FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DEPARTEMENT
DE BIOLOGIE VEGETALE
ANNEE 2007
SUIVI- EVALUATION DE LA PHYTOMASSE
DE CINQ ESPECES MEDICINALES DANS LA FORET
COMMUNAUTAIRE MAMA KAOUSSOU DE SAMBANDE
COMMUNAUTE RURALE DE KEUR BAKA REGION DE KAOLACK
(SENEGAL)
MEMOIRE DE RECHERCHE *********
Présenté EN VUE DE
L'OBTENTION DU DIPLÔME D'ETUDES SUPERIEURES DE BIOLOGIE VEGETALE
(DES)
Par Ibrahima FALL Botaniste,
Conservateur du J.E.P.U. à Dakar (SENEGAL)
Soutenu publiquement le 02 avril 2007 à 9 heures devant le
jury composé de :
Président : M. Amadou Tidiane
BÂ Professeur Titulaire, Faculté des Sciences et
Techniques
Examinateurs : M. Emmanuel BASSENE
Professeur Titulaire, Faculté de Médecine, de Pharmacie
et
d'Odontologie
M. Bienvenu SAMBOU Maître-assistant,
Institut des Sciences de l'Environnement
M. Aliou GUISSE Maître-assistant,
Faculté des Sciences et Techniques
M. Modou LÔ Maître-assistant,
Faculté de médecine, de Pharmacie et
d'Odontologie
II
Tableau signalétidue de la mise en
défens
JE
DEDIE
Au nom d'Allah le très Miséricordieux, le
tout Miséricordieux. Louange à Allah, Seigneur de
l'univers Le tout Miséricordieux, le très
Miséricordieux, Maître du jour de la rétribution. C'est
toi [seul] que nous adorons, et c'est toi [seul] dont nous implorons
secours. Guide-nous dans le droit chemin. Le chemin de ceux que tu as
comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont en couru ta
colère, ni des égarés. Amen !
CE
TRAVAIL...
III
IV
A mes grands-parents « In memoriam
».
A mon père Alioune FALL « In
memoriam ». Vous avez su avec amour, nous élever dans le
courage
et l'abnégation. J'aurais voulu que tu sois là pour
apprécier ce travail. Puisse Dieu vous accueille dans son paradis.
A ma mère Ouly NGOM Vous
êtes la lumière de ma vie, ma fierté et ma gloire.
A mon beau-père El Hadji Malick FOFANA
Reçoit ce travail en témoignage de ma profonde
dévotion
et de ma grande admiration.
A ma belle-mère Marianne KEBE
« In memoriam ».
A mon épouse Mame Adama FOFANA
exemplaire, ton soutien moral m'a prouvé ton amour sincère.
A nos enfants Assane et Awa FALL Toute
mon affection, que le bon dieu vous garde.
A tous mes neveux et nièces.
A mes Frères et à mes beaux-frères
Serigne Bamba, Dame, Mansour, Pape, Serigne saliou, Issa,
Elhadji Falilou, Pape FALL ; Pape Abdourahmane, Habib,
Abdoul Aziz, Ibou, Mansour FOFANA...
A mes Soeurs et à mes belles-soeurs
Awa FALL, Ndeye Fatou FALL, Maguette FALL, Codou FALL
« in memoriam » ; Anta
FOFANA, Penda FOFANA, Kiné FOFANA, Sofi FOFANA et leurs
familles.
A mes oncles, tantes, cousins et cousines.
A tous le personnel de l'Université Cheikh Anta
DIOP de Dakar.
A toutes les familles LÔ de Golf-nord,
KHAYA de Hamo 4, DIAW de Niéty Mbar.
A mon Amis de tous les temps Charles HADDAD
et à M. Lucien HEBRARD de Cambérène et famille.
A tous mes Amis Serigne DIOUF, Papa M. WADE,
Ibrahima, Aly DIOP, ainsi que leurs familles.
A tous mes Amis et voisins de la cité
Notaire.
A tous les membres de l'Association
Sénégalaise des Amis de la Nature Alioune DIAGNE
Mbor son
Président, C. T. DIOP, M. DIALLO, C. M. CAMARA, B.
BADJI, D. SEYDI, M. MBODJ, A. I. BA, A. DIENG, Mme K. DIOP, O. NIANG, M.
DIARRA, N. MANE, M. DIAGNE, S. FALL...
A tous les membres de l'Association des Jardins
Botaniques de France et des Pays Francophones
(JBFPF), notamment Pierre MILLET, M.DELMAS,
R. PIERREL, M. CAMBORNAC, J. KLUTSCH...
A tous les membres des Amis de la Nature de France
J. LEPRINCE, R. MARANZANA, les familles
M. DAVIEAU, M. SCHIBER, P. FISCHER, J. CARNET, M. BRACHET,
C. MARTIN, M. OBERLE...
A tous les amis des Jardins Botanique et Serres d'Auteuil
de la Ville de PARIS Laurent BRAY,
Rolland DUBOIS, Jacques DURU et toute l'équipe du
Plateau..
A tous les amis du Jardin Botanique de la Ville de NANTES
Messieurs J. SOIGNON, C.
FIGUREAU, P. FERARD, B. BOUET...et à
tous les membres du réseau REDUSO, UICN-BRAO.
REMERCIEMENTS
VI
Pour mener cette étude, j'ai
bénéficié du soutien et de la coopération
d'institutions, de services et de personnes à qui je suis redevable.
Les résultats obtenus l'ont été
grâce au concours financier du CRDI (Centre de Recherche pour le
Développement International) et d l'UICN (Union Internationale pour la
Conservation de la Nature), à qui j'exprime ma profonde reconnaissance.
Le PAGERNA (Projet Autopromotion et Gestion des Ressources Naturelles) et
L'IREF de Kaolack (Inspection Régionale des Eaux et Forêts) m'ont
accueillis et autorisés cette étude dans le site. Que ces
organisations veuillent croire l'expression de ma profonde gratitude.
L'occasion m'est offerte de remercier le Professeur Amadou
Tidiane BÂ Chef du département de Biologie Végétale
de la Faculté des Sciences et Techniques de l'UCAD. Que Messieurs les
Professeurs Bienvenu SAMBOU et Aliou GUISSE trouvent ici l'expression de ma
profonde reconnaissance pour leur précieux soutien. Au personnel du
département de Biologie Végétale de la Faculté des
Sciences et Techniques de l'UCAD.
Mes vifs remerciements s'adressent à ENDA-SANTE, mes
collaborateurs de tous les temps, qui m'ont toujours aidé sur le plan
professionnel. Mes remerciements vont en particulier à Madame le docteur
Fatoumata SY, Boubacar Cissé FALL, Aloïs, Boy SALL, Ndiaga SALL,
Joseph CORREA « In mémorium ».
En réalité, je dois cet inestimable appui
à la réputation du Laboratoire de Pharmacognosie et Botanique de
la F.M.P.O. (Faculté de Médecine, de Pharmacie et
d'Odontostomatologie) de L'UCAD (Université Cheikh Anta DIOP de Dakar),
notamment le GRPM (Groupe de Recherche sur les Plantes Médicinales) qui
jouit de la confiance de ces organisations, instituts, et services grâce
à son dynamisme, à son sérieux et à ses
résultats dans la recherche. J'ai reçu du GRPM et du Laboratoire
tout le soutien possible dans la réalisation de ce travail.
J'espère n'avoir pas déçu la confiance placée en
moi.
Mes vifs remerciements s'adresse à Monsieur le
Professeur Emmanuel BASSENE mon Chef de service et le Docteur Modou LÔ
Maître-assistant qui m'ont confié ce sujet et dirigé les
travaux avec beaucoup d'abnégation et de compréhension, qu'ils
veuillent trouver en ces lignes, le témoignage de ma reconnaissance sans
fin.
A toutes les étapes de cette étude, j'ai
bénéficié de l'encouragement, de la participation et de la
disponibilité des Docteurs Rita NONGONIERMA, William DIATTA, Alioune
Dior FALL, Khady DIATTA BADJI, de Mesdames Bineta GUEYE, Fatou SYLLA, Brigitte
BASSENE, Messieurs Dieumbe MBAYE, Moussa MANGA, Abdou SARR, Francis TENDENG. Je
leur renouvelle ma profonde gratitude.
Que Monsieur le Doyen Professeur Cheikh Saad Bouh BOYE, le
chef des services administratifs et techniques Monsieur Amadou Tidiane LY et
l'ensemble du Personnel Technique et administratif de la FMPO, Birame D. FAYE,
Lamine GUEYE, Sokhna NDAO, Eloi et Bocar SARR, Moussa NDIAYE, Moussa SOW,
Maurice et André Diouf; Ibrahima GAYE, Astou Mbacké SECK CISSE,
veuillent bien croire à l'expression de ma profonde gratitude, tout mon
amitié et ma fraternelle reconnaissance.
J'exprime ma reconnaissance aux Docteurs Arona KANE et Ihra
NDIAYE, mes condisciples sur les sites d'étude de Saré Goury et
Mbadakhoune (région de Fatick).
Nous associons à ces remerciements les populations de
Sambandé en particulier la famille du feu Papa NDIAYE qui nous ont
hébergés et bien accueillis durant tout le séjour. Je suis
redevable à la population de Sambandé pour l'accueil,
l'hospitalité, la compréhension et la coopération. Je ne
puis manquer d'exprimer particulièrement ma profonde gratitude à
Madame NDIAYE née Fatou MBODJ Présidente de la CAC de
Sambandé, le vieux Ousmane BA Président CAC et Chef de village de
Keur Demba Mbakéri et sa famille.
A NOTRE JURY
A Monsieur le Professeur Amadou Tidiane
BÂ
Nous avons été vraiment touchés
par la spontanéité avec laquelle vous avez accepté mon
travail et de présider ce jury, malgré vos multiples engagements.
Nous avons su apprécier votre modestie et votre
disponibilité.
Nous vous prions de trouver ici, l'expression de notre
grande reconnaissance et de notre profond respect.
A Monsieur le Professeur Emmanuel
BASSENE
Malgré toute vos occupations et contraintes,
vous avez voulu nous consacrer votre temps en siégeant à notre
jury de mémoire. Nous vous remercions pour votre
disponibilité.
Veuillez recevoir ici, l'expression de notre profonde
gratitude et de notre parfaite considération.
A Monsieur le Docteur Bienvenu
SAMBOU
Votre simplicité, votre disponibilité et
l'intelligence dont vous avez fait preuve tout au long de ce travail, nous
garderons de vous de bons souvenirs et sincères
remerciements.
Nous souhaitons faire encore du chemin avec
vous.
A Monsieur le Docteur Aliou GUISSE
Vous nous faite un grand plaisir en acceptant de juger
ce travail. Votre disponibilité, votre grand esprit et votre
compétence font de vous un scientifique admirable.
Soyez assuré de notre profond respect et de nos
sincères remerciements.
A Monsieur le Docteur Modou LÔ
Notre passion commune pour la flore n'a cessé
de nous rapprocher. Vous avez été le guide et le soutien
indispensable à l'élaboration de ce travail. Vos grandes
qualités humaines, vos sages conseils et votre disponibilité
continue ont été pour nous une aide précieuse.
Soyez assuré de notre profonde estime et de notre
reconnaissance.
TABLE DES MATIERES
INDEX DES TABLEAUX 1
INDEX DES FIGURES 2
INDEX DES PLANCHES PHOTO 2
INDEX DES ACRONYMES ET SIGLES 3
INTRODUCTION 4
Chapitre I : MATERIEL ET METHODE 7
I.1. Choix de la zone d'étude et des
espèces médicinales 8
I.2. Collecte et traitement des données
8
I.2.1. Revue documentaire 8
I.2.2. Collecte des données bioclimatiques 8
I.2.3. Potentiel ligneux de la forêt communautaire de
Sambandé 8
I.2.3.1. Dispositif d'inventaire 8
I.2.3.2. Ressources humaines 11
I.2.3.3. Evaluation de la composition floristique des
espèces ligneuses médicinales 11
I.2.3.4. Etude des caractéristiques
dendrométriques des 46 espèces ligneuses médicinales 13
I.2.4. Phénologie des espèces ligneuses
médicinales à Sambandé 13
I.2.4.1. Etude des phénophases foliaires 13
I.2.4.2. Etude des phénophases florifères 13
I.2.4.3. Etude des phénophases fructifères 13
I.2.5. Etude des rapports de phytomasses
épigée/hypogée et évaluation de l'état
des
populations des 5 des espèces médicinales
prioritaires à Sambandé 14 I.2.6. Enquêtes et
entretiens (Recherche participative sur les causes socio-économiques
et bio-physiques de la dégradation des espèces
médicinales à Sambandé) 14
I.3. Traitement des données collectées
18
Chapitre II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
19
II.1. Généralités sur la
Communauté rurale de Keur Baka 21
II.2. Le cadre biophysique 22
II.2.1. Le climat 22
II.2.2. Les sols 23
II.2.3. Les végétions 23
II.3. Le cadre démographique et
socio-économique 23
II.3.1. La population 23
II.3.2. Les activités économiques 23
Chapitre III : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE sur les
espèces prioritaires étudiées25
III.1. Enquêtes sur l'offre et la demande des
marchés en espèces médicinales 26
III.2. Considérations générales sur
les espèces prioritaires étudiées 28
III.2.1. Dichrostachys cinerea (L.) Wight. &
Arn 28
III.2.1.1. Botanique 28
1) Place en systématique 28
2) Nomenclature et synonymies 28
3) Noms vernaculaires 28
4) Description de la plante 30
5) Habitat et répartition géographique 30
III.2.1.2. Socio-économie et commercialisation 30
III.2.2. Gardenia ternifolia K. Schum
31
III.2.2.1. Botanique 31
1) Place en systématique 31
2) Nomenclature et synonymies 31
3) Noms vernaculaires 31
4) Description de la plante 31
5) Habitat et répartition géographique 33
III.2.2.2. Socio-économie et commercialisation 33
III.2.3. Ozoroa insignis Del 34
III.2.3.1. Botanique 34
1) Place en systématique 34
2) Nomenclature et synonymies 34
3) Noms vernaculaires 34
4) Description de la plante 34
5) Habitat et répartition géographique 36
III.2.3.2. Socio-économie et commercialisation 36
III.2.4. Securidaca longipedunculata Fres
37
III.2.4.1. Botanique 37
1) Place en systématique 37
2) Nomenclature et synonymies 37
3) Noms vernaculaires 37
4) Description de la plante 37
5) Habitat et répartition géographique 39
III.2.4.2. Socio-économie et commercialisation 39
III.2.5. Fluggea virosa (Roxb. Ex. Willd.)
Voigt. 41
III.2.5.1. Botanique 41
1) Place en systématique 41
2) Nomenclature et synonymies 41
3) Noms vernaculaires 41
4) Description de la plante 41
5) Habitat et répartition géographique 43
III.2.5.2. Socio-économie et commercialisation 43
Chapitre IV : RESULTATS 44
IV.1. Potentiel ligneux de la forêt communautaire
de Sambandé 45
IV.1.1. Composition floristique des espèces ligneuses
médicinales 45
IV.1.2. Caractéristiques dendrométriques des 46
espèces ligneuses médicinales 49
IV.2. Phénologie des espèces ligneuses
médicinales à Sambandé 51
IV.2.1. Phénophases foliaires 51
IV.2.2. Phénophases florifères 54
IV.2.3. Phénophases fructifères 57
IV.3. Rapports de phytomasses
épigée/hypogée et évaluation de l'état des
populations des 5 espèces médicinales prioritaires à
Sambandé 60
IV.3.1. Dichrostachys cinerea (L.) Wight. & Arn.
Mimosaceae 62
IV.3.2. Gardenia ternifolia K. Schum. Rubiaceae
62
IV.3.3. Ozoroa insignis Del. Anacardiaceae
62
IV.3.4. Securidaca longepedunculata Fres.
Polygalaceae 63
IV.3.5. Flueggea virosa (Roxb. ex. Willd.) Voigt.
Euphorbiaceae 63
IV.4. Les causes socio-économiques et
bio-physiques de la dégradation des espèces médicinales
à Sambandé 64
IV.4.1. Les causes de la dégradation des ressources
végétales médicinales dans la zone 64
IV.4.2. Les effets de la dégradation des ressources
végétales sur la vie des populations 64
IV.4.3. Les solutions à apporter pour restaurer et
protéger les ressources végétales 64
IV.4.4. La liste des espèces médicinales rares
et/ou disparues dans la zone. 65
IV.4.5. Liste des espèces médicinales
considérées comme ayant une importance
économique directe (médicinale ou alimentaire) pour
les populations 66
Chapitre V : DISCUSSION 67
CONCLUSION 74
RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES DE RECHERCHE 76
BIBLIOGRAPHIE 78
ANNEXES. 85
RESUME 108
INDEX DES TABLEAUX
Pages
Tableau I : Dispositif d'échantillonnage
10
Tableau II : Matériel utilisé
11
Tableau III : Liste floristique des
espèces recensées à Sambandé en novembre et
décembre 2002 45
Tableau IV : Familles les plus
représentées en genres 47
Tableau V : Familles les plus
représentées en espèces 47
Tableau VI : Importance des genres en
espèces 47 Tableau VII : Caractéristiques
dendrométriques des 46 espèces recensées à
Sambandé en
novembre et décembre 2002 49
Tableau VIII : Phénophases foliaires
à Sambandé en novembre et décembre 2002
(Indices en pourcentages) 51 Tableau IX :
Phénophases foliaires à Sambandé du 13 au 18
avril 2003 (Indices en
pourcentages) 52
Tableau X : Phénophases florifères
à Sambandé en novembre et décembre 2002 (Indices
exprimés en pourcentages par rapport à l'effectif
des sujets étudiés) 54
Tableau XI : Phénophases
florifèress à Sambandé du 13 au 18 avril 2003 (Indices
exprimés en pourcentages par rapport à l'effectif
des sujets étudiés) 55
Tableau XII : Phénophases
fructifères à Sambandé en novembre et décembre
2002
(Indices exprimés en pourcentages par rapport à
l'effectif des sujets étudiés) 57
Tableau XIII : Phénophases
fructifères à Sambandé du 13 au 18 avril 2003 (Indices
exprimés en pourcentages par rapport à l'effectif
des sujets étudiés) 58
Tableau XIV : Biomasses des cinq (5)
espèces prioritaires dans la forêt communautaire de
Sambandé 60 Tableau XV : Phytomasses
moyennes des cinq (5) espèces prioritaires étudiées
entre
novembre et décembre 2002 (% de poids frais)
60 Tableau XVI : Estimation de l'état sanitaire des
5 espèces prioritaires par rapport au nombre
d'individus (Echelle de NICHOLSON modifié 1958) entre
novembre et
décembre 2002 61
Tableau XVII : Estimation de l'état
sanitaire des 5 espèces prioritaires par rapport à la classe de
houppier entre novembre et décembre 2002 (Valeurs exprimées en %)
61
Tableau XVIII : Espèces
médicinales rares et/ou disparues citées au cours des focus-group
65
Tableau XIX : Espèces médicinales
ayant une importance économique citées
au focus-group 66
INDEX DES FIGURES
Pages
Figure 1 : Les repères à la mise
en défens de Mama Kaoussou 9
Figure 2 : Détermination de l'aire minima
par l'établissement de la courbe aire-espèces 12
Figure 3 : Dispositif de treillage de la courbe
aire-espèces 12
Figure 4 : Carte du Sénégal et
situation de la région de Kaolack 20
Figure 5 : Carte d'occupation des sols de la
région de Kaolack 21
Figure 6 : Courbe des températures et
humidités ambiantes de l'aire à Sambandé
(novembre - décembre 2002) 22
Figure 7 : La Mise en Défens de Mama
Kaoussou à Sambandé 24
Figure 8 : Courbe aire-espèces de 6
placettes à Sambandé 48
Figure 9 : Dendromètrie des 5
espèces prioritaires à Sambandé 50
INDEX DES PLANCHES PHOTO
Planche 1 : Photos des séances de travail en
MARP : 16
n° 1 - Participants à une visite de
site
n° 2 - Prise de notes à
Sambandé
n° 3 - Echanges à Sambandé
n° 4 - Participants à
l'écoute à Sambandé
n° 5 et 7 - Arrivée
du groupe sur le site
n° 6 - Accueil sur le site de Modou NDIAYE
de Sambandé n° 8 - Vue de la F.C.M.K. à
Sambandé
Planche 2 : Photos des séances de travail en
MARP : 17
n° 1 - Le groupe examinant la placette
6.
n° 2 - Sur placette : Acacia seyal
étiqueté.
n° 3 - Marquage de Cordyla
pinnata.
n° 4 - Les explications de As THIAW
Herboriste au marché Tilène.
Planche 3 : Dichrostachys cinerea (L.)
Wight. & Arn. Mimosaceae 29
Planche 4 : Gardenia ternifolia K.
Schum. Rubiaceae 32
Planche 5 : Ozoroa insignis Del.
Anacardiaceae 35
Planche 6 : Securidaca longipedunculata
Fres. Polygalaceae 38
Planche 7 : Flueggea virosa (Roxb. ex.
Willd.) Voigt. Euphorbiaceae 42
INDEX DES ACRONYmES ET SIGLES
AMPHOT/S: Association des
Médico-droguistes,
Phytothérapeutes, Herboristes et
Opothérapeutes Traditionnels du
Sénégal
ASAN: Association
Sénégalaise des Amis de la
Nature
ASECNA : Agence pour la
Sécurité de la Navigation
Aérienne
BGCI : Botanic Gardens
Conservation International
CAC : Cellule d'Animation et de
Concertation
CCTAS : Centre de Technologie
Appropriée pour la santé
CR : Communauté
Rurale
CRDI : Centre de Recherche pour
le Développement International
ENDA : Environnement,
Développement Action
ETP : Evapotranspiration
Potentielle
FCMK : Forêt
Communautaire de Mama
Kaoussou de Sambandé
FMPO : Faculté de
Médecine, de Pharmacie et
d'Odontologie
GDRN : Gestion Durable des
Ressources Naturelles
GRN : Gestion des Ressources
Naturelles
GRPM : Groupe de Recherche sur
les Plantes Médicinales
GTZ : Coopération Technique Allemande
(Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit)
IFO/OFI : Institut Forestier
d'Oxford / Oxford Forestry
Institute
IREF : Inspection
Régionale des Eaux et
Forêts
JBFPF : Jardins Botaniques de
France et de Pays
Francophones
JEPU : Jardin
d'Expérimentation des Plantes
Utiles
MARP : Méthode Active de
Recherche Participative
MED : Mise en Défens
ONG : Organisation Non
Gouvernementale
PAGERNA : Projet Autopromotion
et Gestion des Ressources
Naturelles PM : Plantes
Médicinales
PROMETRA: Promotion de la
Médecine Traditionnelle
PSACD : Projet
Sénégalo-Allemand des
Combustibles Domestiques
RN : Ressources Naturelles
UICN : Union Internationale
pour la Conservation de la Nature
UCAD : Université Cheikh
Anta Diop
INTRODUCTION
Le Sénégal, avec une superficie de 196720
km2, a une flore dominée par 06 familles : les Poaceae,
les Fabaceae, les Cyperacae, les Rubiaceae,
les Asteraceae et les Euphorbiaceae. La savane et la
steppe sont globalement les formations végétales dominantes. Sur
les 2500 espèces de la flore du Sénégal, celles dites
« médicinales » sont approximativement au nombre de 600 [45].
La répartition de cette flore au niveau national n'est pas
homogène, car elle est tributaire surtout de la pluviométrie qui
varie d'une zone climatique à une autre. Ainsi, le bassin arachidier et
la zone sud qui sont relativement bien arrosés disposent d'une flore
plus diversifiée.
La flore médicinale constitue une ressource
traditionnelle importante des populations africaines, mais surtout des
populations rurales qui y sont restées très attachées, non
seulement par commodité et pour des impératifs socioculturels,
mais également par nécessité. Ceci est lié au fait
que l'accès aux médicaments modernes a toujours été
hypothétique à cause de leur cherté et de la
pauvreté grandissante dans les pays en voie de développement.
Cependant, du fait des conditions climatiques
défavorables (baisse de la pluviométrie) combinées
à l'action de l'homme, beaucoup d'espèces sont menacées ou
sont en voie de disparition. La région naturelle du Sine-Saloum a vu son
patrimoine floristique s'éroder inexorablement depuis les années
1970, tant quantitativement (recul des superficies) que qualitativement (baisse
de la biodiversité), du fait des principales causes naturelles
(sécheresse et désertification) et anthropiques
(défrichement agricole, feux de brousse, coupes anarchiques de bois,
pratiques pastorales peu conservatrices, récoltes abusives de racines).
Dans les écosystèmes agro-sylvo-pastoraux sahéliens, il
existe un décalage entre l'appropriation commune de la terre et
l'appropriation individuelle des ressources naturelles.
La filière de commercialisation des plantes
médicinales est caractérisée par une consommation variable
d'une région à l'autre, une faiblesse de la productivité
en biomasse dans la moitié nord du pays, des méthodes de
cueillette souvent inappropriées et abusives, un mauvais choix de la
période de récolte et une absence de dispositions
réglementaires sur la cueillette et la commercialisation de certaines
espèces surexploitées. Ceci entraîne des variations de la
teneur des plantes en principes actifs. Cette situation risque de poser des
problèmes si des mesures conséquentes ne sont pas prises.
C'est fort de ce constat et dans le cadre de l'application des
recommandations de l'atelier de Saly Portudal de mai 1998 [88] et sur la base
des besoins exprimés par certains acteurs (herboristes,
tradithérapeutes, ONG, chercheurs des centres de médecine
traditionnelle et de pharmacopée), qu'un programme national de
conservation et de valorisation des plantes médicinales a
été initié par l'UICN, le Groupe de Recherche sur les
Plantes Médicinales (GRPM) de l'Université Cheikh Anta DIOP de
Dakar et ENDA-Tiers Monde sur financement du CRDI. Les problèmes majeurs
qui justifient ce programme dans les écosystèmes
agrosylvo-pastoraux de la région de Kaolack sont :
- la surexploitation et la dégradation des
pâturages,
- la connaissance insuffisante des espèces
médicinales,
- les contraintes naturelles et les menaces de disparition qui
pèsent sur certaines espèces médicinales.
1- connaître les déterminants
socio-économiques, les tonnages et les chiffres d'affaire par
espèce médicinale, ainsi que les parties utilisées
(écorces, racines, feuilles) par les ménages,
2- connaître la qualité et l'activité
thérapeutique des échantillons des marchés urbains par des
tests au laboratoire,
3- identifier les causes socio-économiques et
bio-physiques de la dégradation des plantes médicinales de
cueillette sauvage dans le bassin arachidier,
4- promouvoir des méthodes et techniques de repeuplement
des sites en espèces rares.
Dans la recherche d'institutions partenaires sur le terrain,
le choix s'est porté sur le Projet d'Auto Promotion et de Gestion des
Ressources Naturelles au Sine Saloum (PAGERNA) financé par la
coopération allemande (GTZ), l'Inspection Régionale des Eaux et
Forêts (IREF) de Kaolack appuyée par le Projet
Sénégalo-Allemand de Combustibles Domestiques (PSACD) et le
PAGERNA. Ces structures travaillent dans l'élaboration d'un programme
régional d'aménagement forestier communautaire et participatif
qui prend en compte la forêt de Mama Kaoussou (Décret 96-07),
[70].
Nous avons été réquisitionné pour
:
- fournir des informations sur le potentiel ligneux de la
forêt communautaire de Sambandé, - fournir des informations sur la
phénologie des espèces ligneuses médicinales à
Sambandé, - fournir des informations sur les rapports de phytomasse
épigée/hypogée de 5 espèces
prioritaires,
- évaluer l'état des populations des 5
espèces médicinales prioritaires à Sambandé
- identifier les causes socio-économiques et bio-physiques
de la dégradation des populations des espèces médicinales
à Sambandé.
Dans le présent travail, le premier chapitre portant
sur le matériel et la méthodologie de recherche explique les
raisons du choix de la zone de Sambandé comme zone d'étude et des
espèces prioritaires étudiées. Il donne également
des indications sur les procédures de collecte des données et les
différentes étapes du plan de recherche.
Le deuxième chapitre, est consacré à la
présentation de la zone d'étude et du cadre physique.
Une synthèse bibliographique des considérations
générales (botaniques, socio-économiques et commerciales)
sur les cinq espèces prioritaires étudiées, est
exposée dans le chapitre III.
Les résultats concernant le potentiel ligneux, les
études phénologiques, les études de biomasse et
l'évaluation de l'état des populations des 5 espèces
médicinales prioritaires, ainsi que les diagnostics participatifs
(Focus-Group) sur les causes de la dégradation des espèces
médicinales à Sambandé sont présentés dans
le chapitre IV.
Le cinquième chapitre est consacré à une
discussion générale sur les différentes étapes du
plan des résultats de recherche.
Enfin, les principales conclusions de l'étude, ainsi
que quelques recommandations et perspectives de recherche pour un
aménagement et une meilleure gestion de cette forêt font l'objet
de deux derniers chapitres.
CHAPITRE I
MATERIEL ET METHODE
I.1. Choix de la zone
d'étude et des espèces médicinales [69, 70]
La forêt de Mama Kaoussou a été retenue
pour diverses raisons. Cette forêt est située dans une
communauté rurale active dans la protection des ressources naturelles.
