b/-
Les caractéristiques économiques
Seule l'activité économique présente un
effet significatif sur le multipartenariat sexuel. La variable des conditions
de vie des célibataires (conditions de vie des ménages) ne semble
pas être associée à ce comportement sexuel.
v L'activité économique
Le multipartenariat sexuel est associé au seuil de 1%
à l'activité économique exercée par les
célibataires. Cette association serait même négative
puisque les proportions des célibataires impliquées dans ce
comportement sexuel à risque augmentent à chaque fois que
l'activité économique s'améliore. De 56,5% des
célibataires au chômage, les proportions des célibataires
ayant plus d'un partenaire sexuel passent à 67,7% pour celles
exerçant tout de même une activité économique
quoique précaire et atteignent le maximum (70,3%) dans la
catégorie des mieux classées dans l'emploi formel,
c'est-à-dire les cadres.
c/-
L'exposition aux médias.
Deux variables ont
été retenues dans le cadre de l'exposition des
célibataires aux informations sur les IST/VIH/SIDA. Il s'agissait de la
fréquence d'exposition à la radio et à la
télévision. Après croisement du multipartenariat sexuel
avec ces variables, seule la fréquence d'exposition à la radio
présente une association significative au seuil de 5%.
v La fréquence
d'exposition à la radio
Trois modalités permettent d'appréhender
l'exposition à la radio (Jamais, parfois et chaque jour). La
modalité "jamais" correspond aux célibataires qui
n'écoutent jamais la radio ; la modalité "parfois", à
celles qui écoutent la radio moins d'une fois par semaine ou au moins
une fois par semaine ; et la modalité "chaque jour", à
celles qui sont toujours à l'écoute de la radio. Le
multipartenariat semble être négativement influencé par la
fréquence d'exposition à la radio. En effet, les proportions des
célibataires engagées dans le multipartenariat augmentent avec
l'exposition à la radio. C'est un revers de l'effet attendu de
l'exposition aux médias.
d/-La connaissance des modes de
prévention du Sida
La relation entre la connaissance des modes de
prévention du VIH/SIDA et le multipartenariat sexuel est significative
au seuil de 1% (tableau VI.1). Les célibataires ayant une mauvaise
connaissance du VIH/SIDA sont proportionnellement les moins nombreuses à
s'engager dans les relations sexuelles à risque (37,4%). En revanche,
celles ayant des connaissances partielles et de connaissances bonnes sont les
plus nombreuses à avoir plusieurs partenaires sexuels. En d'autre terme,
plus les connaissances augmentent, plus les célibataires les
intègrent dans leurs relations sexuels et plus grand est le risque
qu'elles encourent de contracter le VIH/SIDA.
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