REPUBLIQUE DU BENIN
*******
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE *************
UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI(UAC)
***********
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION(FASEG)
***********
MEMOIRE DE MAITRISE ES-SCIENCES
ECONOMIQUES OPTION : ECONOMIE
THEME
LES FORCES ET FAIBLESSES DE LA POLITIQUE
AGRICOLE
DU BENIN DE 1990 JUSQU'A NOS JOURS, ET LES
DEFIS
D'AVENIR POUR LE PAYS
Réalisé et soutenu :
Modeste Cossi HOUNGBEDJI
SOUS LA DIRECTION DE :
Dr. Victorin A. HOUNDEKON
Enseignant-chercheur à l'UAC
Année Académique : 2008-2009
.da 94eatti ft'eateed dolotet ice wtoiatioa
as impoiatioa aaz aftegiaad emu ded eked led miotoeted, ee4 oftegioad
claimer iete coadidétée4 commte frtopte4 d. land aateend
DEDICACE
Je dédie ce mémoire :
- A Tous mes parents
- Et à tous mes amis
'MLA
Au terme de ce travail, je tiens a exprimer mes sinceres
remerciements
> A tous mes parents Pour leurs soutiens et leur
assistance
> A mon Maitre de memoire, Monsieur Victorin HOUN DEKON pour
avoir accepte diriger la redaction de ce memoire
> Aux enseignants et personnel de la FASEG pour avoir
efficacement contribue a notre formation universitaire
> A tous mes amis pour leurs
différents soutiens.
RésuméLe choix de notre
thème de mémoire témoigne de notre but qui est de mettre
en lumière tous les contours positifs et négatifs de la politique
agricole élaborée et mise en oeuvre au Benin de 1990 à nos
jours. Plusieurs raisons évidement ont motivé notre choix.
Depuis 1990, une politique agricole est élaborée
au Bénin et connait une mise en oeuvre mais il reste à savoir si
cette politique est adaptée aux réalités et
potentialités du pays et si les instruments et moyens mis au profit de
cette politique permettent d'atteindre les objectifs fixés
A- Problèmes posés
Compte tenu du travail que nous avons voulu faire, certaines
questions nous ont préoccupé, mais les plus essentielles sont
:
1- Quelles sont les axes importants de la politique agricole mis
en place au Bénin à partir de 1990 jusqu'à nos jours ?
2- Les instruments utilisés dans la mise en oeuvre de
cette politique agricole sont-ils ceux réellement adaptés aux
objectifs visés?
3- Les moyens financiers, humains et matériels sont-ils
suffisamment mis en place pour favoriser l'atteinte des objectifs ?
4-quelles sont les leçons à tirer de la mise en
oeuvre de cette politique agricole au Bénin ?
Pour nous, la qualité de la politique agricole
influence forcement en aval les domaines de l'emploi, de l'industrie et du
développement économique. Cela nous a poussé à
retracer les liens qui existent entre l'agriculture et tous ces concepts sans
lesquels le développement de l'agriculture ne saurait être
durable.
B- Les objectifs
I- Objectif général
Contribuer à une meilleure connaissance des effets de la
politique agricole du Bénin sur l'économie nationale.
II- Objectifs spécifiques
1-
Etudier la capacité des instruments et moyens
mis en place, à favoriser l'atteinte des objectifs
fixés
2- Montrer par des études de cas d'autres
pays et du Bénin, que le développement du secteur agricole
résulte de la mise en place d'une politique agricole audacieuse
adaptée aux potentialités et aux besoins du pays.
3- Montrer que le développement des
activités agricoles peut occasionner le développement
économique de la Nation.
C- Les hypothèses
H1- Les instruments et moyens (financiers et humains) mis
à la disposition de la politique agricole au Bénin ne sont
souvent pas adaptés aux besoins et circonstances.
H2- La politique des prix à la production est un
facteur affectant le volume de la production agricole ( cas de la
chine).
H 3- Il existe une forte corrélation entre le
développement du secteur agricole et l'investissement agricole (et le
PIB agricole au Benin est une fonction généralement croissante
des investissements publics agricoles).
H4- Le PIB global du Bénin est une fonction
polynomiale croissante du PIB agricole, avec une forte
corrélation.
H5- Le développement de l'agriculture favorise le
développement économique d'une nation et principalement le
Bénin
D- Résultats des travaux
Hypothèse H1
Les résultats montrent que :
· seuls 13,33% des axes de la politique agricole
élaborés disposent d'instruments pouvant permettre de
réussir leur mise en oeuvre
· 30% des stratégies de la politique agricole n'ont
pas d'instruments
· 56,67% des axes de la politique agricole ont
d'instruments mais ces derniers ne sont pas suffisants pour permettre
d'atteindre les objectifs des politiques
· 90% des axes de la politique agricole ont connu une mise
en oeuvre mais cette mise en oeuvre est dans beaucoup de cas, superficielle.
· Les moyens humains et financiers ne sont pas suffisamment
alloués au secteur agricole. La part annuelle des dépenses
nationales allouées au secteur de 1998 à 2007 varie entre 6,25%
et 8,75% alors que le secteur apporte environ 35% du PIB national.
Ces remarques confirment l'hypothèse H1.
Les différentes équations élaborées
et qui participent à la justification des différentes
hypothèses sont regroupées dans le tableau suivant
Tableau récapitulatif des
équations
N°
|
Composantes du modèle
|
Modèle (tendance)
|
Coefficient de déterminatio n
|
Coefficient de corrélation
|
Hypothèse concernée
|
1
|
Evolution du PIB agricole du Benin(y) (au prix du marché),
en fonction de l'investissement public(x)
|
y= 25,64x+94,75 (linéaire)
|
R2=0,704
|
0,84
|
H3
|
2
|
Evolution du PIB globale du Bénin(y) en fonction du PIB
agricole(x)
|
y=0,001x2 + 2,042x + 142,4 (polynomiale)
|
R2=0,993
|
1,00
|
H4
|
3
|
Evolution du PIB agricole (y) en fonction de la production du
manioc (x)
|
y= 451,5ln(x)-6016 (logarithmique)
|
R2= 0,928
|
0,96
|
H5
|
4
|
Evolution du PIB agricole (y) en fonction de la production de
l'arachide (x)
|
y= 743,2ln(x)-8047 (logarithmique)
|
R2= 0,823
|
0,91
|
H5
|
5
|
Evolution du PIB agricole (y) en fonction de la production du
riz(x)
|
y=270,9ln(x) - 2280 (logarithmique)
|
R2= 0,954
|
0,98
|
H5
|
6
|
Evolution du PIB(y) annuel par habitant au Bénin,
x=année
|
y= 12,87x -25509, (linéaire)
|
R2=0,956
|
0,98
|
|
7
|
Evolution annuelle des dépenses globales(y) pour le
Benin,
(x=année)
|
y=30,15x-59950 (linéaire)
|
R2=0,907
|
0,95
|
|
8
|
Evolution des dépenses globales pour le MAEP(y),
x=année
|
y=0,067x2- 268,5x+26738 (linéaire)
|
R2= 0,828
|
0,91
|
|
Source : notre étude
xanne
· Les équations des lignes N° 6, 7 et
8(Evolution du PIB(y) annuel par habitant au Bénin, Evolution annuelle
des dépenses globales(y) pour le Benin, Evolution des dépenses
globales pour le MAEP(y)) ici sont données à titre indicatif.
Hypothèse H2
> A travers l'étude de l'évolution de la
politique agricole de la chine, il ressort qu'en poussant au dessus des prix
mondiaux, les prix à la production de certains produits locaux
ciblés (cas des vivriers pour la chine), les agriculteurs sont
incités à augmenter les productions desdits produits. Cette
politique permet d'atteindre des productions records, réduit les
importations des produits ciblés et participe à l'atteinte de
la
sécurité et de l'auto suffisance alimentaire. Ce
fait confirme notre hypothèse H2
Hypothèse H3
> Diverses études ont montré que
l'augmentation de l'investissement dans la recherche agricole, la
vulgarisation, l'irrigation et l'infrastructure rurale constitue un des moyens
les plus efficaces d'améliorer la sécurité alimentaire
à long terme. Les projections faites par l'IFPRI suggèrent que si
la Chine augmente ses investissements dans la recherche agricole et
l'irrigation de 4,5 pour cent par an, elle deviendra exportatrice nette de
céréales en l'an 2020. Chaque yuan investi dans la recherche et
l'irrigation pourrait produire des revenus compris entre 3,6 et 4,8 yuans.
> Inverser le courant dans la baisse de l'investissement
agricole permettrait d'améliorer à la fois le secteur agricole,
le bien-être des populations rurales, la sécurité
alimentaire et l'environnement. Tout ceci, à son tour facilitera le
développement économique de la Chine au sens large et fera que la
réponse à la question «qui va nourrir la Chine?» sera
«la Chine».
> Pour le cas du Bénin, l'Evolution du PIB agricole du
Benin(y) (au
prix du marché), en fonction de l'investissement public
agricole(x) est de la forme : y= 25,64x+94,75. La courbe de cette
équation est croissante et l'équation montre que si
l'investissement agricole du Bénin croit d'une unité de franc, le
PIB agricole croit de 25,64 unités de francs.
On peut donc affirmer que si on investit dans le secteur
agricole, cela affecte positivement et considérablement le
développement agricole. Ces différents résultats
confirment notre hypothèse H3
Hypothèse H4
Notre étude a montré que l'Evolution du PIB globale
du Bénin(y) en fonction du PIB agricole(x) est: y=0,001x2 +
2,042x + 142,4 qui est une forme
Polynomiale croissante de degré 2, ce qui justifie
l'hypothèse H4. Cette équation obtenue permet de dire que toute
augmentation du PIB agricole fait croitre le PIB global du Bénin
Hypothèse H5
· Les courbes des équations des lignes 3, 4 et
5( c'est-à-dire l'Evolution du PIB agricole (y) en fonction de la
production du manioc (x), l'Evolution du PIB agricole (y) en fonction de la
production de l'arachide (x) et l'Evolution du PIB agricole (y) en fonction de
la production du riz(x)) sont toutes croissantes et montrent qu'une croissance
de la production de l'une quelconque des cultures prises en compte (manioc,
arachide, riz), fait croitre significativement le PIB agricole du Benin. Ce
dernier à son tour fait croitre le PIB global du Bénin. Ce qui
confirme que le développement agricole favorise aussi le
développement économique du pays (H5)
Liste 1 : Liste des sigles et
abréviations
BM
|
:
|
Banque Mondiale
|
CDR
|
:
|
Centrale des Risques
|
CEDEAO
|
:
|
Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest
|
CNAB
|
:
|
Chambre Nationale d'Agriculture du Bénin
|
CNDLP
|
:
|
Commission Nationale pour le Développement et la Lutte
contre la Pauvreté
|
DPDR
|
:
|
Déclaration de Politique de Développement Rurale
|
DPLR
|
:
|
Direction de Promotion et de la Législation Rural
|
DSRP
|
|
Document de Stratégies pour la Réduction de la
Pauvreté
|
FAO
|
:
|
Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
|
IFPRI
|
:
|
International Food Policy Research Institute (Institut
international de recherche sur les politiques alimentaires)
|
INSAE
|
:
|
Institut National de Statistique et d'Analyse Economique
|
LDPDR
|
:
|
Lettre de Déclaration de Politique de Développement
Rural
|
LPDR
|
:
|
Lettre de Politique de Développement Rural
|
MAEP
|
:
|
Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la
Pêche
|
NEPAD
|
:
|
Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique
|
OMC
|
:
|
Organisation Mondiale du Commerce
|
OMD
|
:
|
Objectifs du Millénaire pour le Développement
|
ONG
|
:
|
Organisation Non-Gouvernementale
|
ONS
|
:
|
Office National de Stabilisation
|
OP
|
:
|
Organisation Paysanne
|
OPA
|
:
|
Organisation Professionnelle Agricole
|
OSD
|
:
|
Orientation Stratégique de Développement / du
Bénin Emergent
|
PAS
|
:
|
Plans d'Actions Sectorielles
|
PDSSP
|
:
|
Politique de Développement du Sous Secteur des
Pêches
|
PIB
|
:
|
Produit Intérieur Brut
|
PMA
|
:
|
Pays les Moins Avancés
|
PNUD
|
:
|
Programme des Nations-Unies pour le Développement
|
PRSA
|
:
|
Programme de Restructuration du Secteur Agricole
|
PSO
|
:
|
Plan Stratégique Opérationnel
|
PSRSA
|
:
|
Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole
|
SCRP
|
:
|
Stratégie de Croissance pour la Réduction de la
Pauvreté
|
SDAC
|
:
|
Schéma Directeur d'Aménagement des Communes
|
SDDAR
|
:
|
Schéma Directeur de Développement Agricole et
Rural
|
S-E
|
:
|
Suivi - Evaluation
|
SIAR
|
:
|
Système d'Information et d'Alerte Rapide
|
SPASSE
|
:
|
Stratégie et Plan d'Actions pour le Sous Secteur
Elevage
|
TEC
|
:
|
Tarif Extérieur Commun
|
UEMOA
|
:
|
Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
|
INTRODUCTION
L'agriculture dans le développement économique
d'une nation, tient une place importante. Dans les pays sous
développés comme le Bénin, elle occupe une part importante
de la population active et génère autour de 35% du PIB national
mais elle n'est pas encore développée. Les investissements
alloués à ce secteur sont très minimes; ils
représentent 11,5% à 17,3% des investissements nationaux du
Bénin entre 1998 et 2006. Depuis 1990, une politique agricole est
élaborée au Bénin et connait une mise en oeuvre mais reste
à savoir si les grands axes (les stratégies de mise en oeuvre) de
cette politique sont adaptés aux réalités et
potentialités du pays. Aussi, les instruments et moyens mis au profit de
cette politique permettent-ils d'atteindre les objectifs fixés ?
Dans le but d'appréhender les contours de cette
politique agricole, nous avons choisi de passer en revue dans notre
présent mémoire, la politique agricole du Bénin depuis
1990 jusqu'à nos jours à travers ses forces, faiblesses et les
perspectives pour l'économie; c'est dans ce cadre que nous avons choisi
comme thème de notre mémoire : "Les forces et faiblesses de la
politique agricole au Bénin de 1990 jusqu'à nos jours, et les
défis d'avenir pour le pays".
Grace aux tendances que donnent certaines des variables que
nous aurons à étudier, nous essayerons de mettre en
évidence des outils qui pourront servir à anticiper sur les
valeurs futures de ces séries. Ainsi alors, il sera possible de savoir
ce qu'il faut redresser si l'on veut influencer certains indicateurs dont les
perspectives ici retrouvées ne sont pas reluisantes.
Notre travail nous amènera à faire un inventaire
des axes qui composent la politique agricole au Bénin, les confronter
avec les moyens et instruments mis en place pour atteindre les objectifs
fixés.
Etant donné que si l'agriculture se développe,
il faut pouvoir consommer les produits, les transformer pour d'autres usages,
il faut que ce développement agricole influence positivement
l'économie pour garantir une agriculture durable, nous essayerons de
voir le rôle réel que l'Etat doit jouer pour garantir cette
durabilité et aboutir à un développement économique
par l'agriculture comme le notifiait Rostow. Si on se met dans la logique
où la mise en oeuvre d'une bonne politique agricole au Bénin fait
augmenter considérablement le niveau de la production agricole, il va
forcement falloir penser à l'après production. Lorsque la
production augmente, il faut penser à l'étape de la
transformation et de l'écoulement du surplus afin qu'il n'y ait pas
blocage par manque de débouché. Tous ces aspects nous obligent
alors à nous intéresser à l'industrialisation qui garantit
une capacité de transformation, à la création d'emplois
qui permet à la population active de subvenir à ses besoins et de
mettre en valeur les richesses du pays, et enfin au développement
économique qui peut subvenir, et par lequel on peut garantir un soutient
à l'augmentation de la production agricole.
CHAPITRE PREMIER:
Cadre théorique et méthodologique de la
recherche
Section1- PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS Paragraphe1-
La problématique
La politique économique dans une nation constitue une
sorte de boussole qui permet d'orienter les actions économiques
nationales. La politique agricole quant à elle, joue le même
rôle mais cette fois ci à un niveau plus réduit, c'est au
niveau du secteur agricole simplement.
Le Bénin est l'une des nations dans lesquelles
l'agriculture est le moteur de l'économie. En effet, entre 1990 et 2006,
la part du PIB agricole au prix du marché dans le PIB au prix du
marché au Bénin a varié entre 32,09% et 36,58% (MAEP).
L'agriculture béninoise est très
diversifiée et les principales cultures vivrières sont : les
céréales (maïs, mil, sorgho), racines et tubercules (manioc,
igname), légumineuses (haricot, voandzou), cultures
maraîchères (tomate, piment, légumes feuilles). Quant aux
cultures de rente, on distingue le coton, le palmier à huile,
l'arachide, et de plus en plus l'anacarde et l'ananas. Signalons que de nos
jours, la culture du riz prend de l'ampleur. Même si on constate que la
confiance est plus faite au coton en témoignent toutes les actions qui
se mènent dans le sens de sa production, on peut dire que la production
agricole au Bénin est très diversifiée ; aussi à
voir la contribution considérable du secteur agricole au PIB du
Bénin il apparaît évident que pour agir
considérablement sur l'économie nationale, il faut
développer une très bonne politique agricole qui donnera de
grands booms économiques. Mais on peut se demander si les moyens
financiers alloués au secteur lui permettent souvent d'atteindre les
objectifs qu'on vise. Selon les données, on remarque que l'Etat
n'investit pas encore suffisamment dans ce secteur car ce secteur fournit
souvent plus du tiers du PIB annuel mais ne bénéficie pas
d'autant de financement. En effet, entre 1992 et 1998, la part allouée
au secteur agricole dans les dépenses publiques
totale varie entre 10,5% à 16,8%(MAEP, 2001) soit moins de
la moitié de la contribution du secteur agricole au PIB national.
Selon FAO, (2OOO) dans "Politique et Stratégie
Générales du Secteur Agricole et Rural", « que d'options
prises, de stratégies élaborées, de politiques
adoptées, de plans et programmes mis en oeuvre depuis l'accession du
Bénin à l'indépendance. A l'évidence, les
résultats furent souvent mitigés et bien en deçà
des attentes du monde rural. Les revues des secteurs agricoles,
d'élevage et des forêts en avaient déjà fait le
constat, tel que cela a été révélé lors de
la récente revue bibliographique faite dans le cadre de
l'élaboration du Schéma Directeur de Développement
Agricole et Rural (SDDAR) »
Depuis les indépendances en 1960 jusqu'à nos
jours, il est incontestable que le Bénin a dû développer
à chaque période marquante de son histoire, une politique
agricole et des stratégies de mise en oeuvre. Le plus souvent quand on
développe une nouvelle politique agricole, c'est pour remédier
à des problèmes que l'ancienne déjà mise en place
n'arrive pas à résoudre comme on l'aurait souhaité. Alors
en nous basant sur tous ces constats nous nous sommes posé certaines
questions qui nous ont poussé à élaborer le thème
de notre présent mémoire : "Les forces et faiblesses de la
politique agricole au Bénin de 1990 jusqu'à nos jours et les
défis d'avenir pour le pays". Les grandes questions qui nous ont
préoccupé sont :
3- Quelles sont la politique agricole et ses stratégies
essentielles mises en place au Bénin depuis 1990 jusqu'à nos
jours?
4- Les instruments utilisés dans la mise en oeuvre de
cette politique agricole sont-ils ceux réellement adaptés aux
objectifs visés?
3- Les moyens financiers, humains et matériels sont-ils
suffisamment mis en place pour favoriser l'atteinte des objectifs de cette
politique?
4-Quelles sont les leçons à tirer de la mise en
oeuvre de cette politique agricole au Bénin ?
Étant donné qu'une politique agricole
réussie peut influencer en aval les domaines de l'emploi, de l'industrie
et enclencher le développement économique, nous passerons aussi
en revue ces domaines qui constituent des soutient pour la production
agricole.
Paragraphe 2- Les objectifs
A- Objectif général
Contribuer à une meilleure connaissance des effets de la
politique agricole du Bénin sur l'économie nationale.
B- Objectifs spécifiques
4- Etudier la capacité des instruments et moyens mis en
place, à favoriser l'atteinte des objectifs fixés
5- Montrer par des études de cas d'autres pays et du
Bénin, que le développement du secteur agricole résulte de
la mise en place d'une politique agricole audacieuse adaptée aux
potentialités et aux besoins du pays.
6- Montrer que le développement des activités
agricoles peut occasionner le développement économique de la
Nation.
Section 2- REVUE DE LITTERATURE et HYPOTHESES
Paragraphe 1- La revue de littérature
A- Clarification de concepts
La politique agricole est l'un des moyens dont dispose le
gouvernement pour agir sur le secteur agricole.
Selon Egulu et Ebanyat (2000) cité par MAEP (2008), une
politique est un ensemble de moyens et de directives utilisées par un
groupe de personnes ou d'institutions pour atteindre un but ou résoudre
un problème à travers un ensemble d'activités
définies. Pour le cas d'une nation, une politique est un ensemble de
mesures prises par le gouvernement en vue d'atteindre un objectif
précis; c'est aussi une orientation
décomposée en programmes d'actions pour faciliter sa mise en
oeuvre.
Selon Timmer et al (1983), cité aussi par MAEP (2008),
la politique agricole est l'ensemble des efforts déployés par le
gouvernement pour influencer les agriculteurs, les consommateurs, et les agents
de commercialisation agricoles en vue d'améliorer l'alimentation des
populations, la répartition des revenus, la protection contre la famine
et les pénuries alimentaires, et d'accélérer la croissance
de la production nationale. Il s'agit pour l'Etat :
- d'identifier des instruments politiques qui pourront
modifier les décisions des ménages de façon à ce
que les objectifs de la société soient réalisés;
- de parvenir à concilier les intérêts des
producteurs et des consommateurs;
- de prendre des mesures permettant d'influencer les
décisions de production agricole pour augmenter la quantité de
nourriture produite.
Une bonne politique agricole se concentre au moins sur la
création d'emplois, les incitations à la production et un
investissement important dans les infrastructures agricoles.
+ La politique économique : elle peut être
définie comme la fixation du
niveau des objectifs (le carré magique défini
par Kaldor) que sont : croissance, plein emploi, stabilité des prix,
l'équilibre extérieur, et la détermination des moyens pour
les atteindre (collection CLAUDE-DANIELE ECHAUDEMAISON, 1991).
+ Le concept de « développement » peut
être défini comme : la transformation des structures
démographiques, économiques et sociales qui accompagnent la
croissance. On insiste ici sur l'aspect structurel (industrialisation,
urbanisation, institutionnalisation, etc.) et qualitatif
(transformation des mentalités, des comportements, etc.)
de l'évolution à long terme (Dictionnaire de l'économie et
sciences sociales, Édition Nathan, 1989).
+ Instrument de politiques agricoles : c'est le moyen par lequel
on atteint
un résultat de politique agricole, c'est une voie qui
permet d'atteindre un résultat
+ Objectif de la politique agricole : c'est le but à
atteindre par une politique
agricole.
v' Dans le cas de notre présente étude, la
définition de la Politique Agricole selon Timmer et al (1983), nous
parait la mieux adaptée. Aussi, considérons-nous que l'ensemble
des grands axes ou stratégies dont la mise en oeuvre concourt
directement à l'atteinte des objectifs agricoles, constitue la politique
agricole au Bénin.
B- Instruments de la politique agricole au Bénin
Le Bénin dans ses tentatives de vouloir
développer son agriculture, a connu depuis 1990 une politique agricole,
qui a servi de guide aux actions sur les plans macro et micro
économiques. Plusieurs documents élaborés au haut niveau
par des structures de décisions dans le domaine agricole existent et
font état de cette politique agricole connue par le Bénin.
Depuis 1990, il existe au Bénin une multitude de documents
sur la
politique agricole. Nos recherches nous ont conduit à
comprendre à travers ces documents que pour mener à bien cette
politique agricole, plusieurs défis assimilés à des
instruments de la politique ont été assignés au secteur
agricole.
Tels que clairement exprimés dans le SDDAR ces
défis se composent entre autres, des points ci-après :
1- Maîtrise des coûts de production à
travers la mise en oeuvre d'une politique fiscale appropriée (diminution
des taxes sur les intrants) et la vulgarisation des techniques et des
systèmes d'exploitation qui assurent les rendements élevés
et la préservation du patrimoine écologique ;
2- Poursuite des efforts de libéralisation des
différents maillons de l'économie nationale.
3- Libéralisation des composantes des prix, en
particulier des prix des produits et des intrants agricoles ;
4- Alignement des prix sur les cours mondiaux.
Reste à savoir si réellement ces instruments
sont adaptés aux objectifs visés par la politique agricole, ou
s'ils sont suffisants pour aider à atteindre les objectifs de cette
politique.
C- Historique de la politique agricole au Bénin
La politique agricole au Bénin a été
très instable et influencée par les types d'administration qu'a
connu le pays: coloniale, des indépendances, révolutionnaire
à option socialiste (marxiste-léniniste), et libérale
d'après conférence nationale de 1990.
Pendant la période coloniale, la principale culture de
rente était le palmier à huile. De 1940 à 1960, le pays a
exporté en moyenne 43614 Tonnes de palmistes et 12426 Tonnes d'huile de
palme par an. En 1959, les produits du palmier à huile ont
représenté en valeur 75% des exportations. Les actions sur les
cultures vivrières étaient timides.
Après les indépendances (1960), furent
crées des périmètres d'aménagement rural
constitués par des palmeraies dont la gestion était
confiée aux `'coopératives» ; les paysans dont les terres se
situaient dans la zone d'aménagement, perdaient le contrôle
privé de leur propriété au profit d'une coopérative
dont ils devenaient membres obligatoires, qu'ils y apportent leur force de
travail ou non (DISSOU, 1983). Après les indépendances, le
palmier à huile continuait d'être la culture prioritaire. En
effet, 48% des investissements agricoles du plan quinquennal (1966-1970)
était consacré à cette culture (DISSOU, 1983) ;
néanmoins d'autres cultures retenaient aussi l'attention
(arachide, coton, tabac, café, ricin). Alors que
pendant cette même période, les produits agricoles constituaient
la presque totalité des exportations, la part du budget national
allouée à l'agriculture était négligeable, elle
variait entre 1,71 et 2,84% de 1960 à 1968 ( INSAE, 1960-1968).
Après 1972 le pouvoir révolutionnaire à
option socialiste se fixa comme objectif prioritaire, l'autosuffisance
alimentaire ; on néglige le palmier à huile et le coton, ce qui
fit baisser la production cotonnière et la commercialisation des
régimes de palme. A partir de 1982, on a pensé abandonner la
stratégie sectorielle de développement avec la mise sur pied des
projets de développement rural intégré. A partir de 1985,
la production cotonnière dépasse 85000 Tonnes et les cultures
vivrières aussi connaissent une évolution sensible grâce
aux arrières-effets des engrais utilisés pour le coton. Signalons
en sommes que dans les années 80, la croissance générale
du PIB était inférieure aux attentes, elle dépassait
à peine 2,6% ; la croissance sectorielle était très
contrastée : 6,6% pour le secteur primaire (agricole) ; 1,7% pour le
secteur secondaire et 0,7% pour le secteur tertiaire ; on peut dire au vue des
statistiques que malgré les problèmes, c'est le secteur primaire
qui demeure le principal soutient de l'économie nationale de la
période (1960-1989).
Pendant les années 90, la part des recettes
d'exportation dues au secteur agricole est montée à plus de 50%
des recettes totales d'exportation du pays (MAEP, 2OOO).
Entre 1990 et 1991, a pris corps la politique agricole
actuelle du Bénin suite à la difficile conjoncture
économique du pays. Le Bénin s'est engagé dans une
nouvelle voie marquée par le désengagement de l'Etat d'un certain
nombre de ses fonctions et l'implication du secteur privé et des
organisations paysannes (OP) dans le développement agricole.
Après recherche et analyse nous constatons que c'est
à partir de cette période de 1990-1991 que le Bénin a
connu véritablement une politique agricole à travers des
documents successifs tels que : la Lettre de Déclaration
de Politique de Développement Rural (LDPDR), qui a
rendu possible la mise en oeuvre du programme de restructuration du secteur
agricole(PRSA) et la tenue de la table ronde sur le secteur rural(en septembre
1995). La Déclaration de Politique de Développement Rural (DPDR)
complète la Lettre de Déclaration de Politique de
Développement Rural (en 1999/2000) en précisant le contenu et les
conditions de désengagement de l'Etat des fonctions de production, de
transformation et de commercialisation. Ce document fixe les rôles des
différents acteurs à savoir l'Etat, les collectivités
locales, les OP, les partenaires techniques et financiers et les privés.
Le schéma directeur du développement agricole et rural (SDDAR
(Avril 2000)), aborde d'une part la politique et la stratégie
générale du secteur agricole et d'autres part, les
stratégies sous sectorielles. En juillet 2001, le SDDAR est rendu
opérationnel avec l'élaboration du plan stratégique
opérationnel(PSO). En septembre 2001 le Bénin adopte sa politique
de promotion de la femme dans le secteur agricole et rural(PPFR) qui est une
déclinaison de la politique nationale de promotion de la femme(PNPF). En
juillet 2006, est élaboré le plan stratégique pour la
relance du secteur agricole, PSRSA (MAEP, 2007).
D- Le secteur agricole et le Développement
économique
Selon Bruce F. Johnston, dans "Stratégies pour un
nouveau développement en Afrique", les problèmes du
développement africain doivent être envisagés en fonction
des objectifs suivants : -accélération du taux de croissance de
la production, augmentation du nombre d'emplois proposés à
l'intérieur et en dehors des exploitations agricoles, éradication
des signes de pauvreté les plus alarmants, notamment la
sous-alimentation et la maladie, et enfin ralentissement des taux de croissance
démographique ( Robert J. Berg et Jennifer Seymour Whitaker, 1990). Cela
signifie qu'en réalité on ne peut pas parler de
développement sans associer le secteur agricole.
- Rostow, soutient qu'une révolution agricole
caractérise le décollage économique d'une nation, ce
qui aboutit au développement économique. On
peut donc dire que la nécessité d'avoir une
bonne politique agricole est incontestable pour occasionner ce décollage
économique et atteindre le développement économique
Pour les Pays les Moins Avancés(PMA) notamment le
Bénin, le rôle de l'agriculture pour le développement
apparaît capital, car il faut que des gains de productivité dans
l'agriculture permettent à la fois de dégager des hommes et des
capitaux pour les secteurs secondaire et tertiaire. Or l'agriculture des PMA
présente des résultats et aspects que l'on se doit
d'améliorer afin d'espérer réellement son expansion. Dans
la logique d'un développement durable, il faut pouvoir manger d'abord
à sa faim pour prétendre vendre le surplus et dégager des
revenus pour des investissements nécessaires. Tout ce processus
nécessite une modernisation du secteur agricole, qui aura des
retombées sur le secteur industriel et fort logiquement sur celui des
services comme les transports, le commerce. L'urbanisation, l'emploi et tous
les aspects d'un développement devront être touchés pour
faire les réglages nécessaires dans la perspective d'une
économie prospère.
Avec le développement du secteur agricole, certes il
aura baisse du nombre d'agriculteurs ou du nombre de personnes qui faisaient
cette activité mais la croissance de la production va occasionner
d'autres activités liées à cette production agricole comme
la naissance d'industries agro - alimentaires de taille, d'autres industries de
transformation des produits agricoles en d'autres produits utilisables et
nécessaires sur places ( textiles,...) et donc le domaine de l'emploi en
bénéficierait toujours. De nos jours, dans les pays
développés, l'agriculture occupe une part peu importante de la
population active mais le complexe agro industriel en emploie une part plus
importante et produit un pourcentage non négligeable du PIB, ce qui
montre que l'agriculture, si elle est bien restructurée dans les pays
sous développés, elle peut véritablement donner un
élan pour un développement économique. Il importe donc de
ces analyses,
que la politique agricole qui est un instrument aux mains du
gouvernement au Bénin soit bien élaborée et réponde
aux potentialités et aux besoins du pays.
- Entre politique économique et politique agricole, il
est incontestable qu'une cohérence nécessaire doit exister pour
que la politique agricole ne soit pas freinée par des politiques
d'autres secteurs. Des politiques macro-économiques ont eu, sans doute,
des effets néfastes sur l'agriculture en Afrique. Cela découle
probablement autant de l'insuffisance des crédits alloués
à ce secteur que de la distorsion des prix. L'insuffisance de la
recherche et des autres services de soutien, et le financement déficient
de la construction et de l'entretien des routes de campagnes et de transports
ruraux, ont été des facteurs décisifs qui sont venus
contrecarrer la croissance de la production. Les politiques
macro-économiques qui ont porté atteinte à l'essor de
l'agriculture se sont généralement traduites par une
industrialisation hautement protectionniste de substitution des importations,
bien que d'autres forces ayant souvent entraîné une forte
inflation et des taux de change surévalués y soient pour
beaucoup. Les déficits budgétaires qui alimentent l'inflation
résultent également de l'échec à accroître
les recettes fiscales par rapport à l'augmentation des dépenses
publiques. Les tarifs élevés et les quotas d'importation
destinés à protéger une enclave industrielle moderne,
augmentent le prix de la plupart des produits importés et de ceux que
l'on fabrique sur place et rendent les termes de l'échange non
favorables à l'agriculture en élevant les coûts des
facteurs de production agricole et des biens de consommation (Robert J. Berg et
Jennifer Seymour Whitaker, 1990). On peut donc dire que lorsqu'une politique
agricole mise en place n'a pas été accompagnée de moyens
et instruments favorables, cette dernière est vouée à
l'échec dans sa mise en oeuvre.
Paragraphe2- Les hypothèses
H1- Les instruments et moyens (financiers et humains) mis
à la disposition de la politique agricole au Bénin ne sont
souvent pas adaptés aux besoins et circonstances.
H2- La politique des prix à la production est un facteur
affectant le volume de la production agricole ( cas de la chine).
H 3- Il existe une forte corrélation entre le
développement du secteur agricole et l'investissement agricole (et le
PIB agricole au Benin est une fonction généralement croissante
des investissements publics agricoles).
H4- Le PIB global du Bénin est une fonction polynomiale
croissante du PIB agricole, avec une forte corrélation.
H5- Le développement de l'agriculture favorise le
développement économique d'une nation et principalement le
Bénin
Section 3- METHODOLOGIE DE
RECHERCHE Paragraphe 1- Les données
Nous avons étudié le comportement de certaines
données au cours de la période 1990 à 2007. Ces
données sont celles qui ont permis d'apprécier la politique
agricole mise en oeuvre au Bénin durant cette période. Ces
données sont les suivantes :
-Evolution de la production et du rendement du manioc, de
l'arachide et du riz au Bénin.
-Evolution des rendements du manioc et de l'anacarde au Benin et
au Nigeria (pour comparaison).
-Evolution du PIB global et du PIB agricole du Benin,
-Evolution de l'investissement agricole et des dépenses
publiques en général au Bénin au cours de la même
période.
Pour mener à bien cette étude, nous avons :
- recherché les données sur Internet;
-consulté des documents auprès des structures
agricoles de la place, surtout le Ministère de l'Agriculture, de
l'Elevage et de la Pêche (MAEP) -utilisé des supports et documents
de cours.
Paragraphe 2- les outils d'analyse
Notre but en considérant ces données est aussi
de voir si durant cette période il y a eu réellement une
amélioration sensible par rapport aux situations de départ, ce
qui pourra nous permettre de dire si les objectifs visés par la
politique agricole sont atteints.
Nous avons utilisé les courbes et autres graphes. Ces
courbes et graphes nous ont permis de faire les analyses des situations que
révèlent les données.
Nous avons utilisé pour la plupart des cas, des courbes
de tendances avec à l'appui, les différentes équations qui
expliquent le comportement des données ayant permis d'avoir ces courbes.
Nous avons utilisé le logiciel SPSS et l'assistant graphique de
Microsoft Excel pour la réalisation des graphiques, des courbes de
tendance, et les différents tests.
Certaines des équations ont servi à prévoir
les comportements futurs des variables mises en jeu.
Paragraphe 3- Grille d'analyse objectifs,
hypothèses
Au vue de ce qui précède, on peut retenir la
synthèse méthodologique suivante :
Tableau 1: Synthèse méthodologique
objectifs
|
hypothèses
|
outils de vérification
|
Données nécessaires
|
Objectifs spécifiques
|
|
|
|
1-Etudier la capacité des instruments et moyens mis en
place, à favoriser l'atteinte des objectifs fixés
|
H1- Les instruments et moyens (financiers et humains) mis
à la disposition de la politique agricole au Bénin ne sont
souvent pas adaptés aux besoins
|
Tableau
confrontant stratégies de la politique agricole et
instruments
|
-les instruments et les stratégies mis à la
disposition de la politique agricole dans le temps considéré
|
objectifs
|
hypothèses
|
outils de vérification
|
Données nécessaires
|
|
et circonstances.
|
|
|
2-Montrer par des études de cas d'autres pays et du
Bénin, que le développement du
secteur agricole résulte de la mise en place d'une
politique agricole audacieuse adaptée aux potentialités et aux
besoins du pays.
|
H2- La politique des prix à la production est un facteur
affectant le volume de la
production agricole ( cas de la chine).
.
H 3- Il existe une forte corrélation entre le
développement du secteur agricole et l'investissement agricole (et le
PIB agricole au Benin est une fonction généralement croissante
des investissements publics agricoles)
|
Analyse de l'évolution de la politique agricole de la
chine et ses effets
-Etude du rôle de l'investissement dans le secteur agricole
chinois.
-Courbe montrant l'évolution du
PIB agricole du Bénin en fonction de
l'investissement consenti au
secteur
- équation de la courbe de
tendance avec le coefficient de détermination
|
-Evolution du PIB agricole du Bénin dans le temps
-Evolution de l'investissement agricole du Bénin dans le temps
-.
Renseignement sur la politique
agricole de la Chine (IFPRI)
|
3-Montrer que le développement des activités
agricoles peut occasionner le développement économique de la
Nation.
|
H4- Le PIB global du Bénin est une fonction polynomiale
croissante du PIB agricole, avec une forte corrélation
H5- Le développement de l'agriculture favorise le
développement économique d'une
nation et principalement le Bénin
|
-Courbe de l'évolution du PIB global du Bénin en
fonction du PIB agricole -équation de la courbe de
tendance avec le coefficient de détermination
-Les Analyses des impacts d'une agriculture sur le
développement de la nation
|
Evolution de rendements et productions de certaines cultures et
autres données utiles (PIB globale et PIB agricole du Bénin)
|
DEUXIEME CHAPITRE :
Etude de la politique agricole du Benin
Section 1- La politique agricole du Bénin
depuis 1990 jusqu'à nos jours Paragraphe1- Le politique agricole
elle-même
Il existe un lien entre la politique nationale du Bénin
et les politiques régionale
et internationale. Ainsi donc la politique nationale dans le
temps trouve ses sources dans les politiques régionale et internationale
correspondant à ces mêmes moments.
A- Tableau synthèse des grands axes de la
politique agricole au Bénin Tableau 2: synthèse de
la politique agricole au Bénin
Politique internationale de
référence
|
Axes ou stratégies de la Politique agricole
nationale
|
documents nationaux de
référence
|
agricole
|
générale
|
OMD1 : Eliminer l'extrême pauvreté et la faim
|
1-éliminer les poches d'insécurité
alimentaire
|
LDPDR
|
Bénin
2025
|
2-développer les filières porteuses pour assurer la
sécurité alimentaire et nutritionnelle et participer aux
échanges sous régionaux
(ananas, anacardes, manioc, riz, palmier à huile, viande,
lait, oeufs, etc.)
|
3-pré positionner dans les zones à risque, des
stocks de sécurités
|
4-développer les activités de transformations
conservation stockage
|
5-exporter le surplus et réduire l'importation
alimentaire
|
6-instaurer un mécanisme de stabilisation des prix
|
OMD 3 : Promouvoir
l'égalité des
sexes et
l'autonomisati on des femmes
|
7-Favoriser l'émergence des femmes et de leurs
organisations
|
SPASSE
|
|
8-Développer un environnement social, institutionnel et
juridique favorable à l'épanouissement des femmes
|
9-Améliorer l'accès des femmes aux ressources
productives et à l'emploi
|
10-Rendre les femmes économiquement autonomes
|
11-Renforcer les capacités d'organisation et d'action des
femmes
|
OMD7 :
|
12-Promouvoir une agriculture respectueuse de
|
DPDR
|
DSRP
|
Assurer un
environnement durable
|
l'environnement
|
|
|
13-Promouvoir l'utilisation des bio carburants, bio diesel et
d'énergies éoliennes et solaires
|
14-Développer les bassins de production en se basant sur
les filières porteuses
|
OMD8 : Mettre en
place un
partenariat mondial pour le
développemen t
|
15-Promouvoir du label des produits agricoles béninois
|
SDDAR
|
SCRP
|
16-Améliorer le circuit d'information sur les prix
|
17-Favoriser le placement des surplus sur le marché
extérieur
|
18-Faire la promotion du commerce des produits halieutiques
|
|
|
Stratégies purement régionales
|
Financement et environnement institutionnel et
|
juridique
|
19-Affecter jusqu'à 10% du budget national à
l'agriculture
|
20-Créer le FNDA et adapter crédit au secteur tout
en allégeant le décaissement des fonds
|
21-Améliorer l'environnement institutionnel, financier
et juridique de l'agriculture pour la rendre compétitive
|
|
|
|
Augmenter la production et la productivité
|
PSO
|
OSD
|
22-Accroître les productions végétales
|
PDSSP
|
23-Améliorer la productivité et la
compétitivité en agriculture par la diffusion d'innovations
technologiques
|
24-Mécaniser l'agriculture et doter les exploitations
d'équipements modernes
|
25-Appuyer les actions de maîtrise d'eau pour
l'agriculture
|
26-Améliorer la productivité des plans d'eau
|
27-Développer les filières de production
halieutique et animale (crevette, poisson, viande, oeuf, lait)
|
28-Accélérer le processus de reforme
foncière de façon à accroître les investissements et
à sécuriser les droits pour tous les acteurs
|
29-Renforcer la structuration et la bonne gouvernance au sein des
OP
|
|
|
|
|
Recherche et vulgarisation
|
|
|
|
30-Promouvoir la collaboration OP-ONG services d'Etat pour la
vulgarisation et la recherche
|
PSRSA
|
OSD
|
Source : MAEP, 2008
B- Les défis majeurs pour l'agriculture
béninoise
Tels que clairement exprimés dans le SDDAR ces
défis se composent des points ci-après :
1- Maîtrise des coûts de production à
travers la mise en oeuvre d'une politique fiscale appropriée (diminution
des taxes sur les intrants) et la vulgarisation des techniques et des
systèmes d'exploitation qui assurent les rendements élevés
et la préservation du patrimoine écologique ;
2- Poursuite des efforts de libéralisation des
différents maillons de l'économie nationale.
3- Libéralisation des composantes des prix, en
particulier des prix des produits et des intrants agricoles ;
4- Alignement des prix sur les cours mondiaux
5- Renforcement des capacités des institutions du secteur
à assumer les fonctions appropriées;
6- Amélioration de la productivité, de la
santé et de la nutrition des couches vulnérables ;
7- Renforcement de la recherche agronomique et des services de
vulgarisation ; 8-La reforme foncière
9- Responsabilisation des intervenants du secteur ;
10 -La dotation du secteur agricole d'un mécanisme de
financement durable.
11-La mise en place d'un mécanisme
décentralisé de collecte/traitement de données
stratégiques agricoles fiables.
De nos jours le DPDR, le SDDAR et le PSO constituent de grands
documents de la politique agricole au Bénin. La DPDR exprime le contenu
de la politique agricole mise en oeuvre. Le SDDAR, le PSO et autres
précisent la politique, l'approfondissent, la détaillent ou la
complètent suivant les contextes. Le PRSA constitue un document
d'actions. Dans le DPDR, de manière globale, les objectifs retenus en
matière de développement rural par le gouvernement concernent
:
· Le renforcement de la participation du secteur au
développement socioéconomique du pays en contribuant au
rétablissement des équilibres macro-économiques, à
la création d'emplois et à la valorisation des
potentialités agro-écologiques ;
· La contribution à l'amélioration du
niveau de vie des populations, par l'augmentation du pouvoir d'achat des
producteurs, la lutte contre la pauvreté, le contrôle de la
qualité et l'innocuité des aliments ;
· Le maintien de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle dans un contexte de forte croissance démographique
aujourd'hui estimé à 3.3 % l'an ;
· La diversification agricole et l'augmentation de la
productivité ;
· La conservation du patrimoine écologique ;
· L'amélioration des rapports hommes/femmes au sein
des communautés rurales suivant l'analyse « Genre et
Développement »
L'atteinte de ces grands objectifs nécessite la mise en
oeuvre de stratégies. De manière générale, ces
stratégies prennent en compte des domaines cibles comme suit :
i. Appui à l'organisation du monde rural (une
organisation dynamique et axée sur le professionnalisme)
ii. Adaptations organisationnelles (une meilleure structuration
de l'appui de l'Etat et la promotion des échanges entre acteurs)
iii. Vulgarisation et conseil en gestion agricole
(implication des privées dans la vulgarisation et développement
des synergies d'actions entre recherche et vulgarisation)
iv. Aménagements, équipements et
infrastructures (aménagement des pistes rurales, réalisation des
ouvrages hydro agricoles adaptés, et la mécanisation progressive
de l'agriculture)
v. Financement du secteur et fiscalité (développer
une fiscalité favorable et diversifier les sources de crédits
adaptés)
vi. Diversification et intensification
vii. Conservation et transformation (facilitation d'accès
au crédit, aux petits matériels et aux technologies)
viii. Approvisionnement en intrants (favoriser l'implication
équitable du privé)
ix. Commercialisation (faciliter le placement des produits
nationaux)
x. Recherche(réorganiser la recherche et accroître
le rôle des privés)
xi. Législation rurale et droit foncier (garantir la
durabilité de l'agriculture, des investissements et des organisations
paysannes)
xii. Gestion des ressources naturelles (mieux impliquer les
populations dans la Gestion des ressources naturelles)
xiii. Formation et information (formation pour le
professionnalisme, alphabétisation des producteurs et large utilisation
des médias)
xiv. Intégration sous régionale
xv. Programmation et suivi (mettre à jour
régulièrement des statistiques agricoles et définir des
politiques appropriées)
En 2006, avec la décadence
généralisée observée au niveau du secteur agricole,
un Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA) a
été proposé par tous les acteurs du secteur. Les
résolutions issues de ce travail font dégager successivement :
-un objectif global- des objectifs spécifiques- des
stratégies du plan- des enjeux et résultats à atteindre
à l'horizon 2011(décomposé en sous parties comme : la
promotion des filières ; l'amélioration des systèmes de
production et les actions d'accompagnement)- les effets et impacts attendus du
plan de la relance.
De l'analyse des enjeux et résultats à atteindre
à l'horizon 2011, il se dégage que des actions d'accompagnement
ont été initiées ; ces actions en réalités
ne sont que des moyens mis en place pour réussir les objectifs
fixés. Quelles sont ces actions d'accompagnement ?
C- les actions d'accompagnement
Financement : l'objectif est de financer les
activités agricoles, pastorales et halieutiques à partir de :
· la mobilisation des ressources financières pour
l'agriculture par la création d'un fonds national de
développement agricole et la recherche d'autres sources notamment la
Banque régionale de solidarité (BRS) par l'affectation des
ressources au secteur agricole à concurrence d'au moins 10% des
ressources internes, par l'allégement des procédures de
décaissement des fonds et par une incitation des banques et des
institutions de micro finance.
· Et l'élaboration d'un code d'investissement
agricole
Sécurisation foncière : elle vise
à appliquer les mesures requises pour l'application du code foncier
rural et l'élaboration d'un dispositif communal de gestion
foncière rurale favorable à l'investissement.
Information /communication : il s'agit de produire et
rendre disponibles les informations sur l'agriculture à travers un plan
de communication et réaliser le recensement national de l'agriculture en
vue d'établir la situation de référence des statistiques
agricoles.
Suivi-évaluation : il a pour objectif
l'élaboration et la mise en oeuvre d'un système de suivi
axé sur les résultats, la réalisation du recensement
général de l'agriculture et l'établissement de la
situation de référence des statistiques agricoles.
Genre et développement : les actions ici
concourent à l'amélioration de l'accès des groupes
défavorisés, notamment les femmes aux ressources productives et
à l'emploi.
Les défis majeurs de l'agriculture béninoise
(qui sont encore les instruments de la politique), les stratégies
à mettre en oeuvre et les moyens ou actions d'accompagnement tels que
précédemment cités vont servir à atteindre les
objectifs des politiques élaborées. Notre travail à
présent sera de faire ressortir les forces et faiblesses de ces
instruments et moyens.
Remarquons que dans le contexte actuel, les objectifs majeurs
pour le secteur agricole béninois à l'horizon 2015 sont de trois
ordres :
+ Nourrir la population béninoise : le secteur agricole
doit assurer la couverture des besoins alimentaires et nutritionnels sans cesse
croissants des populations;
+ Assurer l'accroissement des revenus des producteurs
agricoles : pour la satisfaction des besoins non alimentaires (soins de
santé, éducation et autres), et l'amélioration des
conditions d'emploi et d'existence en milieu rural;
+ Jouer le rôle de vecteur de croissance
économique pour atteindre un niveau satisfaisant en matière de
contribution du secteur agricole à l'économie nationale.
(Synthèse du Plan Stratégique pour la Relance de l'Agriculture au
Bénin/ MAEP, 2007).
Paragraphe 2- Le diagnostic de la politique agricole
Il s'agira de voir les forces et faiblesses des instruments et
moyens mis en place pour la mise en application des grands axes ou
stratégies de la politique, ainsi que les résultats et effets
attendus de cette politique.
Il est à remarquer que la politique agricole au
Bénin a pris sa source des politiques internationale (OMD...) et
régionale (CEDEAO et NEPAD), cela fait comprendre alors que cette
politique bénéficie de l'attention des institutions ayant
contribué à l'élaboration de ces différentes
politiques internationale et régionale, et c'est certainement l'un des
meilleurs atouts de la politique agricole nationale.
A- Analyse des instruments de la politique agricole au
Bénin
L'ensemble des axes d'intervention composent la politique
agricole. Dans ce sens, les instruments de la politique ici sont
destinés à permettre la mise en oeuvre de ces axes. D'où
l'importance de voir les axes qui disposent ou non d'instruments valables
pouvant permettre l'atteinte des objectifs de la politique agricole. Nous avons
fait l'analyse par rapport à la capacité des instruments
répertoriés à permettre la mise en oeuvre efficace des
stratégies correspondantes
Tableau 3: Analyse des instruments de la politique
Grands axes ou stratégies qui composent la
Politique agricole nationale
|
instruments
|
Conclusion d'analyse entre axes de la politique et
instruments
|
-éliminer les poches d'insécurité
|
|
|
alimentaire
|
|
|
-développer les filières porteuses pour
|
|
Les instruments ici
|
assurer la sécurité alimentaire et
|
6- Amélioration de la
|
peuvent permettre
|
nutritionnelle et participer aux échanges
|
productivité, de la santé et
|
d'atteindre les objectifs
|
sous régionaux (ananas, anacardes,
|
de la nutrition des couches
|
fixés car la productivité ici
|
manioc, riz, palmier à huile, viande, lait, oeufs,
etc...)
|
vulnérables ;
|
prend en compte la rentabilité, le rendement
|
-pré positionner dans les zones à risque,
|
|
des productions
|
des stocks de sécurités
|
|
|
-développer les activités de
|
|
|
Grands axes ou stratégies qui composent la
Politique agricole nationale
|
instruments
|
Conclusion d'analyse entre axes de la politique et
instruments
|
transformations conservation stockage -Développer les
bassins de production en se basant sur les filières porteuses -exporter
le surplus et réduire l'importation alimentaire
|
|
|
-instaurer un mécanisme de stabilisation des prix
|
1- Maîtrise des coûts de production à travers
la mise en oeuvre d'une politique fiscale
appropriée (diminution des taxes sur les intrants) et la
vulgarisation des techniques et des systèmes d'exploitation qui assurent
les rendements élevés et la préservation du patrimoine
écologique ;
3- Libéralisation des composantes des prix, en
particulier des prix des produits et des intrants agricoles ;
4- Alignement des prix sur les cours mondiaux
|
L'instrument N°3, normalement ne permet pas de stabiliser
les prix des intrants agricoles car si les prix sont libéralisés
ils seront chaque fois influencés par les fluctuations des coûts
des inputs qui fabriquent les intrants. Aussi, si les prix sont alignés
sur les coûts mondiaux (défi N°4), il ne peut pas avoir une
stabilisation solide des prix, à cause des fluctuations
internationales.
|
-Favoriser l'émergence des femmes et de leurs
organisations
-Développer un environnement social, institutionnel et
juridique favorable à l'épanouissement des femmes
-Améliorer l'accès des femmes aux ressources productives et
à l'emploi -Rendre les femmes économiquement autonomes
-Renforcer les capacités d'organisation et d'action des
femmes
|
Néant
|
Le manque d'instrument ici ne permet pas d'atteindre les
objectifs. On peut dire qu'il y a manque de chemin pour atteindre les objectifs
fixés.
|
-Promouvoir une agriculture respectueuse de l'environnement
|
Néant
|
Le manque d'instrument ici ne permet pas
|
Grands axes ou stratégies qui composent la
Politique agricole nationale
|
instruments
|
Conclusion d'analyse entre axes de la politique et
instruments
|
-Promouvoir l'utilisation des bio carburant, bio diesel et
d'énergies éoliennes et solaires
|
|
d'atteindre les objectifs, il y a manque de boussole
|
-Promouvoir du label des produits agricoles béninois
-Améliorer le circuit d'information sur les prix
-Favoriser le placement des surplus sur le marché
extérieur
|
1- Maîtrise des coûts de production à travers
la mise en oeuvre d'une politique fiscale
appropriée (diminution des taxes sur les intrants) et la
vulgarisation des techniques et des systèmes d'exploitation qui assurent
les rendements élevés et la préservation du patrimoine
écologique ;
3- Libéralisation des composantes des prix, en
particulier des prix des produits et des intrants agricoles ;
4- Alignement des prix sur les cours mondiaux
|
Les instruments peuvent permettre d'atteindre les objectifs
|
-Faire la promotion du commerce des produits halieutiques
|
|
Manque d'instrument clair
|
Financement et environnement
|
5- Renforcement des capacités des institutions du secteur
à assumer les fonctions appropriées;
|
L'instrument ici est certes important mais ne peut pas seul
permettre d'atteindre les objectifs. Il faut mettre en place un
mécanisme
qui permettra de suivre la mise à disposition et la
gestion réelle des fonds nécessaires.
|
institutionnel et juridique
|
-Affecter jusqu'à 10% du budget national à
l'agriculture
-Créer le FNDA et adapter le crédit au secteur tout
en allégeant le
décaissement des fonds
-Améliorer l'environnement institutionnel, financier et
juridique de l'agriculture pour la rendre compétitive
|
Grands axes ou stratégies qui composent la
Politique agricole nationale
|
instruments
|
Conclusion d'analyse entre axes de la politique et
instruments
|
Augmenter la production et la
|
6- Amélioration de la productivité, de la
santé et de la nutrition des couches vulnérables
7- Renforcement de la recherche agronomique et des services de
vulgarisation ;
|
Instruments capables d'amener à atteindre les objectifs si
la
vulgarisation des technologies est suivie de
la mise en place des moyens matériels et humains
nécessaires afin que les fruits des recherches soient vraiment
utiles.
|
productivité
|
-Accroître les productions végétales
-Améliorer la productivité et la compétitivité en
agriculture par la diffusion d'innovations technologiques -Mécaniser
l'agriculture et doter les exploitations d'équipements modernes -Appuyer
les actions de maîtrise d'eau pour l'agriculture
-Améliorer la productivité des plans d'eau
-Développer les filières de production halieutique
et animale (crevette, poisson, viande, oeuf, lait )
|
-Accélérer le processus de reforme foncière
de façon à accroître les investissements et à
sécuriser les droits pour tous les acteurs
|
8-La reforme foncière
|
Instruments suffisant s'il n'y a pas de blocage administratif
|
-Renforcer la structuration et la bonne gouvernance au sein des
OP
|
|
Manque d'instrument
|
Recherche et vulgarisation
|
5- Renforcement des capacités des institutions du secteur
à assumer les fonctions appropriées;
7- Renforcement de la recherche agronomique et des services de
vulgarisation ;
|
instruments suffisants
|
-Promouvoir la collaboration OP-ONG services d'Etat pour la
vulgarisation et la recherche
|
Source : Résultat de nos analyses
Analyse du tableau
- On remarque que pour certaines stratégies, il n'a pas
été possible de trouver des instruments, ce qui montre que le
chemin manque pour atteindre les objectifs.
- les instruments de certaines stratégies de la politique
ne sont pas suffisants pour permettre d'atteindre les objectifs.
- Pour d'autres stratégies, les instruments sont capables
d'amener à atteindre les objectifs fixés.
En sommes il manque d'instruments clairs et suffisants pour
atteindre la plupart des stratégies de mise en oeuvre de la politique
agricole nationale.
B- Les moyens publics mis en place pour atteindre les
objectifs fixés
Parmi les moyens, nous aurons à voir les moyens financiers
et les moyens humains mis à la disposition du secteur.
a- Moyens financiers
Dans cette rubrique il s'agira d'appréhender les
différentes dépenses d'investissements et les dépenses de
fonctionnement consentis au secteur agricole. Nous ferons une comparaison entre
ces données et les dépenses correspondantes au niveau national.
Nous ferons aussi une comparaison entre le niveau national du PIB et le PIB
agricole à travers leurs pourcentages au cours de la même
période. Cela nous permettra de voir si les investissements agricoles
ont été suffisants pour permettre d'atteindre les objectifs qu'on
leur assigne, et pour jouer le rôle de levier de développement
qu'on assigne à l'agriculture.
Tableau 4: Evolution des PIB et des investissements au Benin
Années
|
Evolution du PIB au prix du marché en milliards de francs
CFA
|
Evolution des dépenses d'Investissement global
|
PIB
global du
Bénin
|
PIB agricole du Bénin
|
pourcentage
PIB agricole du Bénin
|
investissement global pour le
Benin (en
milliards de
francs CFA)
|
investissement global pour le MAEP(en milliards de francs
CFA)
|
Pourcentage investissement global pour le MAEP
|
1998
|
1448,4
|
529,8
|
36,58
|
117,5
|
18,2
|
15,5
|
1999
|
1532,4
|
548,1
|
35,76
|
125,1
|
21,7
|
17,3
|
2000
|
1679,6
|
586,5
|
34,92
|
138,2
|
19,5
|
14,1
|
2001
|
1832,1
|
632,9
|
34,55
|
160,9
|
20,2
|
12,5
|
2002
|
1956,9
|
660,6
|
33,76
|
179,9
|
20,6
|
11,5
|
2003
|
2067,5
|
663,5
|
32,09
|
175,9
|
20,8
|
11,8
|
2004
|
2140,0
|
690,3
|
32,25
|
186,8
|
23,7
|
12,69
|
2005
|
2298,7
|
742,2
|
32,29
|
184,6
|
22,5
|
12,19
|
2006
|
2463,7
|
817,1
|
33,16
|
195,7
|
28,5
|
14,56
|
Source : MAEP
- Les données montrent que, de manière
générale, la part du PIB agricole dans le PIB national est 2
à 3 fois la part des investissements agricoles dans les investissements
nationaux. Ce constat montre que le secteur agricole est 2 à 3 fois
moins financé qu'il ne produise.
On remarque qu'entre 1998 et 2006, la part des investissements
agricoles varie entre 11,5% et 17,3% alors que la contribution du secteur
agricole au PIB national varie entre 32,09% et 36,58%.
Figure 1: Courbes de l'évolution des pourcentages
du PIB et de l'investissement agricoles par rapport au niveau national
On remarque que durant tout ce temps (1998 à 2006), la
part du PIB agricole, est largement au dessus de la part des investissements
alloués au secteur agricole.
Figure 2: Courbe montrant l'évolution du PIB
agricole du Bénin en fonction de l'investissement agricole
La courbe précédente montre une allure
généralement ascendante. Donc dans cette période de 1998
à 2006, Une variation à la hausse de l'investissement agricole
accroît le PIB agricole. Cela montre qu'un objectif d'accroissement du
PIB peut être atteint par une augmentation de l'investissement
agricole.
Figure 3:Courbe de tendance de l'évolution du PIB
agricole du Bénin en fonction de l'investissement agricole
Lorsqu'on suppose que :
-Les conditions qui peuvent affecter l'évolution du PIB
agricole ne varient pas,
-Les données ici utilisées sont
représentatives pour décrire de manière valable une
tendance,
on peut dire que de cette figure, il ressort que le PIB
agricole du Benin au prix du marché, évolue en fonction de
l'investissement public, suivant une tendance linéaire d'équation
y= 25,64x+94,75, avec R2=0,704. Cette tendance peut nous permettre
donc de dire, à une période t donnée le comportement du
PIB agricole, lorsque l'investissement est connu.
Signalons que la tendance peut être aussi polynomiale.
Chaque année des financements publics sont aussi consentis
au fonctionnement du secteur comme l'indiquent le tableau et la courbe
suivants:
Tableau 5: Evolution des dépenses de fonctionnement global
du Bénin
Années
|
Evolution des dépenses de Fonctionnement global
|
Fonctionnement global du Bénin( en milliards
de francs CFA)
|
Fonctionnement global du MAEP( en milliards
de francs CFA)
|
Pourcentage Fonctionnement global du MAEP
|
1998
|
165
|
4,6
|
2,79
|
1999
|
180,2
|
5
|
2,77
|
2000
|
220,8
|
6,4
|
2,90
|
2001
|
230,5
|
5,4
|
2,34
|
2002
|
243,3
|
7,1
|
2,92
|
2003
|
256,1
|
7,8
|
3,05
|
2004
|
306,2
|
8,7
|
2,84
|
2005
|
338,6
|
10,2
|
3,01
|
2006
|
380,9
|
11,3
|
2,97
|
2007
|
270,2
|
9,6
|
3,55
|
Source : MAEP
Figure 4 : Courbe de l'évolution temporelle des
dépenses de fonctionnement au Bénin
En moyenne la part de financement allouée au MAEP dans le
fonctionnement national tourne autour de 3%, ce qui est très faible.
Tableau 6: Evolution des dépenses globale pour le
MAEP
Années
|
Evolution des dépenses globales pour le Bénin(en
milliards de
francs CFA)
|
Evolution des dépenses globales pour le MAEP(en milliards
de francs CFA)
|
Pourcentage de l'Evolution des dépenses globales pour
le MAEP
|
1998
|
282,5
|
22,8
|
8,07
|
1999
|
305,3
|
26,7
|
8,75
|
2000
|
359
|
25,9
|
7,21
|
2001
|
391,4
|
25,6
|
6,54
|
2002
|
423,2
|
27,7
|
6,55
|
2003
|
432
|
28,6
|
6,62
|
2004
|
493
|
32,4
|
6,57
|
2005
|
523,2
|
32,7
|
6,25
|
2006
|
576,6
|
39,8
|
6,90
|
2007
|
498,2
|
34,3
|
6,88
|
Source : MAEP
Du tableau précédent, il ressort que la part
annuelle des dépenses nationales allouées au secteur agricole de
1998 à 2007 varie entre 6,25% et 8,75%. Remarquons que cette part est
passée de 8,07% en 1998 à 6,88% en 2007. Il y a donc une baisse
de la part des dépenses.
En faisant allusion à l'un des axes de la politique
agricole qui stipule : "Affecter jusqu'à 10% du budget national à
l'agriculture" on peut dire que cet objectif n'est pas encore atteint.
Figure 5: Courbe de l'évolution des dépenses
globales pour le MAEP
Figure 6: Courbe de l'évolution des dépenses
globales pour le Bénin
Les dépenses pour le MAEP évoluent suivant
l'équation y= 0,067x2 + 26738 avec R2=0,828 alors
que les dépenses globales pour le Bénin évoluent suivant
l'équation y=30,15x-59950 avec R2=0,907 et y=dépenses
et x=années.
b- Moyens humains
Les acteurs de la profession agricole à la base au
Bénin sont constitués actuellement d'environ 550000 exploitants
agricoles pour la plupart analphabètes sans formation professionnelle.
Le MAEP accuse un déficit en personnel d'encadrement. Le taux
d'encadrement des exploitants agricoles se situe autour de 36% (MAEP, 2008). Au
total on peut dire que le besoin du secteur agricole en encadrement n'est pas
couvert. On constate néanmoins depuis 2006 un effort de recrutement
d'agents contractuels pour compenser ce vide notable.
c- Les reformes actuelles du secteur agricole au
Bénin
De nouvelles orientations de la politique d'intervention du
MAEP se notent à travers les reformulations des programmes et
activités qui régissent les méthodes d'encadrement. A ce
niveau :
- le renforcement progressif de l'encadrement des producteurs, -
la Gestion axée sur les résultats (GAR),
- la mise en oeuvre du programme de travail annuel (PTA),
- les évaluations périodiques,
- les suivis d'exécution permanents des activités
programmées
- la réalisation en cours du recensement national de
l'agriculture, - l'installation des jeunes dans l'agriculture,
sont autant de choses qui pourront redresser le niveau agricole
du pays.
Paragraphe 3- Les axes de la politique agricole mis en
oeuvre
Les interventions du MAEP permettent de répertorier les
axes ou stratégies de la politique agricole qui ont connu au moins un
début de mise en oeuvre depuis leur élaboration. Ces axes ou
stratégies sont répertoriés dans le tableau qui suit :
Tableau 7: Axes de la Politique agricole mis en oeuvre au
Bénin
Axes de la politique agricole du Bénin, ayant
connu au moins un début de
|
mise en oeuvre
|
|
1-Eliminer les poches d'insécurité alimentaire
|
2-développer les filières porteuses pour assurer la
sécurité alimentaire et nutritionnelle et participer aux
échanges sous régionaux (ananas, anacardes, manioc, riz, palmier
à huile, viande, lait, oeufs, etc.)
|
3-pré positionner dans les zones à risque, des
stocks de sécurités
|
4-développer les activités de transformations
conservation stockage
|
5-instaurer un mécanisme de stabilisation des prix
|
6-Favoriser l'émergence des femmes et de leurs
organisations
|
7-Développer un environnement social, institutionnel et
juridique favorable à l'épanouissement des femmes
|
8-Améliorer l'accès des femmes aux ressources
productives et à l'emploi
|
9-Rendre les femmes économiquement autonomes
|
10-Renforcer les capacités d'organisation et d'action des
femmes
|
11-Promouvoir l'utilisation des bio carburants, bio diesel et
d'énergies éoliennes et solaires
|
12-Développer les bassins de production en se basant sur
les filières porteuses
13-Promouvoir du label des produits agricoles béninois
14-Améliorer le circuit d'information sur les prix
15-Faire la promotion du commerce des produits halieutiques
Financement et environnement institutionnel et
juridique
16-Affecter jusqu'à 10% du budget national à
l'agriculture
17-Créer le FNDA et adapter crédit au secteur tout
en allégeant le décaissement des fonds
18-Améliorer l'environnement institutionnel, financier et
juridique de l'agriculture pour la rendre compétitive
|
Augmenter la production et la productivité
19-Accroître les productions végétales
20-Améliorer la productivité et la
compétitivité en agriculture par la diffusion d'innovations
technologiques
21-Mécaniser l'agriculture et doter les exploitations
d'équipements modernes
22-Appuyer les actions de maîtrise d'eau pour
l'agriculture
23-Améliorer la productivité des plans d'eau
|
24-Développer les filières de production
halieutique et animale (crevette, poisson, viande, oeuf, lait)
|
25-Accélérer le processus de reforme
foncière de façon à accroître les investissements et
à sécuriser les droits pour tous les acteurs
|
26-Renforcer la structuration et la bonne gouvernance au sein des
OP
|
|
Recherche et vulgarisation
|
27-Promouvoir la collaboration OP-ONG services d'Etat pour la
vulgarisation et la recherche
|
Source : Résultat de nos recherches
Pour réaliser cette synthèse de la mise en
oeuvre de la politique agricole au Bénin (tableau ci-dessus), nous avons
utilisé les documents (Budgets programmes et autres documents
d'évaluation de la mise en oeuvre de la politique) qui font état
des activités et actions exécutées chaque année
à travers les interventions du MAEP auprès des acteurs du monde
agricole. Ces interventions ont été confrontées aux axes
de la politique agricole pour permettre d'identifier les axes ayant connu au
moins un début de mise en oeuvre au cours de la période 1990
jusqu'à nos jours.
Paragraphe 4- Synthèse de l'analyse de la
politique
A la suite des analyses, on peut faire le point suivant :
Tableau 8 : Point de l'étude de la politique agricole au
Bénin
Nombre total d'axes de la politique agricole recensés
|
axes à instruments existant mais
insuffisants
|
axes à instruments existant et suffisants
|
axes sans instruments
|
Axes mis en oeuvre
|
Nombre
|
pourcentage
|
Nombre
|
pourcentage
|
Nombre
|
pourcentage
|
Pourcentage
|
30
|
17
|
56,67%
|
04
|
13,33%
|
09
|
30%
|
90% (27/30)
|
De l'analyse, on retient que :
· seuls 13,33% des axes de la politique agricole disposent
d'instruments pouvant permettre de réussir leur mise en oeuvre
· 30% des axes de la politique agricole n'ont pas
d'instruments
· 56,67% des axes de la politique agricole ont
d'instruments mais ces derniers ne sont pas suffisants pour permettre
d'atteindre les objectifs
· 90% des axes de la politique agricole ont connu une mise
en oeuvre mais cette mise en oeuvre est superficielle dans beaucoup de cas.
+ Forces de la politique agricole
- La politique agricole prend sa source des politiques
internationale et
régionale, donc elle pourra bénéficier
d'attentions matérielles et
financières des institutions internationales et
régionales
- Il y a disponibilité de terres cultivables qui peuvent
être mises en
valeurs pour contribuer à la mise en oeuvre de la
politique agricole.
+ Faiblesses de la politique agricole
- Les moyens financiers et humains alloués sont
insuffisantes - Beaucoup de stratégies de la politique agricole
manquent
d'instruments capables d'amener à l'atteinte des objectifs
fixés.
- Beaucoup de stratégies parmi celles
élaborées sont mises en oeuvre
(27/30) soit 90%, mais cette mise en oeuvre est très
superficielle - La recherche agricole est peu développée
- La plupart des axes de la politique mis en oeuvre n'atteignent
pas souvent leurs objectifs (cas du volet agricole du DSRP)
Secteion2- Exemple de politique agricole
réussie : cas de la Chine
Ici, nous avons fait une synthèse d'un article
présenté au Séminaire international sur l'OMC et la Chine,
tenu à Beijing, du 21 au 23 septembre 1998.
(Voir Shenggen Fan et Francis Tuan «Évolution de
la politique agricole en Chine et dans les pays de l'OCDE: leçons
à long terme pour la Chine»( OCDE, 1997)). Nous nous
intéressons à la chine parce que la politique agricole de la
Chine à un moment donné, a pris une orientation ayant conduit
à la prise de certaines décisions audacieuses par rapport
à la production locale. Ces décisions ont contribué
à un bouleversement positif de la vie agricole du pays.
Paragraphe 1- la politique de prix au producteur
.-" En 1979, craignant qu'une agriculture anémique ne
retarde l'industrie, le gouvernement chinois commençait à
appliquer de nouvelles politiques. Au début, le gouvernement
élevait les prix à la production des produits agricoles et
permettait la réouverture des marchés ruraux pour que les
agriculteurs puissent vendre les produits de leurs parcelles privées
-Le gouvernement central poussait les prix à la
production au dessus des prix mondiaux, offrant ainsi aux agriculteurs des
incitations pour passer de la production de coton et de graines
oléagineuses à la production céréalière. En
1997, la Chine enregistrait une récolte céréalière
record: les quantités de blé importées étaient les
plus basses depuis 1961 et les exportations de riz les plus
élevées depuis 1973".
En situation de déficit de production d'une culture
donnée, on peut comme la Chine, augmenter sensiblement les prix à
la production de cette dernière; cette politique des prix incite les
producteurs à produire suffisamment et le déficit
antérieurement constaté sera comblé.
On peut donc dire aisément que la politique des prix au
producteur affecte significativement le volume de la production agricole et
constitue un puissant outil de contrôle de la production agricole
Paragraphe 2- La politique d'accroissement des
investissements agricoles
- La libéralisation progressive du secteur, tout en
augmentant l'investissement dans l'infrastructure rurale, la recherche agricole
et la vulgarisation et enfin l'irrigation est une option qui non seulement
serait conforme aux exigences de l'OMC mais aussi améliorerait la
sécurité alimentaire à long terme et l'efficience globale
de l'économie.
-Diverses études ont montré que l'augmentation
de l'investissement dans la recherche agricole, la vulgarisation, l'irrigation
et l'infrastructure rurale constitue un des moyens les plus efficaces
d'améliorer la sécurité alimentaire à long terme.
Les projections faites par l'IFPRI suggèrent que si la Chine augmente
ses investissements dans la recherche agricole et l'irrigation de 4,5 pour cent
par an, elle deviendra exportatrice nette de céréales en l'an
2020. Avec chaque pour cent de plus investi dans la recherche agricole et
l'irrigation, la Chine pourrait produire 21 millions de tonnes de
céréales en l'an 2010 et 36 millions de tonnes en 2020. Chaque
yuan investi dans la recherche et l'irrigation pourrait produire des revenus
compris entre 3,6 et 4,8 yuans.
-Les fluctuations et la chute des investissements publics en
agriculture entraveront la croissance à long terme d'une agriculture
durable. Par exemple, la baisse de l'investissement public dans la recherche et
le développement agricoles ont abouti à la
détérioration du système national de la recherche agricole
et un ralentissement possible dans le rythme des publications des nouvelles
technologies en agriculture. De même, le déclin des
investissements dans la maintenance et les réparations des
réseaux d'irrigation et de drainage,
des routes rurales, et des programmes d'amélioration
des sols, a réduit la superficie effectivement irriguée et a
augmenté l'effet de désastres naturels
répétés tels que les inondations et la
sécheresse.
-Inverser le courant dans la baisse de l'investissement
agricole permettrait d'améliorer à la fois le secteur agricole,
le bien-être des populations rurales, la sécurité
alimentaire et l'environnement. Tout ceci, à son tour facilitera le
développement économique de la Chine au sens large et fera que la
réponse à la question «qui va nourrir la Chine?» sera
«la Chine».
La politique de l'accroissement des investissements agricoles
permet de développer l'agriculture et si elle est continuelle, elle
garantit une agriculture durable qui contribue efficacement à la
sécurité alimentaire.
