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Analyse de la structure concurrentielle et comparative des institutions de microfinance face au système bancaire

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par Gates AGANZE KAHASHA
Universite officielle de Bukavu - Licence en Economie Publique 2011
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU

B.P.570 BUKAVU

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DES GESTIONS

DEPARTEMENT D'ECONOMIE PUBLIQUE

SECTION DES SCIENCES COMMERCIALES ET ADMINISTRATIVES

CHAPITRE 0: INTRODUCTION

0.1. ETAT DE LA QUESTION

Personne ne peut se prévaloir le droit d'exclusivité scientifique d'autant plus que la notion du monopole est inexistante dans le domaine scientifique

Pour mieux approfondir notre étude, la fouille des travaux antérieurs portant sur le même sujet, objet d'étude ou ayant des traits similaires à notre sujet nous a été d'une grande nécessité.

C'est ainsi que nous avons pu consulter quelques ouvrages et travaux de fin de cycle (TFC) ainsi que quelque mémoires tels que :

1. FATUMA A. dans « l'impact de la micro-finance sur le bien être des bénéficiaires  »; Economie, UCB, TFC 2007-2008, elle s'est rendue compte que l'affiliation à des institutions de micro-finance n'est pas un facteur primordial pour sortir de la pauvreté face aux prestations que rendrait les banques commerciales.

2. Sereine URWIMWEZA dans « le diagnostic et le regroupement compétitif des institutions des micro-finance de la ville de Cyangugu /Rwanda » Economie, UCB, mémoire 2002-2003, montre que la population ciblée par la micro-finance, à savoir les pauvres n'est pas tellement instruite sur ce qui est la micro-finance. Cette dernière profite donc à une population qui n'est pas touchée par la pauvreté et donc la classe moyenne et les grandes et moyennes entreprises faces aux petites.

3. SALEH I. « dynamique des institutions financières non officielles »Economie, UCB, mémoire 2000-2001 ? Il aborde dans le même sens en affirmant que la plupart des IMF dépendent des subventions extérieurs ,dans la majorité des cas, elles ont des moyens insuffisants.

4. Toujours dans le même ordre d'idée, SHERIA M .dans « la place des coopératives d'épargne et de crédit dans le développement au Sud-Kivu »Economie UCB, mémoire 1997-1998 fait remarquer que les garanties exigées par les IMF ne leur permettent pas d'atteindre leurs cibles qui sont les plus démunis exclus par le système traditionnel faute des garanties suffisantes (...)

0.2. PROBLEMATIQUE

Nul n'ignore l'importance des banques dans le développement économique général et local.

Dans tous les systèmes économiques du monde, les banques ont toujours joués un rôle prépondérant.

D'une manière générale, les banques classiques et les autres institutions financières constituent les sources privilégiées de financement des activités économiques.

La vie socio économique de la République Démocratique du Congo en général et plus particulièrement celle du Sud-Kivu en particulier ,tend et oscille dans l'instabilité au jour le jour ;

L'instabilité monétaire et les manques des liquidités parfois dans les banques ont incité le peuple Congolais à adopter l'esprit de la débrouillardise, surtout sur le plan financier

A cela s'ajoute la difficulté qu'éprouve la majeure partie de la population Congolaise, en général et celle du Sud-Kivu en particulier à répondre aux différentes conditions imposées par des institutions bancaires de financement suite à la modicité du revenu ou même à l'absence de ce dernier.

La faillite des banques classiques, leur incapacité à offrir des services financiers aux pauvres donnera naissances à des institutions de la micro-finance depuis les années 1990.

Afin d'encourager et d'appuyer les initiatives de développement économique, un nouveau mode de financement dû à l'insuffisance du secteur financier bancaire a donné lieu à ces multiples programmes des micro crédits appliquant des conditions commerciales des financements moins proches de celles du marché financier bancaire pour aider tant soit peu les plus démunis à la satisfaction de leurs besoins des financements.

Ainsi pour beaucoup, des mécanismes des secteurs financiers informels ont été développés, en plus des coopératives, des systèmes des tontines et les ONG (Organisation non gouvernementale) à vocation micro financière, nous évoquerons les autres structures des financements formelles s'érigeant à travers la ville.

Au Sud-Kivu, après l'effondrement du système financier classique et des caisses coopératives, on observe depuis les années 90 à un développement accéléré des institutions de micro-finance. Ces institutions se fixent comme objectifs l'amélioration du bien-être des populations pauvres qui ne peuvent accéder aux services des banques faute de possession des garanties suffisantes en leur offrant un accès aux micro-crédits

Par ailleurs, l'expérience montre que ces institutions n'accordent pas des crédits non seulement aux personnes et aux catégories cible de la micro-finance mais ils tendent de plus en plus à élargir leurs clientèles vers ceux jugés plus génératrices des intérêts au détriment de la population et des petites et moyennes entreprises.

Au regard de la disparité riches-pauvres, et de la pauvreté grandissante dans la ville de Bukavu, la concurrence grandissante dans le système financier à Bukavu, est elle une voie d'accès pour tous aux services financiers des IMF ainsi que des certaines Banques ?

Mais aussi de s'interroger si les prêts à montants faibles et à coût terme qu'offrent et que proposent ces IMF peuvent ils soutenir une croissance durable de l'économie ?

Il nous sera utile de s'interroger ici sur la participation réelle de ces institutions au bien être de la population, de leur préférence et de leurs choix par celle-ci ; En plus de leur participation réelle à l'amélioration socio-économique (de la vie) du train de vie de la ville de Bukavu. Enfin,nous essayerons de rechercher et de ressortir la pertinence et les causes du succès de la micro-finance face aux institutions financière bancaire établit et naissant à travers la ville de Bukavu .

Quelle stratégie peuvent adopter les banques afin d'attirer les individus qui ont des revenus moyens et les aider à accéder plus facilement aux crédits... ?

0.3HYPOTHESE

Compte tenu de la quasi inexistence du système bancaire fonctionnel en République Démocratique du Congo, le financement des autres systèmes des financements contribuent tant bien que mal au maintien et au développement des plusieurs ménages, ainsi que des petites et moyennes entreprises qui ne seraient opérationnelles et actifs dans le circuit économique du milieu sans l'assistance de ces structures, non seulement les petites et moyennes entreprises mais aussi les petits commerce, l'artisanat et les micros industries.

Une certaine catégorie de la population de la ville de Bukavu, surtout les pauvres serait exclues des services financiers des IMF dans la ville de Bukavu par la simple et bonne raison que les IMF sont maintenant poussées par l'objectifs de maximisation de leurs rentabilités, les caractéristiques sociales et bien plus la taille de l'entreprise demanda les crédits étant des éléments important justifiant ces rationnements.

Les prêts à montant faibles et à courtes échéances que ces IMF octroient ne pourraient pas soutenir une croissance durable de l'économie.

L'implication des mesures incitatives par les banques attireraient les individus ayant de revenus moyens et permettraient une mobilisation plus importante de l'épargne et ainsi une intégration plus judicieuse dans le système formel.

Et pourtant à Bukavu, comme partout ailleurs en République démocratique du Congo, L'émergence et la croissance des IMF est rapide et accélérée, certains des ces institutions fournissant même une accessibilité à des moindres garanties et quand aux conditions d'accès aux crédits de financements étant plus ouverts que d'autres institutions de la même structures (les banques de développement) n'arrivent toujours pas a égaler le système bancaire formel quand à leurs prestations.

Les IMF se sentant donc contraint à une accroissement et à un développement de leurs gestions que de leurs politiques appliqués en la matière afin donc de s'épanouir et de s'imposer sur un marché trop risqué et vraiment concurrentiel.

0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET

Ce sujet nous a paru si important à la vue que la concurrence s'intensifie et se développe dans le secteur financier de la couche économique de la province du Sud-Kivu et de la ville de Bukavu en particulier. Le choix de ce sujet répond à bien des motivations. les unes étant objectives et les autres subjectives.

· Motivation objective

L'accès des pauvres et les démunis aux prêts accordés par les institutions micro financières est au coeur des débats sociaux et économique actuels

Depuis l'émergence des IMF dans la ville de Bukavu, la population cible semble se voir délaissée par la simple et bonne raison des désorientations des objectifs des ces institutions qui maintenant, se veulent compétitives et en concurrence avec le système bancaire classique en place malgré l'octroi des crédits qu'elles prétendent offrir aux populations.

Partant du fait qu'une catégorie de la population est exclue de services financiers des IMF dans la ville de Bukavu, la connaissance des mobiles réels qui ont milité en faveur de changements de la cible initiale par ces IMF constitue la motivation objective.

