DEDICACE
A mes parents Retrouvez en ce travail le fruit
de l'ensemble des efforts consentis jusqu'ici.
A ma grande maman arrachée à la vie
quelques mois plus tôt, ta présence dans ce monde aurait
certainement été pour quelques choses dans la finalisation de ce
travail.
REMERCIEMENTS
La dernière phase académique de ce
mémoire est l'aboutissement d'un processus de construction auquel
plusieurs personnes ont apporté, chacun, sa pierre à
l'édification.
Qu'il me soit permis de remercier le seigneur qui m'a
donné la force, l'espoir et le courage et d'avoir veiller tout autour de
ceux qui ont accepté m'aider dans l'accomplissement de ce travail.
Je tiens tout d'abord à remercier les membres du jury,
qui ont accepté m'accompagner lors de la dernière phase de ce
travail.
Je n'aurai jamais assez de mots pour dire ce que je dois
à mon directeur Dr Tchiadeu Gratien pour toute son assistance, sa
rigueur, ses interpellations, son entière disponibilité tout au
long de cette période. Merci d'avoir accepté conduire ce travail
de bout en bout jusqu'au jour d'aujourd'hui.
Je remercie tous le corps enseignant du département de
Géographie y compris ceux de l'ancien département de
Géographie Histoire dont je faisais parti de la dernière
promotion pour tous leurs enseignements et leurs volontés réelles
de nous transmettre le savoir. Que tous nos professeurs missionnaires soient
également remerciés.
Je remercie le Dr Etamé du département des
Sciences de la terre de la faculté de Science et M. Eugène du
département des sciences de la terre également pour m'avoir
facilité le chemin d'accès aux données.
Toute ma gratitude à Messieurs Nzalla, Meva'a Abomo
pour les conseils qui ont été d'un grand apport dans la
conception et la réalisation de ce travail. Je voudrai également
exprimer toute ma gratitude à l'endroit des populations de
Bépanda et Maképè missokè qui ont bien voulu
apporter leurs contributions dans la construction de ce travail. Ces
remerciements vont notamment à l'égard de Mr Segning Maurice, Mr
Monkam Raphael et Maruis.
Je remercie les responsables des centres médicaux de
l'hôpital de district de Deido, du centre gynéco
obstétrique Le Flambeau, la clinique Etienno et le centre médical
St Pierre et Paul.
Je tiens à remercier de tout coeur mes parents qui
m'ont toujours soutenus dans cette aventure et n'ont reculés devant
aucune épreuve. Je leur serai toujours reconnaissante pour tout ce
qu'ils ont bien voulu faire de moi. Je salue ici toutes leurs
déterminations, leurs efforts et leurs sens du sacrifice. Je dis merci
à papa Talla Siméon pour toutes ces fois où il a toujours
su me prodiguer des conseils tout en me réconfortant.
Mes remerciements vont également à l'endroit
maman Meutou Christine pour ces nombreuses fois où elle a pensé
faire des ajouts pour l'avancement de ce travail. Que mes tantines soient
également remerciées pour le soutien dont elles n'ont jamais
cessé d'apporter pendant ces cinq longues années.
Je remercie ma camarade de classe et amie ; Mlle Nguebang
louise claire pour toutes ces nombreuses fois où elle s'est investie
pour ce travail. Mes remerciements vont également à
l'égard de Mme kémou Nadège pour ses encouragements
constants, M. Youmbi Henri, M. Kuitcha Cyril dont leurs aides m'ont
été d'un grand secours pour l'achèvement de ce travail. Je
ne voudrai pas oublier ma famille rapprochée avec qui nous avons jour
après jour subis ces longues attentes jusqu'au jour d'aujourd'hui:
Dalice, Olive, maman Jacqueline et la petite Michelle.
