INSTITUT DE GESTION ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE (I. G.
D. E.) BRAZZAVILLE, REPUBLIQUE DU CONGO
L'AVANCEMENT DES AGENTS DE L'ETAT : CAS DE LA
DIRECTION GENERALE DES MINES ET DES INDUSTRIES MINIERES
Mémoire du Diplôme de Maîtrise Option :
Administration et Management des Ressources Humaines
Présenté et Soutenu publiquement par
: Charles KAYI
Sous la Direction de : Alphonse
MALONGA, Docteur en Droit, Enseignant à l'IGDE
i
DÉDICACE
Je dédie ce travail :
· à la mémoire de mes parents Charles KAYI et
Henriette MABOUNGA ; Que vos âmes reposent en paix.
· à mon épouse Christine KAYI, ma campagne de
tous les jours ;
· à mes enfants :
- Faïda Chrislène KAYI MABOUNGA ;
- Faya KAYI ;
- Farly KAYI ;
- Farnella KAYI MOUNKOKA et,
à Rébecca vertu C. GANGAT-GFASTU, ma
première petite fille. Que ma persévérance dans les
études vous serve d'exemple ;
· à mes soeurs et frères ;
· à bien d'autres parents, à mes amis et aux
collègues promotionnaires.
ii
REMERCIEMENTS
Au terme de cette formation, j'exprime ma profonde gratitude
à :
· son Excellence, Monsieur le Ministre d'État,
Ministre des hydrocarbures, Jean Baptiste TATI LOUTARD, de m'avoir
autorisé à suivre ce stage de formation qualifiante ;
· monsieur Etienne KOULAKOUMOUNA, Directeur
Général de l'Institut de Gestion et de Développement
Économique (IGDE), pour avoir mis à notre disposition des
structures de formation adéquates ;
· monsieur Alphonse MALONGA, Directeur de mémoire,
pour son encadrement et sa disponibilité ;
· messieurs les enseignants de l'IGDE, qui se sont
efforcés à nous transmettre leurs connaissances ;
· monsieur Anaclet Géraud NGANGA KOUBEMBA pour la
touche informatique apportée à ce travail ;
· messieurs Gutenberg BAMANI et Alain ONDZIEL,
respectivement, chef de service des ressources humaines et
délégué de la fonction publique au ministère des
mines, des industries minières et de la géologie.
Que ceux qui ont contribué sous une forme ou une autre
à la réalisation de ce travail, et qui n'ont pas
été cités, trouvent ici l'expression de ma
reconnaissance.
iii
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
ACC Ancienneté Civile Conservée
CAPA Commission Administrative Paritaire
d'Avancement
CESAE Certificat d'Études
Supérieures en Administration des Entreprises
CNSS Caisse Nationale de Sécurité
Sociale
CP Connaissances Professionnelles
CRF Caisse de Retraite des Fonctionnaires
DAAF Direction des Affaires Administratives et
Financières
DGMIM Direction Générale des Mines
et des Industries Minières ENAM École Nationale
d'Administration et de Magistrature
ESGAE École Supérieure de Gestion
et d'Administration des Entreprises
F CFA Franc de la Communauté
Financière Africaine
IGDE Institut de Gestion et de
Développement Économique
MMIMG Ministère des Mines, des Industries
Minières et de le Géologie
SAF Services Administratifs et Financiers
SSP Sens du Service Public
iv
SOMMAIRE INTRODUCTION 1
PARTIE I : DONNÉES GÉNÉRALES SUR
L'AVANCEMENT DES AGENTS DE LA DGMIM 7 CHAPITRE I HISTORIQUE DE LA DGMIM
ET CADRE JURIDIQUE RÉGISSANT
L'AVANCEMENT DES AGENTS DE LA DGMIM .. 9
Section 1 : Historique de la DGMIM 10
Section 2 : Le cadre juridique régissant l'avancement des
agents de la DGMIM 14
CHAPITRE II LES MODES ET PROCÉDURES D'AVANCEMENT 17
Section 1 : Les modes d'avancement 18
Section 2 : Les procédures d'avancement 26
PARTIE II : ANALYSE CRITIQUE DE L'AVANCEMENT DES AGENTS
DE LA
DGMIM 36
CHAPITRE I LE RETARD D'AVANCEMENT DES AGENTS DE LA DGMIM 38
Section 1 : Les raisons endogènes et exogènes 39
Section 2 : Les autres raisons liées aux contraintes
juridiques et matérielles 50
CHAPITRE II CONSÉQUENCES ET SUGGESTIONS DU RETARD
D'AVANCEMENT
DES AGENTS DE LA DGMIM 54
Section 1 : Les conséquences engendrées par le
retard d'avancement 55
Section 2 : Suggestions en vue d'un avancement normal 59
CONCLUSION 61
BIBLIOGRAPHIE 64
ANNEXE 67
TABLE DES MATIÈRES 88
TABLE DES MATIÈRES 88
INTRODUCTION
La Fonction Publique Congolaise est une fonction publique dans
laquelle « les personnels bénéficient des garanties de
maintien en service et d'amélioration au cours de la vie
professionnelle. Ils sont assurés de conserver leur emploi ou un emploi
comparable, quelles que soient les modifications de structure de
l'administration »1. Ainsi conçue, elle est donc une
fonction publique de carrière, contrairement à d'autres dites
d'emplois. Dans ce système de fonction publique, le fonctionnaire
s'engage dans la vie professionnelle qui le place dans un rapport de service et
de fidélité par rapport à l'administration. Ce qui
entraîne à son égard des obligations et des
sujétions particulières.
En contrepartie des obligations et de cette
fidélité à l'administration, le fonctionnaire a
l'assurance non seulement de se voir garantir sa permanence dans
l'administration, mais également d'avoir des possibilités
d'avancement qui feront qu'au terme de sa carrière normale ou
anticipée, il aura une certaine situation matérielle, mais aussi
hiérarchique supérieures à celle qu'il avait à son
début.
C'est le système de fonction publique fermée
dans lequel les agents sont recrutés non pour occuper un emploi ou
exercer une fonction précisément définie, mais pour faire
carrière dans l'administration. On trouve ces systèmes en France,
en Grande Bretagne, en Allemagne et notamment dans la plupart des pays
africains francophones. L'avancement est donc le corollaire nécessaire
de la notion de carrière dans le système de fonction publique
fermée.
En République du Congo, les fonctionnaires sont
régis par la loi n° 021-89 du 14 novembre 1989 portant refonte du
statut général de la fonction publique. Cette loi dispose en son
article 240 que : « l'avancement des agents s'effectue automatiquement
d'échelon en échelon et de classe en classe à
l'ancienneté ».
1 G. MOUSSIENGO (2002), Connaître la fonction
publique congolaise, Saint-Paul, Brazzaville, p.108.
Conformément à cette loi, les
départements ministériels devraient tenir chaque année une
commission administrative paritaire d'avancement (CAPA). C'est « le seul
moyen pour tout agent qui a le droit, pendant sa vie professionnelle, à
un juste avancement lui garantissant une augmentation de sa
rémunération »1. Tout ceci intervient à la
suite d'une titularisation, d'un reclassement, d'un avancement, d'une
révision de situation administrative ou de toute autre promotion.
Or, depuis l'année 2005, l'avancement des agents de la
Direction Générale des Mines et des Industries Minières
(DGMIM) connaît trois (3) années de retard. Ce fait
préoccupant pour les agents de l'État a suffi pour attirer notre
attention. Il nous a poussé à entreprendre la présente
étude. D'où l'intérêt de celle-ci intitulée :
« L'avancement des agents de l'État : Cas de la Direction
Générale des Mines et des Industries Minières ».
Il convient de signaler qu'une étude similaire a
déjà été menée à la direction
générale de l'éducation physique et sportive par madame
Germaine AYANG NZE. Si l'étude de cette dernière s'est
consacrée aux problèmes et perspectives de l'avancement des
agents de la dite direction générale, la notre par contre
s'intéresse à l'examen des modes et procédures
d'avancement des agents au sein de la DGMIM.
L'objectif général visé par notre
étude est de cerner, à partir de la situation spécifique
de la DGMIM, la problématique de l'avancement des agents de
l'État au sein de cette structure.
Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes fixés les
objectifs spécifiques suivants qui consistent à :
- examiner les modes et procédures d'avancement qui sont
prévus par les
textes en vigueur ;
- analyser les règles de procédures administratives
en matière d'avancement
et montrer l'importance de l'avancement dans la carrière
des agents de l'État ;
1 G. AYANG NZE (2007), Avancement du personnel de
la Direction Générale de l'Education Physique et Sportive,
Problèmes et perspectives. Note de recherche pour l'obtention du
Certificat d'Etudes Supérieures en Administrations des Entreprises
(CESAE), Brazzaville, p.2.
- identifier les raisons qui retardent l'avancement des agents de
la DGMIM et
les conséquences qui en découlent ;
- esquisser quelques propositions de solutions susceptibles de
conduire à
l'amélioration de la situation professionnelle des agents
de l'État évoluant à la DGMIM.
« La rigueur scientifique veut que dans toute recherche,
l'on définisse toujours la problématique, ainsi que la
méthodologie de recherche que l'on envisage d'adopter
»1. En effet, de nos jours, l'avancement des agents de la
Direction Générale des Mines et des Industries Minières
(DGMIM) accuse plusieurs années de retard ; la dernière
Commission Administrative Paritaire d'Avancement (CAPA) ayant statué en
date du 29 novembre 2005. Le constat est que les agents des Mines sont
frustrés du fait de ce blocage de leur situation professionnelle.
Forts de ce constat, nous nous sommes posés la question de
savoir : quelles sont les raisons qui sont à l'origine du retard
d'avancement des agents de la DGMIM ?
« Une hypothèse, est une réponse
supposée vraie que l'on se donne en avance et que l'on doit
vérifier par les faits, pour répondre à une
problématique »2. En réponse à ce
questionnement, nous avons formulé les hypothèses suivantes selon
lesquelles :
- Le retard d'avancement des agents de la DGMIM est dû
à des causes à la
fois endogènes et exogènes ;
- Ce même retard se justifie par des contraintes juridiques
et matérielles
inhérentes à l'avancement en tant que
procédure administrative
d'amélioration des conditions professionnelles des agents
publics.
1 C. KAYI (1993), L'absentéisme des agents
de l'État : cas de la Direction Générale de la Fonction
Publique. Mémoire en vue de l'obtention du Brevet de l'Ecole Nationale
d'Administration et de la Magistrature (ENAM), Brazzaville, p.3.
2 E. KOULAKOUMOUNA (2005), Réussir la
rédaction et la soutenance d'un mémoire de recherche,
l'Harmattan, Paris, p.25.
Pour réaliser cette étude, nous avons eu recours
à une méthodologie à la fois descriptive et analytique
sous-tendue par des techniques de recherche documentaire, d'observation et
d'entretien. La technique du questionnaire qui devrait nous permettre de
recueillir les informations auprès d'une bonne partie des agents de la
Direction Générale des Mines et des Industries Minières
(DGMIM), n'a pu se faire à cause des contraintes de la note de service
du 19 février 2008 (voir annexe). Cela a limité notre champ
d'investigation au service des ressources humaines de la Direction des Affaires
Administratives et Financières (DAAF), et à la
délégation de la fonction publique près le
ministère des industries minières et de la géologie.
La recherche documentaire a consisté en la collecte des
informations à travers des ouvrages, articles et quelques travaux de
recherche. L'observation nous a permis de prendre connaissance des dossiers
traités depuis l'année 2005 et, sont en attente aux fins
d'avancements éventuels. Quant à l'entretien, il nous a
donné l'occasion de communiquer avec les responsables administratifs de
la DAAF et de la Délégation de la fonction publique.
Pour la fiabilité des résultats de notre
recherche, nous avons étendu cet entretien au-delà du service des
ressources humaines et de la délégation de la fonction publique
à telle enseigne qu'il a aussi concerné les unités
statistiques suivantes :
- cinq (5) agents à la direction des mines, des industries
minières et des
carrières ;
- quatre (4) agents à la direction de la petite mine et de
l'artisanat minier ;
- trois (3) agents à la direction du contrôle et de
la certification ;
- six (6) agents à la direction des affaires
administratives et financières.
Soit au total, dix huit (18) agents interrogés à
l'aide d'un guide d'entretien.
Pour une meilleure compréhension de cette étude,
quelques concepts nécessitent d'être expliqués. Il s'agit
des concepts : Avancement, Agents de l'État et Carrière.
a. Avancement : c'est l'action de progresser.
C'est la promotion dans une carrière. Ainsi, lorsqu'un fonctionnaire
passe d'un échelon à un autre, ou lorsqu'il change de grade, on
dit qu'il a bénéficié d'un avancement.
b. Agents de l'État : c'est une
expression globalisante. En effet, les agents de la force publique
(armée, police, gendarmerie) sont aussi considérés comme
étant des agents de l'État congolais. Dans le cas
d'espèce, il s'agit des « agents civils de l'État,
fonctionnaires et contractuels en service dans les administrations publiques
»1.
c. Carrière : c'est l'ensemble des
étapes successives que parcourt un agent depuis son entrée
jusqu'à sa sortie de la fonction publique.
La présente étude s'articule autour de deux
parties dont, la première traite des données
générales de l'avancement des agents de la Direction
Générale des Mines et des Industries Minières. La seconde
est consacrée à l'analyse critique de l'avancement des agents de
cette direction générale.
1 T. NOUNGOU (2008), La fonction publique, les
dépêches de Brazzaville n°399, p.1.
PARTIE I : DONNÉES
GÉNÉRALES SUR L'AVANCEMENT DES AGENTS DE
LA DGMIM
Cette partie sera d'abord consacrée à
l'historique de la Direction Générale des Mines et des Industries
Minières (DGMIM), et au cadre juridique régissant l'avancement
des agents de la DGMIM. Ensuite, il s'agira d'examiner les modes et
procédures d'avancement des agents relevant de cette direction
générale.
CHAPITRE I
HISTORIQUE DE LA DGMIM ET CADRE JURIDIQUE
RÉGISSANT L'AVANCEMENT DES AGENTS DE LA DGMIM
Avant tout propos, il convient, dans ses considérations
générales, de présenter la Direction
Générale des Mines et des Industries Minières (DGMIM).
Ceci se fera en mettant en lumière son historique et son cadre
juridique.
Section 1 : Historique de la DGMIM
La création de la DGMIM remonte au début de
l'année 1980 avec l'édiction du décret n° 80/065 du 8
février 1980 portant attributions et organisation du Ministère
des Mines et de l'Énergie. Simple structure administrative
érigée en direction centrale (la direction des mines), celle-ci
devient, avec l'évolution de l'activité minière
congolaise, une direction générale dénommée
Direction Générale des Mines et de la Géologie.
En 2005, à la faveur de la scission du ministère
des mines et de la géologie en deux entités, cette
dernière devient la Direction Générale des Mines et des
Industries Minières, objet de la présente étude.
Sous-section 1 : De la Direction des Mines
Seront examinés ici l'organisation et les fonctions de la
Direction des Mines dont l'existence vient d'être mentionnée.
Paragraphe 1 : L'organisation de la Direction des
Mines
Aux termes de l'article 7 du décret n° 80/065 du
8/02/80/PR/SGCMG portant attributions et organisations du Ministère des
Mines et de l'Énergie, la Direction des Mines comporte :
- un service de la carte géologique et prospection
minière ;
- un service des mines ;
- un service des laboratoires ;
- un service du matériel, et les directions
régionales des mines.
Comme on le constate, l'organisation de cette direction ne
prenait pas en compte la dimension industries minières qui ne se
révélera que plus tard. Seule fut considérée
à cette période, la fonction extraction des richesses
minières nationales. La
dénomination Direction des Mines en est justement le
reflet. La seconde dimension n'apparaît que tardivement.
Cet éclairage fait, il convient à présent
d'examiner les fonctions que cette direction assumait à l'origine.
Paragraphe 2 : Les attributions de la Direction des
Mines
Le décret n° 80/065 sus-mentionné
conférait diverses fonctions à la Direction des Mines. Il s'agit
en effet des fonctions de recherche, des fonctions d'étude, des
fonctions techniques et des fonctions d'analyse. Elles seront succinctement
étudiées.
A- La fonction de recherche
Au titre de la recherche en géologie, cette fonction
conférait à la Direction des Mines la charge de détecter
et d'étudier les indices minéralogiques susceptibles de
constituer des gisements. Elle fut ensuite chargée de :
- mettre au point les programmes de recherches
géologiques annuels ou
pluriannuels pouvant être financés par le budget
national ;
- exécuter les programmes de prospection minière
arrêtés et financés par le
gouvernement ;
- suivre et contrôler les programmes de prospection
minière exécutés par les
sociétés nationales. Enfin, il lui revenait la
tâche d'élaborer les cartes géologiques de la
République du Congo, sur la base des résultats de travaux de
recherches géologiques et miniers ;
B- La fonction d'étude
Au titre de la législation minière, cette
attribution prédisposait la Direction des Mines à la mission
d'étudier et de préparer les textes législatifs et
réglementaires relatifs aux activités de recherche,
d'exploitation minières et aux exploitations des carrières.
Naturellement, à la faveur de cette même fonction, il lui revenait
la mission de participer à la préparation et veiller à
l'application des contrats et des accords signés par le gouvernement
dans le domaine des mines. Veiller à l'application des mesures de
sécurité du travail et de prévention des accidents
conformément à la législation en vigueur, fut enfin sa
dernière fonction juridique.
C- La fonction technique
Au titre des établissements classes, des appareils
à pression ou à vapeur et des explosifs. Dans ce registre, il
revenait à la Direction des Mines les attributions suivantes :
- Assurer le contrôle des appareils à pression,
à gaz et à vapeur ;
- Assurer le contrôle administratif des fabriques, ateliers
et dépôts de
substances explosives et détonantes.
D- La fonction d'analyse
Au titre de l'exploitation, il s'agit de :
- Préparer les états des sommes dues pour la
redevance superficiaire ;
- Effectuer les analyses de tout minerai exploité et
soumis à la
commercialisation.
Telles furent les attributions assumées par la Direction
des Mines, ancêtre de la Direction Générale des Mines
(DGMIM) qu'il convient à présent d'étudier.
Sous-section 2 : De la Direction Générale
des Mines et des Industries
Minières
Dans cette seconde sous-section, il s'agit d'abord de faire une
brève présentation de la DGMIM et ensuite d'examiner son
organisation et ses attributions.
Paragraphe 1 : Présentation de la DGMIM
La DGMIM est l'une des deux directions générales
du Ministère des Mines, des Industries Minières et de la
géologie. Elle compte au total soixante et onze (71) agents, dont
soixante et huit (68) agents fonctionnaires et trois (3) agents contractuels.
Des plus amples informations concernant les différentes
catégories socio-professionnelles de ces agents sont données
à l'annexe. L'organisation et les attributions de la DGMIM seront
examinées au cours de cette présentation.
Paragraphe 2 : Organisation et attributions de la
DGMIM
L'organisation de la Direction Générale des
Mines et des Industries Minières (DGMIM) est régit par le
décret n° 2005-313 du 29 juillet 2005 portant attributions et
organisation de la DGMIM.
L'article 3 dudit décret dispose : « La Direction
Générale des Mines et des Industries Minières, outre le
secrétariat de direction, le service de la législation et le
service informatique comprend :
- la direction des mines, des industries minières et des
carrières ;
- la direction de la petite mine et de l'artisanat minier ;
- la direction du contrôle technique et de la certification
;
- la direction des affaires administratives et financières
;
- les directions départementales ».
Quant aux attributions, l'article premier du décret
sus-mentionné dispose : « La Direction Générale des
Mines et des Industries Minières est l'organe technique
quiassiste le ministre dans l'exercice de ses attributions, dans le
domaine des mines et des industries minières ».
À ce titre, elle est chargée notamment de :
- initier les textes législatifs et réglementaires
relatifs aux mines, aux
industries minières et veiller à leur application
;
- gérer le patrimoine national et en assurer la promotion
;
- promouvoir les initiatives dans le domaine minier ;
- promouvoir et développer les industries minières
en partenariat avec les
investisseurs locaux et étrangers ;
- exercer le contrôle technique ;
- procéder à la certification industrielle ;
- exercer le contrôle technique des installations
industrielles des appareils de
pression de gaz et de vapeur, des appareils de levage et de
manutention, des instruments de mesure, des installations et matériel de
protection contre l'incendie ;
- veiller aux risques d'incendie et d'explosion dans les
installations
industrielles et immeubles recevant le public ;
- initier les textes attributifs des titres miniers.
Comme on peut le constater, il s'agit d'une direction
d'importance manifeste, au regard de l'ampleur et de la nature des attributions
qui sont les siennes. En tant que telle, elle est un maillon essentiel du
ministère des mines.
En définitive, il ressort de l'histoire de la Direction
Générale des Mines et des Industries Minières (DGMIM) que
l'accroissement de l'activité minière nationale a influé
sur la structuration et sur les attributions qui, il faut le remarquer, se sont
diversifiées et complexifiées au fil des années. L'objet
de cette première section était de mettre en exergue
l'évolution du rôle joué par cette direction.
Section 2 : Le cadre juridique régissant
l'avancement des agents de la DGMIM
L'étude du cadre juridique renvoie forcément
à celle des normes législatives et réglementaires qui
sous-tendent l'action de toute structure administrative dont le but essentiel
est la satisfaction des besoins d'intérêt général.
Les développements qui suivent tiennent compte de cette logique.
Toutefois, il convient de signaler que seront étudiées d'abord
les dispositions législatives et réglementaires
antérieures à la loi n° 021/89 du 14 novembre 1989 portant
refonte du statut général de la fonction publique qui
régit actuellement les agents de la DGMIM. Ensuite, on consacrera des
développements spécifiques à celles en vigueur de nos
jours.
Sous-section 1 : Du cadre législatif et
réglementaire antérieur à la loi n° 021/89 du 14
novembre 1989 portant refonte du statut général de la fonction
publique
Paragraphe 1 : Du cadre législatif
Au plan législatif, c'est la loi n° 15/62 du 3
février 1962 portant statut général des fonctionnaires qui
régissait l'avancement des agents de la fonction publique, donc
aussi ceux de la Direction des mines qui préfigurait
l'actuelle DGMIM. Cette loi a été abrogée depuis 1989,
année de la promulgation de la nouvelle loi régissant les
fonctionnaires. De nos jours, cette dernière demeure en vigueur et
continue à s'appliquer aux agents publics parmi lesquels il faut compter
ceux de la DGMIM.
Paragraphe 2 : Du cadre réglementaire
Au plan réglementaire, le texte d'application de la loi
n° 15/62 du 3 février 1962 portant statut général des
fonctionnaires en matière d'avancement, est le décret n°
65-170/
FP.BE du 20 juin 1965 réglementant
l'avancement des fonctionnaires.
Malgré sa non-conformité à la nouvelle
loi qui régit actuellement les fonctionnaires, ce décret continue
d'être appliqué jusqu'à nos jours. Cela pourrait
paraître insensé dans la mesure où l'abrogation d'une loi
entraîne ipso facto caduque tout le dispositif
réglementaire qui l'accompagne. Il s'agit simplement d'une lenteur
administrative.
Tel est le régime juridique applicable aux agents
publics congolais avant l'adoption de la législation actuellement en
vigueur.
Sous-section 2 : Du cadre juridique actuel
Le cadre juridique actuel régissant l'avancement des
agents publics s'articule autour de la loi n° 021/89 du 14 novembre 1989
portant refonte du statut général de la fonction publique, et du
décret n° 65-170/
FP.BE du 20 juin 1965 réglementant
l'avancement des fonctionnaires qui feront l'objet des paragraphes qui
suivent.
Paragraphe 1 : La loi n° 021/89 du 14 novembre
1989 portant refonte du statut
général de la fonction publique
En effet, c'est la loi n° 021/89 du 14 novembre 1989
portant refonte du statut général de la fonction publique qui
fixe les règles générales en matière d'avancement
des fonctionnaires. Cette loi dispose à l'article 240 : «
L'avancement des agents s'effectue automatiquement d'échelon en
échelon et de classe en classe à l'ancienneté ».
Malheureusement, depuis sa promulgation, cette loi n'a pas
encore de texte d'application, en ce qui concerne l'avancement des agents de
l'État. Comme le souligne Gabriel MOUSSIENGO Merlyn, la
nécessité s'impose maintenant de mettre effectivement en
application toutes les dispositions de ladite loi qui : «constitue un
véritable code de la fonction publique congolaise »1.
Paragraphe 2 : Le décret n° 65-170/
FP.BE du 20 juin 1965 réglementant
l'avancement des fonctionnaires
L'avancement des agents de la Direction Générale
des Mines et des Industries Minières (DGMIM) continue d'être
réglementé par le décret n° 65-170/
FP.BE du 20 juin 1965 réglementant
l'avancement des fonctionnaires.
Cette situation crée un vide juridique dans la mesure
où ce décret avait été pris en application du
premier statut général des fonctionnaires de 1965 de nos jours
abrogé. Ce vide juridique s'avère préjudiciable à
l'avancement de l'ensemble des agents de l'État et plus
précisément de celui des fonctionnaires de la DGMIM. Dès
lors que la nouvelle législation est entrée en vigueur, il est
urgent de la combler.
1 J. DAMBENDZET (1998), Le guide de la fonction
publique, Ecoprint, Brazzaville, p.9.
CHAPITRE II LES MODES ET PROCÉDURES
D'AVANCEMENT
Seront mis en relief dans ce chapitre les modes d'avancement
d'une part, et les procédures d'avancement, d'autre part.
Section 1 : Les modes d'avancement
Ces modes ne sont autres que les principes
hérités du droit français et quelques autres
spécifiques au droit congolais en usage à la direction
générale des mines et des industries minières.
Sous-section 1 : Des principes hérités du
droit français
Paragraphe 1 : Le principe de la notation
La notation qui est un principe que le droit congolais a
reçu de la tradition juridique française met en exergue un
certain nombre d'éléments dont la consistance doit être
examinée.
A- Les éléments de la notation
En France, en vertu du droit actuellement en vigueur, la
notation comporte une note chiffrée et des appréciations
générales déterminées par le chef de service. La
note chiffrée a pour but de permettre le classement des agents d'un
même service. Elle peut faire l'objet d'une péréquation
pour tenir compte des différences d'appréciation qui pourraient
apparaître entre les chefs de service. Quant à
l'appréciation générale, c'est à l'indication de la
valeur professionnelle de l'agent qu'elle doit s'attacher.
Conjuguées ensemble, ces deux éléments de
la notation doivent pouvoir donner des indications suffisamment précises
sur la valeur des agents. Doivent être mentionnés, notamment,
l'efficacité de l'agent, ses connaissances professionnelles, sa
méthode de travail et éventuellement son sens de
communication.
L'ensemble de ces éléments devant conduire à
se faire une idée de sa manière de servir, il peut être
tenu compte du comportement de l'agent en dehors du service.
Dans tous les cas, les agents doivent recevoir communication
de leur notation, sous peine d'illégalité des décisions
prises au vu de la notation. En outre, celle-ci peut être
contestée par les agents qui sont en désaccord.
B- La contestation de la notation
À ce sujet, Ben Salah TABRIZI affirme : « Le
principe de la notation dans la fonction publique n'est pas sans poser de
problèmes, il est souvent critiqué aussi bien en France
qu'à l'Étranger. Le lien hiérarchique a toujours fait
peser des doutes sur l'objectivité de la notation. De plus, il n'existe
pas d'éléments précis susceptibles de lui servir de base
»1. En France, quand elle est pratiquée, la notation
obéit à des règles précises qui permettent
éventuellement aux agents de la contester. L'agent en désaccord
avec sa notation dispose notamment de deux voies de contestation.
Tout d'abord, la commission administrative du corps auquel
appartient le fonctionnaire exerce un contrôle sur la notation. Elle
peut, par conséquent, à la demande de l'intéressé,
proposer la révision de la notation. Une telle saisine de la commission
administrative paritaire n'exclut ni la possibilité d'un recours
hiérarchique, ni celle d'un recours juridictionnel.
Ensuite, la voie juridictionnelle de contestation de la
notation a été pendant longtemps fermée aux agents
publics. Le Conseil d'État analysait en effet la décision de la
notation comme une mesure de préparation des décisions
ultérieures.
Par conséquent, le recours dirigé contre la
notation était irrecevable. Son illégalité ne pouvait
être invoquée qu'à l'appui du recours contre les
décisions qui en résultent. Cet état du droit a
changé dès 1962, de sorte que les fonctionnaires peuvent
déférer aux juges les notes qu'ils estiment
irrégulières.
Mais ce changement n'est pas sans poser de problèmes.
En effet, dans la mesure où sa contestation devant le juge doit se faire
dans le délai légal, toute omission de la part de l'agent rend la
notation définitive.
1 B. S. TABRIZI (2003), Droit de la fonction publique
congolaise, Dalloz, Paris, p.139.
Après avoir examiné le principe de notation, il
faut rendre compte des différents types ou catégories
d'avancement du droit français reçu par le droit congolais.
Paragraphe 2 : Les types d'avancement
Alain PLANTEY affirme : « L'avancement, s'opère
surtout de deux façons classiques : par le passage à un emploi
hiérarchiquement supérieur, ou par l'amélioration du
traitement. Le statut général oppose ces deux types d'avancement
qui affectent l'un le grade, l'autre l'échelon. Cette distinction est
effectuée dans toute la fonction publique où, d'ailleurs toutes
les règles ont tendance à s'harmoniser »1. Le
premier se fait au choix et le second à l'ancienneté.
A- L'avancement au choix
Jean-Marie AUBY et Jean-Bernard AUBY, « Dans
l'avancement au choix, comme son nom l'indique, l'autorité
hiérarchique dispose d'un pouvoir discrétionnaire et est libre de
l'accorder ou de le refuser. Ce type d'avancement a l'avantage de favoriser les
fonctionnaires jugés les meilleurs »2.
Il risque cependant parfois d'être entaché de
favoritisme et de provoquer la promotion des fonctionnaires partageant les
idées politiques du pouvoir en place sans tenir compte de la valeur
professionnelle. Afin d'éviter cet écueil, et de faire de ce
choix celui qui ne soit pas entièrement discrétionnaire, une
procédure limite les pouvoirs de l'autorité hiérarchique.
C'est celle du tableau d'avancement.
B- L'avancement à l'anciennetéCe
type d'avancement est une véritable mécanique. Il apporte
automatiquement
au fonctionnaire une amélioration de sa situation au
fur et à mesure du temps passé au service de la fonction
publique. Il s'impose à l'administration et procure à l'agent une
certaine sécurité. Cette forme d'avancement est à bien des
égards démotivante. Il risque d'entraîner un certain
vieillissement du personnel des échelons supérieurs en même
temps qu'il manque de discrimination et peut décourager les jeunes
fonctionnaires.
1 A. PLANTEY (1991), La fonction publique,
Traité général, Litec, Paris, p.476.
2 J. M. AUBY (1997), Droit de la fonction publique,
Dalloz, Paris, p.214.
Alain PLANTEY ajoute que dans ce type d'avancement, «
l'ancienneté prise en compte est la durée des services de
l'intéressé dans l'échelon ou la classe
hiérarchique supérieure soit depuis la nomination soit depuis la
dernière promotion ». Idem, p.478.
Ces principes hérités du droit français
examinés, il est nécessaire de consacrer quelques
développements aux modes d'avancement utilisés au Congo et qui
s'appliquent aux agents publics de la Direction Générale des
Mines et des Industries Minières (DGMIM).
Sous-section 2 : Les modes d'avancement à la
DGMIM
Les modes d'avancement à la DGMIM sont régis par
la loi n° 021/89 du 14 novembre 1989 portant refonte du statut
général de la fonction publique.
Cette loi dispose à l'article 239 : « L'avancement
des agents de la fonction publique comprend l'avancement d'échelon et
l'avancement de classe ». Ce faisant, elle réglemente donc les
modes d'avancement des fonctionnaires. Nous les examinerons selon la lettre
même des dispositions ci-dessus.
Paragraphe 1 : L'avancement d'échelon
Cet avancement : « représente l'une des
caractéristiques de la fonction publique. Il assure en effet un minimum
de progression de carrière à tous les fonctionnaires.
L'avancement d'échelon a lieu de façon continue d'un
échelon inférieur à un autre immédiatement
supérieur. Il est fonction à la fois de l'ancienneté et de
la valeur professionnelle des fonctionnaires », affirme Ben Salah TABRIZI.
Idem p.141.
Le décret n° 91-049 du 5 mars 1991 fixant les
échelonnements indiciaires des fonctionnaires et agents contractuels de
l'État en République du Congo prévoit des échelles,
des classes et des échelons pour les catégories I, II et III des
cadres fonctionnaires et agents contractuels de l'État. C'est
l'avancement automatique à l'ancienneté garanti à tout
fonctionnaire par la loi de 1989 en son article 240. L'échelon
correspond à un niveau de rémunération à
l'intérieur du grade.
Jean Marie AUBY et Jean Bernard AUBY affirment que
l'avancement d'échelon « c'est l'avancement automatique par
excellence dont les répercussions budgétaires doivent tous les
ans être évaluées dans les budgets de reconduction que
chaque ministère doit préparer avant la mise au point du projet
de loi de finances ». Idem p. 213
René CHAPUS de son côté ajoute que :
« L'avancement d'échelon se traduit par une augmentation du
traitement sans changement d'emploi. Tous les fonctionnaires peuvent en
bénéficier à l'intérieur de leur grade ou leur
classe »1.
Toutefois, cet avancement peut cependant être
légèrement accéléré ou ralenti, en fonction
de la notation du fonctionnaire. En attendant la publication du décret
d'application de la loi de 1989 en la matière, les avancements des
fonctionnaires sont régis, comme nous l'avons signifié au
chapitre précédent, par le décret n° 65- 170/
FP.BE du 20 juin 1965 réglementant
l'avancement des fonctionnaires. Ce texte dispose à l'article 2 que
l'avancement d'échelon a lieu d'une façon continue
d'échelon à échelon, selon la péréquation
ci-après :
- à deux ans d'ancienneté pour 50 % de l'ensemble
des fonctionnaires de
chaque grade, réunissant deux ans de service dans leur
échelon au cours de l'année considérée ;
- à trente mois d'ancienneté pour 75 % des
fonctionnaires de chaque grade
réunissant trente mois d'ancienneté dans leur
échelon au cours de l'année considérée ;
- à trois ans d'ancienneté pour le reliquat.
Le retard dans l'avancement à l'ancienneté de
trois ans ne peut être prononcé qu'après observation des
formalités prescrites en matière disciplinaire.
Cela signifie en d'autres termes que, les meilleurs agents (50
%), en fonction de leurs notes, avancent à deux ans, les agents moyens
avancent à trente mois (deux ans et six mois), et les mauvais agents
à trois ans. L'avancement d'échelon est donc fonction à la
fois de l'ancienneté et de la notation annuelle du fonctionnaire. Ne
bénéficient d'un avancement d'échelon que les
fonctionnaires inscrits au tableau d'avancement.
1 R. CHAPUS (2001), Droit administratif
général, Montchrestien, Tome 2, Paris, p.219.
En ce qui concerne l'ancienneté relative au passage
d'un échelon à un autre, le régime diffère pour les
deux catégories d'agents de l'État. Cela peut être
illustré par les exemples ci-après :
- 1er exemple : quand un agent fonctionnaire
accède au 2è échelon, on dit que
cet agent fonctionnaire est promu au 2è
échelon. L'ancienneté exigée pour bénéficier
de cet échelon est de deux (2) ans ;
- 2è exemple : quand un agent
contractuel, accède du 1er au 2è
échelon, on dit
que cet agent est avancé au 2è
échelon. L'ancienneté exigée, pour
bénéficier de cet échelon est de vingt huit (28) mois.
En dehors de l'aspect lié à l'avancement,
d'autres aspects permettent de distinguer ces deux catégories d'agents.
C'est le cas par exemple de leurs procédures d'avancement, que nous
traiterons dans les développements qui suivent. Signalons qu'en dehors
du jeu normal de l'avancement d'échelon, le fonctionnaire peut
également bénéficier d'une bonification d'échelon.
C'est un avantage supplémentaire ponctuel accordé au
fonctionnaire sous forme d'un supplément d'avancement en contrepartie
d'une qualification professionnelle particulière. Les bonifications sont
accordées soit au recrutement soit en dehors de carrière.
Dans la fonction publique congolaise, elles étaient
notamment prévues par les textes ci-après :
- le décret n° 65-44 du 12 février 1965 qui
accorde quatre (4) échelons aux
docteurs en médecine titulaires d'un diplôme
d'État et aux pharmaciens ; quant aux médecins titulaires d'un
doctorat d'université, ils bénéficient de deux (2)
échelons. Enfin, les chirurgiens/dentistes jouissent au début de
leur carrière d'un échelon comme bonus ;
- le décret n° 74-229 du 10 juin 1974 qui octroie,
à titre exceptionnel, deux
(2) échelons aux économistes, statisticiens et
aux diplômés des grandes écoles et instituts d'enseignement
supérieur de commerce en service dans les administrations
économiques et financières.
remplacées par de nouvelles qui prévoient une
bonification d'un (1) seul échelon aux docteurs en médecine
titulaires d'un diplôme d'État. Ce nouveau texte dispose que
désormais, aucune bonification d'échelon, pour quelque motif que
ce soit, ne sera plus attribuée. En somme, quoiqu'il en soit,
l'avancement d'échelon se traduit toujours par une augmentation de
traitement, le saut d'échelon étant interdit. Il appartient aux
agents qui souhaitent une progression plus rapide de s'engager vers l'autre
type d'avancement que constitue l'avancement de classe.
Paragraphe 2 : L'avancement de classe
C'est le deuxième mode d'avancement des agents de la
Direction Générale des Mines et des Industries Minières.
La loi de 1989 précitée précise à l'article 23 :
« L'avancement des agents de la fonction publique comprend l'avancement
d'échelon et l'avancement de classe ». Il consiste en le passage
d'une classe à une autre qui lui est immédiatement
supérieure. L'avancement des agents à la DGMIM s'effectue aussi
automatiquement de classe en classe à l'ancienneté.
Le décret n° 91-049 du 5 mars 1991 fixant les
échelonnements indiciaires des fonctionnaires et agents contractuels de
l'État congolais, pris en application des dispositions de l'article 98
de la loi de 1989, prévoit trois échelles pour les trois
catégories désignées par les chiffres I, II et III. Chaque
échelle d'une catégorie est divisée en quatre (4) classes
désignées dans l'ordre croissant, par les chiffres allant de 1
à 3 ; la quatrième classe portant la mention HC qui signifie Hors
Classe. Chaque classe comporte quatre échelons désignés
dans l'ordre croissant, par les chiffres allant de 1 à 4.
Il convient de préciser qu'un agent qui avance
régulièrement à l'intérieur de son grade passe
trente et deux (32) ans d'ancienneté pour épuiser les seize (16)
échelons des quatre classes de l'échelle à laquelle il
appartient. Si cet avancement n'est pas régulier, l'agent peut passer
plus de trente et deux ans pour épuiser les seize échelons
précités. Il faut également indiquer que l'avancement de
classe à une limite pour les agents de la catégorie I,
échelle 2 (ancien A2). En effet, même si l'agent de cette
catégorie épuise les quatre (4) classes de l'échelle 2, il
ne peut accéder à la première classe de la
catégorie I, échelle 1.
Hormis les deux avancements prévus par la loi de 1989,
le fonctionnaire peut, lorsque certaines conditions le lui permettent,
bénéficier d'autres avancements ou promotions exceptionnelles.
À titre d'exemple, nous pouvons citer la promotion sur liste
d'aptitude.
Appelée couramment avancement sur liste d'aptitude, la
promotion sur liste d'aptitude est l'une des promotions exceptionnelles
accordées aux fonctionnaires. Elle est régie par le décret
n° 66-244/ du 1er août 1966 pris en application de
l'article 21 de la loi du 3 février 1962 portant statut
général des fonctionnaires. L'article 3 du dit décret
dispose : « sont susceptibles d'être inscrits sur une liste
d'aptitude, les fonctionnaires remplissant les conditions suivantes :
- être âgé de 45 ans au moins ;
- justifier d'une durée de services civils ininterrompus
dans l'administration
au moins égale à 15 ans ;
- justifier d'une ancienneté de 4 ans dans le grade ;
- être proposé par le chef de service. Cette
proposition doit être confirmée par
le Directeur et le Ministre intéressé
»1.
À la différence des avancements d'échelon
et de classe, la promotion sur liste d'aptitude permet au fonctionnaire de
changer de grade sans suivre une formation qualifiante. C'est le cas par
exemple d'un secrétaire d'administration qui peut accéder au
grade de secrétaire d'administration principal sur liste d'aptitude ou
d'un secrétaire d'administration principal qui peut accéder au
grade d'attaché des SAF sur liste d'aptitude.
Par contre, l'article 2 du décret susmentionné
dispose : « les fonctionnaires de la catégorie A2 ne peuvent
accéder à la catégorie A1 sur liste d'aptitude ».
C'est ainsi que l'attaché des SAF, étant de la catégorie
A2 (actuellement catégorie I, échelle 2)2, ne peut
accéder au grade d'administrateur des SAF sur liste d'aptitude. Cette
modalité d'accession d'un grade à un autre immédiatement
supérieur n'est accordée qu'aux
1 Décret n° 66-244/du 1er
août 1966 fixant les conditions dans lesquelles sont fixées les
promotions sur liste d'aptitude.
2 Décret n ° 99-50 du 3 avril 1999 portant
versement des agents civils de l'État dans la classification
prévue par la loi n° 021-89 du 14 novembre 1989 portant refonte du
statut général de la fonction publique.
agents de l'État appartenant respectivement à la
catégorie II, échelles 1 et 2 et à la catégorie
III, échelles 1, 2 et 3.
Pour accéder au grade d'administrateur des SAF,
l'attaché des SAF est tenu de suivre un stage de qualification au plan
local ou à l'étranger. Ce stage doit être d'une
durée supérieure ou égale à neuf (9) mois et lui
donne droit à un reclassement. Au plan local, les écoles
agréées par la fonction publique sont nombreuses. C'est le cas
par exemple de l'École Nationale d'Administration et de Magistrature
(ENAM), l'École de Gestion et Développement Économique
(IGDE), l'École Supérieure de Gestion et d'Administration des
Entreprises (ESGAE), etc.
La même promotion peut aussi être
conférée par un stage effectué à l'étranger.
Ces stages de qualification ont pour but de faire acquérir aux agents
des compétences supplémentaires pour leur permettre
d'accéder aux emplois plus élevés. Enfin, il convient de
signaler que la promotion sur liste d'aptitude n'est accordée aux
fonctionnaires qu'une seule fois dans leur carrière.
Section 2 : Les procédures d'avancement
Cette section traite de l'examen des procédures
d'avancement des deux catégories d'agents de l'État,
évoluant à la Direction Générale des Mines et des
Industries Minières d'une part, puis du rôle de la Commission
Administrative Paritaire d'Avancement (CAPA) et du circuit administratif que
suivent les dossiers d'avancement d'autre part.
Sous-section 1 : Examen des procédures
d'avancement
Seront étudiées dans cette section, les
procédures d'avancement des deux catégories d'agents de
l'État que sont les fonctionnaires et les contractuels.
Paragraphe 1 : La procédure d'avancement de
l'agent fonctionnaire
Au cours de sa carrière, le fonctionnaire,
conformément au statut général qui le régit,
bénéficie non seulement de certains droits sociaux (droit
à la rémunération, droit à la promotion, droit
à un juste avancement, etc.), mais est aussi soumis à des
obligations que sont : l'obéissance
hiérarchique, la discrétion et le secret professionnel,
l'obligation de réserve et l'obligation de servir, etc. Cette
manière de servir fait l'objet d'une évaluation annuelle qui
s'opère au moyen de la feuille signalétique et de la notation.
C'est ainsi que, Alain PLANTEY affirme : « Il est normal
que les fonctionnaires fassent l'objet d'une appréciation de
l'autorité supérieure, qu'il s'agisse de leur valeur
professionnelle ou de leur comportement général dans le service
». Idem, p.494.
A- L'évaluation par la feuille
signalétique
Au sujet de la feuille signalétique, Germaine AYANG NZE
déclare que : « les feuilles signalétiques ont un
caractère individuel, elles portent la note qui est déterminante
pour l'évaluation du personnel ». Idem p.8. Cela signifie
que ce n'est pas l'administration qui la fournit, mais c'est le fonctionnaire
lui-même qui se la procure à la direction générale
de la fonction publique et la remplit, en sollicitant son ou ses
échelons, eu égard à la date consignée dans son
arrêté de dernière promotion. Le prototype de feuille
signalétique présenté à l'annexe est celui à
travers lequel l'agent fonctionnaire nommé X est évalué et
noté.
Il convient de signaler que la feuille signalétique
comporte un intercalaire intitulé «fiche de notation» que nous
examinerons ultérieurement. Comme on peut le constater, la feuille
signalétique est un document administratif sous forme de dépliant
qui contient quatre pages. La première page comporte les mentions
ci-après :
- le timbre du ministère émetteur du document :
dans le cas d'espèce, le
service émetteur du document c'est le ministère de
la fonction publique
chargé de la reforme de l'État avec ses structures
intermédiaires ;
- l'intitulé du document (feuille signalétique).
Les autres indications concernent l'état civil, les
diplômes obtenus, les mérites à la fonction, la date
d'entrée dans l'administration, le grade et le dernier échelon de
l'agent fonctionnaire avant la tenue de la Commission Administrative Paritaire
d'Avancement. Le deuxième volet intitulé «état des
services» est subdivisé en
services militaires effectués, et en services civils.
Le service militaire obligatoire n'étant plus effectué dans notre
pays, cette partie n'est plus remplie par le fonctionnaire. Le troisième
volet est celui où l'agent est apprécié et noté par
ses supérieurs hiérarchiques que sont le Chef de service, le
Directeur et le Directeur général pour les catégories II
et III. Les cadres de la catégorie I sont appréciés et
notés par le ministre. Compte tenu de la lenteur administrative, et du
volume des dossiers à traiter dans la plupart des cabinets
ministériels, il arrive que certains dossiers d'avancement des cadres de
la catégorie I, échelle 1 se limitent au niveau des directeurs
généraux des départements ministériels, ceci pour
faciliter la circulation régulière des dossiers.
Enfin, le quatrième volet, intitulé
«instructions pour la notation» est celle à laquelle les
autorités administratives se réfèrent pour noter l'agent
en tenant compte de sa catégorie et des quatre éléments
d'appréciations contenus dans chaque catégorie.
B- La notation
La notation de l'agent fonctionnaire est régie par le
décret n° 59-29 du 30 janvier 1959 fixant les modalités de
notation des fonctionnaires, des cadres de la République du Congo.
L'article 2 dudit décret dispose que « les fonctionnaires de la
République du Congo sont notés successivement par le
supérieur hiérarchique direct, les supérieurs
hiérarchique de celui-ci et en dernier lieu par le ministre de
l'autorité duquel ils relèvent ». C'est à juste titre
que Messieurs Jean-Marie AUBY et Jean-Bernard AUBY affirment : « la
notation incombe au chef de service... ». Ibid p.134.
Au titre de l'article 3, la notation du fonctionnaire comprend
deux parties que sont l'appréciation et la notation.
1. S'agissant de l'appréciation sur la manière
de servir de l'intéressé, celle-ci porte sur quatre
éléments qui varient selon la catégorie à laquelle
appartient le fonctionnaire, à savoir, pour la catégorie I
(ancienne catégorie A, hiérarchie I et II) :
- les connaissances professionnelles ;
- les initiatives et le sens de responsabilités ;
- le sens de l'organisation ;
- les connaissances professionnelles et le sens du service
public.
Pour les catégories II et III (ancienne catégorie C
et D, hiérarchie I et II) :
- les connaissances professionnelles ;
- le soin dans l'exécution ;
- l'efficacité ;
- la ponctualité.
2. Quant à la note chiffrée, elle est traduite par
un chiffre allant de 0 à 20. Le barème de la note se
présente comme suit :
- de 0 à 3 : Mauvais ;
- de 4 à 7 : Médiocre ;
- de 8 à 11 : Passable ;
- de 12 à 15 : Bon ;
- de 16 à 18 : Très bon ;
- de 19 à 20 : Excellent.
« Actuellement, les notes des fonctionnaires oscillent
dans la fourchette de 19 à 19,99. Il n' y a plus de Bon et de
Très bon travailleur. Tous les fonctionnaires sont excellents
»1 et c'est à juste titre que Gabriel MOUSSIENGO Merlyn
souligne que : « le système actuel de notation est jugé
inefficace ; il exerce peut d'influence sur la carrière des agents et
n'est guère motivant. Cette notation est qualifiée d'injuste,
d'arbitraire, de simpliste et d'anarchique ». Ibid p. 129
Malgré ces critiques, la notation reste pourtant
indispensable à la gestion du personnel. Son rôle, bien que
faible, est nécessaire pour différencier les carrières et
pour inciter les agents à bien travailler. Telle qu'elle est
pratiquée actuellement, la notation a peu d'influence sur la motivation
et l'efficacité des agents. Elle est considérée comme
inopérante, et donc inutile. Il est donc urgent d'améliorer le
système actuel peu satisfaisant et la manière dont on l'applique.
L'évaluation individuelle doit cesser par ailleurs d'être
empreinte de toute subjectivité. La fiche de notation qui est
l'intercalaire de la feuille signalétique se présente sous le
format indiqué à l'annexe.
Comme on peut le remarquer, la fiche de notation comporte les
mêmes informations que celles contenues sur la feuille
signalétique. L'identité de l'agent et ladite fiche doit
correspondre à la catégorie de l'agent. Dans le cas contraire,
son dossier est rejeté et une autre fiche de notation lui est
exigée. Signalons qu'avant de signer la fiche de notation, tout
fonctionnaire doit d'abord prendre connaissance de sa note. Si la note est
mauvaise, il peut ainsi la contester.
Mais comme nous l'avons indiqué plus haut, de nos
jours, dans la fonction publique en général, les notes des agents
fonctionnaires sont à environ 99 % excellentes. La
péréquation est de moins en moins appliquée, et il n'est
pas surprenant qu'à l'occasion d'une commission administrative paritaire
d'avancement, le nombre d'agents fonctionnaires inscrits sur les tableaux
établis par la délégation de la fonction publique d'un
département ministériel soit égal au nombre d'agents
fonctionnaires avancés, soit un pourcentage de 100 %.
S'agissant des notes obtenues par Monsieur X, nous constatons
qu'elles sont toutes supérieures à 19. Cela signifie que cet
agent est excellent. Le nombre décimal 79,15 est la somme des quatre
notes obtenues par lui. Sa note définitive ou note moyenne est
19,781. Après avoir été apprécié
et noté à travers la feuille signalétique et la fiche de
notation par ses supérieurs hiérarchiques, le dossier de l'agent
est transmis aux services techniques de la délégation de la
fonction publique pour son inscription sur un tableau d'avancement.
L'annexe esquisse un tableau d'avancement confectionné
par la délégation de la fonction publique, pour X. Il convient de
signaler que les informations contenues dans ce tableau sont authentiques. Mais
pour des raisons de discrétion et de secret professionnel, ce tableau
est anonymé. Il s'agit en l'occurrence du tableau d'avancement d'un
agent donné, ingénieur des cadres de la catégorie I,
hiérarchie 2, des services techniques industrielles qui avait
été proposé à un avancement successif
d'échelons par la commission administrative paritaire d'avancement qui
avait été tenue
le 24 septembre 2003. Cet agent X a un retard d'avancement de
deux échelons au titre des années 2000 et 2002.
La première colonne comporte le nom et prénom du
fonctionnaire. Dans cette colonne, l'on constate que le nom X est porté
deux fois. Cela signifie que ledit agent sollicite deux échelons. Le
nombre de fois que le nom est écrit sur ladite colonne correspond au
nombre d'échelons sollicités par le fonctionnaire. La colonne
intitulée `'Affectation» qui porte les sigles MMIMG signifie que
l'agent est en service au Ministère des Mines des Industries
Minières et à de la Géologie. Quant à la colonne
intitulée `'Echelon», elle montre que les deux échelons de
l'agent ont été rattrapés.
Rappelons que dans l'avancement d'échelon, pour
accéder à un échelon supérieur, le fonctionnaire
doit avoir une ancienneté de deux ans. Les dates de la colonne
intitulée «Date de dernière promotion» montrent bien
que le 25 juin 1998, l'agent X était au 4ème
échelon. En 2000, il a accomplit une ancienneté de deux ans, et a
accédé au 1er échelon de la
2ème classe. Comme nous l'avons sus-indiqué, chaque
classe comporte quatre échelons, et lorsque l'agent arrive au
4ème échelon d'une classe, au prochain avancement, il
passe au 1er échelon de la classe suivante.
En prenant toujours l'exemple du fonctionnaire
évoqué précédemment, en vertu du principe de
l'ancienneté, en date du 25 juin 2000, l'agent était au
1er échelon de la même classe. Après avoir
accomplit deux ans d'ancienneté, il a accédé au
2ème échelon en 2002. Son prochain avancement au
3ème échelon aura donc lieu le 25 juin 2004.
La colonne qui porte le sigle ACC signifie : Ancienneté
Civile Conservée. L'ACC écourte la période normale
d'avancement. Elle ne dépasse pas deux ans. Si à la date de
dernière promotion (le 15 juin 2008) l'ACC est égale à un
(1) an, la prochaine date de promotion aura lieu le 15 juin 2009 au lieu du 15
juin 2010. Dans le cas d'espèce, l'agent avancé n'a pas
d'ancienneté civile conservée. C'est la raison pour laquelle la
colonne ACC porte la mention `'Néant». Enfin, la colonne
intitulée `'Date de promotion possible» qui porte trois
sous-colonnes sous-titrées deux (2) ans, trente (30) mois et trois (3)
ans, est vide. Cela signifie que la commission administrative paritaire
d'avancement (CAPA) tenue le 24 septembre 2003 n'avait pas appliqué la
péréquation.
S'agissant des autres mentions qui doivent figurer dans un
tableau d'avancement, nous avons les signatures du président de la CAPA
et de quelques membres représentant certaines administrations
impliquées dans cette commission. Parmi ces signatures, figure entre
autres celle du Directeur général de la fonction publique qui
assure la présidence de ladite commission, et les signatures des
directeurs généraux du budget et du contrôle financier ,
sans oublier celle du chef de service des avancements qui sont tous membres de
la CAPA. Le tableau d'avancement présenté à l'annexe, pris
à titre d'exemple, en est une illustration.
Enfin, Hélène SOUKIKA,
déléguée de la fonction publique affirme que : « avec
la tenue des CAPA dans les différents départements
ministériels, l'avancement est devenu presque automatique à deux
ans. La péréquation est en voie de disparition. Mais, il est
possible de retarder l'avancement de l'agent dont les performances ont
été jugées moins satisfaisantes au cours de l'année
». Idem, p.10.
Paragraphe 2 : La procédure d'avancement de
l'agent contractuel
L'agent contractuel est régit par la convention
collective du 1er septembre 1960. Cette convention stipule à
l'article 9 : « Pour toute période de vingt et huit (28) mois de
services effectifs et congés payés, les agents contractuels
bénéficient d'un reclassement automatique à l'indice
immédiatement supérieur à l'échelle qui leur est
applicable, en fonction de la catégorie à laquelle ils sont
classés ».
L'avancement de l'agent contractuel s'effectue après
vingt et huit mois d'ancienneté, soit deux (2) ans et quatre (4) mois.
Cette procédure est plus simple que celle du fonctionnaire.
Contrairement à ce dernier, l'agent contractuel n'a pas besoin d'une
CAPA pour bénéficier d'un avancement. Pour en
bénéficier, il suffit qu'il constitue un dossier comprenant les
deux (2) pièces suivantes :
- un arrêté de dernier avancement ;
- une attestation de présence au poste signée par
le directeur dont il relève ;
- une fiche de notation individuelle.