La richesse de la forêt en espèces médicinales et la
présence de 5 sur 15 des espèces médicinales prioritaires
(les mieux vendues sur les marchés du Sénégal) ont
été des critères déterminants dans le choix de
cette forêt. Par ailleurs, son statut de forêt communautaire
(décret n° 96-07) [81] facilite la communication et l'implication
des populations locales dans les enquêtes et la mise en oeuvre du projet.
La mise en défens de la forêt et l'existence d'un code de conduite
qui est un ensemble de mesures prises de manière consensuelle par les
populations avec l'appui du PAGERNA en 1998 [86, 87] sont des indicateurs d'une
prise de conscience de la dégradation de la forêt. Nos recherches
ont été menées principalement sur une superficie
forestière vaste de 1045 ha, comprenant la mise en défens de la
zone de Sambandé (voir figure 1).
Le choix des espèces prioritaires
étudiées est surtout lié à la forte demande de
leurs organes végétatifs et reproducteurs sur les marchés
urbains. En 1988 la Direction des Eaux Forêts Chasse et de la
Conservation des Sols a estimé les besoins nationaux en
phyto-médicaments traditionnels à 1700 tonnes de produits divers
(fruits, exsudats, feuilles, écorces, racines, divers) [16, 21]. Cette
forte demande n'est pas sans effets négatifs sur les populations de ces
espèces.
I.2. Collecte et
traitement des données I.2.1. Revue documentaire
La revue documentaire a été faite au niveau de
différents centres de documentation (Laboratoire de Pharmacognosie et
Botanique, Bibliothèque de l'IFAN, Bibliothèque de
l'Université Cheikh Anta Diop, Centre de documentation du PAGERNA,
Centre de documentation de ENDA, Herbiers de la Faculté des Sciences et
Techniques et de l'IFAN, ASECNA). Cette revue documentaire a essentiellement
porté sur les aspects systématiques et phénologiques des
espèces médicinales prioritaires, les aspects
socio-économiques, les usages des espèces, les zones de
répartition et l'abondance des espèces, les techniques de
collecte des espèces, les méthodes d'inventaire.
I.2.2. Collecte des données bioclimatiques
Au cours des deux mois de terrain, nous avons
procédé à des relevés journaliers de données
climatologiques, à 7H.30 et 18H.30 sur le site à l'aide d'un
thermo-hygromètre de poche type EXTECH (modèle 445702). La
lecture des températures maximum, minimum, ainsi que celle de
l'humidité relative de l'air est effectuée chaque jour et les
résultats inscrits sur une fiche. Nous avons calculé
également des moyennes par jour, par décade et par mois. Ces
éléments sont complétés par une consultation des
données de l'ASECNA sur la pluviométrie de la zone du Saloum.
I.2.3. Potentiel ligneux de la forêt communautaire
de SambandéI.2.3.1. Dispositif d'inventaire
L'inventaire des espèces ligneuses médicinales a
été effectué à partir d'un échantillonnage
systématique. La procédure a consisté à mettre en
place des layons équidistants de 800 m. Des placettes de 400
m2 (20m x 20m) ont été installées avec un
espacement de 200 m le long de chaque transect (figure 1 et tableau 1).
9
Figure 1 : REPERES DE LA MISE EN DEFENS DE
SAMBANDE
Les données concernant le dispositif d'inventaire (layons
et placettes) figurent dans le tableau 1.
TABLEAU I : DISPOSITIF D'ECHANTILLONNAGE
PARAMETRES
|
LAYON
I
|
LAYON
II
|
LAYON
III
|
LAYON
IV
|
LAYON
V
|
LAYON
VI
|
Distance entre les layons
|
800
|
800
|
800
|
800
|
800
|
800
|
Distance cumulée
|
800
|
1600
|
2400
|
3200
|
4000
|
4800
|
Distance entre placettes
|
200
|
200
|
200
|
200
|
200
|
200
|
Nombre de placettes
|
5
|
5
|
7
|
5
|
5
|
4
|
Surface des relevées (m2)
|
2000
|
2000
|
2800
|
2000
|
2000
|
1600
|
Surface placettes cumulées
|
2000
|
4000
|
6800
|
8800
|
10800
|
12400
|
Dans chaque placette, nous avons collecté des
données relatives à la flore ligneuse, aux
caractéristiques dendrométriques des individus des espèces
ligneuses, à la phénologie et à la biomasse des
espèces ligneuses. Le taux de sondage est de 0,001% au lieu de 1,3%
recommandé par le guide méthodologique de Lô et Diatta 2002
[80].
Le matériel utilisé pour la mise en place du
dispositif d'inventaire et la collecte des données figure dans le
tableau 2. Il s'agit d'une boussole qui a permis d'orienter les layons dans la
forêt, d'un dendromètre qui a servi à mesurer par
projection la hauteur des grands sujets, d'un hygrothermomètre de poche
(modèle 445702 EXTECH) pour les relevées climatologiques
(températures en C°, humidité de l'air en %), d'un
pluviomètre pour relever les précipitations sur le site, d'un
pentadécamètre qui a permis de prendre des mensurations sur le
terrain (layons, placettes, circonférences des arbres, hauteur de mesure
des circonférences), d'un dendromètre qui a permis de mesurer la
hauteur des arbres, d'une corde pour la mesure de l'équidistance des
layons et placettes, d'un peson à ressort pour les pesées et
l'étude de biomasse, d'un compteur à main pour déterminer
le nombre des individus, d'un dictaphone (SONY TCM 16) pour recueillir des
informations durant le travail de terrain et lors du focus-group, d'un
matériel de jardinage (transplantoir, pelle, manchette, couteau,
sécateur, pic, houe, instrument pour creuser le sol) pour l'étude
de biomasse et des étiquettes en zinc pour le marquage des individus
retenus pour l'étude phénologique. Nous avons employé
aussi une série de fiches de suivi phénologique (voir annexes 9,
10 et 11), des ouvrages et autres documents qui ont servi à
l'identification et à la détermination des plantes. Une charrette
à traction animale (âne) a permis les déplacements
journaliers du village de Sambandé (lieu d'accueil) à la
forêt (3 km), ainsi que dans les circuits intérieurs du site (voir
tableau 2). Enfin, un herbier a été confectionné
après séchage des spécimens récoltés.
11 TABLEAU II : MATERIEL UTILISE
MATERIEL UTILISE
|
Inventaire du potentiel ligneux
|
Phénologie des 46 espèces
|
Phytomasse et Etat sanitaire
|
Enquêtes MARP
|
Pentadécamètre
|
X
|
X
|
X
|
|
Dendromètre
|
X
|
|
|
|
Hygro-thermomètre
|
|
X
|
|
|
Pluviomètre
|
|
X
|
|
|
Boussole
|
X
|
X
|
X
|
|
Peson à ressort
|
|
|
X
|
|
Compteur à main
|
X
|
X
|
|
|
Cordes
|
X
|
X
|
X
|
|
Machette
|
X
|
X
|
X
|
|
Peinture
|
X
|
X
|
X
|
|
Charrette
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Etiquettes en zinc
|
|
X
|
|
|
Matériel de jardinage
|
|
X
|
X
|
|
Dictaphone SONY
|
|
|
|
X
|
Cassettes
|
|
|
|
X
|
Série de fiches de suivi
|
X
|
X
|
X
|
|
Ouvrages et documents
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Herbier
|
X
|
|
|
X
|
I.2.3.2. Ressources humaines
Les ressources humaines utilisées au cours de nos
enquêtes sont composées:
- d'un enquêteur,
- de deux guides forestiers
- de deux superviseurs (un du PAGERNA et un du GRPM/UCAD).
Les études phytosociologique et de biomasse ont
été également réalisées par cette
équipe. Elles comprenaient :
I.2.3.3. Evaluation de la composition floristique des
espèces ligneuses médicinales
Pour déterminer la composition floristique des
espèces ligneuses médicinales dans la zone d'étude, nous
avons utilisé la méthode de la courbe aire/espèces. Six
des 31 placettes ont été sélectionnées pour la
détermination de cette courbe à partir de carrés de 1
m2, 5 m2, 10 m2, 25 m2 et 50
m2 (figure 2 et 3 et Annexe 12).
8
7
6
5
2
Surface en m2
1 5 10 25 50
Nombre d'espèces
Figure 2 : Détermination de l'aire minima
par l'établissement de la courbe aire-espèces
Figure 3 : Dispositif de treillage de la courbe
aire-espèces
50 m2
12
?
5
25
?
?
?
? ??
1
? 10
13 I.2.3.4. Etude des caractéristiques
dendrométriques des 46 espèces ligneuses
médicinales
Les caractéristiques dendrométriques
mesurés sont la hauteur des individus ligneux et le diamètre
à 1,30 m et à 10 cm du sol. Nous avons également
noté la présence de tiges, ainsi que la présence
d'épines sur ces espèces. Le matériel utilisé pour
les opérations de mesure de la totalité des 312 individus
étiquetés, représentants les 46 espèces
médicinales retenues, est composé d'un dendromètre, d'un
pentadécamètre, d'une boussole, d'un compteur à main,
d'une machette, d'un sécateur, d'une charrette, de fiches et
d'étiquettes.
I.2.4. Phénologie des espèces ligneuses
médicinales à Sambandé
Les espèces ligneuses recensées au nombre de 46
ont fait l'objet d'un suivi phénologique pendant trois ans (2002 -
2005). Le nombre d'individus étiquetés dans les placettes pour ce
suivi s'élève à 312. Ces individus ont été
sélectionnés sur la base de leur abondance sur le site, de leur
taille (diamètre à 1,30 m) et de leur répartition
géographique.
L'étiquetage a consisté d'affecter à chaque
individu, de chaque placette un numéro (PxY), Px représentant le
numéro de la placette et Y représentant le numéro de
l'individu.
Dans chacune des 31 placettes, nous avons étudié
l'évolution des phénophases (foliaires, florifères et
fructifères) des 46 espèces à l'aide d'étiquettes,
d'une boussole, d'un compteur à main, d'une machette, d'une charrette et
de trois fiches (A, B et C) (voir annexe 9, 10 et 11) [68]. Les données
sur les 312 individus étiquetés ont été
relevées à l'aide d'une fiche inspirée des formulaires de
l'Institut forestier d'Oxford.
I.2.4.1. Etude des phénophases
foliaires
L'étude foliaire à nécessité
l'utilisation d'un indice de présence « exprimé en
pourcentage » par rapport à six paramètres d'étude
(Chute des feuilles, Nombre de feuilles, Bourgeons, Jeunes feuilles, Vieilles
feuilles). A titre d'exemple, le pourcentage de « jeunes feuilles »
ou de « vieilles feuilles » sur un individu est estimé avec
une certaine marge d'erreurs, par rapport à leurs aspects
végétatifs sur des branches préalablement choisies et
calibrées. La même technique a été utilisée
pour l'étude des paramètres phénologiques
florifères et fructifères.
I.2.4.2. Etude des phénophases
florifères
Cette étude permet de déterminer les variations
florifères de l'ensemble des 46 espèces étiquetées.
Pour cela, nous avons effectués des relevés sur la
présence de bourgeons floraux et de fleurs par sujets. Le début
de floraison est marqué par la présence sur le sujet de bourgeons
floraux et de fleurs épanouies en même temps.
I.2.4.3. Etude des phénophases
fructifères
Nous avons considéré des paramètres qui
nous semblent importants comme la présence de fruits mûrs, la
présence de petits fruits non mûrs, la chute des fruits et
l'absence de fruits. L'étude phénologique des fruits nous
renseigne sur la périodicité d'apparition et de maturation des
fruits. La détermination et le suivi des phénophases devront
permettre d'évaluer les capacités de charges humaines et animales
acceptables au sens de la durabilité.
I.2.5. Etude des rapports de phytomasses
épigée/hypogée et évaluation de l'état des
populations des 5 espèces médicinales prioritaires à
Sambandé
L'étude de biomasse concerne les espèces
suivantes : Dichrostachys cinerea, Gardenia ternifolia, Ozoroa
insignis, Securidaca longepedunculata et Flueggea
virosa. Cinq individus par espèces sont
sélectionnés et pesés pour avoir le rapport entre biomasse
hypogée et biomasse épigée. A Sambandé, nous nous
sommes intéressés surtout à des espèces dont les
racines ou les écorces sont le plus utilisées par les
herboristes. Ce qui nous donne un échantillon de 25 individus
(voir annexe 4 sur l'étude de biomasse).
Nous avons procédé à travers les
différentes étapes :
- au comptage du nombre d'individus par parcelle (400
m2),
- au comptage du nombre de tiges par individu,
- à la mesure de la hauteur et du diamètre du tronc
et des portions de branches,
- à l'abattage des individus au niveau du collet,
- au dessouchage de la partie souterraine qui représente
la biomasse hypogée.
Les troncs des individus abattus et les branches
dépourvues de leurs feuilles ont été par la suite
sectionnés et pesés pour évaluer le poids de la biomasse
ligneuse. Le poids de cette biomasse et celui des feuilles ont
été considérés comme le poids de la biomasse
épigée.
Le matériel utilisé est constitué d'un
pentadécamètre, d'une corde de 500 mètres, d'un peson
à ressort, du matériel de jardinage, d'une machette, de la
peinture, d'un pinceau, d'un compteur à main, de manuels de
reconnaissance, du papier journal, d'une presse d'herbier, de piquets et
d'étiquettes.
Les échantillons pour l'étude de biomasse ont
été choisis hors des placettes pour ne pas détruire les
individus étiquetés. La biomasse est estimée d'abord en
poids frais puis convertie en poids sec après séchage.
L'évaluation de l'état sanitaire a été
réalisée sur cette même population.
Pour l'évaluation de l'état sanitaire de 5
individus pour chacune des espèces prioritaires dans le site, nous avons
utilisé l'échelle de NICHOLSON modifiée (1958) qui
associée l'état sanitaire à quatre stades : sujets bien
portants et sains, sujets assez bien, sujets passables et sujets mauvais. Le
nombre d'individus observés est exprimé en pourcentage. Nous
avons noté aussi les différents dégâts
constatés sur les sujets et les classes de houppiers
sélectionnés pour les besoins de l'étude de biomasses
(voir fiche d'estimation en annexe 5) [68].
I.2.6. Enquêtes et entretiens (Recherche
participative sur les causes socio-économiques et bio-physiques de la
dégradation des espèces médicinales à
Sambandé)
Le diagnostic partagé est une méthode de
recherche sociale qualitative qui consiste à recruter un nombre
représentatif de groupe de 6 à 12 personnes répondant
à des critères homogènes, à susciter une discussion
ouverte à partir d'une grille d'entrevue de groupe définissant
les thèmes de l'étude (raisons de la dégradation des
plantes médicinales) et à en faire une analysesynthèse.
direction des acteurs locaux (paysans, pasteurs collecteurs de
plantes médicinales) pour compléter l'inventaire forestier et les
études de biomasse. Ce diagnostic partagé était
proposé aux populations locales des 10 villages composants le Cellule
d'Animation et de Concertation (CAC) de la communauté rurale de Keur
Baka, soit 21 personnes répondant à des critères
homogènes. Le GRPM en partenariat avec ENDA Santé, l'UICN, le
CRDI et le PAGERNA, avait aussi invité des partenaires extérieurs
provenant des autres institutions de la filière d'exploitation des
plantes médicinales (voir annexe 7) [84]. A ces populations le GRPM
avait associé les invités suivants: agents du service des Eaux et
Forêts et de l'ISRA, administrateurs, herboristes, tradipraticiens,
autres personnes travaillant dans le domaine des ressources naturelles, (Annexe
7). Ces participants sont venus des régions de Dakar, Kaolack, Fatick et
Louga. Une discussion est suscitée à partir d'une proposition de
grille définissant les thèmes de l'étude. C'est à
l'aide d'un dictaphone et des cassettes que nous avons enregistré les
données portant sur les aspects suivants :
· les causes de la dégradation des ressources
végétales médicinales dans la zone,
· les effets de la dégradation des ressources
végétales sur la vie des populations,
· les solutions à apporter pour restaurer et
protéger les ressources végétales,
· la liste des espèces médicinales rares
et/ou disparues dans la zone,
· la liste des espèces médicinales
citées comme ayant une importance économique directe
(médicinales ou alimentaires) pour les populations.
La discussion a permis de relever les principaux messages
clés émis par les participants, de même que les points de
convergence et de divergence cités en premier lieu. Nous avons aussi
suscité un débat entre les populations sur chacune des questions
posées, ce qui a abouti à la fin à un consensus par
rapport aux réponses données. Cette démarche participative
nous a permis de collecter des résultats spécifiques au site.
PLANCHE 1: PHOTOS DES SEANCES DE TRAVAIL EN
MARP
3 4
5 6
7 8
1
2
3
1 2
4
18
I.3. Traitement des données
collectées
Nous avons utilisé pour le traitement des
données collectées des logiciels de statistiques tel que : Excel,
Xlstat et une calculatrice scientifique SANIO. Ces logiciels et cet
équipement nous ont permis de calculer et de convertir facilement les
tableaux en histogrammes. Des paramètres structuraux ont
été également utilisés.
CHAPITRE II
PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
20
Figure 4 : Carte du Sénégal et situation
de la région de Kaolack
II.1. Généralités sur la
Communauté rurale de Keur Baka [68, 84]
La région naturelle du Sine Saloum est située au
centre et à l'ouest du Sénégal. Elle a une superficie de
23 945 km2. Elle est composée des régions
administratives de Kaolack et Fatick.
La région de Kaolack avec une superficie de 1 610
km2, a une population de 1 066 375 habitants, soit 69
h/km2. Elle possède un taux d'accroissement de 1,9%.
La région de Fatick s'étend sur 7 935
km2, avec une population de 613 000 habitants, soit 78
h/km2. Son taux d'accroissement est de 0,5%.
La Communauté Rurale (CR) de Keur Baka fait partie de
l'arrondissement de Koumbal localisé dans la région et le
département de Kaolack. Elle couvre une superficie de 228 km2
et limité au Nord par la CR de Latmingué, au Sud par les CR de
Paoskoto et Nguenthe Khaye, à l'Est par la CR de Thiaré et
à l'Ouest par le village de Keur Socé situé dans la CR de
Ndiédieng. (Voir fig. 5)
Situation et limites : (voir carte d'occupation des sols) [87,
88]
Figure 5: Carte d'occupation des sols de la
région de Kaolack
22
II.2. Le cadre biophysique [70]
II.2.1. Le climat
Le climat est de type soudano-sahélien avec l'alternance
de deux saisons : la saison des pluies ou hivernage (de juin-juillet jusqu'en
septembre) et la saison sèche (d'octobre en mai).
Les températures sont généralement
élevées et la pluviométrie varie d'une année
à l'autre.
Par exemple, les moyennes de la température ambiante de
novembre et décembre 2002 sont respectivement de 28,2°C et
30,4°C, accompagnées d'une humidité atmosphèrique de
29% et 32%. Elles montrent que le gradient hygrothermique et
l'évapotranspiration potentielle (ETP) sont plus ou moins
défavorables aux végétaux à cette période de
l'année. A l'occasion d'un passage de 5 jours d'avril (du 13 au 18)
2003, nous avions relevé une moyenne de température de
30,5°C et de 31% d'humidité. [cf. annexes 3]
Temperature en V
|
60 50 40
|
|
35 30 25
|
Humidite en %
|
|
|
30 20
|
20 15 10
|
|
Temp. Max. Temp. Min. Temp. moyenne
Humidité relative de l'air, %°
|
|
10
0
|
5 0
|
|
|
|
1er - 10 11 - 20 21 - 30 1er - 10 11 - 20 21 - 30
nov. nov. nov. déc. déc. déc.
Jours
Figure 6: TEMPERATURES ET HUMIDITES AMBIANTES DE
L'AIR A SAMBANDE DE NOVEMBRE A DECEMBRE 2002
La moyenne de la pluviométrie enregistrée
à N'doffane en 1999 était de 1053 mm pour 45 jours de pluies.
Cette moyenne est passée à 728,8 mm pour 58 jours de pluies en
2000, puis à 623,8 mm en 2001 et à 569,7 mm pour 61 jours en
2002. La moyenne calculée de 1989 à 2000 est de 604 mm [70]. Pour
la région de Kaolack, la pluviométrie était de 711,2 mm
pour 93 jours en 2000 [Annexes 1 et 2] (Source ASECNA).
II.2.2. Les sols
Dans la CR de Keur Baka, on rencontre 3 types de sols :
- les sols diors (sableux) : ils représentent 30 à
80% des terres cultivables et sont essentiellement réservés
à la culture de l'arachide, du mil et de la pastèque,
- les sols deck (argileux) : ils représentent 10 à
30% des terres cultivables et sont occupés par la culture du sorgho, du
maïs, du riz et des cultures maraîchères,
- les sols deck/dior (argilo-sableux) : ils conviennent à
la plupart des cultures pratiquées dans la région.
II.2.3. Les végétions
Trois types de formations ligneuses se rencontrent dans la CR
:
- un parc agro-forestier constitué d'arbres épars
dans les champs (Cordyla pinnata, Tamarindus indica, Adansonia
digitata) [24],
- la végétation des zones mises en défens au
nombre de 11 couvrant une superficie de 6 733 ha, - les formations
forestières naturelles, c'est-à-dire les forêts non
protégées à libre utilisation, à
végétation abondante et dense.
II.3. Le cadre démographique et
socio-économique
II.3.1. La population [69, 70]
La population de la CR de Keur Baka est estimée en 2000
à 26 484 habitants. Le taux d'accroissement annuel est de 1,36% et la
densité s'élève à 107 habitants au km2 .
C'est une population jeune, les moins de 18 ans représentent 45% de la
population totale.
Cette population est caractérisée par une
diversification ethnique composée de Sérères 48%, de
wolofs 35%, de peulhs 15%, de Bambara 2% et des ethnies minoritaires telles que
les sarakholés, les tourkas, les socés et les
diakhankés.
II.3.2. Les activités économiques
[70]
Les principales activités économiques sont :
l'agriculture, l'élevage, l'exploitation forestière et le petit
commerce.
L'agriculture, pratiquée par toutes les ethnies est
l'activité dominante et concerne surtout l'arachide et le mil.
L'élevage est la deuxième activité
économique ; elle est l'oeuvre des peulhs et des Sérères,
et concerne les bovins, les équins, les asins et les petits ruminants
(ovins, caprins, etc....).
L'exploitation des ressources forestières (cueillette,
apiculture) et le petit commerce, qui concerne surtout les femmes, sont devenus
depuis quelques années des activités non négligeables
génératrices de revenues. [12]
Figure 7 : MISE EN DEFENS DE SAMBANDE
24
CHAPITRE III
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
sur les espèces prioritaires
étudiées
III.1. Enquêtes sur l'offre et la demande des
marchés en espèces médicinales
La revue documentaire a permis de noter que la demande sur les
marchés urbains des produits des espèces médicinales est
forte. En 1988, la Direction des Eaux Forêts Chasse et de la Conservation
des Sols a estimé les besoins nationaux en phyto-médicaments
traditionnels à 1700 tonnes de produits divers (fruits et gousses,
exsudats, feuilles, écorces, racines, ...) [16, 21]. Calculés sur
la base d'un rythme de croissance démographique de 3% par an [1], ces
besoins devraient passer à 3000 tonnes en 2010. Ces données
permettent d'apprécier la pression croissante que les plantes de la
phyto-pharmacopée subissent dans cette partie du Sahel en proie à
la désertification.
Au Sénégal le commerce des plantes
médicinales fait vivre les herboristes. Leur chiffre d'affaire mensuel
avoisinait le salaire mensuel du sénégalais moyen ; il
était de l'ordre de 50.000 F CFA dans certains marchés urbains en
1996, selon FALL [36]. En 2004, les enquêtes de ENDA ont montrées
que ce chiffre d'affaire des herboristes dans cinq grandes villes (dont Dakar)
avoisinait les 300 000 F CFA par personne et par mois, en moyenne. Cette
herboristerie est génératrice de main d'oeuvre avec les
récolteurs, les grossistes, les détaillants. Avec la crise
économique et la cherté des médicaments modernes qui en a
résulté, ce secteur se taille une part de plus en plus importante
dans l'économie populaire ou informelle [25, 26].
C'est pourquoi, le nouveau projet initié par l'UICN,
ENDA-santé et le GRPM (Groupe de Recherche sur les Plantes
Médicinales de l'Université Cheikh Anta Diop), vise à
accroître les connaissances dans ce secteur informel [81].
Devant la diversité et l'utilisation massive
spontanée des plantes médicinales par les populations, les
phytothérapeutes et les divers acteurs de la filière, les
pouvoirs publics sont sensibilisés [72, 73, 82].
Le Sénégal dispose d'intéressantes
ressources végétales utilisables à des fins
médicinales. Très peu de travaux relatifs au recensement des
espèces vendues sur les marchés sénégalais ont
été publiés. Parmi ces travaux, nous citerons :
- l'inventaire réalisé par KERHARO en 1976 sur
les plantes médicinales vendues sur les marchés des villes [44].
L'auteur faisait état de 75 espèces sur un total de 542 plantes
médicinales répertoriées dans son ouvrage publié en
1974 [43]. Certaines de ces espèces sont exportées à
l'étranger et reviennent au Sénégal sous forme de
spécialités pharmaceutiques (cas de Sterculia
setigera).
- les enquêtes de LÔ et MAYNART sur les
marchés Saint-Louisiens de SOR en 1977 ; ces auteurs ont
élaboré un rapport de mission non publié qui porte sur 31
espèces médicinales répertoriées.
- les travaux de DIAGNE A. en 1988 qui a recensé 173
espèces médicinales appartenant à 53 familles dans le seul
marché de Tiléne à DAKAR [32].
- les enquêtes de LÔ et al. dans les
neufs régions [49] ; ces auteurs ont recensé 184 espèces
médicinales identifiées sur 42 étalages d'herboristes de
20 grands marchés urbains du Sénégal.
- les travaux de DASYLVA B. en 2001 qui a recensé sur
le marché dakarois 140 espèces médicinales
représentées par 170 échantillons dont les racines
représentent une proportion de 42% [29].
Des différentes enquêtes réalisées,
DASYLVA B. a établi en 2001 un répertoire que nous avons
complété avec les résultats de nos propres investigations.
Le rapport provisoire élaboré a été
présenté en février 1999, à l'occasion d'un atelier
organisé par la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM)
du Ministère de la Santé et de la Prévention du
Sénégal [82]. Ce rapport provisoire proposé ne saurait
prétendre être exhaustif, mais il incite à la
réflexion sur les plantes médicinales dans le système
sanitaire global.
III.2. Considérations générales
sur les espèces prioritaires étudiées
III.2.1. Dichrostachys cinerea (L.) Wight.
& Arn. Mimosaceae
III.2.1. 1. Botanique [3, 11, 14, 64]
Ce petit arbuste est une légumineuse
(Mimosoïdeae), généralement buissonnante. Elle est
très reconnaissable lorsqu'elle présente ses grappes pendantes de
fleurs décoratives mauves et jaunes, juste avant la saison des pluies.
Son nom Dichrostachys cendré fait allusion à
l'écorce qui est d'un gris cendré. [18]
1) Place en systématique [1, 7, 10, 23,
27]
Règne : Végétal
Sous-règne : Cormophytes
Groupe : Eucaryotes
Sous-groupe : Rhyzophytes
Embranchement : Spermaphytes
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous-classe : Dialypétales
Série : Caliciflores
Ordre : Rosales
Sous-ordre : leguminae
Famille : Mimosaceae R. Br. =
leguminae-Mimoïdae Kunth.
Genre : Dichrostachys
2) Nomenclature et synonymies [7, 9, 18]
Mimosa Cinerea Linn., Dichrostachys
glomerata (Forsk.) Chiov., Mimosa glomerata Forsk.,
Dichrostachys natans (Pers.) Benth., Mimosa nutans Pers.,
Dichrostachys platycarpa Welw. ex. Oliv.
3) Noms vernaculaires [2, 11, 14, 18, 45]
Badiaranké : bisinin Français : Mimosa clochette
Balante : bi yué
Bambara : giliki, ngiliki, ntirigi AU SAHEL
Bassari : a ndémband, a mbakruka Gourmanché : li
diagoli
Baynouk: si dég, si renget, kufana Haoussa : doundou
Bayotte : ka biling Mooré : sunsutiga
Coniagui : ndurigni, a téga tég Peul :
burlé, burli, patrulali
Créole portugais : sipigna, fidida di branco Tamachek :
agarjuba
Diola: fulind, buldind, bu futa, bu hingan
Diola fogny: bu ndunkun, bu ndankun
Foulla: burli, bulé balédié, bulé
bélé
Malinké : goro, kurulunko
Mancagne : de ntèmpel, bu ntâmpel
Mandingue : kururunganèv, modikananèv, kururi
naningo, nganikoyo
4
1
2
3
PLANCHE 3
Dichrostachys cinerea (L.) Wight. &
Arn. Mimosaceae
PHOTOS : 1: Fruits; 2: Feuilles; 3: Fleurs; 4:
Ecorces Source : I. FALL
|
Maure : arzik
Sérère : suss
Sérère ndoute : sukutuk, sukuluk, kurkur
Socé : kururu, kurlô, kuru urô,
kururingô
Toucouleur : burli
Wolof : sinth
4) Description de la plante [3, 7, 18, 28]
Port : Du grec dichros de deux
couleurs et stachys épis, ce qui fait allusion aux épis
floraux de deux couleurs, moitié mauve, moitié jaune ; le Mimosa
clochette est un arbuste épineux, buissonnant haut de 4 à 5
mètres ou d'avantage (7 mètres).
