SECTION 2. EXPLICATION DES
VARIABLES
Les économistes utilisent des modèles pour
comprendre l'économie. Les modèles sont alors des théories
qui synthétisent, souvent en termes mathématiques, les relations
entre variables économiques.
Ils aident à éviter les détails non
pertinents et à centrer l'attention sur les liaisons économiques
essentielles. Les modèles utilisent deux catégories de
variables :
- Les variables exogènes (explicatives,
indépendantes) ;
- Les variables endogènes (expliquées,
dépendantes).
Comme leur nom l'indique, les variables exogènes ont
une origine extérieure au modèle. Les variables endogènes,
au contraire, sont générées par le modèle
lui-même.
En d'autres termes, les variables exogènes conservent
la valeur qu'elles ont au moment où elles sont introduites dans le
modèle, tandis que les variables endogènes sont
déterminées au sein du modèle. Comme l'illustre le
schéma ci-dessous, l'objet du modèle est de montrer comment les
variables exogènes affectent les variables endogènes.
Schéma n°01. L'objet du modèle
économétrique
Variables exogènes
Modèle
Variables endogènes
Ici le modèle est une théorie simplifiée
qui montre les relations essentielles entre variables économiques. Les
variables exogènes sont d'origine extérieure au modèle
tandis que les variables dites endogènes sont celles qu'explique le
modèle.
Le modèle montre comment les variations des variables
exogènes affectent les variations des variables endogènes.
Comme économiste utilisant l'objet ou outil
économétrique, nous avons élaboré notre
modèle de la trésorerie des banques commerciales en RDC et la
dynamique inflationniste observée.
Ici nous faisons d'abord l'hypothèse que le volume de
la trésorerie offerte par les banques commerciales Yt dépend du
taux d'inflation Xt.
Yt : La trésorerie est la variable endogène
et Xt est la variable exogène.
L'équation suivante traduit cette relation Yt = f(xt).
Ou f(.) représente la fonction d'offre des banques
commerciales en RDC.
Ceci signifierait que toute variation du taux d'inflation
affecte une variation non négligeable du volume de la trésorerie
des banques commerciales.
Quelle que soit la variation minime qu'on peut observer
à la variable exogène ; cette variation ne laisse pas
indifférent la variable endogène (volume de trésorerie) et
non l'inverse.
SECTION 3. PRESENTATION ET
ANALYSE DES DONNEES
Cette partie est consacrée à la
présentation des différentes données
récoltées pendant notre recherche. Les données fournies
ont comme source la documentation réalisée à la banque des
banques, autrement dit la Banque centrale du Congo.
Ces données ont été fournies par les
différents rapports annuels de la Banque Centrale du Congo, qui
synthétise toutes les données chiffrées de
l'économie du pays.
Les données qui sont à notre portée sont
celles relatives à la disponibilité monétaire, à la
quasi monnaie, aux crédits à l'économie et aux
crédits aux entreprises et aux particuliers, au taux d'inflation
observé sur toute notre période, du taux de croissance du PIB
réel ; après nous présenterons l'injection
monétaire durant notre période d'étude.
3.1. Évolution des
composantes de la base monétaire
La base monétaire s'est accrue de 57,9% contre 15,45%
en 2005. Cette expansion est proche de celle de la masse monétaire
établie à 57,7% en 2006.
Tableau n°07. Évolution des composantes de
la base monétaire en RDC (en millions de CDF)
Désignation
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
- Circulation financière
- Dépôt des banques commerciales
- Autres dépôts
- Base monétaire au sens strict
- Provision pour importation devise
Base monétaire au sens large
|
123794
5261
167,5
129222,5
8981
138203,5
|
185334
18415
324,0
204073
7242,0
211315
|
243800
38700
100
282600
3000
285600
|
320310
56200
190
376700
2900
379600
|
Source : Rapport annuel, BCC, 2009, p.
158.
Au vu de ce tableau nous remarquons que la base
monétaire a subi une croissance non négligeable.
Tableau n°08. Évolution en pourcentage de
la base monétaire en RDC
Années
|
Montant en CDF
|
Pourcentage (montant)
|
2005
|
138203,5
|
9,25
|
2006
|
211315
|
14,14
|
2007
|
285600
|
19,11
|
2008
|
379600
|
25,38
|
2009
|
479200
|
32,07
|
Total
|
1493918,5
|
100
|
Source : BCC, 2009, p. 184.
L'Examen de la structure de la base monétaire de 2005
à 2009. nous remarquons un accroissement parti de 9,25% en 2005 contre
14,14% en 2006.
Nous soulevons également un accroissement de la base
monétaire de 19,11% en 2007 contre 25,38% en 2008.
L'accroissement de 2009 a été le plus
supérieur aux autres avec 32,07%.
Ceci se traduit par une augmentation de la circulation
fiduciaire observée au cours de l'année 2009.
|