Une fois prêt, le dossier de l'agent est transmis
à la direction générale de la fonction publique, afin
de suivre le même circuit administratif que celui du dossier de
l'agent
fonctionnaire, circuit que nous décrirons au
deuxième paragraphe de la sous-section suivante.
Sous-section 2 : Rôle de la CAPA et circuit
administratif en matière
d'avancement
Cette sous-section décrira d'abord le rôle de la
Commission Administrative Paritaire d'Avancement (CAPA). Ensuite, elle mettra
en exergue le circuit administratif du dossier d'avancement.
Paragraphe 1 : Le rôle de la CAPA
Les CAPA des fonctionnaires congolais furent instituées
par le décret n° 62/429 du 29 décembre 1962. Dans son
étude sur la commission paritaire d'avancement des douaniers,
menée à la direction générale des douanes, affirme
Jean Claude BIYENGUI : « L'idée d'instituer ces commissions
provient de la préoccupation de prévenir le risque des
décisions arbitraires d'ordre individuel relative à la
carrière des fonctionnaires »1.
Ainsi, une CAPA est créée dans chaque corps de
fonctionnaires. Elle devrait comprendre un nombre égal de
représentants de l'administration et des syndicats. Il s'agit
d'instaurer un dialogue social dans les administrations. Ces commissions
constituent une forme privilégiée de la consultation des
représentations des organisations syndicales. Ces interlocuteurs dont
dispose l'administration publique ont qualité de débattre, au
niveau de ces instances, des questions relatives à l'avancement des
agents de l'État. Ce qui confère à cet organe consultatif
un caractère paritaire, c'est son nombre égal de
représentants de chaque partie.
À ce propos, Germaine AYANG NZE affirme que : « La
commission administrative paritaire d'avancement a pour rôle d'examiner
et de statuer de la situation administrative des agents qui, ayant rempli les
conditions d'avancement, doivent bénéficier d'un avancement aux
échelons. Elle est également compétente pour rechercher
les solutions amiables aux différends pouvant résulter de
l'interprétation des textes ». Ibid p.10.
1 J. C. BIYENGUI (2006), La commission administrative
paritaire d'avancement des douaniers, Note de recherche pour l'obtention du
CESAE, ESGAE Brazzaville, p.1.
La CAPA est convoquée une fois par an et est
présidée par le Ministre de tutelle ou son représentant.
Les prérogatives de préparation de cette commission appartiennent
à la Direction des Affaires Administratives et Financières (DAAF)
de chaque ministère, notamment au service des ressources humaines. Elle
est présidée par le Directeur général de la
fonction publique qui convoque les membres ci-après :
- le Directeur général des mines, des industries
minières ou son représentant ;
- le Directeur général du budget ou son
représentant ;
- le Directeur général du contrôle financier
ou son représentant ;
- le Directeur des affaires administratives et financières
du MMIMG ;
- le Directeur de la gestion des carrières administratives
de la fonction publique ;
- le chef de service des ressources humaines de la DAAF du MMIMG
;
- le chef de service des avancements de la direction
générale de la fonction publique ;
- les délégués de la fonction publique ;
et
- les syndicalistes.
À la fin des travaux de la CAPA, les tableaux
d'avancement étant signés, le dossier de l'agent fonctionnaire
est apprêté, pour suivre le circuit administratif cidessous.
Il convient de souligner que les dossiers comportant des
erreurs ne sont pas signés par les membres de la commission.
Après avoir été corrigés, ils font l'objet d'une
consultation à domicile. Celle-ci consiste, pour les
délégués de la fonction publique, à aller faire
signer les dossiers dont les erreurs ont été corrigées
dans les différents bureaux des membres ayant pris part à ladite
commission.
Paragraphe 2 : Le circuit administratif des dossiers
d'avancement
À ce niveau, il convient de signaler qu'après
rédaction des projets d'arrêtés, la
délégation de la fonction publique transmet les dossiers
d'avancement à la direction générale de la fonction
publique pour être visés. Ces dossiers sont visés d'abord
par le chef de service des avancements, ensuite par le directeur de la gestion
des carrières
administrative et enfin, par le directeur de la fonction
publique. C'est le circuit interne au sein de la fonction publique.
Jeanne DAMBENDZET souligne que « le circuit externe des
dossiers est constitué par les étapes suivantes :
- première étape : après la direction
générale de la fonction publique, les dossiers sont transmis
à la direction générale du budget, puis à la
direction générale du contrôle financier, pour
vérification des indices, parce qu'il y a une imputation
budgétaire.
- deuxième étape : après les visas des
services techniques du ministère des finances, retour des dossiers
à la fonction publique pour signature par le Ministre.
Après signature, les dossiers sont transmis au
secrétariat général du gouvernement pour diffusion ».
Idem p.26
Cette première partie a permis de présenter les
données générales sur lesquelles repose l'avancement des
agents publics congolais, donc ceux de la Direction Générale des
Mines et Des Industries Minières (DGMIM). Elle a eu pour objet de
décrire le contexte particulier dans lequel se réalise cet
avancement. Il convient, dans la seconde, de procéder à un examen
critique permettant de mettre en lumière les atouts et les limites
éventuels que dévoile la problématique de l'avancement des
fonctionnaires de la DGMIM.
PARTIE II :
ANALYSE CRITIQUE DE L'AVANCEMENT DES AGENTS DE
LA DGMIM
Dans cette seconde partie, nous allons d'abord mettre en
relief les raisons du retard d'avancement des agents de la Direction
Générale des Mines et des Industries Minières (DGMIM).
Ensuite, nous examinerons les conséquences qui découlent dudit
retard, après quoi, nous formulerons quelques suggestions tant au niveau
interne qu'externe de cette direction générale.
CHAPITRE I LE RETARD D'AVANCEMENT DES AGENTS DE
LA DGMIM
Il ressort de l'examen des données
générales sur l'avancement des agents de la Direction
Générale des Mines et des Industries Minières (DGMIM), que
malgré le fait que celui-ci soit soumis au même régime que
celui de tous les autres agents de la fonction publique congolaise, eux
accusent un certain retard. Ce retard est dû, comme nous allons le
constater, tant à des raisons propres à la DGMIM même
qu'à d'autres qui lui sont extérieures. Ce sera l'objet de la
section suivante.
Section 1 : Les raisons endogènes et
exogènes
Elles seront examinées tour à tour dans les
sous-sections ci-après.
Sous-section 1 : Les raisons endogènes
Les raisons endogènes à la DGMIM sont celles qui
trouvent leur origine au sein même de cette direction
générale. Elles résultent de l'absence de ligne
spécifique à l'avancement dans le budget de fonctionnement de
ladite direction générale d'une part, et à l'absence de
ligne spécifique de l'avancement dans le budget de fonctionnement de la
DAAF d'autre part.
Paragraphe 1 : L'absence d'un fonds à la DGMIM
pour la tenue des CAPA
Au début du deuxième semestre de chaque
année, tous les départements ministériels expriment leurs
besoins relatifs à l'investissement et au fonctionnement,
conformément au calendrier des conférences budgétaires que
fixe le ministère de l'économie, des finances et du budget, en
vue de préparer le budget de l'État de la prochaine année.
Une fois le budget voté par le parlement, il devient exécutoire.
Chaque ministère bénéficie des crédits pour
l'investissement et le fonctionnement. Si le budget d'investissement vise
à accroître la quantité et la qualité des
équipements publics, le budget de fonctionnement par contre, permet
à l'État d'assurer ses fonctions de réglementation, de
contrôle et de répartition des ressources publiques, et de faire
fonctionner normalement l'Administration.
dans le budget de cette direction générale, les
dépenses privilégiées sont celles liées aux frais
de fournitures de bureau, des fournitures et petits matériels
informatiques ou techniques, etc. Par contre, les frais de financement relatifs
à l'avancement des agents ne figurent pas dans les priorités de
cette direction générale. Le tableau ci-dessous en est la
preuve.
Tableau 1 : Budget de fonctionnement
Matériel (Budget de l'État, Exercice 2008)
D G M I M
Biens et services consommés
|
Crédits ouverts en 2007(F CFA)
|
Crédits ouverts en 2008 (F CFA)
|
Variation1
|
Fournitures de bureau
|
5
|
200
|
000
|
5
|
200
|
000
|
0
|
Fournitures et petits matériels informatiques
|
3
|
445
|
000
|
3
|
445
|
000
|
0
|
Fournitures et petits matériels techniques
|
7
|
630
|
000
|
7
|
630
|
000
|
0
|
Entretien et réparation du matériel informatique
|
1
|
000
|
000
|
1
|
000
|
000
|
0
|
Total chapitre
|
17
|
275
|
000
|
17
|
275
|
000
|
0
|
Source : Ministère de
l'Économie, des Finances et du Budget
La lecture de ce tableau relatif au budget de fonctionnement
(exercice 2008) de la direction générale des mines et des
industries minières, permet de constater que cette matrice est
constituée de quatre rubriques intitulées comme suit :
- Biens et services consommés ;
- Crédits ouverts 2007 ;
- Crédits ouverts 2008 ;
- Variation.
La rubrique «Biens et services consommés»
énumère toutes les lignes budgétaires relatives aux
besoins exprimés par la DGMIM, au titre des années 2007 et 2008.
Comme nous l'avons souligné plus haut, il y a absence de ligne
spécifique à l'avancement des agents dans le budget de la DGMIM,
aussi bien dans les besoins exprimés en 2007que dans ceux de 2008.
Au titre des crédits ouverts en 2007, les
crédits alloués à la Direction Générale des
Mines et des Industries Minières (DGMIM) pour tous les besoins
exprimés cette
1 Est la différence entre crédit ouvert
en 2008 et crédit ouvert en 2007
année s'élevaient à la somme de dix sept
millions deux cent soixante quinze mille (17 275 000) francs. Mais, aucun franc
n'a été dégagé pour financer la commission
administrative paritaire d'avancement dont le coût d'organisation
avoisine deux millions huit cent mille (2 800 000) francs, selon les
informations reçues au service des ressources humaines de la DAAF.
S'agissant des crédits ouverts en 2008, la DGMIM a
bénéficié des mêmes crédits qu'en 2007.
Ainsi, la situation reste inchangée en 2008. Quant à la rubrique
«Variation», elle porte le nombre zéro (0) qui traduit la
constance des crédits alloués à la DGMIM en 2007 et en
2008, dont le total chapitre est égal à zéro (0) ; il n'y
a donc pas eu de variation.
Forts de ce qui précède, nous pouvons affirmer
que la DGMIM ne se préoccupe pas de l'avancement de ses agents,
avancement qui pourtant ne produit plus d'effet financier depuis la publication
du décret du 28 décembre 1994. Les tableaux 2 et 3 cidessous
montrent à suffisance que depuis l'année 2005, les agents de la
DGMIM n'ont plus été avancés.
Tableau 2 : Répartition des agents de la
DGMIM avancés selon leur catégorie socioprofessionnelle, de 2000
à 2005 incluse.
D G M I M
Années
|
Agents techniques
|
Agents administratifs
|
Effectif
|
2000
|
55
|
16
|
71
|
2001
|
47
|
7
|
54
|
2002
|
55
|
16
|
71
|
2003
|
47
|
7
|
54
|
2004
|
55
|
16
|
71
|
2005
|
47
|
7
|
54
|
Source : Service des
Ressources Humaines (DAAF)
Comme l'indique son intitulé, le tableau
précédent est relatif aux avancements qui ont été
effectués à partir de l'année 2000 jusqu'à 2005
incluse, année de la dernière réunion de la commission
administrative paritaire d'avancement (CAPA). Notons que notre souhait
était de recueillir des informations sur l'avancement des agents des
mines
42 sur une série temporelle de taille dix (10
années), mais cela n'a pas été évident à
cause de la mauvaise tenue des archives (absence d'une base de données
rendue actuelle). Cela nous aurait permis de présenter un diagramme
robuste.
Les tuyaux d'orgues (ou histogramme en relief) constituant la
figure 1 cidessous sont plus illustratifs que le tableau brut (tableau 2).
Ainsi, l'interprétation du tableau 2 va être facilitée via
la figure 1 ; « Un bon graphique vaut mieux qu'une montagne de chiffres
»1, dit BRY Xavier.
Figure 1 : Agents de la DGMIM avancés
entre 2000 et 2005 selon leur catégorie socio-professionnelle.
Effectif d'agents avancés
40
60
20
50
30
10
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005
Années
Histogramme en relief
Agents techniques
Agents administratifs
Source : Service des
Ressources Humaines (DAAF)/Nos travaux
Il ressort de ce graphique que, de 2000 à 2005 incluse, le
mouvement des avancements des agents de la DGMIM est alternatif et cyclique de
périodicité deux (2)
1 BRY Xavier (1995), Analyse factorielles simples,
Économica, Paris, p.3.
ans : c'est un mouvement qui se reproduit à l'identique
après deux ans. Cela étant, les années 2000, 2002 et 2004
d'une part et les années 2001, 2003 et 2005 d'autre part ont connu les
mêmes effectifs des agents de cette direction générale,
pour les deux catégories socio-professionnelles. Cela pourrait
s'expliquer par un cumul des commissions administratives paritaires
d'avancement, et les mêmes chiffres avaient été
reportés en 2005.
Par ailleurs, la figure fait ressortir deux autres
informations fondamentales sur la période considérée.
D'abord, il faut constater que l'effectif des agents techniques avancés
oscille strictement entre 40 et 60 (la tendance moyenne étant d'environ
50). De même, l'effectif des agents administratifs avancés fluctue
strictement entre 5 et 20 (la tendance moyenne étant d'environ 10).
Ensuite, il ressort qu'il y a eu à la DGMIM, au cours de toute la
période de référence (2000-2005), plus d'agents techniques
avancés par rapport à leurs homologues administratifs. Cela
pourrait s'expliquer par le fait qu'à la DGMIM les agents techniques
sont plus nombreux que les agents administratifs.
Tableau 3 : Pourcentages annuels d'avancement
des agents de la DGMIM.
Années
|
Effectif cumulé (DGMIM)
|
Pourcentage annuel
|
2000
|
71
|
100 %
|
2001
|
54
|
76 %
|
2002
|
71
|
100 %
|
2003
|
54
|
76 %
|
2004
|
71
|
100 %
|
2005
|
54
|
76 %
|
Source : Service des
Ressources Humaines (DAAF)
Avant d'analyser ce tableau, il conviendrait d'abord de faire
remarquer que si le tableau 2 nous a donné les effectifs des agents de
la direction générale des mines avancés par
catégorie socio-professionnelle, le tableau 3 par contre nous restitue
les effectifs globaux (ou cumulés) avec leur pourcentage. L'analyse et
l'interprétation de cette matrice peuvent être facilitées
par un graphique. Cela est matérialisé par la figure 2 ci-dessous
qui illustre ainsi la situation.
Figure 2 : Évolution des proportions
annuelles d'avancement des agents de la DGMIM
Pourcentages annuels
120%
100%
40%
20%
80%
60%
0%
2000 2001 2002 2003 2004 2005
100%
76%
100%
Courbe
Années
76%
Pourcentage annuel
Linéaire (Pourcentage annuel)
100%
76%
Source : Service des
Ressources Humaines (DAAF)/Nos travaux
Il ressort de la lecture de ce graphique que sur la
période référenciée, la proportion annuelle des
agents avancés à la direction générale des mines
fluctue entre 76 % et 100 %. Ce pourcentage dessine ainsi une tendance centrale
rigide qui avoisine
90 (voire courbe linéaire tracée en
pointillés rouges sur la figure 2). Une particularitéde cette
figure mérite d'être soulignée. En effet, les années
paires {2000, 2002, 2004}
ont connu un pourcentage des avancements égal à 100
%, tandis que les années impaires {2001, 2003, 2005} l'ont connu
à 76 %, soit une différence de 24 %.
Cette différence pourrait s'expliquer simplement par le
fait de l'application de la péréquation par le président
de la commission administrative paritaire d'avancement.
Paragraphe 2 : L'absence de ligne spécifique
à l'avancement dans le budget de
fonctionnement de la DAAF
La Direction des Affaires Administratives et
Financières (DAAF) est l'une des quatre directions centrales composant
la Direction Générale des Mines et des Industries Minières
(DGMIM). À l'instar de cette direction générale, la DAAF
bénéficie aussi chaque année des crédits pour son
fonctionnement.
L'article 13 du décret n° 2005-313 du 29 juillet
2005 portant attributions et organisation de la DGMIM dispose : « La DAAF
est chargée notamment de gérer les ressources humaines, les
finances et le matériel, les archives et la documentation ».
Pour les besoins de notre étude, nous nous limiterons aux
deux premières attributions.
A- La gestion des ressources humaines
La gestion des ressources humaines est une expression
récente et englobante. Elle cherche à traduire les
responsabilités et les activités de planification, d'organisation
de direction et de contrôle des ressources humaines au service des
organisations de travail. La gestion des ressources humaines est la partie de
la gestion de l'entreprise réservée aux ressources humaines. Avec
les ressources industrielles, les ressources financières et les
ressources organisationnelles, les ressources humaines constituent l'un des
quatre piliers de l'entreprise.
B- La gestion des finances et du
matériel
Il convient de signaler que sur ce point, c'est la gestion
financière de la DAAF qui nous intéresse davantage et non la
gestion du matériel. Comme nous l'avons indiqué au début
de ce paragraphe, la DAAF bénéficie aussi des crédits pour
son fonctionnement. Mais, comme à la direction générale,
les priorités sont plus orientées sur les frais tels que les
fournitures et petits matériels informatiques et techniques, les frais
de mission, etc. Malgré le fait que la gestion de la carrière
administrative des agents incombe à la DAAF, la question relative au
financement de l'avancement des agents de la direction générale
des mines et des industries minières, ne figure pas au centre des
préoccupations de la DAAF.
Le tableau ci-dessous, extrait de la loi n° 5-2008 du 15
février 2008 portant loi des finances pour l'année 2008, nous
donne les informations sur le budget de fonctionnement de la DAAF au titre des
années 2007 et 2008. Il corrobore nos affirmations.
Tableau 4 : Budget de fonctionnement de la DAAF
(Budget de l'État, Exercice 2008)
Biens et services
consommés
|
Crédits ouverts en
2007 (en F CFA)
|
Crédits ouverts en
2008 (en F CFA)
|
Variation (en F CFA)
|
|
|
Fournitures de bureau
|
2
|
635
|
500
|
7
|
635
|
500
|
5
|
000
|
000
|
Fournitures et petits
matériels informatiques
|
2
|
260
|
000
|
5
|
260
|
000
|
3
|
000
|
000
|
Fournitures et petits
matériels techniques
|
1
|
630
|
000
|
5
|
630
|
000
|
4
|
000
|
000
|
Transport du personnel à l'intérieur
|
2
|
260
|
000
|
6
|
260
|
000
|
4
|
000
|
000
|
Frais de mission
|
8
|
890
|
000
|
8
|
890
|
000
|
|
0
|
|
Total chapitre
|
17
|
675
|
500
|
33
|
675
|
500
|
16
|
000
|
000
|
Source : Service des
Ressources Humaines (DAAF)
Pour mieux analyser ce tableau, nous nous intéressons
à sa composition. En effet, la matrice illustrée présente
quatre rubriques (ou colonnes) intitulées de la manière suivante
:
- Biens et services consommés ;
- Crédits ouverts 2007 ;
- Crédits ouverts 2008 ;
- Variation.
1) Des biens et services consommés.
Cette rubrique comporte, à la différence de
celle du premier tableau, cinq lignes budgétaires au titre des
années 2007 et 2008, au lieu de quatre comme à la direction
générale. Dans cette rubrique, nous notons également
l'absence de ligne budgétaire spécifique à l'avancement
des agents de la Direction Générale des Mines et des Industries
Minières.
2) Des crédits ouverts 2007
En 2007, le total chapitre des cinq (5) lignes budgétaires
allouées à la DAAF s'élève à dix sept
millions six cent soixante quinze mille cinq cent (17 675 000) francs.
Avec ce montant, la DAAF était en mesure de financer
l'organisation d'une Commission Administrative Paritaire d'Avancement (CAPA)
des agents de la DGMIM, mais rien n'a été fait jusqu'à nos
jours.
3) Des crédits ouverts 2008
En 2008, les crédits alloués à la DAAF
ont connu une hausse sur toutes les lignes budgétaires, sauf les frais
de mission qui sont restés constants. Le total chapitre
s'élève à trente trois millions six cent soixante quinze
mille cinq cent (33 675 500) francs. Avec ce montant, la DAAF devrait organiser
cette année une CAPA pour avancer les agents des mines.
4) La variation
En 2008, les crédits alloués à la DAAF
ont connu une variation positive à hauteur de seize millions (16 000
000) de francs. Le montant des fournitures de bureau en 2007 se chiffrait
à deux millions six cent trente cinq mille (2 635 000) francs. Il est
passé à sept millions six cent trente mille cinq cent (7 635 500)
francs en 2008, soit une hausse (ou variation) de cinq millions (5 000 000) de
francs. Il en est de même des fournitures et petits matériels
techniques qui ont connu, cette même année, une hausse de quatre
millions (4 000 000) de francs.
Sous-section 2 : Les raisons exogènes
Si les raisons endogènes du retard de l'avancement des
agents de la DGMIM trouvent leur source au sein de ladite direction
générale, les raisons exogènes par contre sont dues
à des faits externes tels que la suspension du Congo au processus de
Kimberley, et l'absence de disposition relative au financement des CAPA dans le
décret les organisant.
Paragraphe 1 : La suspension du Congo au processus de
Kimberley
« Le processus de Kimberley est un régime
international de certification des diamants bruts signé le
1er janvier 2003 par le Canada, les États-Unis, les pays de
l'Union européenne, et plus de trente (30) autres pays. Cette
coopération internationale est motivée par le problème des
diamants de conflits, des diamants produits dans des
zones de guerre et utilisés par des «seigneurs de
la guerre» pour se ravitailler en armes. L'accord est le résultat
des discussions ayant débuté en mai 2000 à Kimberley en
Afrique du Sud. Kimberley est une ville de l'Afrique du sud qui produit du
diamant. Ecartée du processus de Kimberley en 2004 à cause du
manque de traçabilité dans la commercialisation du diamant, la
République du Congo est sur la voie de réintégrer le
processus. En effet, arrivée le 3 septembre 2007 à Brazzaville,
et conduite par son chef, Monsieur Dénis Lagace, la
délégation du processus s'est rendue compte de la mise en oeuvre
de certaines mesures conditionnant la réintégration du Congo au
processus »1.
Il ressort des investigations que nous avons faites
auprès du service des ressources humaines de la DAAF, que c'est cette
suspension du Congo au processus de Kimberley qui est à l'origine du
retard de l'avancement des agents de la DGMIM. En effet, les redevances
minières que le ministère des mines, des industries
minières et de la géologie percevaient de ce processus ont
été revues à la baisse. Ainsi, faute de moyens financiers,
il n'est plus possible d'organiser une commission administrative paritaire
d'avancement.
Cette raison ne nous a pas parue convaincante à deux
niveaux. D'abord, chaque année, la direction générale des
mines et la direction des affaires administratives et financières
bénéficient des crédits dont les montants se chiffrent en
millions de francs, comme nous l'avons démontré dans les tableaux
1 et 4 précédents. Ensuite, hormis le budget de l'État, la
DAAF gère les menues recettes du ministère des mines, des
industries minières et de la géologie provenant de diverses
redevances minières. Ce sont : l'autorisation de prospection, le permis
de recherches, l'autorisation d'exploitation artisanale, l'autorisation
d'exploitation industrielle, le permis d'exploitation, les autorisations de
détention, de circulation et de transformation des substances
précieuses.
Il convient de préciser que cette liste de redevances
minières n'est pas exhaustive. Ceci montre à suffisance que les
raisons du retard de l'avancement des agents de la Direction
Générale des Mines et des Industries Minières ne sont
pas
1
WWW. Congo-site.cg.
d'ordre financier. Les opportunités financières
existent, mais ceux qui ont la charge de gérer ces finances ne se
préoccupent pas de la question liée à l'avancement de
leurs agents.
Paragraphe 2 : L'absence de disposition relative au
financement des CAPA
dans le décret les organisant
Pour statuer sur les questions liées à
l'avancement des fonctionnaires, la Commission Administrative Paritaire
d'Avancement (CAPA) nécessite la mobilisation des moyens financiers dont
le montant varie selon les départements ministériels et sert
à couvrir les besoins de ces commissions. Il s'agit des besoins en
matériel et des frais de mission des membres desdites commissions
citées plus haut. Malgré les crédits alloués chaque
année à tous les départements ministériels, par le
ministère de l'économie, des finances et du budget, les
autorités administratives qui animent ces différents
départements ministériels ont du mal à organiser une CAPA
annuelle, en vue d'avancer leurs agents. Si les CAPA sont régies par le
décret n° 62-429/FP du 29 décembre 1962, il y a par contre
dans ce texte réglementaire une absence de disposition relative au
financement de ces commissions.
Cette situation nous amène à conclure que si la
question de financement des CAPA ne figure pas au centre des
préoccupations des autorités administratives de la fonction
publique congolaise, c'est parce qu'il y a un vide juridique en la
matière. Que les fonctionnaires avancent par année ou non, cela
n'inquiète en rien ces autorités administratives. Notons que, la
question relative au retard de l'avancement des agents de l'État ne
concerne pas seulement la direction générale des mines et des
industries minières. C'est une situation générale. En
effet, nombre de départements ministériels accusent un retard au
sujet de l'avancement de leurs agents. Au rang de ces départements, on
peut citer : les ministères de l'enseignement primaire et secondaire
chargé de l'alphabétisation ; de la construction de l'urbanisme
et de l'habitat ; du tourisme et de l'environnement ; de la santé, des
affaires sociales et de la famille.
Notons que la délégation de la fonction
publique, en sa qualité d'antenne du ministère de la fonction
publique auprès du ministère des mines, des industries
minières et de la géologie, a entre autres les activités
suivantes :
- La gestion de la carrière administrative des agents sur
les questions
liées aux avancements ;
- Le reclassement ;
- La préparation des tableaux d'avancement conjointement
avec le
service des ressources humaines ;
- L'information de sa hiérarchie sur une éventuelle
organisation de la
CAPA, le cas échéant.
La délégation de la fonction publique n'est pas
impliquée dans le retard de l'avancement des agents de la Direction
Générale des Mines et des Industries Minières (DGMIM).
Section 2 : Les autres raisons liées aux
contraintes juridiques et
matérielles
Dans cette section seront examinées les autres raisons
liées aux contraintes juridiques d'une part et celles liées aux
contraintes matérielles d'autre part.
Sous-section 1 : Les raisons liées aux contraintes
juridiques
Les raisons liées aux contraintes juridiques s'articulent
autour des points tels que le non- respect des textes, le statut juridique des
autorités et l'ignorance des textes.
Paragraphe 1 : Le non- respect des textes
Ce qui caractérise les autorités administratives
de la fonction publique en général et celles de la DGMIM en
particulier, c'est le non-respect des textes. Dans cette optique, la loi
n° 021/89 du 14 novembre 1989 portant refonte du statut
général de la fonction publique dispose à l'article 240 :
« l'avancement des agents s'effectue
automatiquement d'échelon en échelon et de
classe en classe à l'ancienneté ». Malheureusement, à
la DGMIM cette loi n'est pas respectée. La tenue
irrégulière des commissions administratives paritaires
d'avancement (CAPA) dans cette dernière le justifie.
Paragraphe 2 : Le statut juridique des autorités
administratives et l'ignorance
des textes
S'agissant du statut juridique, l'expérience a
montré que lorsqu'une organisation (Administration, Entreprise) est
animée par des cadres ou agents qui y ont fait leur carrière, les
agents de cette organisation sont à l'abri de certaines
difficultés, et y trouvent des avantages sociaux. Par exemple, si
à la tête d'un département ministériel ou d'une
direction générale quelconque se trouve un cadre de la fonction
publique encore en activité, il est certain qu'en matière
d'avancement, les agents dudit département ou de ladite direction
générale n'auront pas assez de problèmes. La
réalité est que ceux qui animent souvent ces structures
administratives sont soit des cadres retraités et donc qui ne sont plus
concernés par le problème d'avancement des agents de
l'État, soit des cadres qui sont régis par des statuts
particuliers, et nommés sur des bases subjectives ou politiques.
Quant à l'ignorance des textes, nous pouvons rappeler
une maxime courante qui stipule que « nul n'est censé ignorer la
loi ». Malheureusement, nombreux sont les agents de l'État qui
ignorent les textes qui les régissent. En effet, en matière
d'avancement, à la direction générale des mines, nombreux
sont les agents qui méconnaissent que lorsqu'on est fonctionnaire,
l'avancement se fait à deux (2) ans d'ancienneté, et lorsqu'on
est agent contractuel, il se fait à deux (2) ans et quatre mois. Cette
situation se solde par le fait que lors des commissions administratives
paritaires d'avancement (CAPA), les agents qui n'ont pas leurs dossiers
âpretés se voient retardés leur avancement.
Les raisons de cette ignorance sont d'une part le manque de
vulgarisation des textes par les départements ministériels qui
devraient se faire au travers des séminaires et, d'autre part, le manque
de curiosité intellectuelle et d'esprit de recherche des agents publics.
En effet, si les autorités administratives ne donnent pas les
informations à
leurs subordonnés, ces derniers sont tenus d'aller les
chercher soit auprès de leurs supérieurs hiérarchiques,
soit au près d'une autre source.
Sous-section 2 : Les raisons liées aux contraintes
matérielles
Les raisons liées aux contraintes matérielles
quant à elles s'articulent autour des points tels que le manque de
matériel informatique et le manque de feuille signalétique.
Paragraphe 1 : Le manque de matériel
informatique
À propos de l'informatique, Laurène GENAIN et
Martine LEROND affirment que « ce secteur garde son intérêt
pour celui ou celle qui saura suivre les évolutions techniques qu'il
subit continuellement. La plupart des entreprises sont ou seront amenées
un jour à l'autre à introduire l'informatique dans leurs murs, si
elles souhaitent garder leur place sur le marché »1. En
effet, de nos jours les exigences de la modernité veulent que le travail
administratif soit informatisé afin que les objectifs que
l'administration se fixe soient atteins dans les délais.
Au service des ressources humaines de la Direction des
Affaires Administratives et Financières ainsi qu'à la
délégation de la fonction publique près le
ministère des mines, des industries minières et de la
géologie, les travaux relatifs à l'avancement des agents de la
direction générale des mines et des industries minières se
font manuellement à cause du manque d'outil informatique. Pire encore,
les travaux de rédaction des projets d'arrêtés, et
l'élaboration des tableaux d'avancement sont effectués par les
services de secrétariat des autres structures, alors que si ces services
étaient dotés d'outil informatique, le travail se ferait
rapidement sur place.
Paragraphe 2 : Le manque de feuille
signalétique
Dans la première partie, lorsque nous avons
examiné la procédure d'avancement de l'agent fonctionnaire, nous
avons dit qu'en ce qui concerne la feuille signalétique, ce n'est pas
l'administration qui la fournit, mais c'est plutôt le fonctionnaire qui
s'en procure à la direction générale de la fonction
publique et la
1 Laurène GENAIN (1991), Le C.V. gagnant,
DeVecchi, Paris, p.81.
remplit en sollicitant son ou ses échelons. Cela
signifie que si cette feuille venait à manquer, l'agent ne peut
bénéficier de son avancement. C'est dans cette perspective que
Germaine AYANG NZE soutient ce qui suit : « il faut se les procurer
à la direction générale de la fonction publique, et
coûtent mille (1 000) francs CFA ». Ibid p.27.
Malgré son faible coût d'achat, certains
fonctionnaires éprouvent des difficultés à se les procurer
et, lorsqu'un fonctionnaire n'a pas fournit la feuille signalétique, il
ne peut évidemment bénéficier de son avancement. Les
conséquences qui en découlent sont multiples.
CHAPITRE II CONSÉQUENCES ET
SUGGESTIONS DU RETARD D'AVANCEMENT
DES AGENTS DE LA DGMIM
Dans ce dernier chapitre, nous allons d'abord examiner les
conséquences qui découlent dudit retard, et ensuite, nous
formulerons quelques suggestions tant aux autorités administratives qui
animent cette direction générale qu'aux décideurs.
Section 1 : Les conséquences engendrées
par le retard
d'avancement
Les conséquences du retard de l'avancement des agents
de la Direction Générale des Mines et des Industries
Minières (DGMIM) se situent à deux niveaux : d'une part sur le
plan de l'activité administrative de la DGMIM et, d'autre part, du point
de vue de la carrière des agents de la DGMIM.
Sous-section 1 : Les conséquences sur le plan de
l'activité administrative de la DGMIM
Sur le plan de l'activité administrative, les
conséquences de ce retard s'expliquent par la démotivation et
l'absentéisme des agents.
Paragraphe 1 : La démotivation des agents
À ce sujet, après une enquête exhaustive
sur les causes de démotivation dans le cadre professionnel,
Frédérick HERTZBERG a mis en évidence que la motivation et
la démotivation étaient des données de nature
différente, et ayant leur propre dynamique. En effet, il affirme que les
facteurs agissant sur la démotivation sont d'ordre environnemental.
Parmi ces facteurs HERTZBERG cite « les conditions de travail, la
rémunération, les relations chefs-subordonnés,...
»1.
Dans le cadre de cette étude, le facteur
environnemental qui nous intéresse est la rémunération.
Ainsi qu'il a été évoqué dans les
développements antérieurs, Germaine AYANG NZE souligne que «
l'avancement garantit l'augmentation de la rémunération ».
Ibid p. 2
Mais, le constat fait à la DGMIM est que les agents
sont démotivés, du fait que l'avancement ne soit pas
régulier et ne produise aucun effet financier, depuis l'année
1994. Le constat reste valide dans les autres
départements ministériels où l'avancement ne garantit
guère l'augmentation de la rémunération. Cela
étant, les agents ne sont pas incités au dévouement, ce
qui a pour conséquence l'absentéisme.
Paragraphe 2 : L'absentéisme
L'on peut définir l'absentéisme comme
étant le fait des absences répétées ou
prolongées observées chez les travailleurs individuellement ou
collectivement et de nature à compromettre l'efficience de
l'organisation. L'absentéisme des agents de l'État se distingue
en deux (2) catégories à savoir les absences autorisées et
les absences non autorisées. Les absences autorisées sont celles
accordées aux agents par l'administration elle-même. Ces absences
sont réglementées par le décret n° 86/067 du 16
janvier 1986 fixant le régime des congés des fonctionnaires des
cadres de la République du Congo. L'article 2 dudit décret
dispose que toute absence autorisée prend le nom de congé,
lorsqu'elle a une période égale ou supérieure à
trente (30) jours. Parmi ces absences autorisées, citons le congé
administratif, le congé de maternité, le congé de
paternité, le congé de maladie, le congé pour examen.
Si ces absences autorisées sont régies par un
texte réglementaire, les absences non autorisées par contre,
résultent des pratiques anti-déontologiques des agents des agents
de l'État. Parmi ces absences, les plus fréquents sont : le
manque d'assiduité, le départ précoce, l'absence non
motivée toute la journée, l'autorisation préalable de
s'absenter et l'anticipation de la période de pause. Cette
deuxième catégorie d'absences est celle que nous avons le plus
observé lors de nos investigations à la DGMIM. Dans une
administration où les autorités ne se préoccupent pas de
l'avancement de leurs agents, il n'est pas surprenant que ceux-ci se comportent
de la sorte.
Sous-section 2 : Les conséquences sur le plan de
la carrière des agents
Sur le plan de la carrière des agents les
conséquences du retard de l'avancement peuvent déboucher sur la
non amélioration du traitement des agents et le retard dans la
constitution du dossier de retraite.
Paragraphe 1 : La non-amélioration du traitement
des agents
L'avancement quel qu'il soit (avancement d'échelon
à échelon ou l'avancement de classe en classe) a pour
conséquence, l'amélioration du traitement du fonctionnaire. Etant
donné que la carrière du fonctionnaire évolue, cela
revient à dire que si l'avancement de ce dernier connaît un
retard, sa carrière bloquée ; le traitement du fonctionnaire va
aussi connaître un blocage.
Paragraphe 2 : La difficulté dans la
constitution des dossiers de retraite
La retraite marque la fin de la carrière du
fonctionnaire. C'est le mode normal de cessation définitive de l'agent
de ses fonctions et de rupture du lien avec l'administration par
arrêté du ministre chargé de la fonction publique. Le
fonctionnaire perd ainsi sa qualité d'agent public et tous les droits
liés à cette qualité. En revanche, il
bénéficie d'une pension, et à cet effet, il est tenu de
constituer un dossier comportant des pièces requises devant être
déposées à la Caisse de Retraite des Fonctionnaires (CRF),
pour les agents fonctionnaires, et à la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale (CNSS), pour les agents contractuels.
Parmi les pièces du dossier de pension, figure en
tête l'arrêté de mise en retraite signé par le
ministre de la fonction publique.
Il s'avère que c'est dans cet arrêté que
figure le dernier avancement de l'agent. En d'autres termes, cela signifie
qu'un agent qui a atteint l'âge de la retraite et qui a été
en service dans un département ministériel où les
Commissions Administratives Paritaires d'Avancement (CAPA) se tiennent
irrégulièrement connaîtra un retard dans la constitution de
son dossier de retraite. Il attendra qu'une CAPA se tienne dans son
administration d'origine, afin de bénéficier de son ou ses
échelons.
Ainsi, la tenue irrégulière des CAPA dans les
différents départements ministériels cause un
préjudice aux fonctionnaires admis en retraite. Raison pour laquelle, le
ministre de la fonction publique et de la réforme de l'État avait
adressé une correspondance à ses collègues ministres.
Cette correspondance1, datée du 27 décembre 2002,
faisait trait à la constitution des dossiers de retraite et donc
à la tenue régulière des CAPA. Elle avait pour objet
l'avancement des agents de l'État. Entre autres points saillants de
cette correspondance, l'on peut retenir :
- l'invite à une attention particulière sur le non
avancement régulier des
agents de l'Etat depuis plus d'une décennie ;
- les difficultés que cause la non tenue des CAPA,
notamment la
constitution des dossiers de retraite ;
- l'appel au renforcement et à l'appui des services du
personnel et des
délégués de la fonction publique
affectés à demeure, question de susciter la tenue des CAPA au
sein des départements respectifs dès janvier 2003, sans quoi
l'État employeur serait perdant ;
Malgré cette invite du ministre de la fonction publique
à l'endroit de ses collègues, ces derniers ne tiennent pas
régulièrement les CAPA dans les départements
ministériels.
1 Voir son exhaustivité à l'annexe.
Section 2 : Suggestions en vue d'un avancement
normal
Au terme de cette étude, il convient de formuler
quelques suggestions aussi bien à l'endroit des autorités
administratives qui animent la Direction Générale des Mines et
des Industries Minières (DGMIM) qu'aux décideurs. Elles ont pour
objet de susciter des innovations au plan interne et externe de cette direction
générale.
Sous-section 1 : Innover les pratiques au sein de la
DGMIM
Il conviendra d'innover, du point de vue des pratiques
comptables, d'adopter au sein de la DGMIM où le budget de fonctionnement
et les menues recettes gérées par la DAAF doivent être
mieux gérées.
Paragraphe 1 : La tenue d'une gestion orthodoxe du budget
de fonctionnement de la DGMIM
Lorsque nous avons examiné les budgets de
fonctionnement de la DGMIM et de la Direction des Affaires Administratives et
Financières (DAAF), nous nous sommes rendus compte que ces budgets se
chiffrent en millions de francs CFA. Ces deux directions totalisent ensemble un
budget dont le montant vaut trente et quatre millions neuf cent cinquante mille
cinq cent (34 950 500) francs CFA et cinquante millions neuf cent cinquante
mille cinq cent (50 950 500) francs CFA, respectivement en 2007 et 2008. Cela
revient à dire, comme nous l'avons indiqué plus haut, que le
retard de l'avancement n'est pas dû au manque de moyens financiers. En
effet, débloquer deux millions huit cent mille (2 800 000) francs CFA
pour organiser une commission administrative en vue d'avancer les agents n'est
qu'une question de bonne foi et de bonne volonté.
C'est ainsi que nous suggérons, à l'endroit
des autorités de la DGMIM, d'ouvrir une ligne spéciique relative
à l'avancement dans le budget de la DGMIM ou de la DAAF.
Paragraphe 2 : Une meilleure utilisation des recettes
gérées par la DAAF
Les menues recettes de la DGMIM sont gérées par la
DAAF. Elles sont nombreuses ; quelques unes d'entre elles ayant
déjà été citées plus haut. Les
informations liées aux menues recettes étant
confidentielles, il ne nous a pas été possible de faire une
analyse critique sur la gestion comptable de ces recettes. Néanmoins, il
ressort des informations qui nous sont parvenues lors de nos investigations que
les menues recettes se chiffrent en millions de F CFA chaque année.
Ainsi, la DAAF qui dispose aussi d'un budget de
fonctionnement qui se chiffre en millions de francs CFA devrait faire de gros
efforts pour mobiliser des fonds de la rubrique menues recettes, et ce, sur
autorisation de la direction générale qui ordonne les
dépenses en vue de financer les CAPA.
Sous-section 2 : Le réaménagement du
cadre juridique et une meilleure
régulation étatique
Il s'agit pour les autorités nationales de procéder
à une révision des textes en vigueur et d'adopter de nouveaux
comportements.
Paragraphe 1 : La révision du décret
organisant les CAPA
Les CAPA sont régies par un texte réglementaire
que nous avons cité et analysé dans les développements
antérieurs. Malheureusement, il n'y a aucune disposition dans ce
décret relative à leur financement.
Ainsi, nous suggérons nous aux décideurs
soit de réviser ce décret en vue d'y insérer une
disposition relative à ce financement, afin que les CAPA se tiennent
régulièrement dans les administrations soit de l'abroger, et de
prendre un autre décret pris en conseil des ministres.
Paragraphe 2 : Une meilleure régulation
étatique
En matière d'avancement, des innovations se font
beaucoup trop lentement au point que la carrière des agents en est
affectée. Cette apathie nuit considérablement aux
intérêts des agents publics, donc à ceux des fonctionnaires
de la DGMIM aussi.
Ainsi, disposant de prérogatives de puissance
publique, l'État doit jouer son rôle régulateur en assurant
notamment sa fonction exécutive. Cette fonction consiste à
assumer l'exécution des lois et à les faire appliquer au moyen
d'actes juridiques tels les décrets et les arrêtés.
CONCLUSION
Au terme de cette étude qui, loin de nous autoriser
à prétendre avoir épuisé la question sur
«l'avancement des agents de l'État : cas de la Direction
Générale des Mines et des Industries Minières
(DGMIM)», nous avons esquissé les premiers pas vers cette
problématique. Nous pouvons nous réjouir d'avoir posé les
bases de la réflexion y relative. Toutefois, il conviendrait de dire
qu'au Congo, la problématique de l'avancement reste une
préoccupation capitale pour les agents de la fonction publique en
général et pour les agents de la DGMIM en particulier. Il en est
ainsi dans la mesure où l'avancement présente pour ces agents un
double avantage dans leur carrière. Premièrement, il leur permet
d'améliorer leur situation financière. Deuxièmement, il
leur permet de s'élever dans la hiérarchie.
Les investigations que nous avons menées à la DGMIM
nous ont permis de connaître :
- le cadre juridique régissant les agents de cette
direction générale ;
- les modes et procédures d'avancement des deux
catégories d'agents de la
fonction publique, à savoir : les fonctionnaires et les
contractuels.
S'agissant du cadre juridique, nous avons mis en exergue le
fait que la loi 021/89 du 14 novembre 1989 qui régit les fonctionnaires,
n'a malheureusement pas de texte d'application en matière d'avancement.
En effet, le décret en vigueur avait été pris en
application de la loi n° 15/62 du 3 février 1962 portant statut
général des fonctionnaires, de nos jours abrogée. Ce qui
crée véritablement un vice de forme.
Quant aux modes et procédures d'avancement des agents
de la DGMIM, ils nous ont permis d'appréhender deux résultats. Le
premier nous a fait connaître que les modes d'avancement des agents de la
DGMIM ne sont autres que ceux hérités des principes du droit
français. Le second, quant à lui, nous a fait savoir que les
procédures d'avancement de ces agents diffèrent en ce sens que
l'avancement du fonctionnaire se fait à travers une commission
administrative paritaire, tandis que celui de l'agent contractuel est
automatique et se fait simplement sur la base d'un dossier comportant
l'arrêté du dernier avancement et l'attestation de présence
au poste.
L'analyse critique que nous avons faite du retard d'avancement
des agents de la DGMIM nous a permis d'identifier des raisons endogènes
et exogènes à la DGMIM,
ainsi que d'autres raisons liées aux contraintes
juridiques et matérielles. Elle nous a permis d'avoir de bonnes raisons
de ne pas rejeter les hypothèses émises au départ.
Ces raisons diverses ayant entraîné des
conséquences néfastes tant sur le plan de l'activité
administrative de la DGMIM que sur le plan de la carrière des agents,
nous ont conduit à formuler des propositions de solutions qui sans
doute, retiendront l'attention du décideur.
Enfin, loin d'être exhaustive, nous donnons la
possibilité à d'autres chercheurs d'approfondir la question
d'avancement ici examinée.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
o AUBY Jean-Marie (1997), Droit de la fonction publique, Dalloz,
373 p. o BRY Xavier (1995), Analyses factorielles simples, Économica,
112 p.
o CHAPUS René (2001), Droit administratif
général, Tome 2, Montchrestien,
Paris, 979 p.
o DAMBENDZET Jeanne (1998), Guide de la fonction publique,
Ecoprint, Brazzaville, 72 P.
o GENAIN Laurène (1991), Le C.V. gagnant, De Vecchi,
Paris, 175 p.
o KOULAKOUMOUNA Etienne (2005), Réussir la
rédaction et la soutenance d'un mémoire de recherche,
l'Harmattan, Paris, 125 p.
o MOUSSIENGO Gabriel Merlyn (2002), Connaître la fonction
publique congolaise, tome 1, Saint Paul, Brazzaville, 202 p.
o PLANTEY Alain (1991), La fonction publique, Litec, Paris, 705
p.
o TABRIZI Ben Salah (1992), Droit de la fonction publique,
Dalloz, Paris, 380 p.
2. MÉMOIRES ET NOTES DE
RECHERCHE
o AYANG NZE Germaine (2007), l'Avancement du personnel de la
Direction Générale de l'Éducation Physique et Sportive,
Note de recherche pour l'obtention du Certificat d'Études
Supérieures en Administration des Entreprises (CESAE), École
Supérieure de Gestion et d'Administration des Entreprises (ESGAE),
Brazzaville, 37 p.
o BIYENGUI Jean Claude (2005), La commission administrative
paritaire des douaniers, Note de recherche pour l'obtention du Certificat
d'Études Supérieures en Administration des Entreprises (CESAE),
École Supérieure de Gestion et d'Administration des Entreprises
(ESGAE), Brazzaville, 35 p.
o KAYI Charles (1993), L'Absentéisme des agents de
l'État : cas de la direction générale de la fonction
publique, Mémoire en vue de l'obtention du Brevet en Administration
Générale, École Nationale d'Administration et de
Magistrature (ENAM), Brazzaville, 67 p.
o MOKONO Antoine (2005), l'Avancement dans la force publique :
cas des hommes de troupe et des sous-officiers dans la police, Mémoire
pour l'obtention du Brevet en Administration Générale,
École Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM), Brazzaville,
70 p.
3. TEXTES JURIDIQUES
o Loi n° 012/89 du 14 novembre 1989 portant refonte du
statut général de la fonction publique.
o Loi n° 5-2008 du 15 février 2008 portant loi des
finances.
o Décret n° 59-29 du 30 juin 1959 fixant les
modalités de notation des fonctionnaires des cadres de la
République du Congo.
o Décret n° 62/429 du 29 décembre 1962
portant organisation et fonctionnement des commissions administratives
paritaires en République du Congo.
o Convention collective du 1er septembre 1960.
o Décret n° 65-170/
FP.BE du 20 juin 1965 réglementant
l'avancement des fonctionnaires.
o Décret n° 66-244 du 1er août 1966
fixant les conditions dans lesquelles sont prononcées les promotions sur
liste d'aptitude.
o Décret n° 80/065 du 8/02/80 PR/S.G.C.M.G. portant
attributions et organisation du Ministère des Mines et de
l'Énergie.
o Décret n° 2005-313 du 29 juillet 2005 portant
attributions et organisation de la Direction Générale des Mines
et des industries Minières (DGMIM).
4. ARTICLE
o NOUNGOU Thierry (2008), Fonction publique, Les
Dépêches de Brazzaville, n° 399
5. Site Web Consulté
o
WWW. Congo-site.cg.
ANNEXE
PROJET D'ORGANIGRAMME DU MINISTÈRE DES
MINES, DES INDUSTRIES MINIÈRES ET DE LA GÉOLOGIE
Annexe 1
A/ Cadres techniques
Désignation
|
Ingénieur en chef
|
Ingénieur Principal Mines
|
Ingénieur Mines
|
Ingénieur des Tech. Industrielles
|
Ingénieurs des
travaux
|
Adjoints techniques
|
Total
|
H
|
F
|
T
|
H
|
F
|
T
|
H
|
F
|
T
|
H
|
F
|
T
|
H
|
F
|
T
|
H
|
F
|
T
|
H
|
F
|
T
|
Direction Générale
|
2
|
|
2
|
12
|
1
|
13
|
9
|
1
|
10
|
2
|
|
2
|
|
1
|
1
|
|
|
|
25
|
3
|
28
|
DD Kouilou
|
1
|
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
2
|
7
|
|
7
|
DD Niari
|
|
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
1
|
DD
Bouenza Lekoumou
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
1
|
DD Sangha
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
1
|
DD Cuvettes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DD Likouala
|
|
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DD
Pool
Plateaux
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
3
|
-
|
3
|
16
|
1
|
17
|
12
|
1
|
13
|
2
|
-
|
2
|
-
|
1
|
1
|
2
|
-
|
2
|
35
|
3
|
38
|
Source : Service des Ressources
Humaines
TABLE DES MATIÈRES
DÉDICACE i
REMERCIEMENTS ii
SIGLES ET ABRÉVIATIONS iii
SOMMAIRE iv
INTRODUCTION 1
PARTIE I : DONNÉES GÉNÉRALES SUR
L'AVANCEMENT DES AGENTS DE LA
DGMIM 7
CHAPITRE I HISTORIQUE DE LA DGMIM ET CADRE JURIDIQUE
RÉGISSANT 9
L'AVANCEMENT DES AGENTS DE LA DGMIM 9
Section 1 : Historique de la DGMIM 10
Sous-section 1 : De la Direction des Mines 10
Paragraphe 1 : L'organisation de la Direction des Mines 10
Paragraphe 2 : Les attributions de la Direction des Mines 11
A- La fonction de recherche 11
B- La fonction d'étude 11
C- La fonction technique 12
Sous-section 2 : De la Direction Générale des Mines
et des Industries Minières 12
Paragraphe 1 : Présentation de la DGMIM 12
Paragraphe 2 : Organisation et attributions de la DGMIM 13
Section 2 : Le cadre juridique régissant l'avancement des
agents de la DGMIM 14
Sous-section 1 : Du cadre législatif et
réglementaire antérieur à la loi n° 021/89 du 14
novembre 1989 portant refonte du statut général de
la fonction publique 14
Paragraphe 1 : Du cadre législatif 14
Paragraphe 2 : Du cadre réglementaire 15
Sous-section 2 : Du cadre juridique actuel 15
Paragraphe 1 : La loi n° 021/89 du 14 novembre 1989 portant
refonte du statut général de la fonction publique
15 Paragraphe 2 : Le décret n° 65-170/
FP.BE du 20 juin 1965 réglementant
l'avancement des fonctionnaires 16
CHAPITRE II LES MODES ET PROCÉDURES D'AVANCEMENT 17
Section 1 : Les modes d'avancement 18
Sous-section 1 : Des principes hérités du droit
français 18
Paragraphe 1 : Le principe de la notation 18
A- Les éléments de la notation 18
B- La contestation de la notation 19
Paragraphe 2 : Les types d'avancement 20
A- L'avancement au choix 20
B- L'avancement à l'ancienneté 20
Sous-section 2 : Les modes d'avancement à la DGMIM 21
Paragraphe 1 : L'avancement d'échelon 21
Paragraphe 2 : L'avancement de classe 24
Section 2 : Les procédures d'avancement 26
Sous-section 1 : Examen des procédures d'avancement 26
Paragraphe 1 : La procédure d'avancement de l'agent
fonctionnaire 26
A- L'évaluation par la feuille signalétique 27
B- La notation 28
Paragraphe 2 : La procédure d'avancement de l'agent
contractuel 32
Sous-section 2 : Rôle de la CAPA et circuit administratif
en matière d'avancement 33
Paragraphe 1 : Le rôle de la CAPA 33
Paragraphe 2 : Le circuit administratif des dossiers d'avancement
34
PARTIE II : ANALYSE CRITIQUE DE L'AVANCEMENT DES AGENTS
DE LA
DGMIM 36
CHAPITRE I LE RETARD D'AVANCEMENT DES AGENTS DE LA DGMIM 38
Section 1 : Les raisons endogènes et exogènes 39
Sous-section 1 : Les raisons endogènes 39
Paragraphe 1 : L'absence d'un fonds à la DGMIM pour la
tenue des CAPA 39
Paragraphe 2 : L'absence de ligne spécifique à
l'avancement dans le budget de
fonctionnement de la DAAF 44
A- La gestion des ressources humaines 45
B- La gestion des finances et du matériel 45
Sous-section 2 : Les raisons exogènes 47
Paragraphe 1 : La suspension du Congo au processus de Kimberley
47
Paragraphe 2 : L'absence de disposition relative au financement
des CAPA dans le
décret les organisant 49
Section 2 : Les autres raisons liées aux contraintes
juridiques et matérielles 50
Sous-section 1 : Les raisons liées aux contraintes
juridiques 50
Paragraphe 1 : Le non- respect des textes 50
Paragraphe 2 : Le statut juridique des autorités
administratives et l'ignorance des
textes 51
Sous-section 2 : Les raisons liées aux contraintes
matérielles 52
Paragraphe 1 : Le manque de matériel informatique 52
Paragraphe 2 : Le manque de feuille signalétique 52
CHAPITRE II CONSÉQUENCES ET SUGGESTIONS DU
RETARD D'AVANCEMENT
DES AGENTS DE LA DGMIM 54
Section 1 : Les conséquences engendrées par le
retard d'avancement 55
Sous-section 1 : Les conséquences sur le plan de
l'activité administrative de la DGMIM
55
Paragraphe 1 : La démotivation des agents 55
Paragraphe 2 : L'absentéisme 56
Sous-section 2 : Les conséquences sur le plan de la
carrière des agents 56
Paragraphe 1 : La non-amélioration du traitement des
agents 57
Paragraphe 2 : La difficulté dans la constitution des
dossiers de retraite 57
Section 2 : Suggestions en vue d'un avancement normal 59
Sous-section 1 : Innover les pratiques au sein de la DGMIM 59
Paragraphe 1 : La tenue d'une gestion orthodoxe du budget de
fonctionnement de la
DGMIM 59
Paragraphe 2 : Une meilleure utilisation des recettes
gérées par la DAAF 59
Sous-section 2 : Le réaménagement du cadre
juridique et une meilleure régulation
étatique 60
Paragraphe 1 : La révision du décret organisant les
CAPA 60
Paragraphe 2 : Une meilleure régulation étatique
60
CONCLUSION 61
BIBLIOGRAPHIE 64
ANNEXE 67
TABLE DES MATIÈRES 88
TABLE DES MATIÈRES 88
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