1.1.3. OBJECTIFS
La nécessité de restaurer les forêts
naturelles dégradées impose à la SODEFOR l'obligation
d'accroitre la productivité du Teck à travers
l'amélioration des techniques sylvicoles. Le projet
exécuté vise à donner à la SODEFOR les moyens de
réussir cette mission (OIBT, 1998).
La maîtrise de l'intensification de la sylviculture du
Teck par la réalisation de diverses opérations
expérimentales est une des voies pour y parvenir. Le projet comporte
deux (2) objectifs spécifiques (SODEFOR, 1998).
1.1.3.1. Amélioration sylvicole dans les
parcelles actuelles
Il s'agit de moderniser la sylviculture du Teck et de tendre
à inverser en faveur du bois d'oeuvre, le rapport de production dans les
parcelles actuelles (60% de bois de feu et de service ; 40% de bois
d'oeuvre) (SODEFOR, 1998).
1.1.3.2. Reconstitution des parcelles après
coupe rase.
C'est la création de nouvelles parcelles à
partir de vieilles souches issues de coupe rase en conduisant une sylviculture
adaptée (SODEFOR, 1998). Après la délocalisation du projet
sur le site de Séguié, des contraintes techniques (inondations
des parcelles, modification du protocole expérimental, insuffisance de
parcelles à couper,...) ont été constatées sur le
terrain. Ainsi, pour tenir compte de ces réalités, la SODEFOR va
faire des réaménagements techniques afin de conduire les essais
à terme. C'est ainsi que l'on s'est intéressé aux plants
issus de semis naturels (SODEFOR, 2006).
La presque totalité des essais prévus par le
projet avait été installée à Bouaké
jusqu'à l'avènement de la crise militaro-politique. Pour certains
essais, la collecte de données avait démarré et quelques
conclusions avaient été tirées des séries
d'observations. Toutefois, elles n'ont pu être prouvées par une
analyse scientifique (SODEFOR, 2006).
Ainsi, dans le cadre de la relocalisation du projet au Centre
de Gestion d'Agboville, seul le second objectif spécifique pour lequel
certains aspects techniques restaient à approfondir, a été
retenu (SODEFOR, 2006).
1.1.4. DESCRIPTION DU DISPOSITIF MIS EN
PLACE POUR CHAQUE ESSAI
L'exécution du projet a nécessité la mise
en place de trois (3) essais sur les sites de Mopri et Séguié.
1.1.4.1. Affranchissement et stabilité des
rejets de Souche en FC Mopri
L'affranchissement des rejets de souche est la capacité
de ces derniers a porté ou non des racines adventives de sorte à
assurer leur propre nutrition minérale au détriment du
système racinaire de la souche mère (SODEFOR, 1998).
C'est le seul essai qui a été mis en place en FC
Mopri. Il a pris en compte deux (2) parcelles. Dans la première parcelle
(117-84/16), une placette contenant neuf (9) sous-placettes de 15 arbres
chacune selon les trois niveaux de coupe (5, 10 et 15 cm) a été
installée (SODEFOR, 2008 b). Dans la seconde parcelle (117-86/07),
quatre (4) placettes ont été mises en place, malheureusement,
à cause des fortes pluies survenues dans la région,
l'accès à cette parcelle a été impossible. La
conduite des opérations n'est donc pas arrivée à leur
terme. Seule la placette implantée dans la parcelle 117-84/16 a fait
l'objet d'observations et d'analyse (SODEFOR, 2008 c).
1.1.4.2. Conduite après coupe rase en FC
Séguié
Cet essai a été reparti en deux (2) sous
essais :
- le sous-essai « sélection des
rejets (SDR)», se déroule dans deux (2) parcelles
(186-70/70(04/08R) et 186-70/72(04/10R)) coupées à blanc en 2003
et régénérées en 2004. Chacune des parcelles
contient neuf (9) placettes de superficie unitaire 0,20 ha (50 m x 40 m), soit
18 placettes pour une superficie totale de 3,6 ha. Dans chacune des parcelles,
trois (3) traitements (1 rejet/cépée; 1 ou 2
rejets/cépée, témoin) sont appliqués de
façon aléatoire. Chaque traitement est
répété trois (3) fois au sein d'une parcelle (SODEFOR,
2008 a).
- le sous-essai « conduite de
densité (CDD)» s'exécute dans trois (3) parcelles
(186-69/42(02/01R), 186-69/54(02/03R) et 186-69/62(02/08R)) coupées
à blanc en 2002 et régénérées en 2003. Elles
contiennent chacune huit (8) placettes de surface unitaire 0,4 ha (80 m x 50),
soit 24 placettes pour une superficie totale de 1,6 ha. Dans chacune des
parcelles, il y a huit (8) traitements (400 ; 500 ; 600 ;
700 ; 800 ; 1000 ; 1100 tiges/ha, Témoin). Chaque
traitement est répété une seule fois au sein d'une
parcelle (SODEFOR, 2008 a).
1.1.4.3. Conduite de la
régénération mixte en FC Séguié
La régénération mixte consiste à
la reconstitution d'une parcelle après coupe définitive en
associant la régénération par semis naturel et par rejets
de souche (TANO, 2007).
L'essai « conduite de la
régénération mixte (CRM) » est mis en oeuvre
dans trois (3) parcelles (186-69/40 (01/06R), 186-69/41 (01/07R) et 186-69/48
(01/13R) coupées à blanc en 2001 et
régénérées en 2002. Elles contiennent chacune 12
placettes de superficie unitaire 0,25 ha (50 m x 50 m), soit 36 placettes pour
une superficie totale de 9 ha. Toutes les placettes doivent être
ramenées à une densité initiale T0 de 1200
tiges/ha (SODEFOR, 2008 a). Au moment du transfert du projet à
Séguié, les parcelles destinées à recevoir cet
essai faisaient déjà l'objet de conduite de rejets de souche avec
des densités assez faibles. De ce fait, la densité initiale
(T0 = 1200 tiges/ha 300 tiges/placette) n'a pu être atteinte
dans la plupart des placettes. De plus, on observe une variabilité de la
densité des placettes d'une parcelle à une autre. Selon
l'évolution du peuplement, cinq (5) traitements (1000 ; 800 ;
600 ; 400 et 200) rejets /ha seront réalisés plus
tard en fonction du niveau de saturation des placettes. Une placette sera
laissée comme témoin pour chaque traitement (SODEFOR, 2008 a).
1.1.4.4. Travaux
effectués dans les essais de Séguié
Depuis la mise en place des essais de conduite après
coupe rase et de conduite de la régénération mixte, toutes
les activités menées dans chacune des placettes ont
été répertoriées (Annexe II). Ces travaux ont pour
buts essentiels, le respect des exigences du protocole expérimental
ainsi que le renforcement de la pérennité des essais (SODEFOR,
2008 a).
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