Introduction :
La réforme de 2004 vis-à-vis l'enseignement des
langues étrangères en général et le français
en particulier, en contexte syrien, est vue par les didacticiens syriens du FLE
comme une nouvelle page que les responsables de la politique linguistique en
Syrie ont ouvert pour l'amélioration de l'enseignement du
français, dans les écoles publiques syriennes ( AL YAZIGI,2007
:109)
Cependant, malgré tous les efforts
déployés par les responsables de la politique linguistique et
toutes les institutions concernées, les apprenants syriens souffrent
toujours dans l'apprentissage du français. Selon les résultats
des enquêtes effectuées par AL YAZIGI en 20071, 34% des
apprenants syriens trouvent de difficultés dans la compétence de
l'expression orale ; 50% des apprenants trouvent de difficultés dans la
compétence de la compréhension orale. 29% des apprenants syriens
trouvent de difficultés dans la compétence de l'expression
écrite ; 22% des apprenants trouvent de difficultés dans la
compétence de la compréhension écrite.
9.1 Questions indispensables qui se posent :
Les questions qui se posent a l'égard de cette
situation de dégradation, si la réforme de 2004 que les
didacticiens syriens défendent et font l'éloge n'a pas pu mettre
fin a la situation de dégradation dans l'enseignement du FLE dans les
écoles publiques syriennes, à quel point, on peut parler de
crédibilité réformatrice dont les décisions de 2004
sont, selon les concepteurs des manuels, dotées ?
Quelles sont les vraies raisons qui résident
derrière les problèmes que rencontrent nos apprenants dans
l'enseignement du français dans les écoles publiques syriennes ?
S'agit-il d'une mauvaise application de la méthodologie didactique,
imposée par les concepteurs des manuels scolaires, de la part des
enseignants ? Si, ce n'est pas le cas, peut-on dire que les problèmes
résident- ils dans le contenu des manuels scolaires eux-mêmes?
1 Résultats présentés dans la
partie annexes de sa thèse de doctorat p.22
9.2 Délimitation de l'analyse :
Dans l'objectif de délimiter la recherche et
étudier profondément le problème qui nous soucie depuis
longtemps, on va mettre, sous la loupe, uniquement le problème des
apprenants syriens dans les compétences de l'oral et la
méthodologie didactique adoptée par les concepteurs des manuels
pour développer ces compétences.
Pour ce faire, on délimite notre enquête aux
apprenants des écoles publiques syriennes dans trois départements
différents se situant au sud de la Syrie2. Notre analyse
prendra en compte le processus de l'enseignement des compétences de
l'oral, a l'étape de l'enseignement de base (classe de 7ème,
8ème et 9ème).
Notre échantillon prendra en compte uniquement les
apprenants de la classe de 9ème .Ceuxci seront
interrogés aussi sur la manière par laquelle ils ont appris les
compétences de l'oral dans les classes précédentes : nous
pensons que la compétence de la communication dans une classe de FLE est
une compétence qui s'acquiert graduellement pendant le cursus scolaire
c'est pourquoi , nous voyons que la mise de l'enseignement des
compétences orales dans les classes de 7ème et de
8ème, sous la loupe, est très
révélatrice de la situation qui peut être engendrée
dans la classe de 9ème ( étape du brevet).
Il convient tout d'abord de présenter les raisons pour
lesquelles, on a choisi l'étape du brevet comme champ d'application de
notre enquête ensuite de justifier notre choix de travailler sur les
compétences de l'oral, dans les écoles publiques syriennes, enfin
de présenter toutes les composantes de notre échantillon et les
informations qu'on cherche a recenser par les deux questionnaires3
.
2 Il s'agit de : Rif dimashq, Quneitra, et Darr'a.
3 Dans cette étape, on justifie le(s)
objectif(s) résidant derrière chaque question posée.
9.3 L'étape du brevet ?
Pourquoi a-t-on délimité notre
enquête a cette étape de l'enseignement (le brevet) et non pas a
d'autres étapes ?
L'enseignement du français après la
réforme de 2004 a eu un aspect particulier. Après avoir
été une langue optionnelle, le français est imposé
à tous les élèves syriens au même titre que
l'anglais, a partir de la classe de septième du deuxième cycle de
l'enseignement de base.
Selon la politique linguistique dessinée par les
responsables et les concepteurs des manuels scolaires, l'apprenant a
l'étape du brevet peut atteindre le niveau 1 du Delf scolaire,
après avoir suivi 200 heures de français (guide
pédagogique, classe de neuvième. P7).
A nos yeux, l'analyse du bagage linguistique et des
compétences acquises par les élèves après trois
années dans l'apprentissage du français, selon des
critères objectifs, est révélatrice de la
crédibilité de la méthodologie didactique
adoptée.
Par des raisons personnelles, nous pouvons aussi justifier le
choix de cette étape pour notre champ d'enquête : nous avons
enseigné les apprenants des classes de (7ème
,8ème et 9ème ) et on était dans le
bain linguistique d'un corpus qui ressemble a celui que nous envisageons de
l'adopter. Nous aurons donc un enthousiasme particulier,
9.4 L'oral ?
Les questions logiques qui peuvent se poser a l'esprit du
lecteur sont les suivantes : Pourquoi a -t - on choisi de mettre sous la loupe
les compétences de l'oral dans le contexte scolaire et public syriens ?
Quelle importance occupe l'analyse de ces compétences en contexte
scolaire syrien ? N'est-il pas logique dans notre enquête de mettre en
lumière les compétences de l'écrit aussi bien que les
compétences de l'oral ?
En effet, la problématique qu'on a choisie a mettre
sous la loupe de l'enquête et de l'analyse se considère du point
de vue didactique une question très importante et dont l'enquête
vaut la peine. Selon MAURER. B, << le fait d'accorder dans
les emplois du temps des plages spécifiques d'oral conduira
inévitablement a revaloriser une sous-discipline dont on a vu qu'elle
souffrait jusqu'à aujourd'hui d'un déficit de
considération>>4. D'autres didacticiens
et chercheurs n'ont pas caché l'aspect ardu dans l'enseignement de
l'oral `' c'est un objet difficile a cerner et par
conséquent ardu a scolariser. Il n'est donc pas surprenant de constater
que l'enseignement de l'oral peine a s'imposer comme véritable
discipline du français `'5
Selon la réforme de 2004, l'enseignement du FLE doit
tendre a développer les compétences de communication chez les
apprenants syriens» ce manuel met en oeuvre une
méthodologie fondée sur l'approche
communicative»6.
Le développement des compétences de l'oral est
donc, selon le guide pédagogique et le choix méthodologique
adopté un objectif que l'enseignement du français a
l'étape de l'enseignement de base vise. D'oü l'importance de notre
enquête a connaître l'adéquation entre ce qui est
théoriquement envisagé par les concepteurs des manuels scolaires
vis -à-vis l'enseignement des compétences de l'oral et ce qui est
effectivement présent sur le terrain.
Selon l'enquête effectuée par AL YAZIGI Khanom
(2007)7, 34 % des apprenants syriens trouvent de difficultés
dans la compétence de l'expression orale ; 50% des apprenants syriens
trouvent de difficultés dans les compétences de la
compréhension orale.
Scientifiquement parlant, notre enquête sur les
problèmes des apprenants syriens répondra donc à une
nécessité pédagogique dont les études sont jusqu' a
présent très rares, voire absentes. Pour répondre à
la deuxième question concernant la mise des compétences de
l'écrit sous la loupe, en parallèle avec les compétences
de l'oral, on répond clairement que
4 Une didactique de l'oral : du primaire au
lycée. MAURER B. p.58
5 Pour un enseignement de l'oral : initiation aux
genres formels. JOAQUIM - DOLZ. P11
6 Guide pédagogique de la classe de
neuvième p.6
7 Résultats présentés a la page
22 de la partie» annexes» de sa thèse de doctorat.
le fait de ne pas étudier en détails les
difficultés des apprenants syriens dans les compétences de
l'écrit ne devrait pas être expliquées par une sorte de
sous-estimation de ces compétences. Nous nous sommes fixé une
problématique qui demandent de notre part une délimitation de
l'enquête afin d'approfondir ce que nous souhaitons bien analyser : les
compétences de l'oral dans le contexte scolaire syrien. Il est a
souligner que nous mettrons l'accent sur le rapport oral /écrit a une
étape avancée dans cette recherche.
9.5 Les questionnaires :
Dans notre enquête sur l'enseignement des
compétences de l'oral en contexte scolaire et public syrien, on se
basera sur un support scientifique, à savoir le questionnaire.
Pour ce faire, on aura recours à deux types de
questionnaires : le premier sera adressé aux apprenants de la classe de
neuvième8 , et il portera en général sur la
manière par laquelle, ils ont appris les compétences de l'oral
dans les classes précédentes (7ème et
8ème), et aussi la manière par laquelle ils apprennent
les compétences de l'oral dans la classe de neuvième.
Le deuxième questionnaire dans notre enquête sera
adressé aux enseignants du français qui enseignent le
français a l'étape de l'enseignement de base (classe de
7ème ,8ème, et 9ème) et
ils visent à connaître les opinions des enseignants
vis-à-vis l'enseignement du français en général et
les compétences de l'oral en particulier. Ce questionnaire cherche aussi
a savoir les difficultés que rencontrent les enseignants sur le terrain
dans l'enseignement de ces compétences.
9.5.1 Le questionnaire des apprenants : 9.5.1.1 Objectifs
du questionnaire :
Ce questionnaire comme nous l'avons déjà
mentionné a pour objectif de recenser des informations sur la
manière par laquelle l'enseignement de l'oral dans les écoles
publiques syriennes est appliqué effectivement.
8 Ceux-ci ont déjà commencé
à apprendre le français à partir de la classe de
7ème. c.-à-d. (2 années dans l'apprentissage du
français).
Ce questionnaire qui est composé de 23 questions dont de
(1 à 20) sont à multiples choix alors que les trois
dernières questions sont a réponse individuelle
rédigée par l'apprenant.
Selon les sous parties que nous envisageons de rédiger,
nous évoquerons les objectifs spécifiques de chaque question
posée. A partir des résultats de l'enquête, notre analyse
débute. Nous développons les titres et les sous titres en rapport
avec la(s) question (s) posée(s).
9. 5.1.2 Conditions de réalisation de
l'enquête :
Ce questionnaire a été distribué à
90 apprenants dans trois départements syriens, se situant au sud de la
Syrie (Quneitra, Rif Dimashq, et Darr'a)9 .Dans chaque
département syrien on a choisi une classe de neuvième
composée de (30) apprenants. Il est à souligner que pour des
difficultés administratives ayant un rapport avec la
routine10 , on était obligé de ne pas rentrer en Syrie
pour superviser l'application de ces questionnaires sur le terrain.
Pour résoudre ce problème, certains
collègues parmi eux des enseignants de français nous ont
aidé dans la distribution de ce questionnaire sur les apprenants et ont
expliqué aux apprenants ce qui est demandé, selon les consignes
qu'on les a transmises.
Dans le but d'atténuer l'atmosphère de classe
car les apprenants n'avaient pas l'habitude a ce type d'enquête, les
enseignants ont expliqué aux élèves que ce qu'ils vont
faire n'est pas un examen qui sera sanctionné par la réussite ou
l'échec ; et qu'ils ne sont pas obligés de répondre au
questionnaire. Que l'objectivité et la transparence sont pour nous
l'ultime objectif auquel on aspire.
9 Voir la carte de la Syrie sur la couverture du
mémoire.
10 Un boursier syrien est obligé avant de
rentrer en Syrie d'avoir l'accord de certaines institutions (ambassade de Syrie
en France, direction des bourses au ministère de l'enseignement
supérieur à Damas,).Tout cela prend beaucoup de temps pour le
réaliser. C'est pourquoi, on a préféré de faire
autre chose.
Tout cela a été fait pour créer une
atmosphère de sécurité et de détente lors du
processus de réponse des élèves (apprenants selon les
nouveaux termes employés dans les manuels scolaires par les concepteurs
de ces manuels).
Les consignes de ce questionnaire et les conditions
d'application ont été expliquées aux superviseurs, tout
d'abord par des appels téléphoniques, ensuite par des mails. Afin
que nous compensions notre absence sur le terrain, on a mis certaines consignes
dans le questionnaire même dans la rubrique intitulée
(avant de remplir ce questionnaire, j'invite notre apprenant à
:)
Pour des raisons relatives à la faiblesse des
apprenants dans la langue française, la version qui a été
distribuée aux apprenants était en L.M (l'arabe). Cependant, on
ne présente pas dans ce travail que la version française du
questionnaire.
Il est à souligner que pour certaines raisons, une
copie de ce questionnaire a été présentée au
directeur de l'école oü l'enquête a été
réalisée. L'accord du directeur de l'école pour
l'enquête était indispensable, sinon elle n'aurait pas
été réalisée.
9.5.1.3 Le texte du questionnaire :
On présentera dans ce qui suit le texte du
questionnaire. L'analyse de ce dernier commencera effectivement et en
détails selon les résultats de l'enquête dans les pages
suivantes.
Notes nécessaires :
Avant de remplir le questionnaire, j'invite notre cher apprenant
à :
A-Remplir le questionnaire d'une manière transparente et
objective.
B- Savoir que ce questionnaire n'est pas un examen qui sera
sanctionné par la réussite ou l'échec , mais au contraire
quelques simples informations à fournir.
C- Il est à souligner que tu as le droit de ne pas cocher
ou de déclarer ce dont tu as réserve comme( nom/prénom. )
ou autres informations.
