UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS
UFR DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
SECTION : GESTION INFORMATISEE
LES DETERMINANTS DU CHOIX DU LIEU D'IMPLANTATION
DES AGENCES BANCAIRES AU SENEGAL : CAS DE LA SGBS ET
ECOBANK
MEMOIRE DE MAITRISE
Présenté par :
Sous la direction de :
M. Mamadou BA Docteur
Seydou SANE
Année académique : 2008-2009
Dédicaces
Ce présent mémoire est principalement
dédié à ma très chère maman
Ndéye Bigué KANE et mon très cher
père Diadji BA à qui je serai toujours
redevable.
v A ma tante : Aïssatou KANE
v A mes frères : Farba, Pape Doudou
v A mes soeurs : Adja Awa, Adja Oulimata,
Madléne
v A mes défuntes : grand parents (Farba KANE et
Oulimata DIONE), cousine Mame Coumba Diallo et tante Madame KANE
v A mes tantes : Marie, Ndéye Kane, Binta, Daba
v A mon oncle : Pape KANE
v A mes cousins et cousines
v A mes amis : Modou Ndongo, Adama SENE, Milk, Insa,
Mansour Libasse, Ola, Madiba, Pape Ndao, alpha
v A mon voisin : Souleymane FAYE avec qui j'ai
partagé la même chambre pendant quatre années dans la
fraternité et solidarité, sans oublier ses copains
v Au résidents du G1A
v A mes camarades de promotion Maîtrise GI
(2008/2009)
v A tous les copains
v A ma famille universitaire : Mes soeurs (Mame Fama,
sokhna Hanna, Mimi, Mariata SOW, Fatou Gueye, Gnilane, Dibor, Ngoné),
Alamine, Alioune KANE, Daouda, Cissokho, Soumayla, Sori, Moukhamed
Françoi, Matar Wade, Adama Diéne
<< Au non d'Alla, le Tout Miséricordieux, le
Très Miséricordieux Louange à Allah >>
<< Que le salut soit sur notre prophète
Mohammed (PSL), sa famille et ses compagnons>>
Mes sincères remerciements :
v A mon père
Qui nous a donné une bonne éducation et nous a
inculqué les vertus d'un bon musulman.
v A ma mère
Etant ton fils aîné, vous m'avez toujours
donné votre amour, votre soutien et votre dévouement sans faille
à m'accompagner dans mes études.
Que DIEU vous donne une longue vie afin que vous
puissiez jouir les fruits de l'éducation exemplaire que vous nous avez
donnée.
v A mon encadreur le Docteur Seydou SANE
Qui a bien voulu assurer la direction de ce mémoire et
d'user son précieux temps pour m'encadrer dans ce travail. Je lui
témoigne aussi ma sincère et profonde reconnaissance.
v Le corps professoral dans son ensemble.
v A tout le personnel administratif et technique de l'ufr SEG
v Mention spéciale a Mr Malick THOMAS et Moussa DIOP
J'associe à ces remerciements Mr Papa Malick
Ndiaye un ami et frère de son apport énorme pour la
réalisation de ce travail.
A tous merci
ABREVIATIONS
BNCI : Banque Nationale pour le Commerce
et l'Industrie
BICIS : Banque Internationale pour le
Commerce et l'Industrie au Sénégal
BIAOS : la Banque Internationale d'Afrique
de l`Ouest du Sénégal
AOF : Afrique Occidentale
Française
CLS : crédit Lyonnais
Sénégalais
SGBS : Société
Général de Banque du Sénégal
BNDS : Banque Nationale de
Développement du Sénégal
BSK : la Banque Sénégalo
Koweitienne
BCCI : Bank of Crédit and Commerce
International
BHS : Banque de l'Habitat du
Sénégal
BCS : Banque Commerciale du
Sahel
SOFISEDIT : Société
Financière Sénégalaise pour le Développement de
l'Industrie et du Tourisme
SONABANQUE : Société
Nationale de Banque
SONAGA : Société Nationale
de Garantie Automobile
SOCRES : société de
Crédit et d'Equipement du Sénégal
BCEAO : Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest
FMI : Fond Monétaire
Internationale
CBAO : Compagnie Bancaire de l'Afrique
Occidentale
CNCAS : Caisse Nationale du Crédit
Agricole du Sénégal
Locafrique : Compagnie Ouest africaine de
Crédit-bail
SOCRES : Société de
Crédit et d'Equipement du Sénégal
Sen Fac : Sénégal
Factoring
CMS : Le Crédit Mutuel du
Sénégal
ACEP : L'alliance de Crédit et
d'Epargne pour la Production
UM-PAMECAS : L'Union des Mutuelles de
Partenariat pour la Mobilisation de l'Epargne et de Crédit au
Sénégal
BIMAO : Banque des Institutions
Mutualistes d'Afrique de l'Ouest
PME : Petites et Moyennes
Entreprises
SCA : Stratégie de Croissance
Accélérée
ETI : Ecobank Transnational
Incorporation
CEDEAO : Communauté Economique des
Etats de l'Afrique de l'Ouest
RBE : Revenu Brute
d'Exploitation
DAB : Distributeur Automatique de
Billets
TPE : Terminal de Paiement
Electronique
CCI : Chambre de commerce et
d'industrie
ANSD :
Agence Nationale de la Statistique et de
la Démographie
ZAE : zone d'activité
économique
SIG : Systèmes d'Information
Géographique
CROUS : Centre Régionale des
OEuvres Universitaires de Saint-louis
UFR : Unité de Formation et de
Recherche
UGB : Université Gaston
Berger
Introduction
générale
Aujourd'hui, le paysage bancaire sénégalais
s'est beaucoup enrichi notamment avec l'arrivée de nouvelles banques et
dans ce segment se dégagent deux grandes banques que sont : La
Société Générale et
ECOBANK.
Le secteur bancaire Africain en Général et
Sénégalais en particulier, sont fortement empreints de
particularités liées aux problèmes de divers ordres. Avec
un taux de bancarisation faible (7% en 2007), causé par les facteurs
systémiques tels que le niveau de développement
économique, social, institutionnel et juridique qui détermine
l'environnement global et les facteurs particuliers au secteur bancaire comme
les conditions d'ouverture des comptes, le taux d'intérêt des
crédits à la clientèle, la taille des banques, etc. A cela
s'ajoute une faible représentation bancaire en termes de nombre
d'établissements bancaires exerçant leurs activités.
Même si ce dernier chiffre est à revoir à
la hausse (14 banques en 2007), il est jugulé par l'omniprésence
de l'informel dans l'économie et les marchés
Sénégalais. Les services bancaires aujourd'hui au
Sénégal, du fait qu'une bonne partie des Sénégalais
ayant une domiciliation bancaire (comptes de chèques ou comptes
d'épargne) sont non instruits, demeurent encore intangibles, voire
abstraits pour ce marché ou segment de clientèle, encore
appelé Grand Public. Cela pose un réel problème de
communication entre la banque et le client. Ce fossé s'est
aggravé au cours des dernières années du fait de plusieurs
facteurs parmi lesquels figure en bonne place une mauvaise perception de la
banque et de sa mission auprès des clients. En effet, il est de plus en
plus répandu que les banques au Sénégal gagneraient trop
d'argent et le plus souvent sur le dos des clients. Tout cela dénote,
dans une certaine mesure, une faillite de la fonction Marketing au sein de la
banque mais également une erreur d'appréciation des clients. La
qualité de l'accueil clientèle, l'écoute et la
disponibilité pour un client désireux d'avoir la bonne
information et à temps, constituent aujourd'hui le cheval de bataille de
toute banque ou simple établissement financier qui aspire à une
bonne assise sur le marché et un bon développement de son fond de
commerce.
Aujourd'hui, les banques ont parfaitement compris l'apport des
nouvelles technologies de l`information et de la communication pour leur
service en termes de vulgarisation et communication, c`est la raison pour
laquelle, l'innovation commerciale et les nouvelles technologies sont au coeur
des stratégies de bon nombre de banques de la place. Parmi ces
stratégies, la politique d'extension des réseaux
d'agences bancaires occupe une grande place pour la résolution
des problèmes auquel fait face le système bancaire
sénégalais avec l'implantation de nouvelles agences bancaires,
pour mieux se rapprocher des populations et bien entendu augmenter leur part de
marché dans les zones ou il est faible afin d'offrir à ces
derniers des solutions répondant parfaitement à leur besoin.
Notre étude ici va porter sur les déterminants
du choix du lieu d'implantation des agences bancaires en prenant comme cas la
SGBS et l'Ecobank. Ainsi, pour comprendre cette problématique du choix
du lieu d'implantation d'agences bancaires nous avons soulevé un
certain nombre de questions :
ü Qu'est ce qui motive les banques à implanter une
agence dans une zone ?
ü Quels sont les déterminants du choix du lieu
d'implantation des agences bancaires ?
ü Quelles sont les méthodologies mises en place
pour le choix du lieu d'implantation des agences bancaires ?
Ainsi, l'objectif de ce mémoire sera d'apporter des
éléments de réponse à ces différentes
interrogations à travers un plan bien structuré. De ce fait nous
examinerons dans un premier temps une description du système bancaire
sénégalais afin de mieux comprendre l'environnement autour duquel
fonctionnent les banques sénégalaises.
Cette étude nous permettra de donner une
appréciation en chiffre de la situation du secteur bancaire et ses
perspectives, dans le second chapitre nous ferons une analyse de la position
stratégique de la SGBS et de l'Ecobank ce qui nous permettra d'avoir un
aperçu sur ces banques, leurs différents marchés et
d'établir un bilan stratégique. En suite, nous ferons une
étude sur les déterminants et les méthodologies pour
l'implantation de nouvelles agences bancaires et pour finir une exploration des
déterminants d'implantation dans l'espace universitaire de
l'université Gaston Berger fera l'objet du dernier chapitre.
Chapitre I : Le système bancaire au
Sénégal
Le système bancaire est
l'ensemble des établissements de crédit implantés dans un
pays et qui sont responsable de la quantité de monnaie en circulation.
Les établissements de crédits sont des établissements qui
font comme activités essentielles l'octroi de crédits aux agents
économiques qui leur en demandent et le service rendu à ces
derniers en gardant leurs épargnes. Ces établissements sont
privés et cherchent à faire des bénéfices.
Pour étudier la composition du système bancaire
au Sénégal il convient d'abord de faire une étude
historique de ce secteur afin de voir son évolution. Ceci nous permettra
de mieux comprendre sa structure actuelle.
I- Historique
Dans cette section trois points
essentiels seront étudiés à savoir : un
système bancaire hérité, la crise des années 80 et
la restructuration du secteur bancaire.
1-un
système bancaire hérité
Durant la période
coloniale, le secteur financier présentait presque la même figure
dans les pays de l'Afrique noire. Il se caractérisait par l'existence de
succursales, c'est à dire des établissements de crédits
dépendant d'autres en Europe. Ces succursales avaient comme objectif
principal de financer les entreprises et les comptoirs locaux crées par
les entreprises européennes. Ainsi l'activité des banques
était concentrée uniquement sur une clientèle
constituée par les sociétés coloniales, les
sociétés locales n'ayant eu presque aucun pouvoir d'achat
monétaire.
Les banques jugeaient qu'elles
n'avaient aucun intérêt à décentraliser le secteur
à l'intérieur du pays pour établir le contact avec les
populations locales. Aussi l'essentiel des secteurs d'activités
étaient entre les mains des entrepreneurs européens, ils
bénéficiaient des crédits pour mener à bien leurs
activités. Ainsi en 1939 naisse la Banque Nationale pour le Commerce et
l'Industrie (BNCI) devenu plu tard la Banque Internationale pour le Commerce et
l'Industrie au Sénégal (BICIS).
Progressivement avec l'expansion
du libéralisme au lendemain de la seconde guerre mondiale, les
autorités monétaires françaises et anglaises
étendent leur marché en installant par exemple des filiales en
Afrique, afin de se rapprocher des nouvelles classes moyennes. C'est à
cette occasion qu'on assista à la naissance de nouvelles banques comme
la Banque Internationale d'Afrique de l`Ouest du Sénégal (BIAOS)
en 1953 qui avait une vocation beaucoup plus régionale en
finançant le commerce dans l'ex AOF (Afrique Occidentale
Française), le crédit Lyonnais Sénégalais (CLS) en
1960, la Société Général de Banque du
Sénégal (SGBS) en 1962.
Cependant, leurs objectifs se
limitaient à la collecte de dépôts plutôt qu'à
servir les populations. Ils ne cherchent pas à définir de bonnes
politiques monétaires pour une meilleure allocation des ressources. Les
banques européennes implantées en Afrique avaient donc
essentiellement deux finalités : financer les entreprises
européennes et transférer des fonds vers les métropoles.
Cette situation est restée jusqu'aux années 60. Le
Sénégal comme tous les autres pays de la zone franche a ainsi
hérité son système bancaire de la colonisation.
Comme aux temps, après les
indépendances, le secteur bancaire sénégalais était
resté caractérisé par une forte intervention de l'Etat et
cela a perduré jusqu'aux années 80. Entre temps plusieurs banques
ont vu le jour :la Banque Nationale de Développement du
Sénégal (BNDS) en 1965, la Banque Sénégalo
Koweitienne (BSK) en 1974,la Citibank Sénégal créée
en 1975 , la Bank of Crédit and Commerce International (BCCI) en
1979, la Banque de l'Habitat du Sénégal (BHS )en 1979, la Banque
Commerciale du Sahel (BCS) en 1982, laissant peu de temps après la place
à l'Assurbank ; la Société Financière
Sénégalaise pour le Développement de l'Industrie et du
Tourisme (SOFISEDIT), la Société Nationale de Banque
(SONAbanque), la Société Nationale de Garantie Automobile
(SONAGA), la société de Crédit et d'Equipement du
Sénégal (SOCRES) , la Société de Promotion et
de Financement, la Compagnie Financière de Crédit bail.
