I.5.5.2.1 Production de la banane dans le monde
En Amérique surtout dans sa partie dite latine et aux
caraïbes, la plus part des bananiers plantains produit servent à
l'exportation .Elles représente environ 35% de la production globale de
ce milieux. Plusieurs pays d'Amérique latine et des Caraïbes
cultivent des grandes quantités de bananes plantains. Et ce ci se
consomme exclusivement localement .Même si on retrouve certains pays
exportateurs, mondiaux comme la Colombie, l'Equateur qui souvent utilisent plus
de la moitié de leurs productions au terroir malgré
l'exportation. En Asie et au Pacifique, les bananes viennent en tête de
tous les fruits produits. Aux Philippines, en Thaïlande, en
Indonésie en Inde, leurs productions atteignent environ 25millions de
tonnes par an, soit 95% de la production de la région (KASONGO, 2005)
La banane est un aliment de base pour la plus part
d'individus dans le monde. En Europe et le reste d'endroits du monde où
le climat n'y est défavorable, il est souvent difficile d'apercevoir des
bananiers, plantés de façon permanente. La banane est une culture
importante des hautes terres d'Afrique de l'Est et dans les zones tropicales
humides d'Afrique occidentale et centrale. En Ouganda, au Burundi et au
Rwanda, la consommation annuelle est d'environ 250Kg/ Personnes, ce qui
apparaît comme un record mondial (INIBAP, 2001). En République
démocratique du Congo (R.D.C) ; la banane plantain constitue une
nourriture de base chez la population du Nord-Est et du Centre. Près de
70% de la production bananière s'y consomment directement par les
producteurs locaux, ruraux, 30% restant représente la partie
commercialisable et l'ensemble de pertes enregistrés dans des
conditionnements des produits, après sa récolte. (BAKELENA et
MUYUNGU, 1996).
La production annuelle de banane dans le monde est estimée
à 2.700.00 tonnes (FRISON et SHAROCK, 1998). Les tableaux 1 et 2
ci-dessous donnent les 10 premiers producteurs et consommateurs de la banane
plantains (FRISON et SHARROCK, 1998)
Tableau 2 : Les 10 premiers producteurs de
Bananes
N°
|
Pays
|
Production en Kg/an
|
1
|
INDE
|
9.934.600
|
2
|
OUGANDA
|
9.893.000
|
3
|
EQUATEUR
|
6.622.362
|
4
|
BRESIL
|
5.779.120
|
5
|
COLOMBIE
|
4.767.800
|
6
|
INDONESIE
|
4.767.720
|
7
|
PHILIPINE
|
3.500.000
|
8
|
CHINE
|
3.41.000
|
9
|
R.D.CONGO
|
2.700.000
|
10
|
COSTA-RICA
|
2.505.000
|
Tableau 3 : Les 10 premiers consommateurs de
bananes dans le monde.
N°
|
PAYS
|
Consommations en Kg/individus
|
1
|
OUGANDA
|
243
|
2
|
RWANDA
|
197
|
3
|
GABON
|
161
|
4
|
CAMEROUN
|
128
|
5
|
PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE
|
121
|
6
|
SAO-TOME et PRINCIPE
|
113
|
7
|
GHANA
|
92
|
8
|
BURUNDI
|
89
|
9
|
EQUATEUR
|
88
|
10
|
MARTINIQUE
|
86
|
I.5.6 Les maladies et ravageurs des bananiers
(plantains
I.5.6.1 Les Maladies virales
1. LE BUNCHY TOP DU BANANIER.
Le Bunchy top est l'affection virale la plus
grave des bananiers plantains .Elle est causée par le Pentalonia
nigronervosa. (THOMAS et al 1994). Ces symptômes
s'observent mieux lorsque la plante est suffisamment atteinte, car ils
apparaissent sous forme des rosettes avec des feuilles parfaitement
dressées mais courtes. D'où cette appellation anglaise
de « Bunchy top » ou « sommet
touffu » en français (BLANC et al 2008).
Les bords des feuilles atteintes se recourbent vers le haut et
jaunissent, sur leurs nervures centrales et aux pétioles apparaissent
des striés verts très foncées, étendues jusqu'au
pseudo tronc (GAYRAL et al 2008). L e symptôme direct est la
présence des tirets vert foncées et des pointillées sur
les nervures secondaires des feuilles qui fournissent fortement des
aspérités, lorsqu'ils pénètrent dans l'arrêt
de la nervure centrale (PALUKU, 2005)
2. LA MOSAÏQUE DES BRACTEES DU BANANIER
Cette maladie est causée par le virus de la mosaïque
des bractées du bananier (B.Br.M.V), ses symptômes sont
généralement caractéristiques, comme l'indique son nom. On
observe une mosaïque brune rouge foncée sur les bractées de
l'inflorescence mâle. Ce qui la distingue de toutes les autres maladies
virales connues du bananier (BODJO et al 2008).
D'autres symptômes sont des lésions multiformes de
coloration vertes brunes, ou rouge, selon que le cultivar développe sa
maladie. Et cette coloration s'observe au niveau des pétioles, car les
feuilles s'engorgent souvent et les limbes présentent ou pas des
feuilles jeunes. Cette maladie à été observée pour
la première fois en 1979 à DAVAO dans l'île de MINDANAO aux
Philippines (ONAUTSHU, 2007)
I.5.6.2 Les maladies bactériennes.
1. LA MALADIE DE BUGTOK DU BANANIER
PLANTAIN
L'agent causal de cette maladie est le Pseudomonas Solana
Cearum. Les symptômes externes de la maladie de bugtok ne sont
souvent visibles que sur les plantes ayant encore leur inflorescence
mâle. Les bractées âgées des plantes infectées
ne manifestent aucune déhiscence, d'où cela donne une apparence
sèche et légère ou lâche, son régime est sain
avec une hampe longue et propre portant l'inflorescence mâle (BALINIE
ELSA et al 2008).
2. LA MALADIE DE MOKO
Cette maladie comme l'une des maladies, citées
précédemment est aussi causée par un
Pseudomonas. Elle est surtout fréquente en
Amérique, aux Philippines surtout. Cette maladie provoque des
flétrissements des feuilles de bananes en commençant par les plus
jeunes ; suivi de la nécrose de cigare. Les fruits immatures d'un
bananier infecté prennent une coloration jaunâtre. Et ces pulpes
présentent une pourriture sèche. Et cella entraîne un
développement anormal du régime dont les fruits pourrissent avant
de mourir. Cela s'observe surtout quant l'infection s'est produite avant la
floraison (MOLINA, 1999) (ONAUTSHU, 2007)
I.5.6.3. Les Maladies dues aux
charançons.
1. LES CHARANÇONS DU BANANIER EN
GENERAL.
Les charançons du bananier comme le Cosmopolites
Sordiodus, ont une origine Asiatique. L'origine précise serait
l'Indonésie et la Malaisie. En R.D.congo, cet insecte serait introduit
avec les plantes de bananiers venus de Sao tomé et principe. Vers 1925,
déjà il était retrouvé à Mbandaka et
à Libenge dans la province de l'Equateur, à Kindu au
Manièma et dans la ville de Beni au Nord Kivu, puis de là, les
charançons ce sont répandues partout en R.D. Congo et ce sont
retrouvés dans la ville de Kisangani. C'est surtout à l'Est
où la culture des bananiers est abondante pour la fabrication de la
bière qu'on les retrouve. (ONAUTSHU, 2007)
Les charançons figurent parmi les principaux ravageurs
des bananiers plantains, quant on fait allusion aux insectes ravageurs. Surtout
les bananiers plantains, du genre Ensete. Les charançons volent
rarement et leur diffusion se fait essentiellement par l'intermédiaire
de matériel végétal infecté comme nous l'avons
évoqué ci-haut. Les symptômes de la maladie s'observent
à la partie supérieure de la plante où les feuilles se
dessèchent. Surtout celles situées à la
périphérie car elles sont les premières à vieillir.
La banane parait souffrir de la sécheresse et les régimes sont de
très petites tailles. Une bonne partie du système radiculaire se
dessèche et les bananiers atteints sont souvent déracinés
par les tornades (SIMMONDS, 1976).
