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CENTRE AFRICAIN D'ETUDES SUPERIEURES EN GESTION
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MASTER EN BANQUE ET FINANCE
Option : Gestion Bancaire et
Maîtrise des Risques
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Thème :
DÉCOMPOSITION DE LA RENTABILITÉ D'UNE
BANQUE PAR CENTRE DE PROFIT : CAS D'ECOBANK TOGO
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Mémoire
Présenté
par :
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Sous la supervision de :
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VOSSAH Attiogbé Komlan
8ème promotion MBF - CESAG
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M. KOUNETSRON Mensah
Doctorant en Contrôle de Gestion
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Année Académique
2008-2009
DEDICACE
A ma mère, j'ose croire que de là où tu
es, tu as partagé mes angoisses, mes doutes, mes joies tout au long de
ce petit bout de chemin que je viens d'accomplir.
REMERCIEMENTS
A L'ETRE D'AMOUR pour nous avoir donner la chance de vivre
toutes ces expériences depuis notre venu au monde.
A toute ma famille pour son soutien morale et financier.
A Mademoiselle ALIHONOU Essénam pour son soutien sans
faille tout au long de cette année.
Au Projet Master Banque et Finance du CESAG.
Aux Mastériens de la huitième promotion du
MBF.
A l'ensemble du personnel d'ECOBANK TOGO, spécialement
aux membres du département « Contrôle
Financier ».
A Mon encadreur M. KOUNETRSON Mensah
Enfin à tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce travail.
NOTE DE L'AUTEUR
La confidentialité des informations produites par le
département « Contrôle Financier » d'ECOBANK
TOGO, nous a amené à affecter un coefficient aux chiffres
utilisés. Cependant, ce coefficient n'affecte pas les résultats
obtenus et les conclusions tirées à la fin de ce document. Aussi
compte tenu du caractère international du groupe Ecobank, certaines
données mises à notre disposition sont en anglais et n'ont pas
fait l'objet de traduction.
SOMMAIRE
RESUME ...............................................................................................v
ABSTRACT............................................................................................vii
MOTS
CLES...........................................................................................viii
LISTE DES SIGLES ET
ABBREVIATIONS.....................................................ix
LISTE DES TABLEAUX ET
FIGURES...........................................................x
INTRODUCTION
GENERALE......................................................................1
PARTIE THEORIQUE : Cadre conceptuel de la
rentabilité d'une banque par centres de profit....5
CHAPITRE 1 : La notion de rentabilité dans
l'environnement bancaire et financier..........7
CHAPITRE 2 : Décomposition de la rentabilité
par centres de profit..........................14
PARTIE PRATIQUE : Décomposition de la
rentabilité d'une banque par centres
de profit cas d'Ecobank
Togo........................................................................24
CHAPITRE 3 : Présentation d'Ecobank Togo et
description de son processus
d'analyse de la
rentabilité..............................................................................26
CHAPITRE 4: Décomposition de la rentabilité
d'Ecobank Togo par centres de profit......38
RECOMMANDATIONS...............................................................................58
CONCLUSION
GENERALE.........................................................................59
BIBLIOGRAPHIE......................................................................................60
ANNEXES...............................................................................................61
RESUME :
La crise financière qui a secoué le
système financier mondial depuis le milieu de l'été 2007
et dont les effets continuent jusqu'aujourd'hui, a une fois encore
démontré l'importance des établissements de crédit
au sein de l'économie dans sa dimension planétaire. Etant les
acteurs centraux dans le financement de l'économie, les banques doivent
se doter d'outils de gestion performants et précis pouvant leur
permettre de procéder à une analyse assez succincte de leur
niveau d'activités.
C'est dans ce cadre que s'inscrit notre étude. Elle
vise principalement à présenter un modèle de
décomposition de la rentabilité des banques devant permettre aux
« manager » d'identifier les principaux centres
générateurs de profits et infinae une meilleure allocation des
ressources. En effet, la majorité des établissements de
crédit dans la zone UEMOA procède à une analyse de leur
rentabilité sous une forme consolidée. L'approche utilisée
dans notre étude permettra une subdivision du résultat de la
banque à travers les différents centres profit identifiés.
Le modèle de décomposition de la rentabilité par centre de
profit comme nous l'appelons, s'inscrit au sein de la discipline de
Contrôle de Gestion Bancaire dans sa partie analyse de la
rentabilité. Il repose essentiellement sur deux piliers :
l'éclatement de la banque en centres de responsabilité et la
répartition des charges et produits de la banque à travers les
centres de profit identifiés.
Il s'agira dans un premier temps de procéder à
une subdivision de la banque en centres de responsabilité en mettant en
évidence les « centres de profit », les
« centres opérationnels » et les « centres
de coût ». Dans un second temps nous proposerons une
répartition des charges et des produits par centre de profit grâce
à leur nature et au calcul des clés de répartition.
Il convient cependant de préciser que ce modèle
que nous voulons présenter n'est pas sans limites. La principale limite
de la décomposition de la rentabilité par centres de profit se
situe au niveau du processus de répartition des charges à travers
les différents centres. En effet, les charges d'exploitation bancaire
présentent une nature hétérogène et
multidimensionnelle, rendant leur affectation difficile. Il revient de
procéder à un calcul de clés de répartition qui
dans les normes seraient le fruit d'une analyse rationnelle. Tel n'est pas le
cas, car les clés de répartition sont obtenues en se basant sur
des observations empiriques et des consensus entre les différents
centres de responsabilité.
Le but recherché par ce modèle est de favoriser
une modernisation des outils décisionnels dans l'environnement bancaire.
Ce modèle tel qu'il est présenté tout au long de notre
travail, met l'accent sur l'utilisation de techniques pouvant permettre une
meilleure appréciation des éléments de
compétitivité interne des banques. L'application de cette
méthode d'analyse de la rentabilité constitue un axe
supplémentaire dans les prises de décisions stratégiques.
Ce modèle si il est vulgarisé peut être un
élément d'amélioration des performances des
établissements de crédit dans un environnement concurrentiel
très exigeant.
ABSTRACT:
The financial crisis which turned down the word financial
system since the middle of the summer 2007, and which effects continue until
now has once again shown the importance of banks in the world economy. Know as
the main actors in financing the economy, banks must use more sophisticated
techniques which can help them to well assess their level of activities.
Our study is about banks profitability assessment. It main
purpose is to present a model of decomposition of banks profitability by profit
units, which can help managers to identify the main centres, creators of value
for the bank in order to well allocate its resources. In fact, most of credit
institutions in the West African Monetary Union analyze the profitability in a
consolidated basis. The approach uses in our study will lead to a subdivision
of the bank profit trough the profit units identified. This model named
«decomposition of banks profitability by profit units» is a part of
management control discipline. It's based on two pillars: the separation of the
bank in cost centre and the imputation of the revenues and expenses by profit
units. Therefore in a first part we will proceed to an identification of the
«profit units», the «operational units» and the «cost
units» of the bank, in a second part we will proceed to the imputation of
the revenues and expenses based on their nature and the calculation of
allocation basis.
Nevertheless, we have to mention that our model is not without
limits. The principal limit of the decomposition of the profitability of a bank
by profit units is the process of the imputation of the expenses, the
allocation basis are obtained by a general agreement between the cost centre of
the bank.
Our model purpose is to strengthen, banks management
techniques. It's an important decision-making tool, which can help banks
managers to well analyze their activities. This model surely constitutes a
competitive technique, in the midst of increasing competition and tightening
supervision.
MOTS CLES
Centres de profit : Centres
autonomes qui gèrent des ressources et des emplois. Leur objectif
principal est de réaliser un niveau de revenu permettant de
dégager une marge ou un niveau de profit en recherchant la meilleure
combinaison entre activités et charges, p14.
Produit Net Bancaire :
Résultat de l'agrégation des commissions perçues,
liées à l'activité de l'établissement de
crédit (commissions de carte de crédit, frais de dossiers,
commissions de placement ou de garantie), de la marge sur intérêt,
représentant la marge sur l'activité d'intermédiation
bancaire, des produits et charges divers correspondant aux produits du
portefeuille titre de la banque, ainsi qu'aux opérations de
trésorerie et interbancaires, p15
Rentabilité :
Capacité d'un capital placé ou investi à procurer des
revenus exprimés en termes financiers, p7.
LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS
BD : Banque de Détail
|
BGE : Banque des Grandes Entreprises
|
CNSS : Caisse Nationale de
Sécurité Sociale
|
CPNE : Capitaux Nets d'Exploitation
|
DF : Dettes financières
|
ETI : Ecobank Transational Incorporated
|
EVA : Economic Value Added
|
FX : Foreign Exchange
|
iDF : Intérêts Versés
sur Dettes Financières
|
Imp : Impôts
|
KP : Capitaux Propres
|
MEDAF :
Modèle d'Equilibre Général des Actifs
Financiers
|
MM : Marché Monétaire
|
PME : Petite et Moyenne Entreprise
|
PMI : Petite et Moyenne Industrie
|
PNB : Produit Net Bancaire
|
RAROC : Risk Adjusted Return On Capital
|
RE : Résultat d'Exploitation
|
RN : Résultat Net
|
ROA : Return On Assets
|
ROE : Return On Equity
|
UEMOA : Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine
|
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
Tabeau1 : Décomposition du PNB par centre de
profit
Tableau 2 : Compte de résultat analytique
d'un centre de profit
Tableau 3 : Tableau de calcul et de commentaires sur
les ratios de gestion
Tableau 4 : Compte de résultat
prévisionnel d'Ecobank Togo de janvier à mars 2009
Tableau 5: Compte de résultat d'Ecobank Togo en
janvier 2009
Tableau 6 : Comparaison des réalisations et
des prévisions pour le mois de janvier
Tableau 7 : Comparaison des résultats de
janvier 2008 et janvier 2009
Tableau 8 : Affectation des revenus et charges
d'intérêts aux centres de profit
Tableau 9 : Détermination de la marge sur
intérêts de la Trésorerie
Tableau 10 : Détermination de la marge sur
intérêts de la BGE
Tableau 11 : Détermination de la marge sur
intérêts de la Banque de détail
Tableau 12 : Affectation des commissions par
centres de profit
Tableau 13 : Détermination des commissions
réalisées par la BGE
Tableau 14 : Détermination des commissions
réalisées par la banque de détail
Tableau 15 : Détermination des autres
commissions
Tableau 16 : Charges de janvier 2008 et 2009
Tableau 17 : Charges de personnel de janvier 2008 et
2009
Tableau 18 : Calcul des clés de
répartition
Tableau 19 : Répartition des charges de
personnel par centre de profit
Tableau 20 : Charges locatives et de consommation en
énergie pour les périodes de janvier 2008 et 2009
Tableau 21 : répartition des charges
d'électricité et d'eau de janvier 2008 et 2009
Tableau 22 : Charges de communication et de
technologie de janvier 2008 et 2009
Tableau 23 : Répartition des frais de
communication et de technologie de janvier 2008 et 2009.
Tableau 24 : Répartition des autres
charges
Tableau 25 : Compte de résultat par centre
de profit
Tableau 26 : Calcul des ratios de
rentabilité de la trésorerie
Tableau 27 : Calcul des ratios de
rentabilité de la BGE
Tableau 28 : Calcul du Coefficient d'exploitation
de la Banque de détail
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Formation et présentation du
résultat d'un centre de profit
INTRODUCTION GENERALE
L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
compte plus d'une centaine d'établissements de crédit (121
à la fin de l'année 2007) répartis à travers les
huit pays qui la composent. Dans le cas précis du Togo, Il est
dénombré onze (11) établissements de crédit qui, du
fait d'une concurrence accrue, développent des stratégies visant
à leur assurer un meilleur positionnement sur le marché. Ces
dernières années, nous assistons à un développement
d'une stratégie de réseau traduisant le désir des banques
d'être plus proche de la clientèle ; c'est le cas d'une
banque de détail comme Ecobank Togo. La mise en place d'une telle
stratégie engendre d'énormes coûts (investissements,
ressources humaines ...).
Parallèlement à cette mutation du secteur
bancaire et à l'impératif de création de valeur, se pose
la cruciale question de la mesure de la rentabilité des activités
bancaires. La mesure de la rentabilité des différents
métiers de la banque s'avère indispensable. Elle permet
l'élaboration d'une stratégie efficiente, un pilotage
affiné, un recentrage sur les activités rentables et à
terme la création de valeur pour les actionnaires. En outre, une analyse
fine de la rentabilité des activités bancaires permet une bonne
allocation des fonds propres donc une meilleure maîtrise des coûts
liés à ces fonds propres. En France, la Commission Bancaire a
publié en 1998 « Le Livre Blanc sur la
rentabilités des activités bancaires »1(*) qui recense les
meilleures pratiques du secteur en termes de mesure des performances.
Aujourd'hui, le calcul des coûts opérationnels et
la prise en compte des risques nécessitent des modèles
sophistiqués. En effet, les techniques de mesures des performances se
sont de plus en plus affinées et enrichies par des concepts tels EVA
(Economic Value Added) qui est la différence entre le résultat
net avant impôt et les fonds propres alloués à un
métier ou à une activité (DERMINE ,
2003).
Dans les années 80, aux Etats-Unis, certaines banques
comme Bankers Trust ont développé la notion de RAROC (Risk
Adjusted Return On Capital) qui est le rapport entre le résultat net et
les fonds propres alloués à chaque centre de profit
(DERMINE, 2003).
Le calcul de l'EVA ou du RAROC nécessite des
retraitements comptables afin de rapprocher la réalité comptable
de la réalité économique. Le calcul des coûts
opérationnels et une bonne ventilation des frais généraux
constituent une étape fondamentale dans l'analyse de la
rentabilité des banques. Les banques doivent donc se doter d'un
Système d'Information de Gestion leur permettant un calcul analytique
des coûts supportés.
Dans ce milieu bancaire en pleine mutation, le contrôle
de gestion doit faire évoluer constamment ses concepts, son organisation
et ses techniques afin d'accompagner et d'anticiper les changements qui
interviennent dans le secteur. A cet effet depuis plus d'une dizaine
d'années, nous assistons à une évolution du rôle du
contrôle de gestion au sein des banques qu'elles soient
européennes ou africaines.
Dans le cas d'Ecobank Togo, le contrôle de gestion
bancaire est une pratique en cours d'implémentation, certes quelques
outils de contrôle de gestion ont été mis en place (les
outils de contrôle budgétaire, les tableaux de bord et les
rapports de gestion...) mais ces outils restent diffus à travers les
différents postes du Département Contrôle Financier de la
banque (inexistence d'un service contrôle de gestion). D'énormes
efforts sont déployés pour la mise en place d'un système
de suivi et d'affectation assez exhaustif des charges d'exploitation, les
éléments indispensables à une décomposition de la
rentabilité de la banque par centre de profit sont en cours
d'implémentation.
C'est dans ce contexte que notre sujet d'étude
s'intitule « Décomposition de la rentabilité d'une
banque par centre de profit : cas de Ecobank Togo ».
PROBLEMATIQUE
Au sein d'une banque, la réduction des coûts,
particulièrement les frais généraux, apparaît comme
le moyen principal d'amélioration de la rentabilité. Il se pose
donc la question de l'identification et du calcul des coûts
d'opérations et des frais généraux.
Les déterminants de la rentabilité des
activités bancaires sont généralement
décomposés en deux groupes : les facteurs externes qui ne
sont pas sous le contrôle direct de la gestion (la
réglementation, la taille de la banque, l'économie
d'échelle, la concurrence, la part de marché...), les facteurs
internes sous le contrôle direct de la gestion (les fonds propres, la
liquidité, les charges d'exploitations...).
Dans le cadre de notre mémoire nous nous
intéresserons particulièrement aux facteurs internes. Il s'agira
de répondre aux questions suivantes :
Quels sont les différents centres de profit ?
Quelle est la contribution des différents centres de profit dans la
performance d'Ecobank Togo ? Quel est le résultat de chaque
centre.
Nous estimons qu'une analyse de la rentabilité par
centre de profit dans une banque offre aux managers une meilleure
visibilité sur les déterminants de la performance d'une part, et
d'autre part permet d'évaluer la contribution de chaque centre de
responsabilité dans la performance globale.
OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
Notre objectif général sera d'évaluer la
pertinence de la stratégie de réseau adopter par certaines
banques et de proposer une méthode d'analyse de la rentabilité
des banques prenant en compte le caractère complexe et multiforme des
activités bancaires.
Notre objectif spécifique consistera à
élaborer un processus d'identification des charges par centre de
responsabilités et à proposer une méthode de ventilation
des charges d'exploitation, dans le but d'aboutir à une
décomposition de la rentabilité par centre de profit pouvant
permettre une meilleure évaluation de la performance de la banque.
METHODOLOGIE
Notre recherche sera conduite à l'aide des outils de
Contrôle de Gestion compte tenu de son aspect stratégique et
dynamique en vue de déboucher sur des propositions intégrant
l'environnement concurrentiel.
Nous réaliserons des interviews avec les membres du
département Contrôle Financier d'Ecobank Togo afin de faire une
analyse de l'existant puis à travers une collecte d'informations nous
essayerons de proposer une décomposition de la rentabilité
d'Ecobank Togo par centre de profit.
La démarche méthodologique que nous envisageons
s'articule autour de trois axes. Il s'agira tout d'abord d'exposer les concepts
liés à la définition et la mesure de la rentabilité
et la notion de centre de profit dans un environnement bancaire. Ensuite, il
sera question d'identifier les acteurs intervenant dans l'analyse de la
rentabilité d'une banque. Enfin il s'agira de mettre en évidence
les éléments essentiels à la mise en place d'une gestion
de la rentabilité par centre de profit.
L'enjeu est d'apprécier l'applicabilité du
concept de rentabilité par centre de profit au sein d'une banque tout en
mettant en évidence la pertinence de cette méthode par rapport
à la stratégie adoptée par la banque.
PLAN DE TRAVAIL
Le contenu de notre recherche sera présenté en
deux parties :
§ La première partie traitera du cadre conceptuel,
de l'exposition des bases théoriques portant sur l'analyse de la
rentabilité par centre de profit.
§ La deuxième partie traitera de la
présentation d'Ecobank Togo, de notre démarche de
décomposition de la rentabilité d'Ecobank Togo par centre de
profit et présentera les résultats obtenus en ayant comme
référence les meilleures pratiques du secteur bancaire en termes
de mesure de performances.
DIFFICULTES RENCONTREES
La confidentialité étant la règle du
milieu bancaire, nous avons éprouvé des difficultés dans
l'obtention de certaines informations pour la rédaction de notre
mémoire. Il convient également de préciser que
l'inexistence d'un service contrôle de gestion au sein de la banque
à été également un frein dans le processus
d'identification et de synthèses des données nécessaires
à notre recherche.
« Cadre conceptuel de LA DECOMPOSITION de la
rentabilité d'UNE banque par centres de profit»
INTRODUCTION
Nous
présenterons dans cette partie les éléments
théoriques sur lesquels repose la notion de rentabilité, qui sera
suivi de la présentation du modèle de décomposition par
centre de profit que nous voulons proposer.
CHAPITRE 1 : La notion
de rentabilité dans l'environnement bancaire et financier
La mesure de la performance de leurs activités a
toujours été le souci des dirigeants d'entreprises. L'analyse du
compte de résultat apporte des enseignements indispensables, à
la fois en eux-mêmes, mais aussi par les relations qu'ils permettent de
mettre en évidence avec les tiers. Fondamentalement, le résultat
constitue la sanction, favorable ou défavorable, de la stratégie
de gestion de l'entreprise. Ainsi sa mise en évidence à travers
la notion de rentabilité est un élément fondamental dans
la vie d'une entreprise.
I.
Définition générale de la
notion de rentabilité
La rentabilité peut être définit comme le
rapport entre les bénéfices d'une entreprise et les capitaux
engagés (Le Petit Larousse Illustré, 2002),
c'est aussi la capacité d'un capital placé ou investi
à procurer des revenus exprimés en termes financiers
(Lexique de l'économie, 9ème édition).
Cette notion de rentabilité s'applique aux entreprises comme
à tout autre type d'investissement. Elle représente
l'évaluation de la performance des ressources investies par des
apporteurs de capitaux. C'est donc l'outil d'évaluation
privilégié par l'
analyse
financière.
De manière générale on distingue deux
variantes de la rentabilité : il s'agit de la rentabilité
rétrospective et de la rentabilité prévisionnelle.
A. Rentabilité
rétrospective
La rentabilité rétrospective est le rapport
entre un résultat comptable et les moyens en
passifs
mis en oeuvre pour l'obtenir. Cette rentabilité permet d'évaluer
le
MEDAF2(*) pouvant permettre de calculer un
taux d'
actualisation par le
coût
moyen pondéré du capital. La rentabilité
rétrospective est un outil difficilement utilisable directement
(à partir du résultat d'exploitation ou du résultat net)
pour évaluer les entreprises car elle est biaisée par les
décalages temporels de l'entreprise (dus aux délais de paiement
par exemple).
On distingue deux types de rentabilité
rétrospective : la rentabilité économique qui mesure
le rapport entre le revenu courant et le "capital stable" (dettes
financières sous normes internationales et capitaux propres) mise en
oeuvre et la rentabilité financière qui mesure le rapport entre
le revenu courant après paiement des intérêts et des
impôts et les capitaux propres. Cette dernière rentabilité
est essentielle pour les apporteurs de capitaux puisqu'elle mesure la
performance des ressources qu'ils ont investies dans l'entreprise.
1. Rentabilité
économique
Il s'agit du rapport entre la capacité nette
d'autofinancement3(*) et les
capitaux permanents. C'est une mesure de la performance économique de
l'entreprise dans l'utilisation de l'ensemble de son capital
« employé », c'est-à-dire de l'ensemble de
son actif financé par les "capitaux stables". Le revenu
généré est mesuré par l'indicateur financier que
constitue le
résultat
d'exploitation (RE), auquel on soustrait les impôts sur les
bénéfices (Imp). L'ensemble des capitaux
« employés » est égal à la somme des
fonds propres (KP), apportés par les apporteurs de capitaux,
plus les capitaux acquis grâce à l'endettement (DF). La
somme des capitaux nets d'exploitation est donc égale à
CPNE = KP + DF.
La rentabilité économique est égale
à :
Ce ratio correspond à ce que la comptabilité
anglo-saxonne appelle «
Return on
assets » ou encore « ROA ». La
rentabilité économique est donc indépendante du type de
financement des capitaux et exprime la capacité des capitaux investis
à créer un certain niveau de bénéfice avant
paiement des éventuels intérêts sur la dette. Elle est donc
une mesure de la performance économique de l'entreprise dans
l'utilisation de son actif, elle détermine quel revenu l'entreprise
parvient à générer en fonction de ce qu'elle a. C'est donc
un ratio utile pour comparer les entreprises d'un même secteur
économique.
2. Rentabilité
financière
La rentabilité économique n'est toutefois pas
significative pour les apporteurs de capitaux : ce qui est pertinent pour
eux est la rentabilité non pas de l'ensemble des capitaux, mais des
seuls capitaux propres (KP). Le bénéfice analysé
est le
résultat
net courant (RN), c'est-à-dire le résultat
d'exploitation (RE) auquel on a soustrait l'impôt sur les
bénéfices (Imp) et les intérêts
versés sur dettes financières (iDF, avec i le
taux d'intérêt moyen sur les dettes financières de
l'entreprise). On divise ce résultat net courant par le montant des
capitaux propres de l'entreprise.
La rentabilité financière sera donc égale
à :
Ce ratio correspond à ce que la comptabilité
anglo-saxonne appelle le «
Return on
Equity » ou encore « ROE ». Il exprime la
capacité des capitaux investis par les actionnaires et associés
à dégager un certain niveau de profit
3. Différence
entre rentabilité économique et rentabilité
financière
La différence entre les deux rentabilités va
dépendre de la différence entre le taux d'intérêt et
la rentabilité économique, à proportion du poids de
l'endettement. Pour un niveau de taux d'intérêt donné, la
rentabilité financière sera d'autant plus éloignée
de la rentabilité économique que l'endettement sera fort :
cet effet s'appelle le
levier
d'endettement.
Plus précisément, on a :
Quand la rentabilité économique est supérieure
au taux d'intérêt (Reco > i), la rentabilité
financière est donc une fonction croissante du ratio d'endettement (DF /
KP).
Plus la dette s'accroît, plus la rentabilité
financière est forte. C'est l'effet de levier de l'endettement :
pour un niveau donné de fonds propres, il est possible
d'améliorer la rentabilité financière de ces fonds en
s'endettant davantage. Au contraire, lorsque la rentabilité
économique est inférieure au taux d'intérêt (Reco
< i), la rentabilité financière sera d'autant plus
faible que le ratio d'endettement sera fort.
B. Rentabilité
prévisionnelle
La rentabilité prévisionnelle pour un
investisseur dans une entreprise sous forme de souscription ou achat d'actions
n'est pas directement la rentabilité rétrospective
financière constatée pour l'entreprise elle-même. La
rentabilité prévisionnelle de l'investissement est ici la somme
actualisée des
flux de
trésorerie :
a) des revenus encaissés (
dividendes...),
b) et de la plus ou moins value potentielle due à la
variation du prix de l'action. Elle dépend notamment d'un
élément exogène, le prix de marché de l'action,
mais d'autres facteurs autre que la rentabilité de l'entreprise
interviennent. En particulier le prix d'achat de l'action est
déterminant, ainsi que les tendances boursières si l'action est
cotée sur un
marché
organisé.
C. Notion de seuil de
rentabilité
Le seuil de rentabilité est le niveau d'activité
minimum à partir duquel une entreprise devient rentable,
c'est-à-dire qu'elle cesse de perdre de l'argent sur cette
activité. Il existe autant de seuils de rentabilité que de prix
de vente possible. L'art de la fixation des prix consiste à
déterminer le meilleur prix, ou le moins mauvais, pour la
rentabilité de l'entreprise. Tant qu'un produit n'atteint pas son seuil
de rentabilité, il perd de l'argent. Lorsque la situation dure trop
longtemps, le produit est généralement retiré du
marché. Le calcul du seuil de rentabilité est donc un
élément important dans la décision de commercialiser ou de
continuer la diffusion d'un produit. Le point mort (ou break-even point en
anglais) est le point d'intersection entre la courbe du chiffre d'affaires et
la courbe des charges nécessaires pour produire ce chiffre d'affaires.
Le seuil de rentabilité est donc atteint quand on arrive au point mort.
Les concepts de "seuil de rentabilité" et de "point mort"
décrivent la même réalité, mais ils sont
exprimés dans des unités différentes, unité de
compte pour le "seuil de rentabilité" et unité de temps pour "le
point mort".
Le seuil de rentabilité peut être calculé
très simplement dans les entreprises qui revendent en l'état les
produits qu'elles ont achetés. Dans les entreprises à production
complexe (multiples produits, plusieurs chaînes de transformation, etc.),
le calcul suppose la mise en place d'un système d'information
analytique.
Il existe plusieurs méthodes de calcul, qui seront utilisées
selon le degré de précision attendu ou selon l'interlocuteur. Les
méthodes les plus répandues sont les suivantes :
§ Méthode comptable simple : chiffre
d'affaires moins charges totales4(*) :
Cette méthode est la plus simple à
exprimer : le seuil de rentabilité d'une activité est
atteint quand le chiffre d'affaires est égal au montant des charges
mobilisées par cette activité. Les charges comprennent les
charges fixes et les charges variables. Les charges fixes correspondent aux
charges indépendantes du niveau d'activité (exemple : frais
de structure, amortissements, etc.) ; tandis que les charges variables
varient proportionnellement au niveau d'activité (exemple : main
d'oeuvre, matière première, etc.).
§ Méthode basée sur la marge :
marge sur coût variable moins frais fixes5(*)
Le seuil de rentabilité est obtenu quand la marge entre
le chiffre d'affaires relatif au produit et les
coûts
variables qui lui incombent devient supérieure à la somme des
frais fixes
immobilisés pour le produire.
La marge sur coût variable (MCV) est égale
à la différence entre le chiffre d'affaires et le total des
charges variables (approche de calcul global). Dans le cas de calcul de la
marge unitaire (par type de produit), elle est égale à la
différence entre le prix de vente unitaire et le coût variable
unitaire associés à chaque produit. Cette manière de
mesurer le seuil de rentabilité est mathématiquement identique
à la première méthode, mais met en évidence la
marge réalisée au lieu du poids du chiffre d'affaires.
Précisons toutefois qu'il existe certaines notions
à ne pas confondre avec celle de la rentabilité :
§ le
rendement est une notion
utilisée plutôt par les épargnants et investisseurs
concernant les revenus directs de leurs placements (dividendes,
intérêts...) notamment à taux fixe. S'y ajoutent les
variations de valeur du capital pour obtenir la rentabilité (parfois
appelée "performance") totale du placement,
§ la
productivité
(ou rendement physique) est le rapport d'un élément quantitatif
à un élément financier ou le rapport de deux
éléments quantitatifs. Par exemple, on rapportera le chiffre
d'affaires d'une entreprise aux effectifs de cette entreprise pour exprimer la
productivité apparente d'un salarié. Ou alors, on rapportera le
nombre de véhicules produits par heure travaillée pour exprimer
la productivité du travail,
§ la profitabilité est le rapport entre le chiffre
d'affaires et le
résultat
net, et exprime la capacité du chiffre d'affaires à
créer un certain niveau de bénéfice.
B.
Spécificité de la rentabilité dans l'environnement
bancaire
L'existence d'un niveau minimum de rentabilité est
indispensable à tout établissement de crédit. Elle est
d'abord la garantie du maintien de la solidité de sa structure
financière, qui doit résulter en particulier d'une progression
proportionnelle des fonds propres à celle des risques, telle que l'exige
la réglementation prudentielle. Une rentabilité satisfaisante
permet aussi à un établissement de crédit d'assurer, par
le versement de dividendes, une rémunération à ses
apporteurs de capitaux, essentielle dans l'optique d'éventuelles
augmentations de capital.
La rentabilité d'un établissement de
crédit représente donc son aptitude à dégager de
son exploitation des gains suffisants, après déduction des
coûts nécessaires à cette exploitation, pour poursuivre
durablement son activité. Il existe plusieurs façons
d'apprécier la rentabilité bancaire :
§ pour les actionnaires, le rapport du résultat
net aux fonds propres (coefficient de rentabilité ou return on equity
ROE) met en évidence le rendement de leur investissement. Cette vision
peut s'accommoder d'une sous-capitalisation structurelle des
établissements, un bon coefficient de rentabilité pouvant
provenir d'un faible niveau des fonds propres,
§ les analystes extérieurs, notamment les
contreparties des établissements de crédit, prennent
également en compte les autres aspects de la structure financière
et en particulier, le coefficient de rendement ou return on assets (ROA).
