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Les Partis gouvernementaux et l'espace malgache de 1960 à 2001

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par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - DEA 2004
  

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Annexes.

Carte de la densité de la population à Madagascar.

Figure 17 : Représentation de la répartition de la population par Firaisana.
Source : BD 500

La tentative échouée du découpage territorial préconisé par le HVR.

La définition de la décentralisation pour la troisième république.

La mise en place de la nouvelle forme de structure administrative de la troisième république est la réponse apportée aux différents symposiums qui se sont succédés à Madagascar dans le but de trouver le meilleur moyen pour son essor. La décentralisation, il faut le rappeler, a été déjà érigée en institution depuis les années 70. C'était la structure idéologique qui gouvernait Madagascar pendant ces périodes, qui ont empêché son effectivité.

C'est la loi 93-055 du 26 janvier 1994 qui donne une idée générale de cette nouvelle approche. L'article 2 et 3 de cette loi précise les nouvelles dispositions quant à la façon d'appréhender la décentralisation à Madagascar. L'article 2 dit que : « Dans le cadre des objectifs fixés par la Constitution, la politique de décentralisation constitue un plan d'actions délibérées et coordonnées en vue du développement équilibré et harmonieux du territoire de la république. (...)

A ce titre, elle vise à donner à l'espace géographique national une organisation rationnelle du territoire pour servir de cadre institutionnel de participation effective des citoyens à la gestion des affaires publiques et de pôles de croissance économique. » Cette définition, il faut le dire, ne diffère guère de ce qui a déjà été énoncée auparavant par les autres régimes. Il a simplement le mérite, cette fois-ci, d'avoir été confectionné suivant les aspirations des gens. C'étaient les forums régionaux initiés pendant la période transitoire qui s'y étaient penchés.

Cette politique de décentralisation est par ailleurs mieux expliciter dans l'article 3 de cette même loi. On peut y noter : « Par la mise en oeuvre de la politique de décentralisation, l'Etat assure la promotion du développement national, régional et local par la recherche d'une plus grande intégration et d'une mobilisation de la population dans les actions de développement et par la responsabilité de celle-ci dans la définition et la réalisation de toute action à entreprendre. (...)

XI

Figure 18 : Les 28 Régions de Madagascar.
Source : Min Inter.

A cet effet, l'Etat s'engage à mettre en place une réforme institutionnelle tant dans son organisation territoriale que dans ses structures centrales et à promouvoir une politique d'aménagement du territoire destinée à remodeler le territoire de la république en fonction d'exigences fonctionnelles d'efficacité et des exigences du développement continu,

participatif, équilibré et harmonieux. » Ces deux définitions ont induit la mise en place d'une nouvelle structure administrative qui va s'appuyer sur de nouvelles bases que l'Etat a à définir.

Les critères de délimitations des collectivités décentralisées (cf. fig.17).

Les nouveaux échelons de la nouvelle structure administrative sont déjà présentés par l'organigramme n°6. La mise en place de ces différentes structures dépendaient de plusieurs facteurs. Ces critères de délimitation sont de plusieurs ordres mais l'Etat malgache a privilégié trois en particulier : Le facteur d'ordre sociologique - le facteur d'ordre physique et le facteur d'ordre socio-économique.

· Le premier facteur est un facteur subjectif. Il met en relief des considérations d'ordre socioculturel, un facteur apte à susciter la participation de la population au développement régional. Les gens qui vivent sur une étendue donnée, à force de se côtoyer, ont des repères qui les lient. Ces repèrent peuvent être des filiations ou des méthodes de travail similaire. Ces caractères forgent une unité qui peut évoluer en même temps.

· Le deuxième facteur est d'ordre géographique. C'est la prédisposition d'une région en devenir de s'assumer. Sa définition part des réalités qui peuvent être améliorer au fur et à mesure de la possibilité de l'Etat : Possibilité de communication - possibilité de concentration et de mouvement de population afin de dégager un ensemble cohérent pour la rédaction d'un Plan de Développement Régional.

· Le troisième facteur renvoie à la possibilité et à la potentialité d'une région d'oeuvrer pour son développement. Les collectivités qui vont être érigées doivent avoir des potentialités spécifiques sur lesquelles, on pourrait s'appuyer pour son essor.

Les différentes collectivités territoriales décentralisées. Les Régions.

Les Régions sont des collectivités territoriales de niveau stratégique. Elles visent à lier de manière plus étroite le processus de planification et les impératifs de développement régional. Les Régions sont formées par le regroupement de 3 à 12 Départements dans sa conception

originale43. La délimitation de ces régions s'inscrit dans la « conglomération » d'un certain nombre de Fivondronana qui présente des points communs indépendamment des anciennes limites administratives. Ainsi, la Région de l'Horombe englobait des Fivondronana appartenant respectivement à l'ancien Faritany de Fianarantsoa et de Toliara...

Une Région a autorité sur son territoire. C'est à elle de définir les grandes lignes de la politique qui va être fait pur son développement :

· Identification des axes prioritaires

· Etablissement du schéma régional d'aménagement du territoire (eau et assainissement, route et électrification etc.)

· Etablissement du plan régional de développement

· Cadrage et programmation des actions de développement d'envergure régionale dont l'aménagement hydro-agricole, la pêche, la promotion industrielle et artisanale et commerciale, la promotion du secteur de service et de l'élevage.

· Gestion des routes et des infrastructures sanitaires (Hôpital principal), des infrastructures éducatives et d'enseignement sanitaire de type lycée.

· Mise en oeuvre à son échelon d'action de mesure appropriée contre les calamités naturelles

· Gestion des patrimoines propres.

Les Départements.

Prévus au nombre de 158, les départements sont des niveaux intermédiaires des CTD. Leur création devait s'inscrire au sein des anciens Fivondronana ou au-delà. Un département doit être formé tout au plus de 25 communes.

43 Depuis cette année (2004), l'Etat malgache est en train de remettre sur les rails ce projet. Un appel d'offre a été lancé pour recruter les futurs Chef de régions qui dans un premier temps, vraisemblablement aura à piloter la mise en place effective de cette structure administrative.

N.B. Comme ces chefs de régions seront désignés, ils ne seront certainement pas des « élus » ; ce qui marque un point d'arrêt dans la mise en application de la décentralisation. C'est une nouvelle forme « déguisée » de la déconcentration de l'Etat et donc d'un renforcement du pouvoir central...

Il faut remarquer que cette collectivité a disparu avant même sa mise en place. Elle a été écartée de la nouvelle structure après le referendum de 1998 au profit d'un vaste projet plus ambitieux : La Province autonome.

Les travaux qui devaient échoir à cette collectivité sont :

· Identification des principaux problèmes relevant de la collectivité

· Identification et mise en oeuvre des projets sectoriels relevant de son ressort

· Réalisation et gestion des équipements socioculturels de type CEG, CSB II

· Construction et équipement de centres pédagogiques

· Identification et gestion de programmes sanitaires spécifiques

· Identification et gestion de projet d'aménagement du territoire

· Gestion de patrimoine propre

LeS COmmUneS.

Ce sont les CTD de base. La commune, à son échelle d'intervention, doit être en mesure de gérer toutes les réalisations qui doivent être adaptées à la satisfaction des besoins essentiels de la population.

La délimitation de la commune s'appuie sur l'analyse des anciennes communes de la première république et des Firaisana de la RDM. Ces considérations ont fait sortir deux niveaux d'interventions : les Communes urbaines et les communes rurales.

