0. INTRODUCTION GENERALE
Toute entreprise a comme objectif de créer des
bénéfices et développer ses ventes. Le marché
actuel caractérisé par une concurrence de plus en
plus accrue, oblige les entreprises à se surpasser pour se rendre
plus attractives. Pour y arriver, elles élaborent des politiques de
communication qui devraient en principe leur permettre de se démarquer.
C'est ainsi qu'elles font intervenir la publicité, un outil de
communication qui leur permet de faire-valoir et faire-savoir leurs produits
ou leurs marques en vue de susciter un acte d'achat.
Par ailleurs pour vendre et accroître leur part de
marché, les entreprises se doivent parallèlement
d'améliorer leur image, asseoir leur notoriété et
s'attribuer une forte identité. Ces objectifs ne peuvent être
atteints qu'en mettant sur pied des techniques de communication susceptibles
de séduire le grand public. Toute fois, l'on sait aussi que la
surabondance des messages publicitaires risque de provoquer
l'indifférence des publics au point que ces derniers disent
: « c'est nul comme spot ! »,
« c'est nul comme message ! », « c'est du
déjà vu ! », « c'est du
déjà lu ! », « c'est du
déjà dit ! », « c'est du
déjà entendu ! »1(*).
Pour faire face à ces réactions, les entreprises
commencent petit à petit à orienter leurs stratégies de
communication vers le sponsoring, voulant ainsi aller au-delà de leurs
missions économiques pour montrer qu'elles sont attentives à
leur environnement social en s'associant ou en associant leurs produits ou
marques à une équipe locale.
0.1.
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Associer son entreprise à une équipe de football
dans le but d'accroître sa notoriété, de bonifier en terme
d'image et d'augmenter ses ventes sont les principaux objectifs du sponsoring.
Le T.P. Mazembe à cause de son palmarès, sa performance, de son
dynamisme bref toute la culture qui lui est associée, fait l'objet
d'investissements conséquents de la part des entreprises de toutes
tailles et de tous secteurs d'activités.
Ce travail : La problématique de la
multiplicité des sponsors autour d'une équipe de
football, essaie d'analyser ce phénomène et
d'évaluer le retour en terme d'image et de notoriété de
chaque sponsor.
0.2. ETAT DE LA QUESTION
Non nova sed nove : non pas des choses nouvelles mais
d'une manière nouvelle. Beaucoup d'écrit sur les techniques de
communication sont sur le point du sponsoring et du football.
Ø DRISS ABASSI dans son article «
Les sports dans l'empire français », a d'une certaine
manière abordé le football dans sa dimension politique en
voulant savoir si la France utilisait le football comme un instrument de
domination.
Ø TSHIBUAYA MWANZA dans son Travail de Fin de Cycle
« Le sponsoring du football, une stratégie de diffusion de
l'image d'une entreprise de télécommunication »,
aborde le football dans son aspect communicationnel. Elle va dans le
même sens que nous en parlant du sponsoring comme une démarcation
concurrentielle. Mais la différence qui existe entre son travail et le
nôtre est qu'elle traite le cas du sponsoring d'un
évènement sportif en l'occurrence la Ligue Nationale de Football
(Vodacom super ligue) comme une stratégie de diffusion de l'image de
marque de l'entreprise Vodacom Congo. En plus nous parlons du sponsoring d'une
équipe de football en l'occurrence le T.P. Mazembe et il est question de
faire une analyse critique de la présence de plusieurs annonceurs autour
de ce club.
0.3. PROBLEMATIQUE
Le sponsoring du football est devenu un outil formidable de
communication qui permet à une entreprise de se démarquer de ses
concurrents. Ainsi, une entreprise à la quête d'une
identité propre ou cherchant à modifier son image utilisera cette
stratégie de communication.
Depuis une décennie et ce depuis l'avènement de
Moise KATUMBI CHAPWE à la tête du T.P. Mazembe, nous constatons
que les entreprises : Mining Company Katanga (MCK), ANVIL Mining,
BRASIMBA, Entreprises Générales Malta Forrest (EGMF), Bretton
goods et BELL equipment se bousculent au portillon de cette équipe.
Un survol rapide de l'historique nous fait dire que c'est le
statut et le palmarès de cette équipe qui provoquent cette
affluence des sponsors.
Face à cet intérêt grandissant de ces
entreprises à sponsoriser le T.P. Mazembe, quelques questions
méritent d'être posées :
- Avec cette multiplicité des sponsors autour du
T.P. Mazembe, y a-t-il des risques de nuire à l'image des entreprises
elles-mêmes, ensuite à celle du T.P. Mazembe ?
- S'agissant des entreprises, les publics, ne risquent-ils
pas de ne retenir que les entreprises qui ont pignon sur rue ?
Tout au long de ce travail, nous allons essayer de
répondre à ces questions en faisant intervenir ces
théories et modèles de communication : la théorie de
la communication à deux niveaux, théorie de l'école de
Palo Alto avec Watzlawick et la théorie sémio contextuelle d'Alex
Mucchielli. Et une enquête sur les retombées en termes d'image et
de notoriété, nous aiguillera sur l'efficacité des
opérations de sponsoring telles que menées par ces
entreprises.
0.4. HYPOTHESES
Notre problème repose sur le sponsoring du T.P. Mazembe
par les entreprises MCK, BRASIMBA, EGMF, BELL equipment, ANVIL Mining et
Bretton goods. L'angle pris ne concerne que l'évaluation du retour sur
investissement en termes de notoriété et d'image.
D'une façon globale, nous savons que le T.P. Mazembe
est une des équipes les plus populaires du Congo Démocratique
à l'instar du FC Saint Eloi Lupopo, l'AS Victoria Club, le Daring Club
Motema Pembe, l'AS Bantu et Sa Majesté Sanga Balende. Donc le
sponsoring du T.P. Mazembe se devrait d'avoir des effets rapides en rendant
visible ces entreprises-sponsors à l'occasion d'une partie de football
que cette équipe livrerait et qui permettrait par la suite une
rétention de ces multiples sponsors dans la mémoire collective
des publics.
Les risques de nuire à l'image des entreprises-sponsors
sont bien réels. Ils reposeraient sur les résultats sportifs du
T.P. Mazembe et sur l'engagement des publics. Chaque victoire du T.P. Mazembe
est très importante car elle a des répercussions dans l'esprit
des publics sur le positionnement de ces entreprises-sponsors. Et les risques
de nuire à l'image des entreprises dû à la présence
des plusieurs annonceurs seraient réels car les publics
n'identifieraient le T.P. Mazembe qu'à l'entreprise ou au sponsor qui
aurait été exposé. Seule l'entreprise dont le nom ou le
logo serait collé au maillot du T.P. Mazembe bonifierait en termes
d'image et de notoriété. A l'inverse, ces multiples sponsors
peuvent souffrir d'un manque d'image (pollueur, corrupteur, mauvais traitement
du personnel, raciste, xénophobe,...) cela pourrait également
nuire à l'image du T.P Mazembe car tous ces attributs accompagneraient
le T.P. Mazembe. Le sponsoring, il sied de le rappeler est une démarche
d'échange d'image.
Ainsi pour ne pas nuire à l'image de l'une des parties
en lisse, il faudrait qu'il y ait :
- Un degré de congruence :
C'est-à-dire le degré auquel le couple sponsor
et T.P. Mazembe serait perçu comme bien assorti. L'image du TP Mazembe
ne sera transférée aux sponsors ou l'inverse que s'il y a
congruence entre ces deux parties (Mazembe et les sponsors). Si ce principe
n'est pas respecté le résultat de l'opération de
sponsoring sera inversé. Une image négative serait donc
associée à l'une des parties. Les publics comprendraient que ces
entreprises ne sponsoriseraient le TP Mazembe que pour des raisons purement
mercantiles et pour juste avoir une bonne position dans l'agenda du
président de ce club de football, le Gouverneur de la province du
Katanga. Et que le TP Mazembe accepterait ces sponsors puisqu'il a besoin
d'argent pour mieux évoluer.
- L'exclusivité dans l'activité :
La majorité de contrats de sponsoring dans le football
ou d'une équipe de football comprennent des clauses d'exclusivité
afin que le sponsor soit le seul de son activité à associer son
nom ou sa marque à cette équipe de football.
En effet, le sponsor doit s'assurer qu'il est le seul de son
activité à s'associer ou à associer sa marque au T.P.
Mazembe. Et il serait mal perçu qu'avec les mêmes arguments
(même marque, même produit) qu'une des entreprises-sponsors du T.P.
Mazembe, sponsorise une autre équipe de football évoluant dans la
même entente ou la même fédération que le T.P.
Mazembe, sa communication perdrait toute sa crédibilité. La
perception des publics serait faussée et la communication de ce sponsor
serait sans effets.
Nous pouvons donc déduire qu'à partir d'un
certain niveau d'implication, ces entreprises ou l'une d'entre elle a tout
intérêt de réclamer l'exclusivité si elle en a la
possibilité.
- Eviter l'encombrement :
Selon Frédéric BOLTONY
« Trop de sponsors tue les
sponsors »2(*). Avec plus de trois annonceurs différents
dans une même saison sportive ou deux annonceurs sur le même
maillot, il est quasi-difficile d'évaluer les retombées en termes
d'image ou de notoriété. Nous pourrions assister à un
effet de banalisation des sponsors. D'autant plus que les exploits du T.P.
Mazembe ne cessent de croître et qu'à chaque match l'équipe
change d'annonceurs ou les combine sur le même espace publicitaire
(maillot). De ce fait, le public est saturé d'informations. Au final,
ils ne retiennent que le sponsor qui a beaucoup plus été
exposé ou le sponsor qui a pignon sur rue. Soit, ils ne retiennent aucun
sponsor parce que l'équipe a fait « ombre du
sponsor » (cannibalisation du sponsor par l'équipe ou les
stars de l'équipe) : son attention était plus
focalisée vers les cadres de celle-ci.
Nous ne pensons pas que le fait d'avoir plusieurs
sponsors peut nuire à l'image du T.P. Mazembe. Pour fonctionner, le TP
Mazembe a besoin de la contribution des sponsors. En signant des contrats avec
plusieurs sponsors, on pourrait croire que ce club est « avide
d'argent » ce qui ne pourtant pas vrai. Mais si ces multiples
sponsors souffraient d'un manque d'image cela pourrait ternir l'image du T.P.
Mazembe : le sponsoring comme nous le dit Antoine Destombes est « une
démarche d'échange d'image entre le sponsor et le
sponsorisé»3(*).
0.5. METHODES ET TECHNIQUES
0.5.1. METHODES
Pour mieux appréhender notre sujet, nous ferons recours
aux méthodes suivantes :
La méthode historique : qui nous
permettra de retracer l'historique du sponsoring sportif et de donner les
grandes lignes de parcours du T.P. Mazembe ;
La méthode descriptive : qui nous
conduira à décrire le sponsoring sportif ;
0.5.2. TECHNIQUES
Les techniques désignent les procédés de
recherche qui serviront à mettre en oeuvre concrètement et
à réaliser les opérations correspondant aux
différentes méthodes.
Puisqu'il s'agit d'un phénomène observable dans
notre société, nous opterons pour deux techniques :
L'observation directe : qui porte
directement sur les phénomènes à étudier4(*). Par cette technique le
chercheur observe un groupe et l'action qui naît pendant qu'ils se
déroulent. Ainsi nous analyserons le comportement des publics fans du
TP Mazembe face à la présence des ces multiples sponsors.
L'interview : dans cette technique, il y
a un contact entre l'enquêteur et l'enquêté afin de
permettre à l'enquêteur de recueillir certaines informations
concernant un objet ou un fait précis5(*). A cette interview nous annexerons un questionnaire.
Nous irons au contact des sympathisants du T.P. Mazembe (spectateurs ou
téléspectateurs) afin d'évaluer les retombées de
ces entreprises-sponsors en termes d'image et de notoriété.
0.6. DELIMITATION DU SUJET
Parler du sponsoring de toutes les équipes de l'Entente
Urbaine de Football de Lubumbashi et ses effets sur les publics parait
excessivement vaste c'est pour cela que nous avons choisi le T.P. Mazembe parce
qu'à ce jour dans l'Entente Urbaine de Football de Lubumbashi cette
équipe est plus présente dans l'environnement médiatique
et c'est la seule équipe qui compte plus de deux sponsors et avons
cadré notre recherche sur la ville de Lubumbashi particulièrement
sur les publics qui suivent régulièrement les matches du team
noir et blanc.
Quant à notre observation, elle s'est étendue
sur la période allant de la saison 2007-2008 à la saison
2009-2010 de la ligue des Champions CAF-Orange, de la LINAFOOT et du
championnat de l'Entente Urbaine de Football de Lubumbashi. Parce que cette
période coïncide avec l'arrivée de Moise KATUMBI à la
tête de la province du Katanga et à la période qui a vu le
TP Mazembe s'imposer sur la scène du football congolais et africain.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en trois chapitres :
Le premier chapitre sera subdivisé en deux
sections : la première comprendra les modèles
théoriques susceptibles d'expliquer notre problématique et la
seconde analysera les différents concepts que nous allons couramment
utiliser tout au long de cette dissertation.
Le deuxième chapitre va nous plonger au coeur du
sponsoring sportif. Ce chapitre sera subdivisé en douze points
essentiels.
Au troisième chapitre, nous aborderons le point focal
de notre travail, celui axé sur les enjeux de la multiplicité des
sponsors autour du T.P. Mazembe.
CHAPITRE I DES
CONSIDERATIONS GENERALES
Ce chapitre comporte deux sections principales : la
première, des théories de la communication, essayera de
présenter les théories sur lesquelles reposent l'essentiel de
notre travail. Deux théories nous paraissent évidentes pour
expliquer l'affluence des sponsors autour du T.P. Mazembe, il s'agit de la
théorie de la communication à deux niveaux ou le two-step-flow of
communication et de la théorie sémio contextuelle de la
communication. Dans la deuxième section de ce chapitre, nous
définiront les concepts que nous allons utiliser
régulièrement tout au long de cette dissertation.
1.1. LES THEORIES DE COMMUNICATION
1.1.1. LA THEORIE DU TWO STEP
FLOW OF COMMUNICATION OU LA THEORIE DE LA COMMUNICATION A DEUX NIVEAUX
Paul Félix Lazarsfeld (1901-1976) est plus
particulièrement reconnu pour l'importance de ses travaux sur les effets
des médias sur la société et pour l'utilisation de
techniques d'enquêtes pour la collecte d'information. Il fut membre de la
célèbre École de Frankfort qui regroupa, dans les
années trente, un ensemble d'individus qui eurent, par la suite, une
influence significative sur le développement des sciences sociales en
Europe et en Amérique. Parmi les membres de l'École de Frankfort,
on peut mentionner les noms de Max Horkheimer, de Theodore Adorno, de Paul
Lazarsfeld, d'Herbert Marcuse, d'Erik Fromm et de Kurt Lewin. Plusieurs des
membres de cette école émigrèrent aux États-Unis
pour éviter la répression nazie et contribuèrent au
développement du domaine des communications en Amérique du Nord.
Ses travaux portèrent sur l'influence qu'exercent les
médias sur la décision des électeurs, ce qui lui permit de
développer sa célèbre «Two-step flow Theory». Il
s'intéressa aussi à l'impact de la radio sur son auditoire. Il
fut à la fois un observateur rigoureux de l'influence croissante des
médias sur notre existence et un critique averti de leurs abus.
Tirant les enseignements de diverses enquêtes
réalisées au cours de campagnes électorales
américaines de 1940 et de 1948, Elihu Katz et Paul Lazarsfeld avaient
élaboré, en 1955, une théorie connue sous le nom de
théorie des deux étages de la communication ou communication en
deux temps. Ils montrèrent ainsi, par leur analyse de la campagne
électorale, que l'opinion des citoyens est peu affectée par cette
campagne. L'influence des médias s'opère selon un processus
à deux niveaux :
Messages médiatiques
1er niveau
Grand public
Groupe ou Leader d'opinion
2ème niveau
Les informations diffusées par les médias
étant d'abord reçues par des leaders d'opinion, ceux-ci les
relayant au reste de la population au cours de conversation interpersonnelle.
L'influence des mass media est ainsi effective lorsqu'elle est prise en relais
par les réseaux de communication et d'influence
personnelle existant au sein des groupes primaires (famille, petits groupes
d'amis ou de collègues).
En effet, les contacts au sein de ces groupes paraissent avoir
sensiblement plus d'influence que les mass media (par exemple à
l'égard des intentions de vote). De plus, dans la mesure où les
mass media exercent une influence, celle-ci requiert l'intermédiaire
d'individus : les leaders d'opinion qui en vont être
à la fois les agents de transmission et les interprètes.
Or, ces leaders d'opinion sont de plus gros
consommateurs de mass media que ceux sur lesquels ils ont une influence, au
moins dans le domaine au sein duquel s'exerce cette dernière.
D'où la thèse d'un two-step flow, d'un flux à deux paliers
de la communication, et, en particulier, de l'influence qui s'exercerait
d'abord des mass media sur les leaders d'opinion, puis de ceux-ci vers ceux
qu'ils influencent. Cette thèse, d'abord énoncée à
propos du domaine de l'action politique et des choix électoraux, a par
la suite été testée avec succès dans divers autres
domaines tel que : le choix d'une gamme alimentaire, l'entrée dans
l'armée, le choix de la religion,...
1.1.1.1. RESUME DE LA THEORIE DE LA COMMUNICATION A
DEUX NIVEAUX
Deux niveaux = Les groupes de
référence (communauté de travail, associations, syndicats,
relations familiales et amicales, etc.) dans lesquels sont
insérés les individus, et l'existence de leaders d'opinions au
sein de ces groupes, ont une importance décisive.
La première diffusion du message des
médias s'effectue de façon verticale en direction des leaders
d'opinion. Elle se poursuit à l'intérieur du groupe de
manière horizontale, par l'intermédiaire des leaders.
Katz et Lazarsfeld introduisent un niveau de
médiation supplémentaire. Les médias touchent les
individus directement, mais lorsque ceux-ci rencontrent des difficultés
à s'approprier ou interpréter le message, ils se tournent vers
leurs groupes d'appartenance. Les messages que délivrent les
médias sont donc soumis à la pression des groupements quels
qu'ils soient et reflètent en grande partie les opinions et les
idéologies préétablies de ces derniers.
Au 1er palier, il y a les personnes relativement
bien informées parce qu'exposées directement aux médias;
au second il y a celles qui fréquentent moins les médias et qui
dépendent des autres pour obtenir l'information.
Cette conception marque une rupture complète
avec les modèles classiques (de souche Shannon) et appuie l'idée
que la communication de masse ne réduit pas le public à un
ensemble, une masse uniforme et atomisée, mais qu'au contraire elle
s'articule dans un système de relais traditionnels de la
communication antérieurs à l'avènement
des médias modernes
.
1.1.1.2. LES LIMITES DE LA
THEORIE DE LA COMMUNICATION A DEUX NIVEAUX :
- La communication médiatique n'est envisagée
que sous l'angle de la persuasion.
- Favorise une vision élitiste de la consommation
médiatique et du développement des attitudes et opinions.
- Excessivement simplificateur dichotomisant les publics en
actifs (leaders, guides) et passifs (followers, suiveurs).
- Fait l'impasse sur l'influence directe que peuvent avoir les
médias sur ceux qui sont identifiés comme passifs.
1.1.1.3. LA THEORIE DU TWO STEP FLOW ET NOTRE
TRAVAIL
Les entreprises-sponsors du TP MAZEMBE
Les publics (spectateurs et
téléspectateurs)
TP. MAZEMBE
Premier niveau de la communication
(verticale)
Relayeur
Deuxième niveau de la communication
(horizontale)
A l'époque où l'on prônait la toute
puissance des médias, est apparu le modèle de la communication
à deux niveaux. Ce modèle est venu répondre à un
besoin celui d'appartenance sociale. Et très rapidement les
spécialistes en communication l'ont récupéré et
en ont fait un outil visant à percer les barrières dues aux
goûts, aux communautés ou aux centres d'intérêts.
Pour atteindre leurs cibles, les industriels et les
commerciaux ayant compris que les messages publicitaires
(télévisuels et radiophoniques) devenaient de plus en plus
ennuyeux, lassant et peu attrayant et que leurs cibles se détachaient
petit à petit de cette réalité, ont commencé
à s'orienter vers d'autres techniques de communication. C'est ainsi
qu'ils se tournent vers le sponsoring pour atteindre leur cible ainsi faire
passer leur message à travers les individus, les groupes d'individus,
les manifestations et grands évènements (concerts populaires, des
évènements sportifs,...). Bien sûr tous les
éléments que nous venons de citer sont des possibles vecteurs de
diffusion d'image de marque des entreprises ou mieux de communications. Pour
être des vecteurs réels de communication, il faudrait
nécessairement qu'ils aient une très grande audience et qu'ils
traînent des mondes aussi vastes que larges.
1.1.1.4. LES LIMITES DE LA THEORIE PAR RAPPORT A NOTRE
TRAVAIL
En choisissant le T.P. Mazembe pour relayer leurs messages,
les entreprises : MCK, BRASIMBA, Bretton Goods, Bell Equipment, M. Forrest
et Anvil Mining, s'attendent à des retombées très
considérables en termes d'image et de notoriété. Mais, ces
entreprises peuvent être butées à quelques
difficultés :
- Les publics peuvent bien voir le logo d'un des sponsors
apposé sur les maillots du T.P. Mazembe. Par manque de culture, ils ne
savent pas ce que cela signifie et ne savent pas ce que recherchent les
entreprises en apposant leurs logo sur les maillots d'une équipe.
D'habitude, ces publics résument ce fait en un simple don ;
- Les publics qui sont hostiles aux T.P. Mazembe, peuvent par
ricochet devenir également hostiles à ses
entreprises-sponsors.
1.1.2. LE MODELE DE L'ECOLE DE
PALO ALTO
L'école de Palo Alto dit que tout comportement humain a
une valeur communicative, il n' y a pas de comportement zéro : tout
est communication.
L'un des axiomes élaborés par Paul WATZLAWICK,
précisément le deuxième qui dit
que : « toute communication
présente deux aspects : le contenu et la
relation telle que le second englobe le premier, ce qui débouche sur une
méta-communication (une communication sur une autre communication).
Déchiffrer un message ou comprendre un comportement
présuppose qu'on sache dans quel cadre entre celui-ci,
c'est-à-dire dans quel type de relation il s'inscrit. Pour pouvoir
comprendre une plaisanterie humaine, le jeu en général, bref un
message, il faut chaque fois le recadrer»6(*).
Les opérations de sponsoring telles que menées
par chacune des entreprises visent les publics, c'est à eux que la
communication de ces sponsors s'adressent. Mais lorsqu'on essaie de recadrer
cette communication, cela remet en cause le premier objectif, on croit que ces
entreprises à partir de leur opération de sponsoring veulent
accroître leur notoriété et améliorer leur image
auprès des publics assistant tant au stade qu'à la maison devant
le petit écran. Ces entreprises passent par le T.P. Mazembe juste pour
avoir un bon positionnement dans l'agenda de son actuel Administrateur
Délégué Général, le Gouverneur de la
province du Katanga, puisque se voulant des relations
privilégiées avec, ces entreprises sont sommées de le
séduire en sponsorisant son équipe.
De ce fait, nous allons recourir à la théorie de
la sémio contextuelle de la communication développée par
Alex MUCCHIELLI qui stipule que toute conduite implique une action,
laquelle (action) est une communication, d'où toute conduite est une
communication. Le fait que ces entreprises apposent leurs logos sur les
maillots du T.P. Mazembe c'est une communication entrain de s'accomplir.
1.1.3. LE MODELE SEMIO
CONTEXTUEL DE LA COMMUNICATION
La théorie sémio-contextuelle de la
communication-processus s'intéresse à la construction des
significations pour les acteurs. Cette construction se fait sous l'impact d'un
certain type de communication : la communication-processus. En effet, la
théorie sémiologique et contextuelle de la communication se
fonde sur le postulat que toute conduite implique une action, laquelle action
est une communication ; d'où toute conduite est une
communication.
Cette théorie se repose sur deux grands
concepts-clés : la situation-problème pour un acteur et la
communication généralisée processuelle.
Selon Alex Mucchielli7(*), concepteur de la théorie sémiologique
et contextuelle de la communication, la situation et sa problématique
sont donc la définition qu'un acteur impliqué d'une
manière ou d'une autre dans une situation concrète de la vie
donne de cette situation, une définition qui est liée ainsi
à une perception d'un problème à résoudre.
En effet, le sponsoring du T.P. Mazembe est devenu un
véritable instrument qui sert aux entreprises (MCK, BRASIMBA,
BELL, BRETTON GOODS, ANVIL MINING, Malta Forrest) de diffuser et de valoriser
leur image, d'asseoir et d'accroître leur notoriété. En
raison de ce sponsoring, ces entreprises trouvent une facilité pour
s'imposer sur la concurrence qu'elles n'en auraient si le T.P. Mazembe
souffrait d'un manque de notoriété et d'image. Ce sponsoring
ayant pour support les maillots, les fanions, les drapeaux, les affiches
s'évertue à manipuler la psychologie des publics (spectateurs et
téléspectateurs) assistant en temps réel ou suivant
à partir de la télé un match de football que livre le
T.P.Mazembe au stade Frédéric KIBASA MALIBA (ex-stade de la
Kenya), à Kinshasa au stade des Martyrs ou au stade du 7 novembre de
Radès en Tunisie, en essayant de faire changer les attitudes de ces
publics envers les entreprises et pousser davantage ces publics à avoir
une bonne image d'elles et créer une proximité entre ces
entreprises-sponsors et ces publics . En effet chaque entreprise veut à
tout prix que Mazembe livre au moins un match avec le maillot sur lequel est
gravé son logo et veut qu'elle soit connue ipso facto. C'est ainsi qu'au
cours d'une même saison, nous voyions que le T.P. Mazembe changeait
match après match d'annonceurs (entreprises sponsors) sur ses maillots.
C'est cette multiplicité des sponsors autour du T.P. MAZEMBE qui
constitue, dans le cadre de notre étude, la situation-problème.
En effet, le fait qu'il y ait multiplicité de sponsors pour le T.P.
Mazembe constitue un problème pour les sponsors dans le sens que l'on ne
sait pas évaluer pour chacun d'eux les retombées tant en terme
d'image qu'en terme de notoriété, car il sied de le rappeler, en
menant une opération de sponsoring une entreprise s'attend à des
retombées immédiates et considérables en terme de
notoriété et d'image.
Une situation-problème selon Alex Mucchielli, peut
être décomposée en contextes consécutifs de la
situation pour un acteur social. Ces contextes étant au nombre de sept,
sont présents en même temps et enchevêtrés entre
eux :
1. Le contexte expressif des intentions projets
et enjeux des acteurs en présence
Le contexte des enjeux est une des dimensions de
référence pour toute situation de communication entre acteurs. Il
prend en compte le système interactif des enjeux des acteurs dans la
situation. L'enjeu peut être la poursuite d'une finalité.
Ainsi en associant leurs noms, leurs produits, leurs marques
au T.P. Mazembe, l'enjeu de ces sponsors est de récolter davantage des
retombées valorisantes en termes de notoriété et d'image,
et à terme, les bénéfices. L'enjeu c'est aussi pour ces
sponsors de se présenter comme des entreprises au service de la
société et attentive à leur environnement social. Le T.P.
Mazembe est l'une de meilleures équipes de la République
Démocratique du Congo et la plus primée tant sur le plan national
qu'international, en s'associant à elle, les entreprises se
présentent également comme des meilleures qui accompagnent la
meilleure.
2. Le contexte normatif
Le contexte normatif est une des dimensions de
référence de toute situation de communication. Il est
constitué par l'ensemble des normes présentes implicitement ou
explicitement8(*). A travers
les éléments pertinents qu'il contient, le contexte normatif
pose des contraintes à l'acteur : il lui ordonne de faire, de telle
ou telle manière. Les valeurs et les normes sont l'ensemble des
règles sociales collectivement partagées, et sont à
l'origine des préconstruits culturels et des conduites formant un fond
des référents communs à un groupe d'acteurs.
Les contraintes actuelles poussent les entreprises à
mener des actions citoyennes : construire des écoles,
réhabiliter les routes, organiser de manifestations ludiques, logement
des travailleurs ; toutes ces actions pour démontrer qu'elles ne
sont pas seulement productrices de capitaux, mais qu'elles participent à
la vie de son environnement social. Mais ces actions limitent quelque peu le
champ d'impact des entreprises. Ainsi, elles sont appelées à
exploiter des secteurs qui peuvent les amener au-delà de leur
environnement physique et social direct. C'est comme ça qu'elles se
tournent par exemple vers le football en général et les grandes
équipes qui sont engagées dans des grandes ou prestigieuses
compétitions et qui les gagnent parfois ou qui se classent parmi les
meilleures. Ainsi, être avec le T.P. Mazembe qui joue et qui gagne les
grandes compétitions, c'est être vu dans le monde entier.
3. Le contexte des
positionnements
Les acteurs impliqués dans une situation ne peuvent
pas ne pas avoir, entre eux, des positions réciproques dans cette
situation (ces multiples entreprises à la quête de
notoriété et d'une bonne image, trouvent à travers le TP
Mazembe un nouveau moyen de communication et elles financent le TP Mazembe, en
contre partie le TP Mazembe a l'obligation d'assurer leur visibilité au
cours d'une saison sportive).
Un positionnement peut découler des statuts, des
rôles historiques ou actuels comme de la place donnée ou prise par
tel ou tel acteur. Toute communication est donc porteuse d'une proposition de
définition des places de parties (T.P. Mazembe et ses sponsors), aussi
bien dans son contenu qu'à travers la manière dont elle est
faite. MCK, BRASIMBA, ANVIL Mining, Bretton Goods, Malta Forrest et BELL
equipment en optant pour le TP Mazembe qui est un champion se positionnent
également en champion. Donc toute communication dit Mucchielli contribue
à positionner des acteurs échangeant les uns avec les autres.
4. Le contexte relationnel social
immédiat
La communication généralisée en tant
que processus, peut modifier un ou plusieurs des éléments de ce
contexte relationnel dans lequel il se déroule. La qualité de la
relation est le fondement existentiel de la communication entre acteurs
sociaux. Un des phénomènes premier qui a lieu lors d'une
rencontre entre deux acteurs sociaux est le phénomène
sympathie-antipathie.
Ces entreprises, en apportant leur soutien tant financier que
matériel au T.P. Mazembe, veulent bénéficier du
capital-sympathie que les publics ont pour le football en général
(parce que nous disions que les lushois étaient frileux du football) et
pour le T.P. Mazembe en particulier.
5. Le contexte temporel
Toutes nos communications s'inscrivent dans le contexte de ce
que nous avons déjà communiqué. On innove ou on se
répète, on évolue ou on se déjuge. Le contexte de
tout phénomène de communication est aussi un contexte
historique.
C'est avec le contexte temporel qu'il faut situer les
communication-processus des entreprises-sponsors. En effet, toutes les
communications des entreprises qui se veulent modernes ou
évoluées ce jour, donnent un sens et un positionnement à
ces dernières et par là un sens et un positionnement au T.P.
Mazembe. Le temps impose aux sponsors comme au T.P. Mazembe une nouvelle
façon de voir et de faire les choses. Ces entreprises ayant compris
qu'elles pouvaient se faire connaître par l'entremise du T.P. Mazembe et
qu'à partir de lui, elles pouvaient atteindre des grands publics, se
sont fortement investies dans cette équipe. Avec la montée du
football business, qui veut que les équipes de football soient aussi des
unités de production de recettes et le fait que le football soit
à ce jour, le sport le plus médiatisé dans le monde en
général et au Congo en particulier, le T.P. Mazembe doit
permettre à toutes les entreprises d'atteindre les objectifs
assignés au sponsoring : améliorer l'image, accroître
la notoriété, et à terme, augmenter les ventes.
6. Le contexte spatial
Le contexte spatial de toute communication est constamment
présent si l'on veut bien considérer que l'on ne peut pas
communiquer en dehors d'un lieu matérialisé. Pour Mucchielli,
il s'agit pour les Sciences de la Communication d'étudier comment, dans
une situation de communication, les acteurs à travers leurs
communications processus modifient le contexte spatial et interviennent ainsi
sur le sens des communications faites dans ce contexte. Si l'on
considère le stade, l'aire de jeu et le petit écran à la
maison, comme les espaces où se précisent ces
communications-processus, il n'est plus simplement question d'un match du T.P.
Mazembe contre ses adversaires, mais aussi un lieu où s'expriment les
sponsors.
7. Le contexte physique et
sensoriel
Ce contexte stipule que les communications prennent sens en
fonction des éléments physico-sensoriels perçus par nos
différents sens (vue, odorat, ouïe, toucher, goût).
Si ce contexte pourrait sembler difficilement
repérable, il conviendra de noter que toutes les communications des
sponsors sont faites en fonction des réalités que ces derniers
perçoivent par la vue, l'ouïe,... Ils agissent bien sur ce
contexte physique et sensoriel pour communiquer. Ces entreprises-sponsors se
basent sur ce qu'elles voient, entendent et savent sur le T.P. Mazembe et sur
les publics pour orienter leurs communications. Les émotions sont
omniprésentes dans l'homme. L'on ne peut rester insensible à la
présence du logo d'un sponsor sur le maillot de son club de coeur. Les
rencontres de football que livre le T.P. Mazembe ont une très grande
audience, vu le monde qui suit ces matches, les sponsors sont certains
d'être vus. Et en voyant une entreprises à côté de
leur équipe de coeur, les publics sympathisants du TP Mazembe pensent
que comme eux, il y a d'autres qui pensent que leur équipe est la
meilleure. De ce fait ils manifestent une sympathie à l'endroit de ces
entreprises.
1.2. ANALYSE DES
CONCEPTS
La règle fondamentale de la communication, que personne
ne devrait jamais perdre de vue est la suivante : pour qu'une communication
fonctionne, le langage utilisé doit être
impérativement celui du récepteur (ici, il s'agit du
lecteur). On dit souvent que le langage doit être le langage commun ou
partagé entre l'émetteur et le récepteur. Si techniquement
ce n'est pas faux, nous préférons affirmer que le seul point
nécessaire et suffisant est que le langage doit être celui du
récepteur. Ainsi, si on se trouve face à un chinois ne parlant
que sa langue, la seule manière de communiquer avec lui oralement (il
reste le langage presque universel des gestes, fort limité cependant)
est de réussir à s'exprimer dans sa langue. Cette évidence
prend un aspect implacable lorsque le récepteur n'est plus un être
humain mais un ordinateur. Ainsi, toute l'informatique du contenu
aujourd'hui mise en oeuvre, est basée sur le fait que les ordinateurs
traitent et ne comprennent que des chaînes de caractères,
c'est-à-dire des mots, alors que l'esprit humain fonctionne avec des
concepts.
C'est un secret de polichinelle, toute recherche exige
l'utilisation d'un certain nombre des représentations mentales,
générales et abstraites des objectifs étudiés.
Il est aussi évident qu'un terme ou un concept peut
changer de signification en passant d'une discipline à une autre.
Ainsi pour éviter toutes querelles d'ordre terminologique et
conceptuel, nous avons jugé nécessaire de définir les
termes ou les concepts que nous allons utilisé tout au long de ce
travail en les remplaçant dans le contexte de notre domaine de
formation.
1.2.1. Notion sur la
communication
Le concept communication vient du latin (communicare) qui
signifie communiquer. Ce terme apparait pour la première fois dans la
langue française au 14ème siècle et il
était alors proche de la communication et de la participation. C'est
à partir du 16ème siècle et surtout au
17ème siècle qu'il devient synonyme d'accès et
de participation9(*).
Pour MBUYA MUKOMBO, la communication est un terme ambigu, un
caméléon sémantique, qui désigne à la fois
et selon le contexte beaucoup de réalités : les moyens de
transports, la radio, la télévision, les livres, les journaux,
les agences de publicité voire les ministères de la
communication10(*).
Pour mieux cerner sa compréhension, continue-t-il, un
bref regard rétrospectif sur son origine s'avère indispensable.
Passons en revue l'évolution de ce terme en français et
anglais.
a) En français11(*)
Au 14ème siècle
«communiquer» et «communication» ont fait leur
entrée dans la langue française avec le sens de «participer
à», un sens qui se rapproche encore du verbe latin communicare
(mettre en commun, être en relation). Jusqu'au 16ème
siècle, les deux termes restent encore plus proches de
«communier», substantif ayant le sens de propriétaire en
commun.
Dès lors, le sens de «communiquer»
devient «participer à deux ou à plusieurs». C'est
à partir de cette période que communiquer eut le sens de
transmettre. C'est ce sens qui s'est élargi pour désigner les
moyens de communication c'est-à-dire le passage de X à Y.
b) En anglais12(*)
Le terme «communication» avait au
15ème siècle le sens de «acte de partager, de
mettre en commun» et «objet mis en commun». Il désignera
au 17ème siècle « le moyen de mettre en
commun» et au 18ème siècle les routes, les moyens
de transport. Au 20ème siècle, il englobera la presse
(industrie), la radio, la télévision, etc.
Actuellement, le concept de communication
s'applique :
- A l'action d'établir une relation avec quelqu'un ou
de mettre quelque chose en commun avec une autre personne ou un groupe des
personnes13(*) ;
- Au moyen technique par lequel les personnes
communiquent ;
- A la chose que l'on communique.
Le dictionnaire encyclopédique LAROUSSE
définit la communication comme étant « l'action ou
le fait de communiquer, de transmettre quelque chose. L'action de communiquer
avec quelqu'un, le fait pour une personnalité, un organisme de se donner
telle ou telle image vis-à-vis du public14(*) .
Communiquer c'est bâtir un capital-image
fondé sur la valeur de l'entreprise, sur sa compétence et un
capital-sympathie, cette démarche est à la fois active et
réactive.
Elle est réactive parce qu'elle permet en
outre d'éviter les faux problèmes, les rumeurs, d'être
soutenu en cas de crise.
Elle est active lorsqu'une image forte permet de
lutter contre la concurrence, d'améliorer ses résultats
économiques et ses performances financières15(*).
Communiquer c'est aussi transmettre un message
à une cible dont on a cerné le plus précisément
possible les contours. Les courants de pensée, le style de vie, les
modifications sociodémographiques doivent être analysées
afin de piloter l'entreprise et ses marques dans la mouvance des
phénomènes qui composent la société
aujourd'hui16(*).
Jacky MPUNGU définit la communication comme
étant en fait, une stratégie d'un acteur communiquant pour
influencer un autre acteur et probablement le mettre de son côté.
Qu'elle soit interpersonnelle, sociale, tout processus mis en oeuvre par des
organisations qui communiquent, la communication reste une tentative d'une
partie sur une autre17(*).
1.2.2. Campagne de
communication
Une campagne de communication est définie comme
étant l'ensemble d'actions de communication dont la durée est
plus au moins limitée mais poursuivant des objectifs précis.
1.2.3. Types de communication
Il convient de soutenir que notre recherche nous a
orienté à découvrir deux types de communication qui
sont : la communication verbale et la communication non verbale.
1.2.3.1.
La communication verbale
La communication verbale est celle par laquelle l'homme
transmet des informations au moyen du langage articulé, elle
présente des difficultés aussi grandes que la communication non
verbale.
Elle est régie par des règles de grammaire et
linguistique, elle a souvent pour conséquence, une certaine
incompréhension de la part de celui qui reçoit l'information,
d'autant plus que ce dernier perçoit différemment l'information
selon sa personnalité, son vécu, sa vision de chose et aussi
selon le contexte18(*). La
langue verbale est loin d'être l'unique moyen de communiquer, elle n'est
jamais isolée. Elle est toujours accompagnée du langage non
verbal.
1.2.3.2.
La communication non verbale
Le terme communication non verbale s'applique à des
gestes, des postures, des orientations du corps, à des rapports de
distance entre les individus, à des organisations d'objets et du corps,
à la manière de s'habiller, au contact, au regard, à la
danse, aux signes routiers, aux symboles, aux emblèmes, etc. ...
grâce auxquels une information est émise.
La langue non verbale est un premier moyen de communication.
L'homme en fait l'usage pour déguiser sa pensée et pour
l'exprimer, c'est ce qui fait la richesse du langage non verbal et qu'il peut
en un certain moment exister sans langage verbal.
En résumant ce point, nous dirons que la communication
est une source fondamentale pour toute vie, il n'ya pas de vie sans
communication ; la grande punition qui peut exister, c'est de priver
à un individu d'être en communication avec les autres. La
communication est une source intarissable qui passe à travers les
écrits, à l'oral par des comportements.
Selon l'école de Palo Alto il est impossible de ne pas
communiquer19(*).
1.2.3.3. Communication d'image
C'est l'ensemble des actions de communication qui
visent spécifiquement à établir ou modifier l'image d'une
marque ou d'une entreprise.
C'est aussi l'ensemble des moyens qui permettent à
l'entreprise de communiquer non seulement pour mobiliser et
fédérer son personnel, mais aussi pour imposer son image, sa
marque et ses produits. Pour ce faire, elle dispose d'une stratégie bien
établie, garante de cohérence et d'efficacité. Ainsi le
sponsoring, le mécénat et certaines communications autour des
actions citoyennes sont des communications d'image.
1.2.3.4. Communication d'entreprise
Par communication d'entreprise on entend l'ensemble de
toutes les informations, messages et signaux de toute marque que l'entreprise
émet volontairement en direction des publics choisis ou publics
cibles.
La politique de la communication d'entreprise met en oeuvre
de multiples moyens : la publicité par les mass médias,
à laquelle on pense d'abord, en est un. Mais il existe beaucoup
d'autres tels que les visites de vendeurs, les opérations
promotionnelles, les marchandising, les relations publiques, le sponsoring,
etc. En fait, toutes les actions et manifestations visibles de l'entreprise
sont potentiellement des outils de sa communication avec le monde
extérieur. Chacun de ces outils est plus efficace selon le type de
produit à promouvoir, la nature de la cible visée, le contenu du
message à transmettre et le budget dont on dispose20(*).
Selon Jacky MPUNGU, dans une entreprise, la communication est
comprise comme un échange des messages entre destinateurs et
destinataires avec utilisation des moyens efficaces. Les travailleurs qui
oeuvrent dans une entreprise ont des intérêts communs, ils
utilisent des moyens qu'ils jugent utiles pour se faire comprendre et faire
avancer le travail. On peut distinguer ces objectifs sur le plan externe et
ceux sur le plan interne21(*).
Sur le plan interne il s'agit d'influencer le comportement du
travailleur dans le sens des objectifs, d'améliorer et d'amener ce
travailleur à souscrire aux règlements de l'entreprise et
à adhérer à la culture de celle-ci, à
s'intégrer dans la production, à devenir rentable et à
agir positivement.
Sur le plan externe, il s'agit d'identifier le client,
connaître son besoin, ses aspirations, aller vers lui pour lui
présenter la maison.
La communication d'entreprise est donc un ensemble des
actions de communication qui visent à promouvoir l'image de l'entreprise
vis-à-vis de ses clients et partenaires. La communication d'entreprise
se distingue classiquement de la communication de marque dans la mesure
où on communique sur les performances de l'entreprise et non directement
sur ses produits ou services.
La communication d'entreprise doit correspondre à
plusieurs publics aux intérêts souvent divergents : les
actionnaires, les salariés, les consommateurs, les distributeurs,
l'opinion publique, le législateur et les médias que ces
médias aient des bonnes relations et transparence essentielles pour
qu'ils renvoient une bonne image de l'entreprise, surtout en temps de crise.
Et la communication d'entreprise poursuit ces
objectifs :
· Construire une image valorisante et conforme au projet
d'entreprise
· Définir le périmètre
d'activité,
· Envoyer aux actionnaires et aux milieux financiers des
signes forts sur l'ambition et la détermination de l'entreprise,
· Rassurer, valoriser et motiver
« l'interne ».
1.2.3.5. COMMUNICATION PRODUIT/MARQUE
La Communication produit/marque met en valeur ce que le
client achète. Selon le contenu de la communication il existe deux
niveaux de communication :
· Communication produit : on communique sur les
performances ;
· Communication de marque : on communique sur les
valeurs qu'elle véhicule.
1.2.4. NOTION SUR L'IMAGE
Image, un mot qui est sur toutes les bouches, entouré
d'un halo nébuleux «bonne !»,«
riche !»,... Qu'en est-il vraiment ?
L'image d'une marque ou d'un individu auprès d'un
public déterminé, est l'ensemble des représentations
matérielles ou immatérielles que se fait ce public. En d'autres
termes, l'image d'une marque ou d'une personne est l'ensemble des
connaissances (vraies ou fausses) et d'évocations qui sont
associées à cette marque ou cette personne. L'image est aussi
définie comme l'ensemble de représentations et d'associations
attachées par un individu à un produit, une marque, une
entreprise ou à un autre individu22(*).
1. Image perçue
L'image perçue par la cible est pour le
spécialiste du marketing ou de la communication, l'image qui compte.
Cette image résulte des messages diffusés vers le grand public
qui lui parviennent par des intermédiaires, des relais (par
exemple : la presse, les athlètes, les évènements
sportifs,...). Or ceux-ci peuvent interpréter positivement ou parfois
déformer (volontairement ou non) les informations qui leur sont
fournies.
2. Image voulue
En marketing, l'image voulue est synonyme de
positionnement ; une volonté de faire évoluer l'image
perçue pour la positionner de façon précise dans l'esprit
et la différencier de la communication.
L'image voulue est celle que la direction de l'entreprise
souhaiterait imposer aux publics. Elle aura tendance à embellir cette
image, parfois même à l'idéaliser23(*).
3. Image réelle
C'est l'image que l'on croit avoir auprès de ses
clients et partenaires. Elle est à mi-chemin entre les deux autres.
L'idéal est que les trois concordent. On se trompe souvent sur sa propre
image. Il est donc intéressant de mesurer les écarts entre
l'image voulue et l'image perçue pour apprécier le
réalisme du changement d'image que l'on veut opérer24(*).
4. Image de marque
C'est l'élément fondamental de tout produit, de
toute marque, de toute entreprise, de toute personne, de toute école,
etc. Il n'y a pas d'activité humaine sur laquelle on ne mettra pas une
étiquette. Qu'il s'agisse d'un acteur ou d'une entreprise, la chose la
plus importante à considérer est l'image qu'il veut ou elle veut
donner de lui-même ou d'elle-même. L'image de marque est donc
l'ensemble des représentations tant affectives que rationnelles qu'un
individu ou un groupe d'individus associe à un produit, à une
marque ou à une entreprise.
L'image de marque est devenue actuellement l'un des actifs les
plus importants d'une marque. Cette dernière étant le souffle
vital d'une entreprise, il faut donc la défendre avec
acharnement25(*).
5. Une politique d'image
C'est un art de donner confiance, de rassurer et de se
faire aimer. La politique d'image permet à l'entreprise de
démontrer d'une part qu'elle existe, d'autre part qu'elle est une
organisation à forte valeur ajoutée, enfin qu'elle est un label
de qualité.
1.2.5. Rôle de
l'image26(*)
L'image est l'ensemble des représentations
matérielles ou immatérielles que se fait un public d'une
entreprise ou d'une marque, est devenue pour l'entreprise communicante un
élément qu'il faille ipso facto protéger et
améliorer :
- Aide le traitement de l'information par le consommateur,
l'image est un résumé d'impressions. C'est un processus
simplificateur. Elle favorise le repérage des marques et les conduites
respectives (fidélisation) ;
- Différencie et positionne par rapport aux
concurrents ;
- Crée des attitudes favorables ou défavorables
envers l'entreprise communicante, envers sa marque, son produit ou
service ;
- Donne des raisons à acheter ou ne pas
acheter ;
- Valorise les individus qui achètent ;
- Permet l'extension de l'entreprise, de sa marque, de son
produit ou service.
- 1.2.6. LE SPONSORING OU LE
SPONSORAT
Bigle et Roskis nous disent que le sponsoring est un mot
anglo-saxon qui se définit comme un soutien matériel
apporté à une manifestation, à une personne, à un
produit ou à une organisation en vue d'en tirer un
bénéfice directe. Les opérations de parrainage sont
destinées à promouvoir l'image du parrain et comporte
l'indication de son nom ou de sa marque27(*). En d'autres termes, une opération de
parrainage publicitaire peut se limiter à un soutien matériel
autre que financier. Dans le cadre d'un concert par exemple, le sponsoring peut
se limiter à l'apport de matériels tels que le matériel
de sonorisation, le matériel roulant, etc. Au sport, le parrainage
publicitaire peut concerner uniquement l'apport de maillots, de ballons, etc.
Ce soutien matériel devra bien entendu, s'accompagner d'une
contrepartie de la part de la personne physique ou morale
bénéficiaire du soutien en vue de permettre au sponsor de faire
sa promotion. Il s'agit par exemple d'associer le nom du sponsor à
l'événement, de permettre à celui-ci (le parrain) de faire
une exploitation commerciale de l'événement, etc.
Si la définition de Bigle et Roskis comprend les
éléments de toute action de sponsoring, elle ne souligne pas le
fait que c'est une technique originale de communication et que le soutien en
matière de sponsoring peut être d'ordre technique (impression sur
les maillots, sur les fanions, logement des athlètes,...).
Le sponsoring permet à un groupe ou une entreprise qui
apporte son soutien en matière technique ou en service , grâce
à la visibilité que lui offre l'individu, l'équipe ou
l'événement sponsorisé, de favoriser non seulement de
l'animation en interne mais aussi de montrer l'étendu et la
diversité de son savoir faire, ce qui peut lui offrir de nouveaux
marchés.
Le sponsoring ou le sponsorat est une technique de
communication qui vise à persuader les publics assistant à un
évènement sportif ou culturel d'un lien existant entre cet
évènement et l'entreprise communicante, afin de faire connaitre
l'entreprise, ses produits, sa marque ou ses services et d'en récolter
les retombées valorisantes en terme d'image, de notoriété,
et à terme, de vente (bénéfices). C'est une communication
d'image, une véritable démarche de rendre visible à
l'occasion d'un évènement ou une manifestation que l'on
parrainerait, une marque, un produit ou mieux une entreprise28(*). L'objectif poursuivi par le
sponsoring est de transférer une partie ou la totalité de
l'événement à l'entreprise en tant qu'institution, ou
à certains de ses produits ou services afin de les rendre plus
efficaces, c'est-à-dire mieux répondre aux attentes des
consommateurs.
Nous pouvons donc conclure comme Ouattara KATIA que le
sponsorat est un moyen de communication qui consiste à contribuer
à une action sociale, culturelle ou sportive. Il y a plusieurs formes de
contributions : financières, matérielles ou techniques. En
retour, l'organisme ayant comme partenaire l'entreprise doit fournir une
visibilité à l'entreprise lui permettant d'améliorer ses
valeurs, d'augmenter sa notoriété et son image29(*).
6. Le sponsor
Personne physique ou morale apportant un soutien financier ou
matériel à une autre personne, à un groupe de personnes ou
à une organisation pour des fins publicitaires.
7. Le (la) sponsorisé (e)
Nom et adjectif qualificatif, se dit de toute personne,
équipe sportive ou association socioculturelle qui
bénéficie d'un apport financier, matériel ou d'autre
nature de la part d'une autre personne ou une entreprise qui s'attend en retour
à des retombées en terme d'image, de notoriété, et
à terme, des bénéfice.
8. Le Co-sponsoring
C'est le fait qu'une opération de sponsoring soit
menée conjointement par deux ou plusieurs personnes physiques ou morales
autour d'une même manifestation, d'un même évènement
culturel, sportif ou autour d'un athlète, un acteur, un artiste ou une
équipe sportive.
1.2.9. LE POSITIONNEMENT
C'est le choix d'attributs procurant à des
offres (produits, marques ou enseigne) une position crédible,
différente et attrayante au sein d'un marché et dans l'esprit des
clients30(*). Dans le
cadre de la stratégie marketing, les attributs sont de l'ordre de la
communication, mais dans le cadre de la stratégie d'entreprise les
attributs sont aussi de l'ordre de l'organisation.[]
Le positionnement cherche à rendre l'offre
permanente dans l'esprit du client. Modifier la perception de celui-ci
étant très coûteux, il vaut mieux s'adapter à
elle ; en d'autres termes, le positionnement est souvent contraignant. Un
positionnement se perçoit dans la communication ou la publicité,
mais c'est dans l'ensemble des dimensions d'une offre que perçoit le
client (politique de produit, de prix, de distribution et communication) qu'il
doit agir. Le positionnement crée donc un univers de
référence, on s'y insère, par des valeurs innovantes et
différenciatrices (esthétiques, fonctionnelles, techniques,
philosophiques, sémiologiques, ergonomiques, mercatiques...). L'offre
doit être perçue comme crédible, différente et
attractive dans l'esprit des clients face à celles des concurrents. Le
message doit être clair, simple et concis. Il faut aussi vérifier
son potentiel économique sur le court terme (achat d'impulsion) comme
sur le long terme (volume vendu garantissant des économies
d'échelle).
|
CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre, nous avons tenté d'expliquer
l'essentiel de notre sujet de travail par deux théories ou
modèles de communication à savoir : la théorie de
l'école de la communication à deux niveaux et la théorie
sémio contextuelle de la communication. Et dans la deuxième
section de ce chapitre, nous avons défini les concepts que nous
tâcherons d'utiliser tout au long de notre travail.
CHAPITRE II APPROCHE
THEORIQUE SUR LE SPONSORING SPORTIF
L'aide des fortunés aux arts, au divertissement et au
sport existe depuis presque aussi longtemps que la civilisation
elle-même. C'est au temps de la Grèce et de la Rome antique qu'il
faut remonter pour trouver les racines du sponsoring sportif, car
déjà, par exemple, les Jeux romains et leur exploitation comme
outil commercial existaient alors même que la plupart des spectateurs ne
savaient ni lire ni écrire. César a augmenté sa
notoriété et a gagné des votes en finançant un
combat de gladiateurs en 65 avant JC. Il était tout à fait
conscient des retombées que cela lui procurerait avant d'organiser
l'événement. On retrouve donc ici, très clairement, la
définition du sponsoring: des coûts minimums pour des
retombées prévisibles.
L'aide motivée par des raisons commerciales est un
phénomène plus récent, apparu vers le milieu du
19ème siècle. En 1861, une entreprise de restauration
britannique, Spiers & Pond, dont les activités sont sans rapport
avec celles du sport, a sponsorisé la première tournée de
l'équipe britannique de cricket en Australie, s'octroyant un retour sur
investissement de £11.000. De même, en 1863, un fabriquant de
vêtements de sport de Worcester, John Wisdon, a supervisé la
publication de l'almanach (publication annuelle fondée sur le calendrier
et contenant des informations diverses, des conseils pratiques et souvent
agrémentée d'illustrations) de l'équipe de cricket. Cette
bible du cricket mondialement connue est aujourd'hui toujours un must, 134 ans
plus tard, pour les fans de cricket.
En 1887, le magazine français
'Vélocipède' a sponsorisé une course automobile,
et c'est à peu près à cette époque que la
société française Michelin, fabriquant de pneus, a
commencé à fournir des produits à des coureurs cyclistes,
pour bénéficier de retombées sur l'utilisation de leurs
produits.
La fin des années 90 marque la multiplication des
actions de communication développées par les entreprises.
Désormais, l'entreprise communicante dispose de multiples outils pour
développer sa notoriété et son image de marque.
2.1. DEFINITION DU
SPONSORING SPORTIF
Le sponsoring sportif est une technique de communication qui
vise à persuader les publics assistant à un
événement sportif d'un lien existant entre cet
événement (et/ou une équipe ou un individu engagé
dans l'événement) et l'entreprise communicante, afin de faire
connaître l'entreprise, ses produits et ses marques, et d'en
récolter les retombées valorisantes en terme d'image31(*). L'objectif est de
transférer une partie ou la totalité des valeurs du sport en
question, ainsi que quelques éléments de la culture qui lui est
associée, à l'entreprise, en tant qu'institution, ou à
certains de ses produits ou de ses marques, afin de les rendre plus efficaces
sur le marché, c'est à dire mieux répondre aux attentes
des consommateurs. Il donne lieu à un soutien financier, en
matériel ou en services (savoir-faire).
2.2. LOGIQUE ECHANGE DU
SPONSORING SPORTIF
SPONSORS
EQUIPE SPONSORISEE
Soutien financier, matériel ou
savoir-faire
Image, notoriété et
promotion
A l'évidence, deux préoccupations coexistent de
la part du sponsor : être de son temps et bénéficier de la
considération de ses interlocuteurs (clients, fournisseurs,
médias, grand public) ; oeuvrer pour son temps et acquérir une
légitimité institutionnelle. C'est en somme l'art de faire parler
de soi, en parlant d'autre chose que de soi. Le sponsoring, devenu anodin,
résulte de la rencontre intéressée de deux mondes : celui
du commerce, qui trouve à travers le sport un nouveau moyen de
communication, et celui du sport à la recherche de moyens
financiers.
Le sponsoring est une technique de communication à
double degré, tendant à valoriser principalement l'image de
marque d'une entreprise : le sponsor qui apporte son concours à une
personne ou à une manifestation ; le sponsorisé, auquel il
s'associe. En contrepartie, le sponsor vise à toucher un public direct,
en affichant son nom, la marque ou le logo de ses produits sur les espaces
publicitaires originaux que le sponsorisé offre, mais surtout un public
indirect à travers le récit, par les médias, d'un
événement auquel participent ces espaces publicitaires.
2.3. LE SPONSORING AU
SERVICE DE LA MARQUE
L'image d'une marque est constituée par toutes les
associations liées à la marque et repose, pour l'essentiel, sur
des représentations et non sur des éléments de la
réalité des produits.
Une action de sponsoring réussie offre des
retombées en matière d'image très positives. Elle
témoigne du dynamisme de l'entreprise sponsor mais également de
l'orientation de ses centres d'intérêt, dans le but d'attirer la
sympathie d'un public ciblé.
Le sponsoring devient un prétexte pour faire parler
d'une entreprise et fournit des occasions de contacts privilégiés
avec ses partenaires et les acteurs économiques.
Le sponsoring est une technique de positionnement de la marque
: l'entreprise en attend une progression de sa notoriété, de ses
produits et des associations valorisantes en termes d'image. La participation
à un événement sportif permet à l'entreprise
d'établir la performance de ses produits en comparaison avec
l'équipe sponsorisée.
D'après Baudrillard, « l'attitude du public
s'appuie sur des représentations et des symboles dont l'entreprise, ses
produits et/ou ses marques sont porteurs »32(*). L'on sait également
que le football, phénomène très rependu dans les
sociétés, constitue un réservoir de symboles permettant de
toucher toutes les catégories des publics. Par conséquent,
l'association d'une marque avec une équipe de football ou un autre
sport ne peut être que bénéfique pour une entreprise.
La force de pénétration d'une marque ou d'une
entreprise est en adéquation avec la confiance que peut avoir le public
sympathisant d'une équipe de football envers la marque ou l'entreprise
qui sponsorise cette équipe de football.
2.4. LES OBJECTIFS DU
SPONSORING SPORTIF
Marc Mazodier dit : « le sponsoring poursuit
des objectifs identiques à la communication publicitaire, mais vise une
efficacité jusqu'à trois fois supérieure grâce aux
valeurs sportives sur lesquelles il fonde son message. De plus, le message de
la communication publicitaire s'inscrit dans un imaginaire inaccessible, sinon
par le rêve, tandis que l'événement sportif est un vrai
spectacle, tout à fait concret, dans lequel on retrouve de
l'authenticité, de l'émotion, de la vérité et un
côté imprévisible, que la publicité ne peut
aborder »33(*).
Il existe deux types d'objectifs : les objectifs de nature
commerciale qui sont liés aux produits et aux marques, et les objectifs
institutionnels, basés sur l'entreprise elle-même.
