0. INTRODUCTION
0.1. Problématique
En Afrique centrale, le bois représente l'essentiel de
l'énergie domestique (85 % en République démocratique du
Congo, RDC). Kinshasa par exemple consomme 5 millions de tonnes de bois par an,
qui proviendraient de l'exploitation d'environ 60 000 hectares de forêts
naturelles périurbaines. Avec l'augmentation rapide de la population
urbaine (celle de Kinshasa a doublé en une génération), la
pression sur les forêts naturelles s'accroît, entraînant des
impacts négatifs économiques, sociaux et écologiques
(BADIBANGA, 2010).
Les besoins dendro-énergétiques entament
annuellement près de 200 000 hectares de forêts naturelles. Les
régions les plus touchées sont celles de Kinshasa, du Katanga et
de deux Kasaï du fait de leur prédominance en principaux centres
urbains du pays, et de la très forte densité de la population en
zones relativement peu boisées. La même inadéquation des
approvisionnements s'observe dans les régions du Bas-Congo, de Bandundu
et du Kivu (Nord et Sud) à la suite d'une progression numérique
des populations urbaines et rurales (KAPA et MBOMA,
2009).
La forêt de la Chefferie des Basili diminue sensiblement
à cause de besoin énergétique, la pauvreté et
l'augmentation de la population dans cette contrée poussant cette
dernière à la fabrication de charbon de bois ou
« Makala ». L'exploitation artisanale de
« Makala » chez les Basili constitue une activité de
subsistance et économique en même temps. Pareille activité
ne peut se réaliser sans entrainer des conséquences
écologiques qui peuvent se manifester par la perte de la
biodiversité et le morcellement de l'écosystème forestier
au regard de son ampleur notée à ces jours.
Cette étude veut se concentrer à l'étude
de cette exploitation illicite à Basili pour dégager les
conséquences écologiques observables dans cette forêt. Elle
se pose fondamentalement les questions suivantes :
Ø Quel impact environnemental cette exploitation
pourra-t-elle avoir sur la biodiversité animale et
végétale ?
Ø Quelles en sont les causes qui sont à la base
de l'exploitation illicite du charbon de bois dans la chefferie des
Basili ?
0.2. Hypothèse
Pour nous rapprocher de ces questions fondamentales, nous
envisageons les hypothèses suivantes :
Ø L'exploitation illicite de charbon de bois dans les
forêts de la chefferie des Basili serait à la base de la
disparition de la biodiversité (végétale et
animale) ;
Ø La pauvreté, la satisfaction des besoins
primaires, les besoins dendro-énergétiques et la
méconnaissance des conséquences environnementales seraient les
causes principales de la fabrication de makala dans la chefferie des Basili.
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