4.3.1- Les sondages destructifs
Ce mode de foration consiste à désagréger
le sol par un outil adapté et à le remonter vers la surface sous
forme de débris appelé cuttings, à l'aide d'un fluide
généralement injecté par le train de tige (eau, air,
boue).Utilisés notamment pours les essais géotechniques, les
forages destructifs sont rapides, peu chers et faciles de mise en oeuvre. Il
existe trois grandes techniques pour réaliser les forages
destructifs.
a- Forage destructif en rotopercussion :
La percussion fragmente le sol ou la roche sous l'effet de
chocs répétés. La rotation qui lui est associée
permet de déplacer l'impact. Les outils sont des taillants
présentant des arêtes ou des boutons équipés de
plaquettes en carbure de tungstène. Ce mode de foration est
adapté aux roches fragiles.
b- Forage destructif en rotation simple (non
utilisé en Normandie)
Cette technique est adaptée aux roches plastiques
insensibles à la percussion. Les fragments de sol sont arrachés
grâce à un outil travaillant en rotation et présentant un
angle de coupe positif.
c- Forage destructif par écrasement
rotatif
L'action des mollettes munies des dents ou de picots roulant
ou glissant sur le sol permet de broyer ce dernier. De forme conique, les
molettes sont généralement aux nombres de trois : l'outil
s'appelle alors tricône.
Figure 7 : Outils destructifs
4.3.2- Les sondages semi-destructifs
Le terme semi-destructif est utilisé lorsque la nature
des sols prélevés est identifiable sans équivoque, mais
leur remaniement est tel que seul des essais d'identification sont
envisageables. Ces sondages ne sont applicables qu'aux sols meubles du fait des
modes de creusement utilisés.
Il existe plusieurs techniques pour réaliser des
forages semi-destructifs (tarières, puits à la pelle). Pour les
essais pressiomètriques on utilise dans des rares cas la tarière
à main et le plus souvent la tarière mécanique.
a- La tarière à main
Cette méthode est rudimentaire mais toujours utile
lorsque le site est inaccessible à du matériel motorisé.
Avec injection de boue, la tarière à main produit des trous
d'excellente qualité pour la réalisation des essais
pressiomètriques dans les sols mous sous la nappe. Ce mode
d'investigation est limité en profondeur, surtout si le sol renferme des
éléments grossiers.
Figure 8 : Tarière à main
b- Les tarières mécaniques
Elles sont constituées d'une spire métallique
enroulée autour d'une tige, l'âme terminée par un outil
d'attaque. L'enfoncement dans le sol se fait par rotation, le forage se faisant
par passes successives afin de recueillir les déblais retenus par les
spires. On distingue les tarières simples
(quelques tours de spire) généralement de gros
diamètre et les tarières continues (spires sur toutes la
longueur).
La profondeur d'investigation des sondages à la
tarière mécanique est extrêmement variable puisqu'elle
dépend des outils utilisés, de la puissance de la machine et
surtout de la nature des sols traversés.
Figure 9 : Tarière mécanique
4.4- Analyse des résultats
Résistance propre de la sonde
Domaine pseudo-élastique
Courbe corrigée
Domaine plastique
Courbe de fluage
Figure 10 : Essai pressiométrique
à 5 m de profondeur
- l'axe des abscisses correspond aux pressions exercées
sur la paroi - l'axe des ordonnées représente le volume
injecté
La courbe pressiométrique comporte trois parties :
- 0 à P1 : mise en contact de la sonde aux parois du
forage
- P1 à P2 : domaine pseudo-élastique du sol
- Au delà de P2 : domaine plastique dans lequel le sol a
perdu son élasticité.
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