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Contribution à  la la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles: cas du moustique dans le sixième arrondissement de Cotonou, Bénin

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par Irma S. M. KEMAVO
Université d'Abomey-Calavi - Licence en Administration Générale et Territoriale 2010
  

Disponible en mode multipage

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IDENTIFICATION DU JURY

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

PRESIDENT: Simon DAKO

VICE-PRESIDENTE : Lucie VIGAN

MEMBRE : Ernest SABRINO

L'ECOLE NATIONALE

D'ADMINISTRATION ET DE

MAGISTRATURE N~ENTEND

DONNIR. AUCUNI APPROBATION NI

IMPROBATION AUX OPINIONS

thlISES DANS CE MtMOIRE. ELLES

SONT CONSIDWES COMME

PROPRES A LEuR Au~EuR.

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

DEDICACE

_Ma feue grand-mere Anne-_Marie

XE_MA17O nee DOXPO, femme forte

et insoCite qui a su nous ayyrendre

tres jeunes ce qu 'est C''amour.

Que Le Seigneur t'accorde Ce reyos

eterneC.

Feu _Monsieur 17Cadimir Candide

Xenneth PRUDENCIO your sa nobCe

contribution ci, notre formation et

your ses conseiCs

Puisse Dieu Cui accorder Ca yaix di/ine.

DEDICACE

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

mon père Benjamin F. KEMAVO ; toi qui au-delà de ton devoir de père a consenti tant de sacrifices pour m'aider à parcourir ce chemin.

Papa, tu es unique

ma mère Marcelline C. ASSOGBA pour ton amour, ton affection et ta présence rassurante. Pour avoir su m'inculquer l'amour du travail bien fait, je te dis merci.

Maman, tu es exceptionnelle

maman Monique C. SAHOSSI pour tout ton soutien.

mes soeurs Perrine, Esther, Christelle pour m'avoir donné le bon exemple. Me voici emboitant vos pas.

mes jeunes soeurs Amour et Gwladys, ayez en conscience que le travail est libérateur. Efforcez-vous pour atteindre vos objectifs dans la vie.

mes frères José, Amos, Melchior, le chemin est long. Un peu de courage et d'entrain vous y fera parvenir.

toutes les familles KEMAVO; HOUNSA; KPINDJO - ASSOGBA.

toi, Nara pour ce que je ne pus qualifier. Merci pour ta disponibilité, ton affection, ton écoute. Merci à toi qui n'a cessé de me soutenir et de m'aider, d'essuyer mes larmes, de me rendre encore plus forte, de me relever chaque fois que je trébuchais tout au long de ma formation.

Tu es tout simplement magnifique et charmant

REMERCIEMENTS

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

A profonde reconnaissance est ici exprimée à tous ceux qui ont d'une manière ou d'une autre contribué à la réalisation de ce mémoire :

Dieu le Père Tout Puissant qui a su me donner le courage, la détermination, le moral nécessaire pour effectuer ce travail, pour nous avoir garanti une bonne santé physique et mentale ;

M. Placide CLEDJO pour avoir accepté de diriger ce travail, pour sa disponibilité et ses orientations ;

M. Flavien SASSE pour son amour du prochain, sa disponibilité, sa compréhension et son écoute ;

M. Delphin AHANHANZO pour son soutien et ses conseils ;

Le maire de la commune de Cotonou M. Nicéphore D. SOGLO pour nous avoir permis d'effectuer notre stage à la mairie de Cotonou ;

M. Ferdinand GUENDEHOU pour son encadrement et sa contribution ;

Les membres du Jury pour avoir accepté d'évaluer ce travail et de contribuer à son amélioration ;

Le Docteur Théophile HOUNHOUEDO pour ses orientations ; Messieurs, Blanqui AGBODJOGBE, Louis BOSSA, Damien LAKOUSSAN pour leur contribution ;

Messieurs Nicaisio SEGO, Achille DOSSOU pour leur accueil;

M. Charles AGASSOUNON et Mlles Gratias GNACADJA, Diane GNANGUENON pour leurs mémoires qui nous ont assez édifiés ; Charles, Diane, Hack, Hervé pour leurs conseils et leurs soutiens; Anne- Bertille, Arielle, Patty, Débora, Evelyne, Francine, Marline, Médard, Mireille, Mora, Pelphide, Sylvanique, pour leur amitié et l'ambiance de travail ;

Les camarades de l'amicale des territorialistes ; mes ami(e)s; A Rodrigue AGONGBONOU pour son aide.

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dans le sixieme arrondissement de Cotonou

REPERTOIRE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS

BGB : Benin Global Business

CCC : Communication pour le Changement de Comportement

DDS-ATL/LIT : Direction Départementale de la Santé Atlantique- Littoral

DPDM: Direction de la Prospective et du Développement Municipal

DSAP: Direction des Services et Affaires à la Population

ENAM: Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature

IEC: Information- Education- Communication

INSAE: Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

LAVI: Lutte Antivectorielle Intégrée MCOT: Mairie de Cotonou

MILD: Moustiquaire Imprégnée à Longue Durée d'action

MSP: Ministère de la Santé Publique

OMD: Objectif du Millénaire pour le Développement

OMS: Organisation Mondiale de la Santé ONG: Organisation Non Gouvernementale PDC: Plan de Développement Communal PNUE: Programme des Nations Unies pour l'Environnement

RGPH3: troisième Recensement Général de la Population et de l'Habitat

SSHPAS: Service de la Santé, de l'Hygiène Publique et de l'Action Sociale SNIGS/DPP: Système Nationale d'Information et de Gestion Sanitaire/ Direction de la Prospective et de la Programmation

UNESCO: Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la culture

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dans le sixieme arrondissement de Cotonou

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1: Regroupement des problèmes par centre d'intérêt Tableau n°2 : Tableau de bord de l'étude

Tableau n°3 : Répartition des ménages à enquêter dans les quartiers ciblés Tableau n°4 : Taux de recouvrement des questionnaires

Tableau n°5 : Regroupement des données relatives aux facteurs de prolifération des moustiques dans le sixième arrondissement

Tableau n°6 : Regroupement des données relatives aux causes de l'insalubrité de l'arrondissement

Tableau n°7 : Regroupement des données relatives à l'insuffisance de l'IEC
Tableau n°8 : Regroupement des données relatives à l'insuffisance de l'IEC

Tableau n°9 : Regroupement des données relatives aux causes de l'insuffisance de l'IEC

Tableau n°10 : Regroupement des données relatives aux jours convenables pour effectuer les IEC

Tableau n°11: Regroupement des données relatives à la nécessité d'une collaboration intersectorielle et d'une implication de la population

Tableau n°12 : Regroupement des données relatives aux causes du défaut de collaboration intersectorielle et d'implication de la population

Tableau n°13: Regroupement des données relatives aux causes possibles de la faible mise en application de la politique antivectorielle.

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dans le sixieme arrondissement de Cotonou

LISTE DES FIGURES


· Liste des graphiques

Graphique n°1 : Presentation des donnees relatives aux facteurs de proliferation des moustiques dans le sixième arrondissement.

Graphique n°2 : Presentation des donnees relatives aux causes de l'insalubrite du sixième arrondissement.

Graphique n°3 : Presentation des donnees relatives à l'insuffisance de l'IEC.
Graphique n°4 : Presentation des donnees relatives à l'insuffisance de l'IEC.

Graphique n°5 : Presentation des donnees relatives aux causes de l'insuffisance de l'IEC.

Graphique n°6 : Presentation des donnees relatives aux jours convenables pour effectuer l'IEC.

Graphique n°7: Presentation des donnees relatives à la collaboration intersectorielle et l'implication de la population.

Graphique n°8: Presentation des donnees relatives aux causes du defaut de collaboration intersectorielle et d'implication de la population.

Graphique n°9: Presentation des donnees relatives aux causes possibles de la faible mise en application de la politique antivectorielle.

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· Liste des figures

Figure n°1 : Conditions d'une participation communautaire durable à la lutte contre les maladies transmises par des vecteurs

Figure n°2 : Organigramme de la DSAP de la mairie Figure n°3 : Carte du sixième arrondissement de Cotonou

· Liste des photos

Photo n°1 : Un pont à l'état délabré côtoyant des ordures

Photo n°2 ; 3: Des habitations à risque paludique

Photo n°4, 5 : Caniveaux à ciel ouvert et intérieur de maison constituant des gîtes larvaires

Photo n°6, 7 : Arrière d'habitations servant de puisard, de lieu de stockage d'ordures ménagères

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Décentralisation : C'est un système d'administration qui consacre le partage du pouvoir, des competences, des responsabilites et des moyens entre l'Etat et les Collectivites Locales. Elle est basee sur le principe de la libre administration de ces collectivites, qui sont dotees d'une personnalite juridique et d'une autonomie financière.

Développement local : C'est un processus concerte et planifie d'enrichissement economique, social et culturel d'une localite donnee. Pandémie : maladie infectieuse qui atteint les populations d'une zone geographique très etendue et parfois du monde entier. C'est, selon FOURN Leonard « l'apparition et la propagation d'une maladie ou d'un phenomène dans la population de plusieurs pays ou de plusieurs continents »

Paludisme : maladie parasitaire produite par un protozoaire parasite du sang, et transmise par un moustique des regions chaudes et marecageuses, l'Anophèle.

Santé : La constitution de l'Organisation Mondiale de la Sante (OMS) definit la sante comme : « un état de complet bien-être physique, mental, social et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité » (BALDE, 1981)

Vecteur : Animal/plante etc., qui sert de support à la transmission de maladies epidemiques. C'est un parasite qui vehicule un agent infectieux,

Hygiène publique : ensemble des mesures de protection de la sante,

Environnement: ensemble des elements physiques, chimiques et biologiques, naturels et artificiels, qui entourent l'homme.

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Résumé

Sur la base de nos observations au cours de notre stage à la mairie de Cotonou, notre curiosité nous a amené à cerner de plus près comment la mairie exerce ses compétences en matière sanitaire. Particulièrement, nous nous sommes intéressés à la façon dont la commune lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles. C'est ce qui nous a amené à spécifier notre travail à la lutte contre le vecteur du paludisme. Notre thème intitulé «Contribution à la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique dans le sixième arrondissement de Cotonou» vise à résoudre le problème général de la prolifération des moustiques dans le sixième arrondissement.

L'objectif général de notre travail est de contribuer à l'identification des facteurs favorisants la prolifération des moustiques en vue de proposer des solutions adéquates pour y remédier.

Les objectifs spécifiques(OS) de notre travail consistent respectivement

à :

Identifier des stratégies pour réduire l'état d'insalubrité du sixième arrondissement (OS1), Proposer des solutions pour l'éducation des populations, une bonne information et communication entre elles et les autorités (OS2), Proposer des solutions opérationnelles impliquant les autorités politiques et administratives de tous les secteurs, la communauté et chaque individu en vue d'optimiser les actions de lutte antivectorielle (OS3), Proposer des pistes pour la mise en application effective de la politique de lutte antivectorielle dans le sixième arrondissement (OS4). Ces objectifs sont formulés en rapport avec les problèmes spécifiques identifiés qui nous ont conduit à formuler les hypothèses (HS) que voici : la malpropreté de la population ainsi que l'insuffisance du drainage des eaux de l'arrondissement sont à la base de l'insalubrité et de l'existence permanente de marécages

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

dans le sixième arrondissement (HS1), l'inadéquation entre les séances d'IEC et la disponibilité des populations justifie l'insuffisance de l'IEC (HS2), le manque de volonté politique explique le défaut de collaboration intersectorielle et d'implication de la communauté (HS3), La non mise en application correcte de la politique de lutte antivectorielle est due à l'insuffisance de moyens humains et financiers(HS4). Après la collecte des données, la plupart de nos hypothèses (HS1, HS2, HS4) se sont révélées fondées. En ce qui concerne l'hypothèse 3, les enquêtes ont montré qu'en dehors du manque de volonté politique, le défaut de collaboration intersectorielle et d'implication de la population est aussi dû à la faible compréhension des avantages d'une synergie d'action sur la lutte antivectorielle.

Des approches de solutions qui se résument en l'assainissement du cadre de vie ont été formulées. Par ailleurs il faudrait renforcer l'IEC vis-à-vis des populations et procéder à une mise en commun des actions et moyens en vue d'une mise en application efficace de la politique antivectorielle et pour garantir le bien-être de la population.

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

SOMMAIRE

Introduction

CHAPITRE PRELIMINAIRE : DU CADRE PHYSIQUE DE L'ETUDE AU CIBLAGE DE LA PROBLEMATIQUE

Section I : Du cadre physique de l'étude à la restitution des observations de stage

Paragraphe I : Présentation de la ville et de la mairie de Cotonou

Paragraphe II : Restitution des observations de stage

Section II : Du ciblage de la problématique

Paragraphe I: Regroupement par centres d'intérêt et choix de la problématique Paragraphe II : Spécification et vision globale de résolution de la problématique

CHAPITRE PREMIER: CONCEPTION ET MISE EN APPLICATION DU CADRE THÉORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE Section I : cadre théorique et méthodologique de l'étude

Paragraphe I : Objectifs, hypothèses et revue de la littérature

Paragraphe II: Méthodologie de l'étude

Section II : Collecte et analyse des données

Paragraphe I: De la collecte des données

Paragraphe II: De l'analyse des données à la vérification des hypothèses CHAPITRE DEUXIEME: APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE

Section I : Approches de solutions

Paragraphe I : Des approches de solutions au problème de l'insalubrité et de la permanence de marécages et au problème de l'insuffisance de l'IEC dans le sixième arrondissement

Paragraphe II : Des solutions pour une collaboration intersectorielle et la mise en application effective de la politique antivectorielle

Section II : Conditions de mise en oeuvre des solutions

Paragraphe I : Recommandations à l'endroit des autorités municipales et nationales

Paragraphe II : Recommandations à l'endroit de la population du sixième arrondissement

Conclusion

Références bibliographiques

Annexes

Table des matières

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

INTRODUCTION

Le développement local est un processus d'enrichissement économique, social et culturel d'une localité. C'est un ensemble d'actions ayant pour finalité l'amélioration de la situation socio-économique des populations. Une telle finalité ne peut être atteinte sans la prise en compte significative de tous les domaines qu'inclue le développement. Par ailleurs, un tel développement est basé sur une condition: la participation des citoyens à la gestion de leurs propres affaires à travers des conseils élus1.

Cotonou, commune à statut particulier selon la loi n°98-005 du 15 janvier 19992 a à sa tête une éminente personnalité de la République, ce qui représente un atout pour son développement. Cependant, les nombreuses difficultés rencontrées par les élus locaux de la ville laissent des failles dans l'exercice de leurs attributions, qui se ressentent sur les plans social, infrastructurel, éducationnel, sanitaire, etc. Notre travail se penche sur le côté socio-sanitaire.

La mairie a un service chargé des affaires sanitaires et sociales. Cependant, l'existence de ce service n'a pas permis jusque là à la commune d'exercer convenablement ses attributions dans les domaines sanitaires et sociaux. On remarque que les conditions de vie ne reflètent pas l'hygiène nécessaire pour le bien-être de la population. Pendant que la loi n°97-029 porte à la charge de la commune en ses articles 93-96 la préservation de l'Environnement, de l'Hygiène et de la Salubrité, on constate un réel effort des autorités communales, mais, ces attributions sont faiblement exercées. Concernant les compétences sanitaires, cette même loi confère à la commune

1 Principe à valeur constitutionnelle consacrée par la constitution du 11-12-1990 dans son titre X

2 Les grandes agglomérations du pays (Porto-Novo, Parakou, Cotonou)sont qualifiées de commune à statut particulier sur la base de trois critères cumulatifs : Une population de 100000 au moins, s'étendre sans discontinuité sur 10 km, disposer de ressources suffisantes pour faire face aux dépenses de fonctionnement et d'investissement.

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dans le sixieme arrondissement de Cotonou

en son article 95, alinéa 4, le devoir de lutter contre les vecteurs de maladies transmissibles. Plus précisément au sixième arrondissement, le paludisme (dont le vecteur est le moustique anophèle) est la maladie qui sévit le plus (10928 cas d'hospitalisation en 2007 contre 17369 cas pour toutes autres maladies et affections dont souffre la population de l'arrondissement)3. Alors, notre préoccupation a été de savoir ce que fait la mairie pour remédier à cet état de choses. Il s'agit d'apprécier comment se fait la lutte contre le moustique, vecteur du paludisme par la mairie. Le SSHPAS qui détermine la politique locale d'hygiène a établi une politique de lutte antivectorielle qui se démontre par des opérations de démoustication. Mais, celles-ci sont insuffisantes au vu de nos observations, car, elles sont faites faiblement, et n'ont pas d'effets durables.

Les problèmes identifiés à la mairie en rapport avec la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles nous ont amenée à orienter notre réflexion sur le thème «Contribution à la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique dans le Sixième arrondissement de Cotonou». Notre étude se déroule en trois chapitres :

Le chapitre préliminaire présente le cadre physique de l'étude ; nous y avons ciblé notre problématique. Le chapitre premier décrit le cadre théorique et méthodologique de l'étude. Après la vérification des hypothèses, nous avons abordé le dernier chapitre oil nous avons donné des solutions pour résoudre le problème en étude et les conditions de leur mise en oeuvre.

3 Annuaire des statistiques sanitaires 2007

Du cadre physique de
Citude au ci6~age de fa
Pro6amatique

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

CV.APITtR~ PtR~LI4I9V.AItR~

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Ce chapitre s'articule autour de deux axes. A la première partie consacrée à la présentation du cadre physique de l'étude et la restitution des observations de stage (section1) suivra la deuxième consacrée au ciblage de la problématique de l'étude (section 2).

Section 1 : Cadre physique de l'étude et observations de

stage

Notre stage s'est déroulé à la Mairie de Cotonou principalement à la Direction des Services et Affaires à la Population (DSAP). Aussi, présenterons-nous la ville et la Mairie de Cotonou et ferons-nous le point des observations faites.

Paragraphe I : Présentation de la ville et de la Mairie de

Cotonou

Il s'agira ici de présenter brièvement la structure d'accueil. A-Présentation de la ville de Cotonou

Crée en 1830, Cotonou signifie « la lagune de la mort »4, en raison de sa situation de carrefour du trafic des esclaves, trafics développés au XVIIIe siècle.

La commune de Cotonou s'étend sur 79 km2 et compte une population de 665100 habitants (RGPH3). Elle est l'une des communes à statut particulier en dehors de celles de Parakou et de Porto-Novo comme le dispose l'article 4 de la loi n°98-005 du 15 janvier 1999 portant Organisation des communes à statut particulier. Cotonou est une ville cosmopolite, mais les fons représentent 56,7% de sa population (PDC, 2008).

4 Traduction du fon « Koutonou » : PDC 2007, p.13

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

La ville s'étend du lac Nokoué à l'océan atlantique sur le cordon littoral et est coupée en deux par la lagune de Cotonou qui relie le lac à l'océan atlantique. Cotonou constitue à elle seule le département du littoral et est limité :

- au Nord par le lac Nokoué qui la sépare de certaines communes du département de l'atlantique telles que Abomey- Calavi, Sô-ava, et d'autres communes du département de l'Ouémé que sont les Aguégués et SèmèPodji ;

- au Sud par l'Océan Atlantique;

- à l'Est par la commune de Sèmè-Podji ;

- à l'Ouest, elle est limitée par les communes d'Abomey-Calavi et de Ouidah.

Cotonou jouxte le lac Nokoué (85 km2) et présente des bas-fonds qui sont ses réservoirs à eau (Direction de la Prospective et du Développement Municipal -(DPDM)-, 2007). La ville est inondable en période pluvieuse en raison de son bas niveau par rapport à la mer. Elle abrite assez d'infrastructures et institutions. On peut citer à titre d'exemple le Port Autonome de Cotonou, l'Aéroport international Bernardin Cardinal GANTIN5, le marché international Dantokpa, le Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert KOUTOUKOU MAGA6, la plupart des ministères, les représentations de certains organismes internationaux, des postes diplomatiques et des banques.

La ville de Cotonou est composée de treize (13) arrondissements subdivisés à leur tour en cent quarante quatre(144) quartiers de ville.

B- Présentation de la mairie de Cotonou

L'arrêté municipal n°2007-029/MCOT/SG/SP du 23 mars 2007 portant organisation, attributions et fonctionnement des services de la Mairie de

5

Baptisé le jeudi 22mai 2008 à titre posthume au nom du premier noir élevé au rang des cardinaux

6

Premier Président du Dahomey après l'indépendance en 1960

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Cotonou, prévoit une organisation administrative structurée à deux niveaux :
les services centraux de la Mairie et les services auxiliaires d'Arrondissement.

Les articles 2 et 12 de l'arrêté municipal sus cité en accord avec l'article 48 de la loi N°97-029 du 15 janvier 1999 portant Organisation des communes en République du Bénin stipulent que le Maire est le premier responsable de la Commune et le chef de l'Administration communale.

Il est assisté d'un cabinet et de seize(16) adjoints dont trois collaborateurs immédiats à la mairie et les chefs des treize(13) arrondissements7 composant la ville : ils forment l'exécutif communal. Il existe à la mairie un organe délibérant : le conseil communal, qui exerce un contrôle sur les actes de l'exécutif communal.

La Mairie de Cotonou est divisée en cinq directions : la Direction des Services Administratifs et Juridiques (DSAJ), la Direction des Services à la Population (DSAP), la Direction des Services Economiques et Financiers (DSEF), la Direction de la Prospective et du Développement Municipal (DPDM) et la Direction des Services Techniques (DST).

Ces Directions sont constituées chacune de deux départements subdivisés à leur tour en services ayant des attributions bien définies, et relatives à leurs domaines de compétence en rapport avec celles de la direction dont ils relèvent.

Les différentes attributions des cinq directions sont précisées dans l'arrêté municipal suscité. Dans le cadre de la présente étude, seule la DSAP focalisera notre attention dans la mesure oil nous voulons contribuer à une meilleure lutte contre le vecteur du paludisme à travers l'assainissement du cadre de vie. Cependant, un tour à la DST nous a renseignée sur l'assainissement à Cotonou.

7 Cf l'article 11 de la loi n°98-005 qui confère aux chefs d'arrondissement des 3villes à statut particulier le statut d'adjoint au maire.

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dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Paragraphe II : Restitution des observations de Stage

Lors de l'état des lieux à la DSAP, notre attention a été attirée par les activités du SSHPAS. Une fois imprégné des réalités relatives à l'Hygiène du cadre de vie, nous avons fait des recherches en vue de cibler une partie de la ville de Cotonou qui souffre vraiment du manque d'hygiène ; d'où nous avons choisi le sixième arrondissement en nous basant sur des données relatives aux maladies liées à l'hygiène du cadre de vie, ceci dans le souci de rester actuel et réel. Cette partie constituera à présenter globalement la DSAP et le SSHPAS et à restituer les observations faites au SSHPAS dans un premier temps (A) et présenter le sixième arrondissement et les observations faites sur le milieu dans un second temps(B).

A- La DSAP

La DSAP, Direction des Services à la Population, comprend deux départements que sont :

- Le Département des Affaires Civiles(DAC) qui compte

le Service de l'Etat civil, du Recensement et des Elections (SERE) : chargé de la délivrance et de la certification des actes d'état civil. Dans ce service, on constate la difficulté de conservation des Actes d'Etat Civil, la lenteur dans la délivrance desdits actes (problème), la non informatisation de l'état civil et le retard dans la mise à jour des registres (problème).

le Service des Affaires Funéraires(SAF) : a pour mission de suivre les affaires funéraires, les activités religieuses et gérer les cimetières. Néanmoins, la compétence religieuse revient au SACC. La commune possède des cimetières. En effet, dans le cadre de l'intercommunalité, elle s'est associée à la Commune d'Abomey-Calavi pour acquérir un terrain à Somè pour servir de dernière demeure aux défunts de la ville (atout). On note

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

cependant quelques insuffisances dans l'exercice des tâches du SAF que sont : une absence d'éclairage des cimetières, leur entretien régulier, l'absence de fleurissement du cimetière de Somè (problèmes).

- Le Département des Services de l'Action Sociale (DSAS).

Ce dernier compte en son sein quatre services à savoir :

Le Service des Affaires Scolaires et Sportives (SASS) : il s'occupe d'organiser les manifestations sportives, gérer les équipements scolaires et sportives, suivre l'alphabétisation et l'éducation des adultes, proposer des éléments pour la politique scolaire et sportive de la collectivité. Ce service est confronté au manque de moyens (problème). Néanmoins, il a à son actif des actions d'aides aux élèves déshérités, la réhabilitation de classes et la fabrication de tables et bancs pour certaines écoles (atouts).

Le Service des Affaires Culturelles et Cultuelles(SACC) : Il est chargé d'organiser les manifestations culturelles, de gérer les équipements culturels. Mais jusqu'aujourd'hui, la commune ne possède pas de patrimoine culturel propre à elle (problème), ce qui ne facilite pas la gestion de ses biens. La mairie est obligée de louer les centres de culture à des gens qui y vendent ou font des activités génératrices de revenus de toutes sortes (problème).

Le Service de Logement (SL) : Il a pour rôle d'élaborer une politique du logement, de contrôler le respect des normes d'hygiène à l'intérieur des maisons, de suivre les `'sans logements», d'orienter à l'accès des logements, orienter les aménagements à faire. Mais, on constate qu'il n'y a pas réellement de suivi des `'sans logements» à Cotonou, et que des installations anarchiques se font dans la ville. De plus, l'intérieur des habitations n'est pas le reflet de l'hygiène voulu (problème).

Le Service de la Santé, de l'Hygiène Publique et de l'Action Sociale (SSHPAS): Ce service a pour tâches conformément à l'article 48 de l'arrêté municipal portant Organisation, Attributions et Fonctionnement des

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services de la mairie de proposer des éléments de réflexion pour la politique d'hygiène publique, de mettre en oeuvre cette politique, de suivre la gestion des centres de santé et des centres de promotion sociale. Le SSHPAS a à sa tête un spécialiste en Environnement et Santé Publique (atout). Il est doté d'un bureau assez spacieux (atout), même si ce bureau tient lieu également de magasin aux matériels dont dispose le service pour intervenir sur le terrain. Le SSHPAS apporte assistance morale et matérielle aux populations déshéritées et sinistrées en synergie avec le SL. Ceci atteste du respect des lois de la décentralisation par les autorités communales qui ont prévu des services pour la gestion de ces cas (atout) conformément à l'article 101 de la loi 97-029 du 15 Janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin qui dispose : « La commune a la charge de l'aide sociale aux déshérités et aux sinistrés ». Il plaide également le cas des personnes ayant fait recours aux aides sociales de la commune auprès du Maire, après vérification des dires de l'intéressé (atout). Vu tous ces atouts le SSHPAS, devait être un service très opérationnel. Cependant, en dépit de ces atouts, l'état des lieux de base au sein de ce service nous révèle certaines insuffisances dans l'exécution de ses activités; insuffisances qui constituent des problèmes en réalité. L'observation de la ville laisse entrevoir le manque d'hygiène et d'assainissement du cadre de vie comme un très grand problème qui se pose à elle, entrainant toutes sortes de nuisances sur la santé des populations. Cela s'explique par l'absence d'une politique d'hygiène publique telle que prévue par l'arrêté municipal n°2007-029/MCOT/SG/SP du 23 mars 2007 portant organisation, attributions et fonctionnement des services de la Mairie de Cotonou. De plus, le SSHPAS ne dispose pas d'une unité chargée de constater le non respect du Code de l'hygiène publique au sein de la ville en vue de corriger et de réprimer les coupables. Le SSHPAS est alors obligé de

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régler les problèmes liés à l'hygiène du cadre de vie en faisant appel à la police sanitaire du Ministère de la Santé Publique (MSP).

Ces insuffisances peuvent se justifier aussi par le manque de moyens humains et financiers (le SSHPAS est animé seulement par deux agents), ce qui fait que toutes les actions prévues sont faiblement exécutées. Il est à noter aussi que l'outil IEC est peu utilisé dans la sensibilisation des populations. Toutes ces faiblesses réunies contribuent à la persistance du manque d'hygiène ; d'où les nombreuses maladies dont sont victimes les populations.

B- Le sixième arrondissement de Cotonou

Le sixième arrondissement est limité au Nord par le lac Nokoué, au Sud par le cinquième arrondissement, à l'Est par la lagune de Cotonou, et à l'Ouest par les septième, huitième, et neuvième arrondissements. Cet arrondissement comprend 19 quartiers de ville à savoir : Aïdjèdo I, II, III et IV, Agata, Towéta I et II, Gbèdjromèdé I et II, Ladji, Tokpa, Hindé I et II, Jéricho I et II, Agué, Vossa, Djidjè I et II (Troisième Recensement Général de la Population et de l'Habitat 2002). C'est un arrondissement qui se situe dans la zone périphérique de Cotonou. Ses marécages communiquent avec la lagune et, selon leur profondeur, font partie du système lagunaire. Le milieu est rempli d'eau en permanence ou périodiquement au cours de l'année, ce qui le prédispose au développement de maladies diverses.

Sur la base de nos observations, nous avons remarqué que le sixième arrondissement abrite pour la plupart des gens pauvres qui s'y installent en vue de pratiquer l'activité de pêche dans le but de se procurer quelque moyen de survie.. Il compte une population de 71085 dont les fons et apparentés représentent 56,7% ; adja et apparentés 18,3 % ; dendis et apparentés 1 ,4% ; yorubas et apparentés 11,5% ; autres ethnies 12,1%8. La situation

8

Cf. PDC Janvier 2008 p. 18

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

géographique du site (c'est un arrondissement situé en bordure de la lagune et fait corps avec le lac Nokoué) offre de nombreuses conditions favorables pour la pêche qui constitue d'ailleurs l'activité principale des habitants de l'arrondissement. Ceux-ci pratiquent en dehors de la pêche, le commerce, l'artisanat, le transport `'Zémidjan», et le fonctionnariat.

La pauvreté entraine la population à développer des comportements malsains qui l'exposent à toutes les maladies possibles.

Photo n°1: Un pont à l'état délabré oil sont déversées des ordures

En effet, des descentes effectuées dans le sixième arrondissement nous ont permis d'identifier certains problèmes dont souffre l'arrondissement. Aussi, avons nous constaté que cet arrondissement est très malpropre. On y trouve des habitations qui sont construites dans les bas-fonds, au milieu d'herbes sauvages.

Le jet d'eaux usées dans la cour et sur les voies, des puisards mal entretenus, l'accumulation d'immondices dans tous les coins de rue et le long des bordures de la lagune, faute d'avoir des poubelles ou des bacs à ordures, enlèvent toute envie de prolonger son passage dans le milieu. La proximité avec les masses d'eaux environnantes est l'une des causes de la présence massive de moustiques, vecteurs de transmission du paludisme. Voici quelques pièces à conviction de ce que nous avançons :

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Photo n°2,3: Des habitations à risque paludique

Dans le sixième arrondissement l'évacuation des eaux reste précaire car les ouvrages d'assainissement y sont insuffisants. En outre, les quelques uns qui existent servent de dépotoirs aux ordures de la population, ce qui empêche l'écoulement normal des eaux. Or, voilà déjà que les exutoires naturels sont occupés par la population ne laissant pas à l'eau la possibilité de trouver son chemin. Alors, les eaux de pluie et celles usées stagnent dans les habitations et les rues, créant ainsi de mauvaises conditions sanitaires. Les populations, préférant rester chez eux, sont ainsi sous la menace des moustiques dont le milieu de reproduction est l'eau ; d'où la récurrence du paludisme dans l'arrondissement. Des données statistiques recueillies auprès de la Direction Départementale de la Santé Atlantique-Littoral (DDSATL/LIT) prouvent nos affirmations. L'observation de ces données (voir annexe n°4) révèle des chiffres assez élevés du paludisme dans le sixième arrondissement. Les résultats de toutes nos investigations et observations nous amènent à asseoir notre travail sur cet arrondissement.

Section 2 : Du ciblage de la problématique

Les observations faites au cours de notre stage nous ont permis de procéder à un regroupement des problèmes identifiés par centre d'intérêt et de dégager des problématiques pour chaque centre d'intérêt parmi lesquelles

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

nous avons choisi celle qui nous intéresse le plus (paragraphe1). Après avoir fait le point de tout ceci, nous allons spécifier notre problématique et décrire la démarche pour la résoudre (paragraphe 2).

