Table des matières
I. Méthodologie
3
II. Introduction
5
III. Information
7
II.1. La sélection adverse
7
II.2. L'aléa moral
9
II.3 Dilemmes des asymétries
d'informations
10
II.4 Informations et modèles
économiques
11
IV. Agences de rating
13
IV.1 Reconnaissance
17
IV.1.1Critères de cette norme
18
IV.2 Définition du rating
19
IV.2.1 Les échelles de mesure
19
IV.2.2 Les limites de l'information des ratings
21
IV.2.3 Changements de rating
22
IV.3 Analyse de l'information des sites des agences
S&P ,Moody's, Fitch
22
IV.4 « Rating Split »
23
IV.5 Les problèmes rencontrés
24
IV.7 Les défis des agences de rating
24
V. La méthodologie S&P pour
l'évaluation d'une entreprise
27
V.1 Les critères du rating
29
V.1.2 Technologie
30
V.1.3 Position compétitive
32
V.1.3 Efficience
36
V.1.4 Régulation
41
V.1.5 Analyse Financière
44
VI. L'inflation
49
VI.1 Principales théories de l'inflation
51
VI.3 Aspects microéconomiques de
l'inflation
52
VI.4 Inflation et rating
53
VII. Tests
Réalisés
55
VII. Aspects statistiques de l'approche D/V
56
VIII. Conclusion
71
IX. Index des Illustrations et Annexe
73
X. Bibliographie
87
I.Méthodologie
I. Méthodologie
La méthodologie, que je propose, commence par une
analyse marketing permettant d'introduire les aspects pratiques de la
méthodologie.
Analyse marketing
La société de
l'information
Cela consiste en une société dont la plupart des
choix, qu'elle réalise, sont guidés par l'information que les
personnes ont de leurs actes. Ces informations ont plusieurs buts, notamment,
de permettre un choix simplifié entre les différents objectifs
qu'une personne veut atteindre.
Ces gestes et objectifs ont plusieurs aspects et
requièrent souvent une organisation et un conseil non
négligeable. L'organisation est souvent une affaire personnelle tandis
que le conseil permet la création d'une valeur ajoutée aussi bien
humaine et professionnelle qui débouche sur une refonte quotidienne de
la personne jusqu'à l'aboutissement de ses objectifs.
Pour résumer, une phrase simple décrit cette
importance: Nous sommes régis par ce que nous savons. C'est la raison
essentielle que nous donnons pour justifier un renouvellement et une
consolidation des connaissances.
Les objectifs de la société de l'information
sont simples et compliqués, car ceux-ci dépendent de la
façon dont l'information est organisé afin d'atteindre les choix
et objectifs voulus. Cet agencement est la préoccupation
première. Les objectifs d'une telle société sont
multiples, nous citons, la volonté de développer le secteur des
services au sein de région et pays, le développement de la
personne sans oublier les aspects financiers liés à tous ces
objectifs.
Donc, l'aspect essentiel est l'échange interpersonnel
et les moyens de développer celui-ci. Une multitude d'informations et de
systèmes d'informations se sont développés en phase avec
ce que nous appelons la société de l'information. Ces
informations diverses conduisent les personnes vers plusieurs chemins de
développement. Ces différents débouchés, issues des
informations dont la personne à accès, ont des effets
différents, les premiers consistent en une euphorie lorsque les
éléments concordent, le second en un problème de choix
quand les éléments, autrefois suffisant, deviennent trop
perturbants.
C'est à ce moment que les sources ou les
systèmes existants prennent leur ampleur. Ils réalignent ou
diversifient les nouveaux débouchés résultant de
l'euphorie ou d'une phase de confiance statique.
Tous ces débouchés enclenchent des études
aussi bien marketing, financière qui ont comme fondement l'information.
Les technologies jouent tous leurs rôles car elles permettent l'ouverture
de l'information et la diffusion de celle-ci allant contre les idées
reçues de confidentialité absolue.
Les technologies de l'information sont nombreuses, elles
résultent d'innovations différentes. Néanmoins, nous
distinguons trois types de technologies: la visuelle, l'écrite, l'orale.
La première et la dernière sont le plus souvent combinées
afin de décrire une situation. Nous ne nous attardons pas sur ces points
fondamentaux.
Nous souhaitons uniquement insister que les mélanges
des caractères publics et privés des informations et de
diffusions de celles-ci sont réalisés, en ce qui nous concerne,
via internet. Internet et les technologies de réseaux sont devenus les
moyens les moins onéreux de s'informer ou de diffuser du contenu payant
ou gratuit.
Les sources d'une évaluation proviennent, le plus
souvent, des standards que s'est fixé un marché. Ces standards
servant de base à une évaluation comparative. Néanmoins,
les univers changent, et aucune entreprise, aussi bien pour des raisons de
concurrence que de différenciation, ne revendiquerait qu'elle est la
seule à comprendre les consommateurs ou l'utilisateur finale des
produits composant le marché.
Cette approche est la raison pour laquelle les flux
d'information sont divers. La diversité, comme expliquée, est une
source et une chance afin de procéder à un choix correcte de
partenaire aussi bien dans la consommation que la production. De même,
cette concurrence et différentiation sont la source d'un flux
d'information important circulant sur le net ou autre réseau de
diffusion qu'il soit orale, écrit ou visuelle. Chacun de ces
réseaux comporte des avantages et inconvénients la plupart se
résumant au prix du canal utilisé.
Les objectifs de ces partenariats deviennent clair et se
résument à ceci:
Améliorer les contacts et réduire les
coûts de la diffusion des actions menées afin de fournir une
évaluation à valeur ajoutée importante.
Les objectifs de l'évaluation consistent en l'analyse
de l'information et des canaux de diffusion principaux présents. Ces
canaux étant une source d'établissement de standard de
communication et de diffusion.
Les partenariats sont réalisés afin
d'évaluer les entreprises. Les services prestés globalement
sont la mise à disposition aux entreprises de rapports issus des actions
menées, permettant de se situer, et de se positionner plus
clairement.
On considère que les caractères d'une
évaluation ne doivent en rien être réducteurs, au
contraire, ils doivent ouvrir de nouvelles perspectives aux entreprises, leur
laissant entrevoir de nouvelles niches. De même que dans
l'économie telle que connue classiquement. Ces caractères
revêtent, néanmoins, certaines propriétés
essentielles, comme une mise à disposition des entreprises d'une version
des rapports et actions, une relation avec des faits d'actualités
permettant de donner vie aux analyses, de même que des liens à
valeur ajoutée.
Les analyses conduiront à une notation
spécifique des différents éléments analysés.
Ces notations compareront, lorsque cela est possible, les entreprises et les
secteurs concernés. Le but final de toute cette stratégie est
reflété dans un système de notes qui résumera la
vision que les agences ont des entreprises et secteurs concernés. Nous
indiquons que les notes résultant du système d'évaluation
représenteront différents aspects de la vie d'une entreprise.
Ces dernières guideront les entreprises dans leur
recherche d'information, elles donneront un aspect qualitatif à la
recherche de partenaires engagées par les entreprises. On tente
également, sous différents angles, de s'occuper du financement
des activités d'une entreprise en suivant également un
système de notation.
Les notes et les normes prennent de plus en plus d'importance,
aussi bien le secteur public que privé a des systèmes
d'évaluation. Les entreprises suivent des systèmes
discrétionnaires, en d'autres termes, la façon dont est
reportée une évaluation ne suit aucune règle
préétablie mais est le fruit d'une implémentation
personnelle.
Au contraire les secteurs publics qui sont
représentés par les différents gouvernements et
institutions ont un système de notation beaucoup plus rigide et complexe
nécessitant une étude souvent longue. Néanmoins, les
différentes parties engagées de ces secteurs favorisent
l'application d'une norme plutôt qu'une autre caractérisant les
aspects de long terme que ces administrations veulent voir apparaître.
Nous revenons ainsi à la stratégie de long
terme, qui est l'incorporation des éléments privés et
publics dans un système de notation reflétant les attentes des
différents acteurs des marchés.
La qualité première d'une notation est la
capacité de celle-ci à résumer l'information disponible.
Les analyses conduisent à une notation spécifique des
différents éléments analysés. Ces notations
compareront, lorsque cela est possible, les entreprises et les secteurs
concernés.
Cette information contribue à descendre ou augmenter
les valeurs attribuées suivant les résultats des acteurs et
partenaires des entreprises concernés. C'est ainsi que la
lisibilité des évènements est accrue, les
évènements impactent directement sur certaines notes et
reflètent les veilles réalisées.
La combinaison, des différentes sources,
afférant à des thèmes spécifiques, forme la culture
informative. Cette culture permet un développement personnel et
professionnel. Néanmoins, l'apparition de l'internet et des technologies
de l'information ont détourné les caractéristiques et
intentions de ce que l'on appelle l'ancienne version de l'information. Les
technologies de l'information, se développant, changeant les habitudes
des chefs d'entreprise, salariés ou employés, avancent dans un
univers où les capacités et choix des décisions se
multiplient.
Cette nouvelle lisibilité donne naissance à une
nouvelle culture permettant de consolider les acquis et ouvrir des voies vers
de nouvelles sources enrichissant le métier des entreprises.
La culture: l'élément
participatif
L'approche utilisée nous pousse vers ce que nous
appelons la culture participative.
De quoi s'agit-il?
Les différents personnes composants une entreprise sont
souvent dans l'impossibilité de communiquer de façon clair leur
position sur l'avenir d'une société ou secteur. En
sélectionnant et en rendant plus lisible les différents
éléments constituant la culture d'un secteur, les chefs
d'entreprise de même que les employés et salariés sauront
comprendre les fondements des développements proposés. De
même, en participant, ces groupes ressentiront et s'approprieront les
développements. Le croisement de ces cultures permet aussi l'apparition
d'innovation augmentant la valeur ajoutée des implémentations.
Les gouvernements
Les gouvernements ont conçu de nombreux programmes
d'aides aux entreprises, servant à l'amélioration de la
compétitivité des entreprises. Néanmoins, la
lisibilité ainsi que les aides fournies sont le plus souvent soumises
à l'appareil bureaucratique ce qui engendre des problèmes dans le
timing des entreprises. Cependant, ces aides sont une source non
négligeable d'informations et de réduction de coûts pour
les entreprises.
Les entreprises s'efforcent de suivre toutes ces mesures afin
d'augmenter la lisibilité et accompagner les entreprises dans leurs
démarches avec les acteurs du secteur public. Elles s'efforcent de
coordonner agréablement et efficacement ces démarches avec cet
appareil énorme afin que les réductions de coûts soient
effectives.
Les sociétés
Lors du Boum des valeurs technologiques, beaucoup de
partenaires potentiels ont vu le jour sous des noms connus comme
« Business angels ». Ces sociétés à
capitaux privés investissent dans des sociétés naissantes
sous des contrats spécifiques en terme de rentabilité des fonds.
Néanmoins, plus tard, lorsque le crash est survenu, beaucoup se sont
trouvés dans l'impossibilité de faire suivre les contrats
existants. En d'autres termes, les structures existantes empêchaient une
évolution du bien-être des sociétés touchées
et des investisseurs. Une nouvelle exigence naissait, celle impliquant des
synergies et une approche, entre entreprise, plus conséquente,
requérant une refonte des informations afin de créer de nouvelle
demande et relancer les activités des entreprises.
Pour conclure, nous disons que c'est de cette culture
d'entreprenariat que notre société naissait.
La Net information
Ce terme est un jeu de mot auquel nous sommes attachés.
L'information issue de l'internet a, depuis des années fait son bout de
chemin, laissant entrevoir tantôt une confusion tantôt une
qualité importante.
La qualité première consiste en
l'amélioration constante des installations permettant une diffusion plus
rapide des informations. Cette diffusion a également pris des parts de
marchés non négligeables à des secteurs traditionnels.
L'utilisation des nouvelles technologies de l'information et la
compatibilité des données permet désormais une diffusion
à moindres coûts ce qui conduit à une abondance difficile
à gérer et communiquer.
Nous nous inscrivons dans ce segment d'abondance en utilisant
l'internet et ses technologies afin de restitution un travail de haute
qualité issu de cette source toujours plus populaire.
C'est ainsi que les recherches réalisées se
concentrent sur une recherche bibliographique poussée qui a mené
à une sélection d'articles et livres se trouvant à la fin
du mémoire. Je précise que d'autres articles et travaux ont fait
l'objet d'une lecture afin de comprendre le sujet de manière plus
précise.
Les modèles économiques utilisés sont
issus des cours suivis durant les dernières années
d'étude.
Les tests ont été permis par la disposition
d'une base de données reprenant un échantillon de
sociétés belges.
D'autres chiffres sont repris de sources telles que Moodys,
Standard and Poors et Fitch Ratings. Néanmoins, une sélection a
été réalisée entre ces différentes sources
afin de correspondre aux objectifs du mémoire.
Les objectifs consistent à citer des théories
économiques pouvant entrer en jeu dans l'évaluation d'une
entreprise suivant les méthodologies utilisées par
différents organismes d'évaluation. Grâce au reclassement
de ces éléments, j'arrive à faire correspondre les aspects
théoriques demandés. Ce faisant, le mémoire se concentre
sur la méthodologie utilsée par l'organisme Standard and
Poors.
II. Introduction
II.
Introduction
Les ratings financiers représentent une
évaluation du risque financier d'une entreprise ou d'un instrument
financier. Dans ce contexte, ils sont utilisés de plusieurs
manières en économie. L'utilisation de ceux-ci par les dealers
des marchés financiers en est un exemple.
Suivant les évènements qui se sont produits ces
dernières années, la méthodologie pour l'évaluation
des actifs financiers a été perturbée. Ce faisant, un
mémoire sur les ratings permet de s'intéresser aux aspects
touchant à l'information notamment car les ratings résumeraient
l'information disponible sur les marchés. De même, les
marchés sont régis par différents modèles
économiques qui ont pour but de développer les économies.
C'est ainsi que les ratings, représentant le risque financier, peuvent
également être à l'origine ou un outil de sélection
entre les différents modèles économiques existant.
Suivant la théorie microéconomique, les
informations ont plusieurs effets sur les consommateurs, celles-ci
mènent notamment le consommateur vers un choix.
D'autre part, celles-ci conduiraient également à
une indifférence totale si celles-ci sont trop abondantes ou si le
consommateur les considère comme triviales.
Dans un contexte financier, ces informations seraient
contenues dans l'analyse de l'environnement d'une société.
De même, l'analyse de l'information que donnent ces
entreprises via les campagnes
d'information que celles-ci entreprennent sont d'une
importance majeure dans une recherche de consolidation des parts de
marchés et de synergie.
De plus, les hypothèses de développement d'une
économie basée sur la recherche de pouvoir des entreprises
grâce à des élasticités plus faibles de leur
demande, font que celles-ci recherchent l'information la plus pertinente
possible afin de consolider leur part de marché.
Suivant ces conditions, l'inflation découlerait de
l'activité de l'entreprise, avec comme point de repère le
financement potentiel que perdrait l'ensemble du secteur si celle-ci augmente
de façon trop importante.
III.Information
III. Information
L'information est utilisée de différentes
manières en économie, elle permet, notamment, de réaliser
un choix et de créer ses préférences. Cependant, elle sert
également à expliquer les effets de plusieurs
phénomènes observés. Lorsque celle-ci n'est pas uniforme
ou complète, les effets de l'information sur l'économie sont
classés dans deux grandes catégories qu'on appelle : la
sélection adverse et l'aléa moral.
Ces deux catégories se référent aux
asymétries d'informations entre deux ou plusieurs parties.
II.1. La sélection adverse
La sélection adverse se rencontre
généralement lorsque un choix, entre des biens, doit être
réalisé; l'hypothèse sous-jacente étant que ces
biens sont peu différenciés au début de la
négociation. L'exemple le plus connu étant celui du
marché des voitures d'occasions. Cet exemple introduit par Akerlof nous
explique que la présence de deux catégories différentes de
voitures couplées à des asymétries d'informations rendant
difficile la reconnaissance de la qualité réelle du bien, conduit
à chasser du marché les voitures de plus grande qualité et
inversement conduit le marché à ne considérer que les
voitures de moindre qualité.
Néanmoins, nous tentons de généraliser
les effets de l'information en partant de l'exemple de la chaussure gauche et
droite, celui-ci permet d'arriver à plusieurs hypothèses
intéressantes.
Cet exemple nous indique qu'il est inconcevable de choisir
entre celles-ci et donc que ces biens sont complémentaires. Pour
approfondir, nous pouvons indiquer que l'information entre ces deux biens est
parfaite. En d'autres termes, il suffit de savoir que l'une est la gauche et
l'autre est la droite.
Nous savons aussi que plus les biens sont des substituts plus
la courbe d'indifférence se rapproche d'une droite.
Cette situation devrait être équivalente à
celle des biens complémentaires. Néanmoins, nous supposons que
l'information pour les biens substituts est beaucoup plus
développée et qu'une indifférence totale se crée
car les individus ne se préoccupent plus des caractéristiques des
produits étant donné que les informations, sur les
caractéristiques intéressant les consommateurs, ont
été atteintes.
En suivant cette dernière hypothèse, nous
supposons que la politique de prix revêt une importance grandissante
étant donné les difficultés à trouver un
équilibre avec la droite de budget afin d'avoir un marché
satisfaisant pour les deux biens produits.
Plusieurs autres hypothèses sont envisageables comme
une incertitude des consommateurs dans le cas de biens considérés
comme substituts alors que les préférences révèlent
une complémentarité, et inversement1(*).
Cette dernière situation suggérerait la
disparition d'un des deux biens du marché ou une innovation
nécessaire afin d'intégrer les deux biens et donc une information
différente qui créerait de nouvelles préférences et
relancerait la demande pour l'entreprise.
Néanmoins dans un cadre interne à une
entreprise, lorsque un choix, entre deux biens, doit être
réalisé suivant les préférences des consommateurs,
les courbes d'indifférences permettent de se faire une idée des
informations requises pour l'un ou l'autre produit. Cette approche permet de
vérifier les liens existant entre les différents produits, donc
de jouer sur la complémentarité de ceux-ci ou la substitution,
dans le cas de politique de répartition de risque entre des produits
générant des revenus importants.
En d'autres termes, le rapport des prix fixe la pente de la
droite de budget et les revenus représentent l'aire située en
dessous de cette pente. Ensuite suivant les informations disponibles, les
courbes d'indifférences changent pour donner naissance à un
équilibre. Ceci est évidemment le raisonnement que tiendrait la
théorie classique ou celle orientée du côté de
l'offre.
II.2. L'aléa moral
L'aléa moral fait référence au
comportement des demandeurs et des offreurs. En prenant comme
référence le marché des voitures d'occasions,
l'aléa moral serait d'application lorsque, par exemple, l'offreur
posséderait des biens mais que celui-ci ne souhaiterait vendre qu'un de
ces biens. Le résultat découlant de cet exemple est qu'il serait
difficile de se procurer des informations sur les autres biens afin que les
demandeurs se fassent une idée du prix équitable de ceux-ci.
Une définition2(*) exacte est reprise d'un glossaire du gouvernement
français : « Phénomène qui se produit
lorsque la fourniture d'une garantie contre un risque encourage un comportement
plus risqué. Plus généralement, ce problème se
rencontre dans les situations où il existe un défaut
d'information entre deux agents économiques lors de la passation d'un
contrat. L'aléa ou le risque moral (moral hazard) intervient
alors quand un agent peut ne pas respecter ses engagements et que le
co-contractant est dans l'impossibilité de déterminer la
responsabilité ou non de son partenaire. »
Pour approfondir cette définition, l'aléa moral
intervient lorsque les différents éléments, composant un
contrat ou un arrangement, ne sont pas observables ou que la transparence
nécessaire est restreinte par le comportement du principal ou agent.
II.3 Dilemmes des asymétries d'informations
Ces dernières années le concept B-to-B3(*) s'est développé,
cette approche de développement mutuel est évidemment une source
non négligeable de solutions de problèmes d'asymétries
d'informations existant entre deux parties d'un même contrat. En d'autres
termes, la complémentarité potentielle des produits sur le
marché permet de créer des produits intégrés
permettant d'augmenter le volume des ventes ou de stabiliser une perte de part
de marché ou de réallouer les capacités de production au
sein des entreprises.
Cette approche permet comme nous allons l'expliquer plus bas
de régler certains problèmes dans le cadre de produits innovants.
Néanmoins, cela peut également conduire à des effets
encore plus importants d'aléa moral entre les offreurs et les
demandeurs. Ces asymétries sont différentes et touchent aux
problèmes de concurrence qui peuvent exister entre les
différentes sociétés présentes sur le marché
et leurs relations avec les consommateurs. Nous pouvons relier ceci aux
évènements qui secouent les entreprises offrants des produits
très intégrés et dont l'information est concise.
Le dilemme est que d'une part, les problèmes
d'asymétries d'informations conduisent les entreprises à
rechercher des complémentarités ce qui peut conduire à une
augmentation des prix des produits offerts dans le cas de demandes
inélastiques
et, d'autre part, ces asymétries permettent des
complémentarités menant à des gains d'efficience et
à une chute de prix ou à une augmentation des marges permettant
une augmentation de la marge de sécurité des entreprises, en
d'autres termes d'avoir des cash-flows net positifs.
Suivant les hypothèses citées ci-dessus, l'autre
dilemme est que les entreprises pousseraient les acteurs à ne
révéler qu'une partie de l'information nécessaire afin de
rechercher des complémentarités et ainsi pousser les entreprises
plus petites dans des phénomènes de fusions et acquisitions
contre leur gré. Ceci serait évidemment lié à
l'approvisionnement de biens intermédiaires nécessaires aux
petites entreprises afin de produire des produits à valeur
ajoutée plus importante.
Ceci peut évidemment être contrecarré par
l'incertitude, sur les prix, citée ci-dessus. Lorsque l'information est
diffusée de sorte que les consommateurs ont atteint les informations
qu'ils recherchent, il peut se produire des effets de
complémentarités entre les biens présents sur le
marché et inciter les entreprises à rechercher des synergies. Ces
synergies sont le fruit de l'incertitude des consommateurs ou plutôt
leurs difficultés à interpréter les informations
disponibles afin de procéder à un choix.
II.4 Informations et modèles économiques
L'information a également des effets sur la confiance
générale d'une économie. Celle-ci permet de soutenir les
modèles de développement que s'est fixés une entreprise ou
un acteur quelconque de l'économie.
Krugman met l'accent sur l'importance des origines de
l'information. En suivant ce raisonnement, son approche
d'élasticités est certainement une source d'explication non
négligeable pour les différents segments présents sur le
marché. En d'autres termes, la complémentarité entre les
informations visuelles, orales et écrites permettent de se créer
des parts de marché suivant les hypothèses du modèle de
Krugman.
Une approche plus universelle consiste à donner la
priorité à la capacité de traitement ou d'agencement de
ces différentes sortes d'informations permettant ainsi de créer
des fondations pour l'évaluation des entreprises actives au sein d'une
économie.
III.Agences de rating
IV. Agences de rating
Les agences de rating se concentrent essentiellement sur les
ratings financiers pour l'évaluation des actifs financiers émis
par des institutions ou entreprises actives au sein d'une économie.
Ceci incombe essentiellement à des agences reconnues
mondialement pour leur acuité et indépendance dans l'analyse. Il
existe trois agences reconnues remplissant ces critères.
Celles-ci sont : 1.Standard and Poors Corporation
2. Moody's investors service
3. Fitch rating
Néanmoins, le comité bancaire pour la
supervision des banques répertorie d'autres agences actives dans
l'évaluation des actifs financiers. La liste ci-dessus reprend ces
agences.
Illustration 1 : Agences
répertoriées Basel
4(*)
A titre d'illustration, je fournis également deux
tableaux reprenant les caractéristiques de ces différentes
agences.
Illustration 2 : Caractéristiques des
agences 1
5(*)
Illustration 3 : Caractéristiques des
agences 2
6(*)
Les deux premières agences, citées ci-dessus,
fournissent des ratings aussi bien sollicités que non sollicités.
Fitch ne fournit que des ratings sollicités6(*).
Le rôle de ces agences est essentiellement de fournir un
conseil à l'investissement (à long terme) via une
évaluation des dettes de la société. Cependant les agences
insistent sur le fait les ratings ne reflètent en rien une estimation du
prix futur des valeurs notées. C'est d'ailleurs la limitation
essentielle que ces agences mettent à l'interprétation des
ratings. En d'autres termes, les ratings ne sont en rien des outils
spéculatifs mais reflètent essentiellement la capacité des
instruments à arriver à l'échéance prévue
selon les termes du contrat.
Ce faisant, elles collectent des informations diverses
concernant les institutions et sociétés faisant appel à
l'épargne pour financer leur(s) activité(s).
Dans ce cadre, le rôle des agences est double car d'une
part, elles s'occupent du recueil des informations disponibles, et d'autre part
elles fournissent une interprétation de ces informations à des
fins d'investissement.
Le premier rôle permet aux investisseurs de
réduire leurs coûts pour la participation à
l'économie de marché.
Le second leur permet une opinion indépendante,
externe, du risque que ceux-ci encourent. Ces deux fonctions donnent aux
investisseurs des gains dans le traitement des informations. Les agences
fournissent également des outils afin d'analyser les ratings, un des
plus important est la matrice de transition qui analyse l'évolution dans
le temps des différentes catégories du rating.
IV.1 Reconnaissance
L'activité des agences de rating est basée sur
la reconnaissance des acteurs du marché dans leur capacité
à analyser et fournir des informations utiles dans le cadre du risque
crédit d'un instrument financier.
Aux Etats-Unis, une norme nommée
« NRSRO7(*) » est utilisée afin de rendre public
cette reconnaissance. Cette norme a été introduite en 1975 pour
distinguer différents niveaux de valeurs obligataires8(*). Les implications de cette norme
sont multiples car cela élargit le champ d'application des ratings et
tombe sous le coup de plusieurs législations. C'est ainsi que les
brokers et dealers sont dans l'obligation de réduire leurs
investissements dans les valeurs qui subissent des chutes de rating par au
moins deux agences reconnues comme « NRSRO ».
IV.1.1Critères de cette
norme
Tout d'abord, les analyses de l'agence en question doivent
être reconnues par les marchés. Ensuite, pour l'obtention de ce
critère, la SEC analyse le rôle de l'agence sur les marchés
financiers (notion de délit d'initié).
Les critères
La SEC analyserait :
1. La structure organisationnelle de
l'agence
2. Les ressources financières de
l'agence
3. La taille, la qualité du personnel de
l'agence
4. L'indépendance de l'agence par rapport
aux entreprises notées
5. Les procédures de
notation
6. Les procédures dans l'utilisation des
informations dites privées
La commission va également demander que, l'agence
reconnue comme « NRSRO », s'inscrive comme conseiller
à l'investissement dans le cadre du « Investment Advisers
Act » de 1940.
La concentration des agences au niveau mondiale est
importante. Les agences dominantes citées ci-dessus assoient leur
position notamment car elles bénéficient de cette norme
« NRSRO ». Certains acteurs comme les agences ne
bénéficiant pas de cette appellation font part, dans le cadre du
Sarbannes-Oxley act 2002, de leurs soucis en matière de
« concurrence ». C'est-à-dire que l'opinion de ces
agences ne fait pas le poids face à des agences reconnues comme
« NRSRO ».
IV.2 Définition du
rating
La manière la plus précise de définir le
rating est de considérer celui-ci comme l'évaluation de la
vraisemblance des paiements aux dates prévues. De la sorte, celui-ci
permet d'évaluer la solvabilité relative des différentes
valeurs.
C'est ainsi que la définition du rating passe tout
d'abord par les caractéristiques de celui-ci, c'est-à-dire,
l'échelle de mesure, les limites de l'information des ratings ainsi que
la possibilité de changement de celui-ci.
IV.2.1 Les échelles de
mesure
Les ratings sont classés selon une échelle de
mesure ordinale. Fitch et S&P ont la même échelle tandis que
Moodys utilise des symboles différents. Le tableau ci-dessous reprend
l'échelle de mesure pour les instruments à long terme.
Illustration 4 : Rating des instruments
à long terme
S&P et Fitch
|
Moodys
|
AAA
|
Aaa
|
AA
|
Aa
|
A
|
A
|
BBB
|
Baa
|
BB
|
Ba
|
B
|
B
|
CCC
|
Caa
|
CC
|
Ca
|
C
|
C
|
D
|
|
Au sein de chaque rating des différences sont
également reportées par un signe + et - chez S&P, « 1,2
ou 3 » chez Moodys.
Le tableau ci-dessus est généralement
classé en deux grandes catégories. La première, regroupant
les ratings AAA-BBB ou Aaa-Baa, est appelée « investment
grade ». Cette catégorie regroupe les émetteurs et
instruments de première qualité dont les défauts de
paiements sont relativement faibles. La seconde catégorie est
nommée « speculative grade » et regroupe les
instruments et émetteurs de moindre qualité dont les
probabilités de défaut sont plus élevées ou moins
fiables. Il est à noter que selon les méthodologies, il est tout
à fait probable que la catégorie des « speculative
grade » groupe des sociétés dont l'information
disponible n'est pas très cohérente ou que celle-ci vient
à manquer et ce surtout pour le haut du classement de cette
catégorie.
Ces agences notent également les instruments à
court terme tels que les papiers commerciaux ou la capacité de
l'émetteur à faire face à ses obligations à court
terme. L'échelle de classement est différente. Le tableau
ci-dessous reprend les symboles de ces différentes agences.
Illustration 5 : Rating des instruments
à court terme
S&P9(*)
|
Moodys
|
Fitch
|
A-1
|
P-1
|
F1
|
A-2
|
P-2
|
F2
|
A-3
|
P-3
|
F3
|
Pour accéder à un rating de court terme, il est
essentiel d'avoir un rating de long terme situé dans la catégorie
AAA-A. De plus, l'entreprise doit faciliter l'accès à
l'information nécessaire pour une analyse approfondie de sa
liquidité.
Derrière ces symboles se trouvent des analyses
quantitatives précises sur les défauts de paiements des
différentes catégories. D'ailleurs, ces défauts servent
souvent à classer les entreprises dans la catégorie lui
correspondant mais ce n'est pas toujours le cas, étant donné que
les ratings sont replacés dans l'environnement dans lequel se situe
celles-ci.
IV.2.2 Les limites de
l'information des ratings
Les sites des agences indiquent que les ratings seuls ne
peuvent être utilisés pour l'évaluation d'un investissement
car d'une part une échelle de mesure ordinale simple est utilisée
et d'autre part qu'il y a une multitude d'instruments à classer.
Du point de vue des agences, l'évolution du prix futur
des valeurs n'est pas une information qui serait contenue dans la note. Si
c'était le cas, le rating ne serait pas un indicateur fiable. A ce
sujet, plusieurs études ont été réalisées
afin de mesurer l'impact des annonces des agences de rating sur la richesse de
différents types d'investisseurs. On peut notamment citer un travail
intitulé « Is a bond rating downgrade good news, bad
news or no news for stockholders? »10(*). Ce travail parcourt l'effet
de changement de ratings sur la richesse des actionnaires. Les résultats
montrent que les changements de ratings n'ont pas les mêmes effets selon
que cela concerne la structure financière de l'entreprise ou les
données du compte de résultat.
IV.2.3 Changements de rating
Les changements de ratings suivent une procédure
semblable dans la plupart des agences. Les instruments soumis à des
changements potentiels sont tout d'abord mis sur une liste qu'on appelle
« watch list »11(*) avant de subir un quelconque changement. Cette liste
informe les acteurs des marchés qu'un rating est sous surveillance
active dans l'éventualité d'un changement de celui-ci12(*). Les entreprises
placées sur cette liste sont averties à l'avance afin que
celles-ci puissent fournir des informations supplémentaires ou expliquer
les données existantes.
Ensuite, si des changements doivent être
appliqués, les instruments impliqués passent par ce qu'on appelle
un conseil d'administration qui vote l'application du changement.
IV.3 Analyse de
l'information des sites des agences S&P ,Moody's, Fitch
La disponibilité des notes est différente selon
les instruments. Le rating d'entreprise est beaucoup plus facile d'accès
auprès du site S&P que dans les autres agences.
Au contraire, l'information sur les différents
instruments est plus facilement accessible auprès des sites Moodys et
Fitch. On y retrouve des tableaux regroupant l'ensemble des dettes des
sociétés notées.
Cette brève analyse conduit à conclure à
une certaine complémentarité dans l'analyse de
sociétés notées par ces différentes agences.
IV.4 « Rating
Split »
Le terme de « rating split » est
utilisé quand des différences de rating sont constatées
entre les agences dominantes. Ces différences de note sont issues des
différences dans les critères utilisés dans
l'évaluation des instruments ou plus simplement à des
différences de pondérations au sein des éléments
sélectionnés.
Un travail13(*) sur les obligations communales,
intitulé «Testing the differences between the
determinants of Moodys and Standard and Poors ratings: An Application of smooth
simulated maximum likelihood estimation», indique que les
différences de rating résultent de pondérations
différentes accordées aux critères d'évaluation.