Ecorce : Elle est grise, crevassée,
d'aspect tressé, fibreuse, se détachant en lanières,
à tranche blanc jaune. Bas branchu, à rameau brun violacé,
finement lenticellé de blanc, densément pubescent.
Feuilles : Elles sont bipennées
alternes de 5 à 15 cm de long portant 8 à 15 paires de pinnules
longues de 3 à 4 cm. Les pinnules portent 10 à 25 paires de
foliolules oblongues-linéaires, pubescentes ou ciliées, longues
de 4 à 10 mm et large de 1 à 2 mm. Le pétiole long de 10
à 15 mm est pubescent et porte une glande stipitée à la
base de chaque paire de pinnules.
Fleurs : Elles sont groupées en
inflorescences en racème pédonculé, dense de 6 à 10
cm de long. Les fleurs sont bicolores, rose mauve à la base,
composées de pistils de fleurs femelles et le sommet jaune
constitué des étamines de fleurs mâles. Elles sont
odorantes, apparaissant en maijuin avec les premières feuilles.
Fruits : Ce sont des gousses
fasciculées, indéhiscentes, recroquevillées sur
elles-mêmes et entremêlées les unes aux autres en pelote,
large de 5 à 8 cm, jaunes ou brunes, persistant longtemps sur l'arbre.
Elles contiennent chacune 4 à 5 graines ovales aplaties
de 4 à 5 mm de long et large de 3 à 4 mm.
5) Habitat et répartition géographique [2,
6]
Originaire d'Afrique tropicale et australe, c'est une
espèce répandue en Afrique intertropicale, présente dans
les savanes soudano-guinéennes et guinéennes, sur les sols
lourds, au niveau des endroits en jachères de pâturage et des
talus en bordure de route.
Elle est très commune, localement abondante et
grégaire. Elle s'étend du Sénégal au Soudan en
passant par la Guinée, le Nigeria, le Gabon l'Angola ... [24]
Elle est présente aussi en Afrique orientale, au
Mozambique et en Afrique du Sud. [18]
III.2.1.2. Socio-économie et commercialisation
[1]
Bien que l'espèce soit présente sur les
différents marchés du Sénégal, nous n'avons pas
encore d'informations fiables sur les tonnages commercialisés ainsi que
les chiffres d'affaires des herboristes et des phytothérapeutes,
concernant les racines et tiges vendues. Il serait intéressant de mener
des enquêtes socio-économiques au niveau des marchés, des
tradipraticiens et des ménages, pour une estimation de ces
données, ainsi que les parties commercialisées.
31
III.2.2. Gardenia ternifolia K. Schum. Rubiaceae
III.2.2.1. Botanique [3, 4, 5, 8, 14, 23]
D'après le Père Sébire [64], cette
espèce de savane généralement glabre porte le nom latin de
« Gardenia de la foudre » parce que dans certains pays, les
Africains mettent des branches de cet arbuste sur leurs cases pour en
éloigner la foudre.
1) Place en systématique : [7, 27]
Règne : Végétal
Sous-règne : Cormophytes
Groupe : Eucaryotes
Sous-groupe : Rhizophytes
Embranchement : Spermaphytes
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous-classe : Gamopétales
Série : Tétracycliques -
Epigynes
Ordre : Rubiales
Famille : Rubiaceae
Genre : Gardenia
2) Nomenclature et synonymies : [7, 9,10,]
Gardenia triacantha DC, Gardenia medicinalis
Vahl. Ex Schumach, Gardenia thunbergia Hiern., Gardenia
jovis-tonalis (Welw.) Hiern.
3) Noms vernaculaires : [7, 45]
Bambara: buré ké Français: Gardénia
de la foudre
Diola: bu gnabougnab
Malinké : buré AU SAHEL
Mandingue : tankan (Gardenia mâle) Gourmanché :
lidiabuguili
Sérère : mposs Mooré : Bambre-zunga
Wolof : ndimtône bu gôr Peul :
dii?aali gorki
4) Description de la plante : [7, 31]
Port : C'est un arbuste ou petit arbre glabre de
2 à 6 mètres de haut.
Son tronc est court, soutenant une cime
irrégulière et ouverte. L'écorce du fût est lisse,
jaune verdâtre, se desquamant en écailles
irrégulières fines et grises après le passage des feux.
Feuilles : Elles sont groupées en
touffes à l'extrémité de rameaux épais, très
courts, rigides. Le limbe est glabre, obové, long de 14 cm et large de 7
cm ; Les nervures sont réticulées, saillantes sur les deux faces
avec des nervilles parallèles.
1 2
3
PLANCHE 4
Gardenia ternifolia K.
Schum. Rubiaceae
33
Fleurs : Elles sont groupées en
inflorescences composées. La fleur est munie d'une longue corolle
tubulaire de 4 à 9 cm, de lobes de 2 à 4 cm. Les lobes du calice
sont parfois très courts ou même nuls ou au contraire
linéaires, oblongs jusqu'à 1 cm de long. Les fleurs sont grandes
et belles très parfumées, blanches puis jaune crème. La
floraison intervient de janvier en mai.
Fruits : Ils sont durs, très variables
de forme et de dimensions, ellipsoïdes ou subglobuleux à surface
gris verdâtre, lenticellée ou rugueuse, lisse ou
côtelée. Le fruit est long de 2 à 10 cm. Le
péricarpe est épais et fibreux. Les fruits restent sur les
arbustes durant une grande partie de l'année.
5) Habitat et répartition géographiques :
[6] Elle paraît être une espèce panafricaine,
très fluctuante.
Elle s'étend du Sénégal jusqu'au soudan
en passant par le Mali, la République de Guinée, la
Guinée-Bisau, le Ghana, le Togo, la Côte d'Ivoire, le
Bénin, le Niger, le Nigeria et le Cameroun. [24]
Commune et totalement grégaire sur toute l'Afrique
tropicale, le Gardénia de la foudre pousse dans les savanes
sahélo-soudaniennes et guinéennes sur divers sols : argileux
compacts, sableux, cuirasses ferrugineuses temporairement inondées.
III.2.2. 2. Socio-économie et commercialisation
:
Le "Dimbtône" est très connue par ces
propriétés hypertensive et anti-ictérique, surtout au
Sénégal. La plante est très présente dans les
marchés des villes. Un important tonnage de racines est
écoulé chaque année, ainsi que les tiges vendues comme
« agitateur de lait caillé » (roukhou) par les vendeurs de
Cure-dent. [45]
Selon LY [50], dans les estimations de M. M. THIAM (2002),
trente-quatre tonnes, environs seraient commercialisés dans les
marchés dakarois entre 2001 - 2002.
Ce qui représente, selon l'auteur, un chiffre d'affaires
annuelles de 23.814.000 F CFA chez les herboristes.
34
III.2.3. Ozoroa insignis Del. Anacardiaceae
III.2.3.1. Botanique [3, 4, 5, 15, 64]
1) Place en systématique : [7, 23,
27]
Règne : Végétale
Sous-règne : Cormophytes
Groupe : Eucaryotes
Sous-groupe : Rhizophytes
Embranchement : Spermaphytes
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous-classe : Dialypétales
Série : Caliciflores
Ordre : Sapindales
Famille : Anacardiaceae
Genre : Ozoroa
2) Nomenclature et synonymies : [15]
Heeria insignis (Del.) O. Kze., Anaphrenium
abyssinicum Hochst., Rhus insignis Del., Ozoroa
reticulata (Bak. F.) R. & A. Fernandez. [7]
3) Noms vernaculaires : [14, 45]
Bambara : ndolisségi Français :
Hééria remarquable
Bassari : a ndiomboné
Malinké : kalakari AU SAHEL
Sérère : ngégésan Peul : gurugali,
takara, kuléhi, kélélèdéri,
kéléli
Socé : kalokoto, kalakato, ñakamãng
Wolof : vosvosor, vasvasor
4) Description de la plante : [7, 15] Port :
C'est un petit arbre ou arbuste pouvant atteindre 3 à 5
mètres, à cime peu dense.
Ecorce : Elle est grise à brun
pâle, légèrement fendillé, à tranche jaune
pâle striée de noir. Le rameau est légèrement
pubescent devenant glabre, gercé et lenticellé. Latex blanc.
Feuilles : Elles sont verticillées par
3 à 4, opposées ou alternes. Le limbe est de forme elliptique
lancéolé long de 6 à 10 cm, large de 2 à 3 cm, vert
foncé au-dessus, blanc argenté en-dessous et pubescent. Le sommet
est arrondi et mucroné, atténué en coin. Les feuilles
âgées sont souvent légèrement rugueuses sur la face
supérieure, et les jeunes feuilles plus ou moins cireuses. Le
pétiole long de 7 à 12 mm est peu tomenteux. Les nervures sont
serrées et parallèles ; on compte de 20 à 35 nervures
latérales ou secondaires droites.
2
1
4
3
PLANCHE 5
Ozoroa insignis
Del. Anacardiaceae
36
Fleurs : elles sont groupées en
panicule terminale et axillaire, mesurant 7 à 15 cm de long. Les Fleurs
sont petites, blanc-jaunâtre ou blanche de 3 à 6 mm de
diamètre, possédant 5 pétales. Elles apparaissent pendant
la saison des pluies.
Fruits : Ceux sont des baies aplaties, dures,
noires brillant à maturité. Ils ont une largeur de 5 à 8
mm et restent souvent sur l'arbre durant toute la saison sèche.
5) Habitat et répartition géographiques [6,
15]
C'est une espèce originaire d'Afrique au sud du sahel.
Elle pousse dans les savanes sahelo-soudaniennes et
soudano-guinéennes, les forêts arborées sèches, sur
les sols plus ou moins sableux, argileux (sols deck), argilo-sableux
(deck/dior)
Au Sénégal, l'espèce se rencontrait
autrefois dans la presqu'île du Cap-Vert. Mais actuellement, il est plus
commun surtout depuis la région de Kaolack jusqu'au
Sénégal oriental (Région de Tambacounda.)
Cet arbuste est répandu sur toute l'Afrique tropicale, du
Sénégal au Cameroun, de l'Angola jusqu'en Afrique du sud en
passant par la Mozambique.
C'est une plante de savane, quelquefois
saxicole.
III.2.3.2. Socio-économie et commercialisation
Nous avons constaté sur la majeure partie des
marchés du Sénégal la présence du Ozoroa
insignis en fagot de racines. On note d'importantes quantités de
racine chez cette espèce, commercialisées dans les marchés
de Thiaroye et de Tilène. Il n'y a aucune étude constatée
sur la socio-économie de cette plante [75].
Selon Aubreville [7], les feuilles sont utilisées aussi,
comme fourrage pour le bétail.
37
III.2.4. Securidaca longepedunculata
Fres. Polygalaceae
III.2.4.1. Botanique [4, 5, 7, 14, 23]
Cette plante décorative à cause de ces fleurs est
utilisée aussi pour les haies vives.
1) Place en systématique [27]
Règne : Végétale
Sous-règne : Cormophytes
Groupe : Eucaryotes
Sous-groupe : Rhizophytes
Embranchement : Spermaphytes
Sous-embranchement : Agiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous-classe : Dialypétales
Série : Disciflores
Ordre : Sapindales
Famille : Polygalaceae
Genre : Securidaca
2) Nomenclature et synonymies
Securidaca spinosa Sim., Lophostylis pallida
Klotzsch.
3) Noms vernaculaires [7, 14, 45]
Bambara : ndoro Français : Arbre à serpent
Diola : fu diaray
Sérère: kuf, kuk AU SAHEL
Wolof: fuf Djerma: haus koïré
Gourmanché : opolu, polhani, u populu
Haoussa : warnagunguna
Mooré : pelgha
Peul : aalali
4) Description de la plante Port : c'est un
arbuste dressé pouvant atteindre 7 à 8 mètres de
hauteur.
Ecorce : Elle est épaisse, lisse,
jaune et fibreuse. Le liber contient une fibre particulièrement
résistante sur les jeunes rameaux et appréciée pour la
confection des cordes et de filets de pêcheurs.
Feuilles : Elles sont alternes de 5 sur 2,5 cm,
lancéolées, allongées, de couleur verte foncé,
coriaces et pubescentes au-dessus. Les pétioles sont courts et
pubescents.
3
1
2
4
PLANCHE 6
Securidaca longepedunculata
Fres. Polygalaceae
39
Racine : Elle est très épaisse
sentant le thymol, l'écorce et les racines fournissent des
poisons à flèches.
Fruit : Il contient une graine et s'amarre
à une grande aile plate, de 4 à 5 cm de long. L'aile
papyracée, à sommet arrondi, à base en coin, de 1,2
à 2 cm de large est finement veinée transversalement. Le fruit
est d'abord rougeâtre puis devient jaunâtre à
maturité.
Graine : Elle est irrégulièrement
ridée, à peu près plate et oléagineuse.
La plante est très difficile à transplanter
à cause de son long pivot (racine). 5) Habitat et
répartition géographiques [6]
Originaire d'Afrique, l'arbre à serpent est très
répandu sur toute l'Afrique, dans les savanes et forêts. Il
préfère les sols sableux ou rocheux de savanes assez humides,
ainsi que les champs et les voies de pâturages ; et résiste aux
vents violents.
Du Sénégal jusqu'en Afrique du Sud-ouest et de
l'Est ; s'élargie en Tanzanie jusqu'à 1400 m d'altitude. Il est
absent de la forêt guinéenne, mais il se rencontre dans les
taillis dégradés et vit rarement en peuplement.
Cet arbuste est distribué dans les savanes soudaniennes
à guinéennes, sur latérite, au bord des zones humides
(rizières, vallées), en terrain plus sèche et dans les
jachères.
III.2.4.2. Socio-économie et
commercialisation
LY B. [50] a mené des enquêtes
socio-économiques auprès des herboristes, tradipraticiens et
ménages dakarois. Un échantillon, de 30 herboristes
localisés dans 3 zones dakaroises, a été sondé:
- zone centre ville (CV)
- zone Pikine, Guédiawaye (PG)
- zone Grand-Yoff - Parcelles assainies - Village Lébou
(GL)
Presque l'essentiel des personnes s'adonnant à cette
activité, sont de troisième âge, avec 54% de la population
étudiée se situant dans la tranche d'âge de 56 à 85
ans LY. [50] Les jeunes qui représentent 13% de cette population,
occupent une place non négligeable.
L'activité d'herboriste est presque monopolisée par
les hommes avec 87% et par les ethnies wolofs et pulars avec des pourcentages
respectifs de 60% et 20%.
Dans la banlieue des zones de PG, GL, le prix du fagot de
Securidaca longepedunculata est sensiblement égal à 100
F CFA. Il n'y a pas de variation significative entre le prix du fagot de
racines et celui de la poudre de racine (cuillérée à
soupe)
Les prix pratiqués dans le CV pour les fagots sont
presque le double de ceux pratiqués dans la banlieue. Mais en
réalité, le tarif pratiqué dans les marchés du CV,
pour les fagots de racines et pour la poudre de racines est de 200 F CFA.
40
Au moment de son enquête [50], 33% des herboristes ne
disposaient pas de produit étudié et les thérapeutes
prennent aussi leur part du marché, ces chiffres doivent alerter tous
les acteurs de la filière et des pouvoirs publics pour la conservation
« in situ » et la valorisation de la plante.
41
III.2.5. Fluggea virosa (Roxb. Ex. Willd.)
Voigt. Euphorbiaceae
III.2.5.1. Botanique [7, 14, 22, 27]
1) Place en systématique [23]
Règne : Végétale
Sous-règne : Cormophytes
Groupe : Eucaryotes
Sous-groupe : Rhizophytes
Embranchement : Spermaphytes
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylèdones
Sous-classe : Dialypétales
Série : Thalamiflores
Ordre : Euphorbiales
Famille : Euphorbiaceae
Genre : Fluggea
2) Nomenclature et synonymies [7, 17]
Phyllanthus virosus Roxb. ex Willd. (1805),
Securinega virosa (Roxb.) Baill., Fluggea microcarpa Blume.
(1825), Securinega microcarpa (Blume.) Pax. & K. Hoffm. ex.
Aubrév. (1950)
3) Noms vernaculaires [14, 17]
Balantes : biosi Français :
Sécurinéga vénéneux
Bambara : ndéné, tiéné, katam
karam
Bassari : a nambarisitèn, tok u mangal AU
SAHEL
Baynouk: savda Gourmanché: i tyilimi
Diola: fu sabél, fu ñéñé
Mooré: sughed-dagha
Foulla: tiambélgorèl Peul: sugurlaagahi,
tièmbélgorél
Malinké: mburumbarag, batin barin
Maure: l'emleise
Sérère ndoute: bolapan, bulapan
Sérère : mbarambaram, farãgfa rãg
Socé : burum barâToucouleur :
kéki, tièmbélgorél
Wolof : keng
4) Description de la plante [7, 17]
1 2
3
PLANCHE 7
Fluggea virosa (Roxb. Ex Willd.)
Voigt. Euphorbiaceae
Ecorce : Elle est fibreuse est grise. Les
rameaux sont lenticellés, rougeâtres à bruns, anguleux et
glabre. Les stipules sont caduques et très petites.
Feuilles : Elles sont persistantes ou parfois
caduques, alternes et simples (4-7 x 2-4 cm). Le limbe est membraneux, portant
7 à 10 paires de nervures secondaires peu marquées. Le
pétiole est pourpre et mesure 4 à 6 mm de long.
Fleurs : Le Fluggea virosa est une
espèce monoïque (les sexes sont séparés sur le
même pied). L'inflorescence est un fascicule naissant à l'aisselle
des feuilles. Elle est composée de très nombreuses fleurs
mâles à 5 sépales, 5 étamines, un ovaire
rudimentaire et 1 à 5 fleurs femelles à un ovaire à 3
loges, 3 styles court.
Fruits : Ils sont en forme de petites baies
globuleuses, de couleur blanche à maturité et mesurent 0,5
à 1 cm de diamètre. Elles sont déprimées au sommet,
charnues, contenant des graines brillantes.
La floraison à lieu à la fin de la saison
sèche et aux premières pluies. Les baies sont comestibles
à pleine maturité.
5) Habitat et répartition géographiques [5,
7, 17, 22]
Origine indéterminée, elle pousse dans les savanes
sahelo-soudaniennes et en zones guinéennes, en station humide au Sahel,
et dans les vallées ou bas-fonds dans les zones sèches.
Cette espèce est caractéristique des sols
perturbés (voies de pâturages) ou des jachères et des sols
arides ou sablo-argileux.
Présente en Afrique tropicale, du Sénégal au
Congo, en Afrique orientale et australe, également en Asie et en
Australie tropicale.
C'est une espèce commune et disséminée au
Sénégal depuis les savanes péri forestières ; mais
sa distribution est irrégulière jusqu'aux steppes
sahéliennes.
III.2.5.2. Socio-économie et commercialisation
Bien que l'espèce soit présente sur les
différents marchés du Sénégal, nous n'avons pas
encore d'informations fiables sur les tonnages commercialisés ainsi que
les chiffres d'affaires des herboristes et des phytothérapeutes,
concernant les racines et tiges vendues. [13]
Il serait intéressant de mener des enquêtes
socio-économiques au niveau des marchés, des tradipraticiens et
des ménages, pour une estimation de ces données, ainsi que les
parties commercialisées.
CHAPITRE IV
RESULTATS
IV.1. Potentiel ligneux de la forêt communautaire
de Sambandé
IV.1.1. Composition floristique des espèces
ligneuses médicinales
Cet inventaire a permis de recenser 87 espèces dans les
31 placettes. Ces espèces dont 67 sont ligneuses et 20 herbacées
se répartissent dans 71 genres et 38 familles. Les spécimens
d'herbier de ces espèces sont disponibles au Laboratoire de
Pharmacognosie et Botanique de la Faculté de Médecine, Pharmacie
et d'Odontologie de l'UCAD. Les espèces énumérées
dans le tableau ci-après ne sont pas toutes étiquetées
dans les placettes.
Tableau III : Liste floristique des espèces
recensées à Sambandé en novembre et décembre
2002
N°
|
Nom scientifique
|
Famille
|
Nom wolof
|
Nom sérère
|
1.
|
Acacia nilotica subsp. `adstringens'
|
|
Néb néb
|
Nénef
|
2.
|
Acacia albida
|
|
Kad, Ade
|
Sas
|
3.
|
Acacia macrostachya
|
|
Sam
|
Sîm
|
4.
|
Acacia polyacantha `campylacantha'
|
Mimosaceae
|
Ngarap
|
Ngobop
|
5.
|
Acacia senegal
|
|
Vérék
|
Ndongargavod
|
6.
|
Acacia seyal
|
|
Surur, fonah
|
Ndomb
|
7.
|
Acacia sieberiana
|
|
Sandandur
|
Sul
|
8.
|
Afrormosia laxiflora
|
Fabaceae
|
Kulukulu
|
Tal, sav
|
9.
|
Albizzia chevalieri
|
Mimosaceae
|
Nété nièy
|
Séyam
|
10.
|
Alyscarpus ovalifolius
|
Fabaceae
|
Mbamat
|
Mbamit
|
11.
|
Anacardium occidentale
|
Anacardiaceae
|
Darkasu
|
Daf durubab
|
12.
|
Annona senegalensis
|
Annonaceae
|
Dugor
|
Ndong
|
13.
|
Anogeissus leiocarpus
|
Combretaceae
|
Nguédiane
|
Ngodil
|
14.
|
Asparagus pauli-Gulielmi
|
Liliaceae
|
Firibuki
|
Ngol a sav
|
15.
|
Azadirachta indica
|
Meliaceae
|
Neem
|
Nîm
|
16.
|
Balanites aegyptiaca
|
Zygophyllaceae
|
Sump
|
Modèle, lôl
|
17.
|
Bauhinia rufescens
|
Caesalpiniaceae
|
Randa
|
Ndindi
|
18.
|
Bombax costatum
|
Bombacaceae
|
Garab i lavbé
|
Ndondol
|
19.
|
Cadaba farinosa
|
Capparidaceae
|
Ndébargé
|
Ndégarek
|
20.
|
Calotropis procera
|
Asclepiadaceae
|
Poftan
|
Mbodafot
|
21.
|
Capparis polymorpha
|
Capparidaceae
|
Khérègne
|
Ngufor
|
22.
|
Cassia italica
|
|
Laydour
|
Laydour
|
23.
|
Cassia occidentalis
|
Caesalpiniaceae
|
Bentamaré
|
Bégnéfégné
|
24.
|
Cassia sieberiana
|
|
Sendiègne
|
Sélo, sélum
|
25.
|
Celtis integrifolia
|
Ulmaceae
|
Mbul
|
Ngan
|
26.
|
Cissus populnea
|
Ampelidaceae
|
Pogoy
|
Dom Mpogoy
|
27.
|
Clematis hirsuta
|
Renonculaceae
|
Ndanav
|
Ndimoss
|
28.
|
Combretum aculeatum
|
|
Savat
|
Gnélafund
|
29.
30.
|
Combretum glutinosum Combretum nigricans
|
Combretaceae
|
Ratt
Tap, ndamrat
|
Yay Bès
|
31.
|
Combretum paniculatum
|
|
Kindindolo
|
Ndiadèl, lumèl
|
32.
|
Commiphora africana
|
Burseraceae
|
Ngôtot
|
Sagh, Ngolotot
|
33.
|
Cordia rothii
|
Borraginaceae
|
Ndiayéri,
|
Sub duam, suomâg
|
34.
|
Cordyla pinnata
|
Caesalpiniaceae
|
Dimb
|
Nar
|
35.
|
Crataeva religiosa
|
Capparidaceae
|
Horèl, Hurit
|
Ngorèl
|
36.
|
Daniella oliveri
|
Caesalpiniaceae
|
Santan
|
Sambam
|
37.
|
Detarium microcarpum
|
Caesalpiniaceae
|
Dankh
|
Ndanh
|
38.
|
Dichrostachys glomerata
|
Mimosaceae
|
Sinth
|
Suss
|
39.
|
Diospyros mespiliformis
|
Ebenaceae
|
Alôm
|
Nên
|
40.
|
Ekebergia senegalensis
|
Meliaceae
|
Khartoy
|
Hartoy
|
|
41.
|
Entada africana
|
Mimosaceae
|
Mbatiar
|
Fatiar
|
42.
|
Erythrina senegalensis
|
Fabaceae
|
Hundel
|
Ndiendé
|
43.
|
Euphorbia hirta
|
Euphorbiaceae
|
Mbal
|
Mbélofoy
|
44.
|
Feretia apodanthera
|
Rubiaceae
|
Santièr
|
Téker, sékar
|
45.
|
Ficus gnaphalocarpa
|
Moraceae
|
Gang, Bot
|
Ndunmas
|
46.
|
Ficus thonningii = F. iteophylla
|
Moraceae
|
Loro
|
Mbélègne
|
47.
|
Flueggea virosa
|
Euphorbiaceae
|
Keng
|
Faragfarag,
|
48.
|
Gardenia ternifolia
|
Rubiaceae
|
Dibutone bu gôr
|
Mpos
|
49.
|
Grewia villosa
|
Tiliaceae
|
Kgorom sap
|
Sambé
|
50.
|
Guiera senegalensis
|
Combretaceae
|
Nger
|
Ngud
|
51.
|
Hannoa undulata
|
Simaroubaceae
|
Tèv, Hélu
|
Ngoth, Hoth
|
52.
|
Ozoroa insignis = Heeria insignis
|
Anacardiaceae
|
Woswosor
|
Ngégésan
|
53.
|
Hexalobus monopetalus
|
Annonaceae
|
Hassav
|
Mbélam
|
54.
|
Hippocratea africana
|
Hippocrateaceae
|
Taf
|
Ndèl, tèl
|
55.
|
Hymenocardia acida
|
Euphorbiaceae
|
Enkélègne
|
Ngènkélégne
|
56.
|
Hyptis spicigera
|
Lamiaceae
|
Lebalep
|
Lubunbugor
|
57.
|
Icacina senegalensis
|
Icacinaceae
|
Mbankanas
|
Iba
|
58.
|
Indigofera tinctoria
|
Fabaceae
|
Ganda
|
Nonan
|
59.
|
Khaya senegalensis
|
Meliaceae
|
Khay
|
Ngarin
|
60.
61.
|
Lannea acida Lannea velutina
|
Anacardiaceae
|
Sôn
Sôn a bèy
|
Ndugut Ndabarndoki
|
62.
|
Leptadenia hastata
|
Asclepiadaceae
|
Thiakhat, Mbum sehet
|
Nghasub
|
|
63.
|
Lippia chevalieri
|
Lamiaceae
|
Mboromboro
|
Mbalhat
|
64.
|
Lonchocarpus laxiflorus
|
Fabaceae
|
Gnignah
|
|
65.
|
Maytenus senegalensis
|
Celastraceae
|
Genadèk, Dori
|
Ndafar
|
66.
|
Mitragyna inermis
|
Rubiaceae
|
Khoss
|
Ngaul
|
67.
|
Newbouldia leavis
|
Bignoniaceae
|
Valakur, Ngam
|
Gnam
|
68.
|
Opilia celtidifolia
|
Opiliaceae
|
Toth, muthéleget
|
Mothor, moïtior
|
69.
70.
|
Piliostigma reticulata Piliostigma thonningii
|
Caesalpiniaceae
|
Nguiguis Nguiguis bambuk
|
Ngayoh, Lag Ngayoh gôr
|
71.
|
Plumbago zeylanica
|
Plumbaginaceae
|
Did
|
|
72.
|
Prosopis africana
|
Mimosaceae
|
Ir
|
Somb
|
73.
|
Ptercarpus erinaceus
|
Fabaceae
|
Vèn
|
Ban
|
74.
|
Sclerocarya birrea
|
Anacardiaceae
|
Ber, bir
|
Arit
|
75.
|
Secudaca longepedunculata
|
Polygalaceae
|
Fuf
|
Kuf, Kuk
|
76.
|
Solanum incanum
|
Solanaceae
|
Diakhatu diane
|
Diahatu fa ngol
|
77.
|
Sterculia setigera
|
Sterculiaceae
|
Mbep
|
Mbop
|
78.
|
Stereospermum kunthianum
|
Bignoniaceae
|
Etidema, Féh
|
Mamb, Bol nak
|
79.
|
Strophanthus sarmentosus
|
Apocynaceae
|
Ioh, Bondé
|
Ngab a kob
|
80.
|
Strychnos spinosa
|
Loganiaceae
|
Tempe, Rambat
|
Ngoba, Ndumbut
|
81.
|
Tamarindus indica
|
Caesalpiniaceae
|
Dakhar
|
Sob
|
|
83.
|
Terminalia macroptera
|
Combretaceae
|
Vol, Guy dema
|
Mbalak
|
83.
|
Vitex doniana
|
Verbenaceae
|
Hel, Lenge
|
Ndob
|
84.
|
Waltheria indica
|
Sterculiaceae
|
Mat um kével
|
Sane sane, Tay
|
85.
|
Ximenia americana
|
Olacaceae
|
Ngologne
|
Sab, Sap
|
86.
87.
|
Ziziphus mauritiana Ziziphus mucronata
|
Rhamnaceae
|
Dém, sidem Demu bouki
|
Ngit
Ngit môn
|
|
Les familles qui présentent le plus grand nombre de
genres sont par ordre croissant : les Ceasalpiniaceae, les
Fabaceae, les Mimosaceae, les Combretaceae, les
Anacardiaceae, les Euphorbiaceae et les
Capparidaceae (Tableau IV).
Les Mimosaceae, les Ceasalpiniaceae, les
Combretaceae, les Fabaceae, les Anacardiaceae, les
Euphorbiaceae et les Capparidaceae sont les familles les plus
représentées en espèces (Tableau V).
Tableau IV
|
|
Tableau V
|
Familles les plus représentées en
genres
|
Familles les plus représentées en
espèces
|
Familles
|
Nombre de genres
|
Familles
|
Nombre d'espèces
|
Ceasalpiniaceae
|
7
|
Mimosaceae
|
11
|
Fabaceae
|
6
|
Ceasalpiniaceae
|
10
|
Mimosaceae
|
5
|
Combretaceae
|
7
|
Combretaceae
|
4
|
Fabaceae
|
6
|
Anacardiaceae
|
4
|
Anacardiaceae
|
5
|
Euphorbiaceae
|
3
|
Euphorbiaceae
|
3
|
Capparidaceae
|
3
|
Capparidaceae
|
3
|
Le tableau VI montre l'importance des différents genres
recencés en espèces.
Tableau VI mportance des
|
genres en espèces
|
|
Genres
|
Nombre d'espèces
|
Noms des espèces
|
Acacia
|
7
|
albida
macrostachya
nilotica subsp adstringens polyacantha
senegal
seyal
sieberiana
|
Combretum
|
4
|
aculeatum
glutinosum nigricans
paniculatum
|
Cassia
|
3
|
italica
occidentalis sieberiana
|
Lannea
|
2
|
acida velutina
|
Piliostigma
|
2
|
reticulata thonningii
|
Ziziphus
|
2
|
mauritiana mucronata
|
Dans la zone de Mise en Défens (MED), les taux de
représentations des espèces ligneuses et des espèces
herbacées sont respectivement de 77% et 23%.
La réalisation de la courbe aire/espèces, nous a
permis de déterminer l'aire minima c'est-à-dire la plus petite
superficie qui renferme le plus grand nombre d'espèces (cf. annexe XIX).
Dans les 6 placettes (P) que nous avons étudiées, l'aire minima
est de 50 m2 pour un nombre cumulé de 8 espèces
[Figure 8].
1 M2 5 M2 10 M2 25 M2
50 M2
Nombre d'especes
4
9
8
6
5
3
2
0
7
1
P 26
P 27
P 28
P 29
P 30
P 31
Surfaces des relevées en m2
Figure 8: COURBE AIRE/ESPECES DE 6 PLACETTES A SAMBANDE
(Novembre - décembre 2002)
Nous avons recencé pour l'ensemble des 6 placettes 37
individus de Acacia seyal, 32 individus de Ziziphus
mauritiana, 31 individus de Combretum glutinosum, 29 individus
de Piliostigma reticulata, 25 individus de Diospyros
mespiliformis et 17 individus de Guiera senegalensis.
Les cinq espèces prioritaires étudiées
que sont Dichrostachys cinerea (4 individus), Gardenia
ternifolia (4 individus), Ozoroa insignis (6 individus),
Securidaca longepedunculata (6 individus) et Flueggea virosa
(14 individus) sont aussi présentes dans ces 6 placettes. La
dernière espèce est la plus abondante sur le site parmi ces 6
espèces.
IV.1.2. Caractéristiques dendrométriques des
46 espèces ligneuses médicinales
Les données sur les caractéristiques
dendrométriques des 46 espèces ligneuses médicinales sont
présentées dans le tableau ci-après.
TABLEAU VII : CARACTERISTIQUES DENDROMETRIQUES DES
46 ESPECES RECENSEES A SAMBANDE EN NOVEMBRE ET DECEMBRE 2002
N°
|
GENRE ET ESPECES
|
Hauteur (en m)
|
Diamètre (en cm)
|
Tiges à 1,3 m
|
Epines
|
Port du végétal
|
Nombre d'individus
|
à 1,3 m
|
à 10 cm
|
1.
|
Acacia nilotica subsp. adstringens
|
5,67
|
13,4
|
26,8
|
6,5
|
E
|
D
|
8
|
2.
|
Acacia macrostachya
|
3,10
|
8,0
|
10,0
|
3,0
|
E
|
ET
|
1
|
3.
|
Acacia senegal
|
4,57
|
10,0
|
13,0
|
2,5
|
E
|
D
|
2
|
4.
|
Acacia seyal
|
6,77
|
22,0
|
29,7
|
9,0
|
E
|
D
|
38
|
5.
|
Acacia sieberiana
|
2,23
|
5,0
|
17,5
|
1,5
|
E
|
D
|
2
|
6.
|
Anogeissus leiocarpus
|
3,35
|
13,5
|
20,2
|
4,7
|
n
|
D
|
5
|
7.
|
Azadirachta indica
|
3,45
|
5,0
|
6,3
|
3,9
|
n
|
D
|
2
|
8.
|
Balanites aegyptiaca
|
5,69
|
29,2
|
42,6
|
11,0
|
E
|
D
|
8
|
9.
|
Cadaba farinosa
|
2,23
|
2,5
|
3,0
|
1,5
|
n
|
D
|
2
|
10.
|
Calotropis procera
|
1,38
|
4,0
|
7,0
|
3,0
|
n
|
D
|
1
|
11.
|
Cassia sieberiana
|
0,67
|
1,5
|
2,0
|
1,0
|
n
|
D
|
1
|
12.
|
Celtis integrifolia
|
3,10
|
3,0
|
10,0
|
2,0
|
n
|
D
|
1
|
13.
|
Clematis hirsuta
|
1,38
|
2,0
|
3,0
|
1,0
|
n
|
E/D
|
1
|
14.
|
Combretum aculeatum
|
3,70
|
6,6
|
10,3
|
3,2
|
n
|
S
|
9
|
15.
|
Combretum glutinosum
|
2,18
|
5,9
|
9,8
|
3,2
|
n n
|
D
|
31
|
16.
|
Combretum paniculatum
|
4,60
|
10,0
|
20,0
|
7,0
|
D
|
1
|
17.
|
Commiphora africana
|
1,71
|
4,1
|
6,6
|
2,2
|
n
|
D
|
3
|
18.
|
Cordyla pinnata
|
5,68
|
55,6
|
66,8
|
13,2
|
n
|
D
|
5
|
19.
|
Crataeva religiosa
|
3,83
|
12,0
|
21,0
|
5,0
|
n
|
D
|
2
|
20.
|
Dichrostachys cinerea
|
3,16
|
12,4
|
13,9
|
3,1
|
E
|
D
|
4
|
21.
|
Diospyros mespiliformis
|
3,32
|
12,6
|
19,8
|
5,5
|
n
|
D
|
25
|
22.
|
Feretia apodanthera
|
2,71
|
7,8
|
12,3
|
4,7
|
n
|
D
|
14
|
23.
|
Gardenia ternifolia
|
1,76
|
7,3
|
11,8
|
3,3
|
n
|
D
|
4
|
24.
|
Grewia villosa
|
1,30
|
1,0
|
2,0
|
1,0
|
n
|
D
|
1
|
25.
|
Guiera senegalensis
|
2,48
|
5,0
|
7,1
|
2,7
|
n
|
D
|
17
|
26.
|
Heeria insignis = Ozoroa insignis
|
1,93
|
3,5
|
6,5
|
2,1
|
n
|
D
|
5
|
27.
|
Indigofera tinctoria
|
1,45
|
2,0
|
3,5
|
1,3
|
n
|
D
|
2
|
28.
|
Lannea acida
|
2,17
|
10,0
|
16,0
|
5,0
|
n
|
D
|
1
|
29.
|
Leptadenia hastata
|
8,20
|
4,0
|
9,0
|
3,0
|
n
|
G
|
1
|
30.
|
Maytenus senegalensis
|
1,26
|
1,5
|
2,5
|
1,0
|
E
|
D
|
2
|
31.
|
Mitragyna inermis
|
2,38
|
10,3
|
15,3
|
3,4
|
n
|
D
|
7
|
32.
|
Opilia celtidifolia
|
2,00
|
3,4
|
5,0
|
2,1
|
n
|
D
|
4
|
33.
|
Piliostigma reticulata
|
2,12
|
7,6
|
15,9
|
4,2
|
n
|
D
|
27
|
34.
|
Piliostigma thonningii
|
1,75
|
4,0
|
8,0
|
3,0 n
|
ET
|
1
|
35.
|
Plumbago zeylanica
|
1,85
|
1,5
|
2,0
|
1,0
|
n
|
R
|
1
|
36.
|
Pterocarpus erinaceus
|
3,76
|
6,5
|
17,5
|
3,5
|
n
|
D
|
2
|
37.
|
Sclerocarya birrea
|
1,62
|
3,0
|
5,0
|
2,0
|
n
|
D
|
1
|
38.
|
Securidaca longepedunculata
|
3,19
|
6,6
|
12,2
|
3,8
|
n
|
D
|
6
|
39.
|
Securinega virosa = Flueggea virosa
|
2,31
|
4,3
|
7,4
|
2,3
|
n
|
D
|
14
|
40.
|
Sterculia setigera
|
2,15
|
56,0
|
70,0
|
7,0
|
n
|
D
|
1
|
41.
|
Stereospermum kunthianum
|
1,91
|
4,6
|
7,1
|
2,9
|
n
|
D
|
7
|
42.
|
Strophanthus sarmentosus
|
4,20
|
4,0
|
5,0
|
2,5
|
n
|
G
|
2
|
43.
|
Tamarindus indica
|
12,17
|
110,7
|
133,0
|
27,3
|
n
|
D
|
3
|
44.
|
Ximenia americana
|
3,71
|
13,4
|
16,9
|
6,4
|
E
|
D
|
4
|
45.
|
Ziziphus mauritiana
|
4,11
|
18,3
|
29,4
|
5,3
|
E
|
D
|
32
|
46.
|
Ziziphus mucronata
|
6,90
|
15,0
|
33,0
|
4,0
|
E
|
ET
|
1
|
LEGENDE : E = Epineuses n = non
épineuse D = Dressées R = Rampantes G = Grimpantes ET =
Etalées
Les espèces dominantes en hauteur au niveau des
placettes sont Tamarindus indica avec 12,2 m (moyenne sur 3
individus), Ziziphus mucronata avec 6,9 m (1 individu), Acacia
seyal avec 6,8 m (moyenne sur 38 individus), Balanites aegyptiaca
avec 5,7 m (moyenne sur 8 individus), Cordyla pinnata avec 5,7 m
(moyenne sur 5 individus) et Acacia nilotica subsp.
adstringens avec 5,6 m (moyenne sur 8 individus).
Ces résultats montrent que les gros diamètres
à 1,3 m et à 10 cm de haut sont observés chez
Tamarindus indica (110,7 cm et 133 cm) et Cordyla pinnata
(55,6 cm et 66,8 cm). Ces deux espèces qui représentent un
intérêt alimentaire stratègique en période de
disette présentent les plus grands individus. Ces espèces ne sont
généralement pas coupées et leur large
dissémination dans le site est liée à leur importance
économique (fruitiers sauvages), pour les populations.
Les espèces épineuses dont Dichrostachys
cinerea sont au nombre de 11 sur les 46 espèces, soit un
pourcentage de 23,9%.
DONNEES en cm
350
300
250
200
150
100
50
0
Hauteur
Diamètre à 1,3 m Diamètre à 10 cm
Tiges à 1,3 m
Dichrostachys Fueggea Gardenia Ozoroa Securidaca
ldl
ESPECE
Figure 9: Caractéristiques dendrométriques
des 5 espèces prioritaires
Il ressort de l'étude des caractéristiques
dendrométriques que parmi les espèces prioritaires
étudiées, trois sont dominantes de par leur hauteur. Il s'agit de
Securidaca longepedunculata, Dichrostachys cinerea et
Flueggea virosa. Ces espèces sont suivies par Ozoroa
insignis et Gardenia ternifolia.
IV.2. Phénologie des espèces ligneuses
médicinales à Sambandé
Les observations phénologiques ont été
effectuées en novembre et décembre 2002 et en avril 2003. Le
suivi a porté sur 312 individus appartenant à 46 espèces.
Nous avons recueilli une série d'informations qualitatives sur la
feuillaison, la floraison et la fructification.
IV.2.1. Phénophases foliaires
Les résultats sur les phénophases foliaires des 46
espèces ligneuses médicinales sont récapitulés dans
les tableaux VIII et VIX.
TABLEAU VIII: PHENOPHASES FOLIAIRES A SAMBANDE EN
NOVEMBRE ET DECEMBRE 2002: (Indices exprimés en
pourcentages)
N°
|
GENRE ET ESPECES
|
Chute des feuilles
|
Nombre de feuilles
|
Bourgeons
|
Jeunes feuilles
|
Vieiles feuilles
|
Nombre d'individus
|
1.
|
Acacia nilotica subsp. adstringens
|
0
|
34,78
|
13,04
|
17,39
|
34,78
|
8
|
2.
|
Acacia macrostachya
|
33,33
|
33,33
|
0
|
0
|
33,33
|
1
|
3.
|
Acacia senegal
|
0
|
50,00
|
0
|
0
|
50,00
|
2
|
4.
|
Acacia seyal
|
18,56
|
38,14
|
3,09
|
2,07
|
38,14
|
38
|
5.
|
Acacia sieberiana
|
0
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
2
|
6.
|
Anogeissus leiocarpus
|
9,51
|
28,57
|
14,29
|
19,06
|
28,57
|
5
|
7.
|
Azadirachta indica
|
0
|
28,57
|
14,29
|
28,57
|
28,57
|
2
|
8.
|
Balanites aegyptiaca
|
15,00
|
40,00
|
0
|
5,00
|
40,00
|
8
|
9.
|
Cadaba farinosa
|
0
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
2
|
10.
|
Calotropis procera
|
20,00
|
20,00
|
20,00
|
20,00
|
20,00
|
1
|
11.
|
Cassia sieberiana
|
0
|
50,00
|
0
|
0
|
50,00
|
1
|
12.
|
Celtis integrifolia
|
0
|
50,00
|
0
|
0
|
50,00
|
1
|
13.
|
Clematis hirsuta
|
25,00
|
25,00
|
0
|
0
|
50,00
|
1
|
14.
|
Combretum aculeatum
|
6,66
|
29,99
|
16,68
|
16,68
|
29,99
|
9
|
15.
|
Combretum glutinosum
|
1,48
|
46,32
|
2,87
|
3,01
|
26,32
|
31
|
16.
|
Combretum paniculatum
|
25,00
|
25,00
|
0
|
0
|
50,00
|
1
|
17.
|
Commiphora africana
|
24,99
|
16,67
|
24,99
|
16,67
|
16,67
|
3
|
18.
|
Cordyla pinnata
|
28,57
|
35,71
|
0
|
0
|
35,71
|
5
|
19.
|
Crataeva religiosa
|
0
|
50,00
|
0
|
0
|
50,00
|
2
|
20.
|
Dichrostachys cinerea
|
0
|
26,66
|
19,99
|
26,66
|
26,66
|
4
|
21.
|
Diospyros mespiliformis
|
0
|
34,25
|
15,70
|
17,80
|
34,25
|
25
|
22.
|
Feretia apodanthera
|
6,11
|
26,54
|
24,49
|
16,31
|
26,54
|
14
|
23.
|
Gardenia ternifolia
|
0
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
4
|
24.
|
Grewia villosa
|
0
|
50,00
|
0
|
0
|
50,00
|
1
|
25.
|
Guiera senegalensis
|
3,04
|
25,76
|
22,72
|
22,72
|
25,76
|
17
|
26.
|
Heeria insignis = Oxoroa insignis
|
25,00
|
31,25
|
6,25
|
6,25
|
31,25
|
5
|
27.
|
Indigofera tinctoria
|
14,28
|
28,57
|
14,28
|
14,28
|
28,57
|
2
|
28.
|
Lannea acida
|
0
|
50,00
|
0
|
0
|
50,00
|
1
|
29.
|
Leptadenia hastata
|
25,00
|
25,00
|
0
|
25,00
|
25,00
|
1
|
30.
|
Maytenus senegalensis
|
0
|
40,00
|
0
|
20,00
|
40,00
|
2
|
31.
|
Mitragyna inermis
|
8,34
|
29,17
|
16,66
|
16,66
|
29,17
|
7
|
32.
|
Opilia celtidifolia
|
0
|
26,66
|
19,99
|
26,66
|
26,66
|
4
|
33.
|
Piliostigma reticulata
|
3,57
|
48,21
|
0
|
0
|
48,21
|
27
|
34.
|
Piliostigma thonningii
|
33,33
|
33,33
|
0
|
0
|
33,33
|
1
|
35.
|
Plumbago zeylanica
|
33,33
|
33,33
|
0
|
0
|
33,33
|
1
|
36.
|
Pterocarpus erinaceus
|
0
|
33,33
|
16,67
|
16,67
|
33,33
|
2
|
37.
|
Sclerocarya birrea
|
33,33
|
33,33
|
0
|
0
|
33,33
|
1
|
38.
|
Securidaca longepedunculata
|
33,33
|
33,33
|
0
|
0
|
33,33
|
6
|
39.
|
Securinega virosa = Flueggea virosa
|
19,99
|
35,00
|
5,00
|
5,00
|
35,00
|
14
|
40.
|
Sterculia setigera
|
33,33
|
33,33
|
0
|
0
|
33,33
|
1
|
41.
|
Stereospermum kunthianum
|
11,77
|
35,28
|
5,89
|
11,77
|
35,28
|
7
|
42.
|
Strophanthus sarmentosus
|
0
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
2
|
43.
|
Tamarindus indica
|
25,00
|
37,50
|
0
|
0
|
37,50
|
3
|
44.
|
Ximenia americana
|
0
|
28,57
|
21,43
|
21,43
|
28,57
|
4
|
45.
|
Ziziphus mauritiana
|
1,21
|
39,03
|
6,09
|
14,64
|
39,03
|
32
|
46.
|
Ziziphus mucronata
|
0
|
50,00
|
0
|
0
|
50,00
|
1
|
|
TOTAL / Nombre en pourcentage (%)
|
27/58,70
|
46/100
|
25/54,35
|
28/60,87
|
46/100
|
312
|
TABLEAU IX : PHENOPHASES FOLIAIRES A SAMBANDE DU
13 AU 18 AVRIL 2003 (Indices exprimés en pourcentages)
N°
|
GENRE ET ESPECES
|
Chute des feuilles
|
Nombre de feuilles
|
Bourgeons
|
Jeunes feuilles
|
Vieilles feuilles
|
Nombre d'individus
|
|
|
|
|
|
2 **
|
1 *
|
1.
|
Acacia nilotica subsp. adstringens
|
53,82
|
15,39
|
15,39
|
15,39
|
0
|
7
|
8
|
2.
|
Acacia macrostachya
|
33,33
|
33,33
|
0
|
0
|
33,33
|
1
|
1
|
|
3. AAcacia
senegal
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
0
|
2
|
2
|
4.
|
Acacia seyal
|
5,39
|
30,62
|
27,94
|
29,74
|
6,31
|
35
|
38
|
5.
|
Acacia sieberiana
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
2
|
6.
|
Anogeissus leiocarpus
|
44,40
|
22,20
|
11,13
|
11,13
|
11,13
|
5
|
5
|
7.
|
Azadirachta indica
|
0
|
50,00
|
0
|
0
|
50,00
|
2
|
2
|
8.
|
Balanites aegyptiaca
|
0
|
28,57
|
21,43
|
21,43
|
28,57
|
8
|
8
|
9.
|
Cadaba farinosa
|
0
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
2
|
2
|
10.
|
Calotropis procera
|
0
|
33,33
|
33,33
|
33,33
|
0
|
1
|
1
|
11.
|
Cassia sieberiana
|
0
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
1
|
1
|
12.
|
Celtis integrifolia
|
0
|
50,00
|
0
|
0
|
50,00
|
1
|
1
|
13.
|
Clematis hirsuta
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
14.
|
Combretum aculeatum
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
9
|
15.
|
Combretum glutinosum
|
3,44
|
24,14
|
24,14
|
24,14
|
24,14
|
22
|
31
|
16.
|
Combretum paniculatum
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
17.
|
Commiphora africana
|
75,02
|
0
|
24,98
|
0
|
0
|
3
|
3
|
18.
|
Cordyla pinnata
|
50,00
|
25,00
|
0
|
0
|
25,00
|
4
|
5
|
19.
|
Crataeva religiosa
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2
|
20.
|
Dichrostachys cinerea
|
50,03
|
16,66
|
16,66
|
0
|
16,66
|
3
|
4
|
21.
|
Diospyros mespiliformis
|
0
|
28,65
|
27,82
|
17,74
|
25,79
|
21
|
25
|
22.
|
Feretia apodanthera
|
71,42
|
14,29
|
0
|
0
|
14,29
|
10
|
14
|
23.
|
Gardenia ternifolia
|
66,66
|
0
|
16,67
|
0
|
16,67
|
4
|
4
|
24.
|
Grewia villosa
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
25.
|
Guiera senegalensis
|
24,19
|
24,19
|
16,13
|
16,13
|
19,35
|
15
|
17
|
26.
|
Heeria insignis = Oxoroa insignis
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
0
|
4
|
5
|
27.
|
Indigofera tinctoria
|
66,67
|
0
|
33,33
|
0
|
0
|
2
|
2
|
28.
|
Lannea acida
|
0
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
25,00
|
1
|
1
|
29.
|
Leptadenia hastata
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
30.
|
Maytenus senegalensis
|
0
|
50,00
|
0
|
0
|
50,00
|
2
|
2
|
31.
|
Mitragyna inermis
|
41,65
|
25,00
|
8,35
|
8,35
|
16,65
|
6
|
7
|
32.
|
Opilia celtidifolia
|
16,67
|
33,33
|
16,67
|
33,33
|
0
|
3
|
4
|
33.
|
Piliostigma reticulata
|
9,53
|
24,99
|
21,43
|
21,43
|
22,61
|
23
|
27
|
34.
|
Piliostigma thonningii
|
50,00
|
0
|
0
|
0
|
50,00
|
1
|
1
|
35.
|
Plumbago zeylanica
|
33,33
|
33,33
|
0
|
0
|
33,33
|
1
|
1
|
36.
|
Pterocarpus erinaceus
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
2
|
37.
|
Sclerocarya birrea
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
38.
|
Securidaca longepedunculata
|
33,33
|
33,33
|
33,33
|
0
|
0
|
6
|
6
|
39.
|
Securinega virosa= Flueggea virosa
|
58,79
|
17,66
|
5,89
|
5,89
|
11,77
|
11
|
14
|
40.
|
Sterculia setigera
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
41.
|
Stereospermum kunthianum
|
50,00
|
19,99
|
0
|
10,02
|
19,99
|
6
|
7
|
42.
|
Strophanthus sarmentosus
|
28,57
|
28,57
|
14,28
|
14,28
|
14,28
|
2
|
2
|
43.
|
Tamarindus indica
|
33,33
|
33,33
|
0
|
0
|
33,33
|
3
|
3
|
44.
|
Ximenia americana
|
20,00
|
20,00
|
20,00
|
20,00
|
20,00
|
4
|
4
|
45.
|
Ziziphus mauritiana
|
53,20
|
23,40
|
0
|
0
|
23,40
|
26
|
32
|
46.
|
Ziziphus mucronata
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
|
TOTAL / Nombre en pourcentage (%)
|
35/76,09
|
31/67,39
|
24/52,17
|
20/43,48
|
27/58,70
|
264
|
312
|
* 1 : Nombre d'individus - Nov. - Déc.
2002 ** 2 : Nombre d'individus - 13 - 14 Avril 2003
Les résultats du suivi de la feuillaison de novembre
à décembre 2002 montrent que 27 des 46 espèces
étiquetées, soit 58,70% présentent des chutes de feuilles
à cause, surtout d'une importante évapotranspiration (ETM). Nous
avons relevé durant cette période une chute de feuilles chez
trois des espèces prioritaires étudiées : Securidaca
longepedunculata 33,33%, Flueggea virosa 19,99%, et Ozoroa
insignis 25%.
En avril 2003, 35 des 46 espèces
étiquetées, soit 76,09% ont présenté des chutes de
feuilles pour les mêmes raisons. Nous avons relevé durant cette
période une chute de feuilles de 33,33%, 58,79% et 25% chez les trois
espèces, en plus du Dichrostachys cinerea (50,03%) et
Gardenia ternifolia (66,66%).
Donc en avril 2003, nous avons observé une chute de
feuilles sur la totalité des 5 espèces prioritaires
étudiées.
La présence de feuilles est observée lors de
notre premier passage sur toutes les 46 espèces étiquetées
(100%) ; alors qu'en avril 2003, quinze espèces ne présentant pas
ce caractère sont apparues. Ils s'agit de : Acacia sieberiana,
Clematis hirsuta, Combretum aculeatum, Combretum paniculatum, Crataeva
religiosa, Grewia villosa, Indigofera tinctoria, Leptadenia hastata,
Pterocarpus erinaceus, Sclerocarya birrea, Sterculia setigera et
Ziziphus mucronata (tableau IX).
L'indice de présence des bourgeons foliaires par
rapport à l'existence de feuilles juvéniles chez 25
espèces durant la période de novembre à décembre
2002 représente 54,35%. En avril 2003, cet indice est passé
à 52,17% pour 24 espèces.
Nous avons noté une émission de bourgeons foliaires
de l'ordre de 2,87% à 33,33% chez ces 24 espèces
étiquetées parmi lesquelles figurent les 5 espèces
prioritaires étudiées.
En novembre - décembre 2002, nous avons noté la
présence de jeunes feuilles chez 28 espèces, soit 60,87%. Pami
ces espèces figurent Flueggea virosa, Ozoroa insignis,
Dichrostachys cinerea et Gardenia ternifolia.
L'émission de jeunes feuilles est de l'ordre de 2,07% à 33,33%
chez les 28 espèces étiquetées. En avril 2003 la
présence de jeunes feuilles a été notée chez 20
espèces, soit 43,48%, dont Flueggea virosa et Ozoroa
insignis.
Lors de notre premier passage en novembre - décembre
2002, toutes les espèces (46) possédaient de vielles feuilles ;
soit un pourcentage de 100%. En avril 2003, nous avons noté la
présence de vieilles feuilles chez 27 espèces sur les 46
espèces étiquetées ; soit un pourcentage de 58,70% des
espèces étiquetées, parmies lesquelles Flueggea
virosa, Dichrostachys cinerea et Gardenia ternifolia
[Tableaux VIII et IX].
La chute des feuilles est constatée sur 3
espèces prioritaires en novembre-décembre 2002 par rapport
à avril 2003 où les 5 espèces prioritaires étaient
en défeuillaison. Sur l'ensemble des 46 espèces, il a
été notée une chute de feuilles chez 27 espèces,
soit 58,7% ; une présence de feuilles chez les 46 espèces soit
100% ; une présence de bourgeons chez 25 espèces, soit 54,35% ;
une présence de vieilles feuilles chez la totalité des
espèces, soit 100%.
En avril 2003, la chute de feuilles a
été notée chez 35 espèces (76,09%), la
présence de feuilles chez 31 espèces (67,39%), la présence
de bourgeons chez 24 espèces (52,17%) et la présence de vieilles
feuilles chez 27 espèces (58,7%).
La présence de feuilles est observée sur
la totalité des 5 espèces prioritaires étudiées
durant les deux périodes d'observation. La phénologie foliaire en
avril 2002 montre une influence du manque d'eau et la chaleur à cette
période de saison séche (température de 30,5°C et
humidité atmosphérique de 30%) sur l'émission de bourgeons
chez les cinq espèces prioritaires.
IV.2.2. Phénophases florifères
Les données sur les phénophases florifères
des 46 espèces ligneuses médicinales sont
présentées dans les deux tableaux qui suivent.
TABLEAU X: PHENOPHASES FLORIFERES A SAMBANDE EN
NOVEMBRE ET DECEMBRE 2002 (Indices exprimés en pourcentages par
rapport à l'effectif des sujets étudiés)
N°
|
GENRE ET ESPECES
|
Bourgeons
|
Fleurs
|
Chute des fleurs avec les ovaires
|
Chute des fleurs sans les ovaires
|
Pas de Floraison
|
Nombre d'individus
|
1.
|
Acacia nilotica subsp. adstringens
|
0
|
37,50
|
-
|
-
|
62,50
|
8
|
2.
|
Acacia macrostachya
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
3.
|
Acacia senegal
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
4.
|
Acacia seyal
|
0
|
5,30
|
-
|
-
|
94,70
|
38
|
5.
|
Acacia sieberiana
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
6.
|
Anogeissus leiocarpus
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
5
|
7.
|
Azadirachta indica
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
8.
|
Balanites aegyptiaca
|
0
|
12,50
|
-
|
-
|
87,50
|
8
|
9.
|
Cadaba farinosa
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
|
10.Calotropis
procera
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
11.
|
Cassia sieberiana
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
|
12.Celtis
integrifolia
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
13.
|
Clematis hirsuta
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
|
14.Combretum
aculeatum
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
9
|
15.
|
Combretum glutinosum
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
31
|
|
16.Combretum
paniculatum
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
|
17.Commiphora
africana
|
0
|
33,3
|
-
|
-
|
66,7
|
3
|
|
18.Cordyla
pinnata
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
5
|
|
19.Crataeva
religiosa
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
|
20.Dichrostachys
cinerea
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
4
|
|
21.Diospyros
mespiliformis
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
25
|
|
22.Feretia
apodanthera
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
14
|
23.
|
Gardenia ternifolia
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
4
|
|
24.Grewia
villosa
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
|
25.Guiera
senegalensis
|
11,8
|
29,4
|
-
|
-
|
58,8
|
17
|
|
26.Heeria
insignis = Ozoroa insignis
|
0
|
40
|
-
|
-
|
80
|
5
|
|
27.Indigofera
tinctoria
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
|
28.Lannea
acida
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
|
29.Leptadenia
hastata
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
|
30.Maytenus
senegalensis
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
|
31.Mitragyna
inermis
|
0
|
14,3
|
-
|
-
|
85,7
|
7
|
|
32.Opilia
celtidifolia
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
4
|
|
33.Piliostigma
reticulata
|
1,7
|
2,0
|
-
|
-
|
96,3
|
27
|
|
34.Piliostigma
thonningii
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
|
35.Plumbago
zeylanica
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
|
36.Pterocarpus
erinaceus
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
|
37.Sclerocarya
birrea
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
|
38.Securidaca
longepedunculata
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
6
|
|
39.Securinega
virosa = Flueggea virosa
|
6,63
|
0
|
-
|
-
|
93,37
|
14
|
|
40.Sterculia
setigera
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
|
41.Stereospermum
kunthianum
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
7
|
|
42.Strophanthus
sarmentosus
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
43.
|
Tamarindus indica
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
3
|
|
44.Ximenia
americana
|
20,00
|
20,00
|
-
|
-
|
60,00
|
4
|
|
45.Ziziphus
mauritiana
|
14,28
|
71,44
|
-
|
-
|
14,28
|
32
|
|
46.Ziziphus
mucronata
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
|
TOTAL / Nombre en pourcentage (%)
|
5/10,87
|
10/21,74
|
0/0
|
0/0
|
46/100
|
312
|
TABLEAU XI : PHENOPHASES FLORIFERES A SAMBANDE DU
13 AU 18 AVRIL 2003 (Indices exprimés en pourcentages par rapport
à l'effectif des sujets étudiés)
N°
|
GENRE ET ESPECES
|
Bourgeons
|
Fleurs
|
Chute des fleurs avec les ovaires
|
Chute des fleurs sans les ovaires
|
Pas de Floraison
|
Nombre d'individus
|
2 **
|
1 *
|
1.
|
Acacia nilotica subsp. adstringens
|
0
|
0
|
-
|
-
|
0
|
7
|
8
|
2.
|
Acacia macrostachya
|
0
|
0
|
-
|
-
|
0
|
1
|
1
|
3.
|
Acacia senegal
|
0
|
0
|
-
|
-
|
0
|
2
|
2
|
4.
|
Acacia seyal
|
0
|
2,9
|
-
|
-
|
97,1
|
35
|
38
|
5.
|
Acacia sieberiana
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
2
|
6.
|
Anogeissus leiocarpus
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
5
|
5
|
7.
|
Azadirachta indica
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
2
|
8.
|
Balanites aegyptiaca
|
33,33
|
33,33
|
-
|
-
|
33,33
|
8
|
8
|
9.
|
Cadaba farinosa
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
2
|
10.
|
Calotropis procera
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
1
|
11.
|
Cassia sieberiana
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
1
|
12.
|
Celtis integrifolia
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
1
|
13.
|
Clematis hirsuta
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
1
|
14.
|
Combretum aculeatum
|
0
|
14,3
|
-
|
-
|
85,7
|
7
|
9
|
15.
|
Combretum glutinosum
|
0
|
4,5
|
-
|
-
|
95,5
|
22
|
31
|
16.
|
Combretum paniculatum
|
0
|
100
|
-
|
-
|
0
|
1
|
1
|
17.
|
Commiphora africana
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
3
|
3
|
18.
|
Cordyla pinnata
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
4
|
5
|
19.
|
Crataeva religiosa
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
2
|
20.
|
Dichrostachys cinerea
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
3
|
4
|
21.
|
Diospyros mespiliformis
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
21
|
25
|
22.
|
Feretia apodanthera
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
10
|
14
|
23.
|
Gardenia ternifolia
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
4
|
4
|
24.
|
Grewia villosa
|
0
|
0
|
-
|
-
|
0
|
0
|
1
|
25.
|
Guiera senegalensis
|
0
|
6,7
|
-
|
-
|
93,3
|
15
|
17
|
26.
|
Heeria insignis = Oxoroa insignis
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
4
|
5
|
27.
|
Indigofera tinctoria
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
2
|
28.
|
Lannea acida
|
0
|
100
|
-
|
-
|
0
|
1
|
1
|
29.
|
Leptadenia hastata
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
1
|
30.
|
Maytenus senegalensis
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
2
|
31.
|
Mitragyna inermis
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
6
|
7
|
32.
|
Opilia celtidifolia
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
3
|
4
|
33.
|
Piliostigma reticulata
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
23
|
27
|
34.
|
Piliostigma thonningii
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
1
|
35.
|
Plumbago zeylanica
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
1
|
36.
|
Pterocarpus erinaceus
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
2
|
37.
|
Sclerocarya birrea
|
0
|
0
|
-
|
-
|
0
|
0
|
1
|
38.
|
Securidaca longepedunculata
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
6
|
6
|
39.
|
Securinega virosa = Flueggea virosa
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
11
|
14
|
40.
|
Sterculia setigera
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
1
|
41.
|
Stereospermum kunthianum
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
6
|
7
|
42.
|
Strophanthus sarmentosus
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
2
|
2
|
43.
|
Tamarindus indica
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
3
|
3
|
44.
|
Ximenia americana
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
4
|
4
|
45.
|
Ziziphus mauritiana
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
26
|
32
|
46.
|
Ziziphus mucronata
|
0
|
0
|
-
|
-
|
100
|
1
|
1
|
|
TOTAL / Nombre en pourcentage (%)
|
1/2,17
|
7/15,22
|
0/0
|
0/0
|
39/84,78
|
264
|
312
|
* 1 : Nombre d'individus - Nov. - Déc.
2002 ** 2 : Nombre d'individus - 13 - 14 Avril 2003
En novembre - décembre 2002, quatre espèces
étaient en début de floraison : Guiera senegalensis
(11,8% de bourgeons et 29,4% de fleurs), Piliostigma reticulata (1,7%
de bourgeons et 2,0% de fleurs), Ximenia americana (20% de bourgeons
et 20% de fleurs), Ziziphus mauritiana (14,28% de bourgeons et 71,44%
de fleurs). Flueggea virosa était seulement en bourgeons
(6,63%).
Deux espèces sur 46 seulement étaient en pleine
floraison en novembre - décembre 2002; il s'agit de Ziziphus
mauritiana (71,44%) et Guiera senegalensis (29,40%). En avril
2003, trois espèces étaient en floraison : Balanites
aegyptiaca (33,33% de fleurs), Combretum paniculatum (100% de
fleurs) et Lannea acida (100% de fleurs). Nous avons noté
à cette même période l'absence de bourgeons floraux sur 45
espèces. L'absence compléte de fleurs est observée en
novembre - décembre 2002 chez 35 espèces
étiquetées. En novembre - décembre 2002, 10 sur 46
espèces avaient des fleurs développées, soit 21,74%,
contre 7 espèces en avril 2003, soit 15,22%.
Chez les 5 espèces prioritaires, nous n'avons pas
observé de fleurs en novembre - décembre 2002 sur l'ensemble des
individus des 3 espèces suivantes : Dichrostachys cinerea,
Securidaca longepedunculata et Gardenia ternifolia. En avril 2003, nous
avons noté l'absence de fleurs sur la totalité des individus
représentant les 5 espèces étudiées (voir tableaux
X et XI).
Les résultats du suivi de la floraison en
novembre-décembre 2002 et en avril 2003 montrent que la
phénophase florale n'est pas homogène chez 9 des 46
espèces étiquetées. Cette phénophase varie donc en
fonction des espèces. En novembre - décembre 2002 par exemple, 10
espèces (soit 21,74%) dont Ozoroa insignis étaient en
fleurs. En avril 2003, 7 espèces, soit 15,22% étaient en fleurs.
Aucune des espèces prioritaires n'était en floraison pendant
cette période.
IV.2.3. Phénophases fructifères
Les résultats sur les phénophases
fructifères des 46 espèces ligneuses médicinales figurent
dans le tableau XII.
TABLEAU XII : PHENOPHASES FRUCTIFERES A SAMBANDE
EN NOVEMBRE ET DECEMBRE 2002 (Indices exprimés en pourcentage par
rapport à l'effectif des sujets étudiés)
N°
|
GENRE ET ESPECES
|
Pas mûrs petits
|
Pas mûrs grands
|
fruits mûrs
|
Chute des fruits
|
Pas de fruits
|
Nombre d'individus
|
1.
|
Acacia nilotica subsp. adstringens
|
7,69
|
46,15
|
30,76
|
0,0
|
15,38
|
8
|
2.
|
Acacia macrostachya
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
3.
|
Acacia senegal
|
0,0
|
0,0
|
33,33
|
33,33
|
33,33
|
2
|
4.
|
Acacia seyal
|
0,0
|
2,53
|
2,53
|
0,0
|
94,93
|
38
|
5.
|
Acacia sieberiana
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
2
|
6.
|
Anogeissus leiocarpus
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
5
|
7.
|
Azadirachta indica
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
2
|
8.
|
Balanites aegyptiaca
|
0,0
|
0,0
|
27,27
|
27,27
|
45,45
|
8
|
9.
|
Cadaba farinosa
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
2
|
10.
|
Calotropis procera
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
11.
|
Cassia sieberiana
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
12.
|
Celtis integrifolia
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
13.
|
Clematis hirsuta
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
14.
|
Combretum aculeatum
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
9
|
15.
|
Combretum glutinosum
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
31
|
16.
|
Combretum paniculatum
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
17.
|
Commiphora africana
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
3
|
18.
|
Cordyla pinnata
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
5
|
19.
|
Crataeva religiosa
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
2
|
20.
|
Dichrostachys cinerea
|
16,67
|
16,67
|
16,67
|
0,0
|
49,99
|
4
|
21.
|
Diospyros mespiliformis
|
0,0
|
7,41
|
7,41
|
0,0
|
85,18
|
25
|
22.
|
Feretia apodanthera
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
14
|
23.
|
Gardenia ternifolia
|
0,0
|
0,0
|
20.0
|
20,0
|
60,0
|
4
|
24.
|
Grewia villosa
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
25.
|
Guiera senegalensis
|
14,24
|
9,54
|
9,54
|
4,77
|
61,89
|
17
|
26.
|
Heeria insignis = Ozoroa insignis
|
22,22
|
11,11
|
22,22
|
11,11
|
33,33
|
5
|
27.
|
Indigofera tinctoria
|
0,0
|
0,0
|
33,33
|
33,33
|
33,33
|
2
|
28.
|
Lannea acida
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
29.
|
Leptadenia hastata
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
30.
|
Maytenus senegalensis
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
2
|
31.
|
Mitragyna inermis
|
0,0
|
12,51
|
12,51
|
0,0
|
74,98
|
7
|
32.
|
Opilia celtidifolia
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
4
|
33.
|
Piliostigma reticulata
|
0,0
|
13,32
|
9,99
|
0,0
|
76,69
|
27
|
34.
|
Piliostigma thonningii
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
35.
|
Plumbago zeylanica
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
36.
|
Pterocarpus erinaceus
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
2
|
37.
|
Sclerocarya birrea
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
38.
|
Securidaca longepedunculata
|
0,0
|
33,33
|
33,33
|
33,33
|
0,0
|
6
|
39.
|
Securinega virosa = Flueggea virosa
|
6,22
|
6,22
|
6,22
|
6,22
|
75,11
|
14
|
40.
|
Sterculia setigera
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
41.
|
Stereospermum kunthianum
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
7
|
42.
|
Strophanthus sarmentosus
|
50,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
50,0
|
2
|
43.
|
Tamarindus indica
|
0,0
|
24,98
|
24,98
|
0,0
|
50,04
|
3
|
44.
|
Ximenia americana
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
4
|
45.
|
Ziziphus mauritiana
|
46,47
|
23,27
|
0,0
|
4,68
|
25,58
|
32
|
46.
|
Ziziphus mucronata
|
0,0
|
33,33
|
33,33
|
33,33
|
0,0
|
1
|
|
TOTAL / Nombre en pourcentage (%)
|
7/15,22
|
13/28,26
|
16/34,78
|
10/21,74
|
44/95,65
|
312
|
TABLEAU XIII : PHENOPHASES FRUCTIFERES A
SAMBANDE DU 13 AU 18 AVRIL 2003 (Indices exprimés en pourcentage par
rapport à l'effectif des sujets étudiés)
N°
|
GENRE ET ESPECES
|
Pas mûrs petits
|
Pas mûrs grands
|
fruits mûrs
|
Chute des fruits
|
Pas de fruits
|
Nombre d'individus
|
|
|
|
|
|
2 **
|
1 *
|
1.
|
Acacia nilotica subsp. adstringens
|
0,0
|
0,0
|
41,66
|
41,66
|
16,68
|
7
|
8
|
2.
|
Acacia macrostachya
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
1
|
3.
|
Acacia senegal
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
2
|
2
|
4.
|
Acacia seyal
|
0,0
|
0,0
|
43,53
|
43,53
|
12,93
|
35
|
38
|
5.
|
Acacia sieberiana
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
2
|
6.
|
Anogeissus leiocarpus
|
0,0
|
0,0
|
14,31
|
14,31
|
71,38
|
5
|
5
|
7.
|
Azadirachta indica
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
2
|
2
|
8.
|
Balanites aegyptiaca
|
12,5
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
87,5
|
8
|
8
|
9.
|
Cadaba farinosa
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
2
|
2
|
10.
|
Calotropis procera
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
1
|
11.
|
Cassia sieberiana
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
1
|
12.
|
Celtis integrifolia
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
1
|
13.
|
Clematis hirsuta
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
1
|
14.
|
Combretum aculeatum
|
0,0
|
0,0
|
42,9
|
0,0
|
57,1
|
7
|
9
|
15.
|
Combretum glutinosum
|
0,0
|
8,34
|
8,34
|
0,0
|
83,32
|
22
|
31
|
16.
|
Combretum paniculatum
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
0,0
|
0,0
|
1
|
1
|
17.
|
Commiphora africana
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
3
|
3
|
18.
|
Cordyla pinnata
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
4
|
5
|
19.
|
Crataeva religiosa
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
2
|
2
|
20.
|
Dichrostachys cinerea
|
0,0
|
0,0
|
25,0
|
25,0
|
50,0
|
3
|
4
|
21.
|
Diospyros mespiliformis
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
21
|
25
|
22.
|
Feretia apodanthera
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
10
|
14
|
23.
|
Gardenia ternifolia
|
0,0
|
0,0
|
20,0
|
20,0
|
60,0
|
4
|
4
|
24.
|
Grewia villosa
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0
|
1
|
25.
|
Guiera senegalensis
|
0,0
|
0,0
|
13,3
|
0,0
|
86,7
|
15
|
17
|
26.
|
Heeria insignis = Oxoroa insignis
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
4
|
5
|
27.
|
Indigofera tinctoria
|
0,0
|
0,0
|
50,0
|
0,0
|
50,0
|
2
|
2
|
28.
|
Lannea acida
|
0,0
|
50,0
|
0,0
|
0,0
|
50,0
|
1
|
1
|
29.
|
Leptadenia hastata
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
1
|
30.
|
Maytenus senegalensis
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
2
|
2
|
31.
|
Mitragyna inermis
|
0,0
|
0,0
|
14,31
|
14,31
|
71,38
|
6
|
7
|
32.
|
Opilia celtidifolia
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
3
|
4
|
33.
|
Piliostigma reticulata
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
23
|
27
|
34.
|
Piliostigma thonningii
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
1
|
35.
|
Plumbago zeylanica
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
1
|
36.
|
Pterocarpus erinaceus
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
2
|
37.
|
Sclerocarya birrea
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
0
|
1
|
38.
|
Securidaca longepedunculata
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
6
|
6
|
39.
|
Securinega virosa = Flueggea virosa
|
0,0
|
9,1
|
0,0
|
0,0
|
90,9
|
11
|
14
|
40.
|
Sterculia setigera
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
1
|
1
|
41.
|
Stereospermum kunthianum
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
6
|
7
|
42.
|
Strophanthus sarmentosus
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
2
|
2
|
43.
|
Tamarindus indica
|
0,0
|
0,0
|
25,0
|
25,0
|
50,0
|
3
|
3
|
44.
|
Ximenia americana
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
4
|
4
|
45.
|
Ziziphus mauritiana
|
0,0
|
0,0
|
23,55
|
23,55
|
52,90
|
26
|
32
|
46.
|
Ziziphus mucronata
|
0,0
|
0,0
|
50,0
|
50,0
|
0,0
|
1
|
1
|
|
TOTAL / Nombre en pourcentage (%)
|
1/2,17
|
3/6,52
|
14/30,43
|
9/19,57
|
43/93,48
|
264
|
312
|
* 1 : Nombre d'individus - Nov. - Déc.
2002 ** 2 : Nombre d'individus - 13 - 14 Avril 2003
Seize sur 46 espèces, soit 34,78% sont arrivées
à maturité en fin décembre 2002. Les 5 espèces
prioritaires étudiées (Dichrostachys cinerea, Gardenia
ternifolia, Ozoroa insignis, Securidaca longepedunculata et Flueggea
virosa) sont représentées avec des pourcentages de fruits
mûrs respectifs de 16,67%, 20%, 22,22%, 33,33% et 6,22% des individus
étiquetés [Tableaux XII et XIII].
En avril 2003, une seule espèce, Balanites
aegyptica portait de petits fruits. A la fin de ce mois d'avril, pendant
que les populations venaient récolter les fruits mûrs, nous avons
remarqué que les sujets de 6 espèces ont perdus en
totalité leurs fruits en l'espace de 4 mois. Il s'agit de Acacia
senegal, Diospyros mespiliformis, Ozoroa insignis, Piliostigma reticulata,
Securidaca longepedunculata et Strophanthus sarmentosus.
L'absence totale de fruits est observée chez 28
espèces, soit 60,87%. Pour le reste de la population
étudiée, nous avons remarqué quelques variations sur la
maturation des fruits notamment chez Acacia nilotica subsp.
adstringens et Dichrostachys cinerea.
En novembre - décembre 2002 sur l'ensemble des
46 espèces étiquetées, 34,78% portaient des fruits
mûrs, soit 16 espèces. Deux espèces seulement,
Securidaca longepedunculata et Flueggea virosa sont en pleine
fructification, soit 4,35% des 46 espèces étiquetées. En
avril 2003, nous avons noté que 14 espèces seulement, soit 30,43%
portaient des fruits mûrs.
IV.3. Rapports de phytomasses
épigée/hypogée et évaluation de l'état des
populations des 5 espèces médicinales prioritaires à
Sambandé
Les résultats présentés ont
été obtenus à partir de 5 individus pour chaque
espèce. La hauteur moyenne pour les 5 individus est de 5,03 m pour
Dichrostachys cinerea, 4,31 m pour Gardenia ternifolia, 6,67
m pour Ozoroa insignis, 9,07 m pour Securidaca
longepedunculata et 10, 6 m pour Flueggea virosa. Le
diamètre moyen des individus de ces espèces est respectivement de
6,2 cm, 9,8 cm, 8,6 cm, 20,5 cm et 23,9 cm. Le nombre de tiges latérales
pour l'ensemble des 5 individus de chaque espèce est respectivement de
40, 41, 133, 107 et 126. La biomasse hypogée et la biomasse foliaire ont
été obtenues à partir d'une pesée.
Tableau XIV : Biomasse des 5 espèces
prioritaires dans la forêt communautaire de Sambandé.
PARAMETRES
|
Dichrostachys cinerea
|
Gardenia ternifolia
|
Ozoroa insignis
|
Securidaca longepedunculata
|
Flueggea virosa
|
Poids biomasse épigée (g)
|
5740
|
2860
|
5100
|
11000
|
15350
|
Poids biomasse foliaire (g)
|
1510
|
525
|
1210
|
5300
|
73
|
Poids biomasse hypogée (g)
|
1330
|
1380
|
11900
|
14700
|
16650
|
Poids ensemble des 5 individus (g)
|
7070
|
4240
|
17000
|
25700
|
32000
|
Le tableau XV exprime les données obtenues en % de poids
frais.
TABLEAU XV : PHYTOMASSES MOYENNES DES CINQ (5)
ESPECES PRIORITAIRES
ETUDIEES ENTRE NOVEMBRE ET DECEMBRE 2002 À
SAMBANDE (% DE POIDS FRAIS)
|
|
PHYTOMASSES MOYENNES / INDIVIDU
|
Genre et espèce
|
Nombre d'individus étudiés
|
Poids biomasse épigée (%)
|
Poids biomasse hypogée (%)
|
Poids biomasse foliaire (%)
|
Moyenne hauteur plant (m)
|
Moyenne diamètre du tronc à 1,3
m (cm)
|
Dichrostachys cinerea
|
5
|
81,2
|
18,8
|
26,31
|
1,01
|
1,24
|
Gardenia ternifolia
|
5
|
67,45
|
32,55
|
18,36
|
0,86
|
1,96
|
Ozoroa insignis
|
5
|
30
|
70
|
23,73
|
1,33
|
1,72
|
Securidaca longepedunculata
|
5
|
42,8
|
57,2
|
48,18
|
1,81
|
4,1
|
Flueggea virosa
|
5
|
47,97
|
52,03
|
0,48
|
2,12
|
4,78
|
L'état sanitaire des 5 individus de chaque espèce
prioritaire a été apprécié à l'aide de
l'échelle de Nicholson modifiée (1958) (cf. tableaux XVI et
XVII).
TABLEAU XVI : ESTIMATION DE L'ETAT SANITAIRE DES 5
ESPECES PRIORITAIRES PAR RAPPORT AU NOMBRE DE SUJETS (Echelle NICHOLSON
modifié 1958)
Novembre - décembre 2002
GENRES ET ESPECES
|
Nombre de sujets
|
Sujets bien portants %
|
Sujets A.Bien %
|
Sujets passables %
|
Sujets mauvais %
|
Expression
du risque (vulnérabilité)
|
Dichrostachys cinerea
|
5
|
-
|
40
|
-
|
60
|
Moyenne menace
|
Gardenia ternifolia
|
5
|
-
|
20
|
20
|
60
|
Forte menace
|
Ozoroa insignis
|
5
|
20
|
80
|
-
|
-
|
Faible menace
|
Securidaca longepedunculata
|
5
|
-
|
100
|
-
|
-
|
Faible menace
|
Flueggea virosa
|
5
|
-
|
20
|
-
|
80
|
Forte menace
|
TOTAUX
|
25
|
20%
|
260%
|
20%
|
200%
|
|
TABLEAU XVII : ESTIMATION DE L'ETAT SANITAIRE DES
5 ESPECES PRIORITAIRES PAR RAPPORT A LA CLASSE DE HOUPPIER Novembre -
décembre 2002 (Valeurs exprimées en %)
CLASSE DE HOUPPIER
|
GENRES ET ESPECES PRIORITAIRES
|
Dichrostachys cinerea
|
Gardenia ternifolia
|
Ozoroa insignis
|
Securidaca longepedunculata
|
Flueggea virosa
|
Individus dominants Individus co dominants
Intermédiaires
Baliveaux et rejets
|
0 0 60 40
|
0 0 100
0
|
0 40 60 0
|
0
40 60 0
|
0 0 100
0
|
Aucun dégât Défoliation
|
40 Absence
|
20 Absence
|
100 Absence
|
100 Absence
|
20 Absence
|
Rameaux, branches brisées
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1/4 du houppier détruit
1/2 " "
3/4 " "
houppier entièrement détruit
|
- - - - -
|
- - - - -
|
- - - - -
|
- - - - -
|
- - - - -
|
Ecorce (qualité) Aucun dégât
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
IV.3.1. Dichrostachys cinerea (L.) Wight. & Arn.
Mimosaceae
Pour cette espèce, nous avons relevé sur
l'ensemble des 5 individus étudiés 81,2% (5740 g) de biomasse
épigée, dont 26,31 % (1510 g) de biomasse foliaire, contre 18,8%
(1330 g) de biomasse hypogée, pour une moyenne de taille à partir
du collet de 1,01 m de hauteur et 1,24 cm de diamètre à 1,3 m du
sol.
Les menaces constatées sont plutôt
négligeables sur cette espèce puisqu'elle drageonne facilement.
Mais, il serait nécessaire d'avoir les informations se rapportant
à la productivité fruitière dans le site de
Sambandé.
En novembre - décembre 2002, nous avons constaté
que cette espèce présentait 100% d'individus assez bien portants.
Une classe de houppier de 60% d'individus intermédiaires et 40% de
baliveaux* et rejets, traduisent la juvénulité dans cette
sous-population. Nous n'avons pas noté de dégâts et les
écorces sont de qualité, donc la mise en défens a
été semble t-il le facteur d'influence du retour de cette
espèce dans le site.
Lors de notre deuxième passage en avril 2003,
comparativement sur la population étudiée, 100% des individus
étaient assez bien portants. Les classes de houppier restent les
mêmes que lors de notre premier passage.
IV.3.2. Gardenia ternifolia K. Schum. Rubiaceae
L'échantionnage de 5 individus de cette espèce
nous a permis d'avoir en novembre - décembre 2002, les pourcentages
suivants : 32,55% (1380 g) de biomasse hypogée contre 67,45% (2860 g) de
biomasse épigée, dont 18,36% (525 g) de biomasse foliaire. Sur
une moyenne en hauteur de 0,86 m et en diamètre de 1,96 cm à
partir de 1,3 m au-dessus du sol.
Les menaces actuellement constatées sont liées
à la sécheresse et au surpâturage. Les feuilles sont
consommées comme fourrage par le bétail en période
sèche. L'expression du risque pour Gardenia ternifolia est
forte sur le site, avec 60% de mauvais individus, 20% d'individus assez bien
portants et 20% d'individus passables. Nous n'avons pas observé de
dégâts sur les écorces et racines chez l'espèce ;
néanmoins, 100% des individus restent en baliveaux et rejets, à
cause du surpâturage.
IV.3.3. Ozoroa insignis Del.
Anacardiaceae
Il ressort des tableaux XIV et XV que, les cinq individus
prise d'essai récoltés entre novembre et décembre 2002,
ont donné en pourcentage : 70% (11900 g) de biomasse hypogée
contre 30% (5100 g) de biomasse épigée incluant 23,73% (1210 g)
de biomasse foliaire et sur une moyenne de taille en hauteur de 1,33 m et 1, 72
cm de diamètre à 1,3 m à partir du collet. Dans notre
étude, nous avons remarque et noté que l'espèce est
fixée par un très fort système racinaire.
L'état sanitaire de cette espèce montre une
expression de faible menace, sur les 5 individus, nous avons 20% de sujets bien
portants et 80% de sujets assez bien portants. Par rapport à la classe
de houppier toujours en novembre et décembre 2002, les résultats
nous montre que pour l'espèce, 40% des individus sont co-dominants, 60%
sont des individus intermédiaires. Les écorces de la
totalité des individus sont à 100% saines.
IV.3.4. Securidaca longepedunculata Fres. Polygalaceae
L'étude sur l'espèce a donnée dans le
site de Sambandé 57,2% (14700 g) de biomasse hypogée contre 42,8%
(11000 g) de biomasse épigée, incluant 48,18% (5300 g) de
biomasse foliaire. Les moyennes de la taille des individus sont de 1,81 m de
hauteur et 4,1 cm de diamètre à 1,3 mètre.
Aucun dégât n'a été constaté
sur les 34 baliveaux, observés pendant les périodes
d'études de novemvre - décembre 2002 et avril 2003. La menace sur
cette espèce au Sénégal, avec 100% de sujets assez bien
portant, peut être interprêtée comme découlant d'une
pression anthropique très forte dans certaines régions
septentrionales (prélèvement de racines et de tiges). Le
Securidaca par rapport à la classe de houppier
a 40% d'individus co-dominants et 60% d'individus intermédiaires. Nous
avons, sur le site de Sambandé, noté une certaine
vulnérabilité sur cette espèce, à cause de la
sècheresse. L'espèce semble être représentée
par une faible densité de population, les études
ultérieures devront préciser l'étendue de cette menace.
Les écorces de la totalité des individus sont à 100%
saines.
IV.3.5. Flueggea virosa (Roxb. ex. Willd.) Voigt.
Euphorbiaceae
En ce qui concerne les études de biomasse à
Sambandé, sur les 5 individus étudiés, nous avons en
pourcentage de poids : 52,03% (16650 g) de biomasse hypogée contre
47,97% (15350 g) de biomasse épigée. La biomasse foliaire est
relativement faible, à cause de sa caducité, avec 0,48% (73 g) de
la biomasse épigée. Les moyennes de la taille des individus sont
de 2,12 m de hauteur et 4,78 cm de diamètre à 1,3 m.