Paragraphe I : Regroupement par centre d'intérêt et choix de la problématique

Cet exercice a été fait en adoptant l'approche « Forces-opportunités, Faiblesses-menaces » au cours de nos recherches. Les résultats de nos investigations se présentent comme suit :

Inventaire des Atouts

- aide aux déshérités et sinistrés de la commune;

- opération d'assainissement de l'environnement externe et interne des écoles de la ville ;

- existence d'une équipe sportive municipale ;

- personnel jeune et dynamique en général ;

- existence de bureaux spacieux et climatisés ;

- existence d'une cellule municipale de protection des enfants ;

- appui matériel et financier aux promoteurs d'activités pertinentes ;

- existence de manuels de procédures technique, financier, comptable ;

- distribution de moustiquaires et de médicaments aux populations démunies et victimes du paludisme ;

- Partenariat avec des institutions internationales (UNESCO, OMS) pour la défense de certains intérêts communs ;

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

- existence d'un plan de renforcement des capacités des agents ;

- programmation et expérimentation d'un projet de démoustication dans le sixième et le huitième arrondissement de la ville de Cotonou ;

- le suivi des affaires funéraires

Inventaire des Problèmes

- inexistence d'une vraie politique d'assainissement de la ville;

- Utilisation de l'eau non potable à des fins domestiques par les populations des zones périphériques de Cotonou ;

- non respect des prescriptions minimales en matière d'installation des latrines et puits par les populations périphériques ;

- inexistence d'un système informatique pour l'archivage des actes d'état civil ;

- difficulté d'installation de la police municipale ;

- insuffisance de crédits inscrits au budget de la commune face à ses besoins ;

- mauvaise gestion du temps ;

- indifférence des autorités face à l'incivisme de la population ;

- insuffisance de personnel ;

- inexistence d'un magasin ou d'un entrepôt ;

- inexistence d'un médecin de travail à la mairie ;

- occupation anarchique des zones à risques par la population ;

- inexistence d'une bibliothèque municipale ;

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

- difficulté d'établissement de rapports d'activités ;

- insuffisances d'actions de lutte contre le vecteur du Paludisme

A-Regroupement par centre d'intérêt

Tableau 1 : Tableau de regroupement par centre d'intérêt

Centres d'intérêt

possibles

Problèmes / manifestations

Problématique possibles

La gestion de l'état civil

-difficulté de conservation des registres des actes d'état civil ;

-la lenteur dans la mise à jour des registres d'état civil ; -non informatisation de l'état civil ;

- absence de micro-ordinateurs dans les arrondissements en vue d'un meilleur service aux usagers. ;

Problématique d'une

gestion efficiente de
l'état civil à Cotonou

La gestion des

affaires funéraires

-absence d'éclairage des cimetières ;

-absence totale de fleurissement du cimetière de Somè ;

- non exécution du plan d'aménagement du cimetière de Somè;

Problématique d'une

bonne gestion des
affaires funéraires

La promotion du

patrimoine culturel

communal

-insuffisance d'infrastructures culturelles propres à la commune ;

-mauvais entretien des infrastructures existantes ; -inexistence d'une politique de rayonnement de la culture;

Problématique de la

mise en place d'une bonne politique de gestion du patrimoine culturel

L'Organisation et le fonctionnement de la mairie

-retard et absentéisme au service ;

-insuffisance de moyens et d'outils de travail ; -inexistence d'un magasin ou d'entrepôt ;

-mauvaise gestion du temps ;

-inexistence de toilettes pour les usagers de la mairie ; -le manque de concordance entre les attributions de certains services et le fonctionnement réel de ceux-ci ; -faible motivation du personnel ;

Problématique de la

bonne organisation et du bon fonctionnement de la mairie

La lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique.

- Insuffisance de la mise en application de la politique de lutte antivectorielle ;

- la persistance des marécages et de l'insalubrité dans le sixième arrondissement ;

- l'insuffisance de l'IEC ;

- manque de mobilisation des acteurs de la lutte contre les moustiques ;

Problématique d'une

lutte efficace contre

les vecteurs de
maladies

transmissibles : cas du moustique

Source : Point de nos recherches personnelles.

B-Choix et justification de la problématique

Les problématiques issues de l'état des lieux de base sont:

La problématique d'une gestion efficiente de l'état civil à Cotonou ;

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dans le sixieme arrondissement de Cotonou

v La problématique d'une bonne gestion des affaires funéraires ;

v La problématique de la mise en place d'une bonne politique de gestion du patrimoine culturel ;

v La problématique d'une bonne organisation et d'un bon fonctionnement de la mairie ;

v Problématique d'une lutte efficace contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique.

Toutes ces problématiques sont importantes. Les résoudre contribuerait sûrement à améliorer les efforts fournis par la mairie pour exercer les compétences à elle dévolues. Mais compte tenu de notre penchant pour le bien-être commun, de l'importance de la santé dans l'existence d'une personne et donc d'une communauté, nous avons choisi de porter notre réflexion sur la «Problématique d'une lutte efficace contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique». A cause de l'importance du sujet et de la trop grande taille de la population de Cotonou, nous avons restreint le champ d'étude au sixième arrondissement de Cotonou. De même, compte tenu des nombreuses maladies transmises par le moustique, et du temps restreint qui nous est accordé, nous aurons à parler du moustique (anophèle) agent responsable de la transmission du paludisme. Le choix de cette problématique est justifié par plusieurs raisons.

Justification du choix de la problématique

Une fois en stage conformément aux exigences de notre école, nous avons eu l'idée de contribuer à l'amélioration des rendements de la mairie. Nous nous sommes alors intéressée de plus près aux services rendus à la population. Les raisons qui justifient le choix de cette problématique sont de trois ordres à savoir : nos motivations personnelles, la mauvaise organisation de la lutte contre le paludisme au Bénin et les conditions du milieu d'étude.

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

En ce qui concerne nos motivations personnelles, nous avons voulu traiter d'un sujet à la fois d'actualité, connu de tous et entrant dans le cadre des compétences de la mairie à savoir assurer la préservation des conditions d'hygiène et de salubrité pour garantir une bonne santé aux populations tel que prévu par la loi n°97-029 du 15janvier 1999 portant Organisation des Communes en république du Bénin en son article 95. La lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles étant aussi une compétence de la commune, il nous a paru nécessaire de cerner les actions qui sont menées par la mairie de Cotonou pour lutter contre le vecteur du paludisme. De plus, à notre connaissance, aucun étudiant de la AGT à l'ENAM ne s'est intéressé jusqu'à ce jour à l'impact de l'assainissement du cadre de vie sur une lutte antivectorielle efficace.

Pour ce qui est de la mauvaise organisation de la lutte contre le paludisme dans notre pays, nous avons constaté que plusieurs actions sont certes menées chaque année pour faire reculer le paludisme, mais aucune d'entre elles ne vise réellement la destruction du vecteur de cette maladie. En effet les réflexions faites et les actions menées tendent à se focaliser sur la promotion de l'utilisation de moustiquaires imprégnées, la prise en charge des malades et la distribution de comprimés antipaludiques. Or, ces différentes méthodes qui mobilisent une part importante des budgets national et local présentent des limites qui sont bien connues par les différents acteurs de la lutte. Entre autres limites nous pouvons citer : la résistance des moustiques aux insecticides (perméthrines) utilisés pour l'imprégnation des moustiquaires, la résistance de certaines souches de plasmodies aux médicaments antipaludiques notamment la Chloroquine (Taux d'échec thérapeutique de 35,20%) et la Sulfadoxine-Pyriméthamine (Taux d'échec

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

thérapeutique de 22,80%)9 , l'impossibilité d'être dans une moustiquaire
pendant toute la journée...etc. C'est d'ailleurs ces limites qui expliquent la
persistance de cette pandémie. Nous en voulons pour preuve

Mais, malgré cela, les acteurs de la lutte contre le paludisme (PNLP, MSP, OMS ...etc) s'insurgent à promouvoir les moustiquaires imprégnées et les comprimés antipaludéens. Des millions sont chaque année engloutis dans la lutte antipaludique! Mais on ne voit presque rien des effets que cela pourrait avoir sur la lutte antipaludique. On pourrait se demander pourquoi cela? Ne serait ce pas pour une question de profit personnel? Ne serait ce pas parce que les avantages qui en découlent sont aussi importants pour ceux-ci qu'en prenant le risque d'orienter autrement cette lutte, ils pourraient perdre ces avantages ? Cependant, il faudrait penser de prime abord au bien-être de la population. En réalité, il urge, de notre point de vue de faire appel à une approche environnementale.

Au vue de ce qui précède, nous pensons qu'une lutte orientée vers la destruction du vecteur (anophèle) serait plus judicieuse et efficace puisque lutter contre une maladie vectorielle revient à connaître le mode de vie et de reproduction du vecteur de cette maladie pour en empêcher la multiplication.

Les mobiles relatifs aux conditions du milieu

Les zones marécageuses sont remarquables à Cotonou. Pendant la saison des pluies la quasi-totalité des quartiers de ville est infestée de moustiques dans la mesure oil de nombreux gîtes larvaires sont naturellement créés à cause de la mauvaise gestion de l'environnement.

En ce qui concerne précisément le sixième arrondissement, les conditions biophysiques favorables au développement des gîtes larvaires sont

9santetropicale.com, mars 2007, éditorial du Dr Soliou BADAROU.

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

entre autres les types de sols, les lambeaux de formations végétales et l'inondation saisonnière. Sur la base de nos observations, nous avons constaté que cet arrondissement est l'un de ceux les plus exposés au développement du moustique d'autant que les conditions s'y créent très facilement.

Le moustique est le vecteur de plusieurs maladies transmissibles dont le paludisme qui tue près de trois millions de personnes par an de par le monde, précisément en Afrique subsaharienne. Au Bénin, en 2006, il a été enregistré mille quatre cent trente deux (1432) cas de décès liés au paludisme (SNIGS/DPP 2006). Le développement des gîtes larvaires explique l'augmentation des cas de transmissions liés au paludisme au cours des deux saisons pluvieuses dans la ville de Cotonou. Ainsi, les taux d'incidence sontils très importants ; soit un taux de 20,3% pour le littoral; qui est plus élevé que ceux de tous les autres départements à grande incidence paludique (Borgou : 20,2% ; Mono : 17,2% ; Ouémé 16,1%)10

Notons que le paludisme est une maladie parasitaire qui se contracte par la piqûre d'un moustique appelé anophèle femelle qui a auparavant piqué une personne déjà atteinte. Il est la parasitose la plus importante en régions tropicales. Le paludisme constitue un sérieux problème de santé publique qui tue en Afrique toutes les trente secondes un enfant et anéantit les résistances des personnes les plus solides. Un enfant sur vingt (20) décède du paludisme avant l'âge de cinq ans11. Il rend faibles les femmes enceintes surtout les `'primigestes» et les expose à la mort en les rendant vulnérables. En outre, au Bénin, nous avons constaté après nos investigations sur le terrain que le paludisme constitue la première cause des consultations médicales. Par ailleurs, cette pandémie constitue la plus grande cause de mortalité et de morbidité de nos jours à Cotonou soit 80 cas de décès à Cotonou en

10

Cf. Annuaire des statistiques sanitaires 2007

11 O.....,

NIS Santé et développement 2007

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

2007(annuaire des statistiques sanitaires). C'est la plus grande cause de l'absentéisme dans les écoles, les lieux d'apprentissages, et sur les lieux de travail, ce qui abaisse sensiblement les revenus économiques.

Or, sans la santé, on ne serait capable de mener correctement ses activités quotidiennes ; C'est la raison qui motive les institutions internationales à l'instar de l'Organisation Mondiale de la Santé à collaborer avec l'Etat béninois sur les questions relatives à la lutte antivectorielle dans le but de juguler quelque peu la lourde menace que représentent les moustiques aux populations.

La mairie de Cotonou n'est pas restée inactive dans cette lutte. Cela se démontre à travers les opérations de démoustication effectuées dans les sixième, huitième et neuvième arrondissements respectivement en 2007, 2009, et 2010 ; les dons de moustiquaires et de médicaments antipaludéens, etc. Malgré ces efforts il est indubitable que la politique de lutte antivectorielle est faiblement faite: conséquence, le taux d'incidence paludisme demeure très élevé et comme vu plus haut, le taux d'incidence du paludisme dans le littoral est de 20,3% et plus élevé que ceux des autres départements

Pour aider à garantir une bonne santé à la population de Cotonou et remédier à la situation qui prévaut, nous avons estimé qu'il faut mieux apprécier les facteurs qui sont à la base de la présence massive de moustiques, faire une lutte qui implique tous les secteurs afin de proposer des solutions opérationnelles pour le contrôle des moustiques et aboutir à une lutte efficace à Cotonou. Par conséquent, notre thème est intitulé «Contribution à la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique dans le Sixième arrondissement de Cotonou».

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Paragraphe II : Spécification et vision globale de résolution de
la problématique

Il s'agit ici de décrire la démarche à suivre pour résoudre la problématique que nous avons choisie.

A- Spécification de la problématique

Le thème intitulé «Contribution à la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique dans le Sixième arrondissement de Cotonou», vise à résoudre le problème général (PG) qui se dégage des observations à savoir:

PG : La multiplication de l'anophèle, vecteur du paludisme.

Ce problème général s'explique par des problèmes spécifiques(PS) identifiés que sont :

PS1: l'existence permanente de marécages et l'insalubrité du sixième arrondissement ;

PS2 : l'insuffisance de l'IEC;

PS3 : le défaut de collaboration intersectorielle et d'implication de la communauté dans la lutte antivectorielle ;

PS4 : La faible mise en application de la politique de lutte contre le moustique

B- Vision globale de résolution de la problématique

Pour résoudre ces problèmes, nous aurons à adopter une méthode de travail qui se décline comme suit :

- Se fixer des objectifs de travail (Objectif général, Objectifs spécifiques) et des hypothèses d'étude spécifiques.

- Dresser par la suite le tableau de bord de l'étude,

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

- Faire une revue de littérature,

- Présenter la méthodologie de recherche (méthode de collecte de données, outils théorique d'analyse des données retenues),

- Procéder à la collecte et à l'analyse des données,

- Etablir le diagnostic de l'étude,

- Proposer des approches de solutions et les conditions de mise en oeuvre de celles-ci et,

- Finir par une conclusion générale du travail.

La suite du travail se fera en suivant le plan ainsi déroulé.

Conception et mise en
application du cadre thiorique
et mithodotogique de Citude

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

COAPITR~ PR~WIER

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Il sera question dans ce chapitre de décrire le cadre théorique et méthodologique de l'étude (section 1) et ensuite de procéder à l'analyse des données et à l'établissement du diagnostic (section 2).

Section 1: Cadre théorique et méthodologique de

l'étude

Dans cette section, nous définirons les Objectifs de l'étude, identifierons les causes supposées être à la base de chaque problème spécifique, formulerons les hypothèses de recherche. Ceci fait, nous dresserons le tableau de bord de notre étude (TBE), ferons ensuite la revue de la littérature (paragraphe I) enfin, nous décrirons la méthodologie à suivre pour la suite de notre travail (paragraphe II).

Paragraphe I : Objectifs, hypothèses et revue de littérature

Les Objectifs et les hypothèses de recherche seront déterminées dans cette partie à auxquelles suivra la revue de littérature.

A- Objectifs et hypothèses de recherche

1- Objectifs

L'objectif général que nous nous fixons est de contribuer à l'identification des facteurs favorisant la multiplication des anophèles en vue d'y remédier. L'atteinte de cet objectif général se fera par le biais d'objectifs spécifiques que sont :

- Objectif spécifique n°1 : Proposer des stratégies pour réduire l'état insalubre du sixième arrondissement

- Objectif spécifique n°2 : Proposer des solutions pour l'éducation des populations, une bonne information et communication entre elles et les autorités.

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

- Objectif spécifique n°3 : Proposer des solutions opérationnelles impliquant les autorités politiques et administratives de tous les secteurs, la communauté et chaque individu en vue d'optimiser les actions de lutte antivectorielle

- Objectif spécifique n°4 : Proposer des pistes pour la mise en application complète de la politique de lutte antivectorielle dans le sixième arrondissement.

Ces différents objectifs sont formulés en rapport avec les problèmes identifiés. Aussi, les hypothèses de l'étude seront-elles tributaires de ceux-ci.

2- Causes supposées être à la base des Problèmes et Hypothèses

de recherche

Cause du Problème spécifique n°1: la malpropreté des habitants et le faible drainage des eaux du sixième arrondissement.

a- Hypothèse relative au problème spécifique n°1 : L'insalubrité du sixième arrondissement peut s'expliquer par les comportements malsains que développent ses habitants, en créant eux-mêmes les conditions portant atteinte aux normes d'hygiène ; ainsi que par l'insuffisance des ouvrages de drainage des eaux qui tombent sur l'arrondissement. Pour mieux expliquer cela, nous pouvons dire qu'il y a des actions qui ne nécessitent pas de dépenses et que les populations ne font pourtant pas ; ceci prouve qu'elles ne jugent pas nécessaire d'assainir leur cadre de vie. Elles rendraient régulièrement leurs environs propres si elles attachaient de l'importance à la salubrité de leur milieu de vie et ne vont pas végéter dans la malpropreté. Par ailleurs, s'il y avait une bonne évacuation des eaux, l'arrondissement aurait moins de marécages et présenterait ainsi moins de conditions favorables au développement des moustiques. De plus, certains types de caniveaux

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

effectués dans cet arrondissement (caniveaux à ciel ouvert) représentent des facteurs favorables au développement des moustiques.

Hypothèse n°1 : la malpropreté de la population ainsi que l'insuffisance du drainage des eaux sont à la base de l'insalubrité et de l'existence permanente de marécages dans le sixième arrondissement.

Cause du Problème spécifique n°2 : l'inadéquation entre le temps choisi pour les séances d'IEC et la disponibilité des populations.

b- Hypothèse relative au problème spécifique n°2 : l'inadéquation entre le temps choisi et la disponibilité de ces habitants est justificative de l'insuffisance de l'IEC. En effet, si l'IEC est faite à des moments oil les habitants vaquent à leurs occupations, ces séances seront bien faites, mais ne porteront pas leur fruit.

Hypothèse n°2 : l'inadéquation entre le temps choisi pour les séances d'IEC et la disponibilité des populations est à la base de l'insuffisance de l'IEC

Cause du problème spécifique n°3 : le manque de volonté politique.

c- Hypothèse relative au problème spécifique n°3 : le manque de volonté politique explique le défaut de collaboration intersectorielle et d'implication de la communauté. Si les autorités privilégiaient vraiment la lutte contre les moustiques et qu'ils avaient la volonté de minimiser les désastres causés par ceux-ci, en se mettant ensemble et en associant la population, elles feront de grandes actions.

Hypothèse n°3 : le manque de volonté politique explique le défaut de collaboration intersectorielle et d'implication de la communauté.

Cause du problème spécifique n°4: Insuffisance de moyens humains et financiers.

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

d- Hypothèse relative au problème spécifique n°4 : Nous avons identifié une raison qui peut-être à la base du problème spécifique n°4. Il s'agit de l'insuffisance de moyens humains et financiers pour la conduite de la politique de lutte antivectorielle. En effet, si la mairie avait assez de moyens, la politique aurait été appliquée telle que établie. Il est nécessaire d'avoir des fonds pour mener correctement des actions préétablies car, il ne sert à rien de les prévoir et de ne plus les appliquer, faute de moyens. En dehors des moyens financiers, il y a aussi l'insuffisance de ressources humaines pouvant contribuer à l'application complète de cette politique. En effet, le SSHPAS qui n'a que deux agents est le service concerné par ces activités. Ceci justifie de l'insuffisance de personnes devant passer à l'exécution de la politique. Il est fait appel à de rares autres personnes qui laissent leur travail. Comme cela, ce travail se révèle difficile et présente d'énormes difficultés.

Hypothèse n°4 : La faible mise en application de la politique de lutte antivectorielle est due à l'insuffisance de moyens humains et financiers.

La problématique retenue (problème général et spécifiques), les objectifs poursuivis, les causes supposées être à la base des problèmes identifiés, les hypothèses de recherche dégagées sont ainsi résumés dans le tableau suivant appelé Tableau de Bord de l'Etude (TBE)

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Tableau 2 : Tableau de bord de l'étude

Niveaux

Problématique

Objectifs

Causes

Hypothèses

Niveau général

La multiplication

de l'anophèle,

vecteur du

paludisme.

Contribuer à

l'identification des

facteurs favorisant la multiplication des anophèles en vue d'y remédier.

-

-

Niveaux spécifiques

1

l'existence

permanente de

marécages et

l'insalubrité du

sixième arrondissement.

Proposer des stratégies
pour réduire l'état

insalubre du sixième
l'arrondissement

La

malpropreté

des habitants

et le faible

drainage des

eaux de

l'arrondisseme nt

La malpropreté de
la population, et

l'insuffisance de
drainage des eaux sont à la base de

l'insalubrité et de
l'existence

permanente de
marécages dans le 6è arrondissement

2

l'insuffisance de l'IEC

Proposer des solutions
pour l'éducation des
populations, une bonne

information et

communication entre

elles et les autorités

l'inadéquation entre le temps choisi pour les séances d'IEC et la disponibilité

des

populations

l'inadéquation entre

le temps choisi

pour les séances

d'IEC et la

disponibilité des populations justifie l'insuffisance de l'IEC

3

le défaut de

collaboration intersectorielle

et d'implication de la
communauté

dans la lutte

antivectorielle.

Proposer des solutions efficaces impliquant les autorités politiques et administratives de

tous les secteurs, la communauté et chaque individu en vue d'optimiser les actions de lutte antivectorielle.

le manque de volonté

politique.

Le manque de

volonté politique
explique le défaut

de collaboration

intersectorielle et

d'implication de la communauté

4

La faible mise

en application

de la politique

de lutte contre le moustique.

Proposer des pistes

pour une mise en

application complète de la politique de lutte antivectorielle dans le sixième

arrondissement

L'Insuffisance

de moyens

humains et

financiers

La faible mise en
application de la

politique de lutte

antivectorielle est due à l'insuffisance de moyens humains et financiers

Source : nos recherches personnelles

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

B- De la revue de littérature

Nous voulons ici nous intéresser à ce que d'autres chercheurs ont dit par rapport aux problèmes en étude.

1- Le moustique comme vecteur du paludisme

Le paludisme (du latin paludis, marais), appelé aussi malaria (de l'italien mal'aria, mauvais air), est une parasitose due à un protozoaire transmis par la piqûre de la femelle d'un moustique, l'anophèle, provoquant des fièvres intermittentes(...).

En 1717, Lancisi suggère que le paludisme est dû à un poison des marais transmis par les moustiques qui inoculent "les mauvaises humeurs dans le sang". La cause de la maladie a été découverte le 6 novembre 1880 à l'hôpital militaire de Constantine en Algérie par un médecin de l'armée française, Charles Louis Alphonse Laveran. C'est en 1897 que le médecin anglais Ronald Ross prouva que les moustiques (Anophèles) étaient les vecteurs de la malaria. On reconnait dès lors que les parasites (Plasmodium) sont transmis par la piqûre de l'anophèle.

2- L'existence permanente de marécages et l'insalubrité comme conditions favorables à la prolifération de moustiques

La Constitution de la République du Bénin en son article 27 du titre II dispose : « Toute personne a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable (...). L'Etat veille à la protection de l'environnement ». Par ces dispositions, la Constitution garantit aux citoyens le droit à un cadre de vie sain. La loi n° 97-029 du 15 janvier 1999 portant Organisation des communes en République du Bénin confie à la commune en son article 93 la charge de la collecte et du traitement des déchets liquides (alinéa3); du réseau public d'évacuation des eaux usées(alinéa 4); des ouvrages d'aménagement des bas-fonds et de protection contre les inondations(alinéa

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

5) ; toutes actions qui consisteraient à réduire les effets des maladies liées au
mauvais entretien de l'environnement. Par ailleurs, la même loi en son article
95 dispose « La commune veille à la préservation des conditions d'hygiène et
de salubrité publique notamment en matière de(...) assainissement des eaux
usées (alinéa 3) et de lutte contre les vecteurs des maladies transmissibles
(alinéa 4). Parmi ces maladies dont fait cas cette loi, se retrouve le paludisme.
Et pour lutter contre les vecteurs de maladies, il faut d'abord procéder à la
sauvegarde de la salubrité du milieu visé, afin d'éloigner ces vecteurs.
Selon les Organisations internationales (OMS et PNUE) et l'expérience
des pays extérieurs, l'insalubrité propage et renforce la maladie. C'est en
droite ligne de cela que Thibaud C. YENOUKOUME, Marthe Eleanor
NGOLEND, et Charles ZOMAHOUN dans leur mémoire titré Contribution à
la prévention du paludisme chez les femmes enceintes : promotion des
moustiquaires imprégnées dans l'arrondissement de TOFFO
affirment en
parlant des facteurs de persistance du mal que « le jet des ordures et des boîtes
de conserves ainsi que des eaux usées pêle-mêle dans la cour favorisent la
prolifération des moustiques». L'OMS et le Programme des Nations Unies
pour l'Environnement (PNUE)
indiquent les citernes, les récipients utilisés et
mal entretenus, les vases de fleurs, les abreuvoirs, les chéneaux, les vieux
pneus comme des milieux favorables au développement des larves de
moustiques dans Lutte contre les insectes et rongeurs par l'aménagement de
l'environnement.
La malpropreté est très favorable à la multiplication du mal.
C'est l'un des meilleurs terrains propices au développement des moustiques.
TCHINTCHIN Rodolphe le démontre bien dans son mémoire intitulé
Réflexion sur la gestion des déchets dans le marché Dantokpa en identifiant
les incidences de la mauvaise gestion des déchets sur la santé. Il explique en
effet que le comblement des caniveaux par des ordures de toutes sortes,
empêche le drainage des eaux usées et pluviales entrainant la stagnation de

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

ces eaux qui constituent des gîtes facilitant le développement des agents pathogènes transmetteurs du paludisme et ainsi, la prolifération de la maladie. Dans son article Kinshasa: les immondices contribuent à la prolifération du paludisme et de la fièvre typhoïde publiée dans le Potentiel du 14mai 2008, Régine Kiala montre que la capitale congolaise ressemble à une décharge publique oil l'on trouve immondices, nids de poule, flaques d'eau pratiquement dans toutes les communes et même dans les quartiers les plus riches de la ville. Suite à cette insalubrité, la population est exposée à différentes maladies dont le paludisme, première cause de mortalité. En outre, Angelo Mobateli à travers son article RDC : Kinshasa, une ville extrêmement insalubre dans le Kongo Times comme pour établir le lien étroit entre l'absence d'hygiène et la prolifération des moustiques ajoute qu' « on ne pourrait s'étonner de la persistance du paludisme qui tue plus que le Sida au vu des conditions de saleté et de promiscuité dans lesquelles évoluent les Kinois ». Le Dr Lambert Simporé, Directeur de l'Action sanitaire de la commune de Ouagadougou confirme ce point de vue dans Paludisme, l'insalubrité propage la maladie du 30 mai 2009 en précisant que « L'insalubrité constitue un des facteurs déterminants qui favorise les risques de maladie ... ».

En abordant la question du lien entre eau et moustiques, A. Félix IROKO dans son livre Une histoire des hommes et des moustiques en Afrique affirme : « une fois les conditions de température réunies, l'eau apparaît comme une donnée fondamentale tout à fait indispensable pour la reproduction des moustiques. Sans eau, pas de moustiques ! ». C'est comprendre que le milieu hydrique est primordial pour leur développement et multiplication et que si ces conditions venaient à être supprimées, les moustiques disparaîtraient, et avec eux les maladies qu'ils véhiculent. Rappelons que la ville de Cotonou représente à elle toute seule le département

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dans le sixieme arrondissement de Cotonou

du littoral et est, pour reprendre les mots de Sall ABDOULAYE dans son mémoire Inondations à Cotonou, aspects socio-sanitaires du phénomène «une ville dont cinquante pour cent des surfaces sont situées en dessous de la mer », et présente donc de ce fait des sites très favorables pour la prolifération des moustiques. J.ROZENDAAL(OMS) vient donner son point de vue tout en renforçant les propos de Félix IROKO dans son livre intitulé Lutte antivectorielle en écrivant « Les moustiques choisissent les lacs pour se reproduire...De plus, ils établissent leurs gîtes dans les zones de calme des cours d'eau situées à proximité des berges là oil ils sont protégés. Ils sont souvent dans les marais, les étangs(...)». La question est d'une si grande envergure que le Docteur HOUNHOUEDO Théophile de l'ONG Vie Nouvelle au cours de notre entretien avec lui évoque comme facteurs favorisant la prolifération de moustiques « la présence de flaques d'eaux, de gîtes larvaires intra-domiciliaires, de marécages auprès et autour des habitations qui permettent aux moustiques de se reproduire aisément ». Il ajoute que les moustiques commenceront à disparaître le jour oil le milieu sera assaini et que les eaux seront bien évacuées. Pour l'OMS les gîtes de larves de moustiques sont les flaques d'eau autour des sources d'approvisionnement, les fossés servant à l'évacuation des eaux usées ou pluviales, les puits perdus, les mares(...) ainsi que les parcelles situées en contrebas. Cela nous renforce dans l'idée selon laquelle les marécages et aussi la lagune de Cotonou sont des facteurs favorables au développement des moustiques. La cartographie des gîtes des vecteurs du paludisme et autres moustiques dans la ville de Cotonou de BIO BANGANA dans le but d'établir la distribution des gîtes larvaires à Cotonou a montré que dans le sixième arrondissement, les gîtes sont importants, surtout dans les quartiers bordant la lagune de Cotonou. Il lie la présence du grand nombre de gîtes à la proximité de l'arrondissement avec la lagune de Cotonou. En outre, selon lui, cet arrondissement représente un

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dans le sixieme arrondissement de Cotonou

entonnoir collecteur des eaux pluviales émanant des autres lieux, ce qui justifie la présence permanente d'eau dans le milieu et donc des vecteurs du paludisme. Dans Développement et Santé n°189 2008 on peut lire : « Les larves de moustiques se développent dans une eau quasi-stagnante et peu polluée ». Ce même document identifie l'eau comme le lieu de ponte de l'anophèle. En effet il y est dit « Les anophèles pondent dans l'eau : le nombre de gîtes larvaires dépend donc de la nature du réseau hydrographique et des gîtes de pluie temporaires, deux éléments liés à la pluviométrie. En l'absence de pluie, les larves ne survivent pas à l'assèchement des gîtes ; en cas de pluies trop fortes, les gîtes peuvent être "lessivés" ». Retenons qu'une urbanisation trop rapide et non contrôlée, l'installation anarchique de populations dans des zones à haut risques paludéens, accroissent le risque de tomber malade du paludisme. Une étude entomologique sur le paludisme urbain côtier à Cotonou menée par M. AKOGBETO, J.P. CHIPPAUX, M. COLUZZI démontre que l'agressivité des anophèles est liée au régime des précipitations. Dans le centre ville, l'anophèle n'est pas présente qu'au cours de la saison pluvieuse de l'année, alors que dans les quartiers périphériques, l'espèce est toujours présente. Quelques quartiers ont été pris pour exemple dont Ladji. Selon l'étude, Ladji est situé au bord du lac Nokoué et fait corps avec la Lagune de Cotonou, ce qui favorise le maintien de l'espèce anophélienne tout au long de l'année. Cette étude démontre que l'importance des marécages et la structure argileuse du sol prolongent la durée des gîtes temporaires créés pendant la période pluvieuse, entretiennent les moustiques, d'où la persistance du paludisme. Godfried ADEMONKOUN MISSINHOUN a ciblé les quartiers Ladji et Ahouansori-Towéta comme cadre d'étude pour son mémoire sur les impacts socio-économiques du paludisme sur les populations de la zone lagunaire de Cotonou. Il justifie ce choix par la présence d'un lac et d'une lagune dans le milieu: le lac Nokoué et la lagune

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de Cotonou, et la forte inondation qui s'observe dans ces quartiers en période de fortes pluies et de crues ce qui favorise la production de marécages. Il ajoute que c'est une zone dont l'aspect géographique avec les marécages de part et d'autres présente des `'facteurs favorisants» la prolifération des moustiques, vecteurs de transmission du paludisme. S'il est vrai que les étendues d'eau constituent le principal facteur de développement et de prolifération des moustiques à laquelle il convient de trouver des solutions, il faut souligner un aspect important : il s'agit de l'éducation des populations quant à l'hygiène de leur milieu et de la communication entre elles et les autorités.