Les Communes urbaines.

Sont considérées comme communes urbaines, les communes qui remplissent les conditions ci-après :

· Ville présentant la cohésion d'une agglomération urbanisée. Elle doit en outre justifiée l'existence d'une zone urbaine et suburbaine pour l'extension future de la ville (optimum directionnel pour l'extension). La ville proprement parlée doit aussi posséder un Plan de développement Urbain (PDU).

· Existence d'une ressource propre pour équilibrer son budget de fonctionnement

· Les habitants doivent dépasser les 5.000 personnes. Pour les villes ayant 2.500 à 5.000 habitants, leur cas peut être discuté si elles remplissent les conditions sus-citées

· Existence d'infrastructure de base (VRD, voirie, équipement collectif, hôtel de ville etc.)

Les communes rurales.

A l'inverse des communes urbaines, très peu d'exigences sont à remplir pour être érigées en commune rurale. Il faut avoir :

· Un groupement de villages (hameaux)

· Une densité de population assez conséquente

· Existence de ressources locales

Ces deux dispositions n'expliquent pourtant pas les mesures à prendre dans les cas où certaines portions de l'espace de l'Etat malgache ne remplissent pas ces conditions. Dans la plupart des cas, on les rattache à la collectivité proche qui ne s'en soucie guère. Il faut pourtant que l'Etat trouve une parade quitte à prendre en main le devenir de ces « no man's land. » Quoi qu'il en soit, les communes ainsi établies ont des responsabilités qu'elles ont à assumer. Ce sont :

· Identification des principaux besoins et problèmes sociaux

· Mise en oeuvre des opérations liées à ces problèmes

· Définition et réalisation des programmes d'habitat et des équipements publics à caractères urbains44

· Opération ayant trait à l'Etat civil, la conscription militaire, le recensement de la population

44 Le problème lié à l'habitation est récurrent dans la société malgache depuis l'indépendance. Les logements se font rares et sont vétustes. Ils ne suivent aucune norme de construction. Durant les propagandes présidentielles de 1996, le Candidat RATSIRAKA en a même fait son cheval de bataille. Il avait promis de construire 35.000 logements/an...

· Réalisation des actions et des aides sociales

· Opération de voirie, assainissement de l'hygiène

· Réalisation et gestion de marché public, aire de stationnement ou tout autre équipement générateur de revenu comme les abattoirs, les espaces verts etc.

· Prévention de lutte contre les feux de brousse

· Construction et gestion d'équipements sportifs et culturels

· Gestion de patrimoine propre

Entretien accordé par Mme Gisèle RABESAHALA45

Q. : Pour vous quelle devrait être la priorité pour le développement de Madagascar ? Qu'est ce qui a été négligé jusqu'ici ?

G.R. : Il est difficile de parler de priorité car tout est prioritaire. Ce qu'il faut voir c'est l'accroissement de la population, il faut prévoir les actions à mener : « Gouverner, c'est prévoir. » Il faut devancer les besoins des gens : Le salaire, les habits, l'enseignement et l'habitation. Le revenu ne devrait jamais être négligé où qu'il soit. C'est la clé de l'économie.

Il faut améliorer la rentrée financière des gens ; c'est ce qui a été négligée. Le problème est que quand les dirigeants parlent d'économie, ils pensent « Taux de croissance. » On parle aussi de partenariat, mais les gens ne savent même pas ce que cela veut dire. Ce qui devrait être le premier partenaire de l'Etat, c'est le peuple.

Le problème des fonctionnaires et des salariés a toujours été mis au second plan par les gouvernements successifs. Il y a eu parfois des privilèges accordés à certains corporation comme les enseignants durant la première république. Sous la deuxième république, rien n'a été vraiment fait à part le relèvement du point d'indice tous les ans et que les embauches doivent se faire au-dessus du « SMIG. »

Q. : Au lendemain de l'indépendance, croyez-vous que Madagascar formait vraiment une Nation ? Pourquoi a-t-on opté pour la république ?

G.R. : Madagascar était vraiment une Nation même avant la colonisation. C'était un Etat monarchique qui a déjà été reconnu sur le plan international. ANDRIANAMPOINIMERINA a été le vrai « Maître d'oeuvre » de l'érection de cet Etat.

45 Entretien accordé le 1 et le 8 mars 2004. Mme Gisèle RABESAHALA est une figure emblématique de la politique malgache. Ancienne membre de l'AKFM, elle a été une opposante au régime de TSIRANANA avant d'occuper successivement durant la deuxième république et la troisième république le poste de Ministre de la culture - Conseiller du Premier-ministre - vice-président du sénat.

La république a été préférée car la monarchie est une forme de gouvernance en perdition. En plus les Malgaches avaient peur de « l'hégémonie » des Merina. La place prépondérante des merina durant le XIXèsiècle a causé une frustration certaine, une blessure qu'on ne voulait pas réveiller.

Q. : Lors de la première république, vous étiez, du moins votre parti dans l'Opposition. Pourquoi ce choix ? Est-ce que la politique préconisée par l'AKFM diffère de la ligne directrice du PSD abstraction faite du référendum ou votre parti a fait voter le NON ? Pourriez-vous citer quelques exemples de points de friction ?

G.R. : On n'était pas d'accord car les Français voulaient mettre des gens de confiances à eux : les PSD. Revoyez ce qui a été fait en 58 avec le référendum. L'AKFM n'était pas d'accord car notre combat en ces temps était accès sur l'abolition de la loi d'annexion et l'érection d'un gouvernement indépendant.

Les Français ont transféré le pouvoir entre les mains des PSD tout en tenant à distance, voire bâillonner les opposants. En 1960, il y a eu l'accord de coopération franco-malgache. Cela s'est passé bien avant notre indépendance. L'indépendance donnée par la France à Madagascar était une coquille vide.

Q. : Que pensez-vous du plan initié par le PSD ? J'entends par-là le plan quinquennal de 1964 ?

G.R. : Le PSD était entouré de conseiller d'obédience socialiste. Cette partie sociale point dans les discours mais n'avait pas réellement de vraie répercussion sur la vie quotidienne des gens. Devant les protestations de plus en plus insistantes, TSIRANANA a fini par céder et convoquer une conférence pour l'élaboration du plan.

Dans ce plan, on trouvait des points positifs. C'était le point de rupture entre l'AKFM et le MONIMA qui ne voulait entendre qu'une indépendance vraie. L'AKFM est pour une économie planifiée car l'avenir ne se font par à coup. De plus, l'indépendance totale n'existe pas, on doit toujours s'appuyer sur quelqu'un d'autre. Si ce n'est pas la France, ce sera la BM ou d'autres institutions ou d'autres Pays. On peut prendre l'exemple des produits qui dépendent des cours internationaux...

G.R. : Oui car ce sont les étrangers qui l'ont fait. Pourtant le plan 1950-60 n'était pas à vraiment un plan, c'était le point de vue des techniciens français. Ils voulaient voir ce qu'il faudrait faire pour s'adapter à la nouvelle donne de l'après-guerre.

TSIRANANA avait la vision du développement de l'économie malgache. Le nationalisme l'animait malgré son point d'ancrage « pro-français. »

Q. : On parlait beaucoup de « développement au ras du sol ». Pourriez-vous en parler ? En quoi cela consiste vraiment ? Quel était le vrai but de ce plan ?

G.R. : C'est un pragmatique, tout comme RAVALOMANANA qui préconisait l'abandon de la politique au profit des actions. Or, tout est politique.

La politique au ras du sol à la fin a entraîné des abus : Comme le « Karatra isan-jato » qu'il n'a jamais voulu supprimer ! L'impôt de capitation instauré nous rabaissait au même niveau que les bétails. Les Français disaient que les Malgaches étaient fainéants et qu'il fallait les dissuader d'une autre manière pour travailler. Les travaux communautaires ont été institués. Behoririka en est l'exemple.

Le ras du sol peut être traduit par une vision plus locale des actions. Point besoin de grands moyens ni de grandes théories, il faut faire des actions qui se traduisent de façon concrètes dans l'espace. C'était une utopie car cela n'existent que dans les sociétés ayant des objectifs clairs et où l'unité est de mise. Alors que là, on voit très bien que la société malgache est divisée. Un autre exemple, le repiquage en ligne. On a incité les gens à le faire mais cela n'a pas marché car les gens ne savent pas en quoi cela consistait vraiment. Cela a été fait dans l'anarchie totale qu'il y avait eu des rejets : Les techniciens de l'agriculture n'en font qu'à leur tête, l'engrais distribué sans instruction...

Ces rejets du développement au ras du sol ont conduit peu à peu le régime à se durcir pour de venir de plus en plus un régime autoritaire et répressif.

Q. : Comment analyser vous le fait que l'AKFM ait pu se maintenir à la Mairie d'Antananarivo malgré la prédominance du PSD ?

G.R. : Lors du référendum de 58, Antananarivo a voté NON. Par tradition, Antananarivo est un foyer de contestation. Les raisons sont tout aussi psychologiques qu'ethnique. En ces temps, la Province était quasi-mono-éthnique.

Comme l'AKFM était le porte-parole de la contestation, il a toujours été majoritaire. Le pouvoir a tenté de faire des hold-up électoraux mais cela n'a rien changé.

Après l'indépendance, le pouvoir central a mis en place un délégué Général pour contrôler les actions du Maire. Le conseil municipal de ce fait n'avait plus de pouvoir. Mais l'AKFM a quand même pu faire des travaux sociaux.

Q. : Au lendemain de 1972, les Malgaches réclamaient le bannissement du Néocolonialisme. Il y avait eu la révision des accords de Coopération franco-malgache. Madagascar, sur le plan international, embrassait le mouvement du non-alignement. Qu'en pensez-vous ?

G.R. : L'AKFM a été à l'origine du changement du pouvoir à Madagascar, même si l'on a essayé d'occulter ce fait. Le parti a fait entrer dans le débat tout ce qui est revendication économique et tout ce qui a attrait avec la souveraineté nationale. Il a aussi prôné le neutralisme.

Le mouvement des étudiants, influencé par des tendances gauchistes et le mouvement des étudiants de mai 68 en France revendiquait la révision de l'accord de coopération avec la France, surtout sur le plan de l'enseignement. RATSIRAKA a été l'un des instigateurs de cette révision.

Sous RAMANANTSOA, il y avait deux hommes forts : RATSIRAKA et RATSIMANDRAVA. Le premier est auréolé de ses prises de position dans la révision de l'accord de coopération, il a mis sur le rail la revendication de l'AKFM pour une politique de non-alignée.

Q. : Quelle vision la deuxième république a voulu mettre en route pour le développement de Madagascar ?

G.R. : La deuxième république était née à une époque charnière sur le plan international avec la poussée très forte du mouvement des non-alignés qui condamnait le néo-colonialisme. Madagascar se posait la question, quelle voie choisir ? En Afrique, c'était la voie révolutionnaire qui primait avec la recherche de voie originale adaptée à la réalité du pays pour l'indépendance économique et la gestion réelles des moyens de production : Condamnation de l'apartheid, soutien aux Pays sur le point de regagner leur indépendance etc.

toutes condensées dans les Chartes de la révolution socialiste. C'étaient des actions « généreuses, » un projet de société soumis au référendum.

La Charte a mis en place sur le plan administratif, la décentralisation avec les Faritany - les Fivondronana - les Firaisampokontany - les Fokontany. Sur le plan économique, il avait eu la nationalisation des sociétés, des terres, des banques et des assurances. Cela a été à l'origine de grands changements. Comme ces changements allaient à l'encontre des intérêts des Français, il ne faut pas s'étonner que RATSIRAKA soit diabolisé et que son régime fut considéré comme un régime communiste. Il a fait ce que bon nombre d'Etat africain a aussi fait : Remettre entre les mains de l'Etat malgache, les moyens de production.

Si RATSIRAKA était convaincu du bien fondé de ces actions, il n'en va pas de même pour les cadres de ces sociétés. Leur première revendication est d'être alignée au même émolument que les étrangers. C'était le commencement de tous les abus et des comportements anti-développement.

Sur le plan politique, il y a eu le FNDR. En 1990, on a libéralisé les Partis.

Q. : La décentralisation a été mise en place mais il semble que les décisions politiques soient prises par les instances centrales. Est-ce que vous pourriez expliquer pourquoi ?

Il y a eu des lacunes, même si le Fokontany a été apprécié par la population du fait que c'est une structure proche de la base où les gens de diverses tendances se côtoyaient.

Il y avait deux tendances : La tendance qui préconisait la décentralisation à outrance et celle qui privilégie la centralisation à outrance. Le centralisme est hérité du régime monarchique. Cela a crée des décalages énormes entre les Provinces et il faut y trouver une solution sinon on aura une cassure et c'est toujours dangereux. On perd notre temps à faire des élections qui aboutissent finalement à un taux d'abstention élevé car il n'y a pas d'amélioration dans la vie de tous les jours. Cela conduit à l'incivisme.

Q. : Après l'arrivée de M. RATSIRAKA au pouvoir en 1975, il y avait eu la c éation du FNDR. En

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quoi cela consistait-il effectivement ? L'AKFM en faisait partie, mais on a noté la prépondérance de l'AREMA. Se sentiez-vous floué dans cette institution ?

G.R. : Bien sûr, mais l'AKFM est né d'union de Partis politiques. Et maintenant, aucun parti ne peut dire pouvoir diriger le Pays de sa seule opinion. Il faut au moins un min de coopération entre les Partis qui veulent faire avancer le Pays.

Les dirigeants de l'AREMA ne se privaient pas de dire qu'ils sont les « légitimes. » Certains Partis ne supportaient pas cela et ont quitté le front. Pour l'AKFM, ce n'était pas une question de poste, ni d'intérêts, c'était un principe pour le travail de concert.

Q. : Est-ce que ce système n'avait pas grippé les institutions qu'on escomptait mettre en place avec la décen ralisation du fait que c'est comme une administration parallèle à celle de l'Etat à l'instar du

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Comité cen ral du parti commun ste chinois ?

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Le FNDR restait un principe adopté au sommet. A la base l'AREMA ne voulait pas partager leur prérogative. Cela aurait dû être une structure dans laquelle on aurait échangé les points de vue, d'aplanir les divergences, mais il en allait autrement.

Q. : Dans la première partie de la deuxième république, il y avait eu les Nationalisations des entreprises privées, notamment étrangères. Cette démarche répondait à quelle stratégie ? Par ailleurs, avec la mise en place des investissements à outrance on a vu l'érection de nombreuses industries de transformation de PPN à Madagascar, mais la plupart ont à peine fonctionné. Quel bilan tirez-vous de ces années ?

G.R. : « Une décision quelconque n'est valable que s'il a des gens pour les appliquer. » Cela n'a pas été un succès. Les projets ont été mal préparés et les Responsables désignés n'ont d'oeil que pour leur intérêt. Les cadres ne se soumettent pas aux contrôles de l'entreprise sous prétexte qu'ils n'ont pas à rendre compte de leurs activités aux personnels.

Q. : Les Forces Vives ont clamé qu'ils sont les maîtres d'oeuvre de la libéralisation à Madagascar alors que les pourparlers avec les institutions de BRETTON WOODS ont commencé vers la moitié des années 80. Pouvez-vous en parler ? En quoi consistait effectivement l'ajustement structurel ?

G.R. : Dans les années 80, c'était un tournant négatif. Madagascar était dans une situation critique due au fait que l'industrie ne marchait pas très fort. Sur le plan international, le pays occidental entrait dans une crise notamment à cause de la crise du pétrole. On manquait de devise et il a fallu se tourner vers les institutions de BRETTON WOODS pour avoir de l'argent frais (Madagascar était déjà membre de ces institutions de puis 1963).

On met à plat les décisions prises, il faut tout restructurer : Moins d'Etat, il faut privatiser. L'essentiel est d'exporter, plus de subvention. Le résultat c'était l'appauvrissement. Le domaine social est victime de cette politique.

Q. : En un mot, que retenez-vous de la politique mise en place de 1993 à 1997 ?

G.R. : La démocratie est un thème mis à la mode par les Pays de l'Ouest. Une forme de manifestation détournée (démocratie des rues) par les opposants. Le multipartisme aussi a fait son apparition avec maintenant près de 173 groupements politiques !

La démocratie est est-elle fonction de l'élection ? Comment peut-on croire à une démocratie sincère quand on sait qu'une majorité des malgaches est illettrée ? Savent-ils seulement pour qui ils votent ? Ils votent pour celui qui est au pouvoir et c'est tout.

Mais RATSIRAKA avait devancé cela en 1990. les plans ont été certainement préparés.

ZAFY a nargué les institutions de BRETTON WOODS en se référant à ANDRIANAMPOINIMERINA qui avait réussi à faire des choses sans l'aide des étrangers. C'était une période de « flambée du nationalisme. » Mais il faut plus que cela pour diriger un Pays, il faut apporter une vision et ZAFY l'a appris à ses dépends.

Il y a eu le « financements parallèles » qui a mis à genou l'économie avec ses taux d'intérêt énormes. On parlait même à une certaine époque de l'affaire FLAMCO qui s'est peu à peu décantée...

Q. : Au retou de RATSIRAKA en 1997, vous étiez de nouveau au pouvoir. Quelle impulsion

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nouvelle a-t-on voulu mettre en branle à ce moment ?

G.R. : Il faut être lucide. Le RATSIRAKA de 97 n'était plus celui de 75. il a choqué en énonçant des déclarations comme : « Je vais m'occuper désormais de ma famille... » Il n'a pas à crier cela car c'est un chef d'Etat. Et de plus sa vision était devenue trop personnelle.

Il voulait privilégier tous ceux qui ont souffert avec lui pendant la traversée du désert. Il ignorait complètement l'AKFM.

Il y avait la mise en place des Provinces autonomes. L'AKFM adhérait à ce projet. Le parti a déjà énoncé qu'il serait impossible de diriger le Pays du sommet. De grandes discussions ont été faites autour de ce sujet. Il faut se souvenir que pendant la grève de 91, avec les blocus, les gens des Faritany ont été lésées. 9 mois de grève et plus rien ne marchait notamment en Province. De ce fait, certaines ailes dures des Provinces se prononcèrent clairement pour le fédéralisme. Mais, on ne peut pas diviser un pays au risque de voir des dérives sécessionnistes. Certains ont proposé les Etats autonomes...

La Province autonome a été soutenue par l'AKFM. Et c'est pour cela que le parti a soutenu RATSIRAKA. Pour ce qui est du reste, l'humanisme et l'écologie, c'était fumeux...

Q : La DCPE pu s le DSRP on - s vra ment a dé à trouver la voie pour sortir de la pauvreté ou ne . i t il i i

serait-ce que des leurres imposés par les institutions financières mondiales pou mieux contrôler

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l'économie malgache et par ricochet le développement de plu ieu s Pays du monde, anc ennement

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colonisés qui ont adopté ces mécanismes ?

G.R. : C'est cela. Ce ne sont que des moutures de l'ajustement structurel appliquées partout dans les Pays pauvres. La pauvreté n'a fait qu'augmenter.

Q. : Pensez-vous que les Partis politiques malgaches qui ont gouverné ont réellement des programmes définis pour le développement de Madagascar ? Ces programmes répondent-ils à quels critères : Le développement - le bien-être ?

G.R. : Il n'y a pas de programme. Un seul parti sortait du lot : le Leader Fanilo. L'AREMA n'existe que parce qu'il y avait RATSIRAKA exactement comme avec le TIM aujourd'hui. En 1999, des Partis politiques ont fait des assises pour aboutir à la sortie d'un code de l'éthique politique que devraient suivre les Partis politiques existants. On y a aussi élaboré un code de projet électoral mais l'AREMA s'y est opposé pour garder la majorité à tout prix.

Or l'objectif des politiciens devrait l'éducation civique et non seulement avoir des sièges.

Q. : Enfin, à propos des Partis politiques malgaches, ont-ils des idéologies à défendre ?

G.R. : La mondialisation n'a pas arrangé les choses. Soit vous êtes pro-capitalistes soit pro-socialistes. Mais comme le bloc de l'Est a disparu, il y a une nouvelle donne et on cherche encore ses repères.

On a aujourd'hui la lutte contre la mondialisation libérale et capitaliste où les sociétés multinationales dictent leur Loi. La mondialisation est inévitable mais elle ne doit pas se faire au détriment de la masse. Il faut un vrai développement humain. Les politiciens malgaches ne comprennent pas encore ou feignent d'ignorer cela. En France, il y a la lutte pour l'exception culturelle (refus de « l'American way of life »), les Malgaches pensent-ils à cela ? C'est cela le vrai problème.

Entretien accordé par M. Jonah RAKOTOARIVELO46.

Q. : Pour vous quelle devrait être la priorité pour le développement de Madagascar ? Qu'est ce qui a été négligé jusqu'ici ?

R.J. : Madagascar ne bénéficie pas d'une situation favorable pour les échanges commerciaux à cause de sa position excentrique, marginale. Les Pays africains qui nous entourent sont pour la plupart des Pays anglophones.

La priorité pour Madagascar s'est de s'auto suffire : Remplir les besoins fondamentaux i.e. trouver de quoi se nourrir - de quoi se vêtir - où se loger ? les problèmes majeurs qui se dégagent sont :

· Le problème de communication, très marquée depuis 1972 alors que des Pays africains comme le Gabon ou le Sénégal étaient déjà fort avancés en ce domaine. C'est la communication en général. Pour ce qui est de la voie de communication, cela a été négligé depuis 1975.

· Le problème de financement rural est aussi flagrant. Le taux d'intérêt, appliqué par les banques et les institutions financières, est trop élevé. Si bien que les ruraux sont obligés de vendre leur « tanindrazana. » Il n'y a pas de structures d'encadrement pour les soutenir sur le plan technique. Il faut que les paysans deviennent des gestionnaires.

· Le problème de la maîtrise d'eau : Inondation ou sécheresse. La technique rizicole ne pouvait se faire sans la maîtrise de l'eau. D'autant plus que la superficie transformable en rizière nécessite de grands investissements comme l'érection de barrage.

· Il n'y pas tellement d'intégration entre le programme de formation et l'issu des jeunes. L'adéquation entre les formations proposées et les débouchés n'est pas parfaite : Il faut adapter la formation au développement.

Par ailleurs, il faut le signaler, les Politiciens sont aussi des barrages au développement. Certains politiciens soutiennent par exemple le vol de zébus (...). Ils ne volent pas mais achètent les zébus à des prix dérisoires : Un boeuf castré valant 2.000.000 Fmg au moins est négocié à 200.000 Fmg... Des leaders politiques, par cette pratique, entretiennent le vol. Les paysans, devant ce phénomène, parquent leur

46 Entretien accordé le19 mars 2004. le Dr RAKOTOARIVELO J. a été pendant un temps Président du Faritany d'Antananarivo durant la deuxième république. Actuellement, il est enseignant à l'IMATEP et à la Faculté de Médecine.

bétail au lieu de les laisser « vagabonder. » Le rendement descend à cause de cela : Les bêtes restent debout la nuit dans les zones de parcage, pendant l'été, période de la bonne pâture ; le jour, elles ne font que somnoler... cela provoque la frigidité d'origine nutritionnelle qui a des impacts sur le renouvellement de la population. Au lieu de mettre bas tous les ans, les femelles ne donnent naissance qu'à un veau tous les 2ans ou au max. 2 veaux tous les 3ans.

Notre développement émane du secteur I. Le problème c'est que les résultats des recherchent en ce domaine ne sont pas appliqués. Il y aussi le problème de coordination : La recherche dépendait d'un département alors que son application échoit à un autre, or la communication ne passe pas...

La production reste alors stagnante sinon en régression. Parmi ces causes, il faut voir la dégradation du sol. Tous les ans, une partie des couches arables sont érodée. J'ai parcouru beaucoup de Pays mais le phénomène de lavaka est unique au monde. Le tavy doit aussi trouver une solution (...)

On dit à tort que Madagascar a beaucoup de terrains non utilisés. A vol d'oiseau certainement, mais il faut voir que 60% des terres à Madagascar ne sont pas « mécanisables » car elles sont en pente de 30 à 60% voire plus. Les parties mécanisables se situent dans le Sud-Ouest où la maîtrise de l'eau pose problème. Sur la côte Est, les Plaines sont des « matsabory »... Dans ce cas, il n'y a que la charrue qui est appropriée pour leur mise en valeur et cela pose des problèmes de développement.

On a essayé l'utilisation des tracteurs dans la Région du Moyen-ouest et du Moyen-Est « mécanisable », mais l'encadrement des paysans par des mécaniciens n'étaient pas suffisants. L'utilisation de ces moyens coûte très cher et ils les utilisent tant que ça marche...

Pour ce qui est du secteur II : Il faut savoir que la transformation nécessite de l'énergie, or l'énergie coûte chère. On est toujours obligé de se servir des Charbons de bois qui favorisent le défrichement. En Europe, si l'énergie ne représente que 5% du budget mensuel d'un ménage, chez nous on dépense allègrement les 500.000 Fmg si on voulait avoir le minimum de conforts (télé, réfrigérateur...)

La source énergétique est peu compétitive. (...) Ce serait bien si on privilégie l'utilisation de l'énergie hydroélectrique : Multiplier l'utilisation des chutes d'eau, les « houilles blanches. » Les petites chutes on déjà été utilisées durant l'ère coloniale, mais à de faible dimension et pour des besoins ponctuels comme le traitement de l'aleurite. On a eu ainsi la Chute de la Lily dans la sous-préfecture d'Analavory - à Vohémar, Andrafainkona etc. La politique de la JIRAMA est limitée aux grandes chutes : Andekaleka, Namorona, Mandraka, il faut que cela change.

Les petites industries sont très peu développées. La plupart d'entre elles sont entre les mains d'une minorité originaire du sous continent indien (...) comme le SIB, le COTONA etc. Les Malgaches sont peu présents en ce domaine (...) peut-être ANDRIATSITOHAINA avec le tabac mais la plupart des « riches » à Madagascar se sont investis dans le bâtiment. RAMANANDRAIBE s'est lancé dans le négoce de la vanille mais pas la transformation. Le secteur II est ainsi quasi-inexistante et par ricochet, il y a très peu de débouchés pour les jeunes sortant de l'Université. La mise en place d'une formation adaptée au marché du travail doit se faire.

Le secteur III avec la politique bancaire doit être plus souple (...) L'application d'un taux élevé grève les actions de développement.

Q. : Au lendemain de l'indépendance, croyez-vous que Madagascar formait vraiment une Nation ? Pourquoi a-t-on opté pour la république ?

R.J. : L'indépendance a été obtenue en 1960. Des points de vue cependant divergeaient, certains optaient pour l'indépendance unilatérale sous l'impulsion du MDRM. Les gens qui étaient acquises à cette idée étaient celles qui vivaient dans les régions où les colons étaient nombreux comme à Sahasinaka. Ces gens étaient-elles conscientes de ce qui les attendaient après « l'affranchissement » ?

Autre fait à retenir : Le « tribalisme. » C'était un moyen utilisé par l'administration coloniale pour diviser les Malgaches. Elle insinuait que si Madagascar recouvre son indépendance, l'Etat « hova » reviendrait et les Merina asserviraient les « autres. » Il y avait eu alors la création du PADESM.

RAVELOJAONA était d'accord pour l'indépendance mais à condition que l'on forme des cadres pour diriger la nation. La majorité des gens voulait seulement occuper la place jadis occupée par les « vazaha » : Devenir le Maître. C'est un complexe encore fort dans le subconscient des jeunes d'aujourd'hui. Mais le plus grave, c'est que l'on demande d'être rémunérer à un taux que l'Etat ne peut pas se permettre(...). Personne n'est consciente de sa responsabilité et ne se demande même pas de savoir ce que son Pays attend de lui où de ce qu'il peut apporter à ses compatriotes...

Cette situation, transférée dans le monde rural se manifestait à travers le problème de clan (...). Cela a été surtout vu dans le Sud-Est. Mais des traces ont aussi été répertoriées comme à Ambositra où trois familles « s'affrontaient » ; dans l'Imerina où l'Avaradrano se méfiait des Atsimondrano etc.

Quand ils ont commencé à émigrer, ils y ont apporté leur savoir-faire que les certaines tribus n'avaient pas. Avant, l'Ouest malgache était relativement calme car la terre donne à moindre coût... avec l'arrivée de ces « Mpila ravinahitra, » les donnes ont changé et des frictions existaient (...)

Ces contextes ont été utilisés par les vazaha pour déstabiliser les Malgaches. Peu avant l'indépendance, il y avait eu un suffrage censitaire qui excluait la majorité du peuple. Là, on est en face d'une élection à suffrage universel direct. Les Ruraux en sont-ils conscients ? Savent-ils que leur choix va édicter le mode de gouvernance ? En 1972, à Tuléar, TSIRANANA récoltait 100% des voies...On a accepté cela, tout le monde était PSD ! Au temps de RATSIRAKA, on est AREMA.

Jusqu'à maintenant, ce n'est pas sûr que les Malgaches votent pour défendre leurs opinions.. Où les gens deviennent des opposants notoires sans idéologies où elles s'acoquinent avec le pouvoir en place par manque d'idée ou par intérêt !

Tout cela pour dire que le choix de la république a été mûrement réfléchi. On ne pouvait pas réveiller tous ces démons, d'ailleurs c'est la préparation faite par les colons, d'obédience socialiste, en particulier DEFFERRE.

Q. : Que pensez-vous du plan initié par le PSD ? J'entends par-là le plan quinquennal de 1964 ?

R.J. : Je n'ai pas de données là-dessus mais je tiens à signaler l'existence du CTRPD. C'est là que se décidaient les programmes et notamment ceux « au ras du sol. » (...) Malheureusement, il y avait des conflits d'intérêt au détriment du plan.

Q. : On parlait beaucoup de « développement au ras du sol ». Pourriez-vous en parler ? En quoi cela consiste vraiment ?

R.J. : Il faut retenir que le budget des Provinces était important et on a pu travailler durant la première république, contrairement au temps de RATSIRAKA. Mais, le ras du sol était un saupoudrage qui avait fait plus de mal que de bien : des routes gravillonnées durant la période coloniale ont été lissées pour plus tard devenir des mares boueuses en temps de pluies... Faute d'entretien, elles se sont progressivement détériorées enclavant encore un peu plus certaines régions de l'île (...)

Des petits progrès ont quand même été faits. Il y a eu par exemple la construction de maternités, d'écoles dans les communes, ces activités étaient de leur ressort, mais l'Etat central était incapable d'y envoyer des personnels fautes de postulants ou de budget...

Q. : Au lendemain de 1972, les Malgaches réclamaient le bannissement du Néocolonialisme. Il y avait eu la révision des accords de Coopération franco-malgache. Madagascar, sur le plan international embrassait le mouvement du non-alignement. Qu'en pensez-vous ?

R.J. : La politique du ventre était préconisée. Les gens se contentaient de peu : Un ventre plein et des divertissements leur suffisaient. Le problème c'est que les intellectuels ont augmenté alors que les Français tenaient encore des postes dans les ministères. On peut citer en exemple, le SG et le Directeur de cabinet du Président qui étaient des étrangers...

Cela a amené les Malgaches à se révolter. Le non-alignement traduit le besoin d'indépendance. Mais il faut voir qu'au de-là, les Malgaches dépendent toujours du contexte international comme du prix du pétrole etc.

Q. : Quelle vision la deuxième république a voulu mettre en route pour le développement de Madagascar ?

R.J. : C'est le développement autocentré : Ne compter que sur sa propre force. Durant le premier mandat, on a pu voir se traduire cette aspiration avec la construction des SFF (EPP)et des Centres de Santé de Base. L'Université n'était pas en mesure de satisfaire ces nouveaux débouchés. Les CUR ont commencé à fonctionner mais des générations ont été sacrifiées.

La politique de la malgachisation a aussi été un handicap. On n'apprenait le français qu'en classe de seconde si bien que la plupart des étudiants à l'Université ne fassent que le baragouiner. Heureusement qu'il y avait les écoles confessionnelles.

Q. : Après l'arrivée de M. RATSIRAKA au pouvoir en 1975, il y avait eu la c éation du FNDR. En

r

quoi cela consistait-il effectivement ?

R.J. : C'est la révolution et il a voulu copier la Corée... et on vu la suite (...) Il y avait eu l'investissement à outrance vers 1978. Au Brésil, le gel a compromis la récolte du café, Madagascar a pu bénéficier de cela car les conditions étaient excellentes et on a pu mettre sur le marché nos produits pour contrebalancer le manque du fait de la défection du Brésil.. Avec les bénéfices, on a pu mettre en oeuvre l'investissement à outrance. Mais cela a été politisé et n'a rien donné.

Q. : Dans ce système, existe-t-il une opposition au régime ? Est-ce que ce n'est pas une politique

R.J. : Ce sont ceux qui étaient à l'intérieur du régime qui s'érigeaient en opposants. Les Partis autres que ceux du FNDR n'ont pas droit de cité. Le FFKM a quand même fait un manifeste, avec le congrès de 1982.

Q. : Est-ce que ce système n'avait pas grippé les institutions qu'on escomptait mettre en place avec la décen ralisation du fait que c'est comme une administration parallèle à celle de l'Etat à l'instar du

t

Comité cen ral du parti commun ste chinois ?

t i

R.J. : Les partis politiques devraient aider les gens à travailler, à être de bons citoyens qui se soucient autant de leur environnement que des décisions les concernant. Mais cela n'a pas été le cas. Les politiciens ont pris la place des exécutants. Les techniciens ont été écartés au profit des politiciens qui ne maîtrisent guère le sujet (...)

Q. : Dans la première partie de la deuxième république, il y avait eu les Nationalisations des entreprises privées, notamment étrangères. Cette démarche répondait à quelle stratégie ? Par ailleurs, avec la mise en place des investissements à outrance on a vu l'érection de nombreuses industries de transformation de PPN à Madagascar, mais la plupart ont à peine fonctionner. Quel bilan tirez-vous de ces années ?

R.J. : Rien n'a marché. Des industries ont été érigées mais n'ont pas fonctionné !

Q. : Les Forces Vives ont clamé qu'ils sont les maîtres d'oeuvre de la libéralisation à Madagascar alors que les pourparlers avec les institutions de BRETTON WOODS ont commencé vers la moitié des années 80. Pouvez-vous en parler ? En quoi consistait effectivement l'ajustement structurel ?

R.J. : Les devises deviennent insuffisantes et il a fallu négocier. Même les pièces de rechanges pour les outils comme les tracteurs étaient introuvables sur le marché national. Cela a été à l'origine de la destruction du secteur coton à Madagascar : L'entretien des machines agricoles devenait impossible. Tous les produits étaient importés.

Q. : En un mot, que retenez-vous de la politique mise en place de 1993 à 1997 ?

C'était l'occasion de la chute libre de Madagascar. On a parlé de transparence, de déballage. Mais cela a été pris au mauvais sens du terme. Ce n'est pas une vengeance politique, cela devrait être une occasion d'aplanir les différends et de résoudre les problèmes inhérents au développement comme la corruption (...)

RATSIRAHONANA avait fait quelque chose, notamment à l'endroit des fonctionnaires mais pas suffisante. Certaines actions sont même peu inspirées comme la vente des maisons de fonctionnaire. A Befelatanana, les chefs de service n'ont plus de logements qui auraient dû leur échoir. A Ankatso, les futurs enseignants n'auraient plus de logement de proximité... Il aurait dû accorder des prêts à taux faible à ces gens sur la partance pour la construction de leur habitat et laisser les locaux aux nouveaux (...).

Q. : Au retou de RATSIRAKA en 1997, on prônait la réconciliation de l'Homme avec la Nature. Ar

t-on changé de politique de gouvernance (orientation vert) ? Quelle impulsion nouvelle a-t-on voulu mettre en branle à ce moment ?

R.J. : C'est une question de stratégie pour avoir du financement. La mode aujourd'hui est l'environnement. Qui dit environnement dit enveloppe budgétaire ! Mettre l'accent sur l'environnement n'est pas mauvais surtout que nous n'avons pas assez de plage (enclavée ou invendable) du fait que le tourisme est un créneau porteur.

Q : La DCPE pu s le DSRP on - s vra ment a dé à trouver la voie pour sortir de la pauvreté ou ne . i t il i i

serait-ce que des leurres imposés par les institutions financières mondiales pou mieux contrôler

r

l'économie malgache et par ricochet le développement de plu ieu s Pays du monde, anc ennement

s r i

colonisés qui ont adopté ces mécanismes ?

R.J. : Pour le moment, on ne sait pas. Sans ces outils, il faut noter que nous serions dans une même crise que celle qui a frappé Madagascar dans les années 80.

Q. : Pensez-vous que les Partis politiques malgaches qui ont gouverné ont réellement des programmes définis pour le développement de Madagascar ? Ces programmes répondent-ils à quels critères : Le développement - le bien-être ?

Q. : Enfin, à propos des partis politiques malgaches, ont-ils des idéologies à défendre ? R.J. : Non. Il n'y a que la course au siège...

Tableaux annexes.

Tableau annexe 1 : Evolution du PIB de Madagascar.
Source : INSTAT, Ministère de l'Economie du Budget et des Finances.

 

Pib constant (milliard Fmg)

Inflation

PIB/tête (Fmg 1984)

1960

673

 

233 593

1961

699

1,8

233 019

1962

739

3,4

232 954

1963

759

3,7

225 600

1964

803

1,7

229 265

1965

834

4,3

223 099

1966

900

5,8

222 587

1967

956

0,7

229 612

1968

1032

1,0

239 777

1969

1056

3,9

243 109

1970

1112

6,9

250 183

1971

1200

3,6

254 167

1972

1341

3,0

245 290

1973

1654

11,9

233 496

1974

1919

22,8

231 919

1975

2283

4,7

228 666

1976

2182

9,9

215 820

1977

2359

8,6

215 115

1978

2670

6,8

203 883

1979

3464

11,3

218 088

1980

4042

15,0

214 065

1981

3595

26,7

188 222

1982

3526

28,6

179 956

1983

3511

21,5

176 804

1984

1695

10,3

177 568

1985

1715

10,4

174 728

1986

1748

14,2

173 299

1987

1769

23,0

170 565

1988

1829

21,2

171 566

XXXIV

1989

1904

12,0

173 700

1990

1963

11,5

174 258

1991

1839

12,9

158 816

1992

1861

14,4

156 323

1993

1900

12,1

155 253

1994

1899

41,7

150 916

1995

1931

45,1

149 319

1996

1973

17,8

148 374

1997

2046

7,3

149 662

1998

2126

8,4

151 310

1999

2225

9,8

154 070

Tableau annexe 2 : Quelques PIB dans le monde.
Source : PNUD

Tableau annexe 3 : Population et structure.
Source : Banque Mondiale

Indicateurs

 
 
 

Niveau

 
 
 
 

Année

 

Total

 

Homme

 

Femme

 
 

Population totale

14

600

000

7

230

000

7

370

000

1999

0-4ans

2

691

105

1

364

274

1

326

831

1998

5-9ans

1

976

822

 

991

712

 

985

111

1998

 
 
 
 
 
 
 

XXXV

10-14ans

1

606

314

811

487

794

827

1998

15-19ans

1

489

571

752

955

736

617

1998

20-24ans

1

341

577

658

342

683

235

1998

25-29ans

1

089

462

529

444

560

019

1998

30-34ans

 

876

016

425

360

450

656

1998

35-39ans

 

763

454

376

676

386

778

1998

40-44ans

 

607

304

307

201

300

103

1998

45-49ans

 

466

967

234

611

232

357

1998

50-54ans

 

314

897

152

050

162

847

1998

55-59ans

 

286

985

137

263

149

722

1998

+ de 60ans

 

711

931

349

352

362

580

1998

Tableau annexe 4 : Pauvreté, Revenu, Emploi.
Source : BM

Indicateurs

Unité

 

Niveau

 

Année

 
 

Total

Homme

Femme

 

Indicateur de Développement Humain (IDH)

 
 

0,483

 

1999

Indicateur de la Participation des Femmes (IPF)

 
 

0.408

 

1999

Indicateur Séxospécifique du Développement Humain (ISDH)

 
 

0,481

 

1999

Indicateur de Pénurie des Capacités (IPC)

 
 

0,481

 

1993

PIB/habitant

USD

 

267,5

 

2000

PNB/hab

USD

 

242,8

 

1997

 
 
 
 
 

1987-

Taux de croissance du PNB par habitant au cours des dix dernières années

%

1,5

 
 

1997

Taux de croissance économique (estimation)

%

 

6,5

 

2001

Taux d'inflation (estimation)

%

 

9,9

 

2001

Pourcentage population inférieure au seuil de pauvreté

%

 

71,3

 

1999

Pourcentage population pauvreté extrême

%

 

61,7

 

1999

Pourcentage dépenses en alimentation par rapport aux dépenses totales des ménages

%

 

70,2

 

1999

Taux de chômage

%

 

2,8

 

1999

Taux de sous-emploi (inférieur à 35 heures)

%

54

 
 
 

Pourcentage population active par rapport population totale

%

52,3

53,3

46,7

1999

Taux brut d'activité (15-59 ans)

%

67.2

69,3

65,5

1993

Taux population active travaillant dans secteur informel non agricole

%

 
 
 
 

Taux d'activité des moins de 15 ans

%

33

 
 

1999

% de la population active occupée dans l'agriculture

%

76,5

 
 

1999

% de la population active occupée dans l'industrie

%

4.7

4,3

5,2

1993

% de la population active occupée dans le secteur tertiaire

%

11.3

10,9

11,7

1993

Tableau annexe 5 : Indicateur sur la santé à Madagascar.

 
 
 

Source : BM.

 
 
 

Indicateurs

Unité

 

Niveau

 

Année

 
 

Total

Homme

Femme

 

% de population ayant accès à un service de santé

%

 

45,9

 

1999

Prévalence contraceptive: méthodes modernes, 15-49ans

 

%

 

11,80%

2000

% d'accouchements assistés par un personnel de santé

 

%

 

46%

2000

Prévalence du VIH (%)

%

 

0,16

 

2000

Insuffisance pondérale à la naissance

%

 

7,4

 

1992

Insuffisance pondérale des enfants (0-59mois)

%

 

33

 

2000

Malnutrition aiguë modérée et sévère (0-59mois)

%

7,4

7,4

7,3

1995

Malnutrition chronique modérée et sévère (0-59mois)

%

49,8

51,2

48,4

1995

Prévalence de l'anémie chez les femmes enceintes

 

%

 

22

2000

Consommation de sel iodé au niveau national

%

 

76

 

2000

% d'enfants de 0-59 mois complètement vaccinés

%

 

44,4

 

2000

 
 

16

 
 
 

Nombre de nouveaux cas de Rougeole par an

%

 

935

 

1995

Nombre de nouveaux cas de Poliomyélite par an

%

 

17

 

1995

Nombre de nouveaux cas de tétanos néonatal par an

%

 

7

 

1995

% de femmes enceintes immunisées contre le tétanos

 

%

 

48

2000

Taux d'utilisation de la TRO

%

 

22,2

 

2000

Prévalence de la syphilis chez les femmes enceintes

 

%

 

12

1995

Risque annuel d'infection de la tuberculose

%

 

2

 

1994

Nombre de Médecins p. 1000 hab. (secteur public)

p. 1000

 

8,6

 

1999

Nombre de Paramédicaux p.1000 hab. (secteur public)/ infirmiers

p.1000

 

20,4

 

1999

% de femmes ayant fait régulièrement les 3 consultations prénatales

%

71

2000

% de femmes du milieu urbain ayant régulièrement les 3 consultations

 
 
 

prénatales

%

87

2000

% de femmes du milieu rural ayant fait régulièrement les 3 consultations

 
 
 

prénatales

%

69

2000

a

INDEX.

administration, 6, 8, 9, 11, 13, 16, 49, 50, 52, 59, 62, 85,

XXII, XXVII, XXX

agriculture, 16, 20, 22, 63, VI, XIX, XXXVI

AKFM, iii, 7, 8, 56, VII, XVII, XVIII, XIX, XX, XXI, XXII,

XXIII, XXIV

Alaotra, 16, 28, 64, 96

aménagement, i, 2, 13, 16, 28, XI, XIII, XIV ANDRIAMANJATO, 9, 82

Antananarivo, 13, 41, 56, 60, 97, V, VI, VII, XIX, XXV AREMA, iii, 46, 47, 54, 55, 62, 88, XXI, XXII, XXIV, XXVIII

Assemblée Nationale, iii, 7, 8, 53, 82

Betsiboka, 16, 28

BM, iii, 76, 89, XVIII, XXXVI

centralisme, 52, 60, 62, XXI

charte de la Révolution socialiste malgache, 50

Collectivité, 58, 60

COMEMA, 27, 28, 29, 30

communes, 14, XIII, XIV, XV, XXVIII

Communes, 11, 14, 87, XIV

constitution, 1, 7, 36, 50, 51, 82, 83, 84, 85

CRD, iii, 19

CTRPD, iii, 19, XXVIII

DCPE, iii, 88, 89, 90, VI, XXIV, XXXI

décentralisation, i, 51, 57, 58, 85, 86, 96, VII, X, XIII, XXI, XXII, XXX

découpage territorial, 9, 85

démocratie, 8, 62, 79, 81, VI, XXIII

Départements, 86, 87, XII, XIII

Députés, 8

Directoire Militaire, 50

Dirigeants, 2, 8, 15, 19, 22, 51, 54, 55, 78, 81, 89, VI DSRP, iii, 89, 90, VI, XXIV, XXXI

économie, 7, 15, 16, 19, 20, 22, 45, 50, 52, 60, 62, 63, 76, 78,
80, 89, 90, 94, VII, XVII, XVIII, XIX, XXIII, XXIV, XXXI

Etat, iii, 6, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 14, 17, 23, 26, 29, 30, 31, 35,

40, 41, 46, 48, 50, 51, 52, 53, 54, 59, 62, 64, 68, 78, 79,

80, 81, 82, 83, 84, 86, 87, 90, 91, 96, V, X, XI, XII, XIII, XV, XVII, XXI, XXII, XXIII, XXVII, XXVIII, XXX Faritany, 58, 59, 68, 97, XIII, XXI, XXIII, XXV

FFKM, iii, 80, VII, XXX

Fianarantsoa, 12, 69, 96, 97, XIII

Firaisana, 59, IX, XIV

Fivondronana, 59, XIII, XXI

FMI, iii, 76, 78, 79, 83, 89

FNDR, iii, 54, 55, XXI, XXII, XXIX, XXX

Fokontany, 49, 58, XXI

Français, 7, 17, XVIII, XIX, XXI, XXIX

géométrie variable, 82

Gouvernement, 8, 16, 35, 45, 48, 53, 88

Grande-île, 2, 4, 6, 7, 16, 19, 24, 26, 45, 54, 56, 62, 63, 65,

77, 78, 79, 82, 89, 93, 96

HCC, iii, 8

HTC, iii, 12, 28

HVR, iii, 51, XXX

indépendance, 2, 6, 7, 9, 17, 29, 30, 45, 50, 78, 85, 93, 95, XV, XVII, XVIII, XX, XXVII, XXVIII, XXIX

industries, 76, XXII, XXVII, XXX

investissement, 40, 65, 78, 79, 90, V, XXIX

libéralisation, 79, 83, XXII, XXX

Madagascar, i, iii, iv, 1, 2, 6, 7, 8, 9, 11, 13, 15, 16, 17, 18, 19, 22, 26, 28, 29, 31, 35, 45, 48, 51, 52, 54, 56, 58, 59, 62, 63, 65, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 87, 89, 90, 93, 94, 95, 96, 97, V, VI, VII, X, XI, XVII, XVIII, XX,

XXII, XXIV, XXV, XX, XXVII, XXIX, XXX, XXXI, XXXIII, XXXVI

Mahajanga, 12, 68, 69, 97

Maires, 11

Malgaches, 6, 7, 17, 45, 49, 50, 51, 52, 55, 56, 62, 63, 76, 77,
78, 82, 83, 88, 90, 94, XVIII, XIX, XX, XXIV, XXVII, XXVIII, XXIX

Marovoay, 12, 27, 28, 29, 30, 31, 64

MONIMA, 7, XVIII

Nations Unies, iv

PADESM, iv, XXVII

Parlement, 8, 54, 85

PAS, iv, 78, 79, 83, 89

PIB, iv, 77, 78, 79, 93, XXXIII, XXXIV, XXXV

Plan, iii, iv, 15, 18, 19, 36, VI, VII, XII, XIV

PNB, iv, 2, 77, XXXV

Pouvoir, 15, 16, 17, 54, 78, 81, 85, V

Préfectures, 13

première république, 9, 11, 14, 48, 56, XVII, XVIII Provinces, 11, 13, 87, 96, VI, XXI, XXIII, XXVIII

PSD, iv, 5, 8, 45, 48, 55, XVIII, XIX, XXVIII RABESAHALA, 35, 50, XVII

RAKOTOARIVELO, XXV

RAMANANTSOA, 46, 48, XX

ras du sol, 14, 35, 36, 40, V, XIX, XXVIII RATSIMANDRAVA, 49, 54, 57, XX

RATSIRAKA, 49, 50, 52, 55, 62, 87, 88, V, XV, XX, XXI,

XXIII, XXIV, XXVIII, XXIX, XXXI

RAVONY, 54, 83

RAZANAMASY, V

réforme, 6, 49, 62, 63, 76, 79, 80, 83, 84, 85, 87, VI, XI réforme agraire, 62, 63, VI

Régions, 86, 87, XI, XII

république, iv, 1, 2, 6, 7, 8, 10, 11, 15, 19, 46, 52, 53, 54, 87, V, VI, VII, X, XI, XVIII, XXVIII

Sakalava, 12, 28

Sénateurs, 8

Syndicat des Communes, 31, 33 TAN, iv, 2, 78, 94

transition, 2, 46, 81, 88, V

Travail au ras du sol, 11

Tsimihety, 12, 13

TSIRANANA, 6, 7, 8, 9, 13, 15, 17, 29, 48, 51, 55, 57, 63, 77, XVII, XVIII, XIX, XXVII, XXVIII

Tuléar, 12, XXVIII

VIP, iv, 54, 57, 62, 85

ZAFY, 83, 84, 88, XXIII

b

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault