QUATRIEME CHAPITRE :
DISCUSSION ET COMMENTAIRES DES RESULTATS
4.1. Fréquence
Sur 878 nouveau-nés enregistrés à
l'HGR/Mangobo du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2009 ;
nous avons observés 98 cas des infections néonatales
précoces soit 11,16 % de cas. Nos résultats sont moins
inférieurs à ceux trouvés par BIYONGO (2008) selon
lesquels la fréquence des infections néonatales a
été estimée à 14,22 % de cas.
Nous pensons avec BIYONGO que ce taux élevé des
infections néonatales précoces s'expliquerait par certaines
infections maternelles non soignées, le manque d'asepsie ainsi que
certains gestes posés intempestifs lors du travail d'accouchement entre
autre les touchers en répétitions.
4.2. Commune
résidentielle
A l'issue de notre recherche, nous constatons que la
majorité de nos enquêtés proviennent de la commune de
Mangobo avec 70 cas sur 98 soit 71 % de cas. Ceci se justifierait par le fait
que notre terrain de recherche est implanté dans ladite commune et ainsi
que l'accessibilité est facile.
4.3. Suivi de CPN
Il se dégage dans notre série que 100 % de
mères de nos enquêtés ont suivi leur consultation
prénatale. le taux élevé de CPN chez les mères de
nos enquêtés s'expliquerait par la prise de connaissance sur
l'utilité de la consultation prénatale par la plupart des femmes
de notre milieu.
4.4. Parité
Notre étude révèle que la
fréquence élevée des nouveau-nés avec les
infections néonatales sont issus des accouchées multipares, soit
66 % de cas. Cela pourrait être du par la négligence de
l'hygiène pendant la grossesse par les multipares suite au nombre
d'accouchement réalisés.
4.5. Rupture de poche des
eaux
L'analyse de notre étude montre que chez 71,4 % de
mères de nos enquêtés, la rupture de poche des eaux
était spontanée.
Or, le liquide amniotique est une source de protection du
foetus pendant sa vie intra-utérine. Dès que la proche des eaux
est rompue, le délai de séjour de l'enfant à la vie
intra-utérine est presque fini.
4.6. Fréquence de
toucher vaginal
Il se dégage de notre série que dans 55 % de cas
des mères de nos enquêtés ont connu 8-11 touchers vaginaux
lors de leurs travail d'accouchement.
Nous pensons avec LABAMA que les touchers multiples ;
c'est-à-dire plus de 4 fois constitue l'un de facteurs important de la
contamination du nouveau-né pendant le travail d'accouchement.
4.7. Durée de
travail d'accouchement
Il ressort de notre recherche que les gestantes ont
passé une durée de 18-23 heures avant l'accouchement soit 51 % de
cas. Cette fréquence élevée de travail d'accouchement des
mères de nos enquêtés témoigne d'un travail
d'accouchement prolongé qui serait à l'origine même de la
plupart des infections néonatales rencontrées chez les
nouveau-nés.
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