A mes frères et soeurs Ariane, Danielle, Grâce,
Brice, Ivana, Michelle, Renaud, Corneille, Inès, Landry, Cabrel trouvez
en ce modeste travail un exemple surtout à dépasser. Que ma
nouvelle famille soit également remercier pour leur soutien moral et
toutes leurs prières. Russel comment aurais- je pu t'oublier ?
Certainement pas. Que l'accomplissement de ce travail puisse être un
sentiment de légitime orgueil et de fierté. Merci pour toutes ces
fois où tu as mis du sien afin que ce travail puisse retrouver sa forme
d'aujourd'hui. Merci pour tout.
Je tiens à remercier mes amis et camarades de promotion :
Kamgho casimir, Ngwa Vamon, Cheteu boniface, Yankam Carine, Nguebang louise et
Nchofua Edwin.
RESUME
L'occupation des zones à risque est un problème
réel dans le milieu urbain camerounais et en particulier dans la ville
de Douala. En quelques années seulement le phénomène a
pris une ampleur considérable avec la forte croissance
démographique qui a ainsi influencé la demande de l'espace
urbain. Les quartiers autrefois situés à la
périphérie de la ville tels que Bépanda et
Maképè missokè sont aujourd'hui devenu des quartiers
péri centraux. L'occupation des milieux à risque n'est pas un
phénomène nouveau, certes on constate une amplification du
phénomène qui recrute de plus en plus les couches les plus
démunies de la société. Bépanda et
Maképè missokè sont deux quartiers de l'arrondissement de
Douala Vè où nous avons choisi d'évaluer le
phénomène parmi tant d'autres. L'objectif de cette recherche est
de dégager le lien existant entre l'occupation des milieux à
risques et le statut socio économique des populations installées
dans ces sites et leur état de santé comme étant la
conséquence de l'occupation de ces milieux. La méthodologie
repose sur la logique hypothético-déductive. Nous avons
employé la base de données portant sur les sondages auprès
de 130 ménages à Bépanda et à Maképè
Missokè, des entretiens avec des habitants, et les observations faites
à Bépanda et Maképè missokè
Mots clés : milieux à risque, vulnérable,
statut socio économique, dégradation de la santé des
populations.
ABSTRACT
The occupation of risk zones is a real problem in the urban
milieu of Cameroon in general and Douala in particular. In just a few years,
the phenomenon has increase considerable with increase demographic growth which
has in return influence demand for urban space. Quarters which were at first
situated at the peripheries of the town such as Bepanda and Makepe Missoke, has
today become peri central quarters. The occupation of risk zone is not new
phenomenon, thus we notice an amplification of the phenomenon which involves
more and more people with low standard of living in the society.
Bepanda and Makepe Missoke are two quarters of the Douala V
district where we have chosen to evaluate the phenomenon among others. The
objective of this work is to show the link existing between the occupation of
risk and socio economic status of the population settled in this area and the
state of deteriorating health being consequence of the occupation of the
milieu.
The methodology is based on the hypothetico deductive logic.
We will obtain information from 130 houses holds at Bepanda and Makepe Missoke,
interviews will be granted to the inhabitant and field observation will also be
done in the study area.
Keys words: risk zones, vulnerable, socioeconomic status,
Bepanda, Makepe Missoke, demographic growth.
Sommaire
Dédicace...................................................................................................
I
Remerciements............................................................................
II
Résumé.......................................................................................................IV Abstract...........................................................................................
... ..V
Sommaire...........................................................................................
... VI
Listedes sigles
.........................................................................................
IX
Avantpropos............................................................................
X
Introduction
générale....................................................................
1
Première partie : cadre théorique de l'étude
........................................................... 4
1. Contexte générale et scientifique de
l'étude 4
2. Le choix du sujet et du site de l'étude 7
3. Revue de la littérature
.............................................................................10
4.
Problématique....................................................................................