Ces dernières
étaient essentiellement publiques et menaient des activités au
profil des secteurs étatiques. Ce caractère a été
l'une des causes de la crise bancaire des années 80 qui frappa les pays
de la zone.
2-La crise des
années 80
Comme on l'a vu précédemment, le secteur
bancaire sénégalais était marqué par la politique
interventionniste que menait l'Etat. Les gouvernements consacraient leurs
efforts à consolider leur situation politique au lieu de surveiller la
bonne marche de l'économie, afin de garantir sa santé. Le secteur
étant au coeur de l'économie du fait de son rôle de
producteur de monnaie, l'attitude des autorités a conduit
immédiatement à sa faillite. Ceci s'est passé dans un
contexte marqué par une mauvaise gestion des établissements de
crédit.
La récession économique a été la
cause principale car les gouvernements ne sont pas arrivés à bien
gérer les économies après les indépendances. Les
entreprises tombaient progressivement en faillite car ne pouvant pas respecter
leurs engagements, c'est-à-dire payer les crédits
empruntés, faute de rentabilité.
Il y a aussi la sous capitalisation qu'on peut qualifier de
contrainte pour une économie en développement. La
sous-capitalisation signifie que les intérêts
générés par les capitaux investis ne sont pas
entièrement augmentés à ces derniers pour être
réinvestis. Ces intérêts servaient plutôt à
satisfaire des besoins improductifs.
En somme on peut dire qu'il y avait un manque de discipline
monétaire qui caractérisait l'économie
sénégalaise, dû en grande partie à la politique
interventionniste de l'Etat. Ceci a encouragé le comportement
d'épargne des populations au détriment de l'investissement. Le
secteur réel voit ses activités considérablement baisser.
Ainsi au Sénégal comme dans les autres pays de l'union il s'est
avéré que les mécanismes de régulation qui
étaient adoptés ont montré leur insuffisance. Ce qui a
conduit à l'effondrement des systèmes bancaires des pays membre
de l'union dans les années 80.
Au Sénégal la conséquence majeure a
été la fermeture et la mise en liquidation de six banques.
Conscients de l'importance du secteur dans le processus de développement
économique les autorités se devaient de réagir pour le
redresser. Ainsi en 1989 des réformes ont été entreprises
pour atteindre cet objectif de redressement.
3-La restructuration du secteur
bancaire
Pour tenter de sauver le secteur les autorités
sénégalaises ont entamé un vaste programme
d'assainissement et de restructuration. L'objectif principal était de
doter l'économie du Sénégal d'un système bancaire
efficace, au service du développement économique.
Les grandes institutions financières à savoir la
Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), le Fond
Monétaire Internationale (FMI) et la Banque Mondiale furent d'ailleurs
sollicitées, afin qu'elles interviennent financièrement au plan
de redressement. Aussi il fallait une libéralisation du secteur afin de
favoriser la concurrence. Ce qui a entraîné un retour des
épargnants, ainsi qu'une augmentation des dépôts bancaires
et voir l'activité des banques s'accroître. Au même moment
il y'a eu une redéfinition du cadre juridique du secteur. La
surveillance des banques assurait ainsi la gestion optimale des ressources
monétaires avec la disparition des octrois dirigés des
crédits.
L'Etat intervenait donc uniquement pour surveiller le bon
fonctionnement des établissements de crédit et l'allocation des
ressources monétaires. La part des actions de l'Etat a été
même réduite à un maximum de 25%. Toutes ces initiatives
étaient prises pour assurer la stabilité financière du
secteur.
Et pour aboutir à cela, un certain nombre de
décisions ont été prises. Le principe opté par les
autorités consistait à appliquer des réformes sur les
banques selon leur situation propre.
Ainsi la première décision prise fut la mise en
liquidation et la disparition des banques insolvables, il s'agit de
l'Assurbank, la banque Nationale de développement du
Sénégal (BNDS), la Société financière
Sénégalaise pour le Développement de l'Industrie et du
Tourisme (SOFISEDIT), la Banque Sénégalo Koweitienne (BSK), la
Société Nationale de Banque (SONA Banque) et l'Union
Sénégalaise des Banques (USB) qui sera repris en partie par le
Crédit Lyonnais (CL).
D'autres banques ont continué à fonctionner mais
n'ont pu échapper à la réforme comme la Banque
Internationale d'Afrique de l'Ouest du Sénégal (BIAOS) qui est
devenue depuis 1963 la Compagnie Bancaire de l'Afrique Occidentale,(CBAO)
bénéficiant d'une injonction de liquidité. Tel a
été le sort de toutes les banques qui étaient au bord de
la faillite comme la Société Générale de Banques du
Sénégal (SGBS). La restructuration a surtout réussi
grâce à la dévaluation du franc CFA intervenue en 1994. En
effet elle a réduit considérablement la fuite des capitaux,
occasionnant en même temps le retour des épargnes. Les banques
voient alors leurs ressources s'accroître.
En somme on peut dire que l'objectif de redressement a
été atteint car le secteur bancaire sénégalais ne
cesse de croître au fur des années. Les chiffres de 2007 le
placent au second rang dans l'UMOA. Une présentation
détaillée nous permettra de bien comprendre le système
bancaire sénégalais.
II-Présentation du
système bancaire au Sénégal
Traditionnellement, les systèmes bancaires
étaient organisés selon un système comprenant un Institut
d'émission (la banque centrale) faisant figure d'autorité
suprême, et un ensemble d'établissements constitués par les
banques dites de second rang.
Les banques centrales ont pour rôle l'émission de
monnaie et jouissent d'une autonomie particulière vis-à-vis des
pouvoirs publics. Elles participent aussi à la stabilisation des
relations monétaires entre un pays et ses partenaires commerciaux
étrangers en assurant la gestion des réserves de change.
Elles interviennent à cet effet sur le marché
des changes a travers l'achat de devises étrangères lorsque la
monnaie nationale s'apprécie ; et a travers la vente de devises
lorsque lorsque la monnaie se déprécie. Aussi est il que la
banque centrale participe à la définition de la politique
monétaire, et par la même occasion à la politique
économique générale d'un pays car elle a une action non
négligeable sur la croissance de la masse monétaire et sur le
niveau des prix.
Par ailleurs, il est important de noter que les banques
centrales imposent des règles de fonctionnement plus ou moins
restrictives visant à couvrir des risques d'insolvabilité avec la
politique des réserves obligatoires, et des règles d'encadrement
du crédit visant à contrôler le volume des concours
financiers.
Les banques de second rang regroupaient les banques de
dépôt et les banques d'affaires. Le rôle des
premières consistait à collecter des fonds auprès du
public et accorder des prêts aux entreprises et aux ménages afin
de financer leurs activités (acquisitions de biens ou opérations
d'investissement). Les secondes se caractérisaient de banques
spécialisées dont l'activité principale était,
outre l'octroi de crédit, la prise et la gestion de participations des
affaires existantes ou en formation.
Au Sénégal et presque partout ailleurs
aujourd'hui, cette vision du système bancaire n'est plus tout à
fait valable du fait de la concurrence accrue entre les banques qui dans leurs
quête de rentabilité, tendent vers une plus grande
diversification.
Ainsi le système bancaire sénégalais est
constitué par un ensemble de banques et autres établissements
financiers en interaction avec la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (BCEAO), qui entretiennent des relations de créance et
d'engagement les un vis-à-vis d'autres agents non financiers.
1-Les banques
Les banques sont définies par l'article 3 de la loi
90-06 portant sur la réglementation bancaire qui stipule que «
sont considérées comme banques les entreprises qui font
profession habituelle de recevoir des fonds dont il peut être
disposé par chèques ou virements, et qu'elles emploient pour leur
propre compte ou pour le compte d'autrui, en opérations de crédit
ou de placement ». Ceci pour dire que les banques servent
d'intermédiaires financiers en mobilisant les dépôts et
l'épargne des agents non financiers pour les redistribuer aux agents
déficitaires. Elles ont la spécificité de pouvoir
développer leurs passifs en développant leurs actifs car leur
objectif est la liquidité et la rentabilité. Les banques
sénégalaises peuvent accorder des crédits à court,
moyen et long terme en consentant des découverts, des avances de fonds,
des prêts et pratiquant des escomptes d'effets de commerce.
Le système bancaire sénégalais a
présentement à son actif 17 banques classées par
catégories suivant la couverture et le secteur d'activité. On
distingue donc :
· Les banques généralistes à
réseau national
Elles représentaient en 1998 plus de 60% de la masse
bilancielle. On y compte la CBAO, la SGBS, la BICIS et la BST.
· Les banques à réseau ouest
africain
Ce sont essentiellement la BOA, ECOBANK et l'Attijariwafa
Bank. Ces dernières ont pour objectif de devenir des banques de
référence en Afrique de l'ouest à travers des politiques
favorisant les clients des autres pays d'Afrique qui veulent effectuer des
transactions économiques e financières au
Sénégal.
· Les banques d'affaires
Les banques d'affaires sont des banques de capitaux au long
terme, spécialisées dans le financement d'entreprises. Elles
prennent et gèrent des participations dans des entreprises existantes ou
qui se créent et accordent des crédits à long terme sur la
base de leurs fonds propres ou d'autres ressources à long terme.
Elles sont soumises à la même
règlementation que les banques de détail ou banque de
dépôt (court terme). Par abus de langage, banque d'affaires prend
la même signification que banque d'investissement, étant
donné que les banques commerciales classiques sont aussi capables de
proposer des services de banque d'affaires. Ces banques s'adressent aux grandes
entreprises et aux particuliers. La CITIBANK, la BIS et le CLS sont les plus
importants.
· Les banques spécialisées
Dites à vocation spécifique : ce sont des
établissement spécialisés dans un domaine bien
précis. On peut citer entre autres la CNCAS, la BHS, la BSIC et la
BIMAO.
Après les banques, les établissements financiers
occupent une place important dans le système bancaire d'où la
nécessité d'en faire une étude détaillée.
2-Les
établissements financiers
Ils sont définis comme l'ensemble de personnes
physiques ou morales, autres que les banques, qui font profession habituelle
d'effectuer des opérations de crédit, de vente à
crédit ou de change, pour leur propre compte, ou qui reçoivent
habituellement des fonds qu'elles emploient en opérations de placement.
Ils peuvent servir d'intermédiaires en tant que commissionnaires ou
courtiers dans les relations entre agent financiers et agents non
financiers.
Les chiffres des établissements financiers
représentent 5% du total du bilan global du système bancaire
sénégalais, avec une part relativement faible au poste des
crédits consentis estimés à 2%. Néanmoins ils
participent a l'intermédiation financière en distribuant des
crédits à toutes les échéances. Notons que les
crédits accordés sont essentiellement à court terme ;
de même que les dépôts collectés. Les
établissements financiers s'activent spécialement dans le domaine
du crédit-bail et du crédit à la consommation. Leur
clientèle est composée en majorité des acteurs du secteur
informel. Ils sont incontournables pour de nombreux opérateurs
économiques du secteur informel auxquels certaines banques refusent le
financement à travers la présentation d'exigences totalement
restrictives.
On peut donc distinguer les principaux établissements
qui ont eu à s'implanter au Sénégal.
· La compagnie Ouest africaine de Crédit-bail
(Locafrique)
C'est une société qui a été
créée en 1977. Son capital est détenu par CFAO (80%), AGS
(19,9%) et autres investisseurs (0,9%). Il a été noté
entre 2002 une baise de 6% au niveau de la masse bilancielle.
· La Société de Crédit et
d'Equipement du Sénégal (SOCRES)
Créée en 1961, elle s'oriente principalement
dans le domaine du crédit à l'équipement plus
précisément l'équipement maison à savoir le
mobilier, l'électroménager....son capital est estimé
à 300 millions de francs CFA.
· Sénégal Factoring (Sen Fac)
Nouvellement installée au Sénégal, elle a
été agréée comme une institution financière
d'affacturage et de cautionnement en Avril 2005. Elle est donc
spécialisée dans l'affacturage, la gestion externalisée
des comptes clients et le renseignement social. Son capital estimé
à 487 millions de francs CFA est en grande partie détenu par la
SGBS.
Remarque :
Il existe d'autres institutions financières qui se
distinguent aussi bien des banques que des établissements
financières précédemment cités mais qu'il
paraît fort intéressant d'étudier du fait de l'importance
de leurs activités dans le secteur financier
sénégalais.
Il s'agit en l'occurrence des institutions de micro finance
pour qui l'épargne mobilisée entre 1998 et 2004 est passée
de 200 millions à 33 milliards de francs CFA ; de même que
les crédits octroyés qui eux sont passés de 350 millions
à 46 milliards de francs CFA.
En procédant par une petite analyse, notons que la
micro finance est un ensemble de dispositifs permettant d'offrir de très
petits (micro crédits) à des familles pauvres pour les aider
à conduire des activités productives ou
génératrices de revenu, à travers la création de
très petites entreprises.
Elle accorde en effet, une grande importance au ciblage de
groupes de clients qui n'interviennent le plus souvent qu'au niveau du secteur
informel et assure ainsi l'auto promotion économique et social de la
population a faible revenu. Elle procède aussi par la fixation de taux
d'intérêt devant couvrir le coût de la prestation du
crédit.
Au Sénégal, on compte à peu près
300 institutions de micro finance qui ont pour objectif d'apporter un soutien
aux secteurs de l'agriculture, du commerce et de l'artisanat. On distingue
ainsi trois grandes institutions qui à l'heure actuelle, dominent le
secteur.
· Le Crédit Mutuel du Sénégal
(CMS)
Initié en juillet 1998, il a pour objectif de mobiliser
l'épargne des sénégalais à des fins
d'investissement. Sa mission est de participer à l'amélioration
du niveau de vie et à la promotion du bien être des populations
toutes catégories confondues, en offrant une large gamme de services
financiers de proximité.
Sa priorité est donc de permettre l'accès des
populations aux services financiers, tout en protégeant de l'endettement
usurier.
Il apporte ainsi un soutien considérable aux
agriculteurs, pêcheurs et aux groupements d'intérêt
économiques. Son réseau est composé de 76 agences
réparties sur tout le territoire.
Graphique 1.1 : Représentation des Agences
du Crédit Mutuel du Sénégal sur le territoire
nationale
Source : rapport annuel 2007 du Crédit
Mutuel du Sénégal
La situation financière du groupe se caractérise
par une hausse de 35% du total bilan.
Celui-ci est de 64,915 milliards de francs CFA en
décembre 2006. Il est composé en gros de 41 milliards de francs
CFA de dépôts des sociétaires, de 12, 869 milliards de
francs CFA de fonds propres et assimilés et de 10,292 milliards de
francs CFA d'emprunts bancaires soit respectivement 63%, 20% et 16% du total
bilan.
Le Crédit Mutuel du Sénégal étant
une structure mutualiste, son objet est de collecter l'épargne des
membres et de leur distribuer des crédits. Ceci justifie que l'essentiel
de ses ressources provienne des membres.
Le passif exigible à court terme garde une part
prépondérante (57%) des ressources du Crédit Mutuel du
Sénégal. Cependant, les ressources stables montent à
presque 28 milliards soit 43% du Total bilan consolidé en fin 2006.
Elles gagnent plus de 10 points dans le Total bilan consolidé en un an
grâce à la nouvelle politique de stabilisation des ressources.
Cette politique se décline sur un axe commercial et financier.
Au niveau commercial, il s'agissait d'accentuer la vente de
produits d'épargne à plus d'un an aux sociétaires par une
rémunération attrayante de ceux-ci. Les taux sont revus à
la hausse et une campagne publicitaire agressive a été
menée en faveur des dépôts à plus d'un an durant le
deuxième semestre de l'exercice. Ainsi l'encours de l'épargne
à moyen terme des sociétaires est passé du simple au
double entre fin 2005 et fin 2006 et se chiffre à plus de 4 milliards de
francs CFA soit 7% du total bilan et 17% des ressources stables.
Tableau 1. 1: Bilan au 31 décembre 2006 du
Crédit Mutuel de Sénégal
Source : rapport annuel 2006 du Crédit
Mutuel du Sénégal
· L'alliance de Crédit et d'Epargne pour la
Production (ACEP)
L'ACEP - Alliance de crédit et d'épargne
pour la production - a vu le jour en 1985. Début 1990,
l'organe de crédit devient une entité indépendante,
baptisée ACEP. Son principal objectif : accorder des prêts
pour des investissements et des prêts de fonds de roulement à de
petites et moyennes entreprises du secteur informel ne pouvant accéder
au crédit institutionnalisé. En 1993, lorsque le projet USAID
prend fin, l'ACEP est en mesure, grâce à une gestion plus prudente
et à certains changements institutionnels lui permettant d'appliquer des
taux d'intérêt pouvant s'élever jusqu'à 16 %,
de prêter en puisant dans ses propres ressources.
Graphique 1.2 : Nombre de prêts en cours
ajustés et encours brut de prêts
Source : Rapport de performance
personnalisé, Microfinance information eXchange (MIX)
En 1996, à l'occasion d'une assemblée
générale, les objectifs de l'ACEP sont redéfinis comme
suit:
Offrir des services de crédit et d'épargne
à des entrepreneurs sénégalais afin de favoriser la
croissance de leur entreprise ainsi que le développement
économique et social du Sénégal ; mettre en place un
réseau de services financiers et gérer ses activités
selon le principe de la coopération. C'est une mutuelle d'épargne
et de crédit qui finance des projets commerciaux à hauteur de
57%, des services 22%, des projets agricoles pour 12%, et des projets
manufacturiers à hauteur de 9%. Notons que le financement de l'ACEP
s'adresse plus particulièrement aux entreprises existantes qui
désirent se développer et se moderniser.
· L'Union des Mutuelles de Partenariat pour la
Mobilisation de l'Epargne et de Crédit au Sénégal
(UM-PAMECAS)
Initié en 1998, l'Union des Mutuelles du Partenariat
pour la Mobilisation de l'Epargne et le Crédit au Sénégal
a pour objectifs de faciliter l'accès à l'Epargne et au
Crédit, quels que soient les moyens des souscripteurs et leur secteur
d'activité,de participer à l'amélioration de leur
bien-être économique,social et celui de leur communauté,de
promouvoir l'esprit de solidarité, de responsabilité et de
gestion démocratique auprès de nos membres et soutenir ces
membres dans tous leurs secteurs d'activités .Sa stratégie se
fonde sur le Développement des mutuelles d'épargne et de
crédit rentables et pérennes, mobiliser le potentiel financier de
chacun : épargne locale et ressources extérieures, concevoir et
mettre en oeuvre des politiques performantes : administratives, comptables et
financières,promouvoir et gérer les meilleurs services
financiers, accessibles et adaptés, garantir en permanence la
qualité de nos équipes par la formation du personnel et de nos
dirigeants et de coopérer au niveau local, sous régional et
international. Elle regroupe 30 caisses d'épargne et de crédit
à travers 44 agences.
Graphique 1. 3 : Emplacement des mutuelles au niveau
de Dakar et Pikine
Source : site web PAMECAS
Son total actif était estimé à 15
milliards de francs CFA au 31 décembre 2004 et a atteint les 19 milliard
CFA en Avril 2006 ; ce qui constitue une progression
considérable.
3-chiffre clés et
perspectives
Le paysage bancaire sénégalais a connu une forte
évolution entre 2004 et 2007 avec l'ouverture de cinq (05) nouvelles
banques notamment la Banque Régionale de Solidarité (BRS -
Sénégal), la Banque des Institutions Mutualistes d'Afrique de
l'Ouest (BIMAO), créée par la Confédération des
Caisses Mutualistes d'Afrique de l'Ouest, Attijariwafa Bank
Sénégal, une filiale de Attijariwafa Bank Maroc, de la Banque
Atlantique Sénégal, une filiale de Atlantic Financial Group et de
International Commercial Bank Sénégal.
Cette floraison de nouvelles banques portent le nombre total
de banques en activité à dix sept (17). Les banques
sénégalaises, avec 167 agences et bureaux, soit 22% du total de
l'UEMOA en 2007, disposent du réseau le plus étoffé de
l'union après le Mali. Toutefois, une bonne partie du réseau
reste concentrée dans la région de Dakar et son
agglomération du fait de la forte présence des entreprises dans
cette ville.
Dans un (1) guichet pour 100 000 habitants soit un taux de
bancarisation de 4%, le taux de bancarisation est passé à 7% soit
2.5 guichets pour 100 000 habitants en 2007.
Quant aux établissements financiers, leur nombre,
contrairement à celui des banques, n'a pas connu une grande
évolution. L'agrément de Sénégal Factoring (SENFAC)
en 2005, une société spécialisée dans
l'affacturage, le porte à trois (03).
Le système bancaire a contribué
significativement à l'économie sénégalaise au cours
des sept dernières années du fait d'une hausse du volume du
crédit qui est passé de 639,6 milliards de FCFA en 2000 et 1306
milliards de FCFA en octobre 2007.
L'offre de financement bancaire est variée, mais est
caractérisée par un faible financement de l'investissement et une
prédominance de crédits à court terme correspondant
à 67 % de l'ensemble des concours à l'économie ; des
crédits à moyen terme (28 %) et à long terme (5%); soit
1/3 des crédits bancaires avec une très faible part aux Petites
et Moyennes Entreprises (PME) car les banques sont plus actives dans le
financement des campagnes agricoles et les soutiens aux grandes entreprises et
filiales de multinationales.
La densification du réseau bancaire au
Sénégal s'est accompagnée d'une augmentation des parts de
marché des établissements de crédit du
Sénégal. Ainsi, en 2007, le total de leurs bilans
s'établit à 1761 milliards de francs CFA soit une progression
d'environ 12% par rapport à 2006 et la part de marché
représente 26% du marché de l'Union en 2006 occupant ainsi la
deuxième position derrière la Côte d'ivoire.
Dans un autre registre il convient de dire que le paysage
bancaire sénégalais offre des opportunités et de
surcroît aiguise l'appétit de certaines filiales
étrangères. C'est le cas notamment de la SGBS une filiale de la
société Générale, avec un capital estimée
à 4.5 milliards de francs CFA réparti comme suit :
privés sénégalais 38 ,22%, Société
Générale de Banques 37,93% c'est un groupe de grandes banques
étrangères qui a en charge l'assurance technique du consortium,
Banca Nationale del Lovoro 7,14%, Bayerische Vereinsbank 5,57%, Le
Crédit Suisse First Boston 5,57, Générale Banque
(Bruxelles). La SGBS occupe la première place au sein du secteur
bancaire sénégalais.
Ont peut noter aussi Ecobank qui occupe la cinquième
place dans le secteur bancaire sénégalais avec un capital
réparti comme suit : Ecobank Transnational Incorporated 50%,
Ecobank Cote d'Ivoire 20%, Ecobank Bénin 20% Ecobank Togo 10%. C'est
dernières années, la rentabilité d'Ecobank s'est accrue de
manière appréciable et son activité s'est beaucoup
consolidée.
C'est ainsi que le produit net bancaire et le résultat
net a progressé respectivement de 35% et 76% en 2007. Ces deux banques
ont manifesté leurs volontés de « tirer le maximum de
profits en contribuant à l'augmentation du nombre de
sénégalais qui disposent d'un compte en banque ». Ce qui justifie leur choix porté sur le
Sénégal.
L'objectif visé par cette politique d'implantation de
nouvelles banques est de relever le niveau de bancarisation de
l'économie sénégalaise, d'améliorer l'accès
des populations aux services financiers, de lutter contre la pauvreté et
de promouvoir la croissance par l'amélioration du financement des
activités économiques.
La Banque aujourd'hui revêt un aspect incontournable voire
impératif pour la croissance économique mondiale, elle est
devenue le centre d'intérêts de plusieurs personnes,
entités ou services évoluant dans le domaine de l'argent.
Toutefois, il conviendra de renforcer les politiques et de
remettre en oeuvre les recommandations des différentes études en
vue d'accélérer ces tendances et permettre au secteur de jouer
pleinement sont rôle dans le financement de l'économie en
général, en particulier dans la mise en oeuvre de la
Stratégie de Croissance Accélérée (SCA).
Et bien vrai que la banque soit un élément
très important pour le développement d'un pays et sa progression,
il n'en demeure pas moins un élément souple. Ce qui fait que sa
position dans un marché doit être l'objet d'études
minutieuses et poussées.
D'ailleurs, dans notre second chapitre nous tenterons de voir
quelle est la stratégie de la position des Banques : cas de de la
SGBS et d'Ecobank.
Chapitre II : Analyse
de la position stratégique des banques
Le classement 2006 des banques sénégalaises
révèle une forte évidence :
l'hétérogénéité du marché. En effet
il y a une première équipe dans laquelle se trouve deux
équipes : la Société Générale de
Banques au Sénégal et la Compagnie Bancaire de l'Afrique
Occidentale. En deuxième position , on retrouve la Banque Internationale
pour le Commerce et l'Industrie au Sénégal ( BICIS) , la Banque
de l'Habitat au Sénégal (BHS) , Ecobank , l'ex BST et le
Crédit Lyonnais. En ce qui concerne le critère de taille de
bilan, Ecobank arrive en 5è position (avec 124 milliards)
derrière la CBAO, SGBS, BICIS et BHS.
En ce qui concerne le Produit Net Bancaire (PNB)
équivalent du chiffre d'Affaires pour les autres entreprises, Ecobank
arrive en 7e position (avec 79 milliards collectés en 2006) loin
derrière SGBS, CBAO, BICIS, BHS, BST, Crédit Lyonnais
.Dans cette section consacrée à
l'analyse de la position stratégique des banques, deux sous-sections
vont être considérés : les banques et leurs marchés
en première lieu et le bilan stratégique et ouverture d'agences en second lieu1(*)
I- Les banques et leurs
marchés
Il existe plusieurs définitions du terme
« marché » Nous en retiendrons deux principales. On
parle de marché pour désigner l'ensemble des données
chiffrées relatives à un produit ou un service, plus ou moins
segmenté (ex : le marché des yaourts allégés, le
marché de l'automobile). Par extension, on désigne aussi par
marché l'ensemble des individus concernés de près ou de
loin par le produit : consommateurs ou acteurs pouvant influencer les ventes
d'un produit ou d'un service (acheteurs, leader d'opinion, distributeurs...)
par exemple le marché des seniors, le marché
sénégalais. Selon les économistes, le marché est
estimé à partir de la rencontre de l'offre et de la
demande : D'un point de vu du marketing, l'offre est une approche par le
produit et la demande une approche par la consommation. Le marché
bancaire est très vaste. Il faut parler des
marchés et non pas d'un marché. Il est en effet composé de
plusieurs catégories de clientèles.
