I.1.3 La base de pente (2300 à 2900 m)
La base de pente est aussi caractérisée par
quelques structures remarquables :
- d'un point de vue sédimentaire, on observe des rides
sédimentaires à l'ouest, des chenaux et des pockmarks (fig. 20)
;
- d'un point de vue tectonique, on observe des plis de faibles
longueurs d'ondes (Loncke, 2003) associés au glissement sur sel de la
couverture plio-quaternaire (tectonique gravitaire grande échelle).
C'est un domaine stable déformé par la tectonique
salifère, on y observe des rides de sel et des minibassins (fig. 18,
zoom D). Il n'y a pas de témoins dans ce domaine de dépôts
récents en masses ;
- Enfin, d'un point « fluides », des pockmarks sont
présents, surtout, du côté ouest de ce domaine.
Figure 20: Zoom sur quelques parties de la
mi-pente et de la base de pente
De cette analyse, on distingue trois domaines :
- le haut de pente est un domaine d'initiation. On y observe
des cicatrices multiples et des volcans de boue. Sa surface
bathymétrique est relativement lisse. Les chenaux y sont discontinus. Le
rebord du plateau continental qui montre probablement les zones d'initiation
les plus continues n'est malheureusement pas imagé.
- A mi-pente, il y'a apparition de nombreuses rides
sédimentaires perpendiculaires à la pente excepté vers
l'Est où des failles de croissance d'origine salifère entaillent
la pente. Des chenaux sous-marins, déconnectés du système
amont, parcourent ce domaine. Cette province est parsemée de dizaines de
tâches de forte réflectivité correspondant à des
pockmarks et encoûtrements carbonatées (comme l'ont montré
des plongées in-situ. Voir Bayon et al., soumis).
- En base de pente, les rides sédimentaires
disparaissent progressivement, ainsi que les témoins de sorties de
fluides.
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