REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU
B.P.570 BUKAVU
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DES GESTIONS
DEPARTEMENT D'ECONOMIE PUBLIQUE
SECTION DES SCIENCES COMMERCIALES ET
ADMINISTRATIVES
CHAPITRE 0: INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Personne ne peut se prévaloir le droit
d'exclusivité scientifique d'autant plus que la notion du monopole est
inexistante dans le domaine scientifique
Pour mieux approfondir notre étude, la fouille des
travaux antérieurs portant sur le même sujet, objet d'étude
ou ayant des traits similaires à notre sujet nous a été
d'une grande nécessité.
C'est ainsi que nous avons pu consulter quelques ouvrages et
travaux de fin de cycle (TFC) ainsi que quelque mémoires tels
que :
1. FATUMA A. dans « l'impact de la micro-finance sur
le bien être des bénéficiaires »; Economie,
UCB, TFC 2007-2008, elle s'est rendue compte que l'affiliation à des
institutions de micro-finance n'est pas un facteur primordial pour sortir de la
pauvreté face aux prestations que rendrait les banques commerciales.
2. Sereine URWIMWEZA dans « le diagnostic et le
regroupement compétitif des institutions des micro-finance de la ville
de Cyangugu /Rwanda » Economie, UCB, mémoire 2002-2003,
montre que la population ciblée par la micro-finance, à savoir
les pauvres n'est pas tellement instruite sur ce qui est la micro-finance.
Cette dernière profite donc à une population qui n'est pas
touchée par la pauvreté et donc la classe moyenne et les grandes
et moyennes entreprises faces aux petites.
3. SALEH I. « dynamique des institutions
financières non officielles »Economie, UCB, mémoire
2000-2001 ? Il aborde dans le même sens en affirmant que la plupart
des IMF dépendent des subventions extérieurs ,dans la
majorité des cas, elles ont des moyens insuffisants.
4. Toujours dans le même ordre d'idée, SHERIA
M .dans « la place des coopératives d'épargne et
de crédit dans le développement au Sud-Kivu »Economie
UCB, mémoire 1997-1998 fait remarquer que les garanties exigées
par les IMF ne leur permettent pas d'atteindre leurs cibles qui sont les plus
démunis exclus par le système traditionnel faute des garanties
suffisantes (...)
0.2. PROBLEMATIQUE
Nul n'ignore l'importance des banques dans le
développement économique général et local.
Dans tous les systèmes économiques du monde,
les banques ont toujours joués un rôle
prépondérant.
D'une manière générale, les banques
classiques et les autres institutions financières constituent les
sources privilégiées de financement des activités
économiques.
La vie socio économique de la République
Démocratique du Congo en général et plus
particulièrement celle du Sud-Kivu en particulier ,tend et oscille dans
l'instabilité au jour le jour ;
L'instabilité monétaire et les manques des
liquidités parfois dans les banques ont incité le peuple
Congolais à adopter l'esprit de la débrouillardise, surtout sur
le plan financier
A cela s'ajoute la difficulté qu'éprouve la
majeure partie de la population Congolaise, en général et celle
du Sud-Kivu en particulier à répondre aux différentes
conditions imposées par des institutions bancaires de financement suite
à la modicité du revenu ou même à l'absence de ce
dernier.
La faillite des banques classiques, leur incapacité
à offrir des services financiers aux pauvres donnera naissances à
des institutions de la micro-finance depuis les années 1990.
Afin d'encourager et d'appuyer les initiatives de
développement économique, un nouveau mode de financement dû
à l'insuffisance du secteur financier bancaire a donné lieu
à ces multiples programmes des micro crédits appliquant des
conditions commerciales des financements moins proches de celles du
marché financier bancaire pour aider tant soit peu les plus
démunis à la satisfaction de leurs besoins des financements.
Ainsi pour beaucoup, des mécanismes des secteurs
financiers informels ont été développés, en plus
des coopératives, des systèmes des tontines et les ONG
(Organisation non gouvernementale) à vocation micro financière,
nous évoquerons les autres structures des financements formelles
s'érigeant à travers la ville.
Au Sud-Kivu, après l'effondrement du système
financier classique et des caisses coopératives, on observe depuis les
années 90 à un développement accéléré
des institutions de micro-finance. Ces institutions se fixent comme objectifs
l'amélioration du bien-être des populations pauvres qui ne peuvent
accéder aux services des banques faute de possession des garanties
suffisantes en leur offrant un accès aux micro-crédits
Par ailleurs, l'expérience montre que ces institutions
n'accordent pas des crédits non seulement aux personnes et aux
catégories cible de la micro-finance mais ils tendent de plus en plus
à élargir leurs clientèles vers ceux jugés plus
génératrices des intérêts au détriment de la
population et des petites et moyennes entreprises.
Au regard de la disparité riches-pauvres, et de la
pauvreté grandissante dans la ville de Bukavu, la concurrence
grandissante dans le système financier à Bukavu, est elle une
voie d'accès pour tous aux services financiers des IMF ainsi que des
certaines Banques ?
Mais aussi de s'interroger si les prêts à
montants faibles et à coût terme qu'offrent et que proposent ces
IMF peuvent ils soutenir une croissance durable de l'économie ?
Il nous sera utile de s'interroger ici sur la participation
réelle de ces institutions au bien être de la population, de leur
préférence et de leurs choix par celle-ci ; En plus de leur
participation réelle à l'amélioration
socio-économique (de la vie) du train de vie de la ville de Bukavu.
Enfin,nous essayerons de rechercher et de ressortir la pertinence et les causes
du succès de la micro-finance face aux institutions financière
bancaire établit et naissant à travers la ville de
Bukavu .
Quelle stratégie peuvent adopter les banques afin
d'attirer les individus qui ont des revenus moyens et les aider à
accéder plus facilement aux crédits... ?
0.3HYPOTHESE
Compte tenu de la quasi inexistence du
système bancaire fonctionnel en République Démocratique du
Congo, le financement des autres systèmes des financements contribuent
tant bien que mal au maintien et au développement des plusieurs
ménages, ainsi que des petites et moyennes entreprises qui ne seraient
opérationnelles et actifs dans le circuit économique du milieu
sans l'assistance de ces structures, non seulement les petites et moyennes
entreprises mais aussi les petits commerce, l'artisanat et les micros
industries.
Une certaine catégorie de la population de la ville de
Bukavu, surtout les pauvres serait exclues des services financiers des IMF dans
la ville de Bukavu par la simple et bonne raison que les IMF sont maintenant
poussées par l'objectifs de maximisation de leurs rentabilités,
les caractéristiques sociales et bien plus la taille de l'entreprise
demanda les crédits étant des éléments important
justifiant ces rationnements.
Les prêts à montant faibles et à courtes
échéances que ces IMF octroient ne pourraient pas soutenir une
croissance durable de l'économie.
L'implication des mesures incitatives par les banques
attireraient les individus ayant de revenus moyens et permettraient une
mobilisation plus importante de l'épargne et ainsi une
intégration plus judicieuse dans le système formel.
Et pourtant à Bukavu, comme partout ailleurs en
République démocratique du Congo, L'émergence et la
croissance des IMF est rapide et accélérée, certains des
ces institutions fournissant même une accessibilité à des
moindres garanties et quand aux conditions d'accès aux crédits de
financements étant plus ouverts que d'autres institutions de la
même structures (les banques de développement) n'arrivent toujours
pas a égaler le système bancaire formel quand à leurs
prestations.
Les IMF se sentant donc contraint à une accroissement
et à un développement de leurs gestions que de leurs politiques
appliqués en la matière afin donc de s'épanouir et de
s'imposer sur un marché trop risqué et vraiment concurrentiel.
0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET
Ce sujet nous a paru si important à la vue que la
concurrence s'intensifie et se développe dans le secteur financier de la
couche économique de la province du Sud-Kivu et de la ville de Bukavu en
particulier. Le choix de ce sujet répond à bien des motivations.
les unes étant objectives et les autres subjectives.
· Motivation objective
L'accès des pauvres et les démunis aux
prêts accordés par les institutions micro financières est
au coeur des débats sociaux et économique actuels
Depuis l'émergence des IMF dans la ville de Bukavu, la
population cible semble se voir délaissée par la simple et bonne
raison des désorientations des objectifs des ces institutions qui
maintenant, se veulent compétitives et en concurrence avec le
système bancaire classique en place malgré l'octroi des
crédits qu'elles prétendent offrir aux populations.
Partant du fait qu'une catégorie de la population est
exclue de services financiers des IMF dans la ville de Bukavu, la connaissance
des mobiles réels qui ont milité en faveur de changements de la
cible initiale par ces IMF constitue la motivation objective.
· Motivation subjective
Celle-ci a respecté un élan de coeur :nous
souhaiterions l'intensifications de la politique concurrentielle des
institutions de micro-finance face aux banques mais si et seulement si celle-ci
aurait comme but principale une solution aux exclus du système financier
bancaire moderne.
· Intérêt du
sujet.
L'intérêt qui a guidé notre choix est
multiple :
1. D'abord scientifique : nous voulons
ici déceler et apprécier l'apport des IMF face au système
bancaire Congolais et privé, d'une part et proposera aux futurs
chercheurs intéressés par cette question un tremplin pour leurs
investigations en rapport avec notre thème, d'autre part.
2. Ensuite, personnel : ce sujet nous
permet d'approfondir et de concrétiser les notions en gestion et de
finance en général, de stratégie
compétitivité sur un marché partagé en
particuliers.
3. Enfin pour les
gestionnaires (managers) des banques et des IMF :
afin qu'ils répondent mieux aux exigences et à la philosophie de
leurs organisations et de leurs missions leurs assignées pour atteindre
leurs objectifs assignées.
Contrairement à l'impression qui ressort souvent
d'une généralisation rapide, la matière sur la croissance
et le développement de la micro-finance s'avère complexe et
demeure de ce fait inépuisée. La concurrence étant entre
les institutions de micro-finance et les banque dite de développement,
ce travail donnera le vif d'un phénomène dont les facettes
multiples demeurent assez peu explorés.
0.5 METHODOLOGIE
En vue de mieux appréhender l'objet de notre
étude et de le mener à terme, confirmer et vérifier nos
hypothèses, il nous a fallu utiliser les méthodes et techniques
adaptées à cette fin.
1. Methodes utilisées
· La méthode descriptive :
grâce à laquelle la description de la micro-finance et de la
finance formelle a été possible
· La méthode typologique :
elle nous a permis non seulement d'identifier les IMF des Bukavu mais aussi
d'autres institutions bancaire formelle et enfin de les classifié.
· La méthode comparative :
elle va nous a permis de porter un jugement sur l'évolution de la
concurrence et de la compétitivité des institutions de la
micro-finance face au secteur bancaire
· La méthode statistique :
dans le but de cerner l'objet de notre étude, cette méthode nous
a servi à la collecte des données, à leur
présentation sous forme des tableaux et à leur
interprétation
2. Techniques utilisées
Madeleine GRAWITZ définit la technique comme un outil,
un ensemble des procédures que la méthode utilise dans les
réalisations d'une recherche.
· La technique documentaire : elle
nous a été utile pour appréhender l'état de la
question à Bukavu et ailleurs
· L'interview libre: elle a nous
permis d'obtenir des informations complémentaires à celles
obtenues grâce à la technique précédente
· L'Enquête : il nous a servi
grâce aux questionnaires d'enquête à la récolte des
données cadrant avec notre sujet de recherche au près des
certaines institutions de micro-finance et bancaires
0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL
Pour bien appréhender le système bancaire
Congolais et la concurrence face à l'émergence des Coopec / IMF
il sied de pouvoir délimiter notre champ d'action dans le temps et dans
l'espace ;
Dans l'espace notre travail se limitera à la Ville de
Bukavu. il sera question d'envisager les interventions des IMF sur la ville des
Bukavu dans la compétitivité sur le marché financier et
dans la réduction de la pauvreté face au système bancaire
Congolais
Sur le plan temporel, notre analyse couvrira l'intervalle de
1990 à 2007, soit une période de 18 ans.
Nous avons pris cette période parce que c'est à
partir de 1990 que l'on a commencé à parler de la faillite des
banques classique et de la naissance des institutions des micro-finances.
0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL
Notre travail va être constitué de trois
chapitres précédés d'une partie introductive et, à
la fin, d'une conclusion.
Le chapitre premier va se consacrer à la
présentation et aux définitions des quelques concepts de base
ayant trait à notre étude.
Le second chapitre va porter sur l'analyse comparative entre
les structures financières dans la ville de Bukavu
Le chapitre troisième va porter sur l'analyse et
l'interprétations des données en vue des ressortir quelques
résultats et recommandations sur la vision des chacune des ces
institutions.
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS
GÉNERALES ET DEFINITIONS DES CONCEPTS
Traiter un sujet sous un angle donné nécessite
une terminologie spécifique ; Pour parler aussi d'un système
bancaire congolais face à l'émergence des IMF, il faut au
préalable mettre à la lumière certaines variables qui les
sous -tendent.
Pour ce faire, ce chapitre se propose d'expliciter tous les
concepts clés ayant trait à notre étude.
Section 1.DEFINITION DU CONCEPT
« MICRO-FINANCE »
Etant donné la diversité des formes et des
pratiques liées au terme « micro-finance » il est
difficile d'en faire sortir une définition unanime. Néanmoins,
l'on peut regrouper la multiplicité des définitions sous quatre
catégories comme le suggère la littérature
spécialisée 1(*)
1.1.La definition Quantitative
Au sens large, la micro-finance sous-entend
financièrement, les prestations des services dans le domaine de
l'épargne, du crédit et de l'assurance. Mais dans la recherche
d'une quantification, le débat sur la micro-finance a
inévitablement introduit un biais en faveur du micro-crérit au
détriment de la micro-épargne et de la micro assurance, de sorte
qu'il s'opère progressivement un glissement sémantique,le terme
de micro-finance devenant synonyme des micro crédit ,qui lui-même
est encore loin d'être précis.
La faiblesse de la taille des transactions devrait
être le point crucial caractérisant la micro-finance
Plusieurs auteurs proposent des intervalles des montants
des crédits qu'ils convient à la micro-finance mais ce qui est
par-dessus tout est que la définition quantitative rigoureuse devrait
partir de la ligne de pauvreté, prendre en compte également la
productivité de l'activité financée pour définir le
niveau moyen des crédits requis qui permettraient à un individu
pauvre de sortir de sa pauvreté.
Etant donné l'impossibilité de trouver une
définition quantitative universelle, l'unanimité tente de se
faire autour d'une définition plus institutionnelle.
1.2.La définition du type institutionnel par
la caractéristique de solidarité et de
proximité
La micro-finance sous sa définition institutionnelle
fait référence à ce système particulier qui a
réussi à maîtriser et à traiter l'information, dans
un environnement de pauvreté relative des populations et d'incertitudes
caractérisées puisque les populations clientes sont
potentiellement risquées, étant donné que les
crédits leur octroyés prend la forme d'une créance
garantie matérielle préalable.
1.3. La définition Lato-Sensu, plus
extensive ou stricto-sensu, plus restrictive
Dans le souci de faciliter aux bénéficiaires
de leurs crédits à avoir une capacité accrue à
effectuer leurs paiements,les institutions des micro-finances exercent outre la
fonction financière principale et plus restrictive ; diverses
autres fonctions d'angle socio économique ; tel que la formation
d'organisation en matière d'organisation et de gestion des petites
activités
En fait ; prêter aux pauvres exige un
accompagnement ; ce qui fait que la limite stricte de la finance est
dépassée, lés institutions de micro-finance se
conférant des faits un caractère multi-fonctionnel et
progressiste.
1.4 .La définition normative par les
échecs du marché
Cette définition tend à suggérer que
dans les conditions des fonctionnements parfaits des marchés, la
micro-finance ne peut occuper que des niches caractéristiques des
échecs du marché.
Dans le pays développés ou les
systèmes financiers bancaires assurent correctement la fourniture des
services essentiels à la population, les institutions des micros
crédits n'ont que peu des places.
I.2 .L'ÉMERGENCE DE LA MICRO-FINANCE
Contrairement à ce que croiraient bon nombres des
gens ; la micro-finance n'est pas un concept nouveau, il date de la fin du
XIXème Siècle grâce aux modèles
initiés principalement par les différents auteurs
ci-dessus :
1 .Schulze DEUTZE (1808-1883)
Soucieux de la vie des artisans et des petits
commerçants des villes ; cet auteur initia des coopératives
en leurs faveurs ; il protesta contre le principe de la répartition
au prorata des transactions qui étaient en vigueur et qu'il finit par
rejeter pour adopter les règles de la rémunération par des
dividendes
Le caractère d'avance illimité de ces
dividendes provoquera la contestation rigoureuse de ces associations
fondées par Schulze.
Schulze D. arrivera à prôner des
coopératives multifonctionnelles des approvisionnements, des ventes en
commun, des consommations d'épargne et de crédit. Le volet
Crédit réussit surtout comparativement aux autres volets et en
1959 ; trente banques populaires se réclamant de lui tinrent un
congrès.
2 .Frederik Guillaume RAFFEISEN (1818
1888)
Considérée comme l'un des penseurs d'un
système financier populaire, F .G.RAFFEISEN, maire d'un petit
village d'Allemagne fut gravement choqué par l'usure que subissaient
ses concitoyens et décida de constituer des associations où les
riches en capacité financière apporteraient des épargnes
liquides et pour lesquelles ils recevraient un intérêt courant,
tandis que les pauvres recevraient des crédits grâce à ces
épargnes moyennant un intérêt à peine
supérieur.
Conçus comme moyen de défendre les campagnards
contre les usures et non comme organisation pouvant remplacer l'ordre
capitaliste, ces associations subirent des grandes contestations. Après
un rude combat, les mutuelles connurent un grand succès et se
développèrent dans beaucoup des pays comme la France et la
Belgique.
3 .Alphonse DESJARDINS
(1854 -1920)
Ayant pris conscience des ravages de l' usure en
écoutant les déclarations des députés lors de
l'Assemblée législative de Québec .DESJARDINS,
journaliste et rapporteur s'interrogea longtemps sur la conception d'outils qui
permettraient d'améliorer alors les conditions des pauvres grâce
à la correspondance qu'il entretinrent avec les maîtres Durant
Lazzati,Wolff Krugger....et surtout en s'inspirant des trois modèle des
banques populaires 2(*),il
réussit à trouver une solution aux problèmes de l'usure en
créant une caisse populaire de Québec à
Lévis .
Du fait que l'Eglise catholique voulait se positionner sur
un terrain social face à la montée du socialisme ,elle soutint et
appuya fortement les caisses populaires des Desjardins.
4 .Mohamed YUNUS (1974)
Frustré par la disconcordance de qu'il enseignait en
économie à l'université de Chittagong et ce qui se passait
réellement à cette époque, une terrible famine, les gens
qui mourraient en masse, le professeur M.YUNUS se décida de chercher
à connaître au fond ce qui était à la base des ces
douloureuses situations. Il finit par constaté qu'environ 40% de la
population, les paysans sans terre,....n'avaient aucun moyen d'accès aux
circuits bancaires pourtant développés au Bangladesh.
C'est ainsi qu'il se proposa d'octroyer lui-même des
prêts selon les conditions d'octroi des micro-crédits et de
créer en milieu rural un système bancaire s'adressant
spécifiquement aux pauvres .Il eut ensuite des contacts avec la
banque Agricole qui lui permirent d'aboutir à un système
d'octroi des crédits3(*)
Vu les succès probants et grâce à la
renommée tant national qu'étranger, le projet du professeur YUNUS
se transformera en une véritable banque des villageois qui auparavant
dépourvue d'un système bancaire adapté à leurs
moyens«la Graméen Bank »4(*).
L'impact réel positif des crédits sur la vie
des bénéficiaires impliqua que plusieurs types du modèle
de la Graméen Bank se développèrent dans différents
pays d'Asie et d'Amérique latine (Malaisie, Chili, Colombie,
Pérou...) et même aux Etats-Unis et en France (Yves Fournier,
1955).
I.3.LA MICRO-FINANCE: DE LA PAUVRETE AU
DEVELOPPEMENT
La micro-finance apparaît comme une alternative
économiquement efficace et socialement plus digne que l'aide
traditionnelle qui maintient les populations destinataires dans une logique
éternelle.
A l'assistance improductive, la micro-finance substitue
l'aide efficace, une aide par intermédiaire des prêts
adaptés aux besoins des populations qui leur permettent de créer
des micros industries viables.
En outre la micro-finance introduit des innovations
institutionnelles qui permettent de convaincre le mythe de
l'impossibilité de prêter aux pauvres .Les système
des prêts sans garanties matérielle est une innovation essentielle
qui a permis de baisser les coûts des transactions tout en augmentant les
probabilités d'exercer leurs contrats dans les termes convenus
Les micro-crédits solidaires sont
généralement destinées aux financements d'activités
économique génératrices des revenus et on est du
même avis que M.BRIDLER que « les institutions de micro-finance
sont comparativement plus efficace dans la lutte et la réduction de la
pauvreté que les institutions bancaires formelles »5(*)surtout dans le contexte de
l'Afrique sub-saharienne.
L'impact recherché du micro crédit est en
dernier l'analyse, l'amélioration du bien être des populations
bénéficiaires soit directement par l'accroissement de leurs
revenus ou opportunités d'emploi, soit en facilitant leurs accès
à des services ou bien collectif (Education, santé, transport,
etc.....)
La micro-finance semble être un moyen efficace de
lutte contre la pauvreté et pour le développement dans le pays du
sud .Par un montant qu'elle met à la disposition des populations
pauvres, elle développe chez ces dernières les capacités
d'investissement, l'expérience et la confiance en leur propre
capacité. Elle les encourage à adopter une discipline
financière à travers une épargne adaptée et des
modalités fréquentes des paiements
Néanmoins quelques limites à
l'efficacité des institutions de micro-finance peuvent être
identifiées.
I.4. LES LIMITES DE LA MICRO-FINANCE DANS LE
DEVELLOPPEMENT ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Les limites évoquées peuvent être
classées en trois grandes catégories comme le suggère
S.SOULAMA6(*) qui sont
à savoir :
ü L'efficacité réelle des IMF dans la lutte
contre la pauvreté et la croissance du développement
ü Le devenir des IMF dans une économie de
marché.
ü Les populations bénéficiaires qui dans
leurs comportements peuvent imposer des limites aux effets positifs attendus de
la micro-finance
En ce qui concerne le premier point, les problèmes se
posent effectivement sur l'efficacité même des institutions dans
la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement
économique .Pour ce qui est de la mesure de l'effet de l'effectif du
micro crédit sur la pauvreté, des problèmes
méthodologiques sont mis en cause, mais également
l'efficacité comparée de la micro-finance par rapport à
des politique de lutte contre la pauvreté.
Les micros crédits attribués aux micros
entrepreneurs qui ont déjà fait preuve de leur efficacité
économique et financière peuvent être plus performants que
les micro crédits attribués aux catégories
réellement pauvres.
Certains auteurs ont effectivement insistés sur le
biais méthodologique indiquant que des biais de sélections
inhérents à plusieurs analyses ont entraîné la
surestimation de l'impact des micro crédits alors que, une fois les
corrections apportées, les effets des institutions de micro-finance dans
la lutte contre la pauvreté ne sont pas aussi nets.
Quand aux institutions de micro-finance et leurs devenirs,
Elles sont soumises à plusieurs pressions de leur environnement
d'économie du marché qui se pose
précisément .La problématique de leurs devenirs et/ou
leurs transformations s'inscrit dans une tradition d'analyse socio
économique tandis que la question de la pérennité se
mesure en fonction du nombre des prêts, de la hausse de la production
agricole.
Les limites liées aux comportements des populations
bénéficiaires ont trait aux effets pervers des groupes des
cautions solidarités collectives non pas pour les remboursements mais
pour le non remboursement.
La caution solidaire peut également favoriser un
zèle dans le remboursement allant jusqu'à des prestiges où
les acteurs décapitalisent pour pouvoir rembourser leurs Quotes part
quitte à être solidaire vis-à-vis du groupe solidaire.
Ceci étant le chapitre suite présentera
quelques institutions des micro-finances oeuvrant dans la Ville de Bukavu.
I.5 Rôle économique et activité
de la micro-finance
· Rôle économique
La micro-finance intervient à différents
niveaux du circuit économique .il facilite la consommation, la
production ainsi que la conclusion de la transaction et cela suivant son
orientation .
Si les règlements de tous les échanges
devraient s'effectuer exclusivement au comptant ; il apparaîtrait
que un bon nombre des gens seraient entravés.
C'est grâce aux opérations dont
bénéficie le consommateur qu'il parvient à
améliorer son niveau de vie, car c'est une occasion pour lui
d'acquérir facilement les biens de consommation et d'autres qu'ils ne
sauraient obtenir par ces propres moyens.
Nous pouvons alors affirmer que la micro-finance, en
facilitent la consommation et la production des biens et services financiers
ainsi que la circulation des ces derniers, favorise le développement
économique.
· Activités des institutions de
Micro-finance
La micro-finance sous entend dans son sens large ;
l'offre des prestations de services dans les domaines de l'épargne, du
crédit et de l'assurance...
De ce fait, les institutions de micro-finance offrent
effectivement des produits relativement adaptés, prêts
d'équipements ; services d'épargne et des petites
assurances, ...à une population spécifique,
généralement caractérisée par son niveau de
pauvreté et son inaccessibilité aux prestations offertes par le
secteur formel.
Section II :NOTIONS DE BANQUES7(*)
1.Définition
La banque est définie différemment selon les
auteurs, nous prenons en considération quelques unes des
définitions pouvant faciliter la compréhension du concept.
La banque est un établissement de crédit ayant
pour objet de procurer des services financiers aux particuliers ainsi qu'aux
entreprises ; qu'elles soient privées ou publics.
L'activité des banques consiste à collecter des
fonds, Qui mobiliser sous des formes variables (par l'octroi d'un prêts
par exemple), permettent le financement d'un activité
économique8(*)
D'après le petit Larousse, le mot
« Banque» signifie « une entreprise qui avance de
fonds, en reçoit les intérêts, escompte les effets,
facilite les paiements par des prêts ».9(*)
DUPOY C. 1981 ; Quand à lui dit que les banques
sont des entreprises et établissements qui font profession habituelle de
recevoir du public, sous forme de dépôt et ou autrement des fonds
qu'ils emploient pour leurs propres comptes en opérations d'escompte, en
opérations de crédits ou en opération
financières.
Louis F. et Norbert H. 1989 ; définissent la
banque comme « une institution financière qui fait le commerce
des capitaux .C'est elle qui fait fructifier l'argent des capitalistes
toute en leur évitant les différentes charges de gestion d'une
fortune .C'est elle aussi sous diverses formes, avec ou sans garanties
apporte l'aide de ses capitaux ou de son crédit au commerçant et
ou aux industriels qui peuvent ainsi donner de l'extension à leurs
affaires à traverser parfois les périodes critiques.
Toutes ces définitions tournent de même
thème notamment la perception des fonds du public ; le
crédits ; les finance ; la monnaie ; etc.....
« La banque est un organisme financier dont la
fonction essentielle est de recevoir des dépôt en vue de les
prêter sous forme d'avance au pouvoir public, aux entreprises
commerciales et industrielles, agricoles pour les besoins de leurs fonds de
roulement et de financement ; besoins en fonds de roulement,
crédits à court terme, pour aussi des investissements à
moyen et à long terme »
2.Sortes des
banques
Le système bancaire est organisée selon un
système pyramidale comprenant un institut d'émission ;la
banque centrale qui fait figure de l'autorité de tutelle du
système financier national et un ensemble d'établissements qui
constitue les banques dites de second rang .
1. Les Banques Centrales
Les banques centrales ont pour activité traditionnelle
l'émission des billets ;
Ce privilège de battre la monnaie ; autrefois
régalien, caractérise les statut des banques centrales,
également appelée Institut d'émission .jouissant
d'une autonomie plus ou moins grandes des pouvoirs publics ; les
rôles des banques centrales étant aujourd'hui un champs
d'intervention des acteurs de la vie financière et bancaire.
En assurant la gestion des réserves de change ; la
banque centrale participe aux stabilisations des relations monétaires
extérieures entre un pays et ses partenaires commerciaux
étrangers. Toute banque centrale est donc responsables des interventions
sur les marchés de change en opérant l'achat des devises
étrangères lorsque la monnaie nationale a tendance à
s'apprécier ; et par les ventes des devises dans le cas inverse.
Ce faisant, la banque centrale participe à la
conduite ; sinon à la définition de la politique
monétaire menée par un état en conformité avec la
politique générale économique menée par les
autorités gouvernementales.
L'objectif final de la politique monétaire est de
créer les conditions favorables sur les variations des taux
d'intérêt
2. les Banques de Second Rang
Parmi les banques de second rang, on distinguait
traditionnellement les banques des dépôts et les banques
d'affaires.
· Les banques de dépôts
Les banques de dépôts avaient pour seul objet de
collecter et de recueillir des fonds collecter au près du publics.
Leurs activités consistaient à accroître
des prêts aux entreprises et ménages pour financer des
opérations d'acquisitions des biens ou d'investissement.
· Les banques d'affaires
Les banques d'affaires avaient, quant à elle, pour
mission de gérer des prises des participations dans les entreprises
existantes ou en formation ;à l'exclusion de tous problème
relatif à la distribution du crédit et de collecte des ressources
monétaires.
3. Rôles économiques et activités des
banques
1.Rôles économiques des banques
Les rôles économiques des banques consistent
avant tout à récolter l'épargne et à la distribuer
ensuite.
Elles jouent aussi un rôle essentiel
d'intermédiaire et de communication en faisant circuler les
capitaux.
Il peut arriver que dans un pays ; certains des agents
économiques détiennent plus de liquidité qu'ils en ont
besoin alors que d'autres en sont dépourvus. Ce phénomène
entraîne un ralentissement de l'activité économique, raison
pour laquelle il est important de procéder aux transferts des fonds des
agents en capacité des financements vers ceux qui ont des besoins de
financement.
Les banques doivent chercher à concentrer
l'épargne flottante et la répartition du capital en vue de
financement du commerce et de l'industrie et dans certains cas, de pourvoir aux
besoins de l'Etat.
Ainsi les rôles que jouent les banques sont capitaux
pour les activités économiques.
Les rôles économiques des banques sont
situés sous 2 aspects selon qu'il s'agit d'une banque centrale ou d'une
banque de second rang.
La mission d'une banque centrale qui est notamment
l'émission des billets de banques et la frappe des pièces des
monnaies. La responsabilité du stock d'or et des devises de la nation
prouve que cette banque joue un rôle important dans la vie
économique.
Par ailleurs les banques de second rangs ; en collectant
les fonds du public et particuliers ;facilite l'épargne de ces
derniers. Elles peuvent exercer une influence profonde et ,pratiquement
sur tous les aspects de la vie économique dans la mesure ou les
crédits octroyés peuvent influencer la circulation et influence
la demande des biens et services et devient par conséquent ,un facteur
important du niveau de vie.
2 Activités économiques des
banques10(*)
Les activités des banques des dépôts se
divisent entre les services aux particuliers, les activités de
crédits et les services effectués pour le compte de l'Etat ou
pour celui des émetteurs de valeurs mobilières.
· Les services rendus aux
particuliers
Ils sont les plus souvent rendus gratuitement en contre partie
du dépôt des fonds non rémunérés ; ils
comprennent toutes les activités ayant trait à la gestion des
comptes de dépôts (règlement et encaissement des
chèques, recouvrement des factures ; exécutions des ordres
de virement ; gestions de règlements par cartes bancaires et
cartes crédits, opérations de change avec l'étranger)
Certains services sont également rendus moyennant
commission (conservations des titres et conseils concernant les placements et
localisations des coffres forts)
· Les activités des
crédits
L'octroi des crédits aux entreprises comme aux
particuliers ; est la principale source de profits pour les banques :
celles-ci consentent des découverts, des avances, des prêts et
pratiquent l'escompte d'effets de commerce .
· Les services effectués pour le compte
de l'Etat ou pour les émetteurs des valeurs
mobilières
Ces services comprennent des placements des emprunts d'Etat,
notamment les bons du trésor ;les banques pratiquent en outre , une
activité de gestion au près du public au profit des
émetteurs d'actions et d'obligations.
CONCLUSION PARTIELLE
La notion de la micro-finance fait aujourd'hui l'objet d'une
attention particulière de la part des acteurs de développement
dans la lutte contre la pauvreté par les services et différentes
voies d'accès au service financier qu'elle offre à la
population
D'où la micro-finance trouve son origine dans les
innovations éthiques de l'économie sociale de la fin du 19
ème Siècle dans le pays industrialisés.
