Université Cheikh
Anta Diop de Dakar
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Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion
Option : Analyse et Politique
Economique
Mémoire de Maitrise
Sujet : Analyse et Etude de la récente
inflation au Sénégal
Présenté par:
Ø Mr. Ibrahima Ndiaye
Sous la
Direction de:
Ø Dr Mamadou Marone
Enseignant-chercheur
CREA/CREFDES/FASEG/UCAD
Année Académique : 2009 -
2010
Dédicaces
<< Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le
Très Miséricordieux Louange à Allah >>
<< Que le salut soit sur notre prophète Mohammed
(PSL), sa famille et ses compagnons>>
Ce présent mémoire est principalement
dédié à ma très chère maman Awa
Diouf et mon très cher père Souleymane
Ndiaye à qui je serai toujours redevable.
A mes tantes : Ouleye Faye, Awa Kane
A mes oncles : Ousseynou Sow, Pape Djiby
A mes frères : Karim, Mouhamadou et Souleymane
A mes soeurs : Aminata, Dieynaba, Aita et Arame
A ma cousine : maman soumaré
A mes amis : Ousmane Sissokho, Sow junior, Sika
Diakhaté, Samba Sy, Ibou Sall, Assane Sarr, Talla Lo, Habibou, Emma,
Cheikh, Paye, Assane,Mbaye, Pascal, Boiro, Thian, Modou Diaw, Zale
Diouf, Abdou Sadio, Pa oumar dit Zod, à tous les membres de
l'association JE.UD.I 6
A mes amies: Adji Bineta Seck 1 & 2, Oumou Sy, Sokhna Fall,
Fatoumata Fall
A mes camarades de promotion Maîtrise (2009/2010)
A ma famille universitaire : Lamine Diarra, El Bachir
Badji, Lamine Ndiaye, Samba Thiam, Bécaye Conté, Ibrahima Gueye,
Mamadou Dia, Macodou Mbodj, Adama Tall, Ousseynou Touré, Coumba Senghor,
Dieynaba Sow
Mes remerciements :
A mon père
Qui nous a donné une bonne éducation et nous a
inculqué les vertus d'un bon musulman.
A ma mère
Etant ton fils aîné, vous m'avez toujours
donné votre amour, votre soutien et votre dévouement sans faille
à m'accompagner dans mes études.
Que DIEU vous donne une longue vie afin que vous puissiez jouir
les fruits de l'éducation exemplaire que vous nous avez
donnée.
A mon encadreur le Dr Mamadou Marone
Qui a bien voulu assurer la direction de ce mémoire et
user son précieux temps pour m'encadrer dans ce travail. Je lui
témoigne aussi ma sincère et profonde reconnaissance.
Le corps professoral dans son ensemble.
Mention spéciale à Mr Djibril Sy qui me
considère comme son propre fils et mes deux frères Ousmane
Sissokho et Sicaka Sy
J'associe à ces remerciements Mr Waly Ndiaye un ami et
frère de son apport énorme pour la réalisation de ce
travail
Table des matières
Dédicaces
2
Mes remerciements :
3
Liste des sigles
7
Liste des tableaux
8
Introduction générale
9
CHAPITRE 1 : LES DÉTERMINANTS DE
L'INFLATION
12
I. Definition de
l'inflation:
12
1. Rappels théoriques sur
l'inflation:
13
2. Repères et faits
stylisés :
14
II. Les formes d'inflation:
16
1. Les causes de l'inflation:
17
2. Les consequences de l'inflation:
18
a. Sur la répartition du revenu
national :
18
b. Sur la production:
19
c. Sur les finances publiques:
19
d. Sur la balance des échanges avec
l'étranger :
19
III. Etude descriptive du taux d'inflation
de 1967 à 2006 :
20
1. La mesure de l'inflation:
21
2. Les modalités pratiques de calcul
de l'inflation au Sénégal :
23
CHAPITRE II : LE POIDS DE L'INFLATION SUR
QUELQUES PRINCIPAUX PRODUITS
25
I. Produits alimentaires:
25
1. Produits céréales:
25
a. Le riz:
25
b. Le blé:
25
2. Produits laitiers:
26
3. Huiles alimentaires:
26
4. Autres produits alimentaires:
27
II. Produits énergétiques:
27
a. Le gaz butane:
27
b. Les carburants, lubrifiants
et transports routiers :
28
c. L'électricité:
29
4. Transports et services de
l'hôtellerie et de la restauration :
30
III. Analyse de l'inflation selon les
principales composantes de l'IHPC :
30
CHAPITRE III : ETUDE COMPARATIVE DU NIVEAU ET
DE L'ÉVOLUTION DES PRIX ENTRE LE SÉNÉGAL ET DES PAYS DE
L'UEMOA
32
I. Produits alimentaires:
32
1. Produits céréaliers
32
a. Le riz
32
b. Le blé
33
2. Produits laitiers
34
3. Huiles alimentaires
34
II. Produits énergétiques
35
a. Le gaz butane
35
b. L'électricité
37
c. Transports et autres services auxiliaires
de transport :
38
III. Mécanisme de formation des prix
des principaux produits responsables de l'inflation
38
a. Structure des prix des produits
alimentaires
38
b. Structure des prix des produits
pétroliers :
40
IV. Mesures de régulation des
prix :
42
1. Mesures de lutte contre l'inflation au
Sénégal :
42
a. les droits et
taxes :
42
b. Sur les bases taxables du lait et du riz
en brisures :
42
2. Mesures prises par les autres
états:
43
V. Mises en oeuvre des mesures :
44
a. Impacts des mesures sur les
dépenses publiques :
44
b. Impact économique:
45
VI. Tendances récentes au
Sénégal et dans l'UEMOA
45
1. Au Sénégal
46
2. Dans l'UEMOA
46
CONCLUSION GÉNERALE
48
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
52
ANNEXES
53
Liste des sigles
ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la
Démographie
BM : Banque Mondiale
CAF : Coût Assurance Fret
CFA : Communauté Financière
Africaine
CNH : Comite National des Hydrocarbures
CSA : Commissariat à la
Sécurité Alimentaire
DD : Droit de Douane
DPEE : Direction de la Prévision et des
Etudes Economiques
FARS : Facilité d'Ajustement Structurel
Renforcé
FMI : Fond Monétaire International
IBW : Institutions de Bretton Woods
IDH : Indice du Développement Humain
IHPC : Indice Harmonisé des Prix
à la Consommation
IPC : Indice des Prix à la
Consommation
NCOA : Nomenclature de Classification de l'Ouest
Africain
PAS : Programme d'Ajustement Structurel
PIB : Produit Intérieur Brut
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
SAR : Société Africaine de
Raffinage
SNP : Statistiques Nationales des Pays
SONABHY : Société Nationale
Burkinabé des hydrocarbures
SONIDEP : Société Nigérienne de
Dépôt d'Hydrocarbures
TEC : Tarif Extérieur Commun
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine
Liste des tableaux
Tableau 1 : structure des prix du gaz butane au
consommateur
Tableau 2 : marges et taxes en % du prix TTC du gasoil,
du diesel oil
Tableau 3 : marges et taxes en % du prix TTC de fuel
180-380 et le diesel SENELEC
Tableau 4 : Prix moyens à la consommation du riz et du
mil en 2007
Tableau 5 : Prix moyen des produits pétroliers en
2007
Tableau 6 : Structures comparées des prix du riz
entre le Sénégal, le Mali et le Niger
Tableau 7 : Prélèvements de droits et taxes sur
le prix de carburants
Tableau 8 : Structures comparées des prix sur le gaz
butane
Tableau 9 : Evolution en % des prix au premier trimestre
2008
Introduction générale
La récession mondiale de la fin des années
soixante-dix (70) s'est considérablement répercutée sur
les pays en développement au chevet desquels les institutions de Betton
Woods (IBW), FMI et banque mondiale (BM) ont été appelées
à la rescousse. Leurs interventions remettant en cause les
modèles de développement jusque là adaptés par ces
pays, initieront de nouvelles conditionnalités pour accéder au
financement international et bénéficier de la coopération
au développement. Avec d'autres bailleurs bilatéraux, ces
institutions imposeront aux pays en retard de développement des
réformes économiques concoctées dans le cadre du consensus
de Washington mieux connus sous le nom de plan d'Ajustement Structurel
(PAS).Fondamentalement ce plan vise à instaurer une relation
étroite et stable entre l'économie domestique d'un pays et
l'économie internationale. Il est fondé sur une structuration de
la demande, une libéralisation interne et une ouverture maximale au
marché mondial. Ainsi ces programmes ont pour finalité de
transformer les structures économiques de ces pays de manière
à ce qu'ils puissent s'intégrer dans l'économie mondiale
et bénéficier des vertus de la globalisation en marche.
Premier pays d'Afrique subsaharienne à mettre en oeuvre
une politique d'ajustement structurel en 1984, le Sénégal a
reçu un satisfecit des institutions de Bretton Woods et vient de
conclure un nouveau plan d'ajustement structurel avec la banque mondiale en
avril 1998, ainsi un accord pour une troisième facilité
d'ajustement structurel renforcé (FASR) couvrant la période de
1998-1999. Le taux de croissance pour 1997 se situe aux environs de 5%.
Cependant en dépit des performances de la pêche et du tourisme,
les deux secteurs les plus dynamiques du pays, les équilibres demeurent
fragiles. La dégradation de l'agriculture de rente (filières
arachides, coton, riz) se répercute en effet dans tous les secteurs de
l'économie.
D'une manière générale, la période
allant de 1979-1993 a été marquée au plan
macroéconomique par un net ralentissement de la croissance
économique en termes réels. La croissance économique est
restée négative de -5.6% en 1979 et de -2 ,2% en
1993.
A la suite de la dévaluation de1994 du franc CFA
l'économie du Sénégal a renoué avec la croissance,
PIB réel ayant crû de 2,9% en 1994 et de plus de 5% par an en
moyenne entre 1995 et 2001. Ces résultats ont été
réalisés dans un contexte de réduction continue des
déficits des finances publiques, de la balance des paiements courants et
de la maîtrise de l'inflation.
Toutefois ces performances économiques
enregistrées n'ont pas contribué à améliorer
significativement les conditions de vie des populations et à
réduire substantiellement la pauvreté. Plus d'une vingtaine
d'années après l'entrée en exécution des premiers
accords de stabilisation et d'ajustement économique les indicateurs
sociaux et de développement humain révèlent une
amélioration insignifiante voire une situation d'appauvrissement
général et continuel, comme l'attestent les différentes
places occupées par le pays dans les différents rapports de
développement humain du PNUD. La lecture tirée de ce rapport en
2002, il est classé 154ième rang sur 173 pays avec un
IDH de 43,3% (calculé sur la base de données de 1999).Depuis l'an
2000 le pays est classé dans la catégorie des pays moins
avancés (PMA). Le revenu national brut par tête en termes
constants a atteint 256168 soit environ 356 $ us en 2001.
Le poids de la dette constitue un obstacle majeur pour la
lutte contre la pauvreté. L'encours de la dette a
représenté 86,2% du PIB en 1994, 80,1% en 1996 et se situe
à 71,3% en 2000.Le service de la dette pour sa part a
représenté après rééchelonnement 4,5% des
recettes d'exploitations des biens et services et 11% des recettes fiscales en
1994.Ces taux se situent respectivement à 14,6% et 27,6% en 1996, 12% et
21,3% en 1999 et montent à 12,7% et 22,6% en 2000.
Tels sont les divers problèmes qu'a connus
l'économie sénégalaise durant la période qui fait
l'objet de cette étude.
D'ailleurs aujourd'hui encore, ces mêmes
problèmes persistent. La situation est telle que la montée du
coût de la vie est un phénomène très peu
maîtrisé au Sénégal.
Par exemple n'assimile- t- on pas la vie chère à
l'inflation et à la lutte contre la cherté de la vie à la
baisse des prix des produits de consommation courante ?
Dans cette perspective, la pression du coût de la vie
n'a-t-elle pas des conséquences néfastes sur les
différentes composantes de la production nationale (la consommation
globale l'investissement global).
La hausse des prix des produits de première
nécessite a-t-elle un impact significatif sur le pouvoir d'achat des
ménages sénégalais ?
L'approche produit permet-elle de comprendre la récente
inflation au Sénégal ?
Une étude comparative du niveau et de
l'évolution des prix entre le Sénégal et des pays de
l'UEMOA nous permet-elle de comprendre les différentielles d'inflation
?
Pour pouvoir réaliser ce travail, nous avons recueilli
les informations à partir des sources primaires par exemple l'internet,
des bulletins économiques, des revues et bulletins économiques et
enfin tous les ouvrages ayant rapport avec le sujet traité. Ainsi
après avoir entrepris d'annoncer le sujet traité et poser la
problématique, on s'évertuera à dresser au niveau du
premier chapitre les déterminants de l'inflation, ensuite nous
étudierons dans un second chapitre le poids de l'inflation sur quelques
principaux produits et en dernier lieu nous essayerons de faire une
étude comparative du niveau et de l'évolution des prix entre le
Sénégal et des pays de l'UEMOA.
CHAPITRE 1 : LES
DÉTERMINANTS DE L'INFLATION
L'étude des déterminants de l'inflation nous
amènera d'abord à essayer de définir l'inflation,
d'énoncer ensuite les formes, causes et conséquences de
l'inflation, on terminera avec une étude descriptive du taux d'inflation
de 1967 à 2006 par la mesure de l'inflation et les modalités
pratiques de son calcul au Sénégal.
I. Definition de
l'inflation:
Il y a inflation lorsque le niveau général des
prix croît alors que la valeur des marchandises en circulation (Produit
intérieur brut) n'augmente pas.
Dans toute économie, il existe une correspondance entre
ce qui est produit (localement ou importé) et la monnaie en circulation.
Le niveau général des prix est l'expression de cette
correspondance.
L'inflation se signale par une hausse de prix, mais toute
hausse de prix n'est pas synonyme d'inflation. Une hausse de prix est toujours
équivoque. Cette dernière peut être l'émanation
d'une pénurie momentanée, d'une augmentation de la demande, d'une
hausse localisée sur quelques marchés (par exemple le
marché du pétrole en ce moment). L'inflation est un accroissement
général, durable et structurel du niveau des prix ; elle commence
quand le processus de hausse de prix devient cumulatif et incontrôlable.
La dimension la plus importante dans l'inflation est d'ordre psychologique.
La problématique de l'inflation occupe actuellement une
place de premier plan dans les discussions sur la conjoncture économique
et sociale au Sénégal. La hausse des prix ampute le pourvoir
d'achat des ménages. Pourtant, l'inflation n'est pas chronique au
Sénégal puisque l'économie n'a pas enregistré des
hausses de prix supérieures à 3% depuis plus de dix ans.
Toutefois, on relève, depuis la fin de l'année 2006, une tension
continue sur les prix puisqu'ils affichent une hausse de 5,8% en moyenne sur
les onze premiers mois de 2007.
1. Rappels
théoriques sur l'inflation:
Dans la littérature économique, les
déterminants de l'inflation peuvent être classés en cinq
principales catégories :
a. Le
prix d'un produit est sensible à la pression, en amont, sur le
marché des facteurs. Ainsi, une hausse des salaires, non
compensée par une plus grande productivité du facteur travail,
des facteurs techniques de production et des matières premières
plus onéreux, alimente la tension sur les charges de l'entreprise.
L'accroissement des coûts de production des entreprises est de nature
à augmenter le prix du bien de consommation.
b. L'inflation par la demande résulte d'une croissance
de la demande non entièrement satisfaite, par les producteurs sans
surcoût, par l'effet compensateur des importations, ou par la
disponibilité de stocks.
Le cas de plein emploi du capital et du travail justifie
également ce type d'inflation, sous l'hypothèse d'un
progrès technique donné.
Une forte demande des ménages en biens de consommation
finale et des entreprises en consommations intermédiaires annonce une
reprise de l'activité. Si le délai de réaction des
producteurs de biens de consommation finale et de consommations
intermédiaires est long, cela engendre une situation de surchauffe.
L'offre étant insuffisante par rapport à la demande, la
discrimination s'opère, en général par une augmentation du
prix.
c. La hausse de la demande relève parfois d'un effet
liquidité. La hausse des prix diminue le pouvoir d'achat de la monnaie.
Le taux de croissance de la masse monétaire, mis en balance avec la
variation du niveau de la production de biens et services, ne doit pas
être excessif, au risque de conduire à une inflation,
qualifiée de monétaire. L'impact de l'augmentation de la masse
monétaire sur le niveau général des prix dépend du
cadre théorique retenu.
En admettant la neutralité monétaire, les
variations de l'offre de monnaie affectent uniquement les variables nominales
sans impacter les variables réelles (production, emploi, prix
relatifs...). En cas de hausse de l'offre de monnaie, le niveau
général des prix s'ajuste pour égaliser l'offre et la
demande de monnaie.
d. L'inflation résulte dans certains cas d'une hausse
des prix à l'importation si l'économie est suffisamment ouverte
sur l'extérieur. Cette hausse est toutefois due à une
dépréciation du Taux de Change Effectif Nominal et parfois
à une hausse des prix extérieurs.
e. Dans une économie, la variation du niveau des prix
traduit parfois les distorsions qui caractérisent l'activité
productive. Si certaines entreprises dominent le marché des biens et
services, leur productivité déteint fortement sur la structure
des prix.
L'approche par les produits adoptée dans ce document
n'est pas directement rattachée à l'une de ces conceptions
théoriques ; elle emprunte plutôt des éléments
à certaines d'entre elles.
2. Repères et faits
stylisés :
D'un point de vue chronologique, l'économie
sénégalaise a été marquée par des faits
économiques qui ont agi sur les prix à la consommation. Les chocs
ont trait à l'environnement international ou relèvent de
considérations internes.
Au niveau interne, la société nationale de
l'électricité (SENELEC) a réajusté en septembre
2006 le prix de l'électricité, longtemps bloqué en
dépit de la hausse du coût des intrants, principalement le fuel.
De même, le gaz butane a connu un raffermissement de prix,
favorisé notamment par les pénuries constatées sur le
marché. Ces deux mouvements ont engendré des relèvements
de prix dans les secteurs qui utilisent de manière intensive ces
produits comme input.
Par ailleurs, les cours de certains produits alimentaires de
grande consommation ont augmenté sur le marché mondial. C'est
notamment le cas du riz dont l'offre subit les mauvaises conditions climatiques
des pays producteurs et, à une certaine période, la faiblesse des
stocks au plan interne.
Le lait est marqué par la restriction de l'offre suite
au gel des exportations de l'Inde, pour des raisons liées à la
satisfaction de sa demande interne.
D'autres produits pâtissent de la faiblesse
saisonnière de l'offre. C'est le cas des produits halieutiques, peu
visibles en début d'année ou au lendemain de grandes fêtes
religieuses, compte non tenu de l'effet de l'émigration clandestine sur
la disponibilité de la main d'oeuvre. Les effets conjugués de
l'ensemble de ces éléments factuels ont contribué à
l'inflation constatée.
L'économie sénégalaise est très
ouverte sur l'extérieur, avec un degré d'ouverture de 35% en
2005, pour une moyenne de 34% entre 2001 et 2005. Des statistiques sur la
contribution des produits importés et des produits locaux à
l'inflation montrent que les produits locaux ont plus contribué à
l'évolution du niveau général des prix que les produits
importés (voir tableau 1).
Graphique 1 : Part des produits locaux et
importés dans l'inflation

Source : BCEAO
II. Les formes
d'inflation:
Il existe trois formes d'inflation qui sont classées
par ordre croissant de gravité, dans le développement du
processus inflationniste :
Ø L'inflation latente, contenue, déguisée
ou rampante:
Elle est caractérisée par la hausse des prix de
façon épisodique liée par exemple à l'accroissement
de la population, une relance de la consommation après des tensions
sociopolitiques, une pénurie de la production (cas des produits
maraîchers et halieutiques entre juillet et septembre au
Sénégal), etc.
Ø L'inflation ouverte :
Elle commence dès que la hausse dissimule des
anticipations à de nouvelles hausses de prix de la part de tous les
acteurs de la vie économique (consommateurs, producteurs, Etats). La
croyance à l'accroissement des prix provoque la hausse même si
cette dernière n'est pas nécessairement fondée.
Ce processus cumule les effets d'entraînement et se
nourrit de lui-même, comme une boule de neige.
Ø L'inflation galopante ou hyper-inflation :
La hausse de prix est de plus en plus forte, du fait que les
mobiles psychologiques (la peur de la hausse) ont pris plus d'importance que le
déséquilibre entre l'offre et la demande. Elle place la balance
commerciale en déficit ou l'accentue, parce que les importations
augmentent tandis que les exportations diminuent brusquement. Il faudrait
ressusciter la confiance du public pour enrayer le mouvement.
Les formes d'inflation connues jusqu'à ce jour au
Sénégal sont l'inflation contenue (actuellement) et l'inflation
ouverte (au cours du premier semestre 1994 : année du changement de
parité du FCFA).
1. Les causes de l'inflation:
Il existe deux causes. La première est d'ordre
économique et la seconde est plutôt d'ordre sociologique et
constitue l'explication moderne.
Ø La cause économique ou cause formelle
résulte d'un déséquilibre entre l'offre et la demande qui
est le point de départ du processus inflationniste. Ainsi, une hausse
plus forte que prévue de la demande par rapport à l'offre se
traduit par une augmentation des prix pour réaliser l'ajustement. Le
déséquilibre peut provenir de l'offre ou de la demande ou des
deux combinées. Les éléments de la demande qui peuvent
être à l'origine de l'inflation sont :
· une émission monétaire pour combler le
déficit budgétaire de l'Etat,
· des dépenses incontrôlées de
recettes extérieures extraordinaires notamment les recettes de
privatisation;
· une distribution supplémentaire de revenus dans
le public ;
· une augmentation de salaire dans le privé ;
· une augmentation du coût des matières
premières (cas des chocs pétroliers de 1974, 1979/80 et
2005/2006) ;
Du côté de l'offre, le déséquilibre
peut provenir :
· d'une pénurie de la production (agricole par
exemple) due à des facteurs imprévisibles (sécheresse,
inondations, guerre, etc.);
· d'une politique d'austérité.
Dans tous les cas, il faut noter que la hausse des prix n'est
pas uniforme (hausse par ici, baisse par là) et pas constante
(accélérations et décélérations se suivent
selon le climat psychologique et la structure de l'économie).
Ø La cause permanente : lutte des groupes :
L'inflation a une dimension sociologique. Elle est le
résultat de « pressions multiples de la part des divers groupes
sociaux, qui tentent de modifier à leur profit la répartition de
la richesse nationale ». Ainsi, l'inflation est la résultante de la
course des acteurs économiques pour l'appropriation des richesses.
On peut identifier quatre groupes que sont :
· les salariés, ouvriers, employés etc.,
titulaires des revenus fixes, qui revendiquent une augmentation des traitements
;
· les paysans, qui s'efforcent de défendre les
cours agricoles ;
· les industriels, qui s'efforcent d'accroître
leurs profits ;
· les commerçants, qui défendent leurs
marges bénéficiaires.
2. Les consequences de l'inflation:
Elles sont nombreuses et complexes. Nous nous limiterons
à quatre aspects importants :
a. Sur la répartition du revenu
national :
L'inflation avantage les débiteurs au détriment
des créanciers à moins que la dette ne soit indexée. Si je
dois 100 F CFA et que les prix augmentent de 15%, je rembourserais bien
à mon créancier 100 F CFA, mais son pouvoir d'achat est
amputé de 15 F CFA (toutes choses étant égales par
ailleurs). Il est important de noter que l'inflation ne détruit pas la
moindre parcelle de la richesse nationale. Elle modifie la manière dont
elle est répartie en appauvrissant les uns et enrichissant les autres.
Elle touche surtout les personnes pauvres : salariés, fonctionnaires,
employés, petits épargnants, en général les
titulaires de revenus fixes.
b. Sur la production:
L'inflation donne un coup de fouet à la production en
période de sous-emploi. La hausse de prix procure un surplus de profit
pour les entreprises et les incite à investir. Le taux d'investissement
va dépendre de la différence entre la hausse des coûts et
celle des prix, ainsi que de la structure générale de
l'économie (extraverti ou pas).
c. Sur les finances publiques:
L'inflation favorise l'Etat. Elle permet aux pouvoirs publics
de financer les dépenses extraordinaires. Elle allège le service
de la dette publique. Chaque fois que le déficit budgétaire est
important et que les emprunts sont saturés, l'Etat peut avoir recours
à la planche à billets. Cette mesure n'est pas à
portée de main dans le cas du Sénégal du fait que
l'institut d'émission de la monnaie est communautaire. La hausse des
prix fait également apparaître une plus-value de recettes
(notamment la T.V.A.).
d. Sur la balance des échanges avec
l'étranger :
Si la hausse des prix domestiques est supérieure
à celle des partenaires commerciaux, elle freine les exportations et
fait apparaître des produits étrangers moins chers et stimule les
importations. Ce double mouvement entraîne à terme un
déficit de la balance commerciale qui se creuse et une perte de
devises.
Pour combattre l'inflation, diverses solutions sont
préconisées : stabilisation des prix par le rationnement ou la
compression des revenus ; mesures incitatives à la production, sous
formes de subventions, d'aides, de faveurs fiscales ; indexation des emprunts
pour ressusciter la confiance des épargnants ; blocage des prix.
III. Etude descriptive du taux d'inflation de 1967 à
2006 :
L'analyse rétrospective de l'évolution de
l'indice des prix à la consommation relève une tendance
générale à la hausse. Ainsi, son évolution peut
être décomposée en trois phases. La première qui va
de 1967 à 1987, est caractérisée par la quasi
linéarité de la courbe de l'indice. La seconde phase est
marquée par une stabilité, voire une légère
décroissance du taux d'inflation au Sénégal. Enfin, sur la
période allant de 1995 à 2006, la courbe de l'évolution de
l'indice des prix à la consommation est croissante (voir graphique
ci-après)
Graphique 2:Evolution de l'indice des prix de
1967 à 2006

Source : ANSD
Entre 1967 et 2006, le taux d'inflation moyen annuel du
Sénégal est de 5,5% .Cette moyenne cache d'importantes
disparité Les plus fortes progressions du taux d'inflation s'observent
pendant les années 70, avec notamment la flambée des prix du
baril au niveau international.
Les années 80, marquées par le début de
la crise de la dette et l'application des politiques d'ajustement structurel
qui en ont découlé, ont vu la poursuite de l'accroissement des
prix A cela, s'ajoutent les sécheresses qui ont sévi durant cette
période entraînant du coup des déficits
céréaliers occasionnant les hausses des produits vivriers.
Cependant, vers les années 80, les politiques restrictives ont conduit
à la stabilité des prix, voire à leur décroissance,
les effets néfastes de ces politiques sur la croissance, ainsi que sur
la compétitivité de l'économie nationale se traduit par le
changement de parité du FCFA par rapport au Franc français
intervenu en janvier 1994. Cette décision a eu pour conséquence
immédiate sur l'économie, une flambée des prix de 32,1% en
1994 et de 8,1% en 1995. Toutes fois, depuis 1996, on assiste à une
hausse modérée des prix au Sénégal.
Graphique 3: Evolution du taux d'inflation du
Sénégal de 1967 à 2006

Source: ANSD
1. La mesure de l'inflation:
Parmi tous les indicateurs, pourquoi privilégier
l'indice des prix à la consommation des ménages comme indicateur
de l'inflation. D'un point de vue théorique, l'indice des prix du PIB
que l'on appelle aussi le déflateur du PIB serait
préférable, puisque le PIB représente la valeur des biens
et services issus de la production des unités résidentes et
disponibles pour des emplois finals (consommation, investissement). Mais au
Sénégal cet indice est annuel, disponible avec un an de retard et
susceptible de révisions éventuellement importantes.
L'indice des prix à la consommation a l'avantage
d'être mensuel. De plus, la consommation des ménages
représentant 92,3% du PIB aux prix courants
(en 2004), l'indice des prix à la consommation peut
être considéré comme un bon instrument de mesure de
l'inflation. Par ailleurs, par l'expérience, ce sont les prix à
la consommation qui enregistrent les fluctuations les plus sensibles.
En fait qu'est-ce qu'un indice des prix à la
consommation ?
L'indice de prix à la consommation est un instrument de
mesure qui fournit une estimation de l'évolution d'ensemble des prix des
biens et services figurant dans la consommation des
ménages pour une date de référence donnée.
L'indice des prix à la consommation ne mesure pas un
niveau de prix pour une période déterminée, mais
la variation de ce niveau entre deux périodes.
Cette mesure est faite non pas en valeur absolue, mais en
valeur relative.
L'indice des prix à la consommation n'est pas un indice
de dépense. En effet d'une période à l'autre, la
dépense d'un ménage varie selon les quantités
consommées conséquemment à l'augmentation de la taille du
ménage, les goûts du ménage, les prix, etc.
Des facteurs autres que le prix influent sur le niveau de
l'indice de dépense alors que pour un indice des prix sa variation ne
doit comporter que l'effet prix.
L'IPC n'est pas non plus un indice de coût de la vie. Le
coût de la vie est le coût d'un ensemble de biens de consommation,
correspondant à un certain niveau de satisfaction.
La mesure de ce coût est fonction:
ü des variations de prix
ü des changements touchant les produits
ü de l'évolution des goûts des
consommateurs.
2. Les modalités pratiques de
calcul de l'inflation au Sénégal :
L'Agence Nationale de la Statistique et de la
Démographie calcule depuis janvier 1998 l'Indice Harmonisé des
Prix à la Consommation (IHPC) dans les pays membres de l'UEMOA.
Ø A quoi sert l'indice harmonisé des
prix à la consommation ?
L'indice harmonisé des prix à la consommation
(IHPC) a trois utilisations principales : économique, comptable et
sociale.
L'IHPC sert à mesurer, chaque mois, la variation des
prix au Sénégal. Il sert aussi à comparer l'inflation avec
celle des autres pays membres de l'Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine, avec celle des autres pays membres de la Zone Franc ainsi qu'avec
celle d'autres pays.
La comptabilité nationale utilise l'IHPC pour
déflater divers agrégats dont la «consommation des
ménages». Cette opération permet de passer de
l'agrégat à prix courants à l'agrégat à prix
constants.
L'IHPC peut aussi servir à indexer des contrats
privés, des pensions alimentaires, etc.
Ø Pourquoi un nouvel indice des prix
harmonisé ?
L'indice harmonisé des prix à la consommation
est plus actuel que l'indice antérieur calculé jusqu'en 1997. Il
utilise une nomenclature de consommation internationale NCOA (Nomenclature de
Classification de l'Ouest Africain) récente, dérivée du
Système de Comptabilité Nationale et commune à l'ensemble
des pays membres de l'UEMOA.
Les pondérations de l'IHPC sont relativement
récentes et plus fiables. Elles permettent de prendre en compte les
modifications de comportement des consommateurs depuis la dévaluation du
Franc CFA.
Elles commencent d'ailleurs à vieillir et une
révision de l'indice est prévue en 2007, toujours dans le cadre
d'un programme commun aux pays de l'UEMOA.
En effet, dix ans après l'enquête budget
consommation, les habitudes de consommation des ménages dakarois ont
nécessairement évolué. Ceci rend nécessaire la
révision de l'indice au niveau régional. L'apparition de nouveaux
produits, en raison notamment de l'évolution de plus en plus rapide de
la technologie, ne fait que renforcer la justesse de la rénovation de
l'indice.
Ø Quelle population
concernée?
La population de référence retenue pour l'IHPC
est l'ensemble des ménages résidant dans l'agglomération
de Dakar.
Sont exclus du champ de l'indice les ménages non africains
et les ménages africains expatriés au Sénégal dont
un des membres occupent un emploi dans un organisme international et les corps
diplomatiques.
CHAPITRE II : LE POIDS DE
L'INFLATION SUR QUELQUES PRINCIPAUX PRODUITS
L'inflation, mesurée par les prix à la
consommation, a enregistré une croissance moyenne de 5,9% en 2007 contre
2,1% l'année précédente. Cette hausse serait tirée
essentiellement par les prix des produits alimentaires de 7,3%, et des produits
énergétiques de 23%.
I. Produits alimentaires:
Les produits alimentaires constituent des produits de
premières nécessités et une variation de prix sera
aussitôt ressentie par les ménages. Nous présenteront ainsi
de suite les produits céréaliers, les produits laitiers, les
huiles alimentaires et enfin les autres produits alimentaires.
1. Produits céréales:
Les céréales étudiées concernent
le riz et le blé qui sont exportées pour la plupart.
a. Le riz:
Les prix du riz ont augmenté de 12% pour le
brisé, de grande consommation, passant de 225 à 250 F/kg et de
27% pour le riz entier, portant le prix à 364 F/kg en décembre
2007. Pour le riz brisé, les prix ont augmenté en mars 2007 avant
de fléchir en juillet à la suite des mesures de suspension de
droits d'entrée prises par les autorités. Les prix à
l'export ont augmenté de plafond de 275 f/kg en novembre 2007.
b. Le blé:
A la suite de la flambée des cours mondiaux du
blé les prix du pain sont ressortis en hausse de 16,7% en octobre 2007,
passant de 150 à 175 F Cfa la baguette de 200g, depuis juin 2007, qui
ont atteint des niveaux record en septembre 2007. Selon la FAO, cette tension
sur les cours du blé résulte de la contraction des
disponibilités mondiales, de la faiblesse des stocks et de la vigueur de
la demande.
Elle est également liée à la hausse des
prix à l'exportation du blé, conjuguée à la
montée des coûts du fret, en liaison avec la forte demande de la
chine et de l'Inde.
2. Produits laitiers:
Les produits laitiers se sont globalement renchéris de
26,2% en 2007. Ainsi le litre de lait frais est passé d'un niveau de 844
à 998 F Cfa, soit une hausse de 18% comparée à
décembre 2006 tandis que le kg de lait en poudre a augmenté de
42%, en référence à son niveau de 2100 F. Son prix a
culminé à 3075 F en septembre 2007. Les premières
augmentations se sont manifestées dès mars 2007. Cet
accroissement résulte de la hausse des cours mondiaux des produits
laitiers, entamée depuis la fin de l'année 2006.
Ils sont passés de 1800 à 3700 euros la tonne
entre novembre 2006 et juillet août 2007, soit une hausse de 105%.
Cette tension des prix sur le marché mondial a
été ressentie sur le prix du sac de 25 kg qui est passé de
40 000 F en novembre 2006 à 70000 F en août 2007, soit une hausse
allant de 57% à 75%. Cette situation est le résultat d'une
série de chocs de production, survenus dans certains pays exportateurs
nets qui ont réduit leurs approvisionnements, ainsi que d'une forte
demande d'importation, en particulier de la part de pays en
développement.
3. Huiles alimentaires:
Les prix des huiles alimentaires ont enregistré une
hausse de 17,3%, résultant notamment du renchérissement de
l'huile de palme, en début d'année 2007, de 900 à 1500 F
le litre, à la suite des tensions sociopolitiques en République
de Guinée. Le prix du litre d'huile végétale est
passé, en moyenne, de 750 à 855 F Cfa, soit une progression de
14,3%, tirée par la vigueur de la demande de l'industrie des
biocombustibles et la hausse record des prix des céréales
fourragères, stimulant la demande en farines d'oléagineux.
4. Autres produits alimentaires:
Concernant les autres produits alimentaires, les variations
des prix ont été moins accentuées en 2007. Les prix des
poissons et autres produits de la pêche séchés ou
fumés ont progressé de 7,0%, en liaison avec la réduction
de l'offre des produits halieutiques. Pour le sucre, la hausse des prix est de
6,9%, en moyenne, malgré la dépréciation de 13,7% des
cours entre janvier et décembre 2007. Les prix de la viande de boeufs
ont progressé de 12% en 2007, à la suite des difficultés
du secteur de l'élevage, avec l'insuffisance de l'offre domestique.
II. Produits
énergétiques:
S'agissant des produits énergétiques, ils ont
contribué globalement pour 23% à la hausse des prix en 2007.
a. Le gaz butane:
Les prix du gaz ont crû de 35,1%, tandis que ceux des
combustibles solides ont progressé de 29,4%, du fait des hausses
successives des cours des produits pétroliers. Les prix du gaz butane
sont passés en moyenne de 1714 à 2554 F Cfa, avec un pic de 2700
F Cfa en février 2007 pour les emballages de 6 kg qui
représentent 87% de la consommation nationale de gaz. Ils ont
contribué, en moyenne, pour 11,3% à la variation du niveau
général des prix en 2007.
Tableau 1 : structure des prix du gaz butane au
consommateur
|
Juin 2006
|
Juin 2007
|
Variation (%)
|
Type de bouteille
|
2,7KG 6KG
|
2,7KG 6KG
|
2,7KG 6KG
|
Subvention
|
-637,0 -1411,6
|
-522,3 -897,5
|
-18,0 -36,4
|
Marge distributeur
|
230,8 515,0
|
230,8 515,0
|
0,0 0,0
|
TVA
|
198,7 441,9
|
220,0 489,3
|
10,7 10,7
|
Prix consommateur
|
745 1675
|
1000 2500
|
34,2 49,3
|
Source: comite national des hydrocarbures
Il apparaît clairement que la hausse du
prix du gaz butane est portée par la hausse du prix
à l'importation qui, à taux de pression fiscale quasi constant,
se traduit par une hausse du prix au consommateur exacerbée par la
baisse de la subvention par bouteille.
Toutefois, ces prix « officiels » pourraient
différer des prix effectivement payés par le consommateur.
Les prix du poste Gaz de l'IHPC, qui comprend les bouteilles
de 2,7kg et de 6kg, ont progressé de 34,3% entre les deux dates. Cette
croissance correspond à celle du prix des bouteilles de 2,7kg,
même si elle reste inférieure à celle du prix des
bouteilles de 6kg.
b. Les carburants, lubrifiants
et transports routiers :
Les prix des carburants et lubrifiants en 2007 ont
augmenté, en moyenne, de 3,6% et ont contribué pour 1,1% à
l'inflation. Les prix à la pompe se sont renchéris de 60 F/l pour
l'essence super et à 78 F/l pour le gasoil entre décembre 2006 et
décembre 2007, passant respectivement de 655 à 715 F Cfa et de
554 à 703 F Cfa, à la suite des réajustements des prix.
Entre juin 2006 et juin 2007, les marges et les taxes n'ont
quasiment pas connu de variation. Le relèvement des prix des carburants
serait alors à chercher dans la hausse des prix à l'importation.
A ce niveau, les prix à l'importation ont progressé de 2,5% pour
le Gasoil et 1,8% pour le Diesel Oïl.
Le transport routier, avec près de 75% des
approvisionnements en Gasoil et Diesel Oïl (source : ANSD), serait
certainement la première activité affectée par le
renchérissement des carburants.
Tableau 2 : marges et taxes en % du prix TTC du
gasoil, du diesel oil
|
Juin 2006
|
Juin 2007
|
Gasoil
|
Diesel
|
Gasoil
|
Diesel
|
Droit de porte
|
5,8
|
4,5
|
5,3
|
4,2
|
Taxe spécifique
|
16,8
|
-
|
16,8
|
-
|
TVA
|
15,0
|
15,3
|
1,5
|
15,3
|
Total taxes
|
37,7
|
19,8
|
37
|
19,5
|
Total marges
|
9,5
|
5,0
|
9,4
|
5,2
|
Sources : comite national des
hydrocarbures
c. L'électricité:
Les effets induits n'ont pas été
négligeables sur les prix des services d'électricité. Les
tarifs de l'électricité se sont accrus de 9,7% en 2007, soit une
contribution de 4,2% à l'inflation, à la suite des
réajustements des tarifs décidés en novembre 2007 pour
soutenir les coûts de production des prix à l'import de fuel.
Tableau 3 : marges et taxes en % du prix TTC de
fuel 180-380 et le diesel SENELEC
|
Juin 2006
|
Juin 2007
|
Fuel 180
|
Fuel 380
|
Diesel SENELEC
|
Fuel 180
|
Fuel 380
|
Diesel SENELEC
|
Droit de porte
|
4,3
|
4,3
|
4,5
|
3,8
|
3,7
|
4,2
|
Marge distributeur
|
8,1
|
8,4
|
5,0
|
7,8
|
8,1
|
5,2
|
TVA
|
15,3
|
15,3
|
15,3
|
15,3
|
15,3
|
15,3
|
Sources comite national des hydrocarbures
4. Transports et services de
l'hôtellerie et de la restauration :
En ce qui concerne les transports, les prix moyens en 2007
laissent apparaître une variation de 2,5%, imputable aux services pour
l'entretien et la réparation de véhicules particuliers de 4% et
aux carburants et lubrifiants. La contribution globale au mouvement d'ensemble
est de 3,7%.Les prix du transport sont bloqués dernier
réajustement officiel des prix date de fin octobre 2005.
Quant aux prix des services d'hôtellerie et de
restauration, ils ont été majorés de 13,4%, tirés
par la hausse des prix des services de restaurant, cafés et
établissement similaires de 14%.
Ces ajustements seraient liés aux augmentations des
coûts des intrants comme le gaz, l'électricité et les
produits alimentaires. La contribution de la fonction au niveau
général des prix est de 4,7%.
III. Analyse de l'inflation selon les principales composantes
de l'IHPC :
Les composantes « Alimentation » et « Transport
», demeurent les principales sources de la baisse des prix.
La contribution de la fonction « Alimentation » à
l'inflation est passée de -0,3 point de pourcentage
à fin novembre 2009 à -1,4 point de pourcentage à fin
décembre 2009, en rapport avec le repli en rythme
annuel du prix des céréales de 8,0% et des produits
de la pêche de 8,3%.
La contribution de la fonction « Transport » est
ressortie à -0,4 point de pourcentage, en liaison avec la baisse en
rythme annuel de 5,4% des prix des carburants et de 3,1% des tarifs des
transports. Toutefois, le repli en rythme annuel des prix des produits
pétroliers s'est atténué, en rapport avec l'incidence de
la remontée des cours du pétrole brut observée sur la
période récente. En effet, la variation en glissement annuel des
cours mondiaux du pétrole brut exprimés en francs CFA est
passée de -33,1% à fin septembre 2009 à 15,9% à fin
novembre 2009 et à 55,9% à fin décembre 2009.
CHAPITRE III : ETUDE
COMPARATIVE DU NIVEAU ET DE L'ÉVOLUTION DES PRIX ENTRE LE
SÉNÉGAL ET DES PAYS DE L'UEMOA
La comparaison est faite sur la base de l'indice
harmonisé des prix à la consommation, adopté par les pays
de l'UEMOA. Il est retenu, dans la comparaison, les pays à
économie relativement similaire, notamment les pays sahéliens
(Burkina Faso et Niger) et la côte d'ivoire qui présente des
avantages comparés en termes d'ouverture maritime. La comparaison se
fera à partir de l'étude des produits alimentaires, des produits
énergétiques ensuite nous étudierons le mécanisme
de formation des prix et enfin les tendances récentes au
Sénégal et dans l'UEMOA.
I. Produits alimentaires:
Les produits alimentaires ont contribué pour
près de 60% à l'inflation en 2007. Leur évolution est plus
accentuée au Sénégal (7,3%) et en Côte d'Ivoire
(5,4%) qu'au Mali (1,8%). En revanche, les prix ont baissé au Burkina
Faso (-1,2%) et au Niger (-1,3%). L'inflation s'est ressentie en 2007, avec
l'augmentation des prix de plusieurs produits alimentaires importés,
notamment les céréales, les produits laitiers huiles
alimentaires. Ces hausses des cours mondiaux ont induit un relèvement
des prix domestiques dans tous les pays de l'Union.
1. Produits
céréaliers
a. Le riz
Le Sénégal a connu une évolution sensible
des prix, du riz. Cependant, en termes de niveau, les autres pays demeurent
plus chers pour le riz brisé dont le prix s'est établi à
plus de 300 F contre 250 F/kg pour le Sénégal, en décembre
2007. Par contre le riz entier ordinaire coûte plus cher au
Sénégal avec 364 F le kg. Pour les autres pays, il s'agit
essentiellement d'une production locale et les prix varient entre 288 F/kg
à Bamako et 300 F/kg à Abidjan.
Tableau 4 : Prix moyens à la consommation
du riz et du mil en 2007
(en Fcfa/kg)
|
SENEGAL
|
COTE D'IVOIRE
|
MALI
|
NIGER
|
BURKINA FASO
|
Riz brisé
|
242
|
242
|
305
|
272
|
288
|
Riz entier ordinaire
|
364
|
497
|
288
|
321
|
282
|
Mil
|
214
|
260
|
145
|
167
|
151
|
Sources : statistiques nationale des
pays
b. Le blé
La flambée des prix du blé sur le marché
international est liée à la poussée de la demande, de la
Chine et de l'Inde, et à la baisse d'environ 36% de la production de
gros producteurs, comme les Etats-Unis et dans les pays de l'ex-URSS. Ce
renchérissement a entraîné une augmentation du prix de la
farine de blé et, en conséquence, celle du pain. Il a
été constaté un relèvement du prix du pain dans la
plupart des pays, en septembre 2007, au Burkina (+4,2%) et au Niger (+20%), en
octobre, au Sénégal (+16,7%), en novembre au Mali (+20%). La
baguette de 200 grammes a coûté en 2007, 162 F Cfa au
Sénégal, 150 F en Côte d'Ivoire, 124 F Cfa au Mali, 157 F
Cfa au Niger et 120 F Cfa au Burkina Faso.
Graphique 4 : Prix moyen à la consommation
du pain et de la farine de blé en 2007
162
370
150
423
124
372
157
361
120
383
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
prix
SENEGAL
COTE
D'IVOIRE
MALI
NIGER
BURKINA
FASO
pays
Évolution du prix de la farine de blé et
du pain en 2007
Pain (baguette 2OOg)
Farine de blé (kg)
![]()
Source: statistique des pays auteurs
2. Produits
laitiers
Les prix des produits laitiers sur les marchés
internationaux sont en progression de 41%, en 2007 par rapport à 2006,
en liaison avec la baisse de l'offre induite par la sécheresse en
Australie, la suppression progressive des subventions de l'Union
européenne et l'arrêt des exportations de l'Inde. Les prix ont
affiché la plus forte progression au Sénégal (+26,2%),
suivi du Mali (+6,4%). Dans les autres pays de l'Union, la variation des prix
est en deçà de 5%.
3. Huiles alimentaires
Le renchérissement des huiles alimentaires est
porté par la progression de plus de 40% des cours mondiaux des
oléagineux, en rapport essentiellement avec l'augmentation de la demande
des industries chimiques et de biocarburants. Les huiles alimentaires ont
enregistré une hausse de prix plus soutenue au Sénégal
avec 17,3% contre une moyenne de 4,9% pour le reste de l'espace communautaire.
Le litre d'huile végétale est vendu à 855 F Cfa à
Dakar contre 714 F Cfa et 879 F Cfa, respectivement à Bamako et à
Ouagadougou.
Graphique 5: évolution du prix moyen à
la consommation de l'huile alimentaire en 2007

Source: Statistique nationale des pays
II. Produits
énergétiques
a. Le gaz butane
L'inflation résulte essentiellement du
relèvement des prix du gaz domestique et, dans une moindre mesure, de
ceux des carburants dans la plupart des pays, du fait de la poursuite des
tensions sur les cours internationaux du pétrole.
En effet, les cours mondiaux du baril de pétrole brut
se sont inscrits en hausse de 8,3%, passant de 67,6 dollars, en moyenne en
2006, à 73,1 dollars en 2007. De ce fait, les produits pétroliers
et les services de transports ont une contribution directe de 0,1 point
à la progression des prix en 2007. Cependant, les niveaux
élevés atteints par les prix des carburants à la pompe ont
continué à se diffuser aux coûts des autres biens et
services, notamment ceux de l'électricité. Les prix des produits
énergétiques sont ressortis à 2,4% plus chers qu'en 2006
dans l'Union du fait surtout de la croissance enregistrée au
Sénégal de 17,9%.
Dans les autres pays, les prix sont stables et même en
baisse au Burkina Faso (-4,1%), en Côte d'Ivoire (-1,9%) et Niger
(-2,2%). Le prix des carburants est bloqué depuis plus d'un an à
leur niveau atteint, alors qu'au Sénégal les prix sont
ajustés en fonction des cours mondiaux qui sont en hausse permanente. En
termes de niveau, le Sénégal et le Burkina Faso affichent en 2007
des prix plus élevés pour le gasoil et l'essence super.
Tableau 5 : Prix moyen des produits
pétroliers en 2007
|
Sénégal
|
Cote d'Ivoire
|
Mali
|
Niger
|
Burkina
|
Super carburant (en Fcfa/litre)
|
2006
|
659
|
615
|
615
|
618
|
654
|
2007
|
690
|
615
|
618
|
594
|
630
|
Gaz oïl (en Fcfa /litre)
|
2006
|
536
|
615
|
520
|
564
|
592
|
2007
|
571
|
615
|
533
|
558
|
572
|
Gaz butane (6kg en Fcfa)
|
2006
|
1714
|
1500
|
1978
|
3500
|
1560
|
2007
|
2554
|
1500
|
2000
|
3000
|
1560
|
Source : statistique nationale des pays
Graphique 6: prix comparé du gaz oïl
vendu à la pompe
Sources : statistiques nationales des pays
Graphique 7: prix comparé de l'essence
super vendu à la pompe
Sources : statistiques nationales des pays
b. L'électricité
En ce qui concerne l'électricité, seuls le
Sénégal (9,7%) et le Burkina Faso (6,4%) ont
procédé à des réaménagements à la
hausse des tarifs en 2007.

Graphique 8 : Prix moyens à la consommation
de l'électricité en 2007
Source : statistique des pays auteurs
c. Transports et autres
services auxiliaires de transport :
Les transports et services auxiliaires ont vu leur prix
s'apprécier de 1,3% en 2007 dans l'UEMOA. Le Mali et le
Sénégal, avec des variations respectives de 2,9% et 2,1%, ont
connu les évolutions les plus marquantes. Les services d'entretien et
réparation et les transports inters urbains ont impulsé
l'évolution des prix dans ces deux pays avec respectivement 11% et 8,7%
au Mali et 4% et 4,9% au Sénégal. Ces services semblent sensibles
aux effets de la hausse des prix des carburants et lubrifiants. Les trois
autres pays ont affiché des prix quasi stables (Burkina Faso et le
Niger), voire en baisse (Côte d'Ivoire).
III. Mécanisme de formation des prix des principaux
produits responsables de l'inflation
La formation des prix, qu'ils soient libres ou
administrés, correspond à l'évaluation des coûts,
à chacune des étapes d'un processus, allant de la production du
bien, ou de l'importation, le cas échéant, à la mise
à disposition du consommateur final, à travers un circuit de
distribution faisant intervenir plus de prestataires et d'intermédiaires
que nécessaires. En sus de la rémunération de ces
opérateurs, la structure d'un prix prend naturellement en compte la
fiscalité de porte frappant les produits, s'ils sont importés
finis ou les intrants, quand ils sont usinés, ainsi que les taxes
intérieures.
a. Structure des prix des produits
alimentaires
D'une manière générale dans tous les
pays, les structures des prix des produits alimentaires importés se
scindent en cinq grands blocs, à savoir :
Ø La valeur CAF des marchandises.
Ø les frais liés au séjour portuaire des
marchandises.
Ø les charges liées à la fiscalité
de porte.
Ø les autres frais après dédouanement.
Ø les marges bénéficiaires des grossistes
aux détaillants.
Il sera procédé à une comparaison des
structures des prix de certains produits de base tels que le riz et la farine
de blé, aux fins de distinguer les principaux postes responsables de
l'écart constaté au niveau des prix.
Tableau 6 : Structures comparées des prix
du riz entre le Sénégal, le Mali et le Niger
|
SENEGAL
|
NIGER
|
MALI
|
Valeur CAF
|
249 ,3
|
-
|
-
|
Prix achat
|
-
|
259,5
|
245
|
Transport
|
-
|
36
|
24,2
|
Assurance
|
-
|
0,8
|
8,98
|
Prélèvements communautaires
|
6,7
|
0
|
0
|
Transit et frais intérieurs
|
15
|
10,8
|
18,5
|
Prix import
|
271
|
306,9
|
276,7
|
Subvention
|
-23
|
0
|
0
|
Marge
|
22
|
11,08
|
58,34
|
Prix consommateur F /KG
|
270
|
318
|
335
|
Source : statistiques nationales des pays
auteurs
Alors qu'au Sénégal, le prix du riz est
actuellement bloqué, au Mali comme au Niger, il s'agit d'un prix
consensuel. C'est ainsi que dans ce dernier pays, les prix retenus sur le
terrain varient entre 350 et 400 F Cfa/kg. Au Mali, les prix consensuels font
l'objet d'une application plus stricte, due certes à l'engagement
écrit que prennent les importateurs avant de bénéficier
des « facilités fiscales » mais surtout à la forte
maîtrise que ces derniers ont des circuits de distribution marqués
par l'absence quasi générale de semi-grossistes. Au Niger, la
marge globale de 11,1 F/kg, allouée par la structure consensuelle, est
très faible, ainsi que le montant prévu pour le poste transit et
frais intérieur, car elle se situe à 10,84F/kg contre 15 et 18,5
F Cfa respectivement au Sénégal et au Mali.
b. Structure des prix des produits
pétroliers :
Parmi les pays concernés par l'étude, seuls le
Sénégal et la Côte d'Ivoire possèdent des
raffineries, la possibilité étant offerte aux tiers
détenant une licence, de réaliser les importations (à
l'exclusion du butane pour le Sénégal). Au Burkina et au Niger,
la SONABHY et la SONIDEP respectivement ont le monopole des importations et du
dépôt alors que ces activités sont
libéralisées au Mali où les importateurs sont
également des transporteurs et contrôlent ainsi
parallèlement la distribution.
Tableau 7 : Prélèvements de droits et
taxes sur le prix de carburants
|
Super carburant
|
Gasoil
|
Total prélèvement
|
Taxe spécifique
|
Total prélèvement
|
Taxe spécifique
|
Prix Fcfa/L
|
% prix pompe
|
Prix Fcfa/L
|
Dont taxe spécifique
|
Prix
|
Prix Fcfa/L
|
% prix pompe
|
Dont taxe spécifique
|
Sénégal
|
350,1
|
47%
|
206,7
|
28%
|
236,4
|
94,0
|
34%
|
14%
|
Mali
|
222,8
|
35%
|
223,1
|
27%
|
83,3
|
65,5
|
15%
|
12%
|
Burkina
|
249,8
|
37%
|
118,1
|
19%
|
166,2
|
28,4
|
28%
|
5%
|
Cote d'ivoire
|
244,2
|
40%
|
125,0
|
19%
|
98,5
|
50,0
|
18%
|
9%
|
Niger
|
215,2
|
32%
|
75,0
|
11%
|
180,8
|
30,8
|
27%
|
6%
|
Source : statistiques nationales pays
Excepté le Mali, pour tous les autres pays, le taux de
la taxe spécifique est fixe. Ces taux sont révisés
périodiquement pour maintenir un niveau de prix jugé acceptable
et publiés tous les mois par arrêté ministériel, en
fonction des sources d'approvisionnement (Dakar, Abidjan). Pour les besoins de
l'analyse c'est le montant moyen de la taxe spécifique selon la
provenance qui a été retenu.
Tableau 8 : Structures comparées des prix sur le
gaz butane
Emballage 6Kg
|
Sénégal
|
Mali
|
Burkina Faso
|
Cote d'ivoire
|
Niger
|
Droit de porte
|
21,6
|
34,6
|
32,5
|
|
|
Marge globale
|
86,5
|
161,4
|
142,5
|
|
|
TVA
|
84,9
|
0,0
|
0,0
|
|
|
Subvention
|
-216,1
|
-539,3
|
-508,0
|
1077,2
|
-360,0
|
Prix emballage 6 Kg
|
2397
|
1920
|
1560
|
1500
|
2640
|
Source : statistiques nationales pays
De l'analyse de cette structure comparée des prix sur
le gaz butane, il ressort que tous les pays accordent des subventions
importantes sur le gaz butane sans distinction du format, excepté
Sénégal qui différencie les emballages de 2,7 kg et ceux
de 6kg. Le niveau de subvention par kg de gaz butane le plus
élevé est noté au Mali et le plus faible est
observé par le Sénégal. L'effort des autorités
sénégalaises est d'autant plus appréciable que les
quantités importées au Sénégal dépassent de
loin celles des autres pays.
A titre d'illustration, en 2007, les mises à la
consommation de gaz butane sont de l'ordre de 123 272 tonnes au
Sénégal, contre 28 809 tonnes au Burkina, 6 604 tonnes au Mali et
1 607 tonnes au Niger. Au Sénégal, parmi les facteurs qui ont
négativement impacté les prix à la consommation en 2007,
on peut noter les réformes introduites au dernier trimestre 2006, en vue
d'assainir la situation financière de la Société Africaine
de Raffinage (SAR).
IV. Mesures de
régulation des prix :
Pour atténuer les impacts négatifs sur les prix de
certaines denrées de première nécessité,
consécutifs au renchérissement des cours mondiaux, tous les Etats
visités dans le cadre de cette étude ont suspendu les droits et
taxes à l'importation desdits produits. Ces mesures ont permis, dans
certains cas, de stabiliser voire baisser les prix, mais il convient de
remarquer qu'elles grèvent considérablement les budgets des Etats
et ne sont pas viables dans le long terme, eu égard à leur
caractère conjoncturel. Il s'y ajoute que les droits et taxes à
l'importation ne sont pas à l'origine de l'inflation présentement
constatée.
1. Mesures de lutte contre l'inflation
au Sénégal :
a. les droits et
taxes :
La forte baisse de l'offre des céréales et de
lait sur le marché mondial a entretenu une forte variation à la
hausse des prix de ces produits. Face à cette situation, le Gouvernement
du Sénégal a, depuis le 02 juillet 2007, suspendu les droits de
douane (5%) et TVA (18%) sur certaines denrées alimentaires (le riz, le
lait, le blé et les préparations alimentaires à base de
lait), afin d'atténuer la répercussion de cette hausse sur le
marché local.
Cette suspension a été étendue au riz
brisé entier et intermédiaire et les emballages contenant du riz
depuis le 11 octobre 2007.
b. Sur les bases taxables du lait et du
riz en brisures :
Des mesures ont été prises sur les valeurs en
douane du riz et du lait. En effet, une analyse de l'évolution de la
structure des prix, depuis 2006, ainsi que la tendance des cours au niveau
mondial du riz en 2007, laissaient apparaître un niveau supérieur
à la valeur CAF administrative appliquée pour le
dédouanement de ce produit. Il en ressort clairement que la valeur de
dédouanement appliquée est largement inférieure au cours
mondial dudit produit, ce qui devait en principe être ressenti sur le
prix.
