48
|
65,85
|
40,96
|
42,3
|
Abandon des places au profit des installations anarchiques,
non paiement des loyers, absences constaté de certains
commerçants sur le marché car effectuent des travaux
champêtres, mauvais éclairage du marché.
|
BASKUY YAAR
|
77,39
|
72,3
|
87,6
|
25,76
|
43,67
|
46,35
|
Non paiement des loyers entraînant la fermeture de
plusieurs boutiques, faible fréquentation du marché par les
clients, retard de paiement des loyers, déplacement de plusieurs
commerçants vers d'autres sites notamment celui de Waogdg Naab Yaar,
occupation anarchique des alentours du marché.
|
ZABRE DAAGA
|
100
|
91,19
|
90,05
|
56,45
|
54,84
|
54,92
|
Occupation anarchique des alentours du marché, non
paiement des loyers, non assurance d'intérim lors de l'absence du
régisseur ou du collecteur
|
SANKARIARE
|
85,5
|
88,31
|
92,62
|
55,42
|
51,77
|
67,08
|
Occupation anarchique des alentours du marché, non
paiement des loyers, fermeture de certains emplacements, retard de paiement des
loyers, mauvais éclairage du marché.
|
GARE DE L'EST
|
néant
|
néant
|
néant
|
néant
|
néant
|
néant
|
Présences illégales de certaines gares sur le
site, détournement de fonds par certains agents de la gare au cours du
deuxième trimestre 2005
|
MARCHE DE
BETAIL
|
|
|
néant
|
|
|
néant
|
Hagard non adapté pour le bétail,
présence de marché environnants ou le bétail est vendu,
recrudescence de la violence manque de sécurité.
|
Source. CGIC-Afrique
Les visites de terrain, nous ont permis de constater qu'au
niveau de ces marchés, des hangars en nombre et autres emplacements sont
vacants. Cet état de fait est très remarquable surtout au niveau
de Baskuy Yaar ; des loyers datant de deux (02) ans ou plus seraient toujours
en souffrance au niveau de ce marché.
Un autre constat fait est que, sur les trois ans, les taux de
recouvrement sont nettement inférieurs aux taux d'occupation. A l'issu
de cette analyse les atouts et faiblesses dégagés pourraient se
résument comme décrit ci dessous
Les atouts
- Organisation de la collecte des loyers au niveau des
marchés ;
- Etablissement des budgets annuels et des comptes
administratifs, de la RAGEM soumis à l'approbation du Comité de
Gestion du Conseil Municipal ;
- Couverture des dépenses de fonctionnement par les
recettes de fonctionnement sur la période couverte par l'étude
;
- Financement sur fonds propres du marché de Paspanga et
de bétail en 2006 ;
- Taux d'occupation des équipements marchands loués
au dessus de la moyenne ; Les faiblesses
- Pas de production de rapports d'activités annuelles
globale répertoriant l'ensemble des activités des services de la
RAGEM ;
- Absence d'informations précises pertinentes sur
l'évolution de la situation des loyers par marché (par exemple la
situation des équipements vacants par type d'équipement et par
mois ; la situation des équipements en location par type
d'équipement et par mois, la situation des loyers réellement
recouvrés par type d'équipement et par mois ; la situation des
loyers en souffrance par type d'équipement et par mois) ;
- Non respect du principe de séparation des
tâches dans la production des taux de recouvrement des loyers (exemple:
prise en compte des loyers du 1er trimestre 2007 pour le calcul du
taux de recouvrement des loyers de 2006) ;
- L'annulation des dotations aux amortissements de l'exercice
2006 ;
- Faiblesse des recettes d'investissement par rapport aux
dépenses d'investissement ; - Evolution disproportionnée des
recettes par rapport aux dépenses.
2- Le fonds d'investissement
Il avait pour but de sécuriser une partie des produits
recouvrés sur les équipements réhabilités, et de
garantir, la capacité d'autofinancement régulière à
des destinations des futurs investissements municipaux.
