Partie II : Indicateurs de performance
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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Les indicateurs de performance sont des outils d'analyse et
d'interprétations financière. Calculés à partir des
états financiers, ils sont souvent présentés sous forme de
ratios. Ces indicateurs sont nombreux et remplissent des fonctions
différentes, on aura donc choisi les plus pertinents d'entre eux. Encore
fallait-il les classer suivant leur objectif. Après prise en compte de
leur mode de calcul et de l'information qu'ils apportent, les indicateurs ont
été repartis en quatre classes différentes : Indicateurs
boursiers, indicateurs financiers, indicateurs capitalisation et indicateurs
par action.
- Indicateurs boursiers : Répercutent les performances des
entreprises sur leur
valeur boursière. A supposer que le marché soit
totalement efficient, le cours de l'action augmente ou baisse selon que les
resultats de l'entreprise soient satisfaisants ou non.
Les indicateurs boursiers retenus sont : L'Earning Yield, le
ROI,, le PER, le PEG et le Pay-out.
- Indicateurs financiers : Permettent d'apprécier
l'équilibre général des finances
de l'entreprise. Plus les dettes sont maitrisées et le
rendement important, mieux l'entreprise est valorisée. Les indicateurs
financiers sont les suivant : Coefficient d'endettement, ROE, ROA, l'Ebit
Margin et le Net Margin.
- Indicateurs capitalisation : Comparent la capitalisation
boursière de l'entreprise
avec sa valeur comptable. La capitalisation boursière
mesure souvent l'opinion des investisseurs sur l'entreprise. Les indicateurs
capitalisation : MVA, le ratio Q et ratio Marris.
- Indicateurs par action : Est une répartition des
résultats de l'entreprise sur le
total de ses actions. La valeur du titre est ainsi
valorisée par rapport à ce qu'elle produit dans l'activité
de l'entreprise. Les indicateurs par action sont : L'EPS, l'Ebit per Share, les
Sales per Share et la Book Valuer per Share.
Tous ces indicateurs sont expliqués
théoriquement dans cette partie. Chaque indicateur ayant sa propre
interprétation, on devrait les combiner pour avoir une idée
globale sur la performance de l'entreprise.
Le secteur financier englobe les banques, les assureurs et les
sociétés de financement. Ce secteur requière quelques
indicateurs propres à lui, comme la marge d'intérIts, la marge
sur commission et le coefficient d'exploitation. Nous avons donc trouvé
nécessaire des les citer aussi.
Certaines entreprises présentent quelques
spécificités, qu'on a détaillé pour ensuite
expliquer la manière avec laquelle nous les avons abordés.
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Indicateurs financiers
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1- Indicateurs boursiers :
a- Earning Yield
Aussi nommé le ratio bénéfice par prix,
l'Earning yield (E/P), ou rendement, et exprimé usuellement en
pourcentage. Par exemple, si le bénéfice par action d'une
entreprise sur les 12 mois passés est de 5 Dh, et l'action est
cotée à 50 Dh, le Earning Yield est de 50/5, donné en
pourcentage, il sera égal à 10%.
1
i i i /
i
L'Earning Yield ratio est l'inverse d'un autre ratio
de mesure communément utilisé : Le price-to-earnings ratio
(PER), qu'on détaillera plus tard. Beaucoup d'analystes
préfèrent utiliser le Earning Yield parce qu'il est,
contrairement au PER, exprimé en pourcentage. Cela peut le rendre plus
facile à comparer dans le cas d'investissements similaires, comme les
obligations ou les devises.
Quand il utilise l'Earning Yield ratio pour évaluer des
actions, l'investisseur s'intéresse tout
particulièrement au rendement de son investissement. En
général, un rendement haut suggère que l'action est
sous-évaluée, et donc un signal d'achat, alors qu'un rendement
bas peut signaler une surévaluation de l'action, et donc un signal de
vente. Cette règle n'est pas absolue, et les investisseurs doivent
prendre en considération d'autres indicateurs.
Le facteur qui doit ~tre toujours pris en compte quand on
calcule l'Earning Yield, c'est le retour sur investissement futur. Ce ratio ne
se base, en effet, que sur les bénéfices sur l'année, et
ne prévoit donc pas la valeur actuelle des bénéfices
à long terme. Les évolutions futures soit du cours de l'action
soit des bénéfices de l'entreprise devraient alors ~tre aussi
mesurés. Certaines actions peuvent présenter des gains minimes
à ce jour, malgré le potentiel de croissance qu'elles offrent. A
cet effet, la formule de Hardy qui se concentre sur le produit des placements
à long terme, tente de remédier à ce problème :
i i i p z -- 2 i p )
Les investisseurs comparent généralement ce
ratio avec les taux sans risque des bons de trésors. Si le rendement est
plus faible, les actions peuvent être considérées comme
surévalués et donc pas intéressantes.
Exemple : Calcul de l'Earning Yield de Sothema Net income
: 50 763 162,95 MAD
Capitalisation : 1 356 000 000 MAD
Earning Yield : 4%
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b- ROI
Le retour sur investissement est un ratio qui mesure
l'efficacité d'un investissement en termes de rentabilité. Il
sert à constater le rendement d'un investissement passé ou en
cours ou à estimer le rendement que donnera un investissement futur. Le
ROI permet surtout de comparer entre différentes alternatives
d'investissement et de choisir la plus rentable.
Pour calculer le rendement sur investissement en actions, il
existe différentes méthodes : - Rendement
arithmétique
Utilisé pour calculer le ROI annuel sans prise en compte
de la plus-value sur revente.
I i i i I
/ i
- Rendement Holding Period
En prenant en compte dans le calcul du ROI arithmétique la
différence entre le prix final et le prix initial.
i i i i -- i i i i )
i i i i
- Rendement Current Dividend
Utilisé pour calculer le ROI, IVcontinue ou 1ce
qu'oQUpelle le CurreIM ividendR: iHOIII
I i i i
i )
On peut aussi se baser sur une estimation des dividendes à
venir pour calculer un ROI donné. Le ROI peut être directement
obtenu grâce au Pay-out calculé précédemment.
I y i 4
Exemple : Calcul du ROI de l'entreprise Auto-hall
Capitalisation (Dernier cours 2009) : 3 497 520 000 MAD
Ou Pay-out : 79,61%
Dividendes : 165 200 000 MAD Rendement des
bénéfices : 6%
ROI : 4,72 % ROI : 4,72 %
4 Bénéfices nets / Capitalisation
Le ratio PEG (PER de la croissance) est une évaluation
du rapport entre le prix d'une action, les gains générés
par action (EPS), et la croissance de l'entreprise. En général,
le ratio est élevé pour une entreprise avec un taux de croissance
élevé. ,l11Nt1NOSSRNih1qO'EQ1GIAiNDQt1le1 PER par le taux de
croissance des bénéfices, le rapport qui en résulte est
mieux pour comparer
les sociétés avec différents taux de
croissance Le ratio PEG est considéré comme une approximation
commode. Il a été popularisé par Peter Lynch, qui a
écrit dans «One Up on Wall Street» que «le PER de toute
entreprise évaluée au juste
prix sera égal à son taux de croissance", c'est
j1di1111O'OQe 1 société bien évaluée aura son PEG
égal à 1.
La validité du ratio PEG, en particulier lorsqu'il est
utilisé pour des entreprises à faible croissance, est discutable.
Il n'est généralement appliqué qOlaux entreprises à
forte croissance (Celles dont la croissance est nettement plus importante que
celle du marché).
8 Q1fDiE013( *
1NiJQi1l111O1111DFtIRQ1eNt1NION-évaluée, et si le PEG
est élevé, elle est surévaluée. Le PEG est
favorisé dans (IDQDl9 Ne 111QDKFRO1SDU1UDSSIrt1DO13( 5
,1FDr1Il1rISlihNIQte1 aussi la croissance G1TeQtrISIiN1. Si une entreprise est
en croissance de 30% par an, et a un PER de 30, elle aurait un PEG de 1.
Exemple 1 1&DlFO111O13( * 1dI1lTQtrISIiNI1S &5 (
PER : 19,70
Growth : -11%
PEG : -176,88
La formule pour le calcul du PEG est :
Le ratio PEG de 1 est un juste compromis entre le coût
et la croissance, indiquant que (1DFMQ est raisonnablement
évaluée compte tenu de la croissance attendue. Une
première analyse financière de ce ratio peut indiquer que les
entreprises avec des valeurs PEG entre 0 et 1 peuvent fournir des rendements
plus élevés.
Si le PER (price earning ratio) est une donnée
boursière bien connue, facile à calculer (il suffit de diviser le
cours de l'action par le bénéfice
net par action) et qui permet
d'estimer combien vaut une entreprise en Bourse, le PEG
(price earning growth), très utilisé par les
analystes financiers (mais qu'ils semblaient cacher), avait
été un peu oublié des actionnaires. La nouvelle
économie et ses bénéfices
futurs mirobolants (revus chaque trimestre à la baisse!) lui ont
redonné un coup
de jeune. Il est lui aussi facile à calculer...
à partir du PER. Il suffit
de le diviser par le taux de
croissance des bénéfices estimés.
Alcatel, par exemple, avec un taux de croissance estimé des profits de
31%, un PER de 20,1, a un PEG de 0,6. Mais Saint-Gobain, qui anticipe une
croissance de 8,5% avec un PER de 11,5, a un PEG de 1,3. Ce ratio est
particulièrement intéressant pour comparer des entreprises d'un
même secteur d'activité. Evidemment, ce
chiffre dépend de l'exactitude des
prévisions de l'entreprise, car si l'évolution
de la croissance n'est pas respectée il n'a plus guère de
sens. D'où les incidences importantes que
prennent le profit warnings, ces avertissements sur les
bénéfices qui amènent à recalculer tous les
ratios.
Il permet d'évaluer le dynamisme des
entreprises
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Indicateurs financiers
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c- PER
PER est une abréviation pour le ratio Price to Earning
d'une entreprise. Comme son nom l'indique, pour le calcule du PER, il vous
suffit de prendre le cours actuel d'une société et de le diviser
par son bénéfice par action.
En théorie, le PER nous dit combien les investisseurs
sont prêts à payer pour chaque Dirham de bénéfice.
Pour cette raison, il est également appelé la
«multiple» d'une action. En d'autres termes, un PER de 20
suggère que les investisseurs dans l'action sont prts à payer 20
Dh pour chaque 1 Dh de revenus que l'entreprise génère.
Cependant, c'est une façon beaucoup trop simpliste de considérer
le PER, car elle ne prend pas en compte les perspectives de croissance de
l'entreprise.
Bien que le chiffre EPS dans le PER soit
généralement basé sur les revenus provenant des quatre
derniers trimestres, le PER est plus qu'une mesure de la performance
passée de l'entreprise. Il prend également en compte les attentes
du marché pour la croissance d'une entreprise. Les cours boursiers
reflètent ce que les investisseurs pensent qu'une société
vaudra. La croissance future est déjà prise en compte dans le
cours des actions. En conséquence, une appréciation favorable du
PER est aussi un reflet de l'optimisme du marché concernant les
perspectives de croissance d'une entreprise.
Si une entreprise a un PER supérieur à la
moyenne de l'industrie ou du marché, cela signifie que le marché
attend de grandes choses au cours des prochains mois ou années. Une
société avec un fort PER devra éventuellement être
à la hauteur de sa note élevée en augmentant sensiblement
son bénéfice ou le cours de l'action devra baisser.
Le ratio PER est un bien meilleur indicateur de la valeur
d'une action que le prix du marché. Par exemple, toutes choses
étant égales par ailleurs, une action de 10 Dh avec un PER de 75
est beaucoup plus "chère" qu'une action de 100 Dh avec un PER de 20.
Cela étant dit, il y'a des limites à cette forme d'analyse - on
ne peut pas juste comparer le PER de deux sociétés pour
déterminer qui a une meilleure valeur.
Il est difficile de déterminer si un PER est
élevé ou faible, sans tenir compte de deux facteurs principaux:
Le secteur d'activité et la croissance (G).
Exemple : Calcul du PER de l'entreprise AFRIQUIA GAZ
Capitalisation : 4 685 312 500,00 MAD
Bénéfice Net : 293 113 020,94
MAD
PER : 15,98
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d- PEG
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e- Pay-out
Le Pay-out ratio, ou Dividend pay-out ratio, est le
pourcentage du bénéfice net de l'entreprise distribué aux
actionnaires sous forme de dividendes. Généralement, les
entreprises arrivées à maturité avec des
opportunités de croissance réduites ont un important pay-out,
parce que leur besoin en investissements est limité et que par
conséquent la plus grande partie de leurs bénéfices va aux
actionnaires. A contrario, une entreprise à fort potentiel de croissance
aura un pay-out bas.
y -- out= Di vi dendes 1 , .
I Beneft.
Le pay-out ratio reflète la politique de l'entreprise
ainsi que sa stratégie à long terme. Les investisseurs à
long terme seront ainsi plus intéressés par un pay-out bas, parce
qu'ils tireront avantage de l'appréciation du capital5, alors
que les spéculateurs et les daily-traders sont portés vers un
pay-out plus élevé.
Une autre formule6 plus proche de la
réalité tient compte non pas du total des dividendes mais
uniquement des dividendes effectivement distribuables en diminuant les
dividendes pour les ADP (Actions à Dividendes Prioritaires).
y -- i vi dendes -- Di vi dendes p ri ori tai res)/ B i
Beaucoup d'entreprises choisissent le rachat de leurs actions
avec plus-value comme alternative à la distribution de
dividendes, dans ce cas, l'utilisation du ratio comme tel devient moins
intéressante. On utilise alors dans le calcul du Pay-out le montant
total du rachat (BuyBack) des actions.
y -- i vi dendes + Buy back)/ B i
Exemple : Calcul du Pay-out de l'entreprise Alliances
Développement Immobilier Net income : 364 000 000
MAD
Dividendes : 92 000 000 MAD
Pay-out : 23,27 %
5 Augmentation de la valeur du capital sur le
marché
6
Walter T. Harrison, Devry University
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Indicateurs financiers
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2- Indicateurs financiers :
a- 5 aANCIGIiKIGiAAir inA
Le ratio d'endettement (En anglais Gearing ratio) mesure le
pourcentage des capitaux propres qui pourrait financer les dettes à long
terme. Plus ce ratio est élevé, plus l'entreprise est
dépendante du financement externe. Il peut ainsi renseigner sur
l'autonomie de l'entreprise vis-à-vis des capitaux exterieurs et sa
future capacité à s'endetter. Mais il peut aussi ~tre un
indicateur du risque financier lié à la volatilité des
taux qu'encours l'entreprise.
1
i I pi p p
Le ratio d'endettement résume la structure du capital
d'une entreprise, un critère souvent pris en compte par les banquiers
pour l'octroie d'un crédit. Les dettes financières devant
être comprises dans des limites considerees comme normales.
Au minimum, elles devraient être superieures à 30 %
des capitaux propres. En deçà de cette limite, on
considère habituellement qu'une entreprise est trop prudente dans sa
gestion, et
qu'elle laisse passer des opportunites. Il est preferable que ces
dettes soient plus elevees, mais qu'elles ne depassent pas la moitie des
capitaux propres, soit un ratio de 50 %.
Ce ratio devrait être temporairement au grand maximum de 66
%. Au delà de cette limite, on considère habituellement que
l'endettement est beaucoup trop risque.
Mais cela reste dépendant du secteur
d'activité dans lequel l'entreprise exerce. Quelques secteurs
nécessitent des dettes à long terme pour financer la croissance
de l'entreprise, parce que les capitaux propres sont insuffisants. Ceci est le
cas des industries à fort besoin en capitaux, comme les industries
lourdes ou les operateurs telephoniques.
La structure du capital des banques et societes de financement
est contrôle de pres par la banque centrale7 pour s'assurer
de la stabilité de ces institutions financières.
Les actionnaires peuvent bénéficier de l'effet
de levier, dans la mesure oil le retour sur emprunt est superieur au coût
d'interêt, de sorte que la valeur marchande de leurs actions augmente.
Exemple : Calcul du ratio d'endettement de l'entreprise
RISMA
Capitaux propres : 863 644 345,36 MAD
Dettes à long terme : 1 042 280 387,51
MAD
Coeff. D'endettement : 121%
7 Ratio McDonough, Bâle II
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b- ROE
Le Return On Equity mesure comment l'entreprise
réinvestit ses bénéfices pour en générer
d'autres, et est égal au résultat net divisé par les
capitaux propres. Ce ratio est utilisé comme indicateur
général de l'efficience de l'entreprise, à travers les
profits qu'elle est capable de réaliser à partir des apports de
ses actionnaires. Les futurs actionnaires sont plus intéressés
par un ROE élevé et croissant.
pitaux prop
Il existe une autre formule pour le calcul du ROE. Le model
Dupont intègre dans le calcul trois principales notions : La Net Margin
qu'on a exposé précédemment, l'Asset Turnover et le
multiplicateur des fonds propres.
· Asset Turnover Calcule le montant du
Chiffre d'affaire généré pour chaque dirham de l'actif
Turnover =
|
Chiffre d'affai re/
T otal acti
|
|
· Multiplicateur des capitaux propres
Une mesure du levier financier, permet à l'investisseur de
savoir quelle partie du rendement des capitaux propres est le résultat
de la dette.
T otal Actifs i ip li cateur = / Capitaux prop
La formule Dupont du ROE est donc :
ROE =Net Margin x Asset turnover x Multip li
Exemple : Calcul du ROE de l'entreprise SONASID Net income
: 364 000 000 MAD
Capitaux propres8 : 2 436 000 000
MAD
ROE : 14 %
8
Attribuables aux actionnaires ordinaires de la
société mère
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Indicateurs financiers
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c- ROA
Le Return On Assets est un indicateur de la
profitabilité d'une entreprise par rapport au total de son actif. Le ROA
donne une idée sur l'efficacité du management de l'entreprise
dans l'utilisation des actifs pour générer des revenus.
Calculé par la division du résultat annuel de l'entreprise sur
son actif total moyen, le ROA est exprimé en pourcentage.
i T y
L'actif total moyen, qui est une moyenne des actifs de
l'année en cours et de l'année précédente pour
prendre en compte les variations d'actif au cours de l'année, se calcule
ainsi :
T i T i -- )/
i T y / 2
Le ROA renseigne sur les bénéfices
générés par le capital investi. Il peut varier
sensiblement d'une entreprise à une autre et est fortement
dépendant du secteur d'activité, c'est pourquoi le ROA comme
mesure comparative doit tenir compte de la moyenne du secteur ou de celle d'un
concurrent direct.
L'actif d'une entreprise comprend à la fois ses dettes
et ses fonds propres. Le ROA donne une idée à l'investisseur sur
l'efficience de l'entreprise dans la conversion de ses investissements en
bénéfices nets. Plus le ROA est élevé, mieux c'est
pour l'investisseur, parce que cela voudrait dire que l'entreprise gagne
beaucoup avec peu d'investissements. Par exemple, si une entreprise a un
résultat net de 1 000 000 MAD et un actif total moyen de 5 000 000 MAD,
son ROA est de 20%, en comparaison, si une autre entreprise à le
même résultat mais avec un actif total moyen de 10 000 000 MAD,
son ROA est de 10%. On en conclut que la première entreprise est
meilleure dans la conversion des investissements en profits. La principale
mission du Management d'une entreprise est donc de faire des choix optimaux
dans l'allocation des ressources, en minimisant les investissements tout en
maximisant les retours sur investissements.
L'autre formule pour le calcul du ROA en prenant en compte la Net
Margin est :
i i i 9
Exemple : Calcul du ROA de l'entreprise DARI COUSPATE
Résultat Net : 24 529 457,06 MAD Ou
Pay-out : 48,66 %
Actif Total Moyen : 178 303 975,04 MAD Rotation
de l'actif : 138%
ROA : 14 % ROA : 14 %
9 . , .
Chiffre d affa ire / Actif total moyen
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Indicateurs financiers
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d- Ebit Margin
L'Ebit10 margin ou marge opérationnelle est
un ratio qui rapporte le résultat d'exploitation (Ebit) de l'entreprise
à son chiffre d'affaire (Sales). Exprimé en pourcentage, cet
indicateur permet de calculer la capacité de l'entreprise à
dégager de la valeur et à contrôler ses coûts
à partir du total de ses ventes.
~ ~ ~ ~ ~ ~
i i
Exemple : Calcul de l'Ebit Margin de la
société Eaux minérales d'Oulmes
Chiffre d'affaire : 1 145 610 627,70 MAD
Résultat d'exploitation : 93 172 807,04
MAD
Ebit Margin : 8%
e- Net Margin
La Net Margin ou marge nette est égale au rapport entre
le chiffre d'affaire et le résultat net de l'entreprise. Il permet
d'apprécier la capacité de l'entreprise à
générer des profits en indiquant quel est le résultat net
que l'entreprise réalise en moyenne à chaque fois qu'elle vend un
produit ou un service pour 100 MAD. Plus la Net Margin est
élevée, plus l'entreprise est efficace dans la conversion de ses
revenues en bénéfices nets.
~ ~ ~
Exemple : Calcul de l'Ebit Margin et du Net Margin de la
société Samir
Chiffre d'affaire : 26 951 182 910,71 MAD
Résultat d'exploitation : 622 888 908,57
MAD
Résultat Net : 554 880 316,57 MAD
Ebit Margin : 2,311%
Net Margin : 2,059%
10
Earning Before Interest and Taxes
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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3- Indicateurs capitalisation : a- MVA
La Market Value Added représente la différence
entre la capitalisation boursière et la valeur comptable des capitaux
propres. Elle reflète la valeur que donne le marché à
l'entreprise et renseigne ainsi sur ses performances et son potentiel
d'évolution.
MVA est exprimée en unités monétaires. La
MVA est l'un des indicateurs du marché de la création de valeur.
Elle constitue une mesure plus pertinente de l'entreprise que
l'évolution des prix de l'action. MVA évalue l'augmentation de la
valeur à l'égard du capital investi.
pi i i -- pi p p
Si la MVA est positive, l'entreprise a une valeur
ajoutée. Si elle est négative, l'entreprise a détruit de
la valeur. Le montant de la valeur ajoutée doit être plus grand
que ce que les investisseurs de l'entreprise auraient pu réaliser en
investissant dans le portefeuille du marché, ajusté pour l'effet
de levier (coefficient bêta) de l'entreprise par rapport au
marché.
i )
Tel que le E (R actif) rentabilité sur le marché
est calculée par le CAPM11 :
i ) 1 i ) -- ]
MVA est la valeur actuelle d'une série de valeurs de
l'Economic Value Added (EVA). MVA est économiquement équivalente
à la mesure traditionnelle de la VAN pour l'évaluation d'un
projet, après déduction des impôts sur les flux de
trésorerie si le coût du capital (WACC12) est
utilisé pour l'actualisation.
|
= =
|
) --
|
Exemple : Calcul du MVA de l'entreprise BMCI
Capitalisation : 12 274 071 275,00 MAD
Capitaux propres : 7 196 075 000 MAD
MVA : 10 946 186 975,00 MAD
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11 Capital Asset Pricing Model, MEDAF
12 Weighted Average Cost Of Capital
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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b- Ratio Q
Le ratio Q de Tobin13 est un rapport de la valeur
boursière de l'entreprise au coût de remplacement de son capital
fixe caractérisé par le total de son actif. L'idée de base
de ce modèle est la suivante : l'entrepreneur investit dans de nouveaux
projets si le marché les valorise au-delà de ce qu'ils ont
coûté. L'investissement est rentable tant que l'accroissement de
la valeur de l'entreprise reste supérieur à son coût.
~ ~ ~ ~ ~ p pi ~
En effet, sous l'hypothèse d'efficience du
marché boursier, la valeur de marché d'une entreprise est
exactement égale à la somme actualisée de ses flux de
profit futurs. Un ratio Q supérieur à 1 révèle que
le marché anticipe une profitabilité de l'investissement
au-delà de son coût. Au contraire, si le ratio Q est
inférieur à 1, le marché anticipe une profitabilité
de l'investissement inférieure à son coût. Dans cette
dernière hypothèse, l'intérêt des actionnaires
serait de revendre les équipements existants à leur coût de
remplacement. Si cela est impossible, il convient au moins de ne plus investir,
et d'amortir progressivement le capital existant.
En principe, le Q de Tobin résume toute l'information
utile.
L'effet du taux d'intérêt sur l'investissement
est spontanément intégré par le ratio Q. En effet, les
marchés valorisent les entreprises en actualisant leurs recettes futures
attendues à l'aide du taux d'intérêt réel ; ainsi,
une hausse des taux d'intérêt réduit la valeur
actualisée de l'entreprise, et, de ce fait, le cours actuel de ses
actions. La variation du taux d'intérêt modifie ainsi la valeur du
ratio Q.
Le Q de Tobin permet de contourner le problème de la
modélisation des anticipations, puisqu'il utilise les anticipations des
agents économiques contenues dans les cours boursiers. Les investisseurs
présents sur les marchés boursiers évaluent en permanence
les flux de revenus futurs des entreprises, et l'évolution de leurs
débouchés. Les cours boursiers, et le Q de Tobin avec eux,
fluctuent en fonction de la synthèse qu'ils effectuent de toute
l'information disponible.
Exemple : Calcul du ratio Q de l'entreprise ATLANTA
Capitalisation : 5 183 600 348,32 MAD
Total actif : 9 783 113 000 MAD
Ratio Q : 0,53
13 Tobin J., « A general equilibrium approach
to monetary theory », Journal of Money, Credit and Banking,
n° 1, 1969, p. 15-29
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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c- Ratio Marris
Le ratio Marris14 est une mesure de la performance
des capitaux propres apportés par les actionnaires. Il indique si la
rentabilité anticipée des capitaux propres est plus
élevée que leur cout initial. Sur une période, il est
possible d'observer si les marchés financiers accordent une prime
managériale aux firmes les mieux gérées. Il correspond au
rapport entre la capitalisation et la valeur comptable des capitaux propres, et
se présente ainsi :
Capi tali sati on/
i o Marri s = / Valeur comp table des capi taux prop
Ce ratio est utilisé par les actionnaires en vue
d'apprécier les résultats futurs de l'investissement, et sur la
rentabilité de leurs capitaux propres ou de l'actif économique
qu'ils ont totalement financé, si l'on se base sur le
théorème de séparation des financements de Modigliani et
Miller15 (1958). Ce théorème affirme en effet que,
dans un monde sans taxes, exonéré de coûts de transaction
et sous l'hypothèse de l'efficience des marchés, la valeur de
l'actif économique n'est pas affectée par le choix d'une
structure de financement.
Un ratio supérieur à 1 signifie que la firme
crée de la valeur. Un ratio inférieur à 1 signifie que la
firme détruit de la valeur.
Soulignons que le calcul du ratio Marris est très
accessible aux actionnaires. Sa seule limite vient de l'intégration ou
non des quasi-fonds propres dans les capitaux propres. Cependant, en cas de
ratio inférieur à 1, les actionnaires doivent rechercher si la
dégradation provient de l'évolution des marchés financiers
ou de causes spécifiques à la firme. Cet indicateur
n'étant cependant que complémentaire pour porter un jugement
objectif d'une part, sur le travail des dirigeants, et d'autre part, sur
l'efficacité à terme de l'investissement.
Exemple : Calcul du Ratio Marris de l'entreprise COLORADO
Capitalisation : 756 000 000,00 MAD
Capitaux propres : 258 588 059,93 MAD
Ratio Marris : 2,92
14
MARRIS 1962
15
Prix Nobel d'économie respectivement en 1985 et en 1990
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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4- Indicateurs par action a- EPS
L'Earning per Share ou Bénéfice Par Action est
le résultat net de l'exercice, part du groupe, divisé par le
nombre d'actions de la société actuellement émis (sous
déduction des actions auto-détenues). L'EPS traduit
l'enrichissement théorique de l'actionnaire, rapporté à
une action, pendant l'année puisque le bénéfice net
revient aux actionnaires.
On parle parfois de bénéfice par action
« fully diluted »16, on considère alors le
nombre d'actions actuellement émises majoré des actions non
encore créées mais qui peuvent l'rtre potentiellement (par
conversion d'obligations convertibles, d'obligations remboursables en action,
de bons de souscription....). Et l'on utilise pour le calcul le
bénéfice net majoré des produits financiers (ou
réduit des charges financières) après impôt, qui
apparaîtront (ou disparaîtront) du fait de l'exercice des bons,
de la conversion des obligations convertibles. La spécificité
de ce ratio fait qu'il peut ~tre manipulé par certains choix
stratégiques de l'entreprise (fusion, acquisition, recours à
l'endettement~). La progression du EPS n'est pas toujours synonyme de
création de valeur ni son recul de destruction de valeur
Tout mouvement non anticipé de l'EPS (hausse ou baisse
inattendue de l'EPS) s'appelle une « alerte sur bénéfice
». D'une manière plus générale, un « profit
warning », sans préjuger systématiquement de
l'évolution future des résultats, entraîne souvent une
variation immédiate du cours de Bourse de l'entreprise. Le terme n'est
pourtant pas forcément synonyme de mauvaise santé d'une
société mais d'une révision à la baisse des
résultats prévus dans l'avenir. Les « profit warnings »
sont à la mode puisque c'est un moyen de prévenir les
marchés avant la publication officielle de résultats et donc de
leur permettre de réviser leurs convictions sur un titre.
Les analystes qui regardent ce ratio s'intéressent au
taux de croissance des EPS : plus celui-ci est élevé, plus
l'investisseur sera prfft à payer la société sur la base
d'un multiple élevé de ses bénéfices actuels
sachant que ceux-ci doivent croître fortement jà l'avenir. Plus
les EPS sont volatiles (faible visibilité), plus le risque est fort.
Exemple : Calcul de l'EPS d'Afriquia Gaz Net income
: 293 113 020,94 MAD
Nombre d'actions : 3 437 500 actions EPS :
85,27 MAD
16 Dilué
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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b- BVPS
La valeur comptable représente le total des actifs
d'une société moins ses dettes. Il est tout simplement l'avoir
des actionnaires dans une entreprise ou, d'une autre façon, l'actif net
d'une entreprise. Le Book Value Per Share, ou valeur comptable par action, est
donc la part détenue par le propriétaire d'une action dans
l'actif net de l'entreprise. Cette valeur, bien silr, n'est
généralement pas égale au montant qu'un actionnaire
reçoit si l'entreprise est vendue ou liquidée, ou ce qu'on
appelle «Valeur de liquidation », car dans la plupart des cas, les
actifs sont comptabilisés au coilt historique, et non à leur
valeur du marché. Ce chiffre est beaucoup plus difficile à cerner
mais il est considéré par de nombreux analystes comme
étant plus réaliste. Il est aussi généralement plus
élevé que la valeur comptable.
Si une entreprise ne dispose que d'actions ordinaires en
circulation, la BVPS est calculée en divisant l'avoir des actionnaires
par le nombre d'actions ordinaires en circulation. Les actions ordinaires
distribuables sont incluses dans le nombre d'actions en circulation, mais pas
les actions rachetées.
pi taux prop
i
Si une entreprise a à la fois des actions ordinaires et
privilégiées17, la détermination de la valeur
comptable par action n'est pas si simple. En règle
générale, la valeur d'appel des actions
privilégiées et tous les dividendes en arriérés
sont soustraits des capitaux propres afin de déterminer les fonds
propres se rapportant aux actions ordinaires.
pi taux p rop res -- valeur des actions p ri vi légi
ées)
i
Parfois, les actions d'une entreprise sont tellement affaibli
qu'elles se négocient à ou en dessous de leur valeur comptable,
ce qui est une véritable aubaine pour un investisseur, parce qu'elle
fera un objet d'une correction à la hausse sur le long-terme. Dans de
telles circonstances, un regard sur la trésorerie et les titres
négociables par action peut aider.
Exemple : Calcul du BVPS de l'entreprise BALIMA Capitaux
propres : 59 993 217,11 MAD
Nombre d'actions : 174 400
BVPS : 344
17 Action d'une société accordant
à son détenteur le droit de recevoir une somme fixe en cas de
liquidation
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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5- Indicateurs sectoriels a- Les indices
sectoriels
Les indices sectoriels calculés par la Bourse de
Casablanca sont des subdivisions du MASI, basés sur la nomenclature
économique des valeurs cotées à la Bourse de Casablanca.
Les indices sectoriels permettent ainsi à l'investisseur d'avoir une
idée sur les performances du secteur en général et de le
comparer avec celles de l'entreprise concernée, mais aussi d'anticiper
l'évolution du cours, en fonction de l'activité économique
du secteur. L'échantillon de chaque indice sectoriel est composé
de l'ensemble des valeurs appartenant à ce même secteur. La mise
à jour de la composition de l'échantillon de chaque secteur
s'effectue chaque année, afin de tenir compte de l'évolution des
conditions économiques et de la croissance de certains secteurs. Des
indices sous sectoriels pourront également être calculés,
en fonction de l'importance de leur représentativité au niveau de
la cote.
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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Ces indices nous permettrons de mieux comprendre les
résultats données par les indicateurs financiers des entreprises
en les inscrivant dans la tendance générale du secteur
d'activité de celle-ci.
b- Ratios Bancaires - PNB
Le Produit Net Bancaire représente pour une banque
l'équivalent du chiffre d'affaire créé par
l'activité. On utilise un indicateur spécifique en raison de la
structure particulière de l'activité d'une banque dont la «
matière première a» est l'argent lui-même. Il est
égal à la différence entre les produits et les charges
d'exploitation bancaire.
its d'exp loi tati on -- Charges d'exp loi tati
- Marge d'intérêts
La marge d'intérêts est une mesure de la
différence entre les intérêts débiteurs et
créditeurs, soit entre les revenus d'intérêts
générés par les banques ou autres institutions
financières et le montant des intérêts versés
à leurs prêteurs (par exemple, les dépôts). Il est
généralement exprimé en pourcentage de ce que
l'institution financière gagne sur les prêts et produits
assimilés sur une période de temps, moins les
intérêts payés sur les fonds empruntés,
divisé par le montant total des intérêts reçus.
i ntere t = (Intere ts regus -- Interets verses) /Inter
- Marge sur commissions
La marge sur commission est le pourcentage de ce que la banque
génère comme commissions sur ces opérations
diminuée de ce qu'elle doit verser. Cet indicateur montre la
capacité de l'institution financière à rentabiliser ses
entrés en commissions bancaires par rapport au total des commissions
dues.
i ssi on = (Commi ssi ons re us -- commissions
verses)/commissi
- Coefficient d'exploitation
Indicateur utilisé dans la profession bancaire qui
correspond au rapport des charges d'exploitation (frais de personnel, dotations
aux amortissements et aux provisions sur les immobilisations corporelles et
incorporelles, autres services externes), divisé par le produit net
bancaire. Il permet de mesurer le poids de ces charges dans la richesse
créée par une
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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banque. Plus ce ratio est élevé, plus la richesse
est perdue dans des dépenses de fonctionnement.
i ci ent d'exp loi tati on = Chargesd'exp loi tati
6- Cas spécifiques :
a- Augmentation du capital
La BMCI a procédé le 24/07/2009 a une
augmentation de capital par conversion des dividendes, avec un prix
d'émission de 720 Dh, et un nombre maximal d'actions nouvellement
crées de 623 968 actions.
En raison du décalage de la date de jouissance entre
les anciennes et nouvelles actions (01/07/2009 pour les nouvelles),
l'émetteur a décidé de les coter en deux lignes
différentes : la première ligne pour les titres anciens (donnant
droit au dividende non encore versé) et la deuxième ligne pour
les titres nouveaux. Une fois le dividende objet de la différence de
jouissance payé, les deux lignes seront assimilées en une seule
ligne de cotation.
