1. Mesures de lutte contre l'inflation
au Sénégal :
a. les droits et
taxes :
La forte baisse de l'offre des céréales et de
lait sur le marché mondial a entretenu une forte variation à la
hausse des prix de ces produits. Face à cette situation, le Gouvernement
du Sénégal a, depuis le 02 juillet 2007, suspendu les droits de
douane (5%) et TVA (18%) sur certaines denrées alimentaires (le riz, le
lait, le blé et les préparations alimentaires à base de
lait), afin d'atténuer la répercussion de cette hausse sur le
marché local.
Cette suspension a été étendue au riz
brisé entier et intermédiaire et les emballages contenant du riz
depuis le 11 octobre 2007.
b. Sur les bases taxables du lait et du
riz en brisures :
Des mesures ont été prises sur les valeurs en
douane du riz et du lait. En effet, une analyse de l'évolution de la
structure des prix, depuis 2006, ainsi que la tendance des cours au niveau
mondial du riz en 2007, laissaient apparaître un niveau supérieur
à la valeur CAF administrative appliquée pour le
dédouanement de ce produit. Il en ressort clairement que la valeur de
dédouanement appliquée est largement inférieure au cours
mondial dudit produit, ce qui devait en principe être ressenti sur le
prix.
S'agissant du lait en poudre, il a été
noté, suite à la suspension des subventions accordées par
l'Union Européenne à ses exportateurs de produits laitiers et
à la diminution de l'offre au niveau mondial consécutive aux
aléas climatiques, que les cours au niveau mondial ont connu une forte
hausse et se situent à près de 3000 euros/tonne en 2006 et 4200
euros en 2007. Cependant, les prix du lait sur le marché
intérieur n'ont pas subi directement les effets de cette flambée
des prix du fait des mesures prises par les autorités pour
atténuer l'impact. Ainsi, une valeur CAF de 2100 euros/tonne, soit 1400
F Cfa/kg avait été retenue pour les importations de lait en
poudre afin de ne pas répercuter la hausse des cours sur les prix
à la consommation.
Concernant les huiles alimentaires, suite à
l'effondrement de la production d'arachide en coques et par voie de
conséquence la production d'huile brute d'arachide, le
Sénégal se voyait ravir les parts de marchés qu'il
détenait en Europe par ses concurrents argentins, indiens et
brésiliens. La protection mise en place en urgence par le Gouvernement
du Sénégal a consisté à l'application d'une surtaxe
de 25% sur les huiles de palme raffinées importées non originaire
de la zone UEMOA.
Cette mesure, même si elle a certes permis de stopper
les importations d'huiles raffinées de palme au profit de la production
locale raffinée, n'a pas permis au consommateur sénégalais
de profiter des bas prix des huiles asiatiques et n'a pas à ce jour
permis de donner les moyens de la relance et du retour de la
compétitivité de la filière arachide du
Sénégal.
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