RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE
ET POPULAIRE
MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE
LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
Université de El Hadj Lakhdar
- Batna -
Faculté des sciences
Département d'agronomie
Mémoire
Pour l'obtention du diplôme de Magister
en Sciences
Agronomiques
Spécialité : Protection de
l'environnement
Option : Gestion des ressources naturelles
Et
environnement
Présenté par :
Madani
Djamila
Devant la commission d'examen :
Pr BOUDOUKHA A Professeur Université de
Batna Président
Dr BENSAID R. Maitre de conférences Batna
Rapporteur
Dr KRIBAA M Maitre de conférences
Sétif Examinateur
Dr. MALKI H Chargé de cours Batna
Examinateur
2007 / 2008
Table des Matières :
Introduction. 01
Première partie : Etude
bibliographique
Chapitre I : Généralité sur les
zones à déficit hydrique
1-la notion d'aridité. 03
2-répartition des zones arides. 05
2-1-dans le monde. 05
2-2-dans l'Algérie. 06
3-Conclusion. 07
Chapitre II : Les sols en zone à déficit
hydrique
Introduction. 08
1-les sols salés. 09
Introduction. 09
1-1-définition et dénomination des sols
salés. 09
1-1-1-les sols salés. 09
1-1-2-les sels. 10
1-1-3-le sodium. 10
1-2-origine de la salinité des sols. 10
1-2-1-facteurs intervenant dans le processus de salinisation.
10
1-2-2-salinisation primaire. 11
1-2-2-1-salinisation géologique. 11
1-2-2-2-salinisation marine et lagunaire. 11
1-2-3-salinisation secondaire. 11
1-3-principales caractéristiques des sols salsodiques.
12
1-3-1-salinité globale. 12
1-3-2-pH. 12
1-3-3-composition en sels. 13
1-3-4 - SAR. 13
1-3-5 - ESP. 14
1-4-type de profils salins. 14
1-5-répartition des sols salés. 15
1-5-1-dans le monde. 15
1-5-2-en Algérie. 17
1-6-classification des sols salsodiques. 19
1-7-effet de la salinité sur le sol et les
végétaux. 20
1-7-1-effet sur le sol. 20
1-7-2- effet sur les végétaux. 20
1-8- Conclusion. 21
2-les sols gypseux. 21
Introduction. 21
2-1-définition et dénomination des sols gypseux.
21
2-1-1-gypse. 21
2-1-2-sols gypseux 21
2-2-origines des accumulations gypseuses. 22
2-2-1-origine de nappes. 22
2-2-2-origine lagunaire. 22
2-2-3- origine éolienne. 22
2-3-formes d'accumulations gypseuses. 23
2-4-caractéristiques des sols gypseux 23
2-4-1-propriétés physiques. 23
2-4-1-1-texture. 23
2-4-1-2-structure. 24
2-4-1-3-porosité. 24
2-4-2-propriétés chimiques de sols gypseux. 24
2-4-2-1-conductivité électrique. 24
2-4-2-2-pH. 25
2-4-2-3-capacité d'échange cationique. 25
2-4-2-4-composition du complexe absorbant et de la solution du
sol. 25
2-4-2-5-interaction gypse -calcaire. 26
2-5- répartition des sols gypseux. 26
2-5-1-dans le monde. 26
2-5-2-en Algérie. 29
2-6-classification des sols gypseux. 29
2-6-1-classification française. 29
2-6-2- classification américaine 30
2-6-3- classification FAO. 30
2-7-effet du gypse sur le sol et la végétation.
31
2-8- Conclusion. 31
3-les sols calcaires. 32
Introduction. 32
3-1-définition et dénomination de sols calcaires.
32
3-1-1-le calcaire. 32
3-1-2-sol calcaire. 32
3-2-origine du calcaire dans le sol 33
3-3-formes du calcaire dans le sol 34
3-3-1-distribution diffuse. 34
3-3-2-concentrations discontinues 34
3-3-3- concentrations continues. 35
3-4-propriétés des sols calcaires 35
3-4-1-pH. 35
3-4-2-taux d'argile. 36
3-4-3-matière organique. 36
3-4-4-CEC. 36
3-5-sols calcaires en Algérie 37
3-6-classification de sols calcaires 37
3-7-effet de calcaire sur le sol et les végétaux
37
3-8-Conclusion. 38
Conclusion 39
Chapitre III : Végétation en zone à
déficit hydrique
1-les formations forestières et dégradation
forestières 41
1-1- les forets 41
1-2-matorrals 41
2-les formations steppiques 41
2-1-les steppes à chamaephytes. 42
2-2-les steppes à crassulescentes. 42
3- les principaux groupements végétaux. 43
3-1-les groupements végétaux de type zonal 43
3-2- les groupements végétaux de type azonal. 44
3-2-1-groupements halophiles. 44
3-2-2- groupements des sols à encroutements gypseux. 45
3-2-3- groupements gypseux -halophiles 46
3-2-4- groupements psammophiles. 46
4-caractéristiques générales des
espèces végétales 46
4-1-types biologiques. 47
4-2-adaptation morphologique et anatomique 48
4-3- adaptation physiologique. 48
4-4 Augmentation du rapport parties souterraines / parties
aériennes 48
5-action de l'homme 49
5-1-le surpâturage. 49
5-2-extension des surfaces cultivées (principalement en
céréales). 50
5-3-l'éradication des espèces ligneuses. 50
6- Conclusion. 50
Deuxième partie : Etude de milieu et
méthodologie
Chapitre I : Etude de milieu
1- le climat. 52
1-1- les précipitations. 52
1-1-1 - Variation annuelle 52
1-1-2 - Variation saisonnière 53
1-2 La température. 54
1-2-1 - Variation saisonnière. 56
1-3 - L'évapotranspiration potentielle (ETP). 57
1-4 - Humidité relative. 59
1-5 - L'insolation. 59
1-6 - Le vent. 60
1-7 - Les indices climatiques. 61
1-7-1- Indice Demartonne ( Ia). 61
1-7-2 - Indice xérothermique de Bagnoulis et Gaussen ( Ix)
. 63
1-7-3 - Le climagramme d'Emberger.
|
65
|
1-8-Conclusion.
|
67
|
2- Géologie
|
67
|
3- La géomorphologie
|
69
|
3 -1 - Les reliefs.
|
69
|
3-2 - Les Surfaces plus ou moins plane ( Glasis et terrsses) .
|
70
|
3- 3 - Les dépressions.
|
70
|
3-4- Les Accumulations sableuses
|
70
|
4- L' Hydrologie
|
70
|
4-1 L `Hydrologie superficielle
|
70
|
4-2 L'Hydrogéologie
|
71
|
5- Présentation de la zone d'étude
|
71
|
Chapitre II : Méthodologie
|
|
1-analyse bibliographie des documents de base
|
73
|
2- les travaux sur terrain.
|
73
|
2-1-description de la végétation existante (la
flore).
|
73
|
2-2-le sol.
|
74
|
3 -Etude au laboratoire.
|
74
|
3-1 Etude Floristique.
|
74
|
3-1-1 La densité.
|
74
|
3-1-2 La fréquence.
|
75
|
3-1-3 Le coefficient d'abondance dominance.
|
75
|
3-2 Les analyse de sol.
|
75
|
3-2-1 mesures physiques.
|
75
|
3-2-2 mesures chimiques et physico-chimiques
|
.75
|
Troisième partie : Résultat et
discussion
|
|
Chapitre I : Caractérisations physico-chimiques
des sols
|
|
1- pH. 78
2- le taux du calcaire total. 78
3- les teneurs en matière organique. 79
4- le gypse 81
5- étude de la salinité. 82
5-1-conductivité électrique 82
5-2-bilan ionique de la solution du sol. 83
5-2-1-concentration en cations. 83
5-2-2- concentration en anions. 83
6-étude de complexe adsorbant. 85
6-1-les cations échangeables 85
6-2-la capacité d'échange cationique 86
7-le phosphore assimilable. 88
8-la texture des sols 89
9- Conclusion. 93
Chapitre II : Caractérisation floristique
1- composition floristique. 95
2- la richesse floristique. 95
3- la densité. 100
4- types biologiques. 102
5- origine et affinité phytogéographique. 103
6- Conclusion. 104
Chapitre III : Relation entre le
couvert végétal et les conditions édaphiques
1- Relation entre la densité végétale et
quelques facteurs édaphiques. 105
1-1 Station 1. 105
1-1-1 Relation entre la densité végétale et
le taux de calcaire total. 105
1-1-2 Relation entre la densité végétale et
le taux de gypse. 106
1-1-3 Relation entre la densité végétale et
la salinité. 106
1-1-4 Relation entre la densité végétale et
le taux de sable fin. 107
1-1-5- Conclusion. 107
1-2-station 2. 108
1-2-1-relation entre la densité végétale et
le taux de calcaire total. 108
1-2-2- relation entre la densité végétale et
le taux de gypse. 108
1-2-3- relation entre la densité végétale
et la salinité. 109
1-2-4- relation entre la densité végétale
et le taux de sable fin. 110
1-2-5-Conclusion 110
1-3-station 3. 110
1-3-1-relation entre la densité végétale et
le taux de calcaire total. 110
1-3-2- relation entre la densité végétale
et le taux de gypse. 111
1-3-3-- relation entre la densité végétale
et la salinité. 112
1-3-4-- relation entre la densité végétale
et le taux de sable fin. 113
1-3-5- Conclusion. 113
1-4- station 4 113
1-4-1- relation entre la densité végétale
et le taux de calcaire total. 113
1-4-2- relation entre la densité végétale
et le taux de gypse. 114
1-4-3- relation entre la densité végétale
et la salinité. 115
1-4-4-relation entre la densité végétale et
le taux de sable fin. 116
1-4-5- Conclusion. 116
2- Détermination de corrélations entre la
densité végétale et quelques
propriétés physico- chimiques du sol. 116
2-1 Relation entre la densité végétale et le
taux de gypse. 116
2-2 Relation entre la densité végétale et le
taux de calcaire. 117
2-3 Relation entre la densité végétale et la
salinité. 117
2-4 Relation entre la densité végétale et le
taux de sable fin. 117
Conclusion générale. 118
Références bibliographiques.
Annexes.
Liste des tableaux :
N
|
Titre
|
P
|
1
|
Superficies des zones arides du l'Algérie en
103 Km2 (Le Houerou, 1995, modifié).
|
07
|
2
|
classe de la salinité en fonction de la
conductivité électrique de l'extrait aqueux à 25 °c
cité in Mathieu et al (2003).
|
12
|
3
|
Répartition des sols salés dans le monde (Szablocs,
1994).
|
17
|
4
|
Distribution des sols gypseux dans le monde (F.A.O., 1990).
|
28
|
5
|
les sols gypseux dans la classification française (CPCS,
1967).
|
29
|
6
|
Calcul de l'indice de Demartonne pour les trois stations.
|
62
|
7
|
Classification des trois stations selon Demartonne (Guyot,
1999).
|
62
|
8
|
Résultat D'analyse du pH -eau 1 / 2.5)
|
78
|
9
|
Résultat D'analyse du taux en Calcaire Total en %
|
79
|
10
|
Résultat D'analyse du taux en matière organique
|
81
|
11
|
Résultat D'analyse du taux en gypse en %
|
82
|
12
|
Résultat D'analyse de la CE 1/5 à 25 ° c ( DS/
m)
|
83
|
13
|
Résultats d'analyse de bilan ionique de la solution du sol
( ions en meq/l) du profil n°2
|
84
|
14
|
Résultats d'analyse de bilan ionique de la solution du sol
( ions en meq/l) du profil n°3
|
84
|
15
|
Résultats d'analyse de bilan ionique de la solution du sol
( ions en meq/l) du profil n°4
|
84
|
16
|
Résultat d'analyse du complexe absorbant et la CEC du
profil n°1
|
87
|
17
|
Résultat d'analyse du complexe absorbant et la CEC du
profil n°2
|
87
|
18
|
Résultat d'analyse du complexe absorbant et la CEC du
profil n°3
|
87
|
19
|
Résultat d'analyse du complexe absorbant et la CEC du
profil n°4
|
88
|
20
|
Résultat d'analyse du phosphore assimilable en ppm
|
89
|
21
|
Résultat d'analyse granulométrique du profil
n°1
|
92
|
22
|
Résultat d'analyse granulométrique du profil
n°2
|
92
|
23
|
Résultat d'analyse granulométrique du profil
n°3
|
92
|
24
|
Résultat d'analyse granulométrique du profil
n°4
|
93
|
25
|
Espèces inventoriées suivant les différentes
familles .
|
95
|
26
|
Espèces inventoriées suivant les différentes
catégories biologiques ( vivaces et éphémères) .
|
96
|
27
|
Richesse totale des 4 stations.
|
97
|
28
|
Richesse stationnelle des 4 stations
|
98
|
29
|
Espèces inventoriées dans la station 1 ( Richesse
floristique en % )
|
98
|
30
|
Espèces inventoriées dans la station 2 ( Richesse
floristique en % )
|
99
|
31
|
Espèces inventoriées dans la station 3 ( Richesse
floristique en % )
|
99
|
32
|
Espèces inventoriées dans la station 4 ( Richesse
floristique en % )
|
100
|
33
|
Répartition des familles suivant les 04 stations
|
100
|
34
|
Densité en plantes de différentes stations.
|
101
|
35
|
Répartition des espèces selon leur type
biologique.
|
102
|
36
|
Distribution de l'appartenance phytochrique ( d'après le
Houerou, 1995).
|
103
|
Liste des Figures :
N
|
Titre
|
P
|
1
|
Carte des zones arides dans le monde (Wri, 2002).
|
05
|
2
|
répartition des précipitations dans le nord de
l'Algérie FAO 2005
|
06
|
3
|
type de profils salins (SERVANT, 1976)
|
15
|
4
|
Distribution des sols salés en Afrique (classification de
Aubert, 1970).
|
17
|
5
|
Représentation schématique de la distribution de
quelques domaines
pédologiques dans le nord de l'Algérie ( Djili,
2000)
|
18
|
6
|
Carte des sols dominants de l'Algérie ( FAO, 2005)
|
18
|
7
|
Distribution des sols gypseux dans le Nord et l'Est de l'Afrique,
sud de l'Europe et dans le Sud Est de l'Asie ( Van Alphan et Romero, 1971).
|
27
|
8
|
schéma de l'évolution de la
végétation dans l'étage aride (d'après Claudin et
al., 1975).
|
40
|
9
|
Zones écologiques de l'Algérie (Salamani
in Nedjraoui, 2003, modifiée).
|
44
|
10
|
Variation mensuelle moyenne de la hauteur des pluies au niveau
des trois stations
|
53
|
11
|
Variation saisonnière de la hauteur de pluies au niveau
des trois stations.
|
54
|
12
|
Variation mensuelle moyenne de la température pour les
trois stations étudiées.
|
56
|
13
|
Variation saisonnière de la température au niveau
des trois stations.
|
57
|
14
|
Evapotranspiration mensuelle moyenne selon la formule
Thornthwaite au niveau des trois stations.
|
58
|
15
|
Humidité relative mensuelle moyenne en (%) au niveau des
trois stations.
|
59
|
16
|
Le nombre moyen d'insolation au niveau des trois stations.
|
60
|
17
|
Vitesse mensuelle moyenne de vents au niveau des trois
stations.
|
61
|
18
|
Diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen de la
région de Batna.
|
64
|
19
|
Diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen de la
région de Barika.
|
64
|
20
|
Diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen de la
région de Biskra.
|
65
|
21
|
Le climagramme du quotient pluviométrique Q2 d'Emberger de
trois stations d'étude.
|
66
|
22
|
Carte Géologique de la zone d'étude
|
68
|
23
|
Situation géographique de la zone d'étude.
|
72
|
24
|
Nombre des espèces par catégories biologiques de
quatre stations
|
97
|
25
|
Nombre des familles par différentes stations
|
98
|
26
|
Densité des plantes de 04 stations.
|
101
|
27
|
Spectre biologique de Raunkier.
|
102
|
28
|
Relations entre la densité végétale et le
taux de calcaire total (Station n1)
|
105
|
29
|
Relation entre la densité végétale et le
taux de gypse (Station1).
|
106
|
30
|
Relation entre la densité végétale et la
salinité (station1).
|
107
|
31
|
Relation entre la densité végétale et le
taux de sable fin (station1).
|
107
|
32
|
Relations entre la densité végétale et le
taux de calcaire total (Station 2)
|
108
|
33
|
Relation entre la densité végétale et le
taux de gypse (Station 2).
|
109
|
34
|
Relation entre la densité végétale et la
salinité (station2).
|
109
|
35
|
Relation entre la densité végétale et le
taux de sable fin (station2).
|
110
|
36
|
Relations entre la densité végétale et le
taux de calcaire total (Station 3)
|
111
|
37
|
Relation entre la densité végétale et le
taux de gypse (Station 3).
|
112
|
38
|
Relation entre la densité végétale et la
salinité (station3).
|
112
|
39
|
Relation entre la densité végétale et le
taux de sable fin (station3).
|
113
|
40
|
Relations entre la densité végétale et le
taux de calcaire total (Station 4)
|
114
|
41
|
Relation entre la densité végétale et le
taux de gypse (Station 4).
|
115
|
42
|
Relation entre la densité végétale et la
salinité (station4).
|
115
|
43
|
Relation entre la densité végétale et le
taux de sable fin (station4).
|
116
|
R Vvt rci Vvt vtt
Avant de présenter les résultats de ce modeste
travail, qu'il me
soit permis de remercier tous ceux ou celles qui ont
contribué
de près ou de loin à sa
réalisation.
Je remercie avant tout ALLAH tout puissant, de m'avoir
guidé
toutes les années d'étude et m'avoir donné
la volonté, la
patience et le courage pour terminer ce travail.
Mes remerciements vont d'abord à mon rapporteur
Mr
BENSAID R., du département d'Agronomie, pour
avoir
accepté de diriger ce travail tout le long de sa
réalisation.
Mr le professeur BOUDOUKHA, université
de Batna, qui a
bien voulu présider mon jury. Qu'il trouve ici
l'expression de
ma profonde gratitude.
Mr KRIBAA,
maître de conférences à l'université de Sétif
et
au Dr MALKI, du département d'Agronomie de Batna
pour
avoir accepter d'examiner ce travail.
Enfin, quelques pensées vont à mes amies et tous
ceux qui ont
participé de loin ou de près à la
réalisation de ce travail.
Introduction
Introduction :
Les zones à déficit hydrique occupent une
position charnière bien particulière en Algérie. Elles
reçoivent de 100 à 300 mm de pluie moyenne annuelle
(Nedjraoui,2003) et couvrent de très grandes surfaces. Elles sont
caractérisées par une longue sécheresse estivale (4
à 6 mois) et par des conditions édapho-climatiques très
contraignantes à la survie spontanée des êtres vivants
Néanmoins, cet écosystème reste un milieu
vivant pourvu d'un couvert végétal particulier, adapté aux
stress édapho-climatiqe d'une part et anthropogène d'autre part.
Donc les sols dans ces régions exercent une influence sélective
sur la végétation et inversement la végétation
influence le sol à chacune d'elles correspondent des sols typiques
Le présent travail entrepris sur le terrain s'est
traduit par une observation conjointe de la végétation et du sol
selon deux principes de base qui ont été respectés tout au
long de l'ensemble de la prospection où à chaque relevé de
végétation est associé systématiquement un profil
de sol et le choix de l'emplacement du relevé procède d'un accord
d'homogénéité écologique, floristique et
physionomique.
L'objectif de ce travail est de faire ressortir l'impact de la
végétation sur le sol et vice-versa dans le milieu à
déficit hydrique et de donner d'autres informations utiles, de
contribuer ou d'expliquer la structure en mosaïque de la
végétation de ce milieu.
Cette étude prend en compte d'une part, l'analyse des
principaux facteurs édaphiques (caractéristiques
physico-chimiques du sol) qui déterminent la distribution des
communautés végétales et l'inventaire de la flore à
travers une analyse quantitative et qualitative (densité
d'espèce, fréquence, types biologiques) et d'autre part, les
relations entre les facteurs édaphiques et la
végétation.
Introduction
Le présent travail est scindé en 03 parties :
- la 1er partie : aperçu général
sur les sols et les végétaux de la zone à déficit
hydrique.
- La 2 eme partie : une présentation des
caractères généraux de la zone d'étude et la
méthodologie.
- La 3eme partie : les résultats et discussions
et enfin une conclusion générale.
3
Chapitre I : Généralité sur les
zones à déficit hydrique:
La zone aride est caractérisée à la fois
par son climat toujours peu pluvieux, et parfois très sec, et
très irrégulier, et par sa végétation
herbacée ou fructescente, rarement arborée.
Elle est subdivisée en zone désertique (hyper
aride), zone aride proprement dite et zone subaride (semi aride), en fonction
des conditions climatiques, et, partant, des caractères de la
végétation, à chacune d'elles correspondent des sols
typiques (Aubert, 1960).
L'aridité ne doit pas être confondue avec la
sécheresse, concept météorologique à
référence temporelle- phénomène conjoncturel
(période, année sèche).
L'aridité a de fortes implications hydrologiques et
édaphiques dont elle est indissociable (Aggoussine, 2003).
L'Algérie est classée comme étant une
zone semi- aride à aride du fait de l'importance de
l'évapotranspiration par rapport aux précipitations. Selon
Halitim (1988), la zone aride couvre près de 95% du territoire national,
dont 89,5% dont le domaine hyper aride (saharien) (Nedjraoui, 2003).
1- La notion d'aridité :
Malgré l'importance des travaux (De Martonne, 1926;
Tornthwaite, 1948 ; Emberger, 1955 ; Bagnouls et Gaussen, 1957 ; Du bief, 1963
; Vernemmen, 1969 ; Le Houerou, 1975) cités in Halitim (1988) et
consacrés à l'aridité et en particulier à sa
définition et à sa quantification, ce concept n'est pas encore
bien connu.
Il est difficile de définir un milieu aride, une telle
définition tient compte des notions diverses relevant de la
climatologie, de la morphologie et de la biologie (surtout
végétale) (Le Houerou, 1995).
Selon Aggoussine (2003), l'aridité ne peut être
définie uniquement par de faibles précipitations moyennes
annuelles, mais aussi par leur irrégularité dans l'espace et dans
le temps et par une forte évapotranspiration. Les jours où il ne
tombe que des gouttes ou des précipitations non mesurables
(inférieur à 5 mm) peuvent être 3 à 4 fois plus
nombreuses que les jours de précipitations mesurables, Ces jours sont
d'autant plus nombreux que l'aridité est grande.
En effet, pour une répartition identique de la
pluviosité au cours de l'année et pour une même hauteur
annuelle des précipitations efficaces, les différents types de
sols ne présentent pas les mêmes réactions à
l'aridité climatique. C'est ainsi que certains sols permettent au
végétal d'avoir une période de végétation
plus longue et ceci uniquement en fonction des caractéristiques physico-
chimiques de leurs horizons (Floret et Pontanier, 1984)
L'aridité n'est pas due uniquement au climat, mais
essentiellement à une action humaine (le déboisement, l'incendie,
le pâturage intensif, etc.) : la dégradation anthropique du tapis
végétal entraîne une augmentation des maximums des
températures et celle du sol à pour effet de diminuer les
capacités de stockage de l'eau : ce type de dégradation concluent
Stewart (68), Daget (1977 a), Pouget (1980 b), Floret et Pontanier (1982),
Conjuguent les effets pour renforcer l'aridité d'origine climatique.
Généralement la zone aride est subdivisée en
trois domaines comme suit (Emberger 1955 ; le Houerou, 1975) :
- Le domaine hyper aride dont la pluviométrie est
inférieure a 100 mm.
- Le domaine aride proprement dit dont la pluviométrie est
comprise entre 100 et 300- 400 mm.
- Le domaine semi- aride dont la pluviométrie est
comprise entre 300- 400 mm et 600 mm. Selon certains écologistes, le
terme désert vrai devrait être réservé de
façon exclusive aux zones à climat hyper aride (Ramade, 2003).
5
2- Répartition des zones arides :
2-1- Dans le monde :
Wri (2002) vient de proposer pour classer la zone aride de
considérer les valeurs du rapport ratio précipitation annuelle /
évapotranspiration potentielle moyenne annuelle (Figure 1), le monde
à été divisé en :
- La zone hyper aride couvrant environs 11 millions de
Kilomètres carrés, soit
8% des terres totales et elle
correspond principalement au désert du Sahara.
