I.2. Processus du traitement bibliométrique
Les études bibliométriques travaillent sur des
corpus volumineux de publications scientifiques, généralement des
articles primaires ou des brevets et suivent en général plusieurs
étapes passant de la constitution du corpus jusqu'à
l'interprétation des résultats de l'analyse. Vu l'orientation que
nous comptons donner à notre étude et le caractère
spécifique de ces genres d'étude (qui essayent d'appliquer les
techniques bibliométriques à l'environnement web), nous abordons
dans cette partie les trois étapes les plus problématiques dans
une étude wébométrique pour finir avec une notion
très capitale aussi pour notre recherche c'est à dire
l'analyse citationniste. Les trois étapes que nous aborderons
sont :
- La constitution du corpus
- Découpage du corpus en unités statistiques
- Codification des unités statistiques
I.2.1 La constitution du corpus
La constitution du corpus commence par la collecte des
données sur lesquelles va porter l'étude donnée. Ce sont
les banques de données bibliographiques de l'ISI, entre autres banques
de données, qui sont le plus souvent utilisées pour constituer
ces corpus. Ceci est dû au fait qu'elles présentent beaucoup
d'avantages par rapport aux autres banques de données (Katz, Hicks,
1998) :
Ø Elles présentent une très bonne
couverture des domaines de recherche dans la mesure où elles recensent
systématiquement, avec cependant quelques biais, tous les articles et
les thèmes des revues qu'elles couvrent.
Ø Le critère d'inclusion d'une revue dans le
SCI, SSCI et le AHCI est le nombre de citations qu'elle reçoit, ce qui
rejoint les travaux de De Solla Price (1963) «le degré
d'utilisation semble être un meilleur test de
qualité » ; au lieu d'une approche
basée sur la quantité des articles publiés,
Ø Elles contiennent les adresses institutionnelles des
auteurs d'un article spécifique, très important pour l'analyse de
la collaboration.
Ø Seules les banques de données de Thomson ISI
contiennent les citations. Ces informations permettent de mesurer l'impact de
la recherche. Katz et Hicks (1998) considèrent que cette
caractéristique justifie à elle seule l'usage de ces banques de
données comme outil de politique scientifique et de gestion de la
recherche.
Les banques de données de Thomson ISI possèdent
aussi certains désavantages qui tiennent au fait qu'elles sont
relativement coûteuses et ne se prêtent pas aussi bien en recherche
en sciences sociales qu'en sciences naturelles (Archambault et Vignola,
2004).
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