· Motivation subjective

Celle-ci a respecté un élan de coeur :nous souhaiterions l'intensifications de la politique concurrentielle des institutions de micro-finance face aux banques mais si et seulement si celle-ci aurait comme but principale une solution aux exclus du système financier bancaire moderne.

· Intérêt du sujet.

L'intérêt qui a guidé notre choix est multiple :

1. D'abord scientifique : nous voulons ici déceler et apprécier l'apport des IMF face au système bancaire Congolais et privé, d'une part et proposera aux futurs chercheurs intéressés par cette question un tremplin pour leurs investigations en rapport avec notre thème, d'autre part.

2. Ensuite, personnel : ce sujet nous permet d'approfondir et de concrétiser les notions en gestion et de finance en général, de stratégie compétitivité sur un marché partagé en particuliers.

3. Enfin pour les gestionnaires (managers) des banques et des IMF : afin qu'ils répondent mieux aux exigences et à la philosophie de leurs organisations et de leurs missions leurs assignées pour atteindre leurs objectifs assignées.

Contrairement à l'impression qui ressort souvent d'une généralisation rapide, la matière sur la croissance et le développement de la micro-finance s'avère complexe et demeure de ce fait inépuisée. La concurrence étant entre les institutions de micro-finance et les banque dite de développement, ce travail donnera le vif d'un phénomène dont les facettes multiples demeurent assez peu explorés.

0.5 METHODOLOGIE

En vue de mieux appréhender l'objet de notre étude et de le mener à terme, confirmer et vérifier nos hypothèses, il nous a fallu utiliser les méthodes et techniques adaptées à cette fin.

1. Methodes utilisées

· La méthode descriptive : grâce à laquelle la description de la micro-finance et de la finance formelle a été possible

· La méthode typologique : elle nous a permis non seulement d'identifier les IMF des Bukavu mais aussi d'autres institutions bancaire formelle et enfin de les classifié.

· La méthode comparative : elle va nous a permis de porter un jugement sur l'évolution de la concurrence et de la compétitivité des institutions de la micro-finance face au secteur bancaire

· La méthode statistique : dans le but de cerner l'objet de notre étude, cette méthode nous a servi à la collecte des données, à leur présentation sous forme des tableaux et à leur interprétation

2. Techniques utilisées

Madeleine GRAWITZ définit la technique comme un outil, un ensemble des procédures que la méthode utilise dans les réalisations d'une recherche.

· La technique documentaire : elle nous a été utile pour appréhender l'état de la question à Bukavu et ailleurs

· L'interview libre: elle a nous permis d'obtenir des informations complémentaires à celles obtenues grâce à la technique précédente

· L'Enquête : il nous a servi grâce aux questionnaires d'enquête à la récolte des données cadrant avec notre sujet de recherche au près des certaines institutions de micro-finance et bancaires

0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL

Pour bien appréhender le système bancaire Congolais et la concurrence face à l'émergence des Coopec / IMF il sied de pouvoir délimiter notre champ d'action dans le temps et dans l'espace ;

Dans l'espace notre travail se limitera à la Ville de Bukavu. il sera question d'envisager les interventions des IMF sur la ville des Bukavu dans la compétitivité sur le marché financier et dans la réduction de la pauvreté face au système bancaire Congolais

Sur le plan temporel, notre analyse couvrira l'intervalle de 1990 à 2007, soit une période de 18 ans.

Nous avons pris cette période parce que c'est à partir de 1990 que l'on a commencé à parler de la faillite des banques classique et de la naissance des institutions des micro-finances.

0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL

Notre travail va être constitué de trois chapitres précédés d'une partie introductive et, à la fin, d'une conclusion.

Le chapitre premier va se consacrer à la présentation et aux définitions des quelques concepts de base ayant trait à notre étude.

Le second chapitre va porter sur l'analyse comparative entre les structures financières dans la ville de Bukavu

Le chapitre troisième va porter sur l'analyse et l'interprétations des données en vue des ressortir quelques résultats et recommandations sur la vision des chacune des ces institutions.

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GÉNERALES ET DEFINITIONS DES CONCEPTS

Traiter un sujet sous un angle donné nécessite une terminologie spécifique ; Pour parler aussi d'un système bancaire congolais face à l'émergence des IMF, il faut au préalable mettre à la lumière certaines variables qui les sous -tendent.

