La peinture du conflit politque dans Allah n'est pas obligé d'Ahmadou Kourouma( Télécharger le fichier original )par Onyinyechi Nene ANANABA Covenant University - 2003 |
CHAPITRE 3RÉFLEXIONS SUR LE CONFLIT POLITIQUEUne revue littéraire comme on la trouve dans beaucoup d'oeuvres écrites s'avère très importante sur un sujet déterminé car il s'agit des études déjà faites, ayant affaire à ledit sujet. De plus, elle donne des idées de fond avec lesquelles nous pouvons faire un bon travail. Le conflit est une notion très large qui s'impose dans chaque sphère et niveau de la vie : chez l'individu lui-même, dans la famille, dans des entreprises, dans un pays, etc. Pourtant, il peut engendrer des conséquences positives aussi bien que des conséquences négatives, si on ne le contrôle pas très bien. Le conflit comme notion de base des guerres s'est avéré un fait important pour notre étude. Cette démarche est due au voeu de savoir des perspectives des parties du conflit au Libéria et en Sierra Leone, qui ont abouti à une lutte armée. De ce fait, nous jugeons mieux de commencer par la définition des concepts clés. 3.1 Définitions des concepts clésLA POLITIQUE La multitude de définitions et les domaines que la politique comprend, a donné naissance à un problème d'une définition spécifique. Pourtant, nous allons nous borner sur des vues ayant rapport à notre travail. Pour le Dictionnaire Universel, la politique est « la science ou l'art de gouverner un État ; la conduite des affaires publiques. ». De surcroît, le Wikipédia dit qu'étymologiquement le mot « politique » vient du grec ``politikè'' qui veut dire ``politikos'' : la science des affaires de la Cité. Celle-ci est celle de l'Antiquité grecque, aujourd'hui appelée la Cité-État, du fait de la similitude de son organisation avec celle de nos États modernes. Ceci est pour dire que la politique est un outil qui unifie un peuple ou une société. Pour Harold Lasswell, cité par Ayam (2004 : 12), «La politique signifie qu'il s'agit de qui reçoit quoi, n'importe quand et la façon dont des gens le reçoivent » (Le mode de la distribution du pouvoir n'importe quand) {Notre traduction}. En outre, quant à William Bluhm cité par Ayam (2004 :12) « la politique est un procès social caractérisé par la rivalité et la coopération dans l'usage du pouvoir culminant à la prise de décisions pour un groupe. » {Notre traduction} LE CONFLIT Le conflit est une théorie du fait social qui s'attarde sur l'univers présent dans le texte. En fait, le conflit ne s'intéresse seulement pas à ce que le texte signifie mais ce qu'il traduit dans la société. En outre, il s'inspire tant et si bien des disciplines comme la sociologie et la politique. Beaucoup d'auteurs ont postulé des idées sur le conflit en général et le conflit politique. Alors, nous nous bornerons sur des auteurs et des articles que nous jugeons pertinents à ce travail. Selon Dictionary.com le mot « conflit » est tiré du mot latin « conflictus ». Il est apparu entre des années de 1375 et 1425. Ce mot latin veut dire « combattre ou se battre » {notre traduction}. D'après le Dictionnaire Larousse poche 2008, le conflit est « une opposition d'opinions ou de sentiments des individus ou des groupes ».Pour Ressources Roots de Tearfund (2003 :10) « Les conflits font partie de notre vie. Dieu nous a créés à son image mais il nous a aussi créés tous différents. Il est donc évident que certains de nos points de vue ou opinions vont être différents d'autres personnes. » Burton(1993), cité par Bakut Tswah Bakut (2006 :236) voit le conflit comme l'ensemble des tensions et des luttes violentes qui se produisent dans un pays et entre des pays. Toutefois, Bakut (2006 :236) ajoute que le conflit en lui-même fait partie de la nature humaine, et il n'est pas un mauvais phénomène, mais quand il y a de la violence liée à un conflit, c'est une menace à la paix. (Notre traduction} Cependant, Faleti, Stephen Ademola (2006 :41-51) désigne certaines écoles de pensée du conflit qui donnent de différentes perspectives de ce phénomène en question. Il s'agit de la Théorie structurale du conflit (souvent appelé le Marxisme) dont le père est Karl Marx, un théoricien et activiste politique allemande. Il a défini la théorie du conflit dans son livre « Das Kapital» (traduit le capital en français) dans les années 1800. Collier (2000), cité par Faleti, Stephen Ademola (2006 : 41) dit que, pour cette école, « L'opposition des intérêts est basée sur la compétition pour des ressources, souvent rares. Ceci mène aux conflits sociaux ». De plus, le conflit s'enracine dans la structure de la société : les classes sociales. Alors, la lutte des classes du prolétariat contre la bourgeoisie pour contrôler la richesse et pour résister à la domination réfère au conflit social. Ceci contribue aux changements sociaux comme les évolutions politiques ou les révolutions. Ici, l'injustice, l'exclusion économique, la pauvreté, les maladies, l'inégalité font partie des causes du conflit. Quant à la Théorie réaliste, le conflit est un défi dans la nature de l'Homme, qui est égoïste et qui, selon Wikipédia fait que « la société ou l'organisation fonctionne de manière antagoniste, du fait que chaque participant et ses groupes d'individus luttent pour maximiser leurs avantages ». Ceci est pour dire que l'Homme a un besoin naturel de poursuivre son intérêt qui est le Pouvoir. Celui-ci est la compétence ou la capacité de faire quelque chose ou encore de contrôler et influencer ce que les autres font. C'est-à- dire que le pouvoir est le droit d'être à la tête des affaires d'un Etat ou de le diriger. De plus, les théories biologiques révèlent que, puisque les ancêtres de l'Homme étaient instinctivement violents, par conséquent l'Homme devient aussi violent et méchant. La Théorie psychoculturel de conflit a centré l'identité culturelle et le tribalisme comme des racines des conflits violents. Ce genre de conflit n'est pas facile à résoudre {Notre traduction}. Ainsi, un conflit se développe dans des niveaux différents. Ceux-ci dictent le degré des conséquences qu'un conflit engendre car il n'est pas un phénomène statique. Simon Fisher et al(2000), cité par Gaya Best Shedrack (2006 :65), dégage quatre étapes de conflit : · Le Pré-conflit : Ceci est le début et il se caractérise par la présence des buts et opinions incompatibles. · La Confrontation : Elle se manifeste par la polarisation, des rapports tendus, des luttes occasionnelles, la mobilisation des ressources et la recherche des alliés par les factions concernées. · La Crise : Ici, c'est le point culminant du conflit. Dans un conflit violent, il y a des luttes intenses (des guerres), des meurtres et le déplacement des populations à un plus grand niveau (il s'agit du conflit armé). Par ailleurs, Marshall et Gurr, cité par Ekekezie (2008) remarque que la violence politique doit avoir fait au moins 1000 morts avant d'être considérée comme un conflit armé. · Le Dénouement : Ceci représente les résultats d'un conflit : soit qu'une faction gagne et l'autre perd, soit que l'une des factions se rend ou un cessez-le-feu est proclamé soit que des forces tiers d'intervention s'interposent afin d'arrêter la guerre. Ce qui prime est que la violence se réduit {Notre traduction}. Pour ainsi dire, dans des relations humaines où se trouvent les oppositions des opinions, il est question de contrôle du pouvoir. Effectivement, le pouvoir, l'influence et l'autorité sont des préoccupations importantes de la politique. |
|