2. LES CHARANÇONS DU PSEUDO TRONC DU
BANANIER
L'espèce ravageuse du pseudo tronc du bananier est
Odoiporus longicollis, Oliver appelée également
« Floreur du pseudo tronc du bananier ». L'un des
principaux ravageurs des bananiers plantains est Coleoptrea :
Curculionidae ; il a des larves qui se nourrissent des tissus
succulents des gaines, dans lesquelles, elles creusent une multitude des
galeries qui peuvent atteindre la tige proprement dite. Si les larves
émergent juste avant le stade de floraison. Il arrive qu'elles
dévorent les pseudo tronc et à bloquer l'émergence du
bourgeon (ONAUTSHU, 2007) (PADMANA BAN et al, 2001).
I.5.6.4. Les Nématodes Parasites des
racines.
1. Radopholus simili
Le Radopholus simili, est l'un des nématodes
parasites des racines de bananiers plantains le plus fréquent. Surtout
dans la zone inter tropical. Ce parasite pénètre souvent l'apex
de la racine mais parfois aussi sur toute la longueur de la racine.
C'est-à-dire au fur et à mesure qu'il y a progression inter et
intracellulaire. Le Radopholus simili se nourrit aux dépends du
cytoplasme des cellules du parenchyme cortical, jusqu'à détruire
la paroi de la cellule et à former un tunnel qui évolue et
apparaît comme une pathologie de l'espèce nécrosée.
Cette destruction peut atteindre tout le cylindre central du cortex (ONAUTSHU,
2007)
2. Pratylenchus Coffeae et P. goodey
Ces 2 espèces de nématodes qui sont aussi parmi
les prédateurs majeurs des bananiers plantains. Leur ravage crée
des dégâts énormes aussi comme des Radopholus
simili, que nous avons cité précédemment. (BRIDGE et
al, 1997) (ONAUTSHU, 2007)
3. Meloidogyne incognita et M.
Javanica.
Ces 2 espèces sont aussi des grands destructeurs de
bananiers plantains. Le Meloidogyne Javanica, s'appelle aussi,
« Nématode à galle des bananiers ». Partout
où il y a culture des bananiers plantains on ne manque pas de retrouver
l'un ou l'autre dans ce site. Alors, malgré leurs large
répartition et parfois leurs abondance, les nématodes à
galle ne sont pas considérés comme ayant un pouvoir
pathogène beaucoup plus important sur les bananiers, plantains que
d'autre espèces cités ci-haut. Ils sont également
présent en association avec Pratylenchus spp et Radopholus simili (De
WAELE et al, 1998)
I.5.6.5. Les Maladies Cryptogamiques.
1. MALADIES DE PANAMA.
L'agent responsable de la fusariose du bananier appelée
également « Maladie de Panama », c'est le
Fusarium oxyporum. Le symptôme de cette maladie du bananier
crée un jaunissement prononcé du feuillage en commençant
par les feuilles les plus basses jusqu'au feuilles les plus haute, selon que
celle-ci vieillissent (MUSOLI et al 2008). Cela fait que la bordure
des feuillages crée un virement du vert pale au jaune. Ensuite les
bandes nécrotiques entourées d'une marge jaune apparaissent. Ce
qui finit par faire périr la feuille en la pourrissant. Les feuilles les
plus basses pendent en forme d'entonnoir, le long du pseudo tronc et meurent
complètement. (CARLIER et al 2003)
2. Les Cercosporioses et autres maladies d'origine
fongiques.
a) Généralités sur les
cercosporioses
Les cercosporioses du bananier ont pour origine deux
champignons ascomycètes apparentés ; Mycosphaerella
fijiensis Morelet, agent de la maladie des raies noires (MRN) ou
cercosporiose noire et Mycosphaerelle musicola Lech ex Mulder, agent
de la maladie de Sigatoka (M-S) ou cercosporiose jaune. Les 2 agents
pathogènes se distinguent essentiellement par les
caractéristiques morphologiques des conidies et des conidiospores
(ARZANLOU et al 2008). L'épaississement des parois cellulaires
observables à la base des conidies des Paracercospora fijiensis
(Morelet) Deighton (Anamorphe de M. fijienssis) est absent des conidies de
Pseudocercospora musae (Zimm) Deighton Anamorphe de M. Musicola
(CARLIER J et al 2000).