3- L'IEC comme outil de facilitation de la lutte antivectorielle

Il est nécessaire que les différents partenaires de la lutte antivectorielle communiquent entre eux. C'est un outil qui aide beaucoup. C'est l'avis du Bureau Régional de l'OMS pour l'Afrique dans son étude Directives pour la lutte intégrée contre les vecteurs qui dit que l'échange d'informations entre partenaires est important pour orienter les activités de chaque partenaire pour s'acquitter de ses responsabilités et atteindre les objectifs visés. Il souligne que de ce fait, une communication intersectorielle et une mobilisation sociale à travers l'IEC est primordiale à toutes actions ; ce qui aura un impact sur la transmission des maladies. Inform'Action dans son n°27 de Septembre 2007 affirme à son tour que pour une bonne lutte antivectorielle, il faut: « entretenir activement des liens étroits avec les médias lors des flambées d'épidémie, pour renforcer la perception (...) des habitants et les inciter à prendre les mesures nécessaires chez eux ». Sall ABDOULAYE dans Inondations à Cotonou, aspects socio-sanitaires du phénomène convient que les acteurs de la lutte contre les maladies doivent « renforcer l'IEC dans la prévention et la lutte contre les maladies liées à l'eau ». Politiques et stratégies de

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développement du secteur santé 2002-2006 du Bénin, prévoit comme principales actions « l'organisation des séances d'IEC (...) l'intensification de la communication, la mobilisation sociale en faveur du changement de comportement et le renforcement de l'éducation sanitaire de la population sur l'environnement » comme quoi, les autorités elles-mêmes n'ignorent pas l'importance de l'IEC pour un réel changement de comportement par les populations. Aussi, prévoient-elles dans le même document la promotion des activités d'information et de sensibilisation (IEC). De même Le plan de lutte contre les vecteurs en France métropolitaine explique qu'il faut pour l'efficacité de la lutte antivectorielle individuelle passer par une information du public en leur apprenant à lutter contre la prolifération des gîtes larvaires domiciliaires et péri-domiciliaires. Il fait cependant remarquer que l'information doit s'adapter au niveau des risques et qu'il faudrait sensibiliser la population quant à ces risques. Dans Questions fréquemment posées à propos de l'utilisation du DDT dans la lutte antivectorielle, l'OMS attire l'attention des acteurs de lutte contre les vecteurs sur l'éducation, l'information et la sensibilisation du grand public qui constitue un élément important. Ainsi, l'OMS vise comme but de faire participer toutes les parties prenantes grâce à l'outil IEC et de fournir des instruments pour aider tous à choisir un mode de protection personnel et environnemental approprié. S'il faut éduquer, informer la population et communiquer avec elle, il est tout aussi important de les associer aux activités menées dans le cadre d'une lutte antivectorielle.

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4- Importance d'une collaboration intersectorielle et de l'implication de la communauté

Les actions locales entreprises dans le but de faire reculer le paludisme ont besoin d'être soutenues au plan national et international. En outre, il est important que la population elle-même soit impliquée dans les différentes activités pour cette lutte, de sorte que celles-ci reflètent une certaine harmonie et soient efficaces. Fort de cela, l'OMS dans sa stratégie mondiale de lutte antipaludique de 1992 précise clairement que : « La lutte antipaludique n'est pas du ressort exclusif des agents de santé. C'est l'affaire de tout le monde et chacun doit y contribuer. Tous les membres de la communauté doivent y être associés et elle exige la participation de tous ceux qui s'occupent d'éducation et d'environnement, et plus particulièrement (...) d'assainissement et de développement communautaire » . Au Directeur Régional de l'OMS pour l'Afrique, le Dr LUIS GOMES SAMBO d'ajouter : « la coordination des efforts déployés par tous les acteurs des secteurs public et privé et de la société civile se révèle cruciale ». Paul Wolfowitz, Directeur de la Banque mondiale approuve qu'il faille une «(...) collaboration entre partenaires autour d'une stratégie commune de lutte contre le paludisme au niveau national ». Il remarque aussi qu' « aucun partenaire ne peut à lui seul relever les défis que constitue une telle lutte à grande échelle ». En conclusion il dit que « la coopération de tous (partenaires bilatéraux, du secteur privé et multilatéraux avec les pays en voie de développement eux-mêmes) est impérative pour réussir ».

Le plan stratégique de lutte contre le paludisme 2006-2010 du Niger fait appel à une implication de la population et à la décentralisation de la lutte. Ce plan reconnait la nécessité d'une mobilisation des partenaires en vue d'améliorer l'utilisation des ressources humaines, financières et matérielles. Il

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explique par la suite que ce partenariat s'inscrit dans le cadre d'une participation multisectorielle faisant intervenir les communautés, les ONG, les ministères autres que celui de la santé ainsi que les partenaires au développement. Ce même plan oriente les activités des ONG et associations locales vers la sensibilisation des populations, la mobilisation sociale, la participation au niveau communautaire (...). Comme quoi, chacun a sa pierre à apporter à cet édifice. Dans le même ordre le plan stratégique de lutte contre le paludisme 2006-2010 du Bénin privilégie la participation communautaire en tant que processus de développement de stratégies basées sur la consultation, le dialogue et l' « autonomisation » de la communauté. Aussi il explique que « la participation des communautés à l'élaboration et à la validation du plan stratégique quinquennal devra leur permettre d'identifier leurs propres problèmes et de décider de la manière la plus efficace de les résoudre ». La lutte Intégrée contre les vecteurs en parlant du partenariat pour une bonne lutte reconnait qu'il faudrait développer un partenariat avec d'autres secteurs surtout l'éducation, l'agriculture et le développement urbain, les secteurs privé et commercial pour une lutte intégrée contre les vecteurs, et qu'il faudrait adopter le principe d'intégration et de coordination des activités de lutte antivectorielle. Par ailleurs, elle appelle à la prise de conscience sur l'importance d'une participation communautaire qui est selon le Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, un élément essentiel de la planification, de la mise en oeuvre d'une lutte antivectorielle. Mme Maiga Zeinab Mint Youba, Ministre de la Santé du Mali affirme aussi dans `'soir de Bamako» que la stratégie nationale de lutte contre le paludisme doit être multisectorielle et appelle l'implication des communautés, des Universités et des Ecoles de santé, des Associations et des Organisations Non Gouvernementales nationales et internationales, le secteur privé et les partenaires au développement.

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5- La nécessité d'une politique de lutte antivectorielle

Le premier objectif visé par toute collectivité décentralisée est le développement local. Cela nécessite la participation de la population qui doit entre autres, vivre dans un environnement sain pour jouir d'une bonne santé. Un cadre de vie sain suppose un milieu habitable c'est-à-dire non marécageux, salubre et non susceptible de causer des maladies parmi lesquelles le paludisme.

M. Georges DAKONO coordonnateur du programme nationale de lutte contre le paludisme au Mali reconnait l'importance d'une politique de lutte antivectorielle qui doit prendre en compte les possibilités de chaque pays pour agir contre les vecteurs de maladies transmissibles dans le Journal «Soir de Bamako». La nécessité d'une politique de lutte antivectorielle n'est plus à démontrer. Ceci, parce que pour toute lutte, il faut une planification dans le temps, dans l'espace et une planification des moyens à déployer. Aussi, ne ferions nous pas une revue exhaustive en ce qui concerne cette partie qui, après nos investigations ne bénéficie pas d'une littérature importante.

Paragraphe II : Méthodologie de l'étude.

Tout travail scientifique doit obéir à une méthodologie bien définie pour être fiable, efficace. Aussi pour contribuer à l'identification des facteurs qui favorisent la multiplication des moustiques dans le sixième arrondissement en vue de proposer des solutions pour une lutte antivectorielle efficace, il est nécessaire d'aller à la quête de l'information. Nous avons dans ce cadre adopté une méthodologie basée sur une approche théorique, autrement dit la recherche documentaire et sur une approche empirique qui consiste en une collecte de données au niveau de la mairie et de la population du sixième arrondissement de Cotonou.

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A- Approches théoriques

Après avoir ciblé la problématique, nous nous sommes rapprochée de certaines personnes pour recueillir des informations. Nous avons aussi effectué un travail de revue documentaire au niveau de plusieurs bibliothèques et centres de documentations que sont :

· la bibliothèque centrale de l'Université d'Abomey-Calavi;

· la bibliothèque Vieira de l'ENAM ;

· le centre de documentation du Ministère de la Santé ;

· le centre de documentation de la Direction Départementale de la Santé ;

· le centre de documentation du Ministère de l'Environnement ;

· le centre de documentation de la mairie de Cotonou à la DPDM ;

· le centre de documentation de l'OMS ;

· la bibliothèque de la Faculté des Sciences de la Santé et

· la bibliothèque de l'Institut Régional de Santé publique à Ouidah.

Nous avons aussi fait des recherches sur internet et fait référence aux textes règlementaires et lois relatifs à notre sujet d'étude, ainsi que ceux qui se rapportent à la décentralisation, et à la Santé. Le recours aux enseignements reçus pendant notre formation à l'ENAM tels que Gestion des services et Equipements Urbains, Décentralisation et Développement local nous a aussi servi à beaucoup d'égards. L'ensemble des informations issues de ces sources nous a amenée à mieux cerner et mieux aborder les questions relatives à la lutte antivectorielle.

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1- Approches théoriques retenues par rapport aux problèmes spécifiques identifiés

> L'approche théorique retenue pour la résolution du problème de l'insalubrité de l'arrondissement est celle prônée par le Docteur HOUNHOUEDO Théophile à savoir, l'assainissement du milieu de vie

> L'approche retenue pour le problème de l'insuffisance de l'IEC repose sur la solution de Sall ABDOULAYE qui consiste à renforcer l'IEC dans la prévention et la lutte contre les maladies liées à l'eau en adaptant ces séances aux réalités socioculturelles du milieu.

> L'approche retenue pour le problème de l'insuffisance de collaboration intersectorielle et d'implication de la population passe par la solution retenue par M. Paul Wolfowitz président de la banque mondiale, à savoir la collaboration entre partenaires et avec la communauté.

> L'approche théorique retenue pour la résolution du problème de la faible mise en application de la politique de lutte antivectorielle repose sur l'obligation faite aux communes par la loi n°97-029 portant Organisation des communes en République du Bénin de lutter contre les vecteurs de maladies transmissibles.

2- Seuils de décisions

Rappelons de prime abord les hypothèses de l'étude.

Hypothèse n°1: la malpropreté et l'insuffisance de drainage des eaux de l'arrondissement sont à la base de l'insalubrité et de l'existence permanente de marécages dans le sixième arrondissement.

Hypothèse n°2: l'inadéquation entre le temps choisi pour les séances d'IEC et la disponibilité des populations justifie l'insuffisance de l'IEC

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Hypothèse n°3: le manque de volonté politique explique le défaut de collaboration intersectorielle et d'implication de la communauté.

Hypothèse n°4: la faible mise en application de la politique de lutte antivectorielle est due à l'insuffisance de moyens humains et financiers.

Les causes réelles des problèmes identifiés sont celles qui recevront au moins 35% d'approbation des personnes questionnées, soit un peu plus du tiers des réponses totales. Lorsque deux ou plusieurs causes auront atteint les 35% fixés, elles seront considérées cumulativement comme cause du problème avec lequel elles sont en rapport. Toute autre réponse qui obtiendrait un pourcentage de 15% sera prise en compte dans les approches de solutions.

B/ Approches empiriques
1- De l'enquête

Pour recueillir les données nécessaires aux analyses, deux types d'outils de collecte ont été utilisés : le guide d'entretien et le questionnaire.

Nous avons utilisé notre guide d'entretien pour les autorités de la mairie concernées par le sujet étudié. Ceci nous a servi à prendre beaucoup plus connaissance des réalités relatives aux problèmes observés en stage.

Nous avons choisi pour second mode d'enquête un questionnaire pour recueillir des statistiques sur la connaissance du phénomène étudié. Aussi, avons nous procédé à un sondage par choix raisonné. Le questionnaire est adressé aux personnes concernées par la lutte antivectorielle. Alors, la population étant celle touchée, c'est à elle qu'il convient de s'adresser. Nous n'avons pas pu questionner toute la population de l'arrondissement qui est

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constitué de 16637 ménages pour une population de 71085 habitants (INSAE 2002). Nous avons donc décidé de prendre un échantillon représentatif de la population qui nous permettra de réaliser l'enquête pour affirmer ou infirmer nos hypothèses.

Comme outil de dépouillement des données, nous utiliserons les outils manuels de dépouillement. Dans le cadre de notre étude, les données seront présentées sous forme chiffrées dans des tableaux et sous forme de secteurs.

2- Des visites sur le terrain

Des visites effectuées dans le sixième arrondissement nous ont permis de mieux cerner certains aspects de notre sujet. Aussi avons-nous cherché à obtenir des preuves de ce que nous affirmions. Nous avons eu à photographier des gîtes de ponte de moustiques favorables à la prolifération de ceux-ci et des vues qui attestent en général de l'insalubrité de l'arrondissement (annexe 6).

Section 2: Collecte et analyse des données

Cette partie sera consacrée comme son titre l'indique à la collecte et au traitement des données que nous aurons recueillies sur le sujet traité, ensuite à la vérification des hypothèses et à l'établissement du diagnostic final.

Paragraphe I : De la collecte des données

Nous décrirons dans cette partie par quels moyens nous avions eu des données dans le but de vérifier nos hypothèses et les limites qui ressortent de ce travail.

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A / Préparation et réalisation de la collecte

Pour mieux apprécier et cerner les éléments d'une lutte antivectorielle, il est nécessaire de recueillir des informations sur la connaissance et les avis des acteurs et des populations concernées par la problématique étudiée. Nous avons d'abord élaboré le guide d'entretien (annexe 7-a) et le questionnaire (annexe 7-b). Ensuite, nous avons défini notre population d'enquête et nous avons soumis le questionnaire et le guide d'entretien à notre maître de stage et au directeur de mémoire. Enfin, nous sommes descendue sur le terrain.

1/ Le guide d'entretien

Nous avons voulu utiliser notre guide d'entretien à l'endroit des autorités suivantes : la Directrice des Services et Affaires à la Population, le chef du département des Services de l'Action Sociale, le chef du service de la Santé, de l'Hygiène Publique et de l'Action Sociale, le chef du service logement (à la mairie de Cotonou), le chef du service de la Lutte antivectorielle Intégrée(LAVI) du Ministère de la Santé publique. Ces autorités ont toutes une attribution d'une manière ou d'une autre dans le domaine de la lutte antivectorielle.

2/ Le questionnaire

Un questionnaire a été utilisé pour les enquêtes de terrain. Dans ce cadre et compte tenu de l'importance de la taille de la population, nous avons choisi un échantillon. Ceci, n'est pas un travail de hasard. En effet, nous avons décidé d'enquêter les populations qui sont plus exposées au phénomène dans le sixième arrondissement, c'est-à-dire les populations riveraines de la lagune de Cotonou. Aussi avons nous ciblé sur les 19 quartiers de villes cités plus haut, cinq quartiers qui font corps avec cette eau. C'est un

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échantillonnage par choix raisonné. Nous avons fait ce choix pour une raison objective. En effet, ceci est pour vérifier si vraiment les populations ont conscience du fait que être proches des eaux est une sorte d'exposition aux moustiques. Aussi, les quartiers choisis sont : Ladji, Vossa, Djidjè I, Towéta II, Hindé II. Nous avions décidé sur le nombre de ménages dans ces quartiers, de mener notre enquête sur un échantillon. Nous avons questionné une personne par ménage. Chaque ménage est représenté par le chef de ménage en la personne du père de famille ou de la mère de famille. Pour éviter l'arbitraire dans le choix des ménages à questionner, nous avons trouvé bien d'utiliser la méthode des quotas. Elle consiste à subdiviser la population à étudier en sous-ensembles qu'on peut distinguer à partir des effectifs respectifs connus. Ceux-ci multipliés par le taux de sondage donnent des quotas que nous avons respectés dans la détermination de l'échantillon. Le taux de sondage adopté est de 2/100 ménages. Cela signifie que nous avons interrogé 2 ménages sur 100 dans chacun des quartiers choisis. Voici consignés dans un tableau les résultats de l'application de cette méthode.

