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L'émergence de la responsabilité sociale des entreprises en Afrique : état des lieux, enjeux et perspectives

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par Urbain K. YAMEOGO
IAE Gustave Eiffel - Université Paris 12 (Créteil) - Master 2 professionnel Management de la RSE 2007
  

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Abstract

The emergence of corporate social responsibility in Africa: Inventory, stakes and perspectives

Corporate social responsibility (CSR) is nowadays subject to national, regional and international negotiation, initiatives and debates. These debates are real and often stormy in the developed countries while the true stakes are in the least developed countries, particularly in Africa. However, we ignore the knowledge of and acceptance of corporate social responsibility in Africa. Our study so aims at highlighting the knowledge, the perceptions of CSR and the initiatives of African actors to face their specific CSR issues.

African and foreign companies operating in Africa have to face specific social, environmental and economic challenges and stakes : poverty and local community development, bribery, access to essential products and services, complicity in human rights abuses, HIV and other health issues, professional and environmental concerns, etc. The way of integrating these stakes in their daily activities will allow them or not to contribute to sustainable development of African countries and local communities.

But CSR is not well known in most African countries yet. In some countries, we can note emerging initiatives involving different actors interested in the debate :

- In some countries, public authorities take part in international initiatives like EITI and ISO 26000 process. They create national mirror committees gathering national standardization institutes and other stakeholders and actors and they participate in ISO meetings, etc. But tackling poverty is the major concern of public authorities. Most of them are leading poverty tackling strategies and politics to meet the millennium development goals with United Nations bodies and international financial institution's support. Such public initiatives sometimes associate private actors notably enterprises and civil society organizations in the whole process. This creates a base from which they can deal with CSR.

- Business and professional organizations are interested in finding ways to take effective part in international exchanges. They have to respect the national or regional legal and institutional framework and to be compliant with their partners or with the leading companies' requirements. For the subsidiaries of international corporations, the compliance to the group strategy gradually favours CSR commitment and initiatives. The Global Compact networks are privileged places for CSR and sustainable

development commitment for national corporations. Business pays attention to social issues particularly those which have repercussions on the companies. For instance, companies are concerned and committed to AIDS tackling because it also has consequences on employees performance and productivity;

- Civil society organizations (trade unions and NGO) are increasingly interested in issues connected to companies thanks to cooperation with foreign organizations. Their participation in world and regional social forums and other private initiatives like «Publish what you pay» help them build skills in analysing and discussing economic globalization issues and dealing with CSR issues;

- In some countries, notably in the English-speaking countries, the academic and

research centres are also interested in the development of new concepts affecting

companies through management, business ethics and corporate governance teaching.

- The international actors, the United Nations bodies in particular, have a major role in

carrying out and encouraging CSR initiatives. International actors and initiatives

therefore contribute to reinforce CSR debate and to shape the African CSR vision. However, the differences of economic, political, social and environmental contexts and the vision of the company role in the society led us to question the relevance of the western CSR approaches considering African realities, traditions and culture. An African CSR approach should integrate a cultural dimension and take root in African practices. Some of these practices can be considered as CSR drivers or silent CSR. It should put forward the social link and the requirements of solidarity, benevolence to others and to the community, legitimacy, the respect for community cultures and values. These approaches can so found, justify or sustain the development of CSR in Africa as an answer to globalization and development stakes.

PREMIERE PARTIE : MISE EN CONTEXTE DE LA RSE EN AFRIQUE

A- Contexte économique, social et environnemental de l'Afrique

L'Afrique s'étend sur 30 millions de km2 et compte plus de 750 millions d'habitants majoritairement jeunes1, répartis sur 53 pays avec une forte croissance démographique. Grenier de matières premières, le continent dispose d'énormes richesses en ressources naturelles mais connaît cependant une situation d'extrême pauvreté décrite par différents indicateurs macroéconomiques et de développement humain.

I. Des données macroéconomiques témoins d'une évolution positive

Les données macroéconomiques actualisées de la Banque mondiale sur l'Afrique montrent une forte croissance du produit intérieur brut (PIB) et du produit national brut (PNB) depuis 2000 avec une inflation annuelle stabilisée autour de 7% depuis quelques années.

Cependant cette croissance décrite par certains indicateurs macro-économiques contraste avec le niveau de développement humain du continent. La pauvreté persiste et la croissance ne se traduit pas en amélioration des conditions de vie pour les populations.

Tableau synthétique d'indicateurs

Indicateurs macro-économiques

2000

2005

2006

Produits Intérieur Brut (PIB) (en milliards US$)

341.7

630,8

709.5

Croissance du PIB (% annuelle)

3.5

5.7

5.6

Produit national Brut (PNB) /habitant (US$)

485.1

743

841.8

Taux d'inflation (% annuelle)

6.1

7.9

6.9

Exportation de biens et de services (% du PIB)

32.6

33.6

32.1

Importation de biens et de services (% du PIB)

30.9

34.7

36.5

Indicateurs de Développement Humain

2000

2005

2006

Population totale (millions)

668.9

752,6

770.3

Taux de croissance de la population (% annuelle)

2.6

2,3

2.3

Espérance de vie à la naissance (années)

46.7

47

..

Prévalence de la malnutrition, weight for age (% d'enfant

..

29.5

..

1 Près de la moitié des habitants de l'Ouganda et du Niger ont moins de 14 ans et selon les projections de l'ONU, la population de l'Afrique passerait de 750 millions actuellement à 1,5 milliards voire 2 milliards en 2050.

.. 5.8

..

.. 59.3

..

de moins de 5 ans)

Prévalence du VIH, total (% des personnes âgées de 15-49)

Taux d'alphabétisation total des adultes (% de personnes de 15 ans et au-delà)

Source : World development indicators, 2006

L'Afrique pèse moins de 2% dans le commerce mondial et les investissements directs étrangers (IDE)2 vers l'Afrique ne représentent que 3% du total mondial. Ces investissements sont, de surcroît, orientés vers certains secteurs spécifiques (pétrole et mines) et vers les pays détenteurs de ces ressources.

II. Une amélioration progressive des indicateurs macroéconomiques sans effet significatif sur les indicateurs de développement humain

Le Rapport 2006 du PNUD fournit entre autres des indices synthétiques sur le développement humain (IDH) et la pauvreté humaine (IPH). Il ressort de ce rapport l'existence d'écarts significatifs en termes de développement, de bien-être et d'espérance de vie dans le monde. Ces écarts et inégalités persistantes sont perceptibles entre les pays industrialisés et les pays en développement d'une part, entre les différentes régions du monde d'autre part , et enfin à l'intérieur même des pays.

Source : rapport IDH, PNUD, 2006 Source : OCDE

2 Le rapport de la CNUCED montre aussi que l'Afrique subsaharienne attire un volume d'IDE nettement plus important qu'avant, mais que l'IDE fait encore l'objet d'une forte concentration autour de quelques pays et de quelques secteurs, les ressources naturelles et les services bancaires en l'occurrence.

Le premier tableau montre que depuis 1990 l'Afrique subsaharienne a connu une stagnation des indicateurs de développement humain par rapport aux autres parties du monde. Le rapport 2006 établit 3 catégories de niveau de développement humain. Vingt et huit (28) des trente et un (31) pays de la troisième catégorie des pays à faible développement humain se trouvent en Afrique subsaharienne. C'est aussi dans les pays africains que les écarts sont très prononcés avec un fossé qui ne cesse de se creuser entre riches et pauvres. Selon le rapport de suivi des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le taux de pauvreté resterait supérieur à 38%3. Aucun des OMD ne pourrait être atteint d'ici 2015.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon