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Essai d'estimation du niveau de revenu de la population du quartier panzi

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par Jean Pierre MBALABALA CERUBALA
Université ouverte - Licence en gestion financière 2007
  

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II.4. Mode de satisfaction des besoins utilisés par la population

enquêtée

L'importance de ce point est de présenter la relation qui existe entre les revenus et les dépenses d'alimentation afin de déterminer si ces revenus sont bas ou pas.

Le revenu moyen par ménage par mois s'élève à 50 $. Dans ce revenu seule la consommation alimentaire présente 81,43 $ des dépenses mensuelles moyennes, soit 163 % du revenu moyen. Ceci montre que, pour nouer les deux bouts du mois, en supposant la priorité accordée aux dépenses alimentaires, ces ménages font recours à d'autres sources de revenus, d'où la faiblesse de leurs revenus.

En partant des dépenses de consommation, les dépenses alimentaires présentent environ 51,77% des dépenses totales, d'où une importance capitale accordée aux biens de première nécessité à cause des revenus dérisoires.

Par ailleurs, sur 100% des revenus, les dépenses totales sont 324%, 224% de plus aux revenus. Cela montre la faiblesse significative des revenus.

II.5. Distribution et inégalité des revenus dans la population

enquêtée

L'analyse de distribution et inégalité des revenus s'appuie sur deux outils : la courbe de Lorenz et l'indice de Gini. La courbe de Lorenz est un instrument couramment utilisé pour analyser l'inégalité de revenu et de la richesse (31(*)). Quant à l'indice de GINI, il permet de calculer la concentration ou la surface se trouvant entre la courbe de Lorenz et la première bissectrice. Cet indice est compris entre 0, distribution parfaitement égalitaire et 1, distribution parfaitement inégalitaire.

Plus la courbe de Lorentz est éloignée de la première bissectrice, plus la concentration de la grandeur étudiée est forte et la répartition inégalitaire. Cette concentration est mesurée par un indice appelé le coefficient de Gini défini par le nombre :

,

où l'aire de concentration est celle du domaine délimité par la courbe de Lorenz et la droite d'équation .

Le coefficient de Gini est compris entre 0 et 1 :

- si = 0, la répartition est parfaitement égalitaire,

- si = 1, la répartition est parfaitement inégalitaire.

Pour le cas des revenus, la distribution sera égalitaire si 10% de revenu reviennent à 10% des ménages, 20% à 20% et ainsi de suite.

Pour arriver à déterminer la distribution et l'inégalité du revenu, nous partons des deux optiques des revenus : revenu a priori et revenu a posteriori ou optique dépenses.

- Optique - revenu a priori

La distribution des revenus se présente de la sorte avec fi (la fréquence absolue) fir (fréquence relative) frc (fréquence relative cumulée), Xi (centre de classe), fiXi (surface considérée), (fixi)r (caractère relatif et (fixi)rc (caractère relatif cumulé).

Tableau n° 08 : Répartition de revenu

Classe

Fi

Fr

frc

Xi

fiXi

(fiXi)r

(fiXi)rc

0-50

20

0,769

0,769

25

500

0,385

0,385

50-100

3

0,119

0,888

75

225

0,173

0,558

150-200

2

0,077

0,965

175

350

0,269

0,827

200-250

1

0,038

1

225

225

0,173

1

 

26

1

Abscisse

 

1300

1

Ordonnée

Source : nos données

Graphique n°2 : Répartition de revenu

Revenus

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

Ménages

10 20 30 40 50 70 80 90 100

Avec un revenu moyen de 50 $ par ménage par mois, nous avons une dispersion qui se présente de la sorte :

- 76,9% des ménages se partagent 38,5% des revenus ;

- 11,9% des ménages se partagent 17,3% des revenus ;

- 7,7% des ménages se partagent 26,89% des revenus ;

- 3,8% des ménages se partagent 17,3% des revenus.

Quant à l'indice de GINI associé à cette courbe de Lorenz, il s'élève à :

IG = - 1 - 1/n + 2/n²X?ixi

Avec n = nombre des ménages = 26

X = la moyenne ou revenu moyen = 50 $

Xi = les différents revenus

Nous avons IG = 41,86 % = 42%

Avec un revenu moyen de 50$ par mois pour 26 ménages, l'indice de GINI s'élève à 42%, montrant en effet une inégalité criante des revenus entre ces ménages.

- Optique - dépense ou revenu a posteriori

Soit fi le nombre de ménages, fr la fréquence relative, frc fréquence relative cumulée, Xi centre de classes, fiXi surface considérée, (fiXi)r caractère relatif et (fiXi)rc caractère relatif cumulé.

Tableau n° 09 : répartition des dépenses

Classes

Fi

Fr

Frc

Xc

fiXi

(fiXi)r

(fiXi)rc

0 - 49

2

0,077

0,077

24,5

49

0,012

0,012

50 - 99

11

0,423

0,500

74,5

819,5

0,195

0,207

100 -149

4

0,154

0,654

124,5

498

0,118

0,325

150 - 199

4

0,154

0,808

174,5

698

0,168

0,491

200 - 249

2

0,077

0,885

224,5

449

0,107

0,598

350 - 399

1

0,038

0,923

374,5

374,5

0,089

0,687

600 - 649

1

0,038

0,961

649,5

649,5

0,154

0,841

650 - 699

1

0,038

1

674,5

674,5

0,160

1

 

26

1

Abscisse

 

4212

1

Ordonnée

Source : nos données

Graphique n°3 : Répartition des dépenses

Revenus

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

Ménages

10 20 30 40 50 70 80 90 100

Il ressort de cette courbe que les dépenses ou revenus a posteriori se présentent de la sorte :

- 7,7% des ménages se partagent 1,2% des dépenses ;

- 42,3% des ménages se partagent 11,8% des dépenses ;

- 15,4% des ménages se partagent 11,8% des dépenses ;

- 15,4% de ménages se partagent 16,6% des dépenses ;

- 7,7% des ménages se partagent 10,7% des dépenses ;

- 3,8% des ménages se partagent 8,9% des dépenses ;

- 3,8% des ménages se partagent 15,4% des dépenses ;

- 3,8% des ménages se partagent 16% des dépenses.

La forme de la courbe montre que la distribution des dépenses est inégalitaire. L'indice de Gini associé à cette distribution est de 43,76% soit 44% d'où une forte inégalité dans la répartition des dépenses.

II.6. APPRECIATION CRITIQUE

Il a été constaté, dans ce chapitre, que les ménages du quartier Panzi sont vraiment pauvres. Mais malgré cette pauvreté, ils ne croisent pas les bras. Et les hommes, et les femmes, et les enfants, tous se mettent au travail pour donner le meilleur d'eux-mêmes afin de survivre et apporter un surplus à ce maigre revenu qui ne sait pas nouer les deux bouts du mois.

II.7. CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre a porté sur les généralités sur le revenu. Le revenu mensuel de ménage a été analysé de deux manières, premièrement à partir des revenus déclarés par les ménages et dont la moyenne a été de 50 $ par ménage par mois et deuxièmement par les dépenses de consommation lesquelles ont dégagé un revenu réel de 162 $.

La principale source des revenus pour les ménages salariés et chômeurs est le petit commerce. Dans 100 % des ménages salariés, outre l'activité des chefs des ménages, 54,55 % des femmes commercent et 25 % des femmes dans les ménages chômeurs.

Avec un revenu a priori de 50 $ et a posteriori de 162 $ par mois par ménage, il a été intéressant de connaître ce qui revient à chaque membre de ménage. En effet, après analyse, il a été remarqué que la taille moyenne des ménages est de 10,32 personnes par ménages et de 5,15 pour 0 à 14 ans ; 4,54 pour 15 ans et plus et de 1 pour le premier adulte par groupe d'âge.

Quant au revenu qui revient à chaque personne du ménage, il est de 4,32 $ par personne par mois par rapport au revenu a priori et de 15,61 $ par rapport au revenu a posteriori. En se basant à l'échelle d'Oxford, le revenu qui revient à chaque unité de consommation est de 7,27 $ et de 23,56 $.

Par ailleurs, la stratégie de satisfaction des besoins qu'adoptent les ménages et qui justifie leur comportement de consommation est celle de privilégier les dépenses alimentaires. Avec un revenu de 50 $ par mois, les dépenses alimentaires sont de 81,43 $ soit 163 % du revenu moyen, ce qui montre la faiblesse des revenus de ces ménages lesquels doivent faire recours à d'autres sources des revenus pour couvrir leurs besoins.

L'analyse de distribution et inégalité de ces revenus a montré une forte dispersion quant à leur répartition et une inégalité criante révélée par les indices de Gini de 42 % et 44 % par rapport au revenu a priori et a posteriori. L'inégalité est d'autant forte pour les dépenses que pour les revenus.

CHAPITRE III. PRESENTATION DU QUARTIER PANZI

* 31 Paul A. Samuelson P.A., Microéconomie : la nouvelle édition du grand classique, édition d'organisation,

Paris, 1995, p.516.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci