VII.5 Méthodes d'analyse des données
Selon notre protocole de recherche mis en place, les
données recueillies ont subi deux procédures d'analyse, l'une
qualitative et l'autre quantitative. L'articulation des analyses qualitative et
quantitative nous a permis de mieux interpréter les données
recueillies.
L'analyse des données qualitatives est issue des
transcriptions des entretiens et s'est déroulée en plusieurs
étapes. Pour la première étape, une comparaison des
fréquences de mention sur les questions posées pendant
l'entretien, mention des thèmes et sous thèmes du guide
d'entretien et de la grille d'observation a été faite. Pour les
thèmes non prévus mentionnés, des codes
supplémentaires ont été créés. Pour la
deuxième étape, une approche qui a permis d'extraire les messages
clés de toutes les entrevues a été retenue (analyse
thématique).
Concernant les données quantitatives, elles ont
été d'abord saisies et traitées sur le Logiciel EPI DATA.
Après un premier niveau de traitement et d'apurement des données,
ces dernières ont été transférées sur le
Logiciel SPSS 12.0 pour des analyses statistiques univariées pour le
calcul des fréquences et bivariées pour mesurer l'association
entre certaines variables.
VII.6 Limites méthodologiques et difficultés
rencontrées
Les limites méthodologiques et les difficultés
rencontrées lors de ce travail sont décrites dans les
sous-sections ci-dessous.
VII.6.1 Limites
méthodologiques
La première limite à souligner est en rapport
avec la taille de l'échantillon des OEV. L'étude ayant
porté sur un petit échantillon de 30 OEV, les résultats
obtenus ne peuvent donc être généralisés.
En ce qui concerne les chefs de ménage nous avions
prévu interroger 8 personnes finalement nous n'avons pu interroger que
7. Idéalement nous aurions interrogé plus que 8 personnes mais
nous avons opté pour 8. Il s'agit d'une étude exploratoire ;
et à aucun moment il s'agira pour nous de généraliser les
constats.
Nous n'avons pas pu trouver un veuf à interroger. Comme
raisons nous pouvons évoquer la polygamie car un polygame ayant perdu
une de ses femmes ne peut être considéré comme veuf car il
reste toujours marié aux survivantes, le remariage précoce
après le décès de la femme et l'orgueil masculin qui
amène l'homme à ne pas beaucoup s'impliquer dans les
activités des associations à base communautaire surtout dans un
contexte de VIH/SIDA par peur de la stigmatisation. La seconde concerne le non
approfondissement de la prise en charge médicale des OEV à
l'AJPO, notamment l'impossibilité d'apprécier les effets des
traitements antirétroviraux. Les OEV sous ARV étant pris en
charge à l'Hôpital Pédiatrique Charles De Gaulle,
l'accès au dossier médical reste confidentiel. Dans la file
active de l'Hôpital Pédiatrique, les OEV ne sont pas
enregistrés selon l'association qui réfère l'enfant pour
la prise en charge médicale.
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