Tableau 3 : Répartition des ménages à enquêter dans les quartiers choisis :

Quartiers.

Effectifs des ménages par quartier.

Quotas des ménages à enquêter.

Ladji

1220

24

Vossa

299

6

Djidjè I

954

19

Towéta II

963

19

Hindé II

965

19

Total

4401

87

Source : INSAE RGPH3 (quartiers et nombres de ménages par quartier),

Le calcul du quota à enquêter a été réalisé par nous-mêmes.

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Ainsi, nous avons un échantillon de 87 ménages, ce qui signifie que nous enquêterons 87 ménages. Ces ménages incluent ceux des chefs quartiers.

B- Limites des données

Les difficultés rencontrées sont relatives à l'indisponibilité de la DSAP de la MCOT, du chef du service LAVI du MSP, et du chef du sixième arrondissement. Ceci a fait que nous n'avons pas pu avoir les entretiens avec eux comme prévu. La réticence de la majorité des enquêtés à s'extérioriser correctement nous a également limité. Nous avons été éconduit par certains enquêtés. Nous avons été confronté au fait que certains habitants du milieu ne comprennent ni la langue du milieu, ni celui de travail. Les contraintes de temps et de moyens constituent aussi une limite à notre travail. Précisons cependant que ces limites n'affectent ni l'analyse ni la fiabilité de nos résultats.

Paragraphe II : De l'analyse des données à la vérification

des hypothèses.

Il est question de vérifier dans cette partie si les hypothèses sont justifiées et d'établir le diagnostic final.

A /Présentation et analyse des données

1/ De la présentation des données.

Présentation des données recueillies sur la base du guide d'entretien

A la question de savoir s'il y a prolifération de moustiques dans le sixième arrondissement, les autorités avec lesquelles nous nous sommes entretenu ont tous répondu par l'affirmative. Elles ont cité comme facteurs à la base de cette prolifération : les marécages de la zone, l'insalubrité, la

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presence d'herbes fraîches et massives dans l'arrondissement, la malproprete des habitants, la proximite de l'arrondissement avec la lagune de Cotonou. Elles affirment que la mairie n'est pas restee indifferente à la souffrance des populations. Pour ce, elle a mis sur pied avec la Banque mondiale et la Societe BGB l'operation de demoustication et de distribution de moustiquaires qu'elle a experimente sur l'arrondissement il y a de cela deux ans. Elles font aussi les seances de sensibilisation, mais seulement les jours ouvrables. Ils reconnaissent que ce sont des actions qui se revèlent insuffisantes. La lutte antivectorielle ne peut être faite par la mairie seule ontelles ajoute. C'est d'ailleurs ce qui justifie la presence à leurs côtes de la banque mondiale et de la societe BGB. Elles disent cependant ne pas beneficier de l'appui de l'Etat comme cela se doit : ce qui se manifeste par le non transfert à la commune des ressources necessaires pour la lutte antivectorielle. Il est necessaire voire même obligatoire de mettre sur pied une politique ; car cela consiste en une planification d'actions à court, moyen et long terme et pour de telles actions, il faut tout prevoir dans le temps, et mettre sur pied un comite. Pour elles, la seule participation de la population est de faciliter leurs actions, comme quoi selon elles, il n'est pas necessaire d'associer celles-ci à la determination des actions à mener pour reduire la multiplication des moustiques. Elles preconisent de continuer les sensibilisations et de multiplier les actions de demoustication.

Présentation des données recueillies sur la base de questionnaires

Le tableau suivant presente les statistiques relatives aux questionnaires distribues.

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Tableau 4 : Taux de recouvrement des questionnaires

CATEGORIES
D'ENQUETES

QUESTIONNAIRES PREVUS

QUESTIONNAIRES REMPLIS

QUESTIONNAIRES NON REMPLIS

Femmes

59

59

00

Hommes

28

26

02

Total

87

85

02

Source : Résultats du dépouillement des questionnaires

Ainsi sur 87 questionnaires prévus et distribués, 85 ont été remplis ; soit un taux de recouvrement de 98%.

Analyse des données relatives au problème spécifique n°1

Question n°1: Qu'est-

ce qui explique la prolifération de moustiques dans le sixième arrondissement

Tableau 5: favorisant la

Regroupement des données relatives aux facteurs

prolifération des moustiques dans le sixième arrondissement.

Données

Effectif

%

1

Permanence de marécages et insalubrité de l'arrondissement

62

73%

2

L'humidité de l'arrondissement

19

22%

3

Inexistence de vaccin approprié

04

5%

Total

85

100%

Graphique n°1 : Présentation des données du tableau 5

22%

5%

73%

1 Permanence de marécages et

insalubrité de l'arrondissement

2 L'humidité de l'arrondissement

3 Inexistence de vaccin approprié

Source : Résultats des enquêtes, décembre 2009

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dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Question n°2 : Qu'est l'arrondissement ?

Tableau n°6 : Regroupement des données relatives aux causes de l'insalubrité de l'arrondissement

Données

Effectif

%

1

Pauvreté

06

7%

2

Importance de la taille de la population

08

9%

3

Malpropreté et manque de drainage des eaux

71

84%

Total

85

100%

Graphique n°2

Source

Analyse des données relatives au problème spécifique n°2

Question n°1 : La mairie effectue l'arrondissement.

Tableau7 : Regroupement

Donnés

Effectif

%

1

Oui

41

48%

2

Non

44

52%

Total

85

100%

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Graphique n°3 : Présentation des données du tableau 7

48%

52% Oui

Non

Source : Résultats des enquêtes, décembre 2009

Question n°2 : Si oui, selon vous, ces séances ont-elles suffisantes ? Tableau 8: Regroupement des données relatives à l'insuffisance de l'IEC

N° Données

Effectif

%

1 Oui

03

7%

2 Non

38

93%

Total

41

100%

Graphique n°4 : Présentation des données du tableau 8

93%

7%

Oui Non

Source : Résultats des enquêtes, décembre 2009

Question n°3 : Si non, quelle pourrait en être la cause ?

Tableau 9 : Regroupement des données relatives aux causes de l'insuffisance de l'IEC

Données

Effectif

%

1

Inadéquation entre les langues utilisées et celles de la population

03

8%

2

Coïncidence des séances de sensibilisation avec les horaires de travail

30

79%

3

Insuffisance de moyens et indisponibilité des sensibilisateurs

05

13%

Total

38

100%

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Graphique n°5 : Présentation des données du tableau 9

13%

8%

79%

Inadéquation entre les langues utilisées et celles de la population

Coïncidence des séances de sensibilisation avec les horaires de travail

Insuffisance de moyens et indisponibilité des sensibilisateurs

Source : Résultats des enquêtes, décembre 2009

Question n°4 : Quels sont les jours convenables pour faire des séances de sensibilisation ?

Tableau 10: Regroupement des données relatives aux jours convenables pour effectuer les IEC

Données

Effectif

%

1

Samedi

27

32%

2

Dimanche

51

60%

3

N'importe quel autre jour

07

08%

Total

85

100%

Graphique n°6: Présentation des données du tableau 10

60%

8%

32%

Samedi

Dimanche

N'importe quel autre jour

Source : Résultats des enquêtes, décembre 2009

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Analyse des données relatives au problème spécifique n°3

Question n°1 : La lutte antivectorielle nécessite-t-

elle, à votre avis, une implication de la communauté et une collaboration intersectorielle Tableau 11 :

Regroupement des données relatives à la collaboration intersectorielle et à l'implication de la population

Donnés

Effectif

%

1

Oui

81

95%

2

Non

4

5%

Total

85

100%

Graphique n°7: Présentation des données du tableau 11

Source : Résultats des enquêtes, décembre 2009

5%

95%

Oui Non

Question n°1: Qu'est- ce qui pourrait justifier le défaut de collaboration

 

?

Tableau 12: Regroupement des données relatives aux causes du défaut de collaboration intersectorielle et d 'implication de la population

Données

Effectif

%

1

La faible compréhension de l'impact d'une synergie d'actions

31

38%

2

Le manque de volonté politique

45

56%

3

Inexistence de lieux de rencontres pour les séances de réflexion

05

6%

Total

81

100%

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Graphique n°8: Présenta tion des données du tableau 12

56%

6% La faible compréhension

de l'impact d'une synergie d'action

Le manque de volonté politique

38%

Inexistence de lieux de rencontres pour les séances de réflexion

Source : Résultats des enquêtes, décembre 2009

Analyse des données relatives au problème spécifique n°4

Question

: Quelle est, selon vous, la cause de la faible mise en

de lutte antivectorielle ?

application de la politique

Tableau13 :

Regroupement des données relatives aux

causes possibles de la

faible mise en application de la politique antivectorielle

Données

Effectif

%

1

Inexistence de cadres qualifiés

13

15%

2

Insuffisance de ressources humaines et financières

45

53%

3

Priorisation d'autres activités

23

27%

4

Omission

04

5%

Total

 

85

100%

Graphique n°9: Présentation des données du tableau 13

27%

5% Inexistence de

15%

53%

cadres qualifiés

Insuffisance de ressources humaines et financières

Priorisation d'autres activités

Source : Résultats des enquêtes, décembre 2009

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2/ De l'analyse des données

Pour le problème spécifique n°1, sur les 85 qui nous ont répondu, 62 personnes, soit un taux de 73% a opté pour la cause de la permanence de marécages et de l'insalubrité de l'arrondissement à la question de savoir ce qui explique la multiplication des moustiques dans l'arrondissement. 19 personnes soit 22% ont choisi l'humidité de l'arrondissement. Pour le reste, c'est l'inexistence de vaccin approprié qui justifie la prolifération de moustiques. Au vu de ces résultats, la permanence de marécages et l'insalubrité du sixième arrondissement sont à la base de la prolifération des moustiques. En nous mettant dans l'optique que marécages et insalubrité font un ensemble qui est insalubrité, nous faisons l'analyse suivante :

A la question de savoir ce qui est à la base de l'insalubrité du milieu, 71 personnes soit 84% ont choisi la malpropreté de la population et le manque de drainage des eaux, 8 personnes soit 9% ont choisi l'importance de la taille de la population et 6 personnes soit 7% ont dit que la pauvreté en est la cause. Au vu de cette analyse; l'insalubrité est due à la malpropreté et en outre au manque de drainage des eaux.

En référence au seuil de décision que nous nous sommes fixés soit 35%, notre hypothèse n°1 selon laquelle l'insalubrité est due à la malpropreté de la population et au manque de drainage est totalement vérifiée.

Pour le problème spécifique n°2, 52% de la population enquêtée reconnaissent que la mairie effectue des séances de sensibilisation. Cependant, pour un nombre non moins important soit 48 %, la mairie ne fait aucune sensibilisation dans l'arrondissement. Sur les 52%, 38 personnes, soit 93% ont jugé que ces séances sont insuffisantes contre 4, soit 7% pour qui elles sont suffisantes. A la question de savoir la cause de cette insuffisance, des 38 personnes pour qui ces séances sont insuffisantes, 79% ont opté pour

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la cause de la coïncidence des heures de sensibilisation avec les horaires de travail de la population, 13% ont choisi l'insuffisance de moyens et l'indisponibilité des agents sensibilisateurs, 8% parlent d'inadéquation entre les langues de sensibilisation et celles de la population.

Notons ici qu'il ressort de nos entretiens avec les autorités communales que ces séances ne peuvent être faites que les jours ouvrables, alors que la population enquêtée préfère à 60% les dimanches et à 32% les samedis, soit les week-ends. Pour le reste, n'importe quel jour convient.

Il ressort de cette analyse que c'est la coïncidence entre les heures de sensibilisation et les heures auxquelles la population vaque à ses occupations qui justifie l'insuffisance de l'IEC. D'où notre hypothèse n°2 est totalement vérifiée.

En ce qui concerne le problème spécifique n°3, 95% de la population contre 5% reconnaissent la nécessité d'une collaboration intersectorielle et d'une implication active de la population. Et, à la question de savoir ce qui peut justifier le défaut de collaboration et d'implication de la population ; des populations(95%) ayant reconnu la nécessité d'une telle collaboration, 38% ont opté pour la faible compréhension des avantages d'une synergie d'actions, 56% ont opté pour le manque de volonté politique, seulement 6% ont choisi l'inexistence d'un lieu de rencontre pour réfléchir ensemble à la question.

Au vu de l'analyse ci-dessus, le défaut de collaboration intersectorielle et d'implication de la communauté est dû cumulativement à la faible compréhension des avantages d'une collaboration intersectorielle et d'une implication de la population ; et au manque de volonté politique. D'où notre hypothèse n°3 n'est que partiellement vérifiée.

Quant au problème spécifique n°4, à la question de savoir ce qui justifie

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la faible mise en application de la politique antivectorielle, les enquêtes ont repondu à 15% pour l'inexistence de cadres qualifies, 53% pour l'insuffisance de ressources humaines et financières devant appliquer cette politique, 27% ont opte pour la priorisation d'autres activites au detriment de la lutte antivectorielle et 5% ont repondu que c'est simplement par omission.

Il en decoule que c'est l'insuffisance de ressources humaines et financières qui est la cause reelle de la non mise en application complète de la politique antivectorielle, d'où notre dernière hypothèse est totalement verifiee.

B/ Etablissement du diagnostic final

Le diagnostic final est etabli comme suit :

4 Diagnostic relatif au problème spécifique n°1

L'insalubrite du sixième arrondissement (marecages et insalubrite) est due à la malproprete de la population et l'insuffisance de drainage des eaux.

4 Diagnostic relatif au problème spécifique n°2

L'insuffisance de l'IEC au sixième arrondissement est due à la coïncidence entre les seances d'IEC et l'heure de travail de la population.

4 Diagnostic relatif au problème spécifique n°3

Le defaut d'une collaboration intersectorielle et d'une implication de la population est dû au manque de volonte politique et à la faible comprehension des avantages d'une collaboration intersectorielle sur la lutte antivectorielle.

4 Diagnostic relatif au problème spécifique n°4

La faible mise en application de la politique antivectorielle est due à l'insuffisance de ressources financières et humaines.

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Approches de

Solutions et

conditions de mise

en cruvre

CIAPFIlE DEVXIEWE

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dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Dans ce dernier chapitre, il sera question dans une première partie, de donner des approches de solutions en vue de résoudre les problèmes spécifiques en étude et ainsi celui de la multiplication de l'anophèle dans le sixième arrondissement de Cotonou, et dans une deuxième partie de formuler des suggestions pour une mise en application effective de ces approches de solutions.

Section 1 : Approches de solutions

Il s'agira ici d'identifier des pistes pour la résolution des quatre problèmes spécifiques dans le but de contribuer à l'identification des facteurs de prolifération des moustiques dans le sixième arrondissement et remédier à cette situation. Nos recherches nous ont beaucoup aidé de ce côté.

Paragraphe I : Des approches de solutions au problème de

l'insalubrité, de la permanence de marécages dans
l'arrondissement et au problème de l'insuffisance de l'IEC

A- De l'insalubrité et du caractère marécageux de l'arrondissement

1- La malpropreté des habitants de l'arrondissement

La Santé dépend d'un minimum de respect des conditions élémentaires d'hygiène. Aussi, il convient que la commune prône ces conditions. Ceci passe par plusieurs étapes que nous pouvons citer comme suit :

- Mettre à la portée de la population les textes portant sur l'hygiène la santé et l'environnement à savoir la loi n°87-015 du 21 septembre 1987 portant code de l'hygiène publique, la loi n°98-030 du 12 février1999 portant loi cadre sur l'environnement ainsi que l'arrêté n°0033 MET/DC/DUH

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définissant les prescriptions minimales à observer pour la délivrance du permis de construire afin qu'elle en prenne connaissance

- Effectuer régulièrement des séances de sensibilisation à l'endroit des populations à risques.

- Multiplier les journées de salubrité et obliger la population à y participer.

Il convient de dire que ce travail ne sera fait que si les leaders du milieu, les chefs quartiers et le chef de l'arrondissement y sont associés, ceci parce qu'ils en constituent les pouvoirs à la base.

2- Des Solutions pour l'évitement de la permanence de

marécages dans l'arrondissement

En ce qui concerne la permanence des marécages dans l'arrondissement, nous pensons que ceci a pour cause le défaut d'exercice des compétences en matière de drainage des eaux. En effet l'arrondissement est faiblement pourvu d'ouvrages d'assainissement des eaux usées et pluviales. Notamment, les quartiers enquêtés en sont dépourvus. Les populations l'expliquent par la suspension temporaire du lotissement des lieux. Il urge donc de finir rapidement cette opération afin de procéder à la construction d'ouvrages de canalisation, en vue d'évacuer les eaux qui stagnent dans ces quartiers, surtout en période de pluie. A défaut de construire des caniveaux à proprement parler, nous proposons la solution de `'bassins de retenues» qui seront cependant suivis en vue d'être dragués et désinfectés régulièrement. Ce choix est opéré parce que c'est une solution qui coûte moins cher que la construction de caniveaux et qui aboutit à la même finalité. Il convient de dire que si des caniveaux doivent être construits, il est préférable que ce soit des caniveaux enterrés. En effet, les quelques caniveaux construits dans

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l'arrondissement sont des caniveaux à ciel ouvert et de ce fait, réunissent toutes les conditions pour le développement des larves de moustiques. Notre proposition pour la résolution de ce problème se résume en termes de construction d'ouvrages de drainage dans l'arrondissement : la préférence doit être donnée aux bassins de retenue ; et aux caniveaux enterrés.

B- De l'insuffisance de l'IEC

Il ressort du diagnostic établit que l'insuffisance de l'IEC est due au fait que le moment choisi pour ces séances coïncide le plus souvent avec l'heure de travail. Nos entretiens nous ont révélé que les autorités préfèrent faire ces séances les jours ouvrables au cours de la journée. La population de son côté souhaite que ces séances soient faites les week-ends surtout les dimanches soit le matin très tôt ou le soir.

La solution à ce problème est donc que les autorités de la mairie se mettent d'accord avec les populations à sensibiliser pour choisir les jours et les heures possibles pour faire ces séances. C'est la population qui va être sensibilisée donc, il faudrait tenir compte de sa disponibilité pour ne pas faire inutilement les séances de sensibilisation. Il faudra, après avoir choisi de commun accord avec la population le moment favorable pour la sensibilisation, porter l'information à la population chaque fois que pour une raison ou une autre, une séance de sensibilisation serait en vue, ceci dans le but de maintenir le maximum de personnes possibles à la maison pour suivre les éducations et informations qui découleraient de ces séances d'IEC. Par ailleurs, en dehors de la communication orale ; il faut que les agents chargés de la sensibilisation fassent véhiculer leur message par des supports visuels (bandes dessinés, des vidéos projecteurs etc.). De même, il serait bien que ceux-ci passent à l'action eux-mêmes en faisant le premier pas (Commencer

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le désherbage et le balayage) afin de stimuler la population à leur emboîter le pas.

L'IEC pourrait suivre le cheminement suivant :

- Définir des jours et heures favorables à une descente sur le terrain ;

- Elaborer des programmes pour éduquer la population en passant par les mass-médias et tous autres moyens qui faciliteraient la tâche;

- Organiser des journées sur l'éducation pour la sauvegarde d'un environnement sain pour une santé durable ;

- la collaboration avec les lieux d'enseignement et toutes structures qui visent la cohésion sociale ;

- Donner l'image du citoyen exemplaire aux sensibilisés.

Pour réussir la lutte contre l'insalubrité et pour que l'IEC porte ses fruits, une collaboration intersectorielle s'impose.

Paragraphe II : Des solutions pour une collaboration intersectorielle et la mise en application complète de la politique antivectorielle.

A- De la collaboration entre les différents secteurs

Collaborer, c'est coordonner, associer, unir, harmoniser. Brièvement, cela consiste à se mettre ensemble pour effectuer un travail.

La promotion de la santé n'est pas du ressort exclusif de la commune. Elle est une compétence partagée. Aussi, l'Etat ne doit-il pas chercher à ce que chacun fasse la lutte de son côté. Mieux, il ne doit pas rester indifférent à la lutte contre ce vecteur, d'autant plus que la commune n'a pas les ressources suffisantes pour couvrir un tel problème. Il convient par ailleurs que les ONG

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dans le sixieme arrondissement de Cotonou

et Associations pour le bien-être de la population s'y mettent aussi. Les organisations internationales et la population ont également leur rôle à jouer dans la lutte antivectorielle. Bref, il s'agira de :

- Créer un cadre oil tous ces acteurs peuvent se retrouver et réfléchir à la question afin que les actions à mener soient complémentaires l'une de l'autre. En effet, cela est très important du moment oil la lutte antivectorielle embrasse plusieurs domaines parmi lesquels nous pouvons citer : la santé, l'environnement, le social, l'éducation, la culture, l'urbanisme, la communication, etc. De ce fait, chacune des autorités ayant ces attributions comprendra qu'elle a une participation à apporter à la lutte antivectorielle. Cette coopération facilitera beaucoup plus la mobilisation de fonds pour la mise en oeuvre des actions à mener.

- Faire recours à des partenariats en vue de lutter efficacement contre ce fléau.

- Tenir compte du point de vue de la population car c'est elle qui souffre des dommages causés par la prolifération des moustiques.

Une bonne collaboration intersectorielle doit aboutir nécessairement à une application correcte de la politique antivectorielle. L'annexe n°3 résume selon l'OMS les conditions d'une participation communautaire durable à la lutte contre les maladies transmises par des vecteurs.

B- De la mise en oeuvre correcte de la politique antivectorielle

Une politique est une stratégie d'intervention. Cette stratégie doit être étudiée pour voir sa faisabilité, son impact, son efficacité dans le temps. Pour

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dans le sixieme arrondissement de Cotonou

cela, il est nécessaire qu'il soit fait une planification des actions à faire dans le temps et dans l'espace. La mise en oeuvre d'une politique nécessite le déploiement de moyens. Pour ceci, le SSHPAS qui a pour attribution de réfléchir sur la politique et de la mettre en application doit-il être à même d'endosser ces responsabilités. Mais avant, il faut pour cela :

- Fournir au SSHPAS les ressources humaines nécessaires pour la mise en application de cette politique.

- Doter le service de ressources financières conséquentes

- Equiper le service de matériels nécessaires pour l'exécution de la politique.

Dans le but d'éradiquer le problème de l'insuffisance de moyens financiers, la commune pourra recourir à des emprunts. Cependant, ces emprunts devront être investis dans des activités lucratives. Par exemple, la mairie pourra faire un recensement des terres vacantes et favorables à la culture. Ainsi, une fois l'emprunt effectué, il faudra investir dans la culture de produits qui peuvent être exportés et vendus. Le maraîchage serait aussi un grand atout pour la commune qui présente des conditions pour le développement de cette filière. La mairie peut par ailleurs créer des services qu'il pourra laisser quelqu'un gérer à titre payant et qui vont lui générer des ressources pour exercer ses compétences. Prenons l'exemple d'une ferme municipale. La mairie aura en retour de ce qu'elle aura investi assez de ressources pour lutter et garantir à sa population le bien-être nécessaire.

Propositions pour la résolution du problème générale : la
prolifération de moustiques dans l'arrondissement

Prioriser une lutte basée sur la préservation des conditions d'hygiène, c'est-àdire sur une approche environnementale :

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

- Désherber les alentours des maisons ;

- Jeter ou mieux, enterrer les objets creux susceptibles de tenir lieu de gîtes larvaires ;

- Couvrir les jarres ;

- Nettoyer l'intérieur des maisons et évacuer les ordures loin du milieu d'habitation ;

- Combler les trous sur les voies, dans les habitations par des pierres, des plâtras afin de ne laisser aucune place à l'eau pour se stagner ;

- Couvrir les puits ;

- Eviter de construire dans les bas-fonds ;

- Intensifier la démoustication en pulvérisant, en désinfectant régulièrement les eaux et les bas-fonds qui sont à proximité des habitations ;

- Utiliser des poubelles et les couvrir ;

- Evacuer normalement les eaux ménagères ;

- Assécher les marais et les mares ;

- Débroussailler les berges des étangs, des ruisseaux ;

- Curer régulièrement les cours d'eaux ;

- Réparer les drains et en construire de plus ;

- Eviter les tuyaux qui fuient, les réseaux d'évacuation des eaux mal conçus ;

- Nettoyer régulièrement les gouttières et les chéneaux des toits des maisons ;

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

- Mettre en place un système communautaire de lutte contre le moustique à moindre coût ;

- Mobiliser les couches sociales en faveur du changement de comportement ;

- Organiser de façon répétitive les campagnes de salubrité ;

- Faire des visites à domiciles pour constater l'hygiène dans les maisons.

Les solutions ainsi énumérées, les causes des problèmes identifiés ne pourront être éradiquées que si des dispositions sont prises pour les rendre efficaces.

Section 2 : Les conditions de mise en oeuvre des

solutions

Les recommandations sont ici faites pour réduire les faiblesses constatées dans le cadre de la lutte antivectorielle dans le sixième arrondissement. Elles sont faites à l'endroit de tous les acteurs susceptibles de participer à cette lutte contre le moustique.

Paragraphe I : Recommandations à l'endroit des autorités

municipales et nationales

 

A l'endroit des autorités municipales

Ces solutions ainsi amenées, il faut un minimum d'effort pour les mettre en oeuvre et résoudre les problèmes en vue de réduire les nombreux dommages causés par l'anophèle femelle, vecteur du paludisme. Nous formulerons cela ici en termes de recommandations à l'égard de la mairie de Cotonou :

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

o Prendre les dispositions nécessaires pour doter le SSHPAS de ressources humaines et financières nécessaires à l'exercice de ses attributions conformément à l'arrêté municipal n°2007-
029/MCOT/SG/SP du 23 mars 2007 portant organisation, attributions et fonctionnement des services de la Mairie de Cotonou et aux lois de la décentralisation sur les compétences de la commune en matière sanitaire ;

o Agir dans le sens d'obtenir du soutien financier, et des prêts en vue de les investir pour en tirer des revenus ;

o Solliciter l'appui et le soutien des partenaires au développement ;

o Communiquer de façon permanente avec la population et les partenaires ;

o Envisager la multiplication des journées de salubrité de façon périodique ;

o Sensibiliser les populations sur l'importance de l'hygiène du cadre de vie ;

o Prévoir dans les orientations du PDC une place importante à la lutte antivectorielle ;

o Elaborer un plan environnemental local de lutte antivectorielle avec une implication de tous les secteurs ;

o Demander le concours de la police sanitaire en vue de corriger et de réprimer les atteintes aux règles d'hygiène et environnementale.

En définitive, il convient de dire aux autorités communales d'entreprendre une évaluation des dégâts causés par les moustiques chaque année en vue de mieux y réfléchir. `' Reculer pour mieux sauter» doit être la devise de celles-ci en vue de gagner peu à peu le combat contre ce fléau.

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

A l'endroit de l'Etat.

o Procéder en collaboration avec la mairie à la remise en état sanitaire des quartiers plus touchés par le mal ;

o Renforcer et intensifier les stratégies de CCC;

o Orienter les actions à mener dans le contexte de la décentralisation, de l'intégration, de la coordination inter et intra sectorielle

o Associer les ONG et les médias à la lutte antivectorielle ;

o Faire de la lutte antivectorielle une priorité nationale en renforçant la couverture sanitaire ;

o Procéder à la pulvérisation des maisons ;

o Renforcer en commun avec la mairie l'assainissement de la ville ;

o Transférer à la commune les moyens nécessaires à l'exercice de ses attributions en matière de lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles ;

o Prendre des mesures législatives pour déguerpir toute occupation de zone insusceptible d'habitation contre juste et préalable dédommagement.

Paragraphe II: Recommandations à l'endroit de la
population du sixième arrondissement.

o Eviter d'occuper les déversoirs et réservoirs naturels de l'eau, car ils
constituent des lieux favorables au développement des moustiques ;

o Faciliter et appliquer les leçons véhiculées à travers les séances d'IEC ;

o Rendre leur milieu de vie propre en éliminant les gîtes larvaires;

o Collaborer avec les voisins et éviter la stagnation des eaux pluviales et usées aux alentours des maisons ;

o Collecter les déchets solides et liquides et les évacuer loin des habitations ;

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dans le sixieme arrondissement de Cotonou

o Désherber leur quartier périodiquement ;

o Faire preuve de citoyenneté en évitant de créer l'insalubrité ;

o Faire preuve de solidarité envers la commune tout en sachant que l'intérêt général prime sur tout ;

o Sauvegarder l'environnement toujours sain

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Conclusion

Les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ont pour sixième objectif « faire reculer les pandémies du paludisme, du sida et de la tuberculose ». Comme nous le savons, le paludisme est une maladie qui est transmise par l'anophèle femelle qui est un moustique des régions chaudes. Pour lutter et faire reculer le paludisme, la première solution est de lutter contre son vecteur, c'est ce qu'est la lutte antivectorielle. Il est important de noter que c'est une lutte qui ne peut se faire par une seule organisation.

La loi n° 97-029 du 15 janvier 1999 en son article 95 porte à la charge de la commune la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles. Ceci ne peut quand même pas aboutir et porter les fruits escomptés si les ressources nécessaires à l'application de cette compétence ne sont pas transférées à la commune. Il s'avère donc important que l'Etat dote la commune de la capacité de faire ses devoirs.

Par ailleurs, une lutte antivectorielle est une lutte à grande échelle qui embrasse tous les domaines possibles au sein d'un ensemble. Pour cela, il est très important que chaque individu et chaque autorité placé à la tête des institutions étatiques, des associations et des ONG oeuvre pour assurer une bonne lutte contre le vecteur du paludisme.

Cette lutte passe également par la participation de la population. Pour ce, il faut que les autorités nationales et locales fassent très tôt appel à leur conscience à travers des sensibilisations verbales et par le biais des massmédias. Cependant, l'appel à la conscience seul n'est plus suffisant. Il faut être prêt à sanctionner toute personne qui se rendrait coupable d'une atteinte à l'hygiène et à l'environnement du cadre de vie.

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Il faut également que les autorités locales comprennent que par la décentralisation, elles sont censées prendre beaucoup plus à coeur les problèmes de la population à la tête de laquelle elles sont placées. Au-delà du développement économique et de la beauté d'une ville, il y a le bien-être de sa population.

Notre stage nous a permis de comprendre que la politique antivectorielle, bien qu'existant à la mairie traine encore à être appliquée. Ceci a pour conséquence la multiplication massive des moustiques dans le sixième arrondissement qui se manifeste par les nombreux cas de paludisme enregistrés chaque année. Il est donc crucial et urgent qu'au-delà des actions sporadiques menées par la mairie, il soit fait une lutte antivectorielle basée sur le respect et la sauvegarde de l'environnement. Cet objectif ne serait atteint que si l'on adopte la devise : « Si chacun de vous, fils de cette nation, peut boucher un trou avec son doigt, la jarre retiendra l'eau. »12. Des pays à l'instar de la France et de l'Italie ont pu lutter efficacement contre le vecteur du paludisme et aujourd'hui, cette maladie ne constitue plus un point de réflexion pour ces pays. Et s'il en est ainsi, pourquoi pas les pays africains ? Pourquoi pas le Bénin ?

Nous ne prétendons point que cette étude est exempte de critique, mais nous espérons avoir quelque peu contribué à la lutte contre la prolifération de moustiques dans le sixième arrondissement à travers nos approches de solutions.

12 Devise du roi Ghézo, roi d'Abomey (Royaume de Danhomè) qui a règné de 1818 à 1858

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Ouvrages

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n OMS, (1992) ; « Stratégie mondiale de lutte antivectorielle »

n OMS, (1992) ; « Stratégie mondiale de lutte antipaludique »

n OMS, (1996) ; « Lutte contre les vecteurs du paludisme et autres maladies transmises par le moustique »

Thèses et Mémoires

n ABDOULAYE S. (1996-1997), Maitrise en SP(IRSP), « Inondations à Cotonou : Aspects socio-sanitaires du phénomène »

n ADEGOLOYE F.G. (EPAC 2003), « Assainissement et aménagement d'une route marécageuse à yénawa (CotonouAkpakpa) »,

n ADEMONKOUN MISSINHOUN R. (2002) « Impact socioéconomique du paludisme sur les populations de la zone lagunaire de Cotonou, cas de Ladji et Ahouansori »

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Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

n PARAISO N. (DEA 2004-2005), « Gestion des zones humides dans la plaine côtière du Bénin : cas de Cotonou Ouest »

n TRICHARD M. (Juin 1972), « Rôle des Bassins de retenue en assainissement urbain » ;

Textes de lois

n Loi n° 97- 029 du 15 Janvier 1999portant Organisation des communes en République du Bénin ;

n Loi n° 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin ;

n Loi n° 97-005 du 15 janvier 1999portant Organisation des Communes à Statut Particulier ;

n Loi n°87-015 du 21 septembre 1987 portant Code d'hygiène publique en République populaire du Bénin, Cotonou, Ministère de la Santé Publique ;

n Arrêté n°0033 MET/DC/DUH du 08 octobre 1990, définissant les prescriptions minimales à observer pour la délivrance du permis de construire ;

n Loi n° 98-030 du 12 février 1999 portant Loi cadre sur l'environnement en République du Bénin ;

n Arrêté municipal n°029/MCOT/SG/SP du 23 mars 2007, portant Organisation, attributions et fonctionnement des services de la mairie de Cotonou ;

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Rapport et Etudes

n MSP, 2007 2008 « Annuaire des statistiques sanitaires »

n Plan de développement de la ville de Cotonou

n Cornelia JASPER `'GTZ» « Les maladies causées par la pollution de l'environnement »

n Cotonou, Capitale économique du Bénin, 2007

Revues et autres documents

n MEHU 1992, « Atelier national sur les problèmes
environnementaux des centres urbains au Bénin »

n OMS, 2007, 2008 « Santé et Développement »

n Mission de décentralisation (2006) : « Le guide du maire »

n OMS ; Genève 1989, « Santé et logements : principes directeurs »

n Santé Information n°29, MSP 2002, « Deuxième journée africaine du paludisme »

n Relevé épidémiologique sanitaire, 2000 : « Paludisme, Effets économiques »

n OMS, 1996 « Forum mondial de la Santé, revue internationale de développement sanitaire, Volume 17 »

Sites internet

n www.revuemedecinetropicale.com

n www.malaria.com

n www.who.com

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Liste des annexes

Annexe n°1- organigrammes de la mairie de Cotonou et de la DSAP Annexe n°2- Carte du sixième arrondissement de Cotonou

Annexe n°3- Conditions d'une participation communautaire durable à la lutte contre les maladies transmises par des vecteurs

Annexe n°4- données statistiques de la DDS - Atlantique-Littoral relatives au paludisme simple ou grave par formation sanitaire en 2007 et 2008 dans le sixième arrondissement

Annexe n°5- Incidence du paludisme pour cent habitants par département au Bénin en 2007

Annexe n°6- Vues de quelques gîtes larvaires photographiés dans le sixième arrondissement

Annexe n°7- Outils d'enquête : guide d'entretien et questionnaire d'enquête

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Annexe n°1 : ORGANNIGRAMME DE LA DSAP DE LA MAIRIE DE COTONOU

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Directeur de
cabinet

 
 
 

Maire

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Secrétaire General

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Secrétaire General Adjoint

Directrice des services à
la population

Service de
l'état civil
du
recensement
et des
élections

 

Service
des
affaires
funéraires

 

Service de la santé de l'hygiène publique et des affaires sociales

 

Service
des
affaires
culturelles
e
t
cultuelles

 

Service
des
affaires
scolaires
et
sportives

 

Service
du
logement

Département des
affaires civiles

 

Département des services
de l'action sociale

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Annexe n°2- Carte du sixième arrondissement de Cotonou

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Annexe n°3- Conditions d'une participation communautaire durable à la lutte contre les maladies transmises par des vecteurs

 
 

conditions

 

Technologies

Approches

Apports Processus

Résultats

Eprouvées (réalistes)

Globalistes, viables

Santé Education Fonds Participatifs de démarrage Harmonieux

Axés sur les besoins impact visible

soutien

Organismes bénévoles/animateurs communautaires

Facteurs favorisants Volonté politique et sociale

Recherche Formation Education sanitaire -

Prévalence de la maladie Motivation communautaire -

Coopération inter Projets basés sur et intrasectorielle des

incitations/un revenu

Culturels, socio Structures économiques d'appui Qualité

des apports

Résultat

Lutte rentable et viable contre les maladies transmises par des vecteurs

Impact

 

Contrôle des vecteurs, contrôle des parasites. Amélioration de l'économie et de l'environnement

Conditions d'une participation communautaire durable à la lutte contre les maladies transmises par des vecteurs

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Annexe n°4- données statistiques de la DDS - Atlantique-Littoral relatives au paludisme simple ou grave par formation sanitaire en 2007 et 2008 dans le sixième arrondissement

Formations sanitaires

0-11 mois

1-4 ans

5- 14 ans

15ans et plus

Total

Total

M

F

M

F

M

F

M

F

M

F

Ahouansori

165

154

213

180

168

178

245

336

791

848

1639

Cotonou 4

122

118

299

306

217

234

404

705

1042

1363

2405

Cab soins Florence

0

1

2

2

6

11

46

63

54

77

131

Centre INC

0

1

0

2

3

1

3

0

6

4

10

CMS Djidjè

23

21

27

33

28

28

95

132

173

214

387

CMS Kalifa

10

11

11

16

7

5

41

92

69

124

193

CMS Santé pour tous

65

47

168

145

125

109

432

636

790

937

1727

La Confiance

60

57

75

78

28

34

127

364

290

533

823

Vie Nouvelle

83

58

103

79

57

48

164

322

407

507

914

Total

528

468

898

841

639

648

1557

2650

3622

4607

8229

Synthèse des cas de consultation pour paludisme simple dans le sixième arrondissement(2007)

Formations sanitaires

0-11 mois

1-4 ans

5- 14 ans

15ans et plus

Total

Total

M

F

M

F

M

F

M

F

M

F

Ahouansori

120

98

209

202

126

130

175

223

630

653

1283

Cotonou 4

46

64

157

152

127

142

142

221

472

579

1051

Cab soins Florence

0

1

24

28

31

43

106

159

161

231

392

Centre INC

0

2

3

2

1

0

4

3

8

7

15

CMS Djidjè

2

4

11

4

4

9

15

17

32

34

66

CMS Kalifa

22

14

25

31

24

12

48

59

119

116

235

CMS Santé pour tous

11

5

41

37

32

34

119

157

203

233

436

La Confiance

62

46

83

92

55

45

115

237

315

420

735

Vie Nouvelle

30

17

82

59

50

42

74

105

236

223

459

Total

293

251

635

607

450

457

798

1181

2176

2496

4672

Synthèse des cas de consultation pour paludisme grave dans le sixième arrondissement(2007)

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Formations sanitaires

0-11
mois

1-4 ans

5- 14 ans

15ans et

plus

Total

Total

M

F

M

F

M

F

M

F

M

F

Ahouansori

155

129

199

174

136

125

216

401

706

829

1535

Cotonou 4

111

133

382

368

235

286

622

900

1350

1687

3037

Cab méd. Pont

2

6

14

14

5

11

31

51

52

82

134

Cab soins Florence

0

0

8

1

25

18

110

81

143

100

243

CMS Djidjè

28

24

46

40

22

33

96

156

192

253

445

CMS Kalifa

6

8

6

6

6

7

42

74

60

95

155

CMS Santé pour tous

70

54

162

158

134

118

479

717

845

1047

1892

La Confiance

47

51

64

81

26

35

160

375

297

542

839

ONG Espoir

Vidomègon

14

14

34

13

15

25

60

126

123

178

301

Ste RITA DE

CASCIA

22

32

63

72

60

127

258

367

403

598

1001

Vie Nouvelle

59

32

68

67

45

35

126

234

298

368

666

Total

514

483

1046

994

709

820

2200

3482

4469

5779

10248

Synthèse des cas de consultation pour paludisme simple dans le sixième arrondissement(2008)

Formations sanitaires

0-11 mois

1-4 ans

5- 14 ans

15ans et plus

Total

Total

M

F

M

F

M

F

M

F

M

F

Ahouansori

62

49

123

137

97

98

101

138

383

422

805

Cotonou 4

46

49

132

179

118

120

148

249

444

597

1041

Cab méd. Pont

0

2

3

1

5

3

6

5

14

11

25

Cab soins Florence

0

0

18

18

24

47

110

148

152

213

365

CMS Djidjè

6

2

8

9

7

8

27

16

48

35

83

CMS Kalifa

14

12

56

44

16

29

55

60

141

145

286

CMS Santé pour tous

17

16

72

56

47

66

143

265

279

403

682

La Confiance

48

62

101

65

67

63

101

154

317

344

661

ONG Vidomègon

20

19

52

59

42

57

124

152

238

287

525

Ste RITA DE CASCIA

8

4

11

11

11

12

52

61

82

88

170

Vie Nouvelle

24

36

40

47

32

44

63

85

159

212

371

Total

245

251

616

626

466

547

930

1333

2257

2757

5014

Synthèse des cas de consultation pour paludisme grave dans le sixième arrondissement(2008)

Photo n° 3, 4: Caniveaux à ciel ouvert et intérieur de maison constituant des gîtes larvaires

Photos n° 6, 7: Arrière d'habitations servant de puisard, et de lieu de stockage d'ordures

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Annexe n°5 : Incidence du paludisme pour 100 habitants par département au Bénin en 2007

Départements

Alibori 12,8 2,8 15,6

Atacora 13,5 2,2 15,7

Atlantique 8,0 1,9 9,9

Borgou 16,7 3,7 20,4

Collines 9,2 2,3 11,5

Couffo 9,6 3,0 12,6

Donga 7,4 4,3 11,7

Littoral 15,8 4,5 11,7

Mono 13,7 3,5 17,2

Ouémé 13,9 2,3 16,2

Plateau 7,50 3,2 10,7

Zou 11,1 5,0 16,1

Bénin

Paludisme simple

11,8

Paludisme grave

3,1

Paludisme (S+G)

14,9

SOURCE: SNIGS / SSD/ DPP/MS , 2007

Annexe n° 6 : Quelques vues de gîtes larvaires au sixième arrondissement

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

ANNEXE N°7 : OUTILS D'ENQUÊTE 7-a/ Guide d'entretien

1-Y a-t-il selon vous une polifération de moustiques dans le sixième arrondissement ?

Relance : Quels sont les facteurs à la base de la prolifération des moustiques dans cet arrondissement ?

2- Est-il fait des actions pour l'élimination des moustiques dans
l'arrondissement ?

Relance : Quelles sont ces actions?

3- Pensez- vous que la lutte antivectorielle au sein de cet arrondissement peut être faite par la mairie seule ?

Relance 1 : Si non, avez-vous des partenaires dans cette lutte que vous menez ?

Relance 2 : Quelles sont les différents acteurs impliqués dans la lutte contre le moustique, vecteur du paludisme à Cotonou ? Vos relations avec eux ?

4- Selon vous, faut-il mettre sur pied une politique pour la lutte contre le moustique ?

Relance : Quelle importance cela revêt à votre avis ?

5- Quelle est l'implication de la population dans l'organisation et la mise en oeuvre des activités de lutte antivectorielle à Cotonou?

Relance : cette implication est-elle efficace ?

6- L'Etat a-t-il transféré les ressources nécessaires pour exercer la compétence de la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles

7- Suggestions pour lutter efficacement contre le vecteur moustique ?

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

7-b/ Questionnaire d'enquête

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin de formation à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature(ENAM), portant sur le thème « Contribution à la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique dans le sixième arrondissement de Cotonou », nous réalisons la présente enquête. Notre objectif est de recueillir vos impressions et appréciations du sujet. Nous vous remercions d'avance pour votre disponibilité.

Irma S. KEMAVO

90056625 - 95549588
email :lovenita9@ yahoo.fr

NB : Cochez la case qui correspond le mieux à votre perception de chaque question

Identification de l'enquêté (facultatif):

Nom : Prénoms

Quatier Sexe

Carré

Questions préliminaires

1- Depuis combien de temps vivez vous à Cotonou ?

2- Aviez vous jamais été victime d'inondation à Cotonou ? ? OUI ? NON

3- Selon vous quel est l'agent responsable du Paludisme ? ? Soleil ? Travaux

durs ? Arachide ? Moustiques ?Galettes

I/ Prolifération de moustiques

a/Qu'est ce qui pourrait expliquer la prolifération de moustiques dans le sixième

arrondissement ?

? Permanence de marécages et insalubrité de l'arrondissement

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

? l'humidité de l'arrondissement ? Inexistence de vaccin approprié

b/Qu'est-ce qui pourrait être à la base de l'insalubrité de l'arrondissement

? La pauvreté

? Importance de la taille de la population

? la malpropreté et le manque de drainage des eaux

Autres(à préciser)

II/ Sensibilisation( IEC)

1- La mairie effectue t-elle des séances de sensibilisation( IEC) dans

l'arrondissement ?

? OUI ?NON

2- a/Si oui, ces séances sont-elles suffisantes selon vous, pour la prise de conscience des populations ?

? OUI ?NON

b/ Si non, qu'est-ce qui pourrait être à la base de cette insuffisance? ? Inadéquation entre les langues utilisées et celles comprises par la population

?coincidence des séances de sensibilisation avec les horaires de travail de la population ? Insuffisance de moyens et manque de temps des autorités

Autres

3- Quelles sont les jours convenables pour effectuer de telles séances selon vous ?

III / Collaboration intersectorielle et implication de la population

1- Pensez vous qu'il faudrait une collaboration entre les divers secteurs au sein du pays et une implication active de la communauté pour mener une lutte antivectorielle efficace ?

? OUI ? NON

2- Qu'est ce qui pourrait justifier selon vous le défaut de collaboration intersectorielle et le défaut d'implication de la population ?

? la faible compréhension des divers acteurs des avantages d'une synergie d'actions ? le manque de volonté politique

? l'inexistence de lieu de rencontre pour les séances de réflexion

Autres

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

IV/ Politique de lutte antivectorielle.

La politique de lutte antivectorielle bien qu'étant établie n'est pas très bien miseen application

A votre avis, qu'est ce qui pourrait justifier cela ?

q Inexistence de cadres qualifiés

q Insuffisance de ressources humaines et financières devant servir à la conduite de la politique

q Priorisation d'autres activités au détriment de la lutte antivectorielle

q Omission

Autres( à préciser)

VI/ Suggestions

Quels sont vos suggestions pour une lutte antivectorielle efficace à long terme à Cotonou

Nous vous manifestons notre reconnaissance pour avoir voulu participer à cette enquête.

Contribution a la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de Cotonou

Table des matières

Identification du jury i

Engagement du chercheur ii

Dédicace .iii

Remerciements iv

Liste des sigles .v

Liste des tableaux vi

Liste des figures vii

Glossaire viii

Résumé ix

Sommaire x
Introduction

CHAPITRE PRELIMINAIRE : DU CADRE PHYSIQUE DE L'ETUDE AU CIBLAGE DE LA PROBLEMATIQUE

Section I : cadre physique de l'étude et observations de stage

Paragraphe I : Présentation de la ville et de la mairie de Cotonou

Paragraphe II : Restitution des observations de stage

Section II : Du ciblage de la problématique

Paragraphe I : Regroupement des problèmes par centres d'intérêt et choix de la problématique

Paragraphe II : Spécification et vision globale de résolution de la problématique CHAPITRE PREMIER: CONCEPTION ET MISE EN APPLICATION DU CADRE THÉORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE

Section I : cadre théorique et méthodologique de l'étude

Paragraphe I : Objectifs, hypothèses et revue de la littérature

Paragraphe II: Méthodologie de l'étude

Section II : Collecte et analyse des données

Paragraphe I: De la collecte des données

Paragraphe II: De l'analyse des données à la vérification des hypothèses

CHAPITRE DEUXIEME: APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE

Section I : Approches de solutions

Paragraphe I : Des approches de solutions au problème de l'insalubrité et de la permanence de marécages dans l'arrondissement et au problème de l'insuffisance de l'IEC

Paragraphe II : Des solutions pour une collaboration intersectorielle et la mise en application effective de la politique antivectorielle

Section II : Conditions de mise en oeuvre des solutions

Paragraphe I : Recommandations à l'endroit des autorités municipales et nationales Paragraphe II : Recommandations à l'endroit de la population du sixième arrondissement Conclusion

Références bibliographiques

Annexes

Table des matières






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