4.12.2. Productivité
secondaire
Elle consiste à la conversion de la productivité
primaire nette en différents tissus des hétérotrophes. Ce
processus s'effectue avec un rendement assez faible car une bonne partie de
l'énergie absorbée par les animaux est dissipée au cours
des phénomènes métaboliques.
Il faut, par exemple, 80 kg d'herbes pour produire 1 kg des
muscles de boeuf. Le reste est perdu sous forme d'excréta
(déjection) et par la respiration. Les excréta gagnent le sol ou
les sédiments. Ils se transforment en minéraux ou en
hydrocarbures par l'action des décomposeurs.
4.12.3 Productivité des
Ecosystèmes
La productivité nette totale de la biosphère
est, selon LIETH (1975), d'environ 170 x 109 tonnes de
matière sèche par année, ce qui correspond à 6,9 x
1017 kcal /an.
Par rapport à l'énergie solaire parvenant
à la surface de la terre, le rendement est de 0,24% sur les continents
et de 0,06%dans les océans.
Les animaux consomment environ 1% de la production primaire
dans les zones cultivées, 2 à 3% dans les déserts et la
toundra, 4 à 7% dans les forêts et 10 à 15% dans les
prairies.
La production des 14 millions de km2 de terres
cultivables est de 9, x 108 t/an. L'homme consomme 1,2 x
109 t/an des céréales et 0,57 x 109 t/an
d'autres produits en poids frais. En plus il consomme 0,072 x 109
t/an de nourriture d'origine animale produite en milieu terrestre et 0,0165 x
109 t/an prélevé en milieu aquatique.
La productivité primaire varie beaucoup avec les
écosystèmes. Ainsi la productivité des déserts et
des zones pélagiques des océans est particulièrement
faible, inférieure à 200 g de matière sèche pour
les eaux bleues superficielles des mers tropicales, pauvres en
éléments nutritifs produisent à peine 15 g/ m2
/an de matière sèche. Les océans bien qu'ils recouvrent
7/10 de la surface totale du globe ne participent que pour 40% à la
production primaire nette totale.
Les forêts, par contre, qui ne se trouvent que sur 1/10
de la superficie terrestre a une productivité comprise entre 1000
à 3000 g/ m2 /an soit plus de 400 g de carbone/ m2
/an. Les terres cultivées (10% de la superficie émergée)
ont une forte productivité primaire évaluée en moyenne de
1000 à 3000 g m.s. / m2 /an.
Pour les autres terres émergées (steppes,
pâturages) la productivité primaire nette est beaucoup plus
faible. De nombreux facteurs écologiques limitent la productivité
primaire il s'agit de l'ensoleillement, le taux du CO2, la
température, l'humidité, l'azote, le phosphore et d'autres
éléments biogènes.
Concernant la productivité secondaire elle
présente beaucoup de fluctuations et varie d'un écosystème
à l'autre. Dans les écosystèmes naturels, la
productivité secondaire est souvent inférieure à celle
obtenue dans les agroécosystèmes. Les grandes surfaces d'eaux
continentales ou océaniques présentent aussi une petite
productivité par rapport aux milieux restreints mais qui
bénéficient d'une abondante fertilisation naturelle ou
artificielle (les étangs piscicoles).
La productivité secondaire moyenne des biomes
continentaux est de 61 kg/ha/an et celle de l'océan excède 75
kg/ha/an. Curieusement la zoomasse totale des écosystèmes
continentaux est supérieure à celle que renferme l'océan
mondial.
Tableau V : quelques valeurs calorifiques selon
Cummins Kw. Et Wuychecks
Organismes
|
Valeur calorifique en cal/g de m.s.
|
Graminées
|
4357
|
Légumineuses
|
4678
|
Lumbricidae
|
4569
|
Criquets
|
5077
|
Sauterelles
|
5449
|
Coccinelles
|
5926
|
Abeilles
|
4868
|
Organes
|
Valeurs calorifiques
|
Feuilles
|
4229
|
Tiges
|
4267
|
Racines
|
4720
|
Herbes mortes
|
3906
|
.Remarque. : 1 g de glucides ou
de protéines équivaut à 4 kcal alors que celui des lipides
correspond à 9 kcal.
|