11
5. Objectifs de la
recherche....................................................... 14
6. Hypotheses de
recherche.........................................................................14
7. Intérests de la
recherche............................................................................15
8. Approche
conceptuelle............................................................................16
9. Méthodologie de
recherche.................................................... 23
10. Les difficultés
rencontrées........................................................................30
Deuxième partie : les résultats de
l'analyse.................................. .................. 31
Chapitre 1 : Bépanda et Maképè
Missokè : un milieu vulnérable.......... 32
1.1. Le milieu
physique........................................................................32 1.2.
Les risques liés aux concepts
physiques......................................................36 1.3. Le
milieu humain et les facteurs de vulnérabilité au
risque.......................... ...42
1.4. Perception du risque et les palliatifs de réduction
de la vulnérabilité ...47
Chapitre 2. Statut socio économique des populations des
zones à risque de Bépanda
et MaképèMissoke.......................................................................................57
2.1. Statut social des populations des sites
étudiés
................................................57
2.2. Les activités économiques et la survie des
populations dans le milieu.................. 67
Chapitre 3. L'environnement des milieux à risque de
Bépanda et Maképè Missokè et l'émergence des
problèmes sanitaires
..............................................................70 3.1. Les
facteurs liés à la récurrence de ces maladies et
l'aggravation de l'état de santé des
populations de Bépanda et Maképè
Missokè
......................................................70 3.2. Bilan
des maladies
récurrentes..................................................................74
Chapitre 4. Les suggestions aux problèmes de
l'occupation des milieux à risque à Bépanda
et à Maképè
Missokè......................................... 83
4.1. Les recommandations visant à améliorer la
gestion des risques............................83
4.2. Les acteurs entrant dans la suivie de ces propositions
......................................85
4.3. Les suggestions pour tenter d'éradiquer les maladies
dans le milieu... 86
Conclusion
générale.................................................................
89
LISTE DES SIGLES
BUCREP : Bureau Central de Recensement et des Etudes de
Population C.D.E : Camerounaise Des Eaux
C.U.D : Communauté Urbaine de Douala
IDH : Indicateur de Développement Humain
IPH : Indicateur de Pauvreté Humaine
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes
Economiques MINDUH : Ministère du Développement Urbain et de
l'Habitat MINEFI : Ministère de l'Economie et des Finances
N.O.A.A.: National Oceanic and Atmospheric Administration PNGE :
Plan National pour la Gestion de l'Environnement
OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement Economiques ONU : Organisation des Nations Unies
€ : Euro
AVANT PROPOS
Ce travail qui a aujourd'hui pris sa forme finale n'est que
l'accomplissement de plusieurs années de recherches marquées par
des écueils et de difficultés de plusieurs ordres. Ce travail
vient en principe marquer la fin de mes cinq années de formation au sein
de l'université de Douala. Au moment où je viens à bout de
ce travail, je me souviens de ses débuts et des moments où j'ai
pu traverser. Mais seulement, je ne saurai renier l'aide et le soutien de tous
ceux là qui ont énormément contribué et m'ont
accompagné dans l'élaboration et la réalisation de cet
ouvrage. Le sujet auquel je me suis attelé à traiter n'est qu'une
infime partie des problèmes urbains auxquels sont soumis la plupart des
villes métropolitaines. Le risque d'inondation et de glissement de
terrain sont de plus en plus d'actualité. Comme c'est le cas pour les
populations riveraines de la ville de Douala et singulièrement celles de
Bépanda et Maképè Missokè qui à chaque
saison de pluies, vivent en état d'alerte ou alors prennent
congés de leurs espaces de vie pour y revenir pendant la saison
sèche. Tout au long de notre étude, nous avons certainement fait
des répétitions ceci dans le but de mieux étayer nos
propos, des multiples reprises seront très certainement
constatées et répertoriées.
INTRODUCTION GENERALE
Les habitants des grandes villes sont confrontés, chaque
jour un peu plus, aux risques d'origines diverses dus au changement
environnemental. Ceci se traduit par de nombreuses perturbations dont les plus
importants sont : les tremblements de terre, des inondations
répétées, des glissements de terrains, la
sécheresse et les épidémies. Ainsi chaque année,
plusieurs catastrophes naturelles surviennent sur la planète. De 1971
à 1991, elles ont entraîné la mort de trois millions de
personnes et bouleversé la vie de 800 millions d'autres (UNESCO, 1991).
Le nombre important de victimes lié aux différentes catastrophes
est associé à une forte concentration des populations dans les
milieux à risque.
Cette pression se ressent avec beaucoup d'acuité dans les
villes. Le processus d'urbanisation a connu ces dernières années
un accroissement brutal et incontrôlable dû à une
arrivée massive des populations rurales. En effet, cette croissance
semble avoir atteint son point culminant au cours de ces cinquante
dernières années. L'occupation des milieux dits sensibles est la
conséquence de cette forte pression démographique. Celle-ci est
de plus en plus croissante dans les pays du Sud et on enregistre un taux
très élevé en Afrique avec 4% en moyenne par an (Harsch,
2001). Au Cameroun le taux d'urbanisation est passé de
37.8 % en 1987 à 47.2 % en 1997 pour 52% en 2010 (MINEFI, 1997 ; BUCREP,
2010). Environ 51% des camerounais vivaient en ville en 2003 et le Plan
National pour la Gestion de l'environnement (P.N.G.E) projetait
déjà qu'en 2010 deux camerounais sur trois vivront en ville.
Cette pression démographique est beaucoup plus observée dans les
chefs lieux des régions et certaines villes secondaires. Cette expansion
démographique, nourrie par un accroissement naturel important et un
exode rural intense qui n'a cessé de s'accélérer notamment
en direction de Yaoundé (313 706 en 1976, 649 252 en 1987 à 1 817
524 habitants en 2005), Nkongsamba (70 464 en 1976, 85 420 en 1987 à 104
050 habitants en 2005), Maroua (67 187 en 1976, 123 296 en 1987 à 201
371 habitants en 2005 ) et Bafoussam (62 239 en 1976, 112 681 en 1987 à
239 287 habitants en 2005). (BUCREP, 2005)
Douala tient principalement le fil de sa croissance
démographique de l'immigration dont les zones de départ couvrent
toutes les autres régions du Cameroun et s'étendent même
au-delà des frontières nationales. Sa population n'a cessé
de croître depuis les années 1970. Son aire urbaine et sa
population s'accroissent d'années en années sans que les
investissements infrastructurels suivent le même rythme. Les
autorités peinent à trouver les ressources nécessaires
pour répondre aux défis d'une urbanisation galopante (Michelon B.
2007). La croissance économique du Cameroun des années 1970 --
1977 a fait de la ville des
pôles d'agglomérations. C'est ainsi que Douala qui
comptait 170 000 habitants à la veille de l'indépendance est
passé à près de 400 000 habitants au premier recensement
de la population du Cameroun en 1976 (Mainet 1986). Au recensement
général de la population de l'habitat de 1987 la ville douala
comptait 1 500 000 habitants et celui de 2005 elle est passée
à
1 907 479 habitants (BUCREP, 2005).
Centre des affaires et poumons économiques du pays, la
ville de Douala n'a cessé d'être convoité par les
populations venant des autres régions du pays et même de
l'extérieur à la recherche du travail, du bien être et pour
des études. Le taux moyen d'accroissement démographique annuel
entre les recensements de 1976, celui 1987 et 2005 était
supérieur à 4%. L'augmentation régulière de la
population s'est traduite par une demande accentuée de l'espace urbain
pour le logement et l'installation des activités de toutes sortes. Cette
croissance accélérée et mal gérée par les
autorités de la ville a abouti à une véritable
conquête de l'espace. Dès lors l'accès au terrain
s'opère par discrimination des revenus et des acheteurs. Les moins
nantis face à la hausse vertigineuse du prix du mètre
carré d'un terrain légal ou immatriculé
préfèrent selon les limites de leurs moyens négocier
directement avec les autochtones. (MINDUH, novembre 2006). Ceux par contre qui
disposent des revenus suffisants ont accès à des terrains
aménagés et immatriculés. L'action des lotisseurs
autochtones constitue ainsi 80% de l'offre foncière à Douala
(Michelon B., 2007). C'est dans cet élan que Bépanda et
Maképè Missokè ont été occupé par ses
premiers habitants.