L'analyse financière a relevé que le fonds
d'investissement et la provision pour grosses réparations n'ont pas
été dotés, et que les DAT prévus n'ont pas
été effectués à cause des difficultés de
trésorerie liées au financement non planifié de deux
marchés ( paspanga, et marché de bétail)
Cependant, les dispositions de la conventions avec l'Agence
Française de Développement (AFD) préconisaient la dotation
d'un fonds d'investissement de 54 600 000 F CFA soit 1,5% du coût des
infrastructures et de la Provision pour grosses réparations de 18 200
000 F CFA soit 0,5% du coût des équipements marchands. En plus de
cela, il a été prévu de doter le fonds d'investissement de
40% des recettes totales et des DAT pour les excédents de
trésorerie. Les causes révélées du non respect de
cette disposition de la convention par la RAGEM seraient les suivantes :
-Non prise en compte du fonds d'investissement dans la
réalisation du budget ; -Non planification des moyens de financement des
investissements ; -Confusion de compte (compte unique pour toutes les
opérations) ;
-Confusion entre fonds d'investissement et DAT.
Le système de capitalisation des DAT et du fonds
d'investissement n'est possible, qu'après une bonne maîtrise de la
trésorerie, et, la politique d'investissement doit suivre la politique
de financement.
Afin de permettre à la structure de gestion des
marchés de pouvoir respecter cette disposition à l'avenir, des
recommandations suivantes lui ont été faites :
-Traduire par un virement réel de fonds dans un compte
bancaire crée à cet effet le financement du fonds
d'investissement et la provision pour grosses réparations par une
capitalisation mensuelle;
-Traduire dans le budget comme un flux financier visible dans
le tableau emplois ressources de la période le fonds d'investissement et
la provision pour grosses réparations. Deux modes de
prélèvement sont possibles pour alimenter le compte :
Soit par la mensualisation des 54 600 000 F et des 18 200 000
F CFA recommandés par l'AFD et viré régulièrement
dans le compte du fonds d'investissement ;
o Soit la mensualisation des amortissements et le suivi d'un
prélèvement automatique de leur valeur pour alimenter le compte
du fonds d'investissement.
-Réaliser, des études comparatives des modes de
financements des investissements pour minimiser les coûts en cas de
difficulté de trésorerie ;
-Financer les DAT par les excédents de trésorerie
disponibles.
CHAPITRE IV : EFFETS, IMPACTS ET PERSPECTIVES DU
PROJET
I- EFFETS ET IMPACTS DU PROJET
1-1- Effets du projet
a- au niveau de la collectivité
Les équipements marchands auront, des répercutions
au niveau des usagers que sont les commerçants.
Outre, le coût du loyer et des droits de place qui
seront à leur charge, leur chiffre d'affaires pourrait être
augmenté du fait de l'amélioration du cadre de travail et du
marketing, conséquence directe des aménagements
opérés par le projet.
Selon les statistiques de la structure de gestion, les
résultats acquis sont les suivants ;200 emplois créés ;
20615 emplois indirects créés ; 10309 contrats signés avec
les commerçants. Mais il n'y a pas que des effets financiers, nous
aurons aussi des effets sur les finances publiques et sur la balance des
payements.
b- Sur les finances publiques communales
Pour bien appréhender l'impact financier du programme
depuis sa mise en oeuvre, nous allons dire un mot sur l'impact financier des
équipements de la commune avant la mise en oeuvre du programme.
La situation des équipements marchands de la ville de
Ouagadougou n'était pas viable sur le plan financier. Le constat fait
est qu'il y a un faible apport des équipements sur l'ensemble des
recettes de la commune (moins de 5%) hormis le marché central.
Aussi, les coûts engagés sur les
équipements marchands par la commune, étaient-ils difficiles
à estimer à partir de la nomenclature utilisée : les
dépenses étant présentées par nature et non par
fonction . Cependant, la tendance générale selon les
autorités communales étaient, que les coûts des
équipements marchands devaient être très supérieurs
aux recettes dégagées par ces équipements. C'est ce
constat qui a entraîné, la mise en place d'une politique
d'investissement afin de rentabiliser ou ne serait-ce qu'équilibrer les
dépenses et les recettes de ces équipements dans le futur.
Avec le programme prioritaire, il était
envisagé, une plus grande maîtrise de la gestion des
équipements ; ce qui devait, engendrer, des recettes plus importantes au
niveau du budget communal. De ce fait, les études11 avaient
tenté, de déterminer par des calculs, les recettes nettes
cumulées (= cumul des recettes brutes moins les charges d'exploitations)
afin de
trouver la période de récupération qui est
le délai nécessaire pour que les recettes nettes cumulées
du projet équilibrent les dépenses d'investissement.
