2. Le Bénin, un pays essentiellement agricole.
2.1. La Population agricole
Le secteur agricole au Bénin, est dominé par de
petites exploitations agricoles. En 1992, 408.020 exploitations agricoles ont
été recensées dont 370.338 sont dirigées par un
homme et 37.682 par une femme. Le nombre d'exploitations existant en 2008 est
estimé à environ 550.000, réparties sur huit zones agro
écologiques. Elles sont constituées en majorité de petites
et moyennes exploitations de type familial, orientées vers la
polyculture associée
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souvent au petit élevage (volailles, petits ruminants
ou porcins). La superficie moyenne des petites exploitations agricoles est
estimée à 1,7 ha sur laquelle vivent en moyenne 7 personnes.
Environ 34% des exploitations couvrent moins d'un hectare. Seulement 5% des
exploitations dans le sud et 20% dans le nord du Bénin couvrent plus de
5 ha.
Sur les 11 millions d'ha de surface brute disponible, un peu
moins de 60% sont aptes à l'agriculture.
2.2. Description de l'agriculture béninoise.
L'économie béninoise est essentiellement
basée sur l'agriculture qui constitue une source de revenu pour la
plupart des Béninois. En effet, la contribution du secteur agricole au
PIB a évolué de 33,1% en 1995 à 32,6% en 2005, soit en
moyenne un taux de 34,3% sur la période. Le Bénin est
constitué de huit zones agro écologiques dans lesquelles se
développent les activités diversifiées de productions
végétales, animales, halieutiques et forestières. La
taille moyenne de l'exploitation familiale est estimée à 1,7 ha
pour 7 personnes. Toutefois, on note que 34% des exploitations couvrent moins
d'un ha et seuls 5 % des exploitations du sud et 20% de celles du nord
disposent de plus de 5 ha.
En plus de la production végétale qui est
majoritairement pratiquée, le Bénin possède
également une façade maritime d'environ 125 km et deux complexes
fluvio-lagunaires : celui du sud constitué par les fleuves
Ouémé, Mono et Couffo, et le bassin du fleuve Niger avec ses
affluents. La principale activité demeure la pêche artisanale
(maritime et lagunaire) et quelques activités de pisciculture (acadja,
trous à poissons et des techniques de pisciculture modernes au stade de
vulgarisation).
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Deux systèmes de production animale sont
pratiqués: (i) le système pastoral extensif (gros bétail
et petits ruminants) localisé au nord et un peu au centre et dans le
Plateau, (ii) l'élevage périurbain (volailles, petits ruminants,
lapins) et l'élevage sédentaire des petits effectifs de 3
à 10 bovins associés à des petits ruminants. Le
système-agro pastoral est plus développé dans le nord du
Bénin avec l'utilisation de la culture attelée et la
récupération du fumier au profit de la fertilité des
terres.
Malgré ces atouts importants, l'agriculture
béninoise doit faire face à des contraintes d'ordre:
· naturel : l'agriculture béninoise reste tributaire
des aléas climatiques ;
· structurel : les disparités régionales
sont très marquées au niveau de la répartition des terres
cultivables. De même, le mode de gestion de ces terres
caractérisé par une exploitation minière, entraîne
une réduction drastique de leur fertilité ;
· économique : le revenu agricole demeure faible.
En conséquence les exploitations agricoles sont peu capitalisées
par manque d'investissements en général et dans
l'amélioration de la fertilité des sols en particulier. De plus,
la facture alimentaire du pays représente une part importante des
sorties de devises (entre 60 et 100 milliards de F CFA entre 2002 et 2005),
essentiellement pour le riz, la volaille, le poisson et les produits laitiers ;
et liées aux limites des politiques et stratégies agricoles :
inexistence de loi d'orientation agricole, inadéquation de la
fiscalité sur les entreprises agricoles et absence de mesures
incitatives pour l'entreprenariat agricole, inorganisation de la chaîne
d'approvisionnement en intrants agricoles, (hors sous secteur cotonnier),
inadaptation du système de crédit et de financement
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agricoles, absence d'un système d'assurance pour
gérer les risques du secteur agricole.
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