L'analyse de la rentabilité nécessite donc le
calcul du résultat net, qui est la différence entre les produits
et les charges. Dans le cas précis d'une banque, les charges seront
représentées par les coûts de financement
c'est-à-dire le prix de la matière première que sont les
ressources et les coûts de fonctionnement que sont les frais de personnel
et les frais généraux. Les produits seront de deux sortes, les
intérêts et agios sur les crédits accordés et les
autres produits (commissions diverses sur services, revenus des placements).
En milieu bancaire et financier, le concept de
rentabilité est caractérisé par sa complexité et
son aspect multiforme, ceci est principalement dû à la
rigidité des coûts qui sont en majorité indirectement
liés aux produits. A cet effet, plusieurs axes de mesure de la
rentabilité des banques ont été
développés : par centre de profit, par produit ou service ou
par client. D'après les praticiens, il s'avère opportun de
procéder à une analyse de la rentabilité des banques par
centre de profit car elle constitue le socle des autres méthodes de
détermination de la rentabilité. Cependant, l'analyse de la
rentabilité par centre de profit nécessite un travail
préalable consistant à l'identification des interlocuteurs du
contrôle de gestion : les centres de responsabilité.
CHAPITRE 2 :
Décomposition de la rentabilité par centres de profit
L'analyse de la rentabilité d'une
banque est principalement basée sur sa subdivision en centres de
responsabilité. Un centre de responsabilité se défini
comme une délégation formelle d'autorité pour
négocier des allocations de ressources et des niveaux d'objectifs dans
le cadre du plan opérationnel et du budget (ROUACH et NAULLEAU,
2004). A travers ce chapitre, nous présenterons un modèle de
décomposition de la rentabilité basé sur une mise en
évidence des différents centres de responsabilité
existants au sein d'une banque.
I. Eclatement de la banque en centres de
responsabilité
L'éclatement de la banque a pour objectif principal de
mettre en évidence et de séparer les « centres de
profit », des « centres de structure » et
des « centres opérationnels ».
Dans la pratique cette décomposition de la banque en
sous entités notionnelles n'est pas évidente car elle ne
correspond pas forcement à une structure organisationnelle de la banque,
il s'agit donc de sous entités fictives (difficile à identifier
à base de l'organigramme).
Le principe d'éclatement de la banque résulte du
fait que l'identification des différents centres de
responsabilité de la banque entraîne une meilleure affectation des
charges, donc une analyse assez précise de la rentabilité et par
conséquent une meilleure allocation des ressources.
A.
Les centres de profit
Ce sont des centres autonomes qui gèrent des ressources
et des emplois. Leur objectif principal est de réaliser un niveau de
revenu permettant de dégager une marge ou un niveau de profit en
recherchant la meilleure combinaison entre activités et charges. Au
niveau des centres de profit la délégation des pouvoirs couvrent
les conditions de négociation commerciale (prix, remises, conditions de
paiement).
B. Les centres
opérationnels
Ces centres ont pour caractéristiques de
réaliser des prestations répétitives dont le mode
opératoire a été déjà mis au point et
formalisé. Ils correspondent principalement aux centres de traitement
des opérations bancaires (traitement de chèque, opérations
sur titres, gestion des dossiers de crédit, virement bancaire...).
Une caractéristique principale de ces centres sur le
plan du contrôle de gestion, est la fiabilité du calcul
analytique, ce qui permet d'envisager une mise en place d'un système de
facturation interne des prestations effectuées par ces centres.
C. Les centres de
structure
Ce sont des centres qui effectuent des missions
générales et diffuses de soutien et de coordination aux autres
centres. Les activités de ces centres ne peuvent pas être
considérées comme des prestations spécifiques. En
conséquence, toute facturation de leurs activités ne peut
être assise que sur des clés de répartitions
conventionnelles.
II. Processus de
décomposition du résultat net par centre de profit
De manière classique, le calcul du résultat net
par centre de profit se présente comme suit :
Produit net bancaire
-Charges d'exploitation
Résultat brut d'exploitation
+ ou- Dotations et reprises de provisions (coût du
risque)
+ ou- Divers éléments (charges
exceptionnelles...)
- Impôts (quote-part du centre de profit)
Résultat net
Selon ce modèle, pour aboutir au résultat net,
il convient de procéder à une détermination du Produit Net
Bancaire (PNB) et des charges d'exploitations.
Le PNB est le résultat de l'agrégation de trois
postes :
§ les commissions perçues, liées à
l'activité de l'établissement de crédit (commissions de
carte de crédit, frais de dossiers, commissions de placement ou de
garantie),
§ la marge sur intérêt, représentant
la marge sur l'activité d'intermédiation bancaire,
§ les produits et charges divers correspondant aux
produits du portefeuille titre de la banque, ainsi qu'aux opérations de
trésorerie et interbancaires.
Les charges d'exploitations sont formées par : les
coûts d'opération et les frais généraux. Pour donc
aboutir à un résultat par centre de profit en ayant comme base le
résultat net, il est donc indispensable de procéder à une
décomposition des différents éléments rentrant
dans le calcul du résultat net par centre de profit.
Il s'agit ici de proposer un modèle pouvant permettre
de déterminer la contribution des différents centres de profit
dans la formation du produit net bancaire et des charges d'exploitations.
.
A. Décomposition
du PNB par centre de profit
Le PNB figurant au compte de résultat est
constitué des commissions, des marges sur intérêts
réalisés par les différents centres de profit. La
décomposition du PNB par centre de profit revient donc à
subdiviser ses composantes par centre de profit. Il s'agira donc de
déterminer des coefficients pouvant nous permettre de répartir
les commissions, les marges sur intérêts par centre de profit. Le
tableau de subdivision du PNB en ses différents éléments
constitutifs peut se présenter comme suit :
Tabeau1 :
Décomposition du PNB par centre de profit
EN MILLIONS DE FRANCS
|
DECOMPOSITION PAR CENTRE DE PROFIT
|
TRESORERIE
|
%
|
BD6(*)
|
%
|
BGE7(*)
|
%
|
COMMISSIONS
|
4 945
|
2 100
|
42,47%
|
1 200
|
24,27%
|
1 645
|
33,27%
|
MARGES SUR INTERET
|
1 550
|
845
|
54,52%
|
245
|
15,81%
|
460
|
29,68%
|
PNB
|
6 495
|
2 945
|
45,34%
|
1 445
|
22,25%
|
2 105
|
32,41%
|
B. Décomposition des charges d'exploitations
par centre de profit
Les charges d'exploitations sont constituées d'une
manière générale des coûts d'opérations et
des frais généraux. Dans le processus de décomposition de
ces charges d'exploitation par centre de profit, il s'avère
indispensable de faire une différence entre les charges incorporables
(dont nous tiendrons compte dans la répartition par centre de profit) et
les charges non incorporables que nous exclurons dans le processus de
décomposition des charges d'exploitation par centre de profit.
III. Détermination du résultat net par centre de
profit et présentation d'un exemple chiffré
Après la phase de détermination des charges par
centres de profit, nous disposons des éléments fondamentaux
pouvant nous permettre de déterminer le résultat net par centres
de profit.
A. Détermination
du résultat net par centre de profit
De manière schématique, le processus de calcul
du résultat net par centre de profit se présente comme
suit :
Figure 1 : Formation et
présentation du résultat d'un centre de profit (Le Contrôle
de Gestion Bancaire et Financier, ROUACH et NAULLEAU,
2004)
CHARGES
PNB
Charges propres
Produit net bancaire
Coûts d'opérations
· Marges sur intérêt
Charges de services généraux
· Commissions
(a)
Charges de structure
· Autres éléments
(b)
Provisions
Eléments divers
(c)
Impôts
(d)
Résultat net
Le processus de formation du résultat net par centre de
profit se décompose en quatre phases principales :
(a) La contribution sur charges propres :
Ce niveau de marge ne prend en compte que les charges directes au
centre de profit (ex : les dotations aux amortissements). Elle s'obtient
par la différence entre le PNB du centre de profit et les charges
propres du centre de profit.
(b) La contribution sur charges propres et sur les
coûts d'opération : A la suite de l'obtention de la
contribution sur charges propres, on déduit de cette dernière les
coûts d'opérations facturés par les centres
opérationnels, nous obtenons donc la contribution sur charges propres et
sur les coûts d'opération.
(c) Le résultat brut d'exploitation :
De la contribution sur charges propres et sur les coûts
d'opérations sont soustraites les charges imputées aux centres de
profit par les services généraux et les centres de structure, ce
qui nous permet d'obtenir le résultat brut d'exploitation des
différents centres de profit.
(d) Le résultat net par centre de profit :
Pour déterminer le résultat net par centre de profit il
sera retranché du résultat brut d'exploitation, un certain
nombre de postes comptables et fiscaux généralement non
maîtrisés par les centres. Ces postes sont les dotations et les
reprises de provisions, les profits et pertes divers, et les impôts.
Nous obtenons à l'issu de ce processus un compte
d'exploitation analytique qui peut être comparé à celui de
la même période de l'année précédente ainsi
qu'avec les objectifs de l'année en cours, de façon à
déterminer des écarts et à les analyser.
B. Illustration du
processus de détermination du résultat net par centre de profit
par un exemple chiffré
Un centre de profit d'une banque commerciale présente
le compte d'exploitation suivant :
§ Le produit net bancaire hors
commission est de 267,6 millions de francs CFA dont 40 millions pour les
crédits à court terme ; 12,5 millions pour les
crédits à moyen terme et 21,5millions pour les crédits
à long terme ;
§ Les commissions bancaires et
financières sont respectivement de 50 et 60 millions de francs
CFA ;
§ Les charges propres sont de sont 230
millions de francs CFA ;
§ Les coûts d'opération
s'élèvent à 75 millions de francs CFA ;
§ Les charges de structure et de services
généraux sont de 10 millions de francs CFA
§ Les autres produits et charges
s`élèvent à : -18 millions de FCFA pour les
dotations et reprises de provisions ; 3 millions de FCFA pour les pertes
et profits ; -1 million de FCFA pour les divers
§ Les impôts représentent
40% du résultat net avant impôt.
Le compte de résultat analytique de ce centre de profit
peut être présenté de la manière suivante :
Tableau 2 : Compte de résultat
analytique d'un centre de profit (Le Contrôle de Gestion Bancaire et
Financier, ROUACH et NAULLEAU, 2004)
|
Période (N+1)
(en millions de F CFA)
|
Période (N)
(en millions de F CFA)
|
Variation en montant
|
Variation en pourcentage
|
Produit net bancaire
· Marge sur capitaux francs
· Marge sur capitaux devises
· Commissions
· Divers
|
267,6
110
|
250
90
|
+17,6
+20
|
+7,04
+22,22
|
Produit Net Bancaire (PNB)
|
377,6
|
340
|
+37,6
|
+11,05
|
· Charges propres du centre
|
-230
|
-215
|
-15
|
+6,97
|
Contribution sur charges propres
|
147,6
|
125
|
22,6
|
+18,08
|
· Coût des opérations
|
-75
|
-70
|
-5
|
+7,14
|
Contribution sur charges propres et coût des
opérations
|
72,6
|
55
|
17,6
|
+32
|
· Charges de structure et de services
généraux
· Divers
|
-10
|
-9
|
-1
|
+11,11
|
Charges d'Exploitation
|
-315
|
-294
|
-21
|
+7,14
|
Résultat Brut d'Exploitation
· Dotations et reprises de provisions
· Pertes et profits
· Divers
|
62,8
-18
+3
-1
|
46
-25
-2
0
|
+16,6
+7
+5
-1
|
+36,08
-28
-
-
|
Résultat Net avant Impôt
|
46,6
|
19
|
+27,6
|
+145,26
|
· Impôts fictifs
Résultat Net
|
-18,6
28
|
-7,6
11,4
|
-11
+16,6
|
-
+145,26
|
Le compte de résultat montre une nette
amélioration de la marge entre la période (N+1) et la
période (N). Le résultat net est passé de 11,4 millions de
F CFA à 28 millions de F CFA soit une progression de 145,26%. Cette
amélioration est due à la bonne progression du PNB (+11,05%) et
notamment des commissions (22,22%). Il convient de préciser qu'au niveau
des charges d'exploitation, les charges propres du centre ont augmenté
moins fortement (+6,9) que les autres les charges, ce qui traduit une bonne
gestion de ce centre de profit. Des efforts restent à faire dans la
maîtrise des coûts d'opération qui ont augmenté de
7,14% et des charges de structures et de services généraux qui
ont augmenté de 11,11%.
Nous pouvons procéder au calcul de quelques ratios de
suivi de la gestion du centre de profit :
Tableau 3 :
Tableau de calcul et de commentaires sur les ratios de
gestion.
Nature
|
Calcul
|
Commentaires
|
Ratio de profitabilité : Résultat
net/PNB
|
§ Période (N+1) :
28÷377,6 =7,42%
§ Période (N) : 11,4÷340 =
3,35%
|
Ce ratio est passé de 3,35% à 7,42%,
cela traduit une amélioration de l'activité de l'agence
c'est-à-dire une augmentation des marges et des commissions de la
période (N) à la période (N+1).
|
Coefficient d'exploitation : charges d'exploitation
+ amortissements/PNB
|
§ Période (X) : (315+0)
÷377,6 = 83,42%
§ Période (Y) : (294+0) ÷340 =
86,47%
|
On constate une variation du ratio de 86,47% en
période (N) à 83,42% en période (N+1), cela
démontre que l'augmentation des charges d'exploitation a
été suivie par une augmentation du PNB, donc le coefficient
d'exploitation s'améliorée, mais des efforts restent à
faire pour une meilleure maîtrise des charges d'exploitation de
l'agence.
|
CONCLUSION
L'analyse de la rentabilité des banques par
centre de profit constitue la base des autres méthodes de
détermination de la rentabilité. La mise en place d'un tel
système de mesure de performance constitue un élément
primordial de suivi de la décentralisation et de la motivation des
responsables opérationnels. Cette méthode d'analyse de la
rentabilité repose essentiellement sur une ventilation assez pointue de
charges de la banque à travers ses différents centres de profit
aboutissant à une production de résultat net par centre de
profit, base d'évaluation de la performance de la banque. L'analyse de
la rentabilité des banques par centre de profit est un outil
décisionnel pertinent, intégrant les notions de fonds propres, de
création de valeurs. C'est un véritable élément de
pilotage stratégique pouvant déterminer le positionnement de la
banque par rapport à la concurrence.
« DECOMPOSITION de la rentabilité
d'UNE banque par centre de profit : cas de ecobank togo »
INTRODUCTION
Cette partie sera consacrée à l'application du
modèle de décomposition de la rentabilité d'une banque par
centre de profit tel que présenté dans la première partie
à ECOBANK TOGO.
Il importe cependant de préciser que la méthode
de décomposition de la rentabilité d'une banque par centre de
profit que nous voulons proposer sera appliquée en tenant compte des
spécificités d' ECOBANK TOGO en matière de traitement des
charges exploitations et de détermination du résultat net de la
banque.
CHAPITRE 3 :
Présentation d'Ecobank Togo et description de son processus d'analyse de
la rentabilité
Ce chapitre sera consacré à la présentation
d'Ecobank Togo et à une description assez précise de son
processus d'analyse de la rentabilité.