Les difficultés de calculs sont basées sur des
prévisions faites pour le budget prévisionnel de la future
structure de gestion des équipements marchands du programme prioritaire
qui est la régie autonome. L'évaluation financière des
activités de la régie concernait, les recettes
prévisionnelles et les dépenses d'exploitations de la
régie
Les loyers unitaires par type d'équipements avaient,
été estimés en tenant compte de la faible capacité
contributive des commerçants, en préservant la rentabilité
globale de la régie en prenant comme hypothèse un recouvrement
efficace des recettes. Un taux d'augmentation annuel de 5% a été
pris en compte à compter de la deuxième année.
Sur les données des recettes et dépenses
prévisionnelles de la régie, il ressortait, un résultat
net annuel de 30 962 800 F CFA de recettes. Ce résultat devait
être versé à la Mairie.
A partir des prévisions des recettes et dépenses,
le délai de récupération correspondait, à la
vingtième (20è) année.
Ainsi, le projet d'un investissement de 3,8 milliards
rapportait, pour la première année des recettes brutes de 262 103
800 F avec une augmentation annuelle à partir de la 2è
année de 5%, engendrant des charges annuelles de 231 141 000 F à
un délai de récupération de 20ans après le
début des investissements ou de 19 ans après le début de
l'exploitation. Le projet démarré en 1997 devait pouvoir,
commencer à avoir une marge bénéficiaire à la fin
de l'an 2014, si les conditions de départ étaient,
respectées.
Dans les faits, selon l'étude diagnostique du cabinet
CGIC-Afrique, les effets financiers réels, ont dépassé les
prévisions faites au départ et, sont importants même s'ils
peuvent être améliorés. Selon la Ragem, plus de 550 000.000
FCFA, auraient été reversé dans les caisses de la commune
depuis 2001.
c- Sur la balance des paiements
Il aurait été très intéressant de
mesurer les effets de ce programme, sur la balance des payements ;
malheureusement par manque de données, nous sommes dans
l''impossibilté de le faire dans le cadre de ce mémoire.
I- 2- Impacts du projet
Il serait très tôt de parler d'impacts des
équipements marchands du programme prioritaire au stade actuel du projet
; car l'impact selon sa définition, c'est un effet à très
long terme..Cependant, nous tenterons à partir des résultats
visibles dix années après la mise en oeuvre du projet, de
définir, sur la base des réalisations, les impacts de ces
équipements sur le
développement local et particulièrement les impacts
sociaux et environnementaux de la mise en oeuvre de ce programme
d'investissement
a- Impact social
Pour ce qui est des impacts positifs sur la population, la
phase d'exploitation du programme prioritaire a fait surgir divers besoins en
ressources humaines (cadres, techniciens, employés...)
A ce titre la régie à elle seule a
recruté, trente sept (37) travailleurs de toute catégorie
confondue auxquels, il faut ajouter un détachement de police
spéciale de trente six agents. Environ 11. 611 personnes trouvent des
places dans les différents marchés du programme. Si l'on prend la
norme qui veut que chaque ménage compte au moins huit personnes au
Burkina, on peut estimer à 122888 personnes les
bénéficiaires directs du programme.
Au niveau indirect on peut citer les nombreux employés,
les démarcheurs, dans les différents marchés, boutiques,
gares et parkings par les commerçants gérants. Tout cela
contribuera à n'en pas douter à l'accroissement de l'emploi et
portant des revenus au niveau de la population. Ainsi, le projet
d'investissement de la ville de Ouagadougou est aujourd'hui, un modèle
de génération de croissance de revenus et un cadre de
redistribution de la richesse créée vers les classes les plus
défavorisées, donc une entreprise de lutte contre la
pauvreté en milieu urbain.
En dehors de son volet économique, le marché
assume un rôle social ;On va au marché pour l'aspect relationnel
,communicationnel. Les marchés sont des lieux de travail de nombreuses
femmes qui y trouvent l'occasion de s'adonner aux petits commerces et de gagner
leur vie. Les impacts négatifs du projet d'investissement sont
liés aux problèmes sociaux dus à des conflits
d'intérêts, de transferts de sites etc. engendrés par le
déguerpissement de certains commerçants et à la non
attribution des places pour d'autres agents économiques.
b- Impact environnemental
La mise en place des projets de construction et de
réhabilitation entraîne des dégradations du sol
et un abattage d'arbres. Cependant, des arbres ont été
replantés pour la limitation des dégâts sur
l'environnement. A ce niveau, il faut ajouter, les effets positifs importants
liés à l'assainissement et aux nouvelles installations qui ont
l'avantage d'embellir les espaces jadis négligés par les usagers
des lieux.