Ci-après, le cours des deux lignes, nommées BMCI et
BMCI (2)18 de cotation en 2009 :
950,00
900,00
850,00
800,00
750,00
700,00
janv.-09 fevr.-09 mars-09 avr.-09 mai-09 juin-09 juil.-09
acat-09 sept.-09 oct.-09 nov.-09 dec.-09
BMCI BMCI (2)
Par souci de simplification des données pour les calculs
de nos indicateurs, nous allons prendre la moyenne pondérée des
deux lignes en date du 31/12/2009 :
y enne p
I * Nombre d'acti ons p remi ére li gne) +
(Cours BMCI (2) * Nombre d'acti ons deuxi éme li gne)
Total des acti
18 Actions BMCI cotées en 2éme ligne
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Indicateurs financiers
des societes cotees
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Le prix de l'action BMCI sera ainsi de :
Cours BMCI : 925 MAD, Nombre d'actions
première ligne : 12 835 918 Cours BMCI (2) :
905 MAD, Nombre d'actions deuxième ligne: 442
925 Prix pondéré de l'action : 924,33
MAD
b- Consolidation comptable :
Plusieurs societes cotees à la bourse de Casablanca
sont des groupes, c'est-à-dire des entreprises mères entretenant
des relations de contrôle (Filiale et sous filiale) ou de participation
(Simple ou multiple) sur d'autres entreprises. Ceci est le cas notamment des
societes de portefeuille, tel que l'ONA ou des banques, comme AWB.
Schéma de contrôle d'une société
mère :
Chaque societe d'un groupe tient une comptabilite
independante. Mais l'examen des documents comptables des differentes societes
du groupe ne donne pas une image claire de la situation economique et
financière de l'ensemble. Il faut pour cela disposer de comptes de
groupe, c'est-à-dire de comptes consolides, constitues d'un bilan, d'un
compte de resultat et d'un tableau de financement uniques.
Les methodes de consolidation sont au nombre de trois : -
/ iplfUNEI TfGEDe :
Utilise en cas de contrôle exclusif, c'est-à-dire
quand la societe-mère detient, directement ou indirectement un
pourcentage de contrôle superieur à 50 %.
Cette methode consiste, si l'on appelle A la
societe-mère et B la filiale, à supprimer du bilan de A les
titres de B detenus par A, à additionner ligne à ligne tous les
postes de l'actif et du
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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passif, et à répartir les réserves, les
capitaux propres et le résultat entre les intérêts du
groupe et les intérêts hors-groupe (Part des minoritaires).
Dans ce cas, nous privilégierons les parts de groupe dans
notre analyse, car il est le plus proche de la réalité du
rendement et de la performance de l'entreprise cotée.
Exemple : Participation de La société
mère à hauteur de 62,5% dans la filiale
Bilan société Mère
|
Actif
|
Passif
|
Immobilisations
|
600
|
Capital
|
900
|
Participation B
|
250
|
Réserves
|
200
|
|
|
Résultat
|
10
|
Actif circulant
|
800
|
Dettes
|
540
|
|
1650
|
|
1650
|
Bilan filiale
|
Actif
|
Passif
|
Immobilisations
|
700
|
Capital
|
400
|
|
|
Réserves
|
10
|
|
|
Résultat
|
20
|
Actif circulant
|
350
|
Dettes
|
620
|
|
1050
|
|
1050
|
Bilan consolidé
|
Actif
|
Passif
|
Immobilisations (600+700)
|
1300,00
|
Capital
|
900,00
|
|
|
Réserves consolidées (200+ (62,5%*10))
|
206,25
|
|
|
Résultat consolidés (10+ (62,5%*20))
|
22,50
|
|
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Dettes (540+620)
|
1160,00
|
Actif circulant (800+350)
|
1150,00
|
Intérêts minoritaires (37,5%*(400+10+20))
|
161,25
|
|
2450,00
|
|
2450,00
|
- La mise en équivalence :
Utilisée en cas d'influence notable d'une
société sur une autre, lorsque la première dispose,
directement ou indirectement, de plus de 20% des droits de vote de la
seconde.
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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La mise en équivalence consiste à remplacer dans
l'actif du bilan de A la valeur comptable des titres B par la part de A dans
les capitaux propres, les réserves et le résultat de B, et
d'ajouter cette proportion dans le passif du bilan de la société
A
Dans ce cas, nous prenons comme base de calcul le résultat
et les capitaux propres consolidés.
Exemple : Participation de La société
mère à hauteur de 37,5% dans la filiale
Bilan société Mère
|
Actif
|
Passif
|
Immobilisations
|
600
|
Capital
|
900
|
Participation B
|
150
|
Réserves
|
100
|
|
|
Résultat
|
10
|
Actif circulant
|
800
|
Dettes
|
540
|
|
1550
|
|
1550
|
Bilan filiale
|
Actif
|
Passif
|
Immobilisations
|
700
|
Capital
|
400
|
|
|
Réserves
|
10
|
|
|
Résultat
|
20
|
Actif circulant
|
350
|
Dettes
|
620
|
|
1050
|
|
1050
|
Bilan consolidé
|
Actif
|
Passif
|
Immobilisations
|
600,00
|
Capital
|
900,00
|
Participation B (37,5%*(400+10+20))
|
161,25
|
Réserves consolidées (100+ (37,5%*10))
|
103,75
|
|
|
Résultat consolidés (10+ (37,5%*20))
|
17,50
|
|
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|
Actif circulant
|
800,00
|
Dettes
|
540,00
|
|
1561,25
|
|
1561,25
|
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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- L'intégration proportionnelle
En cas de partage du contrôle d'une entreprise
exploitée en commun par un nombre limité d'actionnaires, les
décisions résultant de leur accord, aucun des associés
n'ayant le contrôle exclusif. C'est le cas notamment des
sociétés en participation19.
