A- De la collaboration entre les différents
secteurs
Collaborer, c'est coordonner, associer, unir,
harmoniser. Brièvement, cela consiste à se mettre ensemble pour
effectuer un travail.
La promotion de la santé n'est pas du ressort
exclusif de la commune. Elle est une compétence partagée. Aussi,
l'Etat ne doit-il pas chercher à ce que chacun fasse la lutte de son
côté. Mieux, il ne doit pas rester indifférent à la
lutte contre ce vecteur, d'autant plus que la commune n'a pas les ressources
suffisantes pour couvrir un tel problème. Il convient par ailleurs que
les ONG
Contribution a la lutte contre les vecteurs de
maladies transmissibles : cas du moustique dans le sixieme arrondissement de
Cotonou
et Associations pour le bien-être de la
population s'y mettent aussi. Les organisations internationales et la
population ont également leur rôle à jouer dans la lutte
antivectorielle. Bref, il s'agira de :
- Créer un cadre oil tous ces acteurs peuvent
se retrouver et réfléchir à la question afin que les
actions à mener soient complémentaires l'une de l'autre. En
effet, cela est très important du moment oil la lutte antivectorielle
embrasse plusieurs domaines parmi lesquels nous pouvons citer : la
santé, l'environnement, le social, l'éducation, la culture,
l'urbanisme, la communication, etc. De ce fait, chacune des autorités
ayant ces attributions comprendra qu'elle a une participation à apporter
à la lutte antivectorielle. Cette coopération facilitera beaucoup
plus la mobilisation de fonds pour la mise en oeuvre des actions à
mener.
- Faire recours à des partenariats en vue de
lutter efficacement contre ce fléau.
- Tenir compte du point de vue de la population car
c'est elle qui souffre des dommages causés par la prolifération
des moustiques.
Une bonne collaboration intersectorielle doit aboutir
nécessairement à une application correcte de la politique
antivectorielle. L'annexe n°3 résume selon l'OMS les conditions
d'une participation communautaire durable à la lutte contre les maladies
transmises par des vecteurs.
B- De la mise en oeuvre correcte de la politique
antivectorielle
Une politique est une stratégie d'intervention.
Cette stratégie doit être étudiée pour voir sa
faisabilité, son impact, son efficacité dans le temps.
Pour
Contribution a la lutte contre les vecteurs de
maladies transmissibles : cas du moustique dans le sixieme arrondissement de
Cotonou
cela, il est nécessaire qu'il soit fait une
planification des actions à faire dans le temps et dans l'espace. La
mise en oeuvre d'une politique nécessite le déploiement de
moyens. Pour ceci, le SSHPAS qui a pour attribution de réfléchir
sur la politique et de la mettre en application doit-il être à
même d'endosser ces responsabilités. Mais avant, il faut pour cela
:
- Fournir au SSHPAS les ressources humaines
nécessaires pour la mise en application de cette politique.
- Doter le service de ressources financières
conséquentes
- Equiper le service de matériels
nécessaires pour l'exécution de la politique.
Dans le but d'éradiquer le problème de
l'insuffisance de moyens financiers, la commune pourra recourir à des
emprunts. Cependant, ces emprunts devront être investis dans des
activités lucratives. Par exemple, la mairie pourra faire un recensement
des terres vacantes et favorables à la culture. Ainsi, une fois
l'emprunt effectué, il faudra investir dans la culture de produits qui
peuvent être exportés et vendus. Le maraîchage serait aussi
un grand atout pour la commune qui présente des conditions pour le
développement de cette filière. La mairie peut par ailleurs
créer des services qu'il pourra laisser quelqu'un gérer à
titre payant et qui vont lui générer des ressources pour exercer
ses compétences. Prenons l'exemple d'une ferme municipale. La mairie
aura en retour de ce qu'elle aura investi assez de ressources pour lutter et
garantir à sa population le bien-être
nécessaire.
Propositions pour la résolution du
problème générale : la prolifération de
moustiques dans l'arrondissement
Prioriser une lutte basée sur la
préservation des conditions d'hygiène, c'est-àdire sur une
approche environnementale :
Contribution a la lutte contre les vecteurs de
maladies transmissibles : cas du moustique dans le sixieme arrondissement de
Cotonou
- Désherber les alentours des maisons
;
- Jeter ou mieux, enterrer les objets creux susceptibles
de tenir lieu de gîtes larvaires ;
- Couvrir les jarres ;
- Nettoyer l'intérieur des maisons et
évacuer les ordures loin du milieu d'habitation ;
- Combler les trous sur les voies, dans les
habitations par des pierres, des plâtras afin de ne laisser aucune place
à l'eau pour se stagner ;
- Couvrir les puits ;
- Eviter de construire dans les bas-fonds
;
- Intensifier la démoustication en
pulvérisant, en désinfectant régulièrement les eaux
et les bas-fonds qui sont à proximité des habitations
;
- Utiliser des poubelles et les couvrir ;
- Evacuer normalement les eaux
ménagères ;
- Assécher les marais et les mares
;
- Débroussailler les berges des étangs,
des ruisseaux ;
- Curer régulièrement les cours d'eaux
;
- Réparer les drains et en construire de plus
;
- Eviter les tuyaux qui fuient, les réseaux
d'évacuation des eaux mal conçus ;
- Nettoyer régulièrement les
gouttières et les chéneaux des toits des maisons ;
Contribution a la lutte contre les vecteurs de
maladies transmissibles : cas du moustique dans le sixieme arrondissement de
Cotonou
- Mettre en place un système communautaire de
lutte contre le moustique à moindre coût ;
- Mobiliser les couches sociales en faveur du changement
de comportement ;
- Organiser de façon répétitive les
campagnes de salubrité ;
- Faire des visites à domiciles pour constater
l'hygiène dans les maisons.
Les solutions ainsi énumérées,
les causes des problèmes identifiés ne pourront être
éradiquées que si des dispositions sont prises pour les rendre
efficaces.
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