Les ratings financiers et l'inflation( Télécharger le fichier original )par Igor Topic Université libre de Bruxelles - Licence en sciences économiques 2004 |
VI.3 Aspects microéconomiques de l'inflation26(*)Les indices de prix regroupent les biens et services afin de se faire une idée générale de ceux-ci. Néanmoins, dans un cadre microéconomique, les prix sont utilisés afin de décrire la droite de budget. C'est ainsi qu'une incertitude de ceux-ci conduit à des difficultés dans la reconnaissance du pouvoir d'achat des consommateurs. Je représente ceci par l'exemple donné dans le graphique ci-dessous27(*). Illustration 14 : Graphe Droite Budget Les axes du graphiques représentent les deux biens entre lesquels le consommateur à la possibilité de choisir. Les droites D1 et D2 représentent les droites de budget auxquelles le consommateur est confronté en présence d'incertitude sur les prix. Pour repartir dans un cadre interne à l'entreprise, l'incertitude sur les différents niveaux de prix qu'une entreprise peut offrir, conduit le consommateur à ne pas connaître son pouvoir d'achat réel28(*) ce qui entraîne une difficulté supplémentaire afin d'arriver à un équilibre avec ses préférences. En annexe, je fournis une interprétation financière de ce modèle. VI.4 Inflation et ratingL'inflation comme expliquée ci-dessus ne serait, à première vue, pas d'une grande utilité pour l'explication du rating. De plus, il pourrait y avoir une relation inverse entre rating et inflation. Notamment si on considère l'approche de fusion et acquisition citée ci-dessus. Cependant, dans un cadre empirique, celle-ci serait d'une importance non négligeable si on considère celle-ci comme variable de contrôle. En d'autres termes, l'inflation a plusieurs conséquences, premièrement, elle pousse les individus au réinvestissement afin de garder leur pouvoir d'achat, deuxièmement, elle contraint les entreprises à se soucier de leur politique de financement, notamment car l'inflation et taux d'intérêts sont positivement corrélés par la relation de Fisher29(*). Dans ce contexte, nous pouvons considérer l'inflation comme contrainte dans un environnement microéconomique30(*). C'est ainsi que l'inflation aurait un effet sur la confiance des consommateurs et des entreprises. De même, comme il est compliqué de connaître l'effet exact de l'inflation sur les agents (individuels) de l'économie, considérer un indice agrégé permet de reléguer celle-ci dans la sphère macroéconomique ce qui permet à celle-ci de devenir une variable de contrôle. Pour en revenir à des aspects empiriques, le caractère de contrôle est représenté par les variables binaires ou dichotomiques. En conséquence, cette variable serait d'une utilité non négligeable dans le cadre de sélection de variable dans une régression économétrique. Cependant, empiriquement, plusieurs variantes sont envisageables. La plupart des agents ne se préoccupent pas directement de l'inflation, notamment par les différents gardes fous que chacun s'est placé, l'indexation pour les ménages (en Belgique notamment) ou plutôt la rigidité des salaires à la baisse comme l'explique J.M. Keynes et les variations du taux d'intérêts pour les outils financiers, afin que ceux-ci gardent le même pouvoir. Ces deux gardes fous peuvent provoquer des effets néfastes pour les entreprises qui sont confrontées d'une part à la rigidité des salaires et d'autres part à la relation de Fisher. Celles-ci, dans ce contexte, doivent choisir entre la distribution des revenus potentiels que celles-ci génèrent. En d'autres termes, elles doivent choisir entre le secteur réel et financier. Pour être plus précis, elles doivent soit miser sur les effets du modèle de Krugman, soit sur la confiance de la part du secteur financier avec les risques que cela comporte des deux côtés de ces relations. Les effets sur les grandes entreprises étant surtout des effets sur la réputation de celle-ci.. D'ailleurs, la réputation et autres effets de ce type sont placés dans le compte « goodwill » de la comptabilité générale lors des fusions et acquisitions. * 26 Pour des aspects pratiques, j'ai sélectionné deux articles du « Monde » se trouvant en annexe * 27 Droite de Budget= p1 x1 + p2 x2 * 28 Par réel, j'entends que le consommateur n'a qu'une idée subjective de son pouvoir d'achat étant donné qu'il persiste une incertitude sur les prix. * 29 inominal= i'réèl + inflation * 30 Relation avec l'incertitude dans la connaissance de la droite de budget du consommateur et les problèmes d'équilibre qui en résultent. |
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