D- tu peux cocher ce que tu penses correcte avec des symboles
comme(x) à côté de la réponse ou de mettre la
réponse correcte à, tes yeux, dans un cercle. L'important c'est
de préciser la réponse et peu importe le moyen.
E- Ce questionnaire ne visera jamais à porter atteint
à qui que ce soit :(enseignant, école etc.) :il s'agit, encore
une fois, d'informations précises à fournir.
F- Dans ce questionnaire, certaines
questions nécessite la référence à
des pages précises. Notre cher apprenant est prié de ne pas
répondre à ces questions avant d'ouvrir la page de
référence et de bien l'observer.
G- les numéros des questions ne suivent aucun ordre et
sont donné à titre indicatif.
1-En classe de 7ème, le professeur de
français utilisait le magnétophone :
a-Toujours.
b-Parfois.
c-Aucune fois.
d- Je ne me rappelle pas.
2- En classe de 8ème, le professeur
de français utilisait le magnétophone : a-Toujours.
b-Parfois.
c-Aucune fois.
d-Je ne me rappelle pas.
3-A l'étape du brevet, l'enseignant utilise le
magnétophone:
a-Toujours.
b-Parfois.
c- Aucune fois.
5- En classe de 9ème, je parle avec mon camarade
de classe en français :
a-Toujours
b-Parfois.
c-Aucune fois
6- A l'extérieur de la salle de classe :
a-Je parle en français avec mes amis.
b-Je parle en français avec les membres de ma famille.
c-Franchement, je ne parle pas en français .
7- Ouvre à la page (12) de ton cahier
d'exercices. Observe bien la page, puis coche ce qui convient :
a-Avant de cocher la bonne réponse, on a écouté
le dialogue enregistré sur le disque.
b- Avant de cocher la bonne réponse, le professeur nous a
lu le texte.
c- Avant de cocher la bonne réponse, on a lu le texte
puis on a coché la bonne réponse.
8- Ouvre à la page (14) de ton cahier
d'exercices. Observe bien la page, puis coche ce qui convient :
a-Avant de cocher la bonne réponse, on a écouté
le dialogue enregistré sur le disque.
b- Avant de cocher la bonne réponse, le professeur nous a
lu le texte.
c- Avant de cocher la bonne réponse, on a lu le texte
puis on a coché la bonne réponse.
9-Ouvre à la page (24) de votre livre, puis coche
la bonne réponse :
a-Dans cette page, le professeur de français nous a
traduit tout le texte mot à mot.
b-Dans cette page, le professeur de français nous a
traduit certains mots du texte.
c-Dans cette page, le professeur de français n'a pas
traduit aucun mot en arabe.
10- Ouvre à la page (16) de votre livre
coloré.
Observe bien les images, puis cochez la bonne
réponse :
a- Tous les étudiants ont exprimé leurs opinons
vis- à- vis de ces images en français.
b- Certains étudiants ont exprimés leurs opinions
vis- à vis de ces images en français.
c-On n'a jamais parlé de ces images
|
11- Ouvre à la page (11) de votre livre
coloré.
Observe bien les images, puis cochez la bonne
réponse : Tous les étudiants ont exprimé leurs
opinons vis-à- vis de ces images en français.
b- Certains étudiants ont exprimés leurs opinions
vis-à vis de ces images en français.
c-On n'a jamais parlé de ces images.
14-Quand il s'agit d'un dialogue :
a- On le joue en lisant le texte du livre à la fin du
cours devant nos camarades.
b- On le joue sans lire le texte du livre à la fin du
cours devant nos camarades.
c-Franchement, on ne le joue pas mais on le lis seulement.
15- le professeur de français nous demande de
composer un dialogue qui ressemble à la situation de communication
étudiée dans le cours :
a-dans chaque cours d'oral.
b-dans certains cours d'oral.
c- il ne nous demande pas cela car il n'y pas de cours
d'oral..
16- Dans les exercices de vrai /faux, la
difficulté réside dans le fait que :(tu peux cocher plusieurs
choix).
a- Les phrases soient longues.
b- Les phrases comportent certains mots.
difficiles.
c-La voix du magnétophone n'est pas.
claire.
d-Autre. Précise-les : ................
17-Je suis étudiant en classe de 9ème et
j'aime :
a- Les cours de français plus que les cours de
l'anglais.
b- Les cours de l'anglais plus que les cours de
français.
c- Aussi bien les cours de français que les cours de
l'anglais.
18-Etant étudiant a l'étape du brevet
:
a-Je peux m'exprimer en français, sans l'aide du
professeur, en propositions simples.
b-Je peux m'exprimer en français, sans l'aide du
professeur, en propositions complexes.
c- Franchement, je ne peux pas m'exprimer en français
même en propositions simples.
21- la langue la plus facile pour toi est-elle l'anglais ou le
français ? Pourquoi ?
22- Si vous avez le choix entre le français et
l'anglais, a l'examen final , que vas -tu choisir et pourquoi ?Distout ,ce,
à quoi tu penses ?
23- Quelles sont tes problèmes en Français
et qu'est-ce que tu proposes pour les résoudre ?
Fin de questionnaire
|
9.5.2 Le questionnaire des enseignants : 9.5.2.1
Objectifs généraux du questionnaire :
Ce questionnaire comme nous l'avons déjà
mentionné a pour objectif de recenser des informations sur la
manière par laquelle l'enseignement de l'oral dans les écoles
publiques syriennes est appliqué effectivement.
Ce questionnaire qui est composé de 24 questions dont
les questions de (1 à 21) sont à choix multiples alors que les
trois dernières questions sont à réponse individuelle
rédigée par l'enseignant.
Selon les sous parties que nous envisageons de rédiger,
nous évoquerons les objectifs spécifiques de chaque question
posée. A partir des résultats de l'enquête, notre analyse
débute. Nous développons les titres et les sous titres en rapport
avec la(es) question (s) posée(s).
9.5.2.2 Conditions de réalisation de
l'enquête :
Ce questionnaire a été distribué aux (15)
enseignants dans trois départements syriens, se situant au sud de la
Syrie (Quneitra, Rif Dimashq, et Darr'a)11 . Dans chaque
département syrien on a distribué le questionnaire tout d'abord
aux enseignants des écoles de nos échantillons, ensuite aux
autres enseignants de certaines écoles avoisinantes.
Ce questionnaire a été adressé en
français aux enseignants sur le terrain. Selon les consignes qu'on a
mises au début du questionnaire, on a expliqué aux enseignants
qu'il s'agit d'une enquête à visée scientifique et que
notre objectif ne vise pas à porter atteint à qui que ce soit (ni
a l'école, ni a l'enseignant).
11 - Voir la carte de la Syrie sur la couverture du
mémoire.
Le nom et le prénom de l'enseignant ont
été supprimés, selon les conseils du directeur de
recherche, afin de rendre l'identité de l'enseignant anonyme, et que ce
dernier soit dans les conditions les plus objectives et les plus transparentes.
Tout cela a été fait pour créer une atmosphère de
sécurité et de détente lors du processus de réponse
des enseignants.
Pour des raisons qu'on expliquera ultérieurement, on a
demandé aux enseignants de préciser certaines informations
relatives à leur cursus universitaire et les diplômes obtenus
ainsi que d'autres informations.
Les consignes de ce questionnaire et les conditions
d'application ont été expliquées aux superviseurs, tout
d'abord par des appels téléphoniques, ensuite par des mails. Afin
que nous compensions notre absence sur le terrain, on a mis certaines consignes
dans le questionnaire même dans la rubrique intitulée (avant de
remplir ce questionnaire, notre enseignant est invité à :
Il est à souligner que dans le département
de» Rif Dimashq», le professeur principal12 du
français a pris sur sa charge de distribuer le questionnaire aux
enseignants de français lors de ses visites de contrôle aux
écoles dépendant de la direction de `'Rif Dimashq»
9.5.2.3 Le texte du questionnaire :
On présentera dans ce qui suit le texte du
questionnaire. L'analyse de ce dernier commencera effectivement et en
détails selon les résultats de l'enquête dans les pages
suivantes.
12 Il s'agit d'un professeur qui occupe un poste de
contrôle des enseignants de français dans le
département.
Avant de remplir ce questionnaire, notre enseignant est
invité à :
A - savoir que ce questionnaire à un aspect scientifique
et ne visera en aucun cas à porter atteint à qui que ce soit.
B-Remplir ce questionnaire d'une manière
objective et reflétant ce qui se passe effectivement sur
le terrain.
C- Savoir qu'il a toujours le droit a ne pas répondre
à toute question dont il a réserve.
D- les questions ne suivent aucun ordre et les numéros
sont donnés à titre indicatif.
Informations générales :
Nom de l'école :
Département dont l'école dépend : a-Quneitra
b-Rif Dimashq d-Darra
J'enseigne le français depuis (mois et
année) :..................
J'enseigne le français aux étudiants de
9ème classe : a-oui b- non
Si, oui dites de combien de temps.............
Si, non dites quelles sont les classes que vous
enseignez actuellement..............................
j'ai : a-un diplôme universitaire b- un diplôme de
l'institut de formation des enseignants.
J'ai terminé mes études a l'université ou a
l'institut en..................(indique l'année)
|
1-A l'école oü j'enseigne:
a- Il y a un magnétophone
b- Il n'y a pas de magnétophone
c- Il y a un magnétophone mais il n'y a pas de
cassettes.
2- J'utilise le magnétophone dans les cours de
:
a- 7ème classe
b- 8ème classe
c- 9ème classe
d-pour certaines raisons, je n'utilise pas le magnétophone
dans mon cours.
4- En tant que professeur de français, les
difficultés des apprenants se manifestent le plus dans:(tu peux cocher
plusieurs choix).
a- les cours de la grammaire.
b- les cours de la production orale.
c- les cours de production écrite.
d- les cours de la compréhension orale
e- les cours de la compréhension écrite les cours
de la lecture.
6-Remets en ordre les cours suivants, en
commençant du plus important au moins importants:(mettez la lettre dans
le vide)
a- les cours de la grammaire.
b- les cours de la production orale c -les cours de la
production écrite
d- les cours de la compréhension orale
e- les cours de la compréhension écrite et de la
lecture
|
7-l'enseignement de français en classe de
9ème en 3 heures par semaine est:
a- suffisant pour couvrir tout le programme
b- n'est pas suffisant pour couvrir tout le programme.
c-je ne sais pas : j'enseigne pour la 1ère fois
cette année.
8-Dans les cours de l'expression orale, en classe de
9ème, je consacre à cette
compétence:
a- tout le cours.
b- une moitié du cours.
c-cette compétence est sacrifiée aux autres
compétences.
d-Je n'enseigne pas dans cette classe.
9- Mes élèves en 9ème
sont en oral capables :
a- de s'exprimer librement avec des phrases françaises
simples.
b- de s'exprimer librement avec des phrases complexes.
c- franchement, mes élèves sont faibles dans cette
compétence et ne peuvent pas s'exprimer en phrases françaises
simples.
d-je n'enseigne pas dans cette classe.
10- A mon avis, la faiblesse des élèves en
français dans l'expression orale est due (vous pouvez cocher plusieurs
choix):
a- au temps car on n'a pas beaucoup du temps.
b- au système de l'évaluation car il est difficile
d'évaluer objectivement les élèves
à l'examen final.
c- aux professeurs non expérimentés.
d-Au guide pédagogique suivi.
11 Dans un dialogue, je ne crois que les
élèves:
a- doivent acquérir toutes les expressions et tous les
sens des mots.
b- doivent acquérir quelques expressions et certains
mots.
c-doivent rejouer le dialogue sans apprendre aucune
expression.
|
13-Je crois que les nouveaux manuels enseignés
à partir de 2004 (les manuels actuels) sont :
a- facile pour les élèves.
b- difficile pour les élèves.
c- du niveau moyen pour les élèves.
d-sont beaucoup plus bénéfiques aux
élèves que les anciens livres.
14- Pour moi, je préfère :
a- expliquer tous les mots difficiles en arabe
pour ne pas perdre le temps.
b-expliquer quelques mots difficiles en arabe pour ne pas perdre
le temps.
c- expliquer tous les mots difficiles et faciles en arabe.
15- la plus adéquate en contexte Syrien
est:
a- la méthodologie classique (grammairetraduction).
b- la méthodologie communicative adoptée
actuellement par les auteurs des manuels.
c- la méthodologie que je crée en salle de classe
en fonction des besoins de mes élèves.
19- Dans la classe de 9ème, le nombre
des
élèves est:
a- entre le 10 et le 15 élèves.
b- entre le 15 et le 20 élèves.
c- entre le 20 et le 25 élèves.
d- plus de 25 élèves
20- Dans les exercices de vrai/faux, les phrases que les
élèves doivent cocher dans le cahier
d'activités:
a-sont toutes faciles pour les élèves.
b- certaines phrases sont faciles pour les
élèves.
c- sont toutes difficiles pour les élèves.
.
|
22- Le ministère de l'éducation en Syrie a
décidé, il y a quelques années, de ne pas évaluer
les élèves en classe de 9ème a l'examen final.
Décrismoi le reflet de cette décision sur l'enseignement du
français :
24- A votre avis quels sont les
raisons pour lesquels, les apprenants syriens souffrent
dans les compétences de l'oral a l'étape de l'enseignement de
base en général et a l'étape du brevet en
particulier
24-Qu'est-ce que vous proposez pour améliorer
l'enseignement du FLE en général et les compétences de
l'oral en particulier :
Fin du questionnaire
9.6 Les résultats de l'enquête :
Après avoir présenté les objectifs de nos
questionnaires et leurs composantes et conditions de réalisation, il
convient de présenter les résultats de nos enquêtes. Pour
ce faire, il convient tout d'abord de mettre le lecteur au courant de la
manière par laquelle on a fait les statistiques, ensuite de
présenter respectivement les résultats de notre enquête sur
les apprenants et les résultats de notre enquête sur les
enseignants.
Pour recenser les résultats, on a eu recours à
analyser toutes les copies de nos échantillons et on a fait des
statistiques pour chaque réponse donnée par les apprenants et les
enseignants. Ces statistiques ont été calculées de sorte
à avoir le pourcentage de ces résultats.
9.6.1 Les résultats de l'enquête sur les
apprenants :
1-En classe de 7ème, le professeur de
français utilisait le magnétophone :
a-Toujours
b-Parfois
c-Aucune foi
d- Je ne me rappelle pas.
|
Examen question Numéro 1
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
13%
|
0%
|
3,4%
|
B
|
10%
|
0%
|
0%
|
C
|
70%
|
100%
|
96,6%
|
D
|
7%
|
0%
|
0%
|
2- En classe de 8ème, le professeur de
français utilisait le magnétophone :
a-Toujours
b-Parfois.
c-Aucune fois.
d-Je ne me rappelle pas.
|
Examen question Numéro 2
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
10%
|
0%
|
0%
|
B
|
6,6%
|
3,4%
|
10%
|
C
|
80%
|
96,6%
|
86,6%
|
D
|
3,4%
|
0%
|
3,4%
|
3-A l'étape du brevet, l'enseignant utilise le
magnétophone:
a-Toujours.
b-Parfois.
c-Aucune fois.
|
Examen question Numéro 3
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
0%
|
0%
|
0%
|
B
|
20%
|
0%
|
6,6 %
|
C
|
80%
|
100%
|
93,4%
|
Notes nécessaires :
Avant de remplir le questionnaire, j'invite notre cher
apprenant à :
A-Remplir le questionnaire d'une manière
transparente et objective.
B- Savoir que ce questionnaire n'est pas un examen qui sera
sanctionné par la réussite ou l'échec, mais au contraire
quelques simples informations à fournir.
C- Il est à souligner que tu as le droit de ne pas cocher
ou de déclarer ce dont tu as réserve comme (nom/prénom.)
ou autres informations.
D- tu peux cocher ce que tu penses correcte avec des symboles
comme(x) à côté de la réponse ou de mettre la
réponse correcte à, tes yeux, dans un cercle. L'important c'est
de préciser la réponse et peu importe le moyen.
E- Ce questionnaire ne visera jamais à porter atteint
à qui que ce soit :(enseignant, école etc.) :il s'agit, encore
une fois, d'informations précises a fournir.
F- Dans ce questionnaire, certaines questions nécessitent
la référence à des pages précises. Notre cher
apprenant est prié de ne pas répondre à ces questions
avant d'ouvrir la page de référence et de bien l'observer.
G- les numéros des questions ne suivent aucun ordre et
sont donnés à titre indicatif.
|
5- En classe de 9ème, je parle avec mon camarade
de classe en français :
a-Toujours
b-Parfois
c-Aucune fois
|
Examen question Numéro 5
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
26,8%
|
0%
|
3,5%
|
B
|
36,6%
|
20%
|
43,4%
|
C
|
36,6%
|
80%
|
53,6%
|
6- A l'extérieur de la salle de
classe : a- Je parle en français avec mes amis.
b-Je parle en français avec les membres de ma famille.
c-Franchement, je ne parle pas en français.
|
Examen question Numéro 6
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
40%
|
0%
|
0%
|
B
|
40%
|
6,4%
|
3,4%
|
C
|
20%
|
93,3%
|
96,4%
|
7- Ouvre a la page ( 12) de ton cahier d'exercices.
Observe bien la page, puis coche ce qui convient : a-Avant de cocher
la bonne réponse , on a écouté le dialogue
enregistré sur le disque.
b- Avant de cocher la bonne réponse, le professeur nous a
lu le texte.
c- Avant de cocher la bonne réponse, on a lu le texte
puis on a coché la bonne réponse.
|
Examen question Numéro 7
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
0%
|
0%
|
0%
|
B
|
90%
|
93,4%
|
93,4%
|
C
|
10%
|
6,6%
|
6,6%
|
8- Ouvre a la page ( 14) de ton cahier d'exercices.
Observe bien la page, puis coche ce qui convient : a-Avant de cocher
la bonne réponse, on a écouté le dialogue
enregistré sur le disque.
b- Avant de cocher la bonne réponse, le professeur nous a
lu le texte.
c- Avant de cocher la bonne réponse, on a lu le texte
puis on a coché la bonne réponse.
|
Examen question Numéro 8
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
0%
|
3,8%
|
3,8%
|
B
|
93,4%
|
93,4%
|
93,2%
|
C
|
6,6%
|
3,2%
|
3,4%
|
9-Ouvre à la page (24) de votre livre, puis coche
la bonne réponse :
a-Dans cette page, le professeur de français nous a
traduit tout le texte mot à mot.
b-Dans cette page, le professeur de français nous a
traduit certains mots du texte.
c-Dans cette page, le professeur de français n'a pas
traduit aucun mot en arabe.
|
Examen question Numéro 9
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
13,3%
|
83,4%
|
83,4%
|
B
|
83,4%
|
10%
|
10%
|
C
|
3,3%
|
6,6%
|
6,6%
|
10- Ouvre à la page (16) de votre livre
coloré. Observe bien les images, puis cochez la bonne réponse
:
a- Tous les étudiants ont exprimé leurs opinons
vis-à- vis de ces images en français.
b- Certains étudiants ont exprimés leurs opinions
vis-à vis de ces images en français.
c-On n'a jamais parlé de ces images.
|
Examen question Numéro 10
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
0%
|
30%
|
30%
|
B
|
73,3%
|
23,4%
|
23,4%
|
C
|
26,7%
|
46,6%
|
46,6%
|
11- Ouvre à la page (11) de votre livre
coloré. Observe bien les images, puis cochez la bonne réponse
:
a- Tous les étudiants ont exprimé leurs opinons
vis-à- vis de ces images en français.
b- Certains étudiants ont exprimés leurs opinions
visà vis de ces images en français.
c-On n'a jamais parlé de ces images.
|
Examen question Numéro 11
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
0%
|
33,4%
|
33,3%
|
B
|
73,7%
|
20%
|
20%
|
C
|
26,7%
|
46,6%
|
46,7%
|
14-Quand il s'agit d'un dialogue :
a- On le joue en lisant le texte du livre à la fin du
cours devant nos camarades.
b- On le joue sans lire le texte du livre à la fin du
cours devant nos camarades.
c-Franchement, on ne le joue pas mais on
le lis seulement
|
Examen question Numéro 14
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
3,4%
|
3,4%
|
3,4%
|
B
|
63,3%
|
6,6%
|
6,6%
|
C
|
33,4%
|
90%
|
90%
|
15- le professeur de français nous demande de
composer un dialogue qui ressemble à la situation de communication
étudiée dans le cours :
a-dans chaque cours d'oral
b-dans certains cours d'oral.
c- il ne nous demande pas cela car il n'y pas de cours
d'oral..
|
Examen question Numéro 15
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
0
|
13,3%
|
13,4%
|
B
|
66,6%
|
63,4%
|
26,6%
|
C
|
33,4%
|
23,3%
|
60%
|
16- Dans les exercices de vrai /faux, la
difficulté réside dans le fait que :(tu peux cocher plusieurs
choix).
a- Les phrases soient longues.
b- Les phrases comportent certains mots difficiles. c-La voix du
magnétophone n'est pas claire.
d-Autre. Précise-les : ................
|
Examen question Numéro 16
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
23,4 %
|
46
|
40
|
B
|
53,4%
|
36,6%
|
46,6%
|
C
|
13,3%
|
16,6%
|
12,6%
|
D
|
0%
|
0%
|
0%
|
17-Je suis étudiant en classe de 9ème et
j'aime :
a- Les cours de français plus que les cours de
l'anglais.
b- Les cours de l'anglais plus que les cours de
français.
c- Aussi bien les cours de français que les cours de
l'anglais.
|
Examen question Numéro 17
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
33,4%
|
23,4%
|
20%
|
B
|
36,6%
|
53,2%
|
76,6%
|
C
|
30%
|
23,4%
|
3,2%
|
18-Etant étudiant a l'étape du
brevet,
a- Je peux m'exprimer en français, sans
l'aide du professeur, en propositions simples.
b-Je peux m'exprimer en français, sans
l'aide du professeur, en propositions complexes.
c- Franchement, je ne peux pas m'exprimer en
français même en propositions simples.
|
Examen question Numéro 18
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
40,6%
|
33,3%
|
33,3%
|
B
|
0%
|
3,4%
|
3,4%
|
C
|
53,4%
|
63,3%
|
63,3%
|
21- la langue la plus facile pour toi est-elle l'anglais
ou le français ?Pourquoi ?
-60% a Quneitra, 80% a Rif Dimashq et a Darr'a voient que le
français est une langue difficile et que l'anglais est beaucoup plus
facile .Les arguments le plus souvent avancés sont des
difficultés dans toutes les compétences du français.
22- Si vous avez le choix entre le français et
l'anglais, a l'examen final, que vas -tu choisir et pourquoi ?Distout ,ce,
à quoi tu penses ?
- 86% des apprenants interrogés
à Quneitra,80% à Rif Dimashq et a Darr'a préfèrent
se présenter a l'examen final du brevet avec l'anglais comme langue
étrangère. Les arguments le plus souvent avancés :
peu de conjugaison, la première langue mondiale, le
français langue difficile, personne en famille ne connait le
français si besoin d'aide.
23- Quelles sont tes problèmes en Français
et qu'est-ce que tu proposes pour les résoudre ?
- La faiblesse des apprenants se caractérise en
général dans toutes les compétences.
-Les apprenants souhaitent avoir le choix entre
l'apprentissage du français et de l'anglais.
-Certains apprenants ont le désir que le français
soit annulé des programmes.
Fin de questionnaire
|
9.6.2 Les résultats de l'enquête sur les
enseignants :
Avant de remplir ce questionnaire, notre enseignant est
invité à :
A - savoir que ce questionnaire à un
aspect scientifique et ne visera en aucun cas à porter atteint à
qui que ce soit.
B-Remplir ce questionnaire d'une manière
objective et reflétant ce qui se passe effectivement sur le terrain.
C- Savoir qu'il a toujours le droit à ne pas
répondre à toute question dont il a réserve.
D- Savoir que les numéros des questions
ne suivent aucun ordre et sont donné à titre indicatif.
1-A l'école oü j'enseigne:
a- Il y a un magnétophone
b- Il n'ya pas de magnétophone
c- Il y a un magnétophone mais il n'ya pas de
cassettes.
|
Examen question Numéro 1
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
35%
|
25%
|
33%
|
B
|
15%
|
18%
|
12%
|
C
|
50%
|
57%
|
55%
|
2- J'utilise le magnétophone dans
les cours de :
a- 7ème classe.
b- 8ème classe.
c- 9ème classe.
d-pour certaines raisons, je n'utilise pas le magnétophone
dans mon cours.
|
Examen question Numéro 2
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
10%
|
8%
|
12%
|
B
|
15%
|
14%
|
20%
|
C
|
15%
|
8%
|
18%
|
D
|
60%
|
70%
|
50%
|
4- En tant que professeur de français, les
difficultés des apprenants se manifestent le plus dans:(tu peux cocher
plusieurs choix).
a- les cours de la grammaire.
b- les cours de la production orale.
c- les cours de production écrite.
d-les cours de la compréhension orale
e- les cours de la compréhension écrite les cours
de la lecture.
|
Examen question Numéro 4
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
5%
|
10%
|
10%
|
B
|
45%
|
60%
|
35%
|
C
|
10%
|
0%
|
%
|
D
|
35%
|
30%
|
55%
|
E
|
5%
|
0%
|
0%
|
6-Remets en ordre les cours suivants, en
commençant du plus important au moins importants:(mettez la lettre dans
le vide) :
a- les cours de la grammaire.
b- les cours de la production orale
c -les cours de la production écrite
d-les cours de la compréhension orale
e-les cours de la compréhension écrite et de la
lecture.
-A Quneitra ,le pourcentage des enseignants qui ont
donné l'ordre ( d, b, c, a,e) est 100% de l'échantillon pris dans
ce département.
-A Rif Dimashq, le pourcentage des enseignants qui ont
donné l'ordre ( d, e, a, c,b) est 80% de l'échantillon pris dans
ce département, alors que 20 % des enseignants ont donné l'ordre
(a,b,c,d,e)
-A Darra, le pourcentage des enseignants qui ont
donné l'ordre (c .a,e, d,b) est 60 % de l'échantillon pris dans
ce département. Alors que 40% des enseignants interrogés ont
donné l'ordre (a,b,c,d,e)
7-l'enseignement de français en
classe de 9ème en 3 heures par semaine est:
a- suffisant pour couvrir tout le programme
b- n'est pas suffisant pour couvrir tout le programme. c-je ne
sais pas : j'enseigne pour la 1ère fois cette
année.
|
Examen question Numéro 7
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
60%
|
80%
|
55%
|
B
|
40%
|
20%
|
45%
|
C
|
0%
|
0%
|
0%
|
8-Dans les cours de l'expression orale,
en classe de 9ème , je consacre à cette
compétence:
a- tout le cours.
b- une moitié du cours.
c-cette compétence est sacrifiée aux autres
compétences. d-Je n'enseigne pas dans cette classe.
|
Examen question Numéro 8
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
60%
|
40%
|
60%
|
B
|
20%
|
40%
|
30%
|
C
|
20%
|
20%
|
10%
|
D
|
0%
|
0%
|
0%
|
9- Mes élèves en 9ème
sont en oral capables :
a- de s'exprimer librement avec des phrases françaises
simples.
b- de s'exprimer librement avec des phrases complexes.
c- franchement, mes élèves sont faibles dans cette
compétence et ne peuvent pas s'exprimer en phrases françaises
simples.
d-je n'enseigne pas dans cette classe.
|
Examen question Numéro 9
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
5%
|
10%
|
25%
|
B
|
0%
|
0%
|
4%
|
C
|
80%
|
90%
|
66%
|
D
|
15%
|
0%
|
5%
|
10- A mon avis, la faiblesse des élèves
en français dans l'expression orale est due (vous pouvez cocher
plusieurs choix):
a- au temps car on n'a pas beaucoup du temps.
b- au système de l'évaluation car il est difficile
d'évaluer objectivement les élèves
à l'examen final.
c- aux professeurs non expérimentés.
d-Au guide pédagogique suivi .
|
Examen question Numéro 10
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
30%
|
20%
|
40%
|
B
|
30%
|
40%
|
20%
|
C
|
40%
|
0%
|
20%
|
D
|
0%
|
40%
|
20%
|
11- Dans un dialogue, je ne crois que les
élèves:
a- doivent acquérir toutes les expressions et tous les
sens des mots.
b- doivent acquérir quelques expressions et certains
mots.
c-doivent rejouer le dialogue sans apprendre
aucune expression.
|
Examen question Numéro 11
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
60%
|
65%
|
70%
|
B
|
40%
|
35%
|
30%
|
C
|
0%
|
0%
|
%
|
14- Pour moi, je préfère :
a- expliquer tous les mots difficiles en arabe pour ne pas perdre
le temps.
b-expliquer quelques mots difficiles en arabe pour ne pas perdre
le temps.
c- expliquer tous les mots difficiles et faciles en arabe.
|
Examen question Numéro 14
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
0%
|
0%
|
0%
|
B
|
100%
|
100%
|
100%
|
C
|
0%
|
0%
|
0%
|
15- la plus adéquate en contexte Syrien est
:
a- la méthodologie classique(grammaire-traduction).
b- la méthodologie communicative adoptée
actuellement par les auteurs des manuels.
c-la méthodologie que je crée en salle de classe en
fonction des besoins de mes élèves.
|
Examen question Numéro 15
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
20%
|
20%
|
20%
|
B
|
60%
|
80%
|
80%%
|
C
|
20%
|
0%
|
0%
|
19- Dans la classe de 9ème, le nombre
des élèves est:
a- entre le 10 et le 15 élèves.
b- entre le 15 et le 20 élèves.
c- entre le 20 et le 25 élèves.
d- plus de 25 élèves.
|
Examen question Numéro 19
|
|
Quneitra
|
Rif Dimashq
|
Darr'a
|
A
|
0%
|
0%
|
%
|
B
|
0%
|
0%
|
%
|
C
|
0%
|
0%
|
%
|
D
|
100%
|
100%
|
100%
|
24-Qu'est-ce que vous proposez pour améliorer
l'enseignement du FLE en général et les compétences de
l'oral en particulier :
-Adopter un processus d'égalisation effective entre les
deux langues étrangères enseignées.
- Proposer des formations par des experts francophones sur les
manuels à enseigner.
- Motiver les enseignants sur le terrain par différents
moyens.
-Prendre les opinions et les expériences des enseignants
lors de l'élaboration des manuels.
Fin des résultats
|
L'oral en général
La compréhension orale en particulier
dans
contexte scolaire syrien
10. Une faiblesse confirmée dans les
compétences de l'oral :
Etant donné qu'on est enseignant sur le terrain le
terrain et au contact directe avec les apprenants a l'étape du brevet,
on a constaté , a travers plusieurs stages qu'on a fait entre les
années 2008-2009 et dans différentes écoles publiques se
situant dans le département de Rif dimachq ( sud de la Syrie),une
faiblesse frappante dans les compétences linguistiques du
Français chez les apprenants de la classe de neuvième
(étape du brevet),et surtout dans les compétences de l'oral.
Les résultats des enquêtes effectuées par
AL YAZIGI KHANOM en 2007 dans les écoles publiques syriennes prouve nos
constatations, à savoir que : 34% des apprenants syriens trouvent de
difficultés dans la compétence de l'expression orale ; 50% des
apprenants trouvent de difficultés dans la compétence de la
compréhension orale13.
Cependant, on voit que nos constatations
précédentes ne sont pas suffisantes car on parle de recherche
scientifique qui doit se baser sur des enquêtes récentes et non
pas sur des constatations qui remontent à deux années .Ajoutons a
cela qu'on ne peut pas adopter les résultats des enquêtes de AL
YAZIGI car elles ont été effectuées en 2007 et le contexte
et le corpus n'était pas complètement le
même14.
Pour toutes ces contraintes, on a effectué de nouvelles
enquêtes sur un échantillon de 90 apprenants dans trois
départements syriens différents (Quneitra, Rif dimaschq, et
Darr'a). L'examen de certaines questions démontre une faiblesse des
apprenants dans les compé- tences de l'oral : 45% 15 des
enseignants syriens interrogés dans le département de Quneitra
affirment la faiblesse de leurs apprenants dans la compétence de la
production orale,
13 Résultats présentés dans la
partie `'annexes `'de sa thèse de doctorat p.22
14 AL YAZIGI visait un public dans différentes
étapes , alors que nous visons un public spécifique( étape
du brevet).
15 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 4) p. 63 du même mémoire.
alors que 35% ont déclaré que les
difficultés se situent dans la compétence de la
compréhension orale. Ces mêmes résultats ont
été observés avec des nuances dans les départements
de Rif Dimachq et Darr'aa : dans le premier département, l'examen des
réponses des enseignants démontre que 60% trouvent que les
difficultés des apprenants se caractérisent dans la
compétence de production orale alors que 30% affirment que leurs
apprenants trouvent des difficultés à maîtriser les
compétences relatives à la compréhension orale.
Dans le département de Darra'a ,les résultats
affirment que 35% des enseignants syriens interrogés déclarent
que leurs apprenants trouvent des difficultés à maîtriser
des compétences relatives à la production orale alors que 55%
déclarent que leurs apprenants souffrent dans la compétence de la
compréhension orale.16
Il est à souligner que cette faiblesse a
été confirmée dans l'examen de la question 9 du
questionnaire des enseignants où les résultats des
réponses ont été très frappants (80% des
enseignants a Quneitra et 90% a Rif Dimachq alors que c'était 66% a
Darra'a).Ce qui confirme aussi l'hypothèse qu'on déjà
lancée au début de cette partie.
Donc, On ne parle plus d'hypothèses concernant la
présence des difficultés relatives aux compétences de
l'oral .Tout notre futur commentaire portera sur l'analyse des sources de ces
difficultés.
Avant d'aborder les ressources du problème de l'oral
dans les écoles publiques syriennes, il convient tout d'abord de
présenter le statut des compétences de l'oral dans l'enseignement
du FLE, selon les textes officiels du ministère Syrien de
l'éducation, ensuite d'analyser le processus du cours des
compétences orales (compréhension et production) d'une part,
selon les conceptions des auteurs des manuels et ce qui se passe effectivement
sur le terrain, d'autre part.
16 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 4) p. 63 du même mémoire.
10.1 Le statut des compétences orales dans les
textes officiels :
La question qui peut se poser a cet égard est de savoir
si les compétences de l'oral se constituent des objectifs a atteindre,
dans l'enseignement du français, selon les manuels officiels du
ministère de l'éducation.
En effet, l'examen des textes officiels montre, d'une part,
que le développement des compétences orales dans l'enseignement
du français a partir de 2004 occupe une place importante dans les
objectifs visés par les concepteurs des manuels scolaires syriens
:<< ce manuel met en oeuvre une méthodologie
fondée sur l'approche communicative. L'oral et l'écrit y
sont traités conjointement>>17.
D'autre part, cet examen nous a permis de constater que
l'enseignement des compétences de compréhension et de production
orales se caractérise par la mise en lumière des
compétences de compréhension et de production orales.
Pour la compétence de la compréhension orale,
les concepteurs des manuels scolaires rapportent que <<
chaque dossier comporte deux documents oraux (dialogue, horoscope, sondage,
interview etc.) : le premier document introduit le dossier et le seconde
déclenche la partie intitulée `'préparons-nous au Delf
scolaire», ces deux documents apparaissent dans le livre de
l'élève et ils sont accompagnés
d'illustrations.>>18
Quant à la compétence de la production orale,
elle occupe aussi une place importante selon le guide pédagogique,
élaboré par les concepteurs des manuels scolaires
:<< les quatrièmes
et neuvièmes pages de chaque dossier sont
consacrés à des activités d'expression orale
quiseront réalisées dans les 2ème
séquences des périodes19 3 et 9
>>20.
17 Guide pédagogique, enseignement de base,
classe de neuvième p.6
18 Guide pédagogique, enseignement de base
p.7
19 Un dossier est composé dans le livre de
l'élève de 12 périodes dont chacune est composée de
45 minutes.
20 Guide pédagogique, classe de
neuvième. P8
Se basant sur ce que nous avons cités, les
compétences de l'oral constituent des objectifs que l'enseignement du
français dans les écoles publiques en Syrie vise.
10.2 La compréhension orale :
Pour mettre en lumière le processus du cours de la
compréhension orale, on aura recours à des exemples concrets,
tirés du livre des élèves. Nous avons l'intention tout
d'abord d'expliquer le processus d'un cours de compréhension orale,
selon les instructions du guide pédagogique, ensuite de
présenter les résultats des enquêtes concernant cette
partie de la recherche et de mettre en lumière ce qui se passe
effectivement sur le terrain.
10.2.1 Analyser le processus du cours de la
compréhension orale :
Pour analyser le processus du cours de la compréhension
orale, on a choisi par hasard un cours de compréhension orale qui
s'intitule (voyager, partir qu'en pensent-ils ?)
à la page (24) du livre de l'apprenant. Il est à
souligner que cette page est précédée d'une autre qui
représente une illustration sur le même thème, et dont
l'objectif est d'introduire le thème et la page suivante.
Les objectifs déclarés selon le guide
pédagogique dans ce cours -là sont de : donner son avis, exprimer
son opinion et ses goûts.
Selon le guide pédagogique de la classe de
neuvième21 qui est distribué à tous les
enseignants au début de la rentrée scolaire, on donne les
indications suivantes :
Voyager... partir ...Qu'en pensent1ilI MI
NINWAVifs M
- Donner son avis / Exprimer son opinion
- Exprimer ses goûts
WaVWWW
1Livre de français p.23, 24
- cassette
- cahier d'activité p.28
NWEWZ WV :
11Exploitation de l'image p.23 (couverture du
dossier)
Exemple de questions :
Quels monuments voyez-vous sur l'illustration ? La Tour Eiffel
à Paris. les pyramides d'Egypte.
L'enseignant demande à un apprenant de lire le titre du
dossier et demande :
Comment peut-on voyager à travers le monde ? En avion, en
bateau, en train etc.
bservation de l'image p.24
Les apprenants observent rapidement la page (10-15 seconde), puis
ils ferment leur livre. INVnAWINWV INW AIIe le VexVW
Exemple de questions :
Où sont les personnages ? Dans la cour de
l'école.
Que tient la dame ? Un micro (microphone).
Que fait- elle ? Elle semble faire une interview.
Quelles questions va-t-elle poser ? Les apprenants vont
émettre des hypothèses.
21
Guide pédagogique classe de neuvième p. 65
3- Ecoute du sondage (2 fois). Voyager
...Partir ...Qu'en pensent-ils ?22
4- Vérification et explication. Exemple
de questions :
De quoi parlent les personnages ? Des vacances / Des voyages.
Ces jeunes aiment-ils tous passer leurs vacances en famille ?
Non, Marie aime partir de temps en temps avec des copains et des copines.
Pourquoi Marie aimerait-elle sortir avec des copains et des
copines ? Parce qu'elle voudrait voir des gens et des endroits
différents et compter sur elle-même.
Qui, parmi ces jeunes, aime toujours passer ses vacances en
famille ? Pourquoi ? Line parce qu'elle a une grande famille, beaucoup de
frères et soeurs, ils sont contents d'être ensemble.
Quelqu'un parmi eux a-t- il voyagé avec le collège
? Oui, Pierre.
Où est-il allé ? Dans les Alpes et en Syrie.
Est-ce que les parents de Pierre étaient contents ?
Pourquoi ? Oui, ils étaient contents parce que le voyage était
bien organisé.23
22 Le texte du sondage est rapporté dans les
pages précédentes.
23 Guide pédagogique pp.(66-67)
5-Réécoute du sondage et grilles à
compléter:24 Qui...
|
Marie
|
Pierre
|
Line
|
Personne
|
1-a toujours passé ses vacances en famille.
|
|
|
|
|
2-Voudrait passer des vacances différentes.
|
|
|
|
|
3- a fait un voyage seul avec des amis.
|
|
|
|
|
4-est déjà allé dans les Alpes.
|
|
|
|
|
5-passe ses vacances tout seul loin des copains et de la
famille.
|
|
|
|
|
|
Vrai
|
Faux
|
?
|
1-Marie n'a ni frère ni soeur.
|
|
|
|
2-Marie est allé en Syrie.
|
|
|
|
3-Line passe toujours ses vacances au même endroit
|
|
|
|
4-Pierre est allé faire du ski avec ses copains.
|
|
|
|
|
Marie
|
Pierre
|
Line
|
Voyager, c'est aussi rencontrer des gens différents.
|
|
|
|
Plus on est nombreux, plus on s'amuse.
|
|
|
|
Je suis content et mes parents aussi.
|
|
|
|
J'aime bien participer aux activités de l'école.
|
|
|
|
24 Guide pédagogique classe de neuvième
p.67
6-Mise en situation et réemploi.
Les apprenants préparent en groupes de trois ou de
quatre des micro-conversations pour dire ce qu'ils pensent des vacances, des
lieux oü ils aiment aller, de la façon de passer leurs vacances,
des voyages a l'étranger etc. Ils réutilisent le lexique et les
structures du dialogue. A joue le rôle de la personne qui interroge. B,C
et D donnent leur avis.
Exemples de micro-conversations25
:
1. La journaliste : Comment aimez-vous passer
les vacances ?
Ramia : Moi, j'aime bien aller avec ma famille au bord de la
mer.
Rémi : Moi, je vais avec ma famille a la campagne mais
j'aimerais de
temps en temps revenir en ville pour rencontrer mes copains.
Dina : Ma famille ne voyage pas, on passe les vacances à Damas.
Je rends visite a mes copines, on joue, on s'amuse, on va au
cinéma. Je ne m'ennuie pas pourtant j'aimerais bien
passer les vacances a Lattaquié au bord de la mer.
2.
La journaliste : Est-ce que vous aimez voyager a
l'étranger ?
Amira : Moi, j'aime bien voyager a l'étranger pour voir
des gens et des endroits
différents.
Bilal : Moi aussi, j'aime bien voyager a l'étranger mais
tout seul pour apprendre
à compter sur moi-même.
Dania : Moi, j'aimerais bien voyager avec mes copines dans un
autre pays.
25 Guide pédagogique, classe de
neuvième p.68
10.2.1.1 Commentaire :
Comme on l'a déjà présenté, le
cours de compréhension orale est composé de six étapes que
les enseignants syriens doivent selon les instructions du guide
pédagogique suivre par ordre. La première étape a pour but
d'introduire le thème du cours a travers une observation des
illustrations.
Cette observation est accompagnée d'une série de
questions dont l'enseignant se sert pour expliciter la situation
observée dans cette image. L'enseignant doit amener les apprenants
à un moment donné de son explicitation à émettre
des hypothèses sur la situation observée dans cette illustration.
L'important a cette étape est d'amener l'apprenant a s'exprimer
librement.
Après avoir explicité la situation, l'enseignant
fait écouter aux apprenants deux fois le dialogue enregistré.
Cette étape vise à pousser les apprenants à être en
contact avec des enregistrements sonores des locuteurs français qui
s'expriment naturellement dans des situations de la vie quotidienne. Autrement
dit, les enregistrements sonores répondent au principe majeur de
l'approche communicative a savoir : l'authenticité.
Ayant écouté deux fois l'enregistrement sonore
authentique, les apprenants seront amenés à une étape de
vérification et d'explicitation par laquelle les hypothèses
déjà émises par eux seront rectifiées .Il est
à souligner aussi que cette étape est accompagnée aussi
par une série de questions dont se sert l'enseignant pour expliciter et
vérifier les hypothèses.
Après avoir vérifié la
compréhension des apprenants de la situation de communication, ceux
derniers seront amenés une dernière fois a une écoute
globale de l'enregistrement sonore afin qu'ils puissent répondre aux
exercices existant dans le cahier d'exercices : il s'agit d'exercices a choix
multiple, de vrai / faux etc., dont l'objectif est de tester la
compréhension des apprenants.
La dernière étape dans le cours de
compréhension orale est la mise en situation et le réemploi, qui
se caractérise par des activités de jeux de rôle dont
l'objectif est de pousser les apprenants , qui ont été
répartis en groupes , à produire des situations de communication
où ils réutilisent le lexique et les expressions qui expriment le
goût et l'opinion. Pour ce faire, le guide pédagogique cite
à cet égard des exemples comme support sur lequel les enseignants
et les apprenants peuvent se baser.
Pour conclure cette partie, on peut bien dire que les
concepteurs des manuels scolaires ont essayé à travers une
démarche détaillée du déroulement du cours de la
compréhension orale de couvrir le manque d'expérience de la
majorité des enseignants syriens sur les conceptions de l'approche
communicative.
10.2.2 Sur le terrain :
Qu'est-ce qui se passe effectivement sur le terrain lors de
l'enseignement de la compétence de la compréhension orale ?
Quelles sont les difficultés que rencontrent les enseignants de
français dans l'enseignement de cette compétence ?
D'après les résultats des enquêtes
effectuées sur le terrain et dans trois départements syriens, sur
un échantillon représentatif d'apprenants et d'enseignants, nous
avons découvert certaines carences qui empêchent de
développer les compétences de l'oral :
10.2.2 .1 Absence d'enregistrements sonores dans le cours
de langue : 10.2.2 .1.1 Dans les étapes précédentes le
brevet (classe 7ème et 8ème ) :
En effet, l'évaluation d'acquisition des
compétences orales chez les apprenants du brevet ne peut se faire
objectivement sans mettre l'accent sur les étapes
précédentes du brevet : nous voyons qu'il y a une relation
importante entre ces trois étapes. C'est pourquoi, il nous parait
indispensable, à nos yeux, de les étudier à la loupe.
Selon les instructions du guide pédagogique, en classe
de 7ème et 8ème, nous remarquons que les
cours de compréhension orale sont accompagnés obligatoirement par
un enregistrement sonore que les enseignants doivent faire écouter aux
apprenants26.
Les concepteurs des manuels scolaires avaient donc conscience
de l'importance de ce support sonore dans le cours de langue et on remarque que
les cours oü l'usage du support sonore est requis sont accompagnés
d'une illustration en haut de la page qui présente une cassette
indiquant que ce cours doit se baser sur une cassette.
Qu'est-ce qui s'est passé effectivement sur le
terrain ?
Selon les résultats de nos enquêtes sur le
terrain auprès d'un public d'apprenants et d'enseignants, on a
constaté une absence pertinente de ce support dans les classes de
7ème et de 8ème : A Quneitra 70% des apprenants
interrogés affirment l'absence des supports sonores dans les cours du
français .Ces résultats ont été confirmés
par un pourcentage de 100% des apprenants interrogés a Rif Dimashq et
96,6 des apprenants interrogés a Darra'a27
Le pourcentage des enseignants qui utilisent les supports
sonores dans les classes de 7ème et de 8ème
était selon les résultats de notre enquête sur les
enseignants : pour la classe de 7ème, 10% des enseignants
interrogés à Quneitra, 8% des enseignants interrogés
à Rif Dimachq et 12% a Darra'a alors que pour la classe de
8ème le pourcentage des enseignants était 15% à
Quneitra, 14% à Rif Dimachq, et 20% à Darra,a28.
En effet, la majorité des enseignants interrogés
montre que la non utilisation des supports sonores dans les cours de
français peut être justifiée par des raisons logiques comme
: la non disponibilité de ces supports dans les écoles où
ils enseignent, le grand nombre des apprenants dans la salle de
classe29 ce qui rend toute gestion de l'effectif difficile. Ajoutons
à tout cela le nombre insuffisant des horaires accordés aux cours
de français dans les classes
26 Voir livre de l'élève, cours de
compréhension orale, classe de 7ème pp.7,8,
15,16,23,24 etc.
27 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants (questions 1 et 2) p. 58 du même mémoire.
28 Voir les résultats du questionnaire
d'enseignants (question 2) p. 62 du même mémoire.
29 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 19) p.64 du même mémoire.
de 7ème et de 8ème, en
particulier .Le pourcentage de ces enseignants qui n'utilisent pas ces supports
dans le cours de français était selon notre enquête : 60%
à Quneitra, 70% à Rif dimashq, 50% a Darra'a 30.
Pour récapituler, nous constatons à travers les
résultats de nos enquêtes auprès des enseignants et des
apprenants une absence pertinente des supports sonores dans les cours de
Français aux étapes précédant31
l'étape du brevet, ce qui reflète à nos yeux une lacune
pertinente dans la formation des apprenants syriens en FLE à un moment
donné de leur cursus.
En d'autre termes, si nos apprenants souffrent dans la
maîtrise d'une compétence comme l'oral, il faut, si on cherche
à produire une analyse objective de mettre sous la loupe le processus du
cours dans les étapes précédentes surtout lorsqu'il s'agit
des compétences qui s'acquièrent tout au long du cursus scolaire
: comme les compétences orales et les compétences écrites.
C'est pour cette raison, on a consacré une partie dans nos
questionnaires dont l'objectif est d'étudier les étapes
précédentes.
10.2.2 .1.2 L'étape du brevet (classe de
9ème ) :
Après avoir mis l'accent sur l'absence des supports
sonores dans le cours du français dans les étapes qui
précédent l'étape du brevet, il convient de souligner le
même phénomène dans les cours du français a
l'étape du brevet.
Selon les enquêtes effectuées dans trois
départements syriens et sur un échantillon de 90 apprenants a
l'étape du brevet, on constate que 80% des enseignants a Quneitra
n'utilisent pas de supports sonores dans les cours de français. Le taux
du pourcentage est 100% à Rif Dimachq et 93,4% à
Darra,a32.
30 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 19) p.64 du même mémoire.
31 Classe de 7ème et de
8ème .
32 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants (question 3) p. 58
10.2.2 .1.3 L'impact de cette absence sur le
développement des compétences de l'oral :
En effet, le rôle que jouent les supports audio-visuels
est incontestable dans le développement des compétences de
l'oral. Cette absence prive à nos yeux les apprenants syriens du seul
support par lequel ils auraient pu être en contact avec une situation de
communication naturelle entre des locuteurs natifs. `' L'acte
d'écouter n'est guère évident pour des apprenants. Si cet
acte est banal en langue maternelle, ce n'est plus le cas en langue
étrangère. Il est important de leur expliquer que le document
sonore n'est pas générateur de stress en soi, qu'il est inutile
de l'envisager comme un ennemi.»33.
Les résultats de nos enquêtes déjà
cités démontrent que les apprenants syriens sont privés
d'une compétence d» écoute» qui se caractérise
par l'activité de compréhension orale dont l'objectif est selon
les propos de Jean Michel-Ducrot est de<< faire
acquérir progressivement à l'apprenant des stratégies
d'écoute premièrement et de compréhension
d'énoncés à l'oral deuxièmement34.
>>
10.2.2.2 Problème de la langue maternelle dans le
cours de compréhension orale:
L'examen de certains manuels des apprenants et surtout les
pages qui traitent les cours de compréhension orale dans le livre de
l'élève nous a permis de constater le phénomène
suivant :
Les enseignants du français ont traduit les textes de
compréhension orale mot à mot en arabe, dans l'objectif
d'expliciter le sens, de sorte que le texte français original est devenu
presque invisible.35
33
http://www.edufle.net/L-Enseignement-de-la-comprehension
34 ibid
35 Voir les deux extraits suivants du livre de
l'élève.
La question qui se pose à cet égard est de
savoir tout d'abord les inconvénients de ce phénomène sur
le développement des compétences orales dans la salle de classe
chez les apprenants syriens, ensuite de savoir à quel point le recours
à la langue maternelle est légitime.
Pour répondre à ces questions, il s'agira tout
d'abord à démontrer la présence de ce
phénomène sur le terrain car nous pensons que les manuels
examinés ne représentent pas un échantillon suffisant,
ensuite de présenter les inconvénients de ce
phénomène et enfin de mettre en lumière l'apport de la
langue maternelle en cours de langue.
Selon les résultats de nos enquêtes, nous avons
constaté que tous les enseignants interrogés dans les trois
départements syriens ci-dessus mentionnés préfèrent
expliquer certains mots et expressions en LM alors que le reste du texte sera
explicité en LE à travers les gestes et les mimiques : le
pourcentage était 100% dans les trois départements
syriens36.
Objectivement parlant, nous avons certaines réticences
sur cette image idéale qu'ont donnée les enseignants
interrogés. Leurs réponses s'opposent complètement aux
résultats d'autres questions posées aux apprenants dont 13,3%
à Quneitra, 83,4% à Rif Dimashq, et 83,4% à Darra,a
37,qui ont affirmé que les professeurs de français ont
traduit le texte de la compréhension orale mot à mot.
10.2.2.2.1 Les inconvénients de la langue
maternelle en cours de langue :
En contexte scolaire syrien, et en classe de FLE, le recours
excessif à la langue maternelle représente un aspect dangereux
surtout au niveau des interférences entre les deux langues. La
traduction de mot a mot des textes de compréhension orale a
l'étape du brevet reflète a nos yeux l'état de
perturbation dont souffrent les enseignants interrogés dans notre
corpus. Possédant tous une licence en lettres38, ces
enseignants-là sont mal formés par les
36 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 14) p. 64 du même mémoire.
37 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants (question 9 ) p.59 du même mémoire.
38Comme on l'a déjà montré dans
le premier chapitre, les enseignants syriens de français sont
diplômés en lettres( la seule formation disponible en licence.)
.
institutions universitaires syriennes. Par manque de
compétences pédagogiques, ils trouvent , bien qu'ils sachent
l'aspect dangereux de la traduction excessive, que le recours à la
traduction de tout le texte en langue maternelle est le chemin le plus rapide
et le plus facile qui garantit l'accès au sens pour tous les
apprenants.
Nous pensons que ces enseignants font apprendre le
français à leurs apprenants, comme ils l'ont déjà
appris lorsqu'ils étaient des étudiants. C'est-à-dire
selon les conceptions de la méthode grammaire-traduction : un choix
méthodologique qui s'oppose aux choix méthodologique
adopté par les concepteurs des manuels scolaires (l'approche
communicative).