I. Présentation d'Ecobank Togo
Avec un taux de bancarisation en 2007 de 21,26% soit 541.149
habitants sur 2 500 000 de population active, le paysage togolais
compte onze (11) banques parmi lesquelles nous distinguons ECOBANK TOGO. C'est
une société anonyme avec conseil d'administration, crée en
1988 par le GROUPE ECOBANK : ECOBANK TRANSNATIONAL INCORPORATED (ETI). Au
31 Décembre 2008, le capital social de la banque s'élevait
à deux milliards (2000.000.000) de francs CFA et son actionnariat se
présentait comme suit :
§ Ecobank Transnational Incorporated (ETI) :
81%
§ Caisse Nationale de Sécurité Sociale
(CNSS) : 5%
§ Personnes physiques privées :
14%
Il convient cependant de préciser que pour être
conforme à la loi portant réglementation bancaire dans la zone
UMOA en son article 23 concernant le capital social minimum des banques et
établissements financiers, le capital social de la banque a
été porté à cinq milliards (5000.000.000) de
francs CFA le 13 août 2009.
ECOBANK TOGO présente un réseau de 22 agences
dont 16 sont localisées dans les différentes communes de la ville
de Lomé et 6 dans les villes de l'intérieur du pays. C'est une
banque qui offre les produits standards d'une banque commerciale à
savoir : les comptes courants, les comptes épargnes, les comptes de
dépôts, le crédit documentaire import, le crédit
documentaire export, les opérations de devises, les chèques de
voyage, la remise documentaire import, la remise documentaire export, la
gestion des fonds, les prêts et découverts, les
dépôts à termes, le ramassage de fonds, le SMS banking. En
matière de performance c'est la première banque sur le territoire
togolais avec un résultat net au 31 décembre 2008 de
4.956.151.000 de francs CFA.
L'organisation d'ECOBANK TOGO présente une structure
hiérarchique avec une décentralisation du pouvoir au niveau de
chaque département. Il existe néanmoins, une constante relation
entre ces départements à cause de leur
complémentarité. Au sommet, la Direction Générale
est assistée dans ses fonctions par un comité de direction
composé des chefs de départements dont la répartition est
ainsi faite :
§ Le Contrôle Financier
Il a la charge de l'élaboration de tous les rapports
financiers destinés à la Direction de la banque, au groupe,
à la BCEAO, au Ministère des Finances, à l'Association
Professionnelle des Banques et aux autres organismes utilisateurs. Il est par
ailleurs responsable de la comptabilisation des écritures
d'opérations diverses et de régularisation.
§ La Trésorerie
Sa mission est essentiellement axée sur la
trésorerie de la banque et se manifeste notamment à
travers : la gestion des dépôts auprès de la Banque
Centrale et des correspondants, les opérations de prêts et
emprunts sur le marché monétaire, la mise en place et la gestion
des divers placements de la banque, ses appuis divers aux caissiers dans
le cadre des opérations en devise.
§ La Banque des Grandes Entreprises
Il est chargé des gestions du portefeuille des grandes
entreprises, des institutions gouvernementales et non gouvernementales et des
ambassades.
§ La Banque de Détail
Il s'occupe du service clientèle et est chargé
de la gestion du portefeuille des particuliers, des petites et moyennes
entreprises (PME) et des petites et moyennes industries
(PMI). Il gère également le service Western
Union.
§ La Banque Transactionnelle
Ce département est en charge du SMS banking.
§ Le département des Opérations et
des Technologies
Il se compose des services du commerce international, de
Transfert, de la caisse, du portefeuille local, du rapprochement et de
l'informatique.
§ Le département des Risques
Il étudie les risques que court la banque dans les
transactions qu'elle effectue avec des tiers et en particulier en cas
d'octroi de crédit à la clientèle.
§ Le département de l'Audit et du Respect
des Normes
Il est chargé de contrôler toutes les
opérations effectuées par les divers services de la banque et les
audite périodiquement.
§ Le département Juridique
Il est chargé de régler les contentieux entre la
banque et ses partenaires, il joue le rôle de conseiller juridique par
l'application des règles juridiques dans le traitement des dossiers. Il
tient également le secrétariat du Conseil d'Administration.
§ Le département des Ressources humaines
Il est chargé de la gestion du capital humain de la
banque
II. Description du
processus d'analyse de la rentabilité au sein d'Ecobank Togo
a) Identification des
centres de profit et mise en évidence des objectifs de
réalisations assignés à ces différents centres de
profit
B. Identification des
centres de profit
D'une manière générale, le centre de
profit est définit comme, un centre de responsabilité dont la
délégation de pouvoir couvre la négociation commerciale
(prix, remises, conditions de paiement...). Il s'agit donc pour le responsable
d'un tel centre de responsabilités de réaliser un niveau de
revenu permettant de dégager une marge ou un niveau de
profitabilité en recherchant la meilleure combinaison entre
activités et charges, le responsable d'un centre de profit à pour
principal fonction la recherche du maximum de revenus tout en minimisant les
charges liées au centre.
Au sein d'Ecobank Togo nous pouvons distinguer trois
principaux centres de profit, à savoir la Trésorerie, la Banque
des grandes entreprises et la Banque de détail.
A. la Trésorerie : En tant que
centre de profit, la trésorerie à comme activités, la
gestion des placements sur le marché monétaire (MM),
l'activité de change (FX) et la gestion des titres de la banque. Elle
doit donc chercher à avoir le maximum de produits (revenus
d'intérêts sur les placements, commissions sur les
activités de change...) tout en minimisant ses charges (charges
d'intérêts et les commissions à payer...) ;
B. la Banque des grandes entreprises :
Ce centre de profit à pour activités la collecte et la gestion
des dépôts provenant des grandes entreprises et la gestion des
crédits accordés à ces grandes entreprises. Il doit
chercher à rémunérer faiblement les dépôts
collectés tout en octroyant les crédits à des taux
d'intérêts pouvant permettre de dégager une marge assez
élevée ;
C. la Banque de détail : Son mode
de fonctionnement est le même que la Banque de détail, sa seule
particularité est le fait qu'elle gère le portefeuille des
particuliers. Il convient aussi de préciser que la banque de
détail regroupe le réseau des agences.
C. Mise en évidence
des objectifs de réalisations à travers des indicateurs de
performances
Dans toutes entreprises, il est fixé des objectifs de
réalisations à chaque centre de responsabilité qui se
traduisent par la contribution au résultat de l'entreprise. Dans le cas
d' Ecobank Togo, les objectifs en terme de réalisations fixés
aux principaux centres de profit, à savoir la Trésorerie, la
Banque des grandes entreprises, la Banque de détail, sont transcrits
dans les prévisions budgétaires de la banque en
éléments chiffrés. L'objectif final étant d'amener
ces centres de profits à améliorer leur performance,
c'est-à-dire à réaliser le maximum de profits (produits)
tout en minimisant les charges, pour dégager une marge substantielle.
Les indicateurs de performances sont représentés
par les réalisations chiffrées prévues pour chaque centre
de profit dans le budget. Dans le budget établi par la banque, il est
prévu des lignes de produits et de charges pour chaque centre de profit.
Les prévisions budgétaires de chaque centre de
profit et des autres centres de responsabilités servent à mettre
en place un compte de résultat prévisionnel comme l'illustre le
tableau ci-après :
Tableau 4 :
Compte de résultat prévisionnel d'Ecobank Togo de
janvier à mars 2009 (Données fournies
par le Contrôle Financier d'Ecobank Togo)
Forecasted Income Statement (In thousands of francs
CFA)
|
January 2009
|
February 2009
|
March
2009
|
|
|
|
|
Interest and similar income
|
453 491
|
409 945
|
469 344
|
Interest expense and similar charges
|
77 435
|
69 942
|
77 435
|
|
|
|
|
Net interest income
|
376 055
|
340 003
|
391 909
|
|
|
|
|
Fee and commission income
|
131 658
|
132 238
|
138 004
|
Fee and commission expense
|
1 500
|
1 500
|
1 500
|
|
|
|
|
Net fee and commission income
|
130 158
|
130 738
|
136 504
|
|
|
|
|
Lease rental income
|
936
|
846
|
936
|
Dividend income
|
0
|
0
|
0
|
Net trading income
|
115 763
|
113 513
|
115 763
|
Gains less losses from investment securities
|
0
|
0
|
0
|
Other operating income
|
1 250
|
1 250
|
1 250
|
|
|
|
|
Net operating income before impairment losses
|
624 162
|
586 350
|
646 361
|
|
|
|
|
Impairment losses on loans and advances
|
8 250
|
-1 750
|
-1 750
|
|
|
|
|
Net operating income
|
632 412
|
584 600
|
644 611
|
|
|
|
|
Staff expenses
|
140 879
|
141 435
|
142 368
|
Depreciation of property, plant and equipement
|
26 887
|
27 599
|
28 177
|
Amortisation of intangible assets
|
1 756
|
1 756
|
1 756
|
Other operating expenses
|
137 171
|
134 264
|
134 358
|
|
|
|
|
Operating expenses
|
306 693
|
305 053
|
306 658
|
|
|
|
|
OPERATING PROFIT
|
325 719
|
279 546
|
337 954
|
|
|
|
|
Share of profit of associates
|
0
|
0
|
0
|
PROFIT BEFORE INCOME TAX
|
325 719
|
279 546
|
337 954
|
|
|
|
|
Income tax expenses
|
107 487
|
92 250
|
111 525
|
PROFIT AFTER TAX
|
218 232
|
187 296
|
226 429
|
b) Présentation du
modèle d'analyse de la rentabilité
d'Ecobank Togo
Le processus d'analyse de la rentabilité d'Ecobank Togo
se fait en trois principales étapes :
1. Calcul du
résultat de la période
Il s'agit ici de calculer le résultat de la
période (cette période peut être mensuelle ou annuelle).
Comme dit plus haut, c'est au département Contrôle Financier que
revient la tâche de déterminer le résultat de la banque. La
principale source d'informations permettant la détermination du
résultat est la balance générale, la balance
générale retrace les soldes et les mouvements cumulés des
comptes de la banque. Il est procédé également à
une collecte d'informations concernant les produits et charges de la
période auprès des autres départements principalement les
centres de profits (Trésorerie, Banque des grandes entreprises, Banque
de détail), ces informations reçues des centres de profits est
comparées aux informations provenant de la balance pour s'assurer de
leur authenticité, puis on procède au calcul proprement dit du
résultat de la période par l'agrégation des postes de
produits (classe 7) et de charges (classe 6) avec quelques retraitements
extracomptables.
Le compte de résultat d'une période se
présente comme suit :
Tableau 5: Compte
de résultat d'Ecobank Togo en janvier 2009 (Données fournies par
le Contrôle Financier d'Ecobank Togo)
INCOME STATEMENT
(In thousands of francs CFA)
|
January 2009
|
|
|
|
B.00500
|
Interest and similar income
|
403 071
|
B.01000
|
Interest expense and similar charges
|
92 786
|
|
|
|
B.02000
|
Net interest income
|
310 285
|
|
|
|
B.02500
|
Fee and commission income
|
114 542
|
B.03000
|
Fee and commission expense
|
1 523
|
|
|
|
B.03500
|
Net fee and commission income
|
113 018
|
|
|
|
B.04000
|
Lease rental income
|
0
|
B.04500
|
Dividend income
|
0
|
B.05000
|
Net trading income
|
54 392
|
B.05500
|
Gains less losses from investment securities
|
0
|
B.06000
|
Other operating income
|
2 262
|
|
|
|
B.06500
|
Net operating income before impairment losses
|
479 957
|
|
|
|
B.07000
|
Impairment losses on loans and advances
|
994
|
|
|
|
B.07500
|
Net operating income
|
480 951
|
|
|
|
B.08000
|
Staff expenses
|
137 147
|
B.08500
|
Depreciation of property, plant and equipement
|
26 472
|
B.09000
|
Amortisation of intangible assets
|
1 898
|
B.09500
|
Other operating expenses
|
133 175
|
|
|
|
B.10000
|
Operating expenses
|
298 692
|
|
|
|
B.10500
|
OPERATING PROFIT
|
182 260
|
|
|
|
B.11000
|
Share of profit of associates
|
|
|
|
|
B.11500
|
PROFIT BEFORE INCOME TAX
|
182 260
|
|
|
|
B.12000
|
Income tax expenses
|
46 786
|
|
|
|
B.12500
|
PROFIT AFTER TAX
|
135 473
|
2. Comparaison du
résultat par rapport aux prévisions
budgétaires
Après le calcul du résultat, il est
procédé à une comparaison du résultat avec les
prévisions budgétaires d'une part et avec le résultat
à la même période de l'année
précédente d'autre part. Il convient de préciser que la
méthode utilisée par Ecobank Togo est appelée
«Contrôle Budgétaire » c'est-à-dire que l'on
compare les réalisations avec les prévisions
budgétaires.
