CONCLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATIONS
La sexualité des femmes célibataires est un
réel problème quand les risques pouvant entraîner des
grossesses précoces et non désirées ou encore des
IST/VIH/SIDA y sont pris. Les conséquences en sont coûteuses aussi
bien pour la famille et la société que pour la femme
elle-même (taux élevés de la
séroprévalence ; décès des mères
dû au Sida ; les orphelins du Sida etc.). Les résultats
fournis par le chapitre IV ont permis d'identifier, toutes choses non
égales par ailleurs, les facteurs associés aux comportements
sexuels des célibataires parmi lesquels la connaissance des modes
de prévention du Sida; cependant, lorsqu'on a intégré
l'ensemble de ces facteurs dans un modèle de régression
logistique (chapitre V), très peu se sont révélés
être des facteurs déterminants des comportements sexuels, avec la
connaissance de modes de prévention du Sida toujours présente et
en tête des déterminants du multipartenariat sexuel. Cette section
traitera des implications des résultats obtenus au chapitre V. Tout
d'abord, il sera examiné la manière dont se présentent les
résultats par rapport aux hypothèses. Il sera
présenté ensuite les relations entre ces résultats et les
recherches et théories antérieures. Enfin, les limites de cette
étude ainsi que les suggestions pour les recherches futures seront
discutées.
La présente étude s'était assignée
l'objectif global de déceler le mécanisme par lequel, le profil
des femmes célibataires influence leurs comportements sexuels, en tenant
compte du contexte particulier de sortie de crise dans lequel se trouvent les
femmes célibataires en République du Congo. Pour atteindre cet
objectif, nous nous sommes fixés cinq objectifs
spécifiques :
· Déterminer le profil des femmes
célibataires les plus exposées aux VIH/SIDA ;
· Vérifier si la bonne ou la mauvaise connaissance
que l'on a du Sida, influence son comportement sexuel ;
· Identifier les déterminants des comportements
sexuels à risques chez les célibataires au Congo;
· Hiérarchiser les déterminants selon leur
pouvoir explicatif des comportements sexuels à risques chez les
célibataires.
· Proposer des pistes d'intervention pour
l'amélioration de la situation.
Une synthèse de la littérature sur les
comportements sexuels avait été faite dans laquelle les approches
socioculturelle et économique d'explication des comportements sexuels
des femmes célibataires ont constitué le fondement
théorique de cette étude. De cette synthèse, ont
été élaborées les hypothèses ainsi que le
schéma conceptuel des comportements sexuels ; la logique de ce
schéma voulant que les facteurs socioculturels et économiques
influencent directement ou indirectement les comportements sexuels des femmes
célibataires résidant au Congo pour la période de
référence. L'ethnie, le milieu de socialisation, la religion et
le niveau d'instruction ont été retenus comme variables du
socioculturel quand l'activité et les conditions de vie des
ménages constituaient celles de l'économique. L'exposition
à la télévision et à la radio ainsi que la
connaissance des modes de prévention du Sida ont assuré la
fonction des variables intermédiaires entre les variables de
l'économique et du socioculturel et les comportements sexuels
(multipartenariat sexuel des 12 derniers mois et non-utilisation du condom au
dernier rapport sexuel) des célibataires. L'ensemble de ces variables
ont, toutes choses égales par ailleurs, été
contrôlé par la région de résidence, l'âge et
la précocité des rapports sexuels.
Cette étude s'est réalisée avec les
données de la toute première Enquête Démographique
et de Santé menée au Congo Brazzaville en 2005. Il s'agissait en
fait des données sur l'enquête individuelle femme dans laquelle
les célibataires de 15-49 ans ont été
sélectionnées pour constituer notre population d'étude.
Même si ces données n'étaient pas de très bonne
qualité d'après les méthodes statistiques
d'évaluation, elles n'étaient pas non plus de nature à
remettre totalement en cause les résultats de nos analyses. Les analyses
bivariées et multivariées ont permis de tester nos
hypothèses du schéma d'analyse. Nous avions retenu quatre
hypothèses dans cette étude.
Après l'analyse bivariée, la
quasi-totalité d'entre elles a été vérifiée.
L'hypothèse selon laquelle le niveau d'instruction influence
positivement les comportements sexuels relatifs aux VIH/SIDA ne s'était
vérifiée que pour la non-utilisation du condom au dernier rapport
sexuel. En revanche, le niveau d'instruction agit négativement sur le
multipartenariat sexuel des 12 derniers mois. Plus la célibataire
s'instruit, plus elle multiplie les partenaires sexuels. L'hypothèse
selon laquelle : "Plus les célibataires disposent de bonne connaissance
des modes de prévention du Sida, plus elles adoptent des comportements
sexuels à risque minimal", n'est vérifiée aussi que pour
la non-utilisation du condom au dernier rapport sexuel. Tout comme le niveau
d'instruction, la connaissance de modes de prévention du Sida
réduisait l'occurrence de la non-utilisation du condom au dernier
rapport sexuel. L'hypothèse selon laquelle "les conditions de vie
déterminent les comportements sexuels des célibataires
c'est-à-dire, plus ces conditions sont bonnes, plus les
célibataires disposent d'un pouvoir de décision sur leurs
sexualités et partant, des pratiques sexuelles à moindre risque
de contamination des IST/VIH/SIDA". Cette hypothèse n'est
vérifiée que pour la non utilisation du condom au dernier rapport
sexuel. L'hypothèse sur les médias était que l'exposition
aux sources d'information relatives à l'éducation sexuelle, aux
activités sexuelles à risque et aux moyens de prévention
influençait positivement les comportements sexuels. Les deux principales
sources d'information ici retenues étaient la télévision
et la radio. D'après nos résultats, l'exposition à la
télévision n'a révélé aucune association
avec le multipartenariat sexuel des célibataires mais présentait
une relation positive avec l'utilisation du condom. Quant à l'exposition
à la radio, les résultats ont confirmé son association
avec le multipartenariat sexuel et la non-utilisation du préservatif.
Cette association serait négative, dans le cas du multipartenariat et
positive, dans le cas de la non-utilisation du condom au dernier rapport
sexuel.
Les résultats issus de l'AFCM nous ont par ailleurs
permis de catégoriser les célibataires par rapport aux
comportements sexuels. Le bon niveau d'instruction (secondaire et plus),
l'aisance matérielle, l'ouverture aux médias et la bonne
connaissance du Sida ont entraîné le multipartenarisme sexuel chez
certaines célibataires alors que le manque d'information a
occasionné la non-utilisation du préservatif chez d'autres.
Dès lors, le multipartenariat sexuel des femmes célibataires en
République du Congo serait un comportement dû beaucoup plus
à l'ouverture aux moeurs et valeurs occidentales qu'à la
pauvreté économique qui caractérise cette population.
Si à travers ces résultats on peut se faire une
idée des causes de la non-utilisation des préservatifs chez les
femmes célibataires, le multipartenariat sexuel exige en revanche que
soient menées des études qualitatives qui permettraient de cerner
les raisons et les motivations des populations étudiées pour ce
comportement sexuel.
Au niveau multivarié, les analyses ont donné des
résultats allant dans le même sens que ceux de l'analyse
bivariée. En effet, en présence de toutes les autres variables,
le niveau d'instruction, le niveau de vie, l'exposition à la
télévision et à la radio ainsi que la connaissance de
modes de prévention du Sida ont réduit les risques de la
non-utilisation du condom et augmenté ceux du multipartenariat sexuel
des célibataires.
Au niveau de la vérification des hypothèses, par
rapport au multipartenariat sexuel, aucune hypothèse n'a
été vérifiée. Bien au contraire, les analyses ont
fourni des résultats montrant des relations allant dans le sens inverse
des hypothèses, lorsque ceux-ci n'ont pas été disparates.
Il suffit juste de regarder les risques relatifs de l'indicateur de
connaissance, de l'indicateur de niveau de vie et du niveau d'instruction pour
s'en apercevoir (tableau V 1 et 2). Plus explicitement, le niveau
d'instruction, les conditions de vie des ménages, l'exposition à
la télévision et à la radio ainsi que la connaissance des
modes de prévention du Sida influencent négativement le
multipartenariat sexuel des célibataires, toutes choses égales
par ailleurs.
Par rapport à la non-utilisation du condom au dernier
rapport sexuel, la connaissance des modes de prévention a produit les
effets attendus. En d'autres termes, l'hypothèse formulée sur les
connaissances des modes de prévention du Sida retrouve son
efficacité théorique dans le cas de la non-utilisation du condom
au dernier rapport sexuel. Ceci voudrait dire que le risque de ne pas utiliser
le préservatif au rapport sexuel diminue au fur et à
mésure qu'augmentent les connaissances relatives aux VIH/SIDA. Les
autres hypothèses n'ont pas été vérifiées,
toutes choses égales par ailleurs, car présentant des effets
disparates.
Il a été aussi question d'identifier les
déterminants des comportements sexuels parmi les facteurs
associés et établir les mécanismes à travers
lesquels, les variables indépendantes agissent sur les comportements
sexuels étudiés. Le niveau d'instruction, et la connaissance des
modes de prévention du Sida ont été identifiés
comme déterminants du multipartenariat sexuel des célibataires.
Toutes ces variables ont augmenté les risques du multipartenariat sexuel
Les facteurs explicatifs de la non-utilisation des condoms ont
été l'ethnie, le niveau d'instruction et les conditions de vie
des ménages. Ainsi, l'appartenance aux groupes ethniques
Téké, Sangha et l'origine
étrangère des célibataires a augmenté
considérablement les risques de la non-utilisation du condom au dernier
rapport sexuel précédent l'enquête. Le niveau d'instruction
présente un effet assez positif sur l'utilisation du condom au dernier
rapport sexuel. Par rapport à la référence (niveau
secondaire), les autres niveaux présentent un risque nettement plus
grand. Les conditions de vie des ménages ont aussi augmenté les
risques associés
En définitive, les résultats de cette
étude ont confirmé le haut niveau des risques de contamination du
Sida dans la population étudiée (multipartenariat sexuel
62% ; non-utilisation du condom 78%, confère tableau III.7). Les
résultats ont aussi montré que le multipartenariat sexuel et la
non-utilisation du condom variaient considérablement aussi bien en
fonction des conditions économiques que des caractéristiques
socioculturelles des intéressées. Les résultats
observés au niveau bivarié ont été partiellement
respectés au niveau multivarié. En d'autres termes, la
connaissance de modes de prévention du Sida est restée associer
au multipartenariat sexuel et les conditions économiques y sont
restées associer à la non-utilisation du condom au dernier
rapport sexuel. Ce dernier résultat montre l'évidence que la
pauvreté, telle que mesurée ici, peut être imparfaitement,
n'est pas un facteur du multipartenariat sexuel des célibataires
résidant au Congo. L'on s'achemine petit à petit vers ce qui
risquera d'être un dilemme "Multipartenariat sexuel/Non-utilisation de
préservatifs aux rapports sexuel". En effet, un programme élargi
d'information, d'éducation de communication et d'amélioration des
conditions de vie aura tendance à augmenter la pratique du
multipartenariat sexuel et élevé les taux d'utilisation des
préservatifs aux rapports sexuels. A contrario, un programme de
sensibilisation, centré essentiellement sur l'abstinence et la
fidélité risquera d'encourager la non-utilisation des condoms et
défavoriser le multipartenariat sexuel. Tout ceci témoigne des
mutations que subit la société congolaise face aux effets de
l'ouverture aux valeurs occidentales.
Les résultats issus de cette étude semblent par
ailleurs valider les recherches antérieures de la variable
ethnie sur les comportements sexuels. Les études ont
montré que la sexualité à haut risque avait tendance
à être adopté dans les ethnies où les moeurs en
matière de sexualité étaient beaucoup plus permissives
(Rwengé 1999 b). Pour notre cas, cette relation ne se dessine que pour
le multipartenariat sexuel. En effet, les célibataires de l'ethnie
Kongo connue au Congo par sa permissivité en matière de
sexualité, se sont mal comportées les 12 derniers mois
précédent l'enquête que celles des ethnies du Nord
(Mbochi, Sangha) dont les normes sont moins permissives. Les
différences ethniques des comportements sexuels résulteraient
donc en définitive de celles des modèles culturels en
matière de genre et de sexualité. Cette hypothèse nous
semble pertinente aussi bien dans le cas du multipartenariat sexuel que de
l'utilisation du condom. Nos résultats s'alignent bien derrière
ceux de Daga (2007) qui, étudiant les comportements sexuels des
adolescentes au Bénin, avait trouvé que le multipartenariat
sexuel était beaucoup plus pratiqué par les adolescentes de
l'ethnie Fan, permissive en matière de sexualité que
celles de l'ethnie Adja moins permissive. Mais en ce qui concerne
l'utilisation du condom, la prise de conscience du Sida se traduirait moins par
des comportements chez les Kongo à moindre risque que chez les
Sangha.
En fin de compte, les différences de comportements
sexuels entre les célibataires différemment instruites, d'ethnie
et de milieu de socialisations distinctes posent le problème fondamental
de l'affaiblissement du contrôle social de la famille. Il s'agit
globalement aussi de la place actuelle des mécanismes de
régulation sociale qui sont en perte de vitesse dans la
quasi-totalité des sociétés en mutation, mais à un
rythme inégal.
Les résultats observés au niveau de l'exposition
aux medias et au niveau des connaissances du Sida ne sont pas conformes
à nos attentes et semblent plutôt appuyer les conclusions des
experts de l'ONUSIDA (Rapport 2002) selon lesquelles, en dépit de la
sensibilisation et des connaissances acquises sur les IST/VIH/SIDA, les
comportements ne suivent pas, notamment chez les jeunes célibataires, ce
qui faisait dire à ces experts que: « même dans
le cas où les connaissances ont été
considérablement améliorées, le fait de savoir ne se
traduit pas nécessairement dans les actes. Nombreux sont les jeunes qui
ne parviennent pas à relier connaissance et perception du risque avec le
comportement ».
Disons enfin que les normes et coutumes observées par
les femmes célibataires, associées à leurs niveaux
d'instruction sont aussi bien passées par les conditions de vie des
ménages d'où vivaient ces célibataires que par
l'exposition à la télévision et à la radio avant
d'imprimer de leur marque aux connaissances relatives aux IST/VIH/SIDA pour
influencer le multipartenariat sexuel et la non-utilisation du condom au
dernier rapport sexuel. Tel est le mécanisme d'action du profil des
femmes célibataires sur les comportements sexuels.
Limites et Implication au niveau de la recherche et de la
politique :
Cette étude n'a pas du tout la prétention
d'avoir totalement atteint les objectifs qu'elle s'est fixée. Certains
d'entre eux mériteraient de faire dans l'avenir l'objet des recherches
beaucoup plus approfondies.
Comme dans plusieurs études démographiques
utilisant les données d'enquêtes, la présente étude
souffre du caractère transversal des données et du fait que les
informations collectées pendant l'enquête soient exclusivement
quantitatives. En effet, les données collectées ne
représentent que la photographie des variables à un moment
donné. Avec ces données, il est difficile de déterminer
exactement les faits ou les facteurs dans leur succession. Par exemple, il est
difficile de savoir si les attitudes précèdent les comportements
sexuels ou plutôt l'inverse. De plus, si nous considérons ces
résultats comme vrais aujourd'hui, il est difficile que les recherches
ultérieures les soutiennent fortement. Une étude longitudinale
dans laquelle on observerait les mêmes variables sur les mêmes
individus pendant une longue période de temps, décrirait mieux la
tendance des variables et traduirait cette réalité sur le long
terme.
Une autre des raisons de la non complétude de cette
étude est qu'une bonne partie des variables détaillées
dans la littérature telles que la dépendance économique
des femmes, le niveau d'instruction des parents et l'éducation sexuelle
des filles etc., n'a pas été prise en compte dans nos
modèles d'analyse, soit parce que ces variables non pas
été saisies à l'enquête ou soit par ce qu'elles
présentaient un certain nombre de défaillances statistiques.
Aussi, de par son caractère global à vouloir prendre en compte
l'ensemble des catégories sociodémographiques, l'Enquête
Démographique et de Santé n'a pas spécifiquement
ciblé les femmes célibataires comme population d'étude.
Par ailleurs, le caractère même de célibataire pouvait
introduire un biais en raison des difficultés d'identification des
«vraies célibataires ». Cela d'autant plus qu'une femme
en union libre ou divorcée trouverait opportun de se déclarer
célibataire et conserver ainsi toutes ses chances de mariage. Les
recherches suivantes pourront ainsi être envisagées à
l'avenir :
-La réalisation d'une enquête d'envergure
nationale, à la fois quantitative et qualitative sur les comportements
sexuels à risques des célibataires qui fournirait des
informations plus précises encore ;
-la conduite d'une étude approfondie et axée sur
les facteurs de rupture entre la prise de conscience des risques
associés à l'activité sexuelle et l'adoption des
comportements sexuels sains. Dans cette perspective, s'inscrira, entre autres,
une enquête en zone urbaine et rural sur les attitudes et opinions des
femmes à l'égard de l'utilisation des condoms et portant sur
leurs caractéristiques au moment de l'enquête.
-Des études psychosociales méritent d'être
aussi menées afin de saisir l'influence des facteurs tels que l'estime
de soi, l'opinion d'autrui, l'auto-éfficacité, etc. sur les
comportements sexuels des célibataires.
-Les études futures ne devraient pas seulement se
limiter à catégoriser les individus selon le niveau d'instruction
pour prétendre expliquer ou comprendre leurs comportements sexuels.
Elles devraient intégrer par exemple, le rôle des enseignants sur
les comportements sexuels des enseignés. Par exemple, Jackson (2004)
avait trouvé que les étudiants qui se sentaient soutenus par
leurs enseignants, étaient moins disposés à s'engager dans
l'activité sexuelle à haut risque que ceux qui ne
l'étaient pas.
Au niveau des politiques, les différents
résultats de cette recherche conduisent aux recommandations suivantes
:
-l'intensification des programmes visant à promouvoir
l'utilisation du condom par les célibataires hommes comme femmes, sans
oublier de tenir compte des différents écueils socioculturels,
socio-économiques ou institutionnels qui les influencent
négativement ou encore d'impliquer ces derniers dans les dynamiques de
conception et d'exécution de ces programmes ;
-La nécessité de la mise en oeuvre des
programmes d'IEC sur les pratiques socioculturelles nuisibles à
l'éducation sexuelle en famille, afin de promouvoir des rapports de
communication francs et bons entre les parents et les enfants dans le domaine
de la sexualité. Pour ce faire, ces programmes devraient viser à
améliorer les connaissances des parents dans le domaine de la
santé reproductive.
En se basant sur les résultats de la présente
étude, plusieurs conclusions peuvent être résumées.
Tout d'abord, il a été clairement établi que l'ethnie, le
niveau d'instruction, les conditions économiques et les connaissances du
Sida influençaient les comportements sexuels. Cependant, comment ces
connaissances ainsi que les autres variables influencent les comportements,
nécessiteraient encore plus de recherches. Ensuite, une analyse plus
élargie avec d'autres variables de comportements sexuels et celles de
l'éducation sexuelle des enfants par les parents et les enseignants
devrait aider à identifier les comportements les plus
problématiques. Enfin, les comportements sexuels ne semblent pas
fonctionnés de paire pour la plupart des femmes célibataires. Par
exemple, la plus grande partie des femmes qui n'ont pas utilisé les
préservatifs au dernier rapport sexuel au moment de l'enquête,
avaient très peu pratiqué le multipartenariat sexuel, les 12 mois
ayant précédé l'enquête.
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