UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP DAKAR
FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
Département de Géographie
MÉMOIRE de MAITRISE
Etude de la qualité de l'eau de robinet et
celle de la nappe phréatique dans les
différentes Communes d'Arrondissement
du département de Guédiawaye
Présenté et soutenu le 30 janvier 2008
par
CHEIKH FALL Devant un jury composé
de
ALIOUNE KANE Professeur au Département de
Géographie
MOUSTAPHA DIENE Maître-assistant au
Département de Géologie
AWA FALL NIANG Assistante au Département
de Géographie
Année académique 2006-2007
Sommaire
Liste des sigles et abréviations 3
Liste des figures 4
Liste des tableaux 5
Liste des cartes 5
Résumé 6
Avant-propos 7
Problématique 8
Objectifs de recherche 10
Hypothèses de recherche 10
Justification du choix d'un tel sujet 11
Discussion des concepts 11
Méthodologie de l'étude 13
Introduction générale 16
Première partie 18
Présentation de la zone d'étude et de ses
ressources en eau 18
Chapitre 1 : Cadre physique et humain 20
Chapitre 2 : Inventaire des ressources en eau 28
Deuxième partie 31
Les caractères organoleptiques et les paramètres
physiques 31
Chapitre 3 : Les caractères organoleptiques 32
Chapitre 4 : Les paramètres physiques. 51
Troisième partie 61
Les paramètres chimiques 61
Chapitre 5 : Les anions majeurs. 62
Chapitre 6 : Les cations majeurs 68
Conclusion générale 75
Bibliographie 78
Annexes 81
Liste des sigles et abréviations
AFAQ Association Française d'Assurance Qualité
CA Commune d'arrondissement
DPS Direction de la Prévision et de la Statistique
ER1 Robinet villa n°35 Golf sud
ER2 Robinet villa n°1408 Wakhinane Nimzatt
ER3 Robinet hotel de ville Ndiarème Limamoulaye
ER4 Robinet villa n°188 Médina Gounass
ER5 Robinet villa n°602 Sahm Notaire
EP1 Pompe Diambar Demba Camara (Golf)
EP2 Pompe Diambar Raby Sy Wakhinane Nimzatt
EP3 Pompe Diambar Hotel de ville Ndiarème limamoulaye
EP4 Pompe Diambar Lamine Niang Médina Gounass
EP5 Pompe Diambar Birahim Sy Sahm Notaire
FAO Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
FLSH Faculté des Lettres et Sciences Humaines
FST Faculté des Sciences et Techniques
ISO International Standardization Organisation
SDE Sénégalaise Des Eaux
SONES Société Nationale Des Eaux du
Sénégal
OMS Organisation Mondiale de la Santé
UCAD Université Cheikh Anta Diop de Dakar
UNESCO Organisation des Nations Unies pour l'Education, la
Science et la culture
Liste des figures
Figure 1: Courbe d'évolution des températures
à Dakar en 2006 (station de Dakar-Yoff). 22
Figure 2: L'humidité relative de l'air à Dakar en
2006. 23
Figure 3: Moyenne pluviométrique à Dakar de 1997
à 2006. 24
Figure 4: Superficie des différentes communes
d'arrondissement du département de
Guédiawaye. 25
Figure 5: Population de Guédiawaye par commune
d'arrondissement 2005. 25
Figure 6: Estimation de la couleur de l'eau de robinet et celle
de la nappe phréatique par les ménages dans la C.A de Sahm
Notaire. 33 Figure 7: Estimation de la couleur de l'eau de robinet et celle
de la nappe phréatique par les
ménages dans la C.A de Golf. 34 Figure 8: Estimation de
la couleur de l'eau de robinet et celle de la nappe phréatique par
les
ménages dans la C.A de Médina Gounass. 35 Figure
9: Estimation de la couleur de l'eau de robinet et celle de la nappe
phréatique par les
ménages dans la C.A de Wakhinane Nimzatt. 36 Figure 10:
Estimation de la couleur de l'eau de robinet et celle de la nappe
phréatique par les
ménages dans la C.A de Ndiarème Limamoulaye.
37 Figure 11: Couleur de l'eau de robinet et celle de la nappe
phréatique sur l'ensemble du
département de Guédiawaye selon les ménages.
38 Figure 12: Estimation de l'odeur de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans la C.A
de Sahm Notaire. 39 Figure 13: Estimation de l'odeur de l'eau
de robinet et celle de la nappe phréatique dans la C.A
de Golf. 40 Figure 14: Estimation de l'odeur de l'eau de
robinet et celle de la nappe phréatique dans la C.A
de Médina Gounass. 41 Figure 15: Estimation de l'odeur
de l'eau de robinet et celle de la nappe phréatique dans la C.A
de Wakhinane Nimzatt. 42 Figure 16: Estimation de l'odeur de
l'eau de robinet et celle de la nappe phréatique dans la C.A
de Ndiarème Limamoulaye. 43 Figure 17: Estimation de
l'odeur de l'eau de robinet et celle de la nappe phréatique dans le
département de Guédiawaye. 44 Figure 18:
Estimation de la saveur de l'eau de robinet et celle de la nappe
phréatique par les
ménages dans la C.A de Sahm Notaire. 45 Figure 19:
Estimation de la saveur de l'eau de robinet et celle de la nappe
phréatique par les
ménages dans la C.A de Golf. 46 Figure 20: Estimation
de l'odeur de l'eau de robinet et celle de la nappe phréatique par
les
ménages dans la C.A de Médina Gounass. 47 Figure
21: Estimation de la saveur de l'eau de robinet et celle de la nappe
phréatique par les
ménages dans la C.A de Wakhinane Nimzatt. 48 Figure 22:
Estimation de la saveur de l'eau de robinet et celle de la nappe
phréatique par les
ménages dans la C.A de Ndiarème Limamoulaye.
49 Figure 23: Récapitulatif de la saveur de l'eau de robinet et celle
de la nappe phréatique dans
l'ensemble du département de Guédiawaye.
50 Figure 24: Conductivité électrique de l'eau de robinet et
celle de la nappe phréatique dans le
département de Guédiawaye. 53 Figure 25: pH de
l'eau de robinet et celle de la nappe phréatique dans le
département de
Guédiawaye. 57 Figure 26: Température de l'eau
de robinet par rapport aux température de référence et de
l'air
dans les différentes C.A du département en
degré Celsius. 59
Figure 27: Température de l'eau de la nappe par rapport
aux température de référence et de
l'air dans les différentes C.A du département en
degré Celsius. 60
Figure 28: Représentation des bicarbonates. 62
Figure 29: Représentation des chlorures. 64
Figure 30: Nitrates dans le département. 65
Figure 31: Sulfates dans le département. 67
Figure 32: Sodium dans le département. 69
Figure 33: Potassium dans le département. 70
Figure 34: Magnésium dans le département. 72
Figure 35: Calcium dans le département 73
Liste des tableaux
Tableau 1: Principales sources d'approvisionnement en eau de
boisson dans les différentes C.A du département de
Guédiawaye. 28 Tableau 2: références de qualité
des paramètres physiques dans l'eau destinée à la
consommation humaine. 51
Tableau 3 : CE de l'eau dans les C.A de Guédiawaye 53
Tableau 4: Tableau de calcul de la minéralisation à
partir de la conductivité 54
Tableau 5: tableau de calcul de la minéralisation de l'eau
de robinet et celle de la nappe phréatique dans les différentes
C.A de Guédiawaye. 54 Tableau 6: Tableau de calcul de la
résistivité de l'eau de robinet et celle de la nappe
phréatique dans les différentes C.A de
Guédiawaye à partir de la conductivité. 55
Tableau 7: Le pH au quotidien 56
Tableau 8: pH au laboratoire et pH mesuré sur place. 57
Liste des cartes
Carte 1 : Représentation des points
d'échantillonnage 13
Carte 2 : Localisation de la zone d'étude 18
Carte 3 : Les densités de population dans le
département de Guédiawaye ..26
Résumé
Compte tenu des nombreuses difficultés que rencontrent
les consommateurs des eaux de robinet et de la nappe phréatique dans le
département de Guédiawaye et leurs nombreuses contestations sur
la qualité de l'eau qu'ils utilisent, nous nous sommes proposés
en fonction de nos hypothèses de recherche d'apporter quelques
éclaircissements, si petites soient-elles, dans l'optique de confirmer
ou d'infirmer les nombreuses spéculations des populations.
Guédiawaye est l'un des quatre départements de
la région de Dakar et représente avec Pikine sa banlieue. Les
problèmes liés à l'utilisation de l'eau de robinet ainsi
que celle de la nappe phréatique via les « Pompes Diambar » et
quelques rares puits, sont, chaque jour au menu des discussions de sa
population.
Si les problèmes d'accès à l'eau «
potable » sont minimes, ceux liés à sa qualité
restent préoccupants.
Les résultats des enquêtes de terrains
(questionnaire sur les paramètres organoleptiques) montrent sans faille,
on peut dire, la peur ou la grande crainte des populations pour ce qui est de
la consommation des eaux à leur disposition.
Les résultats des analyses du laboratoire montrent une
pollution des eaux de la nappe par les nitrates (496,3 mg/L à Sahm
Notaire) alors que l'eau de robinet présente partout des teneurs en
nitrates relativement faibles et conformes à la valeur limite
recommandée par l'OMS qui est de 50 mg/L.
Cependant, les résultats concernant les paramètres
physiques (conductivité électrique, pH et température des
eaux) montrent partout des dépassements pour ce qui concerne les
références internationales pour en matière d'eau
potable.
Avant-propos
Les études sur la qualité des eaux sont
réalisées le plus souvent dans les pays développés
soit par la société qui a en charge la distribution de l'eau
(contrôle interne) soit chaque année par l'Etat qui a l'obligation
morale de veiller sur la qualité de l'eau de robinet distribuée
à la collectivité (contrôle officiel).
Au Sénégal, comme dans la majeure partie des
pays sous développés, le contrôle de la qualité des
eaux de consommation humaine reste précaire et occasionnel.
Même si des études sur la qualité de l'eau
des nappes peuvent se retrouver dans la littérature, celles qui ont
trait à l'eau de la SDE restent peu nombreuses et rendent ainsi
particulièrement difficile une collecte de données relative
à une étude sur l'eau de robinet.
C'est pourquoi sans l'aide de toutes les personnes que j 'ai
rencontré durant ces derniers mois, la réalisation de ce
mémoire serait largement hypothéquée. Donc, au terme de ce
travail, il m'est très agréable d'exprimer ma reconnaissance
à :
+ M. Moustapha Diène, professeur à la FST
d'avoir bien voulu co-encadrer ce mémoire car son soutien technique et
psychologique me sont d'un grand apport pour la réalisation de ce
travail ;
+ M. Aliou Kane, professeur titulaire au département de
géographie et responsable de la Chaire UNESCO qui a accepter de
co-encadrer ce travail et n'a ménagé aucun effort pour sa
réalisation et sa bonne marche;
+ Madame Fall, née Awa Niang, chargée de cours
au département de géographie, d'avoir suivi le mémoire du
début à la fin et ceci malgré ses contraintes de temps
+ Tous les professeurs, maîtres de conférences et
maîtres assistant du département de géographie (le corps
professoral), en particulier M. Ndiacé Diop et M. Mame Demba Thiam pour
les conseils et orientations qui me sont d'une aide précieuse;
+ Tous les stagiaires du laboratoire de morphologie en
particulier M. Mamadou Coréa et mon ami Pierre Gningue pour leur
soutient technique ;
+ Tous les stagiaires du LERG et en particulier M. Guiro qui
m'a tant aidé dans la réalisation des cartes avec Arcview 3.2a
;
+ Et enfin tous mes camarades de promotion en particulier M.
Mor Kane, M. Moussa Diallo Diop, M. Amadou Ba, M. Serigne A. Seck pour leur
soutien sur la documentation.
Problématique
La terre ou « planète bleue » est
constituée à plus de 70% de terres immergées, mais cette
eau est salée (eaux marines, eaux océaniques et eaux des lacs
salés) donc non potable.
Ainsi, l'eau des cours d'eau (fleuves, lacs d'eau douce,
rivières, ruisseaux, etc.) ne représente que moins de 0,1% des
réserves d'eau de la planète.
L'eau que consomme la majeure partie des hommes provient pour
l'essentiel des nappes aquifères ou souterraines et pose des
problèmes d'accessibilité (en raison sa profondeur) et de leur
exploitation.
L'eau, en tant que ressource cardinale pour la vie de
l'humanité est aujourd'hui au centre des préoccupations des
pouvoirs publics pour sa gestion durable.
Cependant, cette ressource, bien qu'étant indispensable
à la vie et à l'épanouissement de l'homme sur terre, pose
partout et surtout dans les pays du Tiers monde un problème
d'exploitation, de gestion et de qualité.
Avec le développement technologique, les pouvoirs
publics se sont proposé d'assurer à la collectivité une
distribution optimale des ressources en eau moyennant une contribution
financière des consommateurs.
C'est ainsi que surgissent dans presque toutes les
localités des réseaux d'adduction d'eau pour une distribution
privée ou publique de l'eau potable.
C'est fort de ce constat que plusieurs sociétés
spécialistes de la distribution de cette ressource stratégique
fleurissent à travers le monde.
Au Sénégal, la distribution, la gestion, le
contrôle et le suivi de l'eau potable ont été pendant
longtemps sous la direction de la SONEES, une société
étatique d'exploitation des eaux naturelles destinées à la
consommation humaine.
Après plusieurs tentatives d'amélioration de la
distribution suite à une demande sans cesse croissante résultant
de l'augmentation de la population, le secteur a subit de nombreux
réaménagements.
La SDE est liée à l'Etat du
Sénégal par un contrat d'affermage. Après une
première période de 10 ans (23 avril 1996-22 avril 2006), le
contrat d'affermage a été prolongé de 5 ans.
L'Etat assure la tutelle du secteur par l'intermédiaire
des ministères de l'Hydraulique et des Finances.
La SONES est chargée de la gestion du
patrimoine et du contrôle de la qualité de l'exploitation et du
service.1
Depuis la mise en place de ce contrat d'affermage, la
Sénégalaise Des Eaux, de par ses aménagements faits
ça et là à travers le réseau, tente de circonscrire
cette demande, une demande qui s'accroît d'année en année
du fait des nouvelles implantations menant à la prolifération de
quartiers périphériques issus de cette évolution
démographique plus ou moins incontrôlée que connaît
la capitale Sénégalaise.
Cependant, si pour certains Dakarois le problème de
l'accès à l'eau potable ne se pose que sommairement, pour
d'autres (les habitants de la banlieue de Pikine et de Guédiawaye par
exemple) en revanche, le problème de la qualité de l'eau s'ajoute
aux difficultés d'approvisionnement en eau potable qu'on y rencontre.
Le département de Guédiawaye (région de
Dakar) s'alimente en eau potable pour l'essentiel grâce au réseau
de distribution de la SDE.
Par ailleurs, depuis quelque temps, les populations installent
devant leurs maisons des pompes à eau (« Pompes Diambar »)
pour puiser de la nappe de l'eau que certains n'hésitent pas à
consommer sans aucuns traitements ou avec un traitement sommaire avec de l'eau
javellisée.
La problématique de l'eau potable à
Guédiawaye peut se résumer à travers le questionnement
suivant :
· Est-ce que l'eau que boivent les habitants du
département et qui est distribuée par la SDE, répond-elle
aux valeurs limites et valeurs guides de l'OMS?
· Est-ce-que l'eau tirée des pompes à eau que
consomme une partie de sa population n'est pas chimiquement polluée ?
· Une eau potable de bonne qualité se limite t-elle
à une eau limpide, sans saveur et inodore ?
· Quelle est l'importance des paramètres
physico-chimiques, organoleptiques et microbiologiques dans une eau
destinée à la consommation humaine ?
1
http://www.sde.sn/entcontrat.htm
· Compte tenu de la macrocéphalie de Dakar sur le
reste du territoire Sénégalais, est-il possible de fournir une
eau potable de quantité satisfaisante et de bonne qualité
à cette population sans cesse croissante?
Objectifs de recherche
A- Objectifs généraux :
· Faire des analyses de laboratoire et des mesures in
situ de l'eau de robinet et celle de la nappe phréatique pour en
évaluer la qualité totale dans les différentes communes
d'arrondissement du département.
· Donner la parole aux populations de Guédiawaye via
un guide d'entretien pour recueillir leurs impressions sur la qualité
des eaux qu'elles consomment.
B- Objectifs spécifiques :
· Vérifier si l'eau potable que consomme les
populations de la zone de l'étude n'est en aucun cas dangereux pour la
santé ;
· Etudier les processus et procédés de
traitement des eaux par la SDE et les autres laboratoires d'analyses des eaux
;
· Déterminer la composition minérale et
organique de l'eau consommée par les habitants de la localité
;
· Enfin, déterminer les risques qu'encourent les
populations en consommant l'eau non traitée de la nappe
phréatique de la localité.
Hypothèses de recherche
Comme toute recherche qualitative, celle-ci vise à
élaborer des hypothèses dont l'analyse des résultats de
terrain permettrait d'infirmer ou de confirmer.
· La situation géographique du fleuve
Sénégal qui rend ses eaux internationales limite les
possibilités d'utilisations des eaux du lac de Guiers et affecte ainsi
l'approvisionnement de Dakar ;
· La vieillesse des canaux de distribution d'eau potable
est responsable des écarts de qualité de l'eau
déplorées par les populations de la zone de l'étude ;
· L'eau tirée de la nappe phréatique de la
banlieue de Pikine-Guédiawaye est polluée et affecte
minéralogiquement l'eau distribuée par la SDE ;
· Un service de bonne qualité et une eau
qualitativement distribuée est un moyen d'apaisement des contestations
sociales.
Justification du choix d'un tel sujet
Dans cet environnement de « monopole naturel » que
connaît la SDE au Sénégal qui pourrait être une
entrave à la qualité du fait de l'absence de concurrents,
l'implication des acteurs externes et de tous est importante.
C'est la raison pour laquelle la SDE s'est vue dans
l'obligation de se certifier ISO, non pas pour lutter contre la concurrence qui
n'existe pas, mais pour rassurer les consommateurs de la qualité de
l'eau qu'elle distribue.
Cependant, la certification ISO 9001 version 2000 de l'AFAQ
qu'a obtenue la SDE ne concernant pas la qualité du produit
(c'est-à-dire l'eau en elle même) doit obliger la SDE à
certifier le produit.
Un tel sujet se justifie dès lors qu'il cherche
à éclaircir les notions de qualité des eaux
destinées à la consommation humaine et de faire des comparaisons
scientifiques entre l'eau distribuée par la SDE d'une part et l'eau de
la nappe phréatique d'autre part avec les recommandations de l'OMS en
matière d'eau potable.
Discussion des concepts
La définition des concepts est une étape
clé de toute étude. Elle est essentielle pour l'analyse et
l'explication des données. En effet, une étude ne se justifie que
si on lui en a déterminé un contexte valable renfermant la
problématique. Cette problématique contient des concepts dont la
circonscription est fondamentale.
Dans le contexte de notre étude, la gestion, la
qualité et l'eau potable sont les concepts de base qui méritent
d'être définis, circonscrits et explicités.
La gestion désigne l'action ou la
manière de gérer, d'organiser quelque chose (le Larousse
1997).
Concernant les ressources en eau, le concept de gestion
inclut tous les rapports de pouvoir qui déterminent l'accès
à l'eau et le contrôle de son affectation et de son utilisation.
L'accès fait référence à l'aptitude à
disposer d'une chose sans pouvoir établir les paramètres de son
utilisation. Le contrôle donne le pouvoir de fixer les paramètres
de son utilisation et de prendre des décisions en ce qui concerne sa
gestion.
Contrôler une ressource signifie avoir la capacité
d'en déterminer l'utilisation, l'affectation et la jouissance
(BIT-ACOPAM).
Quand au concept d'eau potable, on peut dire
qu'est eau potable une eau dont la consommation est sans risque pour la
santé de l'homme à court, moyen ou long terme.
« Une eau potable est une eau devant satisfaire à
un certain nombre de caractéristiques la rendant propre à la
consommation humaine. Les standards de ce point de vue sont extrêmement
différents selon les usages et la situation.
Par exemples, des paramètres pouvant être
respectés sont :
· Paramètres organoleptiques (couleur,
turbidité, odeur, saveur) ;
· Paramètres physico-chimiques et chimiques naturels
(température, pH, conductivité, calcium, sulfates, potassium,
oxygène dissous...) ;
· Substances indésirables (nitrates, nitrites, fer,
cuivre, argent, ...) ;
· Substances toxiques (arsenic, cyanures, mercure,
plomb...) ;
· Paramètres microbiologiques (coliformes totaux,
coliformes thermo-tolérants, streptocoques fécaux...) ;
· Pesticides (Parathion, dieldrine...). »2
Concernant le concept de qualité,
Etienne Collignon3 donne à travers son article la
définition suivante : « c'est l'ensemble des
caractéristiques d'une entité qui lui confèrent l'aptitude
à satisfaire des besoins exprimés et implicites.
»
Entre autres définitions nous avons la suivante : «
la qualité est la recherche permanente de l'efficience. »
En plus, Tawfik et Chauvel disent : « la qualité est
difficile à évaluer, car elle est bien souvent subjective et
s'oppose à la notion de quantité...
La qualité d'un produit ou d'un service est
aujourd'hui synonyme de valeur d'emploi ou d'usage : si bien que nous pourrions
employer l'une pour l'autre les expressions qualité du service et
qualité du produit.
Cela signifie que la qualité n'est pas absolue mais
relative à un besoin ou une fonction. »4
2
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_potable
3 Encyclopédie de gestion, Y. SIMON et P.
JOFFRE, article d'Etienne Collignon 9ème éd,
Economica, p. 2781.
4 L. TAWFIK et A. M. CHAUVEL, gestion de la
production et des opérations, Editions HRW Ltée, p. 276
L'étude de la qualité de l'eau destinée
à être utilisée comme boisson par les collectivités
ne peut être bien faite que si les termes « qualité des eaux
superficielles et des eaux souterraines » d'une part et les « normes
de potabilité » sont bien explicités.
Pour Jean MARGAT : «les qualités des eaux
superficielles et des eaux souterraines ne sont généralement pas
évaluées sur la base d'une classification commune, moins parce
que les unes et les autres seraient dévolues à priori à
des utilisations distinctes (l'eau superficielle plutôt à
l'industrie ou à l'agriculture, l'eau souterraine plutôt aux
collectivités), car ce n'est jamais aussi simple, que parce que les
paramètres de qualité les plus déterminants
diffèrent : les indicateurs synthétiques tels que BDO, DCO
(demande biochimique et demande chimique en oxygène) ou matières
en suspension ne touchent que l'eau superficielle, la dureté et les
métaux (Fe, Mn et certains éléments traces micropolluants)
comptent davantage pour l'eau souterraine. Néanmoins certains
paramètres jouent dans les deux cas (salinité, nitrates,
polluants organiques, etc.)
Par ailleurs les qualités des eaux superficielles sont
plus variables dans le temps et nécessitent des références
temporelles homogènes (généralement les périodes de
basses eaux) mais sont plus faciles à interpoler dans le réseau
hydrographique.
Les qualités des eaux souterraines sont plus stables
dans le temps mais plus difficiles à interpoler : les variations dans
l'espace sont tantôt continues, tantôt discontinues, et souvent
tridimensionnelles, ce qui limite l'expression cartographique. »5
En ce qui concerne les normes de potabilité, on peut
dire « Les qualités se définissent suivants des
paramètres et des critères multiples, elles peuvent être
évaluées :
· Soit comme qualité particulière relative
à un secteur d'utilisation défini, donc à ses seules
exigences ou normes : par exemple la potabilité..... ;
· Soit comme qualité générale
rapportée à l'ensemble des utilisations....
Ainsi certaines normes d'usage industrielles peuvent être
plus exigeantes que les normes de potabilité (la grille de
qualité des eaux de la commission des communautés
européennes).
Méthodologie de l'étude
Comme tout travail qui se dit scientifique, la recherche
documentaire a été la première étape de ce travail,
ensuite se suivent les travaux de terrains (échantillonnage et guide
d'entretien). L'analyse et l'interprétation des données obtenues
ont constitué la dernière phase de ce mémoire.
5 J. MARGAT, les ressources en eau, Editions BRGM, p. 70 -72
Carte 1: Représentation des points
d'échantillonnage pour les paramètres physico-chimiques
et chimiques.
-. La recherche documentaire.
Cette recherche a débuté par la revue de la
littérature existante en rapport avec le sujet et nous a conduit
à la visite des locaux de la bibliothèque centrale de l'UCAD,
celle de l'ENDSS, de la Banque Mondiale et surtout celle de l'OMS.
Cette recherche est complétée par la lecture des
revues, journaux et surtout par l'utilisation de l'internet.
-. Les guides d'entretien (questionnaire)
Nous avons procédé à des enquêtes
ciblées avec des guides d'entretien entre le 20 juin 2007 et le 7
juillet 2007. Pour cela un questionnaire de trois pages (annexe 3) à
était distribué à 250 ménages tous résidents
à Guédiawaye avec 50 questionnaires pour chaque C.A pour la
détermination des paramètres organoleptiques.
-. L'échantillonnage
Nous avons procédé sur le terrain à
l'échantillonnage d'ouvrages captant la nappe phréatique (les
« pompes Diambar ») et les robinets pour l'eau distribuée par
la SDE. L'échantillonnage (entre le 08 juillet et le 12 juillet 2007)
s'est déroulé en deux phases :
- Pour les paramètres physiques, nous avons
mesuré in situ avec un multiparamètre du département de
géographie pour relever la température, le pH et la
conductivité électrique de l'eau à analyser ;
- Pour les paramètres chimiques, nous avons
procédé à l'étiquetage des bouteilles en
polyéthylène et au prélèvement de l'eau de la nappe
par les « pompes Diambar ». Dans le cas du prélèvement
de l'eau de robinet, nous avons d'abord éliminé l'eau stagnante
dans les canalisations en ouvrant le robinet à un débit maximum
pendant 5 secondes, puis revenir à un débit moyen pendant 2
minutes et ensuite présenté la bouteille propre sous le robinet
et après la fermer hermétiquement avant de les envoyer le
vendredi 13 juillet 2007 au laboratoire d'hydrochimie de la faculté des
sciences et techniques de l'UCAD.
-. Le traitement de l'information
Il s'est fait avec les logiciels de traitement de texte
(Microsoft Word), le tableur Excel, le logiciel ARCVIEW 3.2a pour la
cartographie et le logiciel Scientific Workplace 5.5 pour écrire les
symboles mathématiques.
Introduction générale
Comme la plupart des grandes agglomérations urbaines,
Dakar est devenue au file des années un grand pôle
d'échanges, ainsi qu'une plaque tournante centralisant une grande partie
de l'activité économique du Sénégal.
Guédiawaye, en tant que deuxième
département le plus peuplé après Pikine, constitue avec ce
dernier la banlieue Dakaroise. La forte attraction de Dakar sur les autres
régions du Sénégal et sa situation géographique
(avec une superficie de 547 km2, soit prés de 0,33% de la
superficie totale du Sénégal, Dakar a une population de plus de
deux millions d'habitants [2 267 356 habitants en 2003 (dernier recensement
de la population et de l'habitat de 2002)] ; ceci correspond à une
densité de 4 145 habitants/km26, font que ses
départements sont des lieux de très fortes concentrations
humaines.
Le département de Guédiawaye, avec ses cinq C.A
représente un des départements les plus peuplés du
Sénégal et la C.A de Médina Gounass est la plus
densément peuplée du pays. Devant cette forte concentration
humaine sur des espaces plus ou moins restreints, devant la proximité de
l'habitat et surtout la quasi inexistence d'infrastructures sanitaires
équipées, les problèmes d' « eau potable » se
situent au premier loge des contestations sociales au sein du
département.
L'eau de la SDE (eau de robinet) qui approvisionne
prés de 97,6% des ménages et celle tirée de la nappe
phréatique via d'une part les « pompes Diambar » et d'autre
part les quelques rares puits, représentent les principaux sources d'eau
potable dans l'ensemble des cinq C.A du département.
La forte activité maraîchère
encouragée par la proximité des « Niayes » qui utilise
des pesticides et de l'engrais et surtout l'absence d'un système
d'assainissement approprié qui favorise l'enfouissement des
déchets ménagers sont problématiques et
représentent des sources notoires de pollution.
Même si les canalisations de la SDE limitent la
contamination de l'eau de robinet, celle de la nappe est sujette à
cette forte pollution qui prend des proportions importantes. Cette pollution
6 Mémento des transports terrestres de 2004,
p.9
a de fortes répercussions d'abord sur la santé
des populations (par l'eau consommée) et ensuite sur l'environnement et
constitue un frein majeur au développement durable.
Vue l'importance de réseau d'adduction de la SDE (sa
forte couverture qui touche la quasi- totalité du département) et
la faible profondeur de la nappe phréatique (qui affleure par endroits),
les problèmes de l'accès à l'eau ne se posent que
sommairement.
Cependant, le problème crucial de la qualité de
l'eau de boisson et de ses répercussions sanitaires et psychologiques
restent les principaux sujets de conversation et d'inquiétude des
populations au sein du département.
C'est ainsi que cette étude s'est proposée
d'apporter une modeste contribution sur les problèmes de gestion des
ressources en eau et en particulier les problèmes de la qualité
de l' « eau potable ».
La circonscription des considérations des populations
(étudiée grâce à la détermination des
caractères organoleptiques) et la détermination in situ des
caractères physiques de l'eau à analyser qui constitue pour le
scientifique le premier aperçu sur la qualité d'une eau,
concernent la deuxième partie du mémoire.
Le diagnostic de la situation des ressources en eau du
département et de la présentation au sens général
de ce dernier sont traités dans la première partie du
mémoire.
Enfin, la troisième et dernière partie est
exclusivement consacrée à la détermination de la
composition chimique de l'eau à analyser mais surtout à leur
confrontation avec les recommandations de l'OMS et ceci en l'absence de normes
Sénégalaises détaillées dans le code de l'eau.
Première partie
Présentation de la zone d'étude et
de ses ressources en eau
Chapitre 1 : Cadre physique et humain
1.1 Localisation géographique et administrative de
la zone d'étude
Le département de Guédiawaye est l'un des
quatre départements de la région de Dakar. Limité au Nord
par l'océan atlantique avec prés de 6,4 km de plage, au Sud par
Pikine Ouest, Pikine Nord, Djida Thiaroye Kaw, Yeumbeul Sud (Sud-est), à
l'Est par Yeumbeul Nord et à l'Ouest par Cambérène
(Nord-Ouest), les Parcelles Assainies et la Patte d'Oie (Voir carte de
localisation), le département de Guédiawaye semble enclavé
par rapport au reste de la région de Dakar.
Sur le plan administratif, Guédiawaye était
initialement rattachée à la ville de Pikine et appartenait au
département de Pikine. Cependant, vue les nombreuses infrastructures
publiques qui y existent dans le domaine administratif, Guédiawaye est
devenue Commune par le décret n° 90-434 du 08 octobre 1990 et est
érigée en ville par la loi sur la régionalisation et la
décentralisation.
La ville de Guédiawaye a fait l'objet d'un
découpage en Communes d'arrondissement par le décret n°
96-745 du 30 aout 1996 qui sont :
· La commune d'arrondissement de Golf ;
· La commune d'arrondissement de Sam notaire ;
· La commune d'arrondissement de Ndiarème
Limamoulaye ;
· La commune d'arrondissement de Médina Gounass ;
· La commune d'arrondissement de Wakhinane Nimzatt.
1.2 Les traits physiques
La majeure partie du département de Guédiawaye
est constituée par des dunes continentales fixées ou dunes
ogoliennes qui sont orientées Nord-est et Sud-ouest avec des sols
ferrugineux non lessivés. Ces dunes bordent des dépressions
inter-dunaires (les « Niayes ») aux sols hydromorphes à
halomorphes, partiellement argileux.
Les sols du département sont plus ou moins
dépourvus de matières organiques ce qui n'y favorise pas le
jardinage et le maraichage en dehors des « Niayes ». Au plan
géomorphologique, pédologique et
hydrogéologique, le département est caractérisé par
des formations sédimentaires du quaternaire qui reposent sur des
formations plus anciennes.
Ces formations du quaternaire se caractérisent par un
matériel sableux et par une succession de dunes d'âge, de textures
et de couleurs différentes depuis la cote jusqu'à
l'intérieur des terres. Trois systèmes dunaires
prédominent :
· Les dunes blanches ou dunes du
littoral ou dunes vives à causes de leur mobilité, sont
caractérisées par des plages de sable coquillé constamment
repris par le vent. Les sols minéraux bruts les caractérisent et
se particularisent par leur pauvreté ou l'inexistence d'horizons
humiques, leur nature filtrante, sableuse et profonde. Leur largeur
n'excède pas un kilomètre. Elles présentent une couverture
végétale faible, essentiellement composée d'espèces
halophiles adaptées aux embruns marins.
· Les dunes jaunes ou dunes
semi-fixées occupent l'arrière plan des dunes vives et forment le
cordon littoral de Cambérène. Par endroits, elles sont
interrompues par des points d'eau tels les marres temporaires. Elles sont
constituées de sols sableux présentant une faible teneur en
matière organique.
· Les dunes rouges continentales
appelées dunes fixées, dunes intérieures ou dunes
ogoliennes servent de cadre aux Niayes. Elles sont constituées de sols
ferrugineux tropicaux non lessivés appelés communément
« sols diors » dans la terminologie locale. Ces sols sont pauvres en
matière organique et sont sujets à l'érosion
éolienne et aux eaux de ruissellement.7
1.3 Les aspects climatologiques
1.3.1 La température
Faute de station météorologique propre au
département, tous les aspects qui ont trait au climat
seront interpolés à partir de la station
météorologique de Dakar-Yoff.
La figure suivante nous donne l'évolution de la
température en 2006 selon les différents mois de
l'année.
7 Profil environnemental de la ville de
Guédiawaye, version provisoire, p. 12-13
Figure 1: Courbe d'évolution des
températures à Dakar en 2006 (station de Dakar-Yoff).
Avec T°x températures maximales, T°n
températures minimales, T°m températures moyennes mensuelles
et D°c amplitudes thermiques mensuelles.
Les températures sont relativement
modérées dans la localité du fait de son ouverture sur la
mer avec ses sept kilomètres de plage. Cette zone est balayée une
bonne partie de l'année par les flux provenant de l'anticyclone des
Açores (alizé maritime) qui font que les températures n'y
dépassent presque jamais les 35°Celsius.
C'est le mois de novembre qui est le mois le plus chaud de
l'année et correspond à la fin de l'hivernage dans ladite
localité. La courbe de l'amplitude thermique montre que les
différences entre les maximales et les minimales ne sont pas grandes et
n'atteignent pas les 10°C, ce qui nous amène à dire que les
températures horaires sont relativement homogènes.
Dans l'ensemble, on peut dire que les températures ne
dépassant pas les 35°C, les conditions climatiques ne sont pas si
extrêmes pour influencer la température de la nappe qui
évolue en fonction des conditions environnementales de la zone.
1.3.2 L'humidité relative
Figure 3: Moyenne pluviométrique à Dakar
de 1997 à 2006.
1.4 Les aspects démographiques
1.4.1 Superficie et population
Le département de Guédiawaye, concentre 11,%
(271980 habitants) de la population de la
région de Dakar sur une superficie de 12900 hectares
soit 2,3% de la superficie régionale, représentant la plus forte
densité d'habitants au km2 par département au
Sénégal : 21248 habitants /km2.9
Avec 12,8 km2 (12900 ha), le découpage par
commune d'arrondissement est inégalement réparti dans l'espace
comme en atteste la figure suivante :
9 Situation économique et sociale
région de Dakar, octobre 2005, DPS, p.157
Figure 4: Superficie des différentes communes
d'arrondissement du département de Guédiawaye.
La taille de la population du département par commune
d'arrondissement nous est donnée par la figure 5:
1.4.2 Les densités de population
Le département de Guédiawaye se particularise
par rapport aux autres départements du Sénégal par ses
fortes densités de population qui sont pour le moins inquiétantes
du point de vue de la santé des habitants.
La commune d'arrondissement de Médina Gounass qui est
la localité la plus densément peuplée du
Sénégal (Cf. Carte des densités de population) devrait
normalement posée le plus de problèmes dans les questions d'eau
potable.
Cependant, c'est dans la commune d'arrondissement de Sam
Notaire que l'on rencontre le plus de contestations sociales en matière
d'eau potable. La distribution de l'eau potable via le réseau
d'adduction de la SDE, reste inégalement répartie dans les
différentes communes d'arrondissement du département.
L'expérience a montré que les zones les plus
densément peuplées sont généralement les zones
où l'on rencontre le plus de problèmes dans la gestion des
ressources en eau, ce qui se vérifie au sein du département car
c'est Médina Gounass que l'on rencontre le plus de contestations
vis-à-vis de l'eau de robinet.
Chapitre 2 : Inventaire des ressources en eau
Les ressources en eau au sein du département de
Guédiawaye sont plus ou moins suffisantes mais très peu
variées.
Hormis les eaux de la nappe phréatique, le
département de Guédiawaye ne dispose pas d'eaux de surface tels
que des fleuves ou des lacs. Les seules eaux qu'on pourrait qualifier d'eaux
superficielles sont les eaux des étangs, des parties où la nappe
affleure et des eaux pluviales stagnantes qui disparaissent dés la fin
de l'hivernage.
La quasi-totalité des ménages au sein du
département s'approvisionne en eau potable grâce au réseau
d'adduction de la SDE mais utilise néanmoins et pour diverses raisons
l'eau de la nappe phréatique. Les seuls qui utilisent l'eau de la nappe
comme source principale d'eau de boisson sont en générale les
locataires qui ont des problèmes pour régler en commun les
factures de la SDE ou certaines maisons ayant leurs propres pompes Diambar.
Dans la C.A de Golf par exemple, une bonne partie de la
population, disposant certes de robinet, préfèrent aller
prélever de l'eau au niveau du forage du Golf club et ceci pour deux
raisons :
· L'une est que l'eau de ce forage est plus agréable
que celle du robinet ;
· L'autre est que cette eau est gratuite et permet de
réduire les coûts liés à l'utilisation de l'eau de
robinet (le prix de l'eau de robinet notamment).
Cependant, une bonne partie des ménages au sein du
département utilisent régulièrement l'eau de la nappe
phréatique non pas comme eau de boisson mais comme eau pour les travaux
domestiques (laver le linge, nettoyer la maison et les ustensiles de cuisine
etc.).
Tableau 1: Principales sources d'approvisionnement en
eau de boisson dans les différentes C.A du département de
Guédiawaye.
Approvisionnement en eau de boisson des
ménages
|
C.A de Sahm Notaire
|
C.A de Golf
|
C.A de Wakhinane Nimzatt
|
C.A de Médina Gounass
|
C.A de Ndiarème Limamoulaye
|
Robinet
|
100%
|
96%
|
94%
|
100%
|
98%
|
Nappe
|
0%
|
4%
|
6%
|
0%
|
2%
|
|
Source : Enquêtes C. Fall, Juin-Juillet 2007.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
2.1 Les eaux de la nappe phréatique
La nappe phréatique dans le département de
Guédiawaye fait partie de la nappe d'eau douce des sables quaternaires.
Cette dernière forme, entre Saint Louis et Dakar une structure
hydrogéologique continue en contact avec l'océan
atlantique.10
L'eau de la nappe s'utilise dans le département avec
divers moyens tels que les puits, les pompes à eau et autres moyens.
2.1.1 Les puits
En dehors des « Niayes », leur utilisation reste
très précaire et occasionnelle. Cette faible utilisation des
puits au sein du département peut être expliquée à
travers les nombreux risques qu'ils occasionnent (sécurité des
enfants qui pourraient y tomber).
Avant l'arrivée des pompes « Diambar » leur
utilisation était importante et constituait un recours aux nombreux
problèmes que rencontrait la distribution d'eau potable,
généralement des bornes fontaines de la SONEES. Il faut rappeler
que ces dernières ont pratiquement disparu depuis la
généralisation des branchements en eau de robinet dans les
ménages au sein du département.
2.1.2 Les pompes « Diambar »
Depuis quelques années, on note une grande
évolution dans la mise en place de ces pompes et dans l'utilisation de
leur eau. Du fait de leur facile installation et du niveau
piézométrique qui ne dépasse pas les 25 m dans la presque
totalité du département, ces pompes connaissent actuellement un
succès grandissant dans l'optique de pallier les difficultés
rencontrées dans la distribution d'eau potable.
Les populations utilisent de manière récurrente
l'eau des pompes pour les travaux de constructions qui demandent souvent
beaucoup d'eau. Cette eau est aussi utilisée pour les travaux
domestiques et surtout comme eau de boisson.
10 S. Diouf, R. Gomis et J. Tchani, Le contact eau
douce-eau de mer entre Dakar et Saint Louis (Sénégal), p. 134
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
2.1.3 Les « Céanes » dans les «
Niayes »
Ici il faut savoir qu'il s'agit des parties où la nappe
affleure et dont l'eau est aussi bien
présente pendant la saison des pluies et que pendant
la saison dite sèche. Dans les « Niayes » les maraichers
utilisent cette eau dans l'approvisionnement des champs en eau et c'est ce qui
les permet de cultiver toute l'année et sont plus ou moins
indépendant des saisons pour la récolte des produits.
2.2 L'eau du réseau de la SDE
Le réseau de la SDE touche la quasi-totalité des
ménages dans le département avec la généralisation
du réseau d'adduction d'eau potable par la SDE.
L'eau que consomment les habitants du département via
le réseau de la SDE provient pour l'essentiel de la conduite de Bonna
(Pout Sud). Compte tenu de la forte demande en eau de robinet au sein du
département du fait des fortes densités de population qu'on y
recense, la SDE mélange l'eau en provenance de Bonna avec celle des
forages de Thiaroye.
A partir de Pout, l'eau subit une désinfection au chlore
entre Sébikhotane et Rufisque pour éviter une contamination de
l'eau par des bactéries et d'autres germes pathogènes.
Après le mélange avec les eaux des forages de
Thiaroye, l'eau subit une deuxième désinfection au chlore au
niveau de l'usine de Thiaroye, et c'est cette eau qui sert à alimenter
les banlieues Dakaroises et en particulier le département de
Guédiawaye.11
2.3 Les étangs, marigots et autres eaux
stagnantes
Ces eaux contribuent dans les « Niayes » au
développement de la riziculture et permettent aux maraichers d'irriguer
leurs champs.
Ce sont les eaux de la pluie qui alimentent ses points d'eau et
rendent leur niveau non stationnaire et dont l'évolution dépend
des précipitations et de leur intensité.
Par ailleurs, ces eaux stagnantes constituent un danger pour
les populations car étant sources de prolifération de maladies et
lieux de développement des larves de moustiques qui hantent la vie des
populations en contact des « Niayes »
11 Y. Sané, Contribution à l'analyse
chimique de l'eau de robinet de Dakar et Banlieue : Analyse chimique de l'eau
de Fann-résidence et de Guédiawaye, p. 31-32
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Deuxième partie
Les caractères organoleptiques et
les paramètres physiques
Chapitre 3 : Les caractères organoleptiques
Ces différents caractères doivent être
appréciés au moment du prélèvement car certaines
odeurs, par exemples peuvent, disparaitre pendant le transport, ou l'aspect de
l'échantillon se modifier au cours du stockage (apparition d'une
coloration, de précipités, etc.).12
Cependant, dans le cadre de notre étude, ces
caractères seront obtenus par le biais d'un questionnaire (Cf.
questionnaire en annexes) qui sera distribué sur une partie des
ménages au sein du département (50 ménages par CA soit 250
pour l'ensemble du département).
En effet, étant donné que ce mémoire est
une étude géographique, la prise en compte des
considérations des populations nous semble opportune.
Ceci est due au fait que les paramètres
organoleptiques constituent les seuls moyens pour les populations de juger la
qualité de l'eau de boisson utilisée. Ainsi, seront
traités dans ce mémoire concernant ces paramètres, la
couleur de l'eau (son aspect), sa saveur ou son goût et son odeur.
3.1 La couleur de l'eau
Ce paramètre nous est donné par les questions
relatives à la couleur et celles relatives aux matières en
suspension.
La coloration d'une eau est dite vraie ou réelle
lorsqu'elle est due aux seules substances en solution et elle est dite
apparente quand les substances en suspension y ajoutent leur propre
coloration.13
L'exploitation du questionnaire nous a permis de mettre en
place les figures suivantes qui donnent les appréciations des
consommateurs de l'eau de la nappe phréatique et celle de robinet par
C.A dans le département.
12 Jean RODIER, l'analyse de l'eau, 8è
édition, p. 23.
13 Ibidem
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Figure 6: Estimation de la couleur de l'eau de robinet
et celle de la nappe phréatique par les ménages dans la C.A de
Sahm Notaire.
Dans cette commune d'arrondissement (Sahm Notaire), 60% des
enquêtés disent que l'eau de robinet est peu claire et
présente des matières en suspension quotidiennement alors que ce
pourcentage s'abaisse jusqu'à 25% pour ce qui est de l'eau de la
nappe.
50% des enquêtés utilisant l'eau de la nappe
disent qu'elle est limpide alors qu'aucun des ménages interrogés
n'a di la même chose pour ce qui est de l'eau de robinet. Seulement 20%
des ménages affirment ne jamais utiliser l'eau de la nappe. C'est dans
cette commune d'arrondissement qu'on enregistre le plus de « Pompes
Diambar » sur l'ensemble du département car on en trouve dans
presque toutes les rues de ladite localité.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Figure 8: Estimation de la couleur de l'eau de robinet
et celle de la nappe phréatique par les ménages dans la C.A de
Médina Gounass.
A Médina Gounass, 90% des ménages disent ne
jamais utiliser l'eau de la nappe. Ceci est du au fait que cette zone est
sujette chaque année aux inondations pendant la saison pluvieuse et
comme la nappe y affleure, elle se mélange avec les eaux stagnantes qui
se putréfient après les précipitations.
Pour ce qui est de l'eau de robinet, le duo eau peu claire
avec débris visibles et eau sombre et turbide et tous les deux de
manière récurrente représente 90% des réponses et
témoigne le désarroi des populations vis-à-vis de l'eau de
robinet. Certains ménages affirment même qu'ils vont jusqu'aux
parcelles assainies pour y prendre de l'eau de robinet pour la boisson et les
travaux domestiques.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
plus profondes donnent une eau limpide et celles moins
imposantes donnent une eau contenant beaucoup de matières en suspension
ce qui assombri l'aspect de l'eau.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
3.2 L'odeur de l'eau
L'eau destinée à la consommation humaine doit
être inodore. Une eau qui renferme une odeur est synonyme de pollution ou
de présence de matières organiques en décomposition, ce
qui est trop dangereux pour la santé des consommateurs. La
désinfection au chlore donne à certaines eaux des réseaux
d'adduction une odeur particulière (de javel) et requiert plusieurs
interprétations. Pour certains, une eau qui sent de la javel
témoigne de sa relative bonne qualité car le chlore
élimine certaines germes pathogènes.
En dehors des procédés scientifiques, seul le
sens olfactif peut renseigner sur l'odeur de l'eau. Certains organismes vivants
(animaux et végétaux) peuvent se trouver dans les canalisations
et après leur mort et leur putréfaction influencer sensiblement
l'odeur de l'eau.
L'exploitation du questionnaire nous a aussi permis
d'établir les différentes figures suivantes qui donnent les
réponses des ménages concernant l'odeur de l'eau consommée
dans le département par communes d'arrondissement.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
A Sahm Notaire, 40% des ménages affirment que l'eau de
robinet dégage quelques fois une odeur nauséabonde mais aucun ne
l'affirme de manière récurrente, ce qui est une
particularité sur l'ensemble du département.
37,5% des utilisateurs de l'eau de la nappe via les «
pompes Diambar » affirment que cette dernière est inodore alors
qu'au même moment, le même pourcentage dit que cette eau
présente une odeur nauséabonde de manière
récurrente.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
3.3 Le goût ou saveur de l'eau
« Le goût peut être défini comme
étant l'ensemble des sensations gustatives, olfactives et de
sensibilité chimique commune perçues lorsque l'aliment ou la
boisson est dans la bouche » tandis que la saveur peut être
définie comme l'ensemble des sensations perçues à la suite
de la simulation, par certaines substances solubles des bourgeons gustatifs
».14
Une mauvaise saveur peut être le résultat d'une
croissance de micro-organismes occasionnelle, d'une contamination par les
matériaux utilisés, de la présence de substances
organochlorés. Elle doit être acceptable pour les consommateurs et
aucun changement anormal ne doit se faire notamment pas de saveur
détectée par un taux de dilution de trois à
25°C.15
Cependant dans le cadre de notre étude, le goût
et la saveur se confondent car on ne peut pas expliquer aux populations
enquêtées avec précision la nuance scientifique qui existe
entre ces deux termes.
Figure 18: Estimation de la saveur de l'eau de robinet
et celle de la nappe phréatique par les ménages dans la C.A de
Sahm Notaire.
14 Jean RODIER, l'analyse de l'eau, 8è
édition, p. 30.
15
http://siaep.faye.free.fr/qualite_de_leau/normes_de_leau/normes_de_leau.html
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
A Sahm notaire, 25% des ménages jugent l'eau de la
nappe d'une odeur désagréable chaque jour alors que ce
pourcentage monte à 30% pour ce qui est de l'eau de robinet. 25%
affirment que l'eau de la nappe présente une saveur qu'ils ne sauraient
qualifier alors que ce pourcentage s'abaisse à 20% pour le robinet.
12,5% disent que l'eau de la nappe a une saveur agréable
et ceci de manière récurrente tandis que personne ne juge l'eau
de robinet d'une saveur agréable.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Figure 21: Estimation de la saveur de l'eau de robinet
et celle de la nappe phréatique par les ménages dans la C.A de
Wakhinane Nimzatt.
Dans cette C.A (Wakhinane Nimzatt), 62,5% des utilisateurs de
la nappe disent qu'elle ne présente pas de saveur et 10% des
ménages le disent pour ce qui est de l'eau de robinet. 12,5% des
utilisateurs de l'eau de la nappe pensent qu'elle présente une saveur
très agréable mais rarement alors que 25% lui taxent d'une saveur
désagréable de manière récurrente. Ce pourcentage
s'élève jusqu'à 60% pour ce qui est de l'eau de
robinet.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Figure 23: Récapitulatif de la saveur de l'eau
de robinet et celle de la nappe phréatique dans l'ensemble du
département de Guédiawaye.
Si l'on considère toutes les réponses des
enquêtés sur l'ensemble du département pour ce qui est de
la saveur de l'eau de boisson (robinet et nappe) on se rend compte que la
réponse qui représente le plus fort taux est de loin celle
relative à une eau ayant un goût désagréable de
manière récurrente pour le robinet (72% des ménages) alors
que ce taux n'est que de prés de 19% pour l'eau de la nappe. Prés
de 59% des utilisateurs de l'eau de la nappe sur l'ensemble du
département affirment qu'elle ne présente pas de saveurs
particulières alors que ce pourcentage décroit jusqu'à
moins de 3% pour ce qui est de l'eau de robinet.
Presque 10% des utilisateurs de l'eau de la nappe ont di
qu'elle présente une saveur agréable tandis que ce pourcentage
n'est que de 20% sur l'ensemble des ménages enquêtés au
sein du département.
En guise de conclusion pour ce qui est de la saveur de l'eau
de robinet et celle de la nappe phréatique dans le département de
Guédiawaye, compte tenu des informations collectées via le
questionnaire pour les paramètres organoleptiques, c'est la saveur de
l'eau de robinet qui est la plus contestée par les enquêtés
et arrive donc derrière l'eau de la nappe qu'ils jugent pour le moins
acceptable à leurs yeux.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Chapitre 4 : Les paramètres physiques.
Il s'agit de la température de l'eau, du pH ou potentiel
Hydrogène et de la conductivité électrique.
Ces paramètres sont en relation avec la structure
naturelle des eaux : au contact du sol, les eaux se chargent de certains
éléments minéraux qui influent sur la
conductivité et le pH (acidité
ou alcalinité). La température de l'eau est
également prise en compte. Les références de
qualité fixées pour ces paramètres correspondent à
des considérations de l'ordre du goût et de l'agrément
plutôt qu'à des préoccupations sanitaires. Les eaux de
distribution doivent respecter les valeurs suivantes :
Tableau 2: références de qualité
des paramètres physiques dans l'eau destinée à
la consommation humaine.
Paramètres
|
Référence de qualité
|
température
|
25°C
|
pH
|
6,5 < pH < 9
|
Conductivité
|
180 < C < 1000 u S/cm à 20°C
|
|
Source :
http://siaep.faye.free.fr/qualite_de_leau/normes_de_leau/normes_de_leau.html
Les mesures concernant la détermination de ces
paramètres sont faites in situ (sur place) car les conditions
environnementales peuvent changer durant le transport des échantillons
et modifier ainsi d'une manière relative leur composition dans l'eau
à analyser.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
4.1 La conductivité électrique
« La conductivité électrique d'une eau est
la conductance d'une colonne d'eau comprise entre deux électrodes
métalliques de 1 cm2 de surface et séparées
l'une de l'autre de 1 cm. L'unité de conductivité est le Siemens
par mètre (S/m) et 1 S/m = 1 04ì S/cm = 1 03mS/m.
»16
La conductivité représente donc la
résistance qu'une eau oppose au passage d'un courant électrique.
Elle est proportionnelle à la minéralisation de l'eau. Plus l'eau
est riche en sels minéraux ionisés, plus la conductivité
est élevée. La conductivité varie également en
fonction de la température. La conductivité a, la plus part du
temps, une origine naturelle due au lessivage des terrains lorsqu'il pleut. Ce
lessivage entraîne naturellement la dissolution d'un certain nombre de
sels minéraux. Elle peut également avoir pour origine
l'activité humaine causée par les effluents agricoles,
industriels ou domestiques qui contiennent des sels contribuant eux aussi
à l'accroissement de la conductivité.
Les effets de la conductivité sur l'eau sont :
· Une eau faiblement
minéralisée (conductivité < 180 u S/cm) peut
être corrosive pour les canalisations et les appareils de chauffage. Elle
peut entraîner une dissolution des métaux toxiques comme le plomb
;
· Une minéralisation trop
importante (conductivité > 1 000 u S /cm) peut être
à l'origine de dépôts (entartrage lorsque les sels de
calcium sont en excès), mais n'a pas de conséquences importantes
sur la santé. Cependant des valeurs excessives de la conductivité
(minéralisation) peuvent avoir chez l'homme des effets
laxatifs. Une telle eau peut également présenter un
goût salé.
4.1.1 La conductivité électrique de l'eau
dans les différentes C.A du département
La conductivité se mesure in situ mais peut
également être déterminée au laboratoire par
l'addition des ions en milliéquivalents par litre. Dans le cadre de
cette étude, ce sont les mesures in situ qui seront prises en
considérations dans l'exploitation des résultats.
16 Jean RODIER, l'analyse de l'eau, 8è
édition, p. 57.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Tableau 3 : CE de l'eau dans les C.A de
Guédiawaye
Echantillons
|
CE (uS/cm) au laboratoire
|
CE (uS/cm) in situ
|
ER1 (Robinet villa n°35 Golf sud)
|
1540
|
1630
|
ER2 (Robinet villa n°1408 Wakhinane
Nimzatt)
|
1550
|
1760
|
ER3 (Robinet hôtel de ville
Ndiarème Limamoulaye)
|
1545
|
1670
|
ER4 (Robinet villa n°188 Médina
Gounass)
|
1577
|
1750
|
ER5 (Robinet villa n°602 Sahm Notaire)
|
1570
|
1720
|
EP1 (P. D, Demba Camara Golf)
|
1176
|
1250
|
EP2 (P. D, Raby Sy Wakhinane Nimzatt)
|
1540
|
1860
|
EP3 (P. D, Hotel de ville Ndiarème
limamoulaye)
|
1826
|
1900
|
EP4 (P. D, Lamine Niang Médina
Gounass)
|
2250
|
2290
|
EP5 (P. D, Birahim Sy Sahm Notaire)
|
2670
|
2750
|
|
Source : Echantillons C. Fall ; laboratoire d'hydrochimie FST,
UCAD, Juillet 2007.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
chacune de ces deux mesures. En effet, l'évaporation
peut entrainer des transformations de la structure de certains sels :
Hydrogénocarbonates dissociés et donnant des carbonates,
cristallisation des sulfates avec un certain nombre de molécules d'eau,
si bien que le poids de l'extrait sec ne représente pas avec exactitude
celui des sels dissous.
Tableau 4: Tableau de calcul de la minéralisation
à partir de la conductivité
Conductivité
(tS/cm)
|
Minéralisation (mg/L)
|
Conductivité < à 50 tS/cm
|
1,365079 x conductivité (*) (tS/cm) à
20°C
|
Conductivité comprise entre 50 et 166 tS/cm
|
0,947658 x conductivité (*) (tS/cm) à
20°C
|
Conductivité comprise entre 166 et
333 tS/cm
|
0,769574 x conductivité (*) (tS/cm) à
20°C
|
Conductivité comprise entre 333 et
833 tS/cm
|
0,7 15920 x conductivité (*) (tS/cm) à
20°C
|
Conductivité comprise entre 833 et
10000 tS/cm
|
0,75 8544 x conductivité (*) (tS/cm) à
20°C
|
Conductivité > à 10000 tS/cm
|
0,850432 x conductivité (*) (tS/cm) à
20°C
|
|
(*) x 1,1 16 pour 25°C Source : Jean RODIER, l'analyse de
l'eau, 8è édition, p. 64.
Tableau 5: tableau de calcul de la
minéralisation de l'eau de robinet et celle de la
nappe hréatique dans les différentes C.A de
Guédiawaye.
Echantillons
|
CE (uS/cm) in situ C.A Guédiawaye
|
Minéralisation en mg/L
|
ER1 (Robinet villa n°35 Golf sud)
|
1630
|
1379,85222
|
ER2 (Robinet villa n°1408 Wakhinane
Nimzatt)
|
1760
|
1489,901783
|
ER3 (Robinet hôtel de ville
Ndiarème Limamoulaye)
|
1670
|
1413,7 13624
|
ER4 (Robinet villa n°188 Médina
Gounass)
|
1750
|
1481,436432
|
ER5 (Robinet villa n°602 Sahm Notaire)
|
1720
|
1456,040379
|
EP1 (P. D, Demba Camara Golf)
|
1250
|
1058,16888
|
EP2 (P. D, Raby Sy Wakhinane Nimzatt)
|
1860
|
1574,555293
|
EP3 (P. D, Hotel de ville Ndiarème
limamoulaye)
|
1900
|
1608,416698
|
EP4 (P. D, Lamine Niang Médina
Gounass)
|
2290
|
193 8,565388
|
EP5 (P. D, Birahim Sy Sahm Notaire)
|
2750
|
2327,97 1536
|
|
Source : Enquêtes C. Fall, Juin-Juillet 2007.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
4.1.3 Détermination de la résistivité
de l'eau à partir de la conductivité
La résistivité électrique est l'inverse
de la conductivité et donne elle aussi une idée de la
minéralisation globale de l'eau destinée à la consommation
humaine. Une eau pure ou qui vient d'être distillée conduit mal au
courant électrique (forte résistivité) mais dés que
cette eau se charge en matières organiques ionisées, sa
conductivité qui devient alors élevée.
La relation entre la résistivité et la
conductivité est la suivante :
résistivité (. cm) = 1000000/conductivité
(ì S/cm).
Le tableau suivant nous donne le calcul de la
résistivité de l'eau dans les différentes C.A du
département.
Tableau 6: Tableau de calcul de la
résistivité de l'eau de robinet et celle de la
nappe hréatique dans les différentes C.A de Guédiawaye
à partir de la conductivité.
Echantillons
|
CE (uS/cm) in situ C.A Guédiawaye
|
Résistivité de l'eau C.A
Guédiawaye
|
ER1 (Robinet villa n°35 Golf sud)
|
1630
|
613,4969325
|
ER2 (Robinet villa n°1408 Wakhinane
Nimzatt)
|
1760
|
568,1818182
|
ER3 (Robinet hôtel de ville
Ndiarème Limamoulaye)
|
1670
|
598,8023952
|
ER4 (Robinet villa n°188 Médina
Gounass)
|
1750
|
571,4285714
|
ER5 (Robinet villa n°602 Sahm Notaire)
|
1720
|
58 1,3953488
|
EP1 (P. D, Demba Camara Golf)
|
1250
|
800
|
EP2 (P. D, Raby Sy Wakhinane Nimzatt)
|
1860
|
537,6344086
|
EP3 (P. D, Hotel de ville Ndiarème
limamoulaye)
|
1900
|
526,3 157895
|
EP4 (P. D, Lamine Niang Médina
Gounass)
|
2290
|
43 6,6812227
|
EP5 (P. D, Birahim Sy Sahm Notaire)
|
2750
|
363,63 63 636
|
|
Source : Enquêtes C. Fall, Juin-Juillet 2007.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
4.2 Le pH
Le pH ou potentiel hydrogène peut se définir
comme le négatif du logarithme à base 10 de la concentration en
ions hydronium (H3O+).
Plus simplement, il mesure l'acidité ou
l'alcalinité d'une solution. « Le pH des eaux naturelles est
lié à la nature géologique des terrains traversés.
En régions granitiques (comme c'est le cas en Auvergne) ou schisteuses,
en zones de tourbières ou forestières, les eaux ont un pH acide
(< 7). En régions calcaires, les eaux ont un pH basique (> 7). Le
pH n'a pas d'effet direct sur la santé mais il présente certains
inconvénients. »17
· Une eau acide et agressive (0 < pH < 7)
corrode les parties métalliques des canalisations de
distribution. Le risque sanitaire est alors fonction des métaux qui
passent en solution dans l'eau (comme le plomb par exemple). De plus la
pérennité des installations est en jeu, surtout sur les circuits
d'eau chaude, où la température accentue la corrosion.
· Une eau basique ou alcaline (7 < pH <
14) diminue l'efficacité de la désinfection au chlore.
Au-dessus de 9 unités pH, il est conseillé de ne pas utiliser
cette eau pour la toilette. En effet cette eau peut provoquer des irritations
oculaires et une aggravation des affections cutanées.
Le tableau suivant nous donne une idée du pH approximatif
au quotidien.
Tableau 7: Le pH au quotidien
Substance
|
pH approximatif
|
Substance
|
pH approximatif
|
Acide chlorhydrique molaire
|
0
|
Pluie acide
|
<5,6
|
Batterie acide
|
<1,0
|
Lait
|
6,5
|
Acide gastrique
|
2
|
Eau pure
|
7
|
Jus de citron
|
2,4
|
Salive humaine
|
6,5-7,4
|
Cola
|
2,5
|
Sang
|
7,34-7,45
|
Vinaigre
|
2,9
|
Eau de mer
|
8
|
Jus d'orange ou de pomme
|
3,5
|
Savon
|
9,0 à 10,0
|
Bière
|
4,5
|
Ammoniaque
|
11,5
|
Café
|
5
|
Chaux
|
12,5
|
Thé
|
5,5
|
Soude molaire
|
14
|
|
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Potentiel
hydrog%C3%A8ne
La mesure du pH se fait généralement in situ mais
elle peut aussi se faire au laboratoire.
17
http://siaep.faye.free.fr
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Cependant, durant le transport, du fait des conditions
environnementales et de conservation, sa composition peut être
modifiée comme l'atteste le tableau suivant et c'est pourquoi, pour les
besoins de cohérence, nous allons prendre en considération dans
l'exploitation des résultats que les mesures in situ effectuées
dans les différentes C.A du département.
Tableau 8: pH au laboratoire et pH mesuré sur
place.
Echantillons
|
pH au laboratoire
|
pH in situ
|
ER1 (Robinet villa n°35 Golf sud)
|
7,08
|
7,15
|
ER2 (Robinet villa n°1408 Wakhinane
Nimzatt)
|
7,09
|
7,09
|
ER3 (Robinet hôtel de ville
Ndiarème Limamoulaye)
|
7,02
|
7,49
|
ER4 (Robinet villa n°188 Médina
Gounass)
|
7,02
|
7,37
|
ER5 (Robinet villa n°602 Sahm Notaire)
|
7,02
|
7,12
|
EP1 (P. D, Demba Camara Golf)
|
6,35
|
6,51
|
EP2 (P. D, Raby Sy Wakhinane Nimzatt)
|
6,26
|
6,43
|
EP3 (P. D, Hotel de ville Ndiarème
limamoulaye)
|
6,37
|
6,49
|
EP4 (P. D, Lamine Niang Médina
Gounass)
|
6,78
|
6,81
|
EP5 (P. D, Birahim Sy Sahm Notaire)
|
5,04
|
5,09
|
|
Source : Echantillons C. Fall ; laboratoire d'hydrochimie FST,
UCAD, Juillet 2007.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
On note ici que le risque de corrosion des parties
métalliques des canalisations de l'eau de robinet est mineur du fait que
l'eau n'est pas agressive car son pH est partout supérieur à 7.
Cependant, cette eau est exposée aux risques de propagation de germes
pathogènes et de bactéries nuisibles à la santé des
consommateurs au sein du département car des pH supérieurs
à 7 rendent l'eau plus ou moins alcaline et diminue l'efficacité
de la désinfection au chlore, ce qui est primordiale lorsque les
canalisations sont exposées à de fortes températures comme
c'est le cas dans le département.
Pour ce qui est de l'eau de la nappe, on peut dire que le pH
est partout acide (eau agressive), c'est pourquoi le risque de corrosion des
pompes (qui sont métalliques) est très élevé mais
est atténué par le fait que l'eau n'est jamais stockée au
sein desdits pompes mais se trouvant dans la nappe. L'observation majeure ici
est le fait qu'à Sahm Notaire, l'eau est inférieure à 6
unité pH (5,09) et ne répond pas aux références de
qualité définies un peu en haut et qui rend sa consommation
dangereuse.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
4.3 La température
Sa détermination est très importante dans les
études limnologiques et de potabilité des eaux de surfaces ou
souterraines. La température des eaux est fortement influencée
par les conditions environnementales liées à la position
géographique de la localité, à la géologie des
terrains traversés, à l'hydrologie et surtout au climat. D'une
façon générale, la température des eaux
superficielles est influencée par la température de l'air et ceci
d'autant plus que leur origine est moins profonde.
Dans le cas des réseaux d'adduction pour
l'approvisionnement des collectivités en eau potable, la
température du milieu influe très fortement sur la
température de l'eau car les canalisations sont souvent exposées
aux rayonnements solaire et nocturne. C'est pourquoi il est important de
déterminer la température de l'air ambiante au moment de la prise
de la température de l'eau à étudier.
Il est important de connaitre la température de l'eau
avec une bonne précision. En effet, celle- ci joue un rôle dans la
solubilité des sels et surtout des gaz, dans la dissociation des sels
dissous donc sur la conductivité électrique, dans la
détermination du pH, pour la connaissance de l'origine de l'eau et des
mélanges éventuels, etc.
Figure 26: Température de l'eau de robinet par
rapport aux température de référence et de l'air dans
les différentes C.A du département en degré
Celsius.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Figure 27: Température de l'eau de la nappe par
rapport aux température de référence et de l'air dans
les différentes C.A du département en degré
Celsius.
Sur l'ensemble des C.A de Guédiawaye, on note que la
température de l'eau de boisson (robinet et nappe) dépasse
25°C qui est la référence selon l'OMS d'une eau
destinée à la consommation humaine et est à quelques
degrés prés la même pour l'ensemble des C.A.
La température de l'air qui dépasse partout
30°C conditionnent fortement la température de l'eau et
témoigne de la situation géographique (zone intertropicale)
où se trouve la localité où les températures sont
élevés mais qui sont influencés par les alizés
maritimes qui balaient la localité une bonne partie de
l'année.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Troisième partie
Les paramètres chimiques
Chapitre 5 : Les anions majeurs.
Les paramètres chimiques présents dans l'eau
sont nombreux et certains d'entre eux comme les éléments traces
nécessitent dans analyses microscopiques pour leur détermination.
Dans la plupart des études sur les eaux destinées à la
consommation humaine, seules les éléments majeurs (ions majeurs)
sont pris en compte. Pour ce qui est de cette étude, les bicarbonates,
les chlorures, les nitrates et les sulfates seront pris en considération
en ce qui concerne les anions majeurs.
5.1 Les bicarbonates
L'alcalinité d'une eau correspond à la
présence d'hydrogénocarbonates ou bicarbonates (HCO3 -), de
carbonates (CO3 --), d'ions hydroxydes (HO-) et d'une façon
plus limitée, aux ions silicates (HSiO3 --), phosphates (PO3 ----) ou
encore aux espèces moléculaires des acides faibles. Dans les eaux
naturelles, l'alcalinité, exprimée en HCO3 -, varie de 10
à 350 mg/L.
D'un point de vue minéralogique, les bicarbonates
prédominent dans la composition de la plupart des eaux de surface. C'est
la mesure du pH qui permet de déterminer la présence de ces
éléments. Les bicarbonates sont trouvées en
général entre 6,4 et 10,3 alors que les carbonates sont
trouvées au delà et en dessous de 6,4, les bicarbonates et les
carbonates sont remplacées par du CO2 libre.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
On constate que les valeurs évoluent entre 15,2 et
137,2 mg/L. Les valeurs les plus fortes sont observées dans les
prélèvements concernant l'eau de robinet alors que les valeurs
les plus faibles correspondent aux échantillons concernant l'eau de la
nappe. Cette remarque permet de conforter la forte corrélation qui
existe entre les valeurs de pH et les teneurs en bicarbonates car un pH acide
conduit à des teneurs en bicarbonates élevées.
La présence des bicarbonates dans tous les eaux
analysées au sein du département peut être due à la
dissolution de roches carbonatées ou bicarbonatées ou du CO2 du
sol.
5.2 Les Chlorures
Les teneurs en chlorures (Cl-) des eaux sont
extrêmement variées et liées principalement à la
nature des terrains traversés. Ainsi, les eaux courantes non
polluées ont souvent une teneur en chlorures généralement
inférieure à 25 mg/L, mais dans certaines régions, la
traversée de marnes salifères peut conduire à des teneurs
exceptionnelles de 1000 mg/L.
Le gros inconvénient des chlorures est la saveur
désagréable qu'ils communiquent à l'eau à partir de
250 mg /L, surtout lorsqu'il s'agit de chlorures de sodium.
Cependant, la présence d'autres ions dans l'eau peut
influer sur la saveur en combinaison avec les chlorures. Ainsi, pour une
quantité équivalente de chlorures, la saveur peut être
moins marquée en présence de calcium et de magnésium. Ils
sont aussi susceptibles d'amener une corrosion dans les canalisations et les
réservoirs, en particulier pour les éléments en acier
inoxydable, pour lesquels les risques s'accroissent à partir de 50
mg/L.18
Très solubles dans l'eau, les chlorures ne participent
que sommairement dans le processus biologique et ne jouent aucun rôle
dans les phénomènes de décomposition.
L'OMS recommande pour la teneur en chlorures dans une eau
destinée à la consommation humaine (eau potable) une valeur guide
de 250 mg/L et ceci pour des considérations gustatives et des risques de
corrosion des canalisations et des réservoirs. Les directives du Conseil
des Communautés Européennes indiquent un niveau guide de 25 mg/L
et précisent que 200 mg/L est la concentration approximative
au-delà de laquelle des effets risquent de se produire. La
règlementation Française fixe comme valeur limite 200 mg/L.
Cependant, en l'absence d'une quelconque règlementation
Sénégalaise du point de vue normes ou valeurs
18 J. RODIER, l'analyse de l'eau, 8è
édition, p. 963-964.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
guides, les résultats de notre étude seront
confrontés aux valeurs guides retenu par l'OMS en matière d'eau
potable.
Figure 29: Représentation des
chlorures.
Les échantillons ont montré que l'eau de
robinet et celle de la nappe au sein du département présentent
des teneurs en chlorures très élevées et
supérieures à la valeur guide de l'OMS avec un pic plus 463 mg/L
dans l'eau de la nappe dans la CA de Sahm Notaire.
Les fortes teneurs en chlorures peuvent être
expliquées par la situation géographique du département
(en bordure de mer) avec l'influence des dépôts d'aérosols
marins (embruns) et de l'importance de l'enfouissement des eaux usées
domestiques surtout dans la CA de Sahm Notaire.
5.3 Les nitrates
Toutes les formes d'azote (azote organique, ammoniaque,
nitrites, etc.) sont susceptibles d'être à l'origine des nitrates
par un processus d'oxydation biologique. Dans les eaux naturelles non
polluées, le taux de nitrates est très variable suivant la saison
et l'origine des eaux, il peut varier de 1 à 15 mg/L et une
concentration de 2 ou 3 mg/L peut être considérée comme
normale.
Les nitrates (NO3 -) ont une toxicité indirecte par le
fait qu'ils se transforment en nitrites ; en ce qui concerne la
toxicité à long terme, les enquêtes
épidémiologiques, statistiquement valables ne font pas
apparaître des phénomènes de
cancérogénèse avec ces deux types de sels.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Aux Etats-Unis et en Europe, il a été reconnu
que l'eau chargée en nitrates employée pour la préparation
des biberons de lait en poudre était susceptible de faire
apparaître chez les nourrissons une « cyanose »19
liée à la formation de méthémoglobine. Cette
intoxication, provoquée par l'absorption de petites doses de nitrates,
est en réalité due aux nitrites formés par
réduction des nitrates sous l'influence d'une action bactérienne.
Cette réduction ne se produit pas chez l'enfant et chez l'adulte car
elle est contrôlée par l'acidité du suc gastrique.
Figure 30: Nitrates dans le
département.
Les résultats de l'analyse du laboratoire en ce qui
concerne les nitrates ont montré que l'eau de robinet (distribuée
par la SDE) présente des taux de nitrates relativement faibles et
inférieurs partout à la limite maximale retenue par l'OMS
contrairement aux spéculations des populations pour ce qui est d'une
probable forte teneur en nitrates pour l'eau distribuée par la SDE.
Cependant, les teneurs en nitrates des eaux de la nappe sont
importantes et même préoccupantes au regard des valeurs. Toutes
les eaux de nappe sont plus ou moins contaminées par les nitrates avec
un pic de plus de 496 mg/L toujours dans la CA de Sahm Notaire. Ces fortes
teneurs peuvent être expliquées par la présence des «
Niayes » où l'activité maraîchère qui utilise
des engrais azotés qui sont une source non négligeable de
pollution est très importante. Par ailleurs, cette forte concentration
des eaux de la nappe en nitrates peut
19 Coloration bleue ou bleurâtre de la peau,
due à une oxygénation insuffisante du sang (Larousse 1997).
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
être expliquée par la présence de latrine et
d'ordures ménagères mais surtout par l'enfouissement des
déchets domestiques.
La présence des nitrates dans une eau destinée
à la consommation humaine est d'une consonance péjorative et
souvent injustifiée car les nitrates et en général les
composés azotés sont importants du point de vue
minéralogique.
En effet, les nitrates participent aux
phénomènes d'eutrophisation ; en période de faible
oxygénation les nitrates peuvent jouer le rôle de donneurs
d'oxygène et empêcher ainsi le phénomène de
l'anaérobiose.
5.4 Les Sulfates
La concentration en ion sulfate des eaux naturelles est
très variable. Dans les terrains ne contenant pas une proportion
importante de sulfates minéraux, elle peut atteindre 30 à 50
mg/L, mais ce chiffre peut être très largement
dépassé (jusqu'à 300 mg/L) dans les zones contenant du
gypse ou lorsque le temps de contact avec la roche est élevé.
La teneur en sulfates des eaux doit être reliée
aux éléments alcalins et alcalinoterreux de la
minéralisation. Suivant ceux-ci, et selon l'intolérance des
consommateurs, il est susceptible d'en résulter des troubles
gastro-intestinaux, en particulier chez l'enfant. Toutefois l'action laxative
plus importante en présence de magnésium s'estompe rapidement
avec l'accoutumance.
Pour l'eau destinée à la consommation humaine,
en raison de problèmes particuliers susceptibles d'introduire une
gêne pour le consommateur (goût, corrosion), l'OMS recommande comme
valeur limite 250 mg/L. Les directives du Conseil des Communautés
Européennes indiquent un niveau guide de 25 mg/L (SO4) et une
concentration maximale de 250 mg/L.20
20 J. RODIER, l'analyse de l'eau, 8è
édition, p. 1073-1074.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Figure 31: Sulfates dans le
département.
En ce qui concerne les teneurs en sulfates des eaux
analysées, on constate qu'elles ne dépassent pas la valeur limite
de l'OMS en matière de potabilité. L'eau de robinet renferme des
teneurs relativement peu élevées alors que celle de la nappe
présente des teneurs plus ou moins élevées par rapport
à la première. « Très solubles dans l'eau, les
sulfates peuvent être utilisés par les bactéries comme
source d'oxygène et convertis en hydrogène sulfatée
toxique et dans ce cas la saveur de l'eau devient alors
désagréable ».21 Ces teneurs
élevées peuvent être à l'origine du goût
désagréable de l'eau de la nappe surtout à Sahm
Notaire.
21 A. Kane, Cours d'hydrologie,
4éme année géographie, année
2005-2006.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Chapitre 6 : Les cations majeurs.
Le sodium, le potassium, le magnésium et le calcium
constituent ce qu'on appelle les cations majeurs dans une étude sur
l'hydraulique urbaine et en particulier les études sur la
potabilité des eaux. La détermination de leurs teneurs dans l'eau
peut se faire soit en mg/L soit en meq/L ou milliéquivalents par Litre ;
et ceci est valable pour les anions majeurs. En raison de
l'établissement des normes, valeurs guides, valeurs limites en mg/L,
seuls les résultats en mg/L seront traités et les
résultats en meq/L seront joints en annexes.
6.1 Le sodium
De tous les sels, le sodium (Na+) est le plus
connu des populations. Dés l'antiquité, le sel s'imposa comme
valeur d'échanges ; ainsi, il servit de salaire (salarium) aux soldats
romains, d'où son nom. Le sodium, sous forme de chlorure de sodium, a
une grande importance alimentaire et industrielle. Il peut être soit
d'origine marine - il est alors obtenu par l'évaporation progressive des
marais salants ; soit extrait à partir du sous-sol où il existe
sous forme de sel gemme.
Le sodium est un élément constant de l'eau,
toutefois, les concentrations peuvent être extrêmement variables
allant de quelques dizaines de milligrammes à 500 mg/L et même au-
delà. Indépendamment de la lixiviation des formations
géologiques contenant du chlorure de sodium, le sel peut provenir de la
décomposition de sels minéraux comme les silicates de sodium et
d'aluminium, des retombées d'origine marine, de la venue d'eaux
salées dans les nappes aquifères, de son emploi pour faire fondre
la neige, des nombreux usages industriels, etc.
La teneur en sodium est assez variable suivant les aliments,
de plus, les préparations culinaires conduisent à en ajouter, et
l'habitude de la salière invite encore à en rajouter. Un
régime alimentaire normal apporte 3 à 5 g/j de sodium (8 à
12 g/j en chlorure de sodium). La nécessaire est inférieure
à 200 mg/j pour l'enfant et 2000 mg/j pour l'adulte.22
Pour des considérations liées à des
critères gustatifs, l'OMS recommande une valeur limite de 200 mg/L alors
que les directives du conseil des communautés Européennes
indiquent comme niveau guide 20 mg/L de sodium et comme concentration maximale
admissible 150 mg/L avec un percentile de 80.
22 J. RODIER, l'analyse de l'eau, 8è
édition, p. 1069-1070.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Figure 32: Sodium dans le
département.
L'analyse des résultats du laboratoire permet de
constater des teneurs en sodium élevées et supérieures aux
directives du conseil des communautés Européennes (150 mg/L).
L'eau de robinet présente des teneurs relativement moins importantes par
rapport à celle de la nappe en général qui présente
des teneurs plus ou moins élevées avec un pic toujours à
Sahm Notaire (plus de 331 mg/L). Cependant, les teneurs les moins importantes
sont trouvées dans les échantillons EP1 et EP2
représentant l'eau de la nappe alors que les teneurs les plus
élevées sont trouvées dans les échantillons EP3,
EP4 et EP5 représentant aussi les eaux de la nappe. Cette remarque nous
réconforte sur le fait que ce n'est pas seulement les retombées
d'origine marine qui sont exclusivement à l'origine des teneurs en
sodium dans le département mais l'apport de la décomposition des
sels minéraux de surface et de la nature des terrains peuvent aussi
expliquer cette dispersion des valeurs pour ce qui est de l'eau de la nappe.
Les rejets liquides qui vont directement dans la nappe sont aussi à
prendre en considération
6.2 Le potassium
Bien que dans les roches ignées la teneur en potassium
(K+) soit presque aussi importante que celle du sodium, sa
présence à peu prés constante dans les eaux naturelles ne
dépassent pas habituellement 10 à 15 mg/L. Le seuil de perception
gustative du chlorure de potassium se situe à environ 20 fois cette
valeur. Certains rejets industriels, en particulier de mines de potasse et
d'usines d'engrais, peuvent entraîner dans l'eau des quantités de
potassium relativement importantes. L'OMS ne recommande aucune valeur pour le
potassium alors que
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
les directives du conseil des communautés
Européennes indiquent comme teneur de potassium dans l'eau
destinée à la consommation humaine un niveau guide de 10 mg/L et
une concentration maximale admissible de 12 mg/L.
Très soluble dans l'eau, le potassium est un
élément chimique facilement incorporés par les organismes
aquatiques et donc se retrouve dans l'apport alimentaire surtout chez le
poisson. Etant donné le faible besoin de l'organisme en potassium (3
à 4 g/j), il est facilement fournis par l'alimentation et son
excès peut être accepté car il ne présente pas de
risque sanitaires majeurs à de faibles doses.
Figure 33: Potassium dans le
département.
L'analyse des résultats nous permet de dire que l'eau
de robinet présente des teneurs en K+, certes
supérieurs à la valeur maximale admissible retenue par les
directives du conseil des communautés Européennes (12 mg/L), mais
inférieures aux teneurs trouvées dans l'eau de la nappe exception
à l'échantillon EP1.
6.3 Le magnésium
Le magnésium est un des éléments les
plus répandus dans la nature ; il constitue environ 2,1% de
l'écorce terrestre. La plupart de ses sels sont très solubles
dans l'eau, même le carbonate peut être dissous jusqu'à 300
mg/L, à 200 °C. Son abondance géologique, sa grande
solubilité, sa large utilisation industrielle font que les teneurs dans
l'eau peuvent être importantes, allant de quelques milligrammes à,
quelques fois, plusieurs centaines de
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
milligrammes par litre. La teneur dépend de la
composition des roches sédimentaires rencontrées (calcaires
dolomitiques, dolomies du Jurassique ou du Trias moyen).
Le magnésium constitue un élément majeur
dans la dureté de l'eau, il est présent sous forme de carbonates
ou de bicarbonates. L'eau de mer en contient environ 1350 mg/L. Le
magnésium est par ordre d'importance le deuxième cation contenu
dans les cellules après le potassium. Il joue le rôle de
stabilisateur de la membrane cellulaire en protégeant la cellule de la
rétention de sodium. Il y'a une relation étroite entre les
concentrations de potassium et de magnésium à la intra-et
extra-cellulaires.
Le magnésium est un élément
indispensable pour la croissance, il intervient comme un élément
plastique dans l'os et plus de 50% du magnésium de l'organisme (soit 24
g) appartient au squelette. L'apport journalier nécessaire à
l'adulte est de l'ordre de 6 mg/kg soit 420 mg pour un adulte de 70 kg. Chaque
jour est éliminée par voie urinaire environ 1/60 de la charge en
magnésium de l'organisme.
A partir d'une concentration de 100 mg/L et pour des sujets
sensibles, le magnésium donne un goût désagréable
à l'eau. S'ils ne provoquent pas de phénomènes toxiques,
les sels de magnésium et surtout les sulfates ont un effet laxatif
à partir de 400 à 500 mg/L ; cette action diminue rapidement avec
l'accoutumance.23
Officiellement, l'OMS ne recommande aucune valeur pour le
magnésium, mais les directives du conseil des communautés
Européennes quand à elles, indiquent comme teneur dans l'eau
destinée à la consommation humaine un niveau guide de 30 mg/L et
une concentration maximale admissible de 50 mg/L.
23 J. RODIER, l'analyse de l'eau, 8è
édition, p. 1003-1004.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Figure 34: Magnésium dans le
département.
Pour ce qui est des teneurs en magnésium, les
résultats des échantillons montrent des valeurs peu
élevées et toutes se situent en dessous de 30 mg/L qui constitue
la valeur guide relevée dans les directives du conseil des
communautés Européennes ce qui constitue un fait important. Les
valeurs les moins élevées se rencontrent dans les
échantillons concernant les eaux de la nappe alors celles de robinet
présentent des valeurs assez similaires partout et témoigne de la
non influence des canaux de distribution sur cet élément.
6.4 Le calcium
Le calcium est un métal alcalino-terreux
extrêmement répandu dans la nature et en particulier dans les
roches calcaires sous forme de carbonates.
Composant majeur de la dureté de l'eau, le calcium est
généralement l'élément dominant des eaux potables.
Sa teneur varie essentiellement suivant la nature des terrains
traversés. Il existe surtout à l'état
d'hydrogénocarbonates et en quantité moindre, sous forme de
sulfates, chlorures, etc. Les eaux de pluies, de citernes n'en renferment de
des traces. Certaines eaux minérales en contiennent plusieurs centaines
de milligrammes par litre.
L'influence du calcium de l'eau sur la santé de
l'individu a été souvent discutée. Cependant, les
recherches et les études statistiques ont montré qu'il n'y aurait
pas de relation dose-effet avec la teneur de cet élément dans
l'eau.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
La charge calcique de l'homme standard est d'environ 1200 g
dont 99% se trouvent dans le squelette, le reste, partiellement ionisé,
se répartit dans les liquides organiques. En raison de la
régénération des tissus, 700 à 800 mg sont
éliminés chaque jour, dont 200 à 400 mg par les
matières fécales et 100 à 300 mg par les urines.
Les quantités susceptibles d'être
ingérées sous forme de boisson sont inférieures aux
quantités nécessaires à l'organisme, estimées
approximativement entre 700 et 900 mg/j ; de plus, le calcium de l'eau n'est
que peu absorbé par l'intestin. L'apport est surtout alimentaire (lait :
1,25 g/L ; pain : 200mg/L ; légumes verts et fruits : 400mg/kg). Les
eaux potables de bonne qualité renferment de 100 à 140 mg/L de
calcium soit 150 à200 mg en CaO ou 250 à 350 mg en
CaCO3.
En dehors de certaines manifestations gustatives, les eaux
qui dépassent 200 mg/L de calcium présentent de sérieux
inconvénients pour les usages domestiques et pour l'alimentation des
chaudières.24
Les directives du conseil des communautés
Européennes indiquent comme teneur de calcium dans l'eau destinée
à la consommation humaine un niveau guide de 100 mg/L.
Elles précisent aussi, et contrairement aux autres
ions, une concentration minimale requise de 60 mg/L de calcium ou cations
équivalents pour l'eau livrée à la consommation humaine et
ayant subi un traitement d'adoucissement.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Les résultats de l'enquête montrent un grand
écart entre les teneurs en calcium enregistrées dans les
échantillons EP1 et EP5 pour les eaux de la nappe. Cette grande
différence entre les valeurs témoigne encore une fois de la non
homogénéité des eaux de la nappe sur toute son
étendue au sein du département. Par contre les teneurs pour ce
qui est de l'eau de robinet sont plus ou moins homogènes et
témoignent ici aussi de la moindre influence des canaux sur les teneurs
en calcium.
En conclusion pour ce qui est des ions majeurs, on constate
pour les bicarbonates des teneurs relativement faibles et conformes aux
recommandations de l'OMS. Les teneurs en chlorures sont très
élevées tandis que, exception faite pour les nitrates en ce qui
concerne les eaux de la nappe, les teneurs restent acceptables et conformes aux
recommandations de l'OMS.
Les données sur les cations majeurs montrent dans
l'ensemble, sauf pour les ions Na+, des concentrations
acceptables.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Conclusion générale
Il ressort de cette étude deux faits majeurs :
· Pour les populations, l'eau de la nappe est plus propre
à la consommation que celle de robinet et ceci sur des critères
organoleptiques ;
· Pour le scientifique, l'eau de robinet est plus
acceptable en terme de potabilité que celle de la nappe et ceci en
considération des paramètres physico-chimiques et chimiques.
Les enquêtes sur les caractères organoleptiques
(qui donnent la parole aux consommateurs) révèlent que l'eau de
la nappe est dans l'essentiel limpide, claire pour la plupart du temps et sans
saveur particulière alors que celle de robinet présente presque
de manière récurrente un goût désagréable,
une odeur particulière et un aspect souvent rougeâtre. La
présence dans l'eau d'une odeur particulière renseigne sur deux
choses :
· Soit une odeur de javel qui indique une
désinfection poussé au chlore pour empêcher un
développement bactérien ;
· Soit une odeur nauséabonde qui indique une
contamination de l'eau par des germes pathogènes et la
prolifération de micro-organismes putréfiés.
Pour ce qui concerne les paramètres physico-chimiques
mesurés in situ, on retient que :
· Les valeurs de conductivité
électrique montrent une minéralisation accentuée
avec des valeurs supérieures à 1000 u S/cm avec des pics de plus
de 2000 u S/cm (recommandation de l'OMS) à Médina Gounass (2290
uS/cm) et à Sahm Notaire (2750 uS/cm). La minéralisation globale
de l'eau, calculée à partir des valeurs de conductivité,
montrent une valeur de plus de 2327 mg/L à Sahm Notaire qui
représente une valeur critique et rend ses eaux impropres à la
consommation humaine ;
· Les valeurs de pH montrent deux
choses majeures. La première est que l'eau de robinet présente
des pH partout supérieurs à 7 et montre par conséquent une
eau alcaline et limite l'efficacité de la désinfection au chlore
de la SDE et la deuxième est que l'eau de la nappe présente un pH
partout inférieur à 7 et donc une eau acide et agressive qui
corrode les parties métalliques des « pompes Diambar ».
· Enfin, les valeurs de
température sont partout supérieures à 25
°C, des valeurs sensiblement influencées par les conditions du
milieu et par la température de l'air ambiante qui dépasse
partout 30 °C.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Les résultats des analyses chimiques du laboratoire
montrent en ce qui concerne les anions majeurs, exception faite aux chlorures,
que l'eau de robinet présente des valeurs conformes aux recommandations
de l'OMS, alors que celle de la nappe présente des teneurs en
bicarbonates et en sulfates inférieures aux valeurs limites de l'OMS.
L'analyse des teneurs en nitrates montre pour ce qui est de la
nappe, une eau polluée avec des concentrations comprises entre 70 et 496
mg/L qui sont largement supérieures à la valeur limite maximale
de l'OMS qui est de 50 mg/L. Cette forte pollution nitratée (qui ne
concerne que les eaux de la nappe) est inextricablement liée à
l'absence d'un système d'assainissement digne d'une ville comme
Guédiawaye et qui favorise la minéralisation des déchets
organiques enfouis ou rejetés sur le sol.
Compte tenu de la faible profondeur de la nappe et de la
perméabilité des terrains qui la supportent, le lessivage du sol
en période d'hivernage accentue cette contamination de la nappe par les
nitrates et pouvait rendre les teneurs encore plus importantes si les
échantillons avaient été pris juste après les
précipitations.
Cependant, contrairement à ce que pensent les
populations, l'eau de robinet présente des teneurs en nitrates partout
inférieures à 11 mg/L et donc conformes aux recommandations de
l'OMS.
En ce qui concerne les cations majeurs, exception faite aux
ions Na+, nous avons jugés inapproprié leur
confrontation avec les recommandations de l'OMS qui sont pour le moins
dépassées par le développement technologique et en
particulier le développement de la médecine moderne.
Ainsi, l'eau de robinet présente partout des valeurs
acceptables alors que celle de la nappe renferme des teneurs en Ca2+
et surtout en Na+ très élevées. Les ions
Ca++ et Mg++, principaux éléments de la
dureté de l'eau (exprimée en degré Français ou en
CaCO3) montrent des eaux relativement dures car on considère qu'une eau
est douce si elle contient une teneur en calcium inférieure ou
égale à 30 mg/L, ce qui n'est pas le cas ici.
Une étude sur l'analyse de l'eau et en particulier sur
les problèmes de qualité des eaux destinées à la
consommation humaine n'est que très rarement exhaustive du fait de la
multiplicité et de complexité des différents
paramètres à prendre en considération.
L'analyse des pesticides organochlorés, l'analyse
bactériologique qui peut déterminer la présence ou non
dans l'eau de bactéries coliformes fécales et surtout
l'analyse
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
microbiologique qui détermine avec précision la
présence de micro-organismes et de germes pathogènes, ne sont pas
abordées dans ce mémoire car demandant des moyens financiers et
logistiques qui ne sont pas à notre portée. C'est pour cela
qu'une analyse complète de la qualité des eaux de boisson ne peut
être réalisée que par des organismes internationaux et par
les Etats qui doivent contrôler chaque année l'eau
distribuée par la société responsable aux
collectivités.
Dans le département de Guédiawaye, les questions
relatives à l'eau en général retiennent toujours
l'attention et doivent être pris avec un grand intérêt par
les autorités administratives de la localité.
L'eau de robinet qui est très souvent
décriée par les populations respecte dans l'essentiel les
recommandations de l'OMS en matière de potabilité mais au point
de vue organoleptique, elle laisse à désirer. L'eau de la nappe,
bien qu'étant sujette à la pollution anthropique, devient de plus
en plus utilisée à des fins ménagères et souvent
comme source d'eau potable et ne respecte que rarement les recommandations de
l'OMS.
Donc, au terme de ce travail et en considération des
critères précités dans ce mémoire, on peut dire que
l'eau de robinet est plus potable que celle de la nappe phréatique mais
restent néanmoins un secteur à améliorer et surtout
à contrôler pour le bien-être et la santé durable des
consommateurs.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Bibliographie
1. CAMBREZY. L. (ND) - De l'information
géographique à la représentation cartographique, in La
cartographie en débat, représenter ou convaincre, p. 129-148.
2. CAMBREZY. L. - et MAXIMY. R. (1995) - La
cartographie en débat, représenter ou convaincre, KATHALA-ORSTOM,
Paris, 198 p.
3. Code des collectivités locales, Loi
n° 96-06 du 22 mars 1997, 76 p.
4. DECRET n° 2004-13 du 19 janvier
2004 fixant les règles de la loi n° 2002-30 du 24
décembre 2002 portant code de la route, JORS 149e
année - n° 6151, samedi 6 mars 2004
5. DECRET n° 96-1 130 du 27
décembre 1996 portant application de la loi de transfert de
compétences aux régions, aux communes et aux communautés
rurales en matière de gestion et d'utilisation du domaine privé
de l'Etat, du domaine public et du domaine national, JORS spécial
n° 5722 du 27 décembre 1996, pp. 566-568.
6. DIAGNE EL. H. A.A. (2001), Les eaux
usées industrielles, contribution à l'amélioration des
rejets de la Société de Gestion des Abattoirs du
Sénégal (SOGAS) ex SERAS, à Dakar, ESP, UCAD, 59 pages +
annexes.
7. DIOP A. (1995), Etude de la
qualité de l'eau dans le district rural de Khombole, thèse de
doctorat en pharmacie, Faculté de Médecine et de Pharmacie et
d'Odontostomatologie, 133 pages + annexes.
8. DIOP E.S. avec la collaboration de
TANDIA A.A (1997), Qualité de la nappe phréatique
à Yeumbeul, Sénégal, étude sur le terrain, UNESCO,
27 pages.
9. DIOUF S., GOMIS R. et TCHANI (1997), Le
contact eau douce - eau de mer entre Dakar et Saint Louis
(Sénégal), Colloque GEOFCAN, Géophysique des sols et des
formations superficielles, ORSTOM, Dakar, 138 pages.
10. GASTANY G. (1982), Principes et
méthodes de l'hydrogéologie, bordas, paris, 236 pages.
11. GEORGE P. (1969) - Précis de
géographie humaine, Paris, PUF, 288 p.
12. HOUNDECHANJI A.M.F (2004),
Problématique de l'aménagement dans les cités dortoirs :
Exemple de la ville de Guédiawaye, mémoire de DEA en
Géographie, FLSH, UCAD, 64 pages + annexe.
13. HUNTZ A.M (1980), Equilibres acido-basiques
en solution aqueuse, pH, Editions MASSON, deuxième édition, 295
pages.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
14. LALLEMAND - BARRES A. et ROUX J-C.
(1999), Périmètres de protection des captages d'eau
souterraine destinée à la consommation humaine, Editions BRGM,
334 pages.
15. LE FUR.A. (2000) - Pratiques de la
cartographie, ARMAND COLIN, Paris, 96 p.
16. Loi n° 200 - 01, du 15 janvier 2001
portant Code de l'environnement.
17. Loi n° 83 - 71 du 05 juillet 1983
portant Code de l'hygiène.
18. Loi n° 81 - 13 du 04 mars 1981
portant code de l'eau.
19. MARGAT J. (1993 - 1994), Les ressources
en eau, Editions BRGM, FAO, 184 pages.
20. Mémento des transports terrestres du
Sénégal de 2004 - Rapport provisoire, Ministère
des Infrastructures, de l'Equipement, des Transports Terrestres et des
Transports Maritimes Intérieures, DTT, 93 P.
21. NDOUR A. (2001),
Problématique de la concentration en fluorures dans l'eau des forages de
la région de Diourbel : Contribution à l'amélioration de
la qualité de l'eau, ESP, UCAD, 39 pages + annexes.
22. NIANG A. (1998), Suivi
de l'environnement et gestion qualitative des eaux du lacs de Guiers, approche
globale et perspectives de la télédétection et des
Système d'Information Géographique, thèse de doctorat de
troisième cycle en géographie physique, 348 pages.
23. OMS (2000), Directives de qualité
pour l'eau de boisson, deuxième édition, Volume 2,
critères d'hygiène et documentation à l'appui,
Genève, 1050 pages.
24. OMS (1994), Directives de qualité
pour l'eau de boisson, deuxième édition, Volume 1,
Recommandations, Genève, 202 pages.
25. OMS (1984), La gestion des déchets
dangereux. Publications Régionales, series Européennes,
n°14.
26. OMS (1974), Etude des ressources en eau du
littoral nord entre Kayar et Saint Louis, Rapport de projet SEN PIP.01, 70
pages et annexes.
27. OMS (1962), Normes Européennes
applicables à l'eau de boisson.
28. PUMAN. D. et THERESE. S. J. (2001) - Les
interactions spatiales, Flux et changements dans l'espace géographique,
ARMAND COLIN, Paris, 192 p.
29. Projections de population du Sénégal
issues du recensement de 2002, DPS, janvier 2004, 36 p.
30. REGRAIN. R. (ND) - La
télédétection, in Composantes et concepts de la
géographie physique, p. 205-216.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
31. République du Sénégal, Ville
de Guédiawaye (2005), Profil environnemental de la ville de
Guédiawaye, Projet d'Appui à la formulation des Agendas 21
Locaux, version provisoire, 112 pages.
32. RODIER J. (1996), L'analyse de l'eau : eaux
naturelles, eaux résiduaires, eaux de mer, huitième
édition, DUNOD, Paris, 1384 pages.
33. RODIER J. (1996), L'analyse de l'eau : eaux
naturelles - eaux usées, troisième édition, DUNOD, Paris,
412 pages.
34. SANE Y. (2006), Contribution à
l'analyse chimique de l'eau de robinet de Dakar et Banlieue : Analyse chimique
de l'eau de Fann-Résidence et de Guédiawaye, mémoire de
Master professionnel en Chimie Environnementale (FST, UCAD), 39 pages +
annexes.
35. SECK A. (2001), La consommation de l'eau
de puits au niveau de la Commune de Kolda : contribution à la
prévention des maladies diarrhéiques, projet de fin
d'études pour l'obtention du diplôme d'ingénieur
technologique en Géni Sanitaire, ESP, UCAD, 87 pages.
36. STEINBERG J. et HUSSER J. (1988) - La
cartographie dynamique applicable à l'aménagement, SEDES et CDU
réunis, 132 p.
37. TANDIA A.A (2000), Origine,
évaluation et migration des formes de l'azote minéral dans les
aquifères situés sous environnement périurbain non assaini
: cas de la nappe des sables quaternaires de la région de Dakar
(Sénégal), thèse de doctorat d'Etat ès sciences
naturelles, UCAD, 202 pages + annexes.
38. TANDIA A.A (1997), Origines des teneurs
élevées en nitrates de la nappe phréatique des sables
quaternaires (Région de Dakar, Sénégal), in
Sécheresse, volume 8, n°4.
39. TCHANI J. (1996), L'aquifère des
sables quaternaires au nord de la presqu'île du Cap Vert,
Sénégal. Morphologie déduite des données hydro
géologiques et géophysiques (sondages électriques).
Analyse d'un cas d'intrusion saline, 86 pages + annexes.
40. WAGNER E.G et LANOIX J.N (1961),
Approvisionnement en eau des zones rurales et des petites
agglomérations, OMS, Genève, 351 pages.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Annexes
Annexe 1 : Les résultats d'analyses en mg/L
LABORATOIRE D'HYDROCHIMIE Dakar, 23 Juillet
2007
Département de Géologie
Faculté des Sciences et Techniques
Université Cheikh Anta DIOP
RESULTATS D'ANALYSES (mg/l)
Echantillons
|
pH
|
CE(uS/cm)
|
HCO3 -
|
Cl-
|
NO3 -
|
SO42-
|
Na+
|
K+
|
Mg2+
|
Ca2+
|
ER1
|
7,08
|
1540
|
128,1
|
372,61
|
7,59
|
95,7
|
187,49
|
19,89
|
22,68
|
80,08
|
ER2
|
7,09
|
1550
|
137,25
|
374,59
|
8,64
|
92,95
|
187,52
|
20,04
|
24,42
|
84,32
|
ER3
|
7,02
|
1545
|
131,15
|
370,22
|
7,73
|
94,08
|
182,78
|
20,13
|
23,47
|
67,92
|
ER4
|
7,02
|
1577
|
122
|
375,15
|
8,94
|
92,8
|
185,04
|
19,56
|
25,63
|
93,2
|
ER5
|
7,02
|
1570
|
134,2
|
374,79
|
10,22
|
94,35
|
187,63
|
21,28
|
25,89
|
70,08
|
EP1
|
6,35
|
1176
|
27,45
|
270,14
|
70,68
|
109,45
|
175,94
|
15,79
|
10,58
|
40,56
|
EP2
|
6,26
|
1540
|
73,2
|
289,65
|
184,34
|
171,53
|
176,12
|
38,96
|
25,39
|
92,8
|
EP3
|
6,37
|
1826
|
45,75
|
280,84
|
314,45
|
212,05
|
222,5
|
89,48
|
9,84
|
115,76
|
EP4
|
6,78
|
2250
|
91,5
|
394,13
|
326,59
|
210
|
304,15
|
30,4
|
18,46
|
132,4
|
EP5
|
5,04
|
2670
|
15,25
|
463,38
|
496,63
|
214,38
|
331,21
|
32,5
|
25,51
|
155,04
|
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Annexe 2 : Les résultats d'analyses en meq/L
LABORATOIRE D'HYDROCHIMIE Dakar, 23 Juillet
2007
Département de Géologie
Faculté des Sciences et Techniques
Université Cheikh Anta DIOP
RESULTATS D'ANALYSES (meq/l)
Echantillons
|
HCO3 -
|
Cl-
|
NO3 -
|
SO4 2-
|
Na+
|
K+
|
Mg2+
|
Ca2+
|
Sanions
|
Scations
|
ER1
|
2,10
|
10,50
|
0,12
|
1,99
|
8,15
|
0,51
|
1,87
|
4,00
|
14,71
|
14,53
|
ER2
|
2,25
|
10,55
|
0,14
|
1,94
|
8,15
|
0,51
|
2,01
|
4,22
|
14,88
|
14,89
|
ER3
|
2,15
|
10,43
|
0,12
|
1,96
|
7,95
|
0,52
|
1,93
|
3,40
|
14,66
|
13,79
|
ER4
|
2,00
|
10,57
|
0,14
|
1,93
|
8,05
|
0,50
|
2,11
|
4,66
|
14,65
|
15,32
|
ER5
|
2,20
|
10,56
|
0,16
|
1,97
|
8,16
|
0,55
|
2,13
|
3,50
|
14,89
|
14,34
|
EP1
|
0,45
|
7,61
|
1,14
|
2,28
|
7,65
|
0,40
|
0,87
|
2,03
|
11,48
|
10,95
|
EP2
|
1,20
|
8,16
|
2,97
|
3,57
|
7,66
|
1,00
|
2,09
|
4,64
|
15,91
|
15,39
|
EP3
|
0,75
|
7,91
|
5,07
|
4,42
|
9,67
|
2,29
|
0,81
|
5,79
|
18,15
|
18,57
|
EP4
|
1,50
|
11,10
|
5,27
|
4,38
|
13,22
|
0,78
|
1,52
|
6,62
|
22,24
|
22,14
|
EP5
|
0,25
|
13,05
|
8,01
|
4,47
|
14,40
|
0,83
|
2,10
|
7,75
|
25,78
|
25,09
|
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Annexe 3 : Le guide d'entretien (questionnaire)
Enquête sur les paramètres organoleptiques
de l'eau de boisson consommée dans les différentes communes
d'arrondissement du département de Guédiawaye
1. Identification
1-1 : Nom .
1-2 : Prénom .
1-3 : Sexe .
1-4 : Age
1-5 : Commune d'arrondissement ..
2. Questions sur l'eau de robinet
2-1 : Quelle est votre principale source d'approvisionnement en
« eau potable »?
a)
Robinet
b) Puits
c) « Pompes Diambar »
d) Autres
2-2 : L'eau de robinet présente t-elle une odeur
particulière ?
a)
Oui de manière récurrente
b) Oui mais rarement
c) Non, elle est inodore
2-3 : Si oui, laquelle ?
a) Agréable
b) De javel
c) Nauséabonde
d) Ne sais pas 2-4 : L'eau de robinet présente t-elle des
matières en suspension ?
a)
Oui de manière récurrente
b) Oui mais rarement
c) Non, elle est limpide
2-5 : Si oui, comment est alors sa coloration ?
a) Peu claire mais sans débris visibles
b) Peu claire avec débris visibles
c) Sombre et turbide
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
2-6 : L'eau de robinet présente t-elle un gout (ou saveur)
particulier ?
a)
Oui de manière récurrente
b) Oui mais occasionnellement
c)
Non
2-7 : Si oui, lequel ?
a) Agréable
b) Désagréable
c) Inqualifiable 2-8 : Selon vous, l'eau de robinet peut
être qualifié de :
a)
De très bonne qualité
b) De bonne qualité
c) De qualité moyenne
d) De mauvaise qualité
e) De très mauvaise qualité
3. Questions sur l'eau de la nappe phréatique
3-1 : En dehors de l'eau de robinet, utilisez-vous une autre
source d'alimentation en « eau potable » ?
a) Oui, chaque jour
b) Oui à l'occasion des pénuries d'eau de
robinet
c)
Non
3-2 : Si Oui, laquelle ?
a) Puits
b) « Pompes Diambar »
c) Autres
3-3 : Traitez-vous cette eau avant de la consommer ?
a)
Oui
b) Non 3-4 : Si oui, comment ?
a) Javellisation
b) Filtrage
c) Chauffage
3-5 : Cette eau présente t-elle une odeur
particulière ? a) Oui de manière récurrente
b)
Oui mais rarement
c) Non, elle est inodore 3-6 : Si oui, laquelle ?
a) Agréable
b) Nauséabonde
c) Ne sais pas
3-7 : Cette eau présente t-elle des matières en
suspension ?
a)
Oui de manière récurrente
b) Oui mais rarement
c) Non, elle est limpide
3-8 : Si oui, comment est alors son aspect ?
a) Peu claire mais sans débris visibles
b) Peu claire avec débris visibles
c) Sombre et turbide
3-9 : Cette eau présente t-elle un gout (ou saveur)
particulier ?
a)
Oui de manière récurrente
b) Oui mais occasionnellement
c)
Non
3-10 : Si oui, lequel ?
a) Agréable
b) Désagréable
c) Inqualifiable 3-11 : Selon vous, l'eau de la nappe
phréatique peut être qualifié de :
a)
Très bonne qualité
b) Bonne qualité
c) Qualité moyenne
d) Mauvaise qualité
e) Très mauvaise qualité
Annexe 4 : Normes OMS de l'eau potable (AR. Du 27- 04 -
1984, en vigueur le 15 - 07 - 1985).
Paramètres
|
Teneurs limites acceptables
|
Température (T)
|
25 ° C
|
pH
|
6,5 = pH = 9,2
|
Conductivité électrique (CE)
|
2100 u S/cm
|
Chlorures
|
200 mg/L
|
Sulfates
|
250 mg/L
|
Nitrates
|
50 mg/L
|
Sodium
|
150 mg/L
|
Potassium
|
12 mg/L
|
Magnésium
|
50 mg/L
|
Calcium
|
270 mg/L
|
Source : OMS.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Annexe 5 : Les inconvénients liés
à la présence excessive des substances chimiques.
Substances
|
Effets possibles s'il ya excès
|
Valeurs indicatives à ne pas
dépasser
|
Chlorures (Cl-)
|
-Organoleptiques ; -Corrosion dans les canalisations
|
200 mg/L
|
Nitrates (NO3-)
|
-Dangers de
méthémoglobinémie infantile ;
-Cancérigène
|
50 mg/L
|
Sulfates (SO42-)
|
-Irritation gastro-
intestinales ;
-Laxatifs
|
250 mg/L
|
Sodium (Na+)
|
-Vomissements, convulsions,
oedèmes cérébraux et pulmonaires ; -Hypertension
artérielle
|
150 mg/L
|
Potassium (K+)
|
Corrosion dans les
canalisations
|
12 mg/L
|
Magnésium (Mg2+)
|
-Dureté ;
-Goût désagréable
|
50 mg/L
|
Calcium (Ca2+)
|
-Dureté ;
-Entartrage du système de canalisation.
|
270 mg/L
|
Source : OMS, 1962.
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
Annexe 6 : Photos des ressources en eau
Photo 1: Pompe Diambar dans la CA de Sahm
Notaire. Photo 2: Photo 1: Pompe Diambar dans la CA de Golf.
Photo 3: Rizière dans les Niayes.
Photo 4: Bassin de rétention dans la CA de
Wakhinane Nimzatt
Photo 5: Cuvette inondable à Médina
Gounass.
Photo 6: Céanes dans les Niayes.
Table des matières
Sommaire 1
Liste des sigles et abréviations 3
Liste des figures 4
Liste des tableaux 5
Liste des cartes 5
Résumé 6
Avant-propos 7
Problématique 8
Objectifs de recherche 10
A- Objectifs généraux : 10
B- Objectifs spécifiques : 10
Hypothèses de recherche 10
Justification du choix d'un tel sujet 11
Discussion des concepts 11
Méthodologie de l'étude 13
Introduction générale 16
Première partie 18
Présentation de la zone d'étude et de ses
ressources en eau 18
Chapitre 1 : Cadre physique et humain 20
1.1 Localisation géographique et administrative de la zone
d'étude 20
1.2 Les traits physiques 20
1.3 Les aspects climatologiques 21
1.3.1 La température 21
1.3.2 L'humidité relative 23
1.3.3 La pluviométrie 23
1.4 Les aspects démographiques 24
1.4.1 Superficie et population 24
1.4.2 Les densités de population 26
Chapitre 2 : Inventaire des ressources en eau 28
2.1 Les eaux de la nappe phréatique 29
2.1.1 Les puits 29
2.1.2 Les pompes « Diambar » 29
2.1.3 Les « Céanes » dans les « Niayes
» 30
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
2.2 L'eau du réseau de la SDE 30
2.3 Les étangs, marigots et autres eaux stagnantes 30
Deuxième partie 31
Les caractères organoleptiques et les paramètres
physiques 31
Chapitre 3 : Les caractères organoleptiques 32
3.1 La couleur de l'eau 32
3.2 L'odeur de l'eau 39
3.3 Le goût ou saveur de l'eau 45
Chapitre 4 : Les paramètres physiques. 51
4.1 La conductivité électrique 52
4.1.1 La conductivité électrique de l'eau dans les
différentes C.A du département 52
4.1.2 Détermination de la minéralisation globale
de l'eau par la conductivité 53
4.1.3 Détermination de la résistivité de
l'eau à partir de la conductivité 55
4.2 Le pH 56
4.3 La température 59
Troisième partie 61
Les paramètres chimiques 61
Chapitre 5 : Les anions majeurs. 62
5.1 Les bicarbonates 62
5.2 Les Chlorures 63
5.3 Les nitrates 64
5.4 Les Sulfates 66
Chapitre 6 : Les cations majeurs. 68
6.1 Le sodium 68
6.2 Le potassium 69
6.3 Le magnésium 70
6.4 Le calcium 72
Conclusion générale 75
Bibliographie 78
Annexes 81
Etude de la qualité de l'eau de robinet et celle de la
nappe phréatique dans les différentes communes d'arrondissement
du département de Guédiawaye
|