L'estimation de l'état sanitaire, nous a donné
un taux de 80% de mauvais individus contre 20% d'individus assez bien portants.
Les sujets observés dans le site sont des baliveaux et rejets à
100% rabougris piétinés par le bétail et souvent
localisés à proximité des termitières.
L'état sanitaire par rapport à la classe de houppier montre que
100% des individus sont intermédiaires Une surexploitation est
notée pour cette espèce de savanes sahélo-soudaniennes
à soudano-guinéennes. Néanmoins, nous n'avons noté
aucun dégât soit 100% sur les écorces des 5 individus
échantillonnés sur le site.
Il ressort de cette étude que parmi les 5
espèces médicinales prioritaires étudiées
Flueggea virosa présente la biomasse totale la plus important
(32 kg), suivi par Securidaca longepedunculata (25,7 kg), Ozoroa
insignis (17 kg), Dichrostachys cinerea (7,07 kg) et Gardenia
ternifolia (4,24 kg).
Le rapport biomasse épigée/ biomasse
hypogée des 5 espèces montre que Ozoroa insignis a une
biomasse épigée relativement faible, 30% contre 70% de biomasse
hypogée. Par contre, Dichrostachys cinerea a une biomasse
épigée importante de 81,2% contre 18,8% de biomasse
hypogée.
Concernant l'état sanitaire des espèces,
Ozoroa insignis et Securidaca longepedunculata
présentent un état satifaisant par rapport aux trois autres
espèces. Sur le site de sambandé, l'expression du risque
(vulnérabilité) reste faible chez Ozoroa insignis et
Securidaca longepedunculata, moyenne chez le Dichrostachys
cinerea et forte chez Gardenia ternifolia et Flueggea
virosa.
IV.4. Les causes socio-économiques et bio-physiques
de la dégradation des espèces médicinales à
Sambandé
IV.4.1. Les causes de la dégradation des
ressources végétales médicinales dans la zone
Un nombre important d'interventions nous a permis de
recueillir les principales causes de la dégradation des ressources
naturelles dans la zone de la communauté rurales de Keur Baka. Il s'agit
dans l'ensemble, de causes constituées de phénomènes
naturels (sécheresse, dégradation des sols, compétition
entre les espèces), de pratiques néfastes (feux de brousse,
carbonisation clandestine, surpâturage, émondage, abattage ou
coupe de bois, cueillette excessive des fruits). Actuellement, les feux de
brousse constituent le principal facteur de dégradation de la
forêt. Il existe aussi quelques contraintes liées à
l'exploitation frauduleuses des produits, par des allochtones qui viennent
cueillir les fruits sauvages parfois immatures pour la commercialisation.
IV.4.2. Les effets de la dégradation des
ressources végétales sur la vie des populations
Dans la discussion, les participants pensent que la
dégradation des espèces végétales a pour
conséquences chez les populations environnantes un manque de produits
pour les soins en phytothérapie, une régression des
activités portant sur la pharmacopée, un accroissement de la
pauvreté, un manque de ressources à exploiter sur le plan
socio-économique et une absence d'activités
génératrices de revenus.
Compte tenu des problèmes évoqués, des
réponses ont étés dégagées par les
participants, en vue de solutions immédiates où futures.
IV.4.3. Les solutions à apporter pour restaurer et
protéger les ressources végétales Il s'agira,
selon les voeux des populations de :
- mettre en place un code de conduite propre à faciliter
les changements de comportement ;
- prévenir les feux de brousse ;
- former, sensibiliser et informer d'avantage les populations sur
les techniques de récolte ;
- arrêter la pression des agriculteurs (extension des
terres de culture) sur la forêt ;
- encourager une bonne gestion des ressources
végétales (produits de cueillette et bois) - créer des
banques de semences villageoises ;
- procèder à une régénération
assistée d'espèces qui existaient dans la zone ;
- créer des arboreta villageois et la mise en
place de pépinières d'espèces locales ;
- motiver les membres de la commission environnement de la
cellule d'animation et de
concertation (CAC) par des badges ;
- promouvoir le financement de micro-projets d'activités
génératrices de revenus liés à la gestion des
ressources naturelles ;
- créer une taxe de transhumance par tête de
bétail pour les troupeaux non-résidents.
IV.4.4. La liste des espèces médicinales
rares et/ou disparues dans la zone
Les personnes enquêtées des dix villages ont eu
à donner la liste des quelques 28 espèces médicinales
rares ou en voie de disparition dans la zone. Ces espèces sont
citées lors du focus-group ; mais les scores ne sont pas
révélés :
TABLEAU XVIII : ESPECES MEDICINALES
|
RARES ET/OU DISPARUES CITEES
|
|
|
Nom local
|
Nom Scientifique
|
Nom local
|
Nom Scientifique
|
Kulukulu
|
Afrormorsia laxiflora
|
Ndiob
|
Vitex doniana
|
Dank
|
Detarium microcarpum
|
Detah
|
Detarium senegalense
|
Loro
|
Ficus thonningii
|
Garadu laobé
|
Bombax costatum
|
Sékhaw
|
Combretum micranthum
|
Fuf
|
Securidaca longepedunculata
|
Katidiankuma
|
Psorospermum senegalense *
|
Ron
|
Borassus aethiopum
|
Ven/bane
|
Pterocarpus erinaceus
|
Ngueguessan
|
Newbouldia leavis
|
Sôn
|
Lannea acida
|
Kel
|
Grewia bicolor
|
Dému buki
|
Ziziphus mucronata *
|
Keng
|
Flueggea virosa
|
Poss
|
Gardenia ternifolia
|
Santang
|
Danniellia oliveri
|
Ir
|
Prosopis Africana
|
Mbormboro
|
Lippia chevalieri
|
Kan / Mbayo
|
Antiaris africana
|
Khartoy
|
Ekebergia senegalensis
|
Nandock
|
Nauclea latifolia *
|
Kad
|
Faidherbia albida
|
Véréck
|
Acacia Senegal
|
Sendiègne
|
Cassia sieberiana *
|
Enkélègne
|
Hymenocardia acida *
|
Ndimbeli
|
Swartzia madagascariensis *
|
Légende : * : espèces
faisant l'unanimité des populations locales pour la
rareté.
IV.4.5. Liste des espèces médicinales
considérées comme ayant une importance économique directe
(médicinale ou alimentaire) pour les populations
Dans les focus group, la préoccupation des populations
pour des espèces à valeur économique importante a
été soulignée. A ce titre une trentaine d'espèces a
été relevée, dont six avec un très grand score :
Cassia sieberiana, Psorospermum senegalense, Ekebergia senegalensis,
Swartzia madagascariensis, Ziziphus mucronata, Hymenocardia acida.
TABLEAU XIX : ESPECES MEDICINALES
|
CITEES AYANT UNE IMPORTANCE
|
ECONOMIQUE
|
Nom local
|
Nom Scientifique
|
Nom local
|
Nom Scientifique
|
Guy
|
Adansonia digitata
|
Nguiguis bambuk
|
Piliostigma thonningii
|
Dimb
|
Cordyla pinnata
|
Keng
|
Flueggea virosa
|
Surur
|
Acacia seyal
|
Khassaw/mbélam
|
Hexalobus monopetalus
|
Nguiguis
|
Piliostigma reticulata
|
Katidiankuma
|
Psorospermum senegalense*
|
Alom
|
Diospyros mespiliformis
|
Toth
|
Opilia celtidifolia
|
Dakhar
|
Tamarindus indica
|
Khartoy
|
Ekebergia senegalensis *
|
Sidèm
|
Ziziphus mauritiana
|
Mbormborom
|
Lippia chevalieri
|
Sump
|
Balanites aegyptiaca
|
Ngologne
|
Ximenia americana
|
Khoss
|
Mitragyna inermis
|
Ndimbeli
|
Swartzia madagascariensis *
|
Dimtône
|
Gardenia ternifolia
|
Ron
|
Borassus aethiopum
|
Loro
|
Ficus thonningii
|
Dému buki
|
Ziziphus mucronata *
|
Nebneb
|
Acacia nilotica `adstringens'
|
Mango
|
Mangifera indica
|
Ir
|
Prosopis africana
|
Ber
|
Sclerocarya birrea
|
Sendiengne
|
Cassia sieberiana *
|
Ven
|
Pterocarpus erinaceus
|
Fuf
|
Securidaca longepedunculata
|
Enkélègne
|
Hymenocardia acida *
|
Légende : * : espèces ayant
fait l'unanimité des populations locales sur leur importance
économique.
Il ressort des enquêtes menées que 30
espèces médicinales présentent une valeur
socioéconomique de par leur importance médicinale ou alimentaire.
Les espèces menacées sont au nombre de 28. Les causes de
dégradation des espèces étudiées sont de deux
ordres : des causes naturelles (sécheresse, dégradation des sols,
compétition entre les espèces), et des causes anthropiques qui
sont des pratiques néfastes de l'homme (feux de brousse, carbonisation
clandestine, surpâturage, émondage, abattage ou coupe de bois,
cueillette excessive des fruits). Les facteurs anthropiques et notamment les
feux de brousse apparaissent comme les causes les plus importantes. Ces causes
ont pour effets dans la vie des populations environnantes un manque de produits
pour les soins en phytothérapie, une régression des
activités portant sur la pharmacopée, un déficit de
ressources alimentaires et un accroissement de la pauvreté.
CHAPITRE V
DISCUSSION
La discussion a porté sur les résultats relatifs
à la flore et à la végétation, à la
phénologie, à la phytomasse épigée/hypogée,
à l'état des populations des espèces et aux causes de
dégradation des populations des cinq espèces médicinales
considérées comme prioritaires.
V.1. La flore et la végétation
L'inventaire floristique a permis de recenser 87
espèces dans les 31 placettes. Ces espèces dont 67 sont ligneuses
et 20 herbacées se répartissent dans 71 genres et 38 familles.
Ces informations indiquent que la forêt communautaire de Sambandé
qui est une mise en défens récente de 2 ans d'après le
PAGERNA (88) est relativement riche en espèces ligneuses. NDIAYE en 2004
a recencé 98 espèces, ce qui montre une apparition de 11
espèces supplémentaires. Les Mimosaceae, les Ceasalpiniaceae, les
Combretaceae, les Fabaceae, les Anacardiaceae, les Euphorbiaceae et les
Capparidaceae sont les familles les plus représentées en
espèces, ce qui indique que nous avons affaire à un
écosystème de type soudano-sahélien.
Les résultats d'inventaire de novembre 2002 et d'avril
2003 montrent que nous sommes en présence d'une savane boisée
dominée par Acacia seyal de par sa hauteur et son abondance.
Parmi les espèces médicinales prioritaires, trois dominent les
deux autres de par leur hauteur. Il s'agit de Securidaca
longepedunculata, Dichrostachys cinerea et Flueggea
virosa. Ces espèces sont suivies par Ozoroa insignis et
Gardenia ternifolia qui sont légèrement dominées
par les 3 premières parce qu'elles sont appétées par le
bétail qui limite vraisemblablement leur développement.
Acacia seyal est très utilisée dans la
production de charbon de bois. De ce faite, les charbonniers clandestins sont
souvent attirés par cette forêt où la production de charbon
pourrait être une source de revenus très appréciable.
La végétation de cette forêt est
négativement affectée par certains facteurs de dégradation
parmi lesquels on peut citer :
o la coupe du bois vert à des fins de
commercialisation (charbon, fibres d'écorce, bois de service) ou
d'utilisation domestique pour la construction de cases, de palissades, de haies
mortes et pour le bois de chauffe ;
o les feux de brousse qui brûlent surtout les jeunes
pousses et hypothèquent la régénération ; o
l'émondage pratiqué sur la strate arborée par les
éleveurs pour nourrir le bétail ;
o la cueillette des fruits immatures qui concerne surtout le
"Dimb" (Cordyla pinnata), le Tamarinier (Tamarindus indica),
le "Sump" (Balanites aegyptiaca) et le "Alom" (Diospyros
mespiliformis).
Selon les populations environnantes, la clôture de la
forêt communautaire Mama Kaoussou de Sambandé pourrait davantage
protéger le site des dégâts occasionnés par le
bétail en divaguation, ce qui du reste devrait avoir un effet
bénéfique sur l'effectif des jeunes plants. Malheureusement,
selon les études du PAGERNA, un tel investissement ne peut être
supporté par le budget de la communauté rurale, compte tenu de
l'étendu de la surface à clôturer (1 045 ha).
V.2. La phénologie des espèces V.2.1.
Feuiles
présence de bourgeons chez 25 espèces soit 54,35%,
une présence de vieilles feuilles chez la totalité des
espèces soit 100%.
En avril 2003, la chute de feuilles a été
notée chez 35 espèces (76,09%), la présence de feuilles
chez 31 espèces (67,39%), la présence de bourgeons chez 24
espèces (52,17%) et la présence de vieilles feuilles chez 27
espèces (58,7%).
La chute des feuilles est constatée sur 3 espèces
prioritaires en novembre-décembre 2002 par rapport à avril 2003
où les 5 espèces prioritaires étaient en
défeuillaison.
La phénologie foliaire en avril 2002 montre une
influence du manque d'eau et de la chaleur à cette période de
saison séche (température de 30,5°C et humidité
atmosphérique de 30%) sur l'émission de bourgeons chez les cinq
espèces prioritaires.
Les jeunes feuilles et les bourgeons sont mieux
appréciés des populations que les vieilles feuilles pour les
utilisations alimentaires, médicinales et fourragères. En effet,
les vielles feuilles sont souvent attaquées par des insectes et autres
micro-organismes phytopathogènes. Le calendrier de récolte des
feuilles de plantes médicinales devrait prendre en compte certains
aspects phytosanitaires liés à l'existence de ces organismes
nocifs à la consommation, ainsi que des résidus de pesticides
dans la nature.
V.2.2. Fleurs
Les résultats du suivi de la floraison en
novembre-décembre 2002 et en avril 2003 montrent que la
phénophase florifère n'est pas homogène chez 9 des 46
espèces étiquetées. Cette phénophase varie donc en
fonction des espèces. En novembre - décembre 2002 par exemple, 10
espèces (soit 21,74%) dont Ozoroa insignis étaient en
fleurs. En avril 2003, 7 espèces, soit 15,22% étaient en fleurs.
Aucune des espèces prioritaires n'était en floraison pendant
cette période. Ces résultats s'expliquent par le fait que la
floraison de ces espèces varie suivant la périodicité
pluviomètrique annuelle.
Ces résultats donnent des indications sur les
périodes de floraison des espèces, ce qui devrait permettre aux
populations de mieux situer les périodes de récolte des fleurs et
de prendre les mesures d'entretien nécessaires pour favoriser la
fructification des espèces. En effet, les fleurs, malgrés leur
faible usage en médecine traditionnelle, dictent en
général la production des fruits ainsi que celles des
dérivés de la ruche (miel, cire, propolis), qui constituent
autant de produits générateurs de revenus en milieu rural. Les
seuls prédateurs floraux que nous avons observés sont les
insectes, les écureuils, les singes. Les phénomènes
naturels (vents, fortes chaleurs...) et anthropiques (passage du bétail,
les récoltes de fruits...) peuvent aussi être des facteurs
favorisant la chute des fleurs de Gardenia ternifolia, Flueggea virosa et
Securidaca longepedunculata. Ces facteurs peuvent avoir des
répercussions sur la production fruitière et entraver la
dissémination de certaines espèces.
V.2.3. Fruits
En novembre - décembre 2002 sur l'ensemble des 46
espèces étiquetées, 16 espèces portaient des fruits
mûrs, soit 34,78%. Deux espèces seulement, Securidaca
longepedunculata et Flueggea virosa sont en pleine
fructification, soit 4,35% des espèces étiquetées. En
avril 2003, nous avons noté que 14 espèces seulement, soit 30,43%
portaient des fruits mûrs. Ceci montre un manque de production
fruitière pour les espèces recensées pour le commerce
local.
Comme source de produits alimentaires, ce sont surtout les
fruits de Cordyla pinnata, d'Adansonia digitata, de
Tamarindus indica, de Ziziphus mauritiana, de Diospyros
mespiliformis et de Lannea acida qui font l'objet d'une
exploitation. Le plus souvent, ces fruits sont exploités par les enfants
pour leur propre consommation. Cependant, Tamarindus indica,
Ziziphus mauritiana, Diospyros mespiliformis, Adansonia
digitata sont exploités par les femmes à des fins
commerciales. Source de revenus, la cueillette des fruits avant la
maturité semble être le préjudice à déplorer
dans le système d'exploitation. Dans une enquête du PAGERNA sur le
site, DIARRA (2002) [70] donne pour la commercialisation de ces produits les
tonnages de 14,5 kg pour une valeur de 1 538 450 F CFA. Dans ces
enquêtes, la contribution des produits à l'alimentation est
estimée 21,2 kg pour une valeur financière de l'ordre de 2 541
850 F CFA. Il est à noter que la période de cueillette est
surtout favorable pour les populations en manque d'activités
agricoles.
La forêt communautaire de Mama Kaoussou fournit quelques
produits intéressants dont les fruits (Diospyros mespiliformis,
Balanites aegyptica, Tamarindus indica...) constituent une source de
revenus monétaires pour les populations, notamment les femmes et les
enfants. Mais en raison de la jeunesse de cette « mise en défens
» (6 ans en 2006), des mesures de conservation in situ et des
essais de régénération assistée sont actuellement
tentées par les autorités et les populations locales. Les
chercheurs du GRPM et de l'UCAD devront jouer un rôle actif dans cette
forme de recherche opérationnelle participative. A ce titre, une banque
villageoise de semences d'espèces médicinales est en voie de
constitution à Sambandé pour permettre de sauver ce qui peut
l'être. Ceci pourrait contribuer à la lutte contre la
pauvreté.
V.3. La phytomasse épigée/hypogée
des 5 espèces médicinales prioritaires
Plusieurs études menées sur les marchés
des grandes villes du Sénégal ont montré que la demande en
plantes médicinales est assez forte. Cette forte demande a
entraîné une exploitation anarchique et abusive des ressources
médicinales. C'est essentiellement le prélèvement
d'écorces et de racines qui confère à cette
activité une influence négative sur la dynamique des populations
des espèces médicinales. Les racines et/ou les écorces de
tiges d'environ une centaine d'espèces répertoriées par
KERHARO [43, 44], DASYLVA [29] et FALL [36] sont très exploitées
à des fins médicinales au Sénégal, notamment dans
la région de Kaolack. L'adéquation entre l'offre et la demande en
produits médicinaux devrait permettre une bonne planification de
l'exploitation des espèces médicinales dans le site de
Sambandé.
Il ressort de l'étude de la phytomasse que parmi les 5
espèces médicinales prioritaires étudiées,
Flueggea virosa présente la biomasse totale la plus important
(32 kg), suivi par Securidaca longepedunculata (25,7 kg), Ozoroa
insignis (17 kg), Dichrostachys cinerea (7,07 kg) et Gardenia
ternifolia (4,24 kg).
Le rapport biomasse épigée/ biomasse
hypogée des 5 espèces montre que Ozoroa insignis a une
biomasse épigée relativement faible (30% contre 70% de biomasse
hypogée). Par contre, Dichrostachys cinerea a une biomasse
épigée importante (81,2% contre 18,8% de biomasse
hypogée). Les vertus thérapeutiques et alimentaires de ces 5
espèces sont connues des populations, ce qui justifie la forte pression
qu'elles subissent et la présence de plus en plus importante de leurs
produits sur les marchés [Tableaux X et XI]. En effet, ces
espèces présentent des propriétés
thérapeutiques intéressantes, notamment pour le traitement de
certaines maladies fréquentes, mais sont également
utilisées à grande échelle pour d'autres usages
ethnopharmacologiques et dans l'alimentation.
Flueggea virosa de par la forte demande des
marchés urbains est potentiellement menacée sur le site de
Sambandé du fait de sa faible abondance et de sa faible biomasse
épigée (30% contre 70% de biomasse hypogée).
D'après des enquêtes du GRPM menées dans la période
2000- 2003 (NDIAYE 2004 [51]), l'espèce est commercialisée dans
les marchés de Dakar avec des tonnages avoisinnant 9,8 tonnes par an, ce
qui représente un chiffre d'affaire de l'ordre de 21
millions par an. Selon cet auteur, la durée
d'écoulement des stocks est de 15 jours. Le poids moyen d'un fagot vendu
au marché est de l'ordre 92,6 grammes de racines (LÔ 2000 [49]).
Le nombre d'herboristes détenant des produits de cette plante sur un
échantillon de 500 fournisseurs est de 294, soit 70% des herboristes.
Les racines de cette plante sont utilisées comme
aphrodisiaques, vermifuges, antidysentériques,
anti-hémorroïdaires et analgésiques. Les écorces sont
utilisées dans le tannage et comme poison dans la pêche. De par
leur propriété astringente, elles sont utilisées contre
les abcès et la pneumonie. Selon Curasson [7, 43], les écorces
des racines et des tiges seraient cependant toxiques. ARBONNIER (2002) note que
son bois est utilisé comme piquets et tuteurs dans les vergers, dans le
petit mobilier et l'artisanat (chaises, lits, paniers), dans la confection des
toitures, comme charbon de bois et bois de feu. Les feuilles présentent
des propriétés laxatives et stimulantes et sont
préconisées contre la fatigue et les courbatures. Elles sont par
ailleurs consommées par le bétail tandis que les fruits seraient
localement consommés par les populations. Cet arbuste buissonnant est
utilisé en haie vive et en ornement dans les jardins. Dans les zones
cultivées du bassin arrachidier au Sine Saloum, l'espèce est
défrichée pendant les travaux champêtres. Sa protection
dans la mise en défens de la forêt communautaire Mama Kaoussou de
Sambandé mérite donc d'être renforcée.
La deuxième espèce dont l'offre dans le site et
la demande des marchés ne semble pas en adéquation est
Gardenia ternifolia. L'espèce qui ressemble à
Margaritaria discoïdea (Baill.) Webster est assez difficile
à différencier de celle-ci. Cette espèce des savanes
sahélosoudaniennes à guinéennes [7], peu abondante et
largement distribuée dans la zone du Sine Saloum (1 à 2 individus
au km2 [89]), est fortement demandée sur le marché
dakarois (environ 34 tonnes de racines / an). L'indice de présence du
Gardenia au niveau des étalages est de 100% [voir Annexe I].
Les racines et écorces sont commercialisées avec d'importants
tonnages (environs 34 tonnes par an), soit 11,41% des chiffres d'affaires des
herboristes cités dans l'enquête du GRPM de février 1999
[79]. Les herboristes enquêtés ne font pas une grande
différence entre Gardenia ternifolia et les autres
espèces de Gardenia représentées au
Sénégal. Les chromatographies sur couche mince (CCM)
réalisées par le GRPM sur les échantillons des
marchés dakarois font état de l'existence de plusieurs
chimiotypes. Les racines sont purgatives, hépatiques, anti-rhumatismales
et cholagogues. Les écorces sont stimulantes,
antihémorroïdaires, anti-odontalgiques et cicatrisantes [59]. Les
feuilles sont utilisées pour soigner la diarrhée, la lèpre
et l'hypertension. Les fruits sont fortifiants, anti-asthéniques et
défatiguants. Son bois jaune et très dur est utilisé pour
la fabrication de cuillères et de manches de couteaux, d'outils divers,
de flûtes et de sifflets.
La troisième espèce, Securidaca
longepedunculata, bien que largement distribuée en Afrique (du nord
au sud et du Sénégal au Kenya), figure sur la liste ICRAF des
espèces menacées par l'homme (DERY et al. 1999). Il
semblerait qu'un projet d'exploitation industrielle soit entrain d'être
monté au Sénégal, compte non tenu des tonnages
observés dans les marchés. Cette espèce apparemment
menacée dans les savanes soudano-guinéennes et
réputée antivenimeuse (racines) est utilisée pour soigner
les morsures de serpents. Ses racines son utilisées contre les
rhumatismes articulaires chroniques et les céphalées. Elles sont
également bien connues pour leur action sternutatoire (KERHARO [43]) et
leurs propriétés analgésiques et antihelminthiques. Les
écorces sont utilisées contre la filariose, comme colorant jaune
et dans le cordage [44, 45]. Les rameaux feuillés sont utilisés
contre les morsures de serpent, la conjonctivite et la cataracte. Les feuilles
sont antipyrétiques et anti-aménorrhées. Les fleurs
fraîches rentrent comme condiments dans les sauces, et le bois est
utilisé comme charbon de bois et bois de feu (ARBONNIER, 2002). Les
racines sont utilisées comme poison de flèche et sont toxiques
pour les animaux à sang froid (reptiles, poissons).
L'importance socio-économique de Securidaca
longepedunculata a été révélée à
l'ocassion d'enquêtes du GRPM au niveau des marchés dakarois (LY
2001 [50]). Sur 30 herboristes enquêtés, l'indice de
présence de cette espèce est de 73% avec un tonnage de l'ordre de
3,4 tonnes par an sur les étalages.
Pour les deux dernières espèces
(Dichrostachys cinerea et Ozoroa insignis), des
compléments d'étude de densités / ha sont
nécessaires sur le site de Sambandé. De même au niveau des
marchés, des enquêtes du GRPM doivent permettre de préciser
les tonnages / an, pour le commerce des racines.
Dichrostachys cinerea est une espèce
sahélo-soudanienne à guinéenne. Elle possède un
fort système racinaire et envahit les sols lourds (Arbonnier, 2002).
Bien qu'épineuses, les feuilles de cette plante sont prisées par
le bétail. Les racines, les feuilles, les écorces et les fruits
sont utilisés en pharmacopée et vendus sur les marchés
sous forme de bottes. Les fleurs visitées par les abeilles
présentent un intérêt en apiculture et en horticulture.
Ozoroa insignis est une éspèce
soudano-guinéenne de savanes [7] dont les racines sont vermifuges et
sont vendues sur les marchés pour traiter les ulcères
phagédéniques, la blennorragie et les hernies. Les écorces
sont purgatives, vermifuges, cholagogues, antidiarrhéiques et
anticoliques. Les feuilles sont galactagogues, antitussives et
antidysentériques. Sur les marchés dakarois, le tonnage
enregistré par DIENG (2005) sont de l'ordre de 3,1 tonnes / an
(période 2004 - 2005). Le bois est utilisé dans la petite
menuiserie (fabrication de meubles), comme bois de feu ou charbon de bois et
comme cure-dents (ARBONNIER 2002). Sur le plan alimentaire, les racines et les
écorces sont utilisées comme succédané du
thé et les fruits sont consommés par les enfants [44]. Les
rameaux feuillés sont donnés au bétail pour
l'engraissement. Ils sont considérés comme toxiques pour les
ânes au Soudan [42].
V.4. L'état des populations des 5 espèces
médicinales prioritaires à Sambandé
Concernant l'état des populations des espèces,
Ozoroa insignis et Securidaca longepedunculata
présentent un état satifaisant par rapport aux trois autres
espèces. Sur le site de Sambandé, l'expression du risque
(vulnérabilité) reste faible chez Ozoroa insignis et
Securidaca longepedunculata, moyenne chez Dichrostachys
cinerea et forte chez Gardenia ternifolia et Flueggea
virosa. Le degré et le type de menaces observés sur les cinq
espèces sont récapitulés dans les tableaux XII, XIII et
XIV. Ces menaces sont pour l'essentiel d'ordre anthropique
(prélèvements abusifs de bois, d'écorces et de racines),
notamment pour Flueggea virosa, Securidaca longepedunculata et
Gardenia ternifolia.
V.5. Les causes et les effets de la dégradation
des populations des espèces médicinales à
Sambandé
Il ressort des enquêtes menées que 30
espèces médicinales présentent une valeur
socioéconomique de par leur importance médicinale ou alimentaire.
Les espèces menacées sont au nombre de 28. Les causes de
dégradation des espèces étudiées sont de deux
ordres : des causes naturelles (sécheresse, baisse de la nappe
phréatique, dégradation des sols, compétition entre les
espèces), et des causes anthropiques qui sont des pratiques
néfastes de l'homme (feux de brousse, carbonisation clandestine,
surpâturage, émondage, abattage ou coupe de bois, cueillette
excessive des fruits). Les facteurs anthropiques et notamment les feux de
brousse apparaissent donc comme les causes les plus importants. L'absence de
rigueur dans la procédure de mise en défens, les
difficultés de gestion, ainsi que le caractère dérisoire
de
moyens mis en oeuvre pour la protection des plantes
médicinales, sont à bien des égards responsables de la
dégradation, surtout dans un contexte où la compétition
d'intérêts économiques divergents de plus en plus ouverte
s'effectue, au détriment des espaces naturels malgré la
surveillance d'une seule cellule d'animation et de concertation active. Parmi
ces activités, c'est surtout la recherche de produits combustibles, de
produits de construction, de produits médicinaux, ainsi que de
pâturage du bétail qui ont le plus contribué à la
régression du couvert végétal.
La dégradation des populations de ces espèces a
pour effets dans la vie des populations environnantes un manque de produits
pour les soins en phytothérapie, une régression des
activités portant sur la pharmacopée, un déficit de
ressources alimentaires et un accroissement de la pauvreté.
