REMERCIEMENT
Un adage centrafricain stipule que « maboko oko
a mou siri na li pèpè », ce qui se traduit
littéralement par « un seul doigt ne peut pas attraper un pou
dans les cheveux ». Cela signifie que ce travail n'a
été possible que grâce à la contribution effective
et efficiente de mes professeurs, camarades de classe du D.U IFP, et tout le
personnel de l'Institut Français de Presse de l'Université
Panthéon-Assas Paris 2.
Je remercie particulièrement Monsieur le Professeur
Jacques BARRAT qui m'a transmis le savoir, les meilleures techniques de
recherche et une nouvelle façon de penser, pendant toute cette
année académique. Grâce à lui, je suis
désormais prêt à « m'aventurer » dans
la recherche en information et communication.
Les mêmes remerciements s'adressent à Monsieur
Nicolas LAMBRET et Monsieur...
Le présent mémoire a été
rédigé grâce au soutien financier, matériel ou moral
de :
Mme PABANDJI NDACKA Karine,
Mmes Renaud Marie-Agnès et Anita,
Monsieur Kossingou Mathias et Mme Balamandji Rosalie,
Monsieur Hinlet Poulonlet Sébastien
Madame Zebai Nana,
Mes chers camarades Perdriau Alexandre et Wang Wéi.
A toutes et à tous, MERCI !
INTRODUCTION
Les médias en France ont une particularité dans
les méthodes et techniques de collecte, de rédaction et de
publication des informations. Cette particularité s'étend
jusqu'au traitement des informations sur les pays africains. Les médias
ont la possibilité tantôt d'imposer les thèmes à
l'ordre du jour et produire un conformisme ; tantôt étendre
le débat et favoriser le pluralisme des opinions1(*). Le développement des
différentes théories sur les effets des médias par la
sociologie a contribué à la compréhension de la
manière dont les événements sont traités par les
journalistes et compris par le public.
Dans l'exercice de leur profession, les journalistes ont
souvent élargi leurs champs de réflexion en diffusant et publiant
des informations sur différents pays du monde selon les
événements et le degré de ceux-ci. Les médias ont
une exigence d'hiérarchisation et de classification des informations qui
leur permet de traiter tel sujet et non tel autre, ou de parler de tel pays et
non de tel autre. Dès lors la question est de savoir, sur quels
critères les journalistes font ces choix ? Pourquoi est-ce que tel
pays pourrait intéresser un journal et non tel autre ? Comment les
journaux font le choix de leurs titres surtout quand il s'agit de traiter
des sujets sur l'Afrique?
Les événements qui se déroulent de
l'autre côté de l'océan atlantique, principalement en
Afrique, ne figurent pas toujours dans les lignes des journaux français.
Et quand ceux-ci y figurent c'est sous un angle particulier. La
République Centrafricaine qui est une ancienne colonie française
a fait l'objet d'articles, de brèves ou de papiers dans les journaux
français. Des événements qui se sont
déroulés dans ce pays ont été traités et
publiés par les médias en France. Et deux hebdomadaires
français ont retenu notre attention dans le traitement des informations
sur la RCA. Le Nouvel Obs et L'Express se sont
intéressés à la Centrafrique et ont rédigé,
publié et réalisé des reportages sur des
événements qui ont eu lieu dans ce pays.
Ainsi, nous avons délimité dans notre corpus, la
période de 1979 à 2003, des années pendant lesquelles la
RCA a connu différents changements de régimes, troubles
militaro-politique, de la chute de l'ex-empereur Bokassa au coup d'Etat de
l'actuel président François Bozizé. Le choix d'une telle
période, pleine d'événements permet d'observer, de
comparer et de se rendre compte de la façon avec laquelle les deux
hebdomadaires français (l'un du centre-gauche et l'autre de droite)
traitent des questions centrafricaines. C'est une analyse profonde du
traitement et de la diffusion des informations sur les conflits en Centrafrique
par les hebdomadaires français de 1979 à 2003.
Dans notre travail, nous tenterons de faire une analyse
quantitative et qualitative des articles parus dans les deux hebdomadaires
(Partie I), avant de comprendre pourquoi existe-t-il de similitudes et de
différences dans les traitements (Partie II) ; pour finir par les
problèmes et les perspectives (Partie III).
PARTIE I ANALYSE
QUANTITAVIVE ET QUALITATIVE
I. ANALYSE QUANTITATIVE
L'analyse quantitative consiste à dénombrer,
expliquer et décortiquer les articles rédigés,
publiés ou diffusés par les deux hebdomadaires français,
Le Nouvel Obs et L'Express dans la période de 1979
à 2003.
Voici ci-après une représentation graphique qui
nous permet de comptabiliser et de faire une analyse quantitative des
informations publiées sur la Centrafrique.
Nous avons réalisé deux figures par journal.
Dans ces deux figures, l'une représente un flux et l'autre, un
histogramme pour se rendre compte de la quantité des articles parus sur
la République Centrafricaine.
- Des flux et de l'histogramme des articles au
Nouvel Obs :
Dans les flux des articles du Nouvel Obs, nous avons
à la verticale l'échelle du nombre des articles parus dans le
magazine de 1979 à 2003. Et l'effectif le plus élevé par
année est de 12. A l'horizontale, nous observons les différentes
années de la parution de ces articles. Puis le flux en couleur rouge
indique la fluctuation des nombres d'articles parus par année, et la
couleur bleu, mentionne les années. Dès lors, il en ressort que
l'année à laquelle le journal s'est le plus
intéressé, ou du moins a publié un nombre
conséquent d'articles sur la RCA est l'année 1979 avec un total
de 11 articles ou brèves. Ceci est plus visible sur l'histogramme. Le
plus long bâton est celui de l'année 79. Après, le flux
baisse et reste constant pendant deux ans avec 8 articles, pour ensuite
remonter en 1983. Sur les différents bâtons de notre histogramme,
est mentionné le nombre des articles publiés sur la RCA par
Le Nouvel Obs. En faisant un regroupement des chiffres dans un ordre
croissant, nous obtenons ce qui suit :
En 1988, 1992, 1996 et 2001 Un seul article a
été publié sur la RCA par Le Nouvel Obs.
En 1994, 1995, 1998 et 1999, il y a eu deux articles.
En 1982, 1990, 1993 et 1994, trois articles ;
En 1991 et 2000, quatre articles ;
En 2002, cinq articles ;
En 1984 et 1986, on compte six articles sur la
Centrafrique ;
En 1989, on en compte sept ;
En 1980, 1981, 1985 et 1987, un peu plus de huit
articles ;
En 1983 et 2003, neuf articles évoquent la
RCA ;
Enfin, en 1979, onze articles ont traité de la
Centrafrique.
Notons que le nombre total des brèves, articles,
montures ou dossiers, tous confondus publiés sur la RCA de 1979 à
2003, s'élèvent à 71. En revanche, en parcourant tout le
journal pendant cette période, le nom de Centrafrique, ou de sa capitale
Bangui a été noté simplement en lien avec un fait
donné. En dénombrant simplement tous les papiers qui ont
simplement fait mention du nom de Centrafrique où de tout ce qu'y a
lien, on arrive au chiffre total de 275. Le Nouvel Obs reste
donc un des magazines français qui a beaucoup traité et qui
traite encore des sujets sur la Centrafrique. La plupart de ces articles sont
accompagnés de photos de presse. Pour être plus précis,
parmi les 275 papiers qui évoquent partiellement ou profondément
les actualités ou le nom de Centrafrique, il en ressort deux principaux
reportages, respectivement diffusés le 28 novembre 1986 et le 09 janvier
19872(*). Il est bien vrai
que de 1979 à 2003, on compte 24 ans, soit 1536 semaines, et donc 1536
publications. Mais étant donné que le magazine Nouvel
Obs est un journal d'informations générales
d'actualités nationales et internationales, on peut supposer que,
quantitativement, la RCA a été très
représentée. Car, sur le total susmentionné, il y a eu 271
journaux qui parlent de ce pays. Ce qui revient à 17,6%. Qu'en est-il
alors de son concurrent L'Express ?
- Des flux et de l'histogramme des articles à
L'Express.
Une première vue des flux et de l'histogramme des
articles sur la RCA de 1979 à 2003 chez L'Express laisse
ressortir une carence notoire. Les deux figures laissent apparaître que
le journal ne s'intéresse à la Centrafrique que de manière
très sporadique et à « juste titre ». La
courbe rouge dans le tableau des flux traîne longuement sur la bande
« zéro ». Comme au Nouvel Obs, est
mentionnée à la verticale du tableau des flux, le nombre des
titres parus, et à l'horizontale, les différentes années.
Ainsi, l'effectif le plus élevé des articles est cinq. En 1996,
L'Express a publié cinq articles ou brèves sur la
République Centrafricaine. Du chiffre 5, on tombe à un effectif
plus faible : 3. En 2000 et 2002, le journal a publié
respectivement trois papiers sur la RCA. Puis en 1979, 1995 et 1997, il y a eu
deux articles ; et un seul article dans les années 1984, 1999 et
2001. Toutes les autres années, aucun article, brève, ou papier
n'a été rédigé ou publié sur la RCA. Cet
état est plus visible sur l'histogramme des articles sur la RCA de
L'Express. En 24 ans, le journal n'a publié que 20 papiers
conséquents sur la RCA. Ce qui donne 1,3%, très faible par
rapport au Nouvel Obs.
II. ANALYSE
QUALITATIVE
Après une analyse du nombre ou des effectifs des
papiers publiés sur la RCA, il importe maintenant de rentrer dans le
contenu pour comprendre la façon à laquelle les deux
hebdomadaires français ont traité les informations sur ce pays.
La RCA est une ancienne colonie de la France. A ce titre, l'Hexagone a des
liens étroits avec Centrafrique dans le cadre des accords de
coopération et d'assistance. Au-delà donc de la
considération de la RCA comme un pays comme tous les autres, et qui peut
faire l'objet d'un papier journalistique, il y a ce lien avec la France
à ne pas négliger. D'ailleurs le nombre considérable des
articles parus dans les deux magazines en 1979 fait la lumière sur cette
hypothèse. L'année 1979 est la fin de l'empire centrafricain, et
donc du règne de Jean Bedel Bokassa qui a des liens d'amitié avec
l'ancien président français Valérie Giscard d'Estaing.
Pour cela, les médias français avaient focalisé un
projecteur particulier sur le déroulement du renversement et de la chute
de Bokassa à Bangui. Il s'en est suivi de l'exil de ce dernier en
France, puis refugié à Abidjan en Côte d'Ivoire avant le
début des polémiques sur le don du diamant à
Valérie Giscard d'Estaing et l'affaire Delpey, proche ami de Bokassa et
travaillant à l'époque pour l'Elysée. Le Nouvel
Obs et L'Express ne pouvaient que s'intéresser à la
Centrafrique pour comprendre son lien avec la France et la suite de l'affaire
du diamant entre Bokassa et Giscard d'Estaing.
Le deuxième sujet qui a intéressé les
médias français et qui les a poussé à parler de la
RCA est les troupes françaises manoeuvrant à l'étranger.
Bangui compte de centaines d'hommes français qui tiennent une armada
militaire d'intervention dans la sous région (comme ce fut le cas pour
la guerre du Tchad). Des jaguars français décollent de
l'aéroport de Bangui pour des opérations militaires dans la sous
région. Ce même effet réapparaît en 1996 et 1997
pendant la mutinerie en Centrafrique où la France avait soutenu l'ancien
président Ange Félix Patassé. Pendant ces interventions de
la défense des intérêts de la France, de la protection des
ressortissants français etc, l'armée française avait
perdue deux hommes sur le terrain. En outre, le voyage de François
Mitterrand à Bangui en 1983 a augmenté le nombre des articles
diffusés sur la RCA, même si L'Express n'a rien dit sur
ce sujet à cette année là.
De tout ce qui précède, il en ressort que la
qualité et la façon du traitement des informations sur la
République Centrafricaine est stéréotypée et
orientée sur un angle français. En parcourant les articles
publiés, l'on se rend compte facilement que les journalistes
français se sont intéressés à la RCA que parce que
le sujet touche la France. C'est la « Loi de
proximité » qui consiste à ne traiter que les sujets
qui touchent le lectorat, qui intéressent le lectorat pour vendre et
faire du chiffre d'affaire. Le professionnalisme laisse la place au
marketing.
Par ailleurs, les papiers publiés sur la RCA concernent
pour la plupart des faits qui se sont déroulés à la
frontière. Le nom du pays est mentionné pour expliciter, faire
allusion aux pays frontaliers. Les grands articles du Nouvel Obs en
1986 concernaient le Tchad. Et comme la RCA est frontalière au Tchad, le
nom du pays y est mentionné à ce titre.
Les informations sont traitées de manière
superficielle avec des clichés. Dans la majorité des analyses,
les journalistes soulignent la pauvreté dans ce pays, les
différents problèmes d'infrastructure auxquels ce pays se
confronte. Sur l'ensemble des 91 articles publiés tant dans Le
Nouvel Obs que L'Express de 1979 à 2003, aucun ne fait
état d'un constat positif, d'un développement, ou de
l'amélioration de la situation dans ce pays. Il n'existe pas non plus
une analyse approfondie des sujets traités. Les articles ne mentionnent
presque jamais la situation géographique, sociodémographique,
historique de la RCA. Pratiquement tous les sujets sont orientés sur
l'économie et la politique. Et la politique en comparaison ou en lien
avec la France.
Les sujets abordés dans les pages de ces deux
hebdomadaires concernant la Centrafrique sont d'ordre militaire, politique et
économique. Le paradoxe est qu'en Centrafrique, il y a eu de nombreux
troubles militaro-politiques. Mais les deux magazines n'ont parlé que
des événements qui impliquent la France ou l'armée
française. L'exemple le plus probant est le cas du coup d'Etat du
général André Kolingba en 1981, quand il a chassé
du pouvoir David Dacko que la France a installé au pouvoir après
avoir chassé Bokassa en 1979. Ce putsch n'a pas été
mentionné dans les colonnes du journal L'Express, même si
Le Nouvel Obs l'a souligné. Le Nouvel Obs conserve
néanmoins une qualité de traitement d'informations relativement
objective par rapport à L'Express. Car, il s'efforce de traiter
des informations sur tous les sujets de société, même si
ces sujets sont en lien étroit avec la France. Par exemple, le magazine
a réalisé un reportage sur les avancées du virus du SIDA
à Bangui le 09 janvier 1987. Le sujet a été traité
avec un accent particulier sur les efforts des médecins et chercheurs de
l'Institut Pasteur de Bangui, qui est un institut français. Il faut
noter toutefois que ce magazine a publié au moins dans chacune des
années un article sur la RCA. Les articles étant
rédigés par des journalistes, nous allons maintenant comprendre
quel journaliste rédige ces différents articles, de leur milieu
à leur formation.
III. LES JOURNALISTES
Les journalistes font partie des professionnels des
médias qui font l'objet d'un statut juridique protecteur. Ce statut est
destiné à garantir leur liberté d'expression et leur
indépendance. « Issu d'une loi du 29 mars 1935,
initialement codifiée aux articles L. 761-1 à L. 761-16 du Code
de travail, le statut professionnel des journalistes figure aujourd'hui, pour
l'essentiel, aux articles L. 7 111-1 à L. 7 114-1 de ce code.
Certaines dispositions particulières se trouvent dans d'autres
textes »3(*).
Par ces mots on souligne la complexité du statut des journalistes en
France. Toutefois, le Code du travail, définit le journaliste comme
suit : « est journaliste professionnel toute personne qui a
pour activité principale, régulière et
rétribuée, l'exercice de sa profession dans une ou plusieurs
entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques ou
agences de presse, et qui en tire le principal de ses
ressources »4(*). Cette précision juridique permet de savoir que
les journalistes qui travaillent dans les deux magazines que nous analysons
répondent aux critères et définitions du code du
travail.
L'Express et Le Nouvel Obs, étant
deux des grands hebdomadaires français, la sélection et le
recrutement des journalistes qui y travaillent se font de manière
rigoureuse en tenant compte des règlementations en vigueur. Pour
être certain de ce fait, nous avons demandé confirmation
auprès de la direction des ressources humaines des deux hebdomadaires.
Et il en ressort que 70% des personnels sont des professionnels des
médias avec un nombre significatif d'années d'expériences
de travail dans le milieu. Même si 30% d'entre eux ont été
formés sur le tas, leurs expériences rendent efficaces et
efficients leur travail. Une grande moitié de ces journalistes qui
travaillent pour ces deux hebdomadaires sont des ressortissants des 12
écoles de journalisme reconnues par la profession en France.
La problématique de notre recherche sur ces
journalistes était aussi de savoir s'ils connaissent et maîtrisent
les sujets qu'ils traitent. Nous nous sommes demandés aussi, comment ces
journalistes collectent, analysent, traitent et publient les articles sur la
RCA. Pour avoir une réponse concluante à cette
problématique, nous avons discuté quelques minutes avec Elisabeth
Schemla, journaliste et écrivaine française, spécialiste
du Moyen orient. Elle a travaillé d'abord à L'Express
dans la première moitié de 1970 avant de rejoindre Le Nouvel
Obs au moment où le premier magazine avait été
racheté par Goldsmith Jimmy. Au sein du Nouvel Obs, où elle a
travaillé une vingtaine d'années, elle a occupé
différents postes. Du grand reporter à la rédactrice en
chef, elle a traité des sujets de société en
défendant les causes des femmes. Son reportage sur la RCA publié
dans Le Nouvel Obs le 09 janvier 19875(*) sur la pandémie du SIDA à Bangui nous a
permis de l'identifier. Schemla a reçu trois des plus grands prix
français du journalisme pour son travail sur ces sujets de
société. Elle nous raconte que lorsqu'elle avait
rédigé l'article sur la pandémie du sida en Centrafrique,
elle s'y était rendue en mission. Et cette mission lui a permis de
découvrir et de connaître la RCA et les réalités
africaines. Elle a rencontré les personnes vivant avec le VIH-SIDA et
celles qui ne savent pas qu'elles ont le sida. Elle connaît donc assez
bien la RCA. Et son va-et-vient entre les deux hebdomadaires que nous
étudions fait d'elle une référence pour notre analyse.
Après un désaccord sur la question
israélo-palestinienne, elle quitte en mars 1996 la rédaction en
chef du Nouvel Observateur, et rejoint une nouvelle fois
L'Express en tant que directrice-adjointe de la rédaction, aux
côtés de Denis Jeambar. Elle fonde et dirige un journal en ligne
d'information sur le Proche-Orient, qui fermera en 2006 après avoir
été en pointe sur des sujets comme le racisme sur internet et le
retour de l'antisémitisme.
En revanche, cette journaliste n'est qu'un exemple de ceux qui
vont sur le terrain, qui font des recherches et qui essaient de rendre compte
du réel. Il se développe de plus en plus en Occident, une
nouvelle forme de journalisme qui ne se contente que des dépêches
d'agence, comme celles de Associated Press, Agence France
Presse ou Reuters pour faire des moutures et rédiger des
articles. Il y a de forte chance que ces « journalistes de
bureau » donnent des informations à peine juste, sans
connaissance des réalités sur le terrain. Le développement
des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) a
sûrement facilité la tâche aux journalistes tout en
négligeant le côté du terrain qui constitue
l'originalité. Dans l'analyse quantitative que nous avons faite, nous
avons constaté qu'à partir de l'année 2002, il y a une
augmentation du nombre des articles sur la RCA, avec des photos à
l'appui. Ceci s'explique par le développement des NTIC et le
réseau d'agences de presse qui aident les journalistes dans la collecte
des informations.
PARTIE II : POURQUOI
DE TELLES SIMILITUDES ET DE TELLES DIFFERENCES
I. DEUX JOURNAUX ASSEZ DIFFRENTS
Les hebdomadaires français sur lesquels porte notre
analyse ont chacun, sa ligne éditoriale. Ainsi, les sujets sur la
Centrafrique ne sont pas traités et abordés de la même
manière, ni sous le même angle. Il est important de les
présenter afin de mieux comprendre les similitudes et les
différences dans le traitement des nouvelles sur la RCA.
1.1. Le Nouvel Observateur
Exemplaire couverture Nouvel obs
Le Nouvel Obs comme on l'appelle est un hebdomadaire
français d'informations générales du Groupe Perdriel (qui
publie également Sciences et avenir, magazine mensuel de
vulgarisation de la science, et Challenges, magazine économique
en France) qui paraît tous les jeudis. En 2007, le nombre total
d'exemplaires de diffusion s'élevait à 541 577. Toutes les
rubriques sont presque traitées : de l'actualité politique
aux dossiers, chroniques en passant par diverses rubriques (politique,
Monde, Notre époque, Economique et Lettres arts spectacles). Cet
hebdomadaire traite en priorité les informations sur la France et la vie
socio politico économique en France. Puis les autres sujets
d'actualité du monde se trouvent dans les autres colonnes.
L'international n'est pas négligé.
1.1.1. Origines du Nouvel Obs
Le nom initial de ce journal est l'observateur politique,
économique et littéraire de 24 pages dont la première
parution remonte au 13 avril 1950. Fondé par d'anciens résistants
comme Gilbert Martinet, Jean Paul Sartre, Roger Stéphane etc, ce titre
fut rebaptisé en 1953, L'observateur aujourd'hui, puis France
Observateur en 1954 avant de prendre son nom actuel au 19 novembre 1964. A
cette année, le journal éprouvait des difficultés
financières. Ce qui a poussé l'industriel Claude Perdriel, 82
ans, passionné de la presse et journaliste écrivain à
relancer l'hebdomadaire.
Le magazine va évoluer grâce à son contenu
représentatif de l'esprit du temps. En 1984, pour faire face à de
nouvelles difficultés financières, Claude Perdriel augmenta le
capital du titre en devenant l'actionnaire majoritaire. Dès lors, le
concept du journal évolue vers le style news magazine avec des
reportages et des faits de société. Un an plus tard, un
supplément Obs de Paris consacré à la vie
culturelle de la capitale se met en place avec un cahier économique
intégré au magazine. C'est en 1993 que le supplément
Télévision, TélécinéObs naît
et diffusé en premier lieu à Paris avant d'atteindre les
provinces en devenant national en 1994. Le développement des nouvelles
technologies de l'information et de la communication et l'Internet a contraint
le journal à créer en 1999 le site nouvelobs.com, site
d'information en continu. Depuis le mois de juin 2008, le magazine est
dirigé par Denis Oliviennes, à la fois directeur
général délégué du groupe Nouvel
Observateur et directeur de publication de l'hebdomadaire. Guillaume
Malaurie et Michel Labro sont les rédacteurs en chef.
1.1.2. Diffusion et ligne
rédactionnelle
Le Nouvel Obs qui est édité à
Paris est un journal de centre-gauche. Il est considéré comme
ayant de sensibilité sociale démocrate. La ligne
rédactionnelle du magazine, mise au point par des penseurs comme Jean
Daniel et Maurice Clavel, est l'héritière d'une longue
période d' « opposition » aux gouvernements
français de centre droit. Elle conserve une grande sensibilité
« de gauche », illustrée par les écrits du
philosophe André Gorz qui signe souvent ses contributions sous le
pseudonyme de Michel Bosquet.
Le magazine doit son succès à sa capacité
à saisir l'esprit du temps. Il tient compte de l'évolution des
moeurs et révèle au grand public les multiples courants des
années post-68. Claude Perdriel a attaché beaucoup d'importance
à l'indépendance financière de son groupe. Et une
indépendance pour un journal est un facteur essentiel de liberté
et de professionnalisme. Le magazine, clairement engagé à gauche,
défend énergiquement la cause de l'anticolonialisme. Il publie
à la une le manifeste des 343 salopes pour l'avortement,
soutient Pierre Mendès-France, puis François Mitterrand. Claude
Perdriel lui-même participe à la campagne de François
Mitterrand pour l'élection présidentielle en 1974. Sensible aux
questions écologiques et à la cause des femmes, cet homme discret
reprend aussi la revue du Planning familial et crée un mensuel
écologique, Le Sauvage, qui périclite rapidement. Il
se lance ensuite dans l'aventure de la presse quotidienne et créé
le 1er mars 1977 Le Matin de Paris, tiré à 500.000
exemplaires. Ceci afin de soutenir la campagne législative de 1978.
Pour le fondateur du Nouvel Obs, ce journal est « fait
par des hommes qui n'ont pas accepté qu'en dehors de L'Humanité,
tous les grands quotidiens nationaux du matin tombent entre les mains de la
droite et du capital »6(*). Toutefois, à l'arrivée de la gauche au
pouvoir, la rédaction ne parvient plus à définir sa ligne
éditoriale. Car tant qu'il est dans la logique du contre-pouvoir, le
journal se maintient à merveille. Du coup, le journal perd peu à
peu du terrain. La nomination de Franz-Olivier Giesbert à la tête
du magazine efface les partis-pris pour se ressembler à un news magazine
multipliant les sujets sociétaux. La position actuelle avec la droite au
pouvoir est peut être un atout à ne pas négliger pour le
magazine.
En 2007, le magazine est resté en tête des
« news magazine » français, avec une diffusion
moyenne de 509 791 exemplaires (diffusion France payée). Nous
allons présenter ci-après un tableau de diffusion7(*) du Nouvel Obs de 2001 à
2007 afin d'observer son évolution et ses années de gloire et de
« vaches maigres ».
TABLEAU DE DIFFUSION
|
Titres
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Diffusion totale
|
542.781
|
544.401
|
544.411
|
543.399
|
542.529
|
543.596
|
541.517
|
Diffusion totale payée
|
|
537.569
|
538.213
|
537.717
|
536.397
|
537.502
|
535.604
|
Dans ce tableau, nous constatons que la diffusion totale de
l'an 2003 est la plus élevée avec une vente supérieure.
Durant cette année 2003, sous le régime de Jacques Chirac, parti
de droite, le journal était mieux vendu. Etant donné que ce qui
se vend bien se consomme bien, il est probablement sûr que Le Nouvel
Obs est l'un des magazines le plus lu dans l'Hexagone.
1.2. L'Express
Exemplaire couverture de L'Express
1.2.1 Historique et évolution
L'ancien éditorialiste du journal Le Monde,
Jean-Jacques Servan-Schreiber (JJSS) et l'ancienne directrice de Elle
sont les fondateurs de L'Express en 1953. L'Express est un
hebdomadaire généraliste qui appartient au groupe
Express-Roularta. Le premier numéro est paru le samedi 16 mai
1953 comme supplément hebdomadaire du journal les Echos. Ce
magazine couvre trois sphères de la société :
sphère publique (les news), sphère économique (Economie,
Réussir, offres d'emploi) et sphère personnelle
(L'Express styles). Quant au groupe Roularta auquel le magazine
appartient, c'est une société anonyme à directoire et
conseil de surveillance dont le siège se trouve à Paris et qui
édite 21 magazines et de nombreux hors séries.
Le magazine a évolué dans le temps. En 1964, il
change de formule pour devenir le premier hebdomadaire d'informations
français sur le modèle Times américain.
D'ailleurs les anciens journalistes de ce titre seront les fondateurs d'autres
magazines. C'est le cas de Jean Daniel, l'un des journalistes phares de la
rédaction qui a repris France Observateur qui prendra le nom de
Nouvel Observateur par la suite, en devenant un magazine concurrent.
Aussi, Claude Imbert quittera L'Express pour fonder Le Point,
un autre news magazine.
Le magazine a successivement appartenu au groupe
Alcatel, Dassault avant de revenir depuis 2006 au groupe
belge Roularta dont on a parlé un peu plus haut.
1.2.2. Diffusion et ligne
éditoriale
Dès ses débuts, L'Express avait pour
vocation de soutenir Pierre Mendès France, et ses idées
réformatrices, tout en restant un journal généraliste.
Durant les campagnes électorales de 1956, il deviendra pendant quelques
mois un quotidien, avant de revenir à sa première formule,
évitant de perdre son audience.
En dirigeant la rédaction à partir de 1966,
Claude Imbert a rendu la ligne éditoriale politiquement neutre,
malgré la présence de son fondateur Jean Jacques Servan-Schreiber
qui est resté un éditorialiste politique proche du centre-gauche.
En 1977, quand le fondateur devint homme politique, une crise naît au
sein du magazine. Une partie de l'équipe ne supporte pas cette
appartenance ou cette tutelle politique, car l'initiateur conservait un
éditorial hebdomadaire, ce qui porte à confusion. C'est là
que Claude Imbert a quitté avec une petite équipe pour mettre en
place Le Point. L'Express redeviendra un journal
engagé et radicalisant contre le gaullisme, représenté par
le président de la République de l'époque, Georges
Pompidou. Le magazine était réputé, plaire aux jeunes pour
ses positions anticolonialistes. Il fut l'un des journaux français de
l'époque à dénoncer la torture pratiquée par une
partie de l'armée française pendant la guerre d'Algérie.
Sous la quatrième république, il a été saisi,
censuré à plusieurs reprises pour ses prises de positions et ses
écrits engagés.
Tout bascule en 1977, quand JJSS se décourage à
s'occuper de son quotidien. Il vend le magazine au financier Jimmy Goldsmith,
ce qui n'a pas arrangé certains de ses collaborateurs. Le journal change
alors d'orientation éditoriale pour se positionner clairement à
droite au début des années 80.
Le poste de Directeur de la rédaction, qui a
été assuré par Christine Ockrent et Denis Jeambar, est
occupé depuis novembre 2006 par Christophe Barbier.
A propos de la diffusion de L'Express, ce magasine
bénéficie d'une audience de 2 293 000 de lecteurs et
d'un million de visiteurs sur son site Internet. Il est diffusé à
plus de 568 000 exemplaires, dont plus de 440 000 en France. Le
tableau ci-après est représentatif de cette diffusion de 2001
à 2006.
TABLEAU DE DIFFUSION
|
ANNEE
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
EXEMPLAIRE
|
551 875
|
546 302
|
542 891
|
540 498
|
538 617
|
550 334
|
CHIFFRES CLES
|
Enoncés
|
Exemplaire/Lecteurs
|
Sources
|
Diffusion totale payée
|
553 796
|
DSH 06-07
|
Diffusion France payée
|
440 125
|
DSH 06-07
|
Audience
|
2 293 000
|
AEMP 06-07
|
Audience cadre
|
670 000
|
FCA 2007
|
Instruit - Etudes sup.
|
55%
|
AEMP 06-07
|
Foyers
|
48%
|
AEMP
|
Site Internet
|
1 040 000
|
Nielsen/Netratings Oct 2007
|
L'Express paraît tous les lundis depuis 2004,
en lieu et place du jeudi, occupé par ses concurrents Le Nouvel
Obs et Le Point. Le patron Denis Jeamber a expliqué ce
changement par l'appui sur les autres titres occidentaux comme
l'américain Time, l'allemand Focus, qui paraissent les
lundis. Pour lui, le comportement des Français a changé ;
« Avec la semaine des 35 heures, le jeudi et le vendredi ne sont
plus " normés », ajoute-t-il lors d'une interview.
Aujourd'hui l'hebdomadaire porte sa pagination rédactionnelle de 87
à 104 pages. Le format s'élargit d'un centimètre pour
calquer celui du Time. La « Semaine en images »
passe de deux à quatre, voire six ou huit pages si nécessaire. Le
journal conserve ses trois piliers : citoyen, économique et
magazine, mais insiste sur les atouts et les valeurs de l'écrit avec
davantage d'articles longs, courant sur cinq à six pages minimum.
II. LES EVENEMENTS EN
REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
1. Présentation
générale
La République Centrafricaine est un pays situé
au coeur de l'Afrique, d'où son nom. Limitrophe du Tchad au nord, du
Soudan à l'est, de la République démocratique du Congo
(RDC, ex-Zaïre) et du Congo Brazzaville au sud, du Cameroun à
l'ouest, ce pays compte 4,4 millions d'habitants8(*) avec une superficie de 623 000 km2.
Bangui est la capitale de la RCA avec 622 771 habitants. Les autres
grandes villes sont Berbérati, Bambari, Bouar, Bossangoa, Bangassou,
Ndélé. Les deux langues officielles sont le français et le
Sango (aussi langue nationale). Le franc cfa est la monnaie locale et
régionale (1€= 655, 957 FCFA). Des données
démographiques, ce pays a une croissance de 1,7% (Banque Mondiale 2007)
et une espérance de vie de 44 ans avec un taux d'alphabétisation
de 48,6%9(*). Les
principales religions pratiquées ou existantes sont le christianisme (un
fort taux de catholicisme), l'animisme et l'islam. Côtés
économiques, ce pays d'Afrique centrale présente un PIB de 1,7Md$
(BM 2007), avec une dette extérieure de 800 millions d'euros10(*). L'or, le diamant et le bois
constituent ses principales ressources. Le pays est à 80% rural. Une
production de plus en plus faible du coton, café et du tabac lui permet
de faire face à ses dépenses.
Carte Centrafrique11(*)
La Centrafrique, malgré ses énormes richesses
potentielles, est l'un des pays les plus pauvres de la planète.
Transparency International le classe au 151ème rang
sur les 180. Une grande partie de la population vit avec moins d'un dollar par
jour, soit 66% selon l'enquête publiée en 2004 par le Programme
des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Toujours selon cette
même source, l'indice de développement humain est de
171ème sur 177 pays. Avec sa population très jeune de
43,1% de moins de 15 ans, la Centrafrique se confronte de nos jours à la
pandémie du SIDA.
Avant la naissance de diverses rebellions actuelles dans le
nord, les deux tiers de la population centrafricaine vivaient
déjà dans une « pauvreté absolue »,
selon le PNUD, qui estime que, « contrairement à de
nombreux pays au sud du Sahara, la pauvreté humaine s'est
accentuée aux cours des dix dernières
années ». « L'ampleur de
l'analphabétisme, la malnutrition, la dégradation de
l'état général de santé de la population, et le
faible revenu sont les principaux aspects de cette
pauvreté »12(*).
2. Les événements en RCA
En politique, la RCA est représentative d'un Etat
instable avec des régimes politiques qui se succèdent les uns
après les autres. Son ancien nom colonial était l'Oubangui Chari.
Il acquiert son indépendance le 13 août 1960 après la
proclamation de la République le 1er décembre 1958.
Mais le premier chef d'Etat, Barthélémy Boganda a
été tué le 29 mars 1958 dans un accident d'avion, dont les
causes n'ont jamais été éclairées. C'est son
cousin, David Dacko, instituteur qui lui succède. Très vite, il
sera renversé par l'ancien lieutenant de l'armée
française, Jean Bedel Bokassa le 31 décembre 1965. Bokassa tisse
des liens étroits avec Valérie Giscard d'Estaing et se fait
élire président à vie, puis couronner en 1977. Signalons
qu'il fut l'objet de beaucoup d'articles dans les journaux français. Sa
prise de pouvoir avait irrité Charles de Gaulle. « Si nous
avons vu qu'à l'heure du putsch de la Saint-Sylvestre Bokassa
n'était pas démuni d'appuis dans les milieux français
(secteur privé et Jacques Foccart, conseiller aux Affaires africaines),
il n'empêche que le général de Gaulle fut très
irrité à l'annonce de la prise du pouvoir par le
« soudard ». Et il le fit
sentir ! »13(*). Malgré ce mécontentement, De Gaulle le
reçoit officiellement à Paris en mars 1969. Il sera une antenne
privilégiée de la France-Afrique. Bokassa fut plutôt
populaire pendant les dix premières années de son règne.
Il participa à la création de l'Union des Etats de l'Afrique
centrale (l'actuelle CEMAC) le 02 avril 1968. Il prônait la valeur du
travail, le retour à la terre, dénonçait la corruption et
la bourgeoisie. Pour Didier Bigo, « Si l'on ne peut expliquer le
maintien au pouvoir de Bokassa par l'appui de l'armée ou du parti, ou de
toute autre institution coercitive, il reste encore une
possibilité : que Bokassa soit le représentant d'un groupe
social dit comprador. Son soutien lui viendrait alors de l'extérieur, et
en particulier de l'ex-puissance coloniale »14(*).Mais comme le pouvoir
corrompt, à cause de ses turpitudes, il sera renversé par la
France en 1979. Dacko sera alors réinstallé au pouvoir, puis
très rapidement renversé en 1981 par le général
André Kolingba. Ce dernier dirigera le pays jusqu'en 1993 avec de
nombreuses grèves qui ont marqué la fin de son règne. En
1993, il perd les élections au profit d'Ange Félix Patassé
qui le remporte au second tour.
Le nouveau président n'aura que trois ans pour
gouverner en paix. En 1996 commence une série de mutineries dans la
capitale, trois mutineries successives d'une partie de l'armée. Il
arrive à maintenir la situation grâce à l'appui militaire
et logistique de la France. Il organise les élections en 1999 qu'il
remporte dès le 1er tour. En mai 2001, le
général André Kolingba, ancien président, tente et
échoue un coup d'Etat. Patassé organise des ratissages dans les
quartiers favorables à l'ancien président, le contraignant
à partir en exil en Ouganda ainsi que d'autres anciens mutins. Un
procès s'est mis en place pour juger et condamner les responsables de ce
putsch manqué. Deux personnalités du régime sont dans le
collimateur de l'entourage de Patassé : Jean Jaques
Démafouth, ancien ministre de la défense et François
Bozizé, ancien chef d'Etat major. Le premier sera blanchi par la
justice, et le second fera l'objet d'une tentative d'arrestation qui
échoua à cause de la résistance de quelques
éléments qui sont fidèles à Bozizé. Il prit
la fuite et organise sa rébellion dans le nord de la RCA. Une tentative
de conquête du pouvoir en septembre 2002 va échouer. Les forces
gouvernementales de Patassé réussiront, avec l'appui des soldats
libyens et milices de Jean Pierre Bemba, chef rebelle en RDC, à
repousser les forces rebelles de Bozizé. Tout change le 15 mars 2003,
quand Patassé se trouve en voyage officiel au Niger. Bozizé et sa
rébellion entrèrent dans Bangui, prirent l'aéroport de
Bangui et la résidence de Patassé. Coup réussi,
François Bozizé devient l'homme fort de Bangui, destitue
l'assemblée nationale et met en place un gouvernement
représentatif des forces vives de la nation. L'opposant historique Abel
Goumba est nommé Premier ministre et chef du gouvernement.
La communauté internationale, la France et autres
puissances condamnent cette prise de pouvoir par la force. Cette condamnation
de l'arrivée au pouvoir par les armes avait entraîné la
rupture des relations bilatérales de la RCA avec nombre de ses
partenaires et la suspension de ce pays au sein de l'Union Africaine (UA).
Toutefois, les pays membres de la Communauté Economique et
Monétaire en Afrique Centrale (CEMAC) sont restés
mobilisés en faveur de la RCA : appui officiel au processus de
transition, maintien sur place de la FOMUC (Forces multinationales de la
Cemac), octroi d'une aide exceptionnelle et avance de la Banque des Etats de
l'Afrique Centrale.
Avec la pression internationale, Bozizé va organiser
des élections législatives et présidentielles les 13 mars
et 8 mai 2005. Il a été élu à la présidence
de la République au second tour avec 64,6% des voix, face à
Martin Ziguélé, candidat du Mouvement de libération du
peuple centrafricain (MLPC), parti de l'ancien président Ange
Félix Patassé. Il dirige le pays depuis cette date.
III. TYPOLOGIE DES TRAITEMENTS
Les deux hebdomadaires français que nous avons
analysé ont traité chacun à sa manière et selon sa
ligne éditoriale les informations sur la RCA. Le Nouvel Obs
étant du centre-gauche ne peut pas traiter les informations sur
l'Afrique de la même manière que L'Express qui appartient
à la droite. Ainsi, il y a une différence dans la typologie des
traitements, avec quelques similitudes.
Des différences, il faut dire que L'Express
n'a pas publié de nombreux articles sur la Centrafrique. Même si,
en faisant la recherche dans les archives du magazine on peut compter 41
articles entre 1979 et 2003 dans lesquels on parle en profondeur ou on cite la
Centrafrique, seulement 20 articles parlent réellement de ce pays.
Encore parmi les 20, on ne trouve qu'un seul article, celui publié le 23
mai 1996 sur les mutins qui refusent de désarmer. Cet article
présente les différentes mutineries, la suite des
événements ainsi qu'une précision sur l'envoi des renforts
par Paris. C'est un article du « politiquement correct »
pour un peu plus de diversité et de l'international dans les lignes du
journal. Mais en réalité, le sujet est traité de
manière lapidaire sans beaucoup de nouveauté sur ce que le
lecteur pourrait déjà savoir.
Quant au Nouvel Obs, il est le magazine d'informations qui a
battu le record dans le traitement des informations sur la République
Centrafricaine. Entre le créneau de 1979 à 2003, il a
diffusé un total de 275 articles mentionnant le nom de Centrafrique ou
de Bangui. Parmi ceux-ci, on ne compte que 71 articles qui parlent
réellement de la RCA, dont 11 articles fouillis qui sont exclusivement
consacrés aux événements dans ce pays. A
l'intérieur de cette fourchette, on dénombre deux grands
reportages : le premier, date du 28 novembre 1986 où le journaliste
présente Bokassa qui attend son procès et qui raconte son
arrestation et sa vie en prison dans un récit. Le second reportage
remonte au 09 janvier 1987, concernant la pandémie du Sida à
Bangui. Dans cet article, la journaliste présente la situation de la
pandémie du sida qui a atteint 4% de la population à
l'époque, dans ce pays qui ne bénéficie d'aucun
soin15(*). On
précise que les médecins de l'institut Pasteur de Bangui se
battent, mais « mission impossible » pour aider la
population qui considère la maladie comme une malédiction, ou
mauvais sort. Sur les 9 autres, on peut noter 6 articles dont deux avec photos
datant de 2002 et 2003, lors de la tentative et finalement du renversement de
Patassé par Bozizé.
La question fondamentale est de savoir pourquoi est-ce que ces
deux hebdomadaires ne publient-ils pas beaucoup d'articles sur la RCA ? On
en vient à la réflexion suivante : il y a des règles
communes aux journaux. Et ces règles se résument dans la Loi de
proximité et la notion d'angle. La loi de proximité est un point
fort pour la Presse écrite. C'est un moyen efficace pour
intéresser largement les lecteurs ou le public à un thème.
Il s'agit ainsi de traiter les informations « made in
France », les informations franco-françaises. L'international,
l'Europe ne trouve pas beaucoup de succès dans la vente. Cette loi de
proximité désigne la technique par laquelle le journaliste ne
traite, publie et ne diffuse que des informations qui concernent son lectorat
ou son audimat. Priorité absolue est donnée aux
événements et faits de quartiers, de la commune, du
département ou de la région. Dès lors, on distingue quatre
lois de proximité par rapport aux attentes et préoccupations du
lecteur : socio professionnelle, géographique, psychoaffective et
temporelle.
Le socioprofessionnel concerne la vie sociale du lecteur, son
métier (employeur, salaire, condition de travail, compétences,
avenir) et ses loisirs (culture, passion, passe-temps).
Le géographique est relatif à tout ce qui
entoure l'individu. Plus on parle des choses qui lui sont proches
géographiquement, plus il est intéressé. Et plus on
s'éloigne de la maison, du quartier, de la ville, moins le sujet est
intéressé.
Le temporel concerne le passé, le présent ou
l'avenir. Mais plus on parle du passé ou de l'avenir, moins la personne
est intéressée. C'est l'actualité qui compte.
Le psychoaffectif fait allusion à la santé,
argent, vie affective, sentiment et émotion. Par exemple la publication
des articles sur un crash loin de la France, une catastrophe naturelle etc.
Ceci dit, les informations sont hiérarchisées et
traitées par les deux magazines en tenant rigoureusement compte de cette
loi de proximité. D'ailleurs force est de constater que sur l'ensemble
des articles publiés sur les événements en Centrafrique,
95% concernent la France et/ou ses ressortissants, ses intérêts.
Et ceux qui traitent uniquement de la RCA rentrent dans la loi psychoaffective.
Il s'agit d'événements tragiques, comme la mutinerie, la
propagation du Sida, la pauvreté. Ces sujets touchent à
l'émotion, au sentiment. Et donc cela pourrait intéresser le
lecteur français. Sur l'ensemble des articles diffusés par Le
Nouvel Obs l'effectif de ceux de l'an 1979 est le plus
élevé. En cette année, le journal a publié 11
articles sur la RCA. Cela s'explique par le renversement en cette date de
l'ex-empereur Bokassa avec tout le corollaire qui y a suivi. La plupart des
articles touchent les personnalités du gouvernement, principalement
Valérie Giscard d'Estaing avec l'affaire des diamants qu'il a
reçu en cadeau des mains de l'ex-empereur, et Delpey, proche du premier
qui était un ami de Bokassa et qui voulait tenter de le ramener au
pouvoir par la force.
Les journalistes n'ont fait que rejoindre l'idéologie
capitaliste selon laquelle « la France n'a pas d'amis, elle n'a
que des intérêts ». En outre, sur l'ensemble de tous les
titres tant au Nouvel Obs qu'à L'Express, seulement
deux articles ont été rédigés par un envoyé
spécial au Nouvel Obs. Les autres sont des papiers
rédigés sur place avec une vision binaire,
stéréotypée de l'Afrique et de son peuple. Il existe une
faiblesse chez les journalistes dans la rédaction des papiers sur la
Centrafrique. Le fait que ce pays soit peu connu, il est difficile de trouver
des informations complètes en ligne qui parlent des
événements qui s'y déroulent. Tout se passe comme si les
journalistes des deux hebdomadaires français avaient oublié ce
pays à la mort de Bokassa.
Par ailleurs, les troubles politico-militaires qui sont
traités dans ces deux magazines se font en retard, alors que c'est des
magazines d'actualité. Les directions des deux titres ont
expliqué ce décalage par le fait que les journaux paraissent les
jeudis. Ce qui crée un écart entre l'événement et
la date de sa parution dans les lignes des journaux. Beaucoup de faits sur la
RCA passent sous silence. Le peu qui est traité est fait de
manière lapidaire, souvent en brève ou en quelques signes. Les
années 1996 - 1997 et 2001, 2002 - 2003 sont celles qui ont
marqué la vie sociopolitique de la RCA. Les deux premières par
les trois mutineries successives d'une partie de l'armée qui
réclamaient leurs soldes ; les autres : le coup d'Etat
manqué de mai 2001, puis la tentative de prise de pouvoir de
Bozizé en octobre 2002 et celle réussie en mars 2003.
Paradoxalement, Le Nouvel Obs a publié en 1996 et 2001, un seul
article concluant, en 1997, trois ; en 2002, 5 articles puis 9 en 2003.
L'Express a, quant à lui, publié le 23 mai 1996 un
article sur la mutinerie. Le reste des événements sont
traités en corrélation avec la France.
De toutes ces idées, il en ressort que les deux
hebdomadaires ont trois façons de traiter les informations sur la
Centrafrique dans leurs colonnes. La première est que les informations
sont traitées en lien avec la France, ceci afin de respecter la loi de
proximité géographique. La deuxième est que les nouvelles
sont publiées en tenant compte des Français qui vivent dans ce
pays (ressortissant français) en rapport avec leur travail, leur
sécurité (proximité socio professionnelle et temporelle).
La dernière respecte la loi de proximité psychoaffective. On
publie des articles sur des événements graves comme
pandémie, massacre de la population etc. La typologie du traitement est
subordonnée profondément à la notion de
rentabilité. Les magazines sont écrits pour être vendus et
faire du profit. A cet effet, les journalistes et leurs rédacteurs en
chef publient en priorité les nouvelles qui peuvent leur rapporter
beaucoup d'argent. Donc, c'est une politique économique qui fait que les
informations sur la Centrafrique sont traitées de manière
squelettique ou lapidaire. Car cela n'intéresse pas grand monde. Et pour
ne pas laissé toutes les informations sur ce pays à la poubelle,
les journalistes les traitent en relation avec les intérêts
français. Du coup, le professionnalisme laisse sa place au
capitalisme.
PARTIE III : PROBLEMES
ET PERSPECTIVES
I. UN DEFICIT QUALITATIF ET
QUANTITATIF
Dans le tableau récapitulatif de tous les articles
publiés dans le Nouvel Obs et L'Express, nous avons
listé et résumé tous les titres parus sur la Centrafrique.
Ainsi, parmi ceux-ci, on retrouve des brèves, des moutures, des articles
et quelques reportages. Il apparaît alors qu'il y a un déficit en
terme de qualité de traitement des informations ou de l'actualité
sur la RCA. Le déficit qualitatif se situe au niveau de la façon
de traiter et d'aborder les thèmes concernant ce pays. L'on se rend bien
compte que le travail n'est pas approfondi et que les journalistes
eux-mêmes ne disposent pas d'assez de connaissances ou de données
sur le pays. Ils ne sont donc pas bien placés pour faire une bonne
analyse qualitative. La plupart du temps, la rédaction se contente des
informations fournies par les personnalités diplomatiques ou
consulaires, les militaires français sur place. Du coup, la vision des
faits et des événements est française. Car un
français ne peut pas relater un événement en Centrafrique
comme un Centrafricain. Il tiendra compte de ses origines, des
intérêts de son pays et inversement. Nous distinguons alors deux
déficits dans la qualité du traitement des
événements en RCA.
Premièrement, le déficit qualitatif se situe au
niveau des sources. Comme nous avions stipulé, les sources de la
majorité des journalistes tant de L'Express que du Nouvel
Obs sont des sources diplomatiques, officielles ou Internet. Dans tous les
articles parcourus et résumés, pas une seule fois, les
journalistes ont donné la parole à la partie civile de
manière significative. Le centrafricain n'a pas la parole, personne ne
demande son avis sur les faits qui se sont déroulés. Il ne peut
ressortir aucune objectivité lorsque les choses sont faites de
manière unilatérale.
Deuxièmement, le déficit qualitatif se situe au
niveau du contenu. Il y a un grand marasme dans le contenu des articles
publiés. Dans le total des 71 papiers du Nouvel Obs et les 20 de
L'Express, leur contenu est très
stéréotypé. De l'absence de l'analyse à celle d'un
article sans grande précision de chiffres, de pourcentages, les papiers
sont pratiquement vides et inintéressants. Il faut noter que 95% des
articles publiés font nécessairement allusion à la France,
à un grand homme politique français ou aux ressortissants
français. La France et les Français sont le centre où
gravite l'actualité de la RCA. En d'autres termes, si on publie des
papiers sur la RCA, c'est parce qu'il y a un français ou la France qui
est impliquée. On arrive à la conclusion que les informations ne
sont pas publiées pour la Centrafrique, mais pour la France. L'exemple
significatif est le nombre élevé des articles publiés en
1979 pendant le règne de Bokassa. Ceci parce que son homologue
français de l'époque était à la une des
médias. Le contenu est déficitaire, car l'actualité est
traitée par asymétrie.
En ce qui concerne le déficit quantitatif,
référons-nous à l'analyse quantitative que nous avions
faite dans la première partie. Il en ressort qu'entre 1979 et 2003, nous
dénombrons 24 années, et donc 1536 semaines en moyenne. Ce qui
implique qu'il y a eu 1 536 parutions du Nouvel Obs et de
L'Express. Le nombre est peu significatif pour traiter des
informations sur la RCA. Ainsi, on ne compte que peu d'articles sur ce pays. Le
pire est que ce petit nombre d'articles sont plus concentrés sur la
France que sur le pays lui-même. Il semble alors que les
événements en RCA ne sont qu'un iceberg pour traiter des
problèmes en profondeur de la France, de la diplomatie française
et de la coopération française avec ses anciennes colonies. En
peu d'articles, on écrit encore peu de choses sur la RCA. Les
conséquences directes de cette attitude atypique à la presse
européenne et notamment française est que la population a une
culture internationale étriquée et
stéréotypée. Les gens ne s'attardent que sur les
préjugés et les idées reçus. La RCA serait bien
connue en France aujourd'hui si les médias et les deux hebdomadaires
avaient accompli leur mission de journaliste.
II. CARICATURE DE LA
RCA DANS LE TRAITEMENT DES INFORMATIONS
La République Centrafricaine a un long passé
avec la France. Dans les deux magazines, on peu noter des caricatures sous
jacentes et voilées toutes faites de ce pays. Lors du procès de
Delpey en novembre 1980, quelques paragraphes du Nouvel Obs laissent
entendre la cruauté de Bokassa et son cannibalisme. Mais la suite des
événements a été expliquée et avouée
comme un montage tout fait pour déstabiliser et discréditer
l'ex-empereur. D'ailleurs quelques mois après son arrestation certains
des cuisiniers français de Bokassa affirmeront qu'ils avaient
été mandatés à mettre de la chaire humaine dans le
réfrigérateur de Bokassa afin de confirmer le mythe de son
cannibalisme.
La Centrafrique est considérée, vue et
traitée comme un petit pays, sans culture, pauvre avec une
expérience de vie la plus basse du monde et dont la population est
rongée par la malnutrition et se décime par la pandémie du
Sida. Les informations sur la RCA sont traitées en mettant d'abord en
avant ses faiblesses en développement et en infrastructure. Au moment de
la guerre entre le Tchad et la Libye, ce pays a été
considéré dans les articles comme juste une base militaire de
l'armée française pour les opérations dans
l'intérêt de la France. Le pays perd sa valeur dans les articles
avec des caricatures bien orientées. L'Express, dans sa
parution du 1er novembre 2001, présente le nouveau livre de
Cathérine Clément16(*) en traitant Bokassa comme « un empereur de
pacotille en Centrafrique ». Ces dénigrements ne visent
qu'à caricaturer la RCA.
Par ailleurs, sur la majorité des papiers
diffusés sur la RCA, une grande partie n'évoque que des
événements tragiques, rares, frappants etc. Même si cela
rentre dans la logique de la presse qui cherche à faire des chiffres
comme toute entreprise, cette technique engloutit et ternit davantage l'image
de la RCA. Les journaux ne s'intéressent à la RCA que lorsque
ça va mal. Il est bien vrai que ce sont les faits qui se
déroulent sur place qui sont analysés et commentés par les
journalistes. Des fois, ils en font trop. L'exemple est celui de Bokassa
à l'époque. Comme l'affirme Emmanuel Geramain, « en
mêlant l'horreur et la violence, Bokassa cherche à paralyser les
esprits en faisant appel à l'imaginaire. Pour cela, il ponctue certains
actes de symboles frappant d'un haut degré d'horreur et de
cruauté. Ce sont ces excès, tellement médiatiques, qui
attireront tant les médias occidentaux et bouleverseront l'opinion
internationale »17(*). Ce problème se retrouve dans d'autres types
de médias comme la télévision ou la radio et Internet.
L'image de l'Afrique qui est projetée à la
télévision en France ou en Europe ne reflète pas toujours
la réalité sur le terrain. Quand on parle de l'Afrique on ne fait
allusion qu'à la guerre, à la misère, à la
pauvreté, à la corruption. A l'inverse, en parlant de l'Europe ou
de l'occident, on souligne le développement, la technologie, la
meilleure vie. Une « occularisation » qui ne vise
qu'à vendre, et par la même occasion à nuire, à
caricaturer l'objet de l'article. Nombreux sont ceux qui penseront qu'en
Centrafrique, il n'existe pas un Etat de droit, que les hommes sont des
cannibales, que le peuple n'a pas accès à la nouvelle technologie
de l'information et de la communication. Cette idée est reçue des
médias.
Il est clair qu'en RCA, il ne s'est pas déroulé
que des événements tragiques, catastrophiques ou malheureux.
Pendant la période étudiée, ce pays a fait des avancements
dans différents domaines. L'accès à l'eau potable, le
développement des infrastructures, la liberté de la presse se vit
de plus en plus dans ce pays qui a eu son indépendance il n y a
seulement qu'une quarantaine d'années. Il existe des évolutions,
des points positifs, des efforts d'amélioration qui ne sont pas
publiés par les hebdomadaires. En plus, on constate dans les pages de
ces journaux une forme de « comparaison incomparable »
entre les pays du sud et ceux du nord. La France, pour être ce qu'elle
est aujourd'hui, pays de droit, de liberté, d'égalité avec
une avancée technologique et un intellectualisme de haut niveau, est
passée par différentes étapes. De la monarchie à la
révolution pour arriver à un pays de droit et de justice. Et ce
passage ne s'est pas fait en un demi-siècle, mais en 4 siècles.
Ainsi, la nation centrafricaine pourrait suivre le même cheminement pour
atteindre un niveau de justice, de développement significatif.
III. PLACE DE LA RCA EN AFRIQUE
L'Afrique est un continent ou une partie de l'Eurafrasie,
selon le point de vue. Avec une superficie de 30 065 000 km², l'Afrique
recouvre près de 20,3% de la surface des terres émergées.
C'est le 3ème ou 2ème plus grand continent
de la Terre, selon que l'on considère l'Amérique comme un ou deux
continents. Historiquement et étymologiquement, le nom « Afrique
» proviendrait d'un nom de la tribu des Afridi qui vivait en Afrique du
Nord dans la région de Carthage. L'autre étymologie veut qu'elle
vienne du berbère Taferka " terre ", " propriété terrienne
". Celui qui vit sur une terre est appelé Aferkiw, qui a donné "
africanus " en latin dont le territoire correspond à la province romaine
d'Ifriqiya. Ce nom a été renommé (en arabe
ÅÑíÞíÇ ifrîqîyâ) par
les nouveaux venus. D'autres théories voudraient que le mot descende du
grec aphrike (« sans froid ») ou du latin aprica («
ensoleillé »). À l'origine, les Romains nommaient uniquement
« Afrique » la partie nord du continent (voir Afrique (province
romaine)). La désignation arabe Ifriqiya aurait donné Afrique
dans son sens moderne. Le continent africain compte de nos jours 53 pays. Parmi
ces pays se trouvent la République Centrafricaine, au centre même
du continent.
Par cette position, la RCA, malgré son enclavement
constitue un positionnement stratégique en Afrique. Avant
l'indépendance, la France comptait sur ce territoire pour bien mener sa
politique en Afrique Centrale. Petit à petit, et depuis le renversement
de Bokassa au pouvoir, ce pays perd sa place sur la carte de la planète
et disparaît à petit feu. La France utilise le territoire
centrafricain comme base militaire. Le centre militaire Leclerc à Bouar
qui accueille, forme et maintient les troupes françaises comptait en
1983 environ 1 100 hommes. En Afrique, la RCA est le troisième pays
après Djibouti et Sénégal avec un effectif significatif de
troupes françaises sur place. L'importance de ce pays s'est
concrétisée lors de la guerre du Tchad avec la Libye. Des avions
et jaguars ont décollé de l'aéroport de Bangui pour
bombarder au Tchad. La Centrafrique comptait en plus des soldats, sept
hélicoptères PUMA, un transall auto mitrailleur, quatre jaguars
d'appui, un ravitailleur en vol (KC 135) ainsi que d'autres armes de
guerre18(*).
En plus de la position stratégique de la RCA, elle est
importante pour la sous région. Le siège de la CEMAC se trouvant
à Bangui, capitale de Centrafrique, il s'y déroule beaucoup
d'activités politiques et économiques. La réunion des pays
membres de la CEMAC (Gabon, Congo Brazzaville, Guinée Equatoriale,
Cameroun et Tchad), les décisions politiques et budgétaires de la
sous région sont prises dans ce pays.
Toutefois, malgré ce positionnement au centre qui lui
accorde des privilèges, la RCA dépend, par son enclavement, des
autres pays d'Afrique. N'ayant aucune ouverture sur la mer, la population
centrafricaine est contrainte de se rendre au Cameroun voisin pour
s'approvisionner en vivre pour le commerce international. Les deux Congo
voisins, par la voie fluviale sont des ouvertures pour la RCA. Cette
dépendance est un énorme handicap qui augmente le prix des
denrées dans les villes. Le pays n'importe plus qu'il ne produit, et
ceci à des coûts très élevés. Les
potentielles richesses de la RCA n'étant pas encore exploitées,
construire un bâtiment dans ce pays revient à importer tout :
bêtons, ciments, matériels. Le prix de la marchandise,
ajouté au coût du transport, des droits de douanes des pays, les
difficultés se multiplient. Le commerce est donc difficile dans ce pays
qui ne produit presque rien en dehors du coton, café et du bois. On peut
dire paradoxalement que cette dépendance géographique et
économique profite aux autres pays voisins. Et cela met la RCA à
une place prépondérante dans le commerce international des autres
pays. Selon le ministère des Finances de Centrafrique, 65% de la
consommation centrafricaine provient du Cameroun voisin. Ainsi, imaginons que
la RCA arrête d'importer les produits camerounais. Il va s'installer une
crise dans ces pays qui ne pourront plus consommer leur production. On arrive
à une offre plus élevée que la demande. Et donc à
une crise économique. C'est pourquoi les pays voisins de la RCA
entretiennent positivement cet échange qui leur est beaucoup plus
favorable et profitable qu'à la RCA elle-même.
Au niveau politique, la RCA a joué
énormément dans la crise de 2007 entre le Soudan et le Tchad.
Selon le président tchadien Idriss Déby, une partie des forces
rebelles qui ont pénétré dans Ndjamena en juin 2007 est
entrée par le territoire centrafricain. Le sol centrafricain est donc un
point stratégique pour la déstabilisation de la sous
région. Nombre de pays qui entourent la RCA sont en guerre ou en
conflit. Du Tchad au Soudan en passant par la RDC, la sous région est
minée par des conflits tribaux ou politiques. Ces crises compliquent
aussi la situation politique fragile en RCA. Les pays qui entourent la
Centrafrique étant en conflit la gestion diplomatique des relations
internationales s'avère délicate et difficile. En novembre 2006,
le Tchad avait proposé d'envoyer des troupes en Centrafrique. L'objectif
affiché de l'opération était de se porter au secours du
chef de l'Etat centrafricain, François Bozizé, proche du
président tchadien Idriss Déby, en l'aidant à contrer une
rébellion implantée dans le nord de la RCA, et soutenue, selon
Ndjaména par le Soudan. Cette situation pourrait engendrer des
mésententes entre la Centrafrique et le Soudan, du moment où elle
tisse des relations de défense mutuelle avec un pays comme le Tchad, en
conflit depuis cinq ans avec le Soudan.
Par ailleurs, l'autre exemple remonte en 2003, quand l'ancien
président de Centrafrique, Ange Félix Patassé était
confronté aux attaques répétées de la
rébellion du général Bozizé, actuel
président. Patassé a fait appel à Jean Pierre Bemba et ses
troupes rebelles dans le nord est de la RDC pour le secourir. Or, à
cette époque, le président de la RDC était Joseph Kabila.
Cet appel ne l'a évidemment pas arrangé, du moment où un
pays démocratique comme la RCA fait appel à une rébellion
qui sème la terreur sur le territoire congolais. Frustration
diplomatique qui a eu par la suite des conséquences sur les relations
entre les deux pays. L'intervention des troupes rebelles de Jean Pierre Bemba
en Centrafrique a eu pour résultat, vols, viols, pillages et destruction
des biens du pays. C'est ce qui a causé l'arrestation de Bemba à
Bruxelles le 25 mai 2008 avec le procès en cours pour crime de guerre et
crime contre l'humanité par la Cour Pénale Internationale
(CPI).
Ces différents exemples montrent combien la position
géographique, stratégique et politique de la RCA est très
sensible et déterminante pour la sous région. Cette position
s'impose pour toute l'Afrique. De l'économie, à la politique en
passant par le social et la culture, la RCA est un centre de gravité des
relations internationales en Afrique.
CONCLUSION
En définitive, la République Centrafricaine a
fait l'objet de beaucoup d'articles dans les magazines Nouvel Obs et
L'Express. La méthode du traitement des informations sur ce
pays a été faite de différentes manières et selon
la ligne éditoriale de chaque journal. De 1979 à 2003, Le
Nouvel Obs a publié 71 articles ou brèves sur la RCA et a
fait mention de ce même pays dans ses lignes 275 fois au total.
L'hebdomadaire a d'ailleurs envoyé un reporter spécialement
à Bangui pour la rédaction d'un article sur la pandémie du
Sida, en la personne d'Elisabeth Schemla. Quant à L'Express qui
a cumulé un total de 20 articles consistants sur la RCA, on note les
mêmes intérêts. Le paradoxe est que certains
événements de même importance (coup d'Etat ou trouble
militaire) sont traités par les hebdomadaires, alors que d'autres ne le
sont pas. Ce qui a permis de comprendre que la plupart des sujets
traités ou articles publiés touchent aux intérêts de
la France ou des troupes françaises sur place. Les articles sont donc
publiés de manière intéressée et pour
l'intérêt des lecteurs français.
Le Nouvel Obs a un effectif total d'articles sur la
RCA plus élevé que celui de L'Express. Il y a des
années entières pendant lesquelles L'Express n'a pas
écrit une seule ligne sur la RCA, alors que chez son concurrent, au mois
tous les ans, il y a un article sur le pays de Bokassa. Les analyses sur les
sujets traités ne sont pas souvent approfondies. Elles sont faites juste
pour illustrer une question liée à la France où aux pays
frontaliers à la Centrafrique. Il s'agit des traitements avec une vision
souvent binaire, stéréotypée et caricaturée. Les
sujets ne sont ni traités à fonds ni traités de
manière objective. Les conséquences sont de nos jours les
idées reçues de ces pays d'Afrique qui ne sont plus que le reflet
de la pauvreté, de la misère, de la guerre. Alors que dans la
réalité, il se passe beaucoup de choses positives en Centrafrique
et que personne n'en parle. Il existe des efforts, des améliorations des
conditions de vie dans ces pays d'Afrique, un cheminement progressif vers le
développement. Mais comme personne n'en parle, personne ne saura non
plus. La RCA occupe une place importante en Afrique, géographiquement,
économiquement, que stratégiquement.
La question de l'image de la RCA en France se pose car les
médias français n'arrivent pas à restituer les faits tels
qu'ils sont, ni ne parviennent pas à rédiger des articles sur des
événements positifs qui ont lieu en Centrafrique. La presse ne
s'intéresse qu'aux drames, catastrophes humanitaires, conflits
armés, massacre inter ethnique etc. Il en découle simplement que
l'opinion publique ne retient que ces maux et se font une idée
erronée de l'Afrique. Ainsi, lorsqu'on parle de la Centrafrique, le
public ne pensera qu'à la mutinerie, à la corruption dans les
affaires minières. Parallèlement, quand on parlera du Rwanda, le
public ne fera allusion qu'au génocide. On rejoint les
différentes théories sociologiques ou les théories de la
réception sur le pouvoir des médias sur nos façons
d'appréhender le réel et de concevoir l'actualité.
ANNEXES
TABLEAU RECAPITULATIF DES ARTICLES PUBLIE EN FRANCE PAR
NOUVEL OBS
|
DATES
|
TITRES DE L'ARTICLE PUBLIE
|
RESUMES ET COMMENTAIRES
|
22/01/1979
|
De l'Afrique mieux que personne
|
Article sur Air Afrique qui dessert Bangui et autres villes
|
21-05-1979
|
On en parlera demain : les massacres de Bokassa
|
Centaines d'enfants assassinés par la garde de Bokassa
|
28-05-1979
|
Bokassa, l'empereur aux mains sanglantes. Pp 69-70
|
Etat des lieux en Centrafrique. VGE se dit
préoccupé
|
27-08-1979
|
Les secrets du rapport Bokassa
|
l'égard
de Rome et le Vatican africaine sur les événements de Bangui, une
vingtaine de chefs d'Etat africains avaient pris connaissance des
|
24-09-1979
|
|
Il
avait fait ses preuves sur la place publique de Bangui en achevant des
prisonniers de droit commun. fait au bourreau de Bangui des amabilités
démonstratives.
|
29-10-1979
|
Changement de pion à Bangui
|
Bokassa chassé du pouvoir
|
31-12-1979
|
Pour une défense des Droits de l'homme
|
|
24-03-1980
|
La marrée (photo de Bokassa - brèves
d'articles)
|
Bokassa demande l'asile à la France
|
26-05-1980
|
Les massacres de Mobutu (on en parlera demain)
|
La
révélation, il y a un an, du massacre des étudiants et des
lycéens de Bangui par la garde impériale » de Bangui,
Amnesty International révèle les faits en comparaison au
« massacres de Mobutu »
|
11-11-1980
|
L'affaire du scellé 22 (Justice)
|
Instruction du dossier contre Roger Delpey. Dans la perquisition
chez Delpey, les policiers trouvent des documents compromettants accusant VGE
d'avoir reçu des diamants de Bokassa ; et versent au dossier. C'est
le scellé 22.
|
01-12-1980
|
Le temps gagné (publicité d'Air
Afrique)
|
Centrafrique destination parmi tant d'autres
|
25-07-1981
|
Le piège centrafricain (article et photo de Dacko)
dans OEPD
|
Le nouveau président de Bangui, D. Dacko,
décrète l'Etat de siège et fait appel à
l'armée pour maintenir l'ordre. La France garde ses militaires à
Bouar. Attentat au ciné le Club le 14 juillet 81 à Bangui,
revendiqué par le MLPC. Lors de la visitde de Bozanga à Paris, il
affirme respecter le multipartisme. Mais Dacko interdit toutes activités
de l'opposition. Les militaires français en place à Bouar vont
rester et n'interviendront qu'en cas de nécessité.
|
08-08-1981
|
La nouvelle campagne d'Afrique in Diplomatie
|
Tournée africaine des envoyés de l'Elysée.
Guy Penne conseiller aux affaires africaines de France qui effectue une visite
de 6 jours. En Centrafrique, la situation demeurre précaire après
les élections du 15 mars. Le gouvernement français n'envisage pas
imposer un nouveau président, mais maintient ses troupes sur place.
|
05-09-1981
|
Centrafrique : des ambitions américaines
(article)l
|
Kolingba a renversé Dacko. Le pays est en
difficulté. Le nouveau président entretien des relations
étroites avec les USA grâce à son parent Christian Ayando,
ex premier ministre. Reagan a l'intention de prendre la relève des
français en Afrique.
|
13-03-1982
|
Le naufrage d'Ange Patassé (brèves...in
brièvement)
|
Patassé a échoué un pusch contre Kolingba
dans la nuit du 3 au 4 mars 82. Tout se termine dans la débandade et la
panique, il se refuge à l'ambassade de France à Bangui.
|
18-09-1982
|
Annonce matrimoniale
|
|
25-09-1982
|
Idem
|
|
06-11-1982
|
Les caprices de Kedhafi (in brièvement)
|
Affaire Kedhafi. Présence de conseillers techniques
libyens à Bangui
|
19-08-1983
|
Tchad la tentation du partage
|
Jaguar et forces tactiques françaises prêtes
à l'aéroport de Bangui à décoller pour
Ndjaména. Paris exige à Ndjamena de négocier.
|
|
Idem, P .31
|
|
09-12-1983
|
L'indispensable papa Bok (in L'événement, puis
Afrique. Photo de presse)
|
Delpey a monté un scénario avec des commandos en
utilisant une caravelle louée à la Libye pour tenter de
rétablir Bokassa au pouvoir à Bangui. Mais les préparatifs
étaient presque sus de nombre de personnes, même à
l'Elysée (secret de polichinelle). Delpey crée le trouble
à Paris, et échoue sa tentative.
|
09-12-1983
|
Même article, deuxième page...
|
|
23-03-1984
|
Multiples articles dans rubrique brièvement
OPDE
|
Le colis explosif qui a détruit le DC8 de la campagnie UTA
sur l'aéroport de Ndjaména le 10 mars avait été
embarqué de Bangui en Centrafrique.
|
21-09-1984
|
Multiples articles dans rubrique brièvement
OPDE
|
Menace de Paris par la présence des troupes à
Bangui sur pied de guerre, prêt à intervenir si la Libye
infiltrait encore à la frontière orientale tunisienne.
|
26-10-1984
|
L'automne du président
|
François Mittérand va faire une escale à
Bangui lors de son déplacement au 11ème sommet
à Burundi des chefs d'Etat de France et d'Afrique francophone.
|
09-08-1985
|
Les sentinelles de l'armée française (article
avec photo)
|
EFAO (Eléments Français d'Assistance
Opérationnelle) installés à Bangui, avec 6 jaguars et 4
transall. Un millier d'hommes restés au camp Leclerc à Bouar. Les
EFAO assistent la population, construit les routes, ponts, dispensaires et
écoles
|
21-02-1986
|
Tchad le bras de fer (Monde : Les secrets de la guerre
des sables)
|
Ils
étaient au sol à Bangui.Quinze cents hommes de la FAR (Force
d'Action rapide) seront dépêchés en trente-six heures
depuis Bangui à N'Djamena. Mitterrand. Organisation de base
puissante avec des portes avions à Ndjamena. Satisfaction de Hissen
Habré.
|
21-02-1986
|
Idem
|
|
01-08-1986
|
Le marécage africain (histoire d'un scandal
dossier)
|
Relation intrinsèque entre la France et l'Afrique. La
politique française semble parfois se décider à Abidjan,
Libreville ou Bangui. Renversement de Bokassa en 1979, première mission
des militaires : récupérer les archives de Centrafrique et
les mettre en de lieux sûrs pour empêcher la divulgation. Ceci afin
d'effacer les traces.
|
01-08-1986
|
Idem, suite et commentaires.
|
|
08-08-1986
|
Annonce matrimoniale
|
|
28-11-1986
|
Jean Bedel Bokassa en direct de Bangui
(publicité)
|
Pub
|
28-11-1986
|
L'empereur nu (reportage sur Bokassa)
|
En attendant son procès
pour crimes, corruption, anthropophagie, détournements
de bijoux et de fonds, l'ex-empereur
de Centrafrique a raconté son arrestation à
Bangui et sa vie en taule. Il publie un récit.
|
02-01-1987
|
Ephémérides pour une photo d'actualité
(Edito de Jean Daniel)
|
Retour sur 20 ans en arrière de l'actualité dans le
monde. Il ne faut pas entrer dans l'avenir à reculons. L'Empereur est
couronné en Centrafrique. Bokassa est libéré.
|
02-01-1987
|
Le célinien de l'empereur (portrait de l'avocat de
Bok)
|
Me François Gibault avec tout son passé de coups
fourrés est l'avocat de Bokassa.
|
09-01-1987
|
Sida : la tragédie africaine (reportage avec
photo in notre époque)
|
Le Sida n'est plus une maladie, mais un fléau, avec 4% de
la population. Les médecins de l'Institut Pasteur se battent mais
mission impossible
|
09-01-1987
|
Idem Suite
|
La RCA a honte de la maladie du Sida parce qu'elle
révèle un état de moeurs que l'occident réprouve.
L'ampleur des dégâts du Sida ne dissuade pas les militaires
français sur place qui fréquentent régulièrement
les femmes centrafricaines.
|
06-02-1987
|
Les trottoirs du Sida
|
Le virus du Sida est sorti des groupes à risque pour se
répandre dans la population.
|
12-06-1987
|
Admirable ! (article)
|
Les débats du procès de Bokassa sont
terminés. Le procureur a renoncé à l'accusation de
l'anthropophagie.
|
28-08-1987
|
Le vrai problème c'est la censure (article)
|
En révélant quelques scandales de la Vème
République, Claude Angeli, Charles Villeneuve et Edwy Plenel ont
réussi à fissurer les allées du pouvoir. Leur
témoignage sur le vol en 1979 des archives de Bokassa à Bangui (
C. Angeli).
|
18-09-1987
|
Cartes des bases françaises en Afrique
|
Bases aériennes françaises opérationnelles
(Bouar et Bangui).
|
25-12-1987
|
Demain ? (rubrique de brèves. Photo de
Bokassa)
|
Les éboueurs de Bangui déclienent l'invitation
à déjeuner de leur empereur.
|
03-06-1988
|
BANGUI : 2900 F
|
Publicité des vols de Nouvelles Frontières
|
12-10-1989
|
Le GIPN de Marseille
|
Le GIPN de Marseille était
une police dans la police. « On m'a confié
les
missions les plus invraisemblables. On m'a
même chargé d'assurer la sécurité
du couronnement
de Bokassa parce que la présence de Carlos
avait été signalée à Bangui. Un
tuyau
|
31-05-1990
|
Afrique
|
L'armée française dispose en Afrique , en
Centrafrique de bases militaires permanentes
|
04-07-1991
|
Le dernier château de Bokassa (article avec photo du
château de Bok)
|
Le château de Bokassa à Neung sur Bewron est
à vendre à 600 000F après ses dépenses folles
à Paris et ses folles nuits avec ses dix sept femmes. Poussière
d'empire...
|
28-01-1993
|
La Fondation Montagnier
|
Entretien avec Luc Montagnier, Mans, découvreur en
1983 du virus du sida, avec Jean-Claude
Chermann et Françoise Harré-SinoussL
La nouvelle fondation qu'il présideaidera
les orphelins du sida en Afrique.
Activités de Montagnier avec un malade dans un
hôpital de
Bangui (Centrafrique).
|
04-02-1993
|
Gide : la fantaisie du voyageur
|
Livre d'André Gide. Périple d'un grand
écrivain qui a voyagé à pied avec des porteurs entre Nola
et Bangui.
|
21-04-1994
|
Nos amis les tueurs (le rôle ambigu de la France au
Rwanda)
|
Le président rwandais a été tué. Les
alliés français ont préféré
évacué en catimini au milieu d'un groupe de français une
douzaine des membres de la famille de Habyarimana dans le premier Transall
quittant Kigali pour Bangui.
|
04-05-1995
|
Sous le soleil de Solaar
|
Trois nouveaux groupes de musique lancés par Jimmy Jay,
dont un Centrafricain.
|
09-01-1997
|
« La France se trompe d'Afrique »
(après l'intervention des paras en Centrafrique
|
ITW avec l'auteur de «Mondes rebelles», J-C Rufin.
Selon lui, la crise centrafricaine en annonce d'autres, encore plus graves, et
les vieilles habitudes de la politique africaine de Paris vont multiplier les
déboires français sur le continent noir
|
23-01-1997
|
Paris Washington grincement de dents
|
|
19-06-1997
|
Afrique : les foyers de crise (article sur les troubles
au Zaïre, Congo Brazza, Centrafrique etc.)
|
La République centrafricaine, en proie depuis le
début de l'année dernière à une série de
mutineries et où le chef de l'Etat, Ange-Félix Patassé,
doit son maintien en place au déploiement d'une force interafricaine et
à la présence de 1650 soldats français basés dans
la capitale, Bangui, et à Bouar.
|
20-11-1997
|
L'adieu à l'Afrique de papa
|
Malgré le nombre élevés des pays
francophones en Afrique, le sommet de la francophonie se tient en Asie du
Sud
|
20-08-1998
|
La petite fiancée de Wimbledon
|
Nathalie Tauziat, née à Bangui, en
République centrafricaine, n'a pas grandi dans le giron de la
Fédération française de Tennis, mais elle dispute sa
première finale du grand chelem.
|
10-12-1998
|
Sans abri (Charlemagne Bokassa, brève)
|
Charlemagne Bokassa, fils de l'ex-empereur, 28 ans est sans abri
à Paris et passe ses nuits dans les jardins et métros.
|
21-10-1999
|
Sur les traces d'Ebola (brèves)
|
Une équipe de l'Institut Pasteur de Bangui et de
chercheurs vient de détecter pour la première fois des traces du
terrible virus d'Ebola chez divers petits mammifères
examinés.
|
09-12-1999
|
Le roman vrai de la DST
|
Pascal Krop et Roger Faligot racontent, dans un livre
passionnant, l'histoire de la police secrète française. Krop et
Faligot pensent plutôt que la DST agit sur ordre de l'Elysée pour
faire taire un homme qui en sait trop sur les cadeaux du sinistre
«empereur» de Bangui
|
17-02-2000
|
De si beaux desseins (un album de Catherine Dubreuil
|
Cela fait vingt ans que C. Dubreuil, née à Bangui
en Centrafrique, «dessinatrice-reporter» hante les studios de
Cinecittà, les théâtres parisiens et les ruelles
vénitiennes. Un livre permet enfin de découvrir son talent.
|
12-12-2000
|
Les signataires de A à Z
|
L'observateur quotidien a lancé un appel aux internautes
pour signer un boycott à la vente aux enchères des objets nazis
sur le site de yahoo. Quelques centrafricains sont signataires.
|
28-05-2001
|
Centrafrique : Tentative de coup d'Etat avortée
(article)
|
Des tirs d'armes automatiques et de mortiers ont
éclaté autour de la résidence du président de la
République centrafricaine Ange-Félix Patassé tôt ce
lundi matin à Bangui, dans ce que des responsables militaires
présentent comme une tentative avortée de coup d'Etat,
fomentée par des soldats mutins. Rappel des différentes crises
que le pays a traversé.
|
02-06-2001
|
Centrafrique Tirs sporadiques à Bangui (article)
|
Des
tirs sporadiques de mitrailleuses et de mortiers résonnaient encore
samedi à Bangui, la capitale de Centrafrique, pour le
sixième jour consécutif depuis la tentative infructueuse de coup
d'Etat militaire contre le président Ange-Félix Patassé.
Plusieurs dizaine de corps jonchaient les rues du quartier résidentiel
de Ouango, où l'armée tirait à vue sur les rebelles qui
s'y cacheraient. Des roquettes ont explosé samedi près d'une
église catholique où se terrent un millier de civils.
|
21-12-2001
|
Le mois de mai dans le monde (rétrospective
2001)
|
Rappel des principaux événements qui se sont
déroulés dans le monde. Au 28 mai, attaque de la résidence
de Patassé par des mutins à Bangui.
|
08-01-2002
|
Les événements dans le monde en 2001
|
Idem
|
31-01-2002
|
Demain l'Afrique (invention d'une nouvelle danse)
|
Des jeunes chorégraphes, danseurs d'Afrique du Sud, du
Burkina et de la Centrafrique invente une nouvelle danse et un nouveau
rythme.
|
04-07-2002
|
Un avion cargo s'écrase à Bangui (accident in
brève)
|
Un Boeing 707 cargo d'une campagnie congolaise s'est
écrasé sur Gbaya Dombia, un quartier peu peuplé de la
capitale Bangui. Il y aurait au moins deux morts et deux survivants.
|
03-10-2002
|
Un Sango dans la voix
|
L'écrivain français Vassilis Alexakis, dans son
oeuvre « Les mots étrangers » valorise la langue
Sango qu'il décide d'apprendre en vue de renaître tout en
affirmant que le mot neige n'existe pas dans cette langue.
|
28-10-2002
|
Nouveaux combats à Bangui (article in
Etranger)
|
Des combats opposent depuis vendredi midi des partisans de
l'ancien chef d'état-major centrafricain, François Bozizé,
actuellement en exil en France, aux forces gouvernementales. Paris appelle
au calme. Sur le terrain, les forces gouvernementales ripostent et gagnent du
terrain.
|
31-10-2002
|
Les rebelles en fuite en Centrafrique (article avec photo de
Patassé)
|
Après six jours de combats, les putchistes de l'ancien
chef d'Etat Major François Bozizé, qui tenaient la moitié
de Bangui, sont en fuite. Grâce à l'appui de troupes
étrangères, les forces régulières ont repris la
capitale
|
19-03-2003
|
Coup d'Etat en Centrafrique (article avec photo de
Bozizé)
|
Une soixantaine de Français ont quitté le pays
après le coup d'Etat de François Bozizé qui s'est
autoproclamé président après avoir chassé
Patassé du pouvoir. 13 morts et de dizaines de blessés ainsi que
3 militaires de la force africaine ont été tués.
|
23-03-2003
|
Le coup de force de Bozizé (article d'AP, avec photo
de Patassé)
|
Des rebelles, proches du général Bozizé,
l'ancien chef d'état major, se sont emparés des points
stratégiques de Bangui. François Bozizé réclame
dimanche une "transition collective" et appelle les soldats à regagner
leurs casernes. Le président Ange-Félix Patassé, absent du
pays au moment des faits, s'est réfugié au Cameroun. Rappel des
faits et rétrospection sur les événements qui ont eu lieu
en Centrafrique.
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TABLEAU RECAPITULATIF DES ARTICLES PUBLIES SUR LA
CENTRAFRIQUE
PAR « L'EXPRESS » DE 1979 A
2003
DATES
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TITRES
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RESUME
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15/12/1979
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Giscard l'Africain (rubrique : France)
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L'Afrique est le seul continent où la France peut
encore changer le cours de son Histoire. Christian d'Epenoux et Christian
Hoche ouvrent le dossier africain. Les différentes politiques des
différents Présidents Français vis-à vis de
l'Afrique
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15/12/1979
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Idem
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25/08/1984
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La stratégie du « pape
noir »
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Hassan al Tourabi, l'homme fort de khartoum fait livrer
à la France un terroriste. Le Soudan, situé au carrefour de
l'Afrique noire et du monde arabe, dans une région
particulièrement stratégique pour beaucoup d'Etats
«clients» de la France, comme le Tchad, le Centrafrique ou même
le Zaïre perd sa crédibilité politique à cause de la
présence des terroristes sur son territoire
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06/04/1995
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Le poison des affaires
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Les candidats évitent le débat d'idées.
VGE devait être mis en accusation d'avoir accepté en cadeau les
diamants de Bokassa. Roger Delpey, agent actif de la vengeance de l'empereur
de Centrafrique.
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15/06/1995
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Disques, l'appel de Deep Forest
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Un curieux album vert et blanc d'un groupe sans visage, Deep
Forest est dans les bacs. Avec des voix venues d'ailleurs, de Centrafrique.
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23/05/1996
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Express Monde - Bangui : les mutins ne
désarment pas (article complet de 12 lignes).
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Un mois après la rébellion meurtrière
d'avril, 200 soldats centrafricains se sont à nouveau mutinés, le
18 mai. Motif invoqué: le non-respect des garanties arrachées aux
autorités au terme du précédent soulèvement,
à savoir le paiement de trois mois d'arriérés de solde et
l'amnistie des insurgés. Pillages. Paris envoie des renforts.
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17/10/1996
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Expresse monde : Christopher contre la France
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Warren Christopher, SG Amricain s'est rendu en Afrique. Si la
France envisage encore de jouer les gendarmes dans son pré carré
(l'intervention en Centrafrique au printemps dernier), elle a
décliné toutes les «invitations» - américaines -
à intervenir dans la crise burundaise
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21/11/1996
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« Aider mieux les Africains »
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La politique de la France n'est pas de stabiliser
l'Afrique ; sinon elle n'aurait pas due agir dans le cadre des Nations
Unies Pourquoi la France reste-t-elle si attachée à
l'idée de cette force militaire multinationale? Je l'ignore. La
France a une longue expérience de l'Afrique et une vraie expertise.
Paris compte à son actif d'heureuses interventions préventives en
Centrafrique récemment encore
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28/11/1996
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L'Ile au Melchior
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Pour son premier polar, Serge Bramly fait débuter
l'aventure dans la paisible île de Bréhat Sur la ligne de
métro n° 1, Château-de-Vincennes-La Défense, une bombe
posée par des islamistes explose à proximité de la station
Châtelet. New York, Paris, Londres, Lyon, Côte d'Ivoire,
Centrafrique, Sénégal, Bénin, Togo, Milan, Barcelone,
Palma de Majorque: la spirale de la violence enclenchée à
Bréhat s'accélère
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12/12/1996
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France-Afrique : fin d'une époque
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Au sommet France Afrique de Ouagadougou. Les chefs d'Etats
africains ont désigné quatre des leurs pour la médiation
en Centrafrique.
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22/05/1997
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Spéciale élection - 3ème
circonscription, Nices salle en solo
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Jean Pierre Schenardi, élu du Val de Marne et dont le
titre de gloire est d'avoir écrit un guide de chasse en Centrafrique,
ne peut pas mettre le duo des élections en difficulté.
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24/07/1997
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Kinshasa rebelle aux rebelles
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Il faut réduire les insoumis de
l'armée déchue de l'ex Zaïre, qui ont trouvé refuge
en Centrafrique et autres pays de la région au silence.
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15/04/1999
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L'armée française sur tous les fronts
(Macédoine)
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L'armée française est sur tous les fronts, au
Kossovo, à Bangui en Centrafrique, Tchad, etc.
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22/06/2000
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Bokassa une honte française (Livre =
portrait)
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Un portrait enlevé du défunt empereur,
élève incontrôlable de la «Françafrique»
dans le livre : Bokassa Ier, un empereur français, par
Géraldine Faes et Stephen Smith. Calmann-Lévy, 373 p.
|
31/08/2000
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Les indiscrets - France
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C'est dans l'ancienne propriété de l'ex-empereur
de Centrafrique Jean-Bedel Bokassa, appartenant aujourd'hui au Cercle national
des combattants, association satellite du FN, que Jean-Marie Le Pen de lancer
sa campagne personnelle contre le quinquennat.
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05/10/2000
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Vie Publique (Les 100 qui font bouger Nancy)
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Portrait des 100 personnalités de Nancy Mgr Jean Louis
Papinapass deux ans de coopération en Centrafrique
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1/11/2001
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Freud sans tabou (Essai, livre)
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Allusion à Bokassa empereur de pacotille en
Centrafrique, Livre : Les Révolutions de l'inconscient,
par Catherine Clément. La Martinière, 320 p
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03/10/2002
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« La France doit se ré-impliquer en
Afrique » J.P. Ngoupandé (spéciale ITW).
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ITW de Ngoupandé sur RFI recuielli. Ancien premier
ministre et auteur du livre L'Afrique sans la France analyse les
tensions africaines.
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24/10/2002
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Francophonie
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Sommet de la francophonie à Beyrouth, français,
franglais pour actualiser la langue. Et même Sango comme dans l'oeuvre de
Vassilis Alexakis, Les mots étrangers
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16/10/2002
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La France dans le bourbier ivoirien
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Crise ivoirienne, allusion faite aux militaires
français ayant laissé leur place aux contingents de la MINURCA.
Intervention similaire type opération « Almanin » en
1996 pour sauver le régime de Patassé.
|
BIBLIOGRAPHIE
1. Rémy Rieffel, Siciologie des médias,
ed. Ellipses, Paris 2005
2. Jean de Bonville, L'analyse de contenu des médias,
de la problématique au traitement statistique, Coll. Culture et
communication, Bruxelles, 2006.
3. Jacques Barrat, Derek El-Zein et Nicolas Lambret,
Géopolitique du Burkina Faso, Edition Biblieurope, Paris,
2008.
4. Coll. Dirigée par Alain Nonjon, Médias,
information et communication, Ed. Ellipses, Paris 2009
5. Ghislaine Guérard, Canadian Journal of
communication, Vol 25, n°4 (2000)
6. Auguste, Tene koyzoa, Centrafrique, Histoire
économique et sociale au XXème siècle, Ed.
L'Harmattan, Paris 2005.
7. Josué Binoua, Centrafrique, l'instabilité
permanente, Ed. L'Harmattan, Paris 2005.
8. Didier Bigo, Pouvoir et obéissance en
Centrafrique, Edition Karthala, 1989
9. Cathérine Clément, Les révolutions de
l'inconscient, La Martinière, 2000
10. Emmanuel Germain, La Centrafrique et Bokassa 1965 -
1979
11. Le Nouvel Observateur
12. L'Express
TABLE DE MATIERES
REMERCIEMENT
1
INTRODUCTION
2
PARTIE I ANALYSE QUANTITAVIVE ET QUALITATIVE
4
I. ANALYSE QUANTITATIVE
4
II. ANALYSE QUALITATIVE
8
III. LES JOURNALISTES
10
PARTIE II : POURQUOI DE TELLES SIMILITUDES ET
DE TELLES DIFFERENCES
13
I. DEUX JOURNAUX ASSEZ DIFFRENTS
13
1.1. Le Nouvel Observateur
13
1.2. L'Express
16
II. LES EVENEMENTS EN REPUBLIQUE
CENTRAFRICAINE
19
1. Présentation
générale
19
2. Les événements en RCA
21
III. TYPOLOGIE DES TRAITEMENTS
23
PARTIE III : PROBLEMES ET PERSPECTIVES
27
I. UN DEFICIT QUALITATIF ET QUANTITATIF
27
II. CARICATURE DE LA RCA DANS LE TRAITEMENT
DES INFORMATIONS
28
III. PLACE DE LA RCA EN AFRIQUE
30
CONCLUSION
33
ANNEXES
35
BIBLIOGRAPHIE
54
TABLE DE MATIERES
55
* 1 Rémy Rieffel,
Siciologie des médias, ed. Ellipses, Paris 2005, p.38.
* 2 Voir annexe.
* 3 Coll. Dirigée par
Alain Nonjon, Médias, information et communication, Ed.
Ellipses, Paris 2009, p201
* 4 Code du travail, article L.
7 111, alinéa 1er.
* 5 Voir Annexe tableau des
articles du Nouvel obs
* 6 Claude Perdriel, Premier
éditorial du Nouvel Obs
* 7 Source Observatoire de la
presse, OJD 2009
* 8 EIU, 2008
* 9 PNUD, 2004
* 10 Ministère des
Finances 2006
* 11 Carte de la
République centrafricaine, in
http://www.populationdata.net/images/cartes/afrique/afrique-sud-saharienne/centrafrique/centrafrique.jpg
* 12 PNUD, 2004
* 13 Didier Bigo, Pouvoir
et obéissance en Centrafrique, Edition Karthala, 1989, p. 96
* 14 Idem, p. 85
* 15 Voir résumé
en annexe.
* 16 Cathérine
Clément, Les révolutions de l'inconscient, La
Martinière, 2000.
* 17 Emmanuel Germain, La
Centrafrique et Bokassa 1965 - 1979, p. 140.
* 18 Le Nouvel
Observateur, publication du 19 août 1983, pp.31-32
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