Les tableaux de comparaison se présentent comme
suit :
Tableau 6 : Comparaison des
réalisations et des prévisions pour le mois de janvier
INCOME STATEMENT (In thousands of francs
CFA)
|
January 2009
|
Realisation
|
Forecast
|
Variation (%)
|
|
|
|
|
|
B.00500
|
Interest and similar income
|
403 071
|
453 491
|
-11%
|
B.01000
|
Interest expense and similar charges
|
92 786
|
77 435
|
20%
|
|
|
|
|
|
B.02000
|
Net interest income
|
310 285
|
376 055
|
-17%
|
|
|
|
|
|
B.02500
|
Fee and commission income
|
114 542
|
131 658
|
-13%
|
B.03000
|
Fee and commission expense
|
1 523
|
1 500
|
2%
|
|
|
|
|
|
B.03500
|
Net fee and commission income
|
113 018
|
130 158
|
-13%
|
|
|
|
|
|
B.04000
|
Lease rental income
|
0
|
936
|
-100%
|
B.04500
|
Dividend income
|
0
|
0
|
|
B.05000
|
Net trading income
|
54 392
|
115 763
|
-53%
|
B.05500
|
Gains less losses from investment securities
|
0
|
0
|
|
B.06000
|
Other operating income
|
2 262
|
1 250
|
81%
|
|
|
|
|
|
B.06500
|
Net operating income before impairment losses
|
479 957
|
624 162
|
-23%
|
|
|
|
|
|
B.07000
|
Impairment losses on loans and advances
|
994
|
8 250
|
-88%
|
|
|
|
|
|
B.07500
|
Net operating income
|
480 951
|
632 412
|
-24%
|
|
|
|
|
|
B.08000
|
Staff expenses
|
137 147
|
140 879
|
-3%
|
B.08500
|
Depreciation of property, plant and equipement
|
26 472
|
26 887
|
-2%
|
B.09000
|
Amortisation of intangible assets
|
1 898
|
1 756
|
8%
|
B.09500
|
Other operating expenses
|
133 175
|
137 171
|
-3%
|
|
|
|
|
|
B.10000
|
Operating expenses
|
298 692
|
306 693
|
-3%
|
|
|
|
|
|
B.10500
|
OPERATING PROFIT
|
182 260
|
325 719
|
-44%
|
|
|
|
|
|
B.11000
|
Share of profit of associates
|
|
|
|
|
|
|
|
|
B.11500
|
PROFIT BEFORE INCOME TAX
|
182 260
|
325 719
|
-44%
|
|
|
|
|
|
B.12000
|
Income tax expenses
|
46 786
|
107 487
|
-56%
|
|
|
|
|
|
B.12500
|
PROFIT AFTER TAX
|
135 473
|
218 232
|
-38%
|
Tableau 7 :
Comparaison des résultats de janvier 2008 et janvier
2009
INCOME STATEMENT
(In thousands of francs CFA)
|
|
|
|
JANUARY
|
2008
|
2009
|
Variation(%)
|
|
|
|
|
|
B.00500
|
Interest and similar income
|
336 640
|
403 071
|
20%
|
B.01000
|
Interest expense and similar charges
|
67 781
|
92 786
|
37%
|
|
|
|
|
|
B.02000
|
Net interest income
|
268 859
|
310 285
|
15%
|
|
|
|
|
|
B.02500
|
Fee and commission income
|
82 761
|
114 542
|
38%
|
B.03000
|
Fee and commission expense
|
1 692
|
1 523
|
-10%
|
|
|
|
|
|
B.03500
|
Net fee and commission income
|
81 069
|
113 018
|
39%
|
|
|
|
|
|
B.04000
|
Lease rental income
|
0
|
0
|
|
B.04500
|
Dividend income
|
0
|
0
|
|
B.05000
|
Net trading income
|
102 420
|
54 392
|
-47%
|
B.05500
|
Gains less losses from investment securities
|
0
|
0
|
|
B.06000
|
Other operating income
|
0
|
2 262
|
|
|
|
|
|
|
B.06500
|
Net operating income before impairment losses
|
452 348
|
479 957
|
6%
|
|
|
|
|
|
B.07000
|
Impairment losses on loans and advances
|
7 556
|
994
|
-87%
|
|
|
|
|
|
B.07500
|
Net operating income
|
459 904
|
480 951
|
5%
|
|
|
|
|
|
B.08000
|
Staff expenses
|
104 128
|
137 147
|
32%
|
B.08500
|
Depreciation of property, plant and equipement
|
21 647
|
26 472
|
22%
|
B.09000
|
Amortisation of intangible assets
|
1 139
|
1 898
|
67%
|
B.09500
|
Other operating expenses
|
110 051
|
133 175
|
21%
|
|
|
|
|
|
B.10000
|
Operating expenses
|
236 965
|
298 692
|
26%
|
|
|
|
|
|
B.10500
|
OPERATING PROFIT
|
222 938
|
182 260
|
-18%
|
|
|
|
|
|
B.11000
|
Share of profit of associates
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
B.11500
|
PROFIT BEFORE INCOME TAX
|
222 938
|
182 260
|
-18%
|
|
|
|
|
|
B.12000
|
Income tax expenses
|
71 630
|
46 786
|
-35%
|
|
|
|
|
|
B.12500
|
PROFIT AFTER TAX
|
151 308
|
135 473
|
-10%
|
3. Analyse des
écarts et prise de décisions
Après le calcul du résultat de la période
et sa comparaison avec les prévisions budgétaires et le
résultat de la même période de l'année
précédente, il est procédé à une analyse des
écarts. Des investigations sont faites pour trouver des justificatifs
aux écarts constatés, plus précisément les
variations négatives, puis des décisions sont prises pour une
future amélioration des performances.
CHAPITRE 4:
Décomposition de la rentabilité d'Ecobank Togo par centres de
profit
I. Eclatement de la
banque en centres de responsabilité
L'objectif de l'éclatement de la banque en centres de
responsabilité est de mettre en évidence les entités
notionnelles que sont les centres de profit, les centres opérationnels
et les centres de structure. Cela permettra d'identifier plus facilement les
charges et les produits générés par ces différents
centres de responsabilité donc une meilleure ventilation de ces charges
et produits.
A. Les centres de
profit
Seront considérés comme centre de profit, les
départements suivants :
§ la trésorerie,
§ la banque des grandes entreprises,
§ la banque de détail.
Le choix de ces trois départements comme centres de
profit a été conforté par les dispositions
du « Manuel d'Organisation et de Procédures
Comptables » d'Ecobank Togo qui considère ces
départements comme ceux assumant la fonction de commercialisation.
Il convient néanmoins de préciser que le
département de la banque transactionnelle peut être
également considéré comme un centre de profit mais compte
tenu du fait que son activité n'est pas assez développée
pour le moment, il serait préférable de ne pas le classer dans
les centres de profit. Les produits et charges générés par
ce département seront affectés aux autres centres de profit.
B. Les centres
opérationnels
Ici on distingue un principal centre opérationnel, il
s'agit de la direction des Opérations et de la Technologie. Cette
direction est subdivisée en deux groupes à savoir :
§ Les Opérations comprenant : le Service
Portefeuille Local, le Service Commerce International, le Service Caisse et le
Service Transfert, les Services Généraux.
§ La Technologie : La Division Informatique a pour
attributions principales l'administration du système d'information,
l'assistance aux utilisateurs ainsi que la veille technologique. Elle se
subdivise en deux sections : La section Développement et Production
qui s'occupe du développement et de la maintenance des logiciels de la
banque. La section Infrastructure et Télécom assure la
maintenance du réseau et du matériel informatique.
C. Les centres de
structure
Ce sont les départements qui viennent en appui aux
centres de profit et opérationnels pour la bonne marche des
activités de la banque. Sont considérés comme centres de
structure : le Contrôle financier, la Direction du Risque, la
Direction juridique, la Direction de l'Audit et du Respect des Normes et la
Direction des Ressources Humaines.
II. Ventilation des
produits et des charges par centre de profit
Dans le processus de ventilation des produits et des charges
par centres de profit, nous allons utiliser les données du mois de
janvier des années 2008 et 2009.
Le principe de la ventilation reposera sur les types
d'activités auxquels chaque centre de profit peut se prévaloir.
Par exemple les activités de placement sur le marché
monétaire sont du ressort de la trésorerie tandis que la gestion
du portefeuille des institutions publiques est du domaine de la banque des
grandes entreprises.
A. Affectation des
produits aux centres de profit
Les produits de la banque sont principalement
constitués des marges sur intérêts et des commissions
perçues. Nous pouvons donc procéder à une affectation des
produits en deux étapes :
1. Affectation des
marges sur intérêts
La marge sur intérêts est égale à
la différence entre les intérêts reçus des clients
et ceux payés par la banque sur les dépôts ou lors des
refinancements auprès de la Banque Centrale. Notre tableau de
répartition des revenus et des charges d'intérêts à
travers les centres de profit se présente comme suit :
Tableau 8 : Affectation des revenus et
charges d'intérêts aux centres de profit
INTEREST (En millier de francs CFA)
|
|
|
ENTITE D'AFFECTATION
|
JANVIER
|
|
INTEREST REVENUES
|
2008
|
2009
|
C.01000
|
Treasury bills & other eligible bills
|
8 400
|
8 686
|
Trésorerie
|
C.02000
|
Placements
|
6 210
|
8 278
|
C.03000
|
Placements with affiliates
|
3 536
|
4 508
|
C.04000
|
Loans & advances to banks
|
0
|
40
|
C.05000
|
Loans & advances to banks affiliates
|
0
|
0
|
C.06000
|
Loans and advances to other financial institut.
|
0
|
0
|
C.07000
|
Government bond
|
0
|
0
|
C.08000
|
Other Trading securities
|
0
|
0
|
C.09000
|
Loans to Wholesale:
|
0
|
0
|
Banque des grandes entreprises
|
C.09100
|
- Public Sector
|
0
|
30 577
|
C.09200
|
- Regional Corporates & Multinationals
|
200 932
|
112 117
|
C.09300
|
- Local Corporates
|
0
|
112 117
|
C.10000
|
Loans to Consumer:
|
0
|
0
|
Banque de détail
|
C.10100
|
- Credit Cards
|
0
|
0
|
C.11000
|
- Mortgage
|
0
|
0
|
C.11100
|
- Personal loans
|
38 187
|
51 903
|
C.13000
|
- Micro finance
|
680
|
775
|
C.12000
|
Retail: Loans and advances to SME
|
25 458
|
24 789
|
C.14000
|
Other loans and advances to customer
|
0
|
0
|
|
C.15000
|
Other financial instruments at fair value trough P/L
|
0
|
0
|
|
C.16000
|
Investment securities
|
53 238
|
49 280
|
Trésorerie
|
C.17000
|
Balances with Central Banks
|
0
|
0
|
|
C.18000
|
Balances with others banks
|
0
|
0
|
|
C.19000
|
Due from affiliates - receivables
|
0
|
0
|
|
C.20000
|
Other
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
INTEREST EXPENSES
|
|
|
|
C.22000
|
Deposits from banks
|
7 797
|
3 007
|
Trésorerie
|
C.23000
|
Deposits from banks affiliates
|
8 004
|
14 723
|
C.24000
|
Other money market deposits
|
0
|
1 903
|
C.25000
|
Deposits from customers - savings account
|
30 008
|
32 779
|
Banque de détail
|
C.26000
|
Deposits from customers - term deposits
|
21 971
|
40 373
|
BGE
|
C.27000
|
Deposits from customers - others IB
|
0
|
0
|
|
C.28000
|
Certificate of deposits
|
0
|
0
|
|
C.29000
|
Dedt securities
|
0
|
0
|
|
C.30000
|
Other short term borrowed funds from affiliates
|
0
|
0
|
|
C.31000
|
Other short term borrowed funds
|
0
|
0
|
|
C.32000
|
Due to affiliates - accruals
|
0
|
0
|
|
C.33000
|
Long term borrowings
|
0
|
0
|
|
C.34000
|
Other sources
|
0
|
0
|
|
Après cette affectation aux différents centres
nous pouvons déterminer la marge sur intérêts par centre de
profit :
§ La Trésorerie
Le tableau de calcul de la marge sur intérêts de
la trésorerie se présente comme suit :
Tableau 9 : Détermination de la
marge sur intérêts de la Trésorerie
INTEREST (En millier de francs CFA)
|
|
|
JANVIER
|
|
|
2008
|
2009
|
C.01000
|
Treasury bills & other eligible bills
|
8 400
|
8 686
|
C.02000
|
Placements
|
6 210
|
8 278
|
C.03000
|
Placements with affiliates
|
3 536
|
4 508
|
C.04000
|
Loans & advances to banks
|
0
|
40
|
C.05000
|
Loans & advances to banks affiliates
|
0
|
0
|
C.06000
|
Loans and advances to other financial institut.
|
0
|
0
|
C.07000
|
Government bond
|
0
|
0
|
C.08000
|
Other Trading securities
|
0
|
0
|
C.16000
|
Investment securities
|
53 238
|
49 280
|
|
INTEREST REVENUES
|
71 383
|
70 792
|
|
|
|
|
C.22000
|
Deposits from banks
|
7 797
|
3 007
|
C.23000
|
Deposits from banks affiliates
|
8 004
|
14 723
|
C.24000
|
Other money market deposits
|
0
|
1 903
|
|
INTERST EXPENSES
|
15 801
|
19 634
|
|
|
|
|
|
NET INTEREST
|
55 582
|
51 158
|
|
|
|
|
§ La Banque des grandes entreprises
Le tableau de calcul de la marge sur intérêts de
la BGE se présente comme suit :
Tableau 10 : Détermination de
la marge sur intérêts de la BGE
INTEREST (En millier de francs CFA)
|
|
|
JANVIER
|
|
|
2008
|
2009
|
C.09000
|
Loans to Wholesale:
|
0
|
0
|
C.09100
|
- Public Sector
|
0
|
30 577
|
C.09200
|
- Regional Corporates & Multinationals
|
200 932
|
112 117
|
C.09300
|
- Local Corporates
|
0
|
112 117
|
|
INTEREST REVENUES
|
200 932
|
254 812
|
|
|
|
|
C.26000
|
Deposits from customers - term deposits
|
21 971
|
40 373
|
|
INTERST EXPENSES
|
21 971
|
40 373
|
|
|
|
|
|
NET INTEREST
|
178 961
|
214 439
|
§ La Banque de détail
Le tableau de calcul de la marge sur intérêts de
la banque de détail se présente comme suit :
Tableau 11 : Détermination de
la marge sur intérêts de la Banque de
détail
INTEREST (En millier de francs CFA)
|
|
|
JANVIER
|
|
|
2008
|
2009
|
C.10000
|
Loans to Consumer:
|
0
|
0
|
C.10100
|
- Credit Cards
|
0
|
0
|
C.11000
|
- Mortgage
|
0
|
0
|
C.11100
|
- Personal loans
|
38 187
|
51 903
|
C.13000
|
- Micro finance
|
680
|
775
|
C.12000
|
Retail: Loans and advances to SME
|
25 458
|
24 789
|
|
INTEREST REVENUES
|
64 325
|
77 467
|
|
|
|
|
C.25000
|
Deposits from customers - savings account
|
30 008
|
32 779
|
|
INTERST EXPENSES
|
30 008
|
32 779
|
|
|
|
|
|
NET INTEREST
|
34 316
|
44 688
|
2. Affectation des
commissions
Le processus d'affectation est le même que celui des
marges sur intérêts par centre de profit. Nous aurons donc comme
tableau de répartition :
Tableau 12 :
Affectation des commissions par centres de profit
COMMISSION (En millier de francs CFA)
|
JANVIER
|
ENTITE D'AFFECTATION
|
2008
|
2009
|
|
FEE AND COMMISSION INCOME
|
|
|
|
|
Trade Finance
|
|
|
|
D.01000
|
L/C import
|
18 392
|
4 926
|
BGE
|
D.02000
|
L/C export
|
3 788
|
1 538
|
D.03000
|
Guarantees
|
457
|
5 665
|
D.04000
|
Documentary collections
|
3 823
|
12 751
|
D.05000
|
Bills negociated
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cash Management
|
|
|
|
D.15000
|
FT commissions
|
16 650
|
37 608
|
BGE
|
D.16000
|
Current account servicing
|
11 047
|
24 291
|
Banque de détail
|
D.17000
|
Draft issuance commissions
|
1 286
|
3
|
D.18000
|
Western Union commissions
|
16 956
|
17 133
|
D.19000
|
Internet & SMS banking commissions
|
319
|
3
|
Autres commissions perçues
|
D.20000
|
Other cash management commissions
|
9 185
|
9 534
|
Banque de détail
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D.22000
|
ATM Commission
|
857
|
1 090
|
Autres commissions perçues
|
|
|
|
|
|
|
FEES AND COMMISSIONS EXPENSES
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D.41000
|
Others fees
|
1 692
|
1 523
|
Autres commissions payées
|
|
|
|
|
|
|
Trading Income
|
|
|
Autres commissions perçues
|
D.26000
|
Transaction gains less losses
|
102 420
|
54 392
|
|
|
|
|
|
Other Income
|
|
|
D.37000
|
Other operating income
|
0
|
2 262
|
Nous aurons après les affectations les commissions par
centres de profit de la manière suivante :
§ La Banque des grandes entreprises
Tableau 13 : Détermination des
commissions réalisées par la BGE
COMMISSION (En millier de francs CFA)
|
JANVIER
|
2008
|
2009
|
D.01000
|
L/C import
|
18 392
|
4 926
|
D.02000
|
L/C export
|
3 788
|
1 538
|
D.03000
|
Guarantees
|
457
|
5 665
|
D.04000
|
Documentary collections
|
3 823
|
12 751
|
D.05000
|
Bills negociated
|
0
|
0
|
D.15000
|
FT commissions
|
16 650
|
37 608
|
TOTAL COMMISSION INCOME
|
43 111
|
62 488
|
§ La Banque de détail
Tableau 14 : Détermination des
commissions réalisées par la banque de
détail
COMMISSION (En millier de francs CFA)
|
JANVIER
|
2008
|
2009
|
D.16000
|
Current account servicing
|
11 047
|
24 291
|
D.17000
|
Draft issuance commissions
|
1 286
|
3
|
D.18000
|
Western Union commissions
|
16 956
|
17 133
|
D.20000
|
Other cash management commissions
|
9 185
|
9 534
|
TOTAL COMMISSION INCOME
|
38 474
|
50 961
|
§ Les autres commissions8(*)
Tableau 15 : Détermination des
autres commissions
OTHER FEES AND COMMISSION (En millier de francs
CFA)
|
JANVIER
|
2008
|
2009
|
D.19000
|
Internet & SMS banking commissions
|
319
|
3
|
D.22000
|
ATM Commission
|
857
|
1 090
|
D.26000
|
Transaction gains less losses
|
102 420
|
54 392
|
D.37000
|
Other operating income
|
0
|
2 262
|
OTHER FEE AND COMMISSION INCOME
|
103 596
|
57 747
|
|
|
|
|
D.41000
|
Others fees
|
1 692
|
1 523
|
OTHER FEE AND COMMISSION EXPENSE
|
1 692
|
1 523
|
|
|
|
|
NET OTHER FEE AND COMMISSION INCOME
|
101 904
|
56 223
|
B. Ventilation des
charges par centres de profit
Le processus de répartition des charges aux centres de
responsabilité et plus particulièrement aux centres de profit est
différent de celui des produits. Il s'agira ici, de faire appel à
des clés de répartition pouvant nous permettre une affectation
des charges. Nous distinguerons quatre (4) catégories de charges :
celles affectées à la Trésorerie, celles affectées
à la BGE, celles affectées à la Banque de détail et
les autres charges.