CONCLUSION
Au terme de cette étude, les principales conclusions
suivantes peuvent être tirées :
1. La flore de la forêt communautaire de
Sambandé est marquée par un fond dominant
soudano-sahélien. Elle est composée de 87 espèces dont 67
sont ligneuses et 20 herbacées. Ces espèces se
répartissent dans 71 genres et 38 familles. Les Mimosaceae, les
Ceasalpiniaceae, les Combretaceae, les Fabaceae, les Anacardiaceae, les
Euphorbiaceae et les Capparidaceae sont les familles les plus
représentées en espèces. Les genres Acacia, Combretum
et Cassia sont les plus représentés.
Dans cette forêt, la dynamique de la flore semble
être caractérisé par une diminution des espèces
à affinité soudano-guinéenne au profit des espèces
sahéliennes.
2. Les espèces ligneuses médicinales
présentent des phénophases différentes. Les phases
foliaires, florifères et fructifères différent d'une
période à une autre selon les espèces. Les espèces
ligneuses médicinales suivies présentent des phases
phénologiques (foliaires, florifères et fructifères)
différentes en relation avec les facteurs climatiques, notamment la
pluviométrie, la température et l'humidité
atmosphérique. L'absence de fructification et/ou de floraison chez
Dichrostachys cinerea, Gardenia ternifolia, Ozoroa
insignis, Securidaca longepedunculata et Flueggea virosa
est probablement liée à l'âge de leurs sujets qui sont
jeunes.
3. L'étude des rapports phytomasse
épigée/hypogée des espèces médicinales
prioritaires montre que la biomasse de ces espèces est relativement
faible. La biomasse hypogée est moins importante que la biomasse
épigée chez Dichrostachys cinerea, alors qu'elle est
plus importante chez Ozoroa insignis et chez Flueggea
virosa.
4. L'évaluation de l'état des populations des 5
espèces médicinales prioritaires révèle que
Ozoroa insignis et Securidaca longepedunculata
présentent un état satisfaisant par rapport aux trois autres
espèces. Gardenia ternifolia et Flueggea virosa
présentent des populations à viabilité faible.
5. Les résultats des enquêtes ont montré que
les causes de la dégradation des espèces à Sambandé
sont de deux ordres : des causes naturelles (sécheresse,
dégradation des sols, compétition entre les espèces), et
des causes anthropiques (feux de brousse, carbonisation clandestine,
surpâturage, abattage ou coupe de bois, cueillette excessive des fruits).
Les feux de brousse et les prélèvements d'écorces et de
racines apparaissent comme les causes anthropiques les plus importantes. Ces
causes ont pour effets dans la vie des populations environnantes un manque de
produits pour les soins en phytothérapie, une régression des
activités portant sur la pharmacopée, un déficit de
ressources alimentaires et un accroissement de la pauvreté.
RECOMMANDATIONS ET
PERSPECTIVES DE RECHERCHE
Les résultats des enquêtes menées
révèlent que si le manque d'eau (sécheresse) est
unanimement considéré comme le principal facteur de
dégradation de la forêt, les populations demeurent conscientes des
méfaits des activités qu'elles y mènent d'où la
nécessité:
1. de réglementer l'accès et l'utilisation des
ressources naturelles du terroir communautaire ;
2. d'informer et sensibiliser davantage les populations sur
l'importance du code de conduite établie avec l'aide du PAGERNA ;
3. d'appliquer strictement le code de conduite ;
4. d'impliquer les populations des 10 villages riverains dans la
gestion de la forêt ;
5. de former les populations aux techniques durables de
récolte et aux techniques préventives de lutte contre les feux de
brousse (pare feu, tableaux signalétiques etc....) ;
6. de promouvoir les techniques de
régénération naturelle assistée ;
7. de mettre en place des banques de semences communautaires
;
8. d'impliquer les femmes et les enfants dans la mise en place
d'une pépinière de production d'espèces en voie de
disparition ;
9. de promouvoir l'introduction d'espèces
médicinales identifiées lors du focus-group ;
10. de promouvoir la domestication de certaines espèces
rares.
Au terme de cette activité de recherche, il nous
paraît important de poursuivre les investigations dans les domaines
suivants :
- continuer le suivi phénologique qui doit être
basé sur un dispositif et assurer une périodicité sur une
longue période pour l'obtention de résultats plus fiables ;
- mener des études complémentaires sur la
croissance, la productivité fruitière et grainière de
chacune des 46 espèces ;
- mener une étude socio-économique plus approfondie
sur les facteurs de la dégradation de la forêt ;
- envisager des actions de régénération
assistée sur les espèces médicinales.
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IEC/GRPM.
[50] LY B., 2001. Contribution à la
conservation et à la valorisation « ex situ » de 2 plantes de
la pharmacopée traditionnelle : Fagara xanthoxyloïdes et
Securidaca longipedunculata. Thèse de doct. Pharm : Univ. Dakar ;
N°62.
[51] NDIAYE E. C., 2004. Etude
phytosociologique sur la flore médicinale des formations
forestières du Sine Saloum ; Enquêtes sur la mise en défens
de la forêt communautaire de Mama Kaoussou (Sambandé),
Région de Kaolack. Thèse de doct. Pharm : Univ. Dakar; 123 p.
[52] NDIONE C. MB., DIENG A.B., DIOP O.,
2000. Caractéristiques socio-économiques des ménages dans
les communautés rurales de Tambacounda. UICN. Projet « UDRSS
»/ valeurs, Rapport semestriel Janvier - Décembre, Annexe 2.
[53] NETIEN G., Nov. /déc. 1974.
L'herboristerie des origines à nos jours. Les Actualités
Pharmaceutiques; (N°105/106) ; p.15-16.
[54] NGYEN Hiep, 1967. La normalisation des
plantes médicinales. Plantes médicinales et Phytothérapie;
tome. I (N°4); p. 221-233.
[55] MARCHE - MARCHAD, 1965. Le monde
végétal en Afrique intertropicale, Edition de l'école ;
11, Rue de Sèvres Paris 6e.
[56] MAYDELL H. Von, 1983. Arbres et
arbustes du Sahel : leurs caractéristiques et leurs
utilisations.Eschborn - Allemagne: Office allemand de la Coopération
Technique (GTZ), 513 p.
[57] POUSSET J. L., 1989. Plantes
médicinales africaines d'utilisations pratiques, A.C.C.T, 156 p.
[58] POUSSET J. L., 2004. Plantes
médicinales d'Afrique : Comment les connaître et les utiliser ?
13090 Aix-en-Provence, Secum/Edisud, 288p.
[59] PENSO G., 1979. Liste prioritaire des
plantes médicinales largement utilisées dans le monde.
DPM/80-4/OMS.
[60] REJDALI Moh, 1996. La flore du Maroc: Etat
actuel et perspectives Diversité biologique et valorisation des plantes
médicinales - Actes Edition, Rabat; p. 19- 22.
[61] ROBINEAU L., DE LAUTURE H., WONE I., 1979.
Série de plantes médicinales, Dakar.
[62] ROBINEAU L., DE LAUTURE H., WONE I.,
1978. Actualité de la pharmacopée traditionnelle dans le
vécu socioculturel au Sénégal. Projet PHAREV.7, ENDA-
Dakar; Doc Ronéo.
[63] ROHRMOSER K., 1986. Manuel sur les essais
au champ, ESCHBORN / GTZ.
[64] SEBIRE (Pére), 1895. Les plantes
Utiles du Sénégal. PARIS : Baillière. LXX, +342 p.
[65] TILNA Ingsala Poumné, 1991. A
propos de 54 plantes du « Jardin des Plantes Utiles » de la
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Dakar. Doct. Pharmacie,
Dakar -n° 7.
[66] TROCHAIN J., 1940. Contribution à
l'étude de la végétation du Sénégal.
Mémoire IFAN ; (N°2).
[67] WADE M., DIEYE I., MBODJ A. S., mai
1999. Noms en langues nationales des principales plantes spontanées et
subspontanées rencontrées dans le bassin arachidier du
Sénégal. ISRA/CNRA.
[68] WOOD & BURLEY, 1993. Les arbres
à usages multiples, ICRAF / CTA. NOTES ET DOCUMENTS
[69] CABINET EMAT, 2001. Plan
d'Aménagement et de Gestion des Terroirs de la Communauté Rurale
de Keur Baka, Plan.
[70] DIARRA A., 2001-2002. Les aspects
socio-économiques de la mise en défens: cas de la forêt
communautaire de Mama Kaoussou à Sambandé Communauté
rurale de Keur Baka. Rapport de stage de découverte d'un projet; ENFEFS
- PAGERNA : 43 p.
[71] DIRECTION DES EAUX ET FORETS, juillet
1996. Campagne nationale de reboisement ; Bilan 1995 et prévision 1996,
Dakar.
[72] DIRECTION DE LA PLANIFICATION, juin 1997.
Plan orientation pour le développement économique et social,
1996-2001; IXe Plan.
[73] DIRECTION PREVISION ET STATISTIQUE, Les
changements démographiques au Sénégal cahier N°
138.
[74] ENDA/SANTE, 1993. Série de plantes
médicinales. Coopération autrichienne, ITZ Vienne, Dakar.
[75] ENDA-SANTE / GRPM, 1997. Valorisation des
plantes médicinales (Nguer, Laydur, Mbal). ENDA-Santé / GRPM-PC
II, PNUD, Gouvernement du Sénégal (DAST); 53 p.
[76] ENDA/SANTE, Rev. Mai 1997. Programme de
valorisation de la médecine traditionnelle et des plantes
médicinales. Manuel de formation.
[77] KEITA A., 1996. Exploitation des plantes
médicinales au Mali. Diversité biologique et valorisation des
plantes médicinales. Actes Edition, Rabat; p.81-86.
[78] LO M., 1977. Enquête
éthnopharmacognosique et récolte de matériel
végétal dans la région du fleuve (St louis).
[79] LO M., FALL I. et al., 1999. Inventaire
des aires de peuplement des plantes médicinales les plus
utilisées au Sénégal. Projet IAPPMU / DPH / PDIS.
[80] LO M., DIATTA W., 2000. Guide
méthodologique du GRPM. Projet IEC/GRPM : Suivi-évaluation de la
phytomasse d'espèces médicinales priorotaires dans trois
forêts des régions de Kaolack et Fatick (Sénégal)
[81] MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA PROTECTION
DE LA NATURE, Journal officiel de la République du
Sénéga. - Décret N°96-572 du 9 juillet 1996. -
Décret N° 95-357 du 11 avril 1995. - Décret N° 98-164
du 20 février 1998.
[82] MINISTERE DE LA SANTE ET DE L'ACTION
SOCIALE, Juin 97. Programme de Développement
intégré de la Santé et l'action Social (PDIS). 1998-2002,
p. 26-27. Plan National de Développement Sanitaire et Social 1998-2007 ;
Juin 97, p. 76-77.
[83] NONGONIERMA A., 1970. Quelques plantes
utiles de quelques familles de la flore africaine ; IFAN, Doc Ronéo; 24
p.
[84] OUATTARA S., 1996. Conservation in situ
et ex situ des plantes médicinales au Mali. Diversité biologique
et valorisation des plantes médicinales. Actes Edition, Rabat ; p. 61-
79.
[85] ORSTOM-UNESCO, 1983. Ecosystèmes
forestiers tropicaux d'Afrique - Paris; p. 441- 470.
[86] PAGERNA, 1999. Fiche sur la Cellule
d'Animation et de Concertation (CAC).
[87] PAGERNA, 2001. Le code de conduite de la
Communauté Rurale de Keur Baka.
[88] PAGERNA, 2002. Fiche de
représentation de la forêt communautaire de Sambandé.
[89] UICN/CRDI, 1998, 4-6 mai. Atelier national
sur la conservation et la valorisation des plantes médicinales au
Sénégal, Dakar.
[90] WONE I., Rapport sur la place de la
médecine traditionnelle au Sénégal. Etude PHAREV, Doc.
Ronéo ; 9 p.
ANNEXES
ANNEXE 1 : Pluviométrie annuelle et jour
de pluies en 2001 dans la région de Kaolack
ANNEXE 2 : Pluviométrie annuelle et jour
de pluies en 2002 dans la région de Kaolack
ANNEXE 3 : Récapitulation des
températures et humidités ambiantes à Sambandé
de
novembre - décembre 2002.
ANNEXE 4 : Fiche d'enquêtes
phytosociologique étude de biomasse
ANNEXE 5 : Fiche d'estimation de l'état
sanitaire des peuplements spécifiques étudiés
(Echelle NICHOLSON modifié 1958)
ANNEXE 6 : Liste des espèces
médicinales disparues ou rares citées par le focus-group du
28 décembre 2002 à Sambandé
ANNEXE 7 : Liste des participants
extérieurs au focus-group à Sambandé (28
décembre
2002)
ANNEXE 8 : Formulaire d'évaluation
dendrométrique* (tailles des individus)
ANNEXE 9 : Formulaire d'évaluation
phénologique des feuilles (A)*
ANNEXE 10 : Formulaire d'évaluation
phénologique des fleurs (B)* ANNEXE 11 : Formulaire
d'évaluation phénologique des fruits (C)* ANNEXE 12 :
Fiche d'enquêtes sur la courbe aire/espèces à
Sambandé
ANNEXE 13 : Fiche d'estimation de la
productivité primaire nette/an 2002-2003 des espèces
étudiées par le GRPM à Sambandé
ANNEXE 14 : Liste de villages composants la
Cellule d'Animation et de Concertation de la forêt Communautaire Mama
Kaoussou de Sambandé
ANNEXE 15 : Coordonnées Geod datm - UTM
des placettes et des espèces repères à la FCMK de
Sambandé.
ANNEXE 16 : Coordonnées UTM des placettes
et des espèces repères à la FCMK de Sambandé.
ANNEXE 17 : Evaluation des étiquettes
manquantes 13 au 18 avril 2003
ANNEXE 1 : PLUVIOMETRIE ANNUEL ET JOUR DE PLUIE EN 2001
DANS LA REGION DE KAOLACK
MOIS
|
PLUVIOMETRIE (mm)
|
NOMBRE JOURS DE PLUIES
|
DUREE DE L'HIVERNAGE (mois)
|
JANVIER
|
-
|
-
|
-
|
FEVRIER
|
-
|
-
|
-
|
MARS
|
-
|
-
|
-
|
AVRIL
|
-
|
-
|
-
|
MAI
|
-
|
-
|
-
|
JUIN
|
43,7
|
5
|
1
|
JUILLET
|
104,1
|
18
|
1
|
AOÛT
|
168,5
|
17
|
1
|
SEPTEMBRE
|
261,8
|
3
|
1
|
OCTOBRE
|
29,6
|
3
|
1
|
NOVEMBRE
|
16,1
|
1
|
1
|
DECEMBRE
|
Trace
|
1
|
1
|
Total annuel
|
623,8
|
64
|
7
|
Source : ASECNA-Yoff
ANNEXE 2 : PLUVIOMETRIE ANNUELLE ET JOUR DE PLUIE EN 2002
DANS LA REGION DE KAOLACK
MOIS
|
PLUVIOMETRIE (mm)
|
NOMBRE JOURS DE PLUIES
|
DUREE DE L'HIVERNAGE (mois)
|
JANVIER
|
26,8
|
3
|
1
|
FEVRIER
|
0
|
-
|
-
|
MARS
|
2
|
1
|
1
|
AVRIL
|
0
|
|
-
|
MAI
|
2,6
|
2
|
1
|
JUIN
|
31,8
|
5
|
1
|
JUILLET
|
30,9
|
6
|
1
|
AOÛT
|
259,2
|
14
|
1
|
SEPTEMBRE
|
166
|
11
|
1
|
OCTOBRE
|
50,1
|
8
|
1
|
NOVEMBRE
|
0
|
-
|
-
|
DECEMBRE
|
0,3
|
4
|
1
|
Total annuel
|
569,7
|
54
|
9
|
Source : ASECNA-YoII
ANNEXE 3 : RECAPITULATION DES TEMPEATURES ET
HUMIDITES AMBIANTES A SAMBANDE DE NOVEMBRE -DECEMBRE 2002
Valeurs : novembre - décembre
Lieu : Forêt de Mama Kaoussou
Année : 2002
Moyennes des températures par décade, par
mois et par an
|
Mois
|
Averses mm
|
Température Moyenne C°
|
Température de l'air abs. Min.
C°
|
Température de l'air abs. Max.
C°
|
Humidité relative de l'air,
%°
|
1. - 10.
|
Novembre
|
0
|
29,1
|
20,6
|
35,8
|
29
|
11. - 20.
|
0
|
26,9
|
18,8
|
37,4
|
31
|
21. - 30.
|
0
|
28,5
|
16,4
|
36,6
|
28
|
Moyenne mensuelle
|
0
|
28,2
|
18,6
|
36,6
|
29
|
Moyenne mensuelle Sur 1 année
|
0
|
28,2
|
18,6
|
36,6
|
29
|
|
1. - 10.
|
Decembre
|
0
|
28,9
|
25,2
|
37,9
|
33
|
11. - 20.
|
0
|
31,1
|
25,4
|
52,1
|
32
|
21. - 30.
|
0
|
31,3
|
24,1
|
52,4
|
31
|
Moyenne mensuelle
|
0
|
30,4
|
24,9
|
47,5
|
32
|
Moyenne mensuelle Sur 1 année
|
0
|
30,4
|
24,9
|
47,5
|
32
|
90
ANNEXE 4 : FICHE D'ENQUÊTES PHYTOSOCIOLOGIQUE ETUDE
DE BIOMASSE (PLANTE MEDICINALES)
Nom et Prénom enquêteur : Date :
Région :
Département : Arrondissement :
Communauté rurale : Localité :
Espèce menacée : Variété :
Famille : Type biologique :
Usages : Port :
Nature de la menace : ? anthropique ?
climatique
Parties utilisées par les populations : ?
Tige ? Fruits ? Graines
? Racine ? Fleurs ?
Feuilles
? E.T. ? E.R. ?
P.E
PARAMETRES
|
Parcelle
|
Parcelle
|
Parcelle
|
Parcelle
|
Parcelle
|
Numéros des parcelles Surface des relevés
(m2)
Nombre d'individus recensés / parcelle Poids prise d'essai
(g)
Poids biomasse épigée Poids biomasse foliaire Poids
biomasse hypogée Poids / individu
Hauteur plant / individu Diamètre du tronc (cm) Nombre de
tiges latérales Stade phénologique
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
NB : Limite inférieure de taille :
Limite supérieure de taille :
* Pour les arbres, on utilise la relation : D2h (où, D =
Ø tronc à 1,3 m)
cf. OGAWA et al. 1965 = DBH H = hauteur de
l'arbre
ANNEXE 5 : FICHE D'ESTIMATION DE L'ETAT SANITAIRE DES
PEUPLEMENTS SPECIFIQUES, ETUDIES
(Echelle NICHOLSON modifié 1958)
Genre et espèce : Sous espèce
:
N
°
|
SITUATION SANITAIRE
|
NOMBRE SUJETS, ARBRES OBSERVES
|
POURCENTAGE
|
1
|
Sujets bien portants et sains
|
|
|
2
|
Sujets assez bien
|
|
|
3
|
Sujets passables
|
|
|
4
|
Sujets mauvais
|
|
|
|
attaqués / termites attaqués / feux
broutés
écorchés entièrement
« partiellement saignés abusivement
déracinés à moitié sujets morts sur pieds
|
|
|
CLASSE DE HOUPPIER
|
NOMBRE D'ARBRES
|
POURCENTAGE
|
Individus dominants Individus co-dominants
Intermédiaires
Baliveau et rejets
|
|
|
Aucun dégât défoliation
|
|
|
Rameaux et petites branches, brisés
|
|
|
1/4 du houppier détruit 1/2 du houppier détruit
3/4 du houppier détruit houppier entièrement détruit
|
|
|
Ecorce (qualité) Aucun dégât
Bois découvert sur 30 cm
« « 30 cm - 150 cm
« « 150 cm - 300 cm
« « 300 cm - 600 cm
« « plus de 600 cm
|
|
|
ANNEXE 6 : LISTE DES ESPECES MEDICINALES DISPARUES OU RARES
CITEES PAR LE FOCUS-GROUP DU 28 DECEMBRE 2002 A SAMANDE
N°
|
NOM COURANT (Wolof)
|
NOM SCIENTIFIQUE
|
FAMILLE
|
1.
|
Véréck
|
Acacia Senegal
|
Mimosaceae
|
2.
|
Kulukulu
|
Afrormorsia laxiflora
|
Fabaceae
|
3.
|
Kan / Man
|
Antiaris africana
|
Moraceae
|
4.
|
Gara i lavbé
|
Bombax costatum
|
Bombacaceae
|
5.
|
Rôn
|
Borassus aethiopium
|
Arecaceae
|
6.
|
Séhév
|
Combretum micranthum
|
Combretaceae
|
7.
|
Sendiègne
|
Cassia sieberiana
|
Caesapiniaceae
|
8.
|
Santan
|
Daniellia oliveri
|
Caesapiniaceae
|
9.
|
Dankh
|
Detarium microcarpum
|
Caesapiniaceae
|
10.
|
Détah
|
Detarium senegalensis
|
Caesapiniaceae
|
11.
|
Khartoy
|
Ekebergia senegalensis
|
Meliaceae
|
12.
|
Kad
|
Faidherbia albida
|
Mimosaceae
|
13.
|
Loro
|
Ficus iteophylla
|
Moraceae
|
14.
|
Enkélègne
|
Hymenocardia acida
|
Euphorbiaceae
|
15.
|
Dimbtône bu gôr
|
Gardenia ternifolia
|
Rubiaceae
|
16.
|
Kel
|
Grewia bicolor
|
Tiliaceae
|
17.
|
Sôn
|
Lannea acida
|
Anacardiaceae
|
18.
|
Mboromboro
|
Lippia chevalieri
|
Verbenaceae
|
19.
|
Nandôk
|
Nauclea latifolia
|
Rubiaceae
|
20.
|
Valakur / Ngam
|
Newbouldia leavis
|
Bignoniaceae
|
21.
|
Ir
|
Prosopis africana
|
Mimosaceae
|
22.
|
Katidiankuma
|
Psorospermum senegalense
|
Hypericaceae
|
23.
|
Vèn
|
Pterocarpus erinaceus
|
Fabaceae
|
24.
|
Fuf
|
Securidaca longipedunculata
|
Polygalaceae
|
25.
|
Keng
|
Securinega virosa
|
Euphorbiaceae
|
26.
|
Ndimbeli
|
Swartzia madagascariensis
|
Fabaceae
|
27.
|
Lengue
|
Vitex doniana
|
Verbenaceae
|
28.
|
Sédèm i buki
|
Zizyphus mucronata
|
Rhamnaceae
|
|
ANNEXE 7 : LISTE DES PARTICIPANTS EXTERIEURS AU
FOCUS-GROUP A
SAMBANDE (28 DECEMBRE 2002)
NOMBRE
|
NOM ET PRENOM
|
ADRESSE
|
CONTACTS
|
1.
|
AW Alioune
|
Direction de la Santé - Dakar
|
865 25 22
|
2.
|
BÂ Djibril
|
Hôpital Traditionnel Keur Massar
|
695 77 39
|
3.
|
BIANQUINCH Indéga
|
CCTAS Yeumbeul - Dakar
|
878 68 86
|
4.
|
CAMARA Cheikh Moussa
cheikh.moussa@voilà.fr
|
ASAN - Dakar
|
821 97 59 647 76 25
|
5.
|
DAKHOUMPA Ndongo
|
CCTAS - AMPHOT/S - Louga
|
967 29 62
|
6.
|
DIATTA Léon
|
Coordonnateur PAGERNA Kaolack
|
941 38 00
|
7.
|
DIATTA William
|
Pharmacognosie et Botanique FMPO / UCAD - GRPM, Dakar
|
824 50 38 644 73 12
|
8.
|
FALL Boubacar Cissé
|
ENDA-SANTE - Dakar
|
822 96 95
|
9.
|
FALL Ibrahima
i_fall@hotmail.com
|
Pharmacognosie et Botanique FMPO / UCAD - GRPM, Dakar
|
824 50 38
630 73 68
|
10.
|
FAYE Babacar
|
Pharmacologie - Pharmacodynamie FMPO / UCAD - GRPM, Dakar
|
824 98 62 835 00 85
|
11.
|
HOUETO Prosper
|
PROMETRA - Dakar
|
832 28 50
|
12.
|
KANE Harouna
|
Etudiant thèsard en Pharmacie FMPO / UCAD, Dakar
|
548 21 75
|
13.
|
KREMER Wilfried
wilfried.kremer@gtz.de
|
Conseiller Technique PAGERNA, Kaolack
|
941 37 81
|
14.
|
LÔ Modou
papemolo2000@yahoo.fr
|
Pharmacognosie et Botanique FMPO / UCAD - GRPM, Dakar
|
824 50 38 837 22 69
|
15.
|
MANE Sékou
|
IREF - Kaolack
|
941 21 38
|
16.
|
NDAO Abdoulaye
|
AMPHOT/S - Dakar
|
835 97 75 878 68 86
|
17.
|
NDIAYE Gorgui Irha
|
Etudiant thèsard en Pharmacie FMPO / UCAD, Dakar
|
649 98 85
|
18.
|
NGOM Ndar
|
PROMETRA Centre Malango - Fatick
|
949 11 62
|
19.
|
NGOM Sara
|
Pharmacie Galénique et Législation FMPO / UCAD -
GRPM, Dakar
|
631 30 08
|
20.
|
SAMB Fara
|
Journal LE SOLEIL
|
859 59 59
|
21.
|
THIOUNE Oumar
|
Pharmacie Galénique et Législation FMPO / UCAD -
GRPM, Dakar
|
837 93 12 536 27 62
|
22.
|
TOURE Cheikh Tidiane
|
PAGERNA - Kaolack
|
941 87 24
|
ANNEXE 8 : Formulaire d'évaluation
dendromètrique*
(tailles des individus)
(inspiré d'un formulaire de l'Oxford forestry
Institute)
Pays : Numéro de l'expérience :
Etablissement : Date de mise en oeuvre :
Pépinière : Essence :
Site : Date d'évaluation :
Numéro de bloc : Numéro de parcelle :
Contrôleur : Numéro d'évaluation :
Epines
Tiges à 1,3 m
Forme de l'arbre
N° de l'arbre
Hauteur (en cm)
Diamètre (en cm) à 1,3 m à 10
cm
Observation
Nombre Total Moyenne E.T.
Max. Min.