Pour ce faire, ce chapitre se propose d'expliciter tous les concepts clés ayant trait à notre étude.

Section 1.DEFINITION DU CONCEPT « MICRO-FINANCE »

Etant donné la diversité des formes et des pratiques liées au terme « micro-finance » il est difficile d'en faire sortir une définition unanime. Néanmoins, l'on peut regrouper la multiplicité des définitions sous quatre catégories comme le suggère la littérature spécialisée 1(*)

1.1.La definition Quantitative

Au sens large, la micro-finance sous-entend financièrement, les prestations des services dans le domaine de l'épargne, du crédit et de l'assurance. Mais dans la recherche d'une quantification, le débat sur la micro-finance a inévitablement introduit un biais en faveur du micro-crérit au détriment de la micro-épargne et de la micro assurance, de sorte qu'il s'opère progressivement un glissement sémantique,le terme de micro-finance devenant synonyme des micro crédit ,qui lui-même est encore loin d'être précis.

La faiblesse de la taille des transactions devrait être le point crucial caractérisant la micro-finance

Plusieurs auteurs proposent des intervalles des montants des crédits qu'ils convient à la micro-finance mais ce qui est par-dessus tout est que la définition quantitative rigoureuse devrait partir de la ligne de pauvreté, prendre en compte également la productivité de l'activité financée pour définir le niveau moyen des crédits requis qui permettraient à un individu pauvre de sortir de sa pauvreté.

Etant donné l'impossibilité de trouver une définition quantitative universelle, l'unanimité tente de se faire autour d'une définition plus institutionnelle.

1.2.La définition du type institutionnel par la caractéristique de solidarité et de proximité

La micro-finance sous sa définition institutionnelle fait référence à ce système particulier qui a réussi à maîtriser et à traiter l'information, dans un environnement de pauvreté relative des populations et d'incertitudes caractérisées puisque les populations clientes sont potentiellement risquées, étant donné que les crédits leur octroyés prend la forme d'une créance garantie matérielle préalable.

1.3. La définition Lato-Sensu, plus extensive ou stricto-sensu, plus restrictive

Dans le souci de faciliter aux bénéficiaires de leurs crédits à avoir une capacité accrue à effectuer leurs paiements,les institutions des micro-finances exercent outre la fonction financière principale et plus restrictive ; diverses autres fonctions d'angle socio économique ; tel que la formation d'organisation en matière d'organisation et de gestion des petites activités

En fait ; prêter aux pauvres exige un accompagnement ; ce qui fait que la limite stricte de la finance est dépassée, lés institutions de micro-finance se conférant des faits un caractère multi-fonctionnel et progressiste.

1.4 .La définition normative par les échecs du marché

Cette définition tend à suggérer que dans les conditions des fonctionnements parfaits des marchés, la micro-finance ne peut occuper que des niches caractéristiques des échecs du marché.

Dans le pays développés ou les systèmes financiers bancaires assurent correctement la fourniture des services essentiels à la population, les institutions des micros crédits n'ont que peu des places.

I.2 .L'ÉMERGENCE DE LA MICRO-FINANCE

Contrairement à ce que croiraient bon nombres des gens ; la micro-finance n'est pas un concept nouveau, il date de la fin du XIXème Siècle grâce aux modèles initiés principalement par les différents auteurs ci-dessus :

1 .Schulze DEUTZE (1808-1883)

Soucieux de la vie des artisans et des petits commerçants des villes ; cet auteur initia des coopératives en leurs faveurs ; il protesta contre le principe de la répartition au prorata des transactions qui étaient en vigueur et qu'il finit par rejeter pour adopter les règles de la rémunération par des dividendes

Le caractère d'avance illimité de ces dividendes provoquera la contestation rigoureuse de ces associations fondées par Schulze.

Schulze D. arrivera à prôner des coopératives multifonctionnelles des approvisionnements, des ventes en commun, des consommations d'épargne et de crédit. Le volet Crédit réussit surtout comparativement aux autres volets et en 1959 ; trente banques populaires se réclamant de lui tinrent un congrès.

2 .Frederik Guillaume RAFFEISEN (1818  1888)

Considérée comme l'un des penseurs d'un système financier populaire, F .G.RAFFEISEN, maire d'un petit village d'Allemagne fut gravement choqué par l'usure que subissaient ses concitoyens et décida de constituer des associations où les riches en capacité financière apporteraient des épargnes liquides et pour lesquelles ils recevraient un intérêt courant, tandis que les pauvres recevraient des crédits grâce à ces épargnes moyennant un intérêt à peine supérieur.

Conçus comme moyen de défendre les campagnards contre les usures et non comme organisation pouvant remplacer l'ordre capitaliste, ces associations subirent des grandes contestations. Après un rude combat, les mutuelles connurent un grand succès et se développèrent dans beaucoup des pays comme la France et la Belgique.

3 .Alphonse DESJARDINS (1854 -1920)

Ayant pris conscience des ravages de l' usure en écoutant les déclarations des députés lors de l'Assemblée législative de Québec .DESJARDINS, journaliste et rapporteur s'interrogea longtemps sur la conception d'outils qui permettraient d'améliorer alors les conditions des pauvres grâce à la correspondance qu'il entretinrent avec les maîtres Durant Lazzati,Wolff Krugger....et surtout en s'inspirant des trois modèle des banques populaires 2(*),il réussit à trouver une solution aux problèmes de l'usure en créant une caisse populaire de Québec à Lévis .

Du fait que l'Eglise catholique voulait se positionner sur un terrain social face à la montée du socialisme ,elle soutint et appuya fortement les caisses populaires des Desjardins.

4 .Mohamed YUNUS (1974)

Frustré par la disconcordance de qu'il enseignait en économie à l'université de Chittagong et ce qui se passait réellement à cette époque, une terrible famine, les gens qui mourraient en masse, le professeur M.YUNUS se décida de chercher à connaître au fond ce qui était à la base des ces douloureuses situations. Il finit par constaté qu'environ 40% de la population, les paysans sans terre,....n'avaient aucun moyen d'accès aux circuits bancaires pourtant développés au Bangladesh.

C'est ainsi qu'il se proposa d'octroyer lui-même des prêts selon les conditions d'octroi des micro-crédits et de créer en milieu rural un système bancaire s'adressant spécifiquement aux pauvres .Il eut ensuite des contacts avec la banque Agricole qui lui permirent d'aboutir à un système d'octroi des crédits3(*)

Vu les succès probants et grâce à la renommée tant national qu'étranger, le projet du professeur YUNUS se transformera en une véritable banque des villageois qui auparavant dépourvue d'un système bancaire adapté à leurs moyens«la Graméen Bank »4(*).

L'impact réel positif des crédits sur la vie des bénéficiaires impliqua que plusieurs types du modèle de la Graméen Bank se développèrent dans différents pays d'Asie et d'Amérique latine (Malaisie, Chili, Colombie, Pérou...) et même aux Etats-Unis et en France (Yves Fournier, 1955).

I.3.LA MICRO-FINANCE: DE LA PAUVRETE AU DEVELOPPEMENT

La micro-finance apparaît comme une alternative économiquement efficace et socialement plus digne que l'aide traditionnelle qui maintient les populations destinataires dans une logique éternelle.

A l'assistance improductive, la micro-finance substitue l'aide efficace, une aide par intermédiaire des prêts adaptés aux besoins des populations qui leur permettent de créer des micros industries viables.

En outre la micro-finance introduit des innovations institutionnelles qui permettent de convaincre le mythe de l'impossibilité de prêter aux pauvres .Les système des prêts sans garanties matérielle est une innovation essentielle qui a permis de baisser les coûts des transactions tout en augmentant les probabilités d'exercer leurs contrats dans les termes convenus

Les micro-crédits solidaires sont généralement destinées aux financements d'activités économique génératrices des revenus et on est du même avis que M.BRIDLER que « les institutions de micro-finance sont comparativement plus efficace dans la lutte et la réduction de la pauvreté  que les institutions bancaires formelles »5(*)surtout dans le contexte de l'Afrique sub-saharienne.

L'impact recherché du micro crédit est en dernier l'analyse, l'amélioration du bien être des populations bénéficiaires soit directement par l'accroissement de leurs revenus ou opportunités d'emploi, soit en facilitant leurs accès à des services ou bien collectif (Education, santé, transport, etc.....)

La micro-finance semble être un moyen efficace de lutte contre la pauvreté et pour le développement dans le pays du sud .Par un montant qu'elle met à la disposition des populations pauvres, elle développe chez ces dernières les capacités d'investissement, l'expérience et la confiance en leur propre capacité. Elle les encourage à adopter une discipline financière à travers une épargne adaptée et des modalités fréquentes des paiements

Néanmoins quelques limites à l'efficacité des institutions de micro-finance peuvent être identifiées.

I.4. LES LIMITES DE LA MICRO-FINANCE DANS LE DEVELLOPPEMENT ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

Les limites évoquées peuvent être classées en trois grandes catégories comme le suggère S.SOULAMA6(*) qui sont à savoir :

ü L'efficacité réelle des IMF dans la lutte contre la pauvreté et la croissance du développement

ü Le devenir des IMF dans une économie de marché.

ü Les populations bénéficiaires qui dans leurs comportements peuvent imposer des limites aux effets positifs attendus de la micro-finance

En ce qui concerne le premier point, les problèmes se posent effectivement sur l'efficacité même des institutions dans la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement économique .Pour ce qui est de la mesure de l'effet de l'effectif du micro crédit sur la pauvreté, des problèmes méthodologiques sont mis en cause, mais également l'efficacité comparée de la micro-finance par rapport à des politique de lutte contre la pauvreté.

Les micros crédits attribués aux micros entrepreneurs qui ont déjà fait preuve de leur efficacité économique et financière peuvent être plus performants que les micro crédits attribués aux catégories réellement pauvres.

Certains auteurs ont effectivement insistés sur le biais méthodologique indiquant que des biais de sélections inhérents à plusieurs analyses ont entraîné la surestimation de l'impact des micro crédits alors que, une fois les corrections apportées, les effets des institutions de micro-finance dans la lutte contre la pauvreté ne sont pas aussi nets.

Quand aux institutions de micro-finance et leurs devenirs, Elles sont soumises à plusieurs pressions de leur environnement d'économie du marché qui se pose précisément .La problématique de leurs devenirs et/ou leurs transformations s'inscrit dans une tradition d'analyse socio économique tandis que la question de la pérennité se mesure en fonction du nombre des prêts, de la hausse de la production agricole.

Les limites liées aux comportements des populations bénéficiaires ont trait aux effets pervers des groupes des cautions solidarités collectives non pas pour les remboursements mais pour le non remboursement.

La caution solidaire peut également favoriser un zèle dans le remboursement allant jusqu'à des prestiges où les acteurs décapitalisent pour pouvoir rembourser leurs Quotes part quitte à être solidaire vis-à-vis du groupe solidaire.

Ceci étant le chapitre suite présentera quelques institutions des micro-finances oeuvrant dans la Ville de Bukavu.

I.5 Rôle économique et activité de la micro-finance

· Rôle économique

La micro-finance intervient à différents niveaux du circuit économique .il facilite la consommation, la production ainsi que la conclusion de la transaction et cela suivant son orientation .

Si les règlements de tous les échanges devraient s'effectuer exclusivement au comptant ; il apparaîtrait que un bon nombre des gens seraient entravés.

C'est grâce aux opérations dont bénéficie le consommateur qu'il parvient à améliorer son niveau de vie, car c'est une occasion pour lui d'acquérir facilement les biens de consommation et d'autres qu'ils ne sauraient obtenir par ces propres moyens.

Nous pouvons alors affirmer que la micro-finance, en facilitent la consommation et la production des biens et services financiers ainsi que la circulation des ces derniers, favorise le développement économique.

· Activités des institutions de Micro-finance

La micro-finance sous entend dans son sens large ; l'offre des prestations de services dans les domaines de l'épargne, du crédit et de l'assurance...

De ce fait, les institutions de micro-finance offrent effectivement des produits relativement adaptés, prêts d'équipements ; services d'épargne et des petites assurances, ...à une population spécifique, généralement caractérisée par son niveau de pauvreté et son inaccessibilité aux prestations offertes par le secteur formel.

* 1AZIZ S ;Le système bancaire et non bancaire dans la ville de Bukavu. , TFC, UCB, 2001.

* 2 Celui de Raif,de Shulze,et de Raymerie .

* 3 Marc Labie ;De l'autofinancement au Crédit,2003 ,Paris,Harmattan,Page 98

* 4 Graméen signifie « Villageois » en Bangladesh

* 5 BRIDLER Manuel&SERGE M : Guide pratique d'analyse et de projets économique ,Paris,Presses universitaires,Page 53

* 6 S .SOULAMA :Micro-finance et Développement, Mémoire inédit,Université Ouagadougou, 2000-2001

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore