kenretra@yahoo.com
DIPLOME:Master de Géopolitique
et Relations Internationales.
ATTENTION :
Ceci n'est pas un mémoire, mais une
dissertation qui a été faite dans le cadre de
l'obtention du Master de Géopolitique et Relations Internationales
à L'Institut d'Etudes Politiques de Toulouse, que j'ai jugée
utile de partager avec les autres chercheurs et étudiants.
SUJET DE DISSERTATION:
Le poids de l'histoire dans les relations
internationales.
AUTEUR :
Dr SAMUEL YAPI ANDOH
Plan
Introduction
1. Histoire et relation internationales : Un lien
de causalité ?
1.1. Définitions
1.1.1 Histoire
1.1.2 Relations internationales
1.2 La problématique de l'histoire et des
RI : Quelle histoire pour quelles RI ?
2. Impact de l'histoire dans les RI
2.1 L'Union Européenne
2.2 Le cas de la Turquie
2.3 Les deux guerres mondiales et leurs
conséquences :
2.3.1 La France
2.3.2 L'Allemagne
2.3.3 L'ONU- Organisation des Nations
Unies
2.3.4 Le Japon
2.3.5 Le Plan Marshall.
2.4 La guerre froide et l'effondrement du communisme
2.5 Le moyen orient et Israël
2.5.1 le point de vue biblique
2.5.2 La série de quelques événements
dans la region
3. L'avenir des RI dans un monde unipolaire. Quel en
sera le rôle de l'histoire ?
Conclusion
Bibliographies
Introduction
L'histoire de l'humanité, aussi vaste et lointaine
qu'elle puisse paraître, est faite d'une suite de royaumes et de leurs
rois, d'empires et de leurs empereurs, et plus récemment de nations ou
états et de leurs présidents pour ne citer que ceux là.
L'histoire étant une fonction du temps et de l'espace, la
décadence d'un royaume fait apparaître un nouveau, ou encore, des
cendres d'un empire renaît un autre relativement plus fort ou plus
faible. Etant donné que ce sont les hommes qui font et défont
les civilisations, l'histoire a toujours suivi le cours des pensées des
leaders et autres décideurs. Mais ces hommes et femmes qui ont alimente
l'histoire ne sont pas toujours issus des mêmes origines, c'est a dire
qu'ils proviennent de zones ou de nations différentes. De plus, un
événement, ou un fait historique qui commence toujours dans une
localité bien donnée, va par la suite s'étendre dans une
localité secondaire, pour se propager encore plus loin dans l'espace
géographique. Il naît alors une sorte d'échanges ou de
frottements entre les états voisins directement concernés, pour
affecter d'autres états sous d'autres cieux. On aboutit finalement
à des relations supranationales ou relations internationales.
Si la préhistoire avec ses trois découpages (
Age de la pierre, Age du bronze et Age du fer), n'a pas été
écrit, l'histoire a l'avantage d'avoir été
rapportée avec beaucoup plus de précisions. L'histoire est
généralement divisée en deux parties: l'histoire ancienne
qui a débuté des milliers d'années avant
Jésus-Christ et qui a pris fin selon les historiens avec la chute de
l'empire romain en 450 après JC. Cette chute marque alors le
début de l'histoire moderne qui s'étend jusqu'à nos jours.
Qu'elle soit ancienne ou moderne , histoire est un condensé des faits du
passé qui pourraient influer sur les prises de décisions.
Lors de son allocution à l'hôtel de ville le
soir du 25 Août 1944, le Général de Gaulle déclarait
ceci « ...Eh bien ! puisque l'ennemi qui tenait Paris a
capitulé dans nos mains, la France rentre à Paris, chez elle.
Elle y rentre sanglante, mais bien résolue. Elle y rentre,
éclairée par l'immense leçon, mais plus certaine que
jamais, de ses devoirs et de ses droits. Je dis d'abord de ses devoirs, et je
les résumerai tous en disant que, pour le moment, il s'agit de devoirs
de guerre. L'ennemi chancelle mais il n'est pas encore battu. Il reste sur
notre sol. Il ne suffira même pas que nous l'ayons, avec le concours de
nos chers et admirables alliés, chassé de chez nous pour que nous
nous tenions pour satisfaits après ce qui s'est passé. Nous
voulons entrer sur son territoire comme il se doit, en
vainqueurs... »
Les alliés et ennemis à qui le
général faisait allusion sont respectivement l'Angleterre et
l'Allemagne. La guerre a donc eu pour conséquence de définir les
partenaires et adversaires de la France. Mais aujourd'hui, soixante ans
après, la France traite aussi bien avec l'Angleterre qu'avec
l'Allemagne. Et tous les trois, ils forment la triade qui influe sur la
politique de l'Union Européenne de nos jours. Même si la
commémoration de la libération de Paris en Août 2004, a eu
un écho retentissant à travers toute la France, les survivants de
la libération et les générations d'après n'ont
certainement pas célébré la victoire de la même
manière. Et si, ces deux groupes de personnes (survivants et
générations d'après guerre) devraient décider de
l'orientation de la politique étrangère de la France sur la base
des événements du 24 Août 1945 ; les prises de
positions peuvent converger comme diverger . La question est de savoir si ses
douloureux événements du passé ont eu une emprise dans les
décisions diplomatiques.
Pour analyser les interactions possibles qui puissent exister
entre l'histoire et les RI. Nous tenterons dans un premier temps de
définir brièvement ce que sont l'histoire, et les relations
internationales (RI). Ensuite nous nous proposerons de faire un argumentaire
sur la problématique de l'histoire. C'est à dire comment
l'histoire naît t-elle ? Comment évolue t-elle ? Pour
ensuite dégager les possibles relations que l'histoire pourraient avoir
sur les RI. En clair, est-ce la politique étrangère d'un pays ou
d'une organisation est fortement influencée par l'histoire. En quoi
l'histoire a un impact sur les relations internationales ? Une autre
interrogation est de savoir si toujours l'histoire influe sur les RI, ou dans
quels cas l'histoire et RI ne font pas chemins ensemble. Nous étayerons
à chaque fois par des exemples isolés ou tirés de
l'histoire ancienne et moderne. Finalement, nous parlerons de la
problématique de la fin de l'histoire. Avec le monde qui tend à
être unipolaire. Est ce que l'histoire pourrait dans les années
à venir avoir autant d'impact sur les relations entre Etats? Quel est
même le devenir de cette histoire?
1. Histoire et RI : Un lien de
causalité ?
Le rapport qui existe entre l'histoire et les RI est complexe,
nous voudrions l'analyser dans ce chapitre après une brève
définition des deux disciplines.
1.1. Définitions
Qu'est ce l'histoire et qu'est ce que les relations
internationales (RI). Leur définitions de façon globale nous
permettra d'entrevoir les possibles corrélations qui puissent exister
entre elles.
1.1.1. Histoire
Le mot histoire est souvent utilisé comme un terme
générique pour le recueil des informations concernant le
passé, le vécu. Quand il est utilisé comme nom d'une
spécialité ou d'un domaine d'étude, l'histoire refere
à l'étude ou à l'interprétation des
événement de la société humaine. Etymologiquement,
le terme histoire vient du grec historia qui signifie
« enquête ». Ce terme est apparu en français
au XIVème siècle. Le mot « histoire » désigne,
d'après son étymologie, une enquête ou une narration sur
les faits passés de l'humanité, d'un peuple, d'une personne ou
d'une société. Certains auteurs le définissent beaucoup
plus simplement comme étant la science ou la connaissance du
passé. « HISTORIA » est le titre du premier
livre de l'histoire européenne qui était en fait une
enquête écrite au Vème siècle par l'historien grec,
Hérodote, considéré comme le père de la science
historique. C'est en son honneur que la plus grande revue d'histoire
porte le nom : HERODOTE.
1.1.2. Les relations
internationales (RI)
C'est une branche des sciences politiques qui traite de la
politique étrangère des Etats, à l'intérieur du
système international. La politique étant elle-même
définie comme l'ensemble des pratiques, des faits, des institutions et
des décisions d'un gouvernement, d'un état ou d'une
société. Une science qui s'occupe de la vie dans la cite.
Parce que les RI cherchent aussi bien à analyser qu' a
formuler une politique étrangère, elles peuvent être
positives ou normatives. Dans sa conception positive, les RI décrivent
comment sont les choses en tant que telles, mais la conception normative tente
de dire comment les choses devraient être . Les relations internationales
sont également le résultat de l'aménagement et de la
normalisation progressive des situations de fait : les conflits
intergroupes et les échanges entre les individus relevant de groupes
différents. Du droit de la guerre , on est passé insensiblement
à un droit de la paix, qui implique des échanges et une
coopération à tous les niveaux. La communauté
internationale tend à émerger de la société
internationale, ce qui à terme signifierait la mise en oeuvre de
règles de comportement et d'action communes et appliqués par tous
pour l'intérêt de tous.
Les acteurs des RI sont à la fois les Etats, les
organisations internationales dont le chef de fil est l'ONU et son
organisation. On a aussi les grandes organisations régionales dont la
politique extérieure dépend fortement de leur vocation
première qui peut être économique comme le Mercosur, la
Cedeao, ou à vocation integresioniste global tel que l' Union
Européenne, ou à vocation sécuritaire tel que l'OTAN (
Organisation du traite de l `Atlantique Nord). De façon
générale, il est admis que les RI ont quatre grands enjeux
qui sont : la démocratie, la paix, la justice et la protection de
l `environnement.
1.2. La problématique de
l'histoire et des RI. Quelle histoire pour quelles RI ?
Y a t-il un lien de causalité entre l'histoire et les
RI, de façon à dire que l'histoire est la cause des RI, ou que
les RI sont l'effet de l'histoire ?. Si ce lien de cause à effet
existe, de quelle manière faut-il le comprendre ?
L'histoire comme défini plus haut, est la narration
des faits du passé. Cette définition bien que candide, fait
ressortir trois points majeurs : narration-faits- passé. La
première notion, celle du « passé »fait
allusion au temps. Mais quel temps ? A partir de quand commence le
passé pris en compte par l'histoire. ? Nous voudrions dire que,
« hier, la semaine dernière, ou le mois dernier, ou l'an
dernier, ou la dernière décennie, ou encore le siècle
dernier... » sont tous des expressions ou des
éléments de mesure du temps passé. Et ils ont chacun une
valeur quand on veut apprécier l'impact de l'histoire. En effet, un fait
récent sera beaucoup plus présent dans les esprits qu'un fait
lointain. Partant, le fait récent aura beaucoup plus d'emprise sur les
prises de décisions qu'un fait des temps immémoriaux. Cependant,
l'histoire lointaine pourrait dans certaines occasions influer plus sur le
présent que l'histoire contemporaine. Et si tel est le cas, c'est la
composante « faits » de notre triade qui
prévaut. Les faits, ou encore les événements qui
constituent l'histoire ont une importance de part leur ampleur. Par exemple,
aussi lointain que remontent les deux guerres mondiales dans l'échelle
du temps, l'on en parlera toujours. Si volontiers, l'on parle plus de la
guerre de 1945 que de la crise des fusées de Cuba de 1962, c'est
bien à cause de l'ampleur du premier sur le second. Ainsi, plus
l'événement est d'ampleur et plus l'histoire le retiendra et plus
il aura effet sur la gestion des relations internationales.
Des trois composantes, celle qui semble marquer le plus
l'histoire, est la « narration ». Si la préhistoire
est très imprécise, c'est parce qu'elle n'a pas été
écrite. Pourtant, l'histoire quand bien même écrite, n'est
pas toujours aussi parfaite. La narration des faits est un point crucial parce
qu'elle même (narration), est affectée par plusieurs facteurs.
Partant du fait qu'il peut exister une histoire vraie ou fausse, une histoire
officielle ou officieuse, avec des impacts différents, il apparaît
nécessaire de considérer ces facteurs de narration. La
manière d'écrire l'histoire est une fonction du narrateur, aussi
appelé histographe dans le cas d'espèce, et qui plus est une
personne physique, avec ses forces et limites. L'histographe en principe,
devrait se contenter de relater les faits tels qui se sont
déroulés sans ajouter ni enlever un iota. Cependant, et souvent,
pour des raisons diverses : intérêts personnels pour la
question, désir d'interprétations des faits, médiocres
moyens de collecte des informations, les faits sont jugés trop abjects
ou trop simples pour être décrits tel quel, le narrateur
certainement rendra son « devoir » avec plus de
subjectivité.
Il y a également le rôle que joue la presse dans
son ensemble sur les décisions politiques. De part leurs commentaires
soient objectifs ou très subjectifs des faits historiques ou
récents, les hommes de medias influencent l'opinion publique, mais
surtout les décideurs politiques. Il a été rapporté
que les publications françaises parues de 1933 à 1939 en rapport
avec l'image de l'Allemagne nationale-socialiste, a eu un grand impact dans les
relations bilatérales d'avant guerre. Par exemple, dans son ouvrage,
En l'An III de la Croix Gammee, Raymond Cartier ecrivait
que : « La plus grande stupidité qui ait jamais
été proférée, est celle qui consiste à dire
qu'un Allemand et un Français, au fond , se ressemblent. Il se
ressemblent parce qu'ils ont l'un et l'autre deux bras, deux jambes et une
tête sur une paire d'épaules. Mais entre les âmes et les
cerveaux, il n'y a pour ainsi dire aucune parenté ». De
même, L'abbé Lambert maire d'Oran, à
cette même époque, affirmait dans son journal de voyage
que « L'Allemand est d'une autre race ». En
clair, ces genres de déclarations incendiaires peuvent, quand il sont
pris en considération par les leaders et une grand majorité de la
population, rendre les RI plus tendues entres deux peuples.
Dans tous les cas, que l'histoire soit bien rendue ou pas, le
politique qui viendra à se servir de l'histoire, le ferra toujours dans
ses intérêts, ou selon sa propre vision. L'histoire peut
être établie dans toute sa véracité, mais le leader
peut en décider autrement. A preuve, c'est bien récemment que
certaines nations d'Europe ont reconnu l'holocauste des juifs, pourtant
avérée. Aussi vraie que cela puisse paraître, la traite
négrière a desservi l'Afrique et a servi les autres pendant plus
de 400 ans. Mais, à l'Assemblée des Nations Unis en 2000 en
Afrique du Sud, à la demande des Africains de reconnaître la
traite négrière comme un crime contre l'humanité, assortie
des réparations y afférentes; non seulement l'occident, avec
à sa tête les USA n'ont pas reconnu les accusations, mais ils se
justifiaient pas le faite que la loi n'est pas rétroactive. Ainsi, la
Cours Internationale de Justice de la Haye n'a pu le prendre en compte.
Apres que Karl Marx ait développé la doctrine du
socialisme-communisme, tous ceux qui ont poursuivi son oeuvre, qu'il s'agisse
de Lénine, Staline, Kroutchev, ou Brejnev, ont tous gardé le
manteau du communisme, mais avec des variations. L'on a eu à parler des
doctrines comme le Léninisme ou Stalinisme. Que dira t-on de Gorbatchev,
qui s'est totalement démarqué du système, avec sa vision
propre, pour aboutir à la Perestroïka qui a fait
« sauter » le communisme ? Ici, peut-être que
l'histoire n'a pas trop guide Gorbatchev. Mais l'atmosphère, les
pressions du moment, et les réalités du monde communiste, l'ont
poussé à retourner le manteau.
Nicolas Machiavel, accusé à tort ou à
raison d'avoir introduit la corruption dans les affaires politiques, disait
dans le Prince au chapitre vingt quatre que «... Les
hommes sont plus attirés par le présent que par le passé,
à tel point que, quand ils trouvent le présent bon et propice,
ils ne cherchent pas plus loin... ». C'était une
invitation au Prince à sonder le présent, à s'accommoder
au présent pour mieux maîtriser ses sujets. Dans ce sens, les RI
peuvent souvent s'orienter sans tenir compte de l'histoire, les circonstances
du moment prévalant. Ainsi, les propres initiatives, le
développement de nouvelles théories, le désir de
conquête de nouvelles zone d'influence pour la géostratégie
et géopolitique, ou des raisons purement mercantiles, peuvent influer
éminemment sur les RI que l'histoire ne le ferrait.
Aujourd'hui, à l'ère énergétique,
il suffit de découvrir de nouveaux gisements de pétrole ou de
diamants dans l'antarctique ou dans l'arctique, pour que les grandes puissances
se ruent vers ces zones. Conséquence, ces endroits froids et
incompatibles à la vie humaine, deviendront le lieu de tous les complots
et de démonstrations de puissance. Un autre exemple, que le cas du Tchad
nous enseigne, est celui d'un pays qui peut rester sans être
intéressé par qui que ce soit. Mais la découverte de
nouveaux gisements de pétrole sur son territoire va le porter au faites
des relations internationales. L'or noir a joue un rôle
prépondérant dans les RI ces dix dernières années.
De façon globale, en considérant que les
événements « neufs » d'aujourd'hui
constitueront l'histoire de demain, fait que l'histoire aura toujours sa place
dans les RI. De plus, en reconnaissant que les ingrédients
avérés des RI sont : les conflits, guerres, complots, crise
économique et autres ; qui auront pour remèdes, encore les
guerre, ou les alliances, les accords, traites, et les aides ; on se rend
compte qu' il n'y a rien qui ne soit véritablement nouveau, ce ne sont
que les acteurs qui changent. Le lien entre histoire et RI peut être un
lien de causalité, comme il peut ne pas l'être. Il suffit de
reconnaître tout simplement qu'il existent des interactions entre
l'histoire et les RI. Ce qui nous permet de revenir sur la thèse de ce
devoir pour dire que l'histoire joue effectivement un rôle important dans
les RI. Et c'est ce que nous nous attellerons à soutenir dans les lignes
qui suivent.
2. Impact de l'histoire dans les RI contemporaines
Nous voudrions tirer des événements du
passé quelques exemples pour montrer comment l'histoire a eu un impact
positif ou négatif sur les relations internationales.