Ville très peuplée, Douala a une pression
démographique très forte en moyenne 5% par an. Comme toutes les
autres grandes métropoles africaines, elle s'est construite
anarchiquement. Les conséquences de cette urbanisation rapide se lisent
dans la saturation des infrastructures, l'intensification de la circulation,
l'étalement du périmètre urbain, l'exacerbation des
conflits fonciers et l'occupation des espaces fragiles.
L'étalement urbain se traduit par une mutation profonde de
l'organisation des territoires et une transformation des mentalités et
des idéologies. Globalement, à l'aube du XXIe siècle, les
faits sont là. « La ville triomphe : elle se répand presque
partout, jusqu'au fond des campagnes réputées profondes»
(Donadieu, 1998). Les raisons de ce mouvement de desserrement sont aujourd'hui
globalement connues et relèvent de l'aspiration des populations à
posséder et à vivre dans leurs logements propres, plus
confortables et surtout plus grands. Au total, en s'éloignant d'avantage
des centres urbains, on constate que les populations urbaines pauvres sont
poussées vers la périphérie et dans les bas-fonds
marécageux. La ville qui se limitait autour de l'espace portuaire a
connu très rapidement une forte extension. La croissance urbaine mal
maîtrisée a abouti à l'émergence des nouveaux
quartiers échappant au
contrôle total des aménageurs. Les populations
arrivant par vagues successives ont conquis tous les terrains y compris les
vallées non constructibles.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude portant sur l'occupation
des milieux à risque et le statut socio économique des
populations à Bépanda et Maképè
Missokè , il ressort que le risque naturel repéré
dans ce milieu est le risque d'inondations et de glissement de terrain qui
à chaque saison de l'année cause du tort à ses occupants.
Les populations installées dans ce site font face à plusieurs
types de difficultés. Ceci, du à leurs conditions sociales moins
valorisant, de même que leurs conditions économiques. Ces
habitants sont également ouverts aux difficultés liées
à l'état de leur environnement, car dans un milieu rythmé
très souvent par les inondations et l'occupation abusive,
spontanée du sol, il ne peut qu'en résulter des maladies
liées à l'insalubrité, la consommation des eaux de
provenance douteuse, contaminée et aussi les différentes pertes
enregistrées lors des différentes catastrophes.
Ce pendant la genèse de ce problème qui a connu son
explosion aujourd'hui ne sont que les effets conjugués de l'exode rural
et l'augmentation de la croissance démographique dans la ville de Douala
sans que les mesures ne soient prises en conséquence pour permettre la
mise en place des structures d'accueils. L'augmentation de la population
urbaine qui est connue comme un phénomène ouvert à
plusieurs villes dans le monde ne saurait être un phénomène
entièrement à part pour le cas de la ville de Douala. Ceci dit,
les autorités et les détenteurs du pouvoir en place doivent
prévoir et élaborer des stratégies pour l'accueil de ces
populations nouvellement venues.
Arrivé au terme de ce travail nous pensons avoir atteint
les objectifs que nous nous sommes fixés au départ à
savoir : dégager le lien existant entre l'occupation des milieux
à risques et le statut socio économique des populations
installées dans les sites à risque d'une manière
générale. Pour y parvenir nous sommes passés par un
sondage sur le terrain qui nous a permis de réaliser une grande base de
données quantitative et qualitative. Plusieurs rubriques sont
intervenues dans cette enquête qui visait à toucher, examiner et
vivre de manière plus concrète la situation de même que le
mode de vie de ces populations sur le terrain. A cet effet donc, nous avons
relevé les faits, les témoignages et nous sommes allés
méme jusqu'à vivre de près le quotidien de ces personnes
qui pour la plupart se contente de s'être installé à Douala
malgré leurs conditions de vie et les moyens par les quels ils
parviennent à assurer leur survie.