- Les zones arides, semi-arides et subhumides sèche et
couvrent prés de 54 kilomètres carrés, se rencontres
surtout dans continents, mais elles sont principalement concentrées en
Asie et Afrique
Hyper-aride Aride
Semi-aride Sub-humide sec Humide
Froid
Pas de données
Figure 1 : Carte des zones arides dans le monde ( wri,
2002)
6
2-2- Dans l'Algérie :
La classification bioclimatique d'Emberger et sauvage a
été largement adoptée en régions
méditerranéennes. Cinq étages du bioclimat
méditerranéen ont été définis pour
l'Algérie : Saharien, aride, semi aride, sub- humide et humide (Figure
2).
Figure 2 : Répartition des précipitations
dans le nord de
L'Algérie FAO 2005.
On distingue selon Nedjraoui (2003) :
- Le semi- aride : 300- 600 mm.
- L'aride : 300- 100 mm.
- Le Saharien < 100 mm qui occupe 89,5% la superficie
totale de l'Algérie. La superficie des zones arides en Algérie
selon le Houerou (1995) est de 216000 Km2, et 386000 Km2
de zones hyper arides supérieur (Tableau n1).
Tableau 1 : Superficies des zones arides
d'Algérie en 103 Km2
(Le Houerou, 1995,
modifie) :
Pluviosité moyenne
|
La superficie
|
Semi- aride à humide P> 400
|
181
|
Aride supérieur 400> P> 300
|
59
|
Aride moyenne 300> P> 200
|
70
|
Aride inférieur 200> P> 100
|
87
|
Zone aride total
|
216
|
Hyper aride supérieur
|
386
|
3-Conclusion :
L'aridité se manifeste surtout par ses conséquences
:
- édaphiques :
extrême dénuement de la végétation,
raréfaction et adaptations des êtres vivants.
- hydrologiques : faiblesse et
irrégularité extrême des écoulements.
- géomorphologiques :
processus d'érosion et d'accumulation spécifiques,
pauvreté des sols.
8
Chapitre II : Les sols en zone à déficit
hydrique
Introduction :
Dans les régions arides, les sols, d'une manière
générale, posent d'énormes problèmes de mise en
valeur. Ils présentent souvent des croûtes calcaires ou gypseuses
et sont la plupart du temps salés et sujets à l'érosion et
à une salinisation secondaire (AUBERT, 1960).
Les sols seront classés en fonction du niveau des sels,
selon Halitim (1988) on distingue les types de sols suivants :
· Les sols accumulation de sels (au sens très large
du terme sels)
· Les sols calcaires.
· Les sols gypseux.
· Les sols calcaires et gypseux.
· Les sols salés.
1- Les sols salés :
Introduction
Les sols salés ou sols halomorphes appelés
actuellement sols salsodiques représentent un pourcentage important de
la surface totale des sols dans le monde (Cherbuy, 1991). Ils se
différencient naturellement sous les climats plus ou moins aride, mais
aussi tempérés, maritimes ou continentaux, là ou
l'évaporation excède, les précipitations pluviales de
façon permanente ou temporaire (Bouteyre et loyer , 1992). Par ailleurs
le développement mondial de la culture irriguée entraine et
toujours une extension secondaire des terres salées liée à
la dégradation chimique et physique des sols et à une mauvaise
conduite de l'irrigation (Shainberg I, et Shalhevet J, 1984 ; Sumner, 1993 ;
Gassemi et al, 1995 ; Cheverry et Bourrie ; 1998) cités par Claud et al
(2005).
1-1-Définition et Dénomination des sols
salés :
1-1-1-les sols salés
: sont ceux dont l'évolution est dominée par la présence
de forte quantités de sels solubles - plus solubles que le gypse- ou par
la richesse de leur complexe absorbant en ions provenant de ces sels et
susceptibles de dégrader leurs caractéristiques et
propriétés physiques, en particulier leur structure, qu'ils
rendent diffuse. Ces deux caractères de ces sols modifient
également et diminuent le développement de leur
végétation et des cultures que l'on peut y faire.
Certains des sols « salés » n'ont que l'un de
ces caractères, d'autres présentent les deux à la fois
(Aubert, 1983).
On parlera en général de sol salé
lorsque la concentration en sels des solutions dépasse 0.5 g/ l cette
concentration est le plus souvent mesurée par la conductivité
électrique (CE) de la solution du sol saturée exprimée en
mmhos/cm ou actuellement en décisiem en s/m (Robert, 1996).
Selon Calvet (2003) un sol est dit salé quand la
conductivité électrique, est supérieure à 4 dS/m.
Cependant la salinité d'un sol s'apprécie plus par le
10
comportement des plantes de sorte que cette limite peut
être très différente selon la sensibilité des
espèces végétales.
1-1-2- Les sels : les sels solubles sont
tous les sels plus solubles à l'eau que le gypse. Leur concentration
globale est généralement exprimée par la
conductivité électrique qui représente en
réalité la conductivité eletrolytique (Halitim ,1988).
Les plus fréquents dans les régions arides et
semi- arides sont surtout les chlorures et les sulfates de sodium, les sulfates
de magnésium et à un moindre degré les carbonates de
sodium (Servant, 1978 ; Halitim, 1988).
1-1-3- le Sodium : en
excès dans le complexe absorbant du sol, peut dégrader la
structure. Ces sols à structure diffuse sont souvent
dénommés sols à alcali ou sodique (Aubert, 1983). Il
apparaît que dans certains cas (richesse en humus, type d'argile) le
magnésium peut aussi provoquer l'apparition de cette structure diffuse (
Samoiloya, 1979).
1-2-Origine de la salinité des sols :
1-2-1- Facteurs intervenant dans le processus de
salinisation :
Selon Wyn- jones et gunston (1991), la salinisation des sols
peut être due a :
· Lixiviation des sels solubles et / ou à
l'évaporation qui déposent leurs sels dans les sols.
· En régime, non saturé, la remonté
capillaire entraîne un transport des sels par flux de masse vers la
surface du sol ou ils s'accumulent après évaporation de l'eau (
Raju et al, 1993). Dans les mêmes conditions You et al (1999) cité
in Djili et Daoud (1999) ont étudie expérimentalement la
remonté capillaire et l'accumulation des sels en surface. Ils
suggèrent que cette accumulation dépend de la profondeur de la
nappe et la texture du sol.
D'après Cherbuy (1991), la salinisation d'un milieu
implique la présence d'une source de sels qui peut être naturelle,
dénommée primaire, et une salinisation anthropique,
généralement liée à l'irrigation, que l'on
appellera secondaire.
1-2-2- Salinisation primaire :
1-2-2-1- Salinisation géologique :
Les sels solubles peuvent provenir :
· Soit de l'altération des roches contenant des
minéraux sodiques potassiques et magnésiques. En région
arides et semi-arides, ces sols se concentrent sur place ; dans les
dépressions fermées.
· Soit de dissolution des évaporites contenant
des chlorures, des sulfates, etc., les évaporites se localisent
essentiellement dans les bassins élémentaire (Trias, terraines et
quaternaire).
· Soit de l'altération des roches volcanique
(Servant, 1975)
1-2-2-2 -Salinisation marine et lagunaire :
L'origine des sels peut se trouver dans les
dépôts lagunaires ou matériaux salés plus ou moins
récents qui peuvent être eux-mêmes des roches mères
des sols et fournir leurs sels aux oueds qui les transportent jusqu'aux nappes
superficielles plus ou moins profondes sous les sols des vallées et
basses plaines ou les déposent à leur surface (Gaucher et Burdin
; 1974).
La salinisation d'origine géologique, marine ou
lagunaire correspond à une salinisation liée au fonctionnement
naturel des terrains, sous l'influence du climat, de l'altération des
roches, de dynamique des eaux.
D'après Szablocs (1986) et la FAO cité in Robert
(1996), la superficie totale concernée par cette salinisation naturelle
est proche de mille millions d'hectares (995 ha) soit prés de 5 % de la
surface du globe.
1-2-3 - Salinisation secondaire :
Dans les zones à climat aride et semi- aride, la pratique
de l'irrigation représente l'une des plus importantes causes de la
salinisation secondaire.
Actuellement il y a environ 350 millions d'hectares
irrigués dans le monde (Szablocs, 1994). Ces chiffres sont susceptibles
d'être augmentés à l'avenir.
12
En effet, Hamdy et al (1995) ont constaté que les
terres irriguées affectées par la salinité correspondent
à 27% de la surface irriguées dans le monde. Plus de la
moitié des terres irriguées du monde sont salées, sodiques
ou sujettes à l'engorgement. Cette menace selon Chevery (1995)
occasionne, chaque année des pertes de terres variables selon les
auteurs de 10- 12 millions d'hectares.
En Algérie, prés de 10-15 % de terres
irriguées, sont concernées par ces problèmes. Bien que le
problème d'alcalinisation, selon Daoud et Halitim (1994) ne se pose
plus, on estime que les terres salinisées seront difficilement
récupérables.
1-3-principales caractéristiques des sols
salsodiques :
1-3-1- Salinité globale : Pour
caractériser la salinité des sols, on met habituellement l'accent
sur la détermination de la composition ionique de la solution d'un
extrait aqueux de sol ( Halitim, 1988) . Obtenir à partir d'un
échantillon de terre, soit une pâte saturée en eau
distillée (méthode de Richards (1954), soit une solution
d'extraction aqueuses en prenant soin de veiller à ce que le rapport
sol/eau soit constant (1/ 5 ou 1/ 10) exprimée en mm hos/ m à
25°C.
Le tableau (2) donne quelques classifications de
salinité.
Tableau2: classe de la salinité en fonction de la
conductivité électrique de l'extrait aqueux à 25 °c
cité in Mathieu et al (2003).
1-3-2-pH : le pH est indicateur de la
réaction du sol, les sols salés présentent des pH basiques
( > 7) car les hydroxydes sont plus prépondérants que les
hydrogènes.
Certains auteurs ont établi que l'accroissement
du pH reflète la saturation du Na+ sur le complexe
d'échange et l'état de la saturation du sol (Aubert, 1983 ;
Bridges, 1978 ; Duchauffour, 1969)
- Un pH compris entre 8 et 9 est retenue,
généralement comme limite de la dégradation de la
structure (Aubert, 1983 ; Bridges, 1978)
- La valeur de 9 atteinte lorsque Na+
représente 30 % de la CEC et la pH 10 correspond à une ESP >
15 % (Aubert, 1983).
- Le pH peut dépasser 10 ; après
précipitation du carbonate de calcium, les ségrégations
salines sont fortement sodiques et renferment des sels alcalins ( NaHCO3) ,
Na2CO3 , Na2SO4) ( Servant, 1975).
1-3-3 - Composition en sels :
Les sels les plus couramment représentés
sont les sels sodiques qui sont également les plus solubles.
A partir de la composition ionique, les solutions
peuvent être classées sur le diagramme de piper ( Cherbuy, 1991),
qui permet de déterminer différents faciès selon le type
anionique ou cationique de la salure.
1-3-4 - SAR (Sodium adsorption ratio):
Il représente le taux de sodium adsorbable par
rapport aux autres cations (Ca++ et Mg++). La relation
entre les trois cations est proposée par le laboratoire de Riverside
(Richards, 1954), et s'exprime comme suit :
a+, Ca++, Mg++
exprimés en meg/l de la
Na +
SAR =
Solution dosée.
Ca + Mg
+ + ++
2
Le SAR est un critère utilisé pour
prévoir l'évolution de la composition du complexe
d'échange et on peut distinguer deux cas : (Cherbuy, 1991).
* Si le SAR > 10, il y a sodisation * SAR < 10 , il
y pas enrichissement du complexe d'échange en sodium
D'après Rieu et al (1992) le SAR constitue un
critère d'appréciation de la qualité des eaux d'irrigation
car il définit leur pouvoir alcalinisant
14
1-3-5 ESP (éxchange sodium pourcentage)
:
Il s'agit du pourcentage de sodium échangeable sur le
complexe d'échange est exprimé par la formule qui suit (Richards,
1954) :
Na+
ESP = x 100
CEC
|
Na+ : exprimé en meq/100 g CEC : exprimé
en meq/ 100g
|
La norme retenue par l'USSL (1954) pour le taux de sodium
échangeable est de 15 % de la capacité d'échange
cationique (CEC). Selon la FAO (1984) la limite de classe pour le taux de
sodium échangeable est donnée comme suit :
- ESP ( 5% alcalinité légère
- 5% ( ESP ( 20 % alcalinité modérée
- 20 % ( ESP ( 45 % alcalinité grave
- ESP ) 45 % alcalinité très grave.
De nombreux travaux ont tenté d'établir une
relation entre ESP et SAR (Richards, 1954 ; Servant, 1970 ; Creusi, 1970). Ces
relations sont en fait peu fiables pour déterminer
précisément la composition chimique du complexe d'échange
(Claud et al, 2005). Rieu et al (1992) ont proposé de nouveaux concepts
pour le calcul du SAR.
4- Type de profils salins :
La distribution quantitative de la salinité peut dans
tous les cas revêtir plusieurs modalités et conduit
indépendamment à des types de sol (servant, 1973 ; 1975).
Selon servant (1976), il est possible de distinguer quatre formes
principales figure ( 3 ).
-La forme A est une salinisation.
-La forme B est une désalinisation temporaire.
-La forme D est une désalinisation permanente
-La forme C est une résalinisation
Figure 3 : type de profils salins (Servant,
1976)
1-5 Répartition des sols salés
:
1-5-1 Dans le monde :
Les estimations de la superficie totale
représentée par les sols salsodiques dans le monde sont
très variables d'un auteur à l'autre :pour Szablocs (1994), elle
atteint 954832 millions d'hectare, pour Claud et al ( 2005) la superficie est
estimée à environ 9.55 millions de Km2, soit 6.4 % des
continents ou 19 fois le territoire français.
Tous les continents présentent de vaste surfaces de sols
salsodiques figure(4)
16
re4
Figure 4 : Distribution des sols salés
en Afrique (Classification de Aubert, 1970) .In
Cherbuy,1991
Selon Szablocs (1994), La répartition de ces zones sur les
continents serait la suivante (Tableau 3) :
Tableau 3 : Répartition des sols salés dans le
monde (Szablocs , 1994).
Sols affectés par les sels des différents
continents et S/ continents (10 3 hectares)
|
* Amérique du Nord
|
15755
|
* Mexique et Amérique centrale
|
1965
|
* Amérique du sud
|
129163
|
*Afrique
|
80608
|
*Asie du sud
|
87608
|
*Asie du Nord et du centre
|
211686
|
*Asie du Sud est
|
19983
|
* Australie
|
357330
|
*Europ
|
50804
|
Total
|
954832
|
Les sols salés ont un caractère azonal. Ils se
rencontrent dans toutes les parties du monde (servant, 1976 ; Durand, 1983)
L'Afrique présente de vastes régions
affectées par les sels (notamment les zones arides et a proximité
des grands fleuves) ( Cherbuy, 1991)
1-5-2 En Algérie :
Selon le Houerou (1993), les sols salés occupent de
vastes superficies (3.2 millions d'hectares de la superficie totale). Ils sont
localisés au Nord qu'au sud ils s'expriment mieux entre les
isohyètes 450mm semble être la limite supérieure des sols
fortement sodiques ( Djili, 2000).
Figure 5
18
Selon FAO (2005) Figure (6) , On rencontre plusieurs type de sols
salés en Algérie localisés surtout dans les étages
bioclimatiques arides et semi- arides.
Figure 6 : Type de sol en Algérie ( FAO,
2005)
20
22
1-6-Classification des sols salsodiques :
La classification Française parait la plus
appropriée dans les zones arides et en particulier pour les sols
salés, puisque selon Halitim (1988), la classification Américaine
est pragmatique et classe les sols dans des ordres différents en
fonction d`une faible variation de l'évapotranspiration ou de la
pluviométrie.
Dans la classification Française, les sols salés
sont rangés dans la classe des sols salsodiques, elle - même
subdivisée en deux (02) sous classes :
A. Sous classe des sols sodiques à structure non
dégradée :
Ce sont des sols salins (solonchak), soumis à
l'influence d'une nappe salée peu profonde, riches en sels de sodium,
caractérisés par une conductivité électrique
supérieure à 4 mmhos/cm ( Duchauffour, 1988).
A-1. Sols salins à complexe calcique ( solontchaks)
:
Très fréquents en Algérie ( FAO, 2005),
caractérisés par :
ESP < 15% et un profil peu différencié (
Servant, 1975 ; Duchauffour, 1976) .
Ils se rencontrent dans les zones steppiques ou
désertiques dans les quelles des nappes salées contiennent
à l'instar des sels solubles, une quantité importante de calcium
qui alimente le profil ( Halitim, 1973).
A-2 Sols salins à complexe sodique ( Solontchak
sodique) :
Ce type de sol est caractérisé par un ESP>
15% se rencontre en bordure de mer, ou dans les lagunes cotières, sa
structure tend à se dégrader et devient poudreuse (Duchauffour,
1988).
B. Sous classe des sols sodiques à structure
dégradée :
Ce sont des sols alcalins, et une structure détruite (
Duchauffour, 1976) . Selon Duchauffour (1988), on distingue trois (03) groupes
selon les étapes d'évolution des profils :
B- 1 : Sols alcalins non lessives ( stontchaks solonetz) :
leur profil est de
type AC ou A (B) C. Ils sont fréquents en Algérie (
Durand, 1983).
B-2. Sols alcalins lessives de type
ABC. L'horizon de surface A, pauvre en argile (migration par l'effet
de lessivage) ( Duchauffour, 1983) . Ces sols
existent en Algérie, mais sont très
localisés dans les zones humides (Durand, 1983).
B-3. Sols alcalins dégradés ( Solods) :
Présentent une structure dégradée
complètement en surface avec un pH de 4 à 5 en profondeur un pH
élevé de 9 à 10.
Selon Loyer ( 1995) , l'appellation de ces sols salés,
sols « Halomorphes » est remplacée par une autre appellation
« Solums salsodiques » et on distingue selon le
référenciel pédologique Français ( Baize et Girard,
1995) Sept ( 07) références : Sali sols ( 1
référence), et salisodisols ( 1 référence),
Salisols ( 2 références), sodisols ( 3
référence).
1-7-Effet de la salinite sur le sol et les
végétaux.
1-7-1- Effet sur le sol :
Une grande quantité de sels solubles peut affecter les
propriétés pédologiques, notamment la dispersion des
colloïdes, la stabilité structurale et la chute de la
perméabilité hydraulique (Servant, 1970 ; Chevery, 1972 ; Agassi
et al 1981 ; Aubert 1983 ; Halitim, et al 1984 ; Daoud, 1993).
1-7-2- Effet sur les végétaux :
La richesse en sels solubles ou les mauvaises qualités
physiques des sols salsodiques conduisent à une spécialisation de
la végétation, et même à sa disparition totale
lorsque, dans la solution du sol, la pression osmotique crée par les
sels (FAO, 1988) ou la toxicité spécifique de certains ions
devient trop élevée comme le bore et surtout l'ion chlore (Ayers,
1978 ; Bernstein, 1964, 1965 ; Calvet, 2003).
Les plantes résistantes appartiennent à un nombre
limité d'espèces et occupent assez peu le sol.
Les halophytes les plus caractéristiques sont les
salsolacées, à coté de zones encore plus salées,
les composées et les graminées fournissent bon nombre
d'espèces moins résistantes,qui sont souvent qualifiées de
préhalophytes.
1-8-Conclusion:
Les sols salés présentent vis-à-vis de leur
environnement naturel ou anthropisé des contraintes variées dans
leur intensité et leur extension.
La salinité des sols présente trois manifestations
:
- Soit une hypersalinité de la solution du sol qui limite
le développement des végétaux.
- Soit une dégradation de la structure
généralement associée à une alcalinisation.
- Soit une destruction des minéraux argileux et une
toxicité vis-à-vis de la végétation (Cherbuy,
1991).
2-Les sols gypseux :
Introduction
Les sols gypseux (au sens large) sont largement
répandus et apparaissent typiques des régions arides et semi-
arides, Ils sont répandus dans les régions à régime
hydrique xeric, ustic et aridic ( Khademi et Mermut, 2003) : Tunisie, Syrie,
Irak, sud de l'URSS et de l'Espagne, Mexique, Algérie, etc
L'origine du gypse en qualité importante dans le sol
est en relation avec la présence de roches sédimentaires
gypseuses, la topographie et l'aridité du milieu ( Bellanca et Neri,
1993)
Dans le sol, le gypse peut se présenter sous
différentes formes en fonction des conditions dans les quelles il
précipite.
2-1-Définition et dénomination des sols
gypseux :
2-1-1-gypse : le gypse constitue la forme la
plus répandue du sulfate de calcium dans le sol (Eswaran et al,
1981).
C'est un sel soluble (Sulfate de calcium hydraté) (Herero
et porta, 1990), il peut se déshydrater pour donner d'autre sels.
2-1-2-Sols gypseux : Van alphen et Rios romero
(1971) désignent sous sols gypseux, les sols à teneur
supérieur à 2 % de gypse.
Alors que la classification FAO (1998) nomme gypsisols, les sols
à teneur supérieur à 5 % de gypse.
2-2-Origine des accumulations gypseuses :
Le gypse s'accumule suite à l'évaporation d'une
eau minérale et de sa précipitation, il peut être
hérité d'un matériau parental ou précipité
de solution de sol hypersaturée ; il se dissout en saison humide et se
précipite en saison sèche, il peut être transporté
par l'eau et par le vent et se déposer par la suite.
2-2-1- Origine de nappes : par mouvement
<< per ascensum», cette théorie implique des mouvements par
ascension capillaire à partir d'une nappe superficielle (Watson, 1979).
Selon Halitim(1988). Ce processus peut jouer pour trois raisons :
- Une ETP > P, la plus grande partie de l'année.
- Un niveau de la nappe proche de la surface.
- Plus généralement, une nappe saturée ou
proche de la saturation vis-à-vis du gypse.
2--2-2 -Origine lagunaire :
Le dépôt de sulfate de calcium est dû
à la concentration sur place de l'eau sous l'influence de
l'évaporation en présence du chlorure de sodium provoquant sa
précipitation sous des formes plus ou moins hydratées (Durand,
1953).
2-2-3- Origine éolienne :
Plusieurs auteurs (Coque, 1962 ; Trichet, 1963) ont
démontré la contribution du vent dans la formation des
accumulations gypseuses. Dans ce cas, les croutes résultent d'un
poudrage intermittent de poussières surtout salines, diffusées
dans l'atmosphère par le vent. La cimentation de ces dernières
serait le résultat de l'infiltration des eaux pluviales dans les
recouvrements éoliens. Watson (1979) qualifie ce processus de mouvement
<< per ascensum»
24
2-3-formes d'accumulations gypseuses:
D'après Djili (2000), les formes discontinues et
continues constituent l'essentiel du gypse des sols du Nord de
l'Algérie, elles sont respectivement de 73% et 9,6% en surface, 80,7% et
5,7% en sub- surface et, 84% et 5,8% en profondeur.
Selon le degré de précipitation du gypse au niveau
du profil, on distingue : - Des accumulations généralisées
qui englobent les croûtes et les encroûtements.
- Des accumulations localisées qui regroupent les nodules,
les amas friables, les racines gypsifères, les pseudomyceliums, et le
gypse diffus.
2-4- Caractéristiques des sols gypseux
:
Les propriétés des sols gypseux dépendent
largement de la teneur en gypse et de la position de la croûte gypseuse
dans le profil.
2-4-1- Propriétés physiques :
2-4-1-1- Texture :
La texture des sols gypseux influencée par la
présence de teneurs élevées en cristaux de gypse (van
alphen et rios remero, 1971), l'élimination du gypse, n'est possible que
si la teneur en gypse est inferieure à 10%. Pour une teneur
supérieure, la granulométrie établie sur une fraction
seulement des constituants réels du sol, ne serait pas
représentative des propriétés physiques du sol gypseux
(C.I.R.A.D, 2004).
En Syrie, Stoops et Allaiwi (1981) cité in Abedsselam
(1999), rapportent que la plupart des sols gypseux présentent une
texture sableuse à sablo- limoneuse. Poch (1992), indique dans une
étude sur les sols gypseux d'Espagne que la texture est
étroitement liée à la teneur en gypse. Cependant,
l'augmentation des teneurs en gypse engendre, d'une part, la formation d'une
texture à dominance de limons et de sables.
Selon F.A.O (1990) grandes variétés de textures ont
été observées dans les sols gypseux des régions
méditerranéennes.
Les teneurs en argiles observées varient entre 2
à 50%. D'après Djili (2000), l'augmentation du taux d'argile est
accompagnée d'une diminution des taux de gypse, mais le gypse peut se
rencontrer en Algérie dans les sols argileux (marnes, alluvion ; des
chotts et sebkha), qu'au sein des sols sableux des régions arides.