En outre les conidies de P. fijiensis qui sont
souvent courbées et exhibent des cicatrices conidiennes. Ces
différences entre les anamorphes peuvent être observées
directement sur les échantillons des feuilles et sur les cultures
sporulantes après isolement de l'agent pathogène (PEREGRINE et
al 1989).
En dehors de ces deux espèces de Mycosphaerella qui
attaquent les bananiers, il existe aussi, d'autres espèces virulentes et
qui causent d'autres maladies fongiques sur les bananiers plantains. Parmi
celles-ci Mycosphaerella Eumusae agent responsable de la maladie
qu'on appelle ELSD (Eumusae leaf spot disease), maladie très
fréquente en Inde, amis actuellement, elle est distribuée
à travers les continents et Mycosphaerella musae,
considérée virulente et dévastatrice (CRUZ, 2002). Mais
sa distribution n'est pas encore confirmée à l'échelle
planétaire. Elle n'est encore apparente qu'en Afrique du Sud et dans la
région sud- tropicale d'Australie. (JACOME et al, 2003).
b) Historique des cercosporioses du
bananier
La maladie de Sigatoka a été identifiée
pour la première fois à Java en 1902. Depuis 1962, elle est
signalée dans la plupart des zones de production bananière du
monde ; ce qui le met au rang des principales épiphyties
(MOURICHON et al 1997).
Quant à la maladie des raies noires, elle a
été identifiée pour la première fois en 1963 sur le
côté Sud Est de Viti Levu (Iles Fidji). (Detroit de Torres et
Péninsule du Cap York en Australie, Papouasie - Nouvelle- Guinée,
Iles Cook, Tahiti, Hawaï).
En Asie, elle a également été
observée dans des parties telles que Bhutan, Taiwan, Sud de la Chine,
(RHODES, 1964), y compris l'Ile Hainan, Vietnam, Philippines, Malaisie
Occidentale et Sumatra en Indonésie (LONG et al 1979).
Cependant, la distribution de cette maladie en Asie du Sud -Est demande
à être clarifiée en particulier au sein de l'Archipel de
l'Indonésie (JONES et al 2008).
En Amérique, c'est dans sa partie dite latine que la
maladie des raies noires a été identifiée pour la
première fois. En 1972, on observe au Honduras. Elle est ensuite
propagée vers le Nord (Guatemala, Belize, Sud du Mexique et au sud vers
Salvador, Nicaragua, Costa-Rica, Panama, Colombie, Equateur, Pérou,
Bolivie. Les derniers pays dont la maladie s'est révélée
sont : le Venezuela, le Cuba, la Jamaïque et la République
Dominicaine d'où elle menace de se propager vers le reste des
Caraïbes (CARLIER et al 1994).
En Afrique, cette affection, a été signalée
pour la première fois en Zambie en 1973 (RAEMAEKERS, 1975) et au Gabon
en 1978 (FROSSARD et al 1981), elle s'est répandue le long de
la côte occidentale vers le Cameroun, le Nigeria, Le Benin, le Togo, le
Ghana et la Côte d'Ivoire. Elle est également présente au
Congo-Brazza et en R D Congo. Elle loge la partie Est, notamment, dans des
pays tels que le Rwanda, le Burundi, l'Ouest de la Tanzanie, le Kenya,
l'Ouganda et s'étend vers la République Centrafricaine. (DABEKA
et WALLER, 1990). Vers 1987, elle a été introduite dans
l'île de Pemba, d'où, elle s'est propagée à zanzibar
et aux zones côtières de Kenya et de la Tanzanie, sans oublier le
Malawi et les Comores.
Etant donné qu'il n'y a pas une très grande
considération sur le Mycosphaerella musae à cause de
certaines incertitudes sur sa manifestation qui s'apparente avec celle de deux
espèces précitées, nous nous contentons de parler de
Mycosphaerella eumusae. Ce microorganisme a été
considéré et reconnu au milieu des années 1990 (CARLIER
et al, 2000) tout cela à cause de l'incertitude des
scientifiques sur leurs découvertes d'une maladie qu'ils avaient
attribuées au Mycosphaerella fijiensis, à Bhutan en 1985
(PEREGRINE, 1998).
Mais les scientifiques se demandaient pourquoi ne
retrouvaient-ils pas cette maladie aux alentours de l'Inde vers la même
période. En 1992 et 1995 une équipe de l'UNIBAP fut
envoyée sur terrain pour collecter certains échantillons des
spécimens au Sud Est asiatique et la région du Sud. Durant leur
visite de diagnostic, ils crurent reconnaitre les indices prouvant la
présence de M. fijiensis en Malaisie et en Thaïlande et
ceux qu'ils récoltèrent en Inde ils crurent à la
présence de Mycosphaerella musicola. Après analyse, de
ces deux échantillons, du CIRAD, on ne retrouva ni l'un, ni l'autre.
Mais, la majorité des champignons provenant de cette région
étaient atypique. (ANON, 1995) et (CARLIER et al, 2006). Alors,
on compara les échantillons de ce milieu avec ceux collectés
à Origine au Nigeria en 1989 et 1990 qu'on pensait être des M.
fijiensis. Après confrontation, on confirma la présence de
Mycosphaerella eumusae. Identifié pour la première fois
au Nigeria (ABADI et al 2001b).
2.1. Le Mycosphaerella
Le Mycosphaerella est un champignon microscopique agent
de plusieurs maladies des plantes car les champignons sont responsables du
près de la moitié des maladies connues. (LE POIVRE, 2003)
2.1.1. Présentation de Mycosphaerella
présent sur Musa
Le Mycosphaerella présent sur musa est un
champignon appartenant au :
ü Le Mycosphaerella présent sur
Musa est un champignon appartenant au Règne
végétal
ü Il se retrouve dans l'embranchement de
loculoascomycètes
ü Il est de la classe des ascomycètes
ü Il se retrouve dans l'ordre des dothidéales
ü Sa famille est celle de Mysosphaerellae
ü Il est du genre Mycosphaerella
ü Parmi ses espèces, on peut
citer Mycosphaerella musicole, M. fijiensis, M.
eumusae...
Le genre mycosphaerella est un des genres les plus
représentés des ascomycètes avec plus de 3000 Taxa.
Environ 23 genres anamorphes ont été liés à
Mycosphaerella, à l'aide d'étude sur les cultures
variées. Des études phylogénétiques à partir
des séquences d'ADN ITS1, 5.8S et ITS2 ont permis d'identifier les
synonymies parmi les genres anamorphes. De plus, plusieurs genres qui
n'étaient pas associés auparavant à mycosphaerella se
regroupent à ce jour dans ce genre qui s'est avéré
être principalement monophylétique. A partir de ces
résultats, ainsi que par la réévaluation des
critères, desquels on peut distinguer les genres a été
réduit (JACOME et al 2003)
Par exemple, le degré d'épaississement, de
noircissement et de réfraction des cicatrices ainsi que la
présence ou l'absence des pigmentations dans les conidiophores et la
conidies qui semble être des critères pour délimiter les
genres des anamorphes des Mycosphaerella (MEREDITH et al
1970).
2.1.3. Symptômes
Il est parfois difficile d'établir la différence
entre le symptôme de la maladie des raies noires et ceux de la maladie de
sigatoka. De manière générale, le premier symptôme
apparait sur la face supérieure du limbe, sous forme de tirets jaunes
pâles (MS) ou marron foncé sur la face inférieure du limbe
(MRN) de 1 à 2 mm de long, qui s'élargissent pour former des
lésions nécrotiques à halo jaune et centre gris clair. Les
lésions peuvent devenir coalescentes et détruire de vastes
portions de tissus foliaires, entrainant une réduction du rendement et
une maturation prématurée des fruits (PHILPOTTE et al,
1913).
La maladie des raies noires revêt un caractère de
gravité plus important que la maladie de sigatoka, car ses
symptômes se manifestent sur les feuilles à un plus jeune
âge (Inoculum étant généralement plus abondant)
(ZAPATER et al 2008), et causent donc davantage des
dégâts au système foliaire du bananier. En outre, elle
affecte beaucoup les cultivars résistants à la maladie de
sigatoka, tels ceux du sous-groupe des bananiers plantains (AAB). Les pertes de
production peuvent atteindre dans certains cas plus de 50% (CARLIER et
al, 1997)
|