INTRODUCTION
Les pays en développement vivent une situation
sanitaire de plus en plus précaire et ont pendant longtemps souffert et
souffrent encore des prestations de santé de piètre
qualité. Si des facteurs d'ordre géographique, environnemental et
économique (sécheresses ou inondations, faibles revenus
économiques, surpopulation, chute des cours des produits à
l'exportation, crise financière mondiale...) expliquent en partie cet
état de fait, d'autres raisons interviennent, impliquant la
responsabilité des gouvernements mais aussi des gestionnaires des
structures de santé.
Le Sénégal, à l'instar de bon nombre de
pays Africains, avait inscrit dans sa constitution le droit fondamental
à la santé. C'est ainsi que la totalité du financement de
la santé était à l'entière charge de l'état
Sénégalais qui allouait une part importante du budget national au
secteur de la santé pour assurer la gratuité des soins aux
populations. Dès les années 1970, il s'est avéré
que nos Etats n'avaient pas les moyens économiques pour appliquer cette
politique de gratuité des soins. Ce qui a engendré beaucoup de
difficultés parmi lesquels on peut noter :
|
un manque chronique de médicaments ;
une dégradation des structures sanitaires ;
un personnel insuffisant, non qualifié et de plus en plus
démotivé ; et finalement une très mauvaise image de marque
du système de soins dans les communautés.
|
En conséquence, les patients se tournent vers les
structures privées (donc chères et abordables uniquement pour les
plus aisés), les guérisseurs traditionnels et les marchands
ambulants, qui fournissent des médicaments pas chers mais de
qualité douteuse.
Pour remédier à cette situation presque
catastrophique, des mesures ont été initiées pour rendre
les soins accessibles mais avec un effort de participation des populations au
financement de la santé.
C'est ainsi que le concept de médicaments essentiels
est apparu dans les années 1970 et a été adopté par
l'OMS en 1977. Les médicaments essentiels sont ceux qui satisfont aux
besoins de la majorité de la population. À Alma Ata en 1978, le
consensus s'est fait sur leur prise en compte dans les composantes des Soins de
Santé Primaires. En 1987, l'Initiative de Bamako est venue renforcer
leur place de choix dans tout système de santé. L'Initiative de
Bamako a pour objectifs, entre autres, la promotion de la participation
communautaire à l'effort de santé et le renforcement des
mécanismes de gestion, de fourniture et d'utilisation des
médicaments essentiels.
Malgré toutes ces mesures, la situation sanitaire du
Sénégal reste difficile et même intenable dans les
hôpitaux qui, finalement manquent de tout. Dés lors, il s'est
avéré urgent de mettre en place une nouvelle politique de
santé et du médicament capable d'assurer aux hôpitaux, la
transparence, et l'autonomie dans la gestion.
C'est ainsi que, le 12 février 1998, l'Assemblée
Nationale du Sénégal adopta la loi portant réforme
hospitalière. « Le but de cette réforme est
d'améliorer les performances des hôpitaux sur le plan de la
gestion et de la qualité des soins. La réforme confère aux
EPS une grande autonomie encadrée par un conseil d'administration et
contrôlée par des mécanismes qui sont équivalents
à ceux utilisés dans les établissements publiques
».
Aujourd'hui, douze (12) années après la
réforme hospitalière, l'Hôpital Général de
Grand Yoff (HOGGY), comme la plupart des établissements publics de
santé (EPS) du Sénégal, continue toujours de rencontrer
des dysfonctionnements.
Cette situation serait inhérente à plusieurs
facteurs parmi lesquels, entre autres, on peut citer :
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L'insuffisance des subventions de l'Etat. En effet, durant ces
quatre dernières années, les subventions que l'Etat du
Sénégal a allouées à HOGGY s'élèvent
à 1 300 000 000 F CFA par an ;

Le plan Sésame qui consiste en une prise en charge
intégrale des frais médicaux des personnes âgées de
plus de 60 ans par l'état. Ce plan est intervenu en septembre 2006 ;

Les charges salariales élevées ;
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Les tarifs imposés par l'Etat qui ne couvrent pas les
coûts réels des prestations de
soin ;

L'insuffisance de recouvrement des créances : les cas
d'urgence sans prise en charge (les particuliers qui payent à leur
frais) ne payent presque jamais ; l'Etat qui est un gros client paie souvent
dans un délai très long.
Tous ces facteurs participent à une rareté
chronique des ressources et à un déficit de trésorerie
permanant. L'HOGGY, d'année en année, accumule les dettes qui
atteignent cinq milliards (5 000 000 000) en fin 2008. Ce qui installe la
méfiance dans le camp des fournisseurs qui diminuent, voire
arrêtent toute livraison à l'hôpital. Il s'en suit des
ruptures d'approvisionnement en produits essentiels (y compris
médicaments et dispositifs médicaux) pour le fonctionnement des
services.
C'est dans cet environnement aussi difficile que nous nous
proposons d'apporter notre part de réflexion à la recherche de
solution pour une amélioration du système d'approvisionnement et
de gestion des stocks en médicaments de l'Hôpital
Général de Grand Yoff, qui, somme toute, reste une figure de
proue du système de santé du Sénégal.
1- Problématique
Le Sénégal, à l'instar des autres pays en
voie de développement, a souscrit à l'initiative de Bamako et
s'est engagé, à travers sa Politique Pharmaceutique Nationale,
à garantir la disponibilité et l'accessibilité des
médicaments essentiels à toute la population, ainsi que la bonne
qualité des produits pharmaceutiques.
Ainsi, pour aider les EPS à s'autofinancer tout en
assurant des soins de qualité y compris la dispensation des
médicaments essentiels génériques, il est mis en place des
dépôts de vente de médicaments communément
appelés pharmacies IB.
En effet, les médicaments essentiels
génériques vendus dans les pharmacies IB sont de 30 à 50%
moins chers que les spécialités pharmaceutiques
équivalentes vendues dans les officines privées et ils sont en
plus immédiatement disponibles dans la structure sanitaire. Ces
dépôts, de par les bénéfices provenant de la vente
des médicaments, contribuent significativement aux recettes de
l'hôpital.
Ce qui pose la double problématique du financement de
la santé et l'accessibilité aussi bien financière que
géographique des médicaments essentiels.
Ces dernières années, force est de constater que
les ruptures de stocks sont longues et de plus en plus fréquentes et par
voie de conséquence les recettes découlant des ventes de
médicaments s'amenuisent progressivement comme peau de chagrin.
Parmi les nombreuses raisons des ruptures de
médicaments évoquées figurent le
désintéressement notoire des médecins vis-à-vis des
médicaments génériques et de la pharmacie IB ; la non
disponibilité des produits au niveau de la pharmacie nationale
d'approvisionnement ; la méfiance grandissante des fournisseurs qui
hésitent à livrer des médicaments à un
hôpital criblé de dette, la non maîtrise des
procédures de gestion des stocks par les gestionnaires de la pharmacie.
Toutes choses qui participent au dysfonctionnement du système
d'approvisionnement et de gestion des médicaments.
Le but de notre travail de recherche consistera à
étudier :
+ Les attitudes et pratiques des prescripteurs face aux
médicaments essentiels de la pharmacie IB de l'HOGGY,
+ La sélection visant à assurer la
disponibilité des médicaments les plus
fréquemment prescrits à l'HOGGY et enfin
+ Le système de gestion des stocks mis en place pour
maintenir le stock à des niveaux tel qu'il ne produise que peu ou pas de
rupture de stocks.
C'est dire que nous occulterons, sciemment, les
problèmes chroniques d'approvisionnement imputable dans une large mesure
aux difficultés financières de l'établissement.
Au terme de notre travail, nous nous proposons de faire un
diagnostic plus précis des problèmes posés plus haut afin
de formuler des suggestions pour que d'une part la gestion des
médicaments essentiels soit améliorée pour une meilleur
qualité des soins et que d'autre part les recettes
générées par la vente des médicaments soient
beaucoup plus importantes, apportant du coup, une bouffée
d'oxygène à la tension de trésorerie de l'HOGGY.
2- Objectifs de l'étude
a) Objectif général
Le but de l'étude est de contribuer à
l'amélioration de la gestion des stocks de médicaments au niveau
de la pharmacie IB de l'hôpital général de grand Yoff.
b) Objectifs spécifiques Les
objectifs spécifiques sont les suivants :

Analyser le comportement des prescripteurs par rapport aux
médicaments génériques disponibles à la pharmacie
IB de l'hôpital général de grand Yoff.

Etudier le mode de sélection des médicaments en
vigueur à l'hôpital général de grand Yoff pour en
apprécier l'impact sur la gestion des stocks de médicaments.


Identifier, s'ils en existent, les insuffisances du
système de gestion des médicaments au niveau du
dépôt de la pharmacie IB de l'hôpital général
de grand Yoff. Formuler des suggestions pour l'amélioration du
système de gestion des médicaments au niveau de la pharmacie IB
de l'Hôpital Général de Grand Yoff.
3- Hypothèse de recherche
Les causes des contre performances de la pharmacie IB de
l'HOGGY ne sont pas uniquement d'ordre financier, d'autres dysfonctionnements
du système de gestion des stocks de médicaments y contribuent.
4- Intérêts de l'étude
a) Pour l'Hôpital Général de Grand
Yoff
Dans un contexte de rareté extreme des ressources,
l'amélioration de gestion de la pharmacie IB participera très
certainement à l'augmentation des recettes générées
par le système d'exploitation de l'hôpital. Par ailleurs,
l'accès des médicaments essentiels de qualité et à
moindre coût pour tous constitue l'un des objectifs stratégiques
de la politique sanitaire du Sénégal. C'est, justement ce qui a
présidé à l'instauration de l'IB dans les structures de
santé. Le bon fonctionnement de la pharmacie IB contribue directement
à la qualité des soins.
b) Pour le CESAG
La gestion des stocks de manière
générale et la gestion des stocks de médicaments en
particulier ont constitué plusieurs fois l'objet d'étude pour les
étudiants du CESAG. Il faut, cependant, souligner que très peu de
ces études, à notre connaissance, sont orientées sur les
pharmacies IB (l'Initiative de Bamako) des établissements publiques de
santé de niveau 3 (EPS 3). Ce travail vient, donc, compléter la
documentation existante.
c) Pour le système de santé
Sénégal
Cette étude qui cherche à Identifier et à
corriger les insuffisances de gestion des médicaments au niveau de la
pharmacie IB de l'hôpital général de grand Yoff (HOGGY)
contribuera très certainement à l'amélioration de la
gestion des établissements publics de santé. Les pharmacies IB
(Initiatives de Bamako) qui n'existaient auparavant que dans les postes de
santé et les centres de santé, ont fait, récemment, leur
apparition dans les établissements publics de santé de niveau 3.
Les pharmacies IB participent, aujourd'hui, au financement de la santé
dans les EPS.
5- Délimitation du champ de l'étude
Tous les médicaments qui entrent à l'HOGGY sont
d'abord stockés à la pharmacie centrale de l'hôpital. Ces
médicaments sont, selon, leur destination divisés en deux
parties. Une partie est destinée aux malades hospitalisés dans
les services médicaux et chirurgicaux et une autre partie est
réservée à la vente au niveau de la pharmacie IB. Du fait
des difficultés financières que traverse l'hôpital, il n'y
a presque plus de médicaments au chevet des malades. Dés lors,
une étude portant sur les médicaments destinés aux malades
hospitalisés devient, du coup, de moindre intérêt. C'est
pourquoi, nous avons choisi de limiter notre étude sur la pharmacie IB
uniquement.
La prescription, la sélection, l'acquisition, la
gestion des stocks, la distribution et l'utilisation constituent les
différentes étapes de l'approvisionnement et de la gestion des
médicaments. Nous ne nous intéresserons pas à toutes ces
étapes mais nous nous focaliserons uniquement sur trois fonctions qui
nous semblent essentielles à savoir : la prescription qui, en fait,
détermine la demande de médicaments exprimés ; la
sélection des médicaments appropriés pour répondre
à cette demande et la gestion des stocks existants.
6- 'pP 1Jch1IdeIf'ptude
a) La recherche documentaire
Elle est faite à l'aide des ouvrages sur la gestion des
stocks et l'approvisionnement, les mémoires des étudiants sur la
gestion des stocks de médicaments, les revues et autres documents
exposés à la bibliothèque du CESAG. Les cours reçus
aussi bien Master I qu'en Master II de gestion de projet, nous ont
été d'un grand apport. Le site internet de l'organisation
mondiale de la santé(OMS) nous a également fourni beaucoup
d'informations.
b)- Les entretiens
Deuxième outil utilisé dans la recherche des
informations, ils ont été faits sur le terrain avec les
principaux responsables chargés de la gestion des stocks de
médicaments à divers niveaux dans l'établissement. Nous
avons utilisés des guides d'entretien.
c)- Les observations directes
Cette technique a consisté à des visites dans
les différents magasins de stockage afin de voir la nature et le
système de rangement utilisé, les conditions de conservation etc.
Aussi s'est-elle effectuée à l'aide de grilles d'observation
confectionnées par nous même.
7- Annonce du plan
Cette étude s'articule autour de deux grandes parties.
Dans la première partie, nous décrirons, dans un
premier temps, le cadre théorique et la méthodologie de recherche
adoptée et dans un second temps nous présenterons le contexte de
l'étude. Dans cette perspective, verrons nous successivement,
l'organisation du système de santé du Sénégal puis
la présentation de l'hôpital général de grand Yoff
(HOGGY) et enfin l'organisation et le fonctionnement de la pharmacie de l'
HOGGY.
Dans la deuxième partie, nous aborderons l'étude
proprement dite en précisant d'abord les méthodes de collecte et
de traitement des données et ensuite nous présenterons les
résultats et enfin l'analyse et l'interprétation seront suivies
par des recommandations.
I. CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE
I.1 Cadre théorique
I.1.1 Généralités sur les stocks
I.1.1.1 Définition de "stock"
Selon le dictionnaire universel de la francophonie, le stock
est : "l'ensemble des matières premières, de produits en cours de
fabrication et des produits finis qu'une entreprise détient à une
date donnée".
Selon François BLONDEL : "les stocks sont
constitués par l'ensemble des produits finis, semi-ouvrés,
matières premières qui :
- sont présents dans l'entreprise ;
- appartiennent à l'entreprise ;
- sont destinés à être transformés
et/ou vendus."
Dans "la pratique de la gestion des stocks" 3ème
édition Dunod 1985 à la page 4, Pierre ZERMATI affirme que : "le
stock est la provision de produit en attente de consommation.
Par produit on sous entend :
- les marchandises, produits achetés pour être
vendus en l'état ;
- les matières premières qui servent de base
à la fabrication, qui se trouvent dans les produits fabriqués
;
- les matières consommables ;
- les produits finis ;
- les emballages ;
- les déchets venant de la fabrication ou venant de
récupération de domicile. "
Quand au SYSCOHADA, il donne la définition suivante :
"le stock est l'ensemble des marchandises, matières premières et
fournitures liés, des produits intermédiaires, des produits finis
ainsi que des produits services en cours qui sont la propriété de
l'entreprise à la date de l'inventaire."
I.1.1.2. Les différents stocks
On distingue :
- Le stock moyen : C'est le niveau moyen du stock sur
la période considérée. Il est évident que dans la
mesure où il existe des réapprovisionnements sur la
période considérée, le stock moyen n'est pas égal
à la demi-somme des stocks initiaux et finaux. Mais une
réalité est qu'il n'est pas toujours facile de calculer ce stock
moyen, on ne peut donc faire qu'une approximation de ce stock moyen.
- Le stock maximal : C'est le niveau au dessus duquel le
stock devient pléthorique. Dans ce cas on peut alors parler de sur
stockage.
- Le stock minimal ou de couverture : C'est le stock qui
permet de faire face aux besoins de la clientèle pendant la
période de réapprovisionnement.
- Le stock de sécurité : Il permet à
l'entreprise de se prémunir contre les écarts ou les aléas
de livraison.
- Le stock actif ou stock flottant : Il s'agit de la
différence entre le stock physique et le stock de
sécurité.
- Le stock critique ou stock d'alerte : C'est le niveau du
stock qui déclenche la procédure du commande. Il est
composé du stock minimal et du stock de sécurité.
Stock d'alerte = stock minimal + stock de
sécurité
I.1.1.3. Les coûts liés au stock
Nous essayerons de définir les différents
coûts engendrés par la constitution du stock d'un article
donné.
a) Le coût de passation d'une commande ou de
lancement Ce coût comprend l'ensemble :
- des coûts salariaux des agents d'approvisionnement, de
ceux des services comptables chargés des achats ;
- des coûts de réception et de contrôle des
articles ; - des coûts d'imprimerie (bon de commande, etc.) ;
Selon François BLONDEL, dans «gestion de la
production » 2ème édition Dunod 1998 page126, ce coût
représente le plus souvent 1 à 2% du montant des commandes
passées.
b) Le coût d'achat.
C'est le prix d'achat de l'article augmenté des frais de
transports et de douane et autres frais directement liés à
l'achat.
c) Le coût de possession du stock ou stockage.
Ce coût est masqué par quatre réalités
distinctes à savoir :
- le coût de magasinage : Ce coût comprend
l'ensemble des coûts de fonctionnement des magasins (salaire, loyer,
chauffage) au prorata de la surface, entretien des locaux, informatique,
assurance etc. ;
- le coût de rémunération des capitaux
investis : Les capitaux investis pour l'acquisition et la gestion du stock
produiraient des intérêts s'ils étaient placés sur
le marché financier. Pour évaluer ce manque à gagner, il
faut tenir compte de l'inflation courant et du taux d'intérêt.
- le coût de rupture ou de pénurie : C'est
l'ensemble des coûts liés à une rupture ou à une
pénurie. En ce qui concerne la production, on peut citer :
o le blocage de la production ;
o la détérioration des produits
complémentaires disponibles ;
o les coûts de chômage des ateliers.
En ce qui concerne la distribution, on peut citer :
o le manque à gagner résultant des ventes perdues
;
o la perte d'une clientèle ;
o la détérioration de l'image de marque ;
o le paiement éventuel des pénalités de
retard ou de non livraison.
- le coût d'obsolescence : Il est lié au
vieillissement de certains articles qu'on ne peut plus vendre ou consommer.
d) Le coût complet d'approvisionnement d'un
article
Coût complet d'approvisionnement =coût de passation
d'une commande+coût d'achat+coût de possession.
I.1.1.4 Définition de la gestion des stocks
Selon Pierre ZERMATY, gérer un stock, c'est faire en sorte
qu'il soit constamment apte à répondre aux demandes des clients,
des utilisateurs des articles stockés.
Dans l'ouvrage "la gestion informatisée des stocks"
Paris AFNOR 1983, Jean BENASSY affirme : "gérer un stock, c'est
répondre de façon optimale aux deux questions suivantes : Quand
commander ? Combien commander ? "
En effet, la gestion des stocks consiste à :
- définir la politique, les objectifs en termes de taux de
service (la mesure de la disponibilité des articles demandés) et
de niveau des stocks ;
- choisir la méthode de gestion appropriée à
partir de la nature des articles ;
Pour Pierre ZERMATI (1985) dans « la pratique de la gestion
des stocks. 3ème édition Dunod » faire la gestion des stocks
c'est :
- définir, calculer et adopter continuellement les
paramètres de gestion pour chaque article (quantité à
commander ou à stocker, stock de sécurité, délai
d'obtention, etc.) ;
- définir les procédures de contrôle du stock
;
- avoir une idée sur la cadence de consommation des
articles.
I.1.2 Aspects théorique de la gestion des stocks
de médicaments
Le cycle de la gestion des stocks de médicaments
comporte tous les aspects du processus qui permet d'apporter un
médicament depuis le fournisseur jusqu'à celui qui le
délivre ou le vend finalement au patient. Cela demande une parfaite
collaboration entre tous les intervenants.
I.1.2.1 La commande
C'est la première étape de l'approvisionnement
du dépôt en médicaments. Elle doit être
préparée en collaboration avec l'infirmier ou le médecin
et le responsable du dépôt afin que les médicaments qu'il
prescrit soient disponibles au dépôt. La commande s'effectue
normalement de façon mensuelle.
Avant d'établir une commande, il faut au préalable
:
- Sélectionner les médicaments : quels
médicaments faut-il commander ?
- Estimer les quantités de médicaments
nécessaires : combien faut-il en commander ? Quand faut-il commander
?
- Disposer d'un budget : de quelle somme d'argent dispose-t-on
?
I.1.2.1.1 La sélection
Elle est effectuée sur la base de la liste nationale
des médicaments essentiels (LNME) par un comité dit des
médicaments. Ce comité pluridisciplinaire est chargé,
selon des critères prédéfinis
(épidémiologie, efficacité, innocuité etc.), de
dresser la liste des produits pharmaceutiques dont l'hôpital devrait se
procurer. Le responsable de la pharmacie IB doit se référer
à cette liste pour faire sa commande.
I.1.2.1.2 La prescription
Le processus de prescription est très mal connu, car il
est très complexe et peu étudié. La prescription est, en
quelque sorte, l'élément inconnu du circuit des
médicaments. Elle est souvent présentée comme devant se
dérouler selon les quatre étapes suivantes:
o Diagnostic le plus précis possible;
o Identification de toutes les solutions possibles; o Choix de la
meilleure solution : Prescription; o Exécution de cette
décision.
Or, pour une méme affection, les décisions
thérapeutiques varient souvent d'un prescripteur à un autre. Des
protocoles thérapeutiques stéréotypés,
recommandés par l'OMS, existe tout de même pour certaines
affections.
I.1.2.1.3 La quantification
Une commande exige de déterminer au préalable
les besoins. Elle sera préparée par le comité de
médicaments composé essentiellement de prescripteurs
(médecins, chirurgiens, infirmiers, majors) et des principaux
responsables de la pharmacie.
Pour les commandes de réapprovisionnement courant, on
utilise la méthode d'estimation des besoins basée sur la
consommation antérieure (CA).
> La Consommation Moyenne Mensuelle (CMM)
C'est le paramètre le plus important pour l'estimation des
besoins en médicaments. La CMM sera calculée
régulièrement grâce aux fiches de stock.
Ces outils, permettent au gérant de la pharmacie de
comptabiliser par mois ou par période les sorties de chaque
médicament et consommable.
La CMM sera inscrite sur la fiche de stock de chacun des
médicaments et consommables médicaux.

Ex : calcul de la consommation moyenne mensuelle
de paracétamol 500 mg boîte de 1000 cpés d'un
dépôt pharmaceutique:
Sorties fiche de stock : 8/7/01 : 2000 cpés 2/8/01 : 4000
cpés 31/8/01 : 1000 cpés 20/9/01 : 2000 cpés 15/10/01 :
3000 cpés
Sorties totales en 4 mois : 2000 + 4000 + 1000 + 2000 + 3000 = 12
000 cpés
=> Consommation moyenne mensuelle = 12 000 / 4 = 3000
cpés
> le stock de roulement (Sr):
Il s'agit du stock pour satisfaire la demande entre les
livraisons. Ce stock de roulement doit tenir compte de la
périodicité et du délai de livraison.
Sr = CMM x (PC+DL)
Avec PC =
Périodicité des Commandes
DL = Délais de
Livraison
> le stock de sécurité (SS)
:
Réserve qui permet de toujours avoir les produits en cas
de rupture de stock. Ce stock de sécurité correspond à la
consommation entre 2 commandes (normalement un mois).
Il est aussi appelé stock de réserve ou stock
tampon. Il protège contre les ruptures de stock éventuelles, si
les livraisons sont en retard ou si le stock de roulement est consommé
plus vite que prévu. Il fixe le seuil au dessous duquel le stock
disponible ne doit jamais descendre.
La quantité du stock de sécurité est
généralement évaluée à la consommation
correspondant au délai de livraison. Ce stock de sécurité
doit augmenter en fonction des délais d'approvisionnement puisque le
risque de rupture de stock augmente avec l'allongement du temps de
livraison.
> Estimation des besoins totaux ou stock maximum
(Smax) : Il est égal au stock de roulement ajouté au
stock de sécurité
Smax = Sr + Ss
I.1.2.1.4 La quantité à commander (Qc)
Elle doit tenir compte du stock disponible restant dans la
pharmacie. Elle est égale au stock maximum moins le stock disponible.
Si le stock restant = Stock de sécurité
=> lancer la commande
Somme des sorties
CMM = Nombre de mois
Quantité à commander =stock de
sécurité + (CMM X délai entre 2 commandes) - stock
restant
Ex :
Si le 30/10/02 il reste 3000 cpés de paracétamol
500 mg, il faut lancer une commande car le stock de sécurité est
atteint.
La quantité de paracétamol 500 mg à
commander sera :
(3000 000) X (1 mois) - 3000 = 3000 cpés.
I.1.2.1.5 Quand faut-il commander ?
On utilisera le re-complément périodique du
stock ; dans ce système le réapprovisionnement se fait à
dates fixes. Cette méthode offre de nombreux avantages, elle permet la
planification des réapprovisionnements. Elle permet le regroupement des
médicaments à acheter. Ceci facilite grandement
l'établissement de la commande et l'organisation de la livraison. Les
transports sont souvent difficiles à assurer du fait du manque de
véhicules disponibles et du mauvais état des routes.
I.1.2.1.6 La budgétisation
La participation financière des populations dans le
cadre du recouvrement des coûts doit permettre aux Formations Sanitaires
de disposer en permanence de médicaments. Au moment de
l'établissement de la commande, le responsable ou gérant du
dépôt doit s'assurer auprès de l'agence comptable
particulière (ACP) que l'hôpital dispose de recettes suffisantes
pour régler le montant de la facture. Le principe de l'unicité
des caisses font que les recettes provenant de la vente des médicaments
de la pharmacie IB ne sont pas séparées des autres produits
générés par l'hôpital. Or, rappelons que les
hôpitaux souffrent de nos jours de graves difficultés de
trésorerie. La commande se fera sur un document appelé Bon de
Commande pré-imprimé (voir Annexe n°4).
I.1.2.2. La livraison des médicaments
C'est le moment où le fournisseur livre la commande au
demandeur. A ce niveau, le gérant de la pharmacie ou tout autre agent
habilité doit vérifier :
- La conformité du Bon de Commande (annexe n°6) et
du Bon de Livraison (annexe n°7) : adéquation entre les produits
commandés et les produits livrés (quantité, forme, dosage,
prix des produits).
- Les dates de péremption : si le délai de
péremption est inférieur à 6 mois par rapport à la
date d'acquisition du produit, il faut refuser le produit pour éviter
que le produit ne soit périmé dans la Structure Sanitaire (tenir
compte du délai nécessaire à la délivrance si la
date de péremption est rapprochée)

- et remis au demandeur. Celui-ci réalise le paiement
et récupère la facture du fournisseur comme justificatif de
dépenses.
I.1.2.3. Le transport des médicaments
Il doit faire l'objet d'une grande attention de la part de la
personne venue chercher la commande
Les moyens de transport utilisés ne sont pas toujours
adaptés au transport de marchandises fragiles comme les
médicaments (flacons en verre, ampoules...).
Certaines précautions doivent donc être prises pour
éviter la perte de produits :
- Protéger les médicaments contre le soleil et la
pluie.
- Ne pas mettre les ampoules et flacons en verre au fond du
carton.
- Bien immobiliser le carton pendant le transport.
I.1.2.4. La réception des médicaments
C'est le moment où les médicaments arrivent au
dépôt. Le méme contrôle qu'à la livraison est
effectué par le gérant ou responsable du dépôt.
- Vérifier s'il n'y a pas de discordance entre le
bordereau de livraison délivré par le fournisseur et le bon de
commande (quantités, formes et dosage).
- Vérifier la qualité physique et les dates de
péremption des produits livrés.
- Le gérant signe alors le bordereau de livraison et en
conserve un exemplaire qu'il garde au dépôt.
En fonction de la taille de la commande et du
dépôt, notamment au niveau des Etablissements Publics de
Santé (EPS) la réception des produits est un acte de gestion
très important, à ce titre il doit faire l'objet d'une
procédure écrite bien assimilée par l'ensemble des
intervenants.
I.1.2.5 Le rangement des médicaments
Afin d'atteindre une gestion efficace du magasin, son
organisation matérielle s'impose. Le rangement consiste à
ordonner les produits du dépôt et permettre ainsi l'accès
facile et rapide des médicaments et produits consommables, et aussi par
une bonne visibilité. Il suppose le regroupement des médicaments
pour éviter la confusion lors des sorties et des contrôles. Ainsi,
au magasin, les médicaments seront rangés suivant la
nomenclature, la caractéristique d'achat et de consommation des
produits. La nomenclature permet de regrouper les médicaments par
familles et par sous familles. Le regroupement se fait également selon
le conditionnement (les produits injectables, les comprimés).
Les caractéristiques d'achat (y compris les coûts)
permettent le classement en fonction de la valeur des médicaments.
Il existe trois méthodes de classification : la
méthode 20/80 - 80/20, la méthode ABC et la méthode
VEN.

La méthode 20/80 vient du fait que environ 20% du nombre
d'articles en stock représente 80% de la valeur totale cumulée du
stock ;

La méthode ABC améliore la méthode 20/80
: 3 groupes sont distingués, le groupe A représentant 10% des
produits (les plus utilisés) pour un CA de 60 à 70% sera
très contrôlé, le groupe B (25 à 30% des produits
pour 25 à 30% du CA) sera géré de façon plus
souple, et pour le groupe C (60% des produits pour 10% du CA) l'entreprise
évitera simplement la rupture de stocks ;

La méthode VEN (Vital, Essentiel, Non-essentiel) est
spécifique aux médicaments. C'est une classification en fonction
de leurs effets et de leur importance. Elle organise l'approvisionnement en
priorité selon le critère du risque vital. On peut établir
ainsi la liste des médicaments dont il ne faut jamais manquer dans une
bonne gestion pharmaceutique.
Le stock mérite d'être tenu après son bon
rangement. La tenue d'un stock consiste à :
n enregistrer les mouvements du stock ;
n valoriser le stock pour le contrôle de gestion ;
n procéder aux inventaires.
La disposition et le rangement des médicaments et des
produits consommables doivent être logiques et correspondre au circuit :
Réception, Stockage, Distribution.
Quelle que soit la classification adoptée, elle devra
se retrouver à tous les niveaux du système de gestion : commande,
stockage, distribution, dispensation, afin de faciliter l'ensemble des
procédures
I.1.2.6 / DIMMGKII G$EOHtDEIe
L'organisation d'un inventaire doit obéir aux 3
rèIles G$ 1 ,7 (
1. Unité de temps : Un
jour uniquement ; l'inventaire doit débuter le matin et être
terminé en fin de journée.
2. U4ité1I'1}tio4 : Tout le personnel
doit être impliqué dans les opérations d'inventaire, et
aucun mouvement de stock ne doit être effectué. C'est à
dire que les activités de ventes doivent être suspendues.
3. Unité de lieu : Pour chaque Zone de
rangement et/ou de stockage un comptage en fonction de l'agencement du
dépôt
Réalisation
- Définir une périodicité et une date de
préférence le dernier jour ouvrable du mois. - L'ensemble du
personnel doit être concerné et organisé par équipe
de 2 personnes. - Les listes des items par famille et par zone doivent
être préparées à l'avance
- Un premier comptage doit être effectué c'est le
stock physique.
- Comparer les résultats du stock physique avec le
stock théorique existant au niveau des fiches de
stock

- Un deuxième comptage doit être effectué
pour les items pour lesquels des différences entre stock physique et
stock théorique ont été constatées
- Ces items doivent être recomptés par une autre
personne ou une autre équ différences persistent il faudra
procéder à la vérification de tous les mouvements de stock
du mois.
- Si les quantités coïncident, la fiche
d'inventaire peut ensuite passer dans le service de comptabilité pour
valorisation de celui-ci. La valeur totale du stock représente le
capital médicament de la pharmacie à ce moment là.
La fiche d'inventaire permet de noter les quantités
constatées lors de la comptabilisation du stock. La comparaison de la
fiche d'inventaire et de la fiche de stock permet de découvrir
d'éventuelles anomalies ou erreurs dans la gestion du stock.
L'inventaire est fait tout les trois mois ou à la demande
du Comité de Gestion et par celui-
ci.
En dehors de l'inventaire trimestriel, le gérant du
stock de la pharmacie doit faire une vérification de son stock de
façon régulière (sans la participation des autres) pour
s'assurer de sa gestion de stock. Il est préférable qu'il soit
réalisé en fin de mois comptable, ce qui facilite
l'exécution du bilan financier. L'inventaire doit être
signé par le gérant du dépôt, le médecin chef
et un membre du Comité de Gestion.
I.1.2.7 Le reconditionnement
Il peut être utile de préparer à l'avance
des sachets comportant la DCI, la contenance et la date de péremption de
comprimés selon les prescriptions les plus fréquentes. Ce travail
préparatoire permet de gagner en temps et en qualité au moment de
la vente des médicaments. Il s'agit d'effectuer cette opération
dans de bonnes conditions d'hygiène : se laver les mains avant de
manipuler les comprimés.
Le gestionnaire peut être amené à
conditionner des solutions en petits flacons.
I.1.2.8 Pratiques de dispensation
La dispensation d'un médicament se déroule en 5
étapes :

Interpréter la prescription
Trouver le médicament
Le préparer L'étiqueter Le délivrer
a) Interprétation de la
demande
Avant de délivrer un médicament au malade, il
faut s'assurer d'avoir compris la prescription. Le gérant doit bien lire
l'ordonnance et demander des précisions au médecin prescripteur
s'il éprouve une quelconque difficulté.
b) Localisation du médicament
Le gérant va chercher ses produits sur les
étagères de délivrance. Un bon rangement facilitera son
travail au moment de la préparation de l'ordonnance. Le dispensateur
doit lire soigneusement l'étiquette qui est sur le flacon ou la
boîte. Cette étiquette donne le nom du produit, sa forme, son
dosage, la date de péremption et le nombre d'unités.
c) Préparation et
étiquetage
Pour chaque produit le gérant délivre le nombre
exact d'unités de médicament qui est prescrit au malade dans un
sachet. Il inscrit sur le sachet : le nom générique, le dosage,
la forme galénique, le nombre de comprimés et la date de
péremption du médicament.
Le comptage doit être exact. Bien que cela prenne du
temps, il présente un intérêt thérapeutique et
financier pour le malade et un intérêt comptable pour le
gestionnaire de la pharmacie.
d) Délivrance
Le gérant donne au patient son traitement. La posologie
a déjà été expliquée au malade par le
prescripteur mais le dispensateur précise à nouveau, pour chaque
molécule, la façon de les prendre. Il en profite pour lui donner
quelques conseils en matière d'hygiène et de soins de
santé primaires. Cependant, il est conseillé que le patient
retourne en salle de consultation pour que le médecin lui
réexplique la prise des médicaments.
I.1.3 Le contrôle de gestion
I.1.3.1 Concepts fondamentaux de la gestion des
stocks
Le stock de médicament doit pouvoir fournir aux
patients qui utilisent la formation sanitaire tous les médicaments qui
sont nécessaires. Les médicaments doivent être
présents au bon moment et à toute heure. La somme totale des
stocks d'un système d'approvisionnement peut être importante et
son entretien coüteux. C'est pourquoi une gestion efficace et rigoureuse
des stocks est indispensable. Le défi principal de la gestion des stocks
de médicaments est d'arriver à équilibrer les avantages
d'avoir des quantités suffisantes en stock et les coûts
qu'implique la tenue de ces stocks :
Les avantages : un stock protège contre les
incertitudes de l'approvisionnement, permet des achats en grosses
quantités, améliore l'efficacité de la distribution et
peut être utilisé pour prévoir les variations
saisonnières de la consommation.
Les coüts : incluent les coüts du capital
médicament engagé (un stock est comme l'argent à la
banque) et ceux du stockage (frais de stockage, péremption,
détériorations, casses...).
Les stocks comportent des stocks de roulement et des stocks de
sécurité. Le stock de roulement est celui avec lequel on
travaille. Le stock de sécurité est conçu pour
éviter les ruptures mais s'il est trop important, il coüte cher et
peut amener certains produits à se périmer. Les enregistrements
de ces stocks sur fiches ou registres sont importants et permettent le
contrôle.
I.1.3.2 Le Contrôle des Stocks
Le contrôle doit être régulier pour permettre
une bonne maîtrise de gestion, minimiser les pertes et situer les
responsabilités en cas de problèmes.
Les contrôles seront exercés tant sur la
qualité des médicaments (dates de péremption, conditions
de conservation, état des médicaments) que sur les
quantités détenues en stock (disponibilité suffisante et
exactitude des stocks).
Pour contrôler le stock, il faut faire
régulièrement un inventaire. L'inventaire est le stock qui existe
à un moment donné. Il s'agit de faire la liste et de compter tout
ce qui est physiquement présent dans la pharmacie, puis de valoriser le
stock disponible de médicaments et de consommables.
Le but du contrôle est de vérifier que le stock est
bien géré :

La bonne qualité du rangement et des conditions de
stockage.
Les quantités constatées correspondent aux
indications figurant sur les différents outils de gestion de stock.
L'inventaire permet également de se rendre compte si le stock est
adapté aux consommations de la formation sanitaire.

Les quantités disponibles sont bien adaptées
à l'activité de la formation sanitaire. Le stock de
sécurité est suffisant
L'inventaire du stock MEG et consommables de la formation
sanitaire est un élément essentiel pour effectuer le bilan
financier.
Les contrôles doivent être effectués :
ü Par le gérant lui même pour
vérifier son propre travail et l'exactitude des informations qu'il a
portées sur les outils de gestion. Il devra s'assurer
régulièrement que : - - la qualité du rangement et du
stockage est assurée ;
- les quantités notées sur les fiches de stock au
moment des entrées et des sorties sont exactes et que la balance
correspond au stock disponible ;
- les quantités, minimum à détenir (stock
de sécurité) par médicament sont bien en stock ;
- - les calculs de consommation moyenne mensuelle sont
effectués à chaque
trimestre ;
- les inventaires prévus sont effectués dans les
temps.
ü Par le service de l'audit interne qui
vérifiera la qualité du travail effectué par le
gérant, par des contrôles réguliers pour s'assurer de
l'exactitude et de la rigueur avec lesquels sont tenus les outils de gestion.
Un contrôle inopiné de quelques fiches de stock choisies au hasard
est un excellent moyen de vérifier si les quantités physiquement
en stock correspondent aux quantités inscrites sur les fiches de
stock.
1' Par des équipes externes de
supervision ou d'audit.
I.1.3.3 Les outils de gestion
La mise en place de procédures et d'outils de gestion est
un gage de réussite pour une bonne organisation et une gestion
rigoureuse d'un dépôt de vente de produits pharmaceutiques.
- La fiche de stock (Voir Annexe n°4)
La fiche de stock est le principal instrument de gestion. Pour
chaque article médicament et matériel une fiche de stock est
établie et régulièrement mise à jour par un seul et
même agent. Elle permet de :

Identifier tous les mouvements de stock :
«Entrées-Sorties » ;
Connaître à tout moment le niveau théorique
des stocks ;
Prévoir correctement les commandes ;
Calculer la Consommation
Moyenne Mensuelle (CMM) pour
chaque produit.
Sur cette fiche de stock seront notés :
Sur l'entête est mentionné le nom du
médicament, sa forme, son dosage, son conditionnement.
Il y aura une fiche de stock par référence, par
forme, par dosage, détenue à la pharmacie de stock.
Il faut, par exemple une fiche de stock pour l'ampicilline
500mg comprimés, une deuxième fiche pour l'ampicilline 500mg
injectable IM, une troisième fiche pour l'ampicilline 1 g injectable
IM.
Le stock de sécurité ou stock minimum est
prévu pour pallier d'éventuels retards de livraison, une
augmentation de la consommation. Il est fonction du délai de livraison
des commandes.
La quantité du stock de sécurité est
généralement évaluée à la moitié ou
l'équivalent de la consommation correspondant au délai de
livraison.
Il équivaut au nombre de conditionnement minimum qui
doit toujours être présent dans la pharmacie pour éviter
tout rupture de stock. Il correspond en général à 1 mois
de consommation, si les délais de livraison sont de 1 mois.
La Consommation Moyenne Mensuelle (CMM) est la quantité
moyenne des produits consommés par mois. Elle peut se calculer
après quelques mois (au moins 3) de consommation et sert à
évaluer les besoins totaux par référence. Ces besoins
totaux sont notés dans la case stock maximum de la fiche de stock.
- La fiche d'inventaire (Voir Annexe 5)
Les fiches d'inventaire pré-imprimées facilitent
la rédaction des fiches d'inventaire et évitent ainsi les erreurs
de transcription.. Elles doivent être établies suivant l'ordre de
classification du stock.
- Le bon de Commande. (Voir Annexe 7)
Les bons de commande pré-imprimés facilitent la
rédaction des commandes et évite ainsi les erreurs de
transcription. Il doit être établi suivant l'ordre de
classification du stock.
Il comprend un en-tête et 4 colonnes et doit être
rempli en deux exemplaires. Un exemplaire sera gardé par le
gérant du dépôt pour archivage et l'autre partira
auprès du fournisseur.
Sur l'en-tête sera mentionné le nom de la
Formation Sanitaire ainsi que la date de la commande.
Ensuite le gérant du dépôt établit
sa commande sur base de la quantité lui restant en stock et de ses
consommations mensuelles. Puis il soumet sa commande pour valorisation
auprès de l'administrateur (moyen de vérifier si les ressources
financières seront suffisantes pour régler la totalité de
la commande).
Le Bon de Commande doit être cosigné par le
gérant du dépôt, le directeur, et le Chef du service
administratif et financier.
I.2 Méthodologie
I.2.1 Précision du problème central Le
constat est double :
- Des ruptures longues et fréquentes des
médicaments caractérisent la pharmacie IB (initiative de Bamako)
de l'hôpital général de grand Yoff et
parallèlement,
- Les prescripteurs ne prescrivent que très peu de
médicaments génériques disponibles à la pharmacie
IB qui, pourtant, sont beaucoup moins chers et tout aussi efficace.
Par conséquent, il se pose un problème
d'accessibilité des soins de qualité à moindre coût
mais également un manque à gagner financier important.
Aujourd'hui, les recettes générées par la pharmacie IB
(initiative de Bamako) de l'Hôpital Général de Grand Yoff
ne représente que de 2,3% des produits (source : budget 2009). Ce
pourcentage atteint 65% dans certaines structures sanitaires apportant ainsi la
plus grande partie des ressources financières nécessaires au
fonctionnement.
I.2.2 Question de recherche
Comment faire pour accroître la performance du
système de gestion des stocks de médicaments à la
pharmacie IB de l'Hôpital Général de Grand Yoff?
Autour de cette question centrale gravitent, entres autres, les
questions secondaires suivantes :
- Les attitudes et pratiques des prescripteurs vis-à-vis
des médicaments génériques sont-elles à même
de favoriser le développement de la pharmacie IB de l'hôpital ?
- L'offre proposée par la pharmacie IB est-elle suffisante
et adaptée aux besoins réellement exprimés par les
prescripteurs ?
- La gestion des stocks à la pharmacie IB est-elle
performante ?
I.2.3 Stratégie de recherche
Il s'agit d'une étude à la fois prospective et
rétrospective.
L'étude prospective comporte deux phases :
- La première phase a consisté en une
enquête « Connaissances attitudes pratiques » (CAP)
auprès de tous les prescripteurs de l'hôpital : médecins,
chirurgiens, et des infirmiers spécialistes où majors qui
prescrivent. Tous les professionnels ont été identifiés
sur la base des listes du personnel de l'hôpital durant la période
de l'étude (2er semestre 2009).
Un questionnaire préalablement testé et
corrigé a été remis à chaque prescripteur dans son
service d'exercice. Trois visites en moyenne ont été
nécessaires pour retirer le questionnaire rempli.
Ce questionnaire comprenait les items suivants relatifs aux
caractéristiques du prescripteur (profession, service, âge),
à l'information du prescripteur par rapport aux médicaments de la
pharmacie IB (qualité, coût, disponibilité à
l'hôpital), à leurs attitudes et pratiques vis-à-vis de la
pharmacie IB (disposition ou non à prescrire les médicaments
IB.
- La seconde phase a consisté à collecter, des
mains des clients venus acheter des médicaments au niveau de la
pharmacie IB de l'hôpital, un échantillon d'ordonnance et à
relever les médicaments qui leur ont été prescrits, et
parmi ces médicaments, ceux qui ont été disponibles. Ceci
a permis de déterminer par la suite les taux de satisfaction des
prescripteurs.
L'étude rétrospective est, au juste, une
évaluation normative. Elle a consisté à procéder
à un inventaire des stocks et à exploiter les registres, les
fiches de stocks et les bons de commande en vue de calculer quatre indicateurs
pour évaluer les pratiques de gestion. Ces indicateurs qui sont
basés sur ceux de la logistique pharmaceutique sont les suivants :
Indicateur 1 : Pourcentage
d'enregistrements de stock exacts: Montre la qualité du système
d'enregistrement en identifiant la proportion d'enregistrements exact. Deux
indicateurs supplémentaires permettent d'analyser la proportion
d'enregistrements inexacts: Le premier examine la proportion de balances
enregistrées inférieures au compte physique; le second examine la
proportion de balances supérieures au compte physique.
Indicateur 2 : Rapport de la variation
de l'inventaire au stock physique: Indique l'importance des erreurs
d'enregistrement.
Indicateur 3 : Pourcentage de produits
disponibles: Mesure l'efficacité du système à maintenir
une gamme de produits en stock (au moment de l'évaluation).
Indicateur 4 : Pourcentage moyen de
temps de rupture de stock: Indique la capacité du système
à maintenir un approvisionnement constant de produits dans le temps, en
réduisant la durée des ruptures de stock.
Les deux premiers mesurent l'exactitude des enregistrements et
les suivants mesurent l'efficacité du contrôle des niveaux de
stock. Utilisés ensemble, ils mesurent l'efficacité des
systèmes d'enregistrement et de gestion
Enfin nous avons complété notre investigation
par l'observation et les entretiens (guides d'entretien) avec les responsables
de pharmacie IB de l'hôpital et les vendeurs de médicaments
communément appelés dépositaires.
I.2.4 Définition et justification de la
population à l'étude
La population d'étude est constituée par :
I.2.4.1 Les prescripteurs
Ils sont constitués par les médecins,
chirurgiens, certains infirmiers spécialisés et les majors de
certains services. Nous leur avons distribué des questionnaires pour
étudier leurs comportements et attitudes par rapport à la
pharmacie IB.
I.2.4.2 Les responsables de la pharmacie
Les deux pharmaciennes, la comptable matière
chargée de la gestion de la pharmacie IB. I.2.4.3 Les
vendeurs de médicaments
Les vendeurs de médicaments communément
appelés dépositaires sont au nombre de quatre I.2.5
Instruments de l'étude et méthode d'administration
I.2.5.1 Echantillonnage
I.2.5.1.1 Méthode d'échantillonnage
Trois techniques d'échantillonnage ont été
utilisées :
- L'échantillonnage de type
probabiliste simple appelée méthode du tirage systématique
à été utilisé pour le choix des ordonnances
étudiées. L'intervalle entre les tirages ou pas de sondage a
été fixé à cinq.
- Le recensement pour les prescripteurs
(médecins et majors);
- L'échantillonnage de convenance tant
pour les responsables de la gestion des médicaments que pour vendeurs de
médicaments.
I.2.5.1.2 Taille de l'échantillon La taille de
notre échantillon est de :
- Cent (100) ordonnances pour la détermination du taux de
satisfaction des prescriptions
- Soixante et un (61) prescripteurs pour l'enquête CAP
- Deux (2) vendeurs de médicaments communément
appelés dépositaires pour l'entretien
I.2.5.2 Techniques et outils de collecte des
données
I.2.5.2.1 Les techniques utilisées au cours de
l'étude sont :
+ l'exploitation des documents tels que les fiches de stocks, les
registres des
vendeurs de médicaments, le carnet de bon de commande etc.
;
+ l'entretien individuel ;
+ l'observation.
I.2.5.2.2 Les outils de collectes des données
Les outils utilisés sont :
+ Les outils de collecte IMAT (Inventory Management
Assessment Tool)
+ les questionnaires pour les prescripteurs (Médecins,
Chirurgiens et Majors de service) ;
+ les fiches de stock ;
+ les guides d'entretien individuel ;
+ les grilles d'observation.
II. CONTEXTE DE L'ETUDE
II.1 Organisation du système de santé du
Sénégal
Le système public de soins fournit l'essentiel des soins
ambulatoires et hospitaliers. Il repose sur une organisation pyramidale
classique à trois niveaux :
- le niveau périphérique comprend 55 districts
sanitaires englobant 57 centres de santé qui sont en fait des EPS DE
NIVEAU 1, 788 postes de santé et 551 maternités rurales et 1384
cases de santé ;
- le niveau intermédiaire composé de 12 EPS de
niveau 2 ;
- le niveau national constitué par les EPS de niveau 3 et
CHU qui sont au nombre de 7. L'Hôpital Général de Grand
Yoff est un EPS de niveau 3.
Figure 1 : Pyramide sanitaire du Sénégal