(F.A.O, 1990).
2-4-1-2-Structure : La plupart des sols
gypseux ont une structure peu favorable, l'horizon de surface est
dominée par une couche massive ou fine, peut être fortement
cimenté, avec la formation de croûtes dures, s'opposant par fois
à la circulation de l'eau et au développement des racines (
F.A.O, 1990).
Cependant Halitim (1988) a montré que parfois le gypse
pourrait jouer un rôle dans la structuration du matériau
pédologique.
Sidi et Pansu (1990) ont montré l'effet favorable d'une
teneur de 1 % de gypse sur la stabilité structurale d'un sol salé
et non carbonaté.
Les teneurs entre 3 et 10 % de gypse, n'interfèrent pas
significativement avec les caractéristiques du sol telle la structure,
alors que les teneurs entre 10 à 25% de gypse, tendent à briser
la continuité de la masse du sol par l'effet des cristaux de gypse (FAO,
1990).
2-4-1-3- Porosité :
Poch (1996) a montré que l'augmentation de
l'accumulation du gypse dans le sol influence l'espace poral par le
remplacement des larges pores, par des pores d'entassement dont le
diamètre équivalent maximum est de 20 um. Ceci est dû au
colmatage par les cristaux lorsque le gypse est présent sous forme
poudreuse, la porosité est élevée, alors que les
croûtes gypseuses sont dures et présentent une faible
porosité.
2-4-2- Propriétés chimiques des sols
gypseux :
2-4-2-1- Conductivité électrique
:
Dans les sols bien drainés (à faible
salinité), la conductivité électrique est faible, elle
varie entre 1,3 et 4 mm hos/ cm dans les horizons de surface et augmente avec
la profondeur à plus de 8 mm hos/ cm
La conductivité électrique est par contre
élevée dans les sols peu profonds avec en dessous un horizon
gypsique imperméable, elle peut atteindre plus de 12 mm hos/ cm.
2-4-2-2- pH:
Les gypsisols riches en sable grossier ont des valeurs faibles
avec un pH de 7,6 à 7,8 et les sols affectés par les sels avec
une CE de 16 à 18 dS/ m ont des valeurs élevées de pH
(8,3- 8,6) (Florea et Al joumaa, 1998).
Tous les sols gypseux du Nord de l'Algérie, qu'elle que
soit leur teneur en gypse, ont des pH supérieures à 7 (Djili,
2000).
2-4-2-3- Capacité d'échange cationique
:
La CEC est inversement proportionnelle à la teneur en
gypse (Van al phen et Rios remero, 1971).
Elle dépend de la présence de la matière
organique, de la texture du sol, alors que la plupart des sols gypseux sont
pauvres en matière organique, et les teneurs en argile ne
dépassent pas les 20% (FAO, 1990).
Il existe une corrélation négative entre la CEC et
la teneur en gypse, l'équation de régression est :
CEC meq/ 100g = 16,46- 2,16 gypse avec R2 = 0,708
(Djili, 2000)
Les valeurs de la CEC dans les sols gypseux varient entre 7 et 14
meq/ 100 g de sol (FAO, 1990).
2-4-2-4- Composition du complexe absorbant et de la
solution du sol :
Le complexe absorbant et la solution du sol sont
saturés en ion Ca+2 et SO4 -, la teneur de Mg++ et
K+ échangeable, dépend de la CEC. Dans les sols gypseux les
rapports Mg/ Ca et K/ Ca sont faibles, le cation échangeable dominant
est le calcium, suivit par le Mg, K et parfois le Na (Van alphen et Rios
romero, 1971).
26
2-4-2-5- Interaction gypse- calcaire :
Plusieurs travaux (Boyadgiev, 1974 ; Baci, 1984 ; FAO, 1990 ;
Florea et AL joumaa, 1998 ; Djili, 2000) ont montré que l'augmentation
du taux de gypse entraîne la diminution de la teneur en calcaire et vis
versa. Halitim (1985) a montré par ces études dans les zones
arides d'Algérie, que le gypse et toujours postérieur à la
calcite.
L'étude microscopique en zone aride de l'Algérie
faite par Halitim et Robert (1987) montre qu'un envahissement de l'accumulation
calcaire par le gypse avec une désintégration et une dilution au
niveau de calcaire.
Ils pensent que ce phénomène est dû
à la pression de cristallisation du gypse qui détruit les
individualisations calcaires par suite de l'arrivée continue des
solutions sulfato- calciques leurs précipitations à ce niveau.
La solubilité des deux minéraux et la
composition ionique de la solution en équilibre sont dominés par
le produit de la solubilité simultanée des deux réactions
suivantes :
CaCO3 + 2H Ca+2 + H2O + CO2
CaSO4 + H2O Ca+2 + H2O + SO4 -2
Le pH des sols gypso- calcaires est déterminé par
la solubilité du gypse et du calcaire.
L'activité du Ca+2 est élevée, le
pH est plus faible dans le système CaCO3 - gypse- CO2 qu'en
système CaCO3 - CO2.
L'effet de la pression CO2 sur l'activité du
Ca+2 est très faible en système CaCO3 - gypse- CO2 que
celui en système CaCO3 - CO2.
2-5- Répartition des sols gypseux :
2-5-1- Dans le monde :
Les sols gypseux se localisent dans les régions arides
et semi- arides, essentiellement dans le Nord de l'Afrique, Sud et est de
l'Europe, et du Sud- est de l'Asie. (figure n 7)
Fig 7 : Distribution des sols gypseux dans le Nord et
l'Est de l'Afrique, Sud de l'Europe et dans le Sud Est de l'Asie (Van alphan et
Romero, 1971).
La distribution des sols gypseux, par pays et par continent,
est donnée dans le tableau (4), ce dernier révèle que 45%
de ces sols sont concentrés en chine, en somalie et en
Algérie.
28
Continent
|
Pays
|
Superficie (Km2)
|
% par rapport à la superficie du pays
|
% par rapport à la superficie des sols gypseux
dans le monde
|
|
Maroc
|
1114,3
|
2,5
|
1,7
|
|
Algérie
|
7966,3
|
3,3
|
12,2
|
|
Tunisie
|
1439,8
|
9,3
|
2,2
|
Afrique
|
Lybie
|
3956,8
|
2,2
|
6,0
|
|
Egypte
|
382,2
|
0,4
|
0,6
|
|
Soudan
|
785,0
|
0,3
|
1,2
|
|
Somalie
|
10161,2
|
16,2
|
15,5
|
|
Ethiopie
|
1423,4
|
1,3
|
2,2
|
|
Mali
|
2818,3
|
2,3
|
4,3
|
|
Mauritanie
|
396,0
|
0,4
|
0,6
|
|
Namibie
|
5327,7
|
6,5
|
8,2
|
|
Syrie
|
3966,6
|
21,6
|
6,0
|
|
Jordanie
|
80,5
|
0,8
|
0,1
|
|
Arabie Saoudite
|
82,5
|
0,04
|
0,1
|
|
Oman
|
471,6
|
/
|
0,7
|
|
Yemen
|
2931,0
|
8,8
|
4,5
|
|
Koweït
|
354,6
|
/
|
0,5
|
Sud Asiatique
|
Irak
|
4779,2
|
11,0
|
7,3
|
|
Iran
|
4,2
|
/
|
/
|
|
Pakistan
|
9,5
|
0,01
|
/
|
|
Inde
|
182,0
|
0,06
|
0,3
|
|
Ex-U.R.S.S
|
5074,1
|
0,2
|
7,7
|
|
Mongolie
|
60,9
|
0,04
|
0,1
|
Asie Centrale
|
|
|
|
|
|
Chinie
|
11484,9
|
1,2
|
17,5
|
|
Turquie
|
64,2
|
0,08
|
0,1
|
Europe
|
|
|
|
|
|
Espagne
|
165,5
|
0,3
|
0,3
|
Amérique-N
|
Mexique
|
78,0
|
/
|
0,1
|
Tableau (4) : Distribution des sols gypseux dans le monde
(F.A.O, 1990)
2-5-2- En Algérie :
Les sols gypseux d'Algérie occupent 12,2% de la surface
totale des sols gypseux du monde, ils sont estimés à 7966,3
Km2 (représentant 3,3% de la surface du pays) (FAO, 1990).
Ils s'expriment mieux entre les isohyètes 300 mm
à 200 mm, cette tranche pluviométrique coïncide en partie
avec le domaine des sols calcaires et sodiques (Figure 5 ) (Djili, 2000).
La présence du gypse dans les sols du Nord de
l'Algérie sont peu abondants et se localisent seulement dans les
dépressions (Bernou, 1996). Cependant dans les régions de
l'intérieur il peut s'individualiser sous forme visuelle (Durand, 1953 ;
Boyadjiev, 1974).
La présence du gypse dans certaines zones très
pluvieuses (région de Annaba par exemple) constitue, un cas particulier
qui serait lié à un effet d'une micro régionalisation de
cet élément (Djili, 2000).
Selon F.A.O (2005) les différents types de sols gypseux se
localisent dans les bioclimats arides et désertiques (Figure 6).
2-6- Classification des sols gypseux :
2-6-1- La classification Française :
(C.P.C.S, 1967) divise les sols à des classes, sous
classes, groupes, et sous groupes, les sols gypseux sont répartis dans
trois classes
Tableau 5: les sols gypseux dans la classification
française (CPCS 1967) :
Classes
|
Sous classes
|
Groupes
|
Sols calcimagnésiques
|
Sols gypseux
|
Sols gypseux rendzini formes. Sols brun gypseux
|
Sols iso humiques
|
Pédoclimat frais
|
Sierozems
|
Sols hydromorphes
|
Minéraux on peu
humifères
|
A redistribution de calcaire et de gypse
|
30
Ils sont ensuite les divisés au niveau du sous groupes en
:
- Nodule.
- Encroûtement ou encroûté (à
croûte gypseuse).
Cette classification, ne fournit pas d'informations
supplémentaires sur la classification de certains sols qui peut contenir
une forte teneur en gypse tel que : les sols chatins, sols marrons, vertisols
sodiques, sols minéraux bruts des déserts chauds et sols gris
subdésertiques
(F.A.O, 1990).
2-6-2- Classification Américaine :
Soïl taxonomy (S.S.S. 2003) : Pour identifier, les sols
gypseux, la soïl taxonomy exige la présence de l'un des horizons
diagnostiques suivants : la présence d'un horizon gypsique ou
pétrogypsic à moins de 100 cm de la surface et ne possède
pas d'horizon pétrocalcic placé au dessus de ces horizons.
Les gypsids comportent 04 grands groupes qui sont :
- Pétrogypsids.
- Natrigypsids.
- Argigypsids.
- Calcigypsids.
2-6-3- Classification FAO :
La légende révisée de la carte des sols du
monde (F.A.O, 1988) à introduit, deux groupes majeurs :
-Les calcisols et les gypsisols :
Les gypsisols, se distinguent par la présence d'un horizon
gypsic ou pétrogypsic, les unités des sols gypseux sont comme
suite :
- Pétric gypsisols.
- Calcic gypsisols.
- Luvic gypsisols.
- Haplic gypsisols.
D'autre part, la présence d'un horizon gypsic ou une
couche gypsifère ont permis d'identifier d'autres sous unités de
sols telles que : gypsic régosol, gypsic vertisols, gypsic solonetz,
gypsic solontchacks et gypsic Kastanozems.
2-2-7- Effet du gypse sur le sol et la
végétation :
Il est généralement admis qu'en petites
quantités, le gypse à un effet favorable sur les
propriétés fonctionnelles des sols et la croissance des
plantes.
En sols très argileux et très dispersée,
le gypse améliore l'infiltration, diminue l'érosion et augmente
la floculation (Ventura et al, 2001).
En sols sodiques, le gypse améliore la structure en
déplaçant les ions Na+ du complexe absorbant et les
remplacer par les ions Ca+2, il s'agit de la désalinisation
du sol (Zahow et Amerhein, 1992 ; Batra et al, 1997 ).
En sols acides, le gypse change les propriétés
de ces sols en déplaçant les ions Al et diminuant la
toxicité par cet élément (Sumner, 1993 ; Farina et al,
2000).
Selon Mashali (1996), la présence des teneurs
élevées en gypse dans la rihizosphère affecte la teneur et
la disponibilité des éléments nutritifs, et affecte la
croissance des plantes et leur productivité (F.A.O, 1990).
Quand le sol est constitué de roches gypseuses peu
profondes, la végétation est pauvre, quant il est plus
évolué la biomasse et la végétation qui couvre le
sol est plus développé. Les communautés typiquement
gypsophiles des régions méditerranéennes et sud
méditerranéens sont inclues dans les cortèges
gypsophiles.
2-8-Conclusion :
La présence de gypse en grande quantité, dans le
sol affecte les qualités physico- chimiques de ce dernier, baisse la
fertilité et par conséquence la biomasse et la production
végétale.
Comparé aux autres formations salines ( sels solubles,
calcaires), le gypse n'a pourtant pas fait l'objet d'analyses
pédologique aussi approfondies (Halitim, 1988).
32
3- Les sols calcaires :
Introduction :
Dans les régions méditerranéennes et
désertiques, et en particulier, dans les pays du moyen orient, les sols
qui contiennent du calcaire dans un ou plusieurs horizons sont très
fréquents (Ruellan, 1976).
Le calcaire peut provenir de l'altération de la roche
mère (Ruellan, 1976) ou de précipitation de carbonate de calcium
secondaire (Ruellan, 1971 ; Duchauf four et Souchier, 1977).
Il peut se trouver sous trois formes principales : diffuses, en
concentrations ou discontinues.
En Algérie, les sols calcaires, se distribuent sur
l'ensemble du Nord de l'Algérie, particulièrement dans les
étages bioclimatiques arides et semi- arides. 3-1-
Définition et dénomination de sols calcaires :
3-1-1- Le calcaire :
Le constituant essentiel de calcaire est le carbonate de
calcium, cristallisé sous forme de calcite à symétrie
rhomboédrique (Deo shorta, 1979 ;Djili et Daoud,1999 ;Djili,2000).
Le calcaire est une roche sédimentaire principalement
organogène qui peut être détritique (contenant au moins 50%
de CaCO3 (exemple : un calcaire marnaux) (Baize et Girard , 1995), ou chimique
(Vatan, 1967 ; Loz et Mathieu, 1990).
3-1-2- Sol calcaire :
Un sol calcaire c'est un sol contenant du CaCO3 libre en
quantité suffisante pour présenter une effervescence visible sous
l'action d'HCl dilué à froid, le CaCO3 est souvent
accompagné de MgCO3.
Selon la teneur en calcaire, il y a cinq (05) classes de sols
calcaires (Loz et Mathieu , 1990) :
- Sols très faiblement calcaires avec un taux de CaCO3
< 2%.
- Sols faiblement calcaires avec un taux de CaCO3 de 2 à
10%.
- Sols moyennement calcaires avec un taux de CaCO3 de 10 à
25%.
- Sols fortement calcaires avec un taux de CaCO3 de 25 à
50%.
- Sols très fortement calcaires avec un taux de CaCO3
> 50% . Selon (Ruellan, 1976), les sols calcaires sont en
général caractérisés par la présence de
trois horizons principaux :
- Dans la partie moyenne du sol, un horizon d'accumulation du
calcaire : c'est un horizon Bca, qui peut être plus
ou moins développé.
- Au- dessus, un horizon A moins calcaire : il peut être
non calcaire. - Au- dessus, un horizon C, également moins calcaire que
l'horizon
Bca.
La distribution du calcaire dans ces trois horizons, qui sont
étroitement liés entre eux, définit le profil
calcaire.
Selon Djili (2000), le profil calcaire en Algérie est
fonction de la pluviométrie :
-Les Zones arides (P> 300 mm) :
l'accumulation de calcaire semble être homogène dans tout
le profil, mais avec un pourcentage de calcaire légèrement plus
élevé dans les horizons de Sub- surface.
-Les Zones semi- arides (350< P< 450 mm), le profil devient
de plus en plus calcaire en profondeur.
- Les Zones humides et Sub- humides (P> 600 mm), le profil
est relativement moins calcaire que ceux des autres zones climatiques, le
calcaire est reparti d'une façon homogène dans les horizons de
surface et de Sub- Surface.
3-2- Origine du calcaire dans le sol :
D'une manière générale, les
matériaux originaux calcaires, laissent dans le sol des fragments de
roches calcaires (carbonatées, calcaires et dolomiques) ou simplement
riches en calcium (les basaltes par exemple) de dimensions diverses et en
quantités variables selon la nature de la roche d'une part et selon les
conditions de l'altération d'autre part (Ruellan, 1976).
34
La fraction grossière du calcaire présente dans
le profil correspond aussi à un héritage direct de la roche
mère sous- jacente (Brewer, 1964) cité par Bonneau et Souchier
(1979).
Cependant, le calcaire est soluble, et dans de nombreuses
situations, il y a un enchaînement de phénomènes de
dissolution et de précipitation du carbonate et de calcium, dans un
premier stade, le calcaire est dissous :
CaCO3 + H2O + CO2 Ca+2 + 2H2CO3
Insoluble Soluble
C'est la décarbonation qui libère dans le milieu
des ions calcium, ces ions sont déplacés par les eaux percolantes
ou par diffusion sur des distances variables, tant au sein d'un horizon ou des
divers horizons du profil.
Le transfert du calcium s'arrête avec la
reprécipitation du carbonate de calcium, dans ce cas il y a un calcaire
de néoformation dont l'accumulation peut présenter une
intensité et des formes très divers fiées (Pseudo
mycélium, nodules, en croûtement, croûtes compactes)
(Bonneau et Souchier, 1979).
Il arrive aussi que le calcaire du sol ait une origine
biologique et qu'il soit constitué, partiellement ou en totalité,
par des coquilles de gastéropodes (Hélicidés) (Mathieu et
al, 2003).
3-3- Formes du calcaire dans le sol :
Le calcaire peut être distribué et
individualisé de trois façons différentes :
3-3-1- Distribution diffuse : le calcaire se
présente sous forme de particules fines de dimensions
égales ou inferieures à 1 mm.Ces particules,sont
distrbuées au hasard dans la base de l'horizon(
Ruellan,1971)
3-3-2- Concentrations discontinues : les
principales formes.
- Les pseudo- myceliums.
- Les amas friables.
- Les nodules.
En Algérie, d'après Djili (2000), les formes
diffuses et discontinues, se localisent aussi bien dans les régions Sud
de l'Algérie septentrionale, ces deux formes sont les bien
représentées dans l'ensemble du profil.
3-3-3- Concentrations continues : il y a
plusieurs types d'encroûtements : - Les encroûtements non
feuilletés : il y a deux types :
- Les encroûtements massifs et les nodulaires.
- Les encroûtements feuilletés : il y a deux types
:
* Les croûtes et les dalles compactes.
Selon Djili (2000), la forme continue se situe essentiellement au
niveau des régions arides et semi- arides.
Cette forme se rencontre rarement en surface ; elle est
relativement plus fréquente à la base du profil.
3-4- propriétés des sols calcaires
:
3-4-1- pH:
L'effet du calcaire sur les propriétés physico-
chimiques des sols n'est plus à démontrer (Odasso et Rota, 1992),
de nombreux travaux ont mis en évidence l'influence directe ou indirecte
du calcaire sur la variation du pH. Floate et Enrigh (1991) ont trouvé
une relation hautement significative entre l'apport du calcaire et
l'augmentation du pH, Vorobyova et al (1991) pensent que les variations des
valeurs du pH sont conditionnées par l'équilibre calcium-
carbonates des sols.
Le pH est donc l'une de ces principales caractéristiques
du sol qui est fortement influencée par la teneur en carbonate de
calcium.
Djili (2000) a montré que dans le contexte des sols du
Nord de l'Algérie, une augmentation des taux de calcaire entre 0 et 2,5%
provoque une augmentation du pH jusqu'à une valeur maximale de 7,82%. Au
delà du seuil de 2,5% de CaCO3, les particules de carbonate de calcium
auront essentiellement un effet stérique sur les
propriétés des sols.
36
3-4-2- Taux d'argile :
Halitim (1988) note que << la teneur en argile est
inversement proportionnelle au pourcentage de calcaire », mais il y a dans
la nature des sols qui sont à la fois très peu argileux et
très peu pourvus en calcaire (par exemple les sols lessivés
développés sur les dunes prélitorales du sahal
algérois) (Djili, 2000).
Dans le contexte des sols du Nord de l'Algérie Djili
(2000) trouve qu'il n'y a pas de proportionnalité entre les taux
d'argile et les taux de calcaire .L'argile ne commence à avoir un effet
sur les taux de calcaire qu'à partir d'une teneur qui avoisine les 40%
d'argile.
A partir de ce seuil, les teneurs en calcaire des sols
diminuent très fortement quand les taux d'argile augmentent, ce
phénomène serait dû probablement au fait que la faible
perméabilité hydraulique des horizons très argileux ne
permet pas l'entraînement et l'accumulation des carbonates de calcium
dans le sol.
3-4-3- Matière organique :
Selon Pouget (1980 b) et Trachaud (1994) << les
processus d'humification et de minéralisation de la matière
organique sont régis, entre autres par la présence du calcaire
dans le sol, le calcium ayant un effet protecteur contre la dégradation
microbienne ».
Djili (2000), dit que les sols riches en calcaire le sont
aussi en matière organique.
3-4-4- CEC :
La CEC est contrôlée surtout par la nature et les
taux d'argile, ce dernier se traduit par la diminution de calcaire.
La CEC devrait diminuer quand les taux de calcaire augmentent,
seulement, dans la nature, le calcaire et l'argile sont accompagnés par
de nombreux constituants du sol (sables, limons, matière organique,
gypse, etc ) (Djili, 2000).
Dans le contexte des sols du Nord de l'Algérie Djili
(2000) trouve que l'augmentation des taux de calcaire entre Zéro et 40%
s'accompagne par l'augmentation de la CEC, au delà de ce seuil, la CEC
diminue quand les taux de calcaire augmente suite au faible pouvoir
d'échange du carbonate de calcium.
3-5- Sols calcaires en Algérie :
Les sols calcaires en Algérie sont localisés
dans le Nord du pays, ou ils sont dans leur majorité faiblement à
fortement calcaires, ils s'expriment mieux entre les isohyètes 270 et
500 mm (Figure 5). Les taux en calcaire se localisent
préférentiellement dans les zones inférieures du pays
(régions steppiques et hauts plateaux) (Djili, 2000).
Selon F.A.O (2005) les types de sols calcaires en Algérie
sont :
- Sols bruns calcaires dans les bioclimats humides et sub-
humides (calcisols).
- Sols à accumulations calcaires en profondeur (chatins et
bruns iso humiques) dans les bioclimats semi- arides et arides (calcisols).
3-6- Classification de sols calcaires :
La plupart des sols calcaires sont regroupés selon la
classification C.P.C.S (1967) parmi les sols peu évolués,
calcimagnésiques, iso humiques et les sols fersiallitiques à
réserves calciques (Ruellan, 1976).
Dans le cadre de la classification FAO (1973), ce sont selon
les cas, des fluvisols, des rendzinas, des yermosols des verusols, des
castanozems, des cambisols.
3-7- Effet du calcaire sur le sol et les
végétaux :
Le calcaire fournit le calcium qui provoque la floculation des
colloïdes minéraux et organique du sol, action nécessaire a
l'établissement d'un état structural, et permet au sol de
créer les réserves, en éléments nutritif (Eliard,
1979). On sait que l'humus calcique est le meilleur ciment des agrégats,
le calcium est nécessaire aussi à l'édification de tissus
de végétaux (Mathieu et al, 2003).
38
Mais quand le calcaire se trouve dans le sol à la fois
en quantité trop forte, les conséquences pour les plantes peuvent
être fondamentales, ce qui explique que l'on distingue classiquement des
plantes, cultivées ou spontanées, résistant au calcaire
« calcaro- tolérantes » et des plantes souffrant, «
plantes calcifuges ». Ces effets néfastes pour la plante peuvent
être compensés par d'autres facteurs pédologiques : texture
argileuse, bilan hydrique, etc (Baize et Girard , 95).
En outre, le calcaire fin bloque certains
éléments indispensables aux plantes comme le fer, B, Cu, Mn , Zn,
en solubilisation de la calcite au niveau des racines dont le fonctionnement se
trouve perturbé, obstacle à la minéralisation de la
matière organique par effet d'enrobage (Morel, 1996).
3-8-Conclusion :
La présence de calcaire en grande quantité, dans le
sol affecte sa qualité, baisse la fertilité et par
conséquence la production végétale.
Conclusion :
Les sels, au sens large du terme, constituent les traits
caractéristiques des payssages arides d'Algérie, plus de 95% de
ces régions sont en effet soit calcaires, soit gypseux, soit salsodiques
(Halitim, 1988).
Ces différents composants ont un impact sur
l'infiltration, le développement des plantes et la sensibilité du
sol à l'érosion hydrique ou éolienne.
40
Chapitre III : Végétation des
régions arides.
La végétation actuelle des zones arides est le
résultat des interactions de trois facteurs essentiels, climat, sol
(Flohn et Kettata, 1971 ; Le houerou1971), et action anthropique (Le houerou,
1971 ; Le houerou, 1993 ; Le houerou, 1995), et provient de la
dégradation de formations forestières primitives (Figure 8 ).
Figure 8 : Schéma de l'évolution de la
végétation dans l'étage
aride ( d'après Claudin
et al, 1975) , cité in Halitim (1988)
Il est classique de distinguer :
1- Les formations forestières et
dégradation forestières :
1-1- Les forêts :
Toujours plus ou moins dégradées, a cause de
climat et l'homme (Pons, 1981 ; Barbero, 1990).
Le houerou (1971) appelle « forêt » toute
formation d'au moins 100 arbres d'hectare, il s'agit de pin d'Alep (Pinus
halepensis) et de chêne vert (Quercus ilex) qui se
développent sur les massifs des atlas saharien et tellien.
1-2- Matorrals :
Le terme d'origine espagnol à été
adopté par l'Unesco et sauvage (1962), il subsiste alors des arbustes et
des arbres ne dépassant pas 7 m de haut.
Il représente la forme considérée la plus
typique de la végétation méditerranéenne (Dicastri,
1981).
Différentes dénominations existent selon par
exemple la taille, la nature de la roche mère : garrigues et
maquis....
Le matorral est considéré comme issu de la
régression de formations forestières suite à
différentes perturbations. Selon Trachaud (1994), ce sont les feux
répétés et la pauvreté du sol en
éléments biogènes qui ont favorisé la formation
forestière.
Parmi les principales espèces dominantes, citons selon
Ozenda (1994) : Les genévriers (Juniperus oxycedrus et
Phoenicea), le chêne vert, le lentisque, etc....
2- Les formations steppiques :
La steppe est l'écosystème ou s'exacerbent
l'ensemble des contraintes méditerranéennes par le déficit
hydrique qui devient permanent (aridité) et par la pression anthropique
qui est dans la plupart des cas, de plus en plus intense (Aidoud, 1994).
Selon Le houerou (1995), la steppe comme les formations
végétales basses et ouvertes, dominée par des
espèces pérennes, dépourvue d'arbres, où le sol nu
apparaît dans des proportions variables.
42
En fonction du végétal dominant, qui peut
être herbacé (graminée) ou ligneux (sous- arbisseaux),
parfois par une référence aux conditions climatiques et
édaphiques locales (Steppe aride ou saharienne, steppe Halophile
à Salsolacées, la Steppe repose souvent une combinaison
de critères à la fois Physionomiques structuraux et
écologiques (Kaabache, 1990).
Selon Rodin et al (1968) cité in Pouget (1980b), les
Steppes Nord- Africaines ne sont pas des Steppes vrais mais des «
Pré- désert ».
2-1- Les Steppes à chamaephytes :
Ces Steppes occupaient naguère environ 200 000
Km2 en Afrique du nord, constituent souvent des stades de
dégradation de Steppes graminnéennes (Le houerou, 1995).
Les Steppes chamaephytes sont dominées par des arbisseaux
dont la taille
ne dépasse guère 50 cm, présentant ainsi une
grande diversité avec :
- Les Steppes a « CHIH », l'armoise Blanche
(Artémesia herba-alba). - Les Steppes a « Zef- Zef »,
(Helianthemem umhirtum spp).
- Les Steppes dégradée a Sarr « Atractylis
serratolodes)
Le suivi de la végétation réalisé
entre 1975 et 1999 dans le Sud Ouest oranais cité in U.R.B.T (2001),
montre que, le Steppe de dégradation à Atractylis serratulodes
inexistante en 1975 occupe, aujourd'hui, la même place que l'Alfa.
2-2- Les Steppes crassullescentes :
Couvrent 40 000 à 50 000 Km2 dans le Nord de
l'Afrique, elles ont fait également l'objet de défrichements sur
des superficies considérables, soit en vue de la culture
irriguée, soit par culture aléatoire des céréales
en sec (Le Houerou, 1995), sont dominées par des espèces charnues
halophiles, liées a des terrains salés.
La nature des sels, leur concentration et leur variation dans
l'espace vont créer une zonation particulière de la
végétation halophile autour des dépressions salées,
ces formations se développent sur des sols profonds, riches en chlorure
de sodium et en gypse (URBT, 2001).
En Algérie ces formations étant très
éparses, dont la surface n'a pas été
déterminée de façon très précise,
constituent d'excellents parcours (Nedjraoui, 2003).
3- Les principaux groupements végétaux
:
Ozenda (1964) définit le groupement
végétal comme « un ensemble de plantes réunies dans
une même station, par suite d'exigences écologiques identiques ou
voisines.
La composition floristique en est relativement constante quand on
compare entre elles des stations semblables ».
La répartition des communautés
végétales reste déterminée en grande partie par
leur relation avec les conditions offertes par le milieu où elles
vivents.
Dans ce contexte, il est classique de distinguer : les
groupements végétaux de types zonal et les groupements
végétaux de types azonal (Pouget, 1980 b).
3-1- Les groupements végétaux de types
zonal :
Tels que les groupements forestiers et steppiques correspondent
à une végétation naturelle déterminée par le
climat.
Du Nord au Sud de l'Algérie, nous passons des
forêts, maquis et matorrals aux steppes semi- arides et arides puis vers
les écosystèmes désertiques, suivant des tranches
pluviométriques (Figure 9 ).
44
Figure 9 : Zones écologiques de l'Algérie
(Salamani in Nedjraoui, 2003, modifié)
3-2- Les groupements végétaux de type
azonal : caractérisent la végétation directement
soumise à l'influence des facteurs édaphiques déterminant
(Salure, Nappe d'eau, etc.).
3-2-1- Groupements halophiles :
Plusieurs définitions ont été
données concernant les espèces halophiles. Les Halophytes sont
« toutes les espèces qui poussent sur un sol salé (Flowers
et al, 1986) ».
Selon d'autres auteurs comme Aronson (1989) « toutes les
espèces qui ont seulement une tolérance vis- à- vis du sel
».Pour Le houerou(1994), les espèces halophiles correspondent
« aux espèces qui se trouvent exclusivement dans les conditions
écologiques naturelles sur des sols salés on dans un
environnement salin ».
Du point de vue écologique, trois (03) catégories
peuvent être considérées (Le houerou, 1993) :
46
48
50
- Les hypohalophytes :
Ces espèces tolèrent les taux de salinité
relativement faible.
- Les eu halophytes :
Ces espèces peuvent supporter des concentrations
élevées, c'est le cas de Tamarix sp,Atriplex sp,
Spartina sp.
- Les hyper halophytes :
Ces espèces se développent dans des centrations
salines excédant celle de l'eau de mer telle : Halocnenum
strobilaceum.
On peut distinguer aussi selon Le houerou (1995), en fonction de
la texture crassulescentes psammohalophiles, limnohalophiles et
argilohalophile.
A titre d'exemple : les steppes à Suaeda mollis
sont en halophiles, Psammohalophiles.
Le caractère de texture lié au pH et aux taux de
saturation en sodium du complexe absorbant les groupements halophiles
présente un caractère méditerranéen Saharien Gehuet
et al (1993) cite par Ferchichi (2000).
Avec de nombreux points communs avec les plantes
xérophiles (Frontier et al, 2004).
3-2-2- Groupements des sols à encroûtements
gypseux :
- Espèces liées au gypse : Astragalus
armatus.
- Sable gypseux : Zygophyllum album.
- Poupées de gypse de nodules gypseux dans grés
gypseux : Atriplex mollis.
- Les sols alluviaux : Ils
peuvent être suivant la teneur en gypse, des sols calcaro- gypseux,
gypseux- calcaire, ou gypseux. Or ces teneurs sont définies par les
remplacements d'une association qui se développe sur un sol calcaro-
gypseux (association a Atractylis serratulodes),
caractéristique des sols à forte teneur en gypse (association a
Zygophyllum album) (Novikoff, 1959).
3-2-3- Groupements gypso- halophiles :
Suaeda mollis, Zraganum nudatum, Zygollum album.
3-2-4- Groupements psammophile :
Lié aux sables grossiers plus ou moins fixés :
Koelpinia linearis, suaeda mollis.
4- Caractéristiques générales des
espèces végétales :
Dans les zones arides, les rigueurs climatiques obligent les
espèces végétales à des adaptations
nécessaires à leur survie.
Ces adaptations aux conditions de milieu et leurs
mécanismes ont été décrits dans tous les
groupements végétaux (Frontier et al, 2004).
Elles recouvrent les régulations physiologiques et
morphologiques qui permettent aux plantes de s'adapter à une
alimentation en eau déficitaire s'opérant à
différentes échelles.
Dés qu'un déficit hydrique apparaît, la
plante ajuste, rapidement et de façon réversible, les flux d'eau
qui la traversent par la fermeture des ses stomates (petits orifices des
feuilles, qui règlent les échanges gazeux entre plante et
atmosphère).
Des déficits hydriques plus longs induisent des
changements plus
irréversibles, notamment de morphologie (réduction
des surfaces d'évaporation). Dans les situations de sécheresse
très longue et sévère, cette réduction
peut devenir complète (Scheromm, 2000).
On sait en particulier que chez les plantes, le rythme des
modifications saisonnières (dit rythme phénologique) est
calqué sur le rythme saisonnier prévalant dans la région,
et principalement le rythme de l'aridité atmosphérique (Ramade,
2003 ; Frontier et al, 2004).
4-1- Types biologiques :
Les types biologiques sont considérés comme une
expression de stratégie d'adaptation de la flore aux conditions du
milieu et représentent selon Dahmani (1996), un outil
privilégié pour la description de la physionomie de la
végétation.
Ces types ont été établis par RAUNKIAER pour
les végétaux des régions tempérées où
la saison défavorable est la saison froide.
Mais ils peuvent être appliqués aux
végétaux des régions où la saison
défavorable est la saison sèche (Dajoz, 2003).
- Les Phanérophyles:
Sont des arbres et des buissons dont les bourgeons sont
situés à plus de 50 cm du sol, et qui perdent leurs feuilles
à la mauvaise saison.
- Les chamae phytes :
Sont des plantes ligneuses à bourgeons situés
à moins des 30 cm du sol. - Les hémicryptophytes
:
Ont des bourgeons situés au ras du sol, les
hémicryptophytes cespiteux qui forment des grosses touffes sont surtout
des graminées et des cypéracées.
- Les géophytes :
Sont des plantes vivaces à bulbe ou rhizomes
souterrains.
- Les thérophytes :
Sont des annuelles qui passent la mauvaise saison sous la forme
de graines.
Les proportions de ces différents types biologiques
représentent une « intégration » de l'action des
facteurs climatiques sur une longue période de temps (Dajoz, 2003 ;
Ramade, 2003 ; Frontier et al, 2004).
Les espèces adaptées à la sécheresse
sont qualifiées de végétaux xérophiles ou
xérophytes, elles se caractérisent par des diverses
adaptations.
4-2- Adaptation morphologique et anatomique :
Les déficits hydriques longs se traduisent par des
changements progressifs dans la structure de la plante, qui visent à
réduire sa surface transpirante (surface folières,
épaississement des cuticules), mais qui induisent également une
baisse de sa production (Scheromm, 2000).
La plupart des chénopodiacées, sont ainsi
porteurs de feuilles minuscules ou même sont complètement
aphylles, par fois les feuilles sont transformées en épines
(Ozenda, 1977) pour constituer des réserves en accumulant l'eau dans les
tissus (feuilles crassulescentes).
4-3- Adaptation physiologique :
Réduction du cycle végétatif avec de longues
périodes de dormance estivale ou hivernale (Ozenda, 1977).
Par fois la plante passe la saison sèche à
l'état de bulbe ou Rhizome Charnus ou encore de graines
(Thérophytes) (Dajoz, 2003).
4-4- Augmentation du rapport parties souterraines/
parties aériennes :
Est toujours supérieure chez les plantes stressés,
ceci semble traduire un phénomène d'adaptation à la
sécheresse.
Le développement important du système radiculaire,
à la fois en surface et plus profondément grâce à
des racines pivolantes.
Théodore Monod à observé dans le Sahara
qu'un acacia de 3 m de haut allait chercher l'eau phréatique à 35
m de profondeur (Frontier et al, 2004).
A ces adaptations, classiques dans les régions
sèches et destinées à pallier l'insuffisance du bilan
hydrique, s'ajoutent des adaptations spécifiques liées à
la présence de conditions stationnelles particulières.
Ainsi la présence en excès de sels solubles
(Chlorure de sodium et magnésium, sulfate de sodium et magnésium,
etc., dans les solutions du sol, est toxique pour les plantes ; elle
entraîne des troubles nutritionnels et nécessite des adaptations
physiologiques (Mazlliak, 1981 ; Javor, 1989).
Certaines espèces augmentent dans leurs tissus le taux
de Na+, Cl- et Mg++ aux dépens de
Ca++ et K+ : Atriplex halimus, Suaeda mollis,
Zraganum nudatum, etc.
D'autres espèces halophiles comme les graminées,
paraissent s'adapter en limitant au contraire les accumulations de sels
minéraux (Pouget, 1980).
Plusieurs études (Zid et Grignon, 1991 ; Boughanmi ,
1995 ; Mezni et al, 1999) ont montré que les plantes adaptées au
stress Salin utilisent un ou plusieurs mécanismes pour atténuer
l'effet toxique de Na+ et Cl- ce sont :
- La réabsorption de Na+ par les cellules de
transfert ou du parenchyme vasculaire.
- La compartimentation vasculaire de Na+ dans les
tissus foliaires.
- La dilution de Na+ par la matière produite
des feuilles en pleine croissance. - L'aptitude des plantes à limiter le
transport de Na+ dans les feuilles.
- Et la synthèse de solutés organiques (Proline,
Glycine, Sucres solubles, etc.).
5- Action de l'homme :
En Afrique du Nord, dans les milieux arides notamment les
régions steppiques, la dégradation du couvert
végétal a connu une ampleur alarmante ces dernières
années, causant ainsi une déséquilibre écologique
(Le Houerou, 1995).
Cette destruction du couvert végétal est dû
au climat, sol, mais essentiellement à une action humaine.
Il s'agit à l'augmentation de la population, introduction
de nouvelles techniques inadaptées, surpâturage, etc
5-1- Le surpâturage :
Il y a surpâturage dés que le
prélèvement de matière végétale par les
animaux est supérieur à la production annuelle, ceci
entraîne une réduction du couvert végétal et de la
biomasse des espèces vivaces.
Selon PNAE- DD (2002), le Cheptel steppique en Algérie
est passé d'un équivalent- ovin pour 4 ha en 1968 à un
équivalent- ovin pour 0,78 ha, provoquant un pâturage excessif, la
végétation, composée d'Alfa, de sparte et de
l'armoise, etc., régresse progressivement
jusqu'à l'apparition généralisée de la croûte
calcaire. Parallèlement une augmentation spectaculaire de la
fréquence et de l'importance des vents de sable provoquée par la
destruction du couvert végétal et par conséquence
augmentation d'une érosion éolienne intense.
5-2- Extension des sur faces cultivées
(principalement en céréales) :
Selon PNAE- DD (2002), la surface cultivée en
Algérie est passée de 1,1 million d'hectares en 1968 à 2,1
millions d'hectares en 1990.
L'extension des labours et l'introduction de la
mécanisation sont des paramètres de dégradation aussi
importante que le surpâturage.
Les techniques de labours utilisées par les agro
pasteurs ont une action érosive, détruisant l'horizon superficiel
et stérilisant le sol, le plus souvent de manière
irréversible.
Les espèces ligneuses qui retiennent le sol sont
détruites et sont remplacées par des espèces adventices
qui favorisent l'érosion éolienne.
5-3- L'éradication des espèces ligneuses
:
Les espèces ligneuses pâturées par les
troupeaux, déracinées par les tracteurs, subissent un arrachage
par les éleveurs qui les utilisent à des fins domestiques comme
bois de chauffe ou de cuisson (armoise, blancs, etc.).
Il s'ajoute un piétinement intense de la surface du
sol, facteur favorable à l'action de l'érosion hydrique et
éolienne. Les données récentes montrent que ces
phénomènes ont provoqué d'énormes pertes :
près de 600 000 ha de terres en zone steppique sont totalement
désertifiés sans possibilité de remontée biologique
et près de 6 millions d'hectares sont menacées par les effets de
l'érosion éolienne (Ghazi et Lahoati; 1997) cité in
Nedjraoui (2003).
6-Conclusion :
Le groupement végétal étant un effet du
milieu, les groupes écologiques qui le définissent sont
liés aux trois principaux facteurs écologiques ; il y a ainsi des
groupes écologiques :
- Climatiques : (étages bioclimatiques,
aride, semi- aride, Saharien).
- édaphiques : dominants sinon exclusifs dans les
groupements azonaux.
- Anthropiques : leur action apparaît aussi par la
succession des différents stades de dégradation du couvert
végétal (foret désert)
Chaque espèce végétale reste soumise
à l'ensemble des facteurs du milieu, le fait d'appartenir à tel
ou tel groupe signifie une plus grande sensibilité à l'un des
facteurs ; par exemple le groupe écologique des plantes à la
présence d'une croûte gypseuse se rencontre, uniquement sur le sol
encroûtés mais ces espèces ne seront pas obligatoirement
les mêmes pour les bioclimats différents.
Dans les zones arides, les rigueurs climatiques obligent les
espèces végétales à des adaptations
nécessaires à leur suivie (morphologique, physiologique,
etc.).
52
Chapitre I : Etude du milieu
1- Le climat :
Le climat joue un rôle essentiel dans la
répartition et le développement des plantes et la nature du sol
(Boulaine, 1971 ; Torrent 1995) son analyse à l'échelle d'une
région se base sur des données fournies par des stations
météorologiques, nous avons fait une synthèse climatique
de notre région d'étude sur trois stations représentatives
(Batna- Barika et Biskra).
Les principaux paramètres climatiques retenus sont la
température de l'air, la précipitation, humidité relative,
l'évapotranspiration, l'insolation et le vent.
1- 1- Les précipitations :
Selon Dubief (1953), les précipitations ont
pratiquement toujours lieu sous forme de pluies. Ces dernières sont
caractérisées par leur faible quantité. Pour étayer
les caractéristiques de précipitations de notre région
d'étude, nous avons fait une synthèse des données sur les
précipitations sur trois stations représentatives.
De ce fait nous avons pu avoir les moyennes couvrant une
période de 20 ans à Batna, 20 ans à Barika et 24 ans
à Biskra.
1- 1-1- Variation annuelle :
La moyenne annuelle est d'environ 125,49 mm répartie
sur 33 jours pluvieux a Biskra, 225,5 mm, répartie sur 48 jours pluvieux
à Barika et environ 331 mm répartie sur 87 jours pluvieux
à Batna. La quantité d'eau reçue annuellement reste un
facteur essentiel pour la vie végétale en zone aride.
Pour les sols, la valeur maximum de précipitation a une
grande importance.
Elle accentue les processus d'érosion hydrique et
favorisent les migrations des éléments les plus solubles (sels,
gypse, calcaire) (Pouget 1980b ; Halitim, 1988).
Les moyennes mensuelles des hauteurs de pluies sont
représentées dans (annexe n° 01), l'analyse des hauteurs
mensuelles de pluies dans les trois stations, fait ressortir un maximum en
novembre (20,42 mm) à Biskra, en Janvier
(39,9 mm) à Barika et en novembre (39 mm) à
Batna, avec un minimum se produisant toujours en Juillet (0,3 mm à
Biskra, 1,3 mm à Barika et 3 mm à Batna) (Figure10).Toutefois il
faut noter que ces valeurs mensuelles peuvent varier d'une année
à l'autre (Dubief, 1953 ; Thierriot et Matari, 1998).
40
25
20
35
30
15
10
5
0
j f mr av m j jt at s o n d mois
batna barika biskra
p en mm
Figure 10: variation mensuelle moyenne de la hauteur des
pluies au niveau des trois stations
1- 1- 2- Variation saisonnière :
Les précipitations saisonnières sont
calculées à l'aide des valeurs mensuels inter annuels (annexe
n°01).
La répartition saisonnière des pluies (Figure11)
dans les trois stations, fait ressortir un maximum se produisant en automne
(35,53%) et hiver (37,05%) à Biskra, en automne (32,99%) et hiver
(34,61%) a Barika, et en automne (32,32%) et printemps (32,02%) à
Batna.
54
Le minimum se produisant toujours en été, avec une
pluviosité souvent très
faible.
p% 40
25
20
35
30
15
10
5
0
ETE saisons
AU HI PRI
batna barika biskra
Figure11 : variation saisonnière de la hauteur de
pluies au niveau de trois stations
1- 2- La température :
Le facteur thermique a une influence capitale sur les
comportements des organismes par le contrôle qu'il exerce sur l'ensemble
des processus vitaux.
La croissance, l'activité végétative et la
production sont étroitement dépendantes de la
température.
Les espèces végétales sont plus sensibles
aux températures minimales de la saison froide et aux
températures maximales de la saison chaude et par conséquent
à l'amplitude de leurs oscillations.
En plus ce sont ces éléments qui
caractérisent le mieux le régime thermique en un lieu
donné.
Pour la végétation, plus importantes sont les
températures moyennes hivernales.
Les deux facteurs essentiels à considérer pour la
croissance et le développement végétal se rapportent :
- à l'intensité et a la durée du froid
hivernal (dormance hivernale).
- à la sécheresse estivale, d'autant plus longue et
chaude que la pluviosité moyenne annuelle est faible.
De la même façon que les précipitations
nous avons fait une synthèse des données de températures
pour les trois stations représentatives de notre région
d'étude.
Les grandeurs thermiques retenues pour la région
d'étude (annexe n°01), nous permettent de faire les constatations
suivantes :
* La moyenne annuelle est de l'ordre de 22,51°C à
Biskra, 18,26°C à Barika et 13,68°C à Batna.
* Une forte variation saisonnière des
températures mensuelles, un maximum en Juillet (33,63°C à
Biskra, 30,09°C à Barika et 24,6°C à Batna), avec un
minimum se produisant toujours en Janvier (11,85°C à Biskra,
7,9°C à Barika et 5,25°C à Batna) (Figure10).
* La température maximale enregistrée est de
l'ordre de 40,06°C à Biskra, 37,07°C à Barika et
32,9°C à Batna.
* La température minimale enregistrée en Janvier
est de l'ordre de 7,04°C à Biskra, 7,9°C à Barika et
5,25°C à Batna.
* L'amplitude thermique est considérable ; elle est de
12,97°C en Juillet et de 5,51°C en Avril à Biskra, de
16,78°C en Octobre et de 10,51°C en Décembre à Barika
et de 8,54°C en Janvier et de 16,6°C en Juillet.
j f mr av m j jt at s o n d mois
t en c°
35
30
25
20
15
10
5
0
batna barika biskra
56
Figure12 : variation mensuelle moyenne pour les trois
stations étudiées 1- 2-1- Variation saisonnière
:
La température moyenne saisonnière est
calculée à l'aide des valeurs moyennes mensuelles.
On remarque que toutes les saisons sont
caractérisées par : (Figure13) :
* Un été chaud avec des températures variant
entre 23,33°C à Batna, 29,03°C à Barika et 32,49°C
à Biskra.
* Un hiver froid avec des températures variant entre
5,69°C (Batna) et 8,86°C (Barika) et un hiver chaud à Biskra
(12,85°C).
* Un printemps ou la température varie de 14,16°C
à Batna, 18,45°C à Barika et 22,81°C à
Biskra.
* Un automne avec des valeurs de la température atteignant
10,23°C à Batna, 16,71°C à Barika et 21,67°C
à Biskra.
Ten c°
25
20
35
30
15
10
5
0
saisons
AU PR ETE HI
batna barika biskra
Figure13 : variation saisonnière de la
température au niveau de trois stations
1- 3- L'évapotranspiration potentielle (ETP)
:
L'évapotranspiration potentielle est la consommation
maximale d'eau d'un couvert végétal actif dense et étendu
sur une grande surface et bien alimenté en eau.
Elle correspond au maximum du pouvoir évaporant de
l'air (Gerbier et Brochet, 1975), plusieurs formules ont été
élaborées pour l'évaluation de l'ETP par Thornthwaite
(1944), Penman (1948), Turc (1961), etc.
Le calcul de l'ETP est effectué en appliquant la
formule de Thornthwaite, il s'agit d'une expression simple et adaptée au
contexte climatique, aride de notre zone d'étude.
L'ETP de thornthwaite s'exprime par la formule suivante :
ETP= 16 (10 t/I)a c
Où :
-ETP : évapotranspiration en mm ;
- t : température moyenne de la
période considérée en C° ;
-a : indice lié à la
température, calculé par la relation proposées par Serra
(1954), cité par Menani (1991) pour la simplifier :
a = 0,0161 I + 0,5
-C : coefficient de correction en fonction de la
latitude et du mois de l'année (annexe n°01).
- I: indice thermique annuel obtenu en
sommant les 12 valeurs de i = (t /5); t'étant la température
moyenne mensuelle en ° centigrade. Les résultats de calcul de l'ETP
sont rapportés dans le figure 14.
L'analyse des résultats de calcul de l'ETP par la
méthode de Thornthwaite
pour les trois stations montre que la valeur minimum se produit
en Janvier (11,26 mm) à Batna, 10,46 mm à Barika et 12,99 mm
à Biskra.
Le minimum est atteint en Juillet de 154,22 à Batna,
203,44 à Barika et 239,13 à Biskra.
etp en mm 250
200
150
100
50
0
mois
batna barika biskra
58
j f mr av m j jt at s o n d
Figure14 : évapotranspiration mensuelle moyenne
selon THORNTHWAITE Au Niveau de trois stations
1- 4- Humidité relative :
L'analyse des résultats de l'humidité relative
mensuelle dans les trois stations (Figure15), fait ressortir un maximum se
produit toujours en Décembre avec 57,8% à Biskra, 64,2% à
Barika et 74,58% à Batna, avec un minimum de 28,4% en Juillet à
Biskra, 38,16% à Batna et 11% en Septembre à Barika.
L'humidité relative elle reste inférieure
à 50% en été à Batna, toute l'année sauf en
hiver à Biskra et toute l'année sauf en hiver et la fin de
automne à Barika, elle souligne se double influence de la
sécheresse estivale et de la continentalité ; par temps de
sirocco.
batna barika biskra
hr%
80
70
60
50
40
30
20
10
0
j f mr av m j jt at s o n d mois
Figure 15: humidité relative mensuelle moyenne en
(%) au niveau de trois stations
1- 5- L'insolation :
Le nombre moyen annuel d'heures d'insolation est environ 250,88
à Batna, 283,6 à Biskra et 262,2 à Barika (annexe
n°01).
Le maximum est enregistré, en Juillet avec 349,16 heures
à Batna, 357,38 heures à Barika et 365,5 heures à
Biskra.
Le minimum est enregistré en Janvier (171 heures) à
Batna, en décembre (218,7 heures) à Biskra et 182,32 à
Bari ka.
400
350
300
250
200
150
100
50
0
insol
heures
j f m a m j jt at s o n d mois
batna barika biskra
60
Figure16 : le nombre moyen d'insolation au niveau de
trois stations
1- 6-Le vent :
Le vent constitue dans certains biotopes un facteur
écologique limitant .sous l'influence des vents violents la
végétation est limitée dans son développement
Le vent a tout d'abord une action indirecte :
-en abaissant ou en augmentant la température, suivant les
cas
-en augmentant la vitesse d'évaporation, il à donc
un pouvoir desséchant
La vitesse moyenne mensuelle de trois stations est
représentée dans (annexe n° 01)
L'analyse de vitesses des vents dans les trois stations
(figure17), fait ressortir un maximum en avril (6.85 m/s) à Batna, en
juillet (5.3 m/s) à Barika et (9.70 m/s)
à Biskra avec un minimum se produisant en janvier (3.3 m/s
à Barika et 7.59 m/s à Biskra) et en août (2.97 m/s)
à Batna
L'écologiste chinois liu shu (1984) considère
qu'il y a risque sérieux de désertification lorsque la vitesse
moyenne annuelle est de 2 m/s à 3.8 m/s au dessus du sol. Ce chiffre est
en accord avec celui retenu par la FAO (Boyadgiev ,1984) ce qui nous permet de
dire selon le concept de ces scientifiques que notre région
d'étude a une vitesse moyenne annuelle de 3.73 m/s à Batna,4.42
m/s à Barika et 8.7 m/s à Biskra est menacée de
désertification par érosion éolienne
vitesse m/s 10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
J F MR AV M J JT AT S O N D
mois
batna barika biskra
Figure17 : vitesse mensuelle moyenne des vents au niveau
de trois stations
1- 7- Les indices climatiques :
De nombreux indices et formules ont été
élaborés pour caractériser le climat d'une région,
ils font intervenir essentiellement, la conjonction température-
pluviométrie.
1- 7-1- Indice de DEMARTONNE (Ia):
I = P/ (T+ 10) Oü
* P : précipitation annuelle (mm).
* T : température moyenne annuelle
(C°).
62
Cette formule est caractérisée par sa
simplicité dans laquelle le chiffre 10 ajouté à la
température, permet d'éviter d'avoir un indice négatif.
Cet indice est d'autant plus grand que le climat est plus
humide. Nous avons appliqué cette formule aux trois stations climatiques
courant notre zone d'étude ; nous avons obtenu la classification
suivante :
Tableau 6: Calcul de l'indice de DEMARTONNE pour les 03
station :
|
Stations climatiques
|
Valeur de l'indice
|
Batna
|
|
13,97
|
|
Barika
|
7,87
|
|
Biskra
|
3,86
|
Tableau7: Classification des stations selon DEMARTONNE
(Guyot, 1999):
Stations climatiques
|
Valeur de l'indice
|
Type de climat
|
Biskra
|
0< I< 5
|
Hyper- aride
|
Barika
|
5< I< 10
|
Aride
|
Batna
|
10< I< 20
|
Semi- aride
|
|
20< I< 30
|
Semi- humide
|
|
30< I< 50
|
Humide
|
En plaçant ces indices sur le tableau De martone, on
s'aperçoit que la station de Batna à un climat semi- aride, la
station de Barika, un climat aride et la station de Biskra un climat hyper-
aride.
1- 7- 2- Indice xérothermique de BAGNOULS et
GAUSSEN (Ix) :
Ce diagramme ombro thermique fait intervenir les pluies et les
températures moyennes mensuelles.
Cette représentation fait ressortir les mois secs dans
l'année pour GAUSSEN un mois est sec si P < 2T, comme il
apparaît clairement sur les figures (18-19-20), la période
sèche de la région de Batna s'étale du mois mai
jusqu'à la fin du mois de septembre, dure presque toute l'année
de la région de Barika et toute l'année pour la région de
Biskra
p en mm
40
90
80
70
60
50
30
20
10
0
j f mr av m j j at s o n d
mois
30
25
20
5
0
15
10
t en e
p en mm t en c°
figure18 : diagramme ombrothermique de Batna
(1985-2005)
64
Deuxième Partie Etude de milieu et
méthodologie
p en mm
90
80
60
50
40
30
20
70
10
0
j f mr av m j jt at s o n d
mois
35
30
25
20
5
0
15
10
t en c°
p en mm t en c°
figure19 : diagramme ombrothermique de
Barika(1984-2004)
p en mm
40
80
70
60
50
30
20
10
0
j f mr av m j jt at s o n d
mois
40
25
20
35
30
5
0
15
10
t en c°
p en mm t en c°
Figure20: diagramme ombrothremique de Gaussen de la
région de Biskra
1- 7-3-Le climagramme d'Emberger :
Ce diagramme ou quotient pluviométrique est une
représentation graphique issue d'une formule où la valeur des
précipitations en mm, divisée par une expression de la T° en
degré Kelvin, cette expression est choisie en fonction de la vie du
végétal, cette formule s'écrit comme suit :
1000 P 2000 P
Q2 =
M+ m
2
=
(M- m) M2- m2
Cette formule peut s'écrire selon Stewart (1969) qui
à transformé le quotient d'Emberger pour le climat
méditerranéen et a obtenu la formule suivante :
Où
M : moyenne des maxima du mois le plus chaud.
m : moyenne des minimum du mois le plus
froid.
M et m sont exprimés dans l'expression de Stewart en
° Celsius.
Le climat est d'autant plus sec que Q2 est plus faible.
L'observation du climagramme d'Emberger nous permet de situer les 03 stations
d'étude comme suit :
-Station Biskra : une étage bioclimatique
Saharien en hiver chaud (Figure21). -station Batna : une
étage bioclimatique semi aride à hiver frais inférieur
(Figure21).
-Station Barika : une étage bioclimatique
aride à hiver tempéré (Figure21)
Batna
Barika
Biskra
66
Figure21 : le climagramme du quotient
pluviométrique Q2 d'emberger
des 03 stations
d'étude.
1-8 Conclusion :
Notre zone d'étude offre un bel exemple de la «
dégradation » du climat méditerranéen et de son
passage progressif à un climat franchement désertique, quoique
encore de type méditerranéen, cette dégradation
corresponde à une aridité croissante :
* La pluviosité annuelle diminue progressivement et
devient de plus irrégulière, le nombre de jours de pluie est en
général peu élevé, inférieur à
100.
* Les températures moyennes augmentent et souligne une
sécheresse estivale toujours plus longue.
* Une insolation élevée.
* une humidité relative faible en moyenne,
inférieure à 50%.
* les vents sont moins uniformes et contribuent à
accroître une évaporation
Tous ces facteurs déterminent une forte aridité,
pour la végétation. L'aridité croissante se traduit par un
bilan hydrique des sols de plus en plus déficitaire et une
réduction de l'activité végétale en
intensité et en durée.
L'illustration en est fournie par l'augmentation de la
durée de la saison sèche telle qu'elle est exprimée sur
les diagrammes ombrothermiques de Bagnoulous et Gaussen (Figure 18-19-20).
2- La géologie :
La carte géologique nord-est d'Algérie (figure22)
présente des terrains datant du crétacé au quaternaire
La lithologie de ces formations est constituée de
calcaire, graviers calcaires, dolomie, marne, argile, limon, sables et sels.
En définitive, la quasi-totalité des roches sont
des roches carbonatées, souvent gypseuses et salées. Le
caractère essentiel de ces formations réside dans le fait quelles
contiennent généralement des sels (calcaire, gypse et sels
solubles) qui influencent la composition des eaux superficielles et
souterrains.
Les formations existantes ont été
effectuées de mouvements tectoniques suivis de phénomènes
d'érosion suffisamment actifs, pour engendrer des lacunes locaux
Carte de Situation des
stations d'étude
(fond géologique)
|
35°30'
35°00' N
Station
N°02
M'DOUKA
Station
N°03
L
BARIK
Station
N°04
A
TOLG
A
Station
N°01
AIN TOUTA
5°00'E 5°30' 6°00'
68
Source : Carte géologique NORD -EST ALGERIE
Service de la carte géologique d'Algérie
SCGA1951
ECHELLE 1/500 000
Figure 22: Carte géologique de la zone
d'étude
3- la géomorphologie :
3-1 Les reliefs :
Typiques des régions arides, les versants
modèles dans le substratum géologique laissent apparaitre
très facilement leur structure en raison de la faible épaisseur
des sols et la faible densité du couvert végétal (Pouget,
1980 b).
En fonction de la lithologie, dureté et puissance des
strates, on peut distinguer trois grands ensembles de modelés selon que
l'on a :
* dominance de roches dures : calcaires plus ou moins dolomitique
et grés (crétacé).
Les points hauts du relief (Djebels), Toujours modelés
dans les roches dures, calcaires plus ou moins dolomitiques et grés.
Elles sont généralement dénudées ou presque de
toute végétation naturelle.
*Dominance de roches tendres :
-Les marnes
-Les marno-calcaires : intermédiaires entre les roches
calcaires durs et marnes, les marno- calcaires donnent
généralement un modèle de collines plus ou moins
pentues.
*Alternance de roches durs et de roches tendres :
Il correspond en général aux zones aplanies
à proximité des reliefs avec des alignements rocheux et des
lambeaux de niveaux en croutés. Il s'agit en fait de glacis de
dénudation. La structure détermine le modelé des
affleurements rocheux : - Aspect de muraille de quelques mètres de
haut.
- Dalles monoclinales
Entre les reliefs ou micro reliefs, la surface du sol,
sensiblement plane est recouverte par un voile discontinue de sables grossiers,
graviers ...etc.
70
3-2 les surfaces presque plus ou moins planes (Glacis et
terrasses)
Ce sont des surfaces presque planes de pente assez
faiblement.
3-3 les dépressions :
Lorsque les eaux s'évaporent sous l'effet de la
chaleur, des plaques de sels divers se déposent en surface formant
suivant l'origine des leurs eaux (phréatiques ou superficielles), les
chotts et les sebkhas.
- Chott M'doukal, fait partie de chott Hodna, son altitude
constante (395- 450m) il est très salé, il n'existe presque pas
de vie végétale.
- La partie Sud- Est des Ziban se caractérisé
par la présence de plusieurs chotts à altimétrie
négative (40 m au dessous du niveau zéro) et qui constituent le
point de convergence exutoire naturelle des oueds drainant la région.
3-4 les accumulations sableuses :
Elles sont constituées par de vastes dépôts
de sable transportés par le vent.
Les formations éoliennes
anciennes et fixés : sables siliceux, jaune- rougeâtres.
Ils ont conservé une autre morphologie éolienne
typique (dunes, micro dunes,
nebkas).
* Les formations éoliennes mobiles (non ou peu
fixés) :
- Les voiles sableux : recouvrement généralement
discontinue peu épais, quelques
centimètres, plus ou moins fixé par des
psammophytes vivaces ou annuelles.
-Les nebkas : accumulation de sable
éolien de végétal bloc rocheux. La taille des
nebkas varie de quelques centimètres à quelques
décimètres de haut pour une
longueur 0.50 à 2 mètres.
4- L'hydrologie :
4-1 l'hydrologie superficielle :
Dans les zones à déficit hydrique, les
précipitations sont toujours irrégulières. Par suite les
conditions de l'écoulement y sont particulières (l'absence d'un
écoulement permanent).
En effet, les oueds n'ont pas un régime de crues
régulier mais plutôt de caractère accidentel :
Quand les pluies s'abattent, les oueds coulent quelques jours et
débordent même. 4-2 L'hydrogéologie :
La lithologie et les considérations hydrodynamiques
permettent d'individualiser 04 unités aquifères :
-Nappes phréatiques (la plupart de ces eaux entrent dans
les catégories salés ou très salées.
-Nappes du miopliocène (surtout dans les sols de
M'doukal).
Le caractère chimique des eaux de cette nappe se rapporte
au type sulfaté alcalin sulfaté calo magnésien et
sulfaté cacique.
-Nappes calcaires : Les plus exploitées dans la zone de
Biskra (station 04)
- La nappe du continental intercalaire : où nappe
profonde, son eau coûteuse en raison de sa température et sa
profondeur.
5-présentation de la zone d'étude
:
En se rapportant à la carte topographique de Biskra
feuille n 31, 1/ 500000 publié en 1962 la zone d'étude
s'étend entre :
- 34 ° 44 ' et 35 ° 26 ' 27 de latitude Nord.
- 5 ° 11 ' et 5° 47 ' de longitude Est.
Station 1 : Station 2 :
x= 35 ° 26 ' 27 N. x= 35° 21 ' 35 N
y = 005 ° 47 ' 10 E y= 005° 21 ' 20 E
z= 1070 m Z= 475 m
Station 3 : Station 4 :
x= 35 ° 11 ' 21 N
y = 005 ° 11 ' 51 E. Z= 407 m
|
x= 34° 44' 25 N y= 005° 23 ' 54E Z=
171m
|
Station N° 03
Station N° 02
Station N° 04
Station N° 01
Carte de situation
des stations
d'étude
Source : CARTE
topographique
1: 500 000
BISKRA NI-31-NE
INC
Figure 23 : situation géographique de la zone
d'étude
Chapitre II : Méthodologie
Dans le cadre de cette étude, la démarche
utilisée comporte les étapes suivantes :
1- Analyse bibliographique des documents de base
2- Travaux sur terrain
3- Analyses au laboratoire
1. Analyse bibliographique des documents de base
:
Cette étape concerne l'examen des documents disponibles
relatives à la zone d'étude ,elle concerne notamment :
- La carte topographique (échelle (1/500.000) Biskra
feuille n°31, NI-NE INC - La carte géologique (échelle
1/500.000), NORD-EST Algérie, service de la carte géologique
d'Algérie SCGA 1951
2- Les travaux sur terrain :
L'échantillonnage sur le terrain a été
exécuté suivant 04 transects choisis en fonction des principaux
gradients climatiques (étage bioclimatique de végétation
semi aride, aride et saharien) et structure géologiques.
Pour chaque transect, des relevés floristiques
(présentés sur l'aire minimale) et un profil pédologique,
sont effectués.
2-1 Description de la végétation existante
(la flore) :
Cette phase correspond à un inventaire de la flore,
basé sur l'exécution des relevés floristiques.
La réalisation des relevés floristiques doit
obéir aux critères d'homogénéité
écologique, physionomique et floristique.
Plusieurs auteurs ont évoqué la manière de
réaliser des relevés phytosociologiques (Braun blanquer, 1952,
kaabache, 1990, etc.).
Pour chaque relevé sont notés : localisation
géographique et les caractères
stationnels immédiatement accessibles (l'altitude,
exposition, pente, substrat géologique, recouvrement des strates,
etc).
Selon Lippmaa (1935) cité in Gillet (2000), la surface
des relevés (aire minimale), doit se situer entre 1 et 4m2
pour les associations muscinales, autour de 20m2 pour les
associations herbacées de sous - bois, et autour de 400m2
pour les associations arborescentes. Bouabdellah (1992) dans son étude
sur la végétation halophile des hautes plaines sud
Algéroises a estimé différentes surfaces (aires minimales)
en fonction de quelques formations végétales.
- 128m2 à 256m2 pour les formations
Atriplex halimus et salsola vermiculata selon le faciès.
- 16m2 à 64m2 pour les groupements
dominés par les thérophytes.
Dans le présent travail, l'estimation de cette aire
minimale est de 100m2.
La période d'exécution des relevés est au
cours du printemps (mars - avril), période de pleine floraison notamment
pour les espèces annuelles. La floraison des espèces
pérennes facilite leur identification (ozenda, 1977).
Les ouvrages consultés pour la détermination et la
nomenclature des espèces sont : - La flore du Sahara (ozenda, 1977)
- Nouvelle flore de l'Algérie et des régions
désertiques méridionales (Quezel et santa, 1962 - 1963).
2-2-Le sol :
Les prélèvements de sol ont été
effectués sur 04 profils (un profil de chaque transect), chaque profil
contient 04 horizons.
3-Etude au laboratoire :
3-1 études floristiques :
3-1-1-la densité :
Les mesures de la densité sont exprimées en nombre
d'individu par unité de surface (100 m2)
3-1-2 -la fréquence :
Elle est calculée (en %) selon la formule :f(x)=n/Nx100
n : nombre de relevés de l'espèce x
N : nombre total de relevés réalisés
3-1-3 Le coefficient d'abondance dominance :
Estimé selon l'échelle de (Braun blanquet, 1951)
3-2- les analyses de sols
Les analyses physiques et physico-chimiques ont
été effectuées aux laboratoires de la chimie du sol du
département d'agronomie (Batna) et au laboratoire de science du sol du
département biologie (oum el bouaghi). Une fois les échantillons
de sol séchés, une aliquote à été
broyée et tamisée à 2mm pour mesurer selon les normes
AFNOR (1996) : la granulométrie, pH, CE, le calcaire, le gypse, azote
total, carbone, CEC et les cations échangeables, phosphore assimilable
et les sels solubles
3-2-1- Mesure physique :
La granulométrie à été
effectuée selon la méthode internationale à la pipette de
robinson après destruction à l'héxmétaphosphate de
sodium.
Dans le présent travail la station de tolga (station
4), présente une contrainte (floculation du gypse), pour cela on a en
recours à celle par tamisage où on prélève les 03
fractions.
- sable grossier
- sable fin et argile + limon
3-2--2-Mesures chimiques et physico chimiques
:
- La mesure du pH à été effectuée
dans l'eau, avec un pH mètre, le rapport sol - eau est de 1 / 2,5.
- La mesure de la conductivité électrique à
été effectuée dans l'eau, avec un conductimètre, le
rapport sol-eau est de 1/5.
- Le dosage du calcaire total a été
réalisé à l'aide du calcimètre Bernard - Carbone
organique : déterminé par la méthode walkley et black.
- Matière organique : déterminé par dosage
du carbone organique en appliquant la formule (M0% = Co x 1,72).
- Azote total = Méthode KJeldahl
- Phosphore assimilable. Méthode de Joret - Hebert
- Dosage des anions solubles = à partir de l'extrait
aqueux (1/5).
· Cl- = sont dosés par titrimétrie au nitrate
d'argent (AgNo3) en présente de chromate (méthode de MOHR).
· CO3 - et HCO3 - : sont dosés par
titrimétrie avec H2SO4
· SO4 - = méthode gravimétrique (principe de
précipitation sous forme de BaSO4 ; sulfate de Baryaum)
· Dosage des cations solubles = à partir de
l'extrait aqueux (1/5) :
Ca++ dosé par l'absorption anatomique
Na+ et K+ dosé par spectrophotomètre
à flamme.
- Détermination des bases échangeables et la
capacité d'échange (méthode de Bower modifiée)
· Extraction des cations échangeables (Ca++, K+,
Mg++) par l'Aco-Na à pH = 8,2.
· Déplacement du Na+ par l'Aco-NH4 a
pH=7 (après lavage à l'alcool pour éliminer l'excès
de Na+), le dosage de Na+ issu de ce déplacement
donne lieu à la valeur de la CEC
· La valeur de Na+ échangeable est
obtenue à partir d'un autre essai pour le même sol, on utilisant
l'ACO-NH4
· Les bases échangeables sont dosées par le
même appareillage et mêmes méthodes utilisées pour le
dosage des cations solubles.
· Gypse : méthode conductimétrique de
Richard par l'utilisation de l'acétone comme réactif.
78
Chapitre I : Caractérisations physico-chimiques
des sols :
1- Le pH :
Le pH eau ou l'activité libre ou réelle est le
premier indicateur de toute évolution physico-chimique des sols. Il
s'agit d'un paramètre relativement facile à mesurer.
Le pH des sols étudiés varie de 7.62 à
8.58. Ceci est dû aux teneurs élevées en calcaire, la
valeur minimale est enregistrée pour le profil n°4 horizon n°2
et la valeur maximale pour le profil n°2 horizon n°3.
Selon les normes d'interprétation du pH-eau du sol,
cité in Mathéau et al (2003), le pH des sols
étudiés a généralement une alcalinité faible
à modérée. C'est une fourchette des pH courants pour les
sols en régions arides.
Le profil n°4 présente des valeurs minimum de pH
(7.2 à 7.85), à cause du gypse et du sable grossier (Florea et al
Joumaa, 1998).
Profils
Horizon (cm)
|
Profil n°1 (Station 01)
|
Profil n°2 (Station02)
|
Profil n°3 (Station 03)
|
Profil n°4 (Station 04)
|
0 -* 10
|
8.09
|
8.15
|
8.11
|
7.73
|
10 -* 30
|
8.23
|
8.37
|
8.13
|
7.62
|
30 -* 50
|
8.28
|
8.58
|
7.85
|
7.77
|
50 -* 70
|
8.06
|
8.48
|
8.07
|
7.85
|
|
« Tableau 8 : Résultats d'analyse du
pH-eau (1/2.5) »
2- Les taux du calcaire total :
Les sols étudiés ont des teneurs variables en
calcaire puisque le taux varie de 2.56 à 65.53%.
Selon les normes de Baize (1988) concernant les teneurs en
calcaire on a (04) classes :
80
82
- Classe 1 : horizon peu calcaire (horizon n°4 profil
n°4) ; avec un taux de calcaire de 2.56 (présenté un taux
élevé de gypse 26%).
- Classe 2 : horizon modérément calcaire (profil
n°2, profil n°3 et horizon 1 de profil n°4), le taux oscille
entre 10.19 et 23.46%.
- Classe 3 : horizon fortement calcaire (horizon 2 et 3 de
profil n°4), le taux oscille entre 28.30 et 29%.
- Classe 4 : horizon très fortement calcaire (le profil
n°1), le taux oscille entre 57.84 et 65.53%.
