Annexes.
Carte de la densité de la population à
Madagascar.
Figure 17 : Représentation de la répartition de
la population par Firaisana. Source : BD 500
La tentative échouée du découpage
territorial préconisé par le HVR.
La définition de la décentralisation pour la
troisième république.
La mise en place de la nouvelle forme de structure
administrative de la troisième république est la réponse
apportée aux différents symposiums qui se sont
succédés à Madagascar dans le but de trouver le meilleur
moyen pour son essor. La décentralisation, il faut le rappeler, a
été déjà érigée en institution depuis
les années 70. C'était la structure idéologique qui
gouvernait Madagascar pendant ces périodes, qui ont empêché
son effectivité.
C'est la loi 93-055 du 26 janvier 1994 qui donne une
idée générale de cette nouvelle approche. L'article 2 et 3
de cette loi précise les nouvelles dispositions quant à la
façon d'appréhender la décentralisation à
Madagascar. L'article 2 dit que : « Dans le cadre des objectifs
fixés par la Constitution, la politique de décentralisation
constitue un plan d'actions délibérées et
coordonnées en vue du développement équilibré et
harmonieux du territoire de la république. (...)
A ce titre, elle vise à donner à l'espace
géographique national une organisation rationnelle du territoire pour
servir de cadre institutionnel de participation effective des citoyens à
la gestion des affaires publiques et de pôles de croissance
économique. » Cette définition, il faut le dire, ne
diffère guère de ce qui a déjà été
énoncée auparavant par les autres régimes. Il a simplement
le mérite, cette fois-ci, d'avoir été confectionné
suivant les aspirations des gens. C'étaient les forums régionaux
initiés pendant la période transitoire qui s'y étaient
penchés.
Cette politique de décentralisation est par ailleurs
mieux expliciter dans l'article 3 de cette même loi. On peut y noter :
« Par la mise en oeuvre de la politique de décentralisation,
l'Etat assure la promotion du développement national, régional et
local par la recherche d'une plus grande intégration et d'une
mobilisation de la population dans les actions de développement et par
la responsabilité de celle-ci dans la définition et la
réalisation de toute action à entreprendre. (...)
XI
Figure 18 : Les 28 Régions de Madagascar. Source :
Min Inter.
A cet effet, l'Etat s'engage à mettre en place une
réforme institutionnelle tant dans son organisation territoriale que
dans ses structures centrales et à promouvoir une politique
d'aménagement du territoire destinée à remodeler le
territoire de la république en fonction d'exigences fonctionnelles
d'efficacité et des exigences du développement continu,
participatif, équilibré et harmonieux.
» Ces deux définitions ont induit la mise en place d'une
nouvelle structure administrative qui va s'appuyer sur de nouvelles bases que
l'Etat a à définir.
Les critères de délimitations des
collectivités décentralisées (cf. fig.17).
Les nouveaux échelons de la nouvelle structure
administrative sont déjà présentés par
l'organigramme n°6. La mise en place de ces différentes structures
dépendaient de plusieurs facteurs. Ces critères de
délimitation sont de plusieurs ordres mais l'Etat malgache a
privilégié trois en particulier : Le facteur d'ordre sociologique
- le facteur d'ordre physique et le facteur d'ordre socio-économique.
· Le premier facteur est un facteur subjectif. Il met en
relief des considérations d'ordre socioculturel, un facteur apte
à susciter la participation de la population au développement
régional. Les gens qui vivent sur une étendue donnée,
à force de se côtoyer, ont des repères qui les lient. Ces
repèrent peuvent être des filiations ou des méthodes de
travail similaire. Ces caractères forgent une unité qui peut
évoluer en même temps.
· Le deuxième facteur est d'ordre
géographique. C'est la prédisposition d'une région en
devenir de s'assumer. Sa définition part des réalités qui
peuvent être améliorer au fur et à mesure de la
possibilité de l'Etat : Possibilité de communication -
possibilité de concentration et de mouvement de population afin de
dégager un ensemble cohérent pour la rédaction d'un Plan
de Développement Régional.
· Le troisième facteur renvoie à la
possibilité et à la potentialité d'une région
d'oeuvrer pour son développement. Les collectivités qui vont
être érigées doivent avoir des potentialités
spécifiques sur lesquelles, on pourrait s'appuyer pour son essor.
Les différentes collectivités territoriales
décentralisées. Les Régions.
Les Régions sont des collectivités
territoriales de niveau stratégique. Elles visent à lier de
manière plus étroite le processus de planification et les
impératifs de développement régional. Les Régions
sont formées par le regroupement de 3 à 12 Départements
dans sa conception
originale43. La délimitation de ces
régions s'inscrit dans la « conglomération » d'un
certain nombre de Fivondronana qui présente des points communs
indépendamment des anciennes limites administratives. Ainsi, la
Région de l'Horombe englobait des Fivondronana appartenant
respectivement à l'ancien Faritany de Fianarantsoa et de Toliara...
Une Région a autorité sur son territoire. C'est
à elle de définir les grandes lignes de la politique qui va
être fait pur son développement :
· Identification des axes prioritaires
· Etablissement du schéma régional
d'aménagement du territoire (eau et assainissement, route et
électrification etc.)
· Etablissement du plan régional de
développement
· Cadrage et programmation des actions de
développement d'envergure régionale dont l'aménagement
hydro-agricole, la pêche, la promotion industrielle et artisanale et
commerciale, la promotion du secteur de service et de l'élevage.
· Gestion des routes et des infrastructures sanitaires
(Hôpital principal), des infrastructures éducatives et
d'enseignement sanitaire de type lycée.
· Mise en oeuvre à son échelon d'action de
mesure appropriée contre les calamités naturelles
· Gestion des patrimoines propres.
Les Départements.
Prévus au nombre de 158, les départements sont
des niveaux intermédiaires des CTD. Leur création devait
s'inscrire au sein des anciens Fivondronana ou au-delà. Un
département doit être formé tout au plus de 25 communes.
43 Depuis cette année (2004), l'Etat malgache est en
train de remettre sur les rails ce projet. Un appel d'offre a été
lancé pour recruter les futurs Chef de régions qui dans un
premier temps, vraisemblablement aura à piloter la mise en place
effective de cette structure administrative.
N.B. Comme ces chefs de régions seront
désignés, ils ne seront certainement pas des « élus
» ; ce qui marque un point d'arrêt dans la mise en application de la
décentralisation. C'est une nouvelle forme « déguisée
» de la déconcentration de l'Etat et donc d'un renforcement du
pouvoir central...
Il faut remarquer que cette collectivité a disparu
avant même sa mise en place. Elle a été
écartée de la nouvelle structure après le referendum de
1998 au profit d'un vaste projet plus ambitieux : La Province autonome.
Les travaux qui devaient échoir à cette
collectivité sont :
· Identification des principaux problèmes relevant
de la collectivité
· Identification et mise en oeuvre des projets sectoriels
relevant de son ressort
· Réalisation et gestion des équipements
socioculturels de type CEG, CSB II
· Construction et équipement de centres
pédagogiques
· Identification et gestion de programmes sanitaires
spécifiques
· Identification et gestion de projet d'aménagement
du territoire
· Gestion de patrimoine propre
LeS COmmUneS.
Ce sont les CTD de base. La commune, à son
échelle d'intervention, doit être en mesure de gérer toutes
les réalisations qui doivent être adaptées à la
satisfaction des besoins essentiels de la population.
La délimitation de la commune s'appuie sur l'analyse
des anciennes communes de la première république et des Firaisana
de la RDM. Ces considérations ont fait sortir deux niveaux
d'interventions : les Communes urbaines et les communes rurales.
Les Communes urbaines.
Sont considérées comme communes urbaines, les
communes qui remplissent les conditions ci-après :
· Ville présentant la cohésion d'une
agglomération urbanisée. Elle doit en outre justifiée
l'existence d'une zone urbaine et suburbaine pour l'extension future de la
ville (optimum directionnel pour l'extension). La ville proprement
parlée doit aussi posséder un Plan de développement Urbain
(PDU).
· Existence d'une ressource propre pour équilibrer
son budget de fonctionnement
· Les habitants doivent dépasser les 5.000
personnes. Pour les villes ayant 2.500 à 5.000 habitants, leur cas peut
être discuté si elles remplissent les conditions
sus-citées
· Existence d'infrastructure de base (VRD, voirie,
équipement collectif, hôtel de ville etc.)
Les communes rurales.
A l'inverse des communes urbaines, très peu d'exigences
sont à remplir pour être érigées en commune rurale.
Il faut avoir :
· Un groupement de villages (hameaux)
· Une densité de population assez
conséquente
· Existence de ressources locales
Ces deux dispositions n'expliquent pourtant pas les mesures
à prendre dans les cas où certaines portions de l'espace de
l'Etat malgache ne remplissent pas ces conditions. Dans la plupart des cas, on
les rattache à la collectivité proche qui ne s'en soucie
guère. Il faut pourtant que l'Etat trouve une parade quitte à
prendre en main le devenir de ces « no man's land. » Quoi qu'il en
soit, les communes ainsi établies ont des responsabilités
qu'elles ont à assumer. Ce sont :
· Identification des principaux besoins et problèmes
sociaux
· Mise en oeuvre des opérations liées
à ces problèmes
· Définition et réalisation des programmes
d'habitat et des équipements publics à caractères
urbains44
· Opération ayant trait à l'Etat civil, la
conscription militaire, le recensement de la population
44 Le problème lié à l'habitation est
récurrent dans la société malgache depuis
l'indépendance. Les logements se font rares et sont vétustes. Ils
ne suivent aucune norme de construction. Durant les propagandes
présidentielles de 1996, le Candidat RATSIRAKA en a même fait son
cheval de bataille. Il avait promis de construire 35.000 logements/an...
· Réalisation des actions et des aides sociales
· Opération de voirie, assainissement de
l'hygiène
· Réalisation et gestion de marché public,
aire de stationnement ou tout autre équipement générateur
de revenu comme les abattoirs, les espaces verts etc.
· Prévention de lutte contre les feux de brousse
· Construction et gestion d'équipements sportifs et
culturels
· Gestion de patrimoine propre
Entretien accordé par Mme Gisèle
RABESAHALA45
Q. : Pour vous quelle devrait être la priorité
pour le développement de Madagascar ? Qu'est ce qui a été
négligé jusqu'ici ?
G.R. : Il est difficile de parler de priorité car tout
est prioritaire. Ce qu'il faut voir c'est l'accroissement de la population, il
faut prévoir les actions à mener : « Gouverner, c'est
prévoir. » Il faut devancer les besoins des gens : Le salaire, les
habits, l'enseignement et l'habitation. Le revenu ne devrait jamais être
négligé où qu'il soit. C'est la clé de
l'économie.
Il faut améliorer la rentrée financière
des gens ; c'est ce qui a été négligée. Le
problème est que quand les dirigeants parlent d'économie, ils
pensent « Taux de croissance. » On parle aussi de partenariat, mais
les gens ne savent même pas ce que cela veut dire. Ce qui devrait
être le premier partenaire de l'Etat, c'est le peuple.
Le problème des fonctionnaires et des salariés
a toujours été mis au second plan par les gouvernements
successifs. Il y a eu parfois des privilèges accordés à
certains corporation comme les enseignants durant la première
république. Sous la deuxième république, rien n'a
été vraiment fait à part le relèvement du point
d'indice tous les ans et que les embauches doivent se faire au-dessus du «
SMIG. »
Q. : Au lendemain de l'indépendance, croyez-vous que
Madagascar formait vraiment une Nation ? Pourquoi a-t-on opté pour la
république ?
G.R. : Madagascar était vraiment une Nation même
avant la colonisation. C'était un Etat monarchique qui a
déjà été reconnu sur le plan international.
ANDRIANAMPOINIMERINA a été le vrai « Maître d'oeuvre
» de l'érection de cet Etat.
45 Entretien accordé le 1 et le 8 mars 2004. Mme
Gisèle RABESAHALA est une figure emblématique de la politique
malgache. Ancienne membre de l'AKFM, elle a été une opposante au
régime de TSIRANANA avant d'occuper successivement durant la
deuxième république et la troisième république le
poste de Ministre de la culture - Conseiller du Premier-ministre -
vice-président du sénat.
La république a été
préférée car la monarchie est une forme de gouvernance en
perdition. En plus les Malgaches avaient peur de «
l'hégémonie » des Merina. La place
prépondérante des merina durant le
XIXèsiècle a causé une frustration certaine,
une blessure qu'on ne voulait pas réveiller.
Q. : Lors de la première république, vous
étiez, du moins votre parti dans l'Opposition. Pourquoi ce choix ?
Est-ce que la politique préconisée par l'AKFM diffère de
la ligne directrice du PSD abstraction faite du référendum ou
votre parti a fait voter le NON ? Pourriez-vous citer quelques exemples de
points de friction ?
G.R. : On n'était pas d'accord car les Français
voulaient mettre des gens de confiances à eux : les PSD. Revoyez ce qui
a été fait en 58 avec le référendum. L'AKFM
n'était pas d'accord car notre combat en ces temps était
accès sur l'abolition de la loi d'annexion et l'érection d'un
gouvernement indépendant.
Les Français ont transféré le pouvoir
entre les mains des PSD tout en tenant à distance, voire
bâillonner les opposants. En 1960, il y a eu l'accord de
coopération franco-malgache. Cela s'est passé bien avant notre
indépendance. L'indépendance donnée par la France à
Madagascar était une coquille vide.
Q. : Que pensez-vous du plan initié par le PSD ?
J'entends par-là le plan quinquennal de 1964 ?
G.R. : Le PSD était entouré de conseiller
d'obédience socialiste. Cette partie sociale point dans les discours
mais n'avait pas réellement de vraie répercussion sur la vie
quotidienne des gens. Devant les protestations de plus en plus insistantes,
TSIRANANA a fini par céder et convoquer une conférence pour
l'élaboration du plan.
Dans ce plan, on trouvait des points positifs. C'était
le point de rupture entre l'AKFM et le MONIMA qui ne voulait entendre qu'une
indépendance vraie. L'AKFM est pour une économie planifiée
car l'avenir ne se font par à coup. De plus, l'indépendance
totale n'existe pas, on doit toujours s'appuyer sur quelqu'un d'autre. Si ce
n'est pas la France, ce sera la BM ou d'autres institutions ou d'autres Pays.
On peut prendre l'exemple des produits qui dépendent des cours
internationaux...
G.R. : Oui car ce sont les étrangers qui l'ont fait.
Pourtant le plan 1950-60 n'était pas à vraiment un plan,
c'était le point de vue des techniciens français. Ils voulaient
voir ce qu'il faudrait faire pour s'adapter à la nouvelle donne de
l'après-guerre.
TSIRANANA avait la vision du développement de
l'économie malgache. Le nationalisme l'animait malgré son point
d'ancrage « pro-français. »
Q. : On parlait beaucoup de « développement au
ras du sol ». Pourriez-vous en parler ? En quoi cela consiste vraiment ?
Quel était le vrai but de ce plan ?
G.R. : C'est un pragmatique, tout comme RAVALOMANANA qui
préconisait l'abandon de la politique au profit des actions. Or, tout
est politique.
La politique au ras du sol à la fin a
entraîné des abus : Comme le « Karatra isan-jato » qu'il
n'a jamais voulu supprimer ! L'impôt de capitation instauré nous
rabaissait au même niveau que les bétails. Les Français
disaient que les Malgaches étaient fainéants et qu'il fallait les
dissuader d'une autre manière pour travailler. Les travaux
communautaires ont été institués. Behoririka en est
l'exemple.
Le ras du sol peut être traduit par une vision plus
locale des actions. Point besoin de grands moyens ni de grandes
théories, il faut faire des actions qui se traduisent de façon
concrètes dans l'espace. C'était une utopie car cela n'existent
que dans les sociétés ayant des objectifs clairs et où
l'unité est de mise. Alors que là, on voit très bien que
la société malgache est divisée. Un autre exemple, le
repiquage en ligne. On a incité les gens à le faire mais cela n'a
pas marché car les gens ne savent pas en quoi cela consistait vraiment.
Cela a été fait dans l'anarchie totale qu'il y avait eu des
rejets : Les techniciens de l'agriculture n'en font qu'à leur
tête, l'engrais distribué sans instruction...
Ces rejets du développement au ras du sol ont conduit peu
à peu le régime à se durcir pour de venir de plus en plus
un régime autoritaire et répressif.
Q. : Comment analyser vous le fait que l'AKFM ait pu se
maintenir à la Mairie d'Antananarivo malgré la
prédominance du PSD ?
G.R. : Lors du référendum de 58, Antananarivo a
voté NON. Par tradition, Antananarivo est un foyer de contestation. Les
raisons sont tout aussi psychologiques qu'ethnique. En ces temps, la Province
était quasi-mono-éthnique.
Comme l'AKFM était le porte-parole de la contestation,
il a toujours été majoritaire. Le pouvoir a tenté de faire
des hold-up électoraux mais cela n'a rien changé.
Après l'indépendance, le pouvoir central a mis
en place un délégué Général pour
contrôler les actions du Maire. Le conseil municipal de ce fait n'avait
plus de pouvoir. Mais l'AKFM a quand même pu faire des travaux
sociaux.
Q. : Au lendemain de 1972, les Malgaches
réclamaient le bannissement du Néocolonialisme. Il y avait eu la
révision des accords de Coopération franco-malgache. Madagascar,
sur le plan international, embrassait le mouvement du non-alignement. Qu'en
pensez-vous ?
G.R. : L'AKFM a été à l'origine du
changement du pouvoir à Madagascar, même si l'on a essayé
d'occulter ce fait. Le parti a fait entrer dans le débat tout ce qui est
revendication économique et tout ce qui a attrait avec la
souveraineté nationale. Il a aussi prôné le neutralisme.
Le mouvement des étudiants, influencé par des
tendances gauchistes et le mouvement des étudiants de mai 68 en France
revendiquait la révision de l'accord de coopération avec la
France, surtout sur le plan de l'enseignement. RATSIRAKA a été
l'un des instigateurs de cette révision.
Sous RAMANANTSOA, il y avait deux hommes forts : RATSIRAKA et
RATSIMANDRAVA. Le premier est auréolé de ses prises de position
dans la révision de l'accord de coopération, il a mis sur le rail
la revendication de l'AKFM pour une politique de non-alignée.
Q. : Quelle vision la deuxième république a
voulu mettre en route pour le développement de Madagascar ?
G.R. : La deuxième république était
née à une époque charnière sur le plan
international avec la poussée très forte du mouvement des
non-alignés qui condamnait le néo-colonialisme. Madagascar se
posait la question, quelle voie choisir ? En Afrique, c'était la voie
révolutionnaire qui primait avec la recherche de voie originale
adaptée à la réalité du pays pour
l'indépendance économique et la gestion réelles des moyens
de production : Condamnation de l'apartheid, soutien aux Pays sur le point de
regagner leur indépendance etc.
toutes condensées dans les Chartes de la
révolution socialiste. C'étaient des actions «
généreuses, » un projet de société soumis au
référendum.
La Charte a mis en place sur le plan administratif, la
décentralisation avec les Faritany - les Fivondronana - les
Firaisampokontany - les Fokontany. Sur le plan économique, il avait eu
la nationalisation des sociétés, des terres, des banques et des
assurances. Cela a été à l'origine de grands changements.
Comme ces changements allaient à l'encontre des intérêts
des Français, il ne faut pas s'étonner que RATSIRAKA soit
diabolisé et que son régime fut considéré comme un
régime communiste. Il a fait ce que bon nombre d'Etat africain a aussi
fait : Remettre entre les mains de l'Etat malgache, les moyens de
production.
Si RATSIRAKA était convaincu du bien fondé de
ces actions, il n'en va pas de même pour les cadres de ces
sociétés. Leur première revendication est d'être
alignée au même émolument que les étrangers.
C'était le commencement de tous les abus et des comportements
anti-développement.
Sur le plan politique, il y a eu le FNDR. En 1990, on a
libéralisé les Partis.
Q. : La décentralisation a été mise en
place mais il semble que les décisions politiques soient prises par les
instances centrales. Est-ce que vous pourriez expliquer pourquoi ?
Il y a eu des lacunes, même si le Fokontany a
été apprécié par la population du fait que c'est
une structure proche de la base où les gens de diverses tendances se
côtoyaient.
Il y avait deux tendances : La tendance qui
préconisait la décentralisation à outrance et celle qui
privilégie la centralisation à outrance. Le centralisme est
hérité du régime monarchique. Cela a crée des
décalages énormes entre les Provinces et il faut y trouver une
solution sinon on aura une cassure et c'est toujours dangereux. On perd notre
temps à faire des élections qui aboutissent finalement à
un taux d'abstention élevé car il n'y a pas d'amélioration
dans la vie de tous les jours. Cela conduit à l'incivisme.
Q. : Après l'arrivée de M. RATSIRAKA au
pouvoir en 1975, il y avait eu la c éation du FNDR. En
r
quoi cela consistait-il effectivement ? L'AKFM en faisait
partie, mais on a noté la prépondérance de l'AREMA. Se
sentiez-vous floué dans cette institution ?
G.R. : Bien sûr, mais l'AKFM est né d'union de
Partis politiques. Et maintenant, aucun parti ne peut dire pouvoir diriger le
Pays de sa seule opinion. Il faut au moins un min de coopération entre
les Partis qui veulent faire avancer le Pays.
Les dirigeants de l'AREMA ne se privaient pas de dire qu'ils
sont les « légitimes. » Certains Partis ne supportaient pas
cela et ont quitté le front. Pour l'AKFM, ce n'était pas une
question de poste, ni d'intérêts, c'était un principe pour
le travail de concert.
Q. : Est-ce que ce système n'avait pas
grippé les institutions qu'on escomptait mettre en place avec la
décen ralisation du fait que c'est comme une administration
parallèle à celle de l'Etat à l'instar du
t
Comité cen ral du parti commun ste chinois ?
t i
Le FNDR restait un principe adopté au sommet. A la
base l'AREMA ne voulait pas partager leur prérogative. Cela aurait
dû être une structure dans laquelle on aurait échangé
les points de vue, d'aplanir les divergences, mais il en allait autrement.
Q. : Dans la première partie de la deuxième
république, il y avait eu les Nationalisations des entreprises
privées, notamment étrangères. Cette démarche
répondait à quelle stratégie ? Par ailleurs, avec la mise
en place des investissements à outrance on a vu l'érection de
nombreuses industries de transformation de PPN à Madagascar, mais la
plupart ont à peine fonctionné. Quel bilan tirez-vous de ces
années ?
G.R. : « Une décision quelconque n'est valable
que s'il a des gens pour les appliquer. » Cela n'a pas été
un succès. Les projets ont été mal préparés
et les Responsables désignés n'ont d'oeil que pour leur
intérêt. Les cadres ne se soumettent pas aux contrôles de
l'entreprise sous prétexte qu'ils n'ont pas à rendre compte de
leurs activités aux personnels.
Q. : Les Forces Vives ont clamé qu'ils sont les
maîtres d'oeuvre de la libéralisation à Madagascar alors
que les pourparlers avec les institutions de BRETTON WOODS ont commencé
vers la moitié des années 80. Pouvez-vous en parler ? En quoi
consistait effectivement l'ajustement structurel ?
