INTRODUCTION GENERALE
Les récents scandales financiers, la crise
financière internationale sont à l'origine de la fermeture de
quelques banques de part le monde. D'une manière rétrospective,
nous avons assisté au cours des années 80 à la fermeture
des banques au Cameroun. Ces fermetures ont conduit le secteur productif
à se tourner vers des sources alternatives de financement tels les
usuriers, les tontines et surtout la micro finance.
Pour le Group Consultatif pour l'Assistance aux Pauvres
(GCAP), la micro finance se définit comme « l'ensemble de
services financiers et bancaires à destination des populations les plus
pauvres »
Le développement de la micro finance reste embryonnaire
jusqu'en 1990 et connaît donc un essor florissant à partir de
cette date. Ce qui s'explique en premier lieu, par la grave crise
financière des années 80 qui a sévèrement
affecté l'économie et en particulier le système financier
aussi par le durcissement des conditions d'accès aux services bancaires
imposés par les banques classiques marginalisant de ce fait une grande
frange de la population surtout des zones rurales. Dés lors, les
structures de micro -finances se sont révélées de plus en
plus attractives par leur proximité, la simplicité de leur
approche commerciale et leur capacité d'adaptation
présumée.
Le développement exponentiel du secteur de la micro
finance ne doit pas occulter les obstacles qui entravent sa bonne performance.
Car se développement qui s`est fait de manière
incontrôlé a contribue à de nombreux cas de faillite qui
ont asséchés les maigres économies d'une population
devenue très frileuse, au risque de compromettre lourdement les chances
de suivie du secteur et surtout de consacrer définitivement la
défiance d'une grande frange des populations de la zone
à l'égard de tout organisme.
Au regard de ce risque de faillite et ses conséquences
fâcheuses sur les épargnants et enfin de permettre au secteur de
jouer pleinement son rôle comme instrument de lutte contre la
pauvreté, les établissements de micro finance sont
désormais contrôler conjointement par le ministère des
finances et la Commissions Bancaire des Etats de l'Afrique Central (COBAC).
Pour garantir la bonne marche et la pérennité de
ces organismes, chaque établissement se doit de se doter d'un
système de contrôle interne adapté à son profil de
risque et à sa structure opérationnelle d'ailleurs se dispositif
est rendu obligatoire par le règlement COBAC sur le contrôle
interne
Le contrôle interne se définit comme l'ensemble
des sécurités contribuant à la maîtrise de
l'entreprise. Il a pour but d'un coté d'assurer la protection, la
sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information, l'application
des instructions de la direction et favoriser l'amélioration des
performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et les
procédures de chacune des activités de l'entreprise pour
maintenir la pérennité de celle-ci.
Le référentiel COSO définit le
contrôle interne comme un processus mis en oeuvre par les dirigeants
à tous les niveaux de l'entreprise et destiné à fournir
une assurance raisonnable quant à la réalisation des trois
objectifs suivants :
· la réalisation et l'optimisation des
opérations,
· la fiabilité des informations
financières,
· et la conformité aux lois et règlements
Pour la Consultative Commitee of Accountancy de
Grande-Bretagne en 1978, « le contrôle interne comprend
l'ensemble des systèmes de contrôle financiers, mis en place par
la direction afin de pouvoir diriger les affaires de l'entreprise de
façon ordonnée et efficace, d'assurer le respect des politiques
de gestion, de sauvegarder les actifs et de garantir autant que possible
l'exactitude et l'état complet des informations
enregistrées »
La Compagnie Française des Commissaires aux Comptes
(CFCA), quant à elle définit le contrôle interne comme
« l'ensemble des mesures comptables ou autres que la direction
définit, applique et surveille, sous sa responsabilité, afin
d'assurer la protection du patrimoine de l'entreprise et la fiabilité
des enregistrements comptables et des comptes annuels qui en
découlent »
En fin, l'Institut de l'Audit Interne « le
contrôle interne est un dispositif de la société,
défini et mis en oeuvre sous sa responsabilité. Il comprend un
ensemble de moyens, de comportements, de procédures et d'actions
adaptés aux caractéristiques propres de chaque
société qui contribue à la maîtrise de ses
activités, à l'efficacité de ses opérations et
à l'utilisation efficiente de ses ressources. Le contrôle interne
doit permettre de prendre en compte de manière appropriée les
risques significatifs, qu'ils soient opérationnels, financiers ou de
conformités. »
Les définitions sont variées ;
« dispositifs », « moyens »,
« procédés », «systèmes ».
Mais elles ne sont pas fondamentalement contradictoires. On perçoit bien
que tous s'accordent pour préciser qu'il ne s'agit pas là d'une
fonction, mais d'un ensemble de dispositifs mis en oeuvre par les responsables
de tous les niveaux pour maîtriser le fonctionnement de leurs
activités.
Le contrôle interne n'est donc pas né aujourd'hui
au regard des définitions énoncées plus haut et vu de
nombreuses thèses et recherches dans ce domaine. Ceci traduit
l'importance capitale du contrôle interne au sein de l'entreprise et son
intérêt d'être enseigné aux étudiants. Le
contrôle interne se justifie également au sein de l'entreprise
part les intérêts divergents des parties formant le corps social
de l'entreprise à savoir le groupe des actionnaires propriétaires
de l'entreprise, les dirigeants qui assurent la gestion de l'entreprise, les
employés, l'état ...Etc. la théorie de l'agence nous
permet de mieux cernée la place du contrôle dans la mesure
où le groupe des actionnaires met en place des mécanismes de
contrôle des dirigeants pour réduire leur opportunisme. Il en est
de même des mécanismes de contrôle mis en place par les
dirigeants pour s'assurer que ses activités sont convenablement
maîtrisées à tous les niveaux pour lui permettre
d'atteindre ses objectifs. De cette analyse découle la
nécessité du contrôle interne, celle-ci est
renforcée et rendue obligatoire en Afrique Central par le
règlement COBAC sur le contrôle interne applicable aux
établissement de micro finance, en outre le référentiel
COSO est un outil indispensable dont pourrai se servir les
établissements de micro finance pour mettre en place un dispositif du
contrôle interne.
Dans le cadre de ce rapport, nous allons nous appuyer sur la
définition données par L'institut de l'audit Interne qui cadre
mieux à nos attendes vis-à-vis de la structure qui nous a permit
d d'effectuer ce stage : LE CREDIT MUTUEL SA.
Quels sont les mécanismes de contrôle interne mis
en oeuvre dans les EMF et au CREDIT MUTUEL en particulier ?
Ces mécanismes mis en oeuvre au CREDIT MUTUEL
contribuent-ils à la maîtrise de ses activités, à
l'efficacité de ses opérations et ses risques significatifs,
qu'ils soient opérationnels, financier ou de conformités ?
Le dispositif du contrôle interne augmente l'assurance
contre les risques d'une gestion opaque des affaires, contribue à
l'efficacité et à l'efficience des utilisations des ressources de
l'entreprise, mais ne garantie pas l'assurance totale, contre les
dérapages de certains opérationnels et dirigeants d'entreprise.
Le choix de ce sujet est motivé par un souci majeur
d'apporter des éclairages sur un certain nombres de volets de cet outil
moderne de management, pour permette aux opérationnels dans ce secteur
d'avoir une idée sur la manière dont ils devront apprécier
leurs dispositifs du contrôle interne, afin de prévenir les
risques éventuels.
Ce travail présente un intérêt particulier
à tout chercheur, car selon le cas, il se veut de présenter
plusieurs notions sur le contrôle interne et le secteur de la micro
finance. Pour nous, elle nous a permis de :
· Mieux comprendre le fonctionnement quotidien de
l'entreprise en nous imprégnant momentanément dans le monde du
travail
· Tenter de maîtriser les principes
généraux de contrôle interne et connaître
l'actualité le concernant
Nous allons bâtir notre travail autour de deux grandes
parties scindées en quatre chapitres. Pour la première, il sera
question de bien comprendre l'organisation fonctionnelle et structurelle du
cadre de la structure d'accueille, puis nous allons nous pencher sur la
pratique du contrôle interne telle vécue dans cette entreprise. La
deuxième partie quant à elle sera réservée à
l'approche théorie et pratique des dysfonctionnements repères
lors du stage
PREMIERE PARTIE
ANALYSE DE L'ENTREPRISE CREDIT MUTUEL SA ET LA PRATIQUE DU
CONTROLE INTERNE
CHAPITRE I : LE
CREDIT MUTUEL SA
Ce chapitre nous permettra de prendre connaissance de la
Société CREDIT MUTUEL SA. Dans la première section, nous
allons nous intéresser son historique, sa situation géographie,
objectif et rôle social. Dans la deuxième section nous allons
parler de la structure organisationnelle du CREDIT MUTUEL SA
SECTION I - PRESENTATION ET SITUATION GEOGRAPHIQUE DU
CREDIT MUTUEL SA
A - HISTORIQUE
1 - GENESE
Le Crédit Mutuel S.A est un Etablissement de Micro
Finance naît des ambitions de son fondateur Mr NJEUNOU Joseph, au cours
des années 1997 sur la forme de société
coopérative. La reforme du secteur de la micro finance intervenue au
cours de l'année 2001 par les pourvoir publiques conjointement avec la
COBAC a provoqué un changement tant sur la forme juridique que sur la
structure du capital.
Ainsi le CREDIT MUTUEL devient une société
anonyme avec conseil d'administration en même temps qu'un
établissement de micro finance de deuxième catégorie avec
un capital de XAF 300 000 000.