II.2 Organisation du système pharmaceutique du
Sénégal
L'objectif du gouvernement est d'assurer une
disponibilité, une accessibilité et une utilisation rationnelle
des médicaments dans les secteurs public et privé. La mise en
oeuvre de la politique pharmaceutique est faite à travers des
institutions et organisations professionnelles. On distingue: la Direction de
la Pharmacie et des Laboratoires (DPL), le Laboratoire National de
Contrôle des Médicaments (LNCM), la Pharmacie Nationale
d'Approvisionnement (PNA), l'Ordre National des Pharmaciens:
II.2.1 Le marché pharmaceutique :
La valeur totale du marché pharmaceutique est d'environs
58 milliards de francs CFA. (Source :Guimier et Candau, 2001).
II.2.2 Les importations :
L'essentiel des médicaments utilisés au
Sénégal est importé (85 à 90%). II.2.3
La production locale :
Le Sénégal compte essentiellement trois
unités de production pharmaceutique: Aventis Pharma, Pfizer Afrique de
l'Ouest pour l'essentiel et Valdafrique; il faut aussi noter la présence
de l'Institut Pasteur qui fabrique le vaccin de la Fièvre jaune.
II.2.4 La Distribution :
Le secteur public compte un grossiste national (la PNA)
disposant de dépôts régionaux (PRA). Ce grossiste
approvisionne les structures sanitaires publiques qui à leur tour
vendent directement aux malades. Les médicaments distribués par
la PNA sont de la liste nationale de médicaments essentiels du
Sénégal. Cette liste est élaborée par la Commission
Nationale Permanente d'Elaboration et de Révision des listes de
Médicaments Essentiels.
II.2.5 Les prix :
Un arrêté interministériel (n°
000188/MSHP/DPM du 15 janvier 2003) fixe le mode de calcul des prix des
médicaments quel que soit le secteur.

pour les médicaments dits sociaux (marge la plus faible),
le coefficient est de 1.32 ; pour les médicaments dits
«normaux», il est de 1.85 ;
pour les médicaments à conditionnement
hospitalière, il est de 2.12 ;
pour les génériques en DCI vendus par la PNA, le
prix PNA est multiplié par 1.5.

(PNA Privé )
Dispensation Distribution Distribution de
MEG en DCI
Schéma du circuit de distribution des
médicaments au Sénégal
Grossistes prives /Agences r é gionales
Importations de l 'é tranger
Officines de pharmacie
D é pôts privés
Populations
Hôpitaux
Cases de s anté
Centres / Postes
Production locale
D é pôts de districts
(PNA/PRA
Maternité rurale
Figure 2 : Circuit de distribution du
médicament au Sénégal
II.3 Présentation de L'Hôpital
Général de Grand Yoff II.3.1 Historique
L'historique de l'Hôpital Général de Grand
Yoff est en continuité avec celui de l'ex- Centre de Traumatologie et
d'Orthopédie (CTO).
Le CTO fut un centre spécialisé dans le traitement
des accidents du travail, domestiques et de la voie publique.
Avec un déficit cumulé de 3 milliards puis 6
milliards après seulement cinq ans d'exercices et de lourds contentieux
sociaux, la Caisse de Sécurité Sociale fut obligée de
rétrocéder l'hôpital à l'État le 8 janvier
1996.
Le CTO change alors d'objectif et devient l'Hôpital
Général de Grand Yoff avec pour mission d'offrir toutes les
prestations d'un hôpital à vocation générale.
II.3.2 Population couverte et rayon d'action
L'HOGGY a une vocation nationale voire sous régionale.
Cependant, l'analyse de la provenance des malades permet de constater qu'il est
surtout fréquenté par les populations qui vivent dans
l'environnement immédiat de l'établissement
En effet, sur un échantillon de 100 patients
reçus par l'hôpital, seulement 47 habitent les quartiers
environnants (Grand Yoff, Parcelles Assainies), 33 proviennent des quartiers
suburbains (Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny).
Les habitants du Dakar ville fréquentent très
peu l'HOGGY (3%).Les patients qui viennent de l'intérieur du pays
représentent environ 5,5% ; et 0,6 % sont des ressortissants de pays
limitrophes.
II.3.3 Missions et objectifs
L' HOGGY est un EPS hospitalier de niveau 3.A ce titre, il a pour
mission d'assurer des soins de qualité équitables, au moindre
coût, à tous les citoyens.
Aussi, L'Hôpital Général de Grand Yoff a pour
objectif de :

Améliorer les conditions de fonctionnement de l'HOGGY ;
Améliorer la qualité des soins ;
Améliorer l'évaluation des pratiques
professionnelles ;

Mesurer les performances ;
Objectiver la capacité de l'HOGGY à donner des
soins de qualité de façon régulière et
réviser ou remettre en cause son fonctionnement pour la mise en oeuvre
de soins de qualité ; Améliorer les systèmes d'accueil
;

Elaborer les procédures de soins ;
Favoriser l'amélioration continue de la qualité des
soins par la volonté d'auto - évaluation ;

Favoriser l'évaluation externe.
II.3.4 Organisation et fonctionnement de
l'administration
L'Hôpital Général de Grand Yoff a connu
plusieurs statuts au cours de son évolution.
Ainsi, d'un Hôpital privé au début de sa
création, l'HOGGY passe d'un hôpital public jusqu'en 1996, pour
devenir aujourd'hui Établissement Public de Santé avec
l'avènement de la réforme hospitalière.
Son organisation repose sur différentes instances qui ont
des rôles variés et divers :
> Le Conseil d'Administration (CA) : institué par la
loi N°98/12 du 02 Mars 1998 en son article 3, est chargé de
définir la politique générale de l'établissement,
délibérer sur les mesures de gestion, contrôler
l'application des directives présidentielles, notamment celles issues
des corps de contrôle, délibérer chaque année sur le
rapport de gestion sociale présenté par le Directeur.
> Le Directeur, nommé par décret
présidentiel, agent de la hiérarchie A, il représente
l'Établissement en justice dans tous les actes de la vie civile (article
14, N°9/702 du 26 Aoüt 1998). En outre, il assure la gestion
générale de l'établissement, prépare les
réunions du CA et en assure le secrétariat, exécute les
résolutions qui y sont issues, en même temps que les
décisions de la tutelle.
> La Commission Médicale d'Établissement
(CME) : institué par le décret N°98/701 du 26 Mars 1998,
elle est composée de l'ensemble des chefs de services médicaux,
pharmaceutiques et d'odontologie et de trois représentants des corps de
médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes élus par leurs
pairs.
> Le Comité Technique d'Établissement (CTE) :
Il est créé dans chaque établissement public de
santé par la loi N°98/08 du 02 Mars 1998, en son article 25 portant
réforme hospitalière et le décret N°98/701 du 26
Aoüt 1998 relatif à l'organisation des établissements
publics de santé. Présidé par le Directeur, le CTE est
composé des représentants de l'ensemble des catégories
professionnelles présentes dans l'établissement. Ainsi chaque
membre est élu dans sa catégorie professionnelle par ses
pairs.
C'est un organe consultatif qui se réunit au moins deux
fois par an pour donner son avis sur : l'hygiène et la
sécurité dans l'établissement, les projets et programmes
de l'Etablissement, les conditions et l'organisation du travail, la lutte
contre les infections nosocomiales, la politique générale de
formation du personnel et le plan de formation.
C'est ce socle institutionnel qui définit et oriente
l'activité de l'établissement dont l'exécution est
assurée par les services médicaux, médico-techniques et
administratifs.
II.3.5 Les services
L'HOGGY compte au total vingt et huit (28) services dont vingt et
un (21) médicotechniques et huit (8) administratifs.
A/ Les services administratifs
1. La Direction de l'Hôpital.
2. Le Service Administratif et Financier.
3. L'Agence Comptable Particulière (ACP).
4. Le Service de Contrôle de Gestion
5. Le Service d'Audit Interne.
6. Le Service des Ressources Humaines.
7. Le Service des Soins Infirmiers.
8. Le Service Social.
B/ Les services médicaux et
médico-techniques
1. Le Service des Consultations Externes
2. Le Laboratoire d'Analyse de Biologie Médicale
3. Le Service de la Pharmacie
4. Le Service de Radiologie
5. Le Service des Urgences
6. Le Service Gynécologie Obstétrique
7. Le Service de Traumatologie et d'Orthopédie
8. Le Service d'Urologie et d'Andrologie
9. Le Service de Rééducation Fonctionnelle et de
Kinésithérapie
10. Le Service de la Médecine du Travail, de
l'Hygiène et de la Sécurité
11. Le Service d'Ophtalmologie
12. Le Service d'Odontostomatologie
13. Le Service d'Oto-rhino-laryngologie
14. Le Service d'exploration Fonctionnelle
15. Le Service de la Réanimation
16. Le Service du Bloc Opératoire
17. Le Service de Cardiologie (ex Santé Publique)
18. Le Service des Spécialités
19. Le Service de la Médecine Interne
20. Le Service de la Pédiatrie
21. Le Services de la maintenance
II.3.6 Les ressources humaines
L'ensemble du personnel s'élève, aujourd'hui
à 733 personnes répartit comme il suit:
Tableau 1 : Répartition des effectifs par
activité professionnelle
ACTIVITE PROFESSIONNELLE
|
Année 2006
|
Année 2007
|
Année 2008
|
ECART
|
Médicale
|
64
|
63
|
56
|
-7
|
Paramédicale
|
467
|
425
|
423
|
-2
|
Administrative
|
171
|
158
|
177
|
19
|
Technique et de Soutien
|
53
|
99
|
77
|
-22
|
Total
|
755
|
745
|
733
|
-12
|
Source: bilan social de H0GGY 2008 (DRH)
Tableau 2 : Répartition des effectifs par sexe
et par tranche d'jge
N°
|
Tranche d'âge
|
Sexes
|
Effectif
|
Pourcentage
|
|
|
Homme
|
06
|
|
|
1
|
[20 - 25 ans]
|
Femme
|
09
|
15
|
2.04%
|
|
|
Homme
|
29
|
|
|
2
|
[26 - 30 ans]
|
Femme
|
48
|
77
|
10%
|
|
|
Homme
|
46
|
|
|
3
|
[31 - 35 ans]
|
Femme
|
83
|
129
|
17.5%
|
|
|
Homme
|
64
|
|
|
4
|
[36 - 40 ans]
|
Femme
|
89
|
153
|
20.8%
|
|
|
Homme
|
73
|
|
|
5
|
[41 - 45 ans]
|
Femme
|
71
|
144
|
19.6%
|
|
|
Homme
|
65
|
|
|
6
|
[46 - 50 ans]
|
Femme
|
55
|
120
|
16%
|
|
|
Homme
|
53
|
|
|
7
|
[51- 55 ans]
|
Femme
|
28
|
81
|
11%
|
|
|
Homme
|
07
|
|
|
8
|
[56 -60 ans]
|
Femme
|
07
|
14
|
1.9%
|
9
|
TOTAL
|
|
733agents
|
100 %
|
Source: bilan social de H0GGY 2008 (DRH)
L'HOGGY compte 390 femmes et 343 hommes, représentant
respectivement 54 % et 46 % de l'effectif total (2008)

-90 -80 -70 -60 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70 80
90
90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 -10 -20 -30 -40 -50 -60 -70 -80
-90
75
66
64
53
46
29
PYRAMIDE DES AGES
FEMME HOMME
[51-55]
[41-45]
[31-35]
[20-25]
6
12
9
10
28
48
55
72
83
89
Tableau 3 : Répartition des effectifs par
âge (pyramide des âges)
Source: bilan social de H0GGY 2008 (DRH)
L'HOGGY a une pyramide des ages de la forme d'un « ballon
de rugby » qui combine toutes les classes d'age de façon
harmonieuse et équilibrée avec une légère
différence sans que cet écart ne soit particulièrement
significatif.
Cette structure pyramidale assure une régularité
dans les sorties et dans les entrées.
II.3.7 Les ressources financières
Elles proviennent essentiellement des ressources
générées par les prestations hospitalières et de la
subvention de l'Etat. Entre l'exercice 2007 et l'exercice 2008, tandis que la
subvention étatique est fixée invariablement à 1 300 250
000 F CFA, les ressources générées par la structure ont
évolué positivement et passent de 2 804 103 894 à 3 583
279 143 soit une augmentation de 26%. (Source: Rapport de gestion hoggy
2008)
Cette situation s'explique par la revue à la hausse de
certains tarifs à partir de la fin du1er trimestre 2008 et par la
reconfiguration du contrôle interne.
La vente des médicaments IB est chiffrée à
62 962 795 pour une prévision de 80 000 000 soit un taux de
réalisation de 79%. Source: Rapport de gestion hoggy 2008).
Les objectifs n'ont pas été atteints du fait des
ruptures d'une part dans l'approvisionnement au niveau national et d'autre part
aux refus de livraison des fournisseurs pour non règlement de factures
cumulées. Source: Rapport de gestion hoggy 2008)
Tableau 4 : Masse salariale
Année
|
|
2007
|
|
|
2008
|
|
Masse salariale
|
2
|
918
|
645
|
169
|
2
|
772
|
859
|
270
|
les ressources générées
|
2
|
840
|
103
|
894
|
3
|
515
|
318
|
837
|
Source: Rapport de gestion hoggy 2008
II.4 Présentation de la pharmacie de
l'hôpital
II.4.1 La Mission
La mission principale est d'assurer :

L'approvisionnement adéquat en produits médico
-pharmaceutiques, un stockage et une gestion correcte de ces produits ;

L'utilisation rationnelle au niveau des différentes
unités de soins, des services d'aide au diagnostique ou au niveau du
dépôt IB ;

La préparation de certains médicaments ;
La vigilance et assurance qualité ;
La formation et information.
II.4.2 Les locaux
La pharmacie est logée dans un bâtiment construit
sur un niveau d'étage dont le rez-de-chaussée fait office de
magasin de stockage alors que le premier niveau abrite les bureaux des
personnels administratifs, des pharmaciens, la comptabilité
matière et de la surveillante de service. Un local annexé
à ce bâtiment fait office de salle de préparation pour la
pharmacie galénique.
II.4.2.1 Le personnel
Il est composé de:
- Deux pharmaciennes
- Une technicienne biologique
- Quatre comptables qui dépendent administrativement du
service administratif et financier (SAF).
- Une secrétaire médicale
- Une secrétaire bureautique
- Une préparatrice en pharmacie
- Quatre dépositaires dont un flottant prêt à
prendre le relai en cas besoin. - Trois manoeuvres.
II.4.2.2 Organisation et
fonctionnement
La pharmacie est ouverte tous les jours ouvrables de 8h00mn
à 13h00mn et de 14h30mn à 17h00mn
Les actions de la pharmacie concourent à approvisionner
d'une part les unités de soins, le laboratoire et la radio en produits
médico pharmaceutiques nécessaires à leur fonctionnement,
et d'autre part la pharmacie IB en médicaments essentiels de
qualité à moindre coût.
A cet effet, elle travaille en étroite collaboration
avec l'unité de comptabilité matière, la CME, le SAF,
l'ACP, les responsables des unités de soins ainsi que les fournisseurs
agréés par la structure.
Le cabinet FICADEX AFRIQUE dans son rapport définitif de
contrôle interne de l'HOGGY (2007 et 2008) déclare :
« Les normes de fonctionnement et l'organisation ne sont pas
formalisés. L'organisation nous a été expliquée par
le chef de service comme décrit ci-dessous :
> Au sommet se trouve le chef de service qui s'occupe de la
gestion administrative et technique du service et exécute les taches
suivantes : réception des expressions des services médicaux et
médico-techniques ; préparation des cahiers des charges pour
lancement appel d'offre ; lancement des commandes (engagement) ;
réception des produits ; liquidations des factures.
> Au second niveau, nous retrouvons deux sous chefs dont, le
premier, une
pharmacienne gère les stocks de la pharmacie centrale et
le second une comptable qui est responsable des ventes de la pharmacie IB
(vente des médicaments essentiels)
> Au troisième niveau, se trouve le surveillant du
service ou major : il s'occupe
de la gestion du laboratoire, des fils du bloc et du
matériel de l'exploration fonctionnelle et participe aux distributions
hebdomadaires des médicaments.
> Au quatrième niveau, se trouvent deux comptables
matières : l'un pour le
compte de la pharmacie centrale et l'autre pour la pharmacie
IB.
Ils gèrent le mouvement des stocks (entrées et
sorties de stocks) ; tiennent le grand livre des achats ; liquide les factures
; font des engagements et le suivi budgétaire. Le comptable
matière est membre de la commission de réception des produits
pharmaceutiques.
> Vient ensuite le préparateur en pharmacie, qui en
plus de son rôle de préparateur de médicament au
laboratoire, participe à la gestion et à la distribution des
médicaments.
> Au sixième niveau de l'organigramme, on retrouve les
secrétaires et les
dépositaires. Le dépôt étant ouvert 24
H / 24 H, les dépositaires effectuent des gardes.
> Au septième niveau, on trouve les deux manoeuvres qui
aident à la livraison et à la distribution hebdomadaire des
médicaments. »
Pour notre part nous avons constaté que jusqu'à ce
jour rien n'a changé dans l'organisation et fonctionnement du service de
la pharmacie.
Malades hospitalisés
|
|
Malades ambulatoires
|

Unités de soins
Pharmacie pour les services
Radiologie
Laboratoire d'analyses
Pharmacie IB
Dépôts vente de médicament
Figure 3 : Le circuit des produits médico
pharmaceutiques à HOGGY
Grand magasin de la pharmacie
|

Fournisseurs

Établissement des bons de commandes

Expression des besoins
I. DE LA COLLECTE DE DONNEES A LA PRESENTATION DES
RESULTAT
I.1 Collecte et traitement des données
I.1.1 Données de l'enquite sur la prescription
L'étude a porté sur tous les prescripteurs
qualifiés hospitaliers: à savoir médecins, chirurgiens,
médecins stagiaires en fin d'études (étudiants de
septième année de médecine), certains infirmiers majors et
certains infirmiers spécialistes prescrivant par
délégation. Tous les professionnels ont été
identifiés sur la base des listes du personnel de l'hôpital durant
la période de l'étude (2009). Les professionnels les moins
accessibles, du fait de leur calendrier trop chargé, ont
été supprimés de la cible. Malgré cela, parmi les
questionnaires distribués plus de 30% n'ont pu être
récupérées. Ces questionnaires préalablement
testés et corrigés ont été remis aux prescripteurs
dans leur service d'exercice. Trois visites en moyenne, de deux à trois
jours d'intervalle, ont été nécessaires pour retirer les
questionnaires après remplissage. Ce questionnaire comprenait les items
suivants relatifs aux caractéristiques du prescripteur (profession,
spécialité, âge), à l'information du prescripteur
sur les génériques (qualité, coût,
disponibilité à l'hôpital), à leurs attitudes et
pratiques vis-à-vis des génériques (disposition ou non
à les prescrire), et enfin aux recommandations qu'ils proposent pour
améliorer l'utilisation des génériques à
l'hôpital. Les informations sont traitées sur Excel.
I.1.2 Données de l'enqurte sur le taux de
satisfaction
Un nombre de cent (100) ordonnances ont été
recueillies et enregistrées, au niveau des guichets de la pharmacie IB,
auprès des patients ou de leur accompagnateur. Le recueil des
informations s'est effectué selon une méthode probabiliste simple
appelée méthode du tirage systématique. L'intervalle entre
les tirages ou pas de sondage a été fixé à cinq
(5). Il s'agit de tirer cents ordonnances destinées a être
achetée à la pharmacie IB de manière aléatoire.
Ainsi, chaque matin, dès notre arrivée à
la pharmacie IB, nous enregistrons la première ordonnance puis la
sixième (soit 1+5) puis onzième (soit 6+5) ainsi de suite
jusqu'à l'atteinte des cents (100) ordonnances que nous nous sommes
fixés.
Pour recueillir les données, nous avons conçu un
tableau à quatre colonnes dans lequel nous avons noté les
médicaments prescrits, la fonction du prescripteur et enfin le service
où exerce ce dernier.
I.1.3 Données de l'étude sur la gestion
des stocks (Voir fiche de collecte IMAT en annexe n° 1)
Pour l'étude sur la gestion de stock, nous avons choisi
l'outil le plus utilisé au Sénégal en ce domaine : le
"Inventory Management Assessment Tool" (IMAT). « L' IMAT est un outil qui
donne des indicateurs pour l'évaluation de l'efficacité des
pratiques de gestion et d'enregistrement des produits dans un magasin, et des
suggestions pour l'amélioration de ces pratiques. Get outil se focalise
sur les niveaux de stock d'un groupe représentatif de produits sur une
période de 100 jours), en calculant les indicateurs, analysant et
interprétant les résultats, et en identifiant les
stratégies appropriées pour leur amélioration.
La collecte de données avec IMAT se réalise en
différente phases :
- Détermination de la période
d'évaluation : L'évaluation doit couvrir la période des
100 précédents jours. Pour trouver le début de cette
période, on utilise un calendrier et on compte en allant vers
l'arrière, 14 semaines et 2 jours (ceci donne 100 jours calendaires). Ne
pas estimer la date de début en comptant en allant vers l'arrière
3 mois et 10 jours, ceci peut entraîner une sous/sur estimation de la
période de référence.
- Sélection des produits devant faire
partie de l'étude : Il faut créer une liste des produits les plus
fréquemment distribués (jusqu'à 25) par la pharmacie IB.
Gette liste devrait inclure les produits de différentes
catégories (antibiotiques, médicaments cardio-vasculaires,
analgésiques, solutions parentérales, et des catégories
thérapeutiques représentatives utilisées pour traiter les
maladies les plus importantes dans l'hôpital)
- Déterminer le nombre de jours de
rupture de chaque produit durant la période d'évaluation : Pour
chaque produit, se référer aux mouvements de la fiche de stocks
durant les 100 jours passés, puis identifier et compter le nombre des
jours de rupture de stocks.
- Enregistrer la balance actuelle de la fiche
de stock de chaque produit : Enregistrer la balance la plus récente
indiquée sur la fiche de stock sans corriger les erreurs
mathématiques.
- Faire un inventaire pour avoir la balance
physique actuelle de chaque produit : Pour chaque produit sur la liste, compter
les quantités physiques dans le dépôt. Ne pas y inclure les
produits périmés. Nous avons profité de l'inventaire
planifié et exécuté en fin décembre 2009 par les
autorités de l'HOGGY pour mettre en oeuvre IMAT.
I.14 Données recueillies par entretien et
observation directe
Ces informations sont recueillies soit par entretiens avec les
vendeurs des dépôts de médicaments soit par observation
directe des locaux.
L'entretien est réalisé à l'aide d'un guide
d'entretien dans lequel est programmé 20 questions fermées. Ces
questions sont les suivantes :
- Existe-t-il des procédures
écrites ?
- Existe t-il dans le dépôt une
liste des médicaments de référence pour les EPS de niveau
3 LNME?
- La méthode d'estimation des besoins
est-elle bonne ? périodicité ? calcul ?
- Existe t-il un rangement correct des produits
(FIFO, ordre alphabétique ou groupe pharmacologique)
- Le suivi des produits hors usage
(abîmés, périmés) est-il documenté ?
- Existe-t-il une fiche de stock pour chaque article ?
- Les fiches de stock sont-ils à jour
?
- Existe-t-il des inventaires ?
- Les résultats de l'inventaire sont
notés en rouge sur les fiches de stocks par produit ?
- La quantité moyenne de produits
consommés est-elle calculée ?
- Existe-t-il des ruptures de stocks ?
- Existe-t-il des surstocks ?
- Les stocks sont-ils valorisés ?
- Existe-t-il un système de
réapprovisionnement rapide ?
- Existe-t-il des rapports sur la gestion des
médicaments?
- L'attente est-elle longue ?
- L'emballage des médicaments est-il
correct ?
- Existe-t-il un registre pour l'enregistrement
des ventes ?
- Le dépositaire établit-il une
facture après vente ?
Les réponses sont oui ou non. Le nombre de réponses
positives permet d'apprécier la qualité du stockage et des
ventes.
L'observation directe consiste à visiter le lieu de
stockage des médicaments et vérifier les aspects suivants :
- Superficie, espace (par rapport à la quantité de
médicaments à stocker) ;
- Hauteur ;
- Aération et éclairage ;
- Matière et état de la toiture ;
- Protection et sécurité ;
- Propreté ;
- Température ;
- Frigos ;
- Source d'énergie ;
- Etagères ; - Armoires.
I.2 Présentation des résultats
I.2.1 Résultat de l'IJ1Xi\I sur les
prescripteurs
Au total, 61 prescripteurs qualifiés ont accepté
de participer à l'étude : ils représentaient 69,31 % de
l'effectif total (n = 88) des prescripteurs qualifiés identifiés
sur la base des listes du personnel. Les proportions de répondants par
catégorie de prescripteurs étaient les suivantes : 44,26 % des
médecins (n = 27), 8,19 % des chirurgiens (n = 5), 26,22 % des
étudiants (n = 16) et 21,31 % des infirmiers spécialistes
concernés (n = 13).
Dans la suite du texte, le terme « professionnels »
désigne les participants médecins, chirurgiens, les
étudiants en médecine, des infirmiers major et des infirmiers
spécialistes participant à cette enquête. Il y avait 61
participants professionnels sur 88 attendus soit 69,31%.
Les analyses ont été effectuées par Excel et
les résultats sont les suivants : - Niveau d'information des
prescripteurs sur les génériques à l'hôpital
Cinquante six (56) prescripteurs sur 61 (82,2 %)
étaient informés de l'existence d'une pharmacie IB à
l'hôpital. Les 17,8 % restant sont essentiellement constitués par
les prescripteurs stagiaires.