Profils
Horizon (cm)
|
Profil n°1 (Station 01)
|
Profil n°2 (Station 02)
|
Profil n°3 (Station 03)
|
Profil n°4 (Station 04)
|
0 -* 10
|
65.53
|
23.46
|
9.73
|
13.07
|
10 -* 30
|
60.15
|
23.07
|
8.46
|
29
|
30 -* 50
|
65.15
|
21.53
|
10.19
|
28.30
|
50 -* 70
|
57.84
|
23.46
|
15.57
|
2.56
|
|
« Tableau 9 : Résultats d'analyse du taux
en calcaire total en % ».
3- Les teneurs en matière organique :
La matière organique est une source importante
d'éléments nutritifs pour les plantes et la connaissance de sa
teneur totale dans le sol renseigne sur sa potentialité fertilisante.
La matière organique a également un rôle
important dans la « fabrication» des agrégats. Autrement dit
sur l'élaboration de la structure du sol instable.
Les sols étudiés ont des teneurs variables en
matière organique puisque le taux varie de 0.37 à 3.92%.
Selon les teneurs en matière organique, les sols
étudiés sont classés en 04 classes :
- Classe 1 : horizon à très faible teneur en
matière organique, représentée par le profil n°1 avec
ses horizons 2 et 3, le profil n°2 avec son horizon 4 et le profil 4 avec
ses horizons. le taux en matière organique varie de 0.37 à
0.91%.
- Classe 2 : horizon à faible teneur en matière
organique représentée par le profil n°1 avec ses horizons 1
et 2, le profil n°2 avec ses horizon 2 et 3 et le profil n°3 horizon
3, où le taux de matière organique varie entre 1.03 et 1.96%.
- Classe 3 : horizon à teneur moyenne en
matière organique représentée par le profil n°2
horizon 1 et profil n°3 horizon 2, où le taux de matière
organique varie entre 2.61 et 2.90%.
- Classe 4 : horizon à fort teneur en matière
organique représentée par l'horizon 4 du profil n°3 avec un
taux de 3.92%.
Dans la plupart des échantillons
étudiés, le taux de la matière organique est faible
à moyen, sauf dans l'horizon 1 de profil n°2 et l'horizon 1 et 2 du
profil n°3. Bien pourvues en matière organique, ces
échantillons constituent une zone pâturée. Rappeler que des
excréments et rejets par des troupeaux ont été
retrouvés sur le terrain.
C/N :
Ce rapport indique l'évolution de la matière
organique, il intervient dans la mesure où il oriente la
décomposition de la matière organique, soit vers la
minéralisation (C/N) bas, soit vers l'humification (C/N)
élevé (Duchaufour, 1988). Selon les normes
d'interprétation du rapport (C/N), proposés par Gagnard et al
(1988), on a 03 classes :
- Classe 1 : horizon à (C/N) faible,
représentée par le profil n°1, le profil n°3
horizon
3 et profil n°2 horizon 2, on a le rapport (C/N) varie de 4.85 à
7.86.
- Classe 2 : horizon à (C/N) normal,
représentée par le profil n°2 horizon 3, le profil n°3
et ses horizon 1 et 2 et le profil n°4 avec tous ses horizons, où
le rapport (C/N) varie de 8.14 à 10.85.
- Classe 3 : horizon à (C/N) fort,
représentée par l'horizon 1 et 3 de profil n°2 et l'horizon
4 du profil n°3 ou le rapport (C/N) varie entre 12.57 et 14.85. Le rapport
(C/N) est comme dans le cas de l'étude globale souvent faible à
normale à l'exception de quelques échantillons.
Ce qui signifie que la minéralisation est bonne. Ceci
a favorisé la minéralisation globalement, pour la plupart des
sols. Le rapport (C/N) aurait tendance à diminuer en profondeur. Selon
Pouget (1980b) les exceptions concernent les horizons d'accumulation calcaire
où le rapport devient supérieur à celui de l'horizon de
surface.
Profils
Horizon
|
Profil n°1 (Station 01)
|
Profil n°2 (Station 02)
|
Profil n°3 (Station 03)
|
Profil n°4 (Station 04)
|
|
MO%
|
N%
|
C/N
|
C%
|
MO%
|
N%
|
C/N
|
C%
|
MO%
|
N%
|
C/N
|
C%
|
MO%
|
N%
|
C/N
|
0 -) 10
|
0.60
|
1.032
|
0.14
|
4.28
|
1.52
|
2.61
|
0.105
|
14.47
|
2.28
|
3.92
|
0.245
|
9.3
|
0.38
|
0.65
|
0.035
|
10.85
|
10 -) 30
|
0.64
|
1.10
|
0.105
|
6.09
|
1.14
|
1.96
|
0.145
|
7.86
|
1.69
|
2.90
|
0.18
|
9.38
|
0.34
|
0.58
|
0.034
|
10
|
30 -) 50
|
0.53
|
0.91
|
0.105
|
5.04
|
1.14
|
1.96
|
0.14
|
8.14
|
0.88
|
1.51
|
0.115
|
7.65
|
0.26
|
0.44
|
0.031
|
8.38
|
50 -) 70
|
0.34
|
0.58
|
0.07
|
4.85
|
0.52
|
0.89
|
0.035
|
14.85
|
0.22
|
0.37
|
0.0175
|
12.57
|
0.26
|
0.44
|
0.03
|
8.66
|
|
« Tableau10 : Résultats d'analyse du taux
en matière organique »
4- Le gypse :
Les sols étudiés ont des teneurs variables en
gypse, le taux varie de 0 à 26%.
Le profil n°4 présente des valeurs moyennes avec
un taux maximum de 26%. Cependant on constante une valeur nulle (0%) dans tout
le profil n°1, où le taux du calcaire est maximum (supérieur
à 57.84%).Il est souvent admis que lorsque la
quantité du calcaire dans le sol augment, celle du gypse
diminue et vis versa (Fao,1990 ;Boyadjiev,1974 ;Baci,1984)
Selon l'échelle établie par Barzanji (1973),
les sols étudiés sont légèrement a
modérément gypseux, sauf pour l'horizon 4 du profil n°4, qui
contient un taux fort de gypse (26%).
Profils
Horizon (cm)
|
Profil n°1
(Station 01)
|
Profil n°2
(Station 02)
|
Profil n°3
(Station 03)
|
Profil n°4
(Station 04)
|
0 -* 10
|
/
|
1.56
|
4.63
|
10.08
|
10 -* 30
|
/
|
1.04
|
6.9
|
11.20
|
30 -* 50
|
/
|
2.23
|
5.09
|
14.04
|
50 -* 70
|
/
|
1.37
|
3.58
|
26
|
|
« Tableau 11 : Résultats d'analyse du
gypse % »
5- Etude de la salinité :
5-1- Conductivité électrique :
A la lumière des résultats de
conductivités électriques de tous les échantillons et
selon l'échelle de salinité des sols de l'extrait aqueux (1/5),
cité in Mathieu et al (2003), on a 04 classes :
- Classe 1 : sols non salés, représentés
par le profil n°1, la CE varie entre 0.17 à 0.35dS/m.
- Classe 2 : sols salés, représentés par
l'horizon 1 du profil n°2, la CE est 1.5dS/m.
- Classe 3 : sols très salés
représentés par l'horizon 2 de profil n°2, le profil
n°4 par ses horizons, la CE varie de 2.23 à 3.17dS/m.
- Classe 4 : sols extrêmement salés,
représentés par le profil n°2 et ses horizons 3 et 4 et les
3 horizons (1,2 et 3) de profil n°3, la CE varie entre 4.23 et
12.52dS/m.
Profils
Horizon (cm)
|
Profil n°1
(Station 01)
|
Profil n°2
(Station 02)
|
Profil n°3
(Station 03)
|
Profil n°4
(Station 04)
|
0 -* 10
|
0.17
|
1.57
|
3.17
|
2.30
|
10 -* 30
|
0.18
|
2.45
|
12.52
|
2.23
|
30 -* 50
|
0.32
|
4.23
|
12.08
|
2.67
|
50 -* 70
|
0.35
|
4.48
|
7.98
|
2.36
|
|
« Tableau12 : Résultats d'analyse de la CE
1/5 à 25°C (dS/m »
5-2- Bilan ionique de la solution du sol :
5-2-1- Concentration en cation :
D'après l'ordre d'abondance des cations dans la solution
des sols étudiés, on peut les scinder en 02 classes :
- Classe 1 : le cation dominant dans la solution du sol, est
le Ca++ , représenté par l'horizon 1 du profil
n°2, l'horizon 1 du profil n°3 et le profil n°4 avec tous ses
horizons. Ces concentrations varient de 10.60 à 20.75 meq/l.
- Classe 2 : le cation dominant dans la solution du sol, est
le Na+, représenté par le profil n°2 par 03
horizons (2,3 et 4) et le profil n°3 par ses 03 horizons (2,3 et 4), ses
concentrations varient de 13.57 à 77.54meq/l.
Le potassium se trouve en concentration moindre variant de 0.81
à 1.04meq/l. 5-2-2- Concentration en anions :
D'après l'ordre d'abondance des anions dans la solution
des sols étudiés, on a 02 classes :
- Classe 1 : l'anion dominant dans la solution du sol, est
les sulfates, représentés par l'horizon 1du profil n°2,
l'horizon 1 du profil n°3 et le profil n°4 par ses horizons, leur
concentration varie de 12.55 à 22.5meq/l.
84
- Classe 2 : l'anion dominant dans la solution du sol, est le
chlorure, présentée par les 03 horizons (2,3 et 4) du profil
n°2 et les 03 horizons (2,3 et 4) du profil n°3, leur concentration
varie de 20.5 à 112meq/l.
Les bicarbonates se trouvent en concentrations moindres et
varient de 0.87 à 2.56meq/l.
Horizons
|
Na+
|
Ca++
|
K+
|
?(+)
|
HCO3 -
|
Cl-
|
SO4 -2
|
CO3 -
|
?(-)
|
0 -* 10
|
3.74
|
13.97
|
0.271
|
17.98
|
2.56
|
3.5
|
14.02
|
/
|
20.08
|
10 ) 30
|
13.57
|
7.38
|
0.219
|
21.169
|
1.37
|
20.5
|
7.15
|
/
|
29.02
|
30 -* 50
|
24.21
|
13.97
|
0.250
|
38.93
|
1.24
|
49.5
|
3.32
|
/
|
54.06
|
50 -* 70
|
25.23
|
5.18
|
0.248
|
30.658
|
2.25
|
49
|
2.87
|
/
|
54.12
|
|
<< Tableau 13 : Résultats d'analyse du
bilan ionique de la solution du sol (ions en meq/l)
du profil n°2
(Station 02) >>
Horizons
|
Na+
|
Ca++
|
K+
|
?(+)
|
HCO3 -
|
Cl-
|
SO4 -2
|
CO3 -
|
?(-)
|
0 -* 10
|
8.87
|
15.36
|
1.04
|
25.27
|
1.18
|
4.5
|
22.5
|
/
|
28.18
|
10 -* 30
|
77.54
|
19.96
|
0.81
|
98.31
|
1.37
|
119.5
|
5.75
|
/
|
126.62
|
30 -* 50
|
72.23
|
20.75
|
1.38
|
94.36
|
0.87
|
112
|
11
|
/
|
123.87
|
50 -* 70
|
52.21
|
13.37
|
1.56
|
67.14
|
1.37
|
83
|
3.75
|
/
|
88.12
|
|
<< Tableau 14 : Résultats d'analyse du
bilan ionique de la solution du sol (ions en meq/l)
du profil n°3
(Station 03) >>
Horizons
|
Na+
|
Ca++
|
K+
|
?(+)
|
HCO3 -
|
Cl-
|
SO4 -2
|
CO3 -
|
?(-)
|
0 -* 10
|
5.39
|
12.15
|
0.227
|
17.76
|
1.43
|
3.5
|
15.87
|
/
|
20.8
|
10 -* 30
|
3.22
|
14.97
|
0.30
|
18.49
|
1.74
|
5.5
|
16.06
|
/
|
23.3
|
30 -* 50
|
6.7
|
14.77
|
0.47
|
21.94
|
2.37
|
8
|
12.55
|
/
|
22.92
|
50 -* 70
|
6.26
|
17.56
|
0.225
|
24.05
|
1.31
|
8
|
18.78
|
/
|
28.09
|
|
Tableau 15 : Résultats d'analyse du bilan
ionique de la solution du sol (ions en meq/l)
Du profil n°4 (Station
04) >>
86
6- Etude du complexe adsorbant :
La connaissance de l'état du complexe absorbant et ses
modifications éventuelles par échange offre une importance
considérable dans la mesure où ils réagissent, par
l'intermédiaire du pH, la structure et la fertilité des sols
(Duchauffour, 1988).
Dans les sols calcaires, la détermination des cations
échangeables n'offre en règle générale, que peu
d'intérêt (saturation en Ca++), sauf si l'on veut
connaître le potassium échangeable ou si l'on presse un
caractère dolomitique ou sodique (Baize, 1988).
La détermination des caractéristiques du
complexe d'échange des sols des régions arides, constitue,
actuellement un problème de la plupart des procédés
analytiques, en raison de la présence du CaCO3 et du gypse. La notion
d'ESP affectée par une double source d'imprécision, la
première est due à la CEC et la seconde à l'estimation de
Na+ (job, 81).
6-1- Les cations échangeables :
La dissolution du gypse et éventuellement celle des
autres sels peu solubles tels que la calcite surestime les bases notamment le
calcium (Abdesselam, 1999). Dans notre cas ce phénomène est
très apparent ; les cations échangeables dans les sols
étudiés, on peut les classer en 02 classes :
- Classe 1 : représenté par le profil n°1
et ses horizons, le profil n°4 et ses horizons, dont les résultats
montrent que c'est le cation Ca++ qui est le plus abondant : le taux
de Ca++ tout seul reste supérieur à celui de la valeur
de la CEC (profil n°1 et ses horizons, profil n°4 et ses horizons). A
cet effet on a surestimé le taux de Ca++.
- Classe 2 : représenté par le profil n°2 et
n°3 avec ses horizons, dont les résultats montrent que c'est le
cation Na+ qui est le plus abondant.
La somme des cations est nettement supérieure à la
capacité d'échanges cationiques.
Les valeurs de l'ESP, varient de 2.37 à 56.72%, on 4
classes :
· ESP<5 : alcalinité légère
représenté par le profil n°1 et ses horizons(1,2 et 3).
· 5<ESP<20 : alcalinité modérée
représenté par le profil n°2 et n°3.
· ESP>45 : alcalinité très
élevée représenté par le profil n°2 et
n°3. 6-2- La capacité d'échange cationique
:
On appelle capacité d'échange cationique d'un
horizon ou d'un échantillon, la quantité totale de cations que
celui-ci peut retenir sur son complexe absorbant, à un pH donné
(Baize, 88).
La CEC des sols étudiés est très variable
puisqu'elle oscille entre 4.87 (très faible) et 28.02meq/100g
(élevée), comme tous les paramètres physico-chimiques des
sols, les valeurs de la CEC son fonction des taux d'argile et de la
matière organique. Selon les résultats de la CEC, on peut les
scinder en 05 classes : (selon les normes de Calvet et villemin, 1986) :
- Classe 1 : CEC, très faible,
représentée par l'horizon 4 du profil n°4
(4.87meq/100g).Poch (1992) suggère que les valeurs de la CEC
décroissent généralement avec l'augmentation de la teneur
en gypse
- Classe 2 : CEC faible, représentée par l'horizon
4 du profil n°1 et le profil °4
et ses horizons (1,2 et 3), la CEC oscille entre 7.22 et
9.74meq/100g.
- Classe 3 : CEC moyenne, représentée par le
profil n°1 et ses horizons 1 et 2
(12.44 - 12.53meq/100g).
- Classe 4 : CEC élevée, représentée
par horizon 3 de profil n°3 et horizon 4 de profil n°3,la CEC varie
de 15.57 à 17.92meq/100g.
- Classe 5 : CEC très élevée,
représentée par le profil n°2 et ses horizons et profil
n°3 et ses horizons (1-2 et 3), la CEC oscille entre 23.49 et
28.02meq/100g.
Horizons
|
Na+ (meq/100g)
|
Ca++
(meq/100g)
|
K+ (meq/100g)
|
CEC (meq/100g)
|
ESP (%)
|
0 ) 10
|
0.45
|
15.16
|
0.24
|
12.44
|
3.61
|
10 -* 30
|
0.41
|
15.96
|
0.24
|
12.18
|
3.36
|
30 -* 50
|
0.37
|
17.16
|
0.24
|
15.57
|
2.37
|
50 -* 70
|
1.02
|
16.56
|
0.24
|
9.31
|
10.95
|
<< Tableau 16 : Résultats d'analyse du
complexe absorbant et la CEC
de profil n°1 (Station 01)
>>
Horizons
|
Na+ (meq/100g)
|
Ca++
(meq/100g)
|
K+ (meq/100g)
|
CEC (meq/100g)
|
ESP (%)
|
0 -* 10
|
14.96
|
12.94
|
1.253
|
28.02
|
53.39
|
10 -* 30
|
12.70
|
11.52
|
0.485
|
23.49
|
54.06
|
30 -* 50
|
14.88
|
11.37
|
0.997
|
28.02
|
53.10
|
50 -* 70
|
13.92
|
12.95
|
0.493
|
24.54
|
56.72
|
<< Tableau 17 : Résultats d'analyse du
complexe absorbant et la CEC
de profil n°2 (Station 02)
>>
Horizons
|
Na+ (meq/100g)
|
Ca++
(meq/100g)
|
K+ (meq/100g)
|
CEC (meq/100g)
|
ESP (%)
|
0 -) 10
|
13.14
|
12.47
|
1.20
|
25.06
|
52.43
|
10 ) 30
|
15.14
|
13.69
|
1.89
|
29.24
|
51.77
|
30 -* 50
|
13.31
|
11.09
|
1.202
|
24.89
|
53.47
|
50 -* 70
|
9.13
|
7.25
|
0.920
|
17.92
|
50.94
|
<< Tableau 18 : Résultats d'analyse du
complexe absorbant et la CEC
de profil n°3 (Station 03)
>>
88
Horizons
|
Na+ (meq/100g)
|
Ca++
(meq/100g)
|
K+ (meq/100g)
|
CEC (meq/100g)
|
ESP (%)
|
0 -* 10
|
0.59
|
13.57
|
0.31
|
7.22
|
8.17
|
10 -* 30
|
0.5
|
14.87
|
0.31
|
9.66
|
5.17
|
30 -* 50
|
2.65
|
14.45
|
0.34
|
9.74
|
27.25
|
50 -* 70
|
1.52
|
27.84
|
0.26
|
4.87
|
31.27
|
« Tableau 19 : Résultats d'analyse du
complexe absorbant et la CEC
de profil n°4 (Station 04)
»
Le potassium se trouve en concentration moindre, varie de
0.240à 1.89meq/100g.
7-Le phosphore assimilable :
Le phosphore assimilable, représente l'ensemble du
phosphore d'un système solution qui peut rejoindre la solution sous
forme d'ions phosphate pendant un temps compatible avec les possibilités
de prélèvement du végétal en croissance (Ferdeau,
1997, Soltner, 2000).
Selon les normes d'interprétation du phosphore assimilable
(Joret-Hebert) de Calviet et Villemin (1986), on a 4 classes :
- Classe 1 : le taux de phosphore assimilable est très
faible (<30ppm), représenté par le profil n°1 et ses
horizons, profil n°4 horizon 1et 4, le taux oscille entre 11.94 et
29.09ppm.
- Classe 2 : le taux de phosphore assimilable est pauvre (30 -
50ppm),
représenté par le profil n°4 horizon 3 et 4,le
taux oscille entre 30.82 et 36.33pm.
- Classe 3 : le taux de phosphore assimilable est moyennement
pauvre (50 - 100ppm), représenté par le profil n°2 et ses
horizons 3 et 4 ; le profil n°3 et ses horizons 2,3 et 4 , le taux oscille
entre 75.54 et 87.64 ppm.
- Classe 4 : le taux de phosphore assimilable est riche (100 -
200ppm),
représenté par le profil n°2 horizon 1 et 2 et
le profil n°3 horizon n°1.
Selon Gervy (1970), le calcaire exerce un rôle
protecteur vis-à-vis des ions phosphoriques, contre leur absorption
énergétique par le fer libre et leur précipitation
n'existe qu'à des pH élevés supérieurs à
8
Loué (1987), a montré que la relation entre le
Ca++ et le P est une relation de blocage ou inhibition.
Donc, le dynamique du phosphore dans les sols calcaires est un
problème extrêmement complexe (Gervy, 1970), c'est pour ça
la teneur en phosphore assimilable est très faible à moyennement
faible dans tous les sols étudiés, sauf quelques
échantillons où le taux est moyennement riche. Selon Hamdy et
Makhlouf (2002) la fixation ou la mobilisation des ions phosphoriques est
remarquablement influencée par les sels. Cet effet
bénéfique correspond généralement a une interaction
positive phosphore-salinité lorsque cette dernière est
modérée.
Profils
Horizon (cm)
|
Profil n°1 (Station 01)
|
Profil n°2 (Station 02)
|
Profil n°3 (Station 03)
|
Profil n°4 (Station 04)
|
0 -* 10
|
12.05
|
118.79
|
100.21
|
29.09
|
10 -* 30
|
11.94
|
103.76
|
86.90
|
36.33
|
30 -* 50
|
11.96
|
78.87
|
75.54
|
30.82
|
50 -* 70
|
12.02
|
87.64
|
79.18
|
21.81
|
« Tableau 20 : Résultats d'analyse du
phosphore assimilable en ppm »
8- La texture des sols :
Les résultats de l'analyse granulométrique de sols
étudiés sont consignés dans les tableaux 21-22-23-24.
90
La granulométrie, classe les éléments
constitutifs du sol en fonction du diamètre des particules et aide
à déterminer le pourcentage de chaque fraction (Soltner,
2000).
Ces éléments constitutifs expliquent les
propriétés physiques et mécaniques liées à
la teneur en eau et son mouvement, a son comportement vis-à-vis de
l'air, des racines (soltner, 2000), Pansu et Gautheyron, 2003).
D'après le triangle textural, les sols
étudiés ont les textures suivantes : Profil n°1
(Station 01) :
On constate que ce profil se caractérise par une
texture limon argilo sableux en horizon n°1 et une texture limnon-argileux
en horizon n°2, puis une texture argilo limoneuse avec la profondeur (30 -
70 cm).
Profil n°2(Station 02) :
On constate que ce profil se caractérise par une
texture limon argilo sableux en surface (0 - 30cm), puis une texture limon
argileux en horizon n°3 et une texture argilo limoneuse en horizon
n°4.
Profil n°3 (Station 03) :
On constate que ce profil se caractérise par une texture
argile lourde. Profil n°4 (Station 04) :
La composition granulométrique donne une dominance aux
sables (fin et grossier). Il s'agit d'un sol meuble (texture
légère). Ce taux de sable varie entre 61.17 et 90.82%), avec une
dominance de sable fin, ce qui donne à ce profil une texture
sablonneuse.
La fraction argileuse est de part ses
propriétés, la partie minérale la plus dynamique du sol.
Elle joue un grand rôle dans la genèse des sols, dans leurs
propriétés physiques et chimiques, et dans la formation de la
structure du sol, intervenant comme une force de cimentation,
l'altération des argiles procure aux plantes des éléments
minéraux nutritifs. Constituant d'autre part un moyen de
stockage des éléments minéraux dans le sol
grâce à leur capacité d'échange des cations et
anions avec le milieu environnant (Halitim, 1978).
Selon Soltner (2000) et Pansu et Gautheyron (2003), lorsque la
teneur en argile est élevée et devient lourde (profil n°3),
le sol prend une texture compacte, asphyxiante, défavorable à la
vie des racines et des microorganismes et difficile à travailler
(à l'état dispersé), à cause de la cohésion
considérable, les sols de ce type ont tendance à être
collants à l'état mouillé et durs à l'état
sec.
Les sables fins et limons tendent le sol battant et asphyxiant
surtout sous l'effet des pluies (profil n2 (Station 02) et profil n 4(Station
04) ), il a une tendance » à se croûter en surface (Halitim,
1978, Baize, 1988).
S'opposant à son infiltration en profondeur, le sol est
perméable en surface, asphyxiant pour les racines et les
micro-organismes (Soltner, 2000).
De plus, les sables fins et limons calcaires,
éléments poreux, abondants lorsque la roche mère est un
calcaire tendre (crais, marme), ont, en période humide le défaut
de rendre le sol très collant (profil n1) (Soltner, 2000, Pansu et
Gautheyron, 2003).
