Ohadata D-04-11
REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix - Travail -
Patrie MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR UNIVERSITE DE
NGAOUNDERE BP : 454 NGAOUNDERE
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REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work -
Fatherland MINISTRY OF HIGHER EDUCATION UNIVERSITY OF
NGAOUNDERE PO BOX: 454 NGAOUNDERE
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FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
FACULTY OF ECONOMICS AND MANAGEMENT
IMPACT DU SYSTEME COMPTABLE OHADA
SUR LA GOUVERNANCE DES
ENTREPRISES CAMEROUNAISES
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) en Sciences et Techniques de
Gestion.
PAR : HAMID IBRAHIMA
Titulaire de Maîtrise ès Sciences et Techniques
de Gestion
JURY :
Directeur : Pr KOMBOU LUCIEN, Doyen de la
faculté des Sciences Economiques et de Gestion Appliquée,
Université de Douala.
Président : Pr TSAPI VICTOR, Doyen
de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Université
de Ngaoundéré.
Rapporteur : Dr TOKO GEREMI,
Chargé de cours à la Faculté des Sciences Economiques
et de Gestion, Université de Ngaoundéré.
Rapporteur : Dr EZE EZE DONACIEN,
Chargé de cours à la Faculté des Sciences Economiques et
de Gestion, Université de Ngaoundéré.
Année académique : 2002 - 2003
SOMMAIRE
DEDICACES . 3
REMERCIEMENTS 4
INTRODUCTION GENERALE . 5
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES DISPOSITIONS DU
SYSTEME COMPTABLE OHADA ET LEURS IMPLICATIONS SUR LA
GOUVERNANCE DES ENTREPRISES 12
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CHAPITRE 1: PRESENTATION DES DISPOSITIONS DU SYSTEME 14
COMPTABLE OHADA
CHAPITRE 2: LES IMPLICATIONS DES DISPOSITIONS DU SYSTEME 37
COMPTABLE OHADA SUR LA GOUVERNANCE DES ENTREPRISES
DEUXIEME PARTIE :LE COMPORTEMENT DES ENTREPRISES
55 CAMEROUNAISES FACE AUX DISPOSITIONS DU
SYSTEME
COMPTABLE OHADA ET LEUR INFLUENCE SUR LA
GOUVERNANCE... 57
CHAPITRE 3 : CONCEPTION ET PERCEPTION DU SYSTEME
COMPTABLE OHADA PAR LES ENTREPRISES CAMEROUNAISES
CHAPITRE4 : INFLUENCE DES DISPOSITIONS DU SYSTEME
COMPTABLE OHADA SUR LA GOUVERNACE DES ENTREPRISES CAMEROUNAISES
76
CONCLUSION
GENERALE...........................................................................
100
BIBLIOGRAPHIE 105
Dédicaces
je déd|e ee txewe|Ä à meg
rtxeÇtg, à mt ytl|Äe et à meg elzexg
tÅ|g.
Remerciements
Je tiens à remercier le Pr.
KOMBOU Lucien qui a dirigé cette recherche
malgré ses occupations. Je le remercie particulièrement pour
l'énorme sacrifice qu'il consent pour assurer à ses
étudiants une formation de qualité ;
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au
Dr. François Xavier MAYEGLE qui n'a
ménagé aucun effort pour suivre ce travail de près.
Je remercie tout de même Dr TALLA Fotsing, M. MOUSSA, M.
EVINA et M. DJEMENEU pour leurs multiples interventions dans cette recherche.
Mes sincères remerciements à tous les enseignants de la FSEG de
l'Université de Ngaoundéré.
Je n'oublie pas également le Pr. OCTAVE JOKUNG Nguena
pour toutes les orientations qu'il nous a données malgré la
distance.
Mes pensées vont également à M. Paul
BAYZELON, M. Jean BASTIN, à André KILESSE, à OUMAR Sambe,
à HAMIDOU Demba ainsi qu'à tous les membres de l'UNIDA, qu'ils
soient vivement remerciés.
Je pense également à Aliou, Abdel, Sadikh,
Balqui, Fatia, Madina pour leur compagnie, ainsi que l'ambiance et la
fraternité qui ont toujours régné entre nous ; de
même tous mes autres collègues de DEA. Je n'oublierai jamais les
bons moments passés ensemble.
Mes sincères remerciements à tous ceux qui ont
contribué de près ou de loin à la réalisation de ce
travail scientifique et à notre épanouissement dans le monde
intellectuel.
INTRODUCTION GENERALE
Longtemps, la gouvernance d'entreprise est restée une
thématique marginalisée. Son histoire peut remonter jusqu'aux
travaux de Berle et Means (1932)1 même si certains auteurs des
années quatre-vingt revendiquent sa paternité.2 A
partir des années 90, la corporate gouvernance prend un réel
essor et a pour objet d' « expliquer la performance organisationnelle en
fonction des systèmes qui encadrent et contraignent les décisions
des dirigeants ».3 Elle se réfère ainsi aux
mécanismes par lesquels les entreprises et leur direction sont
régies.4 Elle suppose donc, une série des relations
entre la direction, le conseil d'administration, les actionnaires et les
partenaires de l'entreprise, et fournit la structure qui détermine les
objectifs et le suivi de la performance.5 La gouvernance fait partie
des grands thèmes appelés à transformer à terme le
mode d'organisation de l'entreprise.
Pour attirer l'investissement, mobiliser les fonds, les
technologies, les compétences et autres ressources de l'étranger
qui sont indispensables à la croissance et au développement
économique, il faut absolument créer un environnement stable et
transparent. D'où l'importance de l'amélioration des
systèmes de gouvernance des entreprises camerounaises afin de mettre
à la disposition des investisseurs, la garantie nécessaire, les
encourageant à fournir du capital. La question de gouvernance semble
donc désormais liée à celle du développement
économique.6 Car, la bonne gouvernance des entreprises
détermine l'investissement privé surtout étranger, en
créant un environnement économique transparent et responsable.
C'est dans cette optique que beaucoup d'initiatives encourageantes ont
été déjà lancées par le Gouvernement
camerounais. Il s'agit entre autres, de l'organisation des rencontres
scientifiques dans les Universités d'Etat, de la création des
institutions chargées de mettre en place des systèmes de bonne
gouvernance des entreprises, des orientations de recherche dans ce
domaine....
Cependant, plusieurs actions restent essentielles pour la mise
en place de la bonne gouvernance au sein des entreprises camerounaises. Parmi
ces actions, il y a la mise en place d'un environnement favorable à une
gouvernance efficace. Ce qui est possible par la promotion
1 Berle A. et Means G.,The Modern corporation and
private Proprety, Macmillan, 1932, 2ème édition,
1956.
2 TREBUCQ, "la gouvernance d'entreprise
héritée des conflits idéologiques et
philosophiques",CREFIGEUniversité PARIS-DAUPHINE, 2003.
3 CHARRAUX G., « la théorie positive de
l'agence : lecture et relectures ... » in G. Koenig (coordinateur), De
nouvelles théories pour gérer l'entreprise du XXIe siècle,
Economica, Paris, 1999.
4 définition plus générale de la
gouvernance des entreprises.
5 ONU, commission économique pour l'Afrique,
« principes directeurs relatifs au renforcement de la gouvernance
économique et des entreprises en Afrique, version définitive, mai
2002.
6 Vidéo etCHARRAUX, G. « le gouvernement
d'entreprise » encyclopédie des ressources humaines, mai 2001.
des règles relatives à la divulgation
d'informations financières de meilleure qualité et par des
structures d'appropriation adéquate.7
Ainsi, chaque domaine de gestion a une part de contribution
sur le système de gouvernance des entreprises. La comptabilité
pour sa part, est considérée comme partie intégrante du
système de gouvernance.8 Elle contribue à circonscrire
l'espace discrétionnaire du dirigeant dans la mesure où elle
constitue un outil de mesure de la performance à la disposition des
partenaires de la firme (CHARREAUX, 2000). Mais la mesure ne peut-être
satisfaisante que lorsqu'elle se réalise avec une certaine
régularité, une certaine sincérité (DEGOS, 2002).
Ainsi donc, elle a toujours un certain besoin d'amélioration et de
protection. D'où l'ultime nécessité de sa
normalisation.
Normaliser c'est « établir des règles
communes afin d'harmoniser et d'améliorer les pratiques comptables
».9 La première étape de normalisation est
l'harmonisation. C'est sa forme la moins contraignante, qui est supposée
permettre une diversité des pratiques comptables tout en
établissant les équivalences entre elles.10
Plusieurs exemples illustrent l'harmonisation comptable
à travers le monde. Parmi lesquels : l'International Accounting Standard
Board (IASB), la Quatrième Directive Européenne, l'International
Accounting Standard Committee (IASC), le Système Comptable OHADA qui est
central dans notre recherche.
En effet, notre travail consiste à ressortir l'impact
de l'application de ce nouveau système de comptabilité sur la
gouvernance des entreprises camerounaises.
Le traité de OHADA a été signé le
17 octobre 1993 à Port Louis (Ile Maurice). L'objet du traité est
d'harmoniser, voire uniformiser le droit des affaires dans les Etats parties.
Cette harmonisation concerne plusieurs domaines de Droit des affaires. Entrent
donc dans ce domaine, l'ensemble des règles relatives au droit des
sociétés, au statut juridique des commerçants, au
recouvrement des créances, aux sûretés et aux voies
d'exécution, au régime de redressement des entreprises et de la
liquidation judiciaire, au droit de l'arbitrage, au droit du travail, au droit
comptable, au droit de la vente et des transports et de toute autre
matière que le conseil des ministres de OHADA déciderait d'y
inclure.
7 Denis DESAUTEL, «D'Enron à
WorldCom-urgence de rétablir la confiance du public, conférence
prononcée devant les anciens de l'université d'OTTAWA,
Montréal, 2002
8 WIRTZ P., « comptabilité
financière est gouvernance des entreprises : le potentiel des
études cas pour la compréhension des processus », 1999.
9 LASSEGUE P., Lexique de comptabilité,
4ème édition, dalloz, 1998, p.367-371.
10 COLASSE B., « harmonisation comptable
internationale, in encyclopédie de gestion, Economica, Paris, 2000.
Le droit comptable de l'OHADA est donc une branche de droit
privé des affaires régissant les comptables et la
comptabilité. Il a été adopté le 24 mars 2000
à Yaoundé (Cameroun). Au Cameroun comme partout ailleurs dans
l'espace OHADA11, il est entré en vigueur en deux temps :
le 1er janvier 2001 pour les comptes personnels des entreprises
;
le 1er janvier 2002 pour les comptes consolidés et les
comptes combinés.
Dès cet instant, le Plan Comptable OCAM cède la
place au Système Comptable OHADA.
Ce dernier offre des précieuses dispositions permettant
non seulement de faire face aux défaillances du Plan Comptable OCAM,
mais d'avoir des nombreuses répercussions sur la gestion des entreprises
camerounaises.
Toutefois, ces dispositions ne peuvent être utiles que
lorsqu'elles sont effectivement mises en oeuvre. Ce qui implique la
nécessité de la mise en place des structures nationales et
communautaires pour veiller à sa bonne application et en assurer son
adaptation aux évolutions de l'environnement comptable,
économique et juridique. Une fois que ce nouveau Système est bien
appliqué, il y a lieu de s'attendre à ce que la
comptabilité puisse assumer ses fonctions principales : la fonction
d'aide au contrôle et la fonction d'aide à la décision.
D'ailleurs, ces fonctions justifient l'interaction entre la comptabilité
et la gouvernance des entreprises. Suite à la falsification de certains
comptes des sociétés américaines (notamment Enron et
WorldCom qui ont fait faillite), la gouvernance d'entreprise est depuis
l'année 2002, une thématique rattachée à la
comptabilité et accessoirement à la finance.
Cependant, la mise en place d'un dispositif comptable efficace
est très coûteuse pour l'entreprise. Elle n'est prête
à engager ces coûts que si, elle espère des gains induits
supérieurs. Or, à la différence de bénéfice
que réalise cette entreprise suite à l'opération de vente
de marchandises après engagement des coûts d'achat, les gains
(s'ils existent) induits par la production d'information comptable, ne sont pas
tangibles, c'est-à-dire que les profits ne sont pas réels. Pour
cette raison, les chefs d'entreprises camerounaises auraient du mal à
percevoir la nécessité de mise en place d'une comptabilité
conforme au Système Comptable OHADA qui serait trop coûteuse.
Pour d'autres encore, le respect des normes comptables du
Système Comptable OHADA seraient une manière de faire augmenter
le résultat imposable. Ceux-là se contenteraient de
11 Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique,
Comores, Congo Brazzaville, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée Conakry,
Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger,
Sénégal, Tchad, Togo.
concevoir un système de comptabilité qui leur est
propre et de confier la réalisation des états financiers (pour le
fisc) à un service extérieur.
Aussi, bon nombre d'entreprises camerounaises, malgré
l'importance de leur taille, disposeraient qu'un personnel comptable peu
qualifié. Ceci serait lié au fait que la plupart des dirigeants
de ces entreprises ont un niveau d'études bas. Leur niveau ne leur
permettrait pas de percevoir l'importance d'employer un personnel
qualifié, or les travaux comptables sont des travaux intellectuels qui
ne peuvent être confiés qu'aux techniciens confirmés ayant
parfaitement maîtrisé les règles de l'art comptable.
Toutefois, beaucoup de chefs d'entreprises sont conscients de
l'importance de la comptabilité, car ils se seraient confrontés
à des conséquences de l'absence ou de la mauvaise
comptabilité. À cause de ces difficultés
rencontrées toujours dans leurs métiers et transactions, beaucoup
se posent la question de comment faire. Ce qui amène certaines
entreprises, soit à confier totalement la tenue de leurs comptes
à un cabinet d'expertise comptable ; soit à mettre sur place un
service comptable avec un personnel qualifié. Pour d'autres, bien
qu'étant conscients d'utilité de la tenue normale de la
comptabilité, continuent à évoluer dans le cafouillage
soi-disant que le personnel qualifié ou le service extérieur
serait coûteux.
La récente adoption du Système Comptable OHADA dans
un tel environnement économique, nous amène à nous poser
les questions suivantes:
Comment les chefs d'entreprises camerounaises
perçoivent-ils le Système Comptable OHADA ?
Le Système Comptable OHADA est-il d'application effective
par les entreprises camerounaises ? Sinon quelles sont les difficultés
particulières liées à son application ?
Quelles sont les raisons pouvant justifier ces difficultés
?
Quels sont les avantages et les inconvénients de la mise
en place de ce nouveau système comptable par les entreprises
camerounaises ?
La comptabilité, est-elle utilisée comme un
instrument de gestion par ces entreprises ? Si oui, que ce qui justifie cette
utilisation ?
Enfin de compte, les réponses à toutes ces
questions, vont nous permettre de répondre à notre question
principale suivante :
Quelle est la contribution effective du
Système Comptable OHADA sur la gouvernance des entreprises
camerounaises ?
INTERET DE LA RECHERCHE :
Les résultats auxquels nous parviendrons, visent
à améliorer le système de gouvernance des entreprises
camerounaises. Cette amélioration pourrait attirer l'investissement
privé local ou étranger à long terme. Cet investissement
est très nécessaire à la création d'emplois,
à l'accélération de la croissance économique et
à la réduction de la pauvreté.
Par ailleurs, cette étude permettra de mesurer le
degré d'application du Système Comptable OHADA par les
entreprises camerounaises et de ressortir les difficultés liées
à cette mise en application.
OBJECTIF DE LA RECHERCHE :
Le présent travail vise à ressortir les effets
produits de l'application du Système Comptable OHADA sur la gouvernance
des entreprises camerounaises.
A cet effet, il consistera de faire l'analyse des
éléments de la gouvernance qui sont à la une de
l'édification de ce nouveau système de comptabilité. Ce
qui nous permettra dans un premier temps, de présenter des dispositions
du Système Comptable OHADA.
Puis dans un second temps, cette analyse nous conduira
à dégager les implications de ces dispositions sur la gouvernance
des entreprises, c'est-à-dire celles qui sont susceptibles d'inciter les
entreprises à se servir de la comptabilité dans leur gestion.
Par ailleurs, nous procèderons à la recherche
empirique pour mettre en évidence le comportement effectif des
entreprises camerounaises face à ces nouvelles dispositions
comptables.
Cette mise en évidence nous conduira à ressortir
les incidences que l'application du Système Comptable OHADA pouvant
avoir une influence sur la gouvernance de celles-ci.
BASES DES HYPOTHESES :
Le traité de l'Acte Uniforme relatif au Droit Comptable
nous a servi de base pour la formulation de nos hypothèses. Nous nous
sommes servis des commentaires des dispositions de ce Traité qui ont
été faites par SOULEYMANOU Sere (2002). De même nous sommes
partis des travaux de OUMAR Sambe et MOHAMMADOU Ibra Diallo (2003). Nous avons
également utilisé les documents et rapports des séminaires
sur la gouvernance des entreprises à travers le monde, notamment le
rapport de l'ONU sur la bonne gouvernance des entreprises en Afrique, certains
discours des Professeurs Canadiens sur la gouvernance, les débats sur
la
faillite de Enron et de Worldcom etc. Les auteurs tels que
Gérard CHARAUX et Stephane TREBUCQ, Jean Guy DEGOS, Alain SHATT, WIRTZ,
nous ont beaucoup situé en matière de gouvernance
d'entreprises.
HYPOTHESES DE RECHERCHE:
Hypothèse générale: Les
dispositions du Système Comptable OHADA améliorent la
qualité des pratiques comptables dans les entreprises
camerounaises
Sous hypothèse 1: L'organisation
comptable incite les entreprises camerounaises à se servir de la
comptabilité dans leur gestion courante.
Sous hypothèse 2: La constitution des
états financiers a tendance à inciter les entreprises
camerounaises vers la gestion transparente.
DEMARCHE METHODOLOGIQUE:
Pour parvenir à nos objectifs, nous avons adopté
la démarche hypothético-déductive. Cette démarche
consiste, dans un premier temps, à procéder à une analyse
documentaire, la quelle complétée par une recherche exploratoire.
Cette documentation nous a permis d'analyser les éléments de la
gouvernance à la une de l'édification du Système Comptable
OHADA ; et de ressortir ceux qui sont susceptibles d'inciter les entreprises
à se servir de la comptabilité comme outils de gestion. A la
lumière de cette documentation, nous procédons à la
recherche empirique pour ressortir l'apport effectif du Système
Comptable OHADA sur l'amélioration du Système de gouvernance.
Nous retenons comme objet de notre travail toute
entreprise, installée au Cameroun, soumise au Système Comptable
OHADA par les dispositions de l'Article 2 de l'acte uniforme relatif au droit
comptable OHADA, relevant soit du système allégé soit du
système normal de comptabilité, et ayant un chiffre d'affaire
inférieur ou égal à un milliard de F CFA.
L'Analyse Factorielle des Correspondances Multiples nous a
aidé à distinguer les entreprises qui appliquent
déjà le Système Comptable OHADA des celles qui ne
l'appliquent pas encore. Cette distinction nous a permis de mesurer l'impact de
ce système sur la gouvernance des entreprises. Nous avons
également utilisé le test de Khi-deux pour la vérification
de nos hypothèses.
PLAN ADOPTE:
Notre travail est subdivisé en deux grandes parties. La
première partie est essentiellement théorique, et essaye d'une
part, de donner une définition du Système Comptable
OHADA, et d'autre part, de mettre en exergue les implications
de ce Système sur la gouvernance des entreprises.
La deuxième partie quant à elle, est empirique.
Il est question de souligner le comportement des entreprises camerounaises face
aux dispositions du Système Comptable OHADA et leur influence sur la
gouvernance.
PREMIERE PARTIE :
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