- Attitudes et pratiques des prescripteurs vis-à-vis
des génériques Opinions sur le coût financier des
génériques
Cinquante neuf (59) prescripteurs sur 61 (96,72 %) ont
affirmé que les génériques étaient
financièrement plus accessibles aux populations que les
médicaments de marque. Toutes les catégories de prescripteurs
étaient consensuelles sur ce point. On ne constate pas de
différence significative des opinions selon les différentes
modalités de chacune des variables étudiées.

Opinions sur la qualité des génériques
L'efficacité thérapeutique des
génériques était considérée comme «
douteuse » par 52 prescripteurs soit 85,24 %, et seuls 14,76 % de ceux-ci
considéraient l'efficacité de ces médicaments comme
étant égale à celle des médicaments de marque
correspondante. Le tableau 4 présente la répartition des
prescripteurs selon leurs caractéristiques professionnelles et leur
appréciation de l'efficacité des génériques. On ne
note pas de différence significative d'appréciation entre les
différents prescripteurs en fonction des caractéristiques
considérées.

Place des génériques à l'hôpital de
niveau 3
Pour 33 prescripteurs sur les 61 qui ont répondu
à cette partie du questionnaire (54,09%), la pharmacie IB dans sa
conception actuelle avait bien sa place dans un établissement publique
de santé de niveau 3 comme l'Hôpital Général de
Yoff. Le tableau 5 indique la répartition des réponses
affirmatives quant à la pertinence de la présence des
génériques dans les EPS. La proportion de prescripteurs affirmant
cette pertinence est cependant significativement plus élevée
parmi les infirmiers spécialisés.
|
Disposition à prescrire des médicaments
essentiels génériques
|
A la question concernant leur attitude générale
envers les médicaments essentiels génériques disponibles
à la pharmacie IB, cinquante neuf personnes (59) interrogées
(96,72% de l'effectif) étaient disposées à prescrire les
génériques à leurs patients. Ce, pour les raisons
suivantes : faible coût des médicaments (63,63%), très
bonne accessibilité géographique (24,24%).
Tableau 5 C E5 p\ulAVA GIRSUIVAIMLIIIV SLIIcLISAWLs
1117 =)
|
Nombre de réponses positive
|
%
|
Connaissez-vous l'initiative de Bamako ?
|
60
|
98,36%
|
Avez-vous déjà vu la liste nationale des
médicaments et produits essentiels du Sénégal (versions
2008) ?
|
8
|
13,11
|
Savez-vous qu'il existe, dans l'HOGGY, une pharmacie IB
(initiative de Bamako) où on vend des médicaments essentiels
génériques ?
|
56
|
82,2 %
|
Selon vous (votre expérience personnelle),
l'efficacité des médicaments essentiels est-elle égale
à celle des médicaments de marque correspondants ?
|
9
|
14,76
|
êtes-vous disposer à prescrire les
médicaments essentiels ?
|
59
|
96,72
|
Pensez-vous qu'une pharmacie IB a bien sa place dans un EPS de
niveau 3 comme l'HOGGY ?
|
33
|
54,09
|
Si vous répondez oui à la question
précédente, justifiez votre réponse par l'une ou plusieurs
des raisons suivantes.
Faible coût des médicaments
Accessibilité géographique (proximité de
pharmacie)
Efficacité des médicaments
Autres raisons
|
|
|
21
|
63,63%
|
8
|
24,24%
|
2
|
6,06%
|
2
|
6,06%
|
Sources: Calculs faits par l'auteur à partir des
données de l'enquete
I.2.2 Résultat de ISIAXGRINIKLEI011 CAW
EG1111AisEIAiEI GR ordonnances prescrites
Les ordonnances recueillies et étudiées
proviennent essentiellement de certains services tels que les services, les
urgences, la maternité, l'urologie et l'orthopédie. Des services
tels que l'odontologie, l'ophtalmologie et les soins externes n'envoient que
très peu de malades à la pharmacie IB. Nous avons recueilli cent
(100) ordonnances dans lesquelles on compte trois cent douze (312)
médicaments soit une moyenne de 3 produits par ordonnance. Sur ces 312
médicaments prescrits, pendant la période de l'étude, 158
étaient disponibles en
stock soit 50,64%. Les ordonnances avec lesquelles cette
étude a été faite sont celles que nous avons
enregistrées au niveau de la pharmacie IB.
I.2.3 Résultat de l'évaluation normative
sur la gestion des stocks (Voir tableau de résultat de
l'évaluation en annexe 2)
L'évaluation porte sur le calcul des indicateurs qui
mesurent d'une part l'exactitude des enregistrements et d'autre part
l'efficacité du contrôle du niveau des stocks.
Les résultats des indicateurs qui mesurent l'exactitude
des enregistrements sont :
> Indicateur 1: Le pourcentage
d'enregistrements de stock exact qui Indique la qualité du
système d'enregistrement en identifiant la proportion exacte
d'enregistrement est égale à 60%. Cet indicateur
est subdivisé en deux :
- Indicateur 1a : Le pourcentage d'enregistrements
supérieurs au compte physique s'élève à
36%
- - Indicateur 1b : Le pourcentage
d'enregistrements inférieurs au compte physique s'élève
à 4%
> Indicateur 2: Le rapport de la
variation de l'inventaire au stock physique (exprimé en pourcentage qui
Indique l'importance des erreurs d'enregistrement) 8%.
Les résultats des indicateurs qui mesurent
l'efficacité du contrôle du niveau des stocks:
> Indicateur 3: Le
pourcentage de produits disponibles qui mesure l'efficacité du
système à maintenir une gamme complète de produits en
stock (au moment de l'évaluation) 84%
> Indicateur 4: Le pourcentage
moyen de temps de rupture de stock qui Indique la capacité du
système à maintenir les produits de façon constante dans
le temps en minimisant la durée des ruptures 14%.
I.2.4 Résultat de l'entretien et l'observation
directe (Voir grille d'entretien en annexe 3)
Lors de l'entretien, parmi les questions auxquelles nous nous
sommes intéressés certaines retiennent particulièrement
notre attention du fait qu'elles ne satisfont pas aux normes de gestions des
stocks (cf. Annexe 3). Parmi ces questions on peut souligner
:
- La non disponibilité d'une liste restrictive
établie par un comité interne des médicaments dans
l'établissement. Cette liste est, au fait, une adaptation locale de la
liste nationale médicaments essentiels (LNME).
- Le suivi des produits hors usage (abîmés,
périmés) n'est pas documenté.
- Il n'existe pas un stock sécurité
prédéfini et mentionné sur les fiches de stocks. -
L'existence de ruptures de stock assez fréquente.
L'observation directe a permis d'identifier quelques manquements
au niveau des lieux de stockage. Les problèmes répertoriés
sont les suivants :
- Les locaux sont très étroits (3,5 mètres X
4 mètres) et presque entièrement occupés par quatre (4)
armoires laissant ainsi très peu d'espace pour l'aération.
- Il n'ya pas d'étagère d'ou les normes de stockage
ne peuvent être respectées.
- L'absence de frigo pour la conservation de certains types de
médicament est notoire.
- Le local ne dispose ni de ventilation ni de climatisation : la
température ambiante n'est pas conforme aux normes de conservations
recommandées.
- Les conditions de travail des vendeurs de médicaments
(dépositaires) laissent à désirer :
> Locaux non aérés, pas de ventilateur ni de
climatiseur ;
> Pas de calculatrice encore moins d'ordinateur ;
> Horaires de travail inadéquates : 24 heures
d'affilées sans répit suivies de 48 heures de repos.
> Les dépositaires travaillent sans aide : C'est
ainsi qu'aux heures de grandes affluences ils parviennent très
difficilement à s'acquitter de leurs multiples tâches :
interpréter la prescription souvent mal écrite ; trouver le
médicament ; le préparer ; le conditionner ; le délivrer ;
l'enregistrer.
> Aucun des dépositaires de l'HOGGY n'a jamais
été formé.
II. DE L'ANALYSE AUX RECOMMANDATIONS II.1 Analyse et
interprétation
Le problème identifié au niveau de la pharmacie
IB de l'HOGGY peut être défini comme l'écart entre le
niveau de performance actuel et le niveau de performance auquel l'HOGGY est en
droit d'attendre compte tenu des moyens humains, matériels et financiers
dont il dispose.
Nous n'avons pas étudié toute la chaîne
logistique. Les questions d'approvisionnement qui sont étroitement
liées aux difficultés de trésorerie de l'hôpital ont
été sciemment occultées.
Ainsi nous nous sommes focalisés sur :
- la prescription,
- la sélection et,
- la gestion des stocks proprement dite notamment le stockage et,
dans une moindre mesure la distribution
Dans ce qui suit nous analyserons les résultats des
différentes études que nous avons présentées plus
haut.
II.1.1 La prescription
Il s'agissait d'une étude exhaustive auprès de
tous les prescripteurs (n=88). Nous avons prévu d'exclure les refus de
réponses, les questionnaires non rendus et les questionnaires
incomplètement remplis ou simplement non exploitables. Le taux de
déperdition des questionnaires est particulièrement
élevé (30,68) du fait surtout des professionnelles qui refusent
de répondre mais aussi dans une moindre mesure des questionnaires non
exploitables ou non rendus. Ces aspects liés à la population
étudiée ont pu influencer les résultats.
La proportion de prescripteurs informés de l'existence
de génériques dans l'hôpital était de 82,2 %.
Certes, ce taux est élève mais c'est le fait que les
professionnels non informés soient composés essentiellement par
les étudiants en 7ème année de médecine
qui constitue un vrai problème. En effet, en dernière
année de formation, les étudiants ne connaissent pas encore
l'initiative de Bamako et son mode de fonctionnement des EPS.
Cette observation est une invitation à la
faculté de médecine à renforcer la formation sur la
prescription des médicaments essentiels génériques
disponible dans les EPS, mais également à rattraper le retard des
professionnels en exercice par une formation continue sur le sujet.
Les génériques n'avaient pas une bonne cote
parmi les prescripteurs, puisque seulement 14,76 % des prescripteurs
appréciaient leur efficacité thérapeutique comme
étant égale à celle des médicaments de marque
correspondants. Le préjugé de qualité douteuse des
génériques est ancré dans l'esprit de toutes les
catégories de prescripteurs. Le contrôle de qualité est une
nécessité non seulement pour les médicaments
génériques, mais reste incontournable pour les
spécialités aussi. Ainsi, les pharmaciens doivent faire une
très large diffusion des résultats des travaux effectués
dans le domaine.
En raison probablement de la faible efficacité
thérapeutique attribuée aux génériques, les
prescripteurs sont partagés sur l'importance de la place à leur
accorder dans un hôpital de dernier recours. Ils sont, en revanche,
unanimement disposés à prescrire les génériques.
Cette attitude est en contradiction avec la perception peu favorable de
l'efficacité thérapeutique des génériques : elle
est sans doute dictée par leur faible coût comparé à
celui des produits de marque, avantage reconnu par plus de 78,68% des
prescripteurs interrogés. Une stratégie cohérente de
rationalisation de la prescription et de l'usage des médicaments
essentiels génériques est nécessaire pour modifier
l'attitude et la pratique des prescripteurs vis-à-vis des
médicaments génériques. Pour induire un véritable
changement dans les pratiques de prescription vis-à-vis des
médicaments essentiels génériques à l'hôpital
général de Yoff , il faut bâtir une véritable
stratégie de promotion auprès de tous les acteurs : patients,
prescripteurs et autres. Pour assurer un avenir aux génériques,
le respect de certaines conditions s'impose : l'approvisionnement de la
pharmacie IB en médicaments essentiels génériques de
qualité et la diffusion de l'information sur ces médicaments
auprès des prescripteurs.
II.1.2 La sélection
La sélection est un processus qui consiste à
établir une gamme limitée de produits jugés
nécessaires. Les critères sur lesquels elle se fonde sont souvent
:
- l'épidémiologie ;
- l'efficacité ; - l'innocuité ;
- la composition ;
- les formes galéniques disponibles ;
- le rapport coût/bénéfice.
Cette sélection doit être faite par un
comité dit des médicaments sur la base de la liste nationale des
médicaments essentiels (LNME). Cette liste est propre à chaque
pays et s'inspire de la liste des médicaments de l'OMS.
La sélection a des répercussions sur le
système logistique en ce sens que c'est la gamme des produits
sélectionnés qui détermine le système stockage et
de rangement le mieux adapté. Elle influence aussi le système
à travers les coûts qu'elle permet de maîtriser.
L'absence de comité de médicament
d'établissement et l'absence de listes restrictives de
médicaments à l'hôpital général de Yoff ont
rendu la sélection hasardeuse. Ainsi les médicaments
sélectionnés ne correspondent pas souvent aux besoins des
prescripteurs comme le montre les résultats de l'étude sur le
taux de satisfaction des ordonnances prescrites. En effet seuls 50,64% des
médicaments prescris étaient disponibles en stock soit
49,36% (100% - 50,64%) d'indisponibilité. Or, au
même moment, le pourcentage moyen de temps de rupture de stock des
produits sélectionnés n'est que de 14%. Ce qui
veut dire que, au moment de notre étude, la sélection ne prend
pas en charge 35,36% (49,36% - 14%) des besoins exprimés par les
prescripteurs à travers les ordonnances.
Cela constitue un gap important qui influence
négativement la qualité des soins tout en bloquant les recettes
à un niveau anormalement bas.
II.1.3 La gestion des stocks
Parmi les indicateurs calculés pour évaluer les
pratiques de gestion des stocks de médicaments au niveau du
dépôt, certains ont mis à nu quelques problèmes.
L'observation et l'entretien ont facilité la compréhension de ces
problèmes.
Le pourcentage d'enregistrements de stock exact qui indique la
qualité du système d'enregistrement n'est pas du tout
satisfaisant (60%). Ce qui, vraisemblablement, est imputable
aux conditions de travail intenable auxquelles sont soumis les
dépositaires. Il leur est impossible à certaines heures de la
matinée de vendre et d'enregistrer les sorties simultanément
comme le recommande les procédures.
Les enregistrements sont, alors, reportés à
moment plus favorables entrainant, du coup, un nombre d'erreurs
d'enregistrement beaucoup plus importants que si l'enregistrement était
effectué immédiatement après la sortie (vente) ou
l'entrée (réception) des médicaments.
Pour ce qui concerne les indicateurs mesurant
l'efficacité du contrôle du niveau des stocks, ils semblent
à priori satisfaisant : le pourcentage de produits disponibles au moment
de l'évaluation s'élève à 84%
(idéal = 100%) et le pourcentage moyen de temps de rupture de
stock est de 14% (idéal = 0%).
Au fait, si on tient compte, d'une part du petit nombre de
médicaments gérés par les dépositaires et d'autre
part de la proximité de la pharmacie centrale de l'hoggy ou
s'approvisionnent les responsables de la pharmacie IB, le maintien des niveaux
de stock doit être maîtrisé sans difficulté. Les
ruptures de médicaments directement imputables aux dépositaires
s'expliquent, dans une large mesure, par le manque de motivation des agents.
C'est pourquoi ces indicateurs sont encore améliorables.
L'observation couplée à l'entretien a permis de
constater, d'emblé, les fait suivants : locaux inadéquats, moyens
insuffisants, organisation du travail inefficace le tout couronné par la
démotivation du personnel.
Le temps de travail excessif des dépositaires (24
heures d'affilées suivies de 48 heures de repos) peut également
être évoqué comme étant cause de contre
performance.
Par ailleurs, la charge de travail est de toute
évidence exorbitante tandis que le dépositaire travaille seul
sans aide. Par voie de conséquence, l'attente des acheteurs devient trop
longue à certaines heures de la matinée.
II.1.4 La synthèse des résultats
La synthèse des résultats nous permet de
dégager, d'une part les points forts sur lesquels il est possible de
s'appuyer pour améliorer le système et d'autre part les
problèmes majeurs identifiés par notre étude.
+ Les points forts
- La volonté politique de l'administration de l'HOGGY
remettre la pharmacie IB
à la place qui devrait être la sienne dans le
dispositif hospitalier ;
- La présence de personnel cadre de qualité en
nombre suffisant ;
- L'existence de procédure de gestion des stocks
formalisés ;
- La demande en médicaments génériques est
actuellement très forte car les
patients de l'hôpital viennent, pour la plus part, de zone
ou il y'a une bonne promotion des médicaments
génériques.