2.4.1. OBJECTIFS
COMMERCIAUX34(*)
Le sponsoring se situe dans un contexte de concurrence
intra-sectorielle car si une entreprise de poids d'un secteur d'activité
décide de faire du sponsoring, ses concurrents lui emboîteront le
pas.
Les objectifs peuvent être d'image. Cependant, la
construction d'une image de marque demande du temps. La démarche ne
porte ses fruits que beaucoup plus tard, elle est rarement efficiente. Dans
cette perspective, le sponsoring est un outil qui vise à atteindre un
objectif intermédiaire de notoriété des produits et de
rapprocher leur image perçue par les publics de l'identité de
marque décidée étant posée comme hypothèse
qu'une notoriété accrue et image valorisée permettent
d'augmenter les ventes et, à termes, les
bénéfices35(*).
Un des points particulier de l'objectif commercial est la
négociation avec les partenaires, cela peut permettre, par exemple,
d'obtenir des meilleures conditions d'approvisionnement de la part des
fournisseurs, des commandes. Tout ceci pourra être mis en place que par
le biais d'une communication personnalisée avec chaque interlocuteur,
basée sur des relations publiques autour d'une équipe de
football, d'un athlète ou d'un évènement sportif.
En ce qui concerne le secteur des entreprises non marchande,
les objectifs commerciaux ne sont pas définis en tant que tels.
Cependant, les retombées espérées visent quand même
l'augmentation du volume de leurs prestations auprès des publics. On
peut donc dire que la finalité du sponsoring d'une association sera
comparable à celle d'une entreprise à vocation commerciale.
2.4.2. OBJECTIFS
INSTITUTIONNELS36(*)
L'entreprise communique à travers
l'événement sportif ou l'équipe qu'elle sponsorise en tant
qu'institution, avec des objectifs d'image citoyenne : l'entreprise n'est
plus seulement un acteur économique producteur de richesses, elle
devient une institution sociale qui participe à la vie communautaire.
Ces objectifs sont atteints par le biais d'une communication proche de celle du
mécénat, avec une éthique sociale et d'utilité
publique. Ici, le sponsoring a une connotation morale qui est évidente.
Le sponsor apparaît comme un donateur fondamentalement
désintéressé.
Cependant, il peut sembler étrange que, soudainement,
une entreprise devienne citoyenne et s'intéresse vivement à la
société. Certains soupçons peuvent parfois peser sur les
véritables intentions de l'entreprise, c'est pourquoi il est essentiel
de choisir une activité de sponsoring qui soit crédible pour
l'entreprise, aux yeux des différents publics.
Le sponsor devra rester discret au sujet de son action, mais
pas muet non plus, car les retombées doivent quand même permettre
une reconnaissance de l'entreprise et un retour sentimental. Le sponsor a
intérêt à s'effacer, dans le but de s'attirer la sympathie
de ses divers partenaires ou clients, mais doit obligatoirement faire
connaître son action de sponsoring pour pouvoir atteindre ses
objectifs.
La communication de l'entreprise étant globale, les
actions de sponsoring touchent autant le personnel en interne que les
consommateurs en externe. Il est donc important d'avoir conscience de cela lors
du choix de l'équipe à sponsoriser dans le but de
fédérer au maximum son personnel. Ce dernier doit se retrouver
dans l'image retranscrite de son entreprise et être fier du message
véhiculé par l`action de sponsoring. C'est pour cela que,
souvent, des relais en interne sont mis en place par les sponsors, dans le but
d'associer directement le personnel qui le souhaite à
l'événement sportif.
Le secteur non marchand présente des objectifs
très semblables au secteur marchand : les objectifs visés par la
communication ne sont pas commerciaux mais s'en rapprochent beaucoup en termes
de notoriété et d'image. La dimension de ce type de sponsoring
peut donc devenir économique car par exemple lorsqu'une ville sponsorise
une équipe sportive lors d'une compétition, son objectif sera de
se mettre en avant dans le but d'attirer des touristes ou des investisseurs.
C'est le cas également des régions ou des collectivités
territoriales qui sollicitent des champions pour vanter leurs qualités
d'accueil. L'image du champion se répercute sur celle de la
région, avec l'espoir d'attirer, à nouveau, un maximum de
monde.
2.5. LES CIBLES DU
SPONSORING SPORTIF37(*)
Les cibles sont aussi différentes selon les types de
sponsoring.
2.5.1. LES CIBLES DU
SPONSORING COMMERCIAL
Le sponsoring commercial aura pour cible principale,
l'ensemble de la clientèle actuelle de l'entreprise et les consommateurs
potentiels. Le marché sera donc segmenté en fonction de cela.
Pour déterminer son coeur de cible, le sponsor devra décider
d'une caractérisation de sa cible, selon l'âge, le sexe, la
catégorie sociale, en application de sa stratégie marketing.
Lors d'actions de sponsoring, le sponsor vise une audience
utile, c'est à dire le nombre de sympathisant, que s'attire
l'équipe sportive sponsorisée, qui va entrer dans sa cible de
communication.
Cependant, une partie de la cible n'est pas touchée en
général par l'événement, c'est pourquoi il est
souvent nécessaire de mettre en place une autre action de communication
pour toucher cette cible non atteinte.
2.5.2. LES CIBLES DU
SPONSORING INSTITUTIONNEL
En ce qui concerne les cibles de la communication
institutionnelle, le sponsoring vise, tout d'abord, le public en interne,
c'est-à-dire le personnel, mais aussi le public en externe,
représenté par l'ensemble des partenaires entrant dans
l'environnement de l'entreprise et avec qui elle est en négociation
quotidienne.
En interne, le personnel de l'entreprise est soit ciblé
dans son intégralité, soit segmenté par rapport à
l'ancienneté, à la hiérarchie, etc. Il existe un risque
majeur dans cette politique de segmentation du personnel, c'est la
création de clivages, au sein d'une entreprise, dans un contexte
où justement, l'ensemble du personnel pourrait se rassembler.
En externe, les partenaires de l'entreprise peuvent être
les suivant :
- Les associés, actuels et potentiels : le sponsoring
va permettre de les fidéliser d'une part, et d'en attirer de
nouveaux.
- Les acheteurs (distributeurs)
- Les fournisseurs
- Les pouvoirs publics
Le sponsoring va donner une dimension affective à
l'image qu'ont ces partenaires de l'entreprise, et pourra favoriser les
rapports qu'ils entretiennent avec l'entreprise lors des diverses
négociations.
Globalement, on peut dire que les cibles du sponsoring
institutionnel sont tous ceux qui ont un rôle d'interface entre le
sponsor et la société.
2.6. ORGANISATION D'UNE
OPERATION DE SPONSORING38(*)
2.6.1. DETERMINATION DE
L'EQUIPE A SPONSORISER
La détermination de l'équipe à
sponsoriser représente un choix stratégique. En effet, il s'agit
d'un investissement très important dans la plupart des cas, qui engage
l'entreprise sur le long terme. De ce fait, le sponsoring comporte un maximum
de risques économiques et de contraintes en terme de coût, de
temps et de concurrence :
- En fonction du budget alloué au sponsoring,
l'entreprise doit déterminer la meilleure solution de communication
possible.
- La contrainte de temps oblige l'entreprise à
déterminer le choix de l'équipe à sponsoriser selon le
calendrier de ses prestations. En effet, la compétition dans laquelle
évolue l'équipe doit se dérouler plus ou moins en
même temps que l'action effectuée par l'entreprise.
Le choix du sport comporte également un certain nombre
de critères, aussi bien économiques que
communicationnels :
a) Critères
économiques
Ils sont au nombre de trois et sont essentiels pour
déterminer, le plus précisément possible, ce que va
coûter l'événement :
- L'évaluation du soutien technique ;
- L'évaluation du soutien marchandise :
équipement, restauration, transport...
- L'évaluation de tous les coûts en annexes.
b) Les critères
communicationnels
Il s'agit de :
- L'audience : c'est la couverture médiatique qui
permet à une équipe sportive de devenir un élément
ou une cible intéressante pour les sponsors39(*).
- L'image et la notoriété de
l'équipe : il est difficile de choisir une équipe comportant
des éléments d'images susceptibles à nuire à
l'image du sponsor. Ou de prendre une équipe qui peut faire
«ombre à l'entreprise sponsor».
2.7. LE SPONSORING D'UN
UNIQUE INDIVIDU
Les raisons qui poussent une entreprise à sponsoriser
un unique individu sont nombreuses. Cette stratégie peut regrouper
plusieurs personnalités de sports différents ou identiques pour
un même sponsor. Elle comporte, néanmoins, certains risques :
Tout d'abord, on peut dire que sponsoriser une personne bien
distincte signifie s'attacher à sa propre personnalité, dans le
but d'influencer les consommateurs. Pour cela, les sponsors ont tendance
à choisir des champions doués dans leur sport, certes, mais
possédants surtout une forte personnalité. Le football est le
sport qui présente la meilleure visibilité médiatique,
c'est pourquoi ses joueurs sont particulièrement convoités.
En général, le joueur sponsorisé est
choisi pour son charisme. Il doit être à son aise devant les
médias, pour véhiculer une image irréprochable, car il est
devenu fréquent d'inviter des sportifs à diverses soirées,
défilés de mode, dîner de bienfaisance. Par
conséquent, il est essentiel, pour le sponsor, de déterminer
toutes les apparitions publiques de son poulain, à travers le contrat
qui les lie, ainsi que les obligations à respecter, comme par exemple,
l'engagement de porter le logo du sponsor à tous les moments publics de
sa vie. Le sponsor peut également définir au préalable, en
accord avec le joueur bien sûr, les différents devoirs
médiatiques auxquels il devra participer, comme le nombre d'interviews
et leurs durées, la liste des opérations de promotion, etc. On
peut dire que l'image des joueurs de football constitue une valeur
ajoutée pour l'entreprise ses produits et/ou ses marques.
Cependant, cette stratégie comporte certains risques :
en effet, il y a un risque de blessure physique, qui aurait pour
conséquence d'éloigner le sportif de la compétition et
ainsi de la vie publique, ce qui serait très ennuyeux pour le sponsor.
Il y a aussi le risque de contre-performance soudaine de l'athlète ou
celui de la défaillance psychique, qui est souvent lié.
Il existe également le risque de cannibalisation de la
marque par son poulain, dans le cas ou le sportif soit tellement
médiatisé ou ait une personnalité si forte, qu'il masque
complètement la présence à ses cotés de son
sponsor.
2.8. LE SPONSORING D'UNE
EQUIPE DE FOOTBALL
A défaut de sponsoriser un seul individu, le sponsor
peut opter pour sponsoriser l'intégralité d'une équipe.
Cela dépend des différents objectifs du sponsor, en
matière d'image, de cible et de budget.
Le sponsor peut également être partiellement
propriétaire d'un club sportif. Dans ce cas, il sera en mesure de
gérer le calendrier sportif de son équipe, et peser sur les choix
de recrutement. Cependant, le sponsor délèguera une partie ou la
totalité de son pouvoir à des instances décisionnelles
économiques et sportives.
Le sponsoring d'équipe présente quatre avantages
:
- Sponsoriser une équipe est moins aléatoire, et
comporte moins de risques que de sponsoriser un seul individu, car même
si un joueur se blesse ou a un problème quelconque, il reste tout de
même la totalité de l'équipe pour compenser cette
défaillance.
- Le message que veut faire passer le sponsor est
démultiplié entre l'intégralité des joueurs, ce qui
aura un plus fort impact sur le consommateur.
- L'image d'une équipe sportive est fondée sur
des valeurs communautaires de fraternité et de solidarité, ce qui
permet de donner une légitimité sociale et une image citoyenne
à l'entreprise sponsor.
- Le sponsor peut choisir son équipe en fonction de sa
zone de chalandise : si sa cible est plutôt locale, il développera
un sponsoring de proximité, c'est à dire qu'il
s'intéressera à un club local. Par contre, si la cible du sponsor
est nationale, voire internationale, il aura plus intérêt à
sponsoriser une équipe évoluant dans un grand championnat.
Ce type de sponsor est une bonne alternative au sponsoring
individualisé, mais reste, cependant, moins efficace d'un point de vue
affectif.
2.9. LE SPONSORING D'UN
EVENEMENT SPORTIF
Ce type de sponsoring est très apprécié,
du fait que les risques sont extrêmement limités. En effet, quel
que soit le vainqueur de la compétition, le sponsor est assuré de
sa visibilité durant l'intégralité de
l'événement, et de jouir, ainsi, pleinement, de ses
retombées. Le sponsor n'est pas tributaire des performances de son
équipe ou de son joueur.
Il existe cependant quelques risques pouvant contrarier le bon
déroulement de l'opération de sponsoring :
- Les conditions environnementales, c'est-à-dire le
temps ou encore la défaillance inattendue d'un concurrent, qui
représentent des éléments imprévisibles et non
maîtrisables.
- Un autre événement sportif se déroulant
en même temps que la compétition en question, et susceptible de
capter une partie de l'audience directe et l'attention des médias.
Le fait de sponsoriser un événement unique et
inédit peut être très intéressant dans la mesure
où cela représente une communication originale, qui peut marquer
les esprits. Il existe, cependant un risque, car, si l'événement
échoue, il n'existe pas de rattrapage possible. A l'opposé, un
événement annuel, bien qu'il présente moins de risques que
l'événement unique, peut finir par lasser à cause de sa
répétition.
Lorsqu'une entreprise décide de sponsoriser un
événement, trois solutions s'offrent à lui :
- Le sponsor peut faire du « Sleeping
Partner », c'est-à-dire qu'il s'implique
très peu dans l'organisation de l'événement. Il utilise
simplement un support fixe (panneaux, banderoles) ou mobile (maillots de
joueurs, vélos, etc.), pour y figurer.
- Le sponsor peut aussi effectuer un soutien actif : cela
passe par un apport de savoir-faire, dans le but de prouver l'efficacité
de son entreprise et surtout l'implication du sponsor dans
l'événement sportif.
- Enfin, le sponsor peut se charger de l'organisation
complète de l'événement, qui portera son nom au mieux de
ses intérêts. Il peut également acheter un
événement déjà existant et le rebaptiser c'est le
cas de la Vodacom super ligue (LINAFOOT) au Congo Démocratique.
L'avantage de cette action repose sur le fait que l'événement est
déjà connu publiquement.
2.10. LES SERVICES DE
L'ENTREPRISE INTERESSES PAR LE SPONSORING40(*)
L'utilisation du sponsoring sportif est
apparue au temps de la Grèce et de la Rome antique avec l'organisation
de combats de gladiateurs par Jules César dont le but était de
s'attirer la sympathie et les votes du peuple. Ce n'est qu'au
20ème siècle que le sponsoring sportif fut
utilisé en entreprise dans un objectif commercial. Depuis, le sponsoring
sportif était considéré comme un outil de communication
opportuniste41(*). Il est
maintenant perçu comme une véritable variable stratégique
qui peut être attachée :
- Soit à la politique de communication, en le
considérant comme l'une des composantes du mix de
communication ;
- Soit à la politique de marketing, en estimant qu'il
peut être utilisé notamment pour tester des produits ;
- Soit à la politique de l'entreprise car, le
sponsoring a des répercussions qui dépassent le
département de marketing.
Suivant ces objectifs, le sponsoring sportif est
rattaché à un service différent. La décision de
réaliser une opération de sponsoring sportif est donc prise par
les responsables de communication mais également par la direction
marketing et la direction générale.
2.11. LES ATOUTS DU
SPONSORING SPORTIF
L'une des forces du sponsoring est le pouvoir de toucher une
cible externe, mais également le public interne.
2.11.1. TOUCHER LES
PUBLICS42(*)
a) Toucher une audience large et
captive
Une des vertus du sponsoring est sa faculté
à toucher une audience très large. En effet, le football
intéresse de plus en plus de monde. Le sponsoring sportif, celui du
football en particulier a la capacité de capter les audiences. C'est
l'un des domaines les plus populaires à la télévision,
générant des audiences les plus grandes et les plus attentives.
Les entreprises profitent de cette audience importante et attentive à
l'événement pour développer leur notoriété
et leur image. Si la visibilité du sponsor est assurée et est
bien pensée, il a des grandes chances d'améliorer son image et sa
notoriété (grâce à des retombées
médias importantes).
Les grandes entreprises, ont moins
d'intérêts en matière de notoriété, mais
peuvent donc profiter des autres atouts du sponsoring sportif. Mais il faut
souligner que le sponsoring sportif est valable pour les entreprises qui ont un
faible taux de notoriété.
b) Développer un marketing relationnel et de
proximité
Nous pouvons noter qu'actuellement, l'une des
préoccupations principales des responsables marketing est
d'accroître la proximité de leur marque. La marque ou l'entreprise
doit se rapprocher le plus possible des publics pour entretenir un lien
affectif avec eux. Ainsi, le sponsoring joue un rôle
prépondérant dans ce marketing relationnel. Le sponsoring est
donc un moyen de se rapprocher du public en partageant sa vision, ses
émotions et ses centres d'intérêts. Les publics sont en
confiance, car ils sont placés dans une situation non commerciale. Ils
accorderont donc davantage de sympathie à l'entreprise et à ses
produits et /ou ses marques qu'en situation purement commerciale.
Ce lien affectif, cette sympathie sont très
intéressantes pour l'image de marque d'une entreprise. Le sponsor
profitera à plein de cette proximité avec le public. Prenons
l'exemple d'une entreprise locale qui sponsorise une équipe de football
local. Les joueurs, les sympathisants (supporters), le staff technique, le
staff dirigeant, les spectateurs et les membres des familles des joueurs et
d'autres membres des staffs technique et dirigeant de cette équipe sont
des potentiels clients de l'entreprise.
c) Développer une image
citoyenne
L'entreprise, en utilisant le sponsoring sportif,
tente de développer une image citoyenne. L'entreprise n'est plus
seulement un acteur économique producteur de richesse, elle devient une
institution qui participe à la vie de la communauté.
d) Démontrer la qualité de
l'entreprise ou de ses produits/ou marques
En s'associant à une meilleure équipe
de football, ou en sponsorisant une star de football, les entreprises sponsors
renvoient l'idée qu'elles sont les marques utilisées par cette
équipe ou par cette star. Ainsi, le sentiment des sympathisants de cette
équipe ou les fans de cette star (les publics cibles) envers
l'entreprise et ses marques évoluera car ils associeront la marque ou
l'entreprise aux meilleures c'est-à-dire à son équipe ou
à sa star préférée.
De même, suivant l'activité du sponsor,
le sponsoring permet d'attirer l'attention sur la qualité et la
fiabilité de l'entreprise et de ses produits ou marques.
Une action se sponsoring réussie offre donc des
retombées en matière d'image très positives et montre le
dynamisme de l'entreprise. Le sponsoring sportif est donc un outil de
communication qui permet de jouer sur la notoriété et l'image de
marque de l'entreprise. Si l'opération de sponsoring est réussie,
c'est-à-dire que la notoriété est bien assise et que
l'image est valorisée, le sponsoring permettra d'augmenter les ventes et
à terme les bénéfices43(*). Le sponsoring accroît l'intention d'achat, la
préférence de l'entreprise et de ses produits. On suppose que les
publics sont enclins à acheter les produits des entreprises sponsors de
leur équipe que ceux de leurs concurrents.
L'une des forces du sponsoring sportif est donc son
aptitude à fournir des bénéfices très variés
en ciblant les consommateurs, comme la notoriété, l'association
d'images et bien sur l'augmentation des ventes.
2.11.2 MOTIVER LE
PERSONNEL44(*)
Le sponsoring sportif peut être
également utilisé en interne. Il a, en effet, cette
faculté de fédérer un groupe autour d'un projet commun. Il
devient donc un outil de cohésion interne. Afin d'assurer un retour en
interne les dirigeants de l'entreprise peuvent organiser des conférences
avec l'équipe sponsorisée, des séances de photographie,
d'autographes ou encore de jeux concours dont le lot serait plusieurs places
pour assister à un match que l'équipe sponsorisée
livrera.
Ce support de communication a souvent des effets
très intéressants car les collaborateurs ont le sentiment d'avoir
vécu quelque chose d'extraordinaire grâce à leur
entreprise.