Transformant le cours de compréhension orale en cours
de compréhension écrite, ces enseignants-là sont
inconscients, faute de formations didactiques, du rôle que le cours de
compréhension oral est conçu : `' Il ne s'agit pas d'essayer
de tout faire comprendre aux apprenants, qui ont tendance à demander une
définition pour chaque mot. L'objectif est exactement inverse. Il est
question au contraire de former nos auditeurs à devenir plus sûrs
d'eux, plus autonomes progressivement. 39`'
10.2.2.2.2 La légitimité de la
langue maternelle en cours de langue en contexte scolaire syrien
:
D'après notre modeste expérience dans
l'enseignement dans les écoles publiques syriennes et vue la
spécificité du contexte scolaire syrien : grand nombre
40 d'apprenants dans la salle de classe, absence de formations
pédagogiques des enseignants de français, etc. On voit que le
recours à la LM doit être conscient et à visée de
comparaison entre les deux systèmes linguistico-culturels, à un
moment précis, qui est contextualisé du point de vue
pédagogique.
Ce recours est légitime lorsque le processus du cours
est bloqué et qu'une traduction rapide et brève peut
réanimer le cours et débloquer la situation de communication et
l'interaction
39
http://www.edufle.net/L-Enseignement-de-la-comprehension.
40 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 19) p.64 du même mémoire.
entre le meneur du jeu et ceux autour desquels le processus du
cours de se centrer : les apprenants.
La langue maternelle n'est pas le seul moyen garantissant
l'accès au sens mais il y a d'autres comme le langage mimo-gestuel qui
aide les enseignants par le biais des gestes et des mimiques à expliquer
le sens des mots .On ne demande pas aux professeurs de `'danser» pour
expliquer ce que c'est la danse par exemple, ou d'imiter la voix de
l'âne, pour leur expliquer ce que c'est cet animal. Ils peuvent recourir
à cause des contraintes sociales et culturelles a d'autres moyens comme
les supports didactiques que l'enseignant peut créer simplement tout
seul chez lui ou peut demander aux apprenants de les préparer chez eux.
Si on a la volonté de travailler on peut y arriver.
10.2.2.3 Problème de définition des
objectifs dans les cours de compréhension orale :
Dans la première partie de notre travail, on a mis
l'accent en général sur le problème de la
définition des objectifs en contexte scolaire syrien et on a
démontré que ces objectifs sont le plus souvent définis
par les responsables de la politique linguistique et que le rôle des
enseignants et des apprenants est complètement absent dans ce
processus.
Dans notre corpus, on a découvert un problème
ayant une relation avec les objectifs mais sous une autre forme. Il s'agit
d'une perturbation de la part des enseignants dans l'application des objectifs
requis par les concepteurs des manuels dans les cours de l'oral.
Les résultats de nos enquêtes sur le terrain ont
démontré que 60% des enseignants de Quneitra ,65% a Rif Dimashq
et 70% a Darra'a croient que les apprenants doivent acquérir toutes les
expressions ainsi que le sens de tous les mots dans un dialogue41.
Celui-ci est utilisé dans chaque cours de compréhension orale
d'oü l'importance de la question posée. En effet le cours de
compréhension orale qu'on a présenté dans ce chapitre a
des objectifs précis que les enseignants doivent atteindre, selon les
conceptions du guide pédagogique. Dans ce cours les objectifs
déclarés, comme on l'a déjà vu, étaient :de
donner son avis,
41 Le premier représentant de la
communication.
exprimer son opinion et ses goûts. Cela veut dire que
l'enseignant doit mettre en lumière uniquement les expressions qui
expriment ces objectifs là comme : ( j'aimerais..., je n'ai pas envie
de....c'est un peu spécial de... , c'est le plaisir de .... Etc.)
Ce qui se passe sur le terrain c'est que ce cours est
transformé en un cours de traduction, comme le montre les extraits aux
pages (84, 85) du même mémoire. En effet, ce qui est le plus
important dans ce cours est la situation de communication qui peut être
explicitée tout simplement par les gestes et les mimiques avec un
français simple ,sans entrer dans les détails du texte et
recourir à la traduction littérale.
10.2.2.4 Problème de mise en situation de
communication et de réemploi :
Parmi les étapes les plus importantes dans le cours de
compréhension orale, qui se base sur les conceptions du guide
pédagogique élaboré par les concepteurs des manuels
scolaires syriens et qui déclarent dans l'introduction du guide que
<<ce manuel met en oeuvre une méthodologie fondée sur
l'approche communicative >>42 .
Les résultats de nos enquêtes sur le terrain ont
démontré que 33,4% des apprenants à Quneitra, 90% des
apprenants a Rif Dimashq et a Darra,a ont déclaré que
l'étape de mise en situation est absente en cours de
langue.43
A la question si le professeur leur demande de composer un
dialogue où ils réutiliseront les expressions qui
représentent les objectifs a atteindre dans un tel cours d'oral : 66,6
%de notre corpus à Quneitra, 63,4% à Rif dimashq et 26,6%
à Darra,a44 ont déclaré que leurs professeurs
le feront parfois dans certains cours d'oral.
Ces résultats démontrent à nos yeux que
le réemploi et la réutilisation non systématique des
expressions et du vocabulaire visés dans un cours d'oral et qui
représentent des objectifs à atteindre créent un
problème dont les conséquences linguistiques sont certainement
passives.
42 Guide pédagogique, classe de neuvième
p6.
43 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants ( question 14) p. 60 du même mémoire.
44 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants ( question 15 ) p. 60 du même mémoire.
En effet, un pourcentage bien considérable (à
Quneitra 33,4 % des apprenants, 23,3% à Rif Dimashq et 60% à
Darra,a) déclare que cette étape n'est pas présente dans
le cours d'oral) : car il n' y pas un cours qui s'appelle un cours
d'oral .45
Bien que leurs réponses s'opposent a celles de la
majorité, on peut les justifier par le fait que les cours de
compréhension orale sont parfois sacrifiés pour une raison ou
d'autres a d'autres cours. Faute d'horaires suffisants accordés aux
cours de français46 et au non évaluation des
compétences de compréhension et de production a l'examen final,
certains enseignants de Français en Syrie se donnent le droit à
ne pas donner ces cours -là. Les résultats de nos enquêtes
sur le terrain ont démontré que 40% des enseignants à
Quneitra, 20% à Rif Dimashq, 45% a Darr'a croient que les horaires
accordés aux cours de français ne sont pas suffisant pour couvrir
tout le programme47
Pour remédier a cet état de fait, nous proposons
d'évaluer ces compétences-là dans l'examen final du brevet
car nous croyons que les apprenants syriens ont été
habitués à être évalués et sanctionnés
par une note48, sinon toute tentative d'amélioration de
l'enseignement des compétences orales va certainement
échouer.49
10.2.2.5 Problème dans les tests
d'évaluation de la compréhension orale :
L'évaluation est une étape très
importante suite a laquelle les compétences visées seront
évaluées et par conséquent les évaluateurs vont
savoir à quel point le processus d'enseignement a donné ses
fruits ou pas ? Dans notre contexte, le professeur de français syrien
doit suivre les consignes déjà élaborés par les
concepteurs des manuels scolaires, pour évaluer les compétences
de ses apprenants.
45 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants (question 15 ) p. 60 du même mémoire.
46 Trois cours par semaine dont chacun est de 45
minutes.
47 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 7) P.63 du même mémoire.
48 On parlera du problème de
l'évaluation de l'oral en détails dans les pages suivantes.
Dans la compétence de la compréhension orale,
l'enseignant devra, comme on l'a déjà dit, faire écouter
deux fois aux apprenants un enregistrement sonore .Ceux-derniers, ayant
écouté et compris les documents doivent vérifier les
informations données en cochant les réponses vraies.
Selon les résultats de nos enquêtes sur le
terrain, 53,4% des apprenants à Quneitra, 36,6% à Rif Dimashq,
46,6% a Darra'a voient que les phrases proposées pour évaluer la
compréhension orale des apprenants contiennent des mots difficiles alors
que 23,4% à Quneitra, 46% a Rif Dimashq et 40% a Darr'a voient que les
phrases qui sont proposées pour tester la compréhension orale des
élèves sont longues.50
Les résultats de l'enquête auprès d'un
public d'enseignants sur le même thème ont confirmé les
opinions des apprenants : 100% d'enseignants a Quneitra, 20% à Rif
Dimashq, et 60% a Darr'a51 croient que dans les tests
d'évaluation, certaines phrases sont faciles
pour les apprenants, ce qui ne cache pas une sorte de difficulté dans
ces phrases-là. Pour vérifier cet état de fait, un examen
de ces phrases là nous a paru indispensable. Pour ce faire, on a
examiné toutes les phrases proposées pour évaluer la
compréhension orale des apprenants. Cet examen nous a permis les
constatations suivantes :
-En général, le vocabulaire de
ces phrases-là était facile, abordé et explicité au
moins en langue maternelle dans le cours de compréhension orale et on
n'a pas pu trouver aucun mot étranger au texte proposé.
-La structure mise en lumière était le plus souvent
une structure simple( S+V+CO#177; Sp).
-Sur le plan syntaxique et grammatical, on a constaté
cependant la présence des structures qui n'étaient jusqu' a cette
étape-là pas abordé comme : la coordination52,
la négation avec la structure de ( ni...ni)53, et la
restriction avec (ne...que)54 et d'autres structures syntaxiques
50 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants ( question 16) p.60 du même mémoire.
51 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants ( question 20) p.65 du même mémoire.
52 Voir la phrase ( 2) du tableau suivant.
53 Voir la phrase (1) du tableau suivant.
54 Voir la phrase (5) du tableau suivant.
comme (plus... plus)55.Le tableau suivant
représente un échantillon à titre indicatif des phrases
qui représentent à nos yeux un aspect de difficulté :
|
Vrai
|
Faux
|
?
|
1-Marie n'a ni frère ni
soeur.56
|
|
|
|
2 Je suis content et mes parents
aussi57
|
|
|
|
3-Plus on est nombreux, plus on
s'amuse.58
|
|
|
|
4- Jean ne voit la mer que par
la fenêtre de la salle de bains.59
|
|
|
|
Ajoutons a tout cela que cette étape
d'évaluation de cette compétence ne se base pas sur le plus
souvent sur un support sonore ce qui banalise a nos yeux cette étape
d'évaluation et la rend inefficace : selon les
résultats de nos enquêtes 90% des apprenants à Quneitra,
93,4% à Rif Dimashq, 93,4% a Darr'a affirment l'absence des
enregistrements sonores authentiques dans l'évaluation de la
compréhension orale. 60
Sans oublier la traduction littérale en langue
maternelle de la part des enseignants de ces tests d'évaluation
.L'examen de tous ces tests proposés dans le cahier d'exercices nous a
permis de constater ce phénomène, comme le démontre les
extraits suivants des cahiers d'exercices de certains élèves.
55 Voir la phrase (3) du tableau suivant.
56 Cahier d'activités, classe de
neuvième p.28
57 ibid
58 id
59 Cahier d'activités p.35
60 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants (questions 7 +8 )p. 59 du même mémoire.
Exemple (1) p. 59 du cahier d'exercices :
Exemple (2) du cahier d'exercices p.52
12. La production orale :
Après avoir mis l'accent sur le processus du cours de
la compréhension orale et après avoir étudié les
difficultés que rencontrent les enseignants et les apprenants sur le
terrain, il nous semble très important d'étudier la partie la
plus importante dans le cours de français en général et le
développement de la compétence orale en particulier : la
production orale.
Pour ce faire, il convient tout d'abord de mettre en
lumière le processus du cours de la production orale selon les
instructions du guide pédagogique, ensuite de se concentrer sur ce qui
se passe effectivement sur le terrain en traitant les problèmes que
rencontrent les enseignants et les apprenants syriens.
12.1 Un rappel indispensable :
Avant de débuter notre analyse selon les objectifs que
nous venons de déclarer, un rappel de la faiblesse des apprenants
syriens du brevet, dans la compétence de la production orale, nous
parait indispensable. Selon les résultats de nos enquêtes sur le
terrain auprès d'un public composé de 90 apprenants dans trois
départements syriens, 53,4% des apprenants à Quneitra, 63,3%
à Rif Dimashq, et 63,3% a Darr'a ont affirmé qu'ils ne peuvent
pas s'exprimer, après trois années d'études du
français, en propositions simples.61 Ces résultats-
là ont été confirmés dans les réponses des
enseignants dont 80% à Quneitra, 90% à Rif Dimashq et 66%
à Darr'a62.
12.2 Statut de la production orale selon le guide
pédagogique :
Selon le guide pédagogique, `'les
quatrième et neuvième pages de chaque dossier sont
consacrés a des activités d'expression orale qui seront
réalisées dans les 2ème séquences des
périodes 3 et 9»63.L'examen du guide
pédagogique des périodes 3 et 9 nous a permis de constater que
l'enseignement de la compétence de production orale vient toujours dans
la
61 Voir les résultats du questionnaire des apprenants
(question 18) p.61
62 Voir les résultats du questionnaire des enseignants
(question 9) p.63 60 Guide pédagogique, classe de neuvième p
Guide.71
63 Guide pédagogique, classe de neuvième
p.8
deuxième séquence du cours de français.
Tout d'abord, On présentera, dans ce qui suit, ces deux périodes
selon les instructions du guide pédagogique pour vous démontrer
comment est-ce que le cours de français est envisagé dans ces
deux périodes. Ensuite, on les commentera et mettra en lumière
les points positifs et négatifs dans chaque période.