L'évaluation des dettes par les ratings est
considérée comme n'étant pas ancrée à une
théorie économique particulière. C'est ainsi que la
sélection des variables serait le fruit de données comptables
dans un premier temps. Ensuite, dans le cas de développement des
entreprises concernées, les différents modèles
économiques peuvent jouer un rôle prépondérant dans
l'évaluation des émissions de ces entreprises. Cette
deuxième partie serait un argument pour l'explication des scandales qui
ont secoué les marchés financiers ces dernières
années. D'abord, on peut constater que ces scandales concernent des
sociétés importantes dans l'utilisation des technologies comme
WorldCom ou Vivendi Universal et certainement Enron.
IV.5 Les problèmes
rencontrés
Les problèmes de sociétés telles que
celles citées ci-dessus ont conduit les marchés financiers dans
une incertitude car des problèmes comptables ont de nouveau fait leur
apparition.
Etant donné que la comptabilité est l'outil
essentiel dans l'évaluation d'une société, tout le
système d'évaluation des actifs à été
perturbé, ce qui affecte également les agences de rating.
Néanmoins leur rôle dans cette panique n'a pas été
neutre, étant donné que quelques jours avant l'annonce des
problèmes, ces sociétés ont subi une chute importante de
leur rating. A ce moment, la question était de savoir si les agences
avaient entraîné les marchés dans une crise. Mais avec le
recul, d'autres questions sont survenues, c'est-à-dire que les agences
connaissaient les problèmes mais que leurs décisions
étaient altérées par la connaissance d'enquêtes sur
la gestion des ces entreprises par les autorités de contrôle.
C'est ainsi qu'un certain type de conflit d'intérêts
apparaît. Celui-ci ne met pas en doute la capacité d'analyse des
agences mais a un effet sur la réputation d'indépendance de
celles-ci.
IV.7 Les défis des
agences de rating
Ces problèmes financiers rencontrés aux
Etats-Unis, ces dernières années, ont conduit le gouvernement
américain à rechercher les sources de défaillance des
mécanismes de marché. Ces recherches et discussions sont
conduites dans le cadre du « Sarbannes-Oxley Act 2002 ».
Les agences de rating forment une section de celui-ci. Plus
précisément la section 702. De cette discussion découle un
rapport émanant de la SEC (Securities and Exchange commision), qui est
l'organe de contrôle des marchés financiers, soulignant certains
soucis et désirs de la part des acteurs (investisseurs) du marché
des valeurs (securities). Je ne vais pas traiter tout le rapport mais
uniquement me concentrer sur les éléments qui seraient
également valables au niveau européen.
Dans ce rapport, certaines préoccupations sont
adressées par les acteurs du marché. La première d'entre
elles est le traitement des flux d'information. La question est posée de
savoir comment les agences de rating utilisent les informations disponibles sur
les marchés à des fins d'analyse.
Néanmoins, une distinction est opérée
entre les informations dites privées ou confidentielles émanant
directement du management de la société et l'information publique
comme les rapports annuels. Toute la difficulté des agences
réside dans la gestion de ces deux types d'informations. En d'autres
termes, comment incorporer l'information privée dans un rating sans
léser les investisseurs potentiels ni la société
notée?
D'autres éléments comme les conflits
d'intérêts potentiels et les pratiques discriminatoires y sont
abordés. Cette partie est surtout applicable aux obligations des
émetteurs et moins au rating de société.
Les abonnés représentent aussi une source
d'influence potentielle car bénéficiant ainsi d'une source
d'information plus privée, ils pourraient se révéler en
faveur de moins de transparence. L'approche utilisée pour expliquer ces
potentielles sources d'influences est celle des revenus
générés par ces différents agents des
sociétés de rating.
V. Evaluation d'une entreprise
V. La méthodologie
S&P pour l'évaluation d'une entreprise
Cette section décrit les variables entrant en
considération dans l'évaluation d'une entreprise. Cette
évaluation passe par l'analyse d'une part du risque business et d'autre
part du risque financier. Comme cité dans « Credit
ratings and complementary source of credit quality
information »14(*) le risque business devrait prendre plus
d'importance dans l'évaluation des sociétés que ce qui a
été fait jusqu'à présent. L'analyse
réalisée ci-dessous sur ce risque business va mettre en relation
les variables utilisées avec des textes de la littérature
économique afin de souligner l'importance des caractéristiques
intrinsèques de l'entreprise sur sa viabilité.
Cette section est charnière entre les ratings et
l'inflation car comme nous allons le souligner, certaines variables comme la
technologie ou le niveau de concentration jouent sur le niveau
général des prix. C'est ainsi que la première peut rendre
la demande de biens pour l'entreprise plus inélastique ce qui est un
incitant à l'augmentation des prix. De même, le niveau de
concentration des entreprises peut également conduire à
l'augmentation des prix par une augmentation du pouvoir de monopole. L'effet de
l'inflation sur les actifs financiers serait essentiellement perçu comme
une perte de pouvoir de la valeur de ces actifs. C'est ainsi qu'on peut
distinguer un équilibre entre d'une part l'effet bénéfique
pour les entreprises d'une plus grande sécurité de leur revenu
dans un certain laps de temps ( =>innovation technologique) grâce
à une élasticité plus faible de leur demande et l'effet
négatif sur les actifs financiers. Dans ce contexte, l'inflation ne peut
être vue que comme une variable de contrôle.
Ce contrôle est considéré comme double car
d'une part, il contrôle
1° l'érosion de l'épargne,
2° le développement économique,
car en présence d'inflation, la monnaie et autres
actifs financiers perdent de leur valeur et donc, afin d'éviter ceci le
réinvestissement est nécessaire jusqu'à ce que (dans le
cadre de l'avancée, diffusion technologique) les prix rechutent afin de
rétablir les valeurs initiales. Comme je vais me concentrer sur un
environnement de pays développés, considérer cette
variable d'inflation comme variable de contrôle revêts une grande
importance15(*).
V.1 Les critères du
rating
Le risque business est évalué suivant plusieurs
critères.
L'environnement dans lequel évolue l'entreprise est
pris en considération. Ceci est réalisé par une mise en
situation de l'entreprise dans le(s) secteur(s) dans lequel(s) celle-ci est
active. Ceci est représenté par les caractéristiques
de l'industrie dans laquelle évolue l'entreprise. Ensuite, la position
compétitive de l'entreprise est analysée. Les points importants
sont l'analyse du marketing, de la technologie, de l'efficience ainsi que la
régulation. Suit une analyse du management des sociétés
considérées ainsi qu'une analyse financière. Dans
l'approche du mémoire, je reclasse, ci-dessous, des
éléments afin de toucher à des aspects
théoriques.
Illustration 6 : Risque
Business
Business risque
Risque Business
Caractéristiques
Industrielles
Technologie
Efficience
Position Compétitive
Régulation
V.1.2 Technologie
Un travail de Wendy Carlin and Colin Mayer, intitulé
«Finance, Investment and Growth»16(*) analyse les relations
existantes entre l'activité industrielle et les structures
financières, propriétaires et législatives des pays
considérés. Ils évaluent ceci en comparant
l'activité industrielle et l'intéraction entre les structures du
pays et les caractéristiques industrielles.
Ce travail indique un lien entre le taux de croissance de
l'industrie et la part allouée à la recherche et
développement. La R&D serait un canal de transmission plus important
des marchés financiers sur l'activité économique que la
formation de capital fixe. De plus, la littérature économique
considère les dépenses de recherches et développements
comme facteur déterminant de la variable technologique.
Ce résultat, concernant l'impact des marchés
financiers sur l'activité économique, permet des
interprétations sur le niveau de développement
désiré par les acteurs du marché des capitaux.
En prenant en considération que la technologie permet
une évolution des biens produits ou services prestés dans le sens
de la différenciation de ceux-ci, le modèle de Krugman sur
l'hétérogénéité des produits est
intéressant, car il analyse les effets de cette différenciation
sur la demande des consommateurs. Ce modèle explique que les
consommateurs, en présence de différenciation, restent plus
fidèles à leurs produits, rendant ainsi la demande auquel fait
face l'entreprise moins élastique. D'après ce modèle, la
technologie permettrait une différenciation ou une spécialisation
rendant les revenus de l'entreprise plus stables jusqu'à ce qu'une
nouvelle innovation, changeant les préférences des consommateurs,
apparaisse.
De même, suivant les travaux de Carlin et Mayer, les
marchés financiers, en finançant l'activité de recherches
et développements, rendraient les entreprises moins sensibles à
des chutes de demande qui risqueraient de mettre en péril les
investissements réalisés. En combinant le modèle de
Krugman et l'hypothèse de Carlin et Mayer, on arrive à la
conclusion qu'une partie des acteurs des marchés financiers seraient
plus en clin à rechercher des améliorations des biens existants.
« Il est d'un commun accord » que la
recherche de base ou la recherche servant à appliquer les
résultats de celle-ci sont les plus coûteux. C'est d'ailleurs de
ces recherches que découlent les produits totalement nouveaux. Dans ce
contexte de produits totalement innovants, d'autres modèles sont
certainement plus appropriés comme par exemple le modèle de Von
Stackelberg ou celui de Cournot avec de nouveaux entrants. Le premier
considère les aspects de leader et de poursuivants. C'est ainsi que l'on
peut imaginer que le leader est celui créant le nouveau marché
(non encore segmenter) et le poursuivant étant celui
bénéficiant également de la technologie mais ne pouvant
pas dépasser la croissance de la première entreprise. Ce
système de leader-poursuivant permettrait de développer le
marché du nouveau produit.
Dans ce type de modèle, le prix est une composante
essentielle, celui-ci est contrôlé d'une certaine manière
par le leader qui peut avoir des avantages dans la connaissance de la
technologie et ainsi bénéficier d'une plus grande
notoriété ou simplement parce que cette connaissance lui permet
de créer un produit de meilleure
« qualité ».
Ensuite, lorsque le marché devient conséquent,
que la technologie commence à beaucoup plus se développer, on
constaterait une spécialisation des entreprises essayant chacune
d'améliorer les produits ou services existant afin de se
différencier de la concurrence et rendant ainsi plus fidèle une
partie de leur clientèle (consommateurs), ce qui conduirait au
modèle de Krugman.
Le second modèle considère un duopole avec une
concurrence dans les quantités produites. C'est-à-dire que le
bien serait produit par une technologie dont les économies
d'échelle revêtiraient une plus grande importance que dans le
modèle de Von Stackelberg. Ces économies seraient le fruit d'une
meilleure connaissance dans le processus de production permettant ainsi des
gains d'efficacité ou simplement parce que la taille de l'entreprise
permettrait de mieux maîtriser son environnement.
Dans le cadre du rating, l'information sur la technologie
requiert une importance grandissante car il est nécessaire de
connaître les effets de celle-ci sur les coûts de l'entreprise. Les
modèles ci-dessus supposent que la production ou la mise en oeuvre de la
technologie ne se fait que lorsque la demande est présente (avec
certitude). Dans la réalité, on peut supposer que ceci n'est pas
forcément le cas. L'approche des coûts engendrés par la
technologie, permet de se faire une idée plus précise du besoin
de financement nécessaire à l'activité de l'entreprise et
du genre de produits financiers que celle-ci pourrait proposer aux
investisseurs.
V.1.3 Position
compétitive
Le niveau de compétition est généralement
représenté par des indices de concentration du secteur, au
contraire de l'analyse ci-dessous je ne voudrais pas me concentrer sur la
concentration de l'actionnariat dans les différentes
sociétés même si cette variable peut mener à des
incitants supplémentaires pour la concentration des secteurs. C'est
ainsi que la taille de l'entreprise serait vue comme une proportion du chiffre
d'affaires par rapport au secteur.
La littérature économique oppose
généralement les intérêts des autorités de
régulation de marché et l'effet de la concentration sur la
richesse des secteurs concernés. Dans « Mergers and
the market concentration doctrine : Evidence from the Capital
Market »17(*), B. Espen Eckbo analyse l'effet de la
concentration et du changement de concentration sur la richesse de l'industrie
représentée par le return anormal ou « abnormal
return » en anglais.
La doctrine de concentration du marché est issue de la
théorie d'oligopole des modèles de Cournot et Nash. La
première est basée sur une concurrence par les quantités
entre les sociétés présentes sur le marché. La
seconde concerne la théorie des jeux. L'augmentation de concentration du
secteur peut conduire à une augmentation des prix de l'industrie
concernée étant donné que la collusion est plus facile et
donc que l'exercice d'un pouvoir de monopole est facilité. Ceci est la
doctrine classique de concentration du marché18(*). Néanmoins, les tests
réalisés dans le cadre de cette étude indiquent que cette
hypothèse est rejetée et que l'effet de la richesse de
l'industrie n'est pas positivement corrélé au niveau de
concentration préexistant ni au changement dans le niveau de
concentration.
Cette étude fait ressortir des aspects
réglementaires sur les effets de la concentration qui pourraient
être analysés dans le cadre de la partie Régulation. Des
avantages de la concentration peuvent néanmoins être cités
comme l'internalisation des sources d'information ou plutôt des effets de
synergie qui permettraient de contrôler l'augmentation des
coûts.
Ce volet concentration permet d'introduire la notion de
position compétitive.
La position compétitive peut être
revendiquée de plusieurs manières. D'une part, la taille est sans
aucun doute un avantage qu'il est difficile de négliger. Celle-ci permet
de contrôler plus facilement l'environnement dans lequel se trouve
l'entreprise. Néanmoins, suivant les résultats d'Eckbo, celle-ci
ne serait la composante dans l'établissement de la richesse du
secteur.
L'environnement semble donc être une composante
essentielle dans l'établissement de la position compétitive d'une
entreprise. A ce sujet, une étude de Dehning et Stratopoulos
intitulé « Determinants of sustainable competitive
advantage due to an IT-enabled Strategy »19(*) apporte des
éléments de réponse.
Cette étude teste les hypothèses
suivantes :
1. H1 : Les entreprises avec des compétences
« supérieures » en management de l'IT auront une
plus grande « duration » de leur avantage
compétitif durable.
2. H2 : Les entreprises avec des compétences
supérieures techniques de l'IT auront une plus grande
« duration » de leur avantage compétitif durable.
3. H3 : Les entreprises avec une infrastructure IT
supérieur auront une plus grande « duration » de
leur avantage compétitif durable.
4. H4 : Les entreprises avec un avantage
compétitif majoritairement reconnu auront une plus courte
« duration » de leur avantage compétitif durable.
La première hypothèse touche à la gestion
des possibilités qu'offrent les systèmes
d' « Information Technology ».
La deuxième hypothèse s'intéresse aux
possibilités d'implémenter les systèmes existants afin de
perdurer avec la même technologie.
Ce travail teste également si la qualité des
infrastructures, de même que la reconnaissance des concurrents sur
l'avantage compétitif, joue un rôle sur la capacité des
entreprises à perdurer.
Cependant, l'hypothèse trois pourrait être
liée aux hypothèses un et deux si la flexibilité des
infrastructures est importante.
La dernière hypothèse considère la
reconnaissance de l'avantage par les concurrents, et teste l'effet de cette
reconnaissance sur la duration de l'avantage compétitif.
Les résultats indiquent que la première et la
quatrième hypothèse ont un effet significativement
différent de zéro. La première ayant un effet positif et
la quatrième un effet négatif sur la duration. La
conclusion essentielle est que l'évaluation du management de la
société sur les infrastructures procure un effet
bénéfique sur les investissements réalisés. Par
contre, la reconnaissance des concurrents de l'avantage conduit à une
plus courte duration. Il est également intéressant de noter que
le rating des CEO (Chief executive officer) raccourci la duration de
l'avantage compétitif. Ce résultat n'est pas étonnant si
on considère que le rating des Ceo représente une reconnaissance
de la part des concurrents.
Illustration 7 : Effet sur duration avantage
compétitif IT
Effet sur la duration
+
-
-
Mngnt rate
Recon conc
Ceo Rating
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D'après cette analyse, et en considérant que le
rating des Ceo de même que la reconnaissance des concurrents
représentent des variables environnementales, on arrive à la
conclusion que l'environnement aurait un impact négatif sur la duration
d'un avantage compétitif technologique.
En revenant à des modèles économiques,
nous pouvons de nouveau citer le modèle de Krugman même si les
variables représentant ce modèle, c'est-à-dire la
technologie existante et la qualité des infrastructures ne sont pas
significatives.
La variable représentant le modèle
de Von Stackelberg (la reconnaissance des concurrents) est
significative. De ce fait, nous pouvons conclure que
l'approche de leader-poursuivant est significative pour perdurer dans un
secteur.
V.1.3 Efficience
L'efficience est souvent représentée par des
indices de productivité. Néanmoins, dans le cadre d'une
société, il est préférable de parler de
performance. L'efficience de l'entreprise peut être vue de plusieurs
manières. D'une part, nous avons la performance du management qui est
d'ailleurs la préoccupation première depuis les scandales
financiers qui ont secoué les économies ces dernières
années. Celles-ci sont habituellement mesurées avec les
performances boursières de l'entreprise qui représentent
l'agrégation des performances générales de
l'entreprise.
Néanmoins, étant donné les
problèmes rencontrés, des mesures plus spécifiques aux
objectifs des investisseurs sont nécessaires.
V.1.3.1 Mesures de performances d'une entreprise dans
le cadre du rating
Outils financiers non
spéculatifs
Dettes
Valeur des fonds propres
Ce ratio permet d'avoir une mesure de la viabilité
financière de l'entreprise. Cependant, dans un contexte de mesure
d'efficience, celui-ci se réfère à une efficience
financière des capitaux disponibles. En d'autres termes, étant
donné que l'efficience peut être définie comme les
ressources mises en oeuvre pour aboutir à un objectif
prédéterminé, il serait intéressant de mesurer les
différentes valeurs de ce ratio en déterminant si les objectifs
de la société on été atteints durant la
période considérée.
Une autre mesure d'efficience pour les détenteurs
d'obligations pourrait être le ratio suivant :
Ebitda
Paiements des intérêts
Celui-ci mesure les résultats du compte courant par
rapport aux divers emprunts réalisés. Une approche
financière est qu'un niveau bas du ratio peut représenter des
sorties de ressources peu adaptées à l'entreprise. Je
représente ceci par le graphique ci-dessous.
Illustration 8 : Contraintes
Entrées-Sorties
Suivant ce schéma, les contraintes les plus importantes
proviennent des coûts et de l'endettement de la société.
Les revenus sont beaucoup moins rigides et dépendent de
l'élasticité de la demande à laquelle fait face
l'entreprise ou le secteur.
Si nous suivons l'hypothèse d'indépendance entre
les revenus et les coûts, la forme de la demande ne devrait pas
revêtir d'importance pour l'attribution d'un service financier
standardisé.
Néanmoins, il est évident que les contrats
potentiels ou la demande attendue ne peuvent être
négligés.
Une première approche consisterait à
considérer ce dernier critère comme une source de
différenciation entre les secteurs de même qu'une
différenciation entre les entreprises.
Cependant, si nous considérons les récents
évènements, il est nécessaire de rajouter le
critère de la maîtrise des coûts. Toute la difficulté
réside dans l'interaction entre les coûts et l'évolution de
la demande attendue. Si la confiance règne, cela aboutit à des
investissements massifs dans un secteur. Plus particulièrement, on
arrive à l'approche des dettes sur la valeur boursière de
l'entreprise, ce qui est un outil spéculatif.
Donc, dans l'approche de long terme des ratings, il est
nécessaire de changer d'évaluation et de repasser sur les outils
non spéculatifs cités ci-dessus. Changer de méthodes
d'évaluation provoque des coûts qu'on peut appeler coûts de
remplacement. Ceux-ci ont pour conséquence que les financements se
ralentissent du moins jusqu'à ce qu'un nouvel équilibre
apparaisse. Ensuite, l'approche spéculative peut à nouveau
repartir avec la confiance. Pour illustrer ceci, nous pouvons utiliser la
matrice de transition Moody's 2 ans.
Illustration 9 : Matrice de transition 2
ans
Two-year Average Rating transitionMatrix ,1920 to 1995 (%)
|
|
|
|
Rating
|
to
|
|
|
|
|
|
|
|
|
from
|
Aaa
|
Aa
|
A
|
Baa
|
Ba
|
B
|
Caa-c
|
Default
|
WR
|
Aaa
|
79,70
|
9,51
|
2,01
|
0,45
|
0,15
|
0,01
|
0,00
|
0,00
|
8,16
|
Aa
|
2,00
|
76,26
|
9,50
|
1,43
|
0,42
|
0,03
|
0,02
|
0,16
|
10,18
|
A
|
0,10
|
3,77
|
75,79
|
7,17
|
1,28
|
0,22
|
0,04
|
0,28
|
11,34
|
Baa
|
0,05
|
0,42
|
6,42
|
69,73
|
6,71
|
1,29
|
0,12
|
0,73
|
14,53
|
Ba
|
0,03
|
0,14
|
0,74
|
7,50
|
63,73
|
7,06
|
0,81
|
2,37
|
17,62
|
B
|
0,00
|
0,05
|
0,23
|
1,18
|
8,63
|
60,42
|
3,95
|
6,32
|
19,22
|
Caa-c
|
0,00
|
0,02
|
0,03
|
0,77
|
2,07
|
6,67
|
56,11
|
18,11
|
15,92
|
source : Moodys
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Différences(%) de vraisemblances entre un downgrade et
upgrade
|
|
Aaa
|
Aa
|
A
|
Baa
|
Ba
|
B
|
Caa-C
|
|
|
|
9,51
|
7,50
|
3,40
|
0,29
|
-0,44
|
-4,68
|
-6,67
|
|
|
La diagonale représente les vraisemblances pour qu'une
entreprise garde le même rating. Les lignes de la matrice
représentent les vraisemblances de sauts d'un rating à
l'autre.
Le bas du tableau représente les différences de
vraisemblance entre une chute et un relèvement de note. Les
résultats indiquent une vraisemblance de chute de moins en moins
importante, pour une période de 2ans, jusqu' aux notes
spéculatives. Ensuite, la vraisemblance de relèvement est plus
importante.
En suivant le raisonnement ci-dessus, les catégories
dont le potentiel de spéculation c'est-à-dire dont les
vraisemblances de chute, sur une période de deux ans, sont les plus
importantes, seraient les notes d'investissement.
Cette approche consisterait à considérer que les
notes élevées permettent de faciliter la croissance de
l'entreprise. Deux types de croissance sont envisageables :
1) croissance interne cad consolider les
activités existantes. En des termes théoriques, cela consisterait
à diminuer l'élasticité de la demande auxquels fait face
l'entreprise ou augmenter les revenus des clients ou fournisseurs si des
synergies sont apparentes (possibles).
2) Croissance externe qui consiste par
l'achat de société existante.
Un travail, intitulé « Is a Bond rating
downgrade Bad news, Good News or no news for stockholders? »20(*), permet de fournir
des explications pour les aspects de croissance cités ci-dessus.
Celui-ci fourni les résultats suivants, les changements de
rating peuvent être anticipés grâce à l'information
publique disponible. C'est ainsi que cette étude utilise les
« events study » pour tester cette hypothèse. Afin
de réaliser ceci, il sépare les annonces en trois
différentes catégories. La première concerne
essentiellement les informations découlant de l'activité de
l'entreprise cad les bénéfices, les cash-flows, les perspectives
financières, la performance.
La seconde catégorie regroupe les informations de
changement de structure financière de l'entreprise.
La dernière catégorie regroupe les informations
« diverses ».
Les tests réalisés démontrent que les
chutes de ratings ayant un lien avec la première catégorie
d'information ont un impact négatif pour les actionnaires tandis que la
seconde n'a pas d'effet significatif.
Suivant cette étude, les acquisitions permettant une
croissance du compte de résultat seraient bénéfiques pour
les actionnaires. Tandis que les changements de structure de celle-ci
n'auraient pas d'effet significatif pour le changement de richesse des
actionnaires.
Pour conclure cette partie, nous pouvons indiquer que les
changements de rating sont de deux natures. La première conduit à
considérer une approche « spéculative » de
l'entreprise (D/V) qui aurait pour effet une croissance de celle-ci. Les
informations liées à cette approche entremêleraient les
informations du compte de résultat de même que les informations du
bilan. Les informations reprenant des renseignements du compte de
résultat influe sur l'actionnariat tandis que les informations de
structure, c'est-à-dire les informations du bilan, ne devraient pas
avoir d'effet significatif sur l'actionnariat. Toutefois, le rating subirait
une révision étant donné qu'on touche aux aspects de long
terme de l'entreprise. Pour en revenir à des aspects monétaires,
il est intéressant de noter que les changements de structure ne peuvent
se faire sans le consentement des épargnants qui décident, in
fine, dans quels produits financiers ils veulent investir.
Une autre manière de mesurer les performances est de
considérer des indices spécifiques permettant de mesurer les
performances des différentes unités de l'entreprise. En d'autres
termes, il est possible de noter la performance des différents
directeurs de la société concernée. Ceci est devenu un axe
de recherche depuis les scandales de ces dernières années.
Néanmoins, nous pouvons considérer que l'évaluation des
directeurs dans le cadre de l'évaluation financière de
l'entreprise est difficilement envisageable car cela pourrait constituer un
frein bureaucratique à l'évolution de la société.
Néanmoins, selon l'article de Dehning et Stratopoulos, le rating des
directeurs aurait un effet négatif sur la société.
L'explication avancée dans cet article est que le rating des directeurs
représente une reconnaissance de la part du secteur ce qui peut
engendrer une concurrence accrue et ainsi annuler les avantages que la
société a acquis grâce à ceux-ci.
V.1.4 Régulation
Les ratings sont utilisés dans différents pays
pour réguler les systèmes financiers. C'est ainsi que la
régulation la plus importante concerne l'obligation pour les dealers des
marchés financiers d'augmenter ou réduire leur position suivant
les différentes évolutions des ratings.
Les pays européens utilisant les ratings pour une
régulation financière sont repris dans le tableau ci-dessous.
Illustration 10 : Utilisation des Ratings dans
la régulation (Europe)
21(*)
Néanmoins, la régulation, dans le cadre du
rating, peut être considérée de plusieurs manières.
Selon les hypothèses et thèmes abordés ci-dessus, nous
pouvons considérer différents points où la
régulation joue un rôle important.
Celle-ci entraîne deux obligations, externes et
internes aux agences.
V.1.4.1Obligations internes
Suivant le schéma des agences, la première
nécessité consiste à fournir des informations
cohérentes et correctes de façon régulière aux
analystes afin que ceux-ci puissent utiliser et traiter celles-ci de
manière efficace.
V.1.4.2 Obligations externes
Celles-ci sont de nature à mettre l'entreprise en
règle avec les autorités de contrôle des marchés
domestiques et internationaux.
Nous pouvons notamment citer les règles établies
en matières de fusions et acquisitions de sociétés
concurrentes, les règles en matières de concurrence ainsi que le
contrôle des normes environnementales et de qualité des produits
de l'entreprise.
Ces différentes règles faisant
référence au droit financier, commercial, ainsi que du droit des
consommateurs.
Etant donné que ces différentes règles
sont difficilement connues de tous, nous supposons qu'une certaine
collaboration est nécessaire entre différents départements
des sociétés concernés et les agences de rating. Dans ce
cadre, la neutralité des informations disponibles est l'une des
qualités les plus nécessaire afin qu'un travail rigoureux
mène à une évaluation correcte.
Ce dernier paragraphe conduit aux aspects stratégiques
et à des informations confidentielles qui résultent des
entretiens entre agences de rating et management des sociétés
concernées.
A ce niveau, il est intéressant de noter que des
dérives sont envisageables. Ceci serait également un argument
pour contester les aspects de neutralité revendiquée par les
agences reconnues nationalement ou internationalement si des aspects
spéculatifs, concernant l'application d'une règle plutôt
qu'une autre règle, sont mis en avant. Néanmoins, un garde fou
est de mettre les sociétés concernées par ces changements
de législation sur liste des sociétés pouvant subir un
changement de ratings. Néanmoins, les règles de droit sont
généralement appliquées lorsqu'un accord, entre les
parties, est acquis.
Dans ce cadre de législation, nous spéculons en
disant que l'apparition des conglomérats serait le fruit de craintes ou
opportunités de changement en matière législative. La
diversification des activités permettant ainsi un amortissement des
effets législatifs affectant ces groupes.
V.1.5 Analyse Financière
Analyse Financière
Caractéristiques
Financières
Politique Financière
Illustration 10 : Analyse
financière
V.1.5.1Caractéristiques financières
Les caractéristiques financières commencent par
une analyse du bilan de la société, afin de se faire une
idée de la structure financière de l'entreprise. Ensuite, suit
une analyse de profitabilité et de protection des cash-flows. La
flexibilité financière de l'entreprise est également prise
en considération. Néanmoins, la flexibilité serait
liée à la structure financière de l'entreprise. Nous
pouvons notamment citer le ratio de dette sur fonds propres qui permet de se
faire une idée de l'endettement potentiel de l'entreprise. Cependant, il
est à noter que le rating représente ces dernières
années des éléments d'une approche à court terme et
donc qu'il est nécessaire de scinder le ratio de dette sur fonds propres
afin de prendre en considération les papiers commerciaux de façon
plus spécifiques. C'est ainsi qu'on peut établir deux ratios
reprenant des caractéristiques de soutien à court et long terme
de l'entreprise.
Dans ce contexte court « termiste »,
l'analyse du bilan ne fournit pas toute l'information nécessaire
à une évaluation correcte de l'entreprise.
Ces services financiers spécifiques sont appelés
les produits hors bilan. La fonction première de ces produits
étant d'améliorer les cash-flows ou liquidité de
l'entreprise (à court terme).
Je fournis, ci-dessous, une liste de ces services qui me
paraissent les plus appropriés.
Illustration 11 : Produits Hors
bilan
LEASING
|
Sales and Lease Back
|
Factoring
|
22(*)
Hormis ces produits spécifiques et la structure du
bilan représentée par le ratio D/E, la flexibilité
financière de l'entreprise est généralement
représentée par les ratios de solvabilité et de
liquidité.
V.1.5.2 Politique Financière
Le deuxième élément entrant en
considération dans le risque financier est la politique
financière. Les outils comptables classiques, permettant une description
de cette politique, sont les ratios financiers.
Une distinction est nécessaire afin de décrire
la politique d'emprunt et de paiement d'une société
particulière. Celle-ci est différente entre les approches de long
terme et court terme de l'entreprise.
La structure de long terme, de même que la politique
financière à long terme, est représentée par le
ratio de structure du capital, le ratio D/E.
Néanmoins, les fluctuations à court terme, que
connaissent les entreprises, peuvent provoquer des changements de politiques,
entraînant une prépondérance pour un financement à
court ou long terme de celles-ci.
Dans ce contexte d'analyse à court terme, l'analyse du
besoin en fonds de roulement23(*) requiert une attention particulière.
Celui-ci regroupe différents actifs nécessaires
au fonctionnement d'une société.
Nous citons également d'autres ratios permettant de
cibler des caractéristiques financières de l'entreprise comme les
ratios de liquidité et de nombres de jours clients. L'analyse du besoin
en fonds de roulement semble donc être la clé du financement
à court terme.
Le ratio D/E est celui représentant la structure du
capital. Celui décrit la politique en matière d'emprunt et de
fonds propres. Toutefois, dans le cadre de société
multinationale, les réserves et la politique de change peuvent jouer un
rôle important.
Il est cependant difficile d'évaluer la politique
financière. D'un commun accord, la politique est censée
être stable pour une certaine période afin de faciliter la gestion
et permettre une confiance de la part des investisseurs.
Dans ce cadre, la politique financière tombe sous le
coup de la confidentialité, c'est pourquoi une approche rating des
directeurs financiers, est envisageable.
Afin de conclure, nous indiquons qu'une politique
générale se base sur un financement à long terme
impliquant les marchés internationaux de différentes
manières.
La première consiste en un financement à long
terme impliquant ceux-ci et un financement à court terme impliquant le
marché domestique. En d'autres termes24(*), la viabilité de l'entreprise ne peut se faire
sans les acteurs internationaux (D/E), le financement du besoin en fonds de
roulement doit se faire en accord25(*) avec les marchés domestiques.
La seconde consiste en un financement impliquant le
marché domestique dans le financement à long terme, et les
marchés internationaux dans le financement à court terme25(*).
La troisième solution consiste en une
prépondérance majeure accordée aux devises et d'utiliser
celles-ci comme couvertures ce qui règle les problèmes de
conflits que pourrait avoir l'entreprise avec les différentes
institutions financières.
VI.Inflation
VI. L'inflation
L'inflation représente l'augmentation du niveau
général des prix. Cette augmentation se mesure par
l'accroissement d'un indice représentant les prix. Dans le cadre
Européen, l'IPCH, qui est défini comme l'indice des prix
à la consommation harmonisé, est utilisé pour mesurer
l'inflation. Cet indice représente la meilleure base statistique au
niveau Européen pour comparer les différents niveaux de prix. La
base de celui-ci équivaut à 100 pour l'année 1996.
Des pondérations par catégorie de produits sont
nécessaires afin de créer l'indice. Les catégories et
pondérations de l'IPCH sont données dans le tableau 1
ci-dessous.
L'indice d'ensemble est aussi caractérisé par
une pondération différente des pays selon les années.
Comme expliqué ci-dessus, je vais me concentrer sur les
entreprises de la zone euro. C'est pourquoi, les données d'inflation
vous être dérivées à partir de l'IPCUM qui est
l'indice des prix à la consommation de l'union monétaire.
D'ailleurs le tableau 1 est celui de L'IPCUM.
L'inflation dérivée de ces indices est
utilisée par la banque centrale et d'autres organisations et
institutions européennes afin de s'informer sur les différents
mouvements de prix et notamment leurs convergences.
Illustration 12 : IPCUM
Zone euro
|
IPCUM
|
|
|
|
|
00 Ensemble
|
1000
|
01 Produits alimentaires
|
164,2
|
02 Boissons alcoolisées, tabac
|
39,7
|
03 Articles d'habillement
|
80
|
04 Logement
|
150
|
05 Equipement ménager
|
79,2
|
06 Santé
|
39
|
07 Transports
|
151,6
|
08 Communications
|
24,9
|
09 Loisirs et culture
|
94,7
|
10 Enseignement
|
9,4
|
11 Hôtels et restaurants
|
90,3
|
12 Autres
|
77
|
26(*)source eurostat
Illustration 13 : IPCUM
Les théories économiques proposent
différents modèles et arguments pour l'explication de
l'inflation.
J'en ai répertorié quatre, celles-ci sont
reprises ci-dessous avec une brève explication venant de
l'encyclopédie « Britannica ».
VI.1 Principales
théories de l'inflation
La première d'entre elles fait référence
à la théorie quantitative de la monnaie qui nous explique que
l'inflation est créée lorsqu'il y a une augmentation de la masse
monétaire. M.Friedman a reformulé cette théorie en disant
que pour garantir la stabilité des prix, la masse monétaire
devait augmenter à un taux égal au taux de croissance de
l'économie.
Une deuxième approche est celle de J.M.Keynes qui a
pour base la détermination des revenus c'est-à-dire que
l'inflation apparaît lorsque la demande de biens et services est
supérieure à l'offre. Lorsque l'inflation est constatée,
le gouvernement devrait agir en changeant le niveau des dépenses
publiques ainsi que les taxes. Le gouvernement peut également agir en
changeant les taux d'intérêt mais ceci est un outil qui n'est plus
aux mains des décideurs politiques étant donné que la
banque centrale est indépendante et que cet outil lui appartient.
La troisième approche est celle appelée la
théorie cost-push. L'idée est que le niveau des salaires
influence les coûts des entreprises et donc in fine le prix des produits
de ces entreprises. La base de cette théorie fait
référence aux théories du marché du travail avec
une demande de travail émanant des entreprises et une offre des
ménages.
La quatrième théorie que j'ai
répertoriée est la théorie structuraliste. Cette
théorie souligne les problèmes d'ajustements de
l'économie. Etant donné que dans les pays
développés les importations ont tendances à augmenter plus
vite que les exports créant ainsi des problèmes de balance de
paiements. Ceci a pour conséquence une augmentation ou une diminution du
taux de change changeant ainsi le niveau des prix intérieurs.
VI.3 Aspects
microéconomiques de l'inflation26(*)
Les indices de prix regroupent les biens et services afin de
se faire une idée générale de
ceux-ci.
Néanmoins, dans un cadre microéconomique, les
prix sont utilisés afin de décrire la droite de budget.
C'est ainsi qu'une incertitude de ceux-ci conduit à des
difficultés dans la reconnaissance du pouvoir d'achat des
consommateurs.
Je représente ceci par l'exemple donné dans le
graphique ci-dessous27(*).
Illustration 14 : Graphe Droite
Budget
X1
X2
D2
D1
Les axes du graphiques représentent les deux biens
entre lesquels le consommateur à la possibilité de choisir. Les
droites D1 et D2 représentent les droites de
budget auxquelles le consommateur est confronté en présence
d'incertitude sur les prix.
Pour repartir dans un cadre interne à l'entreprise,
l'incertitude sur les différents niveaux de prix qu'une entreprise peut
offrir, conduit le consommateur à ne pas connaître son pouvoir
d'achat réel28(*)
ce qui entraîne une difficulté supplémentaire afin
d'arriver à un équilibre avec ses préférences. En
annexe, je fournis une interprétation financière de ce
modèle.
VI.4 Inflation et rating
L'inflation comme expliquée ci-dessus ne serait,
à première vue, pas d'une grande utilité pour
l'explication du rating. De plus, il pourrait y avoir une relation inverse
entre rating et inflation. Notamment si on considère l'approche de
fusion et acquisition citée ci-dessus.
Cependant, dans un cadre empirique, celle-ci serait d'une
importance non négligeable si on considère celle-ci comme
variable de contrôle.
En d'autres termes, l'inflation a plusieurs
conséquences, premièrement, elle pousse les individus au
réinvestissement afin de garder leur pouvoir d'achat,
deuxièmement, elle contraint les entreprises à se soucier de leur
politique de financement, notamment car l'inflation et taux
d'intérêts sont positivement corrélés par la
relation de Fisher29(*).
Dans ce contexte, nous pouvons considérer l'inflation comme contrainte
dans un environnement microéconomique30(*). C'est ainsi que l'inflation aurait un effet sur la
confiance des consommateurs et des entreprises.
De même, comme il est compliqué de
connaître l'effet exact de l'inflation sur les agents (individuels) de
l'économie, considérer un indice agrégé permet de
reléguer celle-ci dans la sphère macroéconomique ce qui
permet à celle-ci de devenir une variable de contrôle.
Pour en revenir à des aspects empiriques, le
caractère de contrôle est représenté par les
variables binaires ou dichotomiques.
En conséquence, cette variable serait d'une
utilité non négligeable dans le cadre de sélection de
variable dans une régression économétrique.
Cependant, empiriquement, plusieurs variantes sont
envisageables. La plupart des agents ne se préoccupent pas directement
de l'inflation, notamment par les différents gardes fous que chacun
s'est placé, l'indexation pour les ménages (en Belgique
notamment) ou plutôt la rigidité des salaires à la baisse
comme l'explique J.M. Keynes et les variations du taux d'intérêts
pour les outils financiers, afin que ceux-ci gardent le même pouvoir.
Ces deux gardes fous peuvent provoquer des effets
néfastes pour les entreprises qui sont confrontées d'une part
à la rigidité des salaires et d'autres part à la relation
de Fisher.
Celles-ci, dans ce contexte, doivent choisir entre la
distribution des revenus potentiels que celles-ci génèrent. En
d'autres termes, elles doivent choisir entre le secteur réel et
financier. Pour être plus précis, elles doivent soit miser sur les
effets du modèle de Krugman, soit sur la confiance de la part du secteur
financier avec les risques que cela comporte des deux côtés de ces
relations.
Les effets sur les grandes entreprises étant surtout
des effets sur la réputation de celle-ci.. D'ailleurs, la
réputation et autres effets de ce type sont placés dans le compte
« goodwill » de la comptabilité
générale lors des fusions et acquisitions.
VII. Tests
Réalisés
VII. Aspects statistiques de
l'approche D/V
Nous avons expliqué que les chiffres issus du compte de
résultat ont un effet significatif positif sur le return anormal. Nous
savons également que les bénéfices, profits et autres
chiffres du compte de résultats ont un effet sur V (=valeur de
l'entreprise), de même que le ratio Ebitda/paiements des
intérêts.
Les exemples qui suivent sont basés sur un
échantillon de sociétés belges, celles-ci utilisent un
model de type logit/probit afin d'analyser les effets de l'information issus de
différents postes au sein de l'entreprise31(*).
Les variables expliquées représentent des
variables binaires. La première d'entre elles correspond aux entreprises
ayant constaté une innovation. La seconde représente les
entreprises ayant présenté une part dans le chiffre d'affaires,
dû à de nouveau produits, de plus de 10% sur l'année
2000.
Parlons des avantages et des désavantages de cette
régression. L'élément le plus convaincant est la
présence d'un coefficient équivalant à zéro pour
l'emploi. Ce coefficient permet plusieurs interprétations. La
première, décisionnelle, se penche sur une analyse en terme de
déclencheur. En d'autres termes, le nombre d'employé ne serait
pas un déclencheur afin d'avoir une probabilité supérieur
de connaître un pourcentage du chiffre d'affaire, de nouveau produits, de
plus de 10%.
Une autre interprétation plus économique
consiste à considérer, que l'effet du nombre d'employé a
été redistribué dans la régression et donc que
l'analyse peut se porter sur des aspects qualitatifs du modèle.
De même, cela permet de se concentrer sur les moyens de
vaincre ou amplifier les effets de la constante selon que celle-ci
déclenche des effets négatifs ou positifs.
La première régression fait
référence au moyen nécessaire pour constater une
innovation entre 1997 et 2000. Voici ces résultats :
Illustration 15 : Régression :
Nouveau produit
Dependent Variable: PPRONEW
|
Method: ML - Binary Probit
|
Date: 11/29/02 Time: 15:14
|
Sample(adjusted): 1 147
|
Included observations: 115
|
Excluded observations: 32 after adjusting endpoints
|
Convergence achieved after 31 iterations
|
QML (Huber/White) standard errors & covariance
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
APPLYRD
|
0.056768
|
0.021278
|
2.667964
|
0.0076
|
BASICRD
|
0.177159
|
0.104934
|
1.688298
|
0.0914
|
DEVELRD
|
0.026014
|
0.013748
|
1.892201
|
0.0585
|
BXL
|
-2.222538
|
1.160017
|
-1.915952
|
0.0554
|
FLAM
|
0.310972
|
0.713778
|
0.435671
|
0.6631
|
PCREAYEAR
|
3.675691
|
1.172382
|
3.135233
|
0.0017
|
CUSTINFO02
|
-2.533515
|
1.023109
|
-2.476289
|
0.0133
|
CUSTINFO45
|
0.907826
|
0.896010
|
1.013187
|
0.3110
|
SUPPINFO02
|
0.471894
|
0.619759
|
0.761417
|
0.4464
|
SUPPINFO45
|
0.658740
|
0.921959
|
0.714501
|
0.4749
|
COMPINFO02
|
3.429817
|
0.859761
|
3.989267
|
0.0001
|
PCOMPINFO45
|
0.557065
|
0.613668
|
0.907763
|
0.3640
|
BUDGPLAN02
|
1.742855
|
0.999753
|
1.743286
|
0.0813
|
BUDGPLAN45
|
3.682298
|
1.010553
|
3.643845
|
0.0003
|
MKTSURV45
|
4.113049
|
1.235077
|
3.330196
|
0.0009
|
MKTSURV02
|
0.373816
|
1.016641
|
0.367698
|
0.7131
|
CIP45
|
-0.931762
|
0.744392
|
-1.251708
|
0.2107
|
PCIP3
|
13.45230
|
2.023548
|
6.647877
|
0.0000
|
CONSINFO02
|
-0.449083
|
1.446032
|
-0.310562
|
0.7561
|
CONSINFO45
|
3.450538
|
2.468767
|
1.397677
|
0.1622
|
OUTRECRU02
|
-1.148566
|
0.797203
|
-1.440744
|
0.1497
|
OUTRECRU45
|
-1.539385
|
0.937475
|
-1.642054
|
0.1006
|
EMPL00
|
0.001110
|
0.000549
|
2.020347
|
0.0433
|
EMPL97
|
-0.000792
|
0.000367
|
-2.154400
|
0.0312
|
UNRIINFO02
|
0.963308
|
0.950560
|
1.013411
|
0.3109
|
UNRIINFO45
|
-2.844433
|
1.372519
|
-2.072418
|
0.0382
|
C
|
-7.908774
|
2.401442
|
-3.293343
|
0.0010
|
Mean dependent var
|
0.860870
|
S.D. dependent var
|
0.347597
|
S.E. of regression
|
0.239833
|
Akaike info criterion
|
0.726311
|
Sum squared resid
|
5.061741
|
Schwarz criterion
|
1.370774
|
Log likelihood
|
-14.76291
|
Hannan-Quinn criter.
|
0.987895
|
Restr. log likelihood
|
-46.38891
|
Avg. log likelihood
|
-0.128373
|
LR statistic (26 df)
|
63.25201
|
McFadden R-squared
|
0.681758
|
Probability(LR stat)
|
6.04E-05
|
|
|
|
Les critères d'optimisation utilisés afin de
réaliser cette régression sont l'R² de McFadden ainsi que la
significativité générale du modèle
représenté par la probabilité (LR Stat).
1° Caractéristiques de cette
analyse
Nous insistons sur le fait que les variables présentes
dans cette régression sont des variables portant sur l'information
disponible des différentes unités de l'entreprise.
Les six premières variables correspondent aux
caractéristiques « d'arrière plan ». Ce sont
des variables qui sont jugées pertinentes dans n'importe quelle
situation présentant une analyse de l'innovation.
Ensuite, ce que j'appelle le deuxième bloc, est
composé des informations issues de sources verticales et horizontales
à l'entreprise.
Le troisième bloc représente l'information
interne de l'entreprise, essentiellement celles découlant des
départements marketing et comptable.
L'avant-dernier bloc est constitué des informations
issues de sources externes à l'entreprise comme ce que sont les
informations des consultants et l'informations sur les technologies
existantes.
Le dernier bloc reprenant les informations les plus ouvertes
que sont l'emploi et l'information des universités.
2° Résultats
On retrouve les variables les plus significatives dans les
blocs 1, 3, 5 ; ce qui n'est pas surprenant. L'emploi est une variable
significative et son coefficient estimé est proche de zéro que ce
soit pour les chiffres de 1997 ou 2000. Ce résultat nous permet de
supposer que celui-ci est correctement distribué aussi bien en 1997 et
2000. De même, il ne serait pas un déclencheur pour une
probabilité plus importante d'apparition de nouveau produit pour la
majorité des entreprises de l'échantillon.
La deuxième variable que j'ai
sélectionnée est PCIP332(*) qui représente une activité moyenne de
surveillance des technologies. L'interprétation est qu'une
activité moyenne de surveillance est préférable à
une basse ou intense. Ce résultat n'est pas étonnant si on
considère la complémentarité que nécessitent
certaines innovations afin que le marché puisse croître de
manière convenable.
Dans le même ordre d'idée, nous pouvons noter que
les informations découlant d'une surveillance intense du marché
ont un effet significatif.
Un budget préparé intensément, est aussi
un atout pour vaincre la constante de cette régression.
Il semblerait également qu'une planification
budgétaire basse procure des avantages dans l'apparition de nouveaux
produits.
La première conclusion, dans le cadre du rating, serait
qu'il faudrait coupler des activités intenses aussi bien
budgétaires que marketing. Néanmoins, le nombre d'employés
en soi n'aurait pas d'impact sur l'apparition de nouveaux produits,
néanmoins si nous considérons que l'emploi a été
redistribué dans la régression, nous pouvons supposer que les
coefficients représentent des indices de qualité des
différentes variables binaires présentes dans la
régression. Dans le même temps, il se pourrait très bien
que les variables en soi représentent différents
caractères. En d'autres termes, les valeurs intenses données
à ces variables par les entreprises peuvent illustrer des niveaux
d'informations importantes en quantités ou en qualités. Ceci est
évidemment à mettre en relation avec le Sarbannes-Oxley Act 2002
qui suggérait les différents problèmes de traitement de
l'information, surtout la capacité des agences à recueillir une
grande partie de l'information disponible. A ce moment, des synergies sont
possibles entre les entreprises présentant des formats hautement
qualitatifs de représentation des données et les analystes des
agences de rating.
3° Conclusion
Il existe différentes manières de vaincre la
constante afin d'augmenter l'output d'innovation. La première consiste
à annoncer un niveau moyen de recherche des technologies disponibles ce
qui contribue en soi à une augmentation du niveau d'output d'innovation,
notamment car les recherches en cours peuvent être
réexploitées si des complémentarités sont
apparentes avec d'autres produits. Cela est confirmé par un coefficient
estimé significatif positif ayant le plus grand effet pour la recherche
et développement de base de laquelle découlent les produits
nouveaux. Ensuite, les déclencheurs les plus importants sont des
surveillances du marché intenses de même qu'un planning
budgétaire du même ordre.
Les ratings devraient être secoués de
différentes manières par ce modèle, premièrement
les types d'informations qu'ils soient qualitatifs ou quantitatifs devraient
avoir un impact différent sur les ratings, notamment en ce qui concerne
le temps mis par l'entreprise à sortir de la « watch
list ». Pour argumenter, nous pouvons considérer que lorsque
les informations sont abondantes mais diverses et éparpillées
sans un objectif en soi, il est difficile à l'agence de connaître
les aspects de long terme que reflète l'information disponible.
Pour en finir avec ce modèle, nous pouvons
considérer que celui-ci, d'après l'explication que je fournis sur
la variable de connaissance des technologies existantes, serait en faveur du
modèle de Krugman.
Régression 2
La deuxième régression est une régression
très équilibrée dans le sens où le R² obtenu
est proche de 0.5 avec une constante dans la régression.
Illustration 16 : Régression :
Portefeuille Nouveau produit
Variable
|
Coefficient
|
Prob.
|
|
|
|
APPLYRD
|
-0.035
|
0.2700
|
BASICRD
|
-0.247
|
0.0046
|
DEVELRD
|
-0.030
|
0.1339
|
BXL
|
-8.969
|
0.0665
|
FLAM
|
0.604
|
0.5867
|
TECHNUM3DUM1
|
0.972
|
0.3169
|
TECHNUM3DUM3
|
4.900
|
0.0542
|
EMP00BEL
|
0.002
|
0.0717
|
EMPINBEL
|
0.009
|
0.0144
|
PCREAYEAR
|
0.288
|
0.7792
|
GROUPINF02
|
-5.127
|
0.0148
|
GROUPINF45
|
-6.008
|
0.0238
|
MKTSURV02
|
-0.639
|
0.7229
|
MKTSURV45
|
-0.302
|
0.7477
|
BUDGPLAN02
|
-1.950
|
0.2685
|
BUDGPLAN45
|
2.710
|
0.0606
|
RECRUT02
|
2.463
|
0.0376
|
RECRUT45
|
3.769
|
0.0456
|
OUTRECRU02
|
-4.685
|
0.0569
|
OUTRECRU45
|
-6.731
|
0.0059
|
CUSTINFO02
|
5.812
|
0.1107
|
CUSTINFO45
|
-3.380
|
0.1279
|
SUPPINFO02
|
0.697
|
0.4942
|
SUPPINFO45
|
4.837
|
0.0019
|
UNRIINFO02
|
2.361
|
0.4576
|
UNRIINFO45
|
3.708
|
0.1284
|
COMPINFO02
|
2.491
|
0.1981
|
PCOMPINFO45
|
6.051
|
0.0027
|
PTMTRDEUC02
|
-6.862
|
0.0065
|
PTMTRDEUC45
|
-0.629
|
0.5258
|
PVERTCOOP
|
-6.853
|
0.0011
|
PGROUPCOO
|
0.881
|
0.4738
|
SKILPROF02
|
-1.080
|
0.4830
|
SKILPROF45
|
-2.719
|
0.1187
|
PUNIVCOOP
|
-2.309
|
0.1674
|
PATENLIT02
|
-6.013
|
0.0011
|
PATENLIT45
|
3.662
|
0.0753
|
PCOMPCOOP
|
-5.712
|
0.1315
|
C
|
1.728
|
0.0136
|
Je m'attarde sur cette régression car une
interprétation a déjà été
réalisée dans le cadre d'un séminaire. Je fournis une
nouvelle version ci-dessous. Cette dernière touche à des aspects
technologiques et financiers.
1° Caractéristiques
La principale caractéristique de ce modèle est
le nombre important de variables que celui-ci comporte. Néanmoins, le
R² obtenu est proche de l'équilibre dans le cadre du modèle
logit réalisé. Ce modèle regroupe également les
variables d'informations du premier mais nous y avons rajouté des
variables de contrôle qui s'avéraient être des variables de
contrôle au sens large. En rajoutant ces variables nous revenons à
des aspects plus « normale » notamment en ce qui concerne
le signe des coefficients.
2° Interprétation
Compte tenu des caractéristiques du modèle logit
dont l'interprétation des coefficients se base sur une approche
relative, lorsque je parlerai de probabilité, il faudra le comprendre
comme déclencheur.
Revenons à cette régression, la taille et le
secteur des services sont significatifs à 10%.
Les secteurs représentés par les variables
TECHNUM3DUM1 et TECHNUM3DUM3 sont, respectivement, les secteurs de haute et
mi-haute technologie et les services. Ces deux types de sociétés
sont comparées aux sociétés dont l'emploi des
technologies a été classé comme le plus bas et
illustré par la variable TECHNUM3DUM2. Les résultats ont
montré que les sociétés de services ont une plus grande
probabilité de voir une proportion de nouveaux produits dans le chiffre
d'affaires de plus de 10% comparés à ceux se trouvant dans la
classe inférieure. Les entreprises travaillant dans la haute technologie
n'ont pour leur part pas une plus importante probabilité de voir leur
portefeuille de nouveaux produits composés d' une part supérieure
à 10% de leur chiffre d'affaires. Nous constatons également qu'il
existe des différences entre les régions, Bruxelles est
significative et la Flandre ne l'est pas. Ces deux régions sont quant
à elles comparées à la Wallonie. Donc, il y a une
différence significative entre Bruxelles et la Wallonie mais la Flandre
n'est pas significativement différente de la Wallonie en terme de
pourcentage de chiffre d'affaires, dû au portefeuille de nouveaux
produits, de plus de 10%. Pour approfondir, nous disons que les entreprises
situées à Bruxelles n'ont pas un déclencheur,
d'apparition de portefeuille de nouveaux dans le chiffre d'affaire de plus de
10%, supérieur comparées à celles situées en
Wallonie et en Flandre dans une certaine mesure.
Le changement dans la taille des entreprises, qui est
représenté par la variable EMPINBEL, est significatif et positif.
Nous indiquons que le changement de taille qui a eu lieu entre 1997 et 2000 a
eu un impact positif sur le chiffre d'affaire dû au portefeuille de
nouveaux produits. Il est également intéressant de constater que
la valeur moyenne d'augmentation d'emploi est positive et se situe aux
alentours de 18% lorsque nous ne considérons pas les valeurs
extrêmes trouvées dans la base de données.
Avant de nous consacrer aux différents types de
recherches qui constituent les derniers éléments de ce premier
bloc, nous indiquons que l'année de création n'est pas
significative afin d'avoir un portefeuille de nouveaux produits composant 10%
du chiffre d'affaires.
Les différents types de recherche pratiquées par
l'échantillon considéré vont de la recherche de base
d'où découle le plupart du temps les produits totalement
nouveaux, en passant par la recherche appliquée servant justement
à rendre les produits plus commerciaux, le dernier type étant le
développement de produits existants.
Nous rappelons que la régression
considérée a un caractère commercial, de ce fait nous
constatons que la recherche de base est bien significative et a un effet
négatif sur le portefeuille de 10% en 2000. Donc, nous disons que
lorsque le produit est créé, insister sur la recherche de base
revêt un effet négatif si l'on veut que le nouveau produit ou
portefeuille prennent une place satisfaisante dans le chiffre d'affaires.
Les deux autres types de recherche et développement ne
sont pas significatives à 10%.
Une première explication de l'effet négatif
constaté, est que les investissements nécessaires pour poursuivre
la recherche et les développements absorbent des ressources qui auraient
pu être dévouées à d'autres unités de
l'entreprise.
L'autre explication est qu'il pourrait y avoir un biais dans
la sélection de l'échantillon et ainsi, des problèmes
entre les secteurs et les variables de recherche et développement
pourraient être invoquées. Ceci est néanmoins
atténué par les différences faites entre les recherches.
Néanmoins, un problème peut subsister avec les variables
«régions».
La seconde catégorie de variables est celle allant, de
l'information issue du groupe représentée par GROUPINFO02,
jusqu'à la variable de recrutement qui est OUTRECRU45. Ces variables
sont considérées comme faisant partie des variables
décisionnelles du management au sein d'une entreprise. La plupart de ces
variables sont significatives excepté deux qui sont la surveillance du
marché et une basse génération d'idée venant du
planning budgétaire. Donc, compter sur une surveillance
« souvent » ou « peu » n'est pas
significativement différent que « quelquefois ». De
manière générale, nous pouvons dire que la surveillance du
marché est une variable importante, c'est la raison pour laquelle nous
l'avons considérée. Cependant, les résultats ne nous
indiquent pas si les différences d'intensité de surveillance sont
importantes afin d'avoir un portefeuille composant 10% du chiffre d'affaire.
D'un autre côté, nous constatons qu'un important
flux d'information venant du planning budgétaire est important afin
d'avoir un portefeuille de nouveaux produits de plus de 10% dans le chiffre
d'affaires, ceci toujours comparé aux entreprises ayant des flux
intermédiaires d'information venant du planning budgétaire. Une
explication économique considére que les départements
comptables, qui sont responsables de la planification budgétaire, ont
une meilleure vision du pourcentage de croissance et de l'évolution des
produits. Ils peuvent donc faire des recommandations en regard de la sortie de
produits de certains portefeuilles ce qui rend le chiffre d'affaires de
nouveaux produits supérieur.
Les variables représentant les ressources humaines sont
toutes significatives à 6%. Mais des interprétations
différentes sont données entre les variables RECRU et
OUTRECRU.
D'abord, la première variable détermine si le
processus de recrutement apporte de nouvelles compétences aux
unités composant l'entreprise. Les résultats nous indiquent
qu'apporter de nouvelles compétences a le plus grand effet lorsque cela
est réalisé « occasionnellement » ou
« souvent ».
Nous avons réalisé un test de Wald afin de
vérifier si les coefficients étaient significativement
différents l'un de l'autre mais aucune conclusion de différence
n'a pu être tirée.
Illustration 17 : Test
recrutement
Wald Test:
|
Null Hypothesis:
|
C(recru02)=C(recru45)
|
F-statistic
|
0.724463
|
|
Probability
|
0.399293
|
Chi-square
|
0.724463
|
|
Probability
|
0.394684
|
Source: survey database + personal processing
Les entreprises devraient choisir un recrutement qui soit
« régulier » ou « occasionnel »
mais si celui-ci est « moyen », cela consisterait en un
signal ou déclencheur inférieur pour ce portefeuille de nouveaux
produits.
Le recrutement suivrait des étapes et l'intensité
de ces étapes a de l'importance dans un contexte de constante positive
pour ces nouveaux
produits. Le côté pile est que les variations de
cette intensité de recrutement a, dans le même contexte, un effet
négatif. Pour conclure, nous pouvons admettre qu'un engagement d'une
politique de recrutement est le meilleur choix dans un environnement non
défavorable.
Le recrutement de directeurs suit la logique inverse. Il est
meilleur de réaliser un recrutement médian qu'occasionnel ou
régulier. Le test de Wald réalisé n'a pu faire ressortir
le plus mauvais impact.
Illustration 18 : test directeur
Wald Test:
|
Null Hypothesis:
|
C(outrecru45)=C(outrecru02)
|
F-statistic
|
1.394515
|
|
Probability
|
0.243988
|
Chi-square
|
1.394515
|
|
Probability
|
0.237644
|
Source: survey database + personal processing
La dernière variable de cet ensemble est l'information
provenant du groupe. Aussi bien une activité basse qu'une
activité haute d'information venant du groupe sont significatives et ont
un effet négatif comparé à une activité moyenne.
Nous avons également réalisé un test afin de montrer
lequel des deux à un effet moindre. Le résultat tel que
donné ci-dessous ne nous permet pas de conclure à un effet
moindre d'une catégorie comparée à l'autre.
Illustration 19 : test groupe
Wald Test:
|
Null Hypothesis:
|
C(groupinfo02)=C(groupinfo45)
|
F-statistic
|
0.324806
|
|
Probability
|
0.571632
|
Chi-square
|
0.324806
|
|
Probability
|
0.568733
|
Source: survey database + personal processing
Le troisième ensemble de variable considère les
informations venant des clients, fournisseurs, rivaux et les
universités. A un niveau de 10% de significativité, un niveau
élevé d'information venant des fournisseurs et rivaux sont
significatifs et ont un impact positif. En d'autres termes, un niveau
élevé de flux d'information de rivaux et fournisseurs est
nécessaire afin de constater un augmentation de la probabilité
pour atteindre 10% du chiffre d'affaires.
En allant plus loin dans les significativités, les
activités basses et intenses d'informations des clients sont toutes les
deux significatives à 13%. Donc, des intensités basses et
intenses, venant des consommateurs, ont respectivement un effet positif et
négatif. La conclusion est que les clients sont une source importante
d'information lorsque cela est utilisé rarement. Le test confirme une
différence de coefficient.
Illustration 20 : test Clients
Wald Test:
|
Null Hypothesis:
|
C(custinfo02)=C(custinfo45)
|
F-statistic
|
4.342866
|
|
Probability
|
0.043004
|
Chi-square
|
4.342866
|
|
Probability
|
0.037164
|
Source: survey database + personal processing
Etant donné que la significativité
générale du modèle est inférieure à 5%, je
choisis d'interpréter à un niveau de 13% les informations
provenant des universités. Un niveau élevé tend à
satisfaire un effet positif sur le portefeuille de nouveaux produits. Mais nous
avons remarqué que l'introduction de la variable université dans
la régression a une influence sur la signification des variables
recrutements. Nous ne nous attardons pas sur ceci mais considérons
simplement l'effet bénéfique de cette variable dans la
régression.
Le dernier ensemble de variables traite de la
coopération verticale, horizontale, du groupe ainsi que des
universités. L'effet de la coopération verticale est
négatif et significatif alors que la littérature nous indique
qu'une coopération de ce type serait bénéfique afin de
réduire le risque associé aux nouveaux produits. De plus, il est
logique de conclure que lorsque les fournisseurs ou clients sont
impliqués dans la création d'un produit, la vente du produit
s'est trouve renforcée et donc que le produit constituerait une part
plus importante dans le chiffre d'affaires. Ceci n'est pas le cas dans notre
régression.
Le groupe paraît ne pas avoir d'effet significatif.
Nous étudions, maintenant, la coopération des
rivaux. Celle-ci n'est pas significative à 10% quand nous incluons la
variable d'attrait de professionnel habile. Mais lorsque nous enlevons cette
variable, la coopération des compétiteurs, le devient à
10%, et a un effet négatif afin de voir apparaître un portefeuille
de nouveaux produits de plus de 10%.
Une explication serait que la concurrence de notre
échantillon est élevée et donc que la concurrence
prévaut, sur les arrangements réalisés, lors de la
création du produit. L'introduction de l'attrait de professionnel tend
alors à diminuer.
L'université est une variable non significative.
La dernière variable illustre l'utilisation de la
littérature des brevets comme sources d'idées et d'informations.
Cette variable est significative et le signe suggère qu'une utilisation
élevée par l'entreprise est la meilleure façon d'avoir un
pourcentage de nouveaux produits dans le chiffre d'affaire supérieur
à 10%. Le test de Wald confirme ceci.
Illustration 21 : test
brevêts
Wald Test:
|
Null Hypothesis:
|
C(patentlit02)=C(patentlit45)
|
F-statistic
|
10.09433
|
|
Probability
|
0.002719
|
Chi-square
|
10.09433
|
|
Probability
|
0.001487
|
Source: survey database + personal processing
Pour conclure l'étude de cette régression, nous
disons que la littérature sur les brevets est importante pour les
informations qu'elle contient, notamment pour la recherche de
complémentarité de produits qui pénétreraient le
marché, et donc des décisions plus adéquates, concernant
les nouveaux produits, seraient prises.
Comme une stratégie de surveillance attendant des
complémentarités.
3° Conclusion
J'illustre la conclusion de cette régression par le
tableau ci-dessous. Pour en revenir aux ratings et aux modèles
économiques, ce modèle présente des
caractéristiques allant en faveur du modèle de Von Stackelberg
comme le signe positif de la constante. Néanmoins, d'autres variables
permettent de conclure à une approche en faveur du modèle de
Krugman comme la littérature des brevets dont la significativité
est importante dans la construction de la plupart des modèles utilisant
l'échantillon d'entreprises belges sélectionnées.
Les liens avec les ratings suivraient les hypothèses
des fusions et acquisitions énoncées plus haut.
Nous pouvons également constater que les coefficients
estimés sur les variables d'information ont un effet moindre que dans la
première régression. De plus, si nous considérons que le
modèle suit les hypothèses du modèle de Von Stackelberg,
nous pouvons supposer que les flux d'information cités plus haut ont un
effet réduit et donc cela confirme l'hypothèse que la plupart des
variables d'information représentent des flux.
De ce fait, nous pouvons supposer que la qualité des
informations fournies par ces sociétés revêt une grande
importance pour les agences de ratings.
Illustration 22 : Schéma
régression 2
-
Bruxelles
Emploi
Emploi
Flandre
Wallonie
Services
Entreprise
DRH
Mkt
Custlow-supphigh
Competitors
Budget
High-low tech
Coopérations
-
Légende :
Lien fort
Lien faible
VIII.Conclusion
VIII. Conclusion
Tout au long de ce mémoire, nous avons
énuméré différents problèmes survenus ces
dernières années sur les marchés. De ceci, nous avons
établi une interprétation de différents modèles qui
pourraient s'appliquer à quelques critères d'évaluation
utilisés par l'agence « Standard and Poors ». De
même, nous avons utilisé des tableaux et chiffres de plusieurs
sources afin d'appuyer ce raisonnement et l'utilité des critères
utilisés.
Nous avons également relié les critères
à des modèles économiques de concurrence. Nous n'avons
évidemment pas oublié de fournir des explications sur ces
modèles.
Nous avons expliqué que les différents
modèles de concurrence tel que celui de
« Von Stackelberg » et
« Krugman » s'appliquaient suivant des conditions de
marché telles que la volonté des acteurs de suivre des leaders
dans leur domaine ou leur volonté de connaître des
différenciations des produits existants. Nous avons introduit
l'idée que les plus grandes sociétés avaient la
possibilité s'engager dans des fusions et acquisitions lorsque celles-ci
bénéficient de ratings importants.
Nous avons également constaté que les
sociétés se situant à la frontière des notes
spéculatives avaient une vraisemblance de relèvement plus
importante. Ce résultat n'est pas étonnant et représente
à notre sens un incitant afin de procéder à des
changements de structure de l'entreprise pour confronter cette situation. Des
niveaux bas de rating peuvent aussi provoquer des craintes quant au
phénomène de rachat. Néanmoins, des niveaux bas sont
également à l'origine d'incitants pour le rapprochement et de
recherche de synergie.
Nous avons également analysé un
échantillon de sociétés belges. Les résultats
obtenus nous indiquent une concordance avec les faits qui ont été
relatés ces dernières années, notamment le signe
négatif de la constante. Ces résultats nous ont également
indiqué que des flux d'informations importants pouvaient contribuer au
renforcement de celle-ci. Néanmoins, nous sommes également
arrivés à la conclusion que des aspects qualitatifs de
l'information pouvaient contribuer à représenter le
caractère de long terme de l'entreprise. Celui-ci permet
également des synergies avec les agences de rating.
Néanmoins, nous pouvons supposer que de telles
synergies ne doivent pas être sans relation avec la politique
générale de l'agence, car des problèmes de délits
d'initiés ou de renforcement de tendance générale peuvent
apparaître.
IX. Index des Illustrations
et Annexe
Table des Illustrations
Illustration 1 : Agences répertoriées
Basel.....................................................14
Illustration 2 : Caractéristiques des
agences...................................................15
Illustration 3 : Caractéristiques des
agences...................................................16
Illustration 4 : Rating des instruments à long
terme..........................................19
Illustration 5 : Rating des instruments à court
terme.........................................20
Illustration 6 : Risque
Business.................................................................29
Illustration 7 : Effet sur duration avantage
compétitif IT....................................35
Illustration 8 : Contraintes
Entrées-Sorties....................................................37
Illustration 9 : Matrice de transition 2
ans.....................................................39
Illustration 10 : Utilisation des Ratings dans la
régulation (Europe).......................42
Illustration 10 : Analyse
financière..............................................................44
Illustration 11 : Produits Hors
bilan.............................................................45
Illustration 12 :
IPCUM..........................................................................50
Illustration 13 :
IPCUM..........................................................................50
Illustration 14 : Graphe Droite
Budget.........................................................52
Illustration 15 : Régression : Nouveau
produit................................................57
Illustration 16 : Régression : Portefeuille
Nouveau produit.................................61
Illustration 17 : Test
recrutement...............................................................65
Illustration 18 : test
directeur....................................................................65
Illustration 19 : test
groupe......................................................................66
Illustration 20 : test
Clients......................................................................66
Illustration 21 : test
brevêts......................................................................68
Illustration 22 : Schéma régression
2...........................................................69
Aspects multiples des ratings
Y
X
D1
Rpot
La situation décrite ci-dessous reprend un raisonnement
microéconomique qui conduit à des interprétations en
termes de choix et de préférences entre les actifs financiers.
L'hypothèse fondamentale est que les deux actifs sont
indépendants ce qui est représenté par les axes du
graphique, et que le marché des actions est négativement
corrélé à celui des obligations.
Nous partons des hypothèses que les
préférences entre les deux actifs ne sont ni
complémentaires ni des substituts parfaits. En effet, la
complémentarité parfaite suggérerait une information
parfaite entre les deux biens, la substitution parfaite une information trop
abondante en éliminant le cas où l'information est
inexistante.
Hypothèse : a et b représente l'information
sur l'actif X et Y respectivement ;
Où á représente les pondérations
entre les actifs dans le portefeuille.
(X²) / á a + (Y²)/
(1- á )b = R
D = (1/âx ) X +
(1/ây) Y
Où âx ây
représentent les risques associés aux deux actifs.
X Y représentent les quantités
potentielles d'un actif dans le portefeuille.
La droite D représente les corrélations qu'il
pourrait y avoir entre les deux actifs. Ces corrélations sont
évidemment décidées par le marché. C'est pourquoi
la pente reliant les deux actifs est représentée par le â
de ces actifs. Je prends en origine et en ordonnée le volume potentiel
des deux actifs dans le portefeuille.
Selon les caractéristiques classiques des mouvements de
titre dans un portefeuille, on constate bien que lorsqu'un actif augmente sa
variance, il est désavantagé et son potentiel dans le
portefeuille diminue.
La fonction R représente des préférences
pour les deux actifs. L'hypothèse est que lors du lancement de ces deux
actifs sur le marché, il devrait y avoir une indifférence entre
ceux-ci notamment car l'information sur ces deux actifs est identique. En
d'autres termes, celle-ci suit des standards établis.
Ensuite, le marché devient maître du mouvement de
ces deux titres. On repasse à l'attention portée sur les valeurs
du Beta.
Toute l'interprétation de cette courbe
d'indifférence se base sur, premièrement l'information
demandée et offerte sur les titres X et Y, et l'inverse des
pondérations de ces titres dans le portefeuille.
Utiliser l'inverse des pondérations permet de donner la
priorité à l'information sur les titres et ainsi revenir vers
l'équilibre des titres dans le portefeuille grâce à
celle-ci.
Les changements dans la valeur intrinsèque (ou risque
business), rendant ces titres moins attractifs, sont représentés
par une courbe d'indifférence se rapprochant de l'origine. Ce qui peut
également indiquer une illiquidité temporaire du titre. L'aire
située entre la droite et la courbe d'indifférence
représente cette illiquidité.
Une augmentation de la variance du titre représente
également, à préférence identique, une chute
potentielle de revenu. Ce problème, selon la formule d'utilité
citée ci-dessus, se résout par une information plus importante,
qui consisterait à redonner au titre une valeur intrinsèque
supérieure aux yeux des investisseurs, ceci aurait pour effet de
repousser la droite.
Néanmoins, l'augmentation de la variance peut
également représenter un signe de changements structurels en ce
qui concerne les préférences de investisseurs. En d'autres
termes, l'augmentation de la variance peut conduire les investisseurs à
changer de préférence pour atteindre l'équilibre notamment
si les pressions de cette variance sont trop fortes.
Dans le même ordre d'idée, l'augmentation de la
variance, à préférence identique, peut représenter
une liquidité accrue à court terme du titre.
Création de courbe de
rendement
Les obligations notées dans les différents
indices européens couvrent plusieurs échéances. De
même chaque échéance couvre des taux
d'intérêts différents, ceci permet la création de
plusieurs courbes qui permettent de se créer des liquidités
à court terme. En d'autres termes, il est possible de créer des
rendements selon les échéances des obligations en
éliminant donc les effets des mouvements du prix de ceux-ci. L'approche
de portefeuille est également envisageable avec des pondérations
différentes pour différentes échéances, ce qui
permet de créer une courbe de rendement avec une interprétation
semblable à celle issue des obligations d'états. Ce faisant, les
ratings pourront servir d'indicateurs dans la création de cette
courbe.
Prenons un exemple qui pourra illustrer cette
approche :
Voici un portefeuille qui a été
réalisé dans le cadre d'un séminaire, celui-ci a
été construit selon les caractéristiques classiques de
répartition des risques c'est-à-dire des répartitions
entre les actions inférieures à dix pourcent en valeur de la
totalité du portefeuille.
L'Oreal
|
Barclays
|
Wal mart
|
Carrefour
|
Gehe
|
BNP paribas
|
Citigroup
|
BASF
|
Bayer
|
Pfizer
|
GSK
|
Kraft
|
Danone
|
Nestlé
|
H&P
|
Lexmark
|
Microsoft
|
Canon
|
vw
|
En utilisant ce portefeuille, il est possible de prendre les
obligations émises par ces entreprises et recréer une courbe de
rendement avec les différentes échéances résultant
du choix de ces entreprises. Cette approche est proche de ce que feraient les
dealers des marchés financiers.
Cette technique permettrait donc de ne plus avoir d'effets de
mouvements des prix des ces obligations et donc d'éliminer tout effet
spéculatif et gardant des rendements supérieurs aux obligations
d'état durant une même période.
Je ne vais pas créer ce portefeuille car il est
difficile de créer celui-ci sans les infrastructures
appropriées.
Définition
Leasing
Le leasing consiste en la location de matériel
nécessaire à l'activité de l'entreprise apparaissant. Ces
locations sont réalisées par des contrats spécifiques
permettant l'utilisation du bien moyennant un paiement échelonné.
Lorsque le bien arrive en fin de vie, une option d'achat est souvent
possible.
Sales and Lease back
Cela consiste à vendre des actifs immobilisés
pour les louer par la suite ce qui permet de générer des
liquidités supplémentaires en créant un minimum de dettes
supplémentaires.
Factoring
Le factoring consiste à vendre les créances de
l'entreprise à une société spécialisée dans
le recouvrement de celle-ci. Cela permet de générer des
liquidités. La contrepartie étant une actualisation des
créances.
Echelle de mesure des ratings des agences
repertoriées
Articles issus de la presse
écrite
M. Dutreil : "Le modèle de distribution
français semble à court
d'innovation"
LE MONDE du 06.02.04
Selon Renaud Dutreil, secrétaire d'Etat aux PME, à la
consommation et au commerce, "le pouvoir d'achat des ménages n'a pas
baissé", contrairement à ce qu'affirme M.
Leclerc.
Cet entretien a été relu et amendé par M.
Dutreil. Michel-Edouard Leclerc dénonce la réglementation du
commerce en France qui pénaliserait le consommateur. Qu'en pensez-vous
? Avant chaque élection, M. Leclerc lance une campagne "provoc". Je
ne suis donc pas surpris. Et je trouve qu'indirectement il soulève une
vraie question : le modèle de distribution français n'est-il pas
en train de s'essouffler ? Il semble à court d'innovation et ne met pas
autant qu'il le faudrait la concurrence au service du consommateur. La
grande distribution a longtemps été le moteur du commerce en
France. Aujourd'hui, elle est attaquée sur deux fronts : sur celui des
prix, par les "hard discounters", et sur celui de la qualité, par les
franchisés et le commerce de détail. Les grands distributeurs
s'interrogent donc sur leur modèle et cherchent une nouvelle
stratégie, un nouveau souffle. M. Leclerc souligne surtout que le
pouvoir d'achat des ménages a baissé, contrairement à ce
que dit l'Insee, et que les prix montent plus vite que ne le montrent les
indices d'inflation... Non, le pouvoir d'achat des ménages n'a pas
baissé. L'Insee a déjà réfuté certains
éléments avancés par M. Leclerc. En écartant
arbitrairement certaines dépenses, on peut peut-être construire un
indice de pouvoir d'achat qui baisse ou même qui monte ! Celui de M.
Leclerc écarte ce qu'il appelle les "dépenses incompressibles",
dans lesquelles il inclut notamment le logement et les coûts de
transport. Je ne suis pas d'accord avec cette définition. On peut
choisir de dépenser plus ou moins pour son logement, on peut voyager
plus... En réalité, son indice ne mesure qu'une chose : comment
évolue ce que les gens peuvent dépenser chez Leclerc. Ce n'est
pas inintéressant... Effectivement. On peut se demander pourquoi les
consommateurs ont moins d'argent à dépenser chez Leclerc. Mais le
vrai problème de la distribution est qu'elle ne parvient pas à
restituer aux consommateurs les gains de productivité des industriels.
Deux phénomènes l'en empêchent : les marges arrière,
qui sont captées par le distributeur, et les bons de réduction
("couponing"). J'ai essayé de limiter les marges arrière avec une
circulaire, mais les distributeurs ont aussitôt développé
les coupons. Ces réductions sont intégralement financées
par le fournisseur. Les distributeurs en gardent une partie et en restituent
une autre à leurs clients. Globalement, le consommateur a donc le
sentiment que les prix augmentent. Il perd la possibilité de les
comparer facilement d'une enseigne à l'autre. Le marché devient
plus opaque. Cela finit par favoriser les enseignes à très bas
prix (hard discount) et par renforcer le commerce de détail, deux types
de lieux d'achat où l'on peut comparer les prix. La démarche
de M. Leclerc présente aussi un autre intérêt : il
reconnaît qu'il y a une inflation non générale mais
sectorielle, concentrée sur les produits de marque. On ne la retrouve
pas sur les articles de marque distributeur, sur lesquels les marges
arrière et le couponing ne sont pas pratiqués. Pour M.
Leclerc, ces pratiques découlent de la rigidité introduite par la
loi Galland, en 1996, qui interdit la revente à perte. Il en demande la
suppression. Qu'en pensez-vous ? J'ai publié une circulaire qui
facilite les pratiques de différenciation tarifaire. On ne peut plus
dire que la loi Galland impose un prix unique, fixé par les industriels.
Mais distributeurs et industriels n'utilisent pas la liberté qui leur a
été accordée et se renvoient la balle. D'ici deux mois,
je tirerai le bilan de cette circulaire. Je pense avoir réussi à
ralentir l'augmentation des marges arrière mais pas à les faire
reculer. Le bilan risque donc d'être mitigé. Si c'est
effectivement le cas, j'engagerai une phase de concertation sur
l'évolution possible de notre système de commerce. Mais les
distributeurs et les producteurs, qui ont conscience que la situation actuelle
ne peut pas durer, doivent d'abord réfléchir à leurs
relations commerciales avant de prendre la loi Galland comme bouc
émissaire. Quels moyens a mis en oeuvre l'administration pour faire
respecter la législation ? Au 31 décembre 2003, 376
procédures pénales ont été engagées,
démontrant, s'il était nécessaire, que les marges
arrière sont pour une grande partie d'entre elles hors la loi. Il y a eu
33 assignations en matière commerciale, avec des amendes allant de 30
000 à 50 000 euros, pour, par exemple, des prestations facturées
non effectuées ou surfacturées, des abus de puissance d'achat. On
ne peut pas rendre responsable la loi Galland de telles pratiques, il fallait
faire naître une jurisprudence adaptée. Reste que la
consommation ne va pas bien... On ne peut pas dire en France que la
consommation aille mal. Elle continue à progresser, même si sa
croissance est modérée. Il n'y a pas de crise, mais la
consommation est simplement devenue beaucoup plus erratique. Le consommateur
est plus détaché, plus difficile. Il faut exciter son besoin
d'achat. Il a besoin d'innovation, ce que proposent le hard discount ou les
franchises, qui sont en plein essor. Les distributeurs n'ont pas fait preuve de
la même capacité d'innovation. La concentration des centrales
d'achats est-elle un problème ? Il ne reste pas deux centrales
d'achats en France, mais cinq ; la concurrence est donc encore très vive
sur le papier. Cependant, cette concentration des acheteurs a fait baisser le
nombre de PME fournisseurs de la grande distribution. Or l'innovation vient
souvent de ces PME. Le système des marges arrière les
évince encore plus. Propos recueillis par Sophie Fay et
Stéphane Lauer ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 07.02.04
Polémique autour du pouvoir d'achat des
Français
LE MONDE du| 06.02.04
Michel-Edouard Leclerc dénonce, dans une
étude publiée jeudi, une baisse du revenu disponible des
ménages. L'Insee consteste ces résultats. Industriels et
distributeurs se rejettent la responsabilité de l'augmentation des prix
ressentie par les consommateurs.
