Paragraphe 7: Le transport aérien
Il constitue l'un des éléments
déterminants pour le développement futur du tourisme mauritanien.
La desserte aérienne internationale de la Mauritanie est assurée
par les aéroports de Nouakchott et d'Atar ainsi que, dans une moindre
mesure, par l'aéroport de Nouadhibou. Le 1er sert aux vols
réguliers assurés par les compagnies air France, royal air Maroc,
air Sénégal international entre autre.
L'élément déterminant pour le
décollage du tourisme mauritanien a été l'instauration de
vols charter entre la France (Paris et Marseille), puis Mulhouse Bale à
partir de décembre 2007 et Atar à des prix aller et retour
à partir de 400 euros environ. Cette solution, qui a permis d'atteindre
de l'ordre de 10000 passagers, conduit à une forte concentration de
touristes étrangers dans les willayas de l'Adrar.
La disparition d'air Mauritanie en 2006 a provoqué un
grand vide dans la desserte de l'Europe et plus particulièrement de la
France, ainsi que des pays voisins de l'Afrique occidentale. Ce vide a
rapidement été comblé par les compagnies desservant la
Mauritanie particulièrement Air France, royal Air Maroc et Air
Sénégal International.
Paragraphe 8: Le mode de financement A: Le code des
investissements
Le code des investissements comprend deux régimes
distincts, ainsi que des dispositions spécifiques visant à
favoriser le développement régional et à encourager les
jeunes promoteurs et les petits métiers. Elle se caractérise
par:
- un régime des points francs ou incitation à
l'exportation, pour les entreprises réalisant au moins 80% de sa
production à l'exportation, qui seront placées sous le
contrôle de l'administration des douanes et bénéficieront
des avantages suivants:
- exonération de l'impôt sur les
bénéfices industriels et commerciaux;
- modalités simplifiées pour les formalités
et les contrôles douaniers;
- exonération des droits et taxes à
l'exportation;
- liberté de recruter jusqu'à 4 agents
expatriés sans besoin d'autorisation ou de permis de travail.
- des encouragements accordés aux jeunes promoteurs pour
la réalisation de leur 1er projet et aux porteurs de projets relatifs
aux petits métiers
B: La promotion de l'investissement
privé
La délégation générale de la
promotion de l'investissement privé prévoit d'inscrire ses
activités dans un plan d'action, pour la mise en oeuvre duquel elle
bénéficiera d'un appui financier de la banque mondiale, d'un
montant de 7 à 10 millions de dollars.
Un des principaux problèmes à régler
réside dans le mode de relation à établir entre la
délégation et les différents ministères technique.
La définition des taches respectives d'une fiche des attentes pour
chacun d'entre eux (dont le ministère de l'artisanat et du tourisme)
devrait déboucher sur un séminaire permettent de préciser
ces relations.
Pour le secteur du tourisme, la délégation
négocie la réalisation à Nouakchott de 2 hôtels
«5 étoiles», l'un destiné à être un
hôtel SOFITEL financé par des promoteurs des Emirat Arabe Unis et
la SNIM, l'autre financé par des investisseurs libyens. Il existe en
outre un projet, en cours de réalisation, d'un complexe de loisirs
situé en bord de mer sur un terrain d'une superficie de 1
kilomètre carré.
C: Le crédit aux entreprises
Contrairement aux entreprises du secteur de la pêche et
de l'agriculture qui bénéficient de lignes de crédits
spécialisées à des taux d'intérêt de l'ordre
de 4 ou 5%, les entreprises du secteur de tourisme et de l'hôtellerie
sont soumises, pour financer leurs investissements, aux conditions
financières des banques commerciales normales, qui correspondent
à des taux d'intérêt dépassant 30% et qui exigent
des garanties solides. Ces conditions rendent le crédit pratiquement
inutilisable pour les petites ou moyennes entreprises du secteur touristique et
hôtelier.
Dans le cadre de son action pour lutter contre la
pauvreté et favoriser la réinsertion des jeunes, le commissariat
au droit de l'homme envisage de mettre une ligne de crédit pour accorder
des micros prêts en vue de la création de petites auberges
à l'intérieur du pays.
D: Le financement des investissements
publics
Le montant des investissements publics directement
consacrés au développement touristique a été
insignifiant jusqu'à maintenant.
Il existe une taxe dite «de promotion touristique»
créée par le décret n°2000-03 du 18 janvier 2000. Le
montant de cette taxe a été fixé à 200 UM par
personne et par nuitée, auquel s'ajoute une taxe locale d'un montant de
100 UM reversée à la municipalité sur laquelle
l'établissement d'hébergement est implanté.
Le produit de cette taxe est versé dans un compte
d'affectation spéciale du tourisme au niveau du trésor public. Ce
produit, d'environ 5 millions d'ouguiya par ans est reversé à
l'O.N.T. pour assurer son fonctionnement, comme le prévoit le
décret de création de cette entité.
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