La pauvreté est une notion toute relative et c'est
ainsi que le concept micro-finance est toujours associé »
à celui de « lutte contre la pauvreté. »
De part la notion des banques,elle tire sa définition
selon différentes auteurs mais tous se reliant autour de la
définition faisant d'une banque un établissement de
crédit vu le rôle économique et les activités
financières y relative
Chapitre Deuxième : ANALYSE DU
SYSTEME FINANCIER DANS LA VILLE DE BUKAVU
Le système financier veille
à la mobilisation et à la mise du public des moyens financiers
indispensables au développement. Ainsi donc le financement en
général implique l'existence d'un système financier
organisé et dynamique.
C'est dans cette approche que la ville de Bukavu s'est vue
envahie par la naissance des mouvements coopératifs et l'implantation
des nouvelles banques.
1.Structure du système financier à BUKAVU.
A Bukavu, le système financier, encore embryonnaire,
comprend la banque centrale ; les institutions financières
bancaires et les institutions financières non bancaires et les
institutions de micro-finance.
· La Banque Centrale11(*)
Hiérarchiquement le système financier est
centralisé autour de la banque centrale. la banque centrale du
Congo(B.C.C).la banque centrale du Congo a été crée par le
décret loi n° 23/02/1961 sous la dénomination des
« banques nationales du Congo »et elle a ouvert ses
guichets le 22/06/1964 .Son cadre légal ,bien que calqué sur le
modèle de la banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi ; a
été adapté par les législateurs aux
impératifs d'un Etat souverain et dont le besoin en terme de services
financiers attendus sont disproportionnés.
Ainsi concernant la forme juridique,la banque Centrale du
Congo est une institution publique autonome dont le capitale est détenu
en totalité par l'Etat congolais .
De parts ses statuts,La BCC a pour mission essentielle
d'assurer le contrôle de la monnaie du change et du
crédit ;ainsi dans l'accomplissement de sa mission des objectifs
fondamentaux visés par la BCC sont la stabilité de la monnaie
,ainsi que la politique de change et du crédit propice au
développement harmonieux de l'économie du pays.
Dans l'exercices de pouvoirs qui lui sont confiés,la
BCC exerce plusieurs fonctions à savoir :
-l'émission de la monnaie : comme toute banque
centrale,la BCC jouit du privilège de l'émission des billets et
de la frappe des pièces ,métallique ayant seuls le pouvoirs
libératoires sur le système de la république .
- la conduite de la politique monétaire et du
crédit :la BCC est l'organe de surveillance et d'exécution
de la politique monétaire et de du crédit fixés par les
autorités monétaires en fonction de la politique
économique par le pouvoir public.
Ainsi ,elle est destinée à prescrire toute
mesure à faciliter les contrôle des banques et des entreprises
faisant habituellement des opérations financières et à
leur donner des instructions de caractère général
concernant les opérations des crédits.
-le dernier recours des instituts financiers :la BCC est
« la banque des banques».En effet lorsque les banques ou les
autres institutions financières n'ont plus assez des liquidités
pour accorder des crédits,elles peuvent solliciter son secours afin de
réescompter des effets commerciaux.
-la réglementation et le contrôle de
change : la BCC est chargée de la détention des services de
changes du pays et bénéficie du monopole des opérations
sur les devises étrangères .Aussi, elle est habilitée
à édicter des textes réglementaires concernant les
opérations sur les étrangers.
Aussi ; elle est habiliter à édicter des
textes réglementaires concernant les opérations sur les devises
étrangères.
Tels sont en grosso modo ; les prérogatives
dévolues à la banque centrale selon la loi bancaire portant
statut de la Banque Centrale de Congo
· Les institutions financières
bancaires.
1. Cadre historique des
premières banque commerciales
Les premières banques commerciales de la ville de
Bukavu datent de l'après l'indépendance comme ailleurs en Afrique
, ces banques étaient désarticulées surtout autour des
succursales des banques européennes .Elles avaient pour fonction
essentielle de financer le développement du commerce extérieur
entre métropole des compagnies coloniales vers la métropole
2. Structure du Capital des banques commerciales
à Bukavu
A la date de la création des premières banques,
la grande part du capital était détenue par les étrangers.
Il n'y' avait pratiquement pas des actionnaires congolais si ce n'est l'Etat
qui détenait une petite part.
Peu après,certaines assemblées
générales ont décidé l'augmentation du capital ans
le but de faire face aux besoins sans doute croissant ,mais aussi pour
permettre d'accroître investisseurs nationaux de participer dans la
souscription des nouvelles actions.
3. Catégorie des clients des institutions
Financière Bancaires
Nom de l'institution
|
Catégories des Clients
|
BCDC,
BIAC, BIC....
|
Particuliers, commerçants, sociétés
publiques et privées ; organisations internationales et locales,
missions diplomatiques.
|
BC
|
Salariés, artisans, industriels et Entreprises
Individuelles, commerçants, sociétés, classement selon la
réglementation de la BC.
|
Source : informations recueillies au
près des responsable des ces banques, Octobre 2009
Toutes ces banques travaillent avec une clientèle
particulièrement ciblée à travers les conditions
d'ouverture des comptes auprès de chaque banque.
Tableau n° 2 : les conditions d'ouverture
d'un compte au près de la BCDC
Catégories
|
Documents exigés pour l'ouverture d'un compte
|
Personne physique
|
a)congolaise
-pièce d'identité en cours de validité
-Adresse physique certifiée par un document officiel si
pas reprise sur la pièce d'identité
-photo passeport
-deux lettres de parrainages (libre appréciation du
gestionnaire) si compte salaire : recommandation de l'employeur avec
domiciliation des salaires sur le compte à ouvrir .
b) étrangère
-passeport en cours de validité.
-adresse physique certifiée par un document officiel
-photo passeport
-deux lettres des parrainages.
-lettre de recommandation du banquier à
l'étranger pour étranger non résident.
· De droit congolais
-statuts notariés de la société
comportant l'adresse du siège sociale.
-acte de dépôt au greffe du TGI de la ville du
siège.
-délégation de pouvoir (PV notarié de
l'AG et/ou du conseil d'administration désignant les mandataires)
-immatriculation au nouveau registre de commerce (Greffe du
TGI de la ville du siège)
-numéro d `identification nationale.
b) de droit étranger
-statut notarié de la société comportant
l'adresse du siège social ou le statut publié au journal officiel
du pays d'origine
-document établissant l'existence juridique de la
représentation de la société étrangère
-délégation des pouvoirs
-PV de l'AG décidant de l'ouverture d'une
société en RD Congo
-Immatriculation au nouveau registre de commerce
-numéro d'identification nationale.
-Autorisation d'exercer le commerce en RD Congo.
|
Source : BCDC, Check-list document
ouverture de compte, juin 2006
Tableau n°3 : les conditions d'ouverture
d'un compte au près de la BC.
Catégories
|
Documents exigés.
|
1. Personne
2 .Mission diplomatique
3. Entreprises publique
|
a)physique
-pièce d'identité valide.
-adresse physique certifiée
-photo passeport
-lettres de parrainages (2)
-numéro d'identification nationale si
(commerçante)
-un titre d'agrément pour exercer sa profession (ordre
de médecins, ordre des avocats,....) ou photocopie
légalisée du diplôme si la profession n'est pas
organisée (si profession libérale)
b) Morale
- statut notarié de l association ou de la
société
-délégation de pouvoirs
-Acte des dépôts au greffe du TGI
-numéro d'identification nationale.
-décret présidentiel autorisant la
création d'une SARL
-Règlement d'ordre intérieur (si ASBL)
-lettre d'accréditation de l'ambassadeur ou du chef de
la mission.
-adresse de l'ambassade ou de la mission.
-délégation de pouvoir
-décret ou ordonnance loi portant création de
l'entreprise
-décret présidentiel désignant les
mandataires des entreprises publiques
Statut + adresse du siège social
|
Source : BC. Liste documents
exigés pour l'ouverture d'un compte et ordre de service du 14.08.2008
Toute ces banques posent un certain nombre des conditions
lors de l'ouverture des comptes bancaires notamment : le
dépôt d'un nominal d'ouverture de compte de 100$(Dollars
américains Cent)
3 les institutions financière non
bancaires.
Les principales institutions
financières non bancaires officielles à Bukavu, sont au nombre
de 4 plus l'office national des postes et télécommunication
(compte chèque postaux) qui n'est plus fonctionnel actuellement.
Tableau n°4 : Institutions financière
non bancaires et leurs fonctions à Bukavu.
Institution
|
Fonction
|
1. CADECO
|
Gestion de l'épargne individuelle et contractuelle
|
2 .Les COOPEC
|
Mobilisations de l'épargne de toutes les couches de la
population
|
3. INSS
|
Gestion de l'épargne individuelle ou contractuelle
|
4. SONAS
|
Gestion de l'épargne discrétionnaire
|
Source :nos enquêtes .
1. La CADECO
Parmi les caisses d'épargne, la plus importante est la
caisse générale d'épargne du Congo (CADECO).Elle a
été une initiative du gouvernement pour remédier au
désintéressement des institutions financières face aux
problèmes de financement du monde rural.
2. Les COOPECs
L'objectif des coopératives d'épargne et des
crédits est double ; D'une part de participer à la
mobilisation de la plus grande partie de la population à épargner
et d'autre parts, d'instaurer un système des crédits
coopératifs .
3. L'INSS
L'institut national de Sécurité Sociale
gère les épargnes individuelles et ou contractuelles de tous les
employés immatriculés par cette institution et établis
dans la ville de Bukavu.
4. La SONAS
Certaines formes d'assurance jouent un rôle important
dans le processus de croissance économique. Le risque demeure un
élément essentiel de développement et c'est
précisément le secteur des assurances qui fournit les moyennes
de chiffre,le risque en totalité ou en partie est d'en assurer une large
répartition.
En outre, les formes d'assurance à long terme du type
de l'assurance vie peuvent procurer le moyen de compter l'épargne
potentielle d'une économie en développement. L'existence des
services d'assurances et leurs utilisations pour garantir des risques à
court terme et des risques à long terme peuvent donc être d'une
grande importance pour une économie.
En R.D.Congo, en général et à Bukavu en
particulier, le marché des assurances commerciales est exploité
par la SONAS.
4.Les Institutions de Micro-finance (IMF)
Pour les institutions de micro-finance, la loi portant sur la
réglementation des activités des micro-finance en R D Congo
stipule que « la micro-finance »est une activité
exercée par des personnes morales qui pratiquent des opérations
de crédits et /ou des collectes d'épargnes aux profits des
populations évoluant pour l'essentiel en marge du circuit
traditionnel.
Dans la ville de Bukavu, il existe plusieurs structures et
organisations des micro-finance. Certes, la plus part de ces organisations se
retrouvent dans une phase de croissance et d'autres de pleine expansion et
c'est ce qui justifie leurs esprits concurrentiels et innovateurs.
A titre d'exemple nous trouvons la Coopec Nyawera, la Coopec
KAWA,la Coopec Cahi , la Coopec IMARA,lA MECREBU,etc.......
1. Conditions d'éligibilité aux
crédits par les IMF
Pour bénéficier du crédit dans les IMF de
la ville de Bukavu, il faut :
· Disposer d'une activité économique
génératrice de revenus viables et rentables (celle-ci exclut une
partie des pauvres car les plus pauvres n'ont généralement une
activité économique qui puisse générer un
quelconque revenu) et càd que les pauvres n'ont pas droits aux
crédits,
· Soit faire partie d'un groupe de caution d'au moins 3
personnes ; soit être entrepreneurs ou soit encore promoteurs d'une
activité géré par la famille ;
· Accepter au moins une visite à domicile et ou
sur le lieu de travail d'un agent Crédit de l'institution ;
· Adhérer aux closes du contrat de prêt
après l'avoir lues et comprises ;
· Avoir une résidence fixe et connue
· Pour les femmes mariées ; une autorisation
maritale est souvent exigée.
2. Garantie exigées par les IMF
Avant de considérer la garantie matérielle, les
IMF doivent s'assurer principalement si le membre est solvable moralement
.Ensuite, il doit prouver qu'il est en possession des ressources suffisantes
pour assurer le minimum vital pour sa famille et rembourser le
prêt ;
En ce qui concerne la garantie matérielle, les IMF
consentent les prêts après avoir méticuleusement
cérifié le titre de propriété (certificat
d'enregistrement, contrat de location) au cas où l'emprunt a fait
l'objet d'une hypothèque.
Du coté des IMF des types `'associations de
développement `' nous avons remarqué qu'aucune garantie n'est
exigée aux bénéficiaires compte tenu de la nature des
institutions qui oeuvrent pour le renforcement de l'intégration socio
économique de la population.
5. Les Raisons Justifiant l'Emergence des
Institutions des Micro-finance dans la ville de BUKAVU.
Parmi les raisons majeures justifiant l'émergence de
la prolifération des IMF dans la ville e Bukavu, les conditions
d'accès aux crédits du système bancaire prennent la
première place.
On a toujours l'habitude de dire que les banques ne
prêtent qu'aux riches ; et cette formule étant encore
vérifiable dans notre contexte actuel, en plus que le système
bancaire se caractérisant par un réseau peu étendu
s'adressant généralement aux grosses unités de secteurs
publics et privé, par une faiblesse des capitaux nationaux et une
domination des filiales des maisons étrangères
Les paysans, les groupes des femmes, les petits
entrepreneurs, les artisans et ceux pratiquant des petites activités
génératrices des revenus et des jeunes qui n' ont pas des
garanties à donner n'ont aucune chance d'accéder aux
crédits accordés par des banques commerciales ou de
développement.
Les prêts bancaires exigent des nombreuses conditions
nécessitant chacune des affranchissements nécessaires officiel
onéreux.
Il faut aussi ajouté que les banques ne
s'intéressent généralement pas aux crédits qu'elles
estiment trop modestes.
Les banques dont il est question dans cette section sont de
deux Catégories, La 1erecatégorie est
constituée de deux banques dites commerciales ou de développement
et la 2nde catégorie est celle de la banque Centrale
Suivant les rôles joués par l'Etat lors de leurs
créations, des banques de la première catégorie que sont
les banques de développement ;La banque Internationale pour
l'Afrique Centrale(BIAC)et la Banque internationale de Crédits(BIC) se
classent parmi les banques dites privées car elle sont dues à
l'initiative privée,dirigée et crées par les particuliers
ou sociétés,sans ingérence de l'Etat dans leur
administration.
Ce genre des banques sont des succursales des banques des
dépôts établies sur l'ensemble du territoire national.
Elles possèdent pratiquement tous les services
nécessaires à l'accomplissement de tout ce que qui peut
être demandé à une banque. Cet aspect leur confère
les caractères des banques dites générales
En outre, les moyens d'actions de ces banques sont surtout
représentés par des fonds confiés par la clientèle
.Elles collectent des fonds là où ils dorment pour les injecter
là où ils peuvent les fructifier.
Eu égard à cette brève classification,il
sied de rappeler que la banque centrale du Congo reste différente des
toutes les autres banques surtout du fait que ces ressources proviennent
essentiellement des subventions de l'Etat
Ceci étant, les conditions d'octroi de crédits
de ces banques bien que nommées de développement étant
également à la base de l'émergence des institutions de
micro-finance qui, par ailleurs elles présentent des
conditionnalités moins réduites à l'accès des
crédits
II.2 SITUATION DE L'EPARGNE ET DU CREDIT ET SON IMPACT
SUR L'ECONOMIE EN GENERAL
Dans le point précèdent, nous venons d'analyser
la structure du système financier dans la ville de Bukavu,il ressort de
cette analyse que cette structure est trop étroite ;qu'il y a
absence de la politique de localisation des institutions financières,et
que par rapport à l'étendue du territoire national et du nombre
des provinces,le nombre d'agences (concernant les banques ) est trop
insignifiant.
Il ressort aussi de cette analyse que bon nombre
d'institutions de micro-finance sont concentrées dans les
activités du grand centre urbain.
A présent, nous allons analyser comment cette
structure n'est pas de nature à favoriser la culture de
l'épargne ,mais aussi nous allons étudier d'autres
problèmes qui bloquent l'épargne et qui à travers
elle,bloquent le crédit qui devrait ;par la fin ,financer
l'activité économique,le développement .
En effet, le système financier de la ville de
Bukavu n'est pas proche des épargnes potentielles. La culture de
l'épargne y est réduite .Il ne s'intéresse, tant du point
de vue de la collecte de l'épargne que de la distribution des
crédits, qu'aux petits épargnants ou aux activités
génératrices des recettes pourtant son champ d'action.
L'ouverture d'un compte bancaire n'était pas
accessible à toutes les bourses. Les conditions d'ouverture des comptes
étant trop sélectives et l'éducation sur l'épargne
étant presque inexistante ; un nouveau courant des banques et des
IMF se partagent aujourd'hui le marché de l'épargne et de
crédit.
Evidement pour épargner,les petits épargnants
doivent avoir des revenus suffisant pour assurer leur consommation de sorte
que le reste puisse aller à l'épargne .Mais là n'est
pas le problème car la culture d'épargne peut être
ancrée dans la tête e l'épargnants même si leurs
revenus sont dérisoires.
A coté de cela ;il y a aussi la perte de
confiance des épargnants à l'égard du système
bancaire et financier qui ne disposait plus des liquidités pour payer
les épargnants qui souhaitaient retirer certains de leurs montants de
leurs compte à vue ou à terme. ; Maintenant qu'il y a
redynamisation du système bancaire et implantation des nouvelles
banques, la course vers l'accroissement des membres et du plus grand nombre
d'épargnant semble être ouvert
Le manque de confiance des épargnants aux
systèmes bancaires et financiers s'étaient accentué depuis
le depuis des années quatre vingt-dix.
Ceci avait obligé les épargnants à
pratiquer un système des bas de laines excessif au lieu de garder leurs
avoirs dans les banques et dans les institutions financières pour
financer, a travers les crédits, l'économie.
A l'état actuel,le développement
économique par le système bancaire et financier devrait
être difficile à réaliser en raison de l'absence de culture
d'épargnes,du manque de confiance des épargnants à
l'égard des institutions financières et du manque d'agences
financières dans les zones rurales,le défi que les institutions
de micro-finance essayent des relever en mettant en milieu rurale des guichets
ouverts de leurs maisons et institutions mais aussi en instituant le
système de crédits agricole ;
Par conséquent ; il est connu que la promotion de
l'activité économique doit aller de pair avec la capacité
du système bancaire et financier fonctionnelle à drainer
l'épargne populaire et accorder des crédits populaires
« à toutes la population »pour améliorer ses
conditions de vie.
D'où l'intérêt de rapprocher le
système financier des épargnants acquis et ceux jugés
potentiels ; Ainsi des institutions de micro-finance dans tous les coins
de la province et de la ville de Bukavu .D'où également la
nécessité d'éduquer la population à la culture
d'épargne populaire. Ce sont donc les dépôts à vue
et à terme qui permettront de développer l'activité
économique à travers les crédits accordés.
CONCLUSION PARTIELLE
Le système financier veillant à la mobilisation
et à la mise du public des moyens financiers,nous avons essayer par ce
chapitre de passé en revue la structure du système financier
à Bukavu par les institutions de micro finance faisant partie de plate
forme financière de la ville.
Vu la situation économique et financière de la
Ville de Bukavu,il est reconnue que dans ce dernier,cette structure est en
plaine expansion et en pleine croissance vu le nombre et la diversité
des services mises à la disposition des la population par les banques et
les Coopecs.
Chapitre Troisième : ANALYSE ET
TRAITEMENTS DES RESULTATS
Dans ce chapitre présents, nous voulons
présenter la lecture et l'état actuel des institutions des
micro-finance quant à leur évolution ainsi que les mesures mises
en marche visant à rétablir la confiance du public dans le
système financier bancaire classique car réputée de
même en croissance dans la même ville de Bukavu.
Section 1 : ETAT ACTUELS DES
BANQUES DANS LA VILLES DE Bukavu
Dans le chapitre précédent,
nous avons analysé la situation des institutions bancaires et non
bancaire ainsi que ceux de la micro-finance dans la ville de Bukavu. Celle-ci
connaît aujourd'hui un essor et une montée simultanée dont
les causes principales sont macro économiques et celle de la
modernisation du système financier face aux besoins exprimés par
la population.
Malgré la crise économique vécue, il y'a
peu, on assiste encore à de nouvelles implantations des banques de
développements et à des nouvelles créations des
instituions de micro-finance au sein de la ville de Bukavu.
Selon la loi bancaire congolaise, à son article 32, la
banque centrale du Congo doit faire, régulièrement pour chaque
fois qu'elle juge nécessaire,par l 'intermédiaire d'une ou
plusieurs personnes mandatées à cet effet ;l'inspection de
toutes les banques et institutions de micro-finance agrées .
L'objectif de cette inspection se fait en vue d'examiner si la
situation de la banque ou de l'institution est saine et si elle respecte les
dispositions légales et réglementaires régissant la
protection de l'épargne et les contrôles des intermédiaires
financiers.
A la BCC, Direction Provinciale du sud
Kivu, « les services d'étude et de supervision bancaire
» ;il a été crée par ordre des services n°
1135 du 27 décembre 1997 ,mais depuis son installation,ce service
se heurte à des problèmes
Vu la désarticulation aigue du système
bancaire, les contrôles des banques à Bukavu reste
théoriques car même au sein de la banque centrale du Congo ;
l'instruction n°09, du 24 Avril 1990, portant sur la transmission des
contrôles périodiques n'a jamais été
appliqué.
Plusieurs raisons explicitent les irrégularités
et absences des contrôles des institutions bancaires et micro
financière à Bukavu.-
-les banques étant confronté à des
sérieux problèmes d'ordre macro économiques, sont
incapables de respecter les règlements en la matière bancaire
-la banque centrale elle-même ne sachant pas assurant
cette responsabilité en la matière de refinancements des banques
et des institutions de micro-finance est en quelques sortes limitées
dans ces pouvoirs de contrôle
Face à cette situation, il convient de proposer et
d'analyser des mesures qui peuvent être applicable à la situation
actuelle sans compter plus sur l'autorité monétaire,la BCC,aussi
en difficulté.
1. STRATEGIES DES IMF DANS LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
ET LE DEVELOPPEMENT A BUKAVU
La finance des IMF est axée principalement sur les
montants d'épargnes et de crédit relativement faibles,
s'adressant principalement aux exclus de secteur bancaire et assimilé
afin de réaliser notamment la création et /ou
l'amélioration des activité économique productives ainsi
contribué au développement économique de la ville de
Bukavu.
Signalons en passant que les stratégies
appliquées par les IMF de la ville de Bukavu reposent sur un certain
nombres des paramètres quand à penser aux déterminants de
maintien des membres dans leurs institutions en se basant sur le taux
d'intérêt débiteur, l'échéances des
crédits accordés, la fréquences des crédits
servies ; les conditions moins réduits d'accès aux
crédits
Ø Les raisons de l'implantation de la finance
informelle à Bukavu.
Parmi les raisons qui font que la finance informelle puisse
être aussi présente en grandeur sur le marché financier
à Bukavu, on voit bien aussi qu'il émerge bien visiblement en
marge de la réglementation existence, on peut évoquer :
-le faible volume des transactions observées vers les
banques,
-le caractère souvent prévalant sur les
finalités lucratives ;
- la volonté des intervenants de ne pas tout exposer au
grand public,
-la tolérance légale observée au sein de
cette structure
Exploitant seulement l'aspect « faible volume des
transactions de l'informel » on parlera alors de la
« micro-finance » dans la stricte cautions que celle-ci
répondent aux exigeantes et à la réglementation à
la matière, bien attendu être officiellement reconnue à la
banque centrale et alors là, l'on devient alors « institution
de micro-finance » qui ne sont plus dans l'informel malgré la
modicité de leurs transactions.
A Bukavu, la répression financière aboutit au
renforcement du dualisme financier ; voir à l'émergence
simultanée des banques de développement ainsi que des
coopératives d'épargne et de crédits.
2.EVOLUTION DES DEPOTS BANCAIRES
Vers les années 1990, les banquiers de Bukavu
assistaient à la dégradation où mieux de son
rôle .Certes ; certains agents ou opérateurs
détenaient encore, hors de banques plus des liquidités qu'ils en
ont besoin lors que d'autres en sont dépourvus. ces
phénomènes dits de thésaurisation entraînaient une
ralentissement de l'activité économique ,d'où la
nécessité dès lors de rétablir le rôle de
l'intermédiaire financier classique entre les agents en
capacité de financements et ceux en besoins de financements ,or
ceci ne se fait de mieux que par des banques qui se retrouvent maintenant face
à ces institutions des micro-finance(Coopec et mutuelles
d'épargne et des crédits)qui ont déjà acquit le
terrain financier de Bukavu .
En effet,la dépréciation de la monnaie
nationale par rapport aux principales devises étrangères ne
permettant aux banques de mobiliser suffisant,t des
dépôts,à ceci s'ajoute la crise économiques qu'avait
connue les banques et autres institutions financières vers les
années 1990 ;ainsi en grande majorité des clients
traditionnels et potentiels des banques
(fonctionnaires,particuliers,entreprises,....)préféraient
épargner leur argent dans les institution n'ayant pas des grandes
lourdeurs administratives et financières.
Miraculeusement, les stratégies d'approches et
d'accroissement de leurs membres potentiels enregistre aujourd'hui des
montée exponentielles des d'épargnes ainsi que de la
compétitivité sur le marché.
1. Evolution des dépôts à la
banque centrale Congolaises
Années
Désignation
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
(Juin)
|
Dépôts (volume)
|
985612
|
1323317
|
2526846
|
2336414
|
Taux d'intérêt créditeur
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Taux d'intérêt débiteur
|
25%
|
32%
|
50%
|
52%
|
Clients effectifs
|
452
|
539
|
572
|
772
|
Source : BC composition du porte
feuille.
Il sied ici de faire remarqué que la BC a
débuté ses activité depuis 2005 sur les ruines de l'union
des banques Congolaises .Graphiquement la situation de l'évolution
des dépôts à vue au sein de la BC se présente comme
suit :
il ressort de l'examen du tableau relatif à
l'évolution de l'effectif de clientèle à la BC que la
courbe de cette évolution serait en pleine croissance ;depuis
l'année 2005 ,le dépôts à vue connaissent une
grande croissance et ceci est corollaire à l'évolution de
l'effectif de la clientèle
Evolution des dépôts à la banque
Commerciale du Congo.
Années
Désignation
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Dépôts (en million de $)
|
985612
|
1323317
|
2526846
|
2336414
|
8214
|
Taux d'intérêt créditeur
|
21%
|
24%
|
25
|
32
|
50
|
Taux d'intérêt débiteur
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Source : BCDC, les principaux
indicateurs du rythme de croissance sur 5 ans, janvier 2008
Comme nous l'avons pu remarquer à la BC, les
dépôts à vue au sein de la BCDC ont également connu
une évolution positive pendant les 5 dernières années, ils
sont passée de 5290 $ à 6282 en 2006 Soit une évolution de
plus de 18,8% et à la fin de l'année 2007, ils sont
évalués à 8214 millions de $US
Ceci étant les unes parmi les banques commerciales et
de développement de la ville de Bukavu, recevant des dépôts
à vue mais pratiquement pas des dépôts à terme.
4. EVOLUTIONS DE CREDITS BANCAIRES
A Bukavu, il s'est donc opéré une modification
profonde dans la destination du crédit bancaire à l'origine, ce
crédit servait plus au financement des investissements dans plusieurs
domaines (agricultures, biens d'équipements, ainsi que d'autres biens
soit encore d'investissement, soit de commercialisation ;mais curieusement
pour la vie socio économique de la ville de Bukavu ce jour ci,le recours
au crédits bancaire devient de plus en plus une voie de sauvetage pour
des affaires qui ne marchent pas,des constructions suspendues,des besoins des
commerce en financement pour les dédouanements des
marchandises ;c'est en quelque sorte une échantillon de la
destination actuelle des crédits bancaires qui tentent à se
rapprocher de plus en plus vers le genre des crédits qui ne tardent pas
de part leurs remboursements et leurs apurements vues leurs
échéances trop courtes et bien rentables pour la survie de
l'institution.
Tableau n°7 :
évolution des crédits à la BCDC
Années
Désignation
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Crédits d'encaissements (en million de $)
|
1,371
|
3,287
|
2,036
|
4 ,104
|
2,685
|
Clientèle (effectif)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Source : BCDC, les principaux
indicateurs du rythme de croissance sur 5ans, janvier 2008
5. Situation particulière des institutions
financières non bancaires et des institutions de micro-finance à
Bukavu
En terme d'illustration de la situation
décrite ci haut,il nous parait nécessaire de passer en revue la
situation des institutions de micro-finance à Bukavu pour mieux
évaluer l'influence de ces domaines dans le secteur financier de la
ville de Bukavu.
L'insuffisance des données plus fouillées sur
ces institutions ne va pas nous permettre de faire des analyses trop
approfondies en vue de voir réellement ou s'en trouve alors le
caractère concurrentiel et son état actuel ;mais toute
fois ,avec le peu des données que nous possédons,nous allons
essayer de démontrer la situation financière actuelle de la ville
de Bukavu en recourant ici aux méthode comparative et descriptive.
1. La COOCEC-KIVU
Le réseau COOCEC-Kivu est un
regroupement de Coopératives primaires qui oeuvrent dans le secteur de
l'épargne et crédit populaires au Kivu depuis 1972.
Elle a toujours fondé son action sur la mobilisation
des l'épargne locale et à cela elle continue une bonne
période de succès et de satisfaction des ces utilisateurs
prioritaires
A) synthèse des dépôts par
catégories professionnelle
Tableau n°8 : Epargne par catégorie
socio professionnelle
Catégories
|
Hommes
|
Femmes
|
Autres
|
Nombres
|
Montants
|
Nombres
|
Montants
|
Nombres
|
montants
|
Salariés
|
197
|
62978,44
|
39
|
17 .416,40
|
-
|
-
|
Artisans
|
08
|
3441 ,51
|
02
|
71,30
|
|
|
Commerçants
|
50
|
5.256,97
|
25
|
2916 ,08
|
-
|
-
|
Agro élevage
|
O5
|
42350,08
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Associations
|
-
|
-
|
-
|
-
|
130
|
26277,02
|
COOPECs
|
-
|
-
|
-
|
-
|
36
|
28025,92
|
Autres
|
74
|
49334,94
|
25
|
12912,26
|
-
|
-
|
TOTAL
|
334
|
162361,94
|
91
|
33316,04
|
166
|
54302,94
|
Il ressort de ce tableau que :
1) de l'ensemble de 44 COOPECS qui composent la COOCEC-Kivu,
36 seulement,soit 81,8 %épargne encore au près de la
COOCEC-KIVU,leurs épargnes se situent au 31/12/2007 à
28025,92 ;c'est-à-dire des comptes créditeurs.
2) la majorité des membres de SEC (solidarité
d'épargne et de crédits) et des associations sont des femmes qui
y représentent plus ou moins 75%
3) dans la catégorie « autres »,
sont répertoriés des étudiants, les professions
libérales et autres débrouillards de l'économie
informelle.
4) en date du 31/12/2007 les dépôts
(épargnes) apr. catégorie socio professionnelles sont de
249 980,92$
B) crédits à la COOCEC-Kivu au
31/12/2007
Tableau N°9 : catégories socio
professionnelle des emprunteurs au 31/12/2007
Catégories
|
Hommes
|
Femmes
|
Autres
|
Nombres
|
Montants
|
Nombres
|
Montants
|
Nombres
|
montants
|
Salariés
|
19
|
37360,15
|
02
|
967,97
|
-
|
-
|
Artisans
|
03
|
1160,70
|
09
|
2250,00
|
|
|
Commerçants
|
66
|
34085,72
|
66
|
36540,55
|
-
|
-
|
Agro élevage
|
51
|
1133,75
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Associations
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Autres
|
-
|
-
|
-
|
-
|
03
|
6725,60
|
TOTAL
|
334
|
73740,32
|
516
|
39758,45
|
03
|
6725,60
|
Source : COOCEC-Kivu, rapport annuel
2007
L'analyse de ce tableau nous montre que la
catégorie « commerçants » a plus des
crédits que touts les autres catégories .ceci s'explique par
le fait que le commerce à Bukavu est devenu une activité en
croissance direct pour la survie des ceux qui étaient démunis et
surtout dans le milieu urbain où l'action de la COOCEC est plus
étendue.
L'on signale qu'il y a tant d'hommes et des femmes dans ce
secteur
Un total de 120224,37$ est octroyé par la COOCEC-Kivu
aux différentes catégories socioprofessionnelles sous forme des
crédits à court terme.