Le sponsoring sportif, comme nous venons de le voir
est un mode de communication avec de nombreux atouts. Cependant, cet outil a
également un facteur qui limite son efficacité. C'est la
difficulté d'évaluer le retour sur investissement des
entreprises-sponsors. Le sponsoring sportif est souvent considéré
avec méfiance car ses retombées ou retour sur investissement
sont impossibles voire quasi difficile à évaluer. Il est
très délicat de quantifier une progression en terme d'image. On
ne peut également tabler sur aucune proportionnalité entre le
montant de l'investissement initial et ses retombées. Il existe tout de
même plusieurs indicateurs pour mesurer à posteriori, l'impact
d'une opération de sponsoring sur l'image, la notoriété et
l'aspect économique d'une entreprise. Ces moyens permettent d'avoir une
estimation plus précise des retombées d'une action de
sponsoring.
2.12. COMPARAISON ENTRE LE
SPONSORING, LE MECENAT ET LA PUBLICITE
2.12.1 LE SPONSORING ET LE
MECENAT45(*)
Le sponsoring est le moyen de communication qui
consiste à contribuer à une action sociale, culturelle ou
sportive. Il y a plusieurs formes de contributions : financières,
matérielles ou techniques. En retour, l'organisme ayant comme partenaire
l'entreprise doit fournir une visibilité à l'entreprise lui
permettant d'améliorer ses valeurs, d'augmenter sa
notoriété et son image.
A partir de cette définition, il
apparaît clairement que le sponsoring ne concerne pas uniquement le
sport, il peut aussi concerner la culture ou le social. Le
mécénat étant perçu comme le parrainage des
activités culturelles, artistiques ou sociales, il importe dès
lors de voir les points de ressemblance et de dissemblance entre le
mécénat et le sponsoring. Nous relevons deux
éléments de ressemblance.
A partir de ce que nous venons de dire, le premier
élément est que le sponsoring aussi bien que le
mécénat peut s'exercer dans le domaine culturel, social et
sportif. Il n'y a donc pas un domaine qui soit uniquement réservé
à l'un ou à l'autre. Le deuxième élément de
ressemblance est que le sponsoring et le mécénat sont deux moyens
de communication qui sont inclus dans les actions de parrainage :
Le parrainage est un terme générique
qui recouvre les actions de sponsoring et de mécénat.
Qu'est-ce que le parrainage et qu'est-ce que le
mécénat ? Le parrainage consiste pour une entreprise
à apporter publiquement son soutien (notamment financier) et à
associer ainsi son nom à une manifestation, un projet, une cause ou
même des personnes qui lui sont extérieur et qui n'ont pas de
rapport direct avec ses propres activités46(*). Quant au
mécénat, c'est une aide selon diverses formules (financement,
logistique, compétence humaine) à une opération
culturelle, scientifique ou humanitaire. Le mécénat est une
pratique de communication institutionnelle qui est à l'entreprise ce que
le bénévolat est à l'individu, l'anonymat en moins.
L'aide dans ce cas doit donc être compris comme un don : Le
mécène ne doit recevoir aucune contrepartie directe. Le
mécénat s'assimile alors à un don. Le mécène
apparaît de façon discrète, il peut cependant afficher son
soutien sur ses propres supports de communication ainsi que sur les supports de
l'événement de l'association. Le logo et le nom de l'entreprise
peuvent également apparaître dans la presse.
Au regard de ses contributions, en affirmant que
dans le mécénat le soutien est sans contrepartie directe, cela
signifie que la question de la contrepartie est secondaire et donc la
motivation qui sous-entend que l'aide du mécène est d'abord
sociale et non commerciale. Dans le sponsoring la contrepartie est directe et
la promotion du parrain est minutieusement réglée dans le
contrat. Le sponsoring et le mécénat sont souvent confondus. Il
apparait qu'une distinction classique entre ces deux termes : le
sponsoring est utilisé à des fins promotionnelles et le
mécénat à des fins institutionnelles. Cependant, dans la
majorité de cas et pour éviter toute confusion, les
professionnelles parlent du sponsoring commercial et du sponsoring
institutionnel. Le terme mécénat n'est donc plus beaucoup
utilisé de par ses connotations idéologiques et son image
totalement désintéressée à l'instar d'un acte
charitable. Ceci est d'ailleurs d'une vision fausse puisque le
mécène bien que fort généreux attend toujours des
retombées symboliques de ses actions.
|
SPONSORING
|
MECENAT
|
FINALITE
|
Economique : Créer un lien entre l'entreprise ou
ses marques et un événement marquant à des fins d'image
et de notoriété de l'entreprise ou de ses marques.
|
Institutionnelle : Créer un lien entre
l'entreprise institution et un événement présentant une
utilité sociale à des fins d'identité sociale
|
ETHIQUE
|
Ethique utilitariste même si on joue sur la symbolique
des valeurs sportives
|
Ethique d'un don, même si l'on cherche des profits
symboliques
|
PRINCIPAL DOMAINE D'APPLICATION
|
Domaine sportif : le spectacle corporel renvoie à
une forme de goût populaire largement partagé.
|
Domaine culturel, notamment artistique : renvoie à
une forme de bon goût bourgeois.
|
CIBLE
|
Prospects, mais peut être élargie à tous
les partenaires.
|
La collectivité, mais peut être ciblée sur
les partenaires et le personnel
|
TECHNIQUE DE COMMUNICATION
|
Outil de communication publicitaire médiatisé
|
Relations interpersonnelles et Relations publiques
|
Source : Ouattara KATIA,
Mécénat et sponsoring : essai de
comparaison
2.12.2. LE SPONSORING ET LA
PUBLICITE
Le sponsoring poursuit les objectifs
identiques à la communication publicitaire pour la cible de
consommateurs (image, notoriété et vente). C'est la raison pour
laquelle nous avons souhaité comparer ces deux outils de la
communication.
a) Le sponsoring, un outil plus efficace
Grâce au sponsoring sportif, le sponsor est
associé à un vrai spectacle, tout à fait concret dans
lequel on retrouve de l'authenticité, de l'émotion et un
coté imprévisible que la publicité ne peut
aborder47(*). Une certaine
dimension affective est introduite. Le sponsoring est donc
considéré comme un outil plus subtil que la publicité et
indirect puisque la tentative de persuasion du parrain est
détournée. Dès lors, les mécanismes de
défenses du consommateur sont faibles, ils sont plus méfiants
vis- à-vis de la publicité car elle se présente en tant
que tel. Par conséquent, la mémorisation du sponsor par le
sponsoring sportif est meilleure que par la publicité, à
condition que le sponsorisé et le sponsor soient bien assortis et que
l'opération de sponsoring soit une réussite.
b) Sponsoring et publicité : Deux outils
complémentaires48(*)
La publicité et le sponsoring sont donc souvent
opposés, comme si l'un de ces modes de communication devrait
être choisi au détriment de l'autre. En réalité
l'efficacité de leur association a été
démontrée. Il semble que la publicité et le sponsoring
soient en fait complémentaires. En effet, l'action de sponsoring est
ponctuelle. Si le sponsor veut prolonger le souvenir, il faut qu'il ajoute
d'autres actions étalées dans le temps notamment des actions
publicitaires. D'autre part, la qualité du message du sponsor est
médiocre (bref, peu lisible et incomplet), celle du message publicitaire
est nettement meilleure.
La publicité et le sponsoring, conclut Antoine
Destombes, sont donc utiles l'un à l'autre. La communication grâce
au sponsoring donne un caractère réel à l'entreprise et
à ses produits ou ses marques (c'est un vrai spectacle). La
publicité diffuse l'information et rappelle le message du sponsor sur le
long terme. Sans opération de sponsoring, la communication globale d'une
entreprise reste dans l'imaginaire ; sans la publicité, le
message du sponsor apparait difficilement au second plan d'un
événement et s'oublie très vite (l'actualité
sportive est courte car l'événement est de courte durée).
En réunissant ces deux outils à travers un plan média
d'ensemble, la communication se donne toutes les chances d'atteindre ces
objectifs.
CONCLUSION PARTIELLE
En conclusion, nous pouvons dire que la démarche du
sponsoring est extrêmement méthodique. Il est difficile de
séduire les publics sportifs, même si l'entreprise sponsor
bénéficie d'une forte légitimité de par son
implication dans une équipe de football. Il existe des risques qui
peuvent être liés à la contre-performance de
l'équipe sponsorisée ou de l'athlète sponsorisé. De
plus, il est à noter que les retombées symboliques
c'est-à-dire en terme d'image et de notoriété ainsi que
les retombées économiques peuvent être analysées et
évaluées grâce aux différents indicateurs mis en
place. Le sponsoring sportif apparait, certes, comme une révolution
dans le domaine de la communication, mais il nécessite tout de
même une étude et une réflexion extrêmement
stratégique. On ne sponsorise pas pour le plaisir. Le coeur de
l'opération de sponsoring sportif est l'équipe à
laquelle on veut associer son image, il est donc essentiel de le décrire
avec un grand soin.
De plus, le sponsorisé a l'obligation de valoriser
l'image du sponsor soit en apposant le matériel publicitaire de ce
dernier au cours d'un match par exemple, soit en garantissant une certaine
visibilité de son nom ou de sa marque. Il est primordial dans ce cas
précis, de porter une attention particulière à la
rédaction des clauses précisant les obligations du
sponsorisé. La mise en place du matériel publicitaire doit donc
s'effectuer sur un emplacement clairement désigné, en respectant
la charte graphique de l'entreprise sponsor. L'équipe sponsorisée
doit généralement apposer sur son maillot (qui sert d'espace
publicitaire pour l'entreprise sponsor) une représentation de la marque
du sponsor. L'emplacement du logo et sa taille doivent être clairement
définis. En contrepartie, le sponsor doit fournir le matériel
nécessaire au sponsorisé pour que ce dernier soit en mesure de
respecter les obligations de visibilité.
L'image de l'entreprise sponsor se trouvant ainsi liée
à l'équipe sponsorisée, au comportement de ses
athlètes , il est aussi opportun de préciser que ces derniers
doivent éviter toute attitude qui pourrait leur porter atteinte, lors
d'une rencontre, d'une compétition ou en dehors de celle-ci.
CHAPITRE III LES ENJEUX
DE LA MULTIPLICITE DES SPONSORS AUTOUR DU T.P. MAZEMBE
Avant d'entrer dans le vif de ce chapitre qui est l'essentiel
de notre recherche, nous avons jugé nécessaire de
présenter le T.P. Mazembe c'est-à-dire nous allons d'une
manière lapidaire : retracer les grandes lignes de l'histoire de
cette équipe et présenter chacun de ses sponsors. Il sied de
signaler que nous n'abordons pas ici le T.P. Mazembe dans sa dimension de
société, mais nous abordons Mazembe sur l'aire de jeu
c'est-à-dire comme une simple équipe de football.
3.1. PRESENTATION DU T.P.
MAZEMBE49(*)
Date de fondation : 1939
Couleurs : noir-blanc
Le logo du club :
De 1939 à 2008
Depuis 2008
PALMARES :
Ø Championnat national
(Linafoot, Vodacom super ligue depuis 2010): 1966-67,
1969, 1976, 1987, 2000, 2001, 2006, 2007, 2009
Ø Coupe nationale (coupe du Congo):1966-67, 1976,
1979
Ø Coupe d'Afrique des clubs champions : 1972
(demi-finaliste), 1970 (finaliste), 1969 (finaliste), 1968 (vainqueur), 1969
(vainqueur).
Ø Coupe des vainqueurs de coupe : 1980(vainqueur)
Ø Ligue des champions de la CAF (Nouvelle formule
depuis 2009) : 2009 (Vainqueur), 2010 (Vainqueur)
ADRESSE :
- Stade TP Mazembe (MWANKE),
Commune de Kamalondo, Lubumbashi (RD Congo).
- Siège Administratif :
15 Avenue LOFOI, Quartier Golf, Commune de Lubumbashi, BP 881
Lubumbashi (RD Congo).
3.2. PARCOURS HISTORIQUE
DES CORBEAUX
En 1939, à Elisabethville, aujourd'hui Lubumbashi. Les
missionnaires bénédictins qui dirigent l'institut Saint-Boniface
décident de mettre sur pied une équipe de football dans laquelle
évolueront ceux de leurs élèves qui consacrent leurs
loisirs au scoutisme. Cette équipe, ces promoteurs la baptisent FC
Saint-Georges (Patron des Scouts) et l'affilient directement en première
division à la Fédération Royale des Associations Sportives
Indigènes (FRASI), où elle occupe, à la fin de la saison
1939, la troisième place derrière les clubs Léopold et
Prince-Charles, actuellement FC Vijana Katuba et Lubumbashi-Sports. En 1944,
les jeunes scouts deviennent routiers et FC St Georges est rebaptisé
Saint Paul F.C.
Quelques années plus tard, l'incorporation de certains
éléments étrangers à l'Institut amènera les
missionnaires à abandonner la gestion de l'équipe qui prendra la
dénomination de F.C. ENGLEBERT, une marque des pneus, sponsor du club. A
l'issue de cette saison sportive, l'équipe termine première et
sans défaite. Pour immortaliser ce premier exploit, les dirigeants
décidèrent alors d'ajouter le qualificatif de «TOUT
PUISSANT» à ENGLREBERT. Après l'indépendance du
Congo, ENGLEBERT se restructure en 1966, renouvelle son effectif et
réalise le triplé (Championnat national, Coupe du Katanga et
Coupe du Congo). En 1967 et 1968, il gagne ses deux coupes africaines des clubs
champions. Ce fut la glorieuse période de Tout Puissant Englebert
Mazembe. L'équipe sera finaliste quatre fois successives en Coupe de
clubs champions (1967, 1968 ,1969 et 1970).
A ce jour, le TP Mazembe est la seule équipe africaine
à avoir défendu son titre en finale. Après avoir
raté de remporter définitivement le trophée NKWAME
N'KRUMAH, le TP ENGLEBERT sombrera et connaîtra une véritable
traversée du désert.
Le 7 décembre 1980, il renoue avec la gloire en
remportant la 6ème coupe des coupes. Apres 18 années
d'absence, il revient sur la scène africaine grâce à un
homme de 38 ans, Moise KATUMBI CHAPWE, son actuel président.
39 ans après, une nouvelle page d'histoire est
écrite chez les corbeaux. L'équipe perd le titre urbain, gagne le
championnat provincial et surtout la Ligue Nationale de Football, 14ème
édition. Pour compenser ces mérites, la 4ème couronne
continentale est arrachée en Ligue des champions de la CAF le 7 Novembre
2009 au stade omnisports de la Kenya face aux Nigérians d'Heartland FC.
Après avoir perdu 2-1 à Owerri au Nigéria au match
allé, l'essentiel est fait à Lubumbashi lors du match retour, 1-0
en faveur des corbeaux. Un titre continental qui ouvre la porte à la
coupe du monde des clubs de la FIFA, Abou Dhabi 2009. Le représentant
africain termine 6ème à l'issue de cette compétition.
Mazembe est ainsi le premier club subsaharien à participer à ce
challenge mondial.
L'histoire très têtue qu'elle est, les Corbeaux
reviennent comme en 1967 et 1968 sur le podium africain en réussissant
un parcours remarquable en ligue des champions de la CAF la saison 2010.
Début timide en 16ème de finale, le tenant du titre
connaîtra par la suite un drôle épisode avec les suspensions
par la Fédération Internationale de Football Association pour dix
mois de Guy LUSADISU et une année pour Trésor MPUTU l'homme
à tout faire dans le dispositif de jeu du technicien franco-italien
Diego Garzitto. Ces deux joueurs avaient agressé l'arbitre qui officiait
le match qui les opposait à l' APR F.C. (Armée Patriotique
Rwandaise Football Club) lors de la SECAFA / KAGAME Cup à Kigali.
Dès lors, l'incertitude envahira les millions des fans qui ne croiront
qu'à une difficile fin. Pas question d'abdiquer dit le chairman Moise
KATUMBI, motivations très bien accueillies par les
« Badianguenas » (qualificatif des joueurs et des fans du
T.P. MAZEMBE) qui malgré cette tempête resteront sur les pas du
numéro du club.
Petit à petit, l'équipe avance grâce
à des joueurs conscients, décidés à offrir à
leur président et aux sportifs congolais quelque chose de grand, le
sacre. Diego Garzitto parti, arrive Lamine NDIAYE le
franco-sénégalais à la tête du staff technique, le
TP Mazembe stabilise sa défense. Dores et déjà, les
sportifs avertis voient le club de Lubumbashi conservé le
trophée, c'est au Maghreb que l'équipe ira prouver son
invincibilité en battant d'abord en demi-finale les algériens de
la Jeunesse Sportive de Kabylie, 3-1 à Lubumbashi et 0 but partout
à Tizi-Ouzou. Mazembe affrontera à cet effet l'Espérance
Sportive de Tunis en finale, celle qui avait humilié les Corbeaux lors
de la phase de groupes à Tunis 3-0. Une double confrontation en finale
de tous les enjeux au regard du parcours de deux clubs ; le 31 octobre au
stade omnisports de la Kenya de Lubumbashi, les Corbeaux rendent la monnaie de
la pièce à l'Espérance Sportive de Tunis, 5 buts sans
appel. Pensant au miracle au stade 7 novembre de Rades le 13 novembre, le TP
Mazembe maintiendra le cap, bien que les locaux réussissent l'ouverture
du score, Déo KANDA monté en cours du jeu égalise. 1967,
1968, 2009 et 2010 le TP Mazembe domine l'Afrique et retourne à Abu
Dhabi au mondial des clubs de la FIFA. Le 14 décembre 2010, le club se
qualifie pour la finale de la Coupe du Monde des Clubs en battant l'
Internacional
Porto Alegre 2-0 et devient ainsi le premier club non-européen ou
sud-américain à atteindre ce niveau de la compétition. Le
club concède finalement la première place à l'Inter de
Milan sur le score de 3 à 0. L'attaquant vedette Alain KALUYITUKA DIOKO
est élu ballon d'argent Adidas.
En date du 29 janvier 2011, l'équipe conserve le
trophée de la Super coupe de la CAF face aux Marocains de FUS de Rabat,
titre acquis une année avant au détriment de Stade Malien.
De ce fait, les Corbeaux écrivent une belle page
d'histoire dans les annales du football mondial50(*).
3.3. LES SPONSORS DU T.P.
MAZEMBE
3.3.1. Mining Company Katanga
(MCK)
Une entreprise en pleine ascension dont le sigle en trois
lettres orne les vareuses du T.P. Mazembe. L'entreprise installée
à Lubumbashi vend ses services dans le domaine minier, principalement
pour les excavations (forage, minage, chargement...). Son logo est
apposé sur les maillots que les vareuses de match du
T.P.Mazembe51(*).
3.3.2. BRASIMBA
La BRASIMBA est une entreprise productrice de boissons
alcoolisées, gazeuses et de l'eau de table établie au Katanga en
République Démocratique du Congo (RDC). La Brasimba est sponsor
du T.P. Mazembe depuis l'année 2008. Le T.P. Mazembe endosse pour la
première fois les vareuses sur lesquelles est apposé le logo
SIMBA en quart de final de la ligue des champions CAF-Orange 2008-2009.
3.3.3. BELL equipment
BELL Equipement est un constructeur d'engins lourds de cuivre
établie en République Sud-africaine et qui a une
représentation à Lubumbashi. Le logo de BELL equipment n'est
présent que sur le site internet officiel du T.P. Mazembe, le
www.tpmazembe.com.
3.3.4. ANVIL Mining
Anvil Mining Limited (Anvil) est un producteur de cuivre
établie en République Démocratique du Congo (RDC). Le logo
de cette entreprise est apposé sur certains maillots que les joueurs de
Mazembe endossent pendant les séances d'entrainement.
3.3.5. Bretton Goods
Bretton Goods est une société établie
à Bruxelles en Belgique et spécialisée en vente de
matériel d'imprimerie, informatique, véhicules, pièces de
rechange, équipements et matériel de bureau.
BRETTON GOODS est le fournisseur officiel du TP Mazembe.
Depuis une bonne dizaine d'années il fournit au club, les vareuses de
match, fanions et d'autres produits dérivés qui équipent
le TP Mazembe. Son enseigne se retrouve très souvent sur les T-shirt et
les fanions distribués aux fans du T.P. Mazembe.
3.3.6. Malta FORREST
Malta FORREST est une des entreprises du Groupe Forrest
International. Elle est établie au Katanga en République
Démocratique du Congo depuis 1922. Malta Forrest est une entreprise des
travaux publics : aménagement et construction des routes. Son
partenariat avec le T.P. Mazembe date de plus de dix ans. Et son logo est
apposé sur certains maillots que les joueurs du T.P. Mazembe endossent
pendant leurs séances d'entrainements.
3.4. LE SPONSORING DU T.P.
MAZEMBE, UNE OPPORTUNITE DE COMMUNICATION
Le T.P. Mazembe est à ce jour l'équipe de la
République Démocratique du Congo la plus connue en Afrique, de
par ses performances sportives durant ces cinq dernières
années : deux fois champion d'Afrique, une fois vice champion du
monde des clubs, trois fois champion de la Ligue Nationale de Football,
aujourd'hui Vodacom super ligue. Pour ses multiples entreprises-sponsors, c'est
une opportunité extraordinaire d'asseoir leur notoriété,
d'améliorer leur image et leur proximité avec le public. Vu le
nombre de personnes qui suivent les matches du T.P. Mazembe tant au stade
qu'à partir de la télévision, un sponsor du T.P. Mazembe
est assuré d'être vu grâce aux espaces (maillots, fanions,
képi, t-shirt, drapeau) que le T.P. Mazembe offre. Avec 32000 à
38000 spectateurs52(*) et
plus d'un million de téléspectateurs c'est une opportunité
qui s'offre à ces multiples sponsors de toucher un public vaste.
Le profil de ce public (spectateurs et
téléspectateurs) est également très
intéressant pour les entreprises-sponsors du T.P. Mazembe puisque toutes
les catégories de personnes sont représentées. De plus,
ils constituent un échantillon parfaitement représentatif de la
population.
Le T.P. Mazembe à l'instar du St. Eloi
Lupopo, c'est un secret de polichinelle, est une équipe qui
possède un très grand nombre de sympathisants à Lubumbashi
et même dans tout le Congo. De ce fait, cette équipe de football
constitue un réservoir de symboles permettant de toucher toutes les
catégories des publics. Par conséquent, l'association
cohérente d'une entreprise avec le T.P. Mazembe ne peut être que
bénéfique.
Le sponsoring étant un outil des Relations Publiques
d'une entreprise, initialement, les Relations Publiques servaient d'outil de
communication en réaction aux comportements peu reluisants des
entreprises. L'objectif de la communication avec les journalistes et
éventuellement avec la population visait à rétablir,
à réconcilier ou à ajuster l'opinion publique à
propos de l'entreprise en question. Aujourd'hui, il en est autrement.
Les Relations Publiques se définissent de
manière générale comme une technique de communication
permettant de créer un climat favorable par des actions peu agressives
entre l'émetteur du message et ses différentes cibles. Les
Relations Publiques répondent à trois principaux objectifs: le
développement d'une notoriété, la construction d'une image
et l'instauration d'une relation de confiance.
Les publics présents au stade (spectateurs directs) et
ceux qui suivent les matches du T.P. Mazembe à la
télévision (téléspectateurs), les
représentants politiques, les journalistes, les employés, les
syndicats, et les universitaires représentent notamment le réseau
de distribution idéal pour toutes les entreprises-sponsors du T.P.
Mazembe. Mais attention, les Relations Publiques constituent d'abord et avant
tout un miroir et non une trousse de maquillage et elles feront rarement des
miracles. Ainsi, en sponsorisant le T.P. Mazembe, ces entreprises
n'embellissent que leur image auprès des publics.
Les entreprises-sponsors du T.P. Mazembe ne se limitent pas
seulement à créer un climat de confiance avec leurs publics
externes, elles le font également avec les publics internes. C'est ainsi
que lors des grands matches, ces entreprises invitent plusieurs personnes
partant des partenaires aux fournisseurs. Ces entreprises
délèguent des représentants de haute classe au stade, et
offrent des parties de fêtes à leur personnel en cas d'une
victoire importante du club.
Tout ceci juste pour renforcer davantage le climat de
confiance avec leur partenaires, améliorer leur image, renforcer leur
notoriété et motiver leur personnel fanatique du T.P. Mazembe.
3.6. DE LA MULTIPLICITE DE
SPONSORS AUTOUR DU T.P. MAZEMBE
L'Entente Urbaine de Football de Lubumbashi (EUFLU), compte
plus d'une dizaine de clubs en première division (D1) : FC Nguena,
Vijana Katuba, St. Eloi Lupopo, St. Pierre, US Kenya, Don bosco, SCOM Mikishi,
FC Simba, FC Corbeaux, T.P. Mazembe, New SOGER, OCL City, Lubumbashi Sport,
Lumpa Groupe Bazano, RC Génération Montante et la Garde
Républicaine. Toutes ces équipes ont une histoire et ont un
palmarès. Mais la réalité à ce jour est telle que
le Tout Puissant Mazembe coiffe toutes ces équipes et même sa
rivale éternelle le FC St Eloi LUPOPO n'a pas pu réaliser ce que
le TP Mazembe a pu faire.
Après l'éclosion économique de 2006 qu'a
connue la province du Katanga, nous avons remarqué que la concurrence
entre industriels et entre commerciaux devenait de plus en plus accrue et avec
cette profusion médiatique que connaissait notre province, pour se
démarquer de la concurrence ces industriels et ces commerciaux se sont
lancés dans une bataille publicitaire sans merci. Certains avaient
compris que, outre la publicité, il existait un autre moyen de s'attirer
la sympathie du public lushois en particulier et katangais en
général et pour percer leurs murs d'indifférence il
fallait participer à leur vie sociale en exploitant des
événements sportifs ou culturels qui captent de plus en plus leur
attention. C'est ainsi que les entreprises : BRASIMBA, Mining Company
Katanga (MCK), Anvil Mining, Malta Forrest, Bretton Goods et BELL equipment ont
choisi le TP Mazembe à cause de sa popularité, sa
notoriété et son capital-image pour relayer leurs messages
auprès de ce public et mieux incruster leurs images.
Bien sûr, en sponsorisant le T.P. Mazembe, ces
entreprises ont besoin que celui-ci assure leur visibilité à
travers les différents espaces publicitaires qu'il offre (maillots,
fanions, képi, T-shirt, drapeau,...). Dans cette perspective, ces
entreprises visent un objectif de notoriété et celui de
rapprocher leur image perçue par les publics. Mais partant de la nature
de certaines de ces entreprises, la raison à sponsoriser le T.P.
Mazembe est remise en doute. On dirait que leur objectif premier n'est pas
celui d'atteindre le grand public, mais plutôt celui d'atteindre
l'Administrateur Délégué Général du T.P.
Mazembe, Moise KATUMBI, le Gouverneur de province. Puisque se voulant des
relations privilégiées avec celui-ci, ces entreprises sont
incitées à le séduire en s'associant ou en associant
leurs noms, leurs marques ou leurs produits au T.P. Mazembe.
La présence de plusieurs sponsors autour du T.P.
Mazembe et leurs retombées en termes d'image et de
notoriété constitue l'essentiel de notre préoccupation. De
ce fait, cela constitue donc notre situation-problème.
Nous pensons que le risque de nuire à l'image
des entreprises présentes est bien réel, ce risque est lié
soit aux résultats sportifs du T.P. Mazembe soit au comportement de ses
cadres (athlètes, staff dirigeants, staff technique) et si nous pouvons
aller loin aux supporters et fans de l'équipe. La démarche du
sponsoring, il sied de le rappeler, est un processus d' échange
d'image. Prenons le cas où le T.P. Mazembe accuse une contreperformance
dans son parcours et qu'il accumule des défaites successives, l'image du
T.P. Mazembe est celle d'un looser, un perdant. De ce fait, l'image du
T.P. Mazembe est automatiquement collée à celle de ses
différents sponsors. Ces entreprises seront considérées
également comme des « loosers ». Le comportement des
joueurs sur l'aire de jeu ou en dehors de celle-ci peut aussi être un
élément qui peut construire une bonne image des sponsors et
à la fois la ternir.
Mais quant au T.P. Mazembe, le risque de nuire
également à son image est aussi possible. Si au départ ses
différents sponsors souffrent d'un manque d'image ou s'ils avaient une
mauvaise image par exemple : pollueur, corrupteur, mauvais traitement des
travailleurs. Toutes ces attributions seront aussi collées au T.P.
Mazembe et viendront donc nuire à son image.
Actuellement toutes les grandes équipes de
football du monde telles que Barcelone FC, Real Madrid, Manchester United,
Chelsea FC, Espérance Sportive de Tunis, Pohang steelers, Olympique
lyonnais, Los Angeles Galaxy, Boca Junior,... ont besoin d'un soutien financier
qui vienne de l'extérieur c'est-à-dire d'une personne morale,
d'une personne physique ou d'une organisation pour évoluer et gonfler
leur budget. Ces différents clubs n'ont pas qu'un seul sponsor, ils en
ont plusieurs.
Le T.P. Mazembe a également besoin de
fonctionner et a besoin de beaucoup de partenaires pour son avenir. Ces
différentes entreprises à la quête d'une
notoriété, d'une bonne image et d'un positionnement favorable ne
peuvent que s'associer à une équipe qu'elles jugent favorable
pour atteindre leurs objectifs et le T.P. Mazembe à cause de ses
performances sportives, le nombre des amoureux du football qu'il traîne,
peut bien jouer ce rôle de relayeur et d'intermédiaire entre ces
publics et ces entreprises-sponsors.
3.7. LES RETOMBEES EN
TERMES D'IMAGE ET DE NOTORIETE DES SPONSORS DU T.P. MAZEMBE
Nous savons que l'objectif principal de l'entreprise est de
développer son chiffre d'affaires et son résultat
d'exploitations. Cependant, une opération de sponsoring dépend du
contexte du marché et de la concurrence, il n'est donc pas
forcément évident d'en contrôler l'efficacité sur un
plan strictement économique. L'indicateur du chiffre d'affaires,
c'est-à-dire son pourcentage d'évolution, est à comparer
au budget alloué au sponsoring, pour devenir significatif. Or, nous
n'avons pas pu trouver les données précises sur le budget de
départ alloué au sponsoring du TP Mazembe par chacune des
entreprises sponsors. Donc nous allons plus nous pencher sur le retour sur
investissement ou mieux sur les retombées en termes de
notoriété et d'image de ces entreprises sponsors.
a) En terme de notoriété ou de
mémorisation du sponsor53(*)
Il existe trois indicateurs en terme de notoriété
et de mémorisation :
- La mesure de la notoriété
assistée :
Il s'agit de proposer une liste de sponsors, de
préférence exhaustive, à la personne interrogée.
Cette dernière cite toutes les marques ou les entreprises sponsors
qu'elle connaît en s'appuyant sur le document et on fait ressortir de
cela un pourcentage représentant le nombre de fois que la marque ou
l'entreprise a été citée. Dans le cadre du sponsoring du
T.P. Mazembe, il peut s'avérer évident que la plupart des ses
sponsors ou leurs marques, soient connues et reconnues par presque tout le
monde. De ce fait, cet indicateur n'est pas très pertinent pour mesurer
la notoriété de ces entreprises et leurs marques.
- La mesure de la notoriété
spontanée :
Le principe de cet indicateur est le même que pour la
notoriété assistée, la seule différence
réside dans le fait qu'il n'y a aucune liste de sponsors
présentée à la personne interrogée. Cette
dernière doit donc puiser dans ses souvenirs et dans ses connaissances
pour citer les entreprises, l'entreprise ou la marque qu'elle estime sponsors
du T.P. Mazembe. L'effort fourni par l'enquêté est d'ordre
cognitif et de mémoire, ce qui diffère de la
notoriété assistée. Cette méthode est
intéressante pour vérifier l'impact des opérations de
sponsoring sur les publics, et leur mémorisation.
- La notoriété top of mind :
Il s'agit du pourcentage de personnes ayant cité
directement la marque ou l'entreprise comme étant le premier sponsor du
T.P. Mazembe. Dans ce cas, l'entreprise ou la marque est
considérée comme étant le principal sponsor, elle aura
ainsi tendance à éclipser toutes les autres.
b) En terme d'image
L'objectif principal du sponsoring est, par définition,
la valorisation de l'image de marque du sponsor. Le T.P. Mazembe doit
transférer à ses différents sponsors, des
éléments jugés positifs, qui sont sensés
séduire les publics visés et avoir une influence favorable sur
leur appréciation.
Pour arriver à mieux présenter les
retombées en terme d'image des sponsors du T.P. Mazembe, nous allons
procéder par les tests d'opinion et d'image : les personnes
interrogées, appartenant à un échantillon
représentatif, émettent des opinions positives ou
négatives, par rapport aux entreprises sponsors ou à leurs
marques.
3.7.3. L'UNIVERS DE
L'ENQUETE
Une enquête est une interrogation particulière
portée sur une situation comprenant des individus et ce, dans le but de
généralisation. Dans ce cas, le chercheur intervient en posant
des questions mais sans avoir le désir explicite de modifier la
situation dans laquelle il agit en tant que tel54(*). L'enquête doit donc se comprendre en termes
d'une technique permettant le recueil d'informations impliquant un contact avec
le public étudié. Elle se situe donc, au sens
général, à toute recherche d'information, pour
répondre à un problème quelconque, interroger un certain
nombre d'individu en vue des conclusions générales.
On appelle univers de l'enquête, l'ensemble du groupe
humain concerné par les objectifs de l'enquête. C'est dans cet
univers que sera découpé l'échantillon. Cet univers peut
être déterminé géographiquement et
socio-démographiquement.
Pour notre étude, l'univers de l'enquête est la
ville de Lubumbashi. Plus particulièrement notre univers d'enquête
sera constitué des personnes qui suivent les matches du T.P. Mazembe au
stade et à la maison devant leurs petits écrans.
3.7.3. CONSTITUTION DE
L'ENCHANTILLON
Quant à la détermination de l'échantillon
nous avons opté pour l'échantillonnage aléatoire. En
effet, nous avons, comme va nous le démontrer le tableau suivant, choisi
un nombre déterminé de personnes à interroger. Plus
concrètement, la population de Lubumbashi étant composée
de 1.615.282 habitants, repartis de la sorte : 340.113 hommes, 347.133
femmes, 459804 garçons et 468.232 filles.
3.7.4. DETERMINATION DU POURCENTAGE DE LA
POPULATION
- Hommes :
- Femmes :
- Garçons :
- Filles :
TABLEAU N°1 Effectif de la population de la
ville de Lubumbashi, exercice 2010
Catégorie
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Hommes
|
340113
|
21%
|
Femmes
|
347133
|
21,5%
|
Garçons
|
459804
|
28,5%
|
Filles
|
468232
|
29%
|
Total
|
1615282
|
100%
|
3.7.3.2. CATEGORISATION DE L'ECHANTILLON
Nous n'avons retenu, comme variable de la population, les
personnes de sexe masculin et féminin ayant obtenu la majorité,
soit tous ceux qui ont 18 ans et plus. Cette population est constituée
de 687.246 personnes (340.113 hommes et 347.133 femmes). Comme l'on pourra s'en
rendre compte, nous n'avons pas utilisé plusieurs variable comme la
catégorie socioprofessionnelle ou le niveau intellectuel... Et l'on s'en
rendra compte que c'est cette tranche d'âge qui va
régulièrement au stade et qui suit les matches du T.P. Mazembe
à la télévision.
Dans le but de se rapprocher le plus possible des
résultats crédibles, nous avons pris une échelle
réduite de 1 sur 10.000 (1/10.000). Nous allons donc essayer de
déterminer la part de chaque catégorisation sur les 687.246. Nous
aurons un échantillon de 69 personnes.
soit :
- Hommes :
- Femmes :
Cette répartition est traduite ainsi dans ce
tableau :
TABLEAU N°2 : Répartition de
l'échantillon
CATEGORIES
|
NOMBRE D'INTERROGES
|
POURCENTAGE
|
Hommes
|
34
|
49%
|
Femmes
|
35
|
51%
|
Total
|
69
|
100%
|
3.7.4. ELABORATION DU
QUESTIONNAIRE
L'établissement du questionnaire est
caractérisé par trois préoccupations fondamentales.
La première préoccupation d'un chercheur est
d'assurer la validité du questionnaire : le questionnaire doit
constituer un instrument permettant d'obtenir des réponses qui
traduisent la réalité que l'on veut étudier. Dans cette
perspective, le questionnaire devra comporter un ensemble
d'éléments soigneusement étudiés et
combinés, tenant compte notamment de la psychologie des personnes
interrogées55(*).
En deuxième lieu, le questionnaire doit être
fidèle : est fidèle, un questionnaire qui, appliqué
aux mêmes personnes par des enquêteurs différents,
recueille les mêmes réponses (cela doit s'effectuer en un temps
bien réduit pour s'assurer réellement que les
enquêtés n'ont pas changé leurs points de vue).
Enfin, le questionnaire doit être opératoire
c'est-à-dire qu'il doit être conçu de façon à
faciliter son application, l'interprétation des réponses
obtenues, la classification de ces réponses et puis
généralement leur exploitation.
Ces préoccupations guident la tâche des
spécialistes à deux niveaux : au niveau du choix et de la
formulation des questions d'abord, ensuite, au niveau de l'agencement des
diverses questions qui constituent le questionnaire56(*).
3.5. L'ENQUETE PROPREMENT
DITE
Question N°1 Vous arrive-t-il de suivre les
matches du T.P. Mazembe ?
TABLEAU N°4
Catégorie
|
Oui
|
Non
|
Hommes
|
34
|
0
|
Femmes
|
35
|
0
|
Total
|
69
|
0
|
Pourcentage
|
100%
|
0%
|
Commentaire : ce tableau
indique que sur un total de 69 personnes que nous avons pu interroger, toutes
suivent les matches que livre le T.P. Mazembe.
Les raisons qui poussent toutes ces personnes à suivre
les matches du T.P. Mazembe sont diverses. Pour certains c'est juste parce
qu'elles sont fans du T.P. Mazembe et les autres c'est par la passion qu'elles
ont du football et du beau jeu en général. La raison peut aussi
être celle de la place qu'occupe le football dans la
société lushoise.
Question N°2 Où avez-vous l'habitude
de suivre les matches du T.P. Mazembe ?
TABLEAU N°5
Catégories
|
A la télévision
|
Au stade
|
Hommes
|
20
|
14
|
Femmes
|
28
|
7
|
Total
|
48
|
21
|
Pourcentage
|
70%
|
30%
|
Commentaire : En réponse
à cette question, 48 personnes soit 70% ont l'habitude de suivre les
matches du T.P. Mazembe à la télévision contre 21 soit 30%
qui suivent les matches du T.P. Mazembe au stade.
Les chiffres traduisent l'intérêt du public pour
le T.P. Mazembe mais surtout pour la représentativité de la
nation sur le plan international.
Question N°3 Pouvez-vous nous citer le
sponsor ou les sponsors du T.P. Mazembe que vous
connaissez ?
TABLEAU N°6
Catégories
|
MCK
|
Anvil Mining
|
M.FORREST
|
Brasimba
|
BELL Equipment
|
Bretton Goods
|
Hommes
|
14
|
2
|
5
|
12
|
0
|
1
|
Femmes
|
17
|
0
|
0
|
18
|
0
|
0
|
Total
|
31
|
2
|
5
|
30
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
44%
|
4%
|
7%
|
43%
|
0%
|
2%
|
Commentaire : La lecture des
réponses contenues dans le tableau ci-haut montre que 31 personnes soit
44% ont reconnu MCK comme un sponsor du T.P. Mazembe, 30 ont reconnu la
Brasimba soit 43%, 5 soit 7% ont reconnu M. Forrest, 2 soit 4% ont reconnu
Anvil Mining , 1 soit 2% pour Bretton Goods et 0 soit 0% pour BELL
equipment.
Ainsi, en mesure de la
notoriété-spontanée, c'est l'entreprise MCK qui vient en
tête avec 31 personnes soit 44% qui l'ont reconnue comme étant un
sponsor du T.P. Mazembe. MCK est suivi de la Brasimba avec 30 personnes soit
43%. Et en mesure top of mind parmi les 69 personnes qui constituent notre
échantillon, 31 personnes soit 44% ont reconnu MCK comme un sponsor du
T.P. Mazembe.
Le choix majoritaire de MCK peut se justifier par le fait
qu'il occupe sans doute la place la plus visible et la plus lisible sur les
vareuses et depuis quelques saisons sportives c'est l'enseigne qui a
été beaucoup plus exposé sur les maillots du T.P. Mazembe.
Certains sponsors de Mazembe ne figurent même pas sur la vareuse, raison
pour laquelle ils ne sont pas connus du grand public, l'exemple de Bretton
Goods ou encore Bell Equipement.
Question N°4 De ces entreprises, laquelle
selon vous est le principal sponsor du T.P. Mazembe ?
TABLEAU N°7
Catégories
|
MCK
|
Anvil Mining
|
M.Forrest
|
Brasimba
|
BELL Equipment
|
Bretton Goods
|
Hommes
|
22
|
1
|
2
|
11
|
0
|
1
|
Femmes
|
11
|
1
|
1
|
19
|
0
|
0
|
Total
|
33
|
2
|
3
|
30
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
48%
|
3%
|
4%
|
44%
|
0%
|
1%
|
Commentaire : Partant des
réponses qui se trouvent dans ce tableau, nous pouvons déduire
que 35 personnes soit 51% estiment que MCK est le sponsor principal du T.P.
Mazembe
Les chiffres recueillis ici, nous renvoie au
précédent tableau et confirme la place de MCK dans l'esprit du
public. Naturellement, qu'on a tendance de prendre pour sponsor principal,
celui dont la marque ou le logo est apposé sur le devant du maillot et
en grand caractère.
Nous remarquons, que MCK l'emporte sur toutes les autres
entreprises-sponsors du T.P. Mazembe. De par le pourcentage des personnes qui
l'ont cité comme sponsor principal du T.P. Mazembe, MCK jouit d'une
grande notoriété top of mind.
Et en consultant ces résultats nous constatons, que le
score entre MCK et la Brasimba est vraiment serré. Parmi ces multiples
sponsors, il n'y a que la BRASIMBA et la MCK qui sont les plus connues et de ce
fait, ces deux entreprises jouissent d'une grande notoriété. Et
nous pensons que c'est par le fait que ce sont les deux sponsors qui ont
été très présents et très exposés
pendant ces dernières saisons sportives. Pour ces deux entreprises cette
opération de sponsoring est d'une grande réussite. Et les autres
sont moins connus des publics sportifs lushois. Cela est peut être
dû par le fait qu'ils n'étaient pas fréquemment
exposés ou avaient été rarement exposés lors des
grands matches du T.P. Mazembe.
Question N°5 A quoi est due selon vous, la
présence de plusieurs sponsors autour du T.P.
Mazembe ?
TABLEAU N°8
Catégories
|
A ses performances sportives
|
A ses dirigeants dont le gouverneur
|
A l'évolution des techniques de communication au sein de
l'entreprise
|
A son palmarès ou à sa place sur
l'échiquier africain
|
Hommes
|
10
|
15
|
5
|
4
|
Femmes
|
13
|
11
|
4
|
7
|
Total
|
23
|
26
|
9
|
11
|
Pourcentage
|
33%
|
38%
|
13%
|
16%
|
Commentaire : Ce tableau nous
indique que sur un total de 69 personnes interrogées, 26 d'entre elles
soit 38% pensent que le fait que ces entreprises se bousculent aux portillons
du T.P. Mazembe à cause de ses dirigeants dont le Gouverneur de la
province du Katanga, Moise KATUMBI CHAPWE. 23 personnes soit 33% pensent que
cela est dû aux performances sportives du T.P. Mazembe, 9 pensent que
c'est à cause de l'évolution des techniques de communication au
sein de l'entreprise et 11 pensent que c'est suite à son palmarès
ou sa place sur l'échiquier africain.
On associe son entreprise, sa marque ou son produit à
une équipe de football à cause des valeurs positives que
l'équipe en question est censée transmettre. Ces valeurs
positives peuvent être : le dynamisme et l'esprit de
compétition. Mais partant des réponses des personnes que nous
avons pues interroger, c'est plutôt le contraire qui se manifestent pour
les entreprises sponsors du T.P. Mazembe. Ces entreprises se lancent dans le
sponsoring parce qu'elles veulent « séduire le
président » du dit club, elles veulent juste avoir une bonne
place dans son agenda.
Question N°6 Pensez-vous que les entreprises
qui sponsorisent le T.P. Mazembe améliorent leur image et renforcent
leur notoriété ?
TABLEAU N°9
catégories
|
Oui
|
Non
|
Hommes
|
19
|
15
|
Femmes
|
25
|
10
|
Total
|
44
|
25
|
Pourcentage
|
64
|
36
|
Commentaire : L'un des
objectifs du sponsoring sportif est celui d'améliorer l'image et de
renforcer la notoriété d'une entreprise, 44 personnes soit 64%
contre 25 soit 36% que nous avons interrogés pensent que ces entreprises
en sponsorisant améliorent leur image et renforcent leur
notoriété.
En sponsorisant le T.P. Mazembe, l'image de ces entreprises
n'est plus celle de simple génératrice de richesses, mais
plutôt celle des entreprises soucieuses de l'évolution tant sur le
plan sportif qu'administratif du T.P.Mazembe. Quant à
l'amélioration de la notoriété, les publics pensent que le
T.P. Mazembe a joué un rôle très important. Le partenariat
avec le T.P. n'est venu que renforcer davantage la notoriété et
l'image des ses sponsors.
Question N°7 Comment jugez-vous le fait que
deux entreprises évoluant dans le même secteur d'activité,
puissent sponsoriser la même équipe de
football ?
TABLEAU N°10
Catégorie
|
Normal
|
Anormal
|
Hommes
|
20
|
14
|
Femmes
|
9
|
26
|
Total
|
29
|
40
|
Pourcentage
|
42%
|
58%
|
Commentaire : Sur un total de
69 personnes interrogées, 29 d'entre- elles, soit 42% trouvent cette
situation normale alors 40 personnes soit 58% la trouvent anormale.
En marketing commercial, il est mal perçu que deux
entreprises ayant des activités similaires et voulant se
démarquer l'une de l'autre, puissent utiliser le même
médium, il en est de même pour le sponsoring sportif. Le
sponsoring se situe dans un contexte de concurrence intra-sectorielle car si
une entreprise décide de faire du sponsoring, ses concurrents lui
emboîteront le pas. Cela ne suppose pas que toutes les entreprises
devaient mordicus sponsoriser la même équipe sportive. En
étant dans le même secteur d'activité, quelque soit la
taille qu'une entreprise a par rapport à l'autre, les deux sont
concurrentes. A part le renforcement de la notoriété,
l'amélioration de l'image et l'instauration d'un climat de confiance, le
sponsoring s'inscrit également comme une stratégie de
positionnement par rapport à la concurrence. MCK et Anvil Mining sont
deux opérateurs miniers sponsorisant le T.P. Mazembe, ils sont d'office
deux concurrents alors il est mal perçu de les voir sponsoriser la
même équipe de football.
Question N°8 Des entreprises qui sponsorisent
le T.P. Mazembe, lesquelles ou laquelle sponsorise une autre équipe dans
une même compétition ? Comment jugez
cela ?
TABLEAU N°11
Premier volet de la question :
Catégories
|
MCK
|
Anvil Mining
|
M.Forrest
|
BRASIMBA
|
BELL Equipment
|
Bretton Goods
|
Hommes
|
0
|
0
|
0
|
34
|
0
|
0
|
Femmes
|
0
|
0
|
0
|
35
|
0
|
0
|
Total
|
0
|
0
|
0
|
69
|
0
|
0
|
pourcentage
|
0%
|
0%
|
0%
|
100%
|
0%
|
0%
|
Commentaire : Tous les
69 interrogés ont cité la BRASIMBA.
Cette entreprise sponsorise à la fois le T.P. Mazembe
et le F.C. St. Eloi Lupopo.
TABLEAU N° 12
Deuxième volet de la question :
Catégorie
|
Normal
|
Anormal
|
Hommes
|
30
|
4
|
Femmes
|
34
|
1
|
Total
|
64
|
5
|
Pourcentage
|
93%
|
7%
|
Commentaire : Pour 64 personnes
soit 93%, cette situation est normale pendant que 5 personnes soit 7% la trouve
anormale.
Le grand nombre des
interrogés trouvent cette situation normale et s'expliquent en
avançant comme raison principale la recherche d'une forte
visibilité et la suprématie sur le marché katangais. Et
dans le contexte social lushois, la BRASIMBA est une société du
terroir, on peut lui « pardonner » le fait d'accompagner
les deux ténors du football katangais pour ne pas donner l'impression de
favoriser une équipe au détriment de l'autre. Ne dit-on pas
Mazembe ni yetu, Lupopo ni yetu.
Antoine Destombes dit que « actuellement dans le
sponsoring sportif en général et celui du football en
particulier, il serait mal perçu pour une entreprise de sponsoriser deux
équipes de football évoluant dans la même
compétition avec la même marque : on aura difficile à
associer les images de deux sponsorisés à la marque puisqu'au
départ ceux-ci (les deux sponsorisés) ne sont pas du tout
identiques et qu'ils ont des cultures tout à fait différentes
»57(*).
Mais pour ce cas, la BRASIMBA sponsorise les deux
équipes avec deux marques différentes : la marque SIMBA pour
le T.P. Mazembe et la marque TEMBO pour le F.C. St Eloi Lupopo. Le professeur
Charles MAZINGA enseigne dans son cours de marketing que deux produits d'une
même entreprise ou d'une même firme peuvent être en
compétition ou mieux en concurrence. Le fait de sponsoriser les deux
ténors du football katangais était un signe d'une volonté
de pouvoir dominer le marché. Il fallait pour la BRASIMBA, indique Yves
MAFUTA, directeur de marketing de la dite société,
reconquérir et s'imposer sur le marché lushois. Et la
popularité de ces deux équipes était un atout majeur pour
arriver à cette fin.
3.6.1. EXEMPLES DE STRATEGIES
DES SPONSORS LES PLUS CONNUS DU T.P. MAZEMBE : MCK ET BRASIMBA
Les résultats de notre enquête nous ont
démontré que toutes les entreprises-sponsors du T.P. Mazembe ont
amélioré leur image. Mais en terme de notoriété
c'est la MCK qui détient le plus grand pourcentage suivie de la BRASIMBA
et ce sont les deux entreprises qui ont été les plus
exposées pendant les saisons sportives 2008-2009 et 2009-2010. Ainsi
nous avons jugé nécessaire de donner leurs exemples de
stratégies.
3.6.1.1. MCK ET L'ACCROISSEMENT DE SA NOTORIETE
MCK, est le sponsor qui a la plus
grande part d'actions. Grâce à son partenariat avec le T.P.
Mazembe, MCK a vu sa notoriété s'accroître. MCK a
profité notamment de deux trophées continentaux
consécutifs du T.P. Mazembe et de sa performance en coupe du monde des
clubs de 2010 à Abu Dhabi. MCK a bénéficié de
plusieurs heures de diffusion télé grâce à son
partenariat avec le T.P. Mazembe : 90 minutes à 120 minutes de
diffusion télé par autant des matches qu'a livrés Mazembe,
tant en coupe du monde, en ligue des champions qu'en Ligue Nationale de
Football (Vodacom super ligue). En essayant juste de calculer les
dépenses que cette entreprise ferait en terme de publicité,
lorsqu'on sait que le coût d'un spot publicitaire d'une minute trente
secondes dans les stations de radiodiffusion et de télévision de
Lubumbashi oscille entre 400 à 1500 dollars. Les dépenses
publicité ou télé auraient représenté un
budget vertigineux. Si nous ajoutons les autres médias (radio, presse,
journaux, internet,...) ces dépenses seront intéressantes
davantage.
MCK a en effet, relayé son opération
de sponsoring par la multiplication des maillots sur lesquels est apposé
son logo. L'enseigne est maintenant apposé sur les maillots du T.P.
Mazembe que les fans peuvent mettre à chaque fois qu'ils se rendront au
stade, à chaque fois que leur équipe de coeur livrerait un match
ou à n'importe quel moment question qu'ils fassent ressortir au vu et au
su de tous leur identité et participer ainsi à l'accroissement de
la notoriété l'entreprise MCK.
3.6.1.2. LA BRASIMBA ET L'AUGMENTATION DES
VENTES DE SA MARQUE SIMBA
La BRASIMBA à l'inverse de MCK n'est pas un sponsor
majeur du T.P. Mazembe. La BRASIMBA à travers sa marque SIMBA,
a dû faire preuve d'originalité pour se faire remarquer.
L'utilisation de l'enseigne ou du logo SIMBA sur les maillots du
T.P. Mazembe a pour but de capter l'attention des spectateurs et d'associer
l'image du T.P.Mazembe à la marque SIMBA. Les joueurs du T.P. Mazembe
sont également repris en visuel sur des affiches publicitaires, des
calendriers et plusieurs autres gadgets de la BRASIMBA. Ainsi, par exemple lors
du deuxième sacre de 2010 du T.P. Mazembe, on pouvait rencontrer sur
des affiches le slogan : « Mazembe na SIMBA
paka furah !!! »
Toutes ces opérations de communication ont permis
d'améliorer l'image de la marque SIMBA, mais comme toute entreprise
l'objectif final de la BRASIMBA est l'augmentation de ses ventes. Elle a donc
complété son opération de sponsoring par un plan marketing
et une promotion qui consistaient à la réduction du prix de la
SIMBA à chaque victoire importante du T.P. Mazembe. De même, des
caravanes motorisées ont été organisées, des
concerts ont été offerts et des PLV (publicité sur le lieu
de vente) reprenant en visuel le logo de la SIMBA et l'équipe du T.P.
Mazembe ont été créées et installées sur les
lieux de ventes. Ces opérations autour du T.P. Mazembe ont permis
à la BRASIMBA de fidéliser davantage et de réorienter les
fans du T.P. Mazembe consommateurs de la SIMBA vers les différents
points de ventes de sa marque vedette SIMBA.
La direction de la BRASIMBA a donc indiqué que sa
participation au T.P. Mazembe au cours des années 2009 et 2010 et
surtout à partir des quart de final de la ligue des champions CAF-Orange
saison 2008-2009, avait permis d'augmenter ses ventes et qu'actuellement avec
l'association de la marque SIMBA au T.P. Mazembe, sa part de marché va
croissant tous les jours et que la marque a développé une
proximité avec les consommateurs fans du T.P. Mazembe58(*).
CRITIQUES ET
SUGGESTIONS
En sponsorisant le T.P. Mazembe, toutes les entreprises
s'attendent à des retombées considérables en termes de
notoriété et d'image. Mais, vu les résultats de notre
enquête, nous avons constaté que ces entreprises jouissaient d'une
image favorable auprès des publics sportifs en général et
sympathisants du T.P. Mazembe en particulier. Ces derniers pensent que ces
entreprises qui, au départ sont des entités productrices ou
génératrices de richesse, sont attentives à leur vie
sociale et que ces entreprises croient comme eux que l'équipe qu'ils
soutiennent est la meilleure. En termes de notoriété et de
mémorisation des sponsors c'est tout le contraire ; nous assistons
à une cannibalisation des sponsors et à l'effet «trop
des sponsors tuent les sponsors». A cause de leur exposition
répétée et fréquente, la BRASIMBA et l'entreprise
MCK font l'ombre des autres sponsors. M. Forrest, BELL equipments, Bretton
Goods et Anvil Mining ne sont pas présents dans la mémoire des
publics. Pourtant nous énoncions ceci dans notre hypothèse de
recherche : « Le sponsoring du T.P. Mazembe se devrait d'avoir des
effets rapides en rendant visibles ces entreprises-sponsors, ce qui permettrait
par la suite une mémorisation de ces multiples sponsors dans les esprits
des publics».
Le T.P. Mazembe à cause de sa popularité, sa
forte représentativité sur le plan médiatique tant
national qu'international, de son image de champion, de son dynamisme, des
milliers des personnes que ces matches entrainent, est devenu à ce jour
une opportunité réelle de communication pour toutes les
entreprises. Ainsi, une entreprise qui s'associe à cette équipe a
cet espoir d'atteindre un public aussi vaste
qu'hétérogène, d'accroître sa
notoriété, travailler son image, créer une
proximité et fidéliser davantage ces consommateurs. Comment
réussir ce pari, si l'on n'est pas le seul sponsor du T.P. Mazembe ? Ce
n'est pas du tout simple. Ainsi pour faciliter la tâche à tous ces
sponsors qui sont à la quête de la notoriété, de
l'image et d'un bon positionnement, nous proposons une solution qui peut
arriver à leur donner une chance égale:
- Lors d'une conférence de presse, en arrière
plan on peut afficher les logos des différents sponsors soit on peut
les apposer sur le bus du T.P. Mazembe question que les
téléspectateurs et spectateurs et sympathisants du T.P. Mazembe
sachent qu'à part la MCK et la BRASIMBA, il existe d'autres sponsors du
T.P. Mazembe qu'ils ne connaissent pas ou qu'ils connaissent moins ;
- Les entreprises en lisse ne doivent pas de leur
côté baisser les bras et laisser toute la tâche à
leur sponsorisé. Elles doivent parler de leur action de sponsoring et
organiser des véritables campagnes médias autour du T.P.
Mazembe.
L'association d'une entreprise à un club de football
peut également dire qu'à travers ce club, est retranscrite
l'image de cette entreprise. Désormais mises à part les couleurs
traditionnelles du T.P. Mazembe, on pourra l'identifier à partir de son
sponsor. Le logo d'un des sponsors renverrait à l'idée de la
présence du T.P. Mazembe et c'est là qu'intervient la notion du
degré de congruence. Les grandes firmes de ce monde ont compris le bien
fondé de voir leur logo être apposé seul et pendant
longtemps sur les maillots du club qu'elles sponsorisent. Nous pouvons prendre
à titre illustratif, la firme Samsung et le club londonien de Chelsea
Football club : cela fait au moins plus de cinq saisons que l'enseigne est
apposé sur le maillot du dit club et les retombées tant en terme
économique c'est-à-dire de ventes, de notoriété et
d'image de cette firme dans le monde entier, sont vraiment
intéressantes. Et actuellement dès qu'on fait allusion à
une des marques de la firme Samsung on a en tête cet esprit l'image d'un
des grands clubs du Vieux continent pourquoi pas du monde. Cet exemple permet
de démontrer comment une marque ou une entreprise et une équipe
de football sont bien assorties. Une des entreprises-sponsors peut
également exiger une exclusivité, désormais c'est son logo
qui sera apposé sur les maillots du T.P. Mazembe et elle sera satisfaite
des retombées que cela lui procurerait.
Du côté du T.P. Mazembe, avec la montée du
football business qui exige aux équipes de football de se transformer en
entité productrice de recette. Les moyens mis en jeu par son
président ne suffisent pas pour son fonctionnement et l'équipe ne
peut générer des recettes qu'en devenant un vecteur ou espace de
publicité pour les sponsors potentiels. Ainsi ses portes sont ouvertes
à toutes les entreprises et de tout secteur. Mais il doit savoir bien
gérer son espace. Cela veut dire que cette équipe ne doit pas
paraître avec des partenaires différents au cours de la même
compétition ou mieux de la même saison sportive. Nous pouvons nous
imaginer par exemple en ligue des champions de la CAF ou en Vodacom super ligue
que le T.P. Mazembe, lors d'un match, il endosse les maillots sur lesquels est
apposé le logo de MCK, au match suivant dans la même
compétition les maillots de la BRASIMBA et au troisième, les
maillots sur lesquels est apposé le logo de Bretton Goods ou BELL
equipment. Les spectateurs et les téléspectateurs seront
exposés à trois ou quatre différents annonceurs et de ce
fait à trois ou quatre différents messages, ainsi ces spectateurs
et téléspectateurs ne retiendront que le nom ou l'enseigne de
l'entreprise-sponsor qui a pignon sur rue ou qu'ils connaissent parce que le
T.P. Mazembe, le plus souvent, endosse les maillots sur lesquels est
apposé son logo. C'est le cas avec les entreprises MCK et BRASIMBA, et
les résultats de notre enquête nous les ont
démontrés.
Il faudrait qu'il y ait un sponsor principal de
l'équipe, qui sera exposé pendant une saison sportive toute
entière et les autres sponsors feront office de partenaire secondaire,
mais pour lesquels le T.P. Mazembe devrait absolument assurer la
visibilité. Et avec ce complexe sportif en chantier « le
stade Mazembe », nous espérons que tous ces sponsors verront
leurs logos ou enseignes avoir une place aussi bonne que visible.
CONCLUSION GENERALE
En entreprenant cette étude sur la
problématique de la multiplicité des sponsors autour d'une
équipe de football, nous partions d'une problématique, celle de
savoir ce qui justifie la présence des plusieurs annonceurs ou sponsors
autour d'une équipe de football, principalement si la présence de
plusieurs sponsors autour du T.P. Mazembe ne venait pas nuire à l'image
des entreprise en lisse ensuite à celle du T.P. Mazembe.
La mise en oeuvre de cette étude nous demandait de
partir d'une précision des notions et concepts que nous avions
utilisés tout au long de ce travail et l'élaboration d'un cadre
théorique susceptible de vérifier nos hypothèses. Il
s'agit de : la communication, l'image, le sponsoring et le positionnement.
La théorie de la communication à deux niveaux, La théorie
de l'école de Palo Alto dont l'une des hypothèses stipule que
tout comportement humain a une valeur communicative ; il n'y a pas de
comportement zéro : tout est communication. Le fait qu'on ait vu un
logo d'une entreprise être apposé sur les maillots du T.P. Mazembe
c'était une communication entrain de s'accomplir. Et la théorie
sémio-contextuelle de la communication nous a montré comment ces
différentes entreprises-sponsors du T.P. Mazembe présentent les
choses pour qu'elles soient porteuses de telle ou telle autre signification. Le
sponsoring sportif a pour objectif de persuader les publics assistant à
un évènement sportif d'un lien existant entre cet
événement et l'entreprise communicante afin de faire
connaître l'entreprise, ses produits et ses marques. Aussi de
récolter les retombées valorisantes en termes d'image et de
notoriété.
La pratique du sponsoring n'est pas actuelle, elle date de
l'antiquité, Jules César, par exemple, sponsorisait des combats
de gladiateurs et il était conscient des retombées que cette
opération lui procurerait. La fin des années 1990 marque la
multiplication des actions de communication développées par les
entreprises. Désormais l'entreprise communicante dispose des nombreux
outils pour développer sa notoriété et son image de maque.
Parmi ces outils ou techniques, figure le sponsoring sportif.
Actuellement pour accroître leur notoriété
et améliorer leur image, les industriels et les commerciaux multiplient
leurs actions de communication autour du sponsoring du football. Pour ce faire,
ils s'associent aux clubs de football les plus populaires, les plus performants
et les plus présents sur le plan médiatique. Mais depuis une
décennie, nous constatons que plusieurs entreprises affluent aux
portillons du T.P. Mazembe, et nous nous sommes posé la question de
savoir si le T.P. Mazembe arrivait à assurer correctement leur
visibilité.
Nous avons relevé les raisons qui poussaient ces
entreprises s'affluer autour du T.P. Mazembe. De première vue, nous
croyions que certaines entreprises-sponsors étaient juste à la
quête d'une grande notoriété et d'une image favorable par
rapport au public assistant aux parties de football que livre le T.P. Mazembe.
Lorsque nous essayions de pousser loin notre réflexion, nous avions
remarqué qu'il y avait une méta-communication. Ces entreprises ne
sponsorisaient le T.P. Mazembe juste pour séduire son président
qui est le Gouverneur de la province puisque se voulant des relations
privilégiées avec lui. Une enquête sur les retombées
en termes d'image et de notoriété des entreprises-sponsors du
T.P.Mazembe a ponctué notre travail. Les résultats nous ont
prouvé que toutes ces entreprises avaient amélioré leur
image qui n'était plus celle des simples générateurs de
richesses, mais celle des entreprises attentives à la vie communautaire
des publics en ce sens que le football en général et le
T.P.Mazembe occupe un place très importante dans la vie de la plupart
des sportifs lushois. Nous avons remarqué les entreprises MCK et
BRASIMBA jouissaient d'une grande notoriété.
Au Congo le football est à ce jour le sport le plus
médiatisé et le T.P. Mazembe parmi les ténors du football
congolais durant ces cinq dernières années a été
l'équipe la plus médiatisée et la plus primée.
Associer son entreprise, sa marque, son produit au T.P. Mazembe ne serait que
bénéfique pour ces diverses entreprises, mais la
réalité sur le terrain était toute autre.
Loin de nous toute fausse modestie, nous n'avons pas la
prétention d'avoir achevé tout ce qu'il y avait à dire sur
la problématique de la multiplicité des sponsors autour d'une
équipe de football, ce présent travail n'a abordé qu'un
aspect parmi tant d'autres, par exemple l'évaluation du retour sur
investissement ou des retombées en termes de ventes de chacune des
entreprises-sponsors du T.P. Mazembe. Ainsi tout chercheur qui serait
animé d'entreprendre ses recherches dans le même domaine de
travail que le nôtre, trouvera à partir de ces lignes une piste et
pourra donc y apporter des nouveautés.
ANNEXE
LE QUESTIONNAIRE
1. Vous arrive-t-il de suivre les matches du T.P
Mazembe ?
2. Où avez-vous l'habitude de suivre les matches du
T.P Mazembe?
· A la télé
· Au stade
3. Pouvez-vous nous citer le ou les sponsors du TP Mazembe que
vous connaissez ?
4. De ces sponsors que vous avez cité lequel selon vous
est le principal sponsor du T.P Mazembe ?
5. Selon vous, la présence de plusieurs sponsors
autour du T.P Mazembe est due :
· A ses performances sportives
· A ses dirigeants dont le Gouverneur
· A l'évolution des techniques de communication au
sein des entreprises
· A son palmarès ou sa place sur
l'échiquier africain
6. pensez-vous que les entreprises qui sponsorisent le T.P.
MZB améliorent leur image et assoient leur notoriété
7. Comment jugez-vous le fait que deux entreprises
évoluant dans le même secteur d'activité, puissent
sponsoriser la même équipe de football.
8. Des entreprises qui sponsorisent le T.P. MZB lesquelles ou
laquelle sponsorise une autre équipe dans une même
compétition? Comment jugez-vous cela?
BIBLIOGRAPHIE
I. DICTIONNAIRES
1. Bernard Lamizet et Silem, Dictionnaire
encyclopédique des SIC, Paris, Ellipse, 1997.
2. Dictionnaire encyclopédique, Larousse, 2001
3. Le dictionnaire de la langue française, éd.
Larousse, Paris, 2006.
II. OUVRAGES
1. Bertrand, J-C., Introduction à la presse,
Paris, éd, Ellipas, 2005
2. Bigle et Roskis ,
Sponsoring : parrainage publicitaire, 3ème
édition, Paris, éd. Dunod, 1996,
3. Daniel Bougnoux, Introduction aux sciences de la
communication, éd. De la découverte, Paris, 2001.
4. Destombes, A., Le sponsoring sportif, une
opportunité de communication pour les entreprises ?,
Librapport, Grenoble, 2005.
5. Desbordes, M., Les stratégies des entreprises
dans le sport, éd. Economica, Paris, 2000.
6. Cartier, E., Le sponsoring sportif, pour quelle
finalité ?, éd. Librapport, Paris, 2005,
7. Ghiglione et Matalon , les enquêtes
sociologiques. Théories et pratiques, Armand Colin, Paris
8. Haas, Pratique de la communication, Paris,
éd. Dunod, 1973
9. Heude, R.P., Guide de la communication, Maxima,
paris, 2002.
10. Kapferer, J-N., Les chemins de la persuasion,
Paris, Dunod ,1998.
11. Lendrevie et alii, Publicitor, DALLOZ, Paris,
2001.
12. Lendrevie, Mercator, DALLOZ, 2003.
13. Marie-Hélène Westphalen,
Communicator, Dunod, Paris 2002.
14. Mazodier, M., L'impact du sponsoring sportif sur le
comportement des consommateurs, éd. Horizon, Paris, 2008.
15. MPALA MBABULA, L., Pour vous chercheur,
Lubumbashi, éd. MPALA, 2008.
16. Mucchielli, A., Etude des communications :
nouvelles approches, Armand Colin, Paris, 2006
17. MULUMBATI NGASHA, A., Manuel de sociologie
générale, Lubumbashi, Africa, 2001.
18. Ouattara, K., Mécénat et
Sponsoring : essai de comparaison, Seuil, Paris, 2009.
19. Véronique Plat , Sponsoring, le parrainage
publicitaire, éd. DELMAS et Cie, Paris
20. Watzalawick, P., Une logique de communication,
seuil, 1971
III. SITE INTERNET
1. www.tpmazembe.com
IV. NOTES DE COURS
- MAZINGA,C., Cours de pratique de la Communication des
Organisations, UNILU, 2009. Inédit
- MBUYA MUKOMBO , Cours de Sémiologie de la
communication, UNILU, 2008. Inédit
- MPUNGU MULENDA SAIDI, J. , Information et
Communication, G2 SIC, UNILU, 2007. Inédit
- MPUNGU MULENDA SAIDI, J., Les Méthodes de
Recherches en Communication, UNILU, 2009. Inédit
- MPUNGU MULENDA SAIDI, J. , Les théories de la
communication, UNILU, 2009. Inédit
- MUKAMBA LONGESHA, G., Histoire de pratique des Relations
Publiques, UNILU, 2008. Inédit
V. AUTRES SOURCES
- Entente Urbaine de Football de Lubumbashi
- Direction de marketing des brasseries SIMBA
- Mairie de Lubumbashi
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE......................................................................................................I
IN
MEMORIAM..................................................................................................II
DEDICACE.......................................................................................................III
REMERCIEMENTS............................................................................................IV
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
1
0.2. ETAT DE LA QUESTION
2
0.3. PROBLEMATIQUE
2
0.4. HYPOTHESES
3
0.5. METHODES ET TECHNIQUES
6
0.5.1. METHODES
6
0.5.2. TECHNIQUES
6
0.6. DELIMITATION DU SUJET
6
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
7
CHAPITRE I DES CONSIDERATIONS GENERALES
8
1.1. LES THEORIES DE COMMUNICATION
8
1.1.1. LA THEORIE DU TWO STEP FLOW OF COMMUNICATION
OU LA THEORIE DE LA COMMUNICATION A DEUX NIVEAUX
8
1.1.1.2. LES LIMITES DE LA THEORIE DE LA
COMMUNICATION A DEUX NIVEAUX
11
1.1.2. LE MODELE DE L'ECOLE DE PALO ALTO
12
1.1.3. LE MODELE SEMIO CONTEXTUEL DE LA
COMMUNICATION
13
1.2. ANALYSE DES CONCEPTS
18
1.2.1. Notion sur la communication
19
1.2.2. Campagne de communication
21
1.2.3. Types de communication
21
1.2.4. NOTION SUR L'IMAGE
24
1.2.5. Rôle de l'image
26
1.2.6. LE SPONSORING OU LE SPONSORAT
27
1.2.9. LE POSITIONNEMENT
29
CHAPITRE II APPROCHE THEORIQUE SUR LE SPONSORING
SPORTIF
30
2.1. DEFINITION DU SPONSORING SPORTIF
31
2.2. LOGIQUE ECHANGE DU SPONSORING SPORTIF
31
2.3. LE SPONSORING AU SERVICE DE LA MARQUE
32
2.4. LES OBJECTIFS DU SPONSORING SPORTIF
33
2.4.1. OBJECTIFS COMMERCIAUX
33
2.4.2. OBJECTIFS INSTITUTIONNELS
34
2.5. LES CIBLES DU SPONSORING SPORTIF
35
2.5.1. LES CIBLES DU SPONSORING COMMERCIAL
35
2.5.2. LES CIBLES DU SPONSORING INSTITUTIONNEL
36
2.6. ORGANISATION D'UNE OPERATION DE SPONSORING
37
2.6.1. DETERMINATION DE L'EQUIPE A SPONSORISER
37
2.7. LE SPONSORING D'UN UNIQUE INDIVIDU
38
2.8. LE SPONSORING D'UNE EQUIPE DE FOOTBALL
39
2.9. LE SPONSORING D'UN EVENEMENT SPORTIF
40
2.10. LES SERVICES DE L'ENTREPRISE INTERESSES PAR
LE SPONSORING
41
2.11. LES ATOUTS DU SPONSORING SPORTIF
41
2.11.1. TOUCHER LES PUBLICS
41
2.11.2 MOTIVER LE PERSONNEL
44
2.12. COMPARAISON ENTRE LE SPONSORING, LE MECENAT
ET LA PUBLICITE
44
2.12.1 LE SPONSORING ET LE MECENAT
44
2.12.2. LE SPONSORING ET LA PUBLICITE
47
CHAPITRE III LES ENJEUX DE LA MULTIPLICITE DES
SPONSORS AUTOUR DU T.P. MAZEMBE
50
3.1. PRESENTATION DU T.P. MAZEMBE
50
3.2. PARCOURS HISTORIQUE DES CORBEAUX
51
3.3. LES SPONSORS DU T.P. MAZEMBE
54
3.3.1. Mining Company Katanga (MCK)
54
3.3.2. BRASIMBA
54
3.3.3. BELL equipment
55
3.3.5. Bretton Goods
55
3.3.6. Malta FORREST
56
3.4. LE SPONSORING DU T.P. MAZEMBE, UNE OPPORTUNITE
DE COMMUNICATION
56
3.6. DE LA MULTIPLICITE DE SPONSORS AUTOUR DU T.P.
MAZEMBE
58
3.7. LES RETOMBEES EN TERMES D'IMAGE ET DE
NOTORIETE DES SPONSORS DU T.P. MAZEMBE
60
3.7.3. L'UNIVERS DE L'ENQUETE
62
3.7.3. CONSTITUTION DE L'ENCHANTILLON
62
3.7.4. ELABORATION DU QUESTIONNAIRE
64
3.5. L'ENQUETE PROPREMENT DITE
65
3.6.1. EXEMPLES DE STRATEGIES DES SPONSORS LES PLUS
CONNUS DU T.P. MAZEMBE : MCK ET BRASIMBA
72
CRITIQUES ET SUGGESTIONS
75
CONCLUSION GENERALE
78
ANNEXE
81
BIBLIOGRAPHIE
82
TABLE DES MATIERES
84
* 1 DESTOMBES, A., le
sponsoring sportif, une opportunité de communication pour les
entreprises, Librapport, Grenoble, 2005, p.24.
* 2 BOLTONY, F. cité par
DESTOMBES, A., idem, p.20
* 3 Ibidem, p.12
* 4 MULUMBATI N., Manuel de
sociologie générale, Lubumbashi, Africa, 2001, p.26
* 5MPALA, L., Pour vous
chercheur, Lubumbashi, éd. MPALA, 2008,p.55.
* 6 WATZALAWICK cité par
BOUGNOUX, D., Introduction aux sciences de la communication,
éd. De la découverte, Paris, 2001, p.48.
* 7 MUCCHIELLI, A., Etude
des communications : nouvelles approches, Armand Colin, Paris,
2006
* 8 Idem, p.180.
* 9 HAAS, Pratique de la
communication, Paris, éd. Dunod, 1973, p.8.
* 10 MBUYA M., cours de
Sémiologie de la communication, UNILU, L1 SIC/ C.O., 2008, p. 19.
Inédit
* 11 Idem, p.19
* 12 Ibidem, p.19
* 13BERNARD, L., et Silem,
Dictionnaire encyclopédique des SIC, Paris,
1997.
* 14 Dictionnaire
encyclopédique, Larousse, 2001.
* 15WESTHPHALEN, M-H.,
Communicator, Dunod, Paris 2002, p. 65.
* 16 HEUDE, J-R., Guide de
la communication, Maxima, paris, 2002, P. 65.
* 17 MPUNGU M., Cours
d'information et communication, G2 SIC, UNILU,2007. Inédit
* 18 BERTRAND, J-C.,
introduction a la presse, Paris, 2005, éd, Ellipas, p.14.
* 19 WATZLAWICK, P. ,
Une logique de communication, seuil, 1971
* 20 LENDREVIE,
Mercator, DALLOZ, 2003, p. 435.
* 21MPUNGU M., Cours des
théories de la communication, UNILU, G3 SIC, 2009, p.20.
Inédit
* 22 LENDREVIE et LINDON,
Op. Cit., p.77
* 23 MAZINGA M., Cours de
Pratique de la Communication des Organisations, UNILU, L1 SIC/CO, p.7.
Inédit
* 24 LENDREVIE et alii,
Publicitor, DALLOZ, Paris, 2001, p. 149
* 25 HEUDE, Op.
Cit ; 2002, p.35.
* 26 LENDREVIE et BRONCHAND,
Op. Cit., p. 150
* 27 BIGLE et
ROSKIS, Sponsoring : parrainage
publicitaire, 3ème édition, Paris, éd. Dunod,
1996, p. 192
* 28 MUKAMBA, Histoire de
pratique des Relations Publiques, UNILU, G 3 SIC, 2008-2009.
Inédit
* 29 OUATTARA K., Le
sponsoring et le mécénat : un essai de comparaison,
éd. Librapport, Grenoble ,2006. p. 23
* 30 Le dictionnaire de la
langue française, éd. Larousse, Paris, 2006.
* 31EMMANUEL, C., Le
sponsoring sportif, pour quelle finalité ?, éd.
Librapport, Paris, 2005, p. 25.
* 32 BAUDRILLARD cité
par EMMANUEL, C. , Op. Cit., p.7.
* 33 MAZODIER, M., L'impact
du sponsoring sportif sur le comportement des consommateurs, éd.
Horizon, Paris, 2008, p.78.
* 34 Idem, p. 78.
* 35 KAPFERER, J-N., Les
chemins de la persuasion, Paris, Dunod, p. 143.
* 36 MAZODIER, M., Op.
Cit., p. 79.
* 37 OUATTARA K. cité
par EMMANUEL, C., Op. Cit., p 34
* 38 Idem , p. 34.
* 39 DESTOMBES, A., Op.
Cit. , p.17.
* 40 Idem, p.9.
* 41 VERONIQUE, P. ,
Sponsoring, le parrainage publicitaire, éd. DELMAS et Cie,
Paris, p.46
* 42 DESBORDES, M., Les
stratégies des entreprises dans le sport, éd. Economica,
Paris, 2000, p. 120.
* 43 KAPFERER, Op.
Cit., p.143.
* 44 DESBORDES, M., Op. Cit.,
p. 123.
* 45 OUATTARA, K.,
Mécénat et Sponsoring : essai de comparaison,
Seuil, Paris, 2009, p. 98.
* 46 LENDREVIE et LINDON,
Mercator, Dalloz, 2003, p.482.
* 47 DESTOMBES, A., Op.
Cit., p.27.
* 48 Idem, p. 56.
* 49 Mazembe[en
ligne]http //www.tpmazembe.com/equipe/historique.html (page
consulté le 20 janvier 2011)
* 50 Idem (page
consultée le 20 janvier 2011)
* 51 T.P Mazembe[en
ligne] :http// www.tpmazembe.com/equipe/partenaire/mck.html (page
consultée le 28 avril 2011)
* 52 Idem. Valeur approximative
des places dans le stade F. KIBASA, lorsqu'il est plein des spectateurs.
* 53 MAZINGA M., Cours de
pratique de la Communication des Organisations, L1 SIC/C.O., UNILU.
Inédit
* 54 GHIGLIONE et MATALON,
Les enquêtes sociologiques. Théories et pratiques, Armand
Colin, Paris, p.11
* 55Cfr. MPUNGU M., Cours de
Méthodes de Recherches en Communication, UNILU, L1 SIC. Inédit
* 56 Idem.
* 57DESTOMBES, A., Op.
Cit., p.46
* 58 Source : Direction de
marketing de la BRASIMBA
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