A- Evolution des crédits à
l'économie
Les crédits à l'économie ont
évolué de façon irrégulière au rythme des
activités économiques. Ainsi, au cours des années 70, les
crédits à l'économie au Bénin ont augmenté
en moyenne de 30%. En 1975, les crédits à l'économie ont
enregistré une progression sensible (+97%) avant de descendre à
2,35% en 1981.
Le retournement de conjoncture s'est traduit par un nouvel
accroissement des crédits à l'économie en 1982
(+44,7%). Entre 1984 et 1993, ils ont baissé de 8,8%. A la suite de
la dévaluation du FCFA, l'afflux des ressources dans les
banques ne s'est pas immédiatement traduit par une
hausse sensible des crédits à l'économie. Ceux-ci ont
augmenté de 7,1% au cours des années 1994-1995, ce qui
équivaut à une contraction en termes réels puisque
l'inflation cumulée sur ces deux années après la
dévaluation a dépassé 33%. L'explication de ce
phénomène se trouve tant du côté de la demande que
de l'offre des crédits bancaires. L'amélioration de la
trésorerie des entreprises évoluant dans le secteur des biens
échangeables, à la suite de la dévaluation et de la hausse
des cours mondiaux des produits de base, leur a permis de s'autofinancer. De
même, le retour des capitaux après la dévaluation et le
paiement par les gouvernements d'une part de leurs arriérés
intérieurs ont fortement réduit les besoins en crédit des
entreprises.
Entre 1996 et 2003, les crédits à l'économie
ont augmenté en moyenne de 20%. Cette évolution masque,
cependant, le repli de 0,6% de cet agrégat en 2001.
Le graphique ci-après montre l'évolution des
crédits à l'économie sur la période
d'étude.
1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994
1996 1998 2000 2002
Evolution des crédits a l'économie de 1972 a
2003
350,0 300,0 250,0 200,0 150,0 100,0 50,0
0,0
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Graphique 3 : Evolution de crédits à
l'économie de 1972 à 2003 (NIS - BCEAO)
Par terme, comme l'indique le graphique ci-après, les
crédits à l'économie sont essentiellement à court
terme (70% de l'ensemble des crédits sur la période
d'étude).
100,0%
40,0%
80,0%
60,0%
20,0%
0,0%
Evolution de la proportion de crédits à
court terme
Graphique 4 : proportion de crédits
à court terme (NIS - BCEAO)
L'analyse de la répartition du financement vient
corroborer le constat effectué cidessus. En effet, le secteur tertiaire,
en l'occurrence les banches commerce et services sont celles qui ont
bénéficié de la quasi-totalité du financement
bancaire.
150,0%
100,0%
50,0%
0,0%
Répartition sectotielle du financement
bancaire
1980 1985 1995 2000 2001
SERVICE
TRANSPORTS ET COMMUNICATIONS COMMERCE
BATIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS INDUSTRIE
ACTIVITES MINIERES
AGRICULTURE, PECHE ET SYLVICUTURE
Graphique 5 : Répartition sectorielle du
financement bancaire (NIS - BCEAO)
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