12.2.1 Période 3 du guide pédagogique
:
Le cours de français est composé dans cette
période de deux séquences : dans la première, le
professeur de français doit accorder 15 minutes de son cours à
corriger aux apprenants des activités de grammaire qu'ils avaient comme
devoir à travailler chez eux ; Pour la deuxième séquence,
le déroulement du cours doit porter pendant 30 minutes ( le reste du
cours ) sur la production orale :
Exemple période 3 page (71-72) du guide pédagogique
:
Séquence I : Activités de
grammaire
Objectif : Utiliser le passé
composé et l'imparfait dans différentes situations
Matériel : Cahier d'activités
p.31,31
Déroulement : (15
minutes)
Corrigés : I. es
allé, est arrivée, suis resté, a fait, était, a
mangé, a dansé, était, avez eu.
II. sont partis, ont choisi, ont
découvert, était, devait , était, ont
réalisé, ont écrit, ont pris, répétait,
était, sont revenus ,ont tourné.
Séquence II : Expression orale
Objectifs : interroger qqn sur qqc.
Raconter des événements au passé.
Matériel : Livre de français p.26
Déroulement : (30 minutes)
1. Explication de la situation.
L'enseignant demande aux apprenants de prendre leur livre et
d'observer l'illustration .Il leur demande de dire quels monuments ils voient
sur les photos :<< la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe...>> et ou on
trouve ces monuments :<< en France>>.
2. Préparation du dialogue.
Les apprenants travaillent en tandem. Le premier revient de
France et le seconde lui pose des questions sur ses vacances .Ils peuvent
écrire le dialogue sur un brouillon. L'enseignant passe parmi les
groupes pour aider les apprenants quand c'est nécessaire.
3. Mise en commun :
quelques groupes jouent devant la classe les dialogues qu'ils
ont préparés .L'enseignant participe à cette
présentation en jouant un rôle avec un apprenant.64
4. Exemple de dialogue.65
Rachid revient de France. Ali lui pose des questions sur ses
vacances.
Ali : Comment s'est passé ton voyage ?
Rachid : C'était super, j'ai vu beaucoup de choses.
Sami : Qu'est-ce que tu as vu ?
Rachid : Mon oncle m'a fait visiter plusieurs monuments : l'Arc
de Triomphe, le Château de Versailles, le musée de Cire, la Tour
Eiffel etc.
Sami : Qu'est-ce que tu as préféré ?
Rachid : La Tour Eiffel.
Ali : Est-ce que tu as rencontré tes amis ?
Rachid : Oui et on s'est amusés.
Sami : Qu'est-ce que tu as acheté ?
Rachid : De petits cadeaux parce que tout était cher.
Ali : Qu'est-ce que tu n'as pas aimé ?
Rachid : Il pleuvait tout le temps.
NB : ce dialogue est donné, selon le guide
pédagogique, à titre d'exemple pour aider l'enseignant. Il ne
doit pas être copié par les apprenants.
64 Guide pédagogique pp. 71-72.
65 Guide pédagogique p.72
12.2.1.1 Commentaire sur la période 3
:
Comme le montre le guide pédagogique, le processus du
cours de l'expression orale dans la période 3 est composé de
trois étapes qui débutent avec l'exploitation de
l'illustration. A cette étape, l'enseignant doit exploiter
l'illustration pour inciter les apprenants a s'exprimer librement sur la
situation de communication en question. Il est à souligner que le
recours à la langue maternelle y est interdit et qu'au besoin, les
gestes et les mimiques représentent le seul moyen toléré
par les concepteurs des manuels66.
Après avoir exploité l'illustration,
l'enseignant invite les apprenants à se diviser en groupe de 2 pour
préparer un dialogue où ils réutilisent
le lexique et les actes de parole représentant les objectifs requis
(ici, les objectifs sont d'une part de raconter des événements au
passé et d'autre part d'interroger qqn sur qqc.). Selon les consignes du
guide pédagogique, l'enseignant passe parmi les apprenants pour les
aider s'ils en ont besoin.
La mise en commun est la dernière
étape qui se caractérise par la mise en scène de classe
les dialogues préparés par les apprenants. Pour ce faire,
l'enseignant choisit un ou deux groupes selon le temps dont il dispose. Il est
à souligner que toute cette opération doit se dérouler
dans 30 minutes. On mettra sous la loupe de l'analyse le temps accordé a
cette compétence et à celle de la compréhension orale.
12.2.1.1.1 Problème dans les activités de
grammaire proposées :
Nous voyons que les activités de grammaire
proposées à travailler pendant 15 minutes sont, vue le niveau des
apprenants syriens et de l'enseignement du français en contexte scolaire
syrien, difficiles à traiter pendant 15 minutes : d'une part ces
activités- là comportent des détails qu'il faut souligner
aux apprenants et que les concepteurs des manuels scolaires syriens n'ont pas
pris en considération.
66 C.F au tableau des manuels de FLE aux
collèges et aux lycées publics Syriens p.8 du même
mémoire.
A titre d'exemple, dans la période 3 67, les
activités de grammaire proposées dans le cahier
d'activités pp.31,31, sont nombreuses du point de vue quantitatif et que
certains problèmes que les apprenants n'ont pas eu pendant leur cursus
scolaire vont apparaitre lors de la correction des exercices :les participes
passés irréguliers, l'accord entre le sujet et le verbes, la
distinction entre le choix du passé composé et de l'imparfait.
Ajoutons à tout cela le grand nombre des apprenants dans la salle de
classe68.
D'autre part, la question qui se pose à cet
égard est de savoir si les 15 minutes sont-elles suffisantes pour que
l'enseignant puisse résoudre tous ces problèmes- là et
commencer la deuxième séquence ?
Supposons que l'enseignant a pu répondre aux exigences
de la première séquence selon les instructions du guide
pédagogique, la question qui peut se poser est de savoir si les 30
minutes sont complètement consacrées aux activités de
production orales dans toute la signification du terme ? La réponse a
cette question se caractérise dans l'examen de ces 30 minutes qui
démontre que le temps effectif accordé à la production est
15 minutes alors que les autres 15 minutes restant du cours sont
consacrés a l'explicitation et la préparation des micros
conversations.
12.2.2 Période 9 du guide pédagogique
:
Cette période est consacrée tout au long du
livre à préparer les apprenants au Delf, c'est pourquoi cette
période-là a pour titre `' préparons-nous au Delf».
Comme la période 3, le cours de français est
composé dans cette période de deux séquences : dans la
première, il s'agit de séquence de compréhension orale et
qui doit être terminée dans 30 minutes .Le processus du cours de
cette séquence est identique à l'exemple du processus du cours de
la compréhension orale qu'on a présenté dans le chapitre
précédent. Concernant la deuxième séquence qui est
consacrée à la production orale, elle est identique aussi au
processus du cours de la production orale dans la période 3 avec une
seule différence concernant la durée de l'application qui est
limitée à 15 minutes.
67 Ici on parle de la période qui se trouve
à la page 71-72 du guide pédagogique.
68 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 19) p.64 du même mémoire.
Nous pensons que les 15 minutes distribuées à
trois étapes : explicitation, préparation, et mise en commun ne
sont pas suffisantes pour parler d'un cours de production orale dans toute la
signification du terme.
Exemple (1) sur la période 9 ( page 41 du livre de
l'élève) :
Exemple (2) sur la période 9 p 31 du livre de
l'élève.
12.3 Sur le terrain :
Qu'est-ce qui se passe effectivement sur le terrain lors de
l'enseignement de la compétence de la production orale ? Quelles sont
les difficultés que rencontrent les enseignants de français dans
l'enseignement de cette compétence ?
Selon les résultats de nos enquêtes sur le
terrain, 60% des enseignants à Quneitra, 40% à Rif Dimashq, 60% a
Darr'a déclarent consacrer au cours de production orale tout le cours
c'està-dire toutes les 45 minutes, alors que 20% à Quneitra ,40%
des enseignants à Rif Dimashq, 30% a Darr'a consacre a ce cours le une
moitié du cours du français.69 Ces
résultats-là démontrent que la majorité des
enseignants syriens interrogés ne se limitent pas aux instructions du
guide pédagogique car il est très difficile, vue le contexte
scolaire syrien et la faiblesse pertinente des apprenants de les appliquer
minutieusement.
12.3.1 Une justification non convaincante de
l'absence du cours de la production orale :
L'examen des réponses des apprenants aux questions (10)
du questionnaire des apprenants nous a permis de constater que 26,7% a
Quneitra, 46,6% a Rif Dimashq, et 46,6% a Darr'a ont déclaré
qu'ils n'ont jamais parlé des images présentes aux pages (11-16)
du livre de l'élève70. Ces
résultats-là étaient presque identiques lors de l'examen
de la question (11) portant sur le même thème et le pourcentage
était : 26,7% à Quneitra,46,6% à Rif Dimashq, 46,7% a
Darr'a .71
Cette absence peut être justifiée de la part des
enseignants72 par le fait que le cours de production orale peut
être sacrifié aux autres cours : d'une part les apprenants a
l'étape du brevet ne sont pas évalués sur la production
orale car l'examen final du brevet ne prend pas en compte cette
compétence. C'est pour cette raison que certains enseignants se donnent
le droit ou bien de marginaliser le cours de production orale ou bien de
l'annuler
69
Voir les résultats du questionnaire des enseignants
(question 8) p.63 du même mémoire.
70
Ces pages-là représentent des cours de productions
orales.
71
Voir les résultats du questionnaire des apprenants
(questions 10-11) pp.59-60 du même mémoire.
72
Nous nous basons dans nos propos sur des entretiens avec certains
enseignants lorsque nous étions en Syrie.
complètement : << tous les travaux
faisant référence a la didactique de l'oral soulignent la
difficulté qu'il y a a évaluer les productions des
élèves. Les arguments le plus souvent avancés pour ne pas
évaluer l'oral sont d'ordre pratique. Trop d'élèves et pas
assez de temps, ce qui empêchent les enseignants de se faire une
idée des compétences en matière d'oral. Un autre argument
tient a la globalité de ce que l'on a a évaluer (...) Mais tant
que l'on ne sera pas réellement en mesure d'évaluer, la question
de l'enseignement/apprentissage de l'oral restera au rang des voeux pieux :
quel enseignant acceptera de consacrer du temps à des activités
qui le placeront face à sa propre incompétence, dans un domaine
majeur de son expertise professionnelle, l'acte d'évaluation ? Quel
formateur peut se satisfaire de ne pas disposer d'éléments de
régulation pour aider ses élèves dans leur parcours
d'apprentissage ? Quels élèves accepteront longtemps de jouer le
jeu d'une matière qui ne se serait pas sanctionnée comme les
autres ?73>>
12.3.2 Une image idéale contestée par une
sorte d'opposition :
Avec tout le respect qu'on accorde aux enseignants
interrogés , on voit que leurs réponses a la question (8) du
questionnaire des enseignants a propos de la durée qu'ils accordent aux
cours de productions orales, présentent une image idéale qu'il
n'est pas appliquée effectivement sur le terrain : un pourcentage bien
considérable des enseignants ont déclaré consacrer les 45
minutes aux cours de productions orales74 alors qu' un pourcentage
bien considérable des apprenants ont affirmé qu'ils n'ont pas
travaillé le cours de production orale dans la salle de
classe75.
D'autre part, les réponses des enseignants a la
question (8)du questionnaire, à propos de la durée qu' ils
accordent aux séquences de productions orales, s'opposent aussi a leurs
réponses, eux-mêmes , à une autre question se recoupant
avec le même thème mais formulée d'une autre manière
: On a demandé aux enseignants de mettre en ordre les cours qu'ils
voient selon leurs opinions les moins importants et on était
étonné lorsqu'on a
73 MAURER.B, une didactique de l'oral du primaire au
lycée p64.
74 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants ( question 8) p.63 du même mémoire.
75 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants ( questions 10-11) pp.59-60 du même mémoire.
découvert que 80% des enseignants a Rif dimashq et 60%
a Darr'a voient que le cours de la production orale est le cours le moins
important.76 Ce qui affirme sans aucun doute nos constatations
précédentes sur le même thème.
12.3.3 La production orale entre les activités
scolaires et extra scolaires :
Dans la didactique des langues maternelles, les didacticiens
mettent l'accent sur la différence sur l'usage social et scolaire de la
langue. Pour eux il faut chercher à développer de nouvelles
dimensions du langage oral a l'école. <<
L'école n'est pas là pour `' fair parler» les
élèves- Ils le font assez et assez bien sans les enseignants-,
elle est là pour introduire les élèves dans de nouvelles
dimensions du langage oral, et au besoin pour développer certaines
compétences de communication dont ils feraient un usage trop
restreint>>77
Le contexte dont parle MAURER est limité à nos
yeux à des locuteurs dont le français est une langue maternelle
pour eux .Ces locuteurs-là pourraient se communiquer entre eux, à
l'extérieur de la salle de classe, et au pire des cas au moins en
français dialectal qui est mille fois plus proche du standard que les
autres langues étrangères comme l'arabe par exemple, oü
l'arabe standard est différent de l'arabe dialectal. Par contre le
contexte scolaire syrien ne répond pas aux exigences de la didactique de
la langue maternelle pour la simple raison c'est que le français n'est
pas une langue maternelle pour les apprenants syriens mais une
langue étrangère.
Pour les apprenants syriens, le seul contact et la seule
occasion possible , pour parler français, est limité a
l'intérieur de la salle de classe, tout en supposant qu'on parle
français a l'intérieur de la salle de classe, pendant le cours de
français : 20% des apprenants à Quneitra, 93,3% a Rif Dimashq,
96,4% a Darr'a 78 déclarent ne pas parler en français
à l'extérieur de la salle classe. Cependant un pourcentage bien
considérable a Quneitra (80 %) ont déclaré parler en
français a l'extérieur de la salle de classe avec les amis et les
membres
76 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 6) p. 63 du même mémoire.