G.R. : Dans les années 80, c'était un tournant
négatif. Madagascar était dans une situation critique due au fait
que l'industrie ne marchait pas très fort. Sur le plan international, le
pays occidental entrait dans une crise notamment à cause de la crise du
pétrole. On manquait de devise et il a fallu se tourner vers les
institutions de BRETTON WOODS pour avoir de l'argent frais (Madagascar
était déjà membre de ces institutions de puis 1963).
On met à plat les décisions prises, il faut
tout restructurer : Moins d'Etat, il faut privatiser. L'essentiel est
d'exporter, plus de subvention. Le résultat c'était
l'appauvrissement. Le domaine social est victime de cette politique.
Q. : En un mot, que retenez-vous de la politique mise en
place de 1993 à 1997 ?
G.R. : La démocratie est un thème mis à
la mode par les Pays de l'Ouest. Une forme de manifestation
détournée (démocratie des rues) par les opposants. Le
multipartisme aussi a fait son apparition avec maintenant près de 173
groupements politiques !
La démocratie est est-elle fonction de
l'élection ? Comment peut-on croire à une démocratie
sincère quand on sait qu'une majorité des malgaches est
illettrée ? Savent-ils seulement pour qui ils votent ? Ils votent pour
celui qui est au pouvoir et c'est tout.
Mais RATSIRAKA avait devancé cela en 1990. les plans ont
été certainement préparés.
ZAFY a nargué les institutions de BRETTON WOODS en se
référant à ANDRIANAMPOINIMERINA qui avait réussi
à faire des choses sans l'aide des étrangers. C'était une
période de « flambée du nationalisme. » Mais il faut
plus que cela pour diriger un Pays, il faut apporter une vision et ZAFY l'a
appris à ses dépends.
Il y a eu le « financements parallèles » qui a
mis à genou l'économie avec ses taux d'intérêt
énormes. On parlait même à une certaine époque de
l'affaire FLAMCO qui s'est peu à peu décantée...
Q. : Au retou de RATSIRAKA en 1997, vous étiez de
nouveau au pouvoir. Quelle impulsion
r
nouvelle a-t-on voulu mettre en branle à ce moment
?
G.R. : Il faut être lucide. Le RATSIRAKA de 97
n'était plus celui de 75. il a choqué en énonçant
des déclarations comme : « Je vais m'occuper désormais de ma
famille... » Il n'a pas à crier cela car c'est un chef d'Etat. Et
de plus sa vision était devenue trop personnelle.
Il voulait privilégier tous ceux qui ont souffert avec
lui pendant la traversée du désert. Il ignorait
complètement l'AKFM.
Il y avait la mise en place des Provinces autonomes. L'AKFM
adhérait à ce projet. Le parti a déjà
énoncé qu'il serait impossible de diriger le Pays du sommet. De
grandes discussions ont été faites autour de ce sujet. Il faut se
souvenir que pendant la grève de 91, avec les blocus, les gens des
Faritany ont été lésées. 9 mois de grève et
plus rien ne marchait notamment en Province. De ce fait, certaines ailes dures
des Provinces se prononcèrent clairement pour le
fédéralisme. Mais, on ne peut pas diviser un pays au risque de
voir des dérives sécessionnistes. Certains ont proposé les
Etats autonomes...
La Province autonome a été soutenue par l'AKFM.
Et c'est pour cela que le parti a soutenu RATSIRAKA. Pour ce qui est du reste,
l'humanisme et l'écologie, c'était fumeux...
Q : La DCPE pu s le DSRP on - s vra ment a dé
à trouver la voie pour sortir de la pauvreté ou ne . i t il i
i
serait-ce que des leurres imposés par les
institutions financières mondiales pou mieux contrôler
r
l'économie malgache et par ricochet le
développement de plu ieu s Pays du monde, anc ennement
s r i
colonisés qui ont adopté ces mécanismes
?
G.R. : C'est cela. Ce ne sont que des moutures de l'ajustement
structurel appliquées partout dans les Pays pauvres. La pauvreté
n'a fait qu'augmenter.
Q. : Pensez-vous que les Partis politiques malgaches qui
ont gouverné ont réellement des programmes définis pour le
développement de Madagascar ? Ces programmes répondent-ils
à quels critères : Le développement - le bien-être
?
G.R. : Il n'y a pas de programme. Un seul parti sortait du
lot : le Leader Fanilo. L'AREMA n'existe que parce qu'il y avait RATSIRAKA
exactement comme avec le TIM aujourd'hui. En 1999, des Partis politiques ont
fait des assises pour aboutir à la sortie d'un code de l'éthique
politique que devraient suivre les Partis politiques existants. On y a aussi
élaboré un code de projet électoral mais l'AREMA s'y est
opposé pour garder la majorité à tout prix.
Or l'objectif des politiciens devrait l'éducation civique
et non seulement avoir des sièges.
Q. : Enfin, à propos des Partis politiques malgaches,
ont-ils des idéologies à défendre ?
G.R. : La mondialisation n'a pas arrangé les choses. Soit
vous êtes pro-capitalistes soit pro-socialistes. Mais comme le bloc de
l'Est a disparu, il y a une nouvelle donne et on cherche encore ses
repères.
On a aujourd'hui la lutte contre la mondialisation
libérale et capitaliste où les sociétés
multinationales dictent leur Loi. La mondialisation est inévitable mais
elle ne doit pas se faire au détriment de la masse. Il faut un vrai
développement humain. Les politiciens malgaches ne comprennent pas
encore ou feignent d'ignorer cela. En France, il y a la lutte pour l'exception
culturelle (refus de « l'American way of life »),
les Malgaches pensent-ils à cela ? C'est cela le vrai
problème.
Entretien accordé par M. Jonah
RAKOTOARIVELO46.
Q. : Pour vous quelle devrait être la priorité
pour le développement de Madagascar ? Qu'est ce qui a été
négligé jusqu'ici ?
R.J. : Madagascar ne bénéficie pas d'une
situation favorable pour les échanges commerciaux à cause de sa
position excentrique, marginale. Les Pays africains qui nous entourent sont
pour la plupart des Pays anglophones.
La priorité pour Madagascar s'est de s'auto suffire :
Remplir les besoins fondamentaux i.e. trouver de quoi se nourrir - de quoi se
vêtir - où se loger ? les problèmes majeurs qui se
dégagent sont :
· Le problème de communication, très
marquée depuis 1972 alors que des Pays africains comme le Gabon ou le
Sénégal étaient déjà fort avancés en
ce domaine. C'est la communication en général. Pour ce qui est de
la voie de communication, cela a été négligé depuis
1975.
· Le problème de financement rural est aussi
flagrant. Le taux d'intérêt, appliqué par les banques et
les institutions financières, est trop élevé. Si bien que
les ruraux sont obligés de vendre leur « tanindrazana. » Il
n'y a pas de structures d'encadrement pour les soutenir sur le plan technique.
Il faut que les paysans deviennent des gestionnaires.
· Le problème de la maîtrise d'eau :
Inondation ou sécheresse. La technique rizicole ne pouvait se faire sans
la maîtrise de l'eau. D'autant plus que la superficie transformable en
rizière nécessite de grands investissements comme
l'érection de barrage.
· Il n'y pas tellement d'intégration entre le
programme de formation et l'issu des jeunes. L'adéquation entre les
formations proposées et les débouchés n'est pas parfaite :
Il faut adapter la formation au développement.
Par ailleurs, il faut le signaler, les Politiciens sont aussi
des barrages au développement. Certains politiciens soutiennent par
exemple le vol de zébus (...). Ils ne volent pas mais achètent
les zébus à des prix dérisoires : Un boeuf castré
valant 2.000.000 Fmg au moins est négocié à 200.000 Fmg...
Des leaders politiques, par cette pratique, entretiennent le vol. Les paysans,
devant ce phénomène, parquent leur
46 Entretien accordé le19 mars 2004. le Dr
RAKOTOARIVELO J. a été pendant un temps Président du
Faritany d'Antananarivo durant la deuxième république.
Actuellement, il est enseignant à l'IMATEP et à la Faculté
de Médecine.
bétail au lieu de les laisser « vagabonder. »
Le rendement descend à cause de cela : Les bêtes restent debout la
nuit dans les zones de parcage, pendant l'été, période de
la bonne pâture ; le jour, elles ne font que somnoler... cela provoque la
frigidité d'origine nutritionnelle qui a des impacts sur le
renouvellement de la population. Au lieu de mettre bas tous les ans, les
femelles ne donnent naissance qu'à un veau tous les 2ans ou au max. 2
veaux tous les 3ans.
Notre développement émane du secteur I. Le
problème c'est que les résultats des recherchent en ce domaine ne
sont pas appliqués. Il y aussi le problème de coordination : La
recherche dépendait d'un département alors que son application
échoit à un autre, or la communication ne passe pas...
La production reste alors stagnante sinon en
régression. Parmi ces causes, il faut voir la dégradation du sol.
Tous les ans, une partie des couches arables sont érodée. J'ai
parcouru beaucoup de Pays mais le phénomène de lavaka est unique
au monde. Le tavy doit aussi trouver une solution (...)
On dit à tort que Madagascar a beaucoup de terrains non
utilisés. A vol d'oiseau certainement, mais il faut voir que 60% des
terres à Madagascar ne sont pas « mécanisables » car
elles sont en pente de 30 à 60% voire plus. Les parties
mécanisables se situent dans le Sud-Ouest où la maîtrise de
l'eau pose problème. Sur la côte Est, les Plaines sont des «
matsabory »... Dans ce cas, il n'y a que la charrue qui est
appropriée pour leur mise en valeur et cela pose des problèmes de
développement.
On a essayé l'utilisation des tracteurs dans la
Région du Moyen-ouest et du Moyen-Est « mécanisable »,
mais l'encadrement des paysans par des mécaniciens n'étaient pas
suffisants. L'utilisation de ces moyens coûte très cher et ils les
utilisent tant que ça marche...
Pour ce qui est du secteur II : Il faut savoir que la
transformation nécessite de l'énergie, or l'énergie
coûte chère. On est toujours obligé de se servir des
Charbons de bois qui favorisent le défrichement. En Europe, si
l'énergie ne représente que 5% du budget mensuel d'un
ménage, chez nous on dépense allègrement les 500.000 Fmg
si on voulait avoir le minimum de conforts (télé,
réfrigérateur...)
La source énergétique est peu
compétitive. (...) Ce serait bien si on privilégie l'utilisation
de l'énergie hydroélectrique : Multiplier l'utilisation des
chutes d'eau, les « houilles blanches. » Les petites chutes on
déjà été utilisées durant l'ère
coloniale, mais à de faible dimension et pour des besoins ponctuels
comme le traitement de l'aleurite. On a eu ainsi la Chute de la Lily dans la
sous-préfecture d'Analavory - à Vohémar, Andrafainkona
etc. La politique de la JIRAMA est limitée aux grandes chutes :
Andekaleka, Namorona, Mandraka, il faut que cela change.
Les petites industries sont très peu
développées. La plupart d'entre elles sont entre les mains d'une
minorité originaire du sous continent indien (...) comme le SIB, le
COTONA etc. Les Malgaches sont peu présents en ce domaine (...)
peut-être ANDRIATSITOHAINA avec le tabac mais la plupart des «
riches » à Madagascar se sont investis dans le bâtiment.
RAMANANDRAIBE s'est lancé dans le négoce de la vanille mais pas
la transformation. Le secteur II est ainsi quasi-inexistante et par ricochet,
il y a très peu de débouchés pour les jeunes sortant de
l'Université. La mise en place d'une formation adaptée au
marché du travail doit se faire.
Le secteur III avec la politique bancaire doit être plus
souple (...) L'application d'un taux élevé grève les
actions de développement.
Q. : Au lendemain de l'indépendance, croyez-vous que
Madagascar formait vraiment une Nation ? Pourquoi a-t-on opté pour la
république ?
R.J. : L'indépendance a été obtenue en
1960. Des points de vue cependant divergeaient, certains optaient pour
l'indépendance unilatérale sous l'impulsion du MDRM. Les gens qui
étaient acquises à cette idée étaient celles qui
vivaient dans les régions où les colons étaient nombreux
comme à Sahasinaka. Ces gens étaient-elles conscientes de ce qui
les attendaient après « l'affranchissement » ?
Autre fait à retenir : Le « tribalisme. »
C'était un moyen utilisé par l'administration coloniale pour
diviser les Malgaches. Elle insinuait que si Madagascar recouvre son
indépendance, l'Etat « hova » reviendrait et les Merina
asserviraient les « autres. » Il y avait eu alors la création
du PADESM.
RAVELOJAONA était d'accord pour l'indépendance
mais à condition que l'on forme des cadres pour diriger la nation. La
majorité des gens voulait seulement occuper la place jadis
occupée par les « vazaha » : Devenir le Maître. C'est un
complexe encore fort dans le subconscient des jeunes d'aujourd'hui. Mais le
plus grave, c'est que l'on demande d'être rémunérer
à un taux que l'Etat ne peut pas se permettre(...). Personne n'est
consciente de sa responsabilité et ne se demande même pas de
savoir ce que son Pays attend de lui où de ce qu'il peut apporter
à ses compatriotes...
Cette situation, transférée dans le monde rural
se manifestait à travers le problème de clan (...). Cela a
été surtout vu dans le Sud-Est. Mais des traces ont aussi
été répertoriées comme à Ambositra où
trois familles « s'affrontaient » ; dans l'Imerina où
l'Avaradrano se méfiait des Atsimondrano etc.
Quand ils ont commencé à émigrer, ils y
ont apporté leur savoir-faire que les certaines tribus n'avaient pas.
Avant, l'Ouest malgache était relativement calme car la terre donne
à moindre coût... avec l'arrivée de ces « Mpila
ravinahitra, » les donnes ont changé et des frictions
existaient (...)
Ces contextes ont été utilisés par les
vazaha pour déstabiliser les Malgaches. Peu avant l'indépendance,
il y avait eu un suffrage censitaire qui excluait la majorité du peuple.
Là, on est en face d'une élection à suffrage universel
direct. Les Ruraux en sont-ils conscients ? Savent-ils que leur choix va
édicter le mode de gouvernance ? En 1972, à Tuléar,
TSIRANANA récoltait 100% des voies...On a accepté cela, tout le
monde était PSD ! Au temps de RATSIRAKA, on est AREMA.
Jusqu'à maintenant, ce n'est pas sûr que les
Malgaches votent pour défendre leurs opinions.. Où les gens
deviennent des opposants notoires sans idéologies où elles
s'acoquinent avec le pouvoir en place par manque d'idée ou par
intérêt !
Tout cela pour dire que le choix de la république a
été mûrement réfléchi. On ne pouvait pas
réveiller tous ces démons, d'ailleurs c'est la préparation
faite par les colons, d'obédience socialiste, en particulier
DEFFERRE.
Q. : Que pensez-vous du plan initié par le PSD ?
J'entends par-là le plan quinquennal de 1964 ?
R.J. : Je n'ai pas de données là-dessus mais je
tiens à signaler l'existence du CTRPD. C'est là que se
décidaient les programmes et notamment ceux « au ras du sol. »
(...) Malheureusement, il y avait des conflits d'intérêt au
détriment du plan.
Q. : On parlait beaucoup de « développement au
ras du sol ». Pourriez-vous en parler ? En quoi cela consiste vraiment
?
R.J. : Il faut retenir que le budget des Provinces
était important et on a pu travailler durant la première
république, contrairement au temps de RATSIRAKA. Mais, le ras du sol
était un saupoudrage qui avait fait plus de mal que de bien : des routes
gravillonnées durant la période coloniale ont été
lissées pour plus tard devenir des mares boueuses en temps de pluies...
Faute d'entretien, elles se sont progressivement
détériorées enclavant encore un peu plus certaines
régions de l'île (...)
Des petits progrès ont quand même
été faits. Il y a eu par exemple la construction de
maternités, d'écoles dans les communes, ces activités
étaient de leur ressort, mais l'Etat central était incapable d'y
envoyer des personnels fautes de postulants ou de budget...
Q. : Au lendemain de 1972, les Malgaches
réclamaient le bannissement du Néocolonialisme. Il y avait eu la
révision des accords de Coopération franco-malgache. Madagascar,
sur le plan international embrassait le mouvement du non-alignement. Qu'en
pensez-vous ?
R.J. : La politique du ventre était
préconisée. Les gens se contentaient de peu : Un ventre plein et
des divertissements leur suffisaient. Le problème c'est que les
intellectuels ont augmenté alors que les Français tenaient encore
des postes dans les ministères. On peut citer en exemple, le SG et le
Directeur de cabinet du Président qui étaient des
étrangers...
Cela a amené les Malgaches à se révolter.
Le non-alignement traduit le besoin d'indépendance. Mais il faut voir
qu'au de-là, les Malgaches dépendent toujours du contexte
international comme du prix du pétrole etc.
Q. : Quelle vision la deuxième république a
voulu mettre en route pour le développement de Madagascar ?
R.J. : C'est le développement autocentré : Ne
compter que sur sa propre force. Durant le premier mandat, on a pu voir se
traduire cette aspiration avec la construction des SFF (EPP)et des Centres de
Santé de Base. L'Université n'était pas en mesure de
satisfaire ces nouveaux débouchés. Les CUR ont commencé
à fonctionner mais des générations ont été
sacrifiées.
La politique de la malgachisation a aussi été un
handicap. On n'apprenait le français qu'en classe de seconde si bien que
la plupart des étudiants à l'Université ne fassent que le
baragouiner. Heureusement qu'il y avait les écoles confessionnelles.
Q. : Après l'arrivée de M. RATSIRAKA au pouvoir
en 1975, il y avait eu la c éation du FNDR. En
r
quoi cela consistait-il effectivement ?
R.J. : C'est la révolution et il a voulu copier la
Corée... et on vu la suite (...) Il y avait eu l'investissement à
outrance vers 1978. Au Brésil, le gel a compromis la récolte du
café, Madagascar a pu bénéficier de cela car les
conditions étaient excellentes et on a pu mettre sur le marché
nos produits pour contrebalancer le manque du fait de la défection du
Brésil.. Avec les bénéfices, on a pu mettre en oeuvre
l'investissement à outrance. Mais cela a été
politisé et n'a rien donné.
Q. : Dans ce système, existe-t-il une opposition au
régime ? Est-ce que ce n'est pas une politique
R.J. : Ce sont ceux qui étaient à
l'intérieur du régime qui s'érigeaient en opposants. Les
Partis autres que ceux du FNDR n'ont pas droit de cité. Le FFKM a quand
même fait un manifeste, avec le congrès de 1982.
Q. : Est-ce que ce système n'avait pas
grippé les institutions qu'on escomptait mettre en place avec la
décen ralisation du fait que c'est comme une administration
parallèle à celle de l'Etat à l'instar du
t
Comité cen ral du parti commun ste chinois ?
t i
R.J. : Les partis politiques devraient aider les gens à
travailler, à être de bons citoyens qui se soucient autant de leur
environnement que des décisions les concernant. Mais cela n'a pas
été le cas. Les politiciens ont pris la place des
exécutants. Les techniciens ont été écartés
au profit des politiciens qui ne maîtrisent guère le sujet
(...)
Q. : Dans la première partie de la deuxième
république, il y avait eu les Nationalisations des entreprises
privées, notamment étrangères. Cette démarche
répondait à quelle stratégie ? Par ailleurs, avec la mise
en place des investissements à outrance on a vu l'érection de
nombreuses industries de transformation de PPN à Madagascar, mais la
plupart ont à peine fonctionner. Quel bilan tirez-vous de ces
années ?
R.J. : Rien n'a marché. Des industries ont
été érigées mais n'ont pas fonctionné !
Q. : Les Forces Vives ont clamé qu'ils sont les
maîtres d'oeuvre de la libéralisation à Madagascar alors
que les pourparlers avec les institutions de BRETTON WOODS ont commencé
vers la moitié des années 80. Pouvez-vous en parler ? En quoi
consistait effectivement l'ajustement structurel ?
R.J. : Les devises deviennent insuffisantes et il a fallu
négocier. Même les pièces de rechanges pour les outils
comme les tracteurs étaient introuvables sur le marché national.
Cela a été à l'origine de la destruction du secteur coton
à Madagascar : L'entretien des machines agricoles devenait impossible.
Tous les produits étaient importés.
Q. : En un mot, que retenez-vous de la politique mise en
place de 1993 à 1997 ?
C'était l'occasion de la chute libre de Madagascar. On
a parlé de transparence, de déballage. Mais cela a
été pris au mauvais sens du terme. Ce n'est pas une vengeance
politique, cela devrait être une occasion d'aplanir les différends
et de résoudre les problèmes inhérents au
développement comme la corruption (...)
RATSIRAHONANA avait fait quelque chose, notamment à
l'endroit des fonctionnaires mais pas suffisante. Certaines actions sont
même peu inspirées comme la vente des maisons de fonctionnaire. A
Befelatanana, les chefs de service n'ont plus de logements qui auraient
dû leur échoir. A Ankatso, les futurs enseignants n'auraient plus
de logement de proximité... Il aurait dû accorder des prêts
à taux faible à ces gens sur la partance pour la construction de
leur habitat et laisser les locaux aux nouveaux (...).
Q. : Au retou de RATSIRAKA en 1997, on prônait la
réconciliation de l'Homme avec la Nature. Ar
t-on changé de politique de gouvernance (orientation
vert) ? Quelle impulsion nouvelle a-t-on voulu mettre en branle à ce
moment ?
R.J. : C'est une question de stratégie pour avoir du
financement. La mode aujourd'hui est l'environnement. Qui dit environnement dit
enveloppe budgétaire ! Mettre l'accent sur l'environnement n'est pas
mauvais surtout que nous n'avons pas assez de plage (enclavée ou
invendable) du fait que le tourisme est un créneau porteur.
Q : La DCPE pu s le DSRP on - s vra ment a dé à
trouver la voie pour sortir de la pauvreté ou ne . i t il i i
serait-ce que des leurres imposés par les institutions
financières mondiales pou mieux contrôler
r
l'économie malgache et par ricochet le
développement de plu ieu s Pays du monde, anc ennement
s r i
colonisés qui ont adopté ces mécanismes
?
R.J. : Pour le moment, on ne sait pas. Sans ces outils, il faut
noter que nous serions dans une même crise que celle qui a frappé
Madagascar dans les années 80.
Q. : Pensez-vous que les Partis politiques malgaches qui
ont gouverné ont réellement des programmes définis pour le
développement de Madagascar ? Ces programmes répondent-ils
à quels critères : Le développement - le bien-être
?
Q. : Enfin, à propos des partis politiques malgaches,
ont-ils des idéologies à défendre ? R.J. : Non. Il
n'y a que la course au siège...
Tableaux annexes.
Tableau annexe 1 : Evolution du PIB de Madagascar. Source :
INSTAT, Ministère de l'Economie du Budget et des Finances.
|
Pib constant (milliard Fmg)
|
Inflation
|
PIB/tête (Fmg 1984)
|
1960
|
673
|
|
233 593
|
1961
|
699
|
1,8
|
233 019
|
1962
|
739
|
3,4
|
232 954
|
1963
|
759
|
3,7
|
225 600
|
1964
|
803
|
1,7
|
229 265
|
1965
|
834
|
4,3
|
223 099
|
1966
|
900
|
5,8
|
222 587
|
1967
|
956
|
0,7
|
229 612
|
1968
|
1032
|
1,0
|
239 777
|
1969
|
1056
|
3,9
|
243 109
|
1970
|
1112
|
6,9
|
250 183
|
1971
|
1200
|
3,6
|
254 167
|
1972
|
1341
|
3,0
|
245 290
|
1973
|
1654
|
11,9
|
233 496
|
1974
|
1919
|
22,8
|
231 919
|
1975
|
2283
|
4,7
|
228 666
|
1976
|
2182
|
9,9
|
215 820
|
1977
|
2359
|
8,6
|
215 115
|
1978
|
2670
|
6,8
|
203 883
|
1979
|
3464
|
11,3
|
218 088
|
1980
|
4042
|
15,0
|
214 065
|
1981
|
3595
|
26,7
|
188 222
|
1982
|
3526
|
28,6
|
179 956
|
1983
|
3511
|
21,5
|
176 804
|
1984
|
1695
|
10,3
|
177 568
|
1985
|
1715
|
10,4
|
174 728
|
1986
|
1748
|
14,2
|
173 299
|
1987
|
1769
|
23,0
|
170 565
|
1988
|
1829
|
21,2
|
171 566
|
XXXIV
1989
|
1904
|
12,0
|
173 700
|
1990
|
1963
|
11,5
|
174 258
|
1991
|
1839
|
12,9
|
158 816
|
1992
|
1861
|
14,4
|
156 323
|
1993
|
1900
|
12,1
|
155 253
|
1994
|
1899
|
41,7
|
150 916
|
1995
|
1931
|
45,1
|
149 319
|
1996
|
1973
|
17,8
|
148 374
|
1997
|
2046
|
7,3
|
149 662
|
1998
|
2126
|
8,4
|
151 310
|
1999
|
2225
|
9,8
|
154 070
|
Tableau annexe 2 : Quelques PIB dans le monde. Source :
PNUD
Tableau annexe 3 : Population et structure. Source : Banque
Mondiale
Indicateurs
|
|
|
|
Niveau
|
|
|
|
|
Année
|
|
Total
|
|
Homme
|
|
Femme
|
|
|
Population totale
|
14
|
600
|
000
|
7
|
230
|
000
|
7
|
370
|
000
|
1999
|
0-4ans
|
2
|
691
|
105
|
1
|
364
|
274
|
1
|
326
|
831
|
1998
|
5-9ans
|
1
|
976
|
822
|
|
991
|
712
|
|
985
|
111
|
1998
|
|
|
|
|
|
|
|
XXXV
|
10-14ans
|
1
|
606
|
314
|
811
|
487
|
794
|
827
|
1998
|
15-19ans
|
1
|
489
|
571
|
752
|
955
|
736
|
617
|
1998
|
20-24ans
|
1
|
341
|
577
|
658
|
342
|
683
|
235
|
1998
|
25-29ans
|
1
|
089
|
462
|
529
|
444
|
560
|
019
|
1998
|
30-34ans
|
|
876
|
016
|
425
|
360
|
450
|
656
|
1998
|
35-39ans
|
|
763
|
454
|
376
|
676
|
386
|
778
|
1998
|
40-44ans
|
|
607
|
304
|
307
|
201
|
300
|
103
|
1998
|
45-49ans
|
|
466
|
967
|
234
|
611
|
232
|
357
|
1998
|
50-54ans
|
|
314
|
897
|
152
|
050
|
162
|
847
|
1998
|
55-59ans
|
|
286
|
985
|
137
|
263
|
149
|
722
|
1998
|
+ de 60ans
|
|
711
|
931
|
349
|
352
|
362
|
580
|
1998
|
Tableau annexe 4 : Pauvreté, Revenu, Emploi. Source :
BM
Indicateurs
|
Unité
|
|
Niveau
|
|
Année
|
|
|
Total
|
Homme
|
Femme
|
|
Indicateur de Développement Humain (IDH)
|
|
|
0,483
|
|
1999
|
Indicateur de la Participation des Femmes (IPF)
|
|
|
0.408
|
|
1999
|
Indicateur Séxospécifique du Développement
Humain (ISDH)
|
|
|
0,481
|
|
1999
|
Indicateur de Pénurie des Capacités (IPC)
|
|
|
0,481
|
|
1993
|
PIB/habitant
|
USD
|
|
267,5
|
|
2000
|
PNB/hab
|
USD
|
|
242,8
|
|
1997
|
|
|
|
|
|
1987-
|
Taux de croissance du PNB par habitant au cours des dix
dernières années
|
%
|
1,5
|
|
|
1997
|
Taux de croissance économique (estimation)
|
%
|
|
6,5
|
|
2001
|
Taux d'inflation (estimation)
|
%
|
|
9,9
|
|
2001
|
Pourcentage population inférieure au seuil de
pauvreté
|
%
|
|
71,3
|
|
1999
|
Pourcentage population pauvreté extrême
|
%
|
|
61,7
|
|
1999
|
Pourcentage dépenses en alimentation par rapport aux
dépenses totales des ménages
|
%
|
|
70,2
|
|
1999
|
Taux de chômage
|
%
|
|
2,8
|
|
1999
|
Taux de sous-emploi (inférieur à 35 heures)
|
%
|
54
|
|
|
|
Pourcentage population active par rapport population totale
|
%
|
52,3
|
53,3
|
46,7
|
1999
|
Taux brut d'activité (15-59 ans)
|
%
|
67.2
|
69,3
|
65,5
|
1993
|
Taux population active travaillant dans secteur informel non
agricole
|
%
|
|
|
|
|
Taux d'activité des moins de 15 ans
|
%
|
33
|
|
|
1999
|
% de la population active occupée dans l'agriculture
|
%
|
76,5
|
|
|
1999
|
% de la population active occupée dans l'industrie
|
%
|
4.7
|
4,3
|
5,2
|
1993
|
% de la population active occupée dans le secteur
tertiaire
|
%
|
11.3
|
10,9
|
11,7
|
1993
|
Tableau annexe 5 : Indicateur sur la santé à
Madagascar.
|
|
|
|
Source : BM.
|
|
|
|
Indicateurs
|
Unité
|
|
Niveau
|
|
Année
|
|
|
Total
|
Homme
|
Femme
|
|
% de population ayant accès à un service de
santé
|
%
|
|
45,9
|
|
1999
|
Prévalence contraceptive: méthodes modernes,
15-49ans
|
|
%
|
|
11,80%
|
2000
|
% d'accouchements assistés par un personnel de
santé
|
|
%
|
|
46%
|
2000
|
Prévalence du VIH (%)
|
%
|
|
0,16
|
|
2000
|
Insuffisance pondérale à la naissance
|
%
|
|
7,4
|
|
1992
|
Insuffisance pondérale des enfants (0-59mois)
|
%
|
|
33
|
|
2000
|
Malnutrition aiguë modérée et
sévère (0-59mois)
|
%
|
7,4
|
7,4
|
7,3
|
1995
|
Malnutrition chronique modérée et
sévère (0-59mois)
|
%
|
49,8
|
51,2
|
48,4
|
1995
|
Prévalence de l'anémie chez les femmes enceintes
|
|
%
|
|
22
|
2000
|
Consommation de sel iodé au niveau national
|
%
|
|
76
|
|
2000
|
% d'enfants de 0-59 mois complètement vaccinés
|
%
|
|
44,4
|
|
2000
|
|
|
16
|
|
|
|
Nombre de nouveaux cas de Rougeole par an
|
%
|
|
935
|
|
1995
|
Nombre de nouveaux cas de Poliomyélite par an
|
%
|
|
17
|
|
1995
|
Nombre de nouveaux cas de tétanos néonatal par
an
|
%
|
|
7
|
|
1995
|
% de femmes enceintes immunisées contre le
tétanos
|
|
%
|
|
48
|
2000
|
Taux d'utilisation de la TRO
|
%
|
|
22,2
|
|
2000
|
Prévalence de la syphilis chez les femmes enceintes
|
|
%
|
|
12
|
1995
|
Risque annuel d'infection de la tuberculose
|
%
|
|
2
|
|
1994
|
Nombre de Médecins p. 1000 hab. (secteur public)
|
p. 1000
|
|
8,6
|
|
1999
|
Nombre de Paramédicaux p.1000 hab. (secteur public)/
infirmiers
|
p.1000
|
|
20,4
|
|
1999
|
% de femmes ayant fait régulièrement les 3
consultations prénatales
|
%
|
71
|
2000
|
% de femmes du milieu urbain ayant régulièrement
les 3 consultations
|
|
|
|
prénatales
|
%
|
87
|
2000
|
% de femmes du milieu rural ayant fait
régulièrement les 3 consultations
|
|
|
|
prénatales
|
%
|
69
|
2000
|
a
INDEX.
administration, 6, 8, 9, 11, 13, 16, 49, 50, 52, 59, 62, 85,
XXII, XXVII, XXX
agriculture, 16, 20, 22, 63, VI, XIX, XXXVI
AKFM, iii, 7, 8, 56, VII, XVII, XVIII, XIX, XX, XXI, XXII,
XXIII, XXIV
Alaotra, 16, 28, 64, 96
aménagement, i, 2, 13, 16, 28, XI, XIII, XIV
ANDRIAMANJATO, 9, 82
Antananarivo, 13, 41, 56, 60, 97, V, VI, VII, XIX, XXV AREMA,
iii, 46, 47, 54, 55, 62, 88, XXI, XXII, XXIV, XXVIII
Assemblée Nationale, iii, 7, 8, 53, 82
Betsiboka, 16, 28
BM, iii, 76, 89, XVIII, XXXVI
centralisme, 52, 60, 62, XXI
charte de la Révolution socialiste malgache, 50
Collectivité, 58, 60
COMEMA, 27, 28, 29, 30
communes, 14, XIII, XIV, XV, XXVIII
Communes, 11, 14, 87, XIV
constitution, 1, 7, 36, 50, 51, 82, 83, 84, 85
CRD, iii, 19
CTRPD, iii, 19, XXVIII
DCPE, iii, 88, 89, 90, VI, XXIV, XXXI
décentralisation, i, 51, 57, 58, 85, 86, 96, VII, X, XIII,
XXI, XXII, XXX
découpage territorial, 9, 85
démocratie, 8, 62, 79, 81, VI, XXIII
Départements, 86, 87, XII, XIII
Députés, 8
Directoire Militaire, 50
Dirigeants, 2, 8, 15, 19, 22, 51, 54, 55, 78, 81, 89, VI DSRP,
iii, 89, 90, VI, XXIV, XXXI
économie, 7, 15, 16, 19, 20, 22, 45, 50, 52, 60, 62, 63,
76, 78, 80, 89, 90, 94, VII, XVII, XVIII, XIX, XXIII, XXIV, XXXI
Etat, iii, 6, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 14, 17, 23, 26, 29, 30, 31,
35,
40, 41, 46, 48, 50, 51, 52, 53, 54, 59, 62, 64, 68, 78, 79,
80, 81, 82, 83, 84, 86, 87, 90, 91, 96, V, X, XI, XII, XIII, XV,
XVII, XXI, XXII, XXIII, XXVII, XXVIII, XXX Faritany, 58, 59, 68, 97, XIII, XXI,
XXIII, XXV
FFKM, iii, 80, VII, XXX
Fianarantsoa, 12, 69, 96, 97, XIII
Firaisana, 59, IX, XIV
Fivondronana, 59, XIII, XXI
FMI, iii, 76, 78, 79, 83, 89
FNDR, iii, 54, 55, XXI, XXII, XXIX, XXX
Fokontany, 49, 58, XXI
Français, 7, 17, XVIII, XIX, XXI, XXIX
géométrie variable, 82
Gouvernement, 8, 16, 35, 45, 48, 53, 88
Grande-île, 2, 4, 6, 7, 16, 19, 24, 26, 45, 54, 56, 62, 63,
65,
77, 78, 79, 82, 89, 93, 96
HCC, iii, 8
HTC, iii, 12, 28
HVR, iii, 51, XXX
indépendance, 2, 6, 7, 9, 17, 29, 30, 45, 50, 78, 85, 93,
95, XV, XVII, XVIII, XX, XXVII, XXVIII, XXIX
industries, 76, XXII, XXVII, XXX
investissement, 40, 65, 78, 79, 90, V, XXIX
libéralisation, 79, 83, XXII, XXX
Madagascar, i, iii, iv, 1, 2, 6, 7, 8, 9, 11, 13, 15, 16, 17,
18, 19, 22, 26, 28, 29, 31, 35, 45, 48, 51, 52, 54, 56, 58, 59, 62, 63, 65, 76,
77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 87, 89, 90, 93, 94, 95, 96, 97, V, VI, VII,
X, XI, XVII, XVIII, XX,
XXII, XXIV, XXV, XX, XXVII, XXIX, XXX, XXXI, XXXIII, XXXVI
Mahajanga, 12, 68, 69, 97
Maires, 11
Malgaches, 6, 7, 17, 45, 49, 50, 51, 52, 55, 56, 62, 63, 76,
77, 78, 82, 83, 88, 90, 94, XVIII, XIX, XX, XXIV, XXVII, XXVIII, XXIX
Marovoay, 12, 27, 28, 29, 30, 31, 64
MONIMA, 7, XVIII
Nations Unies, iv
PADESM, iv, XXVII
Parlement, 8, 54, 85
PAS, iv, 78, 79, 83, 89
PIB, iv, 77, 78, 79, 93, XXXIII, XXXIV, XXXV
Plan, iii, iv, 15, 18, 19, 36, VI, VII, XII, XIV
PNB, iv, 2, 77, XXXV
Pouvoir, 15, 16, 17, 54, 78, 81, 85, V
Préfectures, 13
première république, 9, 11, 14, 48, 56, XVII, XVIII
Provinces, 11, 13, 87, 96, VI, XXI, XXIII, XXVIII
PSD, iv, 5, 8, 45, 48, 55, XVIII, XIX, XXVIII RABESAHALA, 35, 50,
XVII
RAKOTOARIVELO, XXV
RAMANANTSOA, 46, 48, XX
ras du sol, 14, 35, 36, 40, V, XIX, XXVIII RATSIMANDRAVA, 49, 54,
57, XX
RATSIRAKA, 49, 50, 52, 55, 62, 87, 88, V, XV, XX, XXI,
XXIII, XXIV, XXVIII, XXIX, XXXI
RAVONY, 54, 83
RAZANAMASY, V
réforme, 6, 49, 62, 63, 76, 79, 80, 83, 84, 85, 87, VI, XI
réforme agraire, 62, 63, VI
Régions, 86, 87, XI, XII
république, iv, 1, 2, 6, 7, 8, 10, 11, 15, 19, 46, 52, 53,
54, 87, V, VI, VII, X, XI, XVIII, XXVIII
Sakalava, 12, 28
Sénateurs, 8
Syndicat des Communes, 31, 33 TAN, iv, 2, 78, 94
transition, 2, 46, 81, 88, V
Travail au ras du sol, 11
Tsimihety, 12, 13
|
TSIRANANA, 6, 7, 8, 9, 13, 15, 17, 29, 48, 51, 55, 57, 63, 77,
XVII, XVIII, XIX, XXVII, XXVIII
Tuléar, 12, XXVIII
VIP, iv, 54, 57, 62, 85
ZAFY, 83, 84, 88, XXIII
|
b
|
|
|