2 - EVOLUTION
Tout d'entreprise naît pour grandir et de ce fait, le
CREDIT MUTUEL a connu une évolution remarquable au cours de ces 10
dernières années, créé en 1997, avec une seul
agence, le CREDIT MUTUEL compte de nos jours 23 agences reparties dans trois
régions du Cameroun à savoir, la région du Littoral avec
un total de 9 agences, la région du Centre avec un total de 13 agences
et en fin celle de L'ouest avec 1 seul agence. De même le capital social
initial est passé de Xaf 300 000 000 en 1997 à
510 000 000 FCFA de nos jours. Ceci témoigne la volonté
des actionnaires de cette entreprise qui ont pour ambition de couvrir
l'ensemble du territoire national et surtout d'atteindre leurs objectifs et
lutter efficacement contre la pauvreté. Quant aux chiffres d'affaire il
est lui passé de XAF 223 050 740 à
639 456 567 F CFA au 31 décembre 2009.L'analyse du chiffres
d'affaire sur les cinq derniers exercices se présente comme
suit :
Graphique 1 : EVOLUTION DU CA
Source : nous même
Le chiffre d'affaire est composé essentiellement des
intérêts et commissions perçus sur les comptes de la
clientèle mais sur tout des commissions sur transfert d'argent western
union. La stagnation du chiffre d'affaire entre 2007 et 2009 est relative
à la concurrence accrue dans le secteur des transferts de fonds
B - SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le CREDIT MUTUEL S.A est une entreprise en pleine expansion
son siège social est situé à Douala AKWA au dessus, de la
pharmacie des portiques sa direction générale quant à
elle est située en plein coeur du marché central
« Carrefour Anatole ». Elle compte deux directions
régionales, l'une basée à Douala et l'autre à
Yaoundé précisément au marché centrale
Yaoundé prés des Ets NZIKO
Le Crédit Mutuel S.A compte à son actif 21
Agences dont 9 dans la ville de Douala, 12 à Yaoundé et 1
à Bafoussam.
C - OBJECTIF ET ROLE SOCIAL DU CREDIT MUTUEL
· 1 - OBJECTIFS
Le Crédit Mutuel S.A aspire par la qualité de
son personnel, de sa disponibilité et de ses services à devenir
banque classique. En effet le Crédit Mutuel S.A reste toujours parmi les
premières meilleures Etablissement de Micro Finance. Il a d'ailleurs eu
le Prix de l'Excellence Africaine obtenu en 2004 par son Administrateur
Délègue actuellement Président Directeur
Général.
Les nouvelles orientations Nouveau produit : OPI
(opérations internationales), structuration et des nouvelles impulsions
sont des éléments qui témoignent une réelle
volonté des dirigeants de la structure.
Au vue du professionnalisme de son personnel, de son porte
feuille clientèle, le produit et les services diversifiés, de
son apport dans la lutte contre la pauvreté et le chômage
respectivement par le (financement des microprojets), et création
d'emploie la lutte acharnée contre le blanchiment d'argent, le
Crédit Mutuel S.A donne le meilleur de lui-même pour se maintenir
leader dans le secteur du Micro Finance au Cameroun. Voir dans un plus proche
futur une banque classique.
· 2 - ROLE SOCIAL
Mis à part le caractère Micro Financier du
Crédit Mutuel S.A, c'est à dire celui permettant à la
Classe Sociale à faible revenu de bénéficier des avantages
du système bancaire, le Crédit Mutuel S.A offre à la
nation Camerounaise sa modeste contribution dans la lutte contre la
pauvreté et le chômage, en embauchant certains de ses fils et
filles dans ses services, d'une part et en finançant les micro projets
(notamment ceux initiés par les jeunes).
D - LES PRINCIPAUX PRODUITS DU CREDIT MUTUEL
SA
L'entreprise CREDIT MUTUEL offre deux types de
produit :
Les produits financés et les produits non
financés
· 1 - les produits financiers
Les produits financés sont essentiellement des
prêts et la collecte de l'épargnes, s'agissant des prêts, le
CREDIT MUTUEL accorte des prêts amortissable, des avances sur salaire,
les crédits scolaires, le leasing, etc.
· 2 - les produits non financiers
Il s'agit essentiellement des services rendus à la
clientèle notamment, le transfert de fonds via le réseau western
Union, les mises à dispositions, l'encaissement des chèques, les
certifications chèques. Ces produits représentent plus de 70 % du
chiffre d'affaires de la société, ce qui est déjà
bien contraire aux dispositions de la COBAC qui recommande que les produits non
financés ne doivent pas dépasser 20 % du chiffre d'affaires.
· 3 - les conditions d'ouverture des
comptes
L'ouverture de compte
L'ouverture de compte doit être
précédée d'une vérification par le guichetier de
l'identité et de la capacité de la personne physique sollicitant
cette ouverture.
Pour l'ouverture d'un compte, le guichetier va relever les
renseignements d'identité du titulaire du compte sur un carton qu'on
appelle carton de signature. Ce carton servira également à
recueillir un spécimen de la signature du client a fin de pourvoir
vérifier l'authenticité des ordres qu'il transmettra à la
banque
L'ouverture de compte est également mentionnée
sur un état que l'on appelle le registre des ouvertures de comptes qui
est tenu dans l'ordre des ouvertures effectuées.
Le client se voit attribuer un numéro de compte,
numéro qui est repris sur un carnet d'épargne ou un
relevé d'identité bancaire qui comprend le nom du client, le code
de la banque, le code de l'agence, et le numéro de compte du client.
Tous ces renseignements permettront d'identifier sans erreur
l'agence et son client au niveau des opérations effectuées entre
agence du réseau crédit mutuel.
A l'ouverture de compte ou à tout moment après
celle-ci le titulaire d'un compte peut donner procuration à un tiers
pour lui permettre d'effectuer des opérations de retraits dans son
compte.
Tableau 2 : Racine plan
comptable clientèle CREDIT MUTUEL
TYPE DE COMPTES
|
PLAN
|
Compte d `Epargne
|
3734
|
Compte d'Association
|
3731
|
Compte Personnel
|
3723
|
Compte Chèques particulier
|
3721
|
Compte Chèques fonctionnaire
|
3728
|
Compte Courant d'affaires
|
3716
|
Source : nous même
Au crédit Mutuel S.A on distingue plusieurs
différents types de catégorie de comptes.
Le Compte d'Epargne
C'est le compte donnant droit annuellement aux
intérêts qui sont de 6%. Calculez deux fois par an, la
moitié calculer à la fin du 6ème mois et l'autre le 31
Décembre de l'année.
Les conditions d'ouverture de ce compte sont :
· Un versement minimum de 30.000 FCFA
· La photocopie de la pièce d'identité en
cours de validité.
· 2 photos 4X4
Compte d'Association
· 2 photos 4x4 par signataire
· La photocopie de la Carte d'Identité Nationale
de chaque signataire en cours en de validité
· Procès Verbal de l'Assemblée
Générale, désignant les signataires, les statuts
légalisés
· Versement Initial de 35.000 FCFA
Intérêt 6% versement en deux tranches
Le Comte chèque de particulier et Fonctionnaires
Encore appelé compte courant individuel, il donne droit
au propriétaire à un chéquier gratuit qu'il utilisera aux
guichets du Crédit Mutuel S.A lors de ses retraits et pourra
l'émettre à une tierce personne qui viendra muni d'une
pièce d'identité en cours de validité ; se faire
payer auprès de nos guichets après vérification de la
signature, du montant en chiffre et en lettre, de l'approvisionnement du
compte.
Ce compte est débité chaque mois d'une somme de
8.359 FCFA pour frais de tenue du compte.
Le détenteur de ce compte peut
bénéficier des avantages (crédit, facilité de
caisse, dépassement, ou crédits amortissables)
Les conditions d'ouverture de ce compte sont :
· Un versement initial de 50.000 FCFA
· 01 photo 4x4
· La photocopie de la pièce d'identité en
cours de validité, passeport ou permis de conduire
· Attestation de non redevance du dernier bulletin de
paie ou bon de caisse pour les fonctionnaires.
Le compte courant d'Affaires (PME/PMI/GIC
Sarl/SA/Autres...)
Il a presque le même fonctionnement que le
précédent, la seule différence est qu'ici le
propriétaire du compte est une personne morale et il peut avoir un ou
plusieurs signataires selon le statut dudit Etablissement.
Les conditions d'ouverture sont ;
· Statuts et procès verbal désignant les
signataires
· Registre de commerce
· Titre de patente en cours de validité
· Carte de contribuable et la Carte Nationale
d'Identité de chaque signataire en cours de validité
· Versement initial de 150.000 FCFA
Avantage de ce compte
Accès au crédit (facilité de caisse,
découvert)
Financement de vos micros projets
Escompte des chèques
Du visas et établissement des chèques
De la saisie
De la gestion des ordres
C'est également le guichetier qui veille à ce
que tous les comptes d'épargne ne débordent pas le plancher de
15.000 FCFA. Il doit enfin prêter une grande attention au cours de la
saisie pour que l'opération d'un client soit effectivement saisir dans
son compte.
E - L'ENVIRONNEMENT CONCURRENTIEL DU CREDIT MUTUEL
Le marché de la micro finance n'est pas un
marché de monopole, il s'agit en claire d'un marché de
concurrence pure et parfaite. Ce secteur regorge un nombre important
d'établissement financier c'est dire que la concurrence est très
rude dans ce secteur et chaque entreprise se bat donc pour conserver sa part de
marché.
Au regard du nombre croissant des établissements de
micro finance tout montre à croire que ce marché est juteux et
représente donc une réel menace pour le crédit mutuel vu
également le gros déploiement des banques ces derniers temps,
nous pouvons citer à titre d'exemple :
ETABLISSEMENT DE MICRO FINANCE
-COFINEST
-SOFINA
-CAPCOL
-CEGEFIC
-CREDIT DU SAHEL
-FIRST TRUST
-CCA
LES BANQUES CLASSIQUES
Commercial Bank of Cameroon (CBC)
Union Bank of Cameroon (UBC)
« OCEANIC »
SBC Credit Agricole
Afriland First Bank (AFB)
United Bank of Africa
ECOBANK
SECTION II: STRUCTURE INTERNE
L'homme est sans doute l'une des ressources importantes de
l'entreprise, en ce sens que ce sont les hommes qui pensent, actionnent les
machines et organisent le travail. Il va donc falloir organiser ces hommes de
la manière la plus efficiente possible, afin que chacun sache exactement
quel est son rôle et à qui il doit rendre compte. Le personnel au
CREDIT MUTUEL SA est regroupé d'une part dans les services et à
la tête de chaque service il y a un responsable et d'autres parts dans
les agences et à la tête d'une agence on retrouve un chef
d'agence.
L'organigramme du CREDIT MUTUEL n'est pas clairement
définit mais au cours de notre stage nous nous sommes rendus comptes
qu'il existe tout de même certains services supports important tels que
le service comptabilité et fiscalité le service contrôle et
le service juridiques. Nous allons nous retenir dans ce cadre de cette section
à définir les activités du service contrôle
général puis celles d'une agence.
A - SERVICES CONTROLE GENERAL
Le contrôle général est chargé de
suivre l'ensemble de la gestion du CREDIT MUTUEL, afin de garantir :
· La protection et la sauvegarde de son
patrimoine ;
· La qualité de l'information ;
· L'amélioration de ses performances.
Ce service a à sa tête un contrôleur
général assisté par des contrôleurs
vérificateurs. Les agences sont regroupées par lot et
confiées à chaque contrôleur vérificateur qui assure
de façon permanente les différents contrôles.
Les procédures internes sont conçues de
manières spécifiques pour chaque aspect de l'activité de
l'entreprise dont la direction juge nécessaire de garantir et de
protéger contre les risques. De ce fait le contrôle interne se
base sur les procédures pour mener ses activités et n'est pas
censé tout maîtrisé, mais est censé savoir comment
expliquer tout au sein de l'entreprise. A ce titre, ses interventions portent
sur :
· Le contrôle des opérations
comptables ;
· Le contrôle des opérations de
caisse ;
· Le contrôle des opérations de
crédit ;
· le contrôle du fonctionnement
général de l'entreprise ;
Le contrôleur général, est l'un des
principaux collaborateurs du Directeur, produit un rapport sur ses
activités de contrôle tous les mois. Par ailleurs, il est tenu
d'approcher tous les agents, d'apprécier la qualité de leur
travail respectif, de s'enquérir des éventuelles
difficultés ou manquements, et de les aider à trouver des
solutions, dans un climat de convivialité et compréhension
réciproque. Ca mission, loin d'être coercitive, consiste
plutôt à aider le personnel à améliorer ses
performances à tous les niveaux.
B - SERVICES DECENTRALISES
Le réseau CREDIT MUTUEL comprend pour le moment deux
régions organisées autour de deux agences de rattachements
respectivement à Yaoundé et à douala. Il s'agit
essentiellement de guichets avancés regroupés autour d'une agence
de rattachement par régions d'implantations.
Bafoussam étant pour l'instant rattaché à
la région de Douala en raison de la présence d'un seul point
d'implantation dans cette ville.
1 - L'organisation d'une région
Chaque région d'implantation comprend une agence de
rattachement (carrefour Anatole à Douala et Marché Central
à Yaoundé) chargée de la centralisation de l'ensemble de
l'opération réalisée par les guichets avancés qui
lui sont rattachés.
Chaque région est placée sous la supervision
directe d'un Directeur Régional responsable devant le Directeur
Général Adjoint.
· 1 - a Le guichet avancé
Le guichet avancé constitue la structure de base du
réseau d'exploitation du CREDIT MUTUEL. Il comprend :
Un responsable de guichet
Il fait office de chef d'agence et assure la supervision
générale de toutes les structures internes de son unité
d'implantation et rend compte à son Directeur Régional.
Dans le corpus général de nos procédures
d'exploitation, le guide du chef d'agence, mis en service explicite dans le
détail, l'ensemble de ses responsabilités suivant les points ci -
après :
· Le commercial
· le guichet et l'ouverture de compte
· La supervision des caisses
· Le back office qui renfermera les subdivisions ci -
après
o Le service de compensation
o Le service de transfert ou d'accréditif
· Les opérations inter siège
· La fonction crédit
· La fonction comptable d'exploitation,
administrative.
Un agent de BACK OFFICE
En raison du volume réduit des activités des
guichets Avancées, l'Agent du Back Office cumule le traitement des
opérations liées aux services ci - après :
· Le service de compensation, de transfert ou
d'accréditif
· Les opérations inter siège
Une caisse Ordinaire
La caisse ordinaire réalise les opérations
usuelles de versement et de paiements que se soit sur les comptes de l'agence
en question ou sur des comptes déplacées.
Une caisse western Union
La caisse western Union s'occupe essentiellement de la
réalisation des opérations de transferts via la plate forme
Western Union.
· 1 - b l'Agence de rattachement
Il s'agit de l'agence de consolidation de totalité des
opérations réalisées dans la région avant
transmission des états de synthèse au siège.
L'agence de rattachement comprend la même structuration
interne que les guichets avancées à la différence qu'en
raison du volume important des opérations, chaque structure interne est
dotée d'un ou de plusieurs agents qui en assurent le fonctionnement.
Les gestionnaires de comptes
Ils assurent la supervision du portefeuille clientèle
ainsi que le suivi du portefeuille des engagements sains et sensibles
(créances non déclassifiées). A ce titre, ils font partie
du comité de crédit.
Le journaliste Inter Siège
Le journaliste Inter Siège constitue l'interface entre
les guichets avancés et l'agence de rattachement, puis entre l'agence de
rattachement et les Services Centraux.
Les agences sont des unités de gestion en contact
permanent avec les clients permettent la mise en ouvre des politiques
définies par la direction générale
Une agence comporte généralement deux grands
services à savoir le front office et le back office.
CHAPITRE II : LA PRATIQUE DU CONTROLE INTERNE
AU CREDIT MUTUEL SA
Le CREDIT MUTUEL SA comme tout autre établissement de
micro finance utilise les mécanismes de contrôle interne pour
s'assurer que leur personnel respecte leurs politiques et procédures
organisationnelles. Au cours de ce chapitre nous allons présenter dans
une première, les risques qui guettent le CREDIT MUTUEL du fait de son
activité ainsi que les contrôles types adaptés à
chaque activité pour réduire les risques puis dans la
deuxième section nous allons présenter les disfonctionnements
rencontrés.
SECTION I : LA MAITRISE DES RISQUES PAR LE CONTROLE
DES ACTIVITES
Les risques lies aux catastrophes naturelles, aux crises
économiques ou aux guerres, tiennent de l'environnement externe et ne
peuvent être contrôlé par contre les risques
inhérents aux opérations internes sont énormes.
Le manuel de procédure interne conçu et mise en
oeuvre au sein du CREDIT MUTUEL vise essentiellement de la prémunir des
risques financiers donc nous évoquons les plus courants.
A - ANALYSE DES RISQUES
· 1 - Le risque de crédit
Le CREDIT MUTUEL s'expose au risque de crédit
dés lors qu'il accorde à un client un crédit et que
celui-ci ne respecte pas les échéances du prêt. Il s'agit
d'un d'une perte de capital qui constitue un frein important pour la
pérennité de l'entreprise c'est un risque qui n'épargne
pas le CREDIT MUTUEL au regardes impayés que nous avons observé
dans les comptes.
· 2 - Le risque d'il liquidité
C'est le risque de perte de revenus ou de capital due à
l'incapacité à s'acquitter de ses obligations lorsqu'elles
arrivent à échéance. Il tient généralement
à une mauvaise planification de la trésorerie. Une gestion
efficace des liquidités repose sur la compréhension de l'impact
que peuvent avoir les modifications du marché et sur la capacité
à liquider rapidement les actifs dans le cas d'un accroissement des
demandes de prêt ou de retraits sur épargne. Ce risque perse
énormément sur le CREDIT MUTUEL dans la mesure il agit comme
intermédiaire financier car mobilisant l'épargne de ses clients
pour réutiliser dans les opérations de crédit. Le CREDIT
MUTUEL se protège de ce risque ne faisant des réserves de
liquidités. Une fiche de suivi de la trésorerie est tenue chaque
jour pour contrôler les flux de trésorerie au niveau des agences
et des banques. Concrètement chaque fin de soirée chaque
responsable d'agence est tenue de fournir le niveau de ses encaisses au
responsable de la trésorerie, de même le responsable de la
trésorerie est tenue de demander au banques partenaires la positions de
nos comptes pour mettre a jour ca fiche de trésorerie (voir exemple en
annexe)
· 3 - Le risque de transaction
Ce risque correspond au risque de perte financière de
la négligence d'un employé, d'une mauvaise gestion, d'erreurs
liés aux systèmes ou d'erreurs humaines. La réduction du
risque de transaction est l'un des objectif majeur du système de
contrôle mise en place au CREDIT MUTUEL, nous pouvons citer par exemple
des oublies des chefs d'agence qui oublient de débiter les comptes des
clients dont les prêts sont arrivés à
échéances ou alors comptabilisent juste l'amortissement du
prêt et ne tiennent pas compte des intérêts et
commissions.
· 4 - Le risque de fraude
Il concerne les pertes financières résultant
d'une escroquerie intentionnelle par un employé ou un client. Le
principal type de fraude est le vol direct d'agent, lors de notre passage dans
une agence nous nous sommes bien rendu compte de l'existence de cette manoeuvre
de la part d'un caissier qui encaissait à l'occasion des
opérations de versement déplacés des fonds qu'il
dissimulait. Il parvenait à réussir cette opération
à cause de la mise en place de deux systèmes de traitement des
versements espèces : le système informatique qui
édite en permanence après chaque opération le bordereau de
versement et ne peut de ce fait être contourné par le caissier car
les opérations figure automatiquement dans le système et son
facilement contrôlable. Par contre il se servait du système manuel
pur accomplir sa fraude il suffisait pour lui de délivrer à un
client qu'il prenait le temps de choisir ce qui veut dire qu'il ne pouvais
choisir le client de son agence mais plutôt le client appartenant
à une autre agence du réseau et comme il connaissait parfaitement
la procédure de traitement des opérations déplacés
choisissait donc de ne pas saisir cette opération et cachait le
bordereau de versement manuel bien qu'il prenait le soin de remettre une copie
au client. L'argent du client est donc dérobé par le caissier qui
choisissait encore son jour voulu pour enregistrer la transaction pour
éviter que le client ne se plaigne quand il se présentera dans
son agence de domiciliation. Il est donc claire que le personnel des agences
manipule des sommes importantes, les contrôles dans les agences son d'une
importance capitale. S'ils demeurent incontrôlés, ces risques
augmentent inévitablement car les activités frauduleuses ont les
fâcheuses habitudes de se propager rapidement d'un employé
à l'autre.
Une fois que nous avons identifié ses principaux
risques, il revient maintenant de voir comment les mécanismes de
contrôle interne mise en place par le CREDIT MUTUEL aident à les
atténuer
SECTION II - LE PROCESSUS DE CONTROLE INTERNE DES
ACTIVITES
A - LE CONTROLE DES ENGAGEMENTS.
Il s'agit du contrôle des opérations de
crédit, recouvrement et contentieux :
La plus grande difficulté ici est que les
procédures existent mais en partie seulement, par exemple il n'existe
pas une procédure lies au suivi du contentieux.
· 1 - L'analyse des dossiers de
crédit
Le contrôle ici consiste à s'assurer du respect
de la politique de crédit, il est prévu
Pour chaque client sollicitant un concours bancaire
- L'ouverture d'un dossier dont la chemise est
déjà préfabriquée
- Dans chaque dossier de crédit on doit retrouver, la
demande de crédit rédigé et signé par le client, la
fiche d'analyse de crédit, cette fiche comporte les informations
suivantes
- Nom du client
- Montant sollicité
- Durée du prêt
- Type du prêt
- Garanties proposées par le client.
- La fiche d'analyse du crédit
Sur cette fiche le gestionnaire donne son avis sur le dossier
qu'il a pris soin d'étudier puis transmet ce dossier au comité
qui a seul l'autorisation de passé un compte débiteur, ce qui
veut dire en claire que aucun gestionnaire n'a l'autorisation de passée
au compte débiteur.
Toutes les décisions d'octroient de prêt sont
prises à Douala à la direction générale, donc la
gestion du prêt est centralisé et il revient au PDG de donner
l'accord pour la mise en place du prêt en sa qualité de
président du comité de crédit.
Le comité de crédit donne son accord sur les
conditions de mise en place du prêt.
Aucun prêt n'est mis en place si les garanties
autorisées ne sont pas matérialisées .
Dans le cas d'un découvert ou d'une facilité de
caisse une fois les garanties matérialisées, le client peut
passer son compte débiteur sans aucune autre forme de restriction.
Dans le cas d'un prêt amortissable avant de passer
à la phase de mise en place le chef d'agence doit d'accord
requérir l'accord du chef de la cellule juridique, après quoi le
prêt est donc mise en place.
· Que chaque dossier crédit a fait l'Objet d'une
étude et a obtenu l'accord.
· S'assurer que le montant mis en place correspond au
montant accordé par le comité de crédit
· Vérifier que la durée du prêt est
respectée par le chef d'agence
· Que les garanties sont matérialisées et
conservées au coffre
· Que les annuités du prêt sont
respectées
· Que les dossiers crédit sont bien tenus
Voila en quelque ligne comment le service contrôle
surveille les engagements dans la société, mais cette
procédure devrait être plus efficace si une procédure
écrite en bonne forme mise à la disposition des employés
et du contrôle, lors de ce contrôle nous avons observé que
le service contrôle effectue se type de contrôle que rarement et
nous avons découvert que il existe une grande complicité entre
les chefs d'agence et les clients, la pratique du pot de vin n'est pas à
exclure dans ce cas. Ainsi on a rencontré certains chefs d'agence qui ne
respecte pas les annuités de prêt à la demande du client
pour attendre juste le moment où il y a la provision dans le compte pour
le faire.
B - LE CONTROLE DES OPERATIONS COMPTABLES.
Le contrôle des opérations comptable des
opérations consiste à s'assurer des points suivants :
· 1 - Le contrôle de la
régularité de la tenue de la
comptabilité ;
Nous allons limiter notre travail ici exclusivement au
traitement comptable des opérations bancaires propres. La
comptabilité générale ne fait donc pas partie de ce
travail car sans savoir le pourquoi, les contrôleurs n'ont pas
accès aux informations contenu dans les états financiers et ne
sont même pas en mesure d'en jugé la fiabilité ou donner
leur opinion sur les informations contenues dans ces états. C'est qui
est t'un frein à l'exercice de la fonction du contrôleur. Ceci est
sûrement la volonté de la direction d'orienter son contrôle
beaucoup plus sur le contrôle des espèces et des opérations
courantes.
Ce contrôle vise à s'assurer que la
comptabilité est tenue de façon régulière au jour
le jour et sans interruption de manière à assurer la
traçabilité des opérations. Ce type de contrôle est
très important puisque les agences du CREDIT MUTUEL SA ne sont pas
connivences en réseau et il existe un flux important des
opérations propres à l'agence mais aussi les opérations
déplacées effectuent en direction des autres agences du
réseau. Il est donc nécessaire de s'assurer que écritures
comptables sont enregistrées dans les comptes des clients
concernés de manière à ne pas leurs
pénalisés par le système de date de valeur, mais aussi
à s'assurer que le client qui a effectué une opération
déplacée ou émis un ordre est servi à temps avec
moins de retard possible.
La procédure prévoit donc :
- a : Pour les clients domiciliés à
l'agence.
a - 1 Pour les opérations de
versement
Il n'existe pas de procédure formelle en matière
d'encaissement d'espèces, sauf celle basé sur la mémoire
et transmise de génération en génération et qui
devient par la suite une règle à respecter par toutes les
nouvelles recrues. Le contrôle ne peut se fier que au habitude reconnues
pour effectue les contrôles liés au versement d'espèces
pourtant nous savons bien que tout procédure doit être
écrites. En cas de problème le contrôle s'efforce juste
à demander à la caissière « comment est que tu
as fait », ou alors « tu ne savais pas que ça
se passe comme ça » ce qui pose dont un réel
problème à résoudre pour éviter un contrôle
arbitraire et éviter le doute dans la tête des caissiers.
Nous avons pu retenir et observer de cette procédure
les éléments suivants :
- Les bordereaux de versement sont remplis par les clients
- Les caissières vérifient l'argent reçu
des clients avec un détecteur de faux billet
- Elabore un bordereau de versement informatique ou manuel
- Remette une copie du bordereau au client après
signature
- Et saisissent les versements dans les comptes du client
a - 2 : Pour les opérations de retrait
d'espèce.
La procédure ici est écrite et contenu dans une
note de service sûrement parce qu'il s'agit d'une opération de
sortie de fonds donc il faut donc éviter le risque de perte, la
direction est donc regardant sauf que les employés ne s'intéresse
pas du tout aux notes de service donc ne sont même pas au courant que une
telle procédure existe. Ici encore on observe bien que les
employés se basent toujours sur les enseignements reçus des
anciens. Ce qui pose très souvent problème dans la mesure
où même l'ancien en question n'a pas prit connaissance de l
procédure en question.
Une opération de retrait prend cours des que un client
désire retirer des fonds dans son comptes, la procédure
prévoit :
Pour tout retrait de fonds
L'opération commence au guichet
Le client remet au guichetier sa carte d'identité
nationale ou toutes pièces valides pouvant servir pour l'identifier,
ainsi que la somme qu'il désire retirer
· Le guichetier doit d'abord vérifier le solde du
client dans son compte c'est-à-dire vérifié si le client a
de la provision dans son compte
· Etabli le cheque et transmet le cheque au gestionnaire
ou au chef d'agence pour visas
· Pour tout retrait de moins de 250 000 FCFA un
guichetier confirmé peut ordonner le retrait
· Tout retrait supérieur à 250 000
FCFA seul le chef d'agence est appelé à ordonner le retrait
Une fois le visa obtenu le cheque ainsi que la carte
d'indenté du client sont transmises à la caissière qui
à son tour doit s'assurer des modalités suivantes :
· Vérifier encore la provision
· Vérifier que le montant en lettre est
équivalant au montant en chiffre
· Vérifier les signatures autorisées
· Vérifier l'identité du
bénéficiaire nom et prénom en conformité avec la
carte d'identité
Le contrôle de la mise en application de cette
procédure nous a permis de constater que le niveau d'autorisation
fixée par la direction n'est pas du tout respecté par les
employés sur le terrain du fait du nombre réduit des
employés par agence.
- b - pour les opérations
déplacées
Les procédures d'écrites dans le cadre des
versements et retraits d'espèces sont également en vigueur dans
ce cas. La suite ici consiste à d'écrire comment une
opération quitte d'une agence à une autre.
La direction dans le but de préserver son image et ses
engagements envers les clients a mis en place toute une vaste procédure
pour pallier aux problèmes de retard ou éventualités
pouvant survenir. Il est donc prévu
En cas de retrait et de versement déplacés
L'agence qui encaisse ou paie un chèque est tenu
d'informer directement l'agence de domiciliation du client concerné soit
par téléphone ou fax, qui à leur tour se charge de
mouvement directement le compte du client sur avis.
Pour des retraits de montant élevé une copie du
cheque signer par le client est d'abord transmise à l'agence de
domiciliation pour vérification des signatures et autorisation, puis ce
même faxe est retransmis avec l'accord du chef d'agence de domiciliation
pour paiement.
En suite une pièce de liaison est établie pour
transmettre le chèque à l'agence de domiciliation.
Les références sont également
codifiées selon une procédure bien précise
Chaque référence comporte 7 chiffres
Les agences ne s'ouvrent pas les comptes
réciproquement, mais toutes les agences du réseau sont
directement rattachées à l'agence siége qui est carrefour
Anatole et par conséquent la première agence du réseau
CREDIT MUTUEL. Ce qui veut dire que toutes les opérations
déplacées de l'entreprise transitent par l'agence siège
Pour les références d'une pièce allant de l'agence D' AKWA
vers l'agence de MBOPPI. A cet effet, un registre de référence
est donc tenu dans chaque agence selon le type d'opération effectue.
On distingue donc
· Un registre pour les opérations diverses
nommé « OPD », ce registre enregistre toutes les
opérations de versement et paiement déplacés en direction
des autres agences
· Un registre pour les opérations de
trésorerie nommé « OPT » qui enregistre les
opérations de trésorerie interne propre à CREDIT MUTUEL
· Un registre pour les opérations western Union,
cette activité représente le gros du chiffre d'affaires du CREDIT
MUTUEL est nécessite une attention particulière d'ailleurs, c'est
la seul activité qui est suivi par les procédures internes de
bout en bout même si le problème réside toujours dans la
mise en application.
Pour chaque registre les références ont une
signification. Avant il convient de préciser que dans le plan comptable
des établissements financiers le chiffre « 1 »
représente les opérations de trésorerie et le chiffre
« 9 » représente les opérations diverses.
L'agence qui initie une pièce de consolidation respecte
l'ordre suivant :
· Premier chiffre agence de destination de la
pièce de consolidation ;
· Puis le chiffre 0 suivi maintenant soit du
« 1 » pour trésorerie ou du
« 9 » pour divers ;
· Les trois derniers chiffres représentent le
numéro d'ordre suivi chronologiquement dans les registres.
Au contrôle nous nous attardons sur tout ces aspects car
un manquement observe peut entraver la procédure et cause
d'énorme dégât à l'entreprise, nous avons donc
constater que ces procédure ne sont pas toujours observé surtout
celle consistant à faxer le chèque d'un client à l'agence
de domiciliation pour obtenir l'autorisation du chef d'agence ou du
gestionnaire du compte.
2 : Pour les opérations d'encaissement
cheque
· Le client se présente au guichet avec son cheque
de banque
· Il lui est délivré un bordereau
d'encaissement cheque
· Le cheque est ensuite enregistré dans un
registre ouvert pour garder la trace de l'opération
· Le cheque est ensuite transmis à la banque de
domiciliation
Le jour de la transmission le l'écriture suivante est
passée
Le jour de l'encaissement du cheque
DEBIT
|
CREDIT
|
|
|
|
5621
|
|
BANQUE X
|
X
|
|
|
4150 00
|
ENCAI CHQ
|
|
X
|
Deux situations sont possible sort favorable et sort non
favorable ou impayés
Sort favorable
On passe l'écriture suivante.
DEBIT
|
CREDIT
|
LIBELLES
|
MONTANT
|
MONTANT
|
4150
|
|
BANQUE X
|
X
|
|
|
37
|
CLIENT X
|
|
X
|
|
7200
|
CIONS
|
|
X
|
|
|
(enc chq n°.......
|
|
|
Chèque retourné impayés
L'écriture suivante est passée
Imputation des frais aux clients
DEBIT
|
CREDIT
|
LIBELLES
|
MONTANT
|
MONTANT
|
37
|
|
clients
|
|
|
|
72
|
Frais retour
|
|
|
|
5621
|
Banque x
|
|
|
|
|
(Retour impayés chq n°.)
|
|
|
En dehors des chèques de banque, flash cash, gold
chèque reçu de la clientèle qui respectent la
procédure d'écrite ci -dessus, tous les autres types d'ordre ne
sont pas contenu dans des procédures écrites, l'apprentissage se
fait don de façon orale, nous parlons ici des virement reçu et
émis, des certifications chèques, des cautions, des transferts de
fonds etc. pour chaque cas il existe des documents pré imprimés
servant à leur matérialisation, le problème de la mise en
oeuvre et des procédures n'ont écrites est donc encore
soulevés ici. Par ailleurs le fait de directement débité
le compte banque de la valeur des chèques reçus de la
clientèle tant à faussé la réalité du solde
du compte banque en fin d'exercice et donc celle des états financiers
C - L'ANALYSE DES JOURNEES COMPTABLES
Ce contrôle permet d'identifier en temps réel les
éventuelles incohérences et irrégularités sur les
comptes. Au cours de leur passage dans les agences, les contrôleurs
procèdent à la vérification point pas point de chaque
écriture enregistrée dans les comptes
En claire si les procédures usuelles sont respectes on
ne devrait en principe pas avoir des irrégularités. Pour le
faire cette vérification les contrôleurs ont besoin du journal des
opérations de la journée ainsi que l'ensemble des pièces
comptables ayant servir à leur passation.
Le premier contrôle s'effectue au niveau des
pièces.
· Vérification de la nature de
l'opération
· Vérification des signatures autorisées
pour éviter les fraudes et malversations
· Vérification des numéros de
séquence portée à la main de préférence avec
du bic rouge
Le deuxième contrôle au niveau du journal
· S'assurer que chaque écriture du journal
comporte une pièce
· S'assurer du respect de la partie double
· S'assurer en fin si l'imputation est conforme
Toutes les erreurs observées au cours de se travail
sont immédiatement régularisées par le
contrôleur.
D - LE CONTROLE COMPTABLE DES COMPTES : LE
RAPPROCHEMENT BANCAIRE
En tant que établissement financier, le CREDIT MUTUEL
effectue la grande partie de ses opérations avec les banques partenaires
qui nécessite un rapprochement permanent pour éviter des risques
de détournement et détecter les erreurs à temps pour les
régulariser. Il en est de même pour les comptes de transfert
interne concernant les opérations de trésorerie entre agence du
CREDIT MUTUEL. Pour effectue le rapprochement on doit disposer les
éléments suivants :
1 - Le compte bancaire
L'outil le plus efficace utilisé pour gérer
l'argent comptant est le compte bancaire. Il fournit un double enregistrement
de toutes les affaires traitées en espèces ou par chèques.
Afin de contrôler efficacement l'utilisation des comptes bancaires, des
documents spéciaux sont employés pour retracer les transactions.
Des registres de signature sont utilisés par tous les employés
autorisés à faire des retraits. Les
récépissés de dépôt doivent accompagner les
dépôts d'argent, et des chèques doivent être
émis pour tous les paiements. Les banques exigent
généralement qu'un solde minimum (solde de compensation) soit
respecté.
2 - Le relevé
bancaire
L'avantage d'utiliser un compte bancaire pour contrôler
les mouvements en argent comptant consiste dans le fait que les banques
envoient un relevé bancaire mensuel à l'entreprise relatif au
compte. Ce document rapporte toutes les transactions portées au compte.
L'information normalement présentée dans le relevé
bancaire comprend les soldes de début et de fin, les
dépôts, les autres crédits, les retraits et autres
débits. Il est rare que le solde du relevé bancaire et celui du
déposant soit exactement le même, et c'est pour cette raison
qu'ils doivent être rapprochés.
3 - Le
rapprochement bancaire proprement dit
Un rapprochement bancaire est une méthode
employée pour déterminer les raisons des anomalies entre le solde
du relevé bancaire et le solde du compte de « banque » ou
« caisse » et pour calculer le solde rectificatif. Les anomalies sont
habituellement dues aux transactions exceptionnelles lesquelles n'ont pas
été encore enregistrées par la banque ou par l'entreprise,
et elles incluent typiquement les chèques qui n'ont pas encore
été présentés pour la collection, les
dépôts en transit et les charges reliées au service
bancaire. Les erreurs sont une autre cause commune d'anomalie que la
réconciliation bancaire aidera à corriger. En conclusion, le
rapprochement peut découvrir des irrégularités.
Un rapprochement bancaire est
divisé en deux sections : solde sur le relevé bancaire et le
solde sur la comptabilité du l'entreprise. Bien qu'il soit possible de
rapprocher un solde avec l'autre, la pratique courante consiste à
ajuster les deux soldes pour s'équilibrer l'un par rapport à
l'autre. Les transactions exceptionnelles qui sont inconnues du déposant
grâce au relevé bancaire exigent que des écritures
comptables soient passées au journal.
L'ensemble des suspens relève est porté sur un
état, ceux qui sont anormaux sont directement régularises par le
service contrôle.
L'établissement du rapprochement bancaire nous a permis
de relever un déphasage dans le processus de remise chèque
à l'encaissement.
E - LE CONTROLE PHYSIQUE DE CAISSE
Il vise à :
· L'explication des différences de
caisse ;
· La validation des pièces pour la passation des
écritures de différence de caisse, ou des erreurs de
caisse ;
· La participation au contrôle de `encaisse en
coffre ;
· La vérification des arêtes de caisse
Pour ce prémunir du risque de fraude ou de
détournement, il est prévu dans chaque agence un système
de contrôle approprié. Le contrôle de premier niveau ici
revient de prime à bord au responsable de l'agence qui doit s'assurer de
l'existence réelle des fonds en caisse. Il passe par les étapes
suivantes :
A la clôture d'une journée de travail, la ou le
caissier imprime son état d'arrêter de caisse c'est arête de
caisse est comparer par le chef d'agence à l'existant physique en
coffre, le contre à ce niveau se fait par coupure par liasse et par lot.
Une coupure est la valeur portée sur un billet par exemple coupure de
10 000, par contre une liasse représente un ensemble de coupure,
les billets sont d'abord rangé en liasse de 10 puis en lot de 100, donc
un lot de 100 pour une coupure de 10 OOO F CFA vaut 1 000 000
FCFA.
A la fin de ce pointage, il existe un registre de report des
arêtes il est recommander à chaque chef d'agence de mettre
à jour ce registre en y inscrivant la valeur des arêtes et
éventuellement les excédents et manquants.
Ce registre doit être émargé non seulement
par le chef d'agence et le/la caissier mais également par tout autre
employé qui détient les clés d'accès au coffre pour
marquer leur reconnaissance et leur responsabilité à
l'égard des fonds en coffre
Le contrôle de contradiction opéré ici
permet de mettre en évidence soit un manquant, soit un excédent
et tel que soit le cas un rapport est donc adressé au service
contrôle qui effectue une descente sur le terrain.
Le contrôle physique de caisse de second niveau est
effectué par les contrôleurs et se fait de façon
inopinée pour contrer d'éventuelle complicité entre le
chef d'agence et les caissiers. Le même parcours comme ci-dessus est
respecté.
Malgré les contrôles effectués par le chef
d'agence et les contrôleurs les risques demeurent et nécessite une
attention particulière que nous verrons dans la section suivante.
F - LE CONTROLE LIE A L'INFORMATIQUE
Il n'y a pas une procédure écrite en
matière de contrôle du système informatique. Cependant de
temps en temps et au grée de la direction, une instruction est
donnée au service contrôle pour vérifier juste les
applications et les niveaux d'accès pour chaque utilisateur. Pourtant le
système informatique cours des risques en permanence au niveau de la
base de données qui est constamment attaqué. Il arrive des fois
ou les données d'une agence se trouvent entièrement
écrasé par le service informatique et ceci à l'insu
même de la direction encore moins du contrôle. Le risque de fraude,
de saisie de fausses écritures dans le système comptable, ou
d'erreur peut s'avérer plus coûteuses pour l'entreprise.
G - LE CONTROLE DE LA SECURITE
Le contrôle de la sécurité ici vise la
protection des actifs donc dispose l'entreprise et du système de
sauvegarde des données ou des archives.
1 - Le matériel informatique
Le contrôle s'assure du bon fonctionnement du
matériel informatique, du contrôle des onduleurs, des circuits
électriques. Le matériel informatique est constamment en panne
car l'achet du matériel est uniquement confié au service
informatique on peut donc remettre en cause la qualité de ce
matériel confié à un seul individu.
2 - Les extincteurs
Pour éviter et luter contre les incendies, les
extincteurs disponibles dans les agences sont contrôlés
régulièrement pour s'assurer que les dates prévues pour la
recharge sont respectées
3 - Les vigiles
Les vigiles sont des personnes qui assurent en permanence la
sécurité des agences, l'aspect administratif du contrôle
n'est pas exercée par le service du contrôle, mais au moins le
contrôle s'assure de la présence effective des vigiles dans les
agences de jour comme de nuit. Le risque couru ici est le fait que les
employés utilisent les vigiles comme leur coursier.
4 - Les policiers
Pour faire face au menace récurrente des braquages dans
nos agences, la direction à pris l'engagement de nouer des conventions
avec les services de sécurité. Chaque agence dispose de deux
agents de police pour assurer la sécurité. Le problème
rencontré est la prise tardive des fonctions par ces policiers qui
arrivent généralement très en retard, pénalisant
l'ouverture de l'agence.
5 - Les alarmes
Toujours pour faire face au vol des bandits un système
d'alerte est mis en place. Ainsi le contrôle s'assure en permanence du
bon fonctionnement des alarmes.
Le suivi des clés d'accès dans les agences
Chaque agence est dotée d'une chambre forte et c'est
dans cette chambre qu'on conserve les fonds en espèces et toute autre
garantie perçue de la clientèle. L'accès à cette
chambre est contrôlé par un système de doubles clés.
Les clés sont remises à deux employés distincts de
manière à ce que la présence de ces employés soit
indispensable pour l'ouverture du coffre. Il en n'est de même pour les
différentes portes de l'agence. Le problème rencontre ici est
l'absence du respect de cette procédure par les employés. Il nous
est arrivé de constater que les employés laissent dans les
agences certaines clés donnant d'accès au coffre au sein de
l'agence.
DEUXIEME PARTIE
ANALYSE DES SOLUTIONS THEORIQUES ET MISE EN OEUVRE PRATIQUE
INTRODUCTION
Le contrôle interne bien que pas encore bien
implémenter dans les entreprises a fait l'objet de nombreuses
études depuis la nuit des temps, en raison de nombreux scandales
éclatés dans les entreprises. Les établissements de micro
finance qui ne sont pas à l'abri des dangers que constitue l'absence du
contrôle interne dans l'entreprise. Cette partie sera organisée au
tour de deux grands chapitres qui se veulent tous deux pratiques. Dans le
premier chapitre de cette partie nous parlerons de certains aspects du
contrôle interne tel contenu dans la réglementation COBAC en la
matière, ce contenu sera complété par l'apport du
référentiel COSO. Dans le second chapitre nous allons donner
notre contribution pour l'amélioration des mécanismes du
contrôle interne au sein du CREDIT MUTUEL
CHAPITRE III : UNE ANALYSE THEORIQUE DES RESOLUTIONS DES
DYSFONCTIONNEMENTS
Dans une première section, nous allons exposer les aspects
de la réglementation COBAC en matière du contrôle interne
des établissements de crédit, dans la seconde section nous
envisageons parler du référentiel COSO.
Le règlement COBAC et le référentiel COSO
sont tous deux des testes juridiques Nous portons notre choix sur ces deux
éléments parce qu'ils apportent mieux et si ils sont mis en
oeuvre par les établissements de micro finance
SECTION I : LE REFERENTIEL COSO
A - HISTORIQUE
COSO est l'acronyme abrégé de Committee Of
Sponsoring Organizations of the Treadway Commission, une commission à
but non lucratif qui établit en 1992 une définition standard du
contrôle interne et crée un cadre pour évaluer son
efficacité. Par extension ce standard s'appelle aussi COSO.
En 2002, le Congrès américain, en réponse
aux scandales financiers et comptables (Enron, Worldcom, ...), promulgue la loi
Sarbanes-Oxley (the Sarbanes-Oxley Act ou SOX act). Cette loi oblige les
sociétés faisant appel à l'épargne publique
à évaluer leur contrôle interne et à en publier
leurs conclusions dans les états demandés par la SEC. Imposant en
outre l'utilisation d'un cadre conceptuel, le SOX act a favorisé
l'adoption du COSO comme référentiel. En France, la loi LSF (Loi
de sécurité financière) promulguée peu après
en 2003, a également contribué à sa diffusion.
B - LES PRINCIPES
Le référentiel COSO est basé sur les
principes de base suivants :
· Le contrôle interne est un processus : c'est un
moyen, pas une fin ; il ne se cantonne pas à un recueil de
procédures mais nécessite l'implication de tous à chaque
niveau de l'organisation.
· Le contrôle interne doit procurer l'assurance
raisonnable (mais non absolue) d'un management et d'une direction respectueuse
des lois.
· Le contrôle interne est adapté à la
réalisation effective des objectifs
Le cadre COSO repose sur les notions d'objectifs et de
composants.
B - 1 - Les trois objectifs du COSO
Le référentiel COSO définit le
contrôle interne comme un processus mis en oeuvre par les dirigeants
à tous les niveaux de l'entreprise et destiné à fournir
une assurance raisonnable quant à la réalisation des trois
objectifs suivants :
· la réalisation et l'optimisation des
opérations,
· la fiabilité des informations
financières,
· et la conformité aux lois et règlements
On notera que ces objectifs correspondent en grande partie aux
préoccupations des investisseurs.
B - 2 - Les cinq composants
Le contrôle interne, tel que défini par le COSO,
comporte cinq composants. Ces composants procurent un cadre pour décrire
et analyser le contrôle interne mis en place dans une organisation. Il
s'agit de :
· l'environnement de contrôle, qui correspond, pour
l'essentiel, aux valeurs diffusées dans l'entreprise ;
· l'évaluation des risques à l'aune de leur
importance et fréquence ;
· les activités de contrôle, définies
comme les règles et procédures mises en oeuvre pour traiter les
risques, le COSO imposant la matérialisation factuelle des
contrôles ;
· l'information et la communication, qu'il s'agit
d'optimiser ;
· la supervision, c'est-à-dire le «
contrôle du contrôle » interne.
Après les objectifs et composants, le COSO impose de
distinguer les structures de l'entreprise (sociétés,
entités, fonctions, ...).
La combinaison des trois objectifs, des cinq composants et des
structures de l'entreprise, vus comme trois axes d'analyses distinctes,
constitue ce qui est appelé le cube COSO.
La réalisation et l'optimisation des opérations,
La fiabilité des informations financières,
La conformité aux lois et aux réglementations en
vigueur.
C - LES APPORTS DU COSO 2
Le COSO 2 propose un cadre de référence pour la
gestion des risques de l'entreprise (Enterprise Risk Management Framework). La
gestion des risques de l'entreprise est un processus mis en oeuvre par le
conseil d'administration, les dirigeants et le personnel d'une organisation,
exploité pour l'élaboration de la stratégie et transversal
à l'entreprise, destiné à
· identifier les événements potentiels
pouvant affecter l'organisation,
· maîtriser les risques afin qu'ils soient dans les
limites du « Risk Appetite (appétence au risque)» de
l'organisation,
· fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation des objectifs de l'organisation.
Il apparaît que le COSO 2 inclut les
éléments du COSO 1 au travers du troisième point et le
complète sur le concept de gestion des risques. Le COSO 2 est
basé sur une vision orientée risques de l'entreprise.
Une nouvelle notion, le « Risk Appetite »
La notion de « Risk Appetite » est nouvelle dans le
COSO 2. Le « Risk Appetite » est le niveau de prise de risque
accepté par l'organisation dans le but d'accroître sa valeur.
Différentes stratégies exposeront l'organisation à
différents risques. En conséquence, le « Risk Appetite
» doit être pris en compte dans la définition de la
stratégie de l'organisation afin de s'assurer que les résultats
de cette stratégie sont cohérents avec le « Risk Appetite
» défini pour l'organisation.
Le COSO 2 s'applique à l'ensemble de l'entreprise,
aussi bien au niveau le plus haut (« entité ») qu'au niveau
opérationnel. Mais pour appliquer le COSO 2 avec succès, il faut
prendre en compte l'ensemble du périmètre des activités
d'une organisation. Le COSO 2 considère les activités à
différents niveaux de l'organisation :
· Au niveau de l'organisation pour des activités
telles que la planification stratégique ou l'allocation des ressources,
· Au niveau des unités de métier («
business unit ») pour des activités telles que le marketing, et les
ressources humaines,
· Au niveau des processus métier (« business
process ») pour des activités telles que la production, les achats,
· Et aussi aux niveaux des projets ou initiatives qui
n'ont pas encore de place définie dans la structure de l'organisation.
SECTION II : APPORT DE LA REGLEMENTATION COBAC
Au Cameroun comme dans la sous région d'AFRIQUE CENTRAL
en général, les établissements financiers sont encadres
par le règlement COBAC du fixant les modalités de mise en oeuvre
efficace du contrôle interne pour permettre à ces dernier de ce
prémunir des risques inhérent à leur activités.
L'apport de la réglementation COBAC n'est donc pas une fin mais en
moyens si elle est suivi et mise en oeuvre par les établissements, il
les aidera à coup sur pour afin d'éviter les risques et les
menaces qui pèsent sur eux. La COBAC organise autour de 10 titres et 52
articles, nous n'allons pas les citer ici mais nous allons présenter
quelques titres et quelques articles qui permettent de mieux comprendre
l'apport de la réglementation dans le processus de contrôle d'EMF
au regard des mécanismes mis en oeuvre au sein du CREDIT MUTUEL
A - LE SYSTEME DE CONTROLE DES OPERATIONS ET DES
RISQUES
Les établissements de crédit veillent à
mettre en place un système de contrôle interne efficace en
adaptant l'ensemble des dispositifs prévus par le présent
règlement à la nature et au volume de leurs activités,
à la taille, à leurs implantations et aux risques de
différentes natures auxquels ils sont exposés.
Dans son article 7 le système de contrôle interne
est placé sous la responsabilité de l'organe
délibérante et mise en oeuvre par l'organe exécutif, il
doit permettre dans les conditions optimales de sécurité, de
fiabilité et d'exhaustivité, notamment, de :
· Vérifiés que les opérations
réalisées par l'établissement, ainsi que l'organisation et
les procédures internes, sont conformes aux dispositions
législatives et réglementaire en vigueurs, aux normes et usages
professionnels et déontologiques et aux orientations des organes
Délibérant et Exécutif ;
· Vérifier que les procédures de
décision, de prise de risques, quelle que soit leur nature, et les
normes de gestion fixées par l'Organe Exécutif en application des
décisions de L'organe Exécutif ;
· Vérifier la qualité, la fiabilité
et la sincérité de l'information comptable et financière
qu'elle soit destinée à l'Organe Exécutif et à
l'Organe Exécutif transmise aux autorités de tutelle et de
contrôle ou qu'elle figure dans des documents destinés à
destinés à être publiés ;
· Vérifier les conditions d'évaluation,
d'enregistrement, de conservation et de disponibilité de cette
information, notamment en garantissant l'existence de la piste d'audit au sens
de l'article 22 du règlement ;
· Vérifier la qualité des systèmes
d'informations et de reporting.
Dans son article 8, le règlement prévoit que les
établissements de crédit s'assurent que les systèmes de
contrôle s'intègre dans l'organisation, les méthodes et les
procédures de chacune des activités.
Pour l'article 9 les établissements de crédit
s'assurent que le nombre et la qualification des personnes qui participent au
fonctionnement du système de contrôle interne ainsi que les moyens
mis à leur disposition, en particulier les outils de suivi et les
méthodes d'analyse des risques, sont adaptés aux
activités, à la taille et aux implantations de
l'établissement.
Pour l'article 10 les établissements de crédit
doivent organiser leur système de contrôle interne de premier
niveau de façon à se doter de dispositifs qui permettent un
contrôle régulier et permanent au niveau des unités
opérationnelles pour garantir la régularité, la
sécurité, la validation des opérations
réalisées et le respect des autres diligences liées
à la surveillance des risques de toute nature associées aux
opérations.
Pour l'articla 11 ces dispositifs doivent être
conçus de manière à assurer une séparation claire
des taches et des responsabilités entre les unités
chargées de l'engagement des opérations et les unités
chargées de leur validation, notamment, comptable, ainsi que celles
chargées de leur règlement et du suivi des diligences
liées à la surveillance des risques
B - LE MANUELS DE PROCEDURES INTERNES
Article 18 les établissements de crédit
élaborent et tiennent à jour des manuels de procédures
relatifs à leurs différentes activités. Ces documents
doivent, notamment, décrire les modalités d'enregistrement, de
traitement et de restitution des informations, les schémas comptables et
les procédures d'engagement des opérations.
Article 19 les établissements de crédit
établissent dans les mêmes conditions une documentation qui
précise les moyens destinés à assurer le bon
fonctionnement du contrôle interne, notamment ;
· Les différents niveaux de
responsabilité ;
· Les attributions dévolues et les moyens
affectés au fonctionnement des dispositifs de contrôle
interne ;
· Les règles qui assurent l'indépendance de
ces dispositifs ;
· Les procédures relatives à la
sécurité des systèmes d'information et de reporting
· Une description des systèmes de mesures des
risques :
· Une description des systèmes de surveillance et
de maîtrise des risques ;
· La documentation est organisée de façon
à pouvoir être mise à la disposition, à leur
demande, de l'Organe Exécutif, de l'Organe Délibérant, des
commissaires aux comptes et du Secrétariat Général de la
Commission Bancaire.
C - ORGANISATION COMPTABLE
Article 20 - Les procédures et l'organisation
comptables doivent être consignées dans un document mis à
jour régulièrement afin de faciliter la compréhension du
système comptable et la réalisation des contrôles.
Article 21 - Le système d'information des assujettis
doit permettre l'établissement des documents de synthèse sous la
forme et selon la périodicité fixées par les
autorités de tutelles et de contrôle.
Article 22 - Chaque montant figurant dans les documents de
synthèse et résultant de l'utilisation de soldes de comptes
généraux doit être contrôlables par un ensemble de
procédures, appelé piste d'audit, permettant :
· De constituer les opérations dans un ordre
chronologique ;
· Le niveau de sécurité des systèmes
informatiques est périodiquement apprécie et que, le cas
échéant, les actions correctrices sont entreprises ;
· Les procédures de secours informatiques sont
disponibles afin d'assurer la continuité de l'exploitation en cas de
difficultés graves dans le fonctionnement des systèmes
informatiques.
· Le contrôle des systèmes d'information
s'étend à la conservation des informations et à la
documentation relative aux analyses, à la programmation et à
l'exécution des traitements.
Article 28 - Les établissements de crédit sont
tenus de conserver, jusqu'à la date de l'arrêté suivant,
l'ensemble des fichiers nécessaires à la justification des
documents du dernier arrêté remis à la commission
bancaire.
CHAPITRE IV : CONCEPTION D'UN MANUEL DE PROCEDURE
SECTION I : PROCEDURE DE CAISSE
Remplir le bordereau de versement manuel par le client en
respectant les coupures
Encaissement des fonds par la caissière qui prendra le
soin de vérifier la véracité des billets par un
détecteur de faux billet, effectuer un contrôle à
l'unité et par coupure
L'établissement d'un bordereau informatique
établi en deux exemplaires par la caissière
ou un bordereau d'encaissement manuel établi en trois
exemplaires dans le cas d'indisponibilité du système
informatique.
Le bordereau de versement doit être signé par la
caissière et contresigné par le client.
L'original du bordereau informatique doit être remis au
client après avoir tamponner du cachet reçu et l'autre copie
jointe au bordereau manuel préalablement rempli par le client et saisie
directement dans son compte par la caissière. Pour le bordereau
d'encaissement manuel, la caissière remet également l'original
premier exemplaire au client, le second d'exemplaire est coupé et joint
au bordereau de versement manuel préalablement établi par le
client et saisie directement dans son compte par la caissière et enfin
le dernier exemplaire est conserves dans le carnet contenant les bordereaux
pré numérotés
CAS DE LA BRI
SECTION II : PROCEDURE DE CONTROLE DES
ENGAGEMENTS : UNE EXPERIENCE MISE EN OUEVRE A LA BRI
Administration du crédit.
Les questions qui suivent permettent d'évaluer si
l'information sur le client a été correctement collectée
et traité.
· La demande de crédit est elle correctement
remplie et complète ?
· Le dossier de crédit est-il complet, par exemple
contient -il toutes les informations sur l'identité de
l'emprunteur ?
· Les procédures d'autorisation ont - elles
été respectées ? par exemple si le montant du
prêt était plus élèves que le plafond
autorisé par l'agence, les signatures requises ont-elles
été obtenues ?
· Les tranches de remboursement et les
intérêts ont - ils été calculés
· Les reçus contenus dans le dossier
correspondent-ils au grand livre
Analyse du crédit
Les questions qui suivent permettent d'évaluer la
pertinence de la décision de crédit :
· L'analyse de la demande de crédit a-t-elle
été bien faite ? Vérifier cinq critères :
profil, capital, situation économique, capacités, garantie. Cet
examen permet de vérifier que l'information utilisée pour
approuver le crédit justifiait bien la décision prise.
· La durée du prêt est-elle adaptée
à l'activité du client ? Par exemple, la première
tranche de remboursement dans le cas d'un prêt pour construction sera
généralement versée 12emois après l'octroi. En
répondant à cette question le contrôleur évalue la
probabilité d'un remboursement à l'échéance en
comparant les flux de trésorerie anticipés de l'entreprise client
au calendrier de remboursement du prêt.
· Les calculs réalisés pour justifier la
décision de crédit sont - ils corrects ? (par exemple calcul
du fonds de roulement prenant en compte la rotation du stock)
· Le dossier contient t-il tous les
éléments requis ? Notamment reçus de remboursement,
titre foncier, documents prouvant la propriété des
éventuels garanties fouines. Cet examen permet de déterminer si
le processus d'approbation du crédit a respecté la politique
définie.
Remboursements.
Les questions qui suivent permettent d'évaluer la
fiabilité des informations portant sur la qualité du porte
feuilles.
· La date et le montant des remboursements ont - ils
été correctement enregistrés ? Cette
vérification consiste à comparer les registres du client avec
ceux de l'agent crédit et ceux de L'IMF pour s'assurer que l'information
est cohérente et fiable. Dans le cas contraire, le contrôleur
identifie la source de l'erreur et cherche à savoir s'il s'agit d'une
erreur involontaire ou au contraire intentionnelle en discutant avec les
employés et les clients.
· Si l'institution accepte des remboursements partiels,
le solde de la tranche apparaît - il en impayé ? Beaucoup
d'IMF n'autorisent pas des remboursements partiels à cause de la
complexité de gestion qu'ils représentent et pour maintenir
l'intégrité de leur système d'information comptable. Dans
le cas de crédit de groupe, accepter les remboursements partiels peut
nuire à la structure de caution solidaire. Si les remboursements
partiels sont autorisés, le contrôleur vérifie que les
rapports sur la qualité du portefeuille font bien apparaître la
particularité de ces remboursements, c'est-à-dire ne les traitent
pas comme des remboursements normaux.
· Les chèques postdatés utilisés
pour rembourse des prêts ont-ils été honorés et
permis le remboursement prévue ? Certains IMF demandent à
leurs clients de leur remettre des chèques postdatés qui sont
déposés à la banque à la date
d'échéance. Ces IMF doivent toutefois s'assurer qu'elles
n'enregistrent ces remboursements que lorsque le chèque a
été encaissé et qu'elles n'enregistrent ces remboursements
que lorsque le chèque a été encaissé et qu'elles
font rapidement les ajustements nécessaires sur les comptes pour
lesquels n'ont pas pu être encaissées
· Les prêts ont -ils été
refinancées, c'est à dire remplacées par un nouveau
prêt ? Si c'est le cas, cette pratique est -elle
reflétée dans le système d'information de gestion ?
Beaucoup d'IMF n'autorise le refinancement des prêts à cause de la
difficulté de suivi qu'ils représentent. Les prêts
refinancés ne doivent pas être traités de la même
manière que les prêts à jour dans le system d'information
de gestion. L'EMF doit s'assurer que son SIG est doté d'un
mécanisme simple permettant de distinguer les prêts refinances des
prêts à jour afin d'éviter toute confusion et garantir la
transparence du rapport sur la qualité des crédits.
· En cas d'impayés, une garantie a-t-elle
été saisie ? La valeur réelle de cette garantie
a-t-elle été enregistrée ? Il arrive souvent que la
valeur de la garantie change ou soit initialement surestimée par l'agent
de crédit. Au moment de la saisie, l'IMF doit s'assurer qu'elle
enregistre bien la valeur réelle de la garantie saisie, ainsi que le
montant que l'institution est susceptible de retirer de sa vente pour solder le
prêt. Si la valeur de la garantie saisie n'est pas suffisante pour
couvrir le solde du prêt, l'IMF doit alors enregistrer le solde comme
perte ou comme montant restant du par le client, selon la politique de
l'institution.
· Les employés peuvent-ils falsifier les dossiers
des clients dans le système d'information de gestion ? La plupart
des grandes institutions de microfinance ont des systèmes
d'informatiques qui restreignent l'accès des employés aux
dossiers des clients à leur strict domaine d'opération. Le
contrôleur doit s'assurer que les dossiers présentent une image
fidele de l'histoire des clients, la meilleure façon de la faire dans
une IMF étant de rendre visite aux clients.
Contrôle des provisions
Les contrôleurs examinent l'exposition au risque due
à une mauvaise politique de provision sur créance douteuse ou
à une mauvaise gestion des recouvrements. Les provisions doivent
correspondre aux échéances. Les prêts doivent être
pondérés en fonction du risque qu'ils représentent suivant
un processus systématique d'évaluation de leur qualité.
Les microcrédits étant généralement à court
terme, la provisionnement doit être plus prudent au sein des IMF qu'au
sein des institutions financières traditionnelles. Par exemple, un
microcrédit d'une durée de trois mois en retard de 60 jours
présente probablement un risque plus grand qu'un prêt à
cinq ans en retard de 90 jours. Le contrôle de la politique de
provisionnement comprend les étapes suivantes :
· Examiner le processus de consolidation de l'information
contenue dans les rapports pour vérifier l'exactitude de la
classification des prêts, c'est-à-dire sa conformité
à la balance d'âgée. Les contrôleurs ne doivent pas
en tenir aux seules données chiffrées figurant dans ces rapports
mais doivent vérifier que la qualité du portefeuille de
crédits est documentée de manière fiable et que
l'évolution des impayés est transparente.
· S'assurer que les provisions sont adéquates et
conformes à la politique définie. Les contrôleurs doivent
vérifier que les provisions ont par le passé suffi à
couvrir les pertes sur les créances irrécouvrables
réelles. Dans le cas contraire, les contrôleurs doivent porter
cette lacune à la connaissance de la direction afin que celle - ci
puisse modifier la politique de provisionnement.
· Vérifier l'authenticité des prêts
par l'intermédiaire des visites aux clients et valider les causes de non
remboursement préalablement à l'abandon de créances. Ce
n'est qu'en discutant des crédits avec les clients que l'IMF est en
mesure de découvrir les prêts fantômes et d'autres types de
fraude. En outre, l'IMF peut exploiter l'information collectée par les
auditeurs sur les causes d'impayés pour améliorer le produit et
les procédures de prêt de façon à réduire le
risque dans le futur.
Abandons de créances
Les IMF doivent définir un calendrier d'abandon de
créances pour les crédits présentant un solde
résiduel et un retard de remboursement supérieur à un
certain nombre de jour. Bien que les crédits passés en perte
puissent encore générer des revenus pour l'IMF, ils sont
particulièrement vulnérables à la fraude et à la
mauvaise gestion du fait qu'ils n'apparaissent plus au bilan.
Le processus d'abandon des créances comprend les
étapes suivantes :
· Examiner les écritures du grand livre
correspondant aux abandons de créances depuis le dernier contrôle
et vérifier que les procédures d'autorisation ont
été respectées. Une augmentation des abandons de
créances peut être un signe de fraude ou de mauvais contrôle
du risque crédit. Les contrôleurs doivent identifier la cause de
tout changement significatif du montant des abandons de créances.
· Vérifier le bon traitement des remboursements
effectués sur des crédits déjà passés en
perte. Tout remboursement versé après l'abandon de la
créance correspondante est particulièrement vulnérable
à la fraude, car les agents de crédit peuvent le collecter sur le
terrain et ne pas l'enregistrer une fois le retour dans l'agence. Une fois
encore, ce n'est qu'en rendant visite aux clients après l'abandon de
créances que les auditeurs peuvent contrôler qu'il n'y a pas eu
détournement.
· Détecter la présence éventuelle de
charges de recouvrement excessives ou fictives. Comme pour les autres charges,
les contrôleurs doivent vérifier les montants
dépensés pour le recouvrement et estimer si leur niveau est
raisonnable.
· Le cas échéant, s'assurer que les
garanties sont vendues à leur prix maximum. Les contrôleurs
doivent vérifier la procédure utilisée pour vende les
garanties et s'assurer que les employés des agences ne reçoivent
pas de pots de vin ou d'autres avantages pour vendre les biens en dessous du
prix du marché
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