Le pouvoir d'achat des Français
a-t-il baissé en 2003 ? Bien que les indicateurs de l'Insee montrent que
celui-ci a progressé de 1,2 % en 2003, Michel-Edouard Leclerc,
président du groupe de distribution du même nom, part en campagne
pour démontrer l'inverse. Selon une étude commandée par
les Centres Leclerc au Bureau d'informations et de prévisions
économiques (BIPE), le pouvoir d'achat des Français aurait
chuté de 1,1 % en 2003. Ce constat expliquerait la morosité des
ménages et surtout le rythme d'une consommation trop faible pour
alimenter la croissance. " Depuis deux ans, les Français expriment
des craintes face à ce qu'ils perçoivent comme une augmentation
forte des prix, allant jusqu'à déclencher une relative psychose
de l'inflation dans l'opinion, constate M. Leclerc, or les chiffres de l'Insee
ne confirment pas de flambée des prix, c'est face à cette
incompréhension qu'on a voulu chercher les origines en
s'intéressant à la notion de pouvoir d'achat",
explique-t-il. Pour étayer sa démonstration, M. Leclerc, avec
l'aide du BIPE, se propose de revisiter les chiffres de l'Insee sur le pouvoir
d'achat des ménages qui ne tiendrait pas compte de certaines
évolutions comme la nature des dépenses des ménages. Le
BIPE distingue, dans la consommation globale, les dépenses "contraintes"
qui représentent environ un quart du revenu des ménages. "Les
frais liés au logement, les transports collectifs, les assurances sont
des dépenses incompressibles et leur importance freine
l'appréciation des consommateurs dans ce qu'ils peuvent librement
dépenser", explique le BIPE. L'enquête montre ainsi qu'entre
1990 et 2002 le pouvoir d'achat "effectif et disponible" du consommateur, une
fois défalquées ces dépenses "contraintes", a
augmenté de 1 % en moyenne chaque année, alors que l'indicateur
Insee annonce une croissance de 1,9 %. La différence serait encore plus
spectaculaire dans les périodes de moindre croissance, comme en 2003,
où l'Insee constate une hausse de 1,2 % de son indice alors que
l'indicateur "Leclerc" chute de 1,1 %. "En 2003, toutes les dépenses
contraintes ont été orientées à la hausse :
assurance, gaz, électricité et loyers, estime Elisabeth
Waelbroeck-Rocha, directrice générale du BIPE, au total, la
hausse de ces dépenses dépasse 5 % pendant que le revenu
disponible brut des ménages n'augmentait que de 3 %." Une
démonstration qui laisse sceptiques les économistes
contactés par Le Monde. "Si l'idée de séparer les
dépenses auxquelles on ne peut pas échapper du reste de la
consommation est intéressante, l'ampleur du résultat
observé en 2003 semble contestable", estime Hervé Monet,
économiste à la Société générale.
"Depuis 1996, l'évolution des prix des loyers n'est pas très
supérieure à celle de l'indice général des prix,
dans ce contexte, on comprend mal comment les dépenses "contraintes"
auraient pu avoir un tel impact en 2003 sur le pouvoir d'achat",
renchérit Michel Glaude, directeur des statistiques de l'Insee, qui
estime "fallacieux" l'indice concocté par Leclerc et le BIPE : "La
comptabilité nationale mesure l'évolution du pouvoir d'achat de
l'ensemble de la population, en tenant compte de l'augmentation du nombre de
ménages, qui est d'environ 1 % par an, alors que le BIPE mesure une
évolution du pouvoir d'achat par ménage, sans tenir compte des
évolutions démographiques",
Affirme l'Insee. Voilà pour la querelle statistique.
Mais, au-delà de cette polémique, se pose une vrai
problématique qui est de nature à peser sur la consommation des
Français : la loi Galland, votée en 1996, est aujourd'hui
soupçonnée de provoquer des effets inflationnistes. Cette loi,
qui régit les négociations commerciales entre la grande
distribution et ses fournisseurs, fixe un seuil de revente à perte, un
prix en dessous duquel il est interdit de descendre. A l'origine, le but
était de protéger les industriels, notamment les plus petits, en
interdisant à la grande distribution de faire pression sur eux pour
obtenir de meilleures conditions d'achat. Il en a résulté une
uniformisation des prix dans les grandes surfaces. De plus, la pression n'a
pas baissé : les distributeurs ont petit à petit facturé
aux industriels des prestations de "coopération commerciale" comme la
mise en valeur d'un produit dans un rayon, ou un catalogue... Des prestations
facturées sous la forme d'un pourcentage prélevé sur le
chiffre d'affaires appelé "marge arrière". Ce système
s'est perverti au fil du temps : ces "marges arrière" ont fini par
atteindre de 30 % à 50 % du prix des produits. Pour compenser, les
industriels ont augmenté leurs tarifs, provoquant des effets
inflationnistes. Le prix des grandes marques alimentaires a ainsi fait un bond
de 3,3 % en 2002, tandis que le prix moyen des mille produits les plus
achetés, qui sert de référence psychologique au
consommateur, a augmenté de 3,9 %. Le gouvernement a voulu rompre ce
cercle vicieux en publiant en 2003 une circulaire. Celle-ci permet aux
distributeurs de négocier auprès d'un fournisseur des conditions
d'achat différentes d'un concurrent, réintroduisant ainsi un peu
plus de souplesse dans les négociations commerciales. Une mesure qui
semble peu suivie d'effet : les "marges arrière" continuent de
progresser. Car, mis à part le consommateur, jusqu'ici tout le monde ou
presque trouvait son compte dans ce système : les distributeurs en
obtenant sans beaucoup d'efforts une rente de situation ; les industriels
n'ayant plus qu'à répercuter de façon mécanique les
ponctions réclamées par les distributeurs. Mais, aujourd'hui,
les deux "frères ennemis" sont rattrapés par l'arbitrage des
consommateurs qui se détournent des hypermarchés pour faire leurs
courses dans les magasins de maxidiscompte. La polémique soulevée
par Michel-Edouard Leclerc à propos du pouvoir d'achat est
révélatrice d'un malaise du système de distribution
français, qui pourra difficilement faire l'économie d'une
réforme. Stéphane Lauer . ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU
07.02.04
Listes des variables utilisées (Version
Originale du questionnaire)
PCOMPCOOP: Has your BU co-operated in research with competitors?
(Y-N)
PVERTCOOP: Has your BU co-operated in research with vertical
partners? (Y-N)
PRIPLCOOP: Has your BU co-operated in research with research
institutes or public labs? (Y-N)
PUNIVCOOP: Has your BU co-operated in research with universities?
(Y-N)
PGROUPCOOP: Has your BU co-operated in research with other firms
within the group? (Y-N)
PCONSCOOP: Has your BU co-operated in research with consultants?
(Y-N)
POFIRMCOOP: Has your BU co-operated in research with other
companies? (Y-N)
CUSTINFO02: low importance of information from customers.
CUSTINFO3: medium importance of information from customers.
CUSTINFO45: High importance of information from customers.
SUPPINFO02: low importance of information from suppliers.
SUPPINFO3: medium importance of information from suppliers.
SUPPINFO45: high importance of information from suppliers.
COMPINFO02: low importance of information from competitors.
COMPINFO3: medium importance of information from competitors.
PCOMPINFO45: high importance of information from competitors.
CONSINFO02: low importance of information from consultancy
firms.
CONSINFO3: medium importance of information from consultancy
firms.
CONSINFO45: high importance of information from consultancy
firms.
UNRIINFO02: low importance of information from universities or
research institutes.
UNRIINFO3: medium importance of information from universities or
research institutes.
UNRIINFO45: high importance of information from universities or
research institutes.
GROUPINFO02: low importance of information from other companies
within the group.
GROUPINFO3: medium importance of information from other companies
within the group
GROUPINFO45: high importance of information from other companies
within the group
RECRUT02: Your BU's recruiting process brings seldom new skills
to your BU.
RECRUT3: Your BU's recruiting process brings sometime new skills
to your BU.
RECRUT45: Your BU's recruiting process brings often new skills to
your BU.
BUDGPLAN02: low ideas generation during the budgeting/planning
process.
BUDGPLAN3: medium ideas generation during the budgeting/planning
process.
BUDGPLAN45: high ideas generation during the budgeting/planning
process.
OUTRECRU02 low: recruitment of executives from outside main
business sector.
OUTRECRU3: medium recruitment of executives from outside main
business sector.
OUTRECRU45: high recruitment of executives from outside main
business sector.
BRAINSTO02: Your BU favours seldom brain storming sessions and/or
face-to-face contacts.
BRAINSTO3: Your BU favours sometime brain storming sessions
and/or face-to-face contacts.
BRAINSTO45: Your BU favours often brain storming sessions and/or
face-to-face contacts.
PATENLIT02: Your BU seldom uses patent literature as a source of
ideas and information.
PATENLIT3: Your BU sometimes uses patent literature as a source
of ideas and information
PATENLIT45: Your BU often uses patent literature as a source of
ideas and information
MKTSURV02: Your BU regularly relies on market surveys and
benchmarking practices (seldom).
MKTSURV3: Your BU regularly relies on market surveys and
benchmarking practices (sometime)
MKTSURV45: Your BU regularly relies on market surveys and
benchmarking practices (often)
CIP02: Your BU intensively uses competitive intelligence
processes (low level).
CIP3: Your BU intensively uses competitive intelligence processes
(medium level).
CIP45: Your BU intensively uses competitive intelligence
processes (high level).
SKILPROF02: Your BU successfully manages to attract highly
skilled professionals (low level).
SKILPROF3: Your BU successfully manages to attract highly skilled
professionals (medium level).
SKILPROF45: Your BU successfully manages to attract highly
skilled professionals (high level).
PCREAYEAR: dummy which takes value 1 if the firm is younger than
the mean of the sample
BXL: dummy takes 1 if firm active in Brussels region
FLAM: dummy takes 1 if firm active in Flemish region
EMPINBEL: increase of the number of employees between 1997 and
2000.
PTMTRDEUC02: low time reduction of the introducing of new
products
PTMTRDEUC3: medium time reduction of the introducing of new
products
PTMTRDEUC45: high time reduction of the introducing of new
products
TECHNUM3DUM1: firm active in high and medium high technology
sector
TECHNUM3DUM2: firm active in low and medium low technology
sector
TECHNUM3DUM3: firm active in services sector
BRAINDRA02: low brain drain observed
BRAINDRA3: medium brain drain observed
BRAINDRA45: high brain drain observed
CA00BEL: turnover 2000
CA97BEL: turnover 1997
CAINCBEL: increase in the turnover between 1997 and 2000
X. Bibliographie
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Méthodologie des agences de
rating
Standard and Poors
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Standard and Poors, «Rating Methodology: Evaluating the
Issuer»,
Standard and Poors, «Rating and Ratios»,
Moodys
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Measuring the performance of corporate bond rating, Moodys,
Moodys rating migration and credit quality correlation, Moodys,
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Peter Schmidt; Robert P.Strauss, «The prediction of
Occupation using multiple logit Model» , International Economic Review,
Volume 16, Issue 2, 1975, p471-486
* 1 L'hypothèse
sous-jacente à ce raisonnement est que le consommateur ou utilisateur
est en recherche constante d'informations.
* 2
http://www.ladocfrancaise.gouv.fr/revues/pe/glossaire/glossab.shtml
* 3 Business to Business
* 4 «Credit ratings and
complementary sources of credit quality information», Basel committee on
Banking supervision, aout 2000, n°3.
* 5 «Credit ratings and
complementary sources of credit quality information», Basel committee on
Banking supervision, aout 2000, n°3.
* 1&6
«Credit ratings and complementary sources of credit quality
information», Basel committee on Banking supervision, aout 2003,
n°3.
* 7 Nationally Recognized
Statistical Rating Organizations
* 8 Dans le cadre du
« Net capital rule » de la SEC
* 9 Les notes S&P inclus
également les notes B,C,D.
* 10 Jeremy C.Goh and Louis H.
Ederington, The journal of finance, volume 48, Issue 5(1993), p2001-2008.
* 11 Report on the role and
function of credit rating agencies in the operations of the securities markets,
janv 2003.
* 12 Les rating placés
sur cette liste le sont généralement pour une période de
90 à 120 jours.
* 13 Moon, Choon Geol and Janet
G. Stotsky, Journal of Applied Econometrics, 8:1, 1993, p. 51-69.
* 14 Basel committee on Banking
supervision, aout 2003, n°3
* 15 Cette analyse est
liée à la théorie de l'offre. C'est ainsi que dans un
contexte d'offre et de demande agrégée ainsi que de produits de
plus en plus hétérogènes, le développement serait
réalisé en plusieurs étapes. D'une part, les entreprises
les plus « importantes » investiraient dans les nouvelles
technologies améliorant ainsi leur capacité à augmenter
les prix. De même, le développement technologique modifierait la
forme (pente) de la fonction d'offre agrégée à court terme
(considérée comme la somme des offres individuelles) limitant ou
augmentant la capacité des « grandes » entreprises
à contrôler l'évolution des prix. La pente de l'offre
à court terme serait une variable d'interaction entre la
productivité du travail et du capital. Les notions de flexibilité
de la production (« produits différenciés »)
seraient utiles dans l'évaluation de l'entreprise à perdurer avec
la même technologie. Grâce à la diffusion de la technologie
ces entreprises pourraient se positionner en tant que leader sur le plan
financier.
Dans un contexte financier, on peut imaginer que
l'investissement ne procure pas de bénéfice immédiat sur
le plan comptable mais plutôt génère du cash
nécessaire au financement de l'activité grâce aux
amortissements. Plus tard, si la flexibilité de l'entreprise le permet,
l'entreprise devrait connaître des bénéfices qui
permettront de financer de nouveaux investissements ou générer
des dividendes pour les actionnaires.
* 16 University College, London
and Said Business School, University of Oxford, 1999
* 17 Journal of Business,
1985, p.325-49
* 18 Eckbo, B.E, «Mergers
and the Market Concentration Doctrine: Evidence from the Capital Market»,
Journal of Business, 1985, p.325-49
* 19 Journal of Strategic
Information Systems, 2003, p.7-28
* 20 Jeremy C.Goh and Louis H.
Ederington, «Is a bond rating downgrade bad news, good news or no news for
stockholders?», The journal of finance, volume 48, Issue 5(1993),
p.2001-2008
* 21 «Credit ratings and
complementary sources of credit quality information», Basel committee on
Banking supervision, aout 2003, n°3
* 22La definition de ces termes
est donnée en Annexe p
* 23 BFR= Stocks +
Créances - dettes courantes (fournisseurs et autres dettes)
* 24&2 Ce
raisonnement est uniquement valable si les taux appliqués à court
terme sont supérieurs aux sorties de long terme.
* 25 Les taux appliqués
dans cette situation sont plus discrétionnaires et donc source
d'instabilité potentielle, néanmoins ceci seraient une source de
répartition des risques dans le cas de problèmes financiers
majeures, cela ressemblerait plus à la formule de l'état
providence qui ne pourraient se réaliser que si les taux
appliquées, sur le marché domestique, par les institutions
financières domestiques sont supérieurs aux sorties
découlant des contrats à long termes de ces institutions. Dans
cette situation les réserves de devises de ces institutions peuvent
jouer un rôle prépondérant de même que la
durée des emprunts.
* 1Euro indicateur,
communiqué de presse, 18 décembre 2002, « le taux
d'inflation annuel de la zone euro en baisse à 2,2% ».
* 26 Pour des aspects
pratiques, j'ai sélectionné deux articles du
« Monde » se trouvant en annexe
* 27 Droite de Budget=
p1 x1 + p2 x2
* 28 Par réel, j'entends
que le consommateur n'a qu'une idée subjective de son pouvoir d'achat
étant donné qu'il persiste une incertitude sur les prix.
* 29 inominal=
i'réèl + inflation
* 30 Relation avec
l'incertitude dans la connaissance de la droite de budget du consommateur et
les problèmes d'équilibre qui en résultent.
* 31 Je fournis en annexe une
liste des variables utilisées
* 32 Une interprétation
moins économique consisterait à analyser cette variable comme la
reconnaissance qu'une surveillance est bien en place dans les entreprises
concernées. Etant donné que la révélation de cette
information est très sensible, il est préférable de
reconnaître qu'une surveillance moyenne est en place plutôt
qu'aucune ce qui suggèrerait une mauvaise volonté ou une
incompétence. De même qu'une surveillance accrue pourrait
suggérer du copiage ou de l'espionnage.
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