Section 3- Effet de la variation du volume de
quelques productions sur le PIB agricole du Bénin
Nous choisirons ici pour nos analyses les trois cultures que
sont : le manioc (culture à production excédentaire), le riz
(culture à production déficitaire) et l'arachide (culture
industrielle).
Figure 7: Courbe de l'évolution du PIB agricole
en fonction de la production du manioc au Bénin
Posons 451,5ln(x)-6016 > 0 c'est-à-dire lnx >
6016/451,5 ; d'où x > e6016/451,5. Donc l'équation
d'évolution de la courbe de tendance y= 451,5ln(x)-6016, avec
R2= 0,928 n'est utilisable que si la production
annuelle de manioc est au moins supérieure à
e6016/451,5 tonnes
Figure 8: Courbe de l'évolution du PIB agricole en
fonction de la production de l'arachide au Bénin
Posons 743,2ln(x)-8047 > 0 c'est-à-dire lnx >
8047/743,2 ; c'est-à-dire
x>e8047/743,2
Donc l'équation d'évolution de la courbe de
tendance : y= 743,2ln(x)-8047,
avec R2= 0,823 n'est utilisable que si la production
annuelle d'arachide est au moins supérieure à
e8047/743,2 tonnes
Figure 9: Courbe de l'évolution du PIB agricole
en fonction de la production du riz au Bénin
La courbe d'évolution du PIB agricole en fonction de la
production est ici de tendance logarithmique d'équation y=270,9ln(x) -
2280 ; avec R2= 0,954 et lnx>2280/270,9 c'est-à-dire
x>e2280/270,9
Section 4- Evaluation de la politique agricole
Paragraphe 1- cas du volet agricole du `' Document
de Stratégies pour la Réduction de la Pauvreté»
· Quelques objectifs quantitatifs et leurs
réalisations sur la période 2001 à 2005
Tableau 9: Evolution de quelques indicateurs de DSRP
(DSRP=2003 à 2005)
Indicateurs /Années
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Observations
|
Taux de croissance du PIB réel (%)
|
Niveau attendu
|
5,0
|
5,3
|
5,8
|
6,8
|
7,0
|
De manière générale, la mise en oeuvre des
axes de la politique
agricole regroupés sous le libellé: `'Augmenter la
production et la productivité des différentes filières
agricoles»,
contribue à l'amélioration des indicateurs pris en
compte ici
|
Niveau atteint
|
6,2
|
4,4
|
3,9
|
3,1
|
3,5
|
Taux de croissance du revenu réel par
tête (%)
|
Niveau attendu
|
2,82
|
3,01
|
3,18
|
3,55
|
3,77
|
Niveau atteint
|
-
|
-
|
0,8
|
0,2
|
-0,1
|
Taux d'inflation (IPC %)
|
Niveau attendu
|
4,0
|
< 3,3
|
< 3,0
|
< 3,0
|
< 3,0
|
Niveau atteint
|
2,3
|
0,9
|
1,1
|
2,7
|
3,7
|
Source : INSAE, 2006
De l'analyse du tableau précédent, on remarque
que les niveaux atteints par les indicateurs sont très décevants
par rapport aux niveaux attendus. Sauf qu'on note une maitrise du taux
d'inflation au dessous des niveaux attendus même si en 2005 il y a eu
dégradation.
Etant donné que l'agriculture contribue à un
fort taux du PIB annuel du Benin (environ 35%) et occupe la majeure partie de
la population béninoise, si la croissance du PIB réel et du
revenu réel par tête n'ont pas pu atteindre les niveaux attendus,
on peut en déduire aussi que l'axe de la politique : `'Augmenter la
production et la productivité des différentes filières
agricoles» n'est pas atteint au cours de la période
considéré.
Figure 10: Evolution annuelle du taux de croissance réelle
du PIB du Bénin
Figure 11: Courbe de l'Evolution annuelle du PIB par
habitant au Bénin
Le PIB par habitant suit ici une tendance linéaire de la
forme : y= 12,87x -25509, avec R2=0,956, x= l'année, y= PIB
annuel par habitant
- Projection de la valeur du PIB annuel par habitant, de
2008 à 2015 suivant la tendance linéaire trouvée
En supposant que la série utilisée est
représentative pour faire cette projection, et que les conditions
d'évolution ne seront pas bouleversées par d'autres aléas,
on a la suite de projection dans le tableau ci-dessus.
Tableau 10 : Projection du PIB annuel par habitant du
Bénin
Année
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
PIB/hbt(x1000)
|
333,96
|
346,83
|
359,7
|
372,57
|
385,44
|
398,31
|
411,18
|
424,05
|
Source : projection
On peut donc dire qu'en 2015, le PIB annuel par habitant au
Bénin sera de 424055 FCFA
Paragraphe 2- Evolution de quelques objectifs
quantitatifs de promotion des filières agricoles, à l'horizon
2011
Tableau 11: Evaluation de quelques objectifs quantitatifs de
promotion des filières agricoles, à l'horizon 2011
Filières
|
Niveau de production en 2005(tonne)
|
Niveau de production atteint en 2007 (tonne)
|
Niveau de production attendu en 2011(tonne)
|
Maïs
|
841000
|
760683
|
1100000
|
Riz
|
73003
|
68602
|
150000
|
Source : MAEP, 2007
On remarque que les données de 2007 sont très loin
de celles prévues pour 2011
TROISIEME CHAPITRE :
Le secteur agricole béninois : Aspect,
potentialités, rôle de
l'Etat et impacts sur l'économie
Lorsque dans un pays, on met en place une politique agricole,
il faut pouvoir créer des situations qui peuvent soutenir la production
agricole et occasionner des impacts positifs sur le niveau
général de l'économie. D'où l'importance de
s'intéresser à la création de l'emploi, à la lutte
contre la pauvreté et au développement économique.
Section 1- Le secteur agricole et l'emploi
La production agricole est un processus par lequel on
multiplie des produits animaux, végétaux ou de pêche, elle
permet d'avoir des matières premières agricoles pour faire
fonctionner les industries agroalimentaires. A travers ces étapes, des
tâches ont lieu et ces tâches utilisent l'apport des
compétences des hommes. Ces derniers dans l'accomplissement de ces
tâches, exercent des activités. Après le processus de
production agricole on peut en faire des transformations, des
commercialisations avant d'aboutir à la consommation. Toutes ces
étapes occasionnent des activités intermédiaires qui
entraînent la nécessité d'employer des hommes, il y a donc
création d'emploi.
On peut alors dire que : production, commercialisation,
transformation, consommation, sont toutes des étapes où il y a
création d'emplois.
* A la production il y a usage de machines pour labourer, semer,
sarcler, moissonner, transporter.
* A la transformation il y a intervention des industries
(agroalimentaires, de textiles ...)
* A la commercialisation, il y a intervention des
supermarchés, des boutiques ...
* A la consommation il y a intervention des restaurants, des
hôtels...
Il apparaît évident qu'à chaque
étape se crée des emplois et ceci est proportionnel à la
taille de la production. Chaque produit issu de la production agricole traverse
les trois principaux secteurs de l'économie :
- primaire étape de la production agricole
- secondaire étape de l'industrialisation (transformation
des biens
produits)
- tertiaire étape de la commercialisation des produits
agricoles
(comme matières premières) et des produits issus de
la transformation dans les industries.
Au niveau de chacun de ces secteurs se créent des
emplois. Aussi en traversant tous ces secteurs il se crée un lien, un
effet d'entraînement de tous ces secteurs par les produits agricoles. Ils
sont à la fois des matières premières et après la
transformation deviennent des produits finis, manufacturés. Ce lien
favorise le développement économique car le développement
de l'un des secteurs favorise celui d'un autre grâce au
réinvestissement et aux étapes successives, de la production
jusqu'à la consommation.
Section 2- Les potentialités agricoles
Le Bénin bénéficie d'une diversité de
sols et de climats qui offrent beaucoup de possibilités culturales. En
effet, on rencontre :
* Des vertisols et des sols hydromorphes très fertiles
dans les grandes vallées des fleuves.
* Des sols ferralitiques assez fertiles qui sont localisés
sur les plateaux du bas Bénin.
* Des sols ferrugineux d'une fertilité moyenne qui couvre
une bonne partie du Bénin.
De plus, le climat sur une grande partie du pays est fait de
saisons sèches et de saisons pluvieuses. Plusieurs cultures sont
produites de manière presque habituelle au Bénin : le mil, le
sorgho et le coton sont beaucoup cultivés dans la zone extrême
nord Bénin. On cultive beaucoup d'igname au sud Borgou. Au centre
Bénin on cultive aussi beaucoup de tubercules, de
céréales, de légumineuses. On peut donc dire que s'il faut
s'appuyer sur des conditions purement naturelles, le Bénin dispose de
beaucoup de possibilités agricoles dont
la bonne exploitation peut permettre de pratiquer beaucoup de
cultures industrielles (coton, palmier à huile...) et vivrières
(maïs, manioc...) à la fois pour la consommation locale et pour
l'exportation.
Dans le domaine agricole, le Bénin regorge de beaucoup
d'atouts agricoles qui peuvent aider à créer des initiatives
privées dans le domaine :
* La mise en valeur des fermes privées non encore
exploitées dont disposent
les populations dans certaines zones non encore habitées
comme certaines localités du centre Bénin ou du nord Bénin
;
* Ces zones pourraient abriter des fermes de plantation de
fruits
sélectionnés consommables et nécessaires
pour la fabrication des jus de fruits (mangues, ...)
* Elles pourraient être mises en valeur par des individus
ou groupes de
personnes pour cultiver les différents produits dont la
population a couramment manqués et qui sont souvent importés et
coûtent chers.
* Des essences forestières et fruitières pourraient
aussi être plantées dans
ces zones très vastes et non encore exploitées
afin que ces fruits et ces arbres soient utilisés pour les besoins
quotidiens des populations comme l'utilisation du bois dans les menuiseries
pour les meubles, et aussi par les grandes sociétés nationales
d'exportation de bois, la consommation des fruits par la population.
* Dans ces zones on peut penser à mettre de nouvelles
filières de cultures internationalement sollicitées.
* La création des industries basées sur
l'exploitation des cultures qui seront ainsi beaucoup cultivées et qui
nécessiteront des transformations avant leur utilisation.
* De ces initiatives précédentes pourront
naître des circuits de
commercialisation nationaux et internationaux.
Toutes ces initiatives participeront à la création
d'emplois, à la consolidation de l'agriculture et au
développement économique de la nation.
Section 3- Les technologies et la performance
Le Bénin est un pays dont la pratique agricole est
encore traditionnelle et archaïque car les paysans continuent de labourer
des hectares de terre avec la houe. Peu de gens arrivent à utiliser la
charrue ; quant aux tracteurs, ce n'est qu'une mince partie de paysans qui ont
accès à cette technologie culturale. Aussi les méthodes
culturales sont toujours soumises aux ordres naturels qui à des moments
donnés bouleversent les calendriers des saisons que les paysans
connaissaient et avaient l'habitude de suivre. Souvent ces paysans subissent
les lois de la nature car beaucoup voient leurs cultures détruites par
le manque d'eau, ou l'excès de pluie alors qu'il y a quelques
années encore, à ces mêmes périodes, ils avaient
l'habitude de cultiver et ne rencontraient pas ces genres de problèmes.
Tout ceci montre le niveau encore reculé de l'agriculture
béninoise et le manque de technologie pour contourner les aléas
ou imprévus de la nature qui déciment des hectares de cultures et
amenuisent ainsi les grands efforts des paysans béninois. Il manque
alors la maîtrise de l'eau.
La courbe suivante montre le nombre de tracteurs agricoles en
utilisation au Bénin par année.
Figure 12: Courbe du nombre de tracteurs agricoles en
utilisation au Bénin
En moyenne, par an, on a 8415 actifs agricoles pour un
tracteur, ce qui est très insuffisant et montre le niveau de
mécanisation très bas de l'agriculture béninoise. La
courbe montre que de 1990 jusqu'en 1999, le nombre de tracteurs a accru mais
depuis 2000 jusqu'en 2003, ce nombre est resté stationnaire.
En somme on remarque que l'agriculture béninoise manque
de moyens techniques. Notons néanmoins que ces derniers temps ci, un
effort se constate avec l'allocation d'un financement spécial de dix
milliards devant servir à mécaniser l'agriculture
béninoise. Même si ce n'est pas encore suffisant, c'est quand
même un effort.
Section 4- Études comparatives de
comportements de deux filières agricoles (au Bénin et au
Nigeria) : cas du manioc et de l'anacarde
Paragraphe 1- L'Anacarde : Étude de
données, analyses et commentaires
Tableau 12: Evolution de la production de l'anacarde au
Bénin et au Nigéria
Année
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
Production du Bénin en millier de tonne
|
3.000
|
4.000
|
6.000
|
8.500
|
10.000
|
15.000
|
20.000
|
25.000
|
Production du Nigeria en millier de tonne
|
30.000
|
45.000
|
55.000
|
75.000
|
85.000
|
95.000
|
110.000
|
125.000
|
Année
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Production du Bénin en millier de tonne
|
25.000
|
30.000
|
40.000
|
40.000
|
40.000
|
40.000
|
40.000
|
40.000
|
Production du
Nigeria en millier de tonne
|
152.000
|
176.000
|
184.000
|
185.000
|
186.000
|
209.000
|
213.000
|
213.000
|
Source: FAOSTAT, htt://
faost.fao.org, 2006
Selon ce tableau on remarque que la production de l'anacarde au
Nigeria est parfois de 5 à 10 fois supérieure à celle du
Bénin.
Figure 13 : Courbes comparatives des rendements de l'anacarde
au Bénin et au Nigeria.
De l'analyse de ces données il ressort que de 1990
à 2005 le rendement de la production de l'anacarde au Nigéria est
chaque fois très supérieur à celui du Bénin. Cela
montre alors qu'au Bénin les moyens adéquats n'ont pas
été mis en oeuvre pour que le rendement soit à un haut
niveau.
Paragraphe2 : Le manioc : Étude de
données, analyses et commentaires
Figure 14: Courbes d'évolution des rendements du
manioc au Bénin et au Nigéria
Les données ci dessus montrent que les rendements du
Bénin depuis 2000 dépassent ceux du Nigeria. Cela montre alors
qu'il y a eu des efforts pour améliorer ces rendements au Bénin,
mais nous devons aussi remarquer que les rendements du manioc au Nigeria ont
aussi diminué depuis 2000. L'amélioration des rendements du
manioc au Bénin peut-être mise à l'actif du Programme de
Développement des Racines et Tubercules
Section 5- Le secteur agricole et le
développement économique Paragraphe 1- Lutte contre la
pauvretéLe développement de l'agriculture est un
facteur de réduction de la pauvreté, car
il favorise l'accès à moindre coût aux
produits vivriers et l'amélioration des conditions de vies des
paysans.
En effet lorsque l'agriculture se développe, les
paysans utilisent les moyens modernes pour cultiver, cela permet de faire de
grandes superficies de cultures (usage de tracteurs, motoculteurs...) et
d'avoir de grands rendements, ce qui permet des productions de grandes
échelles. Il y aura alors disponibilité des produits, ce qui
évite la famine, les prix de vente vont baisser. Cette
disponibilité des produits favorise l'émergence d'autres
unités de transformation comme les industries agroalimentaires, les
entreprises et services associés aux exploitations agricoles. Tout ce
processus entraîne des créations d'emploi, cela accroît la
capacité des populations à faire face à leurs besoins
quotidiens, ce qui participe à la réduction de la
pauvreté. Si les cultures produites sont beaucoup transformées,
on aura besoin d'en cultiver plus, ainsi les paysans pourront accroître
considérablement leurs revenus agricoles et satisfaire beaucoup plus
leurs besoins quotidiens, cela favorise la réduction de la
pauvreté.
Paragraphe 2- Effet d'un accroissement de la
production de céréale sur la vie économique du pays
Le schéma suivant qui est une imitation du
schéma de William Murdoch, la faim dans le monde, surpopulation et sous
alimentation, (Dunod, 1985, P.227), illustre bien le lien entre emploi,
accroissement de la production agricole pour une culture donnée, et la
réduction de la pauvreté.
Si nous considérons le cas des céréales
comme produits de base, comme l'a fait william nous aurons le schéma
suivant :
schéma 1: Lien entre emploi, accroissement de la
production agricole, et la réduction de la pauvreté
Accélération de la croissance des petites
industries
Emploi
Accroissement des revenus non agricoles
Épargne
Épargne
Accroissement de la production des céréales
Accroissement des revenus
ruraux
Demande générale de biens de consommation et de
biens de production céréalière
Épargne
Emploi
Accroissement de la consommation des céréales
Du schéma précédant, il se dégage
que sur l'économie et sur la population, un accroissement de la
production de céréale favorise la création d'emplois et la
réduction de la pauvreté en général. Cette
interprétation est toujours valable même si on change de culture.
Il apparaît donc nécessaire que l'État stimule
auprès des populations, la production et la consommation des produits
agricoles comme le manioc, les céréales et autres produits
vivriers dont les productions ont de fortes corrélations positives avec
le PIB agricoles du pays. Il faut aussi oeuvrer à favoriser la
transformation de ces produits.
- De même, le riz est un produit vivrier
très apprécié par les Béninois. Une politique
agricole dans le sens de l'augmentation des productions et rendement de ce
produit sera d'une bonne utilité pour la population et cela peut aider
à éviter les crises alimentaires et garantir une
sécurité alimentaire.
A- la sécurité alimentaire
Garantir la sécurité alimentaire, revient
à disposer de la quantité nécessaire d'aliment dont on a
besoin quelle que soient les circonstances qui se présentent.
Le Bénin à nos jours n'a pas encore
assuré la sécuritaire alimentaire.
B- L'autosuffisance alimentaire
Lorsqu'une population atteint l'autosuffisance alimentaire,
cela suppose que cette population arrive à produire elle-même les
produits qu'elle consomme et dont elle a besoin, elle arrive à couvrir
elle-même ses besoins alimentaires sans devoir en importer d'autres.
Au Benin, le manioc constitue l'une des rares cultures dont la
production disponible couvre le besoin en consommation de la population. Ce qui
signifie donc que l'autosuffisance alimentaire n'est pas encore atteinte pour
beaucoup de
cultures, et donc chercher à combler ces déficits
passent par la mise en oeuvre d'une politique agricole performante.
C- Les Industries légères
Dans un État qui se développe,
l'industrialisation se présente comme une chose nécessaire
à l'équilibre de l'économie du pays. Au Bénin le
tissu industriel n'est pas développé or il faut arriver à
transformer les produits agricoles et autres matières premières
avant de permettre leur utilisation. Grâce à l'agriculture on peut
réussir à mettre en place certaines industries utiles pour
l'économie.
- Les industries de fabrique de biscuits, d'alcool, et
d'autres choses à base de produits agricoles pourront s'installer
lorsque les matières premières agricoles seront disponibles sur
place à moindres coûts. Ainsi le développement de
l'agriculture pourra permettre d'avoir accès à ces
matières premières.
- Lorsque l'agriculture se développe, l'utilisation de
gros matériels agricoles mécaniques (tracteurs...) devient
nécessaire. Les industries qui fabriquent les pièces de rechange
et celles de montage de ces engins agricoles verront la nécessité
de s'installer afin de faire face aux besoins.
- De même lorsque l'agriculture se développe
l'utilisation des intrants croit en quantité et donc pour faire face
à la demande, des industries de fabrique d'intrants agricoles pourront
être implantées.
En somme le développement de l'agriculture est un grand
atout pour l'essor de l'industrie et en même temps cela participe
à la création d'emplois et au développement
économique du pays. Pour arriver à ce stade il est évident
que les initiatives privées sont nécessaires car les
différentes industries citées cidessus pourront être mises
en place par des investisseurs privés. Les matières
premières agricoles pourront être aussi produites par des
exploitants privés. Toutes ces actions participent à la
création d'entreprises privées. Aussi dans le but de mener
à bien leurs affaires, les entrepreneurs privés sont-ils
obligés de biens gérer leurs entreprises et tout cela participe
à la bonne gestion de l'économie, ce qui assainit
l'économie.
Section 6- Les rôles de l'État dans le
développement économique Paragraphe 1- Les rôles
des l'État
S'il y a augmentation de la production, il faut trouver des
structures de
consommation pour soutenir l'évolution croissante de cette
production.
L'état peut être le propulseur et l'initiateur de
certaines actions comme : l'urbanisation, la promotion et la création de
grandes industries et entreprises non encore existantes. Aussi, l'état
doit-il garantir l'égalité de droits entre les personnes
physiques et morales, garantir la stabilité politique ... afin de
faciliter les investissements
A- L'urbanisation
L'urbanisation doit faire partie des grandes priorités.
Elle permet de desservir les
zones de production, pérennise l'essor agricole et la
politique agricole devient efficace. On doit veiller à mettre en place
des voies d'accès praticables en toutes saisons pour toutes les
contrées mêmes les plus reculées.
Au Bénin le réseau routier est faiblement
développé en témoigne l'état délabré,
non praticable et très mal entretenu de beaucoup de voies au coeur des
capitales économiques et politiques du pays. Dans un État les
voies d'accès permettent aux gens de circuler et de mener leurs
activités économiques. Elles permettent aux régions
productrices de faire écouler leurs produits vers les grands centres de
consommation et de commercialisation qui sont souvent les grandes villes ; cela
suppose alors qu'une voie qui mène dans un village producteur de coton
par exemple doit être en bon état en tout moment pour permettre
ces transactions afin de ne pas laisser les produits agricoles pourrir dans les
centres ruraux, faute de routes alors que les autres localités ont
besoin de ces produits. On peut donc comprendre que pour favoriser le
développement agricole et rendre efficace la politique agricole il faut
obligatoirement mettre en place des voies d'accès de très bonnes
qualités dans toutes les régions du pays afin de
désenclaver les régions et permettre aux populations de biens
mener leurs activés économiques n'importe où elles sont
sur le territoire national.
Les réseaux ferroviaires et aériens sont aussi
nécessaires pour joindre rapidement les régions les plus
éloignées l'une de l'autre sur le territoire national. Tous ces
nouveaux apports dans l'économie permettront d'adapter aux nouvelles
donnes économiques, les moyens dont disposent les populations. Il faut
créer des canaux et voies d'acheminement des productions vers les zones
de forte consommation
B- Le rôle de promotion et de création
des industries lourdes et de grandes Entreprises
Le rôle de l'État ici doit être
déterminant.
Le Bénin étant un pays sous
développé les investisseurs n'ont souvent pas le courage de se
lancer dans la construction de très grandes entreprises dans un tel pays
car ils ne voient pas un espoir de pouvoir récupérer leurs
investissements. Dans ce cas l'État devra s'offrir le rôle de
promoteur des toutes premières grandes entreprises et industries. C'est
à travers ces actes que l'État devra montrer aux investisseurs
privés que sur le territoire béninois une grande entreprise
(industries d'automobiles, de gros matériels agricoles, entreprises de
fabrication de matériels d'urbanisation...) peut exister. L'État
pourra après une décennie de bonne gestion de ces entreprises,
les libéraliser. Il devra en créer encore d'autres qui n'existent
pas encore et qui sont nécessaires pour l'essor et le
développement économique de la Nation.
En somme l'État doit jouer le rôle de promoteur
et de créateur de grandes industries et entreprises que les
investisseurs n'ont pas encore le courage de créer alors qu'elles sont
nécessaires pour l'équilibre de l'économie. Toutes ces
actions permettront de réduire la dépendance du pays vis à
vis de l'extérieur. Cela participe aussi à la création
d'emploi et au développement économique et constitue un soutien
pour le développement agricole.
C- Les réglementations et la stabilité
politique
a- Les réglementations
Dans un environnement régit par des codes, des droits
et des lois, il est normal voire nécessaire de connaître les
contenus de ces dispositifs pour éviter que ceux à qui
s'adressent ces lois soient constamment ignorant de ces dernières. Ainsi
lorsqu'une loi est en vigueur sur un territoire, les autorités devront
mettre la population au courant de ces lois en vulgarisant ces dernières
mêmes dans les contrés les plus reculées du territoire
national. Il devra aussi en être ainsi des droits, des codes des
personnes physiques et morales. Toutes ces dispositions permettront
d'éviter des préjudices portés aux personnes par ignorance
des lois. Parfois même on devra distribuer chaque année et
gratuitement les manuscrits de ces réglementations aux populations afin
de s'assurer que réellement le message passe entre le législateur
et les populations. Les lois normalement n'auront leur importance dans leur
application que si l'on est convaincu que celui qu'on accuse sait
réellement pourquoi on l'accuse, et ce que les lois lui refusent de
faire ; car d'un territoire à un autre les mêmes actes
posés peuvent être différemment considérés
par les réglementations du milieu.
Les lois, droits, et codes qui datent de très longtemps
et ne répondent plus aux normes actuelles doivent être chaque fois
révisés et actualisés ; Seulement, devront-nous
éviter de les tailler uniquement au profit d'une quelconque classe
privilégiée de personnes au détriment de la classe de la
population qui devrait en être la bénéficiaire, ceci doit
donc être fait dans l'intérêt supérieur de la
nation.
b- La sécurité et la stabilité
Depuis très longtemps, l'Afrique est source de nombreux
conflits qui sont d'ordre politique, ethnique, religieux ... et dont les
conséquences sont souvent très dramatiques. Il apparaît
évident que sur un territoire où règnent la terreur, la
peur, les affrontements, il ne peut pas avoir développement. La
sécurité et la stabilité dans une région
constituent une grande marque de
confiance pour les populations internes et externes. Il est alors
aujourd'huinormal de faire un diagnostic du problème que
constitue un conflit. Ce travail
consiste à faire ressortir à l'aide d'un arbre
à problème, les causes et les conséquences liées
à un conflit dans une région donnée.
La structure arborescente suivante traduit bien ce que nous
voulons illustrer :
Sous-développement
|
|
|
|
|
|
|
Insécurité des
population s
|
Dégradation de l'environneme nt et des infrastructures
|
Pertes en vie
humaines
|
Pauvreté
|
Baisse de la product ion
|
Instabilité politique
|
Conséquences
Conflit
Problème central
Cause
|
|
|
|
|
|
|
Mauvaise
|
|
|
|
Exploitation
|
gouvernance
|
|
Pauvreté
|
|
Les
|
|
Les
|
abusive des
|
|
|
|
|
Exclusions politiques, les règnes sans fin
|
|
Rebellions
|
ressources naturelles et des
populations
|
schéma 2: Arbre à problème d'un conflit
Comme l'illustre l'arbre nous avons en bas les causes, en haut
les conséquences et au centre nous avons le problème central que
constitue le mot : conflit.
Analyse et interprétation de l'arbre à
problème.
Comme causes nous avons :
-Mauvaise gouvernance, pauvreté, exclusions politiques,
rebellions, exploitation abusive des populations et des ressources
naturelles.
Comme conséquences nous avons :
-Insécurité, dégradation de l'environnement,
des infrastructures, pertes en vies humaines, pauvretés, baisse de la
production, instabilité politique.
On remarque que les conséquences d'un conflit ne sont pas
du tout reluisantes pour la nation et pour la population.
· l'insécurité : elle concerne plus la
population ; la délinquance s'installe, les vols sont fréquents
ainsi que le banditisme.
· La dégradation de l'environnement et des
infrastructures : après des conflits armés, les arbres, les
forêts, les lieux publics, les routes, les autres infrastructures sont
détruites, cela freine l'activité économique du pays.
· Les pertes en vies humaines : des vies humaines sont
sacrifiées lors des conflits armés
· La pauvreté : pour les populations, pouvoir
survivre devient un problème, la famine et la pauvreté
s'installent. Les populations lors des conflits voient tous leurs biens
détruits, ils n'ont plus rien et deviennent presque incapables de
satisfaire leurs besoins quotidiens.
· La baisse de la production : elle découle de la
destruction de l'environnement de travail, du manque de confiance des
investisseurs à revenir mener des activités économiques
dans la région. Ils craignent qu'en investissant de nouveau, leurs
produits soient détruits, car pour eux, c'est des dettes qui
pèsent sur leurs épaules surtout lorsque ce sont des emprunts
qu'ils avaient faits pour créer leurs entreprises. Les cultures,
récoltes et terres cultivables sont détruites.
· L'instabilité politique : cela se voit sous
l'angle des destitutions régulières des gouvernements parfois
démocratiquement élus, l'insécurité est au plus
haut sommet de l'administration étatique. Les porches des rebellions
s'installent et ne se disloquent pas facilement, elles persistent même au
lendemain des conflits et constituent en même temps les sources de
conflits futurs.
· De toutes ces conséquences se
dégagent, celles économiquement visibles, le sous
développement persiste et les indicateurs économiques se
dégradent de plus en plus et ceci peut durer très longtemps.
Au su de ces analyses il apparaît donc évident
que pour éviter les conflits, il faut aussi s'intéresser à
ce qui constitue ses causes. Ainsi pour éviter les conflits armés
il faut résoudre les problèmes de la mauvaise gouvernance, de la
pauvreté, des exclusions politiques (le fait d'exclure certaines
personnes de la scène politique par des actes d'intimidation et autres
comportements que les populations n'apprécient pas), des rebellions, des
exploitations abusives des populations, des exploitations des ressources
naturelles par une minorité de personnes qui jouissent seules les fruits
de cette exploitation. De toutes analyses faites, il se dégage que, les
conflits, symboles d'insécurité et d'instabilité, ont un
effet d'entraînement comme l'indique le schéma suivant :
schéma 3: Effets d'entraînement d'un conflit
Conflit
Insécurité
Mécontentement de la population
et/ou rébellion
Baisse des investissements
Baisse de la productivité et de la production
Augmentation de la pauvreté
|
|
|
|
|
|
|
|
Hausse du chômage
|
|
|
|
|
|
|
Il se remarque alors qu'il y a baisse de la productivité
et de la production ; la hausse du chômage et la hausse de la
pauvreté s'affichent
Paragraphe 2- Les effets intersectoriels du
développement agricole Etudions le lien entre
l'évolution du PIB agricole et celle du PIB global
du Benin
Figure 15: Evolution du PIB du Bénin en fonction du
PIB agricole
Il existe une forte corrélation entre
l'évolution temporelle du PIB agricole et celle du PIB global du Benin,
en témoigne le fort coefficient de corrélation trouvé
(coefficient de Corrélation C=0,99). Ce coefficient permet de confirmer
que l'évolution de la croissance de l'économie béninoise
dépend fortement de celle de l'agricole. Cette remarque permet aussi de
dire qu'une action dans le sens de l'augmentation du PIB agricole favorise
évidemment l'accroissement du PIB global du Benin dans le même
sens, suivant l'équation de la courbe de tendance polynomiale suivante
:
y=0,001x2 + 2,042x + 142,4 ; avec R2=0,993
et x=PIB agricole, y=PIB global du Bénin
A l'aide de cette équation de tendance, pour un niveau
donné de PIB global, on peut trouver le niveau de PIB agricole requis et
vis versa.
En somme on peut dire que le développement de
l'agriculture favorise
- la naissance des industries agroalimentaires, des industries
d'équipements agricoles, des industries de fabrique d'intrants
agricoles
- la naissance des administrations privées.
- l'accumulation des capitaux qu'on peut investir dans les autres
secteurs de
l'économie (comme les services de transport, la
communication ...)
|
|
|
|
|
|
|
|
-Des transports
-de la communication -des industries
-des autres secteurs de l'économie
|
Accumulation du capital
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
L'investisse ment
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Développement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Aussi, le développement des transports, de la
communication, des industries et des autres secteurs de l'économie
favorise t-il l'accroissement du PIB du Benin, d'où la
nécessité d'investir suffisamment dans le secteur agricole
QUATRIEME CHAPITRE Synthèse
générale
Section 1- synthèse
Tableau 13: Synthèse générale des
résultats
Etude synthèse contribuant à justifier
l'hypothèse
Séries ou
données étudiées
|
Méthodes de vérification
|
Résultats
et interprétation
|
-
objectifs
A-Objectif général
- Contribuer à une meilleure connaissance des effets de
la
politique agricole du Bénin sur l'économie
nationale.
|
hypothèses
B-Objectifs spécifiques
1-Etudier la
capacité des instruments et moyens mis en place, à
favoriser l'atteinte des objectifs fixés
|
2-Montrer par des études de cas d'autres pays et du
Bénin, que le développement du secteur agricole résulte de
la mise en place d'une politique agricole audacieuse adaptée aux
potentialités et aux besoins du
pays.
|
H1- Les instruments et moyens
(financiers et humains) mis à la disposition de la
politique agricole au Bénin ne sont souvent pas adaptés aux
besoins et circonstances.
H2- La politique des prix à la production est un facteur
affectant le volume de la production
agricole (cas de la chine).
|
-les instruments et moyens mis à la disposition de la
politique agricole dans le temps considéré
|
Extrait d'un article de Shenggen Fan et Francis Tuan
«Évolution de la politique agricole en Chine et dans les pays de
l'OCDE: leçons à long terme pour la Chine», article
présenté au Séminaire
international sur l'OMC et la Chine, tenu à Beijing, du
|
Tableau synthèse des axes de la politique
confrontés aux instruments
|
Analyse de
l'évolution de la politique agricole de la chine et ses
effets à travers la synthèse et des interprétations
des grands points
tirés de l'article
|
Beaucoup d'axes de la politique agricole mis en place manquent
d'instruments clairs pouvant permettre de réaliser les objectifs
à eux fixées. Certains des instruments sont insuffisants pour
permettre d'atteindre les objectifs
La politique des prix au producteur pratiquée par la
chine a porté ces
fruits car cela a permis de maitriser la
production de certaines cultures. Ainsi, lorsque les prix sont
relevés, les productions croissent et lorsqu'ils sont rabaissés,
les productions diminuent.
|
objectifs
|
hypothèses
|
Etude synthèse contribuant à justifier
l'hypothèse
|
Séries ou
données étudiées
|
Méthodes de vérification
|
Résultats
et interprétation
|
|
|
21 au 23 septembre 1998
|
|
|
H 3- Il existe une forte corrélation entre le
développement du secteur agricole et l'investissement
agricole (et le PIB agricole au Benin est une fonction
généralement croissante des investissements publics agricoles)
|
Evolution du PIB agricole du Bénin dans le temps
-Evolution de l'investissement agricole du Bénin dans le temps
- Extrait de l'article de Shenggen Fan et Francis Tuan
|
-Etude du rôle de l'investissement dans le secteur agricole
chinois.
-Courbe montrant l'évolution du PIB agricole du
Bénin en fonction de l'investissement consenti au secteur (avec la
courbe de tendance et son équation)
|
-Pour développer le secteur agricole, il faut investir
dans ce secteur, surtout dans la recherche agricole et la vulgarisation
agricole.
Le PIB agricole du Bénin est une fonction croissante de
l'investissement
agricole,
le PIB agricole du Benin au prix du marché, évolue
en fonction de l'investissement public, suivant une tendance linéaire
d'équation y= 25,64x+94,75, avec R2=0,704. Cette
tendance peut nous permettre donc de dire, à une
période t donnée le comportement du PIB agricole, lorsque
l'investissement est connu et vis versa
|
3-Montrer que le développement des activités
agricoles peut occasionner le développement économique de la
Nation.
|
H4- Le PIB global du Bénin est une fonction
polynomiale croissante du PIB agricole, avec une forte
corrélation
|
-Evolution du PIB global du Bénin
- Evolution du PIB agricole du Bénin
|
Courbe de tendance et modèle de l'évolution du PIB
globale du Bénin en fonction du PIB agricole
correspondante
|
Une action dans le sens de l'augmentation du PIB agricole
favorise l'accroissement du PIB global du Benin dans le même sens,
suivant l'équation de la courbe de tendance
polynomiale suivante : y=0,001x2 + 2,042x + 142,4 ;
avec R2=0,993 et x=PIB agricole, y=PIB global du Bénin
|
objectifs
|
hypothèses
H5- Le développement de l'agriculture
favorise le développement économique d'une nation
et
principalement le Bénin
|
Séries ou
données étudiées
-Evolution des rendements et productions de certaines cultures
(riz, manioc, anacarde, arachide) -autres données utiles (PIB global et
agricole, l'évolution des indicateurs de certains axes de la politique
agricole du Bénin)
|
Résultats
et interprétation
-l'équation d'évolution de la courbe de tendance
du PIB en fonction de la production du manioc est y= 451,5ln(x)-6016, avec
R2= 0,928 mais elle n'est utilisable que si la production annuelle
de manioc est au moins
supérieure à e6016/451,5
tonnes
- l'équation d'évolution de la courbe de
tendance du PIB en fonction de la
production de l'arachide est: y= 743,2ln(x)-8047, avec
R2= 0,823.elle n'est utilisable que si la production annuelle
d'arachide est au moins
supérieure à e8047/743,2
tonnes
- La courbe d'évolution du PIB agricole en fonction de
la
production du riz est ici de tendance
logarithmique
d'équation y=270,9ln(x) - 2280 ; avec R2=
0,954 et lnx>2280/270,9 c'est-
à-dire x>e2280/270,9
|
Etude synthèse contribuant à justifier
l'hypothèse
Méthodes de vérification
-Courbes de tendance ainsi que les
équations de l'évolution du PIB agricole en
fonction de l'évolution des productions des cultures choisie
-évaluation et interprétation de l'évolution
des indicateurs de certains de la politique agricole du Bénin
-Les Analyses des impacts d'une agriculture sur le
développement de la nation
Source : Résultats de notre étude
Section 2- récapitulatif des
équations Tableau 14 : Tableau récapitulatif des
équations
N°
|
Composantes du modèle
|
Modèle (tendance)
|
Coefficient de détermination
|
Coefficient de corrélation
|
Hypothèse directemen t
concernée
|
1
|
Evolution du PIB agricole du Benin(y) (au prix du
marché), en fonction de l'investissement public(x)
|
y= 25,64x+94,75 (linéaire)
|
R2=0,704
|
0,84
|
H3
|
2
|
Evolution du PIB globale du Bénin(y) en fonction du PIB
agricole(x)
|
y=0,001x2 + 2,042x + 142,4 (polynomiale)
|
R2=0,993
|
1,00
|
H4
|
3
|
Evolution du PIB (y) en fonction de la production
du manioc (x)
|
y= 451,5ln(x)- 6016 (logarithmique)
|
R2= 0,928
|
0,96
|
H5
|
4
|
Evolution du PIB (y) en fonction de la production
de l'arachide (x)
|
y= 743,2ln(x)- 8047 (logarithmique)
|
R2= 0,823
|
0,91
|
H5
|
5
|
Evolution du PIB agricole (y) en fonction de
la production du riz(x)
|
y=270,9ln(x) - 2280 (logarithmique)
|
R2= 0,954
|
0,98
|
H5
|
6
|
Evolution du PIB(y) annuel par habitant au Bénin,
x=année
|
y= 12,87x - 25509, (linéaire)
|
R2=0,956
|
0,98
|
|
7
|
Evolution annuelle des dépenses globales(y) pour le
Bénin, (x=année)
|
y=30,15x-59950 (linéaire)
|
R2=0,907
|
0,95
|
|
8
|
Evolution des dépenses globales pour le MAEP(y)
x=année
|
y=0,067x2- 268,5x+26738 (linéaire)
|
R2= 0,828
|
0,91
|
|
Source : Résultats de notre
étude
Section 3- Point Diagnostic des instruments
Tableau 15 : Tableau justificatif de l'hypothèse
1
Nombre total d'axes de la
politique agricole recensés
|
axes à instruments existant mais
insuffisants
|
axes à instruments existant et suffisants
|
axes sans instruments
|
Axes mis en oeuvre
|
Nombre
|
pourcentage
|
Nombre
|
pourcentage
|
Nombre
|
pourcentage
|
Pourcentage
|
30
|
17
|
56,67%
|
04
|
13,33%
|
09
|
30%
|
90% (27/30)
|
Hypothèse vérifiée
|
H1
|
Source : Résultats de notre étude
On remarque en outre que les moyens humains et financiers ne sont
pas
suffisamment mis au profit du secteur agricole car la part
annuelle des dépenses nationales allouées au secteur agricole de
1998 à 2007 varie entre 6,25% et 8,75% alors que le secteur apporte
environ 35% du PIB national.
Section 4- Recommandations
Pour apporter une contribution à l'atteinte des
objectifs essentiels de la politique agricole du Bénin, nous voudrions
proposer à l'endroit des Autorités quelques recommandations.
Dans le but de faire jouer pleinement à l'agriculture
béninoise son rôle d'autosuffisance et de sécurité
alimentaire et celui de levier de l'économie nationale, il faut :
- Promouvoir la production et la consommation des produits
agricoles comme les céréales et autres produits vivriers (manioc,
arachide, riz) dont les productions ont de fortes corrélations positives
avec le PIB agricoles du pays.
- promouvoir et encourager les recherches agricoles
- Accroitre les investissements agricoles
- promouvoir les filières agricoles vivrières et
celles porteuses pour l'économie en s'appuyant par exemple sur une
politique des prix à la production.
- Mettre en place pour la politique agricole, les instruments et
moyens appropriés afin de pouvoir espérer atteindre les objectifs
fixés.
- Renforcer l'effectif du personnel d'encadrement technique
à divers niveau dans le secteur agricole
- mettre en place à temps les intrants nécessaires
et adaptés, à la disposition
des producteurs
- Accélérer la reforme foncière au niveau
rural et mettre en valeur les terres non exploitées.
- Subventionner l'agriculture à travers la fourniture aux
petits producteurs,
des moyens de production.
Conclusion
Comme on peut le constater, les instruments et moyens mis en
place ne permettent pas d'atteindre pleinement les objectifs agricoles
fixés. Les moyens financiers alloués sont insuffisants et les
ressources humaines manquent. Aussi savons-nous que le PIB agricole croit en
fonction des investissements agricoles, Il va donc falloir que les
investissements agricoles soient augmentés pour permettre d'atteindre
les objectifs de la politique agricole. Il est normal de reconnaître
à l'agriculture une place importante dans le processus vers le
développement des pays sous développés comme le
Bénin. A voir le lien qui existe entre l'agriculture et les autres
secteurs de l'économie, on peut dire sans se tromper que le secteur
agricole peut favoriser le développement des autres secteurs par un
processus de transfert de financement et d'implantation d'agro industries,
d'industries lourdes ( pour fabrique de tracteurs, motoculteurs,
automobiles...). Il peut permettre le développement du commerce et la
création d'autres institutions indispensables au fonctionnement de
l'économie.
Si nous nous plaçons dans l'optique d'un objectif de
développement, certaines conditions comme la paix, la quiétude,
l'assainissement de l'économie et du cadre juridique sont
nécessaires afin de donner confiance aux investisseurs. Car si des
structures de grandes consommations ne sont pas mises en place, la production
agricole manquera de soutien, ce qui ne permettra pas d'avoir une agriculture
durable.
On peut dire que pour aboutir à un développement
économique du Bénin, il faut :
- Soutenir la croissance économique en transformant les
structures démographiques, économiques et sociales grâce
à l'urbanisation qui facilite les liens physiques entre les populations
(voies d'accès en bons
états, création de structures nécessaires
à l'épanouissement de la population) ;
- L'industrialisation qui permet la transformation des produits
primaires en produits manufacturés utilisables par la population.
Lorsqu'il y a développement économique, les
acteurs économiques ont de grandes disponibilités
financières, ils investissent dans la création des entreprises
privées, cela soutient l'économie, cela crée de l'emploi,
et le niveau général de l'activité nationale devient
élevé. Si une bonne politique agricole est élaborée
et mise en oeuvre, l'agriculture béninoise peut jouer ce rôle de
créateur d'emplois et favoriser alors le développement
économique.
BIBLIOGRAPHIE
- CNDLP(2002) : Document de Stratégie de Réduction
de la Pauvreté au Bénin 2003-2005
- Collection C. D. ECHAUDEMAISON (1990) : la Nouvelle Donne
Mondiale des Années 1990, Edition Nathan.
- FAO (2OOO) : Politique et stratégie
générales du secteur agricole et rural», volume1
- FAOSTAT, htt://
faost.fao.org (2006)
- Gauthier BIAOU : Instabilité de la politique agricole
(cours de programmation des actions de développement rural)
- IFPRI Récapitulatif 2020 n60 (1999): Choix Cruciaux
Pour La Politique
Agricole de La Chine
-
Insa-bj.org
- MAEP (2001): schéma directeur
- MAEP (2007): Budget programme gestion 2008
- MAEP (2008) : synthèse des documents de politique du
secteur agricole au Bénin
- Ministère du Développement, de l'Economie et
des Finances (2006) : Evaluation de la Stratégie de Réduction de
la Pauvreté (2003-2005) ; avant-projet de rapport provisoire
d'évaluation.
- PNUD(2000) : Bénin 2025 (ALAFIA) Stratégies de
Développement du Bénin à long terme
- Robert J. Berg et Jennifer Seymour Whitaker (1990) :
Stratégies pour un nouveau développement en Afrique (version
française)
- Rostow, 1961 : Les Étapes de la croissance
économique
- Stratégie de Croissance pour la Réduction de la
Pauvreté(2007), Version final.
ANNEXE1
(Tests des modèles élaborés dans
le document)
Différents tests et analyses des modèles
élaborés dans le document Model1
EVOLUTION DU PIB agricole au prix du marché en
fonction de l'investissement public global pour le MAEP
Régression
Variables
introduites/éliminées(b)
Modèle
|
Variables introduites
|
Variables éliminées
|
Méthode
|
1
|
investissement global pour le MAEP(a)
|
.
|
Introduire
|
a Toutes variables requises introduites
b Variable dépendante : EVOLUTION DU PIB agricole au prix
du marché en milliards de francs
Récapitulatif du modèle
Modèle
|
R
|
R-deux
|
R-deux ajusté
|
Erreur standard de l'estimation
|
1
|
0,839(a)
|
0,704
|
0,662
|
53,41775
|
a Valeurs prédites : (constantes), investissement global
pour le MAEP
ANOVA(b)
Modèle
|
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Carré moyen
|
F
|
Signification
|
1 Régression
Résidu Total
|
47480,150
19974,192 67454,342
|
1
7
8
|
47480,150
2853,456
|
16,64
0
|
,005(a)
|
a Valeurs prédites : (constantes), investissement global
pour le MAEP
b Variable dépendante : EVOLUTION DU PIB agricole au prix
du marché en milliards de fran
Coefficients(a)
Modèle
|
|
Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
t
|
Signification
|
Statistiques de colinéarité
|
|
|
B
|
Erreur standard
|
Bêta
|
|
|
Tolérance
|
VIF
|
1
|
(constante)
|
94,798
|
137,833
|
|
0,688
|
0,514
|
|
|
|
investissement global pour le MAEP
|
25,640
|
6,286
|
0,839
|
4,079
|
0,005
|
1,000
|
1,000
|
a Variable dépendante : EVOLUTION DU PIB agricole au prix
du marché en milliards de francs CFA
Ajustement de courbe
MODEL2:Evolution du PIB du Bénin en fonction du
PIB agricole du Bénin
Dependent variable.. PIBBenin Method.. LINEAR
Listwise Deletion of Missing Data
Multiple R 0,98801
R Square 0,97616
Adjusted R Square 0,97275
Standard Error 56,77779
Analysis of Variance:
DF Sum of Squares Mean Square
Regression 1 923978,05 923978,05
Residuals 7 22566,02 3223,72
F = 286,61877 Signif F = 0,0000
Variables in the Equation
Variable B SE B Beta T Sig T
PIBagr 3,701197 0,218620 0,988008 16,930 0,0000
(Constant) -478,936572 143,863454 -3,329 0,0126
Ajustement de courbe
MODEL3: Evolution du PIB agricole du Benin en fonction
de la Production du
riz
Dependent variable.. PIBagr Method.. LOGARITH
Listwise Deletion of Missing Data
Multiple R 0,97710
R Square 0,95473
Adjusted R Square 0,95171
Standard Error 46,02062
Analysis of Variance:
DF Sum of Squares Mean Square
Regression 1 669982,79 669982,79
Residuals 15 31768,47 2117,90
F = 316,34330 Signif F = 0,0000
Variables in the Equation
Variable
|
B
|
SE B
|
Beta
|
T
|
Sig T
|
Prodriz
|
270,895897
|
15,230814
|
0,977103
|
17,786
|
0,0000
|
(Constant)
|
-2280,075452
|
155,793454
|
|
-14,635
|
0,0000
|
Ajustement de courbe
MODEL4: Evolution du PIB agricole du Benin en
fonction de la Production du manioc
Dependent variable.. PIBagr Method.. LOGARITH
Listwise Deletion of Missing Data
Multiple R 0,96343
R Square 0,92819
Adjusted R Square 0,92341
Standard Error 57,95972
Analysis of Variance:
DF Sum of Squares Mean Square
Regression 1 651361,33 651361,33
Residuals 15 50389,93 3359,33
F = 193,89626 Signif F = 0,0000
Variables in the Equation
Variable
|
B
|
SE B
|
Beta
|
T
|
Sig T
|
Prodmani
|
451,549781
|
32,428056
|
0,963428
|
13,925
|
0,0000
|
(Constant)
|
-6016,457789
|
467,024370
|
|
-12,883
|
0,0000
|
Ajustement de courbe
MODEL5: Evolution du PIB agricole du Benin en fonction
de la Production de l'arachide
Dependent variable.. PIBagr Method.. LOGARITH
Listwise Deletion of Missing Data
Multiple R
|
0,90728
|
R Square
|
0,82315
|
Adjusted R Square
|
0,81136
|
Standard Error
|
90,95973
|
Analysis of Variance:
DF Sum of Squares Mean Square
Regression 1 577646,17 577646,17
Residuals 15 124105,10 8273,67
F = 69,81738 Signif F = 0,0000
Variables in the Equation
Variable B SE B Beta T Sig T
Prodara 743,244013 88,950758 0,907276 8,356 0,0000
(Constant) -8047,000444 1021,191016 -7,880 0,0000
ANNEXE 2 :
(Tableaux des données statistiques)
Evolution du nombre de tracteurs agricoles en utilisation au
Bénin
Années
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
Estimation population active agricole du Bénin
|
1334000
|
1358000
|
1385000
|
1411000
|
1435000
|
1455000
|
1473000
|
1486000
|
Nombre de tracteurs agricoles en utilisation au Bénin
|
155
|
158
|
162
|
165
|
169
|
172
|
175
|
178
|
Nombre d'actifs agricoles par tracteur
**
|
8606
|
8595
|
8549
|
8552
|
8491
|
8459
|
8417
|
8348
|
Années
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Estimation population active
agricole du Bénin
|
1498000
|
1510000
|
1521000
|
1537000
|
1553000
|
1568000
|
Nombre de tracteurs agricoles en utilisation au Bénin
|
182
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
Nombre d'actifs agricoles par
tracteur
**
|
8231
|
8162
|
8222
|
8308
|
8395
|
8476
|
Source: FAOSTAT, htt://
faost.fao.org, 2006 ** calcul
Évolution des rendements de l'anacarde au Bénin et
au Nigeria
Année
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
Rendement au Bénin en Hg/hectare
|
1500
|
1429
|
1500
|
1545
|
1538
|
1500
|
1538
|
1515
|
Rendement au Nigeria Hg/Hectare
|
6000
|
6000
|
6111
|
6250
|
6296
|
6129
|
6286
|
5144
|
Année
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Rendement
au Bénin en Hg/Hectare
|
1515
|
1667
|
2162
|
2162
|
2162
|
2162
|
2162
|
2162
|
Rendement
au Nigeria en Hg/hectare
|
6250
|
6331
|
6323
|
6357
|
5794
|
6511
|
6574
|
6574
|
Source : FAOSTAT, htt://
faost.fao.org, 2006
Evolution du rendement de manioc
au Bénin et au Nigeria Evolution des PIB du
Bénin
Année
|
Rendement
En
Hg/Hectare au Nigeria
|
Rendement En
Hg/Hectare au Benin
|
|
|
|
|
1990
|
116.533
|
79770
|
1991
|
101.936
|
83040
|
1992
|
105.931
|
83780
|
1993
|
105.935
|
87350
|
1994
|
105.928
|
77500
|
1995
|
106.671
|
87690
|
1996
|
106.646
|
87180
|
1997
|
118.818
|
103260
|
1998
|
107.461
|
105020
|
1999
|
106.436
|
104540
|
2000
|
104.199
|
107120
|
2001
|
93.493
|
112620
|
2002
|
94.787
|
120530
|
2003
|
94.307
|
128410
|
2004
|
92.712
|
130500
|
2005
|
92.712
|
128650
|
Années
|
PIB agricole
|
PIB global du Bénin
|
Pourcentage du PIB agricole
|
1990
|
184,9
|
533,6
|
34,65
|
1991
|
196,4
|
560,4
|
35,05
|
1992
|
201,8
|
594,4
|
33,95
|
1993
|
219,8
|
644,1
|
34,13
|
1994
|
286,5
|
887,3
|
32,29
|
1995
|
358,4
|
1083
|
33,09
|
1996
|
431,3
|
1207,8
|
35,71
|
1997
|
473,7
|
1323,9
|
35,78
|
1998
|
529,8
|
1448,4
|
36,58
|
1999
|
548,1
|
1532,4
|
35,77
|
2000
|
586,5
|
1679,6
|
34,92
|
2001
|
632,9
|
1832,1
|
34,55
|
2002
|
660,6
|
1956,9
|
33,76
|
2003
|
663,5
|
2067,5
|
32,09
|
2004
|
690,3
|
2140
|
32,26
|
2005
|
742,2
|
2298,7
|
32,29
|
2006
|
817,1
|
2463,7
|
33,17
|
Source: FAOSTAT, htt://
faost.fao.org, 2006 Source :
MAEP
Années
|
Evolution des dépenses d'Investissement global
|
investissement global pour le
Benin (en
milliards de
francs CFA)
|
investissement global pour le MAEP(en milliards de francs
CFA)
|
Pourcentage investissement global pour le MAEP
|
1998
|
117,5
|
18,2
|
15,5
|
1999
|
125,1
|
21,7
|
17,3
|
2000
|
138,2
|
19,5
|
14,1
|
2001
|
160,9
|
20,2
|
12,5
|
2002
|
179,9
|
20,6
|
11,5
|
2003
|
175,9
|
20,8
|
11,8
|
2004
|
186,8
|
23,7
|
12,69
|
2005
|
184,6
|
22,5
|
12,19
|
2006
|
195,7
|
28,5
|
14,56
|
Source : MAEP
Evolution des productions (tonnes) de riz, manioc, et arachide
Années
|
PIB
agricole en milliard cfa
|
Production riz
|
Production de manioc
|
Production de
arachide
|
1990
|
184,9
|
10940
|
937313
|
63931
|
1991
|
196,4
|
10461
|
1046448
|
74141
|
1992
|
201,8
|
11464
|
1040842
|
73694
|
1993
|
219,8
|
11811
|
1146634
|
73822
|
1994
|
286,5
|
13686
|
1145800
|
77626
|
1995
|
358,4
|
11549
|
1252603
|
78678
|
1996
|
431,3
|
17882
|
1441294
|
86944
|
1997
|
473,7
|
20685
|
1553372
|
86052
|
1998
|
529,8
|
30250
|
1861476
|
99339
|
1999
|
548,1
|
36522
|
1771330
|
104132
|
2000
|
586,5
|
35563
|
2302904
|
108210
|
2001
|
632,9
|
48838
|
2632492
|
115871
|
2002
|
660,6
|
59192
|
3087570
|
127156
|
2003
|
663,5
|
54294
|
3181974
|
139814
|
2004
|
690,3
|
64668
|
3082219
|
154789
|
2005
|
742,2
|
73003
|
2987519
|
117613
|
2006
|
817,1
|
80221
|
2806750
|
111139
|
Source : ONASA/MAEP
Comportement de quelques agrégats économiques
Années
|
Taux de croissance réelle du
PIB
|
PIB par tête (1000 FCFA / habt)
|
1990
|
|
106
|
1991
|
4,20%
|
109
|
1992
|
3,00%
|
113
|
1993
|
5,80%
|
115
|
1994
|
2,00%
|
156
|
1995
|
6,00%
|
182
|
1996
|
4,30%
|
200
|
1997
|
5,70%
|
214
|
1998
|
4,00%
|
227
|
1999
|
5,30%
|
234
|
2000
|
4,90%
|
248
|
2001
|
6,20%
|
259
|
2002
|
4,40%
|
274
|
2003
|
3,90%
|
276
|
2004
|
3,10%
|
275
|
2005
|
3,50%
|
291
|
2006
|
4,00%
|
297
|
2007
|
5,40%
|
309
|
Source : INSAE (
insa-bj.org)
ANNEXE 3 :
(Article sur la politique agricole en
Chine)
Exemple de politique agricole réussies : cas de
la Chine
(Un article présenté au Séminaire
international sur l'OMC et la Chine, tenu à Beijing, du 21 au 23
septembre 1998)
LES RÉFORMES DE LA POLITIQUE AGRICOLE (1978-1993)
Avant 1979, la politique agricole chinoise cherchait à
réaliser l'équité rurale et la fourniture d'aliments, de
capital et de main d'oeuvre à bon marché pour le
développement de l'industrie. Le gouvernement maintenait un
contrôle serré sur la production et la commercialisation, en
maintenant les prix à la production à un niveau
généralement inférieur aux prix internationaux. En 1979,
craignant qu'une agriculture anémique ne retarde l'industrie, le
gouvernement commençait à appliquer de nouvelles politiques. Au
début, le gouvernement élevait les prix à la production
des produits agricoles et permettait la réouverture des marchés
ruraux pour que les agriculteurs puissent vendre les produits de leurs
parcelles privées. En 1981, le gouvernement commençait à
décentraliser la production agricole pour passer du système des
communes aux ménages agricoles individuels. En 1984, plus de 99 pour
cent des unités de production avaient adopté le
«système de responsabilité de production des
ménages». De plus, le gouvernement réduisait petit à
petit le nombre des produits que les agriculteurs devaient obligatoirement
livrer à l'état.
La seconde phase des réformes visait principalement
à libéraliser les prix et la commercialisation. A la suite d'une
récolte exceptionnelle en 1984, le gouvernement remplaçait les
livraisons obligatoires par des contrats volontaires entre les agriculteurs et
le gouvernement. En 1993, les autorités libéralisaient
encore plus le marché des céréales et
abolissait le système de rationnement des céréales vieux
de 40 ans. Plus de 90 pour cent de tous les produits agricoles étaient
vendus à des prix déterminés par le marché,
indiquant très clairement la transformation de l'agriculture chinoise
pour passer d'un système de directives et de contrôle à un
secteur largement dominé par le marché libre.
LA NOUVELLE POLITIQUE AGRICOLE
Cependant, à la suite d'une pression due à
l'inflation, et en particulier à la suite de l'augmentation des prix des
céréales et du déclin de la production qui ont
nécessité une augmentation des importations,
plusieurs politiques nouvelles ont été introduites depuis
1994.
Le gouvernement central poussait les prix à la
production au dessus des prix mondiaux, offrant ainsi aux agriculteurs des
incitations pour passer de la production de coton et de graines
oléagineuses à la
production céréalière. En 1997, la Chine
enregistrait une récolte céréalière record: les
quantités de blé importées étaient les plus basses
depuis 1961 et les exportations de riz les plus élevées depuis
1973. 1998 connaissait une nouvelle récolte exceptionnelle et les stocks
restaient élevés. Cependant, ces nouvelles politiques avait
imposé un poids financier substantiel sur le gouvernement et avaient
gêné les réformes dans d'autres secteurs, aboutissant ainsi
à une perte nette pour le bien-être social.
Le système du «gouverneur responsable du sac de
céréales» a été introduit en 1995. Ce
système place sur les gouverneurs des provinces la responsabilité
d'équilibrer l'offre et la demande et stabiliser les prix des
céréales dans leur province. Sur le plan national, cette
politique semble avoir réussi, parce que l'offre a augmenté et
les prix ont baissé et se sont stabilisés. Mais on note des
différences substantielles entre les provinces, en particulier entre les
provinces plus riches et les provinces plus pauvres. Si cette politique est
maintenue, les
producteurs de céréales dans les riches
provinces de la côte pourraient recevoir des subventions plus
élevées de leurs gouvernements locaux, alors que dans les
régions où le surplus est moindre, les producteurs pourraient
continuer à être taxés. De telles mesures ont tendance
à promouvoir l'autosuffisance régionale, ce qui aboutit à
une perte nette pour le bien-être social.
Une autre politique nouvelle lancée en 1997, est
appelée «quatre séparations et une perfection». En
réponse à l'inefficacité des bureaux
céréaliers de l'état et au fardeau financier imposé
par la politique céréalière du gouvernement, les
autorités ont séparé (1) les fonctions politiques des
bureaux des fonctions commerciales, (2) les stocks de réserve
appartenant au gouvernement des entreprises commerciales, (3) les
responsabilités du gouvernement central de celles des administrations
locales, (4) les anciennes dettes bancaires des nouvelles dettes. Quant
à la «perfection» il s'agit du processus visant à
intégrer les prix à la production et les prix du marché.
En 1998, le gouvernement central a annoncé qu'il poursuivrait la
décentralisation de la gestion des céréales en augmentant
les responsabilités des gouverneurs. Mais en fait, le gouvernement
central a repris en main le monopole sur l'approvisionnement en
céréales. Cette politique aide à maintenir la
stabilité des prix, mais en freinant la concurrence, elle
décourage les améliorations qui rendraient la commercialisation
des céréales plus efficace.
LES OPTIONS POLITIQUES POUR L'AVENIR
A mesure que la Chine s'approche de la phase de
développement dans laquelle elle passera de la taxation de la production
agricole à la subvention de la production, les responsables politiques
doivent choisir entre plusieurs options. La première option consiste
à suivre les pays de l'Organisation pour la coopération et le
développement économiques (OCDE) et d'autres économies
nouvellement développées, c'est-à-dire protéger
l'agriculture soit par une
politique de soutien des prix ou par des paiements directs aux
agriculteurs. Mais
l'agriculture emploie encore 45 pour cent de la main d'oeuvre de
la Chine et ceci coûterait très cher au secteur. De plus, comme
les pays de l'OCDE l'ont trouvé, protéger l'agriculture est tout
aussi coûteux en termes absolus. Enfin, les
subventions de prix pourraient ne pas être compatibles avec
l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
La seconde option serait d'utiliser des barrières
commerciales pour isoler la production agricole chinoise du marché
international. Dans ce cas, la demande nationale serait couverte par la
production nationale et les producteurs locaux seraient implicitement
subventionnés par les consommateurs. Compte tenu de la croissance
économique rapide de la Chine et la baisse de la part de la nourriture
dans le budget des consommateurs, cette option est attrayante. Mais comme les
prix et les marchés seront en quelque sorte faussés, l'efficience
globale de l'économie serait en baisse. L'envergure de la perte
dépendrait de la différence entre les prix internationaux et les
prix locaux. De plus, l'adoption de cette option pourrait créer un
problème pour l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale
du commerce.
La troisième option serait la libéralisation
immédiate de l'agriculture. La production ne serait ni taxée, ni
subventionnée, explicitement ou implicitement. La Chine importerait ou
exporterait des produits en se basant sur l'avantage comparatif. Selon ce
scénario, la Chine devra probablement importer de grandes
quantités de céréales, mais les gains économiques
seraient substantiels. La Chine pourrait gagner de 4,5 à 7 milliards de
dollars EU en l'an 2010 en abandonnant sa politique visant à assurer 95
pour cent de son autosuffisance céréalière. La Banque
mondiale a estimé que la Chine gagnerait 5 milliards de dollars en l'an
2020 si les 95 pour cent d'autosuffisance céréalière
étaient abandonnés. Cependant, comme la Chine est un grand pays,
deux problèmes pourraient se poser si elle dépend beaucoup des
marchés céréaliers internationaux. Un des problèmes
provient de la disponibilité des quantités à fournir.
L'Australie, le
Brésil, le Canada et les États-Unis pourraient
augmenter leur production. Mais on ignore comment ces pays pourraient
satisfaire la demande, en particulier lorsque de nombreux gouvernement sont
soumis à une pression pour réduire le soutien à
l'agriculture. Une baisse de production de 20 à 30 pour cent dans un
grand pays exportateur de céréales pourrait influencer les prix
internationaux de façon substantielle, compte tenu du fait que le
marché international de nombreux produits agricoles est plutôt
serré.
La quatrième option consiste à continuer
à libéraliser progressivement, tout en augmentant
l'investissement dans l'infrastructure rurale, la recherche agricole et la
vulgarisation et enfin l'irrigation. Cette option non seulement serait conforme
aux exigences de l'OMC mais aussi améliorerait la sécurité
alimentaire à long terme et l'efficience globale de
l'économie.
L'impact de l'investissement sur le secteur
agricole
Diverses études ont montré que l'augmentation de
l'investissement dans la recherche agricole, la vulgarisation, l'irrigation et
l'infrastructure rurale constitue un des moyens les plus efficaces
d'améliorer la sécurité alimentaire à long terme.
Les projections faites par l'IFPRI suggèrent que si la Chine augmente
ses investissements dans la recherche agricole et l'irrigation de 4,5 pour cent
par an, elle deviendra exportatrice nette de céréales en l'an
2020. Avec chaque pour cent de plus investi dans la recherche agricole et
l'irrigation, la Chine pourrait produire 21 millions de tonnes de
céréales en l'an 2010 et 36 millions de tonnes en 2020. Chaque
yuan investi dans la recherche et l'irrigation pourrait produire des revenus
compris entre 3,6 et 4,8 yuans.
Cependant, il est inquiétant de constater que
l'investissement agricole de la Chine, en particulier son investissement dans
la recherche a varié dans le temps et a connu une stagnation au cours
des récentes années. Après 1978, l'investissement en
agriculture a commencé à diminuer, pour atteindre son point
le plus bas en 1987. Bien qu'il se soit redressé
depuis, en 1994, il était encore de 32 pour cent inférieur
à son niveau de 1978. En termes relatifs, l'investissement en
agriculture par rapport au PNB agricole a commencé à baisser
fortement après 1978, pour passer de 18 pour cent en cette année
à près de 5 pour cent au cours des dernières
années. L'investissement en agriculture par rapport à
l'investissement total a chuté de façon spectaculaire, de 20 pour
cent en 1980 à 2,4 pour cent seulement en 1994.
Les fluctuations et la chute des investissements publics en
agriculture entraveront la croissance à long terme d'une agriculture
durable. Par exemple, la baisse de l'investissement public dans la recherche et
le développement agricoles ont abouti à la
détérioration du système national de la recherche agricole
et un ralentissement possible dans le rythme des publications des nouvelles
technologies en agriculture. De même, le déclin des
investissements dans la maintenance et les réparations des
réseaux d'irrigation et de drainage, des routes rurales, et des
programmes d'amélioration des sols, a réduit la superficie
effectivement irriguée et a augmenté l'effet de désastres
naturels répétés tels que les inondations et la
sécheresse.
Inverser le courant dans la baisse de l'investissement
agricole permettrait d'améliorer à la fois le secteur agricole,
le bien-être des populations rurales, la sécurité
alimentaire et l'environnement. Tout ceci, à son tour facilitera le
développement économique de la Chine au sens large et fera que la
réponse à la question «qui va nourrir la Chine?» sera
«la Chine».
IFPRI, Récapitulatif 2020 n60, Mai 1999(politique agricole
en chine)
(Voir Shenggen Fan et Francis Tuan «Évolution de la
politique agricole en Chine et dans les pays de l'OCDE: leçons
à long terme pour la Chine»), article
présenté au Séminaire international sur
l'OMC et la Chine, tenu à Beijing, du 21 au 23 septembre 1998; voir
aussi Shenggen Fan, «L'investissement public dans la Chine rurale:
tendances historiques et questions de politique,» dans Politiques
agricoles en Chine (Paris, OCDE, 1997). )
Table des illustrations
- Table des figures
Figure 1: Courbes de l'évolution des pourcentages du PIB
et de l'investissement agricoles par rapport au niveau national 32 Figure 2:
Courbe montrant l'évolution du PIB agricole du Bénin en fonction
de
l'investissement agricole 33 Figure 3:Courbe de tendance de
l'évolution du PIB agricole du Bénin en fonction de
l'investissement agricole 33
Figure 4 : Courbe de l'évolution temporelle des
dépenses de fonctionnement au Bénin 35
Figure 5: Courbe de l'évolution des dépenses
globales pour le MAEP 36
Figure 6: Courbe de l'évolution des dépenses
globales pour le Bénin 36
Figure 7: Courbe de l'évolution du PIB agricole en
fonction de la production du manioc au
Bénin 44 Figure 8: Courbe de l'évolution du PIB
agricole en fonction de la production de l'arachide au
Bénin 45 Figure 9: Courbe de l'évolution du PIB
agricole en fonction de la production du riz au Bénin
45
Figure 10: Evolution annuelle du taux de croissance réelle
du PIB du Bénin 47
Figure 11: Courbe de l'Evolution annuelle du PIB par habitant au
Bénin 47
Figure 12: Courbe du nombre de tracteurs agricoles en utilisation
au Bénin 53
Figure 13 : Courbes comparatives des rendements de l'anacarde au
Bénin et au Nigeria. 55
Figure 14: Courbes d'évolution des rendements du manioc au
Bénin et au Nigéria 55
Figure 15: Evolution du PIB du Bénin en fonction du PIB
agricole 66
- Table des schémas
schéma 1: Lien entre emploi, accroissement de la
production agricole, et la réduction de la
pauvreté 57
schéma 2: Arbre à problème d'un conflit
63
schéma 3: Effets d'entraînement d'un conflit 65
- Table des tableaux
Tableau 1: Synthèse méthodologique 17
Tableau 2: synthèse de la politique agricole au
Bénin 20
Tableau 3: Analyse des instruments de la politique 27
Tableau 4: Evolution des PIB et des investissements au Benin
32
Tableau 5: Evolution des dépenses de fonctionnement global
du Bénin 34
Tableau 6: Evolution des dépenses globale pour le MAEP
35
Tableau 7: Axes de la Politique agricole mis en oeuvre au
Bénin 38
Tableau 8 : Point de l'étude de la politique agricole au
Bénin 41
Tableau 9: Evolution de quelques indicateurs de DSRP 46
Tableau 10 : Projection du PIB annuel par habitant du
Bénin 48
Tableau 11: Evaluation de quelques objectifs quantitatifs de
promotion des filières agricoles, à
l'horizon 2011 48
Tableau 12: Evolution de la production de l'anacarde au
Bénin et au Nigéria 54
Tableau 13: Synthèse générale des
résultats 69
Tableau 14 : Tableau récapitulatif des équations
72
Tableau 15 : Tableau justificatif de l'hypothèse 1
73
Table des matières
LISTE 1 : LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS 1
INTRODUCTION 3
CHAPITRE PREMIER: CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE LA
RECHERCHE 5
SECTION1- PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS 6
PARAGRAPHE1- LA PROBLEMATIQUE 6
PARAGRAPHE 2- LES OBJECTIFS 8
SECTION 2- REVUE DE LITTERATURE ET HYPOTHESES 8
PARAGRAPHE 1- LA REVUE DE LITTERATURE 8
PARAGRAPHE2- LES HYPOTHESES 16
SECTION 3- METHODOLOGIE DE RECHERCHE 16
PARAGRAPHE 1- LES DONNEES 16
PARAGRAPHE 2- LES OUTILS D'ANALYSE 17
PARAGRAPHE 3- GRILLE D'ANALYSE OBJECTIFS, HYPOTHESES 17
DEUXIEME CHAPITRE: ETUDE DE LA POLITIQUE AGRICOLE DU BENIN 19
SECTION 1- LA POLITIQUE AGRICOLE DU BENIN DEPUIS 1990 JUSQU'A NOS
JOURS 20
PARAGRAPHE1- LE POLITIQUE AGRICOLE ELLE-MEME 20
PARAGRAPHE 2- LE DIAGNOSTIC DE LA POLITIQUE AGRICOLE 27
PARAGRAPHE 3- LES AXES DE LA POLITIQUE AGRICOLE MIS EN OEUVRE
37
SECTEION2- EXEMPLE DE POLITIQUE AGRICOLE REUSSIE : CAS DE LA
CHINE 42
PARAGRAPHE 1- LA POLITIQUE DE PRIX AU PRODUCTEUR 42
PARAGRAPHE 2- LA POLITIQUE D'ACCROISSEMENT DES INVESTISSEMENTS
AGRICOLES 43
SECTION 3- EFFET DE LA VARIATION DU VOLUME DE QUELQUES
PRODUCTIONS SUR LE PIB AGRICOLE DU BENIN 44 SECTION 4- EVALUATION DE LA
POLITIQUE AGRICOLE 46 PARAGRAPHE 1- CAS DU VOLET AGRICOLE DU `' DOCUMENT DE
STRATEGIES POUR LA REDUCTION DE LA
PAUVRETE» 46 PARAGRAPHE 2- EVOLUTION DE QUELQUES
OBJECTIFS QUANTITATIFS DE PROMOTION DES FILIERES AGRICOLES, A
L'HORIZON 2011 48
TROISIEME CHAPITRE: LE SECTEUR AGRICOLE BENINOIS : ASPECT,
POTENTIALITES,
ROLE DE L'ETAT ET IMPACTS SUR L'ECONOMIE 49
SECTION 1- LE SECTEUR AGRICOLE ET L'EMPLOI 50
SECTION 2- LES POTENTIALITES AGRICOLES 51
SECTION 3- LES TECHNOLOGIES ET LA PERFORMANCE 53
SECTION 4- ÉTUDES COMPARATIVES DE COMPORTEMENTS DE DEUX
FILIERES AGRICOLES 54
PARAGRAPHE 1- L'ANACARDE : ÉTUDE DE DONNEES, ANALYSES ET
COMMENTAIRES 54
PARAGRAPHE2 : LE MANIOC : ÉTUDE DE DONNEES, ANALYSES ET
COMMENTAIRES 55
SECTION 5- LE SECTEUR AGRICOLE ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
56
PARAGRAPHE 1- LUTTE CONTRE LA PAUVRETE 56
PARAGRAPHE 2- EFFET D'UN ACCROISSEMENT DE LA PRODUCTION DE
CEREALE SUR LA VIE ECONOMIQUE DU PAYS
57
SECTION 6- LES ROLES DE L'ÉTAT DANS LE DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE 60
PARAGRAPHE 1- LES ROLES DES L'ÉTAT 60
PARAGRAPHE 2- LES EFFETS INTERSECTORIELS DU DEVELOPPEMENT
AGRICOLE 66
QUATRIEME CHAPITRE: SYNTHESE GENERALE 68
SECTION 1- SYNTHESE 69
SECTION 2- RECAPITULATIF DES EQUATIONS 72
SECTION 3- POINT DIAGNOSTIC DES INSTRUMENTS 73
SECTION 4- RECOMMANDATIONS 73
CONCLUSION 75
BIBLIOGRAPHIE 77
ANNEXE1 (TESTS DES MODELES ELABORES DANS LE DOCUMENT) 78
ANNEXE2: (TABLEAUX DES DONNEES STATISTIQUES) 84
ANNEXE3: (ARTICLE SUR LA POLITIQUE AGRICOLE EN CHINE) 90
|