+ Les problèmes majeurs identifiés
- Un grand nombre (82,2 %) de prescripteurs sont bien
informés de l'existence des médicaments génériques
et (78,68) sont conscient de leur coût avantageux mais très peu
d'entre eux (14,76 %) ont confiance à l'efficacité de ces
médicaments. Ainsi le nombre d'ordonnance contenant des
médicaments génériques se trouve être très
faible et pour cause.
- La méthode de sélection appliquée s'est
avérée inadaptée car les médicaments
sélectionnés ne correspondent pas souvent aux besoins des
prescripteurs. C'est, d'ailleurs, pourquoi le taux de satisfaction des
ordonnances prescrites qui atterrissent à la pharmacie IB est
estimé à seulement 50,64%. Ce faible taux est aussi, dans une
certaine mesure, imputable aux fréquentes ruptures de stocks
constatées (le pourcentage moyen de temps de rupture de stock est de
14%).
- L'évaluation de la gestion des stocks au niveau du
dépôt a révélé de nombreuses insuffisances et
irrégularités auxquelles il est impératif d'y apporter des
correctifs afin optimiser le système de gestion des stocks.
II.2 Recommandations et plan d'actions II.2.1
Recommandations
En vue de solutionner les problèmes identifiés,
nous formulons des recommandations sous forme d'objectifs opérationnels.
Pour atteindre ces derniers, il est nécessaire de mener un certain
nombre d'activités.
> Objectif 1 : IEC/CCC (Information
- Éducation - Communication / Communication pour le Changement de
Comportement) en vue augmenter la demande (c'est à dire la prescription)
en médicaments génériques à la pharmacie IB de
HOGGY.
o Activité 1.1:
Organiser des réunions de sensibilisation dans chaque service
médical ou chirurgical dans le but d'amener les prescripteurs à
prescrire beaucoup plus de médicaments génériques ;
o Activité 1.2 : Organiser des
séances d'EPU (enseignement post universitaire) portant sur
l'efficacité et le coüt des médicaments
génériques par rapport médicament de marque
o Activité 1.3 : Diffuser
largement les conclusions des travaux scientifiques sur les
génériques existants.
o Activité 1.4 : IEC envers les
populations sur le rapport coût-efficacité des médicaments
génériques.
> Objectif 2 : Adopter une
méthode de sélection appropriée afin que l'essentiel des
médicaments demandés par les prescripteurs soit disponibles.
o Activité 2.1: Mettre en
place un comité de médicament chargé de dresser la liste
restreinte adaptée aux besoins de l'hôpital en
médicaments.
o Activité 2.2: Organiser
des séances de travail périodiques (2 ou 3 fois an) du
comité de médicament pour réviser la liste des
médicaments.
o Activité 2.3 : Commanditer une
étude en vue de connaître les médicaments les plus
fréquemment prescrits dans la structure et d'en préciser le
volume.
> Objectif 3 : Améliorer
certaines pratiques de gestion des stocks concernant le stockage et la vente de
médicament.
o Doter la pharmacie IB de locaux mieux adapté (plus
aéré, plus large, avec climatisation ou à défaut
ventilation)
o Equiper la pharmacie IB de quatre machines à calculer et
un ordinateur dans lequel sera installé un logiciel de gestion de stocks
de médicament.
o Procéder à une réorganisation du
système de travail de la pharmacie IB.
o Former les dépositaires de la pharmacie en
système de gestion des stocks.
La mise en pratique planifiée et rationnelle de ces
recommandations passe nécessairement par un plan d'action dont
l'élaboration exige la participation de l'autorité administrative
de l'hôpital, mais aussi de tous ceux qui interviennent dans le
système d'approvisionnement et de gestion des stocks de
médicaments, à quelque niveau que ce soit.
C'est pourquoi, le projet de plan d'actions qui suit, devra
être validé au cours d'une réunion ou toutes les parties
prenantes seront conviées.
2.1. Plan d'action
Objectifs
|
Activités
|
Indicateur de suivi
|
Moyens de vérification
|
Echéances
|
Service Responsabl
|
O 1. IEC/CCC
|
A1.1: Organiser 1 réunion de
sensibilisation
|
-Nombre de réunion
effectuée/Nombre de réunion
programmée.
|
-PV de réunion
|
2ème Mercredi
chaque mois
toute l'année
|
Cellule communica tion,CME et pharmacie
|
en vue augmenter la demande (c'est à dire la prescription)
en médicaments génériques à la pharmacie IB de
HOGGY.
|
par mois dans chaque service médical ou chirurgical dans
le but d'amener les prescripteurs à prescrire beaucoup plus de
médicaments génériques
|
A1.2: Organiser 1 séance d'EPU tous les
2
|
-Nombre d'EPU organisée/Nombre d'EPU programmée
|
-Rapport d'activité
-Liste présence
|
3ème mercredi des mois pairs fév,avr,
juin ...
|
Cellule communica tion,CME et pharmacie
|
mois portant sur l'efficacité et le coüt des
médicaments génériques par rapport médicament de
marque
|
A1.3: Diffuser largement, au niveau de tous
|
-Nombre de service ou la diffusion est
effective/Nombre de service programmé
|
Rapport d'activité
|
Au besoin
|
Cellule communica tion,CME et pharmacie
|
services, les conclusions des travaux scientifiques sur les
génériques existants.
|
A1.4: Organiser 3 séances IEC pendant
les
|
Nombre de séance
organisée/Nombre de séance programmée
|
-Rapport d'activité
-Liste de
présence
|
Juillet Août
Septembre
|
Cellule communica tion,CME et pharmacie
|
vacances à l'intention des populations sur le rapport
coût-efficacité des médicaments
génériques.
|
O 2 : Adopter
|
A2.1 Mettre en place un comité de
médicament
|
Le comité de
médicament est effectivement constitué
|
Compte rendu
de réunion
constitutive
|
Janvier 2011
|
Direction SAF, ACP
|
une méthode de sélection appropriée afin que
l'essentiel des
médicaments demandés par les
prescripteurs soit disponibles.
|
chargé de dresser la liste restreinte adaptée aux
besoins de l'hôpital en médicaments.
|
A2.2: Organiser des séances de travail
|
Nombre de séance de travail
organisée/Nombre de
séance prévue
|
Rapport d'activité
|
Fin des mois Avril, Août, décembre 2011
|
comité de
médicament
|
périodique (3 fois an) du comité de
médicament pour réviser la liste
des médicaments.
|
A2.3: Commanditer une étude en vue de
|
L'étude est faite
|
Document de
l'étude
|
Janvier 2011
|
Direction
|
connaître les médicaments les plus
fréquemment prescrits dans la structure et d'en
préciser le volume.
|
O3 : Améliorer
|
A3.1 Doter la pharmacie IB de locaux mieux
|
Le local adapté est
obtenu
|
Consultation du local
|
Janvier 2011
|
Direction SAF ACP
|
certaines
pratiques de
gestion des
stocks
concernant le
stockage et la
vente de
médicament.
|
adapté (plus large, avec climatisation)
|
A3.2 : Equiper la pharmacie IB de quatre
|
La pharmacie est
équipée du matériel prévu
|
Vérification
physique de
l'existence du
matériel
|
Janvier 2011
|
Direction SAF ACP
|
machines à calculer et un ordinateur dans lequel sera
installé un logiciel de gestion de stocks de médicament.
|
A3.3 Procéder à une
réorganisation du système
|
Réorganisation est faite
|
les procédures écrites
|
Janvier 2011
|
SRH Pharmacie
|
de travail de la pharmacie IB.
|
A3.4 ; Former l'ensemble du personnel de la
|
Nombre d'agent formé /Nombre d'agent existant
|
Rapport d'activité
|
Février 2011
|
SRH Pharmacie
|
pharmacie aux nouvelles techniques de gestion des stocks
|
CONCLUSION
L'instauration de la pharmacie IB (Initiative de Bamako) dans
les Etablissements Publics de Santé (EPS), née du besoin de faire
participer la communauté à l'effort de santé, a pour but
d'assurer à l'ensemble de la population l'accès aux soins de
santé de qualité à moindre coût. Après
plusieurs années d'application, dans bon nombre d'EPS, les
résultats sont restés en deçà des attentes. A
l'HOOGY, ces contre-performances ont été très souvent
imputées entièrement aux difficultés financières
que traverse l'hôpital. Or, les perspectives de résolution du
problème complexe de financement des EPS semblent incertaines.
L'objectif de la présente étude était de
rechercher, en plus des causes financières, d'autres facteurs de contre
performance sur lesquels il est possible d'agir pour améliorer le
système de gestion des stocks de médicaments à
l'hôpital. C'est ainsi que nous avons focalisé notre étude
sur :
- la prescription qui, en fait, détermine la demande
exprimée en médicament dans la structure ;
- la sélection qui consiste à choisir, partir d'une
liste dite « liste nationale des
médicaments essentiels de les médicaments »
(LNME), les médicaments les mieux adaptées pour répondre
aux besoins en médicaments de l'hôpital.
- les pratiques de gestions des stocks rationnelles et efficaces
qui favorisent le
contrôle et le suivi des stocks minimisant ainsi les
coûts de gestion qui ont pour nom : le coût de rupture ou de
pénurie, le coût de détérioration des produits
abimés, le coût de péremption ou d'obsolescence (date
d'utilisation dépassée) etc.
Aussi, l'image de marque de l'hôpital peut être
ternie par l'état alarmant des locaux de la pharmacie IB.
Pour l'étude de chacun de ces points, nous avons
adopté une démarche spécifique. Ainsi, pour
connaître avec plus de précision l'opinion des prescripteurs, nous
avons procédé à une enquête dite CAP «
Connaissances attitudes pratiques ». L'analyse des pratiques de gestion
des stocks a été effectuée à l'aide de l'outil le
plus utilisé au Sénégal en ce domaine : le "Inventories
Management Assessment Tool" (IMAT). Pour répondre à nos
interrogations sur la sélection, nous avons, en plus de l'entretien avec
les dépositaires et de l'observation directe, étudié un
échantillon d'ordonnances.
Au terme de cette étude, les conclusions auxquelles
nous sommes parvenues viennent confirmer notre hypothèse de
départ selon laquelle «Les causes des contre performances de la
pharmacie IB de l'HOGGY ne sont pas uniquement d'ordre financier, d'autres
dysfonctionnements du système de gestion des stocks de
médicaments y contribuent.»
En effet, nous avons décelé des manquements et
des insuffisances, qui, s'ils sont corrigés amélioreront,
à coup sur, le système de gestion des stocks.
A contrario, à l'état actuel des choses, mettre
à la disposition de la pharmacie un budget suffisant pour son
approvisionnement ne relancera pas substantiellement le niveau des ventes. Et
ce, pour certaines raisons que notre étude a démontré :
- Seuls 14,76 % des prescripteurs estiment que les
médicaments génériques
disponibles à la pharmacie IB ont une efficacité
thérapeutique prouvée. Parmi ce petit nombre, certains ont perdu
l'habitude de prescrire les génériques. Toutes choses qui font
que la demande restera faible même si la disponibilité des
médicaments est satisfaisante.
- La résolution de l'équation de la demande pose
systématiquement celle de l'offre. Il est démontré dans
cette étude que la méthode de sélection employée
est inadaptée et ne permet guère d'identifier les
véritables besoins en médicaments de l'hôpital.
- Les pratiques de gestion des stocks appliquées
actuellement au niveau du dépôt IB doivent être
révisées à bien des égards. Les conditions de
travail doivent être améliorées
En conséquence, il parait évident que des
actions aussi simples que celles déclinées plus haut dans les
recommandations, devraient être menées en vue de changer le
façon significative le fonctionnement de la pharmacie IB. Ces
recommandations ne sauraient être une panacée d'autant plus que le
problème de l'approvisionnement qui constitue le premier goulot
d'étranglement reste entier.
Toutefois, ce présent travail présente quelques
limites portant sur la petitesse de la taille de l'échantillon des
prescripteurs pour l'enquête CAP et des ordonnances
étudiées pour l'estimation du taux de satisfaction des
ordonnances prescrites. Cela fait que la marge d'erreur est beaucoup plus
importante. Cause pour laquelle des études devront être
ultérieurement menées pour non seulement confirmer avec plus de
précision nos résultats mais également pour mieux cerner
les besoins en médicaments génériques à l'HOGGY.
En définitive, nos efforts de recherche ont permis
d'identifiés un certain nombre de problèmes de gestion de stocks
insoupçonnés au départ et que nous espérons que nos
suggestions contribueront à résoudre.
BIIIIC4ii?AIDI-1IE
1. Cabinet FICADEX AFRIQUE, rapport définitif
contrôle interne HOGGY 2007 et 2008
2. Dictionnaires universels de la francophonie
3. Faye Djiby, Réforme Hospitalière au
Sénégal et gestion des produits pharmaceutiques, 05
Février 2003
4. François BLONDEL (1999) : Gestion de la production ;
édition Dunod.
5. Groupement cabinet Monteil & Cie / Mamadou Barry, Revue
de la conformité de la passation des marchés au titre de la
gestion 2008
6. Jean BENASSY"la gestion informatisée des stocks" Paris
AFNOR 1983,
7. Jérôme Dumoulin, Miloud Kaddar, Germán
Velásquez - Guide d'analyse économique du circuit du
médicament, OMS Genève -- 2001.
8. Le praticien SYSTEME COMPTABLE OHADA -- SYSCOAHAD
9. Mademba Sow, Contribution à l'amélioration de
la gestion des produits pharmaceutiques à l'Hôpital
Général de Grand Yoff. Octobre 2007
10. MS/DHSA, Guide méthodologique pour la gestion de la
pharmacie hospitalière Mai 2002.
11. MS/DHSA, Manuel de gestion des médicaments au niveau
des formations sanitaires de base, Mars 2002.
12. MSP/Déclaration de la politique nationale de
santé, Dakar, juin 1989
13. MSP/DES Réforme hospitalière 6 ans
après, septembre 2004
14. MSP/DES Réforme hospitalière au
Sénégal. Prévention - loi et décrets Dakar, janvier
1990.
15. OMS - Organisation de l'approvisionnement en
médicaments -- Le point, Numéro double -- 25 & 26 --
Genève 1998
16. OMS, La sélection des médicaments essentiels.
SRT N° 615, Genève 1997.
17. Pharmaciens Sans Frontières Comité -
International Unité Pharmaceutique, Module 3 Gestion des
médicaments, Avril 2004
18. Pierre ZERMATI (1985) : la pratique de la gestion des
stocks. 3ème édition Dunod
19. Quick JD et al. Bien gérer les médicaments
: La sélection, l'acquisition, la distribution et l'utilisation des
produits pharmaceutiques dans les soins de santé primaires.
Adapté et traduit par : Institut universitaire d'études de
développement, Genève, Suisse, 1984)
20. Raymond Robert Tremblay et Yvan Perrier : Les
Éditions de la Chenelière inc., 2006, Savoir plus : outils et
méthodes de travail intellectuel, 2e éd.
Annexe 1 : Collecte de données et
calcul
Annexe 2 : Résultat IMAT
Annexe 3 : Grille d'entretien
Annexe 4 : Fiche de Stock
Annexe 5 : Fiche d'inventaire
Annexe 6 : Bon de commande HOGGY
Annexe 7 : Bon de Livraison
Annexe 8 : Questionnaire pour les prescripteurs
ANNEXE 1 : COLLECTE DE DONNEES ET CALCUL
A
|
B
|
C
|
D
|
E
|
F
|
G
|
|
#
|
Nom du Produit
|
Unité
|
Nombre de jrs de rupture de stock (100 derniers jrs.
|
Dernière
balance sur les fiches de stock.
|
Quantité physique ( compte actuel)
|
Différence entre (E-F)
|
Valeur absolue de G)
|
1
|
PARECETAMOL comprimé
|
Plaq /10
|
0
|
90
|
102
|
-12
|
12
|
2
|
METRONIDAZOLE (Flagyl) CP
|
Plaq /10
|
85
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
IBUPROFEN comprimé
|
Plaq /10
|
0
|
50
|
55
|
-5
|
5
|
4
|
AMOXICILLINE comprimé
|
Plaq /10
|
5
|
66
|
66
|
0
|
0
|
5
|
FER comprimé
|
Plaq /10
|
0
|
90
|
90
|
0
|
0
|
6
|
TAHOR 10MG comprimé
|
Plaq /10
|
15
|
16
|
20
|
-4
|
4
|
7
|
PERFALGAN 500 injectable
|
Flacon
|
0
|
54
|
54
|
0
|
0
|
8
|
LOVENOX 0,40 injectable
|
Flacon
|
0
|
40
|
40
|
0
|
0
|
9
|
QUININE 400MG injectable
|
Flacon
|
0
|
265
|
302
|
-37
|
37
|
10
|
LASILIX (FUROCEMIDE) injectable
|
Flacon
|
25
|
149
|
158
|
-9
|
9
|
11
|
GENTALLINE 80 injectable
|
Flacon
|
0
|
48
|
60
|
-12
|
12
|
12
|
METRONIDAZOLE (Flagyl) injectable
|
Flacon
|
0
|
30
|
35
|
-5
|
5
|
13
|
PLATRE 0,20
|
pièce
|
0
|
20
|
20
|
0
|
0
|
14
|
ELASTOPLAST 6CM
|
B/25 mètre
|
90
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
SGI 10%
|
Flacon
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16
|
SGI 5%
|
Flacon
|
0
|
29
|
29
|
0
|
0
|
17
|
SSI
|
Flacon
|
0
|
73
|
73
|
0
|
0
|
18
|
RINGER LACTATE
|
Flacon
|
35
|
47
|
47
|
0
|
0
|
19
|
INTRANUL VERT (18)
|
pièce
|
0
|
6
|
0
|
6
|
6
|
20
|
INTRANUL JAUNE (24)
|
pièce
|
0
|
39
|
39
|
0
|
0
|
21
|
PERFUSEUR
|
pièce
|
0
|
33
|
33
|
0
|
0
|
22
|
POCHE A URINE
|
pièce
|
0
|
16
|
29
|
-13
|
13
|
23
|
COUCHE ADULTE0
|
pièce
|
6
|
35
|
35
|
0
|
0
|
24
|
SONDE URINAIRE 14
|
pièce
|
0
|
0
|
5
|
-5
|
5
|
25
|
SONDE URINAIRE 22
|
pièce
|
0
|
6
|
6
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|

N=
Totaux:
25
Total de produits concernés par l'évaluation
L Total produits stockés (total
produits présents (non nul) dans colonne F)
I Nombre d'enregistrements exacts (nombre de
zéros dans la colonne G)
|
|
15
|
J Nombre d'enregist. inférieures au cpte.
physique (nomb. résultats négatifs dans G)
|
9
|
K Nomb. d'enregist. supérieures au cpte.
physique (nomb. résultats positifs dans G)
|
1
|
ANNEXE 2 : RESULTAT DE l'IMAT
INDICATEUR BUT FORMULE RESULTATS IDEAL
OBSERVE

I
INDICATEUR 1
x100
N
60%
Indicateur 1: Pourcentage
d'enregistrements de stock exact
100% 0 à 100%
Indique la qualité du système
d'enregistrement en identifiant la proportion exacte
d'enregistrement.
Indicateur 1b: Pourcentage
d'enregistrements supérieurs au compte physique
Indique la proportion d'enregistrements supérieure au
compte physique.
Indicateur 2: Rapport de la
variation de l'inventaire au stock physique (exprimé en
pourcentage)
Indique l'importance des erreurs d'enregistrement.
Indicateurs d'enregistrement: indicateurs 1 (1a et
1b) et 2 ensemble pour déterminer l'exactitude du système
d'enregistrement.
J
|
x100
|
INDICATEUR
|
1A
|
|
N
|
|
36%
|
0%
|
0 à 100%
|
K
|
|
INDICATEUR
|
1B
|
|
|
x100
|
|
|
|
N
|
|
4%
|
0%
|
0 à 100%
|
Total Colonne H
|
|
INDICATEUR
|
2
|
0 au total de la
|
|
x100
|
|
|
colonne F
|
Total
|
|
8%
|
0%
|
x100
|
Colonne F
|
|
|
|
|
Indicateur 1a: Pourcentage
d'enregistrements inférieurs au compte physique
Indique la proportion d'enregistrements inférieure au
compte physique.
Indicateurs de contrôle des niveaux de stock:
indicateurs 3 et 4 pour déterminer la capacité du système
à maintenir une gamme de produits en stock.
Indicateur 3: Mesure
l'efficacité du L x100 INDICATEUR 3
Pourcentage de produits disponibles
|
système à maintenir une gamme complète
de
produits en stock (au moment de l'évaluation).
|
N
|
84%
|
100 %
|
0 à 100%
|
|
|
|
|
|
Indicateur 4:
Pourcentage moyen de temps de rupture de stock
|
Indique la capacité du système à
maintenir les produits de façon
constante dans le temps en minimisant la durée des
ruptures.
|
Total Colonne D
|
|
INDICATEUR 4
|
|
x100
|
|
|
|
|
|
N x 100 jours
|
|
14%
|
0% 0 à 100%
|
|
|
|
|
|
ANNEXE 3 : Enquête des dépositaires
66
N° d'ordre
|
Question
|
Réponses
|
Oui
|
Non
|
Gestion de stock
|
1
|
Existe-t-il des procédures écrites ?
|
X
|
|
2
|
Existe t-il dans le dépot une liste des médicaments
de référence pour les EPS de niveau 3 ?
|
|
X
|
3
|
La méthode d'estimation des besoins est-elle bonne ?
périodicité ? méthode de calcul ?
|
X
|
|
4
|
Existe t-il un rangement conventionnel des produits selon la
règle FIFO et par groupe pharmacologique
|
X
|
|
5
|
Le suivi des produits hors usage (abîmés,
périmés) est documenté
|
|
X
|
6
|
Existe-t-il une fiche de stock pour chaque article ?
|
X
|
|
7
|
Les fiches de stock sont-ils à jour ?
|
X
|
|
8
|
Existe-t-il des inventaires ?
|
X
|
|
9
|
Les résultats de l'inventaire sont notés en rouge
sur les fiches de stocks par produit ?
|
X
|
|
10
|
Existe-t-il un stock sécurité
prédéfini
|
|
X
|
11
|
La quantité moyenne de produits consommés est-elle
calculée
|
X
|
|
12
|
Existe-t-il des ruptures de stocks ?
|
X
|
|
13
|
Existe-t-il des surstocks ?
|
X
|
|
14
|
Les stocks sont-ils valorisés ?
|
X
|
|
15
|
Existe-t-il un système de réapprovisionnement
rapide ?
|
|
X
|
16
|
Existe-t-il des rapports sur la gestion des
médicaments?
|
X
|
|
Service vente
|
17
|
L'attente est-elle longue ?
|
|
X
|
18
|
L'emballage des médicaments est-il correct ?
|
X
|
|
19
|
Existe-t-il un registre pour l'enregistrement des ventes ?
|
X
|
|
20
|
Le dépositaire met-il une facture aprés vente ?
|
X
|
|
NERAL DE GR OFF

RGVGNATON
Qs · , ·
· · ·
_______________1 i
te e
aments
essentialsgeneriq
Nn ?
til d médie
perience p
OGGYhaci
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e), souvent té:
Souvent: enpS en cpem
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.
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ts génériq
Tès
e
·
IB bien s pc
ité des médi
u
utrE
N ?
p )
d édits ?
TABLE DES MATIERES PRESENTATION DE L ETUDE
1.
|
Introduction
|
. 1
|
2.
|
Problématique
|
3
|
3.
|
Objectifs de l'étude
|
.5
|
4.
|
Hypothèse
|
5
|
5.
|
Intérests de l'étude
|
5
|
6.
|
Délimitation du champ de l'étude
|
.6
|
7.
|
Démarche de l'étude
|
. 7
|
8.
|
Annonce du plan
|
. 7
|
|
PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE ET CONTEXTE DE
L'ETUDE
I. CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIE................................8 I.1. Cadre
théorique.........................................................................8
I.1.1. Généralités sur les
stocks.........................................................8
|
I.1.1.1 Définition de "stock"
|
8
|
I.1.1.2 Les différents stocks
|
9
|
I.1.1.3 Les coûts liés au stock
|
9
|
I.1.1.4 Définition de la gestion des
stocks
|
10
|
I.1.2. Aspects théoriques de la gestion des
stocks de médicaments.............11
|
I.1.2.1 La commande
|
.12
|
I.1.2.2 La livraison des médicaments
|
15
|
I.1.2.3 Le transport des médicaments
|
..16
|
I.1.2.4 La réception des
médicaments
|
..16
|
I.1.2.5 Le rangement des médicaments
|
16
|
I.1.2.6 La procédure d'inventaire
|
17
|
I.1.2.7 Le reconditionnement
|
..19
|
I.1.2.8 Pratiques de dispensation
|
.19
|
I.1.3. Le contrôle de
gestion..............................................................20
I.1.3.1 Les concepts fondamentaux de la gestion
des stocks.....20
I.1.3.2 Le Contrôle des Stocks 21
I.1.3.3 Les outils de gestion 22
I.2.
Méthodologie.........................................................................24
I.2.1 Précision du problème
central
|
.24
|
I.2.2 Question de recherche
|
..24
|
I.2.3 Stratégie de recherche
|
...24
|
I.2.4 Définition et justification de la
population à l'étude
|
.26
|
I.2.4.1 Les prescripteurs 26
I.2.4.2 Les responsables de la pharmacie 26
I.2.4.3 Les vendeurs de médicaments
..26 I.2.5 ,Instruments de l'étude et méthode
d'administration...............26 I.2.5.1
Echantillonnage...............................................26
I.2.5.1.1. Méthode
d'échantillonnage .26
I.2.5.1.2. Taille de l'échantillon 27
I.2.5.2 Techniques et outils de collecte des
données................27 I.2.5.2.1 Les techniques utilisées au
cours de l'étude .27
I.2.5.2.2 Les outils de collectes des
données 27
II. CONTEXTE DE
L'ETUDE......................................................28
II.1. Organisation du système de santé du
Sénégal...............................28
II.2. Organisation du système pharmaceutique du
Sénégal....................29
II.2.1 Le marché pharmaceutique
|
....29
|
II.2.2 Les importations
|
29
|
II.2.3 La production locale
|
.29
|
II.2.4 La Distribution
|
29
|
II.2.5 Les prix
|
29
|
II.3. Présentation de l'hôpital
général de grand yoff (HOGGY)
II.3.1 Historique
II.3.2 Population couverte et rayon d'action
|
31
31
31
|
II.3.3 Missions et objectifs
|
...31
|
II.3.4 Organisation et fonctionnement de
l'administration
|
32
|
II.3.5 Les services
|
....33
|
II.3.6 Les ressources humaines
|
..34
|
II.3.7 Les ressources financières
|
36
|
II.4. Présentation de la pharmacie de l' HOGGY
|
....37
|
II.4.1 La Mission
|
...37
|
II.4.2 Les locaux
|
..37
|
II.4.3 Le personnel
|
38
|
II.4.4 Organisation et fonctionnement
|
.38
|
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS
I. DE LA COLLECTE DE DONNEES A LA PRESENTATION DES
RESULTAT
I.1. Collecte et traitement de données
|
|
I.1.1 Données de l'enquête sur la
prescription
|
.41
|
I.1.2 Données de l'enquête sur le
taux de satisfaction
|
41
|
I.1.3 Données de l'étude sur la
gestion des stocks
|
42
|
I.14 Données recueillies par entretien et
observation directe
|
..43
|
I.2 Présentation des
résultats..........................................................44
I.2.1 Résultat de l'enquete sur les
prescripteurs 44
I.2.2 Résultat de l'étude sur le
taux de satisfaction des ordonnances prescrites 46
I.2.3 Résultats de l'enquete sur la
gestion des stocks .47 I.2.4 Résultats des
données recueillies par entretien et
observation sur le terrain 48
II. DE L'ANALYSE AUX RECOMMANDATIONS
II.1 Analyse et
interprétation.......................................................49
II.1.1 La prescription 49
II.1.2 La sélection .50
II.1.3 La gestion des stocks ........51
II.1.4 Synthèse des résultats
.52 II.2 Recommandations et plan d'action
II.2.1 Recommandations 53
II.2.2 Plan d'action 55
CONCLUSION......................................................................................57
BIBLIOGRAPHIE.................................................................................59
ANNEXES...........................................................................................60
|
Annexe 1 : Collecte de données et calcul
|
61
|
|
Annexe 2 : Résultat IMAT
|
62
|
|
Annexe 3 : Grille d'entretien
|
66
|
|
Annexe 4 : Fiche de Stock
|
68
|
|
Annexe 5 : Fiche d'inventaire
|
..69
|
|
Annexe 6 : Bon de commande HOGGY
|
70
|
|
Annexe 7 : Bon de Livraison
|
...71
|
|
Annexe 8 : Questionnaire pour les prescripteurs
|
..72
|
TABLE DES
MATIERES.........................................................................73
|