2.1 L'Union
Européenne
L'union européenne semble être née des
ruines du vieil empire romain en l'an 476 après JC. Avant d'en arriver
à l'union européenne proprement dite, nous voudrions faire une
incursion dans le passé pour évoquer les faits antérieurs
à l'apogée et à la décadence de l'empire romain.
Une analyse empruntée de la Bible et largement commenté par les
exégètes de la Bible, fait remonter les faits au royaume de
Babylone.
En effet, dans les prophéties bibliques notamment dans
le livre du prophète Daniel au chapitre 7, il est écrit que le
prophète en question (Daniel) fit une vision. Dans cette
dernière, il vit successivement quatre bêtes: un lion, une ours,
un léopard , et une bête épouvantable. L'ange qui lui
expliquait la vision disait que ces quatre animaux représentaient
quatre empires qui vont à tour de rôle se succéder dans
l'histoire du monde. Le premier (lion) sera détruit par le second
(ours), qui sera lui-même dévoré par le troisième
(léopard), et le quatrième (animal épouvantable) marchera
sur les ruines du troisième.
Il s'est alors trouvé qu' à cette époque,
environ 586 avant JC, Babylone était le tout puissant royaume de l'Asie
voire du monde, avec à sa tête le roi Nébucadnetsar, un
chaldéen. Sa beauté, sa richesse, ses jardins suspendus faisaient
de Babylone, le royaume des merveilles. Cette suprématie et fureur du
lion, l'amena à annexer le royaume d'Israël contigu. Il
déporta tous les israélites pour en faire prisonniers pendant 70
ans à Babylone. La Babylonie domina alors le monde de 586 à 539
avant JC. A la fin cette période, un autre roi, Cyrus le perse à
la tête de l'empire Médo - Persan, fit la guerre à Babylone
et l'a vaincu. Il délivra les juifs, et les rapatria dans leur royaume
d'antan pour rebâtir Jérusalem détruit. Cyrus conquit
aussi Lydia et l'Egypte. Lui succéda, Darius I, Xeres I,
Artaxerxés I (464-425 av JC) et Darius III (521- 486). Le royaume
Médo Perse persista depuis la prise de Babylone par Cyrus jusqu'à
la bataille d'Arbèles en 331 av. JC., soit une période de 207
ans.
Babylone c'est l'Irak actuel et l'empire Merde Perse
c'est l'actuel Iran (du grec persis) qui a encore pour langue le
persan et non l'arabe. Les conflits anciens entre ces deux royaumes ont eu une
répercussions dans la vie de ses deux nations. D'abord, du fait des 70
ans de déportation des Israélites en Babylone, la tension entre
Israël et Irak a été toujours tendue. Aussi l'ancienne
bataille entre les rois Nébucadnetsar et Cyrus, s'est prolongée
au temps de Saddam Hussein et de L'Ayatollah Khomeiny respectivement leader des
peuples irakien et iranien. La guerre Iran-Irak de 1980 à 1988 pourrait
trouver ses origines dans l'histoire de ces deux peuples. De Plus, Saddam
Hussein qui écrivait sur ses murs « Babylone »,
avait le désir fou et grandiose de retrouver la Babylone d'antan. En
cela il n'a pas hésité à entamer une autre insurrection en
attaquant le Koweït en 1990, ce qui fut l'étincelle qui
déclencha la 1e guerre du Golf par l'entrée en guerre
des américains. Cette action américaine pourrait peut-être
se comprendre comme étant la simple défense d'un pays ami ou d'un
partenaire commercial (à cause du pétrole) en danger, mais il
pourrait aussi répondre à l'ultimatum que le président
Jimmy Carter avait lancé 11 ans plutôt (en 1980), et qui a
guidé la diplomatie américaine dans cette région. Il
disait « Toute atteinte par une force extérieure pour
contrôler la région du golfe persique sera
considérée comme une attaque contre les intérêts
vitaux des Etats Unis, et une telle attaque sera repoussée par tous les
moyens nécessaires, y compris la force armée ». le
chapitre consacré à la guerre froide nous permettra de revenir
sur cette déclaration.
Pour renouer avec la prophétie ; après le
lion (Babylone ou Irak) et l'ours (Merde Perse ou Iran), un autre animal
apparu, il s'agissait d'un léopard avec quatre ailes. Les quatre ailes
sur le léopard devraient signifier une rapidité de mouvements
sans précédent. Ce qui est reconnu comme un fait historique du
royaume Grec. Les conquêtes grecques sous la direction d'Alexandre le
Grand furent sans précédent dans l'histoire antique par leur
soudaineté et leur rapidité. Ses exploits militaires sont
résumés par W. W. Tarn: "Il était un maître dans
la combinaison d'armes diverses; il enseigna au monde les avantages des
campagnes d'hivers, la valeur de la poursuite sans relâche poussée
à l'extrême, et du principe de `marcher divisés, combattre
unis'. Il marchait, en général, en deux divisions, l'une
conduisant l'impedimenta et la sienne voyageant avec peu de charge; sa vitesse
de mouvement était extraordinaire. On dit qu'il attribuait ses
succès militaires au fait qu'il "ne négligeait rien".
L'empire grec conquit l'empire Médo Perse. L'empire Grec maintint son
unité aussi longtemps que vécu Alexandre le Grand. Mais sa
brillante carrière prit fin lors d'une fièvre consécutive
à une orgie. Peut-être, parce qu' Alexandre le Grand mourut jeune,
à l'age de 33 ans, il n'eut pas d'héritier. A sa mort, son empire
fut divisé entre ses quatre principaux généraux
certainement en référence au léopard de la vision qui
avait quatre têtes. Ainsi, le général Cassandre eut la
Macédoine et l'ouest de la Grèce; le général
Lysimaque reçut la Thrace et les parties de l'Asie qui sont sur
l'Hellespont (Dardanelles) et le Bosphore dans le Nord; le
général Ptolémée reçut l'Egypte, la Lydie,
l'Arabie, la Palestine et la Coelosyrie dans le Sud; et le
général Séleucos reçut la Syrie et tout le reste
des territoires d'Alexandre le Grand à l'Est. Après un moment,
l'empire a été réduit à un royaume septentrional et
du sud. Dans le sud, les Grecs ont commencé une nouvelle dynastie des
rois (Ptolemies) en Egypte. L'empire grec a régné de 334
à 197 av JC, avant d'être attaqué par les romains.
Le quatrième animal
« épouvantable » était l'empire romain qui a
conquis, et écrasé la domination grecque. Comme
caractéristique de cet animal, l'empire romain dévorait comme
avec des dents de fer, il mettait en pièces tout ce qui se trouvait sur
son passage. Il foulait les nations dans la poussière. Apres
l'assassinat (par Brutus) de l'empereur Jules César en 44 av JC, son
neveu Octave devint empereur, à l'age de 29 . Il fut nommé
plutard, le 16 janvier de l'an 27 av JC, Auguste César par le
sénat. Il étendit les dimensions de l'empire en vainquant
plusieurs royaumes notamment l'Egypte à la bataille d' Actium en l'an 31
av JC. Non seulement il ordonna un recensement de toute la terre, mais il fut
l'instigateur des impôts et taxes pour construire davantage l'empire.
Durant le règne d'Auguste, de nouvelles contributions furent
imposées ; un quart du revenu annuel de tous les citoyens et un
prélèvement sur le capital d'un huitième de tout homme
libre. Peut-être que cet acte est
« l'ancêtre » des impôts et autres taxes
obtenus des citoyens qui souvent permettent à la communauté
internationale ou organisations internationales de vivre. Rome atteignit le
sommet de sa grandeur et de son pouvoir à l'époque d'Auguste. La
paix régnait, la justice était maintenue, le luxe était
réfréné, la discipline était imposée et la
connaissance stimulée. Auguste mourut en l'an 14 de notre ère,
à 76 ans. Il n'acheva pas sa vie en proie à la colère ou
au cours d'une bataille, mais pacifiquement, dans son lit, à Nola,
où il s'était rendu à la recherche du repos et de la
santé. Titus César lui succéda. Ce dernier mena plusieurs
expéditions, dont celle contre la Judée, la prise et la
destruction de Jérusalem. Le siège de Jérusalem dura cinq
mois et 1.100.000 de Juifs périrent et 97.000 furent faits prisonniers.
Titus , mal aimé du peuple parce que vicieux, trouvera la mort en 37
après JC.
Le transfert du siège de l'empire à
Constantinople par Constantin le Grand fut le commencement de la chute de
l'empire. Rome perdit alors son prestige. La partie occidentale resta
exposée aux incursions des ennemis étrangers. A la mort de
Constantin, l'empire romain fut divisé entre ses trois fils :
Constance, Constantin II et Constant. Les barbares du nord firent de bonne
heure des incursions et étendirent leurs conquêtes jusqu'à
ce que la puissance impériale de l'occident disparut en 476 de notre
ère. L'opposition constante en Constantinople et Rome, ajouté
à cela la conversion au christianisme des dirigeants d'après (tel
que le général Clovis), finir par donner une place de choix
à la papauté dans les décisions politiques ; ce qui
n'est un secret pour personne aujourd'hui dans les RI
Sur les ruines de l'empire romain représenté
par la bête épouvantable pourvue dix cornes, vont naître
effectivement dix royaumes . Ce sont : Francs, Allemanni, Lombards,
Suevi, Anglo-saxons, Burgundians, Visigoths, Heruli, Vandales, et Ostrogoths.