2 .LE GAMF (Groupe d'acteurs de Micro-finance du
Kivu)
Il est un réseau des organisations de micro-finance
crée en 2002 à Bukavu ;Il regroupe en son sein ,à ce
jour 25 organisations membres dont 3 COOPECS,9 ONG de micro-finance ,dont une
internationale et 3 organisations dites IMF
Le GAMF en tant qu'outils de lutte contre la pauvreté
et de croissance de développement ,a pour mission de promouvoir la
micro-finance en contribuant à la prestation des services financiers
adéquats par la diffusion des bonnes pratiques et en assistant a
travers les IMF à mettre leurs mission en oeuvres ;
En effet d'après le responsable du GAMF ;leurs
institution voudrait renforcer l'éclosion des IMF pérennes qui
vont appuyer des activités avaleur ajoutée chez les
bénéficiaires socialement et financièrement exclue du
système financier classique
a)volume des crédits accordé par
GAMF
15 membres du réseau GAMF
(ACTED,ADI-KIVU,ADMR,APEF ,CAPES,COOPEC-NYAWERA,COOPEC KAWA,KIVU
DIRECT ,MUTEC,PADCO,PAIDEK,PGAM,PLD,SIKASH,PGD) ont accordé de 2003
à 2004 les crédits ci-dessous à leurs membres :
Tableau n°10: valeurs de crédits
injectées dans le circuit économique par le GAMF en 2OO3 et
2004
Secteur d'activité
|
Année 2003
|
Pourcentage
|
Année 2004
|
Pourcentage
|
Commerce
|
1450823,03
|
81,45
|
1613585
|
60
|
Agro élevage
|
121105,26
|
6,80
|
203250
|
8
|
Artisanat
|
53048,50
|
2 ,98
|
95138
|
4
|
Autres services
|
156267,10
|
8,77
|
881988
|
28
|
total
|
1781243,89
|
100
|
2703073
|
100
|
Source : GAMF statistique
annuelle
A la lecture de ce tableau, nous remarquons que la valeur
des crédits injectées dans le circuit économique par le
GAMF est passée de 1781243,89 $ en 2003 à 2703O73 $ en 2004, soit
un accroissement positif de 51,75%.L'assemblée générale de
GAMF avait souhaité que les crédits liés au petit commerce
soit réduit au profit des autres activités plus rentables.
Tableau N°11 :Nombres des
bénéficiaires par secteur d'activité
Secteurs d'activité
|
2003
|
2004
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
commerce
|
8954
|
79,72
|
1638
|
74,52
|
Agriculture et élevage
|
1160
|
10
|
2794
|
12,51
|
Artisanat
|
355
|
3,16
|
672
|
3,01
|
Autres services
|
763
|
6,79
|
2123
|
9,96
|
total
|
11232
|
100
|
22327
|
100
|
Source : GAMF, statistique annuelles.
Comme le total du montant accordé augmente de plus en
plus de la moitié ;les nombres des clients aussi est passée
de 11 232 en 2003 à 223327 en 2004 soit 98,8%
b) volume de crédits accordé par le GAMF
par secteur d'activité
Le total cumulé du volume crédit par secteur
des activités accordé par GAMF pour l'année 2007
s'élève à 11776541,74$
Tableau n°12: total cumulé des volumes crédits par
secteur en $ US en 2007
N°
|
Activités
|
Volume de crédit
|
pourcentage
|
1
|
Agriculture te élevage
|
223440,1
|
1,9
|
2
|
Artisanat et production
|
177883,1
|
1 ,51
|
3
|
Commerce classique
|
5136350,0
|
43,51
|
4
|
Petit commerce
|
4905317,17
|
41,76
|
5
|
Autres services
|
133551,4
|
11,32
|
7
|
total
|
1177641,74
|
|
Source : GAMF statistique annuelles
C) Epargnes mobilisées par les membres du
GAMF
En 2007, le volume d'épargne mobilisée par les
et mutuelles membres du GAMF est de l'ordre de 8248356,62 $ US .Dans le tableau
ci dessous, la répartition par genre du volume de l'épargne
mobilisée par le membres du GAMF
Tableau N°13: volume épargne
mobilisée par les COOPECS et mutuelles membres du GAMF en
2007
(COOPEC KAWA,COOPEC
NYAWERA ;MUTEC,PEGAM)
|
EPARGNANTS
|
Genre
|
Nombres
|
pourcentage
|
Volume epergne en $ US
|
pourcentage
|
Homes
|
2449
|
75,7
|
6052772,72
|
73
|
Femmes
|
783
|
24,3
|
2195583,85
|
27
|
total
|
32232
|
100
|
8248356,62
|
100
|
Source: GAMF statistique annuelle
Nous constatons ici que les nombres d'épargnants hommes
surpassent celui des femmes et ces dernières se trouvent dans des
activités de survie et disposent de très peu de revenus pour
pouvoir augmenter leur capacité d'épargne
Nous avons de même, axée nos recherches sur 2
institutions de micro-finance de la ville de Bukavu car le GAMF va au
delà des limites de notre champ d'action.
Le PLD et le PAIDEK sont parmi les principales organisations
de micro-finance dans la ville de Bukavu.
Ces organisations connaissent un grand succès dans la
ville et es environs.
Notons qu'à l'origine qu'elle avaient elles avaient un
caractère caritatif .Avec le temps, leurs donateurs ont
remarquées qu'il fallait non pas à combattre la
misère ; mais plutôt à ses causes. C'est ainsi qu'ils
ont optés pour le financement des projets et maintenant, c'est la
manière de gestion de l'argent revenu par les projets financés
depuis longtemps qui est devenu l'apanage des IMF malgré que certains
aient voulus conserver leurs lignes de conduite.
Ainsi certains projets et micro projets
d'investissements ont commencé à bénéficier de
l'intervention des ces organisations pour financer leur croissance.
Ces derniers financent dans la plus part des cas le
commerce,l'artisanat,l'agriculture,la classe moyenne économique et les
plus démunis en des cas particuliers
Ces organisations de micro-finance ont comme objectif
principal »appuyer les initiatives de développements des
communautés de base »
Nous pouvons nous poser la question de savoir quelles sont
les réalisations de ces institutions dans la ville de Bukavu.
1. LE PAIDEK
Le programme d'appui aux initiatives de développement
Economique du Kivu est une organisation spécialisée dans la
micro-finance .il octroie des crédits aux conditions du
marchés à divers à divers bénéficiaires dont
les associations ; les groupes des cautions solidaires et les micro
entreprises familiales dans le but de renforcer les activités
économique s utiles et viables
Le PAIDEK a commencé l'octroi des crédits en mai
1996 et continue les mêmes opérations malgré
l'environnement socio économique défavorable que traverse la
province du Sud-Kivu en générale et la ville de Bukavu en
particulier ;il intervient dans différents domaines tels que
l'agriculture ;l'élevage,l'artisanat et le commerce
Depuis l'installation de cette organisation dans la ville de
Bukavu ; plusieurs centaines des crédits ont déjà
été octroyés. Les différents types des
crédits s'effectuent ou s'octroient à des taux différents
selon qu'il s'agit du crédit commercial ; artisanat ou
agricole : ils varient entre 3% et5% .L'échéance est
fonction des cycles de l'activité et couvre une période allant de
1 à 6 mois.
Section 2 : PRESENTATION ET CHOIX DE
L'ECHANTILLON
Les résultats de nos investigations proviennent des
données recueillies à l'issue de nos enquêtes au
près des banques(BCC,BCDC,BC)des IMF (GAMF,PAIDEK,PLD) et
Coopératives( NYAWERA,COOCEC KIVU,CADECO) et au près des
bénéficiaires de ces institutions dans la ville de Bukavu,
En effet, nous avons porté notre choix sur des
questions ouvertes où l'enquêté seule proposait des
réponses. il répondait spontanément en utilisant son
propre vocabulaire sur des questions qui n'étaient pas
assertionnées, car il y avait des réponses qui ne parvenaient
pas à parler correctement français.
Nous avons opté pour un échantillon
stratifié .par souci de s'assurer au mieux la
représentativité, notre échantillon a été
pondéré selon le nombre d'institutions financières
bancaires et /ou non bancaires et le nombre des
bénéficiaires de chaque IMF .Dans les analyses et
l'interprétation de nos résultats, nous avons recouru aux
techniques statistiques basées sur le test à l'oeil nu et
l'analyse statistique de mesure des tendance centrale.
Tableau n°14 : Institutions
financières bancaires /non bancaires et IMF
Institutions
|
Dénomination
|
Effectif
|
Bancaires
|
-banque centrale du Congo (BCC)
-banques congolaises (BC)
-banque congolaise de commerce
|
3
|
Non bancaires
|
-CADECO
-COOCEC-KIVU
-Coopec NYAWERA
|
3
|
Micro-finance
|
-GAMF
-PAIDEK
-PLD
|
3
|
Source : nos enquêtes
Le choix de notre étude a regroupé 3
institutions bancaires oeuvrant dans la ville de Bukavu, 3 institutions
financières non bancaires et 3 institutions de micro-finance
Tableau n°15: Répartition de
l'échantillon des bénéficiaires des services des
IMF
IMF
Genre
|
PAIDEK
|
PLD
|
GAMF
|
TOTAL
|
Hommes
|
18
|
12
|
4
|
34
|
Femmes
|
42
|
24
|
0
|
66
|
Total
|
60
|
36
|
4
|
100
|
Source : nos compilations
Notre analyse a regroupé 34 hommes et 66 femmes.
L'échantillon a été reparti sur 3
institutions de micro-finance qui ont été identifiées au
cours de notre étude.
Cette répartition a été stratifiée
et pondérée en fonction de volume des services
bénéficiés.
C'est ainsi que le PAIDEK regroupe à elle seule 60 % de
la population enquêtée. Elle est suivie du PLD (36 %) et enfin le
GAMF (4 %)
Tableau n°16: Répartition de ;
l'échantillon par sexe
Sexe
Secteur
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Nombres
|
%
|
Nombres
|
%
|
Nombres
|
%
|
Agriculture
|
8
|
23,2
|
3
|
4,5
|
11
|
11,0
|
Artisanat
|
19
|
55,9
|
24
|
36,4
|
43
|
43,0
|
Petit commerce
|
7
|
20
|
39
|
59,1
|
46
|
46,0
|
Total
|
34
|
|
66
|
|
100
|
100
|
Source : nos enquêtes
A la lecture de ce tableau, nous remarquons que presque tous
les secteurs bénéficient des crédits mais dans les
proportions différentes. Les fonds octroyés ont été
invertis à 46 % dans le petit commerce.
Quand au projet de développement, il sied que les IMF,
par les crédits consentis, ont commencé a favoriser l'artisanat
et l'agriculture, véritable facteurs du développement en milieu
urbain.
Les plus grandes proportions des femmes s'intéressent
aux activités commerciales (le petit commerce) en vue de
rentabilisée leurs fonds.
Tableau n°17 : répartition de
l'échantillon par groupe d'âge et par sexe.
IMF
ETAT Civil
|
18 à 30 ans
|
31 à 40 ans
|
41 à 50 ans
|
51 ans et plus
|
Total
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
Marié
|
4
|
1
|
24
|
30
|
4
|
6
|
1
|
5
|
33
|
42
|
Veuf (ve)
|
-
|
3
|
-
|
1
|
1
|
14
|
-
|
4
|
1
|
22
|
Célibataires
|
-
|
-
|
-
|
2
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0
|
2
|
Total
|
4
|
4
|
24
|
33
|
5
|
20
|
1
|
9
|
34
|
66
|
|
8
|
57
|
25
|
10
|
100
|
Source : nos compilations
Il ressort de ce tableau que les hommes et les femmes dont
l'âge varie entre 31 et 40 ans prédominent notre
échantillon. la plus grande proportion des services des IMF se concentre
entre le groupe d'âge de 31 à 40 ans, soit 33 % de notre
échantillon.
CONCLUSION PARTIELLE
Au regard de l'analyse du système
financier dans la ville de Bukavu, nous remarquons qu'elle présente un
caractère tout à fait particulier.
Son système financier, encore embryonnaire comprend la
banque centrale, institut d'émission de la R D Congo, les instituions
financières bancaires et non bancaires ainsi que plusieurs institutions
des micro-finance qui se sont partagés le marché financier de la
population.
L'ouverture d'un compte bancaire n'étant toujours pas
accessible à toute les bourses, les conditions d'ouverture des comptes
restent cependant sélectives quoique maintenant se rapprochant de la
moyenne des potentiels épargnants ou utilisateurs des ces comptes.
Cependant à Bukavu, à part d'éventuels
crédits à très court terme, c'est-à-dire à
échéance en moyenne de 6mois (découvert bancaires), les
crédits bancaires pour financer l'activité économique
(investissement) n'existaient presque plus.
CONCLUSION GENERALE
Nous avons présenté cette ébauche dans le
care de l'analyse comparative te concurrentielle du système financier se
développant dans la ville de Bukavu, enfin de traiter le système
bancaire face à l'émergence des institutions de micro-finance.
Pour y parvenir, nous avons subdivisé notre travail en
trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion.
Dans le premier chapitre, nous avons saisi certains aspects
théoriques sur les banques et de la micro-finance .
Pour cerner la quintessence des ces concepts, nous avons fait
recours à la littérature en vue de montrer l'évolution du
concept micro-finance dans la nouvelle pratique organisationnelle et
financière .Ensuite, nous avons évoqué quelques
théories qui ont milités à l'émergence et à
la dynamique des IMF dans la ville Bukavu .Ces différentes notions
nous ont permis de passer en revue les différentes types de banques et
IMF existant dans la ville de Bukavu.
Dans le deuxième chapitre, nous avons fait une analyse
comparative au sein du système financier de la ville de Bukavu
Ainsi, avons-nous procéder à sa structure, sa
situation financière, son évolution, et son impact sur
l'économie en général, partant nous avons
décelé un climat compétitif de ce système avec
l'implantation de nouvelles structures(institutions) financières(banques
et/ou Coopecs) ;le but étant de ressortir leurs différentes
réalisations au profit de la population estimée
« exclue »et `' pauvre'' de la ville de Bukavu dans la
période allant de 2OO2 à 2005,période d'après les
deux guerres dites de « libération ».
Dans cette structure, nous avons relevé la
différence entre les institutions financières bancaires et non
bancaires ainsi que les institutions de micro-finance.
Le troisième chapitre s'est appesanti sur les
résultats d'une enquête empirique. De cette étude , nous
avons relevé l'état actuel des banques à Bukavu, les
mesures définissant la vision à rétablir la confiance du
public, les interventions des IMF dans la lutte contre la pauvreté, la
présentation et le choix de notre échantillon ainsi que le
dépouillement.
Enfin, il nous a plu en passant de brosser les
différentes causes qui ont entraîné à la faillite de
certaines banques dans la ville de Bukavu
Ce qui nous as permis d'arrêter certaines mesures visant
à rétablir la confiance du public afin de rendre pérenne
et rentables les actions des ces institutions.
En définitive, nous ne prétendons pas avoir
épuisé tous les aspects qui cadrent avec le sujet que nous venons
de traiter. Nous souhaiterions voir les autres nous emboîter le pas pour
que la science triomphe.
BIBLIOGRAPHIE
A. OUVRAGES
1. ADAMS A, Impact de la micro-finance, economica,
Luxembourg, 2000.
2. GERMIDIS D. et alii, Système financier et
développement, Quels rôles pour le secteur financier
informelles, , éd. OCDE, Paris, 1991
3. MUHAHAMAD, Y .Vers un monde sans pauvreté
face aux système financier, éd. Vendnelinde, 1998
B. TFC & MEMOIRES
1. A. KULIMUSHI, Problématique de la gestion des COOPEC
de Bukavu, COOPEC/Nyawera, mémoire, UCB, 2001-2002.
2. MULINDANGABO Neema, Impact des micro crédits sur la
performance des PME féminines. Cas du PLD, mémoire, UOB,
2007-2008.
3. AZIZ S. Le système bancaire et non bancaire dans la
ville de Bukavu, TFC, inédit, UCB, 2000-2001
4. BAHATI N, Le secteur financier à Bukavu,
mémoire, inédit, UEA 2001-2002
5. MUFUNGIZI A .Micro-finance et luttes contre la
pauvreté, quelques paradoxes, TFC, inédit, UCB 2003-2004
6. FATUMA A. L'impact de la micro-finance sur le bien
être des bénéficiaire »; Economie, UCB, TFC
2007-2008 .
7. SALEH I. « dynamique des institutions
financières non officielles »Economie, UCB, mémoire
2000-2001 .
C. COURS, RAPPORTS &REVUES
1. C.T. MATYBO Asakila, cours d'initiation à la
recherche scientifique, G1 SEG, UOB, Bukavu, 2006-2007,
Inédit
2. Prof NDAY WA MANDE M, Cours des méthodes de
recherche en sciences sociales, G2 SEG, UOB, Bukavu, 2007-2008,
Inédit
3. Prof A. MUTABAZI, Cours d'analyse financière,
G3 SEG, UOB, Bukavu, 2008-2009, Inédit
4. PAIDEK, Rapports annuels, 2004-2008
5. GAMF, Rapport atelier, 2006
6. Directives concertées pour la micro-finance,
définitions de certains termes, ratios et traitements financiers dans le
domaine de la micro-finance, décembre 2003
7. BANQUE CENTRALE DU CONGO, Rapport annuel 2003-2004
8. COOCEC - KIVU, Rapport final 2005
9. PALUKU A, Crise bancaire et Gestion de la trésorerie
des IMF de Bukavu, mémoire, inédit, UCB, 2002-2OO3
10. Sereine URHEMWIZA, Diagnostics économique des IMF
de la ville de CYANGUGU/Rwanda, TFC, inédit, 2002-2003
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
REMERCIEMENTS
EPIGRAPHE
Chapitre 0.INTRODUCTION
0.1 ETAT DE LA
QUESTION................................................1
0.2
PROBLEMATIQUE........................................................3
0.3
HYPOTHESES..............................................................5
0.4 CHOIX ET INTERET DU
SUJET.......................................6
0.5
METHODOLOGIE.........................................................8
0.6DELIMITATION DU
TRAVAIL...........................................9
0.7 SUBDIVISION DUN TRAV AIL
.........................................9
Chapitre Premier : CONSIDERATION GENERALES ET
DEFINITION DES CONCEPTS
SECTION 1:DEFINITION DU CONCEPT
« MICRO-FINANCE »
1 La définition
Quantitative ............................................................................10
2 La définition du type
Institutionnel................................................................10
3 La définition Lato Sensu/Stricto
Sensu......................................................11
4 La définition normative par les échecs du
marché ....................................................11
I.1.L `EMERGENCE DE LA MICRO FINANCE
1. Shulze
DEUTZE.....................................................................................12
2.FREDERIK Guillaume
RAFFEISEN ............................................................13
3 .Alphonse
DESJARDINS...........................................................................13
4. Mohamed
YUNUS...................................................................................14
I.2.LA MICRO FINANCE :DE LA PAUVRETE AU
DEVELOPPEMENT.................................14
I.3LES LIMITES DE LA MICRO
FINANCE................................................................15
I.4.ROLE ECONOMIQUE ET ACTIVITES
ECONOMIQUE.........................................16
SECTION 2 :NOTION DE
BANQUES........................................................................17
1.Définition.............................................................................................18
2 .Sortes des
banques..............................................................................19
3.Roles économique et activités des
banques ...............................................20
CONCLUSION
PARTIELLE.................................................................................22
Chapitre Deuxième : ANALYSE DU SYSTEME
FINANCIER DANS LA VILLE DE Bukavu
1.Structure du système financier à
Bukavu..............................................................23
1.Banque
Centrale........................................................................ ...........23
2.Institution financière
bancaire...................................................................25
3.Institution financière non
bancaire ............................................................29
4 .Institution de Micro
finance......................................................................31
5 .Raisons justifiant l'émergence des
Coopératives.........................................32
2.Situation de l'épargne et du crédit et son
Impact ...................................................34
CONCLUSION
PARTIELLE.................................................................................34
Chapitre Troisième : ANALYSE ET TRAITEMENT
DES RESULTATS
Section 1.Lecture et interprétation des données
1.Etat actuel des banques dans la ville de
Bukavu.......................................37
2.Stratégie des IMF dans la lutte contre la
pauvreté ....................................38
3 .Evolutions des pots
bancaires..........................................................39
4 .Evolution des crédits
bancaires.............................................................41
5.Situation particulière des institutions
financières...........................................42
Section 2.Presentation et Choix de
l'échantillon..........................................................54
CONCLUSION
PARTIELLE..................................................................................58
CONCLUSION
GENERALE ................................................................................59
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................61
TABLE DES
MATIERES........................................................................................63
* 1AZIZ S ;Le
système bancaire et non bancaire dans la ville de Bukavu. , TFC, UCB,
2001.
* 2 Celui de Raif,de Shulze,et
de Raymerie .
* 3 Marc Labie ;De
l'autofinancement au Crédit,2003 ,Paris,Harmattan,Page 98
* 4 Graméen signifie
« Villageois » en Bangladesh
* 5 BRIDLER Manuel&SERGE
M : Guide pratique d'analyse et de projets économique
,Paris,Presses universitaires,Page 53
* 6
S .SOULAMA :Micro-finance et Développement, Mémoire
inédit,Université Ouagadougou, 2000-2001
* 7 Encarta 2008:banques et
système financier classique
* 8 ENCARTA
2006.Encyclopédie
* 9 Dictionnaire Le petit
LAROUSSE en couleur 1989
* 10 Encyclopédie
ENCARTA 2008, Activité et rôles des banques ;
* 11 Selon la loi bancaire
portant Statut de la Banque centrale du Congo du 23/03/1997