III.1.4. Espèces
exploitées et préférées
Les espèces exploitées et
préférées sont inscrites dans le tableau ci-dessous.
Tableau 2 : Espèces exploitées pour
la fabrication de « Makala » au groupement de
Bandiamusu
Préférence (qualité)
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Nom pilote
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Nom scientifique
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Nom vernaculaire (Basili)
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Famille
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Type de forêt
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1
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Muhimbi
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Cynometra alexandrii
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Butina ou Tuna
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Caesalpiniaceae
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Forêt primaire
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2
3
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Ikele ou Eveuss
N'gulu-maza ou Bonkngu
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Klainedoxa gabonensis
Nauclea diderrichii
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Kpama ou Kpakpa
Longo
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Irvingiaceae
Rubiaceae
|
Forêt secondaire
Forêt
secondaire
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Le tableau ci-dessus donne le nom pilote de l'espèce
exploitée, son nom scientifique, le nom vernaculaire chez les Basili, la
famille de l'espèce, ainsi que le type de forêt où se
retrouvent ces espèces.
III.1.5. Justification du choix de ces espèces chez les
Basili
Les fabricants de braise apprécient beaucoup plus
l'espèce Cynometra alexandrii à cause de son pouvoir
calorifique très élevé que les autres espèces
utilisées. A défaut de celle-ci, les fabricants font recours aux
deux autres espèces. Le Cynometra alexandrii est
retrouvé dans la forêt primaire et les deux autres (Klainedoxa
gabonensis et Nauclea diderrichii) dans la forêt secondaire
aux champs des particuliers.
III.1.6. Causes de l'exploitation
de « Makala »
Les
causes favorisant l'exploitation de makala sont reprises dans la figure
ci-après.
Figure 3 : Causes
de l'exploitation de Makala chez les Basili
On remarque dans la figure que 23% des enquêtés
pense que la pauvreté et la satisfaction sont les causes
premières à la base de la fabrication de makala, suivi de 21% qui
pense c'est la satisfaction des besoins de bases en elle seule (alimentation,
habillement, ...), les autres causes non négligeables sont la croissance
démographique. D'autres enquêtés combinés parfois
deux causes comme on peut le constater dans la figure.
III.1.7. Redevance
Pour être exploitant de makala dans la chefferie
des Basili, on doit une redevance annuelle au service de l'environnement via la
chefferie. Les exploitants en association payent une taxe de 10 $ USA par
exploitant.
III.1.8. De l'organisation des exploitants de
« Makala » à l'état de connaissance sur
l'impact dû à l'exploitation de la
forêt par la population
Par
rapport à l'organisation des fabricants de makala, les points de vue de
ces derniers sont exprimés dans la figure ci-après.
Figure 4 :
Effectif des enquêtés ayant répondu par rapport à
l'organisation des exploitants par localité
Cette figure présente les opinions des
enquêtés par rapport à l'organisation des exploitants
de makala. On note que dans la localité de Makayanga, 76 % des
enquêtés disent qu'il existe une association composée d'un
comité d'exploitants et 24 % disent qu'il n'y a pas. Dans la
localité de Mangusu, 68 % ont donné leur avis favorable qu'il
existe une association des exploitants et 32 % ont donné leur avis
contraire que cette dernière n'existe pas. La moyenne totale des
enquêtés dans les deux localités donne 72 % qui pense qu'il
existe une association et 28 % qui pense qu'il n'existe pas.
Quant à l'état de connaissance sur l'impact
dû à l'exploitation de forêt et à la fabrication de
makala, les points de vue des fabricants sont contenus dans la figure
ci-dessous.
Figure 5 : Etat de
connaissance sur l'impact dû à l'exploitation de forêt et de
« Makala »
On observe qu'à Mangusu, seulement 8 % connaissent les
impacts de l'exploitation de makala sur l'environnement et 92 % ne connaissent
pas. Ces deux personnes sont communément appelées des agronomes.
Dans la localité de Makayanga, personne (soit 0 %) ne connaît
l'impact de l'exploitation de makala sur l'environnement. La moyenne dans les
deux localités donne 4 % des enquêtés qui connaissent les
impacts de l'exploitation de makala sur l'environnement et 96 % ne connaissent
pas.
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