De 476 à 538 apres JC, trois de ces royaumes, parce qu' adeptes de
l'arianisme seront anéantis par l'autorité papale. Il s'agit des
Hérules, des Ostrogoths et Vandales. Les sept royaumes restant qui sont
devenus des nations plus tard, correspondent exactement aux pays ayant
jeté les bases de L'Union Européenne. Il s'agit de Francs qui
représente la France, l' Allemanni pour l'Allemagne, le Lombards pour
l'Italie, Suevi représentant le Portugal, Anglo-saxons correspondant
à l'Angleterre, Burgundians pour la Suisse, et Visigoths qui
représente l' Espagne.
Il est à noter qu'avant l'avènement de la
présente Union Européenne qui a une vocation économique,
tous les leaders européens qui ce sont succédées en
différentes périodes et divers lieux de l'Europe, ont
été tous guidés dans leur politique extérieure par
cette histoire. Ils voulaient eux tous, d'une manière ou d'une autre
réunifier l'Europe pour retrouver le prestige de l'empire romain
d'antan. Ainsi, en dehors de l'union religieuse tentée par les papes, il
y a eu ceux qui ont voulu réunir l'Europe par la politique et la guerre.
On pourra citer : Charlemagne(768-814), Charles VI (1294-1328), Louis XIV
(1643-1715), Napoléon (1795-1812). Puis, plus récemment, dans les
années 1940, Adolf Hitler qui, à travers sa politique de
conquête de l'espace vitale, précipita le monde entier dans la
deuxième guerre mondiale. Il y a eu même le cas de la reine
Victoria, appelée « la Grand-mère de
l'Europe » qui a tenté cette réunification
européenne par les liens du mariage. Elle a réussi a
épousé ses neuf enfants avec succès à beaucoup de
familles royales. La dernière tentative d'unification est l'Union
Européenne, à visée économique comme nous l'avions
décrit un peu plus haut.
L'élargissement de l'Union européenne avec
l'entrée le 16 avril 2003 de dix pays de l'Europe de L'Est, est
perçu comme un catalyseur de la réunification chypriote. En
effet, la Chypre, une république mediteranee avec « la ligne
verte », est déchirée par des conflits ethniques qui
durent depuis plus de quarante ans. Le 9 février 2004, à New
York, l'ONU est revenu sur ce vieux conflits en invitant les parties chypriotes
a signé un accord. Ce, en présence des puissances garantes de la
région à savoir le Royaume Uni, la Grèce et la Turquie.
Si les deux premiers sont membres de l'Union Européenne, le
troisième, la Turquie ne l'est pas encore, et pourquoi ?
2.2. Le cas
de la Turquie
L' empire Ottoman naît avec Osman (1298-1326), chef
d'une tribu turque, qui s'est progressivement affranchie des Seldjoukides
(califes ayant régné sur le proche orient du XIe au XIIIe
siècle). La dynastie ottoman a été une des plus longues de
l'histoire. De sa fondation en 1299 jusqu'à sa dissolution en 1923, 623
années se sont écoulées. L' empire crée, s'est par
la suite étendu. Sous le règne de Soliman le Magnifique, il
atteint son apogée (conquêtes de Rhodes, de la Hongrie, de
Belgrade, de larges parties de la Perse et de l'Irak). Les Turcs ont fait la
guerre contre l'empire Grec. Une coalition armée qui a attaqué
l'empire Ottoman en 1394, a été défait par les turcs en
faisant prisonnier plusieurs leaders européens. Apres plusieurs assauts,
l'empire Byzantin est tombé entre les mains des Turcs en 1453. Il
envahissent cette cite et la rebaptisèrent Istanbul. L'empire ottoman
aussi conquit Constantinople après un siège qui a duré du
6 Avril au 16 mai 1453. Pour un court temps, les Turcs ont été
présents en Italie en 1480. Mais l'échec devant Vienne est un
coup d'arrêt en 1529, Soliman mourant en 1566.
Ainsi la question d'Orient ou « The Eastern
question » se posa dès le XVIIIe siècle pour les
Européens et la Russie. De nombreux acteurs décident du sort de
l'Empire, celui-ci ne devant sa survie qu'à la rivalité entre les
différentes puissances. Les Turcs dirigèrent l'Empire ottoman,
mais comme tout empire, celui-ci est composé de multiples
nationalités (Azéris, Grecs, Arabes..), qui cherchent tout au
long du XIXe siècle à s'émanciper. Le nationalisme turc
est donc le dernier à s'exprimer, dans un Etat en
décrépitude, peu moderne, semi-colonialisé, à la
fin du XIXe.
De nos jours, les bonnes relations diplomatiques entre la
Turquie et Israël, et donc avec les Etats-Unis, sont dues à la
présence en Turquie d'une forte communauté juive (les sephardis)
estimée à plus de 30.000 personnes. Pour cause, l'empire ottoman
a été la terre d'accueil des juifs expulsés de la plupart
des nations d'Europe. D'abord, ceux expulses de la Hongrie en 1376, ensuite de
la France en Septembre 1394 par Charles VI, puis ceux expulsés en 1492
de l'Espagne par la reine Isabelle et le Roi Ferdinand, enfin d'Italie (Apula)
en 1537, et de bien d'autres endroits encore. Tous, ont trouvé refuge
dans l'empire Ottoman. Ces Juifs - Turcs, présents dans
l'administration, dans le commerce et de surcroît dans les affaires
diplomatiques ne peuvent que mener une politique de bon voisinage avec la
mère -patrie, Israël.
Pour revenir à l'Europe, une fois de plus l'histoire se
déploie sur le terrain des relations internationales. Car, la
communauté européenne est actuellement plus que divisée
par rapport à l'entrée de la Turquie dans l'Union
Européenne. Le jaugeage des arguments pour et contre donne deux
tendances. En dépit de ce que la Turquie représente un pont de
L'Europe sur le monde arabe. En dépit de la puissance économique
grandissante qu'elle pourrait apporter à l'Union Européenne.
Malgré une constitution européenne qui déclare en son
article 1 alinéa 2 que « L'Union est ouverte à
tous les Etats européens qui respectent ses valeurs et qui s'engagent
à les promouvoir en commun » et une devise « Unie
dans la diversité » qui semblent être favorables
à la Turquie, il y a toujours une opposition à son entrée.
En effet, certains évoquent des raisons géographiques, la Turquie
étant plus en Asie qu'en Europe. D'autres évoquent la
religion ; L'Europe étant bâtie sur un socle chrétien
ne peut admettre une nation à plus de 90% musulmane. Mais l'une des
raisons les plus tangibles que peut-être les détracteurs taisent,
c'est bien ce passé anti-européen de l'empire ottoman. Avant de
tomber (en 1926) peu après la fin de la première guerre mondiale,
l'empire ottoman devenue la Turquie (comme décrit plus haut) a fait la
guerre à cette même Europe qu'elle convoite aujourd'hui.
Peut-être que pour les diplomates, la prudence et la vigilance
vis-à-vis de la Turquie, longtemps appelé
« l'homme malade » devrait être de mise
2. 3 Les deux
guerres mondiales et leurs conséquences
Les deux guerres les plus meurtrières de l'histoire des
hommes ont été la première (1914-1918), et la
deuxième guerre (1939-1945) mondiales; les deux séparées
par seulement une période de 21 ans. Cet relativement court intervalle
laisse supposer que certains acteurs survivant à la première
guerre mondiale ont encore été enrôlés ou
impliqués dans la seconde. Le cas le plus parlant est celui d'Adolf
Hitler (1889-1945). Hitler a participé à la première
guerre en tant que caporal, et plus tard, il deviendra le Furher, principal
instigateur de la deuxième guerre. Les conséquences de ces deux
guerres sont multiples mais nous voudrions nous limiter a cinq exemples, pour
relever leurs répercussions sur les relations internationales.
2.3.1. La France
A la fin de la première guerre mondiale, le
Président américain W. Wilson a écrit un protocole de paix
appelé « les 14 points de Woodrow Wilson »,
rendu publique le 8 Janvier 1918. Ces 14 points font un focus sur ce qui
devrait être fait dans chaque pays touché par les
évènements datant non seulement de la guerre mais aussi de
l'avant guerre. Le point 8 concernait particulièrement la France et
stipulait ceci. « Tout le territoire français doit
être libéré, et les portions occupées doivent
être restorees. Et le tort que la Prusse a fait à la France en
1871 dans la question de l'Alsace-Lorraine, et qui a compromis la paix dans le
monde pendant presque cinquante ans, doit être reconnu, de sorte que la
paix, une fois de plus encore, soit sécurisée dans
l'intérêt de tous ». Ce point 8 sous-entend que le
monde, mais pour être plus précis, les américains ont
cherché une occasion pour régler la question France-Prusse datant
de 1871. Certainement que plusieurs voies diplomatiques ont été
utilisées, mais il fallait une option militaire pour trancher.
Avant la première et entre les deux guerres, la
France était en pleine colonisation en Afrique, de même que
plusieurs autres nations de l'Europe. Cette présence a fini par tisser
des liens entre les colons et leurs administrés. Si bien qu'au fort de
la deuxième guerre mondiale, à l'appel du général
De Gaulle, les africains de toutes zones n'ont pas hésité
à venir combattre au cote de la France. Ses soldats étaient
généralement appelés « les tirailleurs
sénégalais »., Ceux qui ont survécu à la
guerre ont, à leur retour mis en place les organisations des
« anciens combattants », qui ont pris une part active dans
les prises de positions des colonies. Hormis les autres pressions, la
suppression des travaux forcés survenue tout juste un an après la
deuxième guerre mondiale, soit en 1946, pourrait être vue comme la
récompense politique de la France à L'Afrique.
2.3.2. L'Allemagne
L'histoire a certainement enseigne à l'Allemagne Nazi,
que l'on peut utiliser des camps de concentrations pour oppresser l'ennemi
capturé ou pour décimer « ceux qu'on aime
pas », les juifs. Les camps de concentrations ont été
utilisées en 1876 par les espagnols pour brimer les civils au Cuba, et
ensuite par les anglais lors de la guerre des Boers en Afrique du Sud en 1899.
Ainsi, les Nazi à travers une centaine de camps de concentrations en
Europe dont les plus renommés sont ceux de Auschwitz en Pologne ,
Belsen, Dachau, Maidanek, Sobibor et Treblinka, pour emprisonner les juifs et
les opposants idéologiques. Le lourd bilan de l'holocauste (plus de 6
millions de victimes) a terni davantage l'image de l'Allemagne. A la
conférence de Yalta, en Février 1945, Roosevelt, Staline et
Churchill, ont procède à la division de l'Allemagne, et surtout
ont uni leurs efforts pour rebâtir les nations ou les peuples
détruits par l'Allemagne. Etant donne que les juifs n'avaient pas
à cette époque un état reconnu pour qu'elle soit
rebâtie, il fallait alors créer un Etat hébreux, c'est
alors qu' Israël vu le jour le 14 Mai 1948 avec David Ben Gourion comme
Premier Ministre. L'Allemagne quant à elle, perd ses colonies en
Afrique, et sa division est renforcée par le construction du mur de
Berlin en Août 1961. Elle ne sera pas aussi membre permanent du conseil
de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU) qui voyait
le jour.
2.3.3. L'ONU : Organisation des Nations
Unies
Le 24 Octobre 1945, la SDN (Société des
Nations), créée en 1920, se métamorphosa en l'instance
suprême des organisations internationales, c'est-à-dire l'ONU. La
SDN qui avait un statut plus pacifique, est remplacée par l'ONU qui,
tout en restant le garant de la paix dans le monde, peut selon l'article 7 de
la Charte, utiliser la force en dernier recours pour préserver la paix
internationale. En Janvier 1946, L'ONU vota sa première
résolution consacrée à l'élimination des armes
atomiques et des armes de destructions massives. Ceci répondait à
l'utilisation de la bombe atomique à Hiroshima et Nagasaki au Japon.
On fur et à mesure que le monde devient plus complexe
et que les problèmes se multiplient, le cahier de charge de l'ONU
s'allonge, et la diplomatie onusienne se doit de s'adapter. En effet, depuis sa
création en 1945, les domaines d'intervention de l'Onu ne cessent de
croître, maintien de la paix et de la sécurité, suscitant
la création des Casques Bleus. L'éclatement des conflits en
Afrique, au Balkan en Amérique Latine, et l'immigration
effrénée va pousser à la coordination du problème
des réfugiés ou des « sans papiers », et
celui des déminages. La lutte contre le sida et autres ennemies vient
également à l'ordre du jour. La lutte contre la drogue,
l'anathématisation, la promotion des réformes économiques
répondent au programme de développement humain durable La
protection de l'environnement, promotion des droits de la femme,
amélioration des relations commerciales, promotion des droits des
travailleurs, protection des sites culturels et architecturaux font aussi
partie des activités de l'ONU. L'attaque du 11 septembre 2001 contre le
World Trade Center, est venue renforcée la Lutte contre le terrorisme
international. Cette lourde responsabilité de l'ONU est certainement ce
qui justifie la reforme que préconise l'actuel secrétariat
général et le Conseil de Sécurité. Un Conseil de
Sécurité qui reste et demeure un objectif majeur du gouvernement
Japonais.
2.3.4. Le Japon.
Le Japon est un pays insulaire, en plein Océan
Pacifique, compose de plus de 6000 îles, et dépourvu de ressources
naturelles. Le Japon est reste à l'écart du monde pendant
longtemps. Mais c'est à partir de l'ère Meiji (1868-1912) qu'il
s'ouvre sur l'extérieur. L'ère Meiji étant
« l'ère éclairée », comme le XVIII
siècle fut le « Siècle des Lumière en
Europe ». Il chercha alors par une politique expansionniste à
limiter sa dépendance en ressources naturelles, à étendre
ses limites géographiques et à renforcer son
hégémonie pour contrebalancer un quelconque impérialisme
occidental. C'est un concept de panasiatisme que développa le Japon. Il
en résulte un processus impérialiste précoce dont la
visée principale était la Chine. Ainsi, la première guerre
sino-japonaise eu lieu en 1894. Apres avoir acquis un accord tacite de
non-agression avec l'Angleterre en 1902, le Japon attaqua la Russie, en
1904 et 1905 et occupa la Mandchourie. Il fit guerre à la Corée
en 1910, et en 1919 le Japon obtint les possessions allemandes. Ce passé
militaire glorieux va pousser l'empire nippon à lancer une autre attaque
contre la Chine en 1939. Attaque à la suite de laquelle le Japon occupa
plusieurs localités chinoises notamment Pékin, Canton, Shanghai.
Il établit même à Nankin un gouvernement Japonais.
En pleine deuxième guerre mondiale, sans aucune
déclaration de guerre, le Japon attaque, le 7 décembre 1941, la
base américaine de Pearl Harbor (Hawai). Cet événement
signa l'entrée en guerre des Etats Unis. Devant les veleites japonaises
sans cesse croissantes avec leurs Kamikazes, les USA eu recours à la
bombe atomique. Ainsi, de façon consécutive, Hiroshima et
Nagasaki furent bombardées, les 6 et 9 Août 1945. Le Japon demanda
la paix, et signa une capitulation sans condition le 2 septembre 1945. Du coup,
le Japon se vit arracher toutes ses occupations. Ses frontières furent
ramenées à leurs positions initiales. Et il tomba sous occupation
américaine. De surcroît, les E.U lui imposèrent une
constitution pacifiste dont l'article 9 précise : «Aspirant
sincèrement à une paix internationale fondée sur l'ordre
et la justice, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en
tant que droit souverain de la nation. Il ne fera pas usage de la force
armée, et ne menacera pas d'y avoir recours en tant que moyen de
règlement des conflits internationaux. Afin d'atteindre ce but, il ne
sera jamais maintenu de forces terrestres , navales ou aériennes ou tout
autre potentiel de la guerre. Le droit de belligérance de l' Etat ne
sera pas reconnu».
Il es à noter que ce passé, pour le moins
tumultueux avec son voisin, la Chine, n'a jamais améliore à fond
les relations entre ces deux pays. Pourtant, avec les américains,
commence alors une époque de coopération qui sera profitable au
Japon. La démocratie ne pouvant cohabiter avec la pauvreté, les
Japonais reçurent des EU, une aide en alimentations, matières
premières, transfert de technologies qui leur furent
bénéfiques. La guerre de la Corée ( 1950-1953), vint
améliorer les efforts américains, car désormais le
territoire japonais de part sa position géostratégique, permet
aux américains de surveiller à la fois la Russie, la Chine, et
le Pacifique. De plus, sur le plan militaire, des pactes militaires
Nippo-americains furent signés en 1951 et 1961.
Considéré comme un allié vaincu de
l'Allemagne, le Japon ne sera pas membre du Conseil de sécurité
de l'ONU qui, juste qu'à preuve du contraire est l'instance de grandes
décisions de la politique internationale. Ce manque a gagné va
pousser le Japon à renforcer sa politique extérieure en
matière d'aide, d'assistance et de coopération dans les pays en
voie développement. Plusieurs organes de coopérations
internationales furent mis en place tels que : La JICA (Japanese
International Corporation Agency), TICAD (Tokyo International Conference on
African Development), et bien d'autres encore. De plus, le gouvernement
à travers le Ministère MONBUKAGAKUSHO (ministère de
l'éducation science, et technologie), attribue une forte proportion de
bourse scolaires, universitaires et post universitaires aux étrangers.
De l'autre coté, le Japon est cite comme un des bailleurs de fond du
système des Nations Unies. Tous ces efforts pourraient avoir des
objectifs que seuls, eux mêmes ont le secret. Mais le plus
évident, est la volonté affichée du Pays du Soleil Levant
de faire partie du Conseil de sécurise de l'ONU. Un pas que le
gouvernement ambitionne de franchir lors des reformes en cours de l'ONU,
après avoir franchi celui du G-7. En matière d'aide pour la
reconstruction après la deuxième guerre mondiale, le Japon n'a
pas été le seul pays a en bénéficie, les USA ont
aussi concocté un programme spécial pour l'Europe d'après
guerre, appelé « le Plan Marshall ».
2.3.5. Le Plan Marshal
La détresse et la désolation, au sortir de la
seconde guerre mondiale, régnaient en Europe. Partout, c'était la
misère, le chômage, et la faim. Les sans-logis et les
réfugiés se comptaient par millions. Le président Harry
Truman déclara alors " Notre devoir, est d'aider les
peuples libres à travailler à leur propre destinée selon
leur propre voie. Je crois que notre aide doit être d'abord
économique et financière, essentielle à la
stabilité économique et à l'ordre politique . "
C'est à ce projet que répondait le discours du
Général Marshall secrétaire d'Etat américain pour
annoncer les grandes lignes de "European Recovery Program" (Programme pour la
reconstruction de l'Europe) :
"Reconstruire l'Europe, dira-t-il, c'est
défendre une certaine forme de civilisation qui nous est commune."
Et il ajoutera : "Notre politique n'est dirigée contre aucun pays ni
doctrine, mais contre la faim, la pauvreté, le désespoir et le
chaos." En effet, l'aide s'adressait à tous les Etats d'Europe
ayant subi la guerre, y compris l'Union soviétique et les pays de l'Est.
Mais Staline jugeant que ce Plan allait à l'encontre de ses
intérêts politiques et stratégiques, le refusa et
entraîna dans son refus les Etats d'Europe orientale. Les partis
communistes s'alignèrent sur Moscou pour également combattre
cette aide.
Le Plan Marshall vu donc le jour le 5 Juin 1947, et la
réponse de l'Europe ne se fit pas attendre. Seize pays décident
d'en profiter, soit l'Autriche, la Belgique, le Danemark, la France, la
Grande-Bretagne, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, la
Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède, la Suisse et la
Turquie. Pendant quatre ans, de 1948 à 1951, les Etats-Unis fournirent,
pour l'essentiel sous forme de dons, quelque 14 milliards de dollars d'aide
(soit environ 170 milliards de dollars d'aujourd'hui). Cela permit, en France,
en Italie, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne et dans douze autres pays,
la reconstruction des grands secteurs stratégiques de
l'après-guerre : énergie, sidérurgie, travaux publics et
transports. Cela plaça l'Europe sur les rails des trente années
de plus forte croissance de son histoire, les "trente glorieuses". Egalement,
la nécessité d'une gérance économique engendra la
naissance de l'Organisation Européenne de Coopération
Économique ou OECE, qui devient plus tard l'OCDE.
La portee diplomatique de cet acte historique se trouverait
dans ce que disait le journaliste J. Ramonet dans le Monde diplomatique
« Les pays de l'OCDE devraient accorder une aide massive à
trois autres chantiers de reconstruction : en premier lieu au Maghreb et
à ses 80 millions d'habitants aux prises avec l'islamisme, la
pauvreté et la violence ; ensuite à la Russie et aux Etats de
l'ex-URSS guettés par les guerres et le chaos; enfin à l'Afrique
pauvre, où vivent un demi-milliard de personnes disposant au total d'un
revenu égal à celui des 7 millions de Suisses ».
Il reste à dire que le Plan Marshall, quelles que
furent les arrières- pensées de Washington, a renforcé les
relations entre les Etats-Unis et les pays bénéficiaires de
l'Europe. L'occidentalisation a été renforce, la
démocratie a progressé dans ces régions. Ce genre d'acte
de solidarité a certainement jeté les bases de l'OTAN,
l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (le 4 avril 1949),
créée seulement deux ans après l'annonce du Plan Marshall.
Cette alliance régionale de défense est créée pour
garantir la stabilité, la liberté et la prospérité
de ses membres grâce à un système collectif de
sécurité. Elle prévoit entre autres une entraide militaire
automatique en cas d'attaque de l'un des membres. L'évidence est que, la
plupart des pays bénéficiaires du Plan ont signées leur
entrée à l'OTAN. A contrario, ceux qui refusaient le Plan,
l'Union Soviétique et ses « satellites »
créaient le Kominform le 5 Octobre1947, seulement 4 mois, jour pour
jours après l'annonce du Plan Marshall. Cela
démontre encore la relation de cause à effets que l'on pourrait
décrire entre l'histoire ( cause) et les RI (effets).
2.4. La guerre froide et l'effondrement du communisme
Le Président américain James Monroe (1758-1831),
a adressé au congres américain le 2 décembre 1823, une
message qui allait devenir en quelque sorte la feuille de route de la politique
étrangère des E.U. Dans un contexte de guerre en Amérique
latine, et de volonté expansionniste des européens, le discours,
appelé la doctrine Monroe, disait ceci : «Les continents
américains (...) ne peuvent plus être considérés
désormais comme susceptibles d'une colonisation future par aucune
puissance européenne. A l'égard des colonies ou
dépendances actuelles, s'il y proclamation
d'indépendance, toute intervention européenne sera
considérée comme la manifestation d'une disposition
inamicale à l'égard des Etats-Unis...».Dans son livre
Illustrious Prince, au chapitre V, Oppenheim, E. Phillips, mentionnait
que «L'ancienne Amérique avait une unique politique
étrangère, et celle- ci est de garder inviolable la doctrine de
Monroe».
En effet la doctrine Monroe était d'abord une
réponse aux efforts russes pour contrôler les côtes
occidentales de l'Amérique et aux menaces d'opérations
européennes visant à étouffer les mouvements
d'indépendance en Amérique latine. Cette doctrine a aussi
motivé une hostilité américaine à l'encontre de
tout regroupement, de toute unification spécifiquement
latino-américains. Par la suite, cette doctrine à visée
anticolonialiste s'est adaptée d'année en année, à
l'évolution de la situation internationale. Par exemple, en 1905, le
Président Roosevelt viendra ajouter que les E.U sont pour L'exercice
d'un « pouvoir de police internationale ».
Dès le 12 mai 1945, un mois après la mort du
président américain Franklin Roosevelt et quelques jours
après la capitulation de l'Allemagne, Winston Churchill écrit au
successeur de Roosevelt à la Maison Blanche, l'ancien
vice-président Harry Truman : «un rideau de fer est
tombé sur le front russe». On est alors au début de la
guerre froide. Une guerre dont les protagonistes sont les Etats-Unis et leurs
allies, et le bloc communiste. Viendra alors une autre version de la doctrine
de Monroe dite la doctrine de Truman qui visait «à apporter
une aide à la fois économique et militaire
à tout pays menacé par l'idéologie de communisme et de
totalitarisme». Cette doctrine repose sur le refus de
l'isolationnisme et sur la politique de « containment »
visant à endiguer l'expansion du communisme dans le monde. Le plan
Marshall et la création de l'OTAN que nous avions décrit plus
haut s'inscrivent dans ce cadre. L'Union soviétique riposte en
créant Le Kominform. Les soviétiques vont aussi orchestrer le
« coup de Prague» en 1948 qui assurera la montée en puissance
du communisme en Tchécoslovaquie. Puis vint la guerre de la Corée
en 1950, dans lequel le Nord communiste attaque le Sud démocratique.
Ensuite, en 1955, peu après la mort de Staline, le Pacte de Varsovie
verra la jour.
En janvier 1957, c'était au tour du président
Eisenhower de rééditer ce concept historique sous la forme de
«la doctrine Eisenhower» : «Aide militaire et
économique pour des pays en danger de devenir communiste».
Plusieurs actions communistes s'en suivront notamment la révolte
procommuniste en Irak en Août 1958, et surtout de l'arrivée de
Fidel Castro au pouvoir au Cuba, après un Coup d'Etat, le 1er janvier
1959.
Partout dans le monde, capitalistes et communistes
s'affrontent à travers des déclarations, des agressions verbales,
des menaces, des ultimatums, des complots et coup d'Etat. La construction du
mur de Berlin les 12 et 13 Août 1961, enflamma à nouveau les la
tension entre bloc occidental et communiste. Et bientôt en octobre 1962,
le monde devrait face à l'éminence d'une guerre nucléaire
avec la crise des fusées de Cuba. C'est Leonid Brejnev lui-même
qui apporta, dans son discours du 12 novembre 1968. la formulation de la
« doctrine » qui porte désormais son nom: «
Il est bien connu, camarades, qu'il existe des lois naturelles communes de la
Construction du socialisme et qu'en dévier peut amener à
dévier du socialisme lui-même, Et lorsque les forces
intérieures et extérieures hostiles au socialisme tentent de
renverser le développement d'un pays socialiste donné dans la
direction de la restauration du système capitaliste, lorsque le
socialisme est menacé dans un tel pays -- une menace pour la
sécurité du socialisme dans son ensemble -- il ne s'agit plus
alors simplement d'un problème pour le peuple de ce pays, mais d'un
problème commun pour tous les pays socialistes ».
En janvier 1980, sans toutes fois donner un nom à sa
déclaration, le président américain Jimmy Carter ferra une
mise en garde en ces termes : « Toute atteinte par une force
extérieure pour contrôler la région du golfe persique sera
considérée comme une attaque contre les intérêts
vitaux des Etats Unis, et une telle attaque sera repoussée par tous les
moyens nécessaires, y compris la force armée ». Ce
n'est qu'un autre visage de la déclaration de Monroe. Ainsi de 1923 (
doctrine de Monroe), à la déclaration de Carter en 1980, 157 ans
ce sont déjà écoulés. Mais l'histoire a toujours
prévalu aux destinées des relations internationales. Nonobstant,
le changement des acteurs, des lieux et mêmes des moyens utilisés,
le développement des relations internationales est fort en
référence avec le passé.
Finalement, quand le «Mur de la honte» vint à
tomber le 9 Novembre 1989 en Allemagne, et que le bloc communiste s'effondra
sous la Perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev en 1990, le monde devint du
coup unipolaire, avec la montée d'une super-puissance: les Etats Unis
d'Amérique. En attendant de revenir dans le dernier chapitre de ce
travail sur les implications de l'histoire dans la configuration politique
actuelle du monde, «un monde qui voit unique», nous voudrions
évoquer quelques aspects de la crise du moyen orient.
2.5. Le proche orient et
Israël.
Pour éviter de se répéter sur l'Etat
hébreux, nous voudrions ici, considérer deux aspects de la crise
du moyen orient. Le point de vue biblique ou théologique, et une
série des événements qui mettent en relief l'impact de
l'histoire dans la conduite des affaires internationales.
2.5.1. Le
point de vue biblique
L'histoire humaine commence par les premiers hommes du jardin
d'Eden. Apres la création d'Adam et de Eve par Dieu (Genèse
Chapitres 1, 2, 3), ces derniers ont mis au monde 3 fils. D'abord Caïn et
Abel. Le premier tua son frère, et quitta la maison familial pour
habiter un lieu aride et éloigné. Adam et Eve conçurent un
autre fils du nom de Seth. Ce dernier sera le père l'ancêtre de
Noé. Car à partir de Noé (Genèse 5), à cause
de la méchanceté de l'homme, Dieu décidera d'exterminer la
race humaine. Et à cette fin, Il fit venir le déluge après
une pluie qui dura plus de 40 jours. Noé et ses trois fils (Sem, Cham et
Japhet), sa femme, et les femmes de ses fils (un total de huit personnes)
seront les seuls rescapés humains. A la fin du déluge, les huit
personnes et les animaux tous amassés dans l'arche de Noé, vont
commencer à repeupler la terre. Ainsi, Japhet sera le descendant des
Caucasiens. Les descendants de Cham, notamment Misraim, Cannan, Kouch, vont
peupler l'Afrique et une partie du moyen orient. La postérité de
Sem sera le reste de l'Asie et surtout la race juive. Car Abraham
(l'ancêtre des juifs) aura pour ascendant Sem. Certains
théologiens rattachent le terme sémite ou anti-sémitisme
au nom de ce patriarche, Sem.
Abraham aura deux fils, Ismaël de sa servante Agar, et
Isaac de sa femme Sara (Genèse 17 et suite). Pour des raisons de
commodités familiales, après la naissance de Isaac, Abraham ferra
partir Ismaël et sa mère. La postérité de
Ismaël, comme l'indique la Bible sera les Moabites, les pheneciens, mais
surtout les philistins qui sont aujourd'hui considérés comme les
ancêtres des palestiniens. Isaac de son cote, enfantera Jacob, aussi
appelé Israël (voire donc la similitude entre les deux mots :
Ismael et Israel), qui lui même donnera naissance à douze fils qui
constituent encore aujourd'hui les douze tribus des juifs. Le peuple
d'Israël, après 400 ans de captivité et d'esclavage en
Egypte a été délivré par Moise à travers le
miracle de la mer rouge qui a noyé toute l'armée du Pharaon.
L'occupation de la terre promise: Canaan, a été l'occasion de
nombreuses guerre contre plusieurs peuplades arabes. De plus, après leur
installation, tous les rois d'Israël depuis Saul (le premier), jusqu'au
dernier en passant par le roi David, ont eu pour pire ennemis les philistins
dont le géant Goliath.
Les hébreux ont été à plusieurs
reprises déportés ou persécutes par soient, les
égyptiens, persans, babyloniens, ou romains. Et a chaque fois, il
fallait se réinstaller et repartir à nouveau. Ce qui explique
l'origine de la forte diaspora juive à travers le monde entier. La
Palestine semble historiquement être, une terre habitée et
disputée par plusieurs peuplades dont les arabes et les hébreux.
Ce conflit arabo-israelien, a donc traversé des milliers
d'années. Vu sous cet angle, la situation au proche orient parait
être une querelle de famille ; une querelle entre frères
d'une même souche (Abraham). Mais l'ingérence d'autres peuples
notamment américains et européens à finir par la rendre
plus complexe. De plus, la religion qui pourrait être un terrain
d'entente, concourt de plus à radicaliser les positions. Si Dieu est
« Allah » pour les arabes et le monde islamique, ce
même Dieu est « Yehovah » pour les chrétiens,
les orthodoxes et le judaïsme. Si le coran est le livre sacre des
musulmans, les chrétiens n'accordent foi qu' à la Bible et le
judaïsme ne considère que la Torah. La complexité
historique, à relent démographique, géographique et
religieuse des peuples de la Palestine, fait du conflit du moyen orient l'un
des plus vieux des relations internationales pour lequel les experts en
diplomatie ont du mal à retrouver leurs repères. Un
véritable noeud gordien. Peut-être qu'une approche
diplomatico-spirituelle permettrait de le résoudre.
2.5.2. La série de quelques
événements dans la région.
Ce contentieux historique entre Israël et les peuples
arabes notamment l'Egypte, a particulièrement influencé les
rapports arabo-israeliens. Le 29 novembre 1947, l'Assemblée
générale des Nations unies adopta, à la majorité
des deux tiers, le plan de partage de la Palestine par la résolution 181
qui prévoit un État juif, un État arabe et une zone «
sous régime international particulier ». Conséquence, les
premiers affrontements débutèrent fin 1947. Jusqu'en mars 1948,
les combats tournèrent plutôt à l'avantage des
Palestiniens: ils interrompirent les voies de communication,
encerclèrent les colonies juives et isolèrent les grandes villes,
dont Jérusalem. Aussi, la Proclamation de la naissance de l'Etat
d'Israël (Mai 1948), souleva le courroux du peuple arabe.
Immédiatement le 15 mai, Les armées des États, de
Transjordanie, d'Égypte et de Syrie, aidées de contingents
libanais et irakiens, refusant le plan de partage pénètrent en
Palestine.
Le 23 juillet 1952, par un coup d'état, Gamal Abdel
Nasser accède au pouvoir en Egypte. Il remplaça la monarchie par
un régime républicain prosocialiste. Dirigeant charismatique, il
s'était imposé comme le champion du nationalisme arabe et ses
discours étaient suivis assidûment à travers le monde
arabe. Pour couper la route du moyen orient et des Indes aux occidentaux, et
surtout pour isoler Israël, il nationalisa le canal de Suez le 26 juillet
1956. Il déclarait à cette occasion que « la
pauvreté n'est pas une honte, mais c'est l'exploitation des peuples qui
l'est. Nous reprendrons tous nos droits, car tous ces fonds sont les
nôtres, et ce canal est la propriété de
l'Égypte. La Compagnie est une société anonyme
égyptienne, et le canal a été creusé par 120 000
Égyptiens, qui ont trouvé la mort durant l'exécution des
travaux. La société du canal de Suez à Paris ne cache
qu'une pure exploitation... ». Il s'en suit en octobre et
novembre 1956, une agression d'Israël, de la France et de la
Grande-Bretagne contre l'Égypte. C'est aussi sous la présidence
de Nasser que l'Egypte a été défaite par Israël lors
de la guerre des six jours (5-10juin 1967). Israël en profita pour
étendre ses possessions en Cisjordanie, bande de Gaza,
Jérusalem-Est, en Sinaï égyptien et au Golan syrien. La
situation va encore s'envenimer sous les auspices de l'Egypte le 6 octobre
1973. Une offensive des troupes égyptiennes et syriennes pour
reconquérir les territoires occupés par Israël. Début
de la guerre d'Octobre, dite aussi guerre de Kippour ou du Ramadan.
La création en 29 Mai 1964 de l'OLP (Organisation pour
la Libération de la Palestine), et la ligue arabe ne changera pas grand
chose dans les positions israéliennes. Il y a eu plusieurs sommets
arabes sous l'égide de la ligue. Mais les intérêts des 21
pays de la ligue sont tellement disparates qu'ils n'arrivent pas à
s'entendre réellement. Les tenants de la ligne dure comme l'Iran, la
Syrie et le Liban, auraient voulu une rupture avec Israël en plus de faire
pression auprès de l'Occident. Les modérés dont sont
l'Arabie Saoudite, le Koweït ainsi que le Qatar, sont redevables
vis-à-vis leur principal client que sont les États-Unis. Entre
les deux, des joueurs comme l'Égypte ou la Jordanie tentent de donner
une harmonie de ton pour concilier les deux tendances.
En fait, le véritable rêve de Nasser aurait
été de réunir les forces vive de la nation arabe pour en
faire une fédération moderne. Si le rêve de Nasser se
serait réalisé, peut-être que l'état hébreu
actuel ne serait qu'un petit pays acculé à la mer, luttant avec
l'énergie du désespoir pour sa survie incertaine. La nation arabe
serait unie. Elle serait politiquement formée comme le sont les
Etats-Unis. On ne verrait plus des pays séparés par des
régimes aux idées opposés. Ce serait une immense
fédération d'états qui aurait à sa tête un
gouvernement fédéral. Sa force serait autant militaire
qu'économique. Son mode de gestion serait calqué sur un
modèle laïque, d'obédience socialiste ou plusieurs
réformes iraient dans le sens du bien-être commun. Israël,
devant un tel géant, ne ferait pas le poids. Hélas, Nasser
échoua, mais sa capacité à tirer sa force de l'histoire
reste une coutume pour les arabes.
3. L'avenir des RI dans un monde unipolaire. Quel en
sera le rôle de l'histoire ?
Le rideau de la guerre froide est tombé avec
l'effondrement du communisme en 1990. Le capitalisme ayant triomphé du
communisme. En cette année aux Etats Unis, celui qui était
Président, George Herbert Bush, ou « Bush
père », déclarait avec une serenite
déconcertante que l'heure est venue pour le « New World
Order » ou le « Nouvel Ordre Mondial ». Certains
observateurs ont même fait savoir que c'était la première
fois que ce mot était prononcé et révélé.
Quelques mois seulement ont suffi pour déclarer la guerre à
l'Irak après l'invasion du Koweït. Ce fut la première guerre
du golfe, version américaine avec la tempête du désert. Une
guerre qui sera éclaire à l`avantage du Pentagone et de leurs
allies naturels. La mondialisation marquait ses repères.
Ensuite, la vulgarisation de l'Internet ou de
« l'autoroute de l'information », jettent les bases de la
mondialisation. Le mot d'ordre étant d'implanter la démocratie
partout dans le monde entier, même dans les « hot
spots » que sont l'Irak, Afghanistan, Chine, Corée du Nord, La
Syrie....Pour les uns, ils y vont avec la force, pour les autres comme la Chine
c'est la promotion de la l'économie de marche et l'ouverture du
marché chinois au capitalisme. Ce qui motiva l'admission de la Chine
dans l'Organisation Mondiale du Commerce ( OMC), le
11 Décembre 2001.
Ailleurs dans le monde, les Etats Unis tenteront de renforcer
leurs positions. Même les attentats simultanés contre les
ambassades des USA au Kenya et en Tanzanie, ne fléchiront en rien le
désir de l'administration Clinton de se maintenir durablement et
bravement partout. Il sera l'un de rares président américain
à se rendre en Afrique.
De son cote, L'union européenne ne peut
« concurrencer » valablement avec les E.U. D'une part,
parce qu'il s'agit d'une union à vocation économique, et donc le
volet politique est comme inexistant. D'autre part, à cause de son
heterogenicite car constituée de plusieurs pays a revenu non
égal. Sans occulter, la non appartenance de l'Angleterre à la
zone euro, ce qui aurait contribué à fragiliser un peu le dollar.
Bien d'autres domaines tel que la technologie, l'armement, la lutte
interplanétaire contre le terrorisme, mettent les Etats Unis sur un
piédestal difficilement joignable.
Cette suprématie, les Etats Unis l'ont
démontré lors des événements qui ont
précédé la seconde guerre du golfe. Ils étaient
seuls contre tous. Depuis longtemps, on n'avait plus assisté à
une telle unanimité en Allemagne et en Europe; tous s'insurgèrent
contre la guerre que planifiaient les Etats-Unis contre l'Irak. En dehors des
Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, personne dans le monde ne voulait de cette
guerre: ni le Pape, ni les évêques luthériens, ni les
métropolites orthodoxes, ni les Chrétiens, ni les Musulmans ni
les Bouddhistes ; ni l'UE, ni l'ONU ; ni la Russie, ni la Chine et ni
l'Iran. Aucune organisation internationale ne se déclarait en faveur de
cette guerre. Et pourtant, les américains ont déclaré,
ont fait et continuent de faire la guerre en Irak.
Cette tendance a l'uni polarisation du monde sous le
contrôle d'un seul leader, les Etats Unis d'Amérique, aura un
impact sur le futur de l'histoire et des RI. En effet, l'histoire s'enrichit de
la multiplicité des événements qui arrivent au quotidien
des hommes. Mais l'occurrence des événements est fonction des
divergences entre les hommes. Nous voulons dire que, plus les hommes sont
différents les uns des autres, plus ils n'ont pas une pensée
unique, ni une même vision, et plus il aura d'accrochages et plus les
événements naîtront. Mais la tournure actuelle que prend la
scène politique internationale fait envisager une platitude à
l'horizon.. Qu'est ce qui arrivera quand tous les pays du monde seront purement
démocratisés ? Une sorte de parti unique géant et
interplanétaire. Les théologiens et autres analystes,
prédisent que le monde dans ce concept de mondialisation sous
l'impulsion du Nouvel Ordre Mondial, doit pouvoir aboutir une fin avec trois
résultats majeurs. Un gouvernement mondiale unique, avec à sa
tête un homme. Une armée mondiale unique, et une monnaie mondiale
unique. Les frontières naturelles entre états font fondre, les
armées vont s'unifier, et les monnaies vont fusionner. Dans le cadre de
ce devoir, la question qui vaille la peine d'être posée est la
suivante ; que deviendra l'histoire ? à quoi servira
l'histoire ? Pourra t-elle encore alimenter les RI.
.
Les relations internationales prendront un coup. Pas à
cause de la «finition» de l'histoire, mais à cause de la
nouvelle donne des RI. En effet, c'est l'existence de plusieurs pays ou aussi
différentes organisations qui font parler de RI. Les rapports entre
états sont l'essence même des RI. Mais que deviendra ces RI s'il
n'existera plus d'état, du moins quand il n'aura qu'un seul pays avec un
chef suprême? Les RI n'auront plus leur sens car il s'agira d'affaires
nationales à grande échelle. Ce faisant, la parfaite
mondialisation, le monde devenu une seule nation, signera, à coup sur le
glas des RI.
Conclusion
On ne peut pas vivre dans la même journée deux
fois de suite. On ne vit qu'une seule fois dans un jour. Les jours se
répètent mais ne sont pas les mêmes. Hier, aujourd'hui et
demains, sont trois jours identiques dans la durée, mais
différents dans leur chronologie. Pour dire que le temps
s'écoule. Et ce temps qui s'écoule constitue le ferment de
l'histoire. Qu'il s'agisse de l'histoire ancienne ou moderne, les relations
internationales ont été toujours alimentées par
l'histoire. Les faits comme la survenue d'événements nouveaux,
l'apparition d'une nouvelle génération de leaders, peuvent
affecter les RI. Mais l'histoire en demeure un recours presque
perpétuel.
Le rôle d'unique leader que joue les Etats Unis
actuellement, fait courir, à long terme, vers le système de
pensée unique. Alors deux grandes possibilités peuvent se
présenter, soit une fragmentation qui va pousser à nouveau vers
la constitution des blocs. Nous reviendrons alors, à la cas
départ. Ou au contraire, la convergence se renforce, les idées
contradictoires s'estompent, l'histoire devient encore plus plate, et finira
par s'éteindre. Et avec elle les RI. Une histoire qui prend fin. Des RI
qui s'en vont a vau l'eau. Ceci est bien synonyme de «la fin des
temps» ou de «la fin du monde» dont parle tant les
exégètes de la Bible.
Bibliographies
1. Encyclopedia Americana
2. Nicolas Machiavel, Le prince.
3. La Bible
4. Le commentaire Biblique, Lexicon
5. P. Odell, Le pétrole et le pouvoir mondial,
Alian Moreau, 1972
6. A. Nouschi, Pétrole et les relations
internationales depuis 1945, A. Colin. 1999.
7. Michel Vie, Le Japon et le monde au Xxe siècle
, Masson 1995.
8. François Joyaux, Politique exterieure du
Japon, Que sais-je ? 1993.
9. L. Mysyrowicz, Les relations franco-allemandes,
Colloques inter. C.N.R.S, 1976
10. Raymond Cartier, En l'an III de la Croix Gammee,
Nouvelles sociétés d'édition. Paris 1935, Page 24.
11. Abbe Gabriel Lambert, Allemagne 1938, Oran 1938,
reportage, page 120.
12. Nouvel observateur, Hebdo, No 2093.
13. http ://www.herodote.net
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15. http ://www.lamelin.com/histoire
16. http ://www.teachinghearts.org
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18. Elements de cours de Master Geopolitique et Relations
internationales
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