Troisième partie : PERSPECTIVES DE SOLUTION
DU PROBLEME ALIMENTAIRE
Chapitre5 : TENDANCES DE
CROISSANCES DE LA POPUPALTION ET DE SES BESOINS ALIMENTAIRES.
5.1 L'accroissement de la
population lors du passage de l'explosion démographique à la
stabilisation (transition démographique)
Les rythmes de croissance de la population mondiale se sont
quelques peu ralenties depuis la deuxième moitie des années 70
sous l'effet de la baisse de la croissance démographique dans les pays
développes.
Cette tendance est considérée comme le
commencement de la fin de la pousse démographique et le début
d'une nouvelle étape d'évolution démographique, une
étape de baisse progressive du taux d accroissement de la
population et dans la prospective de stabilisation de ses effectifs. Ce
processus que l'on appelle dans la littérature mondiale transition
démographique, s'accomplit sous l'action de développement des
forces productives et de l'élévation du niveau économique
et culturel inévitable dans le cours du progrès de
l'humanité. La croissance économique et culturelle
générale ouvre la voie à une tendance de baisse d'une
natalité trop forte à la suite de la baisse de la
mortalité et à une régulation consciente par les
époux du nombre d'enfants dans la famille. Il est évident que les
comportements pro nataliste se transforment en baisse de la
fécondité que ce soit au niveau individuel qu'au niveau
national. Les politiques de planification familiales prennent de plus en plus
de l'ampleur dans les pays africains que bien avant étaient pro
natalistes vue les conséquences de la croissance démographique
sur le développement.
Si l'on considère que la plupart des pays
industrialisés sont tous à la phase de stabilisation, il n'est
pas étonnant que le bilan de la croissance démographique sera
déterminé pour beaucoup par l'évolution de la population
des pays actuellement en développement et le degré de leur
intégration au mouvement de la transition démographique. Par
ailleurs, ce ne sont pas seulement les rythmes de croissance et les effectifs
de la population qui importent le plus, mais le volet qualitatif est aussi
important c'est-à-dire le caractère de son activité, son
mode de vie surtout du point de vue de l'action de la société sur
l'environnement dans la prospective.
En Afrique, l'écart entre le volet quantitatif et
qualitatif de la population se creuse significativement sans aucune tendance
d'atténuation.
Les pays du monde en développement étant
très hétérogènes, la transition
démographique non seulement ne peut s'y opérer
simultanément mais aussi elle est encore loin d'être effective.
On discerne deux situations différentes : les pays
qui sont entrés dans la deuxième phase de la transition
démographique avec la tendance à la baisse de la natalité
qui lui est propre (population globale d'environ 1.3 milliards
d'individus) ; et ceux qui en présence d'une mortalité plus
basse conservent pour l'essentiel le régime traditionnel de reproduction
sans changement sensibles dans le niveau de natalité (population de 800
millions d'individus ) , c'est le cas de la plupart des pays de l' Afrique .
Il est permis de supposer que la disparité entre les deux groupes va
s'atténuer progressivement, puisque selon les hypothèses des
démographes experts de l'ONU, tous les pays du monde enteront dans la
phase de la transition démographique avant 2030. Quelques Etats de
l'Afrique sont déjà en phase de transition démographique.
Ce sont les cas de la Tunisie, le Maroc, l'île Maurice l'Egypte etc. Ce
sont actuellement les états relativement petits qui ont
déjà amorcé la baisse de la natalité, processus
encore nouveau pour l'Afrique.
L'urbanisation est l'un des facteurs de la tendance à
la baisse. Les conditions urbaines en soi provoquent chez les familles la
propension à faire moins d'enfants d'autant plus que les exigences
économiques d'un enfant deviennent de plus en plus importantes. L'enfant
devient un coût et non une source de revenus. En plus le milieu urbain
possède les infrastructures (hôpitaux, centres de santé,
service de contraception, planification familiale) et aussi l'accès aux
medias. Il est un peu difficile de saisir la réalité dans les
pays africains peuple, du fait de l'absence des données statistiques.
Mais malgré les données existantes, la baisse du contrôle
de la fécondité se manifeste peu à peu. Ce processus est
encore lent et freine par l'inertie due à des structures
démographiques et sociales arriérées, aggraves par
l'immense étendue de ces pays fortement peuple. Dans les 10 pays
d'Afrique dont la population est supérieure à 35 millions de
personnes.
C'est précisément l'évolution
démographique de ces 12 pays peuplés qui effectueront le plus
d'influence sur le niveau de stabilisation de l'effectif des pays
africains.
L'on peut conclure que dans les années 70, de notre
siècle, le monde en développement à l'exception de
l'Afrique s'est engagé dans la deuxième phase de la transition
démographique où la natalité commence à baisser
à la suite de la baisse de la mortalité entraînant un
ralentissement de l'accroissement naturel. De nombreux pays sont encore dans la
première phase de la transition démographique où l'on note
un faible ralentissement de l'accroissement naturel démographique et la
population continue d'augmenter vertigineusement, puisque le passage à
la stabilisation est un processus durable. Selon les projections
démographiques de l'ONU, l'Afrique va connaître un accroissement
démographique soutenu malgré un début de la baisse de la
natalité et la population augmentera sérieusement. L'on peut
citer trois principales causes d'un accroissement inévitable de la
population et, par voie de conséquence d'une augmentation de la demande
de substances.
la première est que les hommes vivent plus longtemps
malgré les maladies telles que le Sida qui tuent de nombreuses
personnes. L'espérance de vie qui était de 39 ans en 1960 en
Côte d'Ivoire a atteint aujourd'hui 50 ans. Si la hausse actuelle de
l'espérance de vie de la population se maintient, la population de
l'Afrique continuera de s'accroître jusqu'à ce que
l'espérance devient soit accessible a tous les africains. Cette tendance
est irréversible et se poursuivra longtemps..
la deuxième cause est que la mortalité e dans
les pays africain est loin d'être réduite. Dans plus 30 pays, le
niveau de mortalité est supérieure a la moyenne des pays
développes. La baisse progressive de la mortalité dans ces pays
s'accompagnera d'un accroissement considérable de la population tant que
la baisse de la natalité n'aura pas compense le processus.
Quant à la natalité, elle restera encore
longtemps considérable et c'est la troisième cause de la
croissance inévitable de la population. Les statistiques
démographiques de l'ONU montrent que toutes les grandes régions
du monde en développement ont déjà dépassé
le point culminant de la natalité mais que son niveau reste encore
très élevé. Mais il y a des raisons de penser que l'effet
de la baisse de la natalité sera neutralisé par les deux premiers
facteurs. Mais quelques soient les indices de la future croissance
démographique, il est certain que la marée humaine continuera a
monter dans les pays en développement notamment en Afrique, durant la
vie d'au moins deux générations.
Les changements démographique et économique de
la dernière décennie montrent que le passage qui s'amorce de
« l'explosion démographique » l'état
stationnaire de la population n'est pas un processus autorégulé
mais dépend de facteurs socio économiques pour que la
réduction des taux de croissance de la population soit effective, le
développement socioéconomique est la condition nécessaire
aboutissant a un effectif constant de la population africaine. Sans des
transformations socioéconomiques significatives, les politiques de
planification familiale n'auront que des résultats faibles et
superficiels. L'action de ces conditions est complexe et
médiatisé et se réalise principalement a travers le
mécanisme de baisse de la mortalité et surtout de la
mortalité infantile sous l'impact de l'amélioration du niveau de
vie des masses populaires des pays d'Afrique et en premier lieu de la
population agricole, la plus pauvre et du « secteur non organise de
l'économie » urbaine. Plus la mortalité n'est faible,
plus la probabilité de voir baisser le taux d'accroissement est grande.
Le mécanisme d'action de la baisse de mortalité sur le taux
d'accroissement naturel passe avant tout par la baisse de la
post-neo-mortalité. Les données statistiques comparées sur
les pays à niveaux de développement socioéconomique et
démographique différents en témoignent.
Tableau 5.1.1 :
Mortalité post néonatale
Groupes de pays
|
Taux de post-néo mortalité (sur 1000 enfants de 0
à 1 an)
|
Natalité pour 1000 habitants
|
Afrique
|
82
|
37
|
Afrique subsaharienne
|
88
|
40
|
Afrique de l'Ouest
|
96
|
42
|
Afrique du Centre
|
97
|
43
|
Afrique de l'Est
|
81
|
41
|
Afrique Australe
|
48
|
24
|
Monde
|
49
|
21
|
Les taux de natalité en Afrique sont les plus
élevés de tous els continent. L'Afrique subsaharienne a les taux
de natalité et de mortalité post néonatale les plus
élevés au monde. L'Afrique de l'Ouest a le taux de
natalité et de mortalité néonatale les plus
élevée des régions d'Afrique avec respectivement 42 et
96%0. Cela montre qu'il existe une relation entre le taux de natalité
et la mortalité néonatale. La transition démographique
n'est pas encore effective en Afrique. En effet, la condition de vie sont
encore à l'état traditionnelle. Lorsque la natalité et la
mortalité néonatale sont élevées, il ressort que
les populations vivent dans des conditions de reproduction et de reproduction
encore primaires de sorte que la natalité est considérée
comme un palliatif au taux de mortalité élevé.
Tableau 5.1.2 :
Perspective de stabilisation démographique de l'Afrique et des pays
en voie de développement pour 1000 habitants (variante moyenne,
prévision de l'ONU, en %)
Région
|
Période
|
Natalité
|
Mortalité
|
Taux d'accroissement
naturel
|
Asie *
|
1975-1980
|
41.1
|
14.5
|
16.6
|
Afrique
|
1985-1990
|
44.1
|
14.3
|
29.8
|
Amérique Latine
|
1960-1965
|
39.1
|
10.9
|
28.2
|
Période de taux maximum de mortalité
|
Asie *
|
2020-2025
|
20.6
|
6.4
|
14.2
|
Afrique
|
2030-2035
|
21.5
|
5.7
|
15.8
|
Amérique Latine
|
2010-2015
|
21.8
|
5.0
|
16.8
|
Année d'un taux net de reproduction au niveau
d'équilibre
|
Asie *
|
2060
|
14.4
|
9.8
|
4.6
|
Afrique
|
2070
|
14.5
|
9.4
|
5.0
|
Amérique Latine
|
2035
|
16.3
|
6.7
|
9.6
|
|
|
|
|
|
*sans la chine
Source: UN concise report on the world population situation
in, 1970-1975 ...., New York P.55
L'étude des causes de la baisse de la mortalité
dans certains pays en voie de développement pour la dernière
décennie montre que le caractère de la répartition du PIB
entre les groupes de population est un facteur important agissant sur le niveau
de natalité. A PIB par tête égal la natalité
baisse plus vite dans les pays où la répartition du revenu est
plus régulièrement équitable et inversement, comme en
Egypte et l'île Maurice. En d'autres termes, pour faire baisser la
natalité, il est nécessaire de fournir un mieux être
à la population avec une amélioration de leur condition de vie
et leur niveau culturel. C'est pourquoi L. Kniajinskaïa écrit
« L'élévation du niveau de vie a une action positive
sur l'évolution des indices économiques et démographique
influant sur la natalité et par conséquent sur la baisse du taux
d'accroissement naturel ».
Tableau 5.1.3:
Perspectives de stabilisation démographique
dans les pays en
développement pour 100 habitants (variance moyenne, prévision de
l'ONU, en %o)
Région
|
Période
|
Natalité
|
Mortalité
|
Taux d'accroissement naturel
|
Période de taux maximum
d'accroissement naturel
|
Asie*
|
1975-1980
|
41,1
|
14,5
|
16,6
|
Afrique
|
1985-1990
|
44,1
|
14,3
|
29,8
|
Amérique latine
|
1960-1965
|
39,1
|
10,9
|
28,2
|
Période de taux minimum
de mortalité
|
Asie*
|
2020-2025
|
20,6
|
6,4
|
14,2
|
Afrique
|
2030-2035
|
21,5
|
5,7
|
15,8
|
Amérique latine
|
2010-2015
|
21,8
|
5,0
|
16,8
|
Année d'un taux net de reproduction
Au niveau d'équilibre
|
Asie*
|
2060
|
14,4
|
9,8
|
4,6
|
Afrique
|
2070
|
14,5
|
9,4
|
5,0
|
Amérique latine
|
2035
|
16,3
|
6,7
|
9,6
|
* Sans la Chine
Source: UN Concise Report on the World Population
Situation in
2000..., New York, 2001.
Tableau 5.1.4 :
Croissance présumée des effectifs de la population
des principales
régions du monde en développement (1975-2074,
en millions de
personnes)
Année
Région
|
1975
|
2000
|
2025
|
2050
|
2075
|
Pays en développement
|
1 996
|
3 843
|
6 091
|
8 029
|
9 051
|
Asie
|
1 268
|
2 384
|
3 651
|
4 715
|
5 232
|
Afrique
|
402
|
834
|
1 479
|
2 112
|
2 522
|
Amérique latine
|
326
|
625
|
961
|
1 202
|
1 297
|
Ensemble du monde
|
3 988
|
6 406
|
9 065
|
11 163
|
12 210
|
Source: UN Concise Report on the World Population Situation
in
1970-1975..., New York, 1974, p. 59.
Tableau
5.1.5 : Taux de croissance net de la production, Afrique du sud
1
Année
|
agriculture
|
culture
|
céréales
|
Racines et tubercules
|
Bétail
|
Produits alimentaires
|
Pourcentage
|
1992-1996
|
3.9
|
4.4
|
5.8
|
2.4
|
2.6
|
3.7
|
1997
|
0.5
|
0.2
|
-4.2
|
2.0
|
1.4
|
0.3
|
1998
|
3.7
|
4.1
|
4.1
|
5.5
|
2.5
|
3.9
|
1999
|
1.9
|
1.8
|
-0.6
|
4.2
|
1.4
|
2.5
|
2000
|
-0.3
|
-1.0
|
-3.2
|
0.5
|
|
-0.3
|
2001
|
0.8
|
0.9
|
2.4
|
0.7
|
0.5
|
0.6
|
2002-2008
|
1.6
|
2.0
|
2.7
|
0.9
|
0.7
|
0.8
|
1. Afrique du sud exclue
Source : FAOSTAT
Le pronostic d'experts de l'ONU établi à partir
des données de 1970 donne une idée générale de la
façon dont s'opérera par la suite la transition
démographique vers un régime moderne de reproduction de la
population. L'on peut conjurer du fait du ralentissement des rythmes de
croissance de la population en de nombreux pays en voie de développement
apparu au milieu des années 70. Mais il ne faut vraisemblablement
s'attendre pas s'attendre à des changements fondamentaux dans le tableau
général de l'évolution démographique.
Le pronostic fond é sur l'analyse de la
natalité, de la mortalité, de la structure par âge, de
l'urbanisation et d'autres facteurs déterminant la dynamique de la
population, l'accroissement de la population n'est pas un processus exponentiel
ou une « explosion exponentielle » avec un taux de
croissance constant. L'analyse du tableau montre que le taux d'accroissement de
la population a d'abord tendance à augmente de ce et, une fois atteints
certains niveaux de développement socio économique et culturel,
à baisser. Il est probable que dans le premier quart du 21eme
siècle, le taux d'accroissement de la population des pays en voie de
développement notamment les pays africains restera élevé,
qu'il baissera notablement dans le deuxième quart du 21eme siècle
et que la stabilisation de l'effectif des pays africains soit à, peu
près dans 75 ans. Cela résultera non pas de la famine de masse,
comme le prédisent les « finalistes » mais du
développement socio économique progressiste.
Cela implique, sans aucun un immense accroissement des
charges sur la terre et les autres ressources naturelles qui
nécessiteront une mobilisation maximale des efforts intérieurs
des pays en développement et une extension de la coopération
internationale. La demande augmente de façon colossale (60-70% sous
l'impact du facteur démographique). Pour satisfaire la demande
croissante d'aliments, la production alimentaire des pays africains doit
augmenter de 4% par an en moyenne durant deux décennies. Cette
estimation est fondée sur les hypothèses suivantes :
Le taux d'accroissement de la population ne dépassant
pas en moyenne le taux actuel de 2.6% ;
L'augmentation moyenne annuelle de la consommation alimentaire
par habitant sera d'environ 1% (un minimum pour le niveau actuel de sous
alimentation et de famine).
La part de l'importation dans l'approvisionnement alimentaire
ne dépassera pas le niveau actuel (environ 15% de la consommation de
céréales des pays importateurs) en partant de ce qu'ils ne
pourront peut être pas pendant longtemps importer plus du fait du
déséquilibre de la balance des paiements.
Si la croissance moyenne annuelle de la production
alimentaire des pays africains s'établit à 4% durant ces deux
décennies, la situation alimentaire s'améliorera de façon
considérable. Certains pays devront avoir des rythmes encore plus
rapides d'augmentation de la production alimentaire.
Le taux annuel moyen d'accroissement de la production
alimentaire fixé à 4% signifie que la production doit être
multipliée par 3.2% en 30 ans. Même un taux bien moindre de 2.6%
ne suffit qu' maintenir le bas niveau actuel de consommation, nécessite
que la production alimentaire soit presque doublée d'ici la fin 2030.
La gravité du problème alimentaire dans les
pays d'Afrique subsaharienne augmentera certainement dans l'avenir.
L'accroissement présumé de la population 2.032 milliards en 2050
de personnes nécessitera l'accroissement de la production alimentaire
d'encore deux tiers uniquement pour maintenir le bas niveau actuel de
consommation .mais si l'on voudrait satisfaire la production jusqu'en 2020, il
faudra porter la production des aliments au minimum à 2 milliards de
tonnes. L'approvisionnement alimentaire de la population des pays d'Afrique
subsaharienne avant de se stabiliser dans au moins 50 ans apparait comme une
tache encore plus grandiose, surtout sur le fond de la situation actuelle, car
il faudra environ 5-6 milliard de tonnes de céréales par an.
Tableau
5.1.6 : Taux de croissance de la production agricole brute et de la
demande intérieure (tous usage)
|
Production
|
Demande intérieure (tous usage)
|
|
Total
|
Par habitant
|
Total
|
Par habitant
|
|
70-90
|
89/90-2010
|
70-90
|
88/90-2010
|
70-90
|
88/90-2010
|
70-90
|
88/90-2010
|
Monde entier
|
-2.3
|
1.8
|
0.5
|
0.2
|
2.3
|
1.8
|
0.5
|
0.2
|
Afrique subsaharienne
|
1.9
|
3.0
|
-1.1
|
-0.2
|
2.6
|
3.3
|
-0.4
|
0.1
|
Pays développés
|
1.4
|
0.7
|
0.6
|
0.2
|
1.2
|
0.5
|
0.5
|
0.0
|
Source : agriculture mondiale, horizon 2010, FAO sous la
direction de NIKOS ALEXANDRATOS.
|