III. Etude des hyperliens externes
Après l'étude du degré d'interconnexion
interne des sites sénégalais, c'est dans cette phase que nous
entamons véritablement « l'extériorisation »
de ces sites et la manière dont ils se lient au reste de la toile
mondiale. Cette partie est divisée en deux points : Le premier
point va concerner l'analyse des liens externes des sites
sénégalais vers les noms de domaine génériques
(.com, .edu, .org, ...) et le deuxième point abordera
l'étude des liens externes vers les ccTLDs à travers une approche
géographique.
III.1. L'espace Web
sénégalais et les gTLDs
Les noms de domaine génériques trouvés
dans notre corpus sont au nombre de 9 :
· .com : ce sont les sites à
usage économique et commerciale et sont souvent utilisés pas les
entreprises et les sociétés.
· .org : ce nom de domaine est
réservé aux organisations à caractère non
commercial et aux associations à but non lucratif.
· .net : son usage est
réservé aux organisations qui offrent des services Internet ou de
téléphonie à une très grande échelle.
· .edu : usage à caractère
éducatif, ce nom de domaine est utilisé par exemple par les
écoles et les universités.
· .int : réservé à
un usage international.
· .gov : c'est un nom de domaine
réservé aux institutions gouvernementales, notamment aux
Etast-Unis ; le .gouv est ce qui le plus souvent
utilisé ailleurs.
· .info : réservé aux
organisations évoluant dans le domaine de l'information.
· .aero : réservé aux
institutions s'activant dans le domaine de l'aéronautique.
· .press : usage réservé
aux agences et services de presse.
La totalité des liens vers ces neuf gTLDs est de 2353
correspondant à 1636 sites différents. Ces
« sitations » vers ces noms de domaines
génériques représentent 68% de l'ensemble des liens
externes. Et voici comment ils se répartissent :
Figure 20 :
Répartition des liens externes par noms de domaine
génériques (gTLDs)
Cette « préférence » vers
les noms de domaine génériques peut s'expliquer en partie par le
fait que la plupart de ces noms de domaines, particulièrement les .com,
sont de loin les sites les plus présents sur le Web. Sur cette
graphique, la prédominance des .com et .org saute à l'oeil avec
à eux deux prés de 84% des liens vers gTLDs. Mais, à part
l'aperçu général qu'ils nous donnent, ces chiffres ne nous
aident pas pour autant dans la compréhension de la manière dont
l'espace Web du Sénégal s'ouvre au reste du net. Ainsi nous
faudrait-il aborder ces liens vers les gTLDs d'abord sous l'angle des quatre
entités développées plus haut dans le
« Bow-Tie » et ensuite à travers les
différents types d'autorité et types de site :
|
.com
|
.org
|
.net
|
.edu
|
.int
|
TOTAL
|
Sitants et Sités (103 sites)
|
710
|
687
|
146
|
66
|
42
|
1651
|
Seulement Sitants (35 sites)
|
218
|
74
|
21
|
20
|
7
|
340
|
Seulement Sités (52 sites)
|
44
|
28
|
9
|
8
|
1
|
90
|
Ni Sitants ni Sités (88 sites)
|
73
|
14
|
6
|
0
|
0
|
93
|
TOTAL
|
1045
|
803
|
182
|
94
|
50
|
2174
|
Tableau 7 :
Répartition des liens vers les gTLDs (.com, .org, .net, .edu, .int) par
les sites sénégalais
Comme on l'a vu plus haut, ces quatre entités sont les
catégories qui se sont dégagées de notre classement des
sites sénégalais en fonction de leur niveau d'émission et
de réception de liens. Il s'agit ici de liens internes c'est à
dire les liens effectués dans l'ensemble (.sn).
Les liens externes émis vers ces cinq noms de domaines
génériques par les différentes entités se
répartissent comme suit :
Figure 21 :
Répartition des liens vers les gTLDs (.com, .org, .net, .edu, .int) par
les sites sénégalais
L'entité « Sitants et
Sités », constituée de 103 sites, était le
noyau autour duquel gravitait le reste des sites (à part les sites
déconnectés, « ni Sitants ni
Sités »). Ce sont les seuls sites qui ont à la
fois émis et reçu des liens, d'où l'importance de leur
rôle dans l'interconnexion de l'espace Web sénégalais. Vu
cette figure, nous voyons une continuation de l'importance et du dynamisme de
ces sites dans « l'extériorisation » de l'espace Web
du Sénégal notamment vers les noms de domaine
génériques, en attendant d'aborder les ccTLDs. La figure suivante
illustre bien cette ouverture des sites « noyau » du corpus
par rapport aux autres sites :
Figure 22 : Graphe
comparative des sites sénégalais vers les gTLDs (.com, .org,
.edu, .net, .int)
Les sites qui ont émis des liens internes sans en
recevoir aucun sont aussi assez présents avec 16% des liens vers ces
gTLDs. Par ailleurs, si on regarde la faiblesse des
« sitations » des sites qui n'ont fait que
recevoir de liens de l'ensemble (.sn) sans en émettre aucun mais aussi
des sites qui n'en ont émis ni reçus, on est tenté de dire
que les sites trouvés dynamiques à l'intérieur de l'espace
(.sn) pour l'émission de liens sont aussi ceux qu'on retrouve
très présents dans les « sitations »
émises vers les noms de domaine génériques. Cette
conclusion, appelle une autre hypothèse : le fait que la
moitié du corpus (140) n'aie pas émis de liens vers les autres
sites sénégalais n'est peut-être pas dû à une
« extraversion » dans leurs
« sitations » qui se tournerait plus vers
l'extérieur que vers l'espace Web du Sénégal. Il peut tout
simplement être le fait que ces sites dans leur grande majorité se
satisfont d'une simple présence sur le Web sans éprouver le
besoin de se lier à d'autres sites. Nous allons continuer à
observer ces sites dans l'étude des ccTLDs pour voir si on aura le
même phénomène. En attendant, continuons à
approfondir les liens vers les gTLDs à travers les types
d'autorité et les types de site :
Tableau 8 :
Répartition des cinq gTLDs (.com, .org, .edu, .net, .int) par types
d'autorité et par types de sites
Figure 23 :
Comparaison des cinq gTLDs (.com, .org, .net, .edu, .int) par rapport aux types
d'autorité et aux types de site
Le premier enseignement qu'on peut tirer de ce tableau
(matérialisé par cette graphique), et que, entre les sites
d'entreprise et les sites d'institution, nous pouvons presque dire que leur
nombre de « sitations » vers les gTLDs est
inversement proportionnel à leur poids dans le corpus en terme de nombre
de sites. Avec seulement 28% du corpus, les sites d'institution émettent
presque autant de liens vers les .com et les .edu que les sites d'entreprise
qui composent pourtant 55% du corpus. Et pour ce qui est des liens vers les
autres noms de domaine génériques, nous constatons une nette
prédominance des sites d'institution surtout vers les .org avec
prés de 70% des liens ; ce qui montre tout simplement le dynamisme
de ces sites mais aussi leur ouverture aux autres sites d'organismes
internationaux et d'association du Web avec qui ils ont beaucoup plus
d'affinité et de centres d'intérêts. Donc l'existence de
liens devient presque naturelle. La bonne performance des sites d'association
est peut-être aussi à classer dans cette optique. Ces sites ont
émis vers les .org à peu prés autant de liens que les
sites d'entreprises alors qu'ils ne représentent que 17% du corpus.
Concernant les types de sites, dans les cinq noms de domaines
génériques, les sites de ressources ont émis 48% des liens
vers les .com, 66% vers les .org, 57% vers les .net, 54% vers les .edu et 76%
vers les .int. C'est chiffres contrastent presque avec ceux des homeserveurs
surtout quand on sait qu'ils constituent la moitié du corpus. Ceci
s'explique par le fait que, les sites de ressources, plus soucieux avec le
contenu et les informations proposées, sont naturellement plus ouverts
en terme de « sitations » que les homeserveurs
souvent cantonnés dans la description de leur organisme créateur.
Ce même souci du contenu et de la richesse des informations
proposées explique aussi la place des sites de recherche qui font
même mieux que les homeserveurs.
La conclusion que l'on peut tirer est que, le dynamisme
constaté au niveau des « sitations »
internes (vers les sites sénégalais) pour les sites
d'institution mais aussi pour les sites de recherche se retrouve ici au niveau
des « sitations » externes
(précisément vers les gTLDs) pour ces mêmes types de site.
On verra si on aura le même constat au niveau des liens émis vers
les ccTLDs.
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