L'enquête de terrain à été l'un des
moments forts de ce travail car celle-ci nous a également permit de
réaliser à quel point le milieu était très sensible
aux maladies notamment en ce qui concerne les maladies infectieuses et
hydriques telles que le paludisme, la fièvre
typhoïde, la dysenterie et quelques crises de choléra
qui refait très souvent surface dans la zone.
Nous pensons également que l'hypothèse que nous
avons émise au départ se vérifie tout au long de ce
travail. Selon l'hypothèse principale, dans le contexte
économique actuel, s'offrir une parcelle de terre relève d'un
investissement très lourd. Alors nombreux sont ces chefs de famille qui
n'ont pas la capacité de se faire un tel luxe. Ils se retirent alors
dans les milieux peu coûteux et parfois sont près à
conquérir leur espace de vie en échange des francs symboliques
chez les chefs coutumiers. A Bépanda et Maképè
Missokè l'installation des populations dans les bas-fonds, les zones non
favorables à l'habitat s'est faite assez tôt. Lors de nos
enquête certains ont révélé que ça faisait
déjà environ 40 années qu'ils étaient
installés dans ce site. Face aux difficultés qui s'imposent dans
leur vie (manque d'emploi stable, la persistance et la récurrence des
difficultés économiques) ces populations n'étaient pas
encore près à renoncer à leur cadre de vie au contraire
elles trouveraient des voies et moyens pour s'adapter et améliorer leur
condition de vie. Pour cette raison, ces populations se sont livrées
à toutes sortes d'activités qui sont beaucoup plus commerciales
pour essayer de se maintenir en ville. Cette forme de débrouille a
donné naissance à une certaine forme de précarité
à différents niveaux de leur vie. Il va de soi que ces
populations puissent souffrir « des maladies de la pauvreté »
car le milieu est en proie à toutes formes d'insalubrité. L'eau
de consommation est une denrée rare et il faudrait faire le parcours du
combattant pour se procurer du précieux liquide.
L'analyse de cas de l'occupation des milieux à risque de
Bépanda et Maképè Missokè n'est qu'un exemple parmi
tant d'autres dans la ville de Douala, ce problème paraît un peu
banal parce que ce sont les couches de populations les plus
défavorisées qui sont affectés, ce pendant ce
problème doit être pris avec beaucoup plus de tact afin de pouvoir
trouver les différents ouvertures de solutions possibles.
A cet effet de nombreux projets en cours visant
l'amélioration des conditions de vie dans la ville de Douala en
général et particulier dans les zones non aedificandis sont en
voie de réalisation :
Le premier projet vise à la collecte et traitement des
ordures ménagères, le deuxième projet est la grande trame
foncière Mbanga-Japoma qui vise à réduire le nombre de
quartiers à habitat spontané et lotir les terrains des
collectivités villageoises et le e troisième projet est le Curage
des caniveaux et drains qui a pour objectif d'éliminer les objets
encombrant les caniveaux et drains en vue d'un meilleur drainage des eaux de
pluie , de réduire la durée des
inondations dans certains quartiers densément
peuplés et diminuer les désagréments pour les populations
riveraines.
Ces projets, parmi tant d'autres qui sont en voie d'être
réaliser par la communauté urbaine de Douala sont des voies et
moyens qui permettront aux populations vivant dans les zones à risque
à Douala d'une manière générale et en particulier
à Bépanda et Maképè Missokè de pouvoir
bénéficier des différentes éventualités des
projets à réaliser.
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