S'agissant du lait en poudre, il a été
noté, suite à la suspension des subventions accordées par
l'Union Européenne à ses exportateurs de produits laitiers et
à la diminution de l'offre au niveau mondial consécutive aux
aléas climatiques, que les cours au niveau mondial ont connu une forte
hausse et se situent à près de 3000 euros/tonne en 2006 et 4200
euros en 2007. Cependant, les prix du lait sur le marché
intérieur n'ont pas subi directement les effets de cette flambée
des prix du fait des mesures prises par les autorités pour
atténuer l'impact. Ainsi, une valeur CAF de 2100 euros/tonne, soit 1400
F Cfa/kg avait été retenue pour les importations de lait en
poudre afin de ne pas répercuter la hausse des cours sur les prix
à la consommation.
Concernant les huiles alimentaires, suite à
l'effondrement de la production d'arachide en coques et par voie de
conséquence la production d'huile brute d'arachide, le
Sénégal se voyait ravir les parts de marchés qu'il
détenait en Europe par ses concurrents argentins, indiens et
brésiliens. La protection mise en place en urgence par le Gouvernement
du Sénégal a consisté à l'application d'une surtaxe
de 25% sur les huiles de palme raffinées importées non originaire
de la zone UEMOA.
Cette mesure, même si elle a certes permis de stopper
les importations d'huiles raffinées de palme au profit de la production
locale raffinée, n'a pas permis au consommateur sénégalais
de profiter des bas prix des huiles asiatiques et n'a pas à ce jour
permis de donner les moyens de la relance et du retour de la
compétitivité de la filière arachide du
Sénégal.
2. Mesures prises par les autres
états:
Les Etats ont mis en oeuvre un certain nombre de mesures,
à la fois fiscales et administratives. Il s'agit dans la plupart, de
baisse ou de suspension de droits à l'importation de certains produits,
réduction ou suspension de TVA ; mise en oeuvre du contrôle des
prix, fixation de nouveaux prix de denrées dans le cadre d'un accord
avec les opérateurs économiques. Pour certains produits, des
Etats ont pris des mesures allant dans le sens de la fixation de valeurs en
douane administratives en deçà des valeurs réelles
appliquées lors des importations, afin de diminuer les montants
payés au titre des droits de douane. En effet, une stricte application
des méthodes d'évaluation dans ce contexte aurait eu pour
conséquence une augmentation des droits de douane, du prix sur le
marché intérieur. Ces droits et taxes sont en
réalité supportés par le consommateur final du fait qu'ils
sont intégrés dans le prix des marchandises. En effet, leur
baisse ou leur suspension sont susceptibles de faire baisser les prix.
V. Mises en oeuvre des
mesures :
Dans la mise en oeuvre, les Etats ont accompagné les
mesures, quand elles s'avèrent insuffisantes, en accordant des
facilités sur les procédures douanières.
Ceci conduit à la fixation de valeur en douane
administrative, avec un engagement de l'opérateur à faire des
efforts sur sa marge. La plupart des mesures sont conjoncturelles, avec une
période test de trois mois, jugée pour certains pays insuffisante
pour équilibrer le marché. La baisse des prix n'étant pas
immédiate sur le terrain du fait que les remboursements des droits
déjà perçus par l'Etat sur les anciens stocks ne sont pas
automatiques. Ce sont des contrats d'avoirs en impôts entre l'Etat et les
opérateurs à faire valoir sur les opérations à
venir.
a. Impacts des mesures sur les
dépenses publiques :
Les coûts supportés par l'Etat du
Sénégal à travers cette suspension sont de l'ordre de 30
milliards de F Cfa sur la période allant de juillet 2007 à mars
2008, dont 21 en 2007 et 9 au premier trimestre 2008. En moyenne, ces
coûts qui constituent des subventions indirectes aux consommateurs se
situent à plus de 3 milliards de F Cfa par mois.
b. Impact économique:
La suspension des droits et taxes à l'importation sur
certains produits finis ou semis finis qui rentrent en consommation
intermédiaire dans la fabrication de produits locaux notamment le lait,
les huiles, le sucre etc., semble créer des distorsions sur le
marché local d'autant plus qu'il pourrait favoriser les industriels qui
disposent du produit en tant qu'intrant au détriment des importateurs de
produits finis et des industriels producteurs à partir d'intrants
locaux. Pour le lait en poudre par exemple, la suppression des droits de
douanes peut perturber le marché local du lait frais. Les industries
locales spécialisées dans la collecte et la transformation de
lait de vache à partir des fermes et les importateurs de produits finis
sont fortement concurrencés par les industries laitières plus
spécialisées dans le reconditionnement du lait en poudre.
Ces mesures ont permis de stabiliser, voire baisser
légèrement les prix à la consommation, malgré la
flambée continue des cours mondiaux.
Cependant, l'impact réel de ces mesures est
difficilement appréciable par le consommateur, d'autant plus qu'elles ne
pouvaient guère contribuer à faire baisser les prix de
manière sensible. Toutefois, la lecture des prix en l'absence de ces
mesures (1600-1700 F/500g, soit une hausse de 17,5%), contre (1350-1450, soit
une baisse de 9,5%), comparé au prix d'avant la mesure. Par ailleurs, il
est observé que depuis novembre 2007, la tendance des prix du lait en
poudre semble se renverser. Les tendances en mars 2008 (3500 euros/tonne),
commencent à se répercuter sur le marché local, avec une
baisse de 1000 à 4000 F Cfa sur le sac de 25 kg.
VI. Tendances
récentes au Sénégal et dans l'UEMOA
Dans l'ensemble, les trois premiers mois 2008, ont
été caractérisés par la hausse des prix des
produits de grande consommation. L'accélération de l'inflation
des trois premiers mois 2008 trouve l'essentiel de ses origines dans le
renchérissement de certains produits alimentaires locaux, mais aussi
dans les prix des produits importés et la spéculation sur le gaz
butane.
1. Au Sénégal
Les prix à la consommation se sont
appréciés de 0,2% au cours des trois premiers de 2008 contre 1,8%
le trimestre précédent et 1,1% le même trimestre en 2007,
dénotant ainsi un ralentissement de la croissance des prix. Cette
évolution est tirée par les services de restauration et
d'hôtellerie, du logement, eau, électricité, gaz et autre
combustible, des meubles, articles de ménage et entretien courant du
foyer, boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants et, dans une
moindre, mesure des articles d'habillement et chaussures. En revanche, les prix
des produits alimentaires sont en léger repli de 0,2%, mais la tension
sur les prix des céréales demeure. En moyenne sur les trois
premiers mois de l'année 2008, les prix ont connu une croissance de 5,3%
contre 6,2% comparativement à la même période en 2007.
Globalement l'inflation demeure encore élevée, mais la
progression est moins forte qu'en 2007.
Ce qui laisse présager, toutes choses égales par
ailleurs, d'une inflation en fin décembre moins importante que celle de
l'année dernière.
2. Dans l'UEMOA
L'inflation dans la zone UEMOA, s'est établie à
4,3% en moyenne sur les trois premiers mois de 2008 contre 2,5% à la
même période de 2007. Le renchérissement des produits
alimentaires constitue la principale source d'inflation avec une contribution
de 3,2 points de pourcentage. Les coûts des carburants ont
contribué à hauteur de 0,3 point de pourcentage à
l'inflation en moyenne à fin mars 2008. Selon les pays, le taux
d'inflation a varié, en moyenne sur les trois premiers mois de
l'année 2008, entre 2,8% en Côte d'Ivoire et 7,4% au Niger. Le
taux d'inflation, en glissement annuel, s'est établi à 4,7%
à fin mars 2008 contre 4,3% en février 2008 et 3,8% à fin
janvier 2008. Cette accélération de l'inflation est
imprimée par le renchérissement des céréales
locales dans tous les pays, en rapport avec la baisse de 2,6% de la production
de la campagne céréalière 2007/08 dans l'UEMOA. Elle
résulte également des tensions sur les prix des produits
alimentaires à fort contenu importé (pain, huile, riz,
pâtes alimentaires) et de l'impact de la poursuite de l'augmentation des
cours du baril de pétrole brut.
Tableau 9 : Evolution en % des prix au premier
trimestre 2008
|
Glissement
|
Moyenne
|
Pays
|
Mars 2007 /06
|
Mars2008/07
|
Jan-mars 2007
|
Jan-mars 2008
|
Burkina
|
-0 ,5
|
7,5
|
-1,2
|
7,2
|
Cote d'Ivoire
|
3,2
|
3,5
|
2,8
|
2,8
|
Mali
|
0,8
|
5,8
|
1,4
|
5,2
|
Niger
|
-1,3
|
8,7
|
-0,7
|
7,4
|
Sénégal
|
6,0
|
4,3
|
5,1
|
5,3
|
UEMOA
|
2,7
|
4,7
|
2,5
|
4,3
|
Sources : Instituts Nationaux de la Statistique
et BCEAO
CONCLUSION GÉNERALE
La problématique de l'inflation occupe actuellement une
place de premier plan dans les discussions sur la conjoncture économique
et sociale au Sénégal.
Le niveau général des prix à la
consommation connait depuis le mois de novembre 2006 une hausse importante. En
effet, depuis cette période, les prix de certains produits de grande
consommation enregistrent des tensions non négligeables.
La structure de prix des principaux produits a
été analysée. Si, pour beaucoup de produits tels que les
denrées alimentaires et les produits pétroliers, la tarification
est étroitement liée à l'évolution du cours
mondial, on relève que des distorsions existent parfois dans
l'économie, sous la forme d'importantes marges commerciales.
L'étude a montré la forte contribution des
produits alimentaires à la croissance des prix du fait des importations
de plus en plus onéreuses pour combler l'offre intérieure
insuffisante. Compte tenu de leur poids dans la consommation des
ménages, il est nécessaire de veiller à
l'approvisionnement correct du marché en produits de grande consommation
et mettre sur pied une bonne politique d'offre qui permet qui permet de limiter
la hausse des prix.
Au Sénégal, il ressort que la production locale
de céréales couvre moins de 40% des besoins alors que les autres
pays ont connu des excédents en 2007. Concernant le riz, le niveau de
production, estimé à 137 290 tonnes en 2007, ne couvre que 6% des
besoins annuels. Le déficit du Sénégal est largement
couvert par les importations estimées à 1 053 286 tonnes en 2007.
Dans ce contexte de renchérissement des prix, au niveau mondial, le
Sénégal passe pour l'un des pays où l'évolution des
prix est plus rapide, comparée aux autres pays qui produisent une grande
partie de leurs besoins en céréales sèches, base de leur
consommation.
Pour ce qui est des produits pétroliers, le
Sénégal a une pression fiscale très élevée.
En effet, le niveau des taxes spécifiques sur les produits
pétroliers est supérieur à celui des autres pays. Au
total, la disparité des prix des produits pétroliers
résulte, d'une part, de la fixation des bases taxables par des valeurs
en douane administratives inférieures à la valeur réelle
et, d'autre part, des niveaux des prélèvements intérieurs,
notamment la taxe spécifique.
Pour les perspectives les prix affichés à la fin
du premier trimestre 2008, ont dépassé de plus 3% ceux de 2007 au
Sénégal.
Au Sénégal, on note un fléchissement de
la croissance des prix pour l'année 2008, alors que c'est la tendance
inverse dans les autres pays. Ce qui pourrait aboutir à la fin de
l'année à une inflation annuelle moins forte que celle
enregistrée en 2007. L'inflation attendue à la fin de
l'année 2008, serait de 5,0% environ.
Pour arriver à ce résultat ou
l'infléchir, il faudrait contenir la hausse des prix des produits de
grande consommation en maintenant leur prix au moins à leur niveau
atteint actuellement.
L'évolution de l'inflation en 2010 sera
déterminée en grande partie par le mouvement des prix des
produits céréaliers, en rapport avec les résultats des
campagnes agricoles 2009/2010 et 2010/2011. Elle sera également
liée à la tendance des cours mondiaux du baril de pétrole
brut, au niveau de l'inflation dans les pays partenaires, à
l'évolution des prix des produits alimentaires importés, ainsi
qu'à l'orientation du taux de change du dollar par rapport à
l'euro.
En fin décembre 2010, le taux d'inflation en glissement
annuel est projeté à 2,6%. Il se situerait dans un intervalle
allant de 1,3% à 3,2%, en tenant compte des scénarios sur
l'évolution des prix du pétrole en 2010.
Le taux d'inflation, en moyenne annuelle dans l'UEMOA,
s'établirait à 1, 3% en 2010 contre 1, 1% en 2009.
IL ressortirait à 0, 6% dans le scénario optimiste et
à 1, 8% dans le scénario pessimiste.
Cependant on ne peut parler d'inflation tout au long de cette
étude sans y associer les thèses développées par
les courants de pensées économiques.
Deux courants de pensées s'affrontent à ce sujet
: les keynésiens et les néo-classiques.
Pour les keynésiens, l'inflation n'est pas un mal en
soi. Ils fondent leur théorie sur la courbe de Phillips et
établissent une corrélation négative (ou relation inverse)
entre l'inflation et le chômage. Concrètement, plus le niveau
général des prix augmente, moins il y a de chômage au sein
de l'économie. Concrètement, plus le niveau général
des prix augmente, moins il y a de chômage au sein de l'économie.
La théorie keynésienne part du principe que les
agents économiques ne sont pas rationnels. Ils estiment donc leur niveau
de richesse par rapport à leur revenu nominal et non par rapport
à leur revenu réel ; en d'autres termes, ils considèrent
uniquement les salaires et rentes perçus, sans tenir compte de la hausse
des prix.
Mais, les années 70 connaissent une période
d'inflation et de chômage, connue sous le nom de "stagflation" ; or,
d'après la théorie keynésienne, il ne peut y avoir
à la fois inflation et chômage. Il convient donc de trouver de
nouvelles explications. C'est dans ce contexte qu'interviennent les
néo-classiques.
A la différence des keynésiens, les
néo-classiques supposent que les agents économiques sont
rationnels et tiennent compte du niveau d'inflation dans leur calcul de rentes
et salaires ; ils considèrent donc leur revenu réel, non leur
revenu nominal, et réclament une augmentation de revenu comparable (voir
supérieure) à l'augmentation du niveau général des
prix. Du coup, les entreprises enregistrent une hausse de leurs coûts de
production et sont amenés à licencier : il peut y avoir alors
inflation et chômage.
Par ailleurs, si un Etat poursuit une politique
budgétaire (ou monétaire) expansionniste en vue de relancer
l'économie, il y a inflation. Or, les agents économiques
étant rationnels, ils demandent une augmentation de leur revenu
comparable à celle de l'inflation. L'inflation créée n'a
alors aucun impact sur le niveau de production donc d'emploi de
l'économie. L'objectif de relance n'étant pas atteint, l'Etat
peut se lancer à nouveau dans une politique expansionniste, d'où
inflation sans changement sur les niveaux de croissance et chômage.
La question de l'inflation est donc très complexe et
personne n'a la bonne solution. Aujourd'hui, l'école de la
synthèse, notamment représentée par André
Malinvaud, propose d'utiliser des méthodes « keynésiennes
» face à une crise « néo-classique » et des
méthodes « néo-classiques » face à des crises
« keynésiennes ».
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
ü Agence nationale de la statistique et de la
démographie (ANSD) : les déterminants de l'inflation au
Sénégal : approche par les fonctions de consommation,
septembre 2008.
ü BCEAO : évolution de l'inflation dans l'UEMOA,
décembre 2009.
ü Ministère de l'économie et des finances,
fiche sur l'inflation au Sénégal : signification, mesure et
modalités de pratiques de calcul, février 2007.
ü Direction de la prévision et des études
économique : l'approche-produit permet-elle de comprendre la
récente inflation au Sénégal ?, décembre
2007.
ü Statistiques nationales des pays auteurs
Document : mission d'étude comparative du niveau et
de l'évolution des prix entre le Sénégal et les pays de
l'UEMOA
ANNEXES
Tableau du graphique 1 : Part des produits locaux et
importés dans l'inflation
Contribution des produits
|
Nov 2006
|
Jan 2007
|
Mars 2007
|
Mai 2007
|
Juil 2007
|
Sept 2007
|
Oct 2007
|
Moyenne Nov 06 à Oct 07
|
Locaux
|
85,1%
|
81,8%
|
79,5%
|
68,9%
|
75,3%
|
81,6%
|
77,7%
|
78,63%
|
Importés
|
14,9%
|
18,2%
|
20,5%
|
31,1%
|
24,7%
|
18,4%
|
22,3%
|
21,37%
|
Source : BCEAO
Tableau du graphique 2 : évolution de l'indice des
prix de 1967 à 2006
Années
|
1967
|
1968
|
1969
|
1970
|
1971
|
1972
|
1973
|
1974
|
1975
|
1976
|
IPC
|
100
|
100,1
|
104,1
|
107
|
111,2
|
118
|
131,3
|
153,1
|
201,5
|
203,8
|
1977
|
1978
|
1979
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
226,8
|
234,6
|
257,3
|
279,7
|
296,3
|
347,7
|
388,2
|
433,9
|
490,6
|
520,6
|
499,1
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
490
|
492,2
|
493,8
|
485,1
|
485,1
|
481,5
|
636
|
687,4
|
706,3
|
718,7
|
725,7
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
731,7
|
737,1
|
759
|
776,7
|
776,4
|
780,4
|
793,7
|
810,5
|
Source: ANSD
Tableau du graphique 3: Evolution du taux d'inflation du
Sénégal de 1967 à 2006
Années
|
1968
|
1969
|
1970
|
1971
|
1972
|
1973
|
1974
|
1975
|
1976
|
Taux inflation en %
|
0,1
|
4
|
2,8
|
3,9
|
6,2
|
11,3
|
16,6
|
31,7
|
1,1
|
1977
|
1978
|
1979
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
11,3
|
3,4
|
9,7
|
8,7
|
5,9
|
17,4
|
11,6
|
11,8
|
13,1
|
6,1
|
- 4,1
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
- 1,8
|
0,4
|
0,3
|
- 1,8
|
0,0
|
- 0,7
|
32,1
|
8,1
|
2,8
|
1,8
|
1,1
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
0,8
|
0,7
|
3,0
|
2,3
|
- 0,05
|
0,5
|
1,7
|
2,1
|
Tableau graphique 4 : Prix moyen à la consommation
et de la farine de blé en 2007
(F CFA)
|
SENEGAL
|
COTE D'IVOIRE
|
MALI
|
NIGER
|
BURKINA FASO
|
Pain (baguette 2Oog)
|
162
|
150
|
124
|
157
|
120
|
Farine de blé (kg)
|
370
|
423
|
372
|
361
|
383
|
Source: statistique nationale des pays
Tableau graphique 5 : Prix moyen à la consommation
d'huile alimentaire en 2007
(EN FCFA /LITRE)
|
SENEGAL
|
COTE D'IVOIRE
|
MALI
|
NIGER
|
BURKINA FASO
|
Huile raffinée végétale/palme
|
855
|
817
|
714
|
876
|
879
|
Huile raffinée d'arachide locale
|
1036
|
2211
|
818
|
852
|
692
|
Source: Statistique nationale des pays
Tableau du graphique 6: prix comparé du gaz
oïl vendu à la pompe
Pays
|
Fcfa /L
|
SENEGAL
|
571
|
NIGER
|
558
|
BURKINA
|
572
|
COTE D'IVOIRE
|
545
|
MALI
|
533
|
Source: pays auteurs
Tableau du graphique 7: prix comparé de l'essence
super vendu à la pompe
Pays
|
Fcfa/L
|
SENEGAL
|
690
|
NIGER
|
594
|
BURKINA
|
630
|
COTE D'IVOIRE
|
615
|
MALI
|
618
|
Source: pays auteurs
Tableau graphique 10 : Prix moyens à la
consommation de l'électricité en 2007
Fcfa / KWH
|
SENEGAL
|
COTE D'IVOIRE
|
MALI
|
NIGER
|
BURKINA FASO
|
Electricité (1ère tranche 0-5 ampères)
|
122
|
36
|
59
|
127
|
75
|
Source : Statistiques nationales des
pays
|