Les charges de la période d'analyse (janvier 2008 et
2009), sont présentées dans le tableau suivant :
Tableau 16 : Charges de janvier 2008
et 2009 (Données fournies par le Contrôle Financier d'Ecobank
Togo)
EXPENSES (en milliers de francs CFA)
|
JANVIER
|
|
|
2008
|
2009
|
E.01000
|
STAFF EXPENSES
|
104 128
|
137 147
|
|
|
|
|
|
Rent and Utilities
|
|
|
E.02000
|
Rent
|
4 150
|
4 166
|
E.03000
|
Light heat water
|
4 114
|
5 675
|
E.04000
|
Building cost other
|
5 647
|
5 055
|
|
|
|
|
E.05000
|
Total
|
13 910
|
14 896
|
|
|
|
|
|
Travel
|
|
|
E.06000
|
Travel seminar
|
1 058
|
0
|
E.07000
|
Travel business
|
755
|
1 392
|
E.08000
|
Travel review
|
675
|
1 160
|
E.09000
|
Travel visitors
|
0
|
0
|
|
|
|
|
E.10000
|
Total
|
2 489
|
2 552
|
|
|
|
|
|
Technology and Communications
|
|
|
E.11000
|
Telephone
|
6 715
|
9 284
|
E.12000
|
Telex
|
0
|
0
|
E.13000
|
Fax
|
375
|
0
|
E.14000
|
Swift - Internet
|
8 617
|
16 397
|
E.15000
|
Courier pouch
|
1 000
|
1 250
|
E.16000
|
Postage
|
1 750
|
2 500
|
E.17000
|
Fees collected
|
-4 714
|
-3 427
|
E.18000
|
Repairs & maintenance - IT
|
367
|
1 290
|
E.19000
|
Insurance IT items
|
0
|
0
|
E.20000
|
IT licenses and related technical fees
|
0
|
0
|
E.21000
|
Amortization of software
|
1 139
|
1 898
|
E.22000
|
Hardware depreciation
|
5 775
|
5 700
|
|
|
|
|
E.23000
|
Total
|
21 025
|
34 891
|
|
|
|
|
|
Business Promotion
|
|
|
E.24000
|
Donation
|
9 125
|
3 847
|
E.25000
|
Business promotion
|
2 063
|
2 000
|
E.26000
|
Advertising
|
15 279
|
3 520
|
|
|
|
|
E.27000
|
Total
|
26 467
|
9 367
|
|
|
|
|
|
Employee Related Expenses
|
|
|
E.28000
|
Employees activities
|
3 349
|
0
|
E.29000
|
Report & library
|
252
|
250
|
E.30000
|
Training
|
3 250
|
3 456
|
E.31000
|
External staff expenses
|
13 053
|
18 323
|
|
|
|
|
E.33000
|
Total
|
19 903
|
22 029
|
|
|
|
|
|
Compliance
|
|
|
E.34000
|
Audit
|
600
|
1 275
|
E.35000
|
Outside legal
|
200
|
148
|
E.36000
|
Consultancy
|
0
|
309
|
|
|
0
|
0
|
E.37000
|
Total
|
800
|
1 731
|
|
|
|
|
|
Governance
|
|
|
E.37000
|
Directors fees
|
4 813
|
9 138
|
E.38000
|
Sitting fees
|
0
|
0
|
E.39000
|
Board expenses
|
500
|
375
|
E.40000
|
AGM expenses
|
275
|
0
|
|
|
|
|
E.41000
|
Total
|
5 588
|
9 513
|
|
|
|
|
|
Other Expenses
|
|
|
E.42000
|
Preopening expenses
|
419
|
0
|
E.43000
|
Cash transportation
|
0
|
0
|
E.43010
|
Fuel
|
24
|
1 781
|
E.44000
|
Stationery & supplies
|
9 533
|
9 466
|
E.45000
|
Repairs & maintenance - others
|
817
|
3 422
|
E.46000
|
Insurance - others
|
4 750
|
5 581
|
E.47000
|
Others taxes
|
5 117
|
7 998
|
E.48000
|
Fidelity, fraud & operational losses
|
-8 396
|
3 474
|
E.49000
|
Management fees
|
4 656
|
6 600
|
E.50000
|
allocated fees
|
6 960
|
6 500
|
E.50000
|
Non capitalized assets
|
134
|
125
|
E.51000
|
Restructuring cost
|
0
|
0
|
E.52000
|
Depreciation of fixed assets
|
15 872
|
20 772
|
E.53000
|
Amortization of Goodwill and other intangible assets
|
0
|
0
|
E.54000
|
(Profit)/loss on sale of property and equipment
|
0
|
0
|
E.55000
|
Impairment of property and equipment
|
0
|
0
|
E.56000
|
Impairment of doutful receivable
|
0
|
0
|
E.57000
|
Listing expenses
|
0
|
0
|
E.57100
|
Other administrative expenses
|
2 770
|
847
|
|
|
|
|
E.58000
|
Total
|
42 656
|
66 565
|
|
|
|
|
E.59000
|
OPERATING EXPENSES
|
236 965
|
298 692
|
1. Affectation des
charges de personnel
Le personnel d'Ecobank Togo en novembre a été
évalué à 291 employés. En ce qui concerne les
centres de profit, nous avons la répartition suivante : la
Trésorerie compte trois (3) personnes ; la BGE compte six (6)
personnes ; la Banque de détail compte cent quatre vingt seize
(196) personnes.
D'une manière synthétique les charges de
personnel de janvier 2008 et 2009 se présentes de la manière
suivante :
Tableau 17 : Charges de personnel de
janvier 2008 et 2009
En millier de francs CFA
|
Janvier 2008
|
Janvier 2009
|
STAFF EXPENSES
|
104 128
|
137 147
|
§ Calcul des clés de
répartition
Les clés de répartition seront les
résultats des rapports entre le nombre d'employés par centre de
profit et le nombre total du staff d'Ecobank Togo en tenant compte de quelques
réajustements. On aura donc :
Tableau 18 : Calcul des clés de
répartition
Centre de profit
|
Calcul
|
Résultat
|
Trésorerie
|
3/291
|
1,03%
|
BGE
|
6/291
|
2,06%
|
Banque de détail
|
196/291
|
67,35%
|
Autres
|
86/291
|
29,56%
|
§ Calcul des quotes-parts de chaque centre de
profit
La quote-part de chaque centre de profit sera obtenue en
multipliant les proportions obtenues par le montant total des charges de
personnel.
Tableau 19 :
Répartition des charges de personnel par centre de
profit
En milliers de francs CFA
|
Janvier-2008
|
Janvier-2009
|
Trésorerie
|
(104 128*1,03%) +2 500= 3 573
|
(137 147*1,03%) +2 500 = 3 913
|
BGE
|
(104 128*2,06 %) +3 000 = 5 145
|
(137 147*2,06%) +3 000 = 5 825
|
Banque de détail
|
(104 128* 67,35%)- (2 500+3 000)= 64 630
|
(137 147*67,35%)- (2 500+3 000)= 86 869
|
Autres
|
104 128* 29,56%= 30 780
|
137 147* 29,56%= 40 541
|
2. Affectation des
charges de locations et de consommation
en
énergie
Les charges de locations et de consommation en énergie
(eau, électricité) concernant les périodes de janvier 2008
et 2009 se présentent comme suit :
Tableau 20 : Charges locatives et de
consommation en énergie pour les périodes de janvier 2008 et 2009
(Données fournies par le Contrôle Financier d'Ecobank
Togo)
Rent and Utilities (en milliers de francs
CFA)
|
Janvier 2008
|
Janvier 2009
|
|
|
|
Rent
|
4 150
|
4 166
|
Light heat water
|
4 114
|
5 675
|
Building cost other
|
5 647
|
5 055
|
|
|
|
Total
|
13 910
|
14 896
|
En tenant compte des particularités d'Ecobank Togo les
charges de locations peuvent être affectées à la Banque de
détail car c'est elle qui gère le réseau des agences. En
ce qui concerne les « Building cost other » nous les
affecterons également à la Banque de détail.
Nous nous concentrerons donc sur la répartition des
charges afférentes à la consommation en électricité
et eau. En nous basant sur des observations empiriques les clés de
répartitions concernant les charges d'eau et d'électricité
peuvent se présenter comme suit :
§ Trésorerie : 1%
§ BGE : 1%
§ Banque de détail : 60%
§ Autres : 38%
Nous aurons comme répartition :
Tableau 21 : Répartition des
charges d'électricité et d'eau de janvier 2008 et
2009
En milliers de francs CFA
|
Trésorerie
|
BGE
|
Banque de détail
|
Autres
|
janv-08
|
4 114*1%= 41
|
4 114*1%= 41
|
4 114*60%= 2 468
|
4 114*38%= 1 563
|
janv-09
|
5 675*1%= 57
|
5 675*1%= 57
|
5 675*60%= 3 405
|
2 157*38%= 2 157
|
3. Répartition
des charges de communication
Les frais de communication et les dépenses en
technologie pour les périodes de janvier 2008 et 2009 se
présentent comme suit :
Tableau 22 : Charges de communication
et de technologie de janvier 2008 et 2009
Technology and Communications (En milliers de francs
CFA)
|
janv-08
|
janv-09
|
Telephone
|
6 715
|
9 284
|
Telex
|
0
|
0
|
Fax
|
375
|
0
|
Swift - Internet
|
8 617
|
16 397
|
Courier pouch
|
1 000
|
1 250
|
Postage
|
1 750
|
2 500
|
Communications expenses
|
18 457
|
29 431
|
|
|
|
Fees collected
|
-4 714
|
-3 427
|
Repairs & maintenance - IT
|
367
|
1 290
|
Insurance IT items
|
0
|
0
|
IT licenses and related technical fees
|
0
|
0
|
Amortization of software
|
1 139
|
1 898
|
Hardware depreciation
|
5 775
|
5 700
|
Technology expenses and others fees
|
2 568
|
5 461
|
|
|
|
Total
|
21 025
|
34 891
|
De même que pour les charges d'électricité
et d'eau, les clés de répartition des charges liées
à la communication et la technologie par centre de profit se
présentent de la manière suivante :
§ Trésorerie : 1%
§ BGE : 1%
§ Banque de détail : 60%
§ Autres : 38%
Nous aurons donc comme répartition par centre de
profit :
Tableau 23 : Répartition des
frais de communication et de technologie de janvier 2008 et
2009.
En milliers de francs CFA
|
janv-08
|
janv-09
|
Trésorerie
|
21 025*1%=210
|
34 891*1%= 349
|
BGE
|
21 025*1%=210
|
34 891*1%= 349
|
Banque de détail
|
21 025*60%= 12 615
|
34 891*60%= 20 935
|
Autres
|
21 025*38%=7 990
|
34 891*38%=13 259
|
4. Affectation des
autres charges
Les charges (Travel, Business Promotion, Employee Related
Expenses, Other Expenses) n'ayant pas fait l'objet d'une affectation directe
aux différents centre de profit du fait de leur nature
hétérogène sauf les charges des rubriques
« Compliance » et « Gouvernance »
seront réparties sur la base de :
§ 1% pour la trésorerie
§ 1% pour la BGE
§ 60% pour la banque de détail
§ 38% pour les autres centres
Cette répartition est basée sur le fait que les
investigations effectuées par le Contrôle Financier d'Ecobank Togo
ont démontré que la banque de détail est la principale
consommatrice des charges, alors que la trésorerie et la banque de
détail consomment moins de charges.
Nous aurons donc comme répartition :
Tableau 24 : Répartition des
autres charges
En milliers de francs CFA
|
Trésorerie
|
BGE
|
Banque de détail
|
Autres
|
janv-08
|
112 540*1%=1 125
|
112 540*1%=1 125
|
112 540*60%= 67 524
|
112 540*38%= 42 765
|
janv-09
|
135 404*1%=1 354
|
135 404*1%=1 354
|
135 404*60%= 81 242
|
135 404*38%= 51 454
|
III. Analyse de la
rentabilité par centre de profit
A. Détermination
et analyse du résultat par centres de profit
Après la phase d'affectation des produits et charges
par centre de profit nous pouvons présenter le compte de résultat
par centre de profit de la manière suivante :
Tableau 25 : Compte de résultat
par centre de profit
En milliers de francs CFA
|
Trésorerie
|
BGE
|
Banque de détail
|
janv-08
|
janv-09
|
janv-08
|
janv-09
|
janv-08
|
janv-09
|
Marge sur intérêts (1)
|
55 582
|
51 158
|
178 961
|
214 439
|
34 316
|
44 688
|
Commissions (2)
|
|
|
43 111
|
62 488
|
38 474
|
50 961
|
Autres commissions (3)
|
|
|
40 762
|
22 489
|
61 142
|
33 734
|
Produit Net Bancaire (4)= (1)+(2)+(3)
|
55 582
|
51 158
|
262 834
|
299 416
|
133 932
|
129 383
|
Charges propres du centre (5)
|
-3 824
|
-4 319
|
-5 396
|
-6 231
|
-89 510
|
-120 430
|
Contribution sur charges propres (6) =
(4)-(5)
|
51 758
|
46 839
|
257 438
|
293 185
|
44 422
|
8 953
|
Autres charges (7)
|
-1 125
|
-1 354
|
-1 125
|
-1 354
|
-67 524
|
-81 242
|
Résultat net avant impôt par centre de
profit (8)= (6)-(7)
|
50 633
|
45 485
|
256 313
|
291 831
|
-23 102
|
-72 289
|
Il convient de préciser que les charges propres du
centre de profit sont la somme des charges de personnel, des charges locatives,
des charges de consommation en énergie (eau,
électricité...), des charges de communication et de
technologie.