ANNEXE 9 : Formulaire (A)* d'évaluation
phénologique des feuilles
(Inspiré d'un formulaire de l'Oxford forestry
Institute)
Pays : Essence :
Site de l'expérience : Date de première
évaluation :
Numéro de bloc : Numéro de parcelle :
Formulaire A :
FEUILLES
N° de l'arbre
Jeunes feuilles
Vieilles feuilles
Chute des feuilles
Nombre de feuilles
Bourgeons
Observation
ANNEXE 10 : Formulaire (B)* d'évaluation
phénologique des fleurs
(Inspiré d'un formulaire de l'Oxford forestry
Institute)
Pays : Essence :
Site de l'expérience : Date de première
évaluation :
Numéro de bloc : Numéro de parcelle :
Formulaire B :
FLEURS
N° de l'arbre
|
Bourgeons
|
Fleurs
|
Chute des fleurs sans les ovaires
|
Chute des fleurs avec les ovaires
|
Pas de floraison
|
Observation
|
ANNEXE 11 : Formulaire (C)* d'évaluation
phénologique des fruits
(Inspiré d'un formulaire de l'Oxford forestry
Institute)
Pays : Essence :
Site de l'expérience : Date de première
évaluation :
Numéro de bloc : Numéro de parcelle :
Formulaire C :
FRUITS
N° de l'arbre
|
Pas mûrs petits
|
Pas mûrs grands
|
Fruits mûrs
|
Chute des fruits
|
Pas de fruits
|
Observation
|
ANNEXE 12 : FICHE D'ENQUÊTE SUR LA COURBE AIRE /
ESPECES A SAMBANDE
PARAMETRES DES TYPES
|
SURFACE DES RELEVES
|
BIOLOGIQUES ETUDIES
|
1 M2
|
5 M2
|
10 M2
|
25 M2
|
50 M2
|
|
Numéros des parcelles
|
|
|
|
|
|
Nombre d'espèces / Surface
|
|
|
|
|
|
Nombre d'espèces / ha
|
|
|
|
|
|
Nombre de Phanérophytes
|
|
|
|
|
|
> 30 m ? mégaphytes
|
|
|
|
|
|
< 30 - 8 m ? mésophytes
|
|
|
|
|
|
8 - 0,3 m ? nanophytes
|
|
|
|
|
|
< 0,3 m Nombre de Chaméphytes
|
|
|
|
|
|
Hémicryptophytes
|
|
|
|
|
|
Géophytes
|
|
|
|
|
|
Hydrophytes fixés
|
|
|
|
|
|
Hydrophytes flottants
|
|
|
|
|
|
Epiphytes
|
|
|
|
|
|
Thérophytes
|
|
|
|
|
|
SPECTRE BIOLOGIQUE :
|
|
|
ANNEXE 13 : FICHE D'ESTIMATION DE LA PRODUCTIVITE
PRIMAIRE NETTE / AN 2002 - 2003 DES ESPECES ETUDIEES PAR LE GRPM A
SAMBANDE
°
|
Espèces (Binôme latin)
|
Productivité
foliaire (Kg/MS/Indiv./an
|
Productivité écorce-bois (Kg/MS/Indiv./an
|
Productivité Fruitière (Kg/MS/Indiv./an
|
Productivité Grainière (Kg/MS/Indiv./an
|
1.
|
Fagara xanthoxyloides
|
|
|
|
|
2.
|
Securidaca longipedunculata
|
|
|
|
|
3.
|
Detarium microcarpum
|
|
|
|
|
4.
|
Tinospora bakis
|
|
|
|
|
5.
|
Guiera senegalensis
|
|
|
|
|
6.
|
Cassia italica
|
|
|
|
|
7.
|
Combretum glutinosum
|
|
|
|
|
8.
|
Sclerocarya birrea
|
|
|
|
|
9.
|
Bridelia micrantha
|
|
|
|
|
10.
|
Cocculus pendulus
|
|
|
|
|
11.
|
Combretum micranthum
|
|
|
|
|
12.
|
Gardenia ternifolia
|
|
|
|
|
13.
|
Cassia sieberiana
|
|
|
|
|
14.
|
Bridelia micrantha
|
|
|
|
|
15.
|
Grewia bicolor
|
|
|
|
|
16.
|
Anogeissus leiocarpus
|
|
|
|
|
17.
|
Cordyla pinnata
|
|
|
|
|
18.
|
Sterculia setigera
|
|
|
|
|
19.
|
Nauclea latifolia
|
|
|
|
|
|
ANNEXE 14 : LISTE DES VILLAGES COMPOSANTS LA CELLULE
D'ANIMATION ET DE CONCERTATION DE LA FORÊT COMMUNAUTAIRE MAMA KAOUSSOU DE
SAMBANDE
Villages
|
Date de fondation
|
Nombre de ménages totaux
|
Nombre de villages et répartition des
ménages par ethnies
|
Sérère
|
Wolof
|
Peul
|
Bambara et autres
|
Sambandé
|
-
|
60
|
29
|
30
|
-
|
1
|
Keur Wack
|
1922
|
35
|
-
|
26
|
3
|
6
|
Mbaylar wolof
|
1902
|
32
|
-
|
31
|
-
|
1
|
Mbaylar peul
|
1912
|
25
|
-
|
-
|
25
|
-
|
Keur Insa
|
1970
|
4
|
-
|
-
|
4
|
-
|
Keur Ngor
|
-
|
23
|
-
|
22
|
-
|
1
|
Keur Bocar
|
-
|
3
|
-
|
-
|
3
|
-
|
Keur Bam
|
1928
|
6
|
-
|
-
|
6
|
-
|
Keur Souley
|
1952
|
4
|
-
|
-
|
4
|
-
|
Keur Demba Mbakeri
|
1941
|
9
|
-
|
-
|
9
|
-
|
ANNEXE 15 : COORDONNEES GEOD DATM - UTM DES PLACETTES ET
ESPECES REPERES
A LA FCMK DE SAMBANDE
Levé Points GPS - Projection : - UTM, WGS 84, Z
28, HN
- hddd° mn' ss.s", Geod Datm' 49
Réalisation : Ibrahima FALL et Abdou
MBODJ
POINT
|
N / XCOORD
|
W / YCOORD
|
DATE D'INSTAL.
|
DATE RELEVE
|
HEURE
|
Placette 1
|
-1601.151702
|
1359.132687
|
31/12/1989
|
15-nov-03
|
09:48
|
N 13° 59' 11.2"
|
W 016° 01' 16.8"
|
2
|
-1601.138570
|
1359.201636
|
31/12/1989
|
15-nov-03
|
11:56
|
N 13° 59' 18.1"
|
W 016° 01' 15.5"
|
3
|
-1723.137815
|
1446.365311
|
31/12/1989
|
15-nov-03
|
13:26
|
N 14° 46' 34.3"
|
W 017° 23' 15.5"
|
4
|
-1601.063062
|
1359.422777
|
31/12/1989
|
15-nov-03
|
14:48
|
N 13° 59' 40.2"
|
W 016° 01' 07.9"
|
5
|
-1601.234355
|
1359.335287
|
31/12/1989
|
16-nov-03
|
10:44
|
N 13° 59' 31.4"
|
W 016° 01' 25.0"
|
6
|
-1601.249609
|
1359.291831
|
31/12/1989
|
16-nov-03
|
09:46
|
N 13° 59' 27.1"
|
W 016° 01' 26.6"
|
7
|
-1601.221030
|
1359.413507
|
31/12/1989
|
16-nov-03
|
11:08
|
N 13° 59' 39.3"
|
W 016° 01' 23.7"
|
8
|
-1601.438479
|
1359.299364
|
31/12/1989
|
17-nov-03
|
09:25
|
N 13° 59' 27.8"
|
W 016° 01' 45.5"
|
9
|
-1601.429981
|
1359.348034
|
31/12/1989
|
17-nov-03
|
09:57
|
N 13° 59' 32.7"
|
W 016° 01' 44.6"
|
10
|
-1601.422836
|
1359.399215
|
31/12/1989
|
17-nov-03
|
10:24
|
N 13° 59' 37.8"
|
W 016° 01' 43.9"
|
11
|
-1601.393676
|
1359.460632
|
31/12/1989
|
17-nov-03
|
11:31
|
N 13° 59' 44.0"
|
W 016° 01' 41.0"
|
12
|
-1601.367605
|
1359.535569
|
31/12/1989
|
17-nov-03
|
11:46
|
N 13° 59' 51.5"
|
W 016° 01' 38.4"
|
13
|
-1602.090108
|
1359.305931
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
09:25
|
N 13° 59' 28.5"
|
W 016° 02' 10.6"
|
14
|
-1602.089915
|
1359.374494
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
09:45
|
N 13° 59' 35.4"
|
W 016° 02' 10.6"
|
15
|
-1602.076783
|
1359.445955
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
10:00
|
N 13° 59' 42.5"
|
W 016° 02' 09.3"
|
16
|
-1602.064617
|
1359.507951
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
10:13
|
N 13° 59' 48.7"
|
W 016° 02' 08.1"
|
17
|
-1602.053802
|
1359.581150
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
10:22
|
N 13° 59' 56.0"
|
W 016° 02' 07.0"
|
18
|
-1602.033332
|
1400.049520
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
10:49
|
N 14° 00' 02.9"
|
W 016° 02' 04.9"
|
19
|
-1602.025411
|
1400.083705
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
11:22
|
N 14° 00' 06.3"
|
W 016° 02' 04.1"
|
20
|
-1602.012282
|
1400.138749
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
11:31
|
N 14° 00' 11.8"
|
W 016° 02' 02.8"
|
21
|
-1602.045691
|
1400.221218
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
11:56
|
N 14° 00' 20.0"
|
W 016° 02' 06.2"
|
22
|
-1602.231082
|
1400.244974
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
12:09
|
N 14° 00' 22.4"
|
W 016° 02' 24.7"
|
23
|
-1602.241703
|
1400.180660
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
12:22
|
N 14° 00' 16.0"
|
W 016° 02' 25.8"
|
24
|
-1602.250393
|
1400.149372
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
12:34
|
N 14° 00' 12.8"
|
W 016° 02' 26.6"
|
25
|
-1602.254063
|
1400.103792
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
12:51
|
N 14° 00' 08.3"
|
W 016° 02' 27.0"
|
26
|
-1602.257153
|
1400.050679
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
13:07
|
N 14° 00' 03.0"
|
W 016° 02' 27.3"
|
27
|
-1602.421494
|
1400.142226
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
10:38
|
N 14° 00'12.1"
|
W 016° 02' 43.8"
|
28
|
-1602.427674
|
1400.080809
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
10:11
|
N 14° 00' 06.0"
|
W 016° 02' 44.4"
|
29
|
-1602.433660
|
1400.027117
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
09:52
|
N 14° 00' 00.6"
|
W 016° 02' 45.0"
|
30
|
-1602.446213
|
1359.573425
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
09:31
|
N 13° 59' 55.2"
|
W 016° 02' 46.2"
|
31
|
-1601.082953
|
1359.276573
|
31/12/1989
|
16-nov-03
|
12:02
|
N 13° 59' 25.6"
|
W 016° 02' 09.9"
|
DIC1
|
-1601.506649
|
1358.434099
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:11
|
N 13° 58' 41.3"
|
W 016° 01' 52.3"
|
DI
|
-1601.489462
|
1358.442017
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:32
|
N 13° 58' 42.1"
|
W 016° 01' 50.5"
|
DIC3
|
-1601.507615
|
1358.431395
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:34
|
N 13° 58' 41.0"
|
W 016° 01' 52.4"
|
DIC4
|
-1601.510125
|
1358.434678
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:35
|
N 13° 58' 41.4"
|
W 016° 01' 52.6"
|
DIC5
|
-1601.507615
|
1358.435258
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:36
|
N 13° 58' 41.4"
|
W 016° 01' 52.4"
|
FEU01
|
-1602.181065
|
1400.297893
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
11:47
|
N 14° 00' 27.7"
|
W 016° 02' 19.7"
|
FEU02
|
-1602.186665
|
1400.256369
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
11:53
|
N 14° 00' 23.5"
|
W 016° 02' 20.3"
|
FEU03
|
-1602.221619
|
1400.227978
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
11:58
|
N 14° 00' 20.7"
|
W 016° 02' 23.8"
|
GAR1
|
-1602.317406
|
1358.375579
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
17:36
|
N 13° 58' 35.5"
|
W 016° 02' 33.3"
|
GAR2
|
-1602.267390
|
1358.257187
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
09:46
|
N 13° 58' 23.6"
|
W 016° 02' 28.3"
|
GAR3
|
-1602.279939
|
1358.105768
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
09:59
|
N 13° 58' 08.5"
|
W 016° 02' 29.6"
|
GAR4
|
-1602.167742
|
1358.133772
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:04
|
N 13° 58' 11.3"
|
W 016° 02' 18.4"
|
GAR5
|
-1601.548749
|
1358.305470
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:34
|
N 13° 58' 28.5"
|
W 016° 01' 56.5"
|
HEE1
|
-1601.482896
|
1358.426373
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:23
|
N 13° 58' 40.5"
|
W 016° 01' 49.9"
|
HEE2
|
-1601.479999
|
1358.427146
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:24
|
N 13° 58' 40.6"
|
W 016° 01' 49.6"
|
HEE3
|
-1601.478454
|
1358.428305
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:26
|
N 13° 58' 40.7"
|
W 016° 01' 49.4"
|
HEE4
|
-1601.478068
|
1358.432554
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:27
|
N 13° 58' 41.2"
|
W 016° 01' 49.4"
|
HEE5
|
-1601.479999
|
1358.432167
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:28
|
N 13° 58' 41.1"
|
W 016° 01' 49.6"
|
KAOLACK
|
-1604.132798
|
1408.028677
|
31/12/1989
|
29-nov-03
|
15:11
|
N 14° 08' 00.8"
|
W 016° 04' 14.9"
|
KDMBAK
|
-1602.335559
|
1359.189856
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
09:01
|
N 13° 59' 16.9"
|
W 016° 02' 35.2"
|
KGOURY
|
-1555.369272
|
1408.055321
|
31/12/1989
|
03-déc-03
|
09:24
|
N 14° 08' 03.4"
|
W 015° 55' 38.5"
|
KRSOUL
|
-1602.501445
|
1359.362520
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
09:08
|
N 13° 59' 34.2"
|
W 016° 02' 51.7"
|
MBAYLA
|
-1602.109421
|
1358.060960
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:15
|
N 13° 58' 04.0"
|
W 016° 02' 12.5"
|
SAMBAN
|
-1602.431151
|
1358.432361
|
31/12/1989
|
14-nov-03
|
15:55
|
N 13° 58' 41.4"
|
W 016° 02' 44.7"
|
SEC1
|
-1601.493711
|
1358.424249
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:22
|
N 13° 58' 40.3"
|
W 016° 01' 51.0"
|
SE
|
-1601.448715
|
1358.460751
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:47
|
N 13° 58' 44.0"
|
W 016° 01' 46.5"
|
SEC3
|
-1601.452191
|
1358.463069
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:48
|
N 13° 58' 44.2"
|
W 016° 01' 46.8"
|
SEC4
|
-1601.444659
|
1358.465387
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:51
|
N 13° 58' 44.4"
|
W 016° 01' 46.1"
|
SEC5
|
-1601.467447
|
1358.467898
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:55
|
N 13° 58' 44.7"
|
W 016° 01' 48.3"
|
SEN1
|
-1601.498925
|
1358.431974
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:16
|
N 13° 58' 41.1"
|
W 016° 01' 51.5"
|
SEN2
|
-1601.496800
|
1358.424249
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:20
|
N 13° 58' 40.3"
|
W 016° 01' 51.3"
|
SEN3
|
-1601.558405
|
1358.321694
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:35
|
N 13° 58' 30.1"
|
W 016° 01' 57.4"
|
SEN4
|
-1601.449101
|
1358.465580
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:49
|
N 13° 58' 44.5"
|
W 016° 01' 46.5"
|
SEN5
|
-1601.429210
|
1358.475237
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
11:00
|
N 13° 58' 45.4"
|
W 016° 01' 44.5"
|
Légende :
DIC
|
= Dichrostachys cinerea
|
KGOURY
|
=
|
Keur Goury
|
FEU
|
=
|
Nouveau foyer de carbonisation
|
KRSOUL
|
=
|
Keur Soulèye
|
GAR
|
=
|
Gardenia ternifolia
|
MBAYLA
|
=
|
MBaylar
|
HEE KAOLACK
|
= =
|
Ozoroa insignis Ville de Kaolack
|
SAMBAN SEC
|
= =
|
Sambandé
Securidaca longipedunculata
|
KDMBAK
|
=
|
Keur Demba MBakéri
|
SEN
|
=
|
Securinega virosa
|
ANNEXE 16 : COORDONNEES UTM DES PLACETTES ET ESPECES
REPERES
A LA FCMK DE SAMBANDE
Levé Points GPS - Projection UTM, WGS 84, Z 28,
HN Réalisation : Ibrahima FALL et Abdou MBODJ
POINT
|
XCOORD
|
YCOORD
|
DATE D'INSTAL.
|
DATE RELEVE
|
HEURE
|
Placette 1
|
-1601.151702
|
1359.132687
|
31/12/1989
|
15-nov-03
|
09:48
|
2
|
-1601.138570
|
1359.201636
|
31/12/1989
|
15-nov-03
|
11:56
|
3
|
-1723.137815
|
1446.365311
|
31/12/1989
|
15-nov-03
|
13:26
|
4
|
-1601.063062
|
1359.422777
|
31/12/1989
|
15-nov-03
|
14:48
|
5
|
-1601.234355
|
1359.335287
|
31/12/1989
|
16-nov-03
|
10:44
|
6
|
-1601.249609
|
1359.291831
|
31/12/1989
|
16-nov-03
|
09:46
|
7
|
-1601.221030
|
1359.413507
|
31/12/1989
|
16-nov-03
|
11:08
|
8
|
-1601.438479
|
1359.299364
|
31/12/1989
|
17-nov-03
|
09:25
|
9
|
-1601.429981
|
1359.348034
|
31/12/1989
|
17-nov-03
|
09:57
|
10
|
-1601.422836
|
1359.399215
|
31/12/1989
|
17-nov-03
|
10:24
|
11
|
-1601.393676
|
1359.460632
|
31/12/1989
|
17-nov-03
|
11:31
|
12
|
-1601.367605
|
1359.535569
|
31/12/1989
|
17-nov-03
|
11:46
|
13
|
-1602.090108
|
1359.305931
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
09:25
|
14
|
-1602.089915
|
1359.374494
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
09:45
|
15
|
-1602.076783
|
1359.445955
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
10:00
|
16
|
-1602.064617
|
1359.507951
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
10:13
|
17
|
-1602.053802
|
1359.581150
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
10:22
|
18
|
-1602.033332
|
1400.049520
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
10:49
|
19
|
-1602.025411
|
1400.083705
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
11:22
|
20
|
-1602.012282
|
1400.138749
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
11:31
|
21
|
-1602.045691
|
1400.221218
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
11:56
|
22
|
-1602.231082
|
1400.244974
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
12:09
|
23
|
-1602.241703
|
1400.180660
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
12:22
|
24
|
-1602.250393
|
1400.149372
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
12:34
|
25
|
-1602.254063
|
1400.103792
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
12:51
|
26
|
-1602.257153
|
1400.050679
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
13:07
|
27
|
-1602.421494
|
1400.142226
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
10:38
|
28
|
-1602.427674
|
1400.080809
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
10:11
|
29
|
-1602.433660
|
1400.027117
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
09:52
|
30
|
-1602.446213
|
1359.573425
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
09:31
|
31
|
-1601.082953
|
1359.276573
|
31/12/1989
|
16-nov-03
|
12:02
|
DIC1
|
-1601.506649
|
1358.434099
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:11
|
DI
|
-1601.489462
|
1358.442017
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:32
|
DIC3
|
-1601.507615
|
1358.431395
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:34
|
DIC4
|
-1601.510125
|
1358.434678
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:35
|
DIC5
|
-1601.507615
|
1358.435258
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:36
|
FEU01
|
-1602.181065
|
1400.297893
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
11:47
|
FEU02
|
-1602.186665
|
1400.256369
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
11:53
|
FEU03
|
-1602.221619
|
1400.227978
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
11:58
|
GAR1
|
-1602.317406
|
1358.375579
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
17:36
|
GAR2
|
-1602.267390
|
1358.257187
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
09:46
|
GAR3
|
-1602.279939
|
1358.105768
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
09:59
|
GAR4
|
-1602.167742
|
1358.133772
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:04
|
GAR5
|
-1601.548749
|
1358.305470
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:34
|
HEE1
|
-1601.482896
|
1358.426373
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:23
|
HEE2
|
-1601.479999
|
1358.427146
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:24
|
HEE3
|
-1601.478454
|
1358.428305
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:26
|
HEE4
|
-1601.478068
|
1358.432554
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:27
|
HEE5
|
-1601.479999
|
1358.432167
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:28
|
KAOLACK
|
-1604.132798
|
1408.028677
|
31/12/1989
|
29-nov-03
|
15:11
|
KDMBAK
|
-1602.335559
|
1359.189856
|
31/12/1989
|
18-nov-03
|
09:01
|
KGOURY
|
-1555.369272
|
1408.055321
|
31/12/1989
|
03-déc-03
|
09:24
|
KRSOUL
|
-1602.501445
|
1359.362520
|
31/12/1989
|
19-nov-03
|
09:08
|
MBAYLA
|
-1602.109421
|
1358.060960
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:15
|
SAMBAN
|
-1602.431151
|
1358.432361
|
31/12/1989
|
14-nov-03
|
15:55
|
SEC1
|
-1601.493711
|
1358.424249
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:22
|
SE
|
-1601.448715
|
1358.460751
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:47
|
SEC3
|
-1601.452191
|
1358.463069
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:48
|
SEC4
|
-1601.444659
|
1358.465387
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:51
|
SEC5
|
-1601.467447
|
1358.467898
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:55
|
SEN1
|
-1601.498925
|
1358.431974
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:16
|
SEN2
|
-1601.496800
|
1358.424249
|
31/12/1989
|
30-nov-03
|
18:20
|
SEN3
|
-1601.558405
|
1358.321694
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:35
|
SEN4
|
-1601.449101
|
1358.465580
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
10:49
|
SEN5
|
-1601.429210
|
1358.475237
|
31/12/1989
|
01-déc-03
|
11:00
|
Légende :
DIC
|
= Dichrostachys cinerea
|
KGOURY
|
=
|
Keur Goury
|
FEU
|
=
|
Nouveau foyer de carbonisation
|
KRSOUL
|
=
|
Keur Soulèye
|
GAR
|
=
|
Gardenia ternifolia
|
MBAYLA
|
=
|
MBaylar
|
HEE KAOLACK
|
= =
|
Ozoroa insignis Ville de Kaolack
|
SAMBAN SEC
|
= =
|
Sambandé
Securidaca longipedunculata
|
KDMBAK
|
=
|
Keur Demba MBakéri
|
SEN
|
=
|
Securinega virosa
|
ANNEXE 17 : EVALUATION DES ETIQUETTES
MANQUANTES DU 13 AU 18 AVRIL 2003 (Etiquettes arrachées et
emportées par les populations)
N°
|
GENRE ET ESPECES
|
Numéros d'individus absents /
placette
|
Nombre
total d'individus recensés
|
|
2 **
|
1 *
|
1.
|
Acacia nilotica subsp. adstringens
|
124/16,
|
7
|
8
|
2.
|
Acacia macrostachya
|
|
1
|
1
|
3.
|
Acacia senegal
|
|
2
|
2
|
4.
|
Acacia seyal
|
186/21, 290/30,
260/28,
|
35
|
38
|
5.
|
Acacia sieberiana
|
250/27,
|
1
|
2
|
6.
|
Anogeissus leiocarpus
|
|
5
|
5
|
7.
|
Azadirachta indica
|
|
2
|
2
|
8.
|
Balanites aegyptiaca
|
|
8
|
8
|
9.
|
Cadaba farinosa
|
|
2
|
2
|
10.
|
Calotropis procera
|
|
1
|
1
|
11.
|
Cassia sieberiana
|
|
1
|
1
|
12.
|
Celtis integrifolia
|
|
1
|
1
|
13.
|
Clematis hirsuta
|
|
1
|
1
|
14.
|
Combretum aculeatum
|
256/27, 267/28,
|
7
|
9
|
15.
|
Combretum glutinosum
|
92/11, 127/16,
177/21, 185/21,
187/21, 201/23,
288/30, 16/2,
262/28,
|
22
|
31
|
16.
|
Combretum paniculatum
|
|
1
|
1
|
17.
|
Commiphora africana
|
|
3
|
3
|
18.
|
Cordyla pinnata
|
233/25,
|
4
|
5
|
19.
|
Crataeva religiosa
|
|
2
|
2
|
20.
|
Dichrostachys cinerea
|
147/18,
|
3
|
4
|
21.
|
Diospyros mespiliformis
|
211/24, 219/24,
281/29, 266/28,
|
21
|
25
|
22.
|
Feretia apodanthera
|
44/5, 276/29,
295/30, 184/21,
|
10
|
14
|
23.
|
Gardenia ternifolia
|
|
4
|
4
|
24.
|
Grewia villosa
|
280/29,
|
0
|
1
|
25.
|
Guiera senegalensis
|
188/21, 163/19,
|
15
|
17
|
26.
|
Heeria insignis = Oxoroa insignis
|
42/5,
|
4
|
5
|
27.
|
Indigofera tinctoria
|
|
2
|
2
|
28.
|
Lannea acida
|
|
1
|
1
|
29.
|
Leptadenia hastata
|
|
1
|
1
|
30.
|
Maytenus senegalensis
|
|
2
|
2
|
31.
|
Mitragyna inermis
|
222/24,
|
6
|
7
|
32.
|
Opilia celtidifolia
|
60/6,
|
3
|
4
|
33.
|
Piliostigma reticulatum
|
161/19, 181/21,
259/27, 145/18,
|
23
|
27
|
34.
|
Piliostigma thonningii
|
|
1
|
1
|
35.
|
Plumbago zeylanica
|
|
1
|
1
|
36.
|
Pterocarpus erinaceus
|
291/30,
|
1
|
2
|
37.
|
Sclerocarya birrea
|
287/30,
|
0
|
1
|
38.
|
Securidaca longipedunculata
|
|
6
|
6
|
39.
|
Securinega virosa = Flueggea virosa
|
93/11, 166/19,
277/29,
|
11
|
14
|
40.
|
Sterculia setigera
|
|
1
|
1
|
41.
|
Stereospermum kunthianum
|
279/29,
|
6
|
7
|
42.
|
Strophanthus sarmentosus
|
|
2
|
2
|
43.
|
Tamarindus indica
|
|
3
|
3
|
44.
|
Ximenia americana
|
|
4
|
4
|
45.
|
Ziziphus mauritiana
|
96/12, 255/27,
263/28, 269/28,
283/29, 261/28,
|
26
|
32
|
46.
|
Ziziphus mucronata
|
|
1
|
1
|
|
|
|
264
|
312
|
Sujet : Suivi-évaluation de la phytomasse de
cinq espèces médicinales dans la forêt communautaire Mama
Kaoussou de Sambandé, Communauté rurale de Keur Baka,
Région de Kaolack (Sénégal)
Prénom et nom : Ibrahima FALL
Nature du Diplôme : DES
de Biologie Végétales Année : 2007
RESUME
La médecine traditionnelle africaine est
essentiellement basée sur l'utilisation de plantes pour lesquelles la
conservation est de plus en plus problématique. L'étude de
l'état de la flore et de la végétation de la Forêt
Communautaire de Sambandé se situe dans le contexte
général de la dégradation des ressources
végétales au Sénégal, et des espèces
médicinales en particulier. C'est fort de ce constat de
dégradation qu'un programme national de conservation et de valorisation
des espèces médicinales au Sénégal a
été initié.
Cette recherche se situe dans ce programme et vise comme objectif
principal la connaissance de l'état actuel de la flore médicinale
de la Forêt Communautaire de Sambandé.
La méthode utilisée combine un inventaire de la
flore et de la végétation de la forêt, le suivi d'individus
d'espèces considérées comme prioritaires et des
enquêtes auprès des populations locales.
L'étude a permis de fournir des informations sur la
flore et la végétation de la forêt, la phénologie de
cinq espèces médicinales, leur phytomasse
épigée/hypogée, l'état et les causes de
dégradation de leurs populations. La flore est composée de 87
espèces dont 67 ligneuses et 20 herbacées. Ces espèces
sont regroupées en 71 genres et 36 familles. Les espèces
ligneuses médicinales dominantes sont Tamarindus indica,
Balanites aegyptiaca, Dichrostachys cinerea, Securidaca
longipedunculata, Flueggea virosa, Gardenia ternifolia
et Ozoroa insignis. Les phases foliaires, florifères et
fructifères des espèces différent d'une période
à une autre selon les espèces. Le rapport biomasse
épigée/biomasse hypogée varie d'une espèce à
l'autre. Les feux de brousse et les prélèvements d'écorces
et de racines apparaissent comme les causes anthropiques les plus importantes.
La dégradation des ressources végétales de cette
forêt a pour conséquence un manque de produits pour la
phytothérapie, un déficit de ressources alimentaires et un
accroissement de la pauvreté de la population.
Ces informations ont permis en fin de formuler des propositions
pour la sauvegarde des espèces menacées par l'homme dans cette
forêt.
INDEX MOTS-CLEF : Enquête, Forêt
communautaire, Inventaire, Mama Kaoussou, Mise en défens,
phénologie, Phytomasse, Plantes médicinales,
Sénégal.
SUJET : Suivi-évaluation de la phytomasse de
cinq espèces médicinales dans la forêt communautaire Mama
Kaoussou de Sambandé, Communauté rurale de Keur Baka,
Région de Kaolack (Sénégal)
PRENOM ET NOM : Ibrahima FALL
NATURE DU DIPLOME : DES de Biologie
Végétale ANNEE : 2007
RESUME
La médecine traditionnelle africaine est
essentiellement basée sur l'utilisation de plantes pour lesquelles la
conservation est de plus en plus problématique. L'étude de
l'état de la flore et de la végétation de la Forêt
Communautaire de Sambandé se situe dans le contexte
général de la dégradation des ressources
végétales au Sénégal, et des espèces
médicinales en particulier. C'est fort de ce constat de
dégradation qu'un programme national de conservation et de valorisation
des espèces médicinales au Sénégal a
été initié.
Cette recherche se situe dans ce programme et vise comme objectif
principal la connaissance de l'état actuel de la flore médicinale
de la Forêt Communautaire de Sambandé.
La méthode utilisée combine un inventaire de la
flore et de la végétation de la forêt, le suivi d'individus
d'espèces considérées comme prioritaires et des
enquêtes auprès des populations locales.
L'étude a permis de fournir des informations sur la
flore et la végétation de la forêt, la phénologie de
cinq espèces médicinales, leur phytomasse
épigée/hypogée, l'état et les causes de
dégradation de leurs populations. La flore est composée de 87
espèces dont 67 ligneuses et 20 herbacées. Ces espèces
sont regroupées en 71 genres et 36 familles. Les espèces
ligneuses médicinales dominantes sont Tamarindus indica,
Balanites aegyptiaca, Dichrostachys cinerea, Securidaca
longipedunculata, Flueggea virosa, Gardenia ternifolia
et Ozoroa insignis. Les phases foliaires, florifères et
fructifères des espèces différentes d'une période
à une autre selon les espèces. Le rapport biomasse
épigée/biomasse hypogée varie d'une espèce à
l'autre. Les feux de brousse et les prélèvements d'écorces
et de racines apparaissent comme les causes anthropiques les plus importantes.
La dégradation des ressources végétales de cette
forêt a pour conséquence un manque de produits pour la
phytothérapie, un déficit de ressources alimentaires et un
accroissement de la pauvreté de la population.
Ces informations ont permis en fin de formuler des propositions
pour la sauvegarde des espèces menacées par l'homme dans cette
forêt.
INDEX MOTS-CLEF : Enquête, Forêt
communautaire, Inventaire, Mama Kaoussou, Mise en défens,
Phénologie, Phytomasse, Plantes médicinales,
Sénégal.
Avril 2007
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