77 MAURER B., une didactique de l'oral du primaire au
lycée. P.70
78 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants (question 6) p.59 du même mémoire.
de la famille. En effet, on ne comprend pas comment les
apprenants à Quneitra peuvent parler en français avec les amis et
les membres de la famille : un grand nombre d'enseignants interrogés
(80%) dans ce département ont affirmé la faiblesse pertinente de
leurs apprenants dans les compétences de productions
orales79.Pour remédier à cette opposition, nous
pensons que les expressions utilisés par ces apprenants se bornent le
plus souvent sur les structures de salutations et de remerciements. Ce qui ne
représente pas à nos yeux une production orale significative.
Ajoutons à tout cela que l `impacte de la langue
maternelle est toujours présent a certains niveaux, dans les cours de
français en général et le cours de production orale en
particulier : 36,6% à Quneitra, 80% à Rif Dimashq, 53,6% a Darr'a
80déclarent ne pas parler en français à
l'intérieur du cours de français. La question la plus
légitime qui se pose à cet égard comment est-ce que nos
apprenants syriens vont pouvoir posséder les compétences
linguistiques de la langue cible tant qu'il y a une excessivité dans le
recours à LM ?
12.3.4 La faiblesse des apprenants aux yeux des
enseignants ?
Selon les enseignants syriens, la faiblesse des apprenants
syriens dans la compétence de production orale est due à
plusieurs raisons parmi lesquels figurent selon eux les enseignants non
expérimentés : à Quneitra (30%) des enseignants
interrogés attribuent cette faiblesse a des contraintes d'horaires
alloués aux compétences de production orale .Le pourcentage sur
la même problématique était dans les autres
départements : 20% à Rif Dimashq et 40% a Darr'a 81.
Ces constatations-là vont de pair avec notre analyse de la
période trois et neuf oü on a démontré l'insuffisance
du temps alloué a la production orale.82
79 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 9) p.63 du même mémoire.
80 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants (question 5) p. 59 du même mémoire.
81 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 10) p.64 du même mémoire.
82 Voir aussi les résultats du questionnaire
des enseignants (question 23) p. 65 du même mémoire.
D'autres enseignants pensent que le système
d'évaluation vis -à vis des compétences orales
réside derrière la dégradation linguistique de ces
compétences .MAURER se demande de l'impact que peut laisser la non
évaluation de l'oral :<< Mais tant que l'on ne sera
pas réellement en mesure d'évaluer, la question de
l'enseignement/apprentissage de l'oral restera au rang des voeux pieux (...)
Quels élèves accepteront longtemps de jouer le jeu d'une
matière qui ne se serait pas sanctionnée comme les autres
?>>83.Le pourcentage des enseignants adoptant
cette opinion est :30% des enseignants interrogés à Quneitra, 40%
des enseignants interrogés à Rif Dimashq et 20% des enseignants
interrogés à Darr'a.84
Les enseignants non expérimentés, aux yeux des
enseignants eux-mêmes, jouent un mauvais rôle dans l'enseignement
des compétences de production orale. Le pourcentage sur la méme
problématique était : 40% des enseignants interrogés
à Quneitra et 20%à Darr'a.85 Nous attribuons cette
incompétence dans l'enseignement dans les écoles publiques aux
formations proposées dans les universités syriennes car les
diplômes auxquels on prépare les enseignants syriens de
français sont en général des diplômes de lettres. On
assiste à une quasi absence des matières s'occupant de
l'enseignement du FLE dans les programmes de formation des enseignants syriens
dans les universités syriennes86 .
D'autres enseignants voient que cette faiblesse est
attribuée au guide pédagogique proposé pour mettre en
vigueur la méthodologie adoptée par les concepteurs des manuels
scolaires. Le pourcentage des enseignants adoptant cette opinion était
0% à Quneitra , 40% à Rif Dimashq et 20% à
Darr'a.87
Selon notre examen du guide pédagogique, on a
trouvé que les écrivains du manuel ont proposé un ouvrage
dont l'objectif est de donner en détails les démarches que les
enseignants doivent suivre pour atteindre les objectifs requis .Les
écrivains du manuel avaient, à notre avis conscience, que les
conceptions de l'approche communicative ne sont pas maîtrisées des
enseignants, voilà pourquoi, ils ont présenté un ouvrage
qu'on voit très intéressant car il adapte l'approche
communicative au contexte scolaire syrien.
83 MAURER.B, une didactique de l'oral du primaire au
lycée p64
84 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 10) p.64 du même mémoire.
85 Ibid.
86Introduction de l'approche communicative en contexte
scolaire syrien: ZREIKI H. pp.345-347 87 Voir les résultats
du questionnaire des enseignants (question 10) p. 64 du même
mémoire.
12.3.5 Différents problèmes :
12.3.5.1 Le français est une langue
problématique pour les apprenants syriens :
D'après apprenants syriens interrogés, le
français est une langue très difficile par rapport à
l'anglais. L'examen des réponses des apprenants a la question 21
concernant la langue la plus facile et celle la plus difficile pour eux a
démontré que 60% des apprenants à Quneitra, 80% à
Rif Dimashq ont rapporté l'expression » français
difficile» lors de la rédaction des
réponses88.
Un nombre bien considérable des apprenants ont
déclaré avoir de difficultés dans les compétences
de : conceptualisation grammaticale, compréhension et expression
écrites et compréhension et expression orles. Un des apprenants
nous a rédigé en arabe une phrase très
révélatrice de la situation lamentable du français dans
les écoles publiques : `' ça fait trois années que
j'apprends le français et je ne peux pas lire ou dire correctement une '
petite phrase'. `' Certains parmi eux ont demandé le droit au choix
entre l'anglais et le français. D'autres ont déclaré
franchement le désir que le français soit annulé des
programmes.89
La question qui peut se poser à cet égard est de
savoir : d'oü viennent toutes ces impressions et ces
stéréotypes? Selon notre expérience du contexte scolaire
syrien, on peut justifier tout cela par la simple raison se
caractérisant par la présence pertinente des enseignants de
français mal formés sur le terrain. Si le cours de
compréhension orale et de compréhension écrite sont
transformés en des cours de traduction où les apprenants doivent
apprendre par coeur tous les mots du texte, les apprenants syriens auront donc
raison dans leurs déclarations.
88 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants (question 21) p.61 du même mémoire.
89 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants (question 23) p.61 du même mémoire.
Si le cours de conceptualisation grammaticale est
transformé en un cours brut de grammaire selon les conceptions de la
méthode grammaire-traduction, les apprenants auront dans ce cas aussi
raison dans leurs déclarations. Si on considère le cours de
l'expression écrite comme une production toute faite par les enseignants
et que le rôle des apprenants réside dans la récitation par
coeur, les apprenants auront aussi droit dans leurs impressions. Si le
français souffrait jusqu' a peu du temps d'une influence politique dans
le sens politicien du terme, nos apprenants auront aussi raison dans leurs
impressions.
12.3.5.2 L'anglais est toujours une langue dominante
:
Selon les résultats des enquêtes auprès
des apprenants syriens dans les trois départements, 36,6% des apprenants
interrogés à Quneitra, 53,2% des apprenants à Rif Dimashq
et 76,6% à Darr'a déclarent aimer beaucoup plus
l'anglais que le français.90.
A la question concernant la langue la plus facile pour eux, un
pourcentage bien considérable des apprenants interrogés dans les
3 départements syriens démontre que l'anglais est
beaucoup plus facile pour eux par rapport au français : 60%
à Quneitra, 80% à Rif Dimashq et a Darr'a .Les arguments le plus
souvent avancés sont des difficultés dans toutes les
compétences du français91.
Ce qui affirme toutes ces constatations sont les
résultats de la question 22 du questionnaire des apprenants, concernant
la langue préférée pour passer l'examen final de langue
étrangère, a la fin de l'année. 86% des apprenants
interrogés à Quneitra, 80% à Rif Dimashq et a Darr'a
préfèrent se présenter a l'examen final du brevet
avec l'anglais comme langue étrangère. Les arguments le
plus souvent avancés : peu de conjugaison, la première langue
mondiale, le français langue difficile, personne en famille ne connait
le français si besoin d'aide. Etc.
90 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants (question 17) p.60 du même mémoire.
91 Voir les résultats du questionnaire des
apprenants (question21) p.61 du même mémoire.
Toutes ces données là nous conduisent a dire que
l'anglais est une langue possédant toujours une dominance sur la
scène scolaire syrienne. La question légitime qui peut se poser
à cet égard est de savoir les sources de cette dominance ?
La réponse à cette question ne peut pas
être objective sans prendre en compte le contexte socio-international qui
positionne l'anglais comme la quatrième langue la plus parlée au
monde après le chinois, le hindi, et l'espagnol. 92 L'anglais
est la première langue étrangère en contexte syrien,
ensuite vient le français. L'enseignement du français en contexte
scolaire syrien était lié depuis longtemps à la politique
dans le sens politicien du terme93 . Jusqu' a peu
l'enseignement du français était marginalisé dans les
écoles publiques syriennes de sorte que certains
stéréotypes sont apparus vis-à-vis des apprenants de cette
langue.94
En contexte scolaire syrien, l'enseignement de l'anglais
commence dès la première classe du primaire et jusqu'au
baccalauréat .C'est -à-dire que les apprenants syriens avaient
six ans de plus dans l'apprentissage de cette langue par rapport au
français. Ajoutons à tout cela que la présence des
enseignants syriens de français non formés sur les conceptions de
l'approche communicative, une méthodologie adoptée par les
concepteurs des manuels , complique la situation de l'enseignement du
français et participe qu'on le veuille ou non a la dominance de
l'anglais.95
La réforme de 2004 vient mettre les points sur les i en
imposant le français à partir de la classe de
7ème et jusqu'au baccalauréat a tous les apprenants
syriens dans toutes les écoles publiques. Nous croyons que le processus
d'égalisation entre les deux langues a déjà
commencé à partir de 2004, cependant certains problèmes
sont apparus et auxquels les responsables de la politique linguistique n'ont
pas pris de précautions comme : le manque de cadre enseignant dans
certains départements syriens et le grand nombre des apprenants dans la
salle de classe, provenant de la décision gouvernementale d'obliger tous
les élèves
92
http://www.lexpress.fr/culture/livre/les-langues-les-plus-parlees-dans-le-monde_803145.html
93 Nous avons mis l'accent sur l'impact de la
politique politicienne sur la politique linguistique en contexte syrien, dans
le premier chapitre de la première partie.
94 On croyait auparavant que les classes de
français sont les plus faibles dans les écoles.
95 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 24 )p. 65 du même mémoire.
syriens a poursuivre leurs études jusqu'au
brevet.96 Nous pensons que ce processus d'égalisation prendra
encore du temps avant de donner ses fruits comme, on l'a souhaité.
Pendant ce temps-là, l'anglais bénéficie toujours du
statut d'une première langue étrangère dominante en
Syrie.
12.3.5.3 Décisions à double tranchante
:
Ici, on parle de certaines décisions qui ont
été mises en vigueur par le ministère syrien de
l'éducation entre les années 2006-2008, concernant la non
évaluation du français aux examens finals du brevet. Au
début, le ministère a annulé complètement
l'évaluation du français aux examens finals du brevet, ensuite,
il a donné le choix dans l'année suivante aux apprenants de
choisir entre le français et l'anglais pour passer l'examen final de
langue étrangère en une seule langue choisie. Qu'est-ce qui s'est
passé sur le terrain ? La majorité frappante des apprenants
syriens a choisi l'anglais. Par exemple dans l'école oü
j'enseignais trois apprenants sur soixante ont choisi seulement le
français.
C'était le même cas dans toutes les écoles
que je connais leurs enseignants. Dans certaines écoles, les cours du
français sont devenus des périodes de pauses entre les autres
cours car les apprenants étaient certains qu'ils ne seront pas
sanctionnés et évalués en français. Donc, c'est pas
la peine d'y assister.97 Les enseignants du français
étaient choqués car la langue qu'ils ont appris a enseigner est
marginalisée. Dans certains entretiens avec eux lorsqu'on était
en Syrie, ils nous ont déclaré qu'ils sont moins motivés,
qu'ils ne travailleront pas leur cours comme il faut car leurs apprenants ne
seront pas évalués. << Quels
élèves accepteront longtemps de jouer le jeu d'une matière
qui ne se serait pas sanctionnée comme les autres
?>>98
Une autre décision avant 2004 a été aussi
mise en vigueur à la suite de laquelle, l'enseignement du
français a été aussi annulé de l'étape
primaire et par conséquent tous les
96 Auparavant, l'élève pouvait quitter
l'école a partir de la fin de l'étape primaire (classe de
sixième).
97 Voir les résultats du questionnaire des
enseignants (question 22) p.65 du même mémoire.
98 MAURER.B, une didactique de l'oral du primaire au
lycée p64
enseignants qui étaient formés pour enseigner
à cette étape-là ont été distribués
aux écoles pour enseigner la géographie, l'histoire, et la
religion etc. Ces enseignants-là ont été obligés
d'être éloignés pour des années des classes de
français. Ce qui leur a causé des lacunes linguistiques
très importantes.
Après 2004 le français est imposé
à tous les apprenants de français à partir de la classe de
7ème et le ministère a eu besoin de nouveau de ces
enseignants-là dans les salles de classe de français. De
nouveaux, ces enseignants-là se sont retrouvés face à des
classes de français mais cette fois-ci avec une méthodologie a
laquelle ils n'étaient pas formés.
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