Le sable grossier est considéré comme la fraction
minérale, la plus grosse de terre fine.
Du point de vue fertilité, les sables grossiers ne
renferment presque pas d'éléments nutritifs pour les plantes
(Halitim, 1978). Selon Baize (1988). Le sable n'ayant pas de particules
colloïdales, ne peut jouer aucun rôle dans la formation
d'agrégats stables dans le sol. Il s'agit défavorablement sur les
propriétés du sol à savoir la porosité (Soltner,
2000, Pansu et Gautheyron, 2003).
92
Horizons
|
Argile (%)
|
Limon (%)
|
Limon grossier
|
Sable fin
|
Sable grossier
|
Texture
|
(cm)
|
|
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
|
0 -* 10
|
29.22
|
38.92
|
13
|
5.6
|
13.26
|
LAS
|
10 -* 30
|
29.5
|
41.53
|
10.08
|
4.19
|
14.70
|
LA
|
30 -* 50
|
30.95
|
42.9
|
11.74
|
7.53
|
6.88
|
AL
|
50 -* 70
|
44.19
|
30.35
|
18.51
|
1.56
|
5.39
|
AL
|
<< Tableau 21 : Résultats d'analyse
granulométrique de profil n°1 (Station 01) >>
Horizons (cm)
|
Argile (%)
|
Limon (%)
|
Limon grossier (%)
|
Sable fin (%)
|
Sable grossier (%)
|
Texture
|
0 -* 10
|
27.74
|
30.5
|
10.45
|
27.80
|
3.51
|
LAS
|
10 -* 30
|
29.32
|
32.94
|
12.91
|
21.87
|
2.96
|
LAS
|
30 -* 50
|
28.49
|
21.49
|
38.51
|
10.44
|
1.07
|
LA
|
50 -* 70
|
30.19
|
14.00
|
47.116
|
8.64
|
0.054
|
LA
|
<< Tableau 22 : Résultats d'analyse
granulométrique de profil n°2 (Station 02) >>
Horizons
|
Argile (%)
|
Limon (%)
|
Limon grossier
|
Sable fin
|
Sable grossier
|
Texture
|
(cm)
|
|
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
|
0 ) 10
|
44.59
|
34.16
|
11.71
|
5.89
|
3.65
|
ALO
|
10 -* 30
|
46.19
|
26.4
|
14.03
|
9.47
|
3.91
|
ALO
|
30 -* 50
|
51.02
|
25.54
|
16.41
|
5.23
|
1.80
|
ALO
|
50 -* 70
|
42.13
|
23.7
|
20.20
|
2.53
|
1.44
|
ALO
|
<< Tableau 23 : Résultats d'analyse
granulométrique de profil n°3 (Station 03) >>
Horizons
(cm)
|
Argile + Limon (%)
|
Sable fin (%)
|
Sable grossier (%)
|
Texture
|
0 ) 10
|
11.61
|
59.26
|
29.13
|
Sablonneuse
|
10 ) 30
|
9.18
|
70.37
|
20.45
|
Sablonneuse
|
30 -* 50
|
10.19
|
67.35
|
22.46
|
Sablonneuse
|
50 -* 70
|
38.83
|
18.06
|
43.11
|
Sablonneuse
|
« Tableau 24 : Résultats d'analyse
granulométrique de profil n°4 (Station 04) »
9- Conclusion :
A travers les résultats obtenus dans ce chapitre on peut
faire les constations suivantes :
La texture des sols étudiés varie entre
argileuse et sablonneuse. Ces textures sont globalement défavorables
à la vie des racines et micro-organismes, et s'agissent
défavorablement sur les propriétés physiques des sols.
Du point de vue biochimique, les sols étudiés
sont pauvres en matière organique avec un taux faible : <2% dans les
horizons de surface (0 -* 30cm), sauf (profil n°2 horizon n°1 et
horizon 1 et 2 de profil n°3), pour décroître dans les
horizons profonds (30 -* 70cm).
Le rapport (C/N) est en général inférieur
à 10. Cette valeur traduit une bonne minéralisation de la
matière organique. Ceci est favorisé par la richesse des sols en
calcium et un climat favorisant la minéralisation (climat aride).
Les sols sont riches en calcaire total (jusqu'à 65.53%),
sauf horizon 4 de profil n°4 (2.56%).
L'excès du calcium engendre des phénomènes
de blocage de plusieurs éléments (dans notre cas le phosphore
assimilable).
La teneur en gypse est variable, son taux varie entre 0 et
26%.
94
La salinité varie du profil à l'autre, elle varie
entre sol non salé jusqu'à sol extrêmement salé.
La valeur de la capacité d'échange cationique est
très variable, elle oscille entre une CEC très faible et une CEC
très élevée.
Le complexe absorbant montre qu'il y a surestimation soit par le
Ca++ ou Na+, parfois ils sont supérieurs à
celui de la valeur de la CEC.
96
Chapitre II : Caractérisation floristique
1- Composition floristique
A travers les relevés floristiques effectués
nous avons recensé 16 espèces appartenant à 08 familles
(tableau25), divisées en 11 plantes permanentes (ou vivaces) et 05
éphémères (ou acheb) (tableau 26)
Il faut noter que sur 08 familles recensées ne sont
représentées que par une seule espèce. Cependant les
chénopodiacées, représentent le tiers des espèces
inventoriées (tableau 25)
familles
|
espèces
|
Globulariacées
|
Globularia alypum
|
Cypressacées
|
Juniperus phoenicea
|
Labiées
|
Rosmarinus officinalis
|
Composées
|
Atractylis serratuloides Koelpinia linearis
Atractylis echinata
|
Chénopodiacées
|
Suaeda monodiana Suaeda mollis
Atriplex halimus Salsola tetragona Traganum nudatum Bassia
muricata
|
Papilionaées(fabacées)
|
Astragalus armatus ssp
|
Zygophyllacées
|
Zygophyllum album Fagonia kahirina
|
Ombelliferées
|
Pituranthos scoparius
|
Tableau 25: Espèces inventoriées suivant
les différentes familles
Espèces vivaces
|
Espèces
éphémères
|
Globularia alypum
|
Bassia muricata
|
Juniperus phoenicea
|
Koelpinia linearis
|
Rosmarinus officinalis
|
Atractylis echinata
|
Suaeda monodiana
|
Fagonia kahirina
|
Suaeda mollis
|
Atractylis serratuloides
|
Atriplex halimus
|
|
Salsola tetragona
|
|
Traganum nudatum
|
|
Astragalus armatus ssp
|
|
Zygophyllum album
|
|
Pituranthos scoparius
|
|
Tableau 26: espèces inventoriées suivant
les différentes catégories
biologiques (vivaces et
éphémères)
2- La richesse floristique:
La biodiversité floristique, peut être
mesurée par leur richesse floristique (Daget ,1982; Daget et Poissonet,
1997)
La richesse totale appliquée aux différentes
espèces caractéristiques des 04 stations nous donne une
idée sur leur diversité floristique (tableau27)
|
Station 1
|
Station 2
|
Station 3
|
Station4
|
Vivaces
|
3
|
2
|
3
|
4
|
éphémères
|
1
|
0
|
0
|
4
|
total
|
4
|
2
|
3
|
8
|
Nombre de familles
|
4
|
1
|
1
|
5
|
Tableau27 : Richesse totale des 04 stations
8 7
6 5 4 3
|
|
|
|
|
vivace éphémère total
|
2 1 0
|
|
|
station 1 station 2 station 3 station 4
|
|
|
Figure24: nombre des espèces par catégorie
biologique de 04 stations
figure25: nombres des familles par différents
stations
4
2
5
3
0
station
1
1
station
2
station
3
station
4
nombres des familles
98
La richesse stationnelle de la flore de différentes
stations, selon l'échelle de Daget et Poissonet (1991), est
présentée dans le ( tableau 28).
|
Station 1
|
Station 2
|
Station 3
|
Station 4
|
Etat de la flore
|
pauvre
|
très pauvre
|
très pauvre
|
pauvre
|
Tableau 28 : Richesse stationnelle des 04
stations
Les tableaux et les figures montrent que la répartition
des espèces et des familles varient nettement suivant les
différentes stations .En effet, Boudet (1978) cité in Chahma
(2005) rapporte que les facteurs édaphiques interviennent sur le
développement de la végétation
STATION 1 :
Espèces vivaces
|
Fréquence %
|
Espèces
éphémères
|
Fréquence%
|
Globularia alypum
|
46.42
|
Atractylis echinata
|
10.71
|
Juniperus phoenicea
|
25
|
|
|
Rosmarinus officinalis
|
17.85
|
|
|
Tableau 29: espèces inventoriées dans la
station 1 (richesse floristique en %)
Le couvert végétal dans la station 1, est
composé de 04 espèces ,03 vivaces et 01
éphémère où l'espèce Globularia alypum
reste la plus fréquente (46.42%)
STATION 2 :
Espèces vivaces
|
Fréquence %
|
Espèces
éphémères
|
Suaeda monodiana Atriplex halimus
|
38.70 61.29
|
/
|
Tableau30 : espèces interventoriées dans
la station 2(richesse floristique
en%du couvert
végétal)
Le couvert végétal dans la station 2, est
composé de 02 espèces vivaces, ou l'espèce Atriplex
halimus la plus fréquente (61.29%).Il faut noter que cette station
est dépourvue de plantes éphémères
STATION 3 :
Espèces vivaces
|
Fréquence%
|
Espèces
éphémères
|
Salsola tetragona
|
82.1
|
/
|
Suaeda mollis
|
13.68
|
|
Atriplex halimus
|
4.21
|
|
Tableau31 : espèces inventoriées dans la
station 3 (richesse en %
du couvert végétal)
Le couvert végétal dans la station 3, est
composé de 03 espèces vivaces ou l'espèce Salsola
tetragona le plus fréquent (82.1%).Cette station est
dépourvue aussi de plantes éphémères
100
STATION 4:
Espèces vivaces
|
Fréquence %
|
Espèces éphémères
|
Fréquence %
|
Traganum nudatum
|
12.63
|
Atractylis serratuloides
|
26.84
|
Astragalus armatus ssp
|
2.10
|
Bassia muricata
|
1.57
|
Zygophyllum album
|
5.78
|
Koelpinia linearis
|
10.52
|
Pituranthos scoparius
|
6.31
|
Fagonia kahirina
|
34
|
Tableau 32: espèces inventoriées dans la
station 4 (richesse en % du couvert végétal)
Le couvert végétal dans la station 4, est
composé de 08espèces ,04 vivaces et 04
éphémères où les espèces
éphémères occupent environ72.93%.
|
Station 1
|
Station 2
|
Station 3
|
Station 4
|
familles
|
Glogulariaées Cypressacées Labiées
composées
|
chénopodiacées
|
chénopodiacées
|
Composées Zygophyllacées Ombelliferées
Chénopodiacées Papilionacées (fabacées)
|
Tableau33 : répartition des familles suivantes les
04 stations 3-La densité :
Les résultats relatifs aux densités des plantes des
04 stations sont regroupés dans le tableau34 et la figure 26.
Station 1
Station 2
Station 3
Station 4
Densités (pieds /100m2)
56
62
95
190
Tableau34 : densités en plantes de
différentes stations
Les valeurs enregistrées pour les différentes
stations nous montrent que la densité des espèces au niveau de la
station 4 (sols sableux) représente les nombres les plus
élevés suivis pour la station 2,la station 3 (sols salés)
et enfin viennent les sols calcaires .Cela vient appuyer les résultats
de Le houerou (1990) et Chehma (2005) qui rapportent que la
végétation est disposée, sur un mode diffus,sur les
substrats sableux et sur un mode contracté, sur les substrats
squelettiques ou argileux.Selon Floret et Pontanier (1982)sur les sables le
nombre d'espèces annuelles est toujours important,même si la
contribution de celles-ci à la phytomasse est relativement faible en
moyenne
200 150 100
|
|
|
|
|
densite pieds/100m2
|
50
0
|
|
|
station1 station2 station3 station4
|
|
|
Figure 26 : densité des plantes en 04
stations
4-Types biologiques :
Dans le cadre de ce travail, la détermination des types
biologiques ainsi que le spectre biologique ont été
effectués sur la totalité des espèces
répertoriées (tableau 35 et figure27et annexe n°03)
Type biologique
|
Nombre total des espèces
|
%
|
Chameaphyte
|
08
|
50
|
Therophyte
|
05
|
31.25
|
phanerophyte
|
03
|
18.75
|
Tableau35 : répartition des espèces selon
leur type biologique
Sur les 16 espèces inventoriées ; on trouve 08
espèces (50%) de chameaphyte; 05 espèces (31.25%) de therophytes
; 03 espèces (18.75%)de phanerophytes. On remarque ainsi une abondance
et richesse en chameaphytes
phanerophyte chameaphyte therophyte
102
Figure 27: spectre biologique de RAUNKIER
D'une façon général, les chameaphytes
fournissent la plus grande part dans l'ensemble de la région
d'étude (station 2,3 et la moitié de la station4).Les
phanerophytes dominants dans la station 1, bien alimentée en eau et non
salé, les therophytes se trouvent dans la station 4 (la moitié)
,d'après Sauvage(1961) cité in Aidoud (1994),le taux de
therophytes augmente selon l'aridité
Il apparaît nettement qu'il ne serait y avoir un spectre
biologique particulier aux zones arides selon les conditions du milieu, un type
biologique prend souvent le pas complètement sur les autres (Floret et
Pontanier.1982)
La classification des espèces selon les types
biologiques, telles qu'elles sont proposées actuellement, ne sont pas
entièrement satisfaisantes pour réfléchir sur les
adaptations des espèces à leur environnement. Il s'agit
d'envisager de nombreux caractères liés à la croissance et
leurs combinaisons, pour chaque espèce, afin de mieux comprendre
l'adaptation des espèces à ce climat particulier
(sécheresse estivale) et les modes de sélection
opérés par cet environnement (Ferchichi,2000))
5-Origine et affinité phytogéographique
:
phytochores
|
Nombres d'espèces
|
%
|
Mediterranee sensu stricto
|
3
|
18.75
|
Med -steppique
|
5
|
31.25
|
Saharo-arabique
|
5
|
93.75 med
31.25
|
maghrebien
|
2
|
12.5
|
cosmopolite
|
1
|
6.25
|
Tableau36 : Distribution de l'appartenance phyto
choriques (d'après LE
HOUEROU. 1995)
104
D'après ce tableau, on voit que les espèces
méditerranéennes représentent prés de 93.75%de la
flore de notre région d'étude. Cette relative richesse de la
flore méditerranéenne contraste avec la pauvreté
floristique généralement attribuée aux régions
arides, ce qui relève du (paradoxe) des milieux difficiles (Went, 1949 ;
Whittaker et Neiring, 1965)
6-Conclusion :
En conclusion de cette courte analyse sur la flore de notre
zone d'étude .On peut souligner que l'état de la flore est
pauvre, et de type méditerranée, souvent clairsemée ceci
correspond sensiblement au climat (aridité) et les facteurs
édaphiques interviennent sur le développement de la
végétation.
Chapitre III : Relation entre le couvert
végétal et les conditions édaphiques : 1-
Relation entre la densité végétale et quelques facteurs
édaphiques 2- 1- Station 1 :
1-1- 1 : Relation entre la densité
végétale et le taux de calcaire total :
Le profil de cette station est fortement calcaire, le taux
moyen entre l'horizon 1 et 2 est de 62.84 %. Le couvert végétal
est composé de 04 espèces qui résiste au calcaire ou
« calcaro- tolérants », ou Globularia alypum est le
plus dense (26 pieds/100m2), selon Pouget (1980b) et Le houerou (1995),
l'espèce Globularia alypum liée au sol squelettique
(sols calcaires) ; il y a une affinité entre les espèces de cette
station et le calcaire.
densite pieds/100m2 calcaire%
esp 1 esp2 esp3 esp4
Figure28 : Relation entre la densité
végétale et le taux de calcaire total
(Station 1)
Esp1: Globularia alypum
Esp2: juniperus phoenicea
Esp 3 : Rosmarinus officnalis
Esp 4 : Atractylis echinata
1-1-2 - Relation entre la densité
végétale et le taux de gypse :
Le profil de cette station est non gypseux à cause de
leur forte teneur en calcaire. Quand la quantité de calcaire augmente,
la quantité de gypse diminue et vis versa (FAO, 1990).
D'après la figure n 29, on remarque qu'il n'existe pas une
relation entre la densité des espèces et le taux de gypse dans
cette station.
densite pieds/100m2 Gypse%
30 25 20 15 10
esp 1 esp2 esp3 esp4
106
Figure29 : Relation entre la densité
végétale et le taux de gypse (station1)
1-1-3 Relation entre la densité
végétale et la salinité :
Dans cette station la conductivité électrique
est faible (0.17 dS/m) ; le sol est non salé. D'après la figure n
30, on constate qu'il n'existe aucune relation entre la densité des
espèces et la salinité, le couvert végétal est
constitué par des espèces qui ne tolèrent pas la
salinité.
densite pieds/100m2 ce dS/m
30 25 20 15 10 5 0
esp1 esp2 esp3 esp4
Figure30 : Relation entre la densité
végétale et la salinité (station 1)
1- 1-4 Relation entre la densité
végétale et le taux de sable fin.
Le taux moyen de sable fin entre l'horizon 1 et 2 est de 4.89 % ;
la densité des 04 espèces n'est pas influencée par le taux
de sable fin.
30 25 20
|
|
|
|
15 10 5 0
|
|
densite pieds/100m2 sable fin%
|
|
|
esp1 esp2 esp3 esp4
|
|
|
Figure31 : Relation entre la densité
végétale et le taux de sable fin (station1)
1-1-5Conclusion :
Le couvert végétal de la station 1 est
constitué d'espèces qui résistant au calcaire. Il est le
moins dense (56 pieds/100m2) par rapport aux autres stations.
108
1- 2- Station 2 :
1-2-1 Relation entre la densité
végétale et le taux de calcaire total: Le profil de
cette station est modérément calcaire (23.66 %).
L'Atriplex halimus est l'espèce le plus dense (38
pieds /100m2), d'après la figure n 32, les 2 espèces ont
tolères au calcaire.
40 35 30 25
|
|
|
|
20 15
|
|
densitepieds /100m2 calcaire%
|
10 5 0
|
|
|
esp 1 esp2
Figure 32 : Relation entre la densité
végétale et le taux de
calcaire total (station 2)
Esp1: Suaeda monodiana
Esp 2: Atriplex halimus
1-2-2 Relation entre la densité
végétale et le taux de gypse :
D'après la figure n 33, le gypse n'influence pas la
densité de 02 espèces de cette station, le taux moyen entre
l'horizon 1 et 2 est de 1.3 % , donc le profil est légèrement
gypseux.
40 35 30 25
|
|
|
|
20 15 10 5 0
|
|
densite pieds /100m2 gypse %
|
|
|
esp1 esp2
Figure33 : Relation entre la densité
végétale et le taux de gypse (station 2)
1-2-3 Relation entre la densité
végétale et la salinité :
Cette station est considérée comme une station
salée, (CE = 2.01 dS/ m).
Le couvert végétal est constitué de deux
espèces de la même famille (chénopodiacées), qui
résistant à la salinité. L'Atriplex halimus est
le plus dense.Selon Pouget (1980b) et Le houerou (1995) c'est une espèce
halophile
40 35 30 25
|
|
|
|
20 15
|
|
densite pieds/ 100 m2 ce dS/m
|
10 5 0
|
|
|
esp1 esp2
Figure34 : Relation entre la
densité végétale et la salinité ( station2
)
1- 2-4 Relation entre la densité
végétale et le taux de sable fin :
Le taux de sable de cette station contient reste moyen (4.83%).
La densité de Atriplex halimus est plus grande par rapport
suaeda monodiana.
densite pieds/100m2 sable fin%
40 35 30 25 20 15 10 5 0
esp1 esp2
110
Figure35 : Relation entre la densité
végétale et le taux de sable fin (station2)
1-2-5-Conclusion :
Les espèces de cette station sont
considérées comme des espèces halophiles qui
tolèrent le calcaire et le gypse.
1-3 Station 3 :
1- 3-1 Relation entre la densité
végétale et le taux de calcaire total :
Cette station est considérée comme moyennement
calcaire (9.09%).
D'après la figure n 36, l'espèce salsola
tetragona est la plus dense (78
pieds/100m2), les 03 espèces de cette station
tolèrent le calcaire
densite pieds /100m2 calcaire%
80 70 60 50 40 30 20 10 0
esp 1 esp 2 esp 3
Figure36 : Relation entre la densité
végétale et le taux de calcaire total (Station 3)
Esp 1: Atriplex Halimus
Esp 2: Salsola tetragona
Esp3: Suaeda monodiana
1- 3-2 Relation entre la densité
végétale et le taux de gypse :
Le profil de cette station est considéré
moyennement gypseux (5.76%). D'parés la figure n37, une grande
densité de salsola tetragona et suaeda monodiana par
rapport a l'Atriplex halimus qui a une densité très
faible (par rapport à la station 2). (4 pieds/ 100m 2 dans la
station n2 et 38 pieds/100 m2 dans la station n3)
80 70 60
|
|
|
|
50
|
|
|
40 30 20 10 0
|
|
densite pieds/100m2 gypse%
|
|
|
esp1 esp2 esp3
|
|
|
Figure37 : Relation entre la densité
végétale et le taux de gypse ( station 3)
1- 3-3 Relation entre la densité
végétale et la salinité :
Le profil de cette station est très salé, la
salinité moyenne entre l'horizon 1 et 2 est de 7.84 dS/m.
L'espèce la plus dense est salsola tetragona, selon
Le houerou est une espèce halophile, la plus faiblement dense est
Atriplex halimus (4 pieds/100m2).
densite pieds/100m2
ce
80 70 60 50 40 30 20 10 0
esp1 esp2 esp 3
112
Figure38 : Relation entre la densité
végétale et la salinité (station 3)
1- 3-4 Relation entre la densité
végétale et le taux de sable fin :
La texture argileuse du sol, contient une légère
quantité de sable fin (7.68%). Atriplex halimus est moins dense
que dans la station 2.
80 70 60
|
|
|
|
50
|
|
|
40 30 20 10 0
|
|
densite pieds/100m2 sable fin%
|
|
|
esp1 esp2 esp3
|
|
|
Figure39: Relation entre la densité
végétale et le taux de sable fin (station3)
1-3-5-Conclusion :
L'ensemble des espèces de la station 3, sont des
espèces halophiles et tolèrent le calcaire et le gypse.
1 -4 station 4 :
1- 4-1 Relation entre la densité
végétale et le taux de calcaire total :
Cette station est considérée comme une station
moyennement calcaire (21.03%). La densité varie d'une espèce
à l'autre. L'espèce la plus dense est Fagonia
Kahirina(65 pieds/100 m2) et la moins dense est Bassia muricata(
3 pieds/100m2), les espèces de cette station tolèrent le
calcaire
114
70 60 50 40
|
|
|
|
|
densité pieds/100m2 calcaire%
|
30
|
20 10 0
|
|
|
esp1 esp2 esp3 esp4 esp5 esp6 esp7 esp8
|
|
|
Figure40 : Relation entre la densité
végétale et le taux de calcaire
Total (station4)
Esp 1: Koelpinia linearis Esp2: Zygophyllum
album Esp3 : Atractylis serratuloîdes
Esp 4 : Pituranthos scorparius Esp5: Zraganum
nudatum
Esp 6: Fagonia Kahirina Esp7: Astragalus armatus
ssp Esp8 : Bassia muricata
1- 4-2 Relation entre la densité
végétale et le taux de gypse :
Le profil de la station 4 est moyennement gypseux.
Fagonia Kahirina le plus dense et Bassia
muricata le moins dense. Selon Le
houerou (1995) les deux
espèces Astragalus armatus(4 pieds/100m2)
et
Atractylis serratuloides(51 pieds/100 m2) liées aux
gypse et les espèces
Traganum nudatum(24 pieds/100 m2),
Zygophyllum album(11 pieds/100m2) sont des espèces gypso
halophiles
70 60 50 40 30
|
|
|
|
|
densite pieds/ 100 m2 gypse%
|
20
10
0
|
|
|
esp1 esp2 esp3 esp4 esp5 esp6 esp7 esp8
|
|
|
Figure41 : Relation entre la densité
végétale et le taux de gypse (station 4) 1- 4-3 Relation entre la
densité végétale et la salinité :
Cette station est considérée comme une station
salée (CE= 2.26 dS/m) L'effet de la salinité sur la
densité des espèces de cette station varie d'une espèce
à une autre, selon l'affinité de chaque espèce à la
salinité.
densite pieds/100m2 ce dS/m
70 60 50 40 30 20 10 0
esp1 esp2 esp3 esp4 esp5 esp6 esp7 esp8
Figure 42: Relation entre la densité
végétale et la salinité (station4)
1-
116
4-4 Relation entre la densité
végétale et le taux de sable fin :
La texture de sol de la station 4 est
considérée comme une texture sableuse, le taux moyen entre
l'horizon 1 et 2 est de 64.81%, la densité des espèces varie
d'une espèce a une autre selon l'affinité de sable fin .les deux
espèces Koelpinia linearis (20 pieds/ 100 m2) et Traganum
nudatum( 24 pieds/ 100m2) sont des espèces psammophiles (pouget,
1980a)
70 60 50 40 30
|
|
|
|
|
densite pieds/100m2 sable fin%
|
20 10 0
|
|
|
|
|
|
|
Figure43 : Relation entre la densité
végétale et le taux de sable fin (station 4)
1-4-5-Conclusion :
Le couvert végétal de cette station est
constitué d'espèces halophiles - gypsophiles, psammophile
,psammogypsophile tolérants au calcaire.
2- détermination des corrélations entre la
densité végétale et quelques propriétés
physico- chimiques du sol :
2-1 Relation entre la densité
végétale et le taux de gypse :
Nous constatons qu'il existe une tendance significative entre la
densité végétale et le taux gypse.
r = 0.67
La présence du gypse est soulignée depuis
longtemps pour distinguer des espèces et des groupes plus ou moins
spécifiques. Selon Boukhris, 1973), les espèces présentes
sur les terrains gypseux (espèces gypsicoles) peuvent se subdiviser en
:
- gypsophytes : plantes ne poussant que dans les conditions
naturelles dans un milieu gypseux, souvent salé.
-Gypsoclines : plantes tolérant le gypse mais n'en ayant
pas besoin pour croître.
2-2 Relation entre la densité
végétale et le taux de calcaire :
Nous constatons qu'il existe une tendance significative entre la
densité végétale et le taux de calcaire
r = 0.64
Comme pour le gypse il y a des plantes qui aime le calcaire et
d'autres non. 2-3 Relation entre la densité
végétale et la salinité :
r = 0.59
Donc il y a une tendance significative entre la densité
végétale et la salinité. Selon le degré de la
salinité, il y a des plantes halophytes (résistants bien à
la salinité) et des plantes préhalophytes (moins
résistantes à la salinité).
2-4 Relation entre la densité
végétale et le taux de sable fin :
r = 0.69
D'après le r, on constate qu'il existe une tendance
significative entre la densité végétale et le taux de
sable fin.
118
Conclusion générale :
Conclusion générale :
Les ressources naturelles (sol, végétation
spontanée, eau), dans les zones à déficit hydrique, sont
très limitées. Elles sont soumises depuis fort longtemps,
à une forte et persistante dégradation (action climatique,
anthropiques, etc.).Les conséquences sur les ressources naturelles et
particulièrement sur le couvert végétal et le sol sont
nombreuses.
En effet dans la zone à déficit hydrique,
l'état de la flore est très pauvre, souvent clairsemée.
Ceci correspond sensiblement au climat et les conditions édaphiques
(gypse, calcaire, sable, salinité) qui interviennent dans le
développement de la végétation
L'objectif de cette étude étant de mettre en
évidence un aspect des interactions entre le couvert
végétal et le sol. Il s'agit de mettre en relation les
relevés floristiques avec leurs caractéristiques
pédologiques
La démarche suivie s'appuie sur plusieurs approches
convergentes : -Eude floristiques (caractéristiques quantitatif, types
biologiques, etc.) -Etude des sols (caractéristiques
physico-chimiques)
A travers les résultats obtenus, un certain nombre de
conclusions peuvent être dégagées :
En premier lieu, l'étude du sol a relevé que la
texture varie de la texture argileuse lourde jusqu'à celle sablonneuse,
pauvre en matière organique.
Les sels se trouvent dans tous les sols étudiés, le
gypse (station 2,3 et 4), les valeurs les plus élevées, sont
observées au niveau de la station 4
Le calcaire est le sel le plus abondant, les valeurs
élevées, sont observées au niveau de la station 1
La salinisation caractérise les 03 stations (2,3 et4), la
station 3 est le plus
salée.
Dans un deuxième temps l'étude floristique a permis
de caractériser les espèces végétales de notre zone
d'étude. Ils constituant des groupes écologiques
Conclusion générale :
édaphiques, matérialisent l'action des facteurs
édaphiques sur la composition floristique des communautés
végétales (groupes psamophiles, gypsophiles, halophiles....)
La densité des espèces au niveau des sols
sableux (station 4) la plus élevée, suivis par celles des sols
salés (station 2 et 3) et enfin viennent les sols calcaires (station
1)
Cela rapporte que la végétation est
disposée, sur un mode contracté, sur les substrats squelettiques
(calcaire)
A travers notre étude nous pouvons dire qu'il existe
une relation entre la distribution de la végétation et le sol
tuteur.
Des recherches spécifiques et plus approfondies
devraient être complétées par des analyses des facteurs de
production (phytomasse, recouvrement, etc.) et celles des potentialités
d'adaptation aux stress hydrique et à la
régénération des espèces en particulier
fourragères
Ces informations permettraient de définir et
d'élaborer une stratégie d'exploitation et de gestion pour une
meilleure utilisation des ressources afin de préserver ce milieu aride
particulier, fragile et vulnérable
Afin de lutter contre la dégradation de cet
écosystème fragile il est important de choisir les espèces
adéquates car son fonctionnement écologique dépend
fortement sur de meilleures interactions entre la végétation et
le sol.
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Annexe N 01 :
|
J
|
F
|
MR
|
AVR
|
M
|
J
|
JT
|
AT
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Moyenne annuelle
|
m
|
0,6
|
1,5
|
2,6
|
5,2
|
8,9
|
13,9
|
16,3
|
16,2
|
13,2
|
8,3
|
3 ,5
|
1,1
|
7,60
|
M
|
9,9
|
10,04
|
13,8
|
16,7
|
22,2
|
28,9
|
32,9
|
31,8
|
26,5
|
20
|
13,5
|
11
|
19,77
|
M+m/2
|
5,25
|
5,77
|
8,2
|
10,95
|
11,55
|
21,4
|
24,6
|
24
|
19,85
|
14,15
|
8,5
|
6,05
|
13.68
|
M-m
|
9,3
|
8,54
|
11,2
|
11,5
|
13,3
|
15
|
16,6
|
15,6
|
13,3
|
11,7
|
10
|
9,9
|
12,16
|
Tableau 01 : variation de température mensuelle
moyenne (station de Batna 1985-2005)
|
J
|
F
|
MR
|
AVR
|
M
|
J
|
JT
|
AT
|
S
|
O
|
N
|
D
|
MOYENNE ANNUELLE
|
m
|
2,43
|
3,7
|
6,35
|
9,22
|
14,81
|
20,08
|
23,11
|
23,19
|
18,18
|
8,9
|
7,79
|
3,54
|
11,775
|
M
|
13.37
|
16,06
|
19,18
|
22,76
|
27,93
|
34,19
|
37,07
|
36,52
|
31,57
|
25,68
|
18,58
|
14,05
|
24.74
|
M+m/2
|
7,9
|
9,88
|
12,77
|
15,99
|
21,37
|
27,14
|
30,09
|
29,86
|
24,88
|
17,29
|
13,19
|
8,80
|
18,26
|
M-m
|
10,94
|
12,36
|
12,83
|
13,54
|
13,12
|
14,11
|
13,96
|
13,33
|
13,39
|
16,78
|
10,79
|
10,51
|
12.97
|
Tableau02 : variation de température mensuelle
moyenne (station de Barika 1984-2004)
mois
|
J
|
F
|
MR
|
AVR
|
M
|
J
|
JT
|
AT
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Moyenne annuelle
|
m
|
7,04
|
8,69
|
11,35
|
19,46
|
19,4
|
24,45
|
27,09
|
27,09
|
23,1
|
17,49
|
12,14
|
8,02
|
17,22
|
M
|
16,65
|
19,17
|
22,57
|
24,97
|
31,23
|
36,63
|
40,06
|
39,54
|
34,33
|
28,18
|
21,61
|
17,54
|
27,8
|
M+m/2
|
11,85
|
13,93
|
16,96
|
22,75
|
25,32
|
30,54
|
33 ,63
|
33,32
|
28,72
|
22,84
|
16,88
|
12,78
|
22,51
|
M-m
|
9,61
|
10,48
|
11,22
|
5,51
|
12
|
12,18
|
12,97
|
12,45
|
11,23
|
10,69
|
9,47
|
9,52
|
10,61
|
Tableau 03: variation de température mensuelle
moyenne (station de Biskra 1977-2001)
ETP mm
|
J
|
F
|
MR
|
AVR
|
M
|
J
|
JT
|
AT
|
S
|
O
|
N
|
D
|
ANNEE
|
Batna (1985- 2005)
|
11,26
|
12,64
|
25,68
|
41,58
|
77,3
|
123,61
|
154,22
|
140,26
|
94,21
|
53,94
|
22,61
|
13,55
|
770,86
|
Barika(1984- 2004)
|
10,46
|
15,85
|
31,75
|
52,21
|
102,32
|
163,46
|
203,41
|
188,97
|
117,34
|
54,15
|
28,25
|
12,63
|
980,80
|
Biskra (1977- 2001)
|
12,99
|
18,9
|
37,17
|
80,75
|
117,02
|
185,58
|
239,13
|
220,44
|
135,81
|
72,8
|
30,67
|
15,29
|
1166,55
|
Tableau04: variation saisonnière de la
température (de trois stations d'étude)
|
j
|
f
|
m
|
av
|
m
|
j
|
jt
|
at
|
s
|
o
|
n
|
d
|
année
|
Batna (1985- 2005)
|
24
|
34
|
38
|
34
|
34
|
18
|
03
|
15
|
38
|
30
|
39
|
24
|
331
|
Bari ka (1984- 2004)
|
39.9
|
13.8
|
19
|
20.3
|
15.7
|
10.3
|
1.3
|
5.5
|
26.1
|
26.6
|
20.7
|
23.3
|
222.5
|
Biskra (1977-2001)
|
18.02
|
10.56
|
10.32
|
11.36
|
9.85
|
5.23
|
0.38
|
6.73
|
13.42
|
10.75
|
20.42
|
8.45
|
125.49
|
Tableau 5 : précipitations mensuelles
annuelles dans les trois stations
|
automne
|
hiver
|
printemps
|
été
|
Station Batna (1985- 2005)
|
32.32
|
24.77
|
32.02
|
10.87
|
Station Barika(1984- 2004)
|
32.99
|
34.61
|
24.72
|
7.69
|
Station Biskra (1972- 2001)
|
35.53
|
29.52
|
25.12
|
9.83
|
Tableau 6: variation saisonnière de la
précipitation dans les 03 stations
mois
|
J
|
F
|
MR
|
AVR
|
M
|
J
|
JT
|
AT
|
S
|
O
|
N
|
D
|
K
|
0,87
|
0,85
|
1,03
|
1,09
|
1,21
|
1,21
|
1,23
|
1,16
|
1,03
|
0,97
|
0,86
|
0,85
|
Tableau7: coefficient de correction en fonction de la
latitude te de mois de l'année
mois
|
J
|
F
|
MR
|
AVR
|
M
|
J
|
JT
|
AT
|
S
|
O
|
N
|
D
|
ANNEE
|
Batna (1995- 2005)
|
70,08
|
68,08
|
60,66
|
58,08
|
54,33
|
45,33
|
38,16
|
42,83
|
56,41
|
59,83
|
66,83
|
74,58
|
52, 1
|
Barika(1984- 2004)
|
60,7
|
55,1
|
46,1
|
36
|
34,8
|
28,9
|
26,8
|
29,4
|
11
|
43,2
|
58
|
64,2
|
43.2
|
Biskra (1971- 1997)
|
55,4
|
50,02
|
43,8
|
38,8
|
35,6
|
29,4
|
28,4
|
29,06
|
39,43
|
45,97
|
54,7
|
57,8
|
42,36
|
Tableau 8 : humidité relative en % de trois
stations
mois
|
J
|
F
|
MR
|
AVR
|
M
|
J
|
JT
|
AT
|
S
|
O
|
N
|
D
|
ANNEE
|
Batna (1995- 2005)
|
171
|
199,33
|
243,83
|
257,33
|
291
|
308,75
|
349,16
|
315,75
|
257,41
|
242,41
|
183,08
|
191,58
|
250,88
|
Biskra (1977- 1997)
|
225
|
220
|
257
|
247
|
322
|
331
|
365,5
|
338
|
335
|
280
|
237
|
218,7
|
283,6
|
Barika (1984- 2004)
|
190,4
|
216,33
|
259,14
|
274,31
|
314,46
|
334,18
|
357,38
|
314,49
|
267,38
|
239,1
|
192
|
182,38
|
262,2
|
Tableau 9: le nombre moyen d'heures d'insolation de trois
stations
|
J
|
F
|
MR
|
AVR
|
M
|
J
|
JT
|
AT
|
S
|
O
|
N
|
D
|
ANNEE
|
Batna (1995-2005)
|
3,1
|
3,35
|
3,53
|
3,85
|
3,77
|
3,87
|
3,87
|
3,63
|
3.28
|
2,97
|
3,30
|
3,3
|
3,73
|
Barika (1984-2004)
|
3,3
|
4
|
4,7
|
4,9
|
5,1
|
5,3
|
5,1
|
4,6
|
5
|
3,7
|
3 ,6
|
3,7
|
4,42
|
Biskra (1992-2001)
|
7,59
|
8,6
|
5,61
|
9,11
|
9,24
|
9,7
|
9,07
|
8,24
|
8,81
|
8,24
|
8,48
|
8,13
|
8,7
|
Tableau10: vitesse moyenne mensuelle et annuelle de trois
stations
Etp en mm
|
J
|
F
|
MR
|
AVR
|
M
|
J
|
JT
|
AT
|
S
|
O
|
N
|
D
|
ANNEE
|
Batna (1985- 2005)
|
11,26
|
12,64
|
25,68
|
41,58
|
77,3
|
123,61
|
154,22
|
140,26
|
94,21
|
53,94
|
22,61
|
13,55
|
770,86
|
Barika(1984- 2004)
|
10,46
|
15,85
|
31,75
|
52,21
|
102,32
|
163,46
|
203,41
|
188,97
|
117,34
|
54,15
|
28,25
|
12,63
|
980,80
|
Biskra (1977- 2001)
|
12,99
|
18,9
|
37,17
|
80,75
|
117,02
|
185,58
|
239,13
|
220,44
|
135,81
|
72,8
|
30,67
|
15,29
|
1166,55
|
Tableau 11: ETP mensuelle selon la formule de
thornthwaite de trios stations
Description morphologique des sols :
Profil n° 1 (Station 01) :
- Horizon H1 (0- 10cm) : couleur a l'état sec 10YR 8/3,
brun très pale, effervescence très vive a l'acide chlorhydrique,
texture Limnon-argilo-sableux.
- Horizon H2 (10- 30cm) : couleur a l'état sec 10YR 8/3,
brun très pale, effervescence très vive a l'acide chlorhydrique ,
texture Limnon-argileux.
- Horizon H3 (30- 50cm) : couleur a l'état sec 10YR 8/3,
brun très pale, effervescence très vive a l'acide chlorhydrique,
texture argileux- limoneuse.
- Horizon H4 (50- 70cm) : couleur a l'état sec 10YR 8/2,
blanc, effervescence très vive a l'acide chlorhydrique, texture
argileux- limoneuse.
Profil n° 2 (Station 02) :
- Horizon H1 (0- 10cm) : couleur a l'état sec 10YR 6/3,
brown pale, effervescence moyenne a l'acide chlorhydrique, texture limoneuse-
argilo - sableux
- Horizon H2 (10- 30cm) : couleur a l'état sec 10YR
6/3, brown pale, effervescence moyenne a l'acide chlorhydrique, texture
limoneuse- argilo - sableux.
- Horizon H3 (30- 50cm): couleur a l'état sec 10YR 6/4,
light yellowish brown, (Station 01) - Horizon H4 (50- 70cm) :
couleur a l'état sec 10YR 6/4, light yellowish brown, effervescence
moyenne a l'acide chlorhydrique, texture argilo - limoneuse.
Profil n° 3 (Station 03) :
- Horizon H1 (0- 10cm) : couleur a l'état sec 10YR 5/3,
brown, effervescence faible a l'acide chlorhydrique, texture argileuse.
- Horizon H2 (10- 30cm) : couleur a l'état sec 10YR 5/3,
brown, effervescence faible a l'acide chlorhydrique, texture argileuse.
-Horizon H3 (30- 50cm) : couleur à l'état sec 10YR
6/4, light yellowish brown, effervescence moyenne à l'acide
chlorhydrique, texture argileuse.
- Horizon H4 (50- 70cm) : couleur à l'état sec 10YR
6/4, light yellowish brown effervescence moyenne à l'acide
chlorhydrique, texture argileuse.
Profil n° 4 (Station 04) :
- Horizon H1 (0- 10cm) : couleur à l'état sec 10YR
7/4, very pale brown, effervescence moyenne à l'acide chlorhydrique,
texture sableuse.
- Horizon H2 (10- 30cm) : couleur à l'état sec 10YR
7/4, very pale brow, effervescence vive à l'acide chlorhydrique, texture
sableuse.
- Horizon H3 (30- 50cm) : couleur à l'état sec 10YR
8/4, very pale brown, effervescence vive à l'acide chlorhydrique,
texture sableuse.
- Horizon H4 (50- 70cm) : couleur à l'état sec 10YR
8/4, very pale brown, effervescence décelable à l'acide
chlorhydrique, texture sableuse.
espèces
|
Abondance-dominance
|
sociabilité
|
Glibularia alypum
|
1
|
1
|
Juniperus phoenicea
|
+
|
1
|
Rosmarinus officinalis
|
+
|
1
|
Atractylis echinita
|
1
|
1
|
Tableau01 : inventaire floristique de la station
1
espèces
|
Abondance-dominance
|
sociabilité
|
Suaeda monodiana Atriplex halimus
|
2
3
|
2
2
|
Tableau02 : inventaire floristique de la station
2
espèces
|
Abondance-dominance
|
sociabilité
|
Atriplex halimus
|
r
|
1
|
Salsola tetragona
|
4
|
3
|
Mollis suaeda
|
+
|
2
|
Tableau03 : inventaire floristique de la station
3
espèces
|
Abondance-dominance
|
sociabilité
|
Koelpinia linearis
|
+
|
3
|
Zygophyllum album
|
+
|
1
|
Fagonia kahirina
|
1
|
3
|
Pituranthos scoparius
|
+
|
1
|
Atractylis serratuloides
|
1
|
2
|
Traganum nudatum
|
+
|
3
|
Bassia muricata
|
r
|
1
|
Atragalus armatus ssp
|
r
|
1
|
Tableau04 : inventaire floristique de la station
4
L'échelle mixte selon Gehu et Rivas Martrinez (1980), est
définie comme suit : Abondance - Dominance
r= individus rares ou isolés
+= Individus peu abondants, mais à faibles
recouvrement.
1= Individus assez abondants, mais à faibles
recouvrement.
2= très abondants ou recouvrement de moins 1/20 de la
surface.
3= individus en nombre quelconque recouvrant 1/4 à 1/2 de
la surface.
4= individus en nombre quelconque recouvrant plus de 3/4 de la
surface.
Socialité :
1= Individu isolé
2= individus en touffe. 3= individus en groupe. 4= individus
en colonie 5= individus en peuplement
espèces
|
Types biologiques *
|
Globularia alypum
|
Phanerophyte
|
Juniperus phoenicea
|
Phanerophyte
|
Rosmarinus officinalis
|
Phanerophyte
|
Atractylis echinata
|
Therophyte
|
Suaeda monodiana
|
Chameaphyte
|
Atriplex halimus
|
Chameaphyte
|
Salsola tatragona
|
Chameaphyte
|
Sueada mollis
|
Chameaphyte
|
Koelpinia linearis
|
Therophyte
|
Zygophyllum album
|
Chameaphyte
|
Fagonia kahirina
|
Therophyte
|
Pituranthos scoparius
|
Chameaphyte
|
Atractylis serratuloides
|
Therophyte
|
Traganum nudatum
|
Chameaphyte
|
Bassia muricata
|
Therophyte
|
Astragalys armatus ssp
|
Chaemphyte
|
Tableau 05 : Les types biologiques d'espèces de
trois stations
Figure 01 : Corrélation entre la densité
végétal et la CE
Figure 02 : Corrélation entre la densité
végétal et Sable fin
Figure 03 : Corrélation entre la densité
végétal et le calcaire
Figure 04 : Corrélation entre la densité
végétale et le gypse
Station 01 :
Photo 01 : couvert végétal de la station
1
Photo 02 : profil de la station 1
Station 02 :
Photo 03 : couvert végétal de la station
2
Station 03
Photo 05 : couvert végétal de la station
3
Station 4 :
Photo 07 : couvert végétal de la station
4
.?? - ? ? - ? ??? - ? ? ?????
|
-
|
? ?
|
-
|
???
|
-
|
???? - ???? ? ?
|
: ? ?? ? ?? ?
|
Résumé :
Les zones à déficit hydrique sont des milieux
très rudes et très contraignants liés aux
pluviométries faibles et irrégulières accentué par
des températures élevées. Neanmoins, il existe toujours
des conditions plus ou moins favorables à l'existence d'une flore
spontanée adaptée aux stress édaphoclimatique d'une part
et anthopogene d'autre part. Donc le sol exerce une influence sélective
sur la végétation et inversement la végétation
influence le sol
L'objectif de cette étude est de fournir des
données phyto-ecologiques en mettant en évidence les relations
entre le couvert végétal et les conditions édaphiques
(salure, gypse, sable, calcaire) qui serviraient à l'avenir d'outils de
travail afin de permettre une meilleure connaissance de la
végétation naturelle qui colonise notre zone d'étude.
La méthodologie utilisée est basée sur les
analyses floristiques (densité, fréquence, type biologique....)
et les analyses physico-chimiques du sol et la relation entre les deux.
L'étude fait ressortir que la zone d'étude est
composée par des végétations naturelles
matérialisant l'action des facteurs édaphiques sur la composition
floristique (groupes psamophiles, gypsophiles, halophiles....)
Mots clés : zone à déficit
hydrique-relation-vegetation-conditions
edaphiquesPsamophile-gypsophile-halophile
Summary:
The zones with hydrous deficit are very hard mediums and very
forcing related to weak and irregular pluviometries accentuated by temperatures
élevées.Neanmoins, it exists always conditions more or less
favorable to the existence of a spontaneous flora adapted to the stresses
edaphoclimatic on the one hand and anthopogene on the other hand, therefore the
ground exerts a selective influence on the vegetation and conversely the
vegetation influences the ground the objective of this study is to provide data
phyto-ecologic by highlighting the relations between vegetable cover and the
edaphic conditions (salinity, gypsum, sand, limestone) which would be used in
the future as working tools and to allow a better knowledge of zone of study
methodology used is based on the floristic analyses (density, freqence,
biological standard....) and the physicochemical analyses of the ground and the
relation between the two the study emphasizes that the zone of study is
composed by natural vegetations materializing the action of the edaphic factors
on the floristic composition (psamophiles groups, gypsophiles,
halophilous....)
Key words: zone with deficit hydrous- conditions
edaphiques-Psamophile-gypsophilehalophilous -relation-vegetation.
????? ?? ?????
|
??
?? ????? ??? ???? ??? ?? ??? ?? ????? ? ?? ????? ????? ?? ?
|
? ? ????
|
? ?
|
? ?????
|
???
|
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|
|
|
|
|
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|
????? ? ? ? ro ?
|
?????
|
??????
|
? ??
|
???? ? ?????? ? ?? ???? ?? ? ????? ? ? ?? ?
|
|
|
|
|
.?????? ????
|
0
|
????? ?????? (??... ?????
|
???
|
?????
|
) ???? ????? ?
|
???? ?????? ? ? ???
|
|
|
|
.??
|
? ?? ?????? (? ?.
|
. .? [o ??? ? ? ) ???? ? ??????
|
|
????? ????? ????? ????? á ??
|
? ???
|
?????
|
??? ????? ? ? ?
|
? áæÇÈ ? ?? ? ????? ? ?
|
|
|
|
|
|
. (? ?. . .? ? ? ??? ? ? ????
|
)
|