En effet, les sites choisis pour l'aménagement
disposent des réseaux de base tels que l'eau, le drainage,
l'électricité et aussi offrent des conditions sanitaires
convenables à savoir : l'existence des latrines, la création des
casiers à déchets pour l'enlèvement des ordures,
l'implantation des poteaux d'incendie. Au niveau de la physionomie d'ensemble,
l'aménagement des espaces verts et autres boutiques de rue ont
donné une façade urbaine nouvelle agréable.
Il faut faire remarquer néanmoins, les problèmes de
pollution récurrents dès l'installation des commerçants
De nombreux déchets notamment plastiques se retrouvent
dans les rues au gré des vents. Cette situation est aggravée par
l'insuffisance des bacs à ordures ou par l'incivisme de certains
commerçants qui transforment leur lieu de travail en
dépotoirs.
II- PERSPECTIVES DU PROJET
La RAGEM après autant d'années
d'expérience a acquis les compétences pour gérer
l'ensemble des équipements marchands. La Commune et les bailleurs de
fonds lui ont fait confiance et ont décider de lui confier la gestion
future du grand marché Rood Wooko dont les portes s'ouvrent en Avril
09.
La gestion de ce grand marché va occasionner, la
signature de 3000 nouveaux contrats, la création de 150 emplois directs,
et de 6000 emplois indirects. Elle va permettre à la commune d'encaisser
plus de 450.000.000 FCFA de recettes prévisionnelles. Pour relever,
l'ensemble des défis, elle devra se doter des habiletés
indispensables tant au niveau du personnel, que de la gestion. Parmi les
mesures à prendre en compte, figurent les aspects suivants :
- La maîtrise des charges de fonctionnement par leur
minimisation enfin de pouvoir dégager
une marge consistante ;
- La mise en place d'une stratégie efficiente de
recouvrement des loyers au niveau de tous les marchés.
- L'assise des investissements sur les recettes d'investissement
suffisamment dotées ;
- Une étude de la grille tarifaire des équipements
marchands tenant compte de leurs
qualités, de leurs emplacements au sein des marchés
et de la localisation géographique des
marchés ;
- Mettre en place un système de motivation du personnel
chargé de la collecte des loyers au niveau des marchés ;
- L'imposition du respect de la règle de non installation
des marchés anarchiques aux alentours des marchés dans un rayon
de 5 km ;
- La prise en compte des dotations aux amortissements et aux
provisions dans l'évaluation
du résultat de l'exercice afin d'avoir des états
financiers fiables reflétant la réalité ;;
- Les lignes budgétaires doivent être
élaborées avec le maximum de précision et de
réalisme
et exécutées avec rigueur.
CONCLUSION GENERALE
La commune de Ouagadougou a acquis grâce à la
coopération décentralisée d'importants moyens financiers
pour la réalisation de ses équipements marchands.
Pour la gestion de ces équipements, une structure de
gestion moderne a été mise en place ;il s'agit de la régie
autonome de gestion des équipements marchands.
Après une dizaine d'années d'expériences,
on peut dire que c'est une structure expérimentée dans le domaine
très complexe de la gestion des équipements marchands qui appuie
au quotidien la ville de Ouagadougou.
Malgré ces performances, la Ragem pourrait mieux se
porter, si certaines entraves liées au montage institutionnel
étaient levées. Les inconvénients structurels liés
au mode de gestion actuel sont relatifs à l'inscription
des recettes et de dépenses dans le budget communal,
à la rigidité de la comptabilité publique et à la
règle de l'équilibre budgétaire, aux lourdeurs du statut
du personnel public, à, l'application du code de marchés
publics
En outre, la régie ne disposant pas d'une
personnalité juridique, elle est inattaquable en justice pour l'une ou
l'autre de ces décisions.
Les prescriptions juridiques de la Mairie excluent toute
délégation de pouvoir au Directeur de la
Régie.
Dans ces conditions, le Maire en
demeure le Directeur, dans la mesure où il est le seul
détenteur du pouvoir
d'ordonnancement de ses dépenses.