Après l'obtention du compte de résultat par
centre de profit, nous pouvons procéder à une brève
analyse de ce dernier :
§ La Trésorerie
Elle présente un PNB de 55 582 FCFA en janvier
2008 contre 51 158 FCFA en janvier 2009 soit une diminution d'environ
7,96%. Ses charges propres s'élèvent à 3 824 FCFA en
janvier 2008 pour un montant 4 319 FCFA en janvier 2009 soit une
augmentation de 12,94%, ce qui conduit à une diminution de la
contribution sur charges propres de 9,50% en janvier 2009 comparativement
à janvier 2008. D'une manière générale le
résultat net dégagé par la trésorerie
s'élève à 45 485 FCFA en janvier 2009 contre
50 633 FCFA en janvier 2008 soit une diminution de 10,17%.
§ La Banque des Grandes Entreprises
Elle présente un résultat net avant impôt
en janvier 2009 de 291 831 FCFA contre 256 313 FCFA en janvier 2008
soit une évolution du résultat de 13,86%. Cette augmentation du
résultat en janvier 2009 comparativement à janvier 2008
s'explique principalement par une hausse du PNB en janvier 2009 de 13,92%
comparativement à janvier 2008, atténuant donc la
légère hausse des charges.
§ La Banque de détail
Ce centre de profit dégage un résultat
négatif tant en janvier 2008 (-23 102 FCFA) qu'en janvier 2009
(-72 289 FCFA). Ceci est dû à une non maîtrise des
charges propres du centre mais aussi à une hausse des charges
n'étant pas sous la responsabilité directe de la Banque de
détail.
De manière générale nous pouvons dire que
le principal contributeur en bénéfice d'Ecobank Togo pour les
périodes d'étude est la Banque des Grandes Entreprises. La Banque
de détail par contre dégage des résultats négatifs
sur les deux périodes d'études, néanmoins ce centre de
profit reste le principal apporteur de fonds pour la banque à travers le
réseau des agences.
B. Calcul des quelques
ratios de gestion
Il s'agit ici de calculer des ratios pouvant mieux
édifier les preneurs de décision sur l'évolution des
activités de la banque. Il existe plusieurs types de ratios, nous
pouvons citer les ratios de rendement de fonds propres9(*), les ratios de
rentabilité, les ratios de productivité....
Dans le cadre de notre travail, nous allons procéder au
calcul de deux ou trois ratios de rentabilité par centre de profit en
tenant compte des éléments dont nous disposons.
§ La Trésorerie
Tableau 26 : Calcul des ratios de
rentabilité de la trésorerie
Ratios
|
janv-08
|
janv-09
|
Commentaires
|
Ratio de profitabilité= Résultat net/ PNB
|
50 663÷55 582 = 91,10%
|
45 485÷51 158= 88,91%
|
Ce ratio a connu une légère diminution en
janvier 2009 comparativement à janvier 2008, cependant, il traduit une
forte contribution du PNB dans la formation du résultat net.
|
Coefficient d'exploitation= Charges d'exploitation/PNB
|
3 824÷55 582= 6,88%
|
4 319÷51 158= 8,44%
|
Ce ratio traduit une bonne maîtrise des charges
d'exploitation de la trésorerie même si il est passé de
6,88% en janvier 2008 à 8,44% en janvier 2009.
|
§ La Banque des Grandes Entreprises
Tableau 27 : Calcul des ratios de
rentabilité de la BGE
Ratios
|
janv-08
|
janv-09
|
Commentaires
|
Ratio de profitabilité= Résultat net/ PNB
|
256 313÷ 262 834 = 97,52%
|
291 831÷299 416= 97,47%
|
On constate une forte contribution du PNB dans la
formation du résultat net de ce centre de profit, cela traduit une bonne
évolution des activités en termes de négociation des
commissions et des marges d'intérêts.
|
Coefficient d'exploitation= Charges d'exploitation/PNB
|
5 396÷262 834= 2,05%
|
6 231÷299 416= 2,08%
|
Le Coefficient d'exploitation de la BGE est relativement
faible sur les deux périodes d'étude, démontrant une bonne
maîtrise des charges d'exploitation de ce centre de profit.
|
§ La Banque de détail
Tableau 28 : Calcul du Coefficient
d'exploitation de la Banque de détail
Ratio
|
janv-08
|
janv-09
|
Commentaire
|
Coefficient d'exploitation= Charges d'exploitation/PNB
|
89 510÷133 932= 66,83%
|
120 430÷129 383= 93,08%
|
A travers ce ratio, nous constatons que la banque de
détail n'arrive pas à maîtriser ces charges d'exploitation,
ce qui explique qu'elle dégage un résultat net négatif sen
janvier 2008 tout comme en janvier 2009
|
C. Les limites du
modèle de décomposition par centre de profit
Le modèle de décomposition de la
rentabilité d'une banque par centre de profit repose essentiellement sur
deux piliers :
§ l'identification des centres de
responsabilité
§ la décomposition des charges et produits de la
banque par centre de profit.
Dans le processus de mise en évidence des centres de
responsabilité, il arrive que l'on détermine les
différents centres sur la base de consensus, ce qui peut favoriser
certains centres au détriment d'autres, cela s'explique par la faite que
les centres de responsabilité sont des entités fictives
(difficile à identifier sur la base de l'organigramme de la banque).
Au niveau de la répartition des charges et produits par
la centre de profit, la principale limite se situe dans la phase de
répartition des charges. Les charges dans l'environnement bancaire sont
de nature complexe, donc leur rattachement à tel ou tel centre de profit
est une tâche difficile. L'affectation des charges par centre de profit
est donc basée sur le calcul de clés de répartition qui
sont le résultat d'observations et de consensus, donc n'étant pas
basé sur des analyses rationnelles telles que nous pouvons
l'espérer.
CONCLUSION
Deux étapes sont fondamentales dans le processus de
décomposition de la rentabilité d'une banque par centres de
profit. Il s'agit de la subdivision de la banque en centres de
responsabilité et de l'affectation des charges et produits
générés par la banque aux différents centres de
profit. Ce modèle d'analyse de la rentabilité permet une
meilleure identification des principaux générateurs de profit de
la banque et donc une allocation efficiente des ressources aux
différents centres de profit. Certes ce modèle présente
quelques lacunes principalement au niveau de la répartition des charges,
mais il constitue le socle pouvant amener la banque à mettre en place
d'autres outils d'analyse de la rentabilité (rentabilité par
produits, rentabilité par service ou par client...).
RECOMMANDATIONS
L'utilisation d'un outil de décomposition de la
rentabilité d'Ecobank Togo par centre de profit présenté
dans la section précédente doit s'accompagner d'un certain nombre
de mesures qui peuvent être énumérées comme
suit :
§ la mise en place au sein du département
Contrôle Financier d'un service Contrôle de Gestion qui aura la
charge d'analyser la rentabilité de la banque par centres de profit,
§ la mise en place d'une cellule chargée de la
subdivision de la banque en centres de responsabilité,
§ la mise en place d'un Système d'Information de
Gestion qui permettra une meilleure identification et affectation des charges
et produits par centre de profit,
§ des séances de formations du personnel sur les
biens fondés d'une analyse de la rentabilité d'une banque par
centres de profit,
§ l'embauche de jeunes diplômés ayant une
parfaite maîtrise de l'ensemble des techniques présentées
tout au long de notre recherche.
CONCLUSION GENERALE
De nos jours la gestion des établissements de
crédit devient de plus en plus rigide et complexe. Les autorités
de supervisions sont très regardantes en ce qui concerne la surveillance
bancaire, cela s'explique par le rôle primordial que jouent les banques
dans le financement de l'économie. Cette place de choix à
inciter les autorités monétaires de la zone UEMOA à mettre
en place un plan comptable et une règlementation spécifique aux
établissements de crédit. Ces contraintes requirent donc de la
part des dirigeants de banques une plus grande technicité en
matière de gestion bancaire. Cela implique la mise en place d'outils et
de techniques dont l'objectif serait de faciliter le pilotage des banques.
L'augmentation des banques dans la zone UEMOA en générale et au
Togo en particulier à comme principale conséquence une
concurrence acharnée en vue de la conquête de la part de
marché. A cet effet les « managers » des
établissements de crédit travaillent dans la mise en place
d'outils pouvant les aider dans l'analyse de la rentabilité des
activités de leur banque.
Le modèle de décomposition de la
rentabilité par centres de profit à pour objectif dans un premier
temps l'identification des principaux centres générateurs de
profit pour la banque et dans un second temps une mise en évidence de la
structure des charges supportées par la banque ce qui permettra
à postiori une meilleure allocation des ressources de la banque. Ce
modèle repose sur deux piliers centraux :
§ la subdivision de la banque en centres de
responsabilité,
§ la répartition des charges et des produits de la
banque par centres profit.
Il s'agit donc de procéder à un découpage
de la banque en entités notionnelles pouvant aboutir à une mise
en évidence des centres de profit, ensuite de présenter un compte
de résultat pour les différents centres de profit et d'analyser
le résultat dégager par ces derniers. Ce modèle vise
à intégrer au sein des banques la notion de responsabilité
des différents acteurs ayant un pouvoir décisionnel en ce qui
concerne la commercialisation des produits ou services de la banque
(négociation des commissions, fixation des taux
d'intérêts...), mais aussi amener ces acteurs à avoir une
meilleure maîtrise des charges engagées par les entités
dont ils sont responsables.
BIBLIOGRAPHIE
1. Michel ROUACH et Gérard
NAULLEAU, 2004, Le Contrôle de Gestion
Bancaire et Financier, 4ème édition, revue banque
édition, p 369
2. COMMISSION BANCAIRE FRANCAISE, 1998,
Le Livre Blanc sur la Rentabilité des Activités Bancaires,
document pédagogique, p100
3. Béatrice et Francis GRANDGUILLOT,
2003, Comptabilité de Gestion, 6ème
édition, Gualino éditeur, p 199
4. Aboubakar Cheick DIABY, 2004,
Proposition d'un modèle de tarification ALM : cas des
crédits octroyés par la BIAO CI, mémoire mbf-cesag, p
54
5. Jean-Louis FORT, 1998, La
rentabilité des activités bancaires, Revue Banque
n° 596, p 18-20
6. Jean-Pierre DUFOIX, 1998, Comment
mieux apprécier la rentabilité des prêts ?
Banque et Stratégie n° 154, p 28-30
7. Michel ROUACH, 2000, Le Contrôle
de Gestion a un rôle clé dans la stratégique, Revue Banque
n° 618, p 22-25
8. COMMISION BANCAIRE DE L'UMOA, 2007,
Rapport annuel de l'année 2007
9. Eric LAMARQUE, 2004, Le Contrôle
de Gestion Bancaire, document pédagogique, p 6-9
10. Les sites web :
www.bceao.int ;
www.banquedefrance.fr ;
www.bis.org ;
www.wikipedia.org
ANNEXES :
§ ANNEXE I : Compte de résultat
d'Ecobank Togo de janvier 2008 et 2009
§ ANNEXE II : Détail des revenus
d'intérêts d'Ecobank Togo de janvier 2008 et 2009
§ ANNEXE III : Détail des commissions
d'Ecobank Togo de janvier 2008 et 2009
§ ANNEXE IV : Détail des charges
d'Ecobank Togo de janvier 2008 et 2009
ANNEXE I : Compte de résultat d'Ecobank Togo de
janvier 2008 et 2009
INCOME STATEMENT
|
JANVIER
|
2008
|
2009
|
Variation
|
|
|
|
|
|
B.00500
|
Interest and similar income
|
336 640
|
403 071
|
20%
|
B.01000
|
Interest expense and similar charges
|
67 781
|
92 786
|
37%
|
|
|
|
|
|
B.02000
|
Net interest income
|
268 859
|
155 142
|
-42%
|
|
|
|
|
|
B.02500
|
Fee and commission income
|
82 761
|
114 542
|
38%
|
B.03000
|
Fee and commission expense
|
1 692
|
1 523
|
-10%
|
|
|
|
|
|
B.03500
|
Net fee and commission income
|
81 069
|
56 509
|
-30%
|
|
|
|
|
|
B.04000
|
Lease rental income
|
0
|
0
|
|
B.04500
|
Dividend income
|
0
|
0
|
|
B.05000
|
Net trading income
|
102 420
|
54 392
|
-47%
|
B.05500
|
Gains less losses from investment securities
|
0
|
0
|
|
B.06000
|
Other operating income
|
0
|
2 262
|
|
|
|
|
|
|
B.06500
|
Net operating income before impairment losses
|
452 348
|
134 153
|
-70%
|
|
|
|
|
|
B.07000
|
Impairment losses on loans and advances
|
7 556
|
994
|
-87%
|
|
|
|
|
|
B.07500
|
Net operating income
|
459 904
|
480 951
|
5%
|
|
|
|
|
|
B.08000
|
Staff expenses
|
104 128
|
137 147
|
32%
|
B.08500
|
Depreciation of property, plant and equipement
|
21 647
|
26 472
|
22%
|
B.09000
|
Amortisation of intangible assets
|
1 139
|
1 898
|
67%
|
B.09500
|
Other operating expenses
|
110 051
|
133 175
|
21%
|
|
|
|
|
|
B.10000
|
Operating expenses
|
236 965
|
298 692
|
26%
|
|
|
|
|
|
B.10500
|
OPERATING PROFIT
|
222 938
|
182 260
|
-18%
|
|
|
0
|
0
|
|
B.11000
|
Share of profit of associates
|
0
|
0
|
|
|
|
0
|
0
|
|
B.11500
|
PROFIT BEFORE INCOME TAX
|
222 938
|
182 260
|
-18%
|
|
|
|
|
|
B.12000
|
Income tax expenses
|
71 630
|
46 786
|
-35%
|
|
|
|
|
|
B.12500
|
PROFIT AFTER TAX
|
151 308
|
135 473
|
-10%
|
ANNEXE II : Détail des revenus
d'intérêts d'Ecobank Togo de janvier 2008 et 2009
C.00000 INTEREST
|
JANVIER
|
|
|
2008
|
2009
|
Variation
|
C.01000
|
Treasury bills & other eligible bills
|
8 400
|
8 686
|
3%
|
C.02000
|
Placements
|
6 210
|
8 278
|
33%
|
C.03000
|
Placements with affiliates
|
3 536
|
4 508
|
28%
|
C.04000
|
Loans & advances to banks
|
0
|
40
|
|
C.05000
|
Loans & advances to banks affiliates
|
0
|
0
|
|
C.06000
|
Loans and advances to other financial institut.
|
0
|
0
|
|
C.07000
|
Government bond
|
0
|
0
|
|
C.08000
|
Other Trading securities
|
0
|
0
|
|
C.09000
|
Loans to Wholesale:
|
0
|
0
|
|
C.09100
|
- Public Sector
|
0
|
30 577
|
|
C.09200
|
- Regional Corporates & Multinationals
|
200 932
|
112 117
|
-44%
|
C.09300
|
- Local Corporates
|
0
|
112 117
|
|
C.10000
|
Loans to Consumer:
|
0
|
0
|
|
C.10100
|
- Credit Cards
|
0
|
0
|
|
C.11000
|
- Mortgage
|
0
|
0
|
|
C.11100
|
- Personal loans
|
38 187
|
51 903
|
36%
|
C.13000
|
- Micro finance
|
680
|
775
|
14%
|
C.12000
|
Retail: Loans and advances to SME
|
25 458
|
24 789
|
-3%
|
C.14000
|
Other loans and advances to customer
|
0
|
0
|
|
C.15000
|
Other financial instruments at fair value trough P/L
|
0
|
0
|
|
C.16000
|
Investment securities
|
53 238
|
49 280
|
-7%
|
C.17000
|
Balances with Central Banks
|
0
|
0
|
|
C.18000
|
Balances with others banks
|
0
|
0
|
|
C.19000
|
Due from affiliates - receivables
|
0
|
0
|
|
C.20000
|
Other
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
45%
|
C.21000
|
INTEREST REVENUES
|
336 640
|
403 071
|
58%
|
|
|
|
|
70%
|
C.22000
|
Deposits from banks
|
7 797
|
3 007
|
|
C.23000
|
Deposits from banks affiliates
|
8 004
|
14 723
|
|
C.24000
|
Other money market deposits
|
0
|
1 903
|
|
C.25000
|
Deposits from customers - savings account
|
30 008
|
32 779
|
|
C.26000
|
Deposits from customers - term deposits
|
21 971
|
40 373
|
|
C.27000
|
Deposits from customers - others IB
|
0
|
0
|
|
C.28000
|
Certificate of deposits
|
0
|
0
|
|
C.29000
|
Dedt securities
|
0
|
0
|
56%
|
C.30000
|
Other short term borrowed funds from affiliates
|
0
|
0
|
|
C.31000
|
Other short term borrowed funds
|
0
|
0
|
|
C.32000
|
Due to affiliates - accruals
|
0
|
0
|
|
C.33000
|
Long term borrowings
|
0
|
0
|
|
C.34000
|
Other sources
|
0
|
0
|
-23%
|
|
|
|
|
-42%
|
C.36000
|
INTEREST EXPENSES
|
67 781
|
92 786
|
-61%
|
|
|
|
|
|
C.38000
|
NET INTEREST INCOME
|
268 859
|
310 285
|
15%
|
ANNEXE III : Détail des commissions d'Ecobank
Togo de janvier 2008 et 2009
D.00000 FEES AND COMMISSIONS INCOME
|
|
|
|
JANVIER
|
|
|
2008
|
2009
|
Variation
|
|
Trade Finance
|
|
|
|
D.01000
|
L/C import
|
18 392
|
4 926
|
-73%
|
D.02000
|
L/C export
|
3 788
|
1 538
|
-59%
|
D.03000
|
Guarantees
|
457
|
5 665
|
1139%
|
D.04000
|
Documentary collections
|
3 823
|
12 751
|
234%
|
D.05000
|
Bills negociated
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
D.06000
|
Total
|
26 461
|
24 880
|
-6%
|
|
|
|
|
|
D.07000
|
Fees and Commission on Loans
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Market, Asset Mgt and Corporate Finance
|
0
|
0
|
|
D.08000
|
Arrangement fees
|
0
|
0
|
|
D.09000
|
EDC fees earned from Affiliates
|
0
|
0
|
|
D.10000
|
Financial advisory
|
0
|
0
|
|
D.11000
|
Portfolio and other management fees
|
0
|
0
|
|
D.12000
|
Assets management and related fees
|
0
|
0
|
|
D.13000
|
Stockbroking
|
0
|
0
|
|
|
|
0
|
0
|
|
D.14000
|
Total
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
Cash Management
|
|
|
|
D.15000
|
FT commissions
|
16 650
|
37 608
|
126%
|
D.16000
|
Current account servicing
|
11 047
|
24 291
|
120%
|
D.17000
|
Draft issuance commissions
|
1 286
|
3
|
-100%
|
D.18000
|
Western Union commissions
|
16 956
|
17 133
|
1%
|
D.19000
|
Internet & SMS banking commissions
|
319
|
3
|
-99%
|
D.20000
|
Other cash management commissions
|
9 185
|
9 534
|
4%
|
|
|
|
|
|
D.21000
|
Total
|
55 443
|
88 572
|
60%
|
|
|
|
|
|
D.22000
|
ATM Commission
|
857
|
1 090
|
27%
|
|
|
|
|
|
D.23000
|
Other Fees and Commissions
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
D.24000
|
TOTAL FEES & COMMISSIONS INCOME
|
82 761
|
114 542
|
38%
|
|
|
|
|
|
D.38500
|
FEES AND COMMISSIONS EXPENSES
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D.39000
|
Brokerage fees
|
0
|
0
|
|
D.40000
|
Commissions paid to affiliates
|
0
|
0
|
|
D.41000
|
Others fees
|
1 692
|
1 523
|
-10%
|
|
|
|
|
|
D.42000
|
Total
|
1 692
|
1 523
|
-10%
|
|
|
|
|
|
D.43000
|
NET FEES AND COMMISSION
|
81 069
|
113 018
|
39%
|
|
|
|
|
|
|
Trading Income
|
|
|
|
D.25000
|
Translation gains less losses
|
0
|
0
|
|
D.26000
|
Transaction gains less losses
|
102 420
|
54 392
|
-47%
|
|
|
|
|
|
D.27000
|
Total
|
102 420
|
54 392
|
-47%
|
|
|
|
|
|
|
Other Trading Income
|
0
|
0
|
|
D.28000
|
Interest instruments
|
0
|
0
|
|
D.29000
|
Government securities (treasury bills and bonds)
|
0
|
0
|
|
D.30000
|
Equities securities
|
0
|
0
|
|
D.31000
|
Derivatives
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
D.32000
|
Total
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
Other Income
|
|
|
|
D.33000
|
Lease rental income
|
0
|
0
|
|
D.34000
|
Dividend income
|
0
|
0
|
|
D.34010
|
Dividend income from Affiliates
|
0
|
0
|
|
D.35000
|
Gains less losses from government inv. securities
|
0
|
0
|
|
D.36000
|
Gains less losses from investment securities
|
0
|
0
|
|
D.37000
|
Other operating income
|
0
|
2 262
|
|
|
|
|
|
|
D.37010
|
Total
|
0
|
2 262
|
|
|
|
|
|
|
D.38000
|
TOTAL NON INTEREST REVENUS
|
183 489
|
169 672
|
-8%
|
ANNEXE IV : Détail des charges d'Ecobank Togo
de janvier 2008 et 2009
E.OPERATING EXPENSES
|
JANVIER
|
|
|
2008
|
2009
|
Variation
|
E.01000
|
STAFF EXPENSES
|
104 128
|
137 147
|
32%
|
|
|
|
|
|
|
Rent and Utilities
|
|
|
|
E.02000
|
Rent
|
4 150
|
4 166
|
0%
|
E.03000
|
Light heat water
|
4 114
|
5 675
|
38%
|
E.04000
|
Building cost other
|
5 647
|
5 055
|
-10%
|
|
|
|
|
|
E.05000
|
Total
|
13 910
|
14 896
|
7%
|
|
|
|
|
|
|
Travel
|
|
|
|
E.06000
|
Travel seminar
|
1 058
|
0
|
-100%
|
E.07000
|
Travel business
|
755
|
1 392
|
84%
|
E.08000
|
Travel review
|
675
|
1 160
|
72%
|
E.09000
|
Travel visitors
|
|
|
|
|
|
|
|
|
E.10000
|
Total
|
2 489
|
2 552
|
3%
|
|
|
|
|
|
|
Technology and Communications
|
|
|
|
E.11000
|
Telephone
|
6 715
|
9 284
|
38%
|
E.12000
|
Telex
|
0
|
0
|
|
E.13000
|
Fax
|
375
|
0
|
-100%
|
E.14000
|
Swift - Internet
|
8 617
|
16 397
|
90%
|
E.15000
|
Courier pouch
|
1 000
|
1 250
|
25%
|
E.16000
|
Postage
|
1 750
|
2 500
|
43%
|
E.17000
|
Fees collected
|
-4 714
|
-3 427
|
-27%
|
E.18000
|
Repairs & maintenance - IT
|
367
|
1 290
|
252%
|
E.19000
|
Insurance IT items
|
0
|
0
|
|
E.20000
|
IT licenses and related technical fees
|
0
|
0
|
|
E.21000
|
Amortization of software
|
1 139
|
1 898
|
67%
|
E.22000
|
Hardware depreciation
|
5 775
|
5 700
|
-1%
|
|
|
|
|
|
E.23000
|
Total
|
21 025
|
34 891
|
66%
|
|
|
|
|
|
|
Business Promotion
|
|
|
|
E.24000
|
Donation
|
9 125
|
3 847
|
-58%
|
E.25000
|
Business promotion
|
2 063
|
2 000
|
-3%
|
E.26000
|
Advertising
|
15 279
|
3 520
|
-77%
|
|
|
|
|
|
E.27000
|
Total
|
26 467
|
9 367
|
-65%
|
|
|
|
|
|
|
Employee Related Expenses
|
0
|
0
|
|
E.28000
|
Employees activities
|
3 349
|
0
|
-100%
|
E.29000
|
Report & library
|
252
|
250
|
-1%
|
E.30000
|
Training
|
3 250
|
3 456
|
6%
|
E.31000
|
External staff expenses
|
13 053
|
18 323
|
40%
|
|
|
|
|
|
E.33000
|
Total
|
19 903
|
22 029
|
11%
|
|
|
|
|
|
|
Compliance
|
|
|
|
E.34000
|
Audit
|
600
|
1 275
|
113%
|
E.35000
|
Outside legal
|
200
|
148
|
-26%
|
E.36000
|
Consultancy
|
0
|
309
|
|
|
|
|
|
|
E.37000
|
Total
|
800
|
1 731
|
116%
|
|
|
|
|
|
|
Governance
|
|
|
|
E.37000
|
Directors fees
|
4 813
|
9 138
|
90%
|
E.38000
|
Sitting fees
|
0
|
0
|
|
E.39000
|
Board expenses
|
500
|
375
|
-25%
|
E.40000
|
AGM expenses
|
275
|
0
|
-100%
|
|
|
|
|
|
E.41000
|
Total
|
5 588
|
9 513
|
70%
|
|
|
|
|
|
|
Other Expenses
|
|
|
|
E.42000
|
Preopening expenses
|
419
|
0
|
-100%
|
E.43000
|
Cash transportation
|
0
|
0
|
|
E.43010
|
Fuel
|
24
|
1 781
|
7472%
|
E.44000
|
Stationery & supplies
|
9 533
|
9 466
|
-1%
|
E.45000
|
Repairs & maintenance - others
|
817
|
3 422
|
319%
|
E.46000
|
Insurance - others
|
4 750
|
5 581
|
17%
|
E.47000
|
Others taxes
|
5 117
|
7 998
|
56%
|
E.48000
|
Fidelity, fraud & operational losses
|
-8 396
|
3 474
|
-141%
|
E.49000
|
Management fees
|
4 656
|
6 600
|
42%
|
E.50000
|
allocated fees
|
6 960
|
6 500
|
-7%
|
E.50000
|
Non capitalized assets
|
134
|
125
|
-7%
|
E.51000
|
Restructuring cost
|
0
|
0
|
|
E.52000
|
Depreciation of fixed assets
|
15 872
|
20 772
|
31%
|
E.53000
|
Amortization of Goodwill and other intangible assets
|
0
|
0
|
|
E.54000
|
(Profit)/loss on sale of property and equipment
|
0
|
0
|
|
E.55000
|
Impairment of property and equipment
|
0
|
0
|
|
E.56000
|
Impairment of doutful receivable
|
0
|
0
|
|
E.57000
|
Listing expenses
|
0
|
0
|
|
E.57100
|
Other administrative expenses
|
2 770
|
847
|
-69%
|
|
|
|
|
|
E.58000
|
Total
|
42 656
|
66 565
|
56%
|
|
|
|
|
|
E.59000
|
OPERATING EXPENSES
|
236 965
|
298 692
|
26%
|
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
1
INTRODUCTION
6
CHAPITRE 1 : La notion de
rentabilité dans l'environnement bancaire et financier
7
I.
Définition générale de la notion de
rentabilité
7
A.
Rentabilité rétrospective
7
1.
Rentabilité économique
8
2.
Rentabilité financière
8
3.
Différence entre rentabilité économique et
rentabilité financière
9
B.
Rentabilité prévisionnelle
10
C. Notion de seuil
de rentabilité
10
II.
Spécificité de la rentabilité dans
l'environnement bancaire
12
CHAPITRE 2 : Décomposition de
la rentabilité par centres de profit
14
I. Eclatement de la
banque en centres de responsabilité
14
A.
Les centres de profit
14
B. Les centres
opérationnels
15
C. Les
centres de structure
15
II. Processus de
décomposition du résultat net par centre de profit
15
A.
Décomposition du PNB par centre de profit
16
III.
Détermination du résultat net par centre de profit et
présentation d'un exemple chiffré
17
A.
Détermination du résultat net par centre de
profit
17
B. Illustration du
processus de détermination du résultat net par centre de profit
par un exemple chiffré
19
CONCLUSION
23
CHAPITRE 3 : Présentation
d'Ecobank Togo et description de son processus d'analyse de la
rentabilité
26
I.
Présentation d'Ecobank Togo
26
II. Description du
processus d'analyse de la rentabilité au sein d'Ecobank
Togo
28
A. Identification
des centres de profit et mise en évidence des objectifs de
réalisations assignés à ces différents centres de
profit
28
1. Identification
des centres de profit
28
2. Mise en
évidence des objectifs de réalisations à travers des
indicateurs de performances
29
B.
Présentation du modèle d'analyse de la
rentabilité
32
d'Ecobank Togo
32
1. Calcul du
résultat de la période
32
2. Comparaison du
résultat par rapport aux prévisions
34
budgétaires
34
3. Analyse des
écarts et prise de décisions
37
CHAPITRE 4: Décomposition de la
rentabilité d'Ecobank Togo par centres de profit
38
I. Eclatement de la
banque en centres de responsabilité
38
A. Les centres de
profit
38
B. Les centres
opérationnels
38
C. Les centres de
structure
39
II. Ventilation des
produits et des charges par centre de profit
39
A. Affectation des
produits aux centres de profit
39
1. Affectation des
marges sur intérêts
40
2. Affectation des
commissions
44
B. Ventilation des
charges par centres de profit
46
1. Affectation des
charges de personnel
48
2. Affectation des
charges de locations et de consommation
49
en énergie
49
3.
Répartition des charges de communication
50
4. Affectation des
autres charges
52
III. Analyse de la
rentabilité par centre de profit
52
A.
Détermination et analyse du résultat par centres de
profit
52
B. Calcul des
quelques ratios de gestion
54
C. Les limites du
modèle de décomposition par centre de profit
56
CONCLUSION
57
RECOMMANDATIONS
58
CONCLUSION GENERALE
59
BIBLIOGRAPHIE
60
ANNEXES :
61
* 1 Site web de la
Banque de France : www.bdf.org
* 2 MEDAF : Modèle
d'Equilibre Général des Actifs Financiers.
* 3 Capacité
d'autofinancement = Excédent brut d'exploitation - charges
financières + produits financiers + autres produits d'exploitation -
autres charges d'exploitation - participation des salariés - impôt
sur le bénéfice
* 4 CA-(CV+CF) >=
0
* 5 CF/Taux MCV > = 0 ou
bien CA*CF/MCV > = 0
* 6 BD : Banque de
Détail
* 7 BGE : Banque des
Grandes Entreprises
* 8 Les autres commissions
feront l'objet d'une affectation aux centres de profit sur la base de :
60% pour la banque de détail et de 40% pour la banque des grandes
entreprises.
* 9 Nous ne disposons pas des
éléments nécessaires pour calculer ces types de ratios.