2-5-Appauvrissement de l'ozone stratosphérique
L'ozone est le composé prépondérant
dans la haute atmosphère à une altitude de 25 km. L'ozone
stratosphérique est qualifié de bon ozone car il absorbe le
rayonnement UV solaire et nous préserve ainsi contre le risque de cancer
cutané et autres mutations génétiques. Il préserve
également l'activité photosynthétique des plantes.
La baisse anormale des concentrations d'ozone au
pôle Sud au sortir de l'hiver polaire, au moment de l'apparition du
soleil a été mise en évidence en 1980. Durant la fin de
l'hiver austral, au moment où le soleil apparaît, la teneur en
ozone diminue de 40 à 60%. Le déficit maximum se situe vers 20 -
25 km. (14)
De nombreux composés peuvent détruire
l'ozone (OH, H, NO, Cl, Br, HO2). Une forte corrélation entre
le déficit en ozone et les concentrations en ClO a été
mise en évidence. La présence des radicaux Cl et ClO dans la
stratosphère est liée à l'émission naturelle de
chlorure de méthylène par les océans et aux
chlorofluorocarbures (CFC) émis par les activités humaines. Les
CFC sont des molécules très stables. Ces molécules sont
transportées dans la stratosphère où elles libèrent
le chlore et perturbent ainsi l'équilibre naturel régissant la
présence d'ozone à cette altitude.
Le phénomène de baisse annuelle des
concentrations d'ozone est plus marqué au pôle Sud, qu'au
pôle Nord en raison de conditions différentes. Au pôle Sud,
un vortex apparaît pendant l'hiver. Les températures sont de
l'ordre de - 80° à - 100 °C. Les nuages contiennent alors de
fins cristaux de glace qui fixent le chlore sous forme de HCl et de
NO2ClO. Dès que le soleil réapparaît, le
rayonnement UV libère les radicaux Cl et ClO qui réagissent avec
l'ozone rapidement. Au pôle Nord, il n'y a pas formation de Vortex mais
formation d'une multitude de trous.
La baisse des concentrations d'ozone de la
stratosphère pourrait avoir des effets climatiques et
biologiques. (23)
3-Principales sources de pollution
La pollution de l'air résulte principalement des
gaz et particules rejetés dans l'air par les véhicules à
moteur, les installations de chauffage, les centrales thermiques et les
installations industrielles : oxydes de carbone, de soufre et d'azote,
poussières, particules radioactives, produits chimiques, di
oxygène, etc.
On distingue deux types de sources ; anthropiques (ex :
émissions des chaudières, moteurs, usines, etc.) et naturelles
(ex volcanisme, érosion éolienne, émissions naturelles de
méthane ou d'ozone). Cette distinction est parfois difficile à
établir ; la dégradation anthropique des sols (ex:
réchauffement des pergélisol) peut favoriser des émissions
de méthane qu'on jugera ou non naturel, de même qu'une
aridification anthropique induite par le drainage, le surpâturage, la
salinisation et dégradation des sols favorise des envols de
poussière qu'il est difficile de différencier des envols naturels
à partir des déserts originels.(7)
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