Pour la suite des activités, de la Régie, il
demeure important, de trouver les combinaisons nécessaires qui
préservent aussi bien le nécessaire contrôle du Maire et du
conseil municipal, sur les activités de la Régie mais qui
permettre la souplesse et la flexibilité indispensables à une
gestion efficiente des équipements marchands de la ville. La
régie personnalisée ou établissement public communal de
développement peut être envisagée. car elle remplit, les
conditions de gestion moderne capable de mener à bien les missions de
plus en plus importantes qui seront celles de la RAGEM.
BIBLIOGRAPHIE
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marchand à Ouagadougou, mars 1995 (3
volumes)
- Inter-A.A.F: Etude de faisabilité d'un
programme d'investissement relatif à la construction de mobiliers
urbains et parkings, août 1996 (3 volumes)
- E. Acloque: Etude de faisabilité et de
dimensionnement de gares routières voyageurs, juillet 1994
- Groupe Huit: Equipements publics marchands
;
- Arc-Arch.-MHD : Programme prioritaire -Rapport
1 ; 1996, 102 pages
- Ouédraogo Elimilec: Le commerce de
produits industriels hors marché à Ouagadougou, mémoire de
maîtrise de géographie, 2005-2006, 101 pages
- Commune de Ouagadougou: cellule technique,
« bilan partiel du programme, septembre 2001, 22 pages
- Somda Y Marc : Problématique de
reconstruction des marchés traditionnels de la commune de Ouagadougou :
cas du marché de Dassasgo
- Groupe huit, ARC, Arch'MHD: Programme
prioritaire d'équipements marchands et
aménagements complémentaires du marché
central, rapport phase 2, 250 pages
- Menighetti: Etude marché central,
programme d'extension et d'amélioration, octobre
1989
- CCCE, Patrice Deniau: Evaluation
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Ouagadougou, janvier 1991
- Menighetti: Programmation E3M, marché
central de Ouagadougou : mission d'appui à la SOGEMA B, juillet1991
- Amedé Dondassé : Cours
d'évaluations rétrospective des projets 2007, Institut de
formation Colbert
- Sylvie/Ouoba : La gestion des
équipements marchands de la Commune de Ouagadougou(programme prioritaire
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nationale des régies financières mars 2001 ,83 pages
- SCO-Afrique de l'ouest, IROKO-Architecture et
Développement, BERD- Ingénieurs conseils : Appui
à la maîtrise d'ouvrage pour la réhabilitation du programme
prioritaire équipements marchands de la ville de Ouagadougou, rapport
phase 1 ; avril 1999
- Dabire Marcel : la problématique des
finances des collectivités locales ;cas de la commune de Ouagadougou
mémoire Enaref ,1995_1996 ; 48 pages
- Sawadogo N Léon : Guide pratique de
gestion d'un projet ; analyse socio économique ; IAPM ; décembre
2006 ; 26 pages
- Sawadogo N Léon : Guide pratique de
gestion d'un projet ; étude financière IAPM déc. 2006 ; 26
pages
-Traoré Sékou Patrice :
Indexation des loyers des équipements marchands financés dans le
cadre de l'appui suisse au programme de développement des villes
moyennes ; cellule d'appui à la gestion communale (CAGEC) juillet 2005 ;
63 pages
Cabinet Africain de gestion Informatique et Comptable
: Etude diagnostique de la Régie Autonome de Gestion des
Equipements Marchands (RAGEM), rapport final, 111 pages Armel Y
Fasignou : Contribution des ONG Internationales au processus de
développement à la base ; cas du Padic- Kandi de la SNV
Bénin ; mémoire de fin de formation, Ecole nationale
d'économie appliquée et de management, Université d'Abomey
Calavi Benin ; 54 pages Université Catholique de Louvain ;
Faculté des sciences économiques, sociales et politiques ; S
Maryse analyse économique ; des pays en voie de développement,
1992-1993,59p et annexes.
ANNEXES
Annexe n° 1 : Guide d'entretien au Maire
Annexe n°2 : Guide d'entretien à la structure de
gestion
Annexe n°4 : Guide d'entretien aux occupants des places
Annexe n°5 : Délibération
n°2002-001/MATD/PKAD/CO portant révision des loyers dans les
équipements marchands de la Commune de Ouagadougou
Annexe n°6 : Rapport en conseil portant sur les conclusions
et recommandations de l'étude diagnostique de la RAGEM
|