La méthode de consolidation est alors
l'intégration proportionnelle, qui consiste à n'intégrer
au bilan de A qu'une fraction de chaque élément de l'actif et de
l'endettement de B correspondant au pourcentage d'intérêt de A
dans B.
Puisqu'il n y'a plus d'intér~ts minoritaires, et puisque
la proportion de participation est intégrée, on prend les comptes
consolidés comme référence.
Exemple : Participation de La société
mère à hauteur de 25% dans la filiale
Bilan société Mère
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Actif
|
Passif
|
Immobilisations
|
750
|
Capital
|
900
|
Participation B
|
100
|
Réserves
|
200
|
|
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Résultat
|
10
|
Actif circulant
|
800
|
Dettes
|
540
|
|
1650
|
|
1650
|
Bilan filiale
|
Actif
|
Passif
|
Immobilisations
|
700
|
Capital
|
400
|
|
|
Réserves
|
10
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Résultat
|
20
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Actif circulant
|
350
|
Dettes
|
620
|
|
1050
|
|
1050
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Bilan consolidé
|
Actif
|
Passif
|
Immobilisations (600+ (700*25%))
|
925,00
|
Capital
|
900,00
|
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Réserves consolidées (200+ (25%*10))
|
202,50
|
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Résultat consolidés (10+ (25%*20))
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15,00
|
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Dettes (540+ (620*25%))
|
695,00
|
Actif circulant (800+ (350*25%))
|
887,50
|
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1812,50
|
|
1812,50
|
19 Titre V, Loi n° 5-96
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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- Le Goodwill :
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Lors de la prise de participation dans des
sociétés existantes, le coût d'acquisition figurant au
bilan de la société-mère est différent de sa part
dans les capitaux propres ressortant du bilan de la filiale établi
à la date d'acquisition. D'où l'apparition, dans le premier bilan
consolidé, d'un écart pour lequel un traitement comptable
spécifique est à effectuer. Cet écart est appelé
survaleur ou goodwill.
L'écart de première consolidation comprend deux
éléments qui sont traités différemment :
· Un écart, dit écart d'évaluation,
provenant de ce que divers éléments du bilan de la filiale ont
été réévalués pour fixer le prix
d'acquisition,
· Un solde, dit écart d'acquisition, qui,
lorsqu'il est positif, représente une prime payée par la
sociétémère en contrepartie d'avantages divers
procurés par la prise de contrôle (élimination d'un
concurrent, entrée sur un nouveau marché, accès à
une technologie).
L'écart d'évaluation est affecté aux
différents postes du bilan concernés par la
réévaluation des éléments d'actifs de la filiale,
ce qui signifie qu'en fait on utilise le bilan réévalué de
la filiale lors de l'acquisition pour établir le bilan
consolidé.
Lorsque l'écart d'acquisition est positif, il est
inscrit à l'actif du bilan consolidé suivant les normes IFRS. Si
l'écart est négatif, il est repris dans le compte de
résultat par la constitution d'une provision dont les modalités
de reprise doivent être précisées dans le rapport de
consolidation.
Plusieurs normes IAS/IFRS laissent anticiper une
plus forte volatilité des bilans et des résultats en
IAS/IFRS qu'en normes marocaines:
- la valorisation des actifs financiers et des
immobilisations à leur juste valeur ; - les conditions
sévères pour la passation des provisions (IAS 37) ; - la
définition stricte de la notion d'élément
extraordinaire (IAS 8).
Les dirigeants pourraient être incités à
viser court et à tenir exagérément compte de l'impact
du court terme dans leurs décisions, au détriment de la
mobilisation sur les choix stratégiques de moyen ou long terme,
seuls à même d'être durablement créateurs de
valeur.
La question des conséquences des normes IAS/IFRS sur
la gestion de l'entreprise se pose avec plus d'acuité pour les
PME, qui ne disposent pas nécessairement des moyens financiers ou
humains pour réussir ce changement et opérer des
retraitements en vue d'élaborer des outils de gestion
financière internes.
La vie éco du 06/06/2008
Indicateurs financiers
des sociétés cotées
- Méthodes de consolidation selon les normes
internationales IFRS :
Conditions
|
Type de contrôle
|
Méthode
|
> 50 % des droits de vote
|
Contrôle d'une filiale
|
Consolidation
|
moins de 50 % des droits de vote mais :
a) pouvoir sur plus de la moitié des droits de vote en
vertu d'un accord avec d'autres investisseurs ; (b)ou pouvoir de diriger les
politiques financière et opérationnelle de l'entité en
vertu d'un texte réglementaire ou d'un contrat ; (c) ou pouvoir de
nommer ou de révoquer la majorité des membres du
consei.0d'admiclistratioQM 13- 11 l'organe de direction équivalent, si
le contrôle de l'entité est exercé par ce conseil ou cet
organe ; (d) ou pouvoir de réunir la majorité des droits de vote
dans les réunions du conseil d'administration ou de l'organe de
direction équivalent, si le contrôle de l'entité est
exercé par ce conseil ou cet organe.
|
Contrôle d'une filiale
|
Consolidation
|
>= 20 % des droits de votes
|
Influence notable sur
une entreprise associée
|
Mise en équivalence
|
Exploitation en commun d'une coentreprise
Existence d'un accord contractuel
|
Contrôle conjoint
|
Consolidation proportionnelle ou mise en équivalence
|
< 20 % des droits de vote
|
hors périmètre de
consolidation
|
Aucun
|
|
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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c- Exercice à chevauchement
L'exercice comptable traditionnel commence le premier Janvier
de l'année pour se terminer au 31 décembre, mais par souci
d'exhaustivité de l'exercice, à cause par exemple d'une
activité qui ne colle pas avec l'exercice comptable, certaines
entreprises font le choix de décaler leur exercice. C'est le cas de
certaines entreprises cotées à la bourse de Casablanca, comme
LGMC, ce qui pose le problème de la concordance entre les
résultats de notre analyse. Pour simplifier le calcul, nous prenons les
résultats financiers des entreprises de l'exercice 2009/2010, qui se
termine normalement dans l'année en cours.
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Indicateurs financiers
des sociétés cotées
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