· Les particuliers
· Les agriculteurs
· Les professionnels (artisans, commerçants,
professions libérales)
· Les entreprises et coopératives
· Les collectivités publiques
· Les associations.
A l'intérieur d'un marché, les clients ne
constituent pas un ensemble homogène. Des segments de clientèle,
c'est à dire des sous-ensembles dans les différents
marchés, sont alors définis.
Par exemple le marché des agriculteurs est
composé :
Des agri managers : ils ont entre 40 et 55 ans et sont
des agriculteurs disposant de revenus élevés, des agriculteurs
avec des exploitations modestes : ils ont un niveau de revenu faible, les
agriculteurs « en vitesse de croisière »
âgés de 45 à 55 ans, ils sont à la tête
d'exploitations rentables et des jeunes agriculteurs : nouvellement
installés, ils ont généralement un endettement
important.
Ce section va faire l'objet de deux sous section : une
analyse du marché de la SGBS d'une part et celle d'Ecobank d'autre
part.
I-1 La
société générale de banques au
Sénégal (sgbs)
La création de la Société
Générale remonte au 4 mai 1864, date du décret
d'autorisation signé par Napoléon III. Forte de 140 ans
d'histoire, la Société Générale a su se
développer de façon considérable tant en France
qu'à l'international. Le groupe Société
Générale poursuit une politique de croissance rentable
fondée sur un développement sélectif de ses produits et
services, une innovation forte tournée vers la satisfaction de ses
clients sur ses différents marchés, une croissance interne
soutenue et quelques acquisitions ciblées. La Société
Générale est un des tous premiers groupes de services financiers
de la zone euro, avec près de 151 000 personnes dans le monde. La
Société Générale de Banques au
Sénégal filiale de la Société Général
a été créée exactement le 26/11/1962, avec un
capital de 500.000.000 FCFA, et a connu un développement régulier
au regard de l'évolution de son capital social :2(*)
Tableau 2. 2: L'Evolution du capital de la SGBS de
1978 à 2008
Années
|
Capital de (en francs CFA)
|
1978
|
1.716 000 000
|
1979
|
2.156 000 000
|
1988
|
2.695 000 000
|
1989
|
3.234 000 000
|
1990
|
3.773 000 000
|
1993
|
4.312 000 000
|
2008
|
10 000 000 000
|
Source : Enquête du Assemblé
général mixte de la SGBS du 28 mai 2008
Les parts de marché de la Société
Générale de Banques au Sénégal sont
élevées presque dans tous les marchés et s'adressent aux
particuliers sans distinction, aux très petites entreprises, aux Petites
et Moyennes Entreprises (PME) et aux grands groupes internationaux. La
Société générale compte précisément
trente agences à Dakar3(*).
.
Graphique2.1 : Représentation des Agences
Bancaires de la SGBS au niveau de la ville de DAKAR
Source : site web de la SGBS
D'autre agences au nombre de 14 sont réparties dans les
régions entre : Saint- louis , Louga , Touba , Mbacké ,
Diourbel , Thiès , Tivaouane , Rufisque , Saly portudal , Mbour ,
Kaolack , Kolda , Tambacounda et Ziguinchor.
Graphique 2. 2 : Représentation des
Agences Bancaires de le SGBS au Sénégal
Source : site web de la SGBS
Première banque des particuliers, la
Société Générale de Banques au
Sénégal bénéficie d'un atout particulier : la
proximité. Il compte aujourd'hui 120000
particuliers.
Fort de son expérience et de son expertise dans le
financement des PME, la Société Générale de Banques
au Sénégal totalise 20 /379 clients
PME.
Avec 6000 entreprises à son actif, la
SGBS est le partenaire financier de l'ensemble des secteurs d'activités
régionaux, qu'il s'agisse de l'agroalimentaire, de l'industrie, des
services ou de la grande distribution.
Grâce à ces produits et services variés la
SGBS attire un nombre important de clientèle sur tous les
marchés.4(*)
Tableau 2.2 : Les produits et
services de la SGBS
Banques
|
SGBS
|
Produits/ Services
|
|
|
Cible
|
Compte épargne
|
|
|
Personne. Physique
|
Compte chèque
|
|
|
Personne physique. Avec capacité de remboursement
|
Compte de dépôt à terme
|
|
|
Personne. Physique ou morales.
|
Compte carte
|
|
|
Société payant pour le compte de ses agents sans
comptes bancaires
|
Crédit consommation
|
|
|
Toute personne. physique.
|
Crédit immobilier
|
|
|
Salariés ayant domicilié salaire
|
Crédit auto
|
|
|
|
Crédits entreprises
|
|
|
|
Crédit documentaire
|
|
|
|
Internet banking
|
|
|
Personne. Physique
|
Sms banking
|
|
|
Personne physique
|
Transferts rapides
|
|
|
|
Source : Rapport annuel (2007) de la
SGBS
Présentement, elle occupe la première position
au sein du secteur bancaire sénégalais dans la mesure ou l'on
estime à 27,5% ces dépôts et ces emplois à 32,2%.
Entre 2006 et 2007, le total de son bilan a progressé de 21%. 5(*)
I-2 Ecobank
Sénégal
ECOBANK est le premier groupe bancaire
régional en Afrique de l'Ouest, du Centre et de l'Est au service de
clients institutionnels et des particuliers. Créée en 1985, le
réseau Ecobank compte aujourd'hui plus de 450 agences et bureaux dans 22
pays qui sont le Bénin, le Burkina-Faso, le Cameroun, le Cap Vert, la
Centrafrique, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée, la
Guinée Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, Sao
Tome, le Sénégal(avec plus de 22 agences et 3000 employés)
, la Sierra Léone, le Tchad, le Togo, la Gambie, le Rwanda, le Congo
Brazzaville et le Malawi, avec un plan d'expansion en Afrique de l'Est et
Australe.
Graphique 2. 3 : Pays dans lesquels Ecobank est
déjà présent
Source : Rapport annuel (2007) de
l'Ecobank
Ecobank Transnational Incorporation (ETI), maison mère
du Groupe, joue un rôle central dans la définition et
l'application des politiques et standards communs basés sur un concept
de «banque unique» dans l'espace géographique où le
groupe est présent. Ce concept tend à standardiser les processus
et procédures du Groupe de façon à transcender les
barrières géographiques et linguistiques
Considérée comme la banque de l'Afrique de
l'ouest puisqu'elle a été initiée par la Communauté
Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Notons néanmoins
que sa clientèle est restreinte aux sociétés d'une
certaine envergure, auditées et disposant de projets et de
prévisions de croissance. Ecobank Sénégal compte plus de
22 agences (à Dakar) et des agences ouvertes à Thiès, st
louis, Touba etc.
Ecobank fait partie du middle market bancaire
sénégalais c'est-à-dire les banques dont le total bilan
dépasse la barre symbolique des 100 milliards de FCFA. Ce middle
market est composé de la Banque de l'Habitat au Sénégal
(BHS), de la Banque Sénégalo Tunisienne (récemment
rachetée par le groupe Attijariwafa Bank Marocain). Deuxième
banque de ce segment de marché après la BST, Ecobank, avec un
total bilan de 124 milliards de francs CFA, est la banque qui monte.
En effet elle aura collecté prés de 80 milliards
de francs CFA et contribué au financement de l'économie à
hauteur de 71 milliards de francs CFA. Le total bilan consolidé du
groupe est passé de 2,2 milliards de dollars en 2005 à 3,5
milliards de dollars en 2006, soit une augmentation de 60 %. La
rentabilité a également fortement progressé.
Le résultat net consolidé a atteint 86 milliards
de dollars contre 51 millions de dollars en 2005. Cependant ECOBANK s`est
récemment approchée de la cible que constituent les
étudiants mais il faudra d`avantage être présent non
seulement sur la cible mais au coeur même de la cible et d`associer
l`image de l`entreprise aux différentes manifestations histoire d`avoir
plus de visibilité. Ces produits et services variés ont beaucoup
contribués à l'augmentation de sa clientèle sur tous les
marchés.
Tableau 2.3 : Les produits et
services de l'Ecobank
Banques
|
ECOBANK
|
Produits/ Services
|
|
|
Cible
|
Compte épargne
|
|
|
Particuliers, personnes physiques.
|
Compte chèque
|
|
|
Personne. physiques majeures, personne. morales avec
capacité de remboursement.
|
Compte de dépôt à terme
|
|
|
Personne. physiques pouvant épargner.
|
Compte carte
|
|
|
Personne. Physique voulant payer de manière pratique.
|
Crédit consommation
|
|
|
Toute personne. physique.
|
Crédit immobilier
|
|
|
Salariés ayant domicilié salaire.
|
Crédit auto
|
|
|
Toute personne. physique.
|
Crédits entreprises
|
|
|
PME/PMI
|
Crédit documentaire
|
|
|
PME/PMI, exportateurs
Importateurs.
|
Internet banking
|
|
|
Personne. Physique.
|
Sms banking
|
|
|
Personne. Physique.
|
Transferts rapides
|
|
|
Personne. Physique besoin de cash.
|
Source : Rapport annuel (2007) de
l'Ecobank
Ces dernières années, sa rentabilité
s'est accrue de manière appréciable et son activité s'est
beaucoup consolidée .c'est ainsi que le produit net bancaire et le
résultat net ont progressé respectivement de 35% et 76% en
2007.
II- Bilan stratégique et
ouverture d'agence
Une étude détaillée sur le bilan et les
stratégies de la SGBS et d'Ecobank pour l'extension de leurs
réseaux avec l'ouverture de nouvelles agences, fera l'objet de cette
section.
II-1 Cas de la
sgbs
Le système bancaire sénégalais reste
caractérisé par une recrudescence d'ouvertures de nouvelles
banques, pour un PIB de 5,1% en moyenne et un taux de bancarisation stable
à 5% soit 600 000 personnes sur les 12 millions de
Sénégalais. La concurrence a été âpre en
2007 sur les produits bancaires dont les offres restent encore dominées
par le métier d'intermédiation.
Ce contexte économique et financier difficile a
pesé sur le niveau d'évolution des encours de la SGBS. Les
concours bruts à l'économie s'élèvent à
388,52 milliards de francs CFA, ne progressant que de 2,4% contre 7,8% en 2006
et les crédits performants accordés à la clientèle
à 306,48 milliards de francs CFA, augmentent de 2,1%
Graphique 2. 4 : Crédits a la
clientèle (en millions de FCFA)
Source : Rapport annuel (2007) de la
SGBS
Le volume des dépôts marque une progression de
5,1%, principalement tirés par les dépôts à vue et
les dépôts d'épargne (+10,7%). La problématique de
la rareté des dépôts longs est encore d'actualité
sur le marché interbancaire Sénégalais, les
dépôts à terme ont accusé une baisse de 13% en 2007
par rapport à 2006.
2003 2004 2005 2006 2007
Graphique 2. 5 : Dépôt de la
clientèle (en millions de FCFA)
Source : Rapport annuel (2007) de la
SGBS
En dépit de cette situation et dans un contexte de
forte concurrence, le PNB comptable augmente de 5% et s'établit à
38,51 milliards de francs CFA en 2007. Son niveau reste satisfaisant.
L'encours de ces crédits à l'économie
s'élève à 306,48 milliards en francs CFA au 31
décembre 2007 soit 26,7% de l'ensemble des emplois du secteur bancaire
sénégalais. Ces performances confirment le dynamisme de
l'institution et la placent nettement au rang de première banque du
Sénégal avec plus de 25% de part de marché. La SGBS
continue de contribuer de façon significative à l'effort de
financement de l'économie sénégalaise avec en 2007, plus
de 11 milliards de francs CFA de nouveaux crédits à moyen terme
décaissés en faveur de la clientèle commerciale.
Cette année encore, sa clientèle de particuliers
les a valu de réels motifs de satisfaction. Ces encours sur ce
segment s'élèvent à plus de 76,84 milliards de francs CFA
au 31 décembre 2007, en données moyennes, soit une progression de
15,2% par rapport au 31 décembre 2006, et 7 milliards de francs CFA de
nouveaux crédits. La SGBS a accordé 15 954 dossiers de
crédits à la consommation au cours de l'année 2007 ; ce
qui porte le stock en cours à un peu plus de 30000 dossiers de
crédits.
L'encours des dépôts de la clientèle
s'élève à 360,26 milliards de francs CFA au 31
décembre 2007 ; soit une progression de 18 milliards de francs CAF par
rapport à l'exercice 2006.
L'État du Sénégal depuis 2005 a
mobilisé une partie importante de l'épargne publique à
travers des émissions obligataires et des bons du trésor pour
financer partiellement les grands travaux d'aménagement de la capitale.
Ceci a rendu difficile la collecte. En dépit de cette situation, les
dépôts globaux ont enregistré une progression de 8% en
moyenne permettant ainsi à la SGBS de conserver encore sa place de
leader avec plus de 21,74% de parts de marché au 31 décembre
2007. Ces ressources échéancées6(*) se situent à un niveau
appréciable puisqu'elles ressortent à 75,6 milliards de francs
CFA au 31 décembre 2007 en données moyennes. Les
dépôts de la clientèle ont connu de bonnes progressions
avec 12 % pour les comptes à vue s'établissant à 205,11
milliards de francs CFA tandis que ces dépôts d'épargne
avec un encours de 85,34 milliards ont évolué de 7,5 %.
Les investissements en 2007, en léger retrait par
rapport à 2006 (-4,5%), constatent le ralentissement de ces
investissements sur le plan de développement du réseau et de la
rénovation des points de vente. En revanche, les dépenses
informatiques augmentent sensiblement de 52,4% passant de 823 millions en 2006
à 1 254 millions à la fin de l'année 2007.
Nonobstant un environnement économique et financier
difficile, la SGBS a pu maintenir une activité soutenue tout au long de
l'année 2007. Ceci a permis de réaliser un résultat net
de 13,487 milliards de francs CFA en forte progression de 33%. En dépit
d'un marché fortement concurrentiel, la SGBS a dégagé au
31 décembre 2007 un Produit Net Bancaire satisfaisant de 38,51 milliards
de francs CFA en hausse de 4,9 % par rapport à 2006. Les frais
généraux restent maîtrisés avec une hausse de 10,1
%, malgré l'expansion soutenue de notre activité.
L'évolution de son PNB et la maîtrise des frais
généraux expliquent la bonne tenue de son coefficient
d'exploitation qui s'établit à 45,30%. Son niveau constate une
bonne productivité des opérations. La courbe de progression du
résultat brut d'exploitation est restée stable d'une année
sur l'autre.
Le Revenu Brute d'Exploitation (RBE) s'établit
à 21,05 milliards de francs CFA à la fin de l'année 2007.
Ces performances ont été possibles grâce à la
fidélité renouvelée de sa clientèle qui trouve
auprès de sa banque : une équipe de professionnels
expérimentés et réactifs ; une gamme de produits large,
innovante et adaptée au contexte sénégalais : par exemple
les prêts à taux bonifiés qu'il consente à sa
clientèle à chaque évènement majeur (Tabaski,
Korité, Pâques, Pèlerinage, .....)7(*); un réseau d'agences le
plus fourni de la place avec 44 points de vente hors western union,
réparti à travers tout le Sénégal ; un service
monétique et télématique parmi les plus performants de la
sous région. La SGBS compte 29 Distributeur Automatique de Billets
(DAB), 418 Terminal de Paiement Electronique (TPE) commerçant et 40
Terminal de Paiement Electronique (TPE) guichet, répartis à
travers tout le Sénégal. La SGBS a noué des relations avec
plus 7 800 nouveaux clients, tout secteurs économiques confondus. Son
réseau d'agences, le plus dense du pays, leur a permis d'augmenter son
fonds de commerce.
Conscient de la forte implication de ses réseaux
d'agences sur ces bonnes performances, la SGBS a décidé de mettre
au point des stratégies de conquête économiques et
géographiques pour se repositionner sur les zones à potentiels
élevés.
La stratégie géographique c'est de mailler le
territoire national, mais aussi la Gambie qui partage quelques
kilomètres de frontières avec le sénégal. Le but de
ce maillage c'est d'être présent là où les parts de
marché de la banque sont en deçà de la moyenne et de
renforcer son image de « banque de proximité ».
Une stratégie économique, celle de
conquérir de nouveaux marchés comme celui de la clientèle
des agriculteurs, celle de rajeunir les portefeuilles en prenant en charge le
plus tôt possible les jeunes, celle de diversifier les activités,
celle d'innover les offres et enfin une stratégie pour intensifier les
relations avec les clients.
C'est pourquoi un politique d'extension de ses réseaux
d'agences, avec l'ouverture de nouvelles agences en 2009 dans les zones ou la
SGBS n'est pas représenté a été approuvé
expressément par le conseil d'administration et adopté a
l'unanimité.
II-2 Cas d'Ecobank
L'analyse du bilan et du compte de résultat permet de
mesurer les performances de l'exercice 2007 découlant de la nouvelle
stratégie de la banque. En fin décembre 2007, le total bilan
atteint 163.422 millions de F CFA contre 124.506 millions de F CFA en 2006,
soit une progression de 31% sur la période.
Tableau 2.4 : L'évolution du
bilan de l'Ecobank entre 2006 et 2007
Source : Rapport de gestion du conseil
d'administration de l'Ecobank
L'évolution de la taille de bilan est soutenue par le
développement des opérations de crédit qui ont crû
de 22% entre 2006 et 2007. Les crédits directs à la
clientèle ont progressé à 86.205 millions de F CFA en 2007
contre 70.933 millions de F CFA en 2006.
Ces crédits ont été portés par une
hausse significative des prêts (+23%) et des escomptes de traites
(+51,5%). Malgré la croissance du portefeuille, le taux des
créances en souffrance est maintenu à 5% en 2007. Au niveau du
portefeuille de titres, le volume des titres de placement a atteint 23.647
millions de F CFA en 2007 contre 9.295 millions de F CFA en 2006, soit un
accroissement 154% sur la période.
Le portefeuille de titres est constitué de bons du
Trésor et d'obligations d'Etat, pour une valeur de 21.539 millions de F
CFA, et d'obligations émises par des entreprises, pour 2.108 millions F
CFA. Toujours au niveau de l'actif, les opérations de trésorerie
et interbancaires se situent à 40.662 millions F CFA en fi n 2007 contre
35.828 millions F CFA en fi n 2006, soit une hausse de 13%.
Graphique 2. 6 : Répartition des encoure de
crédit et crédit par terme de l'Ecobank en 2007
Au niveau du passif, le volume des ressources clientèle
a significativement progressé en 2007. Avec une hausse de 29%, elles
s'établissent à 102.002 millions de F CFA contre 79.376 millions
de F CFA en 2006.Les ressources clientèles ont augmenté du fait
d'une croissance rapide des dépôts à terme (+81%), du
volume des comptes d'épargne (+78%), des dépôts de garantie
(+197%) et des dépôts à vue (+14%).
Par ailleurs, notons que l'évolution significative des
ressources est en partie liée à l'expansion du réseau, qui
a doublé au cours de la période. En effet, 10% des ressources
clientèle du segment de la banque de détail proviennent des
nouvelles agences, qui ont en majorité démarré leurs
activités dans le dernier trimestre de 2007.
Graphique 2. 7 : Répartition des
ressources par terme en 2007 (en millions de FCFA)
Source : Rapport 2007 de gestion du conseil
d'administration de l'Ecobank
En fin 2007, le produit net bancaire a subi une hausse de 21%,
passant de 8.798 millions de F CFA au 31 décembre 2006 à 10.659
millions F CFA au 31 décembre 2007. La décomposition du produit
net bancaire montre que la marge d'intérêt représente une
part de 51% en 2007 contre 45% en 2006. Les commissions et les revenus de
change représentent respectivement 28% et 21% du produit net bancaire en
2007 contre 35% et 20% en 2006.
Graphique 2. 8 : Structure du PNB en 2007 (en millions de
FCFA)
Le rythme de croissance du produit net bancaire a
été légèrement plus élevé que celui
des charges d'exploitation. Elles ont atteint 5.954 millions de F CFA en 2007
contre 4.997 millions de F CFA en 2006, soit une hausse de 19%. Sur l'exercice
2007, le résultat net a plus que doublé (+103%), en
s'établissant à 4.133 millions de F CFA contre 2.031 millions de
F CFA au 31 décembre 2006.
Graphique 2. 9 : Résultat net (2003 -2007)
en millions de FCFA
Source : Rapport 2007 de gestion du conseil
d'administration de l'Ecobank
En 2007, Ecobank a continué à asseoir sa
stratégie de banque de détail par le développement du
réseau, l'élargissement de la clientèle et la mise en
place d'alliances stratégiques. La stratégie de proximité
a permis d'ouvrir12 nouvelles agences, pour porter le réseau à 23
agences au 31 décembre 2007.
L'effet sur l'élargissement de la clientèle a
été significatif, avec le doublement du nombre de comptes dans le
portefeuille. Dans le cadre du segment des grandes entreprises
l'activité s'est surtout focalisée sur le développement de
produits de cash management8(*), la recherche d'opérations de financement
structurés, l'élargissement du portefeuille vers les grandes PME
et le renforcement de notre partenariat avec l'Etat et ses
démembrements.
En 2008, Ecobank devrait poursuivre sa politique d'extension
du réseau afin de consolider son positionnement sur le marché des
banques de détails au Sénégal. Pour faire face à
cette situation, Ecobank décide de mettre au point des stratégies
de conquête économiques et géographiques pour se
repositionner sur les zones à potentiels élevées.
La stratégie géographique c'est de mailler le
territoire national, et le but, c'est d'être présent là
où les parts de marché de la banque sont en deçà de
la moyenne et de renforcer son image de « banque de
proximité ». Une stratégie économique, celle de
conquérir de nouveaux marchés comme celui de la clientèle
haut de gamme, celle de rajeunir les portefeuilles en prenant en charge le plus
tôt possible les jeunes, celle de diversifier les activités, celle
d'innover les offres et enfin une stratégie pour intensifier les
relations avec les clients.
Face a une problématique portant sur la politique
d'extension des réseaux d'agences entrepris par la SGBS et ECOBANK, la
rencontre avec différents responsables des études marketing de la
SGBS et ECOBANK, m'a permis de comprendre les raisons de la création
d'agences bancaires, ils m'ont fait connaître les zones ciblées et
enfin de voir le rôle que joue le service marketing dans ce projet.
Dans un projet d'ouverture d'agences bancaires, le lieu
d'implantation idéal est en générale
déterminé par le service marketing de l'entreprise. Pour y
arriver à un choix définitif, le service dispose de plusieurs
outils et méthodes. Une analyse détaillée sur ces outils
et méthodologies fera l'objet du chapitre III.
CHAPITRE III : LES
DETERMINANTS ET LES METHODOLOGIES MISES EN PLACE POUR LE CHOIX DU LIEU
D'IMPLANTATION DES AGENGES BANCAIRES
L'implantation ou la localisation des agences bancaires doit
être comprise comme étant le lieu ou s'exerce l'activité de
l'entreprise (le siège social de celle-ci pouvant se situer en un lieu
différent).
Ce choix du lieu d'implantation doit être un choix
stratégique, en ce sens qu'il a une influence très importante sur
le fonctionnement de la banque et sa rentabilité.
C'est notamment le cas des banques commerciales pour
lesquelles la zone d'attraction ou de chalandise et le nombre de clients
potentiel sont en relation avec le lieu d'implantation des banques.
L'objet de ce chapitre va consister à étudier et
déterminer l'implantation des agences bancaires en prenant en
considération certains déterminants et en appliquant certaines
méthodologies.
I- LES DETERMINANTS :
On ne le dira jamais assez : l'emplacement est le facteur
essentiel de rentabilité d'une banque Cela est vrai, même s'il
s'agit d'un très bon concept de magasin. Pour mettre toutes les chances
de son côté, la recherche d'un lieu d'implantation doit se faire
en deux temps : une présélection d'emplacement suivie d'une
réflexion approfondie et documentée destinée à
vérifier le bien-fondé de cette présélection. Le
créateur n'a pas de droit à l'erreur : la signature d'un bail
commercial l'engage pour une période de 3 ans et il doit être
conscient qu'il est très difficile de corriger le manque
d'attractivité d'un local .Il ne doit donc pas hésiter à
passer du temps sur le terrain : observer, interroger les gens, noter ses
observations, puis réfléchir et tirer de tout cela des
conclusions pertinentes, en s'aidant de ces différents
déterminants ci-après.
1- L'importance de la
zone de chalandise
Une zone de chalandise est l'espace géographique
entourant un point de vente, dans lequel y passent, vivent, ou travaillent des
clients potentiels. La détermination de la zone de chalandise ne peut se
faire qu'en acquérant une très bonne connaissance du site : il
faut y avoir passé quelques jours en arpentant les rues, en observant
attentivement ce qui s'y passe, de manière à pouvoir
répondre aux questions suivantes :
§ Comment vit le quartier à différents moments
de la journée ?
§ Quels sont les lieux les plus animés ?
§ Quels sont les commerces qui semblent marcher le mieux
?
§ Comment y circule-t-on ?
Là encore, c'est son jugement personnel qui permettra
de faire des choix, éventuellement en se faisant aider par un expert
qualifié et la Chambre de commerce et d'industrie (CCI)
ü Caractéristiques
du lieu de
l'implantation
Généralement, les experts s'accordent à
dire :
§ qu'il y a une zone
primaire de chalandise, celle où les clients potentiels
ne mettent pas plus de trois minutes à pieds ou en
voiture pour venir à l'agence,
§ et une deuxième zone, où le temps de
parcours ne dépasse pas dix minutes.
Là encore, il faut adapter ces notions à son cas
personnel : dans une zone périurbaine constituée de grands
ensembles avec de vastes espaces entre les immeubles, le temps de parcours est
différent.
C'est donc le bon sens, la connaissance des lieux et des modes
de vie que l'on y trouve qui permettront de déterminer les durées
à retenir pour calculer les zones de chalandise.
Une fois que l'on a tracé, sur un plan, un cercle
autour du local représentant, par exemple, la distance de 3 minutes
à pieds pour y venir, il faut, en fonction des lieux (artères,
pâtés de maison, flux des passants, etc.), déformer ce
cercle pour en faire un polygone irrégulier qui reflètera la zone
de chalandise potentielle .Chaque excroissance de celui-ci doit pouvoir se
justifier par des éléments observés.
ü Flux naturel
des chalands
Chacun dans ses déplacements et ses besoins cherche :
la facilité c'est-à-dire le chemin le plus court,
possibilité de se garer facilement, de trouver un moyen de transport
à proximité, etc. C'est pourquoi, le flux naturel des passants
s'établit dans un quartier en fonction de la configuration des lieux,
des centres de vie présents et des différentes offres
commerciales déjà installées. Il faut donc bien
repérer le sens et l'intensité de ce flux et en tenir compte, car
en général on n'arrive pas à dévier à son
profit cet écoulement naturel des piétons.
ü Politique commerciale envisagée
Parfois, les horaires envisagés, par exemple, ouverture
jusqu'à minuit alors que les concurrents ferment à 19 h, placent
l'activité en monopole de l'offre sur certains créneaux horaires.
Selon la nature de cette offre, la zone de chalandise peut s'étendre
alors à toute la ville, il est alors également possible de
considérer que la zone de chalandise va s'étendre à toute
l'agglomération mais encore faut-il en avoir les moyens. Là
encore, c'est le bon sens qui doit décider.
2- Le potentiel
économique
La détermination du potentiel économique du Zone
de chalandise va reposer sur trois méthodes classiquement
utilisées dans la mesure du potentiel économique :
§ l'analyse démographique
§ l'analyse par les ressources.
§ l'analyse par les dépenses.
ü L'analyse démographique de la
zone
Les informations qui sont collectées sont les
suivants :
§ Nombre de personnes résidant dans la
zone ;
§ nombre de ménages ;
§ nombre de personne actives ;
§ répartition en catégorie socio-
professionnelle ;
§ composition de famille (nombre d'enfants, leur
âge) ;
§ L'âge des couples ;
§ La qualité et l'âge du logement
occupé (degré d'endettement des ménages accédant
à la propriété) ;
§ Population future : données statistiques,
provision de construction.
ü L'analyse par les ressources
Celle -ci repose sur différentes
étapes :
-Ventilation de la population de la zone de chalandise en
population active urbaine et en population active rurale ;
-Consultation des tableaux statistiques de l'
Agence Nationale de la Statistique et de
la Démographie (ANSD) se rapportant à la
répartition en pourcentages des actifs par catégorie socio-
professionnelles dans l'air géographique considérée,
répartition des actifs de la zone de chalandise par catégorie
socio- professionnelles en prenant soin de faire un sous total pour
chacune d'elle ;
- Consultation des statistiques de l'ANDS concernant les
salaires net dans l'industrie et le commerce, on retiendra les montants annuels
moyens des salariés versés par catégorie
socioprofessionnelle dans la zone considérée ;
- Multiplication de ce montant de salaire net moyen de chaque
catégorie socioprofessionnelle par le nombre d'actifs de cette
catégorie recensés dans la zone de chalandise ; en
totalisant tous les revenus salariaux des différentes catégories
socioprofessionnelles, on obtiendra la masse des salaires nets de la
zone ;
- Extrapolation des revenus autres que salariaux de la
zone : revenus sociaux, revenus des entreprises individuelles, revenus
mobiliers et immobiliers, à partir des grands agrégats des
comptes de la nation publiés au niveau global familial.
ü L'analyse par les dépenses
Le cheminement retenu est le suivant :
- Recensement du nombre de ménages dans la zone de
chalandise ;
- Les ventilations par rayon (alimentation, entretien,
hygiène...) des montants des dépenses moyennes par ménage
et par ans issues de l'ANDS (les conditions de vies des
ménages) ;
- En multipliant ces montants moyens par le nombre de
ménages recensés, on trouvera le montant global prévisible
des dépenses des ménages dans chaque poste de consommation.
L'analyse qui suit s'appuie sur un travail plus
large sur les zones d'activités économiques, à savoir un
diagnostic territorial. Il vise à identifier les priorités
d'actions en faveur de ces espaces afin de les rendre incontournables dans
les choix d'implantation des agences bancaires.
3- L'activité
économique
Par «zone d'activité économique »
(ZAE), on désignera ici les regroupements d'activités
économiques qui, suivant leur spécificité réelle ou
supposée, sont communément appelés zone industrielle, zone
artisanale, zone commerciale, zone tertiaire, parc d'activités, parc
technologique etc. Ces activités sont situées sur un terrain
aménagé par un maître d'ouvrage (souvent une commune) qui
l'a cédé ou loué aux différentes entreprises
installées.
Cette appellation «ZAE »regroupe ainsi
différentes catégories d'espaces mais qui répondent tous
à l'accueil d'activités économiques.
Trois types d'espaces ont été retenus dans le
diagnostic territorial :
- Les espaces dédiés aux activités
économiques constitués dans le cadre d'une
intervention de la puissance publique, souvent clairement
identifiés dans les documents d'urbanisme. Ces ensembles forment ce que
l'on appelle les zones d'activités «de droit ». .
- Les zones d'activités liées à la
présence d'un équipement spécifique d'envergure
privé ou public, favorisant l'implantation et le
développement d'activités économiques : aéroport,
Marché d'Intérêt National, port, centre d'exposition et de
congrès etc.
- Les espaces à forte concentration économique
ou zones d'activités «de fait»,
résultant d'un processus de concentration des
activités sur un même territoire, qualifiés à partir
de la densité et de l'occupation dominante de l'espace. Il s'agit des
IRIS présentant les critères suivants : plus de
250 emplois par hectares et/ou au moins 3 emplois par résident.
4-
L'accessibilité
Les clients cherchent, a priori, à parcourir la
distance la plus faible possible pour faire leurs transactions
.L'accessibilité s'exprime en distance kilométrique ou encore en
temps. Le degré d'encombrement de la voie d'accès a l'agence, la
possibilité pour l'automobiliste de trouver facilement un espace de
stationnement , ou encore l'offre de transports publics pour atteindre
l'agence, vont favoriser ou freiner la fréquentation de l'agence
bancaire, élargir ou réduire sa zone de chalandise.
5- l'attractivité de la
zone
L'attractivité est un des déterminants du choix
du lieu d'implantation qui peut être mesurer en mettant l'accent sur
l'existence proche de commerces, les lieux drainant du public et le dynamisme
de la zone.
ü Existence proche de commerces
particulièrement attractifs
Certains grands commerces dits "locomotives" comme les supers
marchés par exemple attirent le public et peuvent donc apporter, si le
local est bien situé par rapport à eux, une opportunité de
clientèle.
ü Lieux drainant du public
La présence très proche de certains lieux :
mairie, écoles, poste, site touristique, peut constituer une aubaine
pour rentabiliser son offre. Mais il faut être attentif au sens du flux
des passants .Par exemple, l'attractivité d'une agence située
juste derrière la mairie n'a rien à voir avec celle située
devant
ü Dynamisme de la zone
Certaines zones sont plus ou moins fournis en agence bancaire
mais aussi plus ou moins vivants et dynamiques : l'existence périodique
d'animations, par exemple "les marchés hebdomadaires ", crée dans
le public un certain réflexe à venir y faire des transactions.
6- la concurrence
La volonté chez les clients potentiels de vouloir
comparer les offres permet d'étendre sa propre zone de chalandise
à celle des concurrents (pour la partie de zone qui ne serait pas
commune).
ü Emplacement des
concurrents
La présence de concurrents n'est pas une mauvaise chose
si l'on ne vend pas des produits strictement identiques ou si l'on ne vend pas
de la même façon.
Pour des concurrents ayant les mêmes types de produits ou
services il faut faire le point sur : L'étendue de leur gamme,leur
niveau de qualité,leurs horaires d'ouverture, leur niveau de
serviabilité et de compétence et les services spécifiques
offerts en supplément à leur clientèle, s'il y a
lieu...
L'ensemble des déterminants, exposée ci-dessus
peut être utilement complété par une analyse rapide
des créations récentes d'agences bancaires dans la zone.
Il s'agit d'un travail facultatif mais recommandé, à
réaliser avec un expert connaissant les affaires créées,
par exemple un Assistant technique au commerce de la
Chambre de commerce et
d'industrie. Trois volets sont à étudier
concernant des agences nouvellement créées : L'emplacement et
le marché visé, leurs produits et/ou prestations et leur
savoir-faire. Les enseignements seront plus ou moins généraux
ou précis.
Cette approche peut donner d'excellentes indications sur ce qu'il
faudrait faire, ce qu'il vaut mieux éviter de faire et sur le potentiel
réel de la zone de chalandise
II- LES METHODOLOGIES MISES EN
PLACE
Dans un projet d'ouverture d'agence bancaire, le lieu
d'implantation idéal est en générale
déterminé par le service marketing de l'entreprise. Et pour
arriver à un choix définitif, le service dispose de plusieurs
outils et méthodes. Dans le cas d'ouverture d'agences, deux
démarches ont été suivies : L'utilisation d'un
outil : le géomarketing et L'enquête client.
1- Le géomarketing
Fondé sur l'analyse de données statistiques
relatives aux populations et à leur lieu de vie, le géomarketing
croise ces données avec la connaissance des marchés et des zones
de chalandise. Le géomarketing est la prise en compte, à des fins
marketings, de la réalité spatiale des activités
économiques. Il est aisé de constater qu'une activité n'a
pas le même impact en fonction du lieu géographique de sa
matérialisation. Le lieu d'implantation d'une boutique, le secteur
géographique de prospection d'un commercial, la situation et la
capillarité d'un réseau de câbles de
télédistribution, impactent fortement sur leurs activités
économiques.
Le propos du géomarketing est de dépasser cette
simple constatation et de mettre en place des démarches
méthodologiques adaptées pour ainsi contribuer à
bâtir une stratégie d'entreprise, la mettre en oeuvre et en
mesurer les effets.
Il se fonde principalement sur des systèmes
d'information géographique (SIG).
Ces derniers permettent de traiter des bases de données
en mettant en relation des informations habituellement utilisées en
marketing. On peut citer l'âge et le sexe pour les individus, le
nombre d'enfants et le type d'habitation pour les ménages, l'effectif
salarié, secteur d'activité et le chiffre d'affaire pour le
marché des entreprises en plus d'une information propre au
géomarketing : le positionnement
géographique.
Selon le contexte et l'objectif de l'étude, le
géomarketing s'attache à analyser la distribution spatiale des
lieux d'échange ou de consommation de biens, de services ou
d'information. Il concerne tout d'abord l'optimisation de l'implantation
d'agences. Pour les banques, le territoire d'analyse correspond souvent
à une région. La démarche est la suivante : étude
de l'environnement économique et démographique,
marché potentiel, étude de la concurrence. En fonction
des informations disponibles, on pourra tenir compte du nombre et de la
typologie des habitants de la zone, de l'intensité concurrentielle, de
l'influence des moyens de transports, de la proximité de routes, de
gares ou de tout autre élément dont l'absence ou la
présence est susceptible d'influencer l'activité future du
vecteur de distribution étudié.
Le champ d'application du géomarketing est donc
très large, aussi bien par la diversité des secteurs
d'activités qui y ont recours que par la variété des
problématiques abordées.
Grâce à cet outil, les services marketing de la
SGBS et Ecobank ont pu cartographier le SENEGAL en se basant sur les
indicateurs suivants : le bassin de l'emploi, le pôle
d'activité commerciale, le nombre d'habitants, la concentration de la
population, les parts de marchés de la SGBS et Ecobank dans la zone, les
projets urbains, le réseau et son ressenti (critère pris en
dernier lieu).
A partir de cela un zoom est fait sur les parts de
marché de la SGBS et Ecobank, les implantations des clients de la SGBS
et Ecobank, les distributeurs de billets et le flux de retraits sur les
distributeurs afin de situer le déplacement de ses clients.
Une notification est effectuée à partir de ces
indicateurs et une première carte des zones d'implantations
idéales de chacune des banques est dressée et ceci sans tenir
compte des implantations déjà existantes.
On superpose sur cette carte les implantations actuelles des
différentes agences de la SGBS et Ecobank, en faisant apparaître 3
situations :
- L'agence actuelle est à son implantation idéale,
on ne fait rien
- L'agence actuelle n'est pas à son implantation
idéale et en fonction de la distance et des priorités la
décision de la déménager ou pas est prise
- L'implantation est située dans un endroit où il
n'y a aucune agence à proximité
Dans ce troisième cas le service marketing fait une
proposition d'ouverture d'agence.
Ensuite des considérations stratégiques et
financières sont prises en compte pour pouvoir prendre une
décision d'ouverture d'agence bancaire.
2- L'enquête
client
Cette enquête a été menée
auprès des clients de la SGBS et de Ecobank
résident à Saint Louis; elle portait sur la localisation
idéale d'une agence.
La conclusion dégagée de cette enquête est
que la plupart des clients choisissent leurs agences en fonction de leur lieu
d'habitation à Saint Louis.
Cette conclusion n'est valable que pour la ville de Saint
Louis, car la situation serait différente dans une grande ville comme
Dakar.
A partir des conclusions de l'enquête client, les
services marketing déterminent finalement l'endroit idéal pour
s'implanter.
Finalement le lieu est choisi en fonction des
stratégies de développement de chacun de ces banques, et des
disponibilités immobilières sur le terrain.
Ainsi la SGBS et Ecobank ont décidé d'ouvrir une
quinzaine d'agences, d'ici deux ans, sur l'ensemble du territoire national. Un
pari risqué mais tout est mis en oeuvre pour qu'ils
réussissent.
Apprécier correctement le choix d'un lieu
d'implantation est souvent un exercice délicat, et la meilleure
façon de réaliser cette approche sera de commencer par un travail
de quelques heures sur le terrain. L'observation personnelle, le
repérage et le questionnement pertinent sur quelques personnes,
permettent de se faire une première idée sur
l'intérêt du lieu d'implantation. Si ces premiers
éléments sont très favorables, il conviendra alors de
poursuivre la démarche pour atteindre le niveau optimum d'informations,
ce qui prendra quelques jours, voire plus.
Ainsi, à partir d'un travail approfondi, il faudra
coucher sur le papier les informations capitales obtenues des tiers, issues de
la documentation disponible et recueillies par nos propres recherches, de
manière à pouvoir :
Faire la synthèse, et prendre une décision
suffisamment mûrie qui, rappelons-le, conditionnera pour l'essentiel la
réussite ou l'échec du choix du lieu d'implantation.
CHAPITRE IV :
EXPLORATION DES DETERMINANTS D'IMPLANTATION (SGBS ET ECOBANK) DANS L'ESPACE
UNIVERSITAIRE (UGB) ET SES ENVIRONS
Outre les activités de son réseau d'agences qui
fond d'elle une banque de proximité, la SGBS, première banque du
pays, membre du réseau international du groupe Société
Générale, a pour ambition de mobiliser pour sa clientèle
de l'UGB un large éventail de compétence et d'expertise avec
l'innovation commerciale et les nouvelles technologies qui sont au coeur de la
stratégie de son développement afin d'offrir à aux
personnels administratifs de l'UGB des solutions répondant parfaitement
et totalement à leurs besoins à travers l'ouverture d'un nouvel
agence à l'UGB. La SGBS vise à travers l'ouverture de cette
agence à capter une clientèle composée essentiellement de
personnels administratifs. Alors que l'Ecobank qui envisage autant, vise une
clientèle composée d'étudiants. De ce fait, sa politique
commerciale s'articule autour de deux axes : faciliter les paiements de
bourses aux étudiants d'une part et d'autre part, faire
bénéficier ces derniers des différentes offres jeunes
qu'elle propose. Ainsi, il s'agit dans ce chapitre d'examiner et de faire
émerger des éléments explicatifs de tels choix au travers
d'une étude menée sur les campus social et pédagogique de
l'université Gaston Berger.
I-PRESENTATION DU MARCHE DE
L'UGB
L'université Gaston Berger de Saint-Louis est
située à 10 km de la ville de Saint-Louis.
Elle comporte un campus pédagogique
composé de
différentes UFR et départements et un campus social
qui compte aujourd'hui plus de 5000 étudiants.
Pour ces étudiants, se loger au campus
n'est pas trop difficile puisque le CROUS propose en résidence
universitaire de nombreuses chambres, qui sont entièrement accessibles
à pied depuis le campus pédagogique.
Tous ces deux campus sont donc situés à moins de
500 mètres des zones où doivent être implanté les
agences.
Rappelons que l'un des objectifs de la SGBS et de l'Ecobank
est la conquête d'une nouvelle clientèle essentiellement
constituée de jeunes en vue de la rajeunir.
C'est pour cette raison qu'il nous a semblé
nécessaire d'interroger les étudiants et le personnel
administratif de l'université.
Notre objectif était de connaître :
Les attentes des étudiants et personnel administratif
en matière d'offres bancaires
Les besoins des étudiants en terme de produits et
services
Deux questionnaires différents ont été
élaborés pour les étudiants et le personnel administratif
de l'UGB.
Les questionnaires ne contiennent volontairement aucune
pré-réponse afin de recueillir le maximum d'informations et de
pouvoir dégager une ou plusieurs tendances.
Nous avons ensuite soumis les questionnaires aux
étudiants et personnel administratif de l'université. Notre
enquête s'est déroulée sur les sites suivants :
- Le campus pédagogique
- Le campus social
- Les villages environnants
II- LES RESULTATS DE
L'ENQUÊTE
Le campus social est une importante zone de chalandise dans
laquelle y passent, vivent, ou travaillent des étudiants et personnel du
CROUS.
L'antenne des bourses, le lieu choisi par l'Ecobank pour
implanter sa future agence satisfait les conditions d'une zone primaire de
chalandise car les étudiants ne mettent pas plus de trois minutes
à pieds pour y accéder. Donc une bonne caractéristique du
lieu d'implantation.
L'Ecobank a manifesté son souhait de s'implanter au
sein du campus social de l'UGB avec une politique commerciale tournant autour
de deux axes c'est-à-dire faciliter d'une part les paiements de bourses
aux étudiants et d'autres parts de leur faire bénéficier
des différentes offres jeunes qu'elle propose.
5000 étudiants sont inscrits au Campus pour la
rentrée 2009 et on recense 571 employés. Le nombre
d'étudiants est en constante augmentation, grâce notamment
à la création de nouvelles spécialités. Cette
population représente un potentiel économique important, car
elle constitue les futurs cadres de demain. Il y a des perspectives d'avenir,
tant au niveau de l'extension du Campus qu'au niveau de la vie
économique, à proximité de ce site. Le campus social
comporte un nombre assez important de petits commerces qui facilite l'achat
aux étudiants sans pour autant sortir du campus.
L'activité économique est très importante
avec le CROUS qui emploie plus de 800 personnes qui exercent différents
métiers au sein du campus social (menuiserie, maçonnerie etc.),
le campus social est doté de deux restaurants de 1500 places chacun, une
salle de sport, deux cases culturelles, des cybers café etc.
L'accessibilité est très facile chaque matin
plus de 750 employés du CROUS y viennent travailler en faisant moins de
15 minutes entre la ville de saint -louis et le campus.
La concurrence bancaire est inexistante dans la zone du Campus,
et des opportunités réelles sont à saisir pour
l'Ecobank.
L'utilisation d'un outil : l'enquête client nous a
permis de recenser quelques informations sur le marché des
étudiants du campus social.
Pour la SGBS qui occupe déjà une grande part de
marché a l'UGB, l'implantation d'une agence ne fera qu'augmenter cette
part de marché.
ü Résultats du campus social
Nous avons interrogé par un sondage 180
étudiants (soit 15 étudiants par villages) dans le campus social
du 30 mai au 10 juin 2009.
L'objectif de ce questionnaire est de mieux appréhender
les attentes et les besoins des étudiants de l'UGB, de savoir s'ils sont
prêts à changer de banque et pour quelles raisons et de mieux
connaître le positionnement de l'Ecobank sur le marché des
étudiants.
- Part de marché des banques chez les étudiants
BANQUE
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Ecobank
|
53
|
29,44 %
|
CBAO
|
30
|
16,66%
|
BICIS
|
29
|
16,11 %
|
SGBS
|
48
|
26,66 %
|
Comme on pouvait s'y attendre l'Ecobank est la première
banque des étudiants du campus social. Pour autant, 30% de part de
marché est bien en deçà de la part de marché
moyenne de l'Ecobank qui est de 35% environ. La SGBS arrive en deuxième
position.
ü Etude sur la possibilité de changer de banque et
des causes possibles
Possibilité de changer de banque
|
Nombre
|
OUI
|
103
|
NON
|
36
|
INDECIS
|
41
|
Total
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180
|
|
|
57% des étudiants interrogés trouvent possible de
changer de banque. Seul 20% des étudiants affirment que rien à
leur connaissance les feraient changer de banque. Il y a donc un potentiel
d'augmentation de part de marché pour l'Ecobank et la SGBS
ü Raisons possibles d'un changement de banque
Causes Possibles pour un changement de
banque
|
Meilleures offres
|
Mauvais conseils
|
Intérêt épargne intéressant
|
Intérêt emprunt intéressant
|
Autres
|
Services bancaires moins chers
|
|
|
|
|
|
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38
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16
|
13
|
11
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9
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14
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Source : données de sondage
Les étudiants affirment à 38% qu'une meilleure
offre que l'offre dont ils disposent actuellement les ferait changer de banque.
Ce résultat semble logique avec les résultats
précédents. C'est l'Ecobank qui fait les plus gros efforts pour
accroître ses parts de marché sur le campus social. Les efforts
consentis sont payant puisqu'une part non négligeable d'étudiant
souhaite changer de banque.
Ainsi, pour séduire la clientèle à fort
potentiel que sont les étudiants du campus social une offre
spécifique (paiement des bourses) semble nécessaire d'autant plus
que l'Ecobank envisage d'ouvrir prochainement une agence au sein du campus
social.
ü Les raisons du choix de leur banque
De manière générale, les étudiants
indiquent leurs parents comme la cause principale du choix de leur banque. Les
banques souhaitent très tôt ouvrir des comptes aux enfants de leur
client.
Dès la naissance d'un enfant les banques proposent des
comptes sur livret avec un taux particulièrement attractif .Toutes les
banques proposent ce type de produit. Quand le jeune atteint l'age de 12 ans,
on lui propose alors d'ouvrir un livret jeune qu'il pourra conserver
jusqu'à ces 25 ans. Cette politique porte ces fruits puisqu'en
règle générale le jeune n'a pas d'intérêt
à changer de banque par la suite.
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Causes
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BANQUE
|
Parents
|
Proximité
|
Avantage jeune
|
Recommandation
|
Non satisfait dans leur ancien
établissement
|
Autres
|
SGBS
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31
|
0
|
4
|
0
|
0
|
2
|
CBAO
|
24
|
2
|
0
|
2
|
0
|
1
|
Ecobank
|
16
|
1
|
2
|
2
|
1
|
4
|
Les autres banques
|
45
|
4
|
3
|
5
|
3
|
5
|
Total
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116
|
7
|
9
|
9
|
4
|
12
|
Nous avons choisi de « zoomer » sur les
raisons qui motivent les clients de l'Ecobank et ceux qui motivent la SGBS car
il s'agit des deux banques les plus présentes a l'université
Gaston Berger de saint-Louis.
On note que seul les clients de l'Ecobank citent les avantages
pour les jeunes comme une raison de leur inscription à leur banque.
Cette raison est complètement absente sur les clients de la SGBS.
Pour autant, l'offre Mosaïque destinée aux jeunes
clients de la SGBS est l'une des offres les plus complètes du
marché. De nombreux avantages sont proposés aux jeunes. Mais le
contenu de ces avantages est très mal connu car peu expliqué et
cela semble trop complexe. Peut-être faudrait-il envisagé de
simplifier le système ?
ü Les attentes des étudiants du campus social
Les attentes des clients en matières d'offres
bancaires
|
Compte courant
rémunéré
|
Plus de
conseils
|
Intérêt emprunt intéressant
|
Intérêt épargne attractif
|
Autres
|
Ne savent pas
|
Services bancaires moins chers
|
4
|
10
|
13
|
12
|
5
|
78
|
15
|
La majorité les étudiants ne savent pas quelles
sont leurs attentes dans la mesure où ils ne se sentent pas
concernés par les problématiques bancaires. Ceci peut être
nuancé dans la mesure ou les réponses à la
question : « quelles sont vos attentes en matière
bancaire aujourd'hui ? » n'était pas proposé. Il
s'agit d'une question ouverte destinée à recueillir des
informations différentes que lorsqu'on propose les réponses. Il
apparaît toutefois que parmi ceux qui formulent explicitement des
attentes une majorité souhaite un compte courant
rémunéré et/ou des comptes d'épargne avec des taux
plus intéressant.
15% des étudiants interrogés disposent
déjà d'un crédit et 34% envisage d'en souscrire un avant
la fin de leur étude.
On sait déjà que pour 25% des personnes
interrogées ont souscris un prêt à un taux avantageux
pourrait les faire changer de banque. Une des approches à mettre en
place dans le cadre de la conquête serait une campagne spécifique
pour les prêts étudiants. Les avances de trésorerie en
attendant que la bourse soit versée, le prêt à 2,95% pour
acheter un ordinateur, le prêt à 0% pour passer son permis de
conduire sont autant de prêts spécifiques qui peuvent faire
l'objet d'une campagne de communication ciblée au niveau du campus
universitaire et ce dès les inscriptions des jeunes bachelier en
octobre.
ü Résultats du campus pédagogique
Nous avons interrogés une partie du personnel
administratif de quelques UFR au courant du moi de juin. La majorité des
personnes interrogées réside a la cité des professeurs
(BOUDIOUCK) situé a 3km de l'université Nous avons choisi
d'interroger cette population car bancarisé a 100% afin que la SGBS qui
couve 24% de ce marché puisse mieux connaître cette sous
population particulière du personnelle administratif.
La banque n°1 est la SGBS avec 24% de part de
marché du personnel administratif. La CBAO suit derrière avec 18%
suivi de la BISIC.
Contrairement à ce qui se passe avec le marché
des étudiants, le personnel administratif dispose de partenariat
particulier avec certaines banques. L'image de la SGBS « banque des
particuliers » semble bien perçue chez le personnel
administratif de l'université Gaston Berger. Si on compare la part de
marché des banques commerciales avec le personnel administratif du
campus pédagogique avec la part de marché des étudiants du
campus social on remarque des différences importantes pour deux banques.
D'abord la SGBS est beaucoup mieux implantée au campus
pédagogique qu'au campus social 24% contre 16,66%. Ensuite, l'Ecobank
est très peu présente avec le personnel administratif du campus
pédagogique avec seulement 3% de part de marché contre 16,11%
pour les étudiants. Il apparaît clairement pour l'Ecobank que les
étudiants sont particulièrement ciblés par rapport aux
personnels administratifs.
III- LES PROPOSITIONS
Nous proposons à la SGBS et Ecobank d'organiser la
tenue de stand SGBS et Ecobank à l'occasion des inscriptions en fin
juillet et à la rentrée universitaire en octobre sur les campus
universitaires. La présence de ces deux banques pendant ces deux
périodes clés de l'année universitaire sur le campus leur
permettra de présenter leurs produits et services qu'elles proposent aux
étudiants et personnelle administratif.
La tenue de ces stands permettrait de renforcer l'image de
proximité de la SGBS et Ecobank. Ces stands devraient être
animés par les jeunes car ils donnent une image de jeunesse aux banques,
à cela s'ajoute le fait que la communication entre jeunes passe toujours
mieux et la confiance s'établit facilement
D'après les résultats ci-dessus, il
apparaît clairement que les besoins des étudiants peuvent se
résumer en deux éléments : l'écoute et les
prêts.
Pour le conseil l'Ecobank dispose d'un réseau de
correspondants jeunes. Le réseau sert à accueillir et à
conseiller les jeunes clients. Il suffit de promouvoir ce réseau pour
que les étudiants puissent être au courant de l'existence de cette
structure.
Concernant les prêts, l'Ecobank pourrait proposer des
prêts avec des taux avantageux pour les étudiants qui
souhaiteraient achetés des ordinateurs. Le campus social regroupe
beaucoup d'associations ou de clubs d'étudiants, il serait
bénéfique pour le l'Ecobank de porter à la connaissance de
ces associations l'offre pour les petites associations. L'établissement
d'un partenariat avec les associations serait un bon moyen de mettre le pied
à l'intérieur du campus universitaire et de construire une image,
celle de la banque des jeunes.
Le développement des moyens modernes de gestion de
comptes à distance (Internet et fil mobile) afin que les
étudiants puissent être informés des offres du moment
pourrait contribuer à la conquête de ce marché.
Les étudiants ne sont pas des cibles faciles à
conquérir car ils sont très convoités et les meilleurs
moyens d'attirer leur attention est de leur proposer des offres
avantageuses adaptées à leurs besoins.
L'offre de l'Ecobank en ce qui concerne les jeunes est l'une
des plus complète du marché.
L'ouverture de l'agence au campus devrait permettre de
constituer un point d'appuie à la conquête de ce marché.
L'ouverture des agences au sein de l'université Gaston
Berger est un projet ambitieux qui s'inscrit dans la politique commerciale de
l'Ecobank et de la SGBS.
Le but de l'exploration des déterminants d'implantation
était d'apporter une vision externe sur ce projet en cours, puis de
faire des préconisations pour l'Ecobank et a la SGBS.
Nos enquêtes nous ont permis de formuler ces
préconisations. Nous espérons que ces propositions aideront les
banques à conquérir de nouveaux clients et plus
particulièrement les jeunes.
Conclusion
générale
Quel que soit le type d'activité commerciale
considérée, le choix du lieu d'implantation est sans doute l'une
des décisions les plus importantes qu'un manager doit prendre.
L'emplacement d'une agence bancaire est en effet un investissement fixé
sur le long terme et son choix qu'il soit bon ou mauvais, se ressentira sur le
niveau des ventes, sur la part de marché et sur la rentabilité de
l'activité d'une manière d'autant plus importante que le niveau
local de concurrence est élevé.
A la faveur des avancées en matière de
géomarketing qui ont permis aux services marketing de la SGBS et Ecobank
de pouvoir cartographier le SENEGAL en se basant sur les indicateurs
suivants : le bassin de l'emploi, le pôle d'activité
commerciale, le nombre d'habitants, la concentration de la population, les
parts de marchés de la SGBS et Ecobank dans la zone, les projets
urbains, le réseau et son ressenti (critère pris en dernier
lieu).
A partir de cela, un zoom a était fait sur les
parts de marché de la SGBS et Ecobank, mais aussi sur l'implantation de
leur clients, les distributeurs de billets et le flux de retraits sur les
distributeurs afin de situer le déplacement de ces derniers.
Une notification est effectuée à partir de ces
indicateurs et une première carte des zones d'implantations
idéales de chacune des banques est dressée .Ceci sans tenir
compte des implantations déjà existantes. Ce qui nous a permis de
faire apparaître trois situations :
-L'agence actuelle est à son implantation
idéale, on ne fait rien ;
- L'agence actuelle n'est pas à son implantation
idéale et en fonction de la distance et des priorités, la
décision de la déménager ou pas est prise
-L'implantation est située dans un endroit où il
n'y a aucune agence de proximité, et c'est dans ce troisième cas
que le service marketing fait une proposition d'ouverture d'agence.
L'étude que nous avons réalisée
dresse un état des lieux précis, chiffré et
argumenté de l'évolution et du rôle des déterminants
du choix du lieu d'implantation des agences bancaires.
Apprécier correctement la valeur commerciale d'un local
est souvent un exercice délicat.
La meilleure façon de réaliser cette approche
sera de commencer par un travail de quelques heures sur le terrain.
L'observation personnelle, le repérage et le
questionnement pertinent de quelques personnes, permettent de se faire une
première idée sur l'intérêt commercial d'un
local. Si ces premiers éléments sont très favorables,
il conviendra alors de poursuivre la démarche pour atteindre le niveau
optimum d'information, ce qui prendra quelques jours, voire plus.
Ainsi, à partir d'un travail approfondi, il faudra
coucher sur le papier les informations capitales obtenues des tiers, issues de
la documentation disponible et recueillies durant les recherches sur le
terrain. La synthèse de tous ces procédés, nous a permis
d'adopter une démarche assez claire qui conditionnera pour l'essentiel
la réussite du projet.
L'ouverture des agences au sein de l'université Gaston
Berger est un projet ambitieux qui s'inscrit dans la politique commerciale de
l'Ecobank et de la SGBS. En ouvrant ces agences à l'UGB, la SGBS et
Ecobank entendent conquérir de nouveaux marchés et en même
temps renforcer leur image de banque de proximité. Une image que ses
banques s'étaient forgées au fur des années.
Il convient néanmoins de rester prudent sur les
conclusions que l'on peut en tirer. Selon les similitudes ou différences
existant entre les commerces étudiés et le projet, les
enseignements seront plus ou moins généraux ou précis
.Cette approche peut donner d'excellentes indications sur ce qu'il faudrait
faire, sur ce qu'il vaut mieux éviter de faire et sur le potentiel
réel de la zone de chalandise.
Notre étude c'est déroulé dans un
contexte d'approche macro-économique. Pour avoir des résultats
efficaces les déterminants du choix du lieu d'implantation doivent
être étudié dans une approche micro-économique qui
porte sur l'étude très complète de l'emplacement
repéré. Il s'agit essentiellement d'un travail de terrain pour
comprendre la "logique commerciale de la zone d'implantation" :
Est-il : en développement, en pleine mutation, en
crise, ... ? Quelles sont les caractéristiques de sa population ?
Quelle évolution probable ? Combien de personnes passent devant la
zone d'implantation en moyenne par jour ? Dans quel sens ? Pourquoi ? Quelle
variance selon le moment de la journée, selon le jour, ... ? Combien
de ces personnes semblent correspondre au client type ? Combien de
concurrents directs ou de concurrents partiels ? (Commerçants vendant en
partie les mêmes produits ou d'autres articles pouvant satisfaire les
mêmes besoins) Qu'est-ce qui se passe chez les concurrents ?
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
TABLEAUX :
Tableau 1. 1: Bilan au 31 décembre 2006
du Crédit Mutuel de Sénégal
14
Tableau 2. 1: L'Evolution du capital de la
SGBS de 1978 à 2008
21
Tableau 2.2 : Les produits et services de
la SGBS
23
Tableau 2.3 : Les produits et services de
l'Ecobank
25
Tableau 2.4 : L'évolution du bilan
de l'Ecobank entre 2006 et 2007
30
GRAPHIQUES :
Graphique 1.1 : Représentation des
Agences du Crédit Mutuel du Sénégal sur le territoire
nationale
11
Graphique 1.2 : Nombre de prêts en
cours ajustés et encours brut de prêts
13
Graphique 1. 3 : Emplacement des mutuelles au
niveau de Dakar et Pikine
14
Graphique2.1 : Représentation des
Agences Bancaires de la SGBS au niveau de la ville de DAKAR
18
Graphique 2. 2 : Représentation
des Agences Bancaires de le SGBS au Sénégal
19
Graphique 2. 3 : Pays dans lesquels
Ecobank est déjà présent
20
Graphique 2. 4 : Crédits a la
clientèle (en millions de FCFA)
22
Graphique 2. 5 : Dépôt de la
clientèle (en millions de FCFA)
23
Graphique 2. 6 : Répartition des
encoure de crédit et crédit par terme de l'Ecobank en
2007
26
Graphique 2. 7 : Répartition des
ressources par terme en 2007 (en millions de FCFA)
26
Graphique 2. 8 : Structure du PNB en 2007
(en millions de FCFA)
27
Graphique 2. 9 : Résultat net
(2003 -2007) en millions de FCFA
27
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
généraux :
· DIOP Momar (2002), la société
sénégalaise entre le local et le global, paris, karthala, 723
pages
· Marc Vandercammen (2002), Nelly jospin-Pernet,
La Distribution, publié par Boeck Université, 476
pages
· Jean-Pierre EDouard, Michèle Hertz,
le Géomarketing (Au service de la demande marketing)
· Eric Manchon (2005), Analyse bancaire de
l'entreprise, paris ,6éme édition economica, 544
pages
· Yves Fournis (1995), les Etudes de
marché (techniques d'enquête, sondage, interprétation
des résultats), paris, Dunod ,198 pages
· Michaël E. porter, Choix
stratégiques et concurrence (technique d'analyse des secteurs et de
la concurrence dans le secteur bancaire)
· Jean-Pierre Brechet, Pierre Mevelle,
Marketing stratégie et organisation
Travaux d'Etude et de
recherche :
· Mémoire online, Thème du
Mémoire : Etude comparative de la fonction marketing dans le
paysage bancaire au Sénégal: Cas de SGBS et de
l'EcoBank
· Arfang Famara Diop et Khardiatou Tall
maîtrise SEG (2007), Le système bancaire et le financement de
l'économie sénégalaise, UGB
Rapports administratifs
Rapport annuel 2007 du Crédit Mutuel du
Sénégal
Rapport annuel 2006 du Crédit Mutuel du
Sénégal
Rapport de performance personnalisé,
Microfinance information eXchange (MIX)
Enquête de l'Assemblé
général mixte de la SGBS du 28 mai 2008
Bilan annuel 2007 de la SGBS
Rapport annuel (2007) de la SGBS
Rapport annuel (2007) de l'Ecobank
Rapport de gestion du conseil d'administration de
l'Ecobank
Périodiques
Le magazine « REUSSIR » (n°
15 octobre 2007
Sources en lignes
www.sgbs.sn
www.pamecas.org
www.bceao.int
www.manager-go.com
www.marketing-etudiant.fr
www.relief-géomarketing.fr
www2.ecobank.com
ANNEXES
GUIDE D'ENTRETIEN.
Ce guide d'entretien a été formulé
comme support de mémoire de maîtrise en gestion
informatisée.
Je compte sur votre aimable participation en vue de
pouvoir le concrétiser.
SUJET :
Les déterminants du choix du lieu d'implantation
des agences bancaires
I) IDENTIFICATION :
· Nom de la
Banque ....................................................................................
· Date
D'implantation...................................................................................
· Statut
Juridique.........................................................................................
· Capital Social
..........................................................................................
· Nombre
d'agences.....................................................................................
II) Les déterminants du choix du lieu
d'implantation des agences bancaires :
· Qu'est-ce qui motive l'implantation d'une agence bancaire
dans une
Zone?................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
· Est-ce que la Densité d'une population est
importante pour ce choix ?
OUI : ?
NON : ?
Ø En quoi ?
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
· Quelle est la part de population active
nécessaire pour l'implantation d'une agence dans une
zone géographique?
..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
· L'existence ou non d'une zone industrielle est-elle
importante ?
OUI : ?
NON : ?
Ø Pourquoi ?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
· Est-ce que le développement immobilier dans
cette zone en est pour quelque chose ?
................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
· Quelles sont les mesures de sécurité
requises pour pouvoir implanter un réseau d'agences bancaire ?
................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Merci de me fournir d'autres informations
complémentaires que vous juger être en rapport a ce sujet
(documents à l'appui si possible)
* 1
Source : le magazine
« REUSSIR » (n° 15 octobre
2007
* 2
Source : Mémoire On Line 2007
Thème du Mémoire : Etude comparative de la
fonction marketing dans le paysage bancaire au Sénégal: Cas de
SGBS et de l'Ecobank
* 3
Source : Bilan annuel 2007 de la SGBS
* 4
Source : Bilan annuel 2007 de la SGBS
* 5
Source : Mémoire Online 2007
Thème du Mémoire : Etude comparative de la
fonction marketing dans le paysage bancaire au Sénégal: Cas de
SGBS et de l'Ecobank
*
6Échéancées : Dépôts à
terme et Bons de caisse
* 7Tabaski :
L'Aïd el-Kebir ou Aîd
al-Kabîr (en arabe ÚíÏ
ÇáßÈíÑ, signifiant
littéralement « la grande fête »), est la
fête la plus importante de l'islam
Korité : C'est la fête qui
célèbre la fin du Ramadan
Pâques : c'est la fête chrétienne la
plus importante au point de vue religieux
* 8 Cash management : c'est
un terme de la mercatique pour désigner des services offerts pour
augmenter le nombre de consommateur
|