Section 1 : Les conséquences engendrées
par le retard
d'avancement
Les conséquences du retard de l'avancement des agents
de la Direction Générale des Mines et des Industries
Minières (DGMIM) se situent à deux niveaux : d'une part sur le
plan de l'activité administrative de la DGMIM et, d'autre part, du point
de vue de la carrière des agents de la DGMIM.
Sous-section 1 : Les conséquences sur le plan de
l'activité administrative de la DGMIM
Sur le plan de l'activité administrative, les
conséquences de ce retard s'expliquent par la démotivation et
l'absentéisme des agents.
Paragraphe 1 : La démotivation des agents
À ce sujet, après une enquête exhaustive
sur les causes de démotivation dans le cadre professionnel,
Frédérick HERTZBERG a mis en évidence que la motivation et
la démotivation étaient des données de nature
différente, et ayant leur propre dynamique. En effet, il affirme que les
facteurs agissant sur la démotivation sont d'ordre environnemental.
Parmi ces facteurs HERTZBERG cite « les conditions de travail, la
rémunération, les relations chefs-subordonnés,...
»1.
Dans le cadre de cette étude, le facteur
environnemental qui nous intéresse est la rémunération.
Ainsi qu'il a été évoqué dans les
développements antérieurs, Germaine AYANG NZE souligne que «
l'avancement garantit l'augmentation de la rémunération ».
Ibid p. 2
Mais, le constat fait à la DGMIM est que les agents
sont démotivés, du fait que l'avancement ne soit pas
régulier et ne produise aucun effet financier, depuis l'année
1994. Le constat reste valide dans les autres
départements ministériels où l'avancement ne garantit
guère l'augmentation de la rémunération. Cela
étant, les agents ne sont pas incités au dévouement, ce
qui a pour conséquence l'absentéisme.
Paragraphe 2 : L'absentéisme
L'on peut définir l'absentéisme comme
étant le fait des absences répétées ou
prolongées observées chez les travailleurs individuellement ou
collectivement et de nature à compromettre l'efficience de
l'organisation. L'absentéisme des agents de l'État se distingue
en deux (2) catégories à savoir les absences autorisées et
les absences non autorisées. Les absences autorisées sont celles
accordées aux agents par l'administration elle-même. Ces absences
sont réglementées par le décret n° 86/067 du 16
janvier 1986 fixant le régime des congés des fonctionnaires des
cadres de la République du Congo. L'article 2 dudit décret
dispose que toute absence autorisée prend le nom de congé,
lorsqu'elle a une période égale ou supérieure à
trente (30) jours. Parmi ces absences autorisées, citons le congé
administratif, le congé de maternité, le congé de
paternité, le congé de maladie, le congé pour examen.
Si ces absences autorisées sont régies par un
texte réglementaire, les absences non autorisées par contre,
résultent des pratiques anti-déontologiques des agents des agents
de l'État. Parmi ces absences, les plus fréquents sont : le
manque d'assiduité, le départ précoce, l'absence non
motivée toute la journée, l'autorisation préalable de
s'absenter et l'anticipation de la période de pause. Cette
deuxième catégorie d'absences est celle que nous avons le plus
observé lors de nos investigations à la DGMIM. Dans une
administration où les autorités ne se préoccupent pas de
l'avancement de leurs agents, il n'est pas surprenant que ceux-ci se comportent
de la sorte.
Sous-section 2 : Les conséquences sur le plan de
la carrière des agents
Sur le plan de la carrière des agents les
conséquences du retard de l'avancement peuvent déboucher sur la
non amélioration du